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MUSIQUE Classique

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MAISON

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MUSIQUE Classique

Gradus Ad Musicam à la Salle Poirel à Nancy

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NANCY Salle Poirel

3 rue Victor Poirel poirel.nancy.fr Danses symphoniques

Du Boléro à L’Oiseau de feu

Orchestre de l’Opéra national de Lorraine Direction musicale Emilio Pomarico Mikael Rudolfsson, trombone

Ravel : Le Boléro / Varga : Création 2023 pour trombone / Chostakovitch : Tahiti Trot (Tea for two), op 16 / Stravinsky : L’Oiseau de feu, suite 1919 Autour de la nouvelle création pour trombone et orchestre Stardust de la compositrice hongroise Judit Varga, l’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine et sa directrice musicale Marta Gardolinska font éclater toutes les couleurs de la musique symphonique dans un programme consacré à trois véritables génies de l’orchestration moderne. On ne présente plus l’œuvre la plus célèbre de Ravel, conçue à l’origine comme une sorte de private joke où la répétition inlassable d’une même mélodie, au demeurant beaucoup plus subtile qu’elle n’en a l’air, n’est rendue supportable que par la seule variation et intensification magistrale de l’orchestration, tout autre paramètre restant indéfiniment bloqué, jusqu’à une modulation finale qui sonne comme une intense libération ! Semi-canular lui aussi en un sens que le Tahiti Trot de Chostakovitch si l’on en croit la légende de son écriture. À l’automne 1928, au moment même où le Boléro de Ravel est créé à Paris, le compositeur russe est à une réception du chef Nikolaï Malko. Sur le phonographe tourne un disque d’un air en vogue : le Tahiti Trot (Tea for Two) de la comédie musicale à succès No, No, Nanette de Vincent Youmans. Mis au défi de faire mieux après en avoir sévèrement critiqué l’arrangement, Chostakovitch s’isole 45 minutes et en ressort avec une œuvre où le caractère anodin du matériaux est

NANCY Salle Poirel

3 rue Victor Poirel gradusadmusicam.blog Soirée concertante

Orchestre Gradus Ad Musicam Direction Aurélien Pouzet-Robert Jeffrey Nau, piano - Pierre Cordier, violoncelle - Sylvain Durantel, alto

Cette soirée permettra de remonter aux sources du Romantisme allemand et de réunir trois grands instruments solistes : l’alto, le violoncelle et le piano. Point de départ de cette promenade, la Romance pour alto et orchestre de Max

Bruch, composée en 1911. Bruch est alors un homme âgé qui a vu mourir tous ses amis musiciens. L’œuvre s’inscrit dans un chant mélodique d’une grande douceur, aspirant à la paix. En 1850, Robert Schumann, déjà en proie à ses démons intérieurs, écrit le Concerto pour violoncelle dans un formidable élan de créativité ; l’œuvre est imprégnée de l’univers poétique du compositeur. Choix inhabituel à l’époque, l’instrument soliste est le violoncelle, et c’est lui qui exprime des états d’âme mouvants. L’interprétation de ce concerto requiert du soliste grande expressivité et virtuosité. La soirée s’achèvera sur le 4e concerto pour piano en sol de Beethoven créé en 1806. Le compositeur est dans une phase où sa sensibilité personnelle rejoint désormais son attachement au destin collectif. Ce concerto est peut-être le plus inventif par l’intensité du rôle qu’il donne à l’orchestre en dialogue avec le soliste. L’Allegro du premier mouvement s’ouvre sur l’entrée en scène du piano seul, discret. Dans le second mouvement lent et sombre, piano et orchestre semblent deux individualités qui ne parlent pas le même langage. L’enchaînement avec le 3e mouvement se fait sans pause sur un rythme enlevé. Ce final brillant aux accents parfois épiques installe une harmonie retrouvée entre le soliste et l’orchestre tout en oscillant entre douceur et violence.

Billetterie poirel.nancy.fr ou +33 (0)3 83 32 31 25 17 h - Dimanche 5 février

sublimé par un déploiement d’idées d’orchestration d’une originalité qui semble inépuisable ! Première des partitions composées par Stravinsky pour les Ballets Russes, L’Oiseau de feu faisait découvrir à sa création en 1910 au public parisien médusé une chimie des coloris à la fois chatoyante et crue qui ouvrait d’un coup sur l’univers poétique mi-européen mi-oriental constitutif de l’imaginaire russe.

Billetterie Salle Poirel et Opéra national de Lorraine +33 (0)3 83 85 33 11 - opera-national-lorraine.fr 20 h 30 - Vendredi 6 janvier 15 h - Dimanche 8 janvier

+ Masterclass au Conservatoire régional du Grand Nancy avec le tromboniste Mikael Rudolfsson, samedi 7 janvier de 10 h à 13 h (entrée libre, sans réservation et dans la limite des places)

Judit Varga © Csibi Szilvi Mupa Emilio Pomarico © DR

3 rue Victor Poirel almc.fr Anne Que élec, piano Quatuor à cordes Varèse

Mozart, Schumann On ne pré sente plus Anne Queffé lec, une des personnalité s majeures du piano d’aujourd’hui, qui jouit d’un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale. Plé biscité e en Europe, au Japon, à Hong Kong, au Canada, aux USA, en Amé rique du Sud comme en Chine, elle est l’invité e des plus importantes formations orchestrales placé es sous la direction de chefs prestigieux. Pour Anne Queffelec, la gé né rosité est une qualité indispensable à l’artiste. La musique est un partage, la culture une fenê tre sur le monde. Avec une é nergie miné rale et spontané e, galvanisante, le pouvoir é vocateur du son, sa langue, son é lé gance... le Quatuor Varè se consacre ses talents au service du grand ré pertoire du quatuor à cordes. Hé ritier des grands maî tres de sa discipline et fort de son expé rience de la scè ne, il a acquis une vé ritable reconnaissance par-delà les frontiè res en se distinguant dans les plus grands concours internationaux de quatuor à cordes où il a reç u de trè s nombreuses distinctions. Au programme de ce concert romantique à souhait, nous retrouverons en premiè re partie la Sonate pour piano K.333 de Mozart, une sonate que Clara

Anne Queffélec © Caroline Doutre

Schumann aimait tant, ainsi que le quatuor à cordes n°3 de Robert Schumann. La seconde partie sera consacré e au magnifique Quintette avec piano de Robert Schumann.

Ré servation poirel.nancy.fr - 39 € - 32 € Demandeurs d’emploi : 12 € Moins de 18 ans, é tudiants moins de 26 ans : 5,90 € 20 h 30 - Lundi 16 janvier

NANCY T héâtre de la Manufacture

10 rue Baron Louis +33 (0)3 83 37 42 42 theatre-manufacture.fr +33 (0)3 8385 33 11 opera-national-lorraine.fr Sans tambour

Avec les Liederkreis opus 39 de Robert Schumann

Mise en scène Samuel Achache Direction musicale Florent Hubert Avec (tous les musiciens sont aussi acteurs) Samuel Achache, trompette - Gulrim Choi, violoncelle - Lionel Dray, acteur - Anne-Lise Heimburger, actrice - Antonin-Tri Hoang, clarinette, saxophone alto - Florent Hubert, saxophone, clarinettes - Sébastien Innocenti, accordéon - Léo-Antonin Lutinier, acteur et chanteur - Agathe Peyrat, chant - Sarah Le Picard, actrice - Eve Risser, piano et piano préparé, flûte

Coréalisation Opéra national de Lorraine / Théâtre de la Manufacture - CDN Nancy Lorraine Théâtre musical dès 12 ans - Le nouveau spectacle de Samuel Achache commence par un effondrement. Un couple se sépare et leur séparation provoque sous nos yeux l’effondrement d’une maison entière. Que faire sinon entonner un Lied de Schumann, accompagné par un piano miraculeusement rescapé de la catastrophe ? Au contraire de la symphonie qui vise la totalité, le Lied travaille le fragment, la miniature et l’éclat. Cette idée a séduit Samuel Achache et ses musiciens-acteurs. Ensemble, ils plongent dans les images subjectives que leur inspirent les Liederkreis de Schumann, entremêlés de compositions de plateau. Sans Tambour propose un voyage à travers l’un des plus beaux cycles-paysages du romantisme allemand, hanté par la nostalgie et la séparation. Figure incontournable et iconoclaste du théâtre musical aujourd’hui, Samuel Achache a fondé en 2021 sa compagnie La Sourde qui inaugure une nouvelle phase de sa recherche artistique entre théâtre et musique.

20 h - Mardi 10 janvier 19 h - Mercredi 11 janvier 14 h 30 - Jeudi 12 janvier

Sans tambour © Jean-Louis Fernandez

Tiago Rodrigues, metteur en scène © Filipe Ferreira Dorothea Röschmann, soprano (Isolde) © Harald Hoffmann

Embraser le monde

Pendant 4 heures d’une expérience musicale et mystique, Tristan et Isolde vont se haïr, s’aimer, se séparer, mourir, se retrouver. En 1865, Richard Wagner - inspiré par sa passion pour Mathilde Wesendonck - offrait au monde ce qui devait devenir l’un des monuments de l’art occidental.

NANCY Opéra national de Lorraine

opera-national-lorraine.fr Tristan et Isolde

Opéra de Richard Wagner Direction musicale Leo Hussain Mise en scène Tiago Rodrigues Orchestre et Chœur de l’Opéra national de Lorraine Avec Samuel Sakker, Dorothea Röschmann, Aude Extremo, Scott Hendricks, Jongmin Park, Peter Brathwaite, Owen Metsileng, Yong Kim Danseurs-chorégraphes Sofia Dias, Vitor Roriz

Nouvelle production Opéra national de Lorraine - Coproduction Opéra de Lille, Théâtre de Caen Spectacle en allemand Si la tragédie, c’est pour les rois, alors Tristan et Isoldeest une tragédie : il y a Marke, il y a le royaume, il y a la guerre et il y a la paix que l’on entend sceller par les noces du roi de Cornouaille avec cette princesse irlandaise. Ici, tout est public. Ici, tout est politique. Les amants sont les jouets d’enjeux qui les dépassent. Leurs choix, leurs actes affectent le monde et c’est pourquoi le monde fait obstacle à leur union. Mais ce monde peut aussi s’abîmer dans un simple regard. C’est en ça que le geste radical de Wagner nous touche : Tristan et Isoldenous dit qu’un seul instant a le pouvoir de remettre en cause la construction de nos vies. «Tristan et Isolde porte en lui l’infini : le feu d’une jeunesse qui embrase le monde et n’admet aucun compromis. Dans L’Amour et l’Occident, essai où la légende de Tristan et Iseult occupe une place centrale, Denis de Rougemont montre que ce mythe des amants maudits a influencé toute la culture européenne : il suggère que l’amour entre deux êtres, qui passait jusqu’alors pour un ciment de la société, peut au contraire résister et faire sédition avec l’ordre social et ses normes (…). Tiago Rodrigues tourne autour de cette œuvre essentielle de notre culture, avec la distance que nous offrent les siècles, afin de dialoguer avec l’opéra, de l’accompagner, de le porter et de le transmettre à son tour. Car nous sommes des passeurs». Matthieu Dussouillez, Directeur général de l’Opéra national de Lorraine. Tiago Rodrigues fait avec Tristan et Isolde ses débuts à l’opéra. Poète, metteur en scène, directeur du Festival d’Avignon, il aime faire descendre les œuvres de leur piédestal pour les partager avec le public. Son théâtre unit dans un souffle le présent de la scène à la communauté éphémère des spectateurs. Il prend la forme de rituels fragiles et insolites : jouer une immense épopée avec deux comédiens, faire apprendre à une poignée de gens les vers d’un sonnet de Shakespeare, mettre en scène la souffleuse du Teatro Nacional Dona Maria II à Lisbonne. Il conçoit pour ce Tristan et Isolde un projet utopique et inédit : remplacer le traditionnel dispositif de surtitrage par un texte qu’il a écrit pour l’occasion : des sous-titres sur des cartons que ses complices de création - les danseurs et chorégraphes Sofia Dias et Vítor Roriz - brandissent sur scène en temps réel. À travers ces mots, qui se posent sur l’action et modifient notre rapport habituel au spectacle, il tourne autour du mythe. Le chef d’orchestre britannique Leo Hussain s’est imposé comme l’un des principaux interprètes de sa génération de Mozart, de la seconde école de Vienne et des grands chefs-d’œuvre du XXe siècle. Il donne vie à de nouvelles partitions et apporte une nouvelle perspective au répertoire romantique classique grâce à sa curiosité musicale. Il fait ici ses débuts à l’Opéra national de Lorraine.

Durée : 4 h 40 avec 2 entractes 15 h - Dimanche 29 janvier 19 h - Mercredi 1er, samedi 4, mardi 7 et vendredi 10 février Le quart d’heure pour comprendre 45 minutes avant le début du spectacle (gratuit, sur présentation du billet)

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