Panafricain Bilingue Corporates Magazine

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OCT 2016. - JAN , 2017

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US$4. 2000CFA. GH¢10 €3

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LE BOUQUET D’AFFAIRE & D’ANNONCE | No. 24

INTERVIEW AVEC

Mr José Kwassi SYMENOUH Président de l'ASSOCIATION DES GRANDES ENTREPRISES DU TOGO

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Editorial L’Afrique est la destination La récente tournée du Premier ministre français Manuel Valls en Afrique, à travers trois pays, Togo, Ghana et Côte d’Ivoire, au-delà de son aspect diplomatique, a montré combien l’Afrique est devenue ce continent incontournable pour le développement des autres. Ce voyage a prouvé que face à l’évolution et l’urgence des enjeux mondiaux, on ne peut pas se passer du continent noir. Pourtant celui-ci est celui des conditions atroces.

FALADE BIDOSSESSI Directeur de Publication L’Afrique est en retard sur les autres continents. Avec un PIB global de 1573 milliards USD, selon les données du FMI, par rapport au ratio, il s’agit du plus faible du monde. Ce n’est pas un scoop et encore moins une analyse, c’est un fait. Ce constat avéré, fait des Africains, ces hommes et femmes qui tous les jours vivent dans des rêves, cravachant dur en espérant un changement de leur condition de vie. Selon une analyse des données du FMI, plus de 70% d’Africains vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Les problèmes des Africains sont bien nombreux. Du politique au social, bien malin qui pourrait les lister à en finir. Dans certains pays les populations font face à des gouvernements plongés dans la mauvaise gouvernance et dans la corruption, lesquels maux handicapent leur croissance. Dans le nouveau classement de Transparency International, seulement 6 pays Africains ont une note d’au moins 50. Preuve que la corruption est encore omniprésente. Malgré tout et parfois au-delà de toute espérance, l’Afrique se bat pour survivre. En prenant pour exemple, les pays du Maghreb, le Nigeria, le Kenya, le Botswana ou l’Afrique du sud, la Côte d’Ivoire, il est clair que des efforts sont fournis. Des efforts qui devront permettre à l’Afrique de sortir de l’ornière. Mais dans ce souci de chercher des solutions à leurs besoins vitaux,

les dirigeants des puissances ont compris que pour maintenir l’évolution, le monde doit se tourner vers l’Afrique. Lors de sa tournée Manuel Valls l’a exprimé au Togo. L’Afrique est le continent de l’avenir, la croissance de demain se joue en Afrique, va-t-il dit. Le continent mère est la destination. L’Afrique est la destination, c’est vrai. Déjà pour son environnement clément, sans trop de catastrophes naturelles, avec des moments ensoleillés, l’Afrique attire. Elle attire touristes et voyageurs. La plupart des pays africains affichent entre 1 et 2 millions de visites par an. Elle attire terroristes et criminels, environ 10 attentats terroristes par an selon la CIA. Le continent africain est au milieu de ces mouvements des autres continents, contre le cours ordinaire des choses. Il est à tout le monde la destination. L’Afrique doit être fière de Aliko Dangote, d’Asky Airlines, des groupes bancaires marocains qui ont surclassé leurs camarades européens en Afrique (27,5% des marchés contre 15% pour les groupes français), de Ecobank, des Labels de téléphonie mobile Africains, de Sigma, des cacaos et cotons ivoirien, bref de toutes les initiatives made in Africa. Car avant que ne vienne la bataille finale, elles sont en train de faire parler le continent noir et pourraient nous préparer à ce moment et nous permettre de tirer, pour une fois, notre parti de ce combat qui a lieu chez nous. Ce qui

fera qu’on résistera à ce choc de la mondialisation, sans trépasser et en triomphant. Et c’est ce qui explique l’engagement de Panafrican Corporates Magazine dans cet univers agité par une géopolitique économique sans précédent. Un magazine qui promeut les trouvailles africaines, dans un sens panafricain et qui tente selon qu’il le peut, de réunir chaque trimestre, dans plusieurs pays, les hommes et femmes d’affaires du continent noir pour un partenariat sud-sud. Dans son nouveau numéro, nous abordons le sommet de l’Union Africaine sur la sûreté et la sécurité maritime qui a mobilisé tous les pays Africains et a connu la signature de la ‘‘Charte de Lomé’’ qui prévoit des dispositions collégiales de lutte contre les crimes en mer et la promotion de l’économie bleue. Un zoom est fait aussi sur l’Association des grandes entreprises du Togo, AGET, avec une interview du président. Sans oublier le marché des épices qui fera aussi parti de ce numéro. Panafrican Corporates Magazine s’inscrit dans cette vision du développement de l’Afrique par l’Afrique et ne s’en cachera pas. L’espoir est que vous lecteurs, vous y trouviez un intérêt en vous y attachant. En attendant, promettonsnous qu’on se retrouve le trimestre prochain, avec la même ardeur, le même engagement et une fidélité beaucoup plus étendue. 3



P O U R V O S R E S E R V AT I O N S

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SOMMET SECURITE MARITIME

a session extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique s’est déroulée du 12 au 15 octobre à Lomé. Dans leur majorité, les dirigeants africains présents dans la capitale togolais ont validé le projet de Charte de Lomé sur la thématique.

Le 15 octobre 2016, les dirigeants africains réunis en session extraordinaire dans le cadre du sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime, et le développement en Afrique, ont signé et adopté la ‘’Charte de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes’’. « Nous, chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine, réunis à Lomé le 15 octobre en session extraordinaire sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, saluons particulièrement l’initiative de notre frère, le président Faure Gnassingbé de la République togolaise, ayant abouti à la convocation et la tenue de ce sommet. Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique. Charte de Lomé, geste on ne peut plus historique dans la vie

de notre continent », a déclaré le président congolais, Denis Sassou Nguesso. Ce sommet extraordinaire dont l’objectif était d’adopter un texte qui renforcerait les partenariats inter étatiques dans le cadre de la lutte contre les crimes en mer a été marqué par la participation de nombre de Chefs d’Etat. Macky Sall du Sénégal, Alassane D. Ouattara de la Côte d’Ivoire, Idriss Deby Itno du Tchad, Hery Rajaonarimampianina de Madagascar, Alpha Condé de la Guinée, José Mario Vaz de la Guinée Bissau, Teodoro Nguema Obiang de la Guinée Equatoriale, Uhuru Kenyatta du Kenya, Patrice Talon du Bénin et Denis Sassou Nguesso du Congo, ont fait le déplacement. Les chefs d’Etat absents au rendez-vous se sont fait représenter par leurs chefs de gouvernement ou leurs chefs de diplomatie.

La Charte de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique n’est plus un projet mais un document juridique contraignant finalisé adopté et signé par plusieurs Chefs d’États et de gouvernement. Instrument de renforcement de la coopération pour une coordination des efforts des États Africains côtiers, insulaires et enclavés dans la lutte contre l’insécurité maritime, le projet de Charte de Lomé avait reçu le 11 octobre l’assentiment Comité des Représentants Permanents (COREP) de l’UA, puis celui du Conseil exécutif de l’institution. «Nous ne devrions sous aucun prétexte abandonner notre espace maritime à des terroristes, brigands et autres trafiquants criminels faisant de cet espace un lieu de prédation et d’insécurité. Pour ce faire, la réponse à ces multiples menaces nous semble être l’adoption de la Charte sur la

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sécurité et la sûreté maritimes et le développement », a indiqué au début des travaux le président en exercice de l’UA, SEM. Idris DEBY ITNO. Selon Macky Sall, cette charte a été conclue pour la lutte contre la pêche illicite, la lutte contre la piraterie maritime et également contre la pollution des mers et des océans. « Elle a été signée par tous les pays présents au sommet. En effet, nous souhaitons aussi que soit prise en compte les préoccupations des pays qui n’ont pas de mers dans le but de trouver quel est leur gain dans cette lutte », a expliquer, le président sénégalais », a confié Macky Sall. Une charte qui va donner lieu à des aspects de contrats particuliers «L’aboutissement heureux du long et laborieux processus ayant conduit à l’adoption de la Charte de Lomé n’est qu’un premier pas d’une nouvelle étape dans sa mise en œuvre. Notre volonté commune de nous doter de ce précieux instrument juridique devrait aussi se traduire par notre détermination à le rendre applicable et opérationnel à travers sa ratification. Dans cette perspective, je vous invite à faire de l’entrée en vigueur de la charte, un objectif primordial », a-t-il soutenu. Pour Alpha Condé, président

guinéen la signature de la charte de Lomé permettra au pays africains de mieux contrôler les mers. « Nous sommes très contents que le Togo, l’Union africaine et les Nations Unies aient pris l’initiative pour qu’aujourd’hui nous ayons une charte qui nous permet de contrôler nos mers. Nous espérons que tous les pays africains vont rapidement la signer et mettre en application cette charte pour que nous puissions mieux avancer dans ce contrôle des eaux », a confié Le président guinéen Alpha Condé. Pour le président en exercice de l’Union Africaine, Idriss Déby Itno, l’immense ressource naturelle et les potentialités économiques que renferme la zone maritime africaine constituent un levier essentiel pour le développement d’une économie bleue dans toutes ses dimensions. « Cet espace vital pour nous même et pour le reste du monde tend à devenir un lieu de prédilection des activités criminelles de tous genres, en particulier, la piraterie, le vol à main armée, les trafics des êtres humains, de drogue, d’armes, la pêche illicite, auxquelles s’ajoutent les déversements de déchets toxiques et d’hydrocarbures », fait remarquer le président tchadien. La ‘’Charte de Lomé’’ est un texte contraignant qui aidera les pays africains à mener à bien la lutte contre l’insécurité maritime, pour

reprendre les mots du Capitaine de Frégate Cyrille Atonfack. Ce que n’a pas oublié de rappeler le Chef d’Etat togolais en déclarant que « la Charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États, tout en réaffirmant l’effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière ». Ayant reçu beaucoup d’amendements surtout sur son aspect développement, la Charte de Lomé se verra ajoutée dans les prochains mois des annexes en vue d’une adéquation parfaite avec les politiques publiques de développement des différents États membres de l’UA. Il a été demandé à la Commission de l’union Africaine de prendre les mesures nécessaires pour convoquer des sessions extraordinaires des Comités techniques spécialisées (CTS) pertinentes qui n’ont pas été associés au processus d’élaboration de la Charte pour qu’ils puissent examiner les questions relevant de leurs mandats respectifs et soumettre leurs contributions à la Charte sous formes d’annexes, à la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement, pour examen, en juillet 2017. Une fois adoptées, ces annexes feront partie intégrante de la Charte. Par Emmanuel Atcha

Charte de Lomé’’ est un texte contraignant qui aidera les pays africains à mener à bien la lutte contre l’insécurité maritime, 8


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Interview Julien

Bouillot

Directeur General, IBIS Lome

« Si nous sommes encore debout avec beaucoup d’années devant nous, c’est parce que nous mettons le client et la gestion au centre de toutes nos préoccupations » L’hôtel Ibis-Lomé, est l’un des hôtels de référence au Togo. Ces derniers temps l’hôtel a diversifié ces activités pour être plus proche des clients et des Togolais. Sollicité dans les grands événements nationaux et internationaux, Ibis Lomé, est devenu incontournable si vous voulez venir à Lomé. C’est dans ce cadre, que nous avons eu un entretien avec Julien Bouillot le nouveau directeur général qui nous livre ses secrets. Lisez plutôt. Monsieur le directeur pouvez nous faire part de vos sentiments après votre nomination? C’est un challenge de plus dans mon évolution professionnelle. Je suis dans l’hôtellerie il y a une dizaine d’année. J’ai gravi tous les échelons et mes nouvelles responsabilités confirment mon ascension professionnelle.

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Sans perdre du temps vous avez inscrit l'hôtel Ibis dans les grandes manifestations, pourquoi ce choix? On m’a nommé directeur de cet hôtel avec comme objectif de réanimer IBIS Lomé puisque quelque années au paravent, il y avait un laisser-aller. Les gens dormaient sur leur laurier. Pour arriver au bout de cette ambition, je me suis donné des perspectives à atteindre. J’ai donc commencé à mettre en œuvre des idées et des concepts. Etes-vous satisfait des avancées depuis votre arrivée à IBIS LOME ? Oui, je suis satisfait pour le travail accompli jusqu’ici puisque mon travail était de redécouvrir la société togolaise, En effet, mes premiers mois dans cet hôtel ont été surtout de découvrir la société togolaise afin de savoir quel type d’activité organiser dans l’hôtel qui puisse

plaire au maximum de personne. Je suis satisfait car dans un bref délai, j’ai pu organiser deux grands défilés de mode avec un marché des épices. Et ça, j’ai réussi à le faire puisque le monde qui était à ces évènements était impressionnant. Ce qui prouve que nous allons dans le bon sens de redonner vie à cet hôtel. Ces efforts ne sont pas des initiatives personnelles, mais des initiatives collectives. Chose intéressante, mes collaborateurs partagent la même ambition que moi. C’est gratifiant ! Vous étiez le Directeur général adjoint de l’hôtel IBIS Côte d’Ivoire avant de prendre la direction d’IBIS Togo. Quelles sont les autres innovations que vous comptez apporter à cet hôtel de prestige? Concernant l’hôtel IBIS Lomé fait partie des patrimoines Togolais et a été construit et ouvert le 27 avril 1960. A l’époque ça ne s’appelle pas hôtel ibis, mais hôtel de l’Independence puis après s’est transformé à l’hôtel


école le Bénin jusqu’en 2003 où il a été récupéré par le groupe IBIS ACCOR. Cet hôtel à plus de 50 ans, ce qui veut dire qu’il mérite une rénovation accrue. Et vous pouvez constater que depuis deux ans il y a de grands travaux qui sont en cours et se poursuivront dans le seul but de rendre plus attractif l’hôtel IBIS Lomé. Avec les atouts dont nous disposons, nous feront de cet hôtel un hôtel de référence pour les grands événements nationaux et internationaux. Hôtel IBIS Lomé est déjà vieux de plus de 50 ans, quel est votre secret pour maintenir cet hôtel débout alors que ceux qui ont commencé avec vous ont déjà fermé leur porte ? Il faut préciser que le bâtiment à plus de 50 ans. Ibis a pris la gestion de ce patrimoine depuis 2003. Pour redonner vie à un hôtel et le maintenir, il n’y a pas beaucoup de secrets. C’est l’envie de satisfaire le client, de le comprendre qui fait que nous sommes debout jusqu’à présent. Pour le faire survivre dans le temps, il a fallu des activités, une gestion relativement saine et dynamique. Ibis Lomé et l’hôtel de la Paix sont les plus vieux de la capitale. Contrairement à l’hôtel Ibis, l’hôtel de la Paix est en ruine. Si nous sommes encore debout avec beaucoup d’années devant nous, c’est parce que nous mettons le client et la gestion au centre de toutes nos préoccupations. Qu’est ce qui fait la différence entre l’hôtel IBIS et les autres hôtels du Togo ? Il est vrai qu’Ibis est une marque internationale qu’on retrouve dans plus de 120 pays dans le monde. C’est la marque du groupe Accor qui est la plus rependue au monde. Il est évident que dans une charte de groupe que les prestations soient identique quel que soit l’endroit où vous êtes dans le

monde. Ici au Togo, la grande différence entre l’hôtel Ibis et l’hôtel Ibis Lomé, c’est que hôtel Ibis Lomé est un hôtel d’affaire et en même temps un hôtel de loisir.

Pour moi, la concurrence est très bonne car elle nous permet de nous remettre en cause et avancer. Lorsqu’on est seul, on ne réfléchit plus.

Pourquoi un client doit préférer venir à IBIS Togo et non se rendre dans les autres hôtels de la capitale togolaise ?

Que pensez-vous du rapport qualité/ prix chez vous ?

La grande différence, c’est que l'hôtel Ibis Lomé est situé au cœur de la ville. Avec son grand jardin, il fait face à l'océan atlantique avec des balcons pour chaque chambre. En plus, il n’y a que deux hôtels à Lomé qui ont cet atout, l’hôtel Sarakawa et l’hôtel Ibis Lomé. A l’hôtel Ibis Lomé, grâce à ces avantages, les clients après une journée de travail se sentent beaucoup plus à l’aise avec notre espace vert qui leur permet de vite se décompresser. Ici le client a plusieurs atouts qui lui permettent de passer un agréable séjour. En plus de sa proximité, l’hôtel est situé non loin du traditionnel grand marché Assigame de Lomé. On dit de votre cuisine qu'elle est excellente. Vous confirmez? C’est un service qui porte souvent des critiques soit positif ou négatif. Mais moi, je pense qu’elle pourra être encore meilleure. On se doit de faire très attention à nos clients surtout à leur envie qui souvent évolue avec le temps. Il y a 15 ans la majorité des clients étaient des occidentaux, aujourd’hui, plus de 60% dans nos hôtels sont des Africains de la sous-région. Ce qui veut dire que les besoins et les envies ne sont pas les mêmes. Ce qui nous oblige à toujours s’adapter au temps et à la clientèle. Comment vivez-vous la concurrence dans le secteur hôtelier à Lomé vu qu’il y d’autres hôtels qui se sont nouvellement installé?

Je pense que la réponse à cette question, c’est aux clients de la donner. Cependant, nous ne faisons pas partie des hôtels les plus chers de Lomé malgré que nous avons une ligne internationale. Vue la concurrence actuelle sur le marché, nous ne pouvons pas trop élever nos coûts mais plutôt nous aligner sur les prix de la concurrence. Du 09 au 11 vous avez organisé un marché des épices dans le jardin de l’hôtel. Pourquoi un tel évènement dans un hôtel ? Le marché des épices est né du fait que lorsque je suis arrivé au Togo, je me suis imprégné de la société togolais surtout de sa cuisine. Dans cette curiosité, j’ai découvert une diversité de saveurs que je ne connaissais pas. C’est ce qui m’a amené à découvrir qu’il y a une pluralité d’épices au Togo. Un atout pour la cuisine bio local. Choses curieuse, ces épices sont méconnues au Togo. C’est à partir de là que je me suis dit pourquoi ne pas faire redécouvrir au Togolais leur valeur en saveur. Voilà pourquoi nous avons organisé un marché des épices à notre hôtel. Ce marché des épices nous a permis de prouver qu’en Afrique de l’ouest il y des richesses qui méritent d’être mises en avant pour en prendre conscience que la richesse ne vient pas forcement de l’extérieure mais elle peut aussi venir de l’intérieur. Mot de fin. Je ne suis pas là pour croiser les bras et attendre mon salaire à la fin du mois. Je suis là pour donner à cet hôtel une vie qui sera appréciée par les Togolais. Et j’imagine cet hôtel en 3 ans quand je serai en fin de mission.

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Interview de la fondatrice des complexes scolaires

La Rose et La Rosette PRIX PANAFRICAIN CORPORATE 2016, DU LEADERSHIP FEMININ ET PROMOTRICE DE L’EDUCATION

« Sidonie Yamajako Amoussou, Une passion pour l’Education » Sidonie Yamajako Amoussou: une dame de cœur au service de l’éducation des enfants au Bénin Educatrice de formation et issue d’une famille d’enseignants, Madame Sidonie Yamajako Amoussou est lune référence du système éducatif béninois. Riche d’une solide expérience et faisant preuve d’un engagement sans faille, Madame Sidonie Yamajako Amoussou ne ménage ni son temps ni ses efforts pour aider la jeunesse Béninoise. Madame Sidonie Yamajako Amoussou fondatrice des complexes scolaires La ROSE (Cotonou) et LA ROSETTE (PortoNovo) réputée pour la rigueur et la qualité de son enseignement s’applique à conforter une notoriété depuis longtemps établie grâce à d’excellents résultats. 12

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ans son bureau à Porto-Novo, la capitale béninoise, la fondatrice nous parle de son parcours, de ses rêves et de son amour pour les enfants. Corporate Magazine : Comment vous est venue l’idée de créer vos deux complexes scolaires? Sidonie Yamadjako Amoussou : J’ai toujours adoré les enfants et je voulais être sage-femme, j’ai été profondément marquée par la naissance d’un bébémort-né, j’ai été traumatisé par cet évènement, mais cela n’a pas entamé ma passion pour les enfants, et c’est donc tout naturellement qu’a l’âge d’adulte je me suis orientée vers la profession d’éducatrice de jeunes enfants. En 1988 de retour de FRANCE, j’ai créé le complexe scolaire La Rose à Cotonou, puis, l’année suivante, La Rosette à Porto-Novo où j’habite. Votre passion, c’est l’éducation des enfants. Je suis animée par l’irrésistible envie de faire de chaque enfant un adulte responsable. Et comme


dirait Agnès LEMMENS «avoir un fils c’est bien ; en faire un homme, c’est mieux ». Notre rôle à nous enseignants, ne se limite pas à l’instruction mais surtout à éduquer la jeunesse d’aujourd’hui afin de façonner des hommes et des femmes capables de donner le meilleur d’eux même pour bâtir un monde meilleur . Cela fait plus de deux décennies que vous êtes à la tête de ces deux complexes que vous avez créés et vous faites preuve de leadership dans leur gestion. Pour vous c’est quoi le leadership en général et le leadership féminin en particulier ? Pour moi, le leadership, c’est la capacité d’avoir une vision, un rêve, et de se battre pour sa réalisation. La réalité du leadership féminin, sans conteste découle de la qualité de l’éducation. Tout part de l’éducation. Nous devons inculquer aux filles l’idée qu’elles ne sont pas nées pour tendre la main aux hommes ; qu’elles sont tout aussi capables que les hommes et qu’elles doivent croire en elles-mêmes ; croire en leurs capacités. Elles doivent comprendre qu’elles ont leur partition à jouer non seulement dans la réalisation de leur propre vie, mais aussi dans le développement de leur pays. D’où l’insistance sur la primauté de l’effort individuel et collectif. Comment concilier vos responsabilités de Directrice d’école et votre vie privée? Je reconnais que Cela n’a pas toujours été facile de concilier ma vie de famille et mes responsabilités. Mais j’ai eu la chance d’être soutenue par ma famille tout particulièrement mon époux, un homme de grande ouverture d’esprit, généreux et surtout qui me connaissait bien et encouragée dans

l’accomplissement de mon projet dédié à ma passion des enfants. Pour ma fille l’avantage est qu’elle était scolarisée dans mon école ce qui m’a permis de garder un œil sur elle. On dit souvent de vous que vous êtes une dame de fer. [Sourire] Je tiens sans doute cette réputation de ma rigueur et de mon amour du travail bien fait. Dans le domaine de l’éducation nous devons être des modèles pour les jeunes générations. Sans rigueur et sans passion rien de grand ne peut se construire. Ce sont les qualités que j’essaie de transmettre à mes enfants On peut donc dire que le travail à La Rose et à La Rosette a un impact positif sur le système éducatif au Bénin. Je pense que oui. Aujourd’hui, nous sommes reconnus pour la qualité de notre travail et la rigueur dans l’encadrement des enfants. Ici, nous n’admettons pas la complaisance. Lorsqu’un enfant mérite une note, aussi faible soit-elle, on la maintient et on invite les parents pour leur faire part des difficultés et ensemble y remédier. C’est à ce prix que nos enfants apprennent qu’il faut se battre pour mériter sa place dans la société. C’est à ce prix qu’ils apprennent l’honnêteté, le mérite et la rigueur. Je suis persuadée que sans rigueur et sans le sérieux dans tout ce qu’on fait on ne peut arriver à aller de l’avant. Qu’est-ce qui fait la particularité de vos complexes scolaires, à part la rigueur et la qualité du travail ? Nous appliquons un programme béninois qui s’adapte aux exigences du monde d’aujourd’hui. Nous utilisons des manuels béninois et français pour

permettre aux enfants d’avoir une plus grande ouverture d’esprit. Nous enseignons aussi l’Anglais à partir de la maternelle, sans être une école bilingue. Nous développons un programme para scolaire des activités comme le judo, la natation, le foot, basket, handball, le théâtre et la danse folklorique. Nous amenons les enfants à avoir une ouverture sur le monde en organisant des voyages scolaires à travers le Benin et plus loin à travers l’Afrique (Togo, le Ghana, Burkina, Mali, Cote d’Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud etc.) Pour nous la culture est essentielle comme dirait le Président HOUNPHOUET Boigny il faut garder la tête dans la modernité et les pieds dans la tradition et c’est ce précepte que nous suivons en amenant nos enfants dans les musées à la découverte de leur culture et en les encourageant à se familiariser avec les outils informatiques Quels sont vos ambitions à court et à long terme ? Nous œuvrons chaque jour pour que, dans les années à venir, nos complexes scolaires conservent leur renommée et croissent toujours davantage. Mon rêve est que plus tard pour tous mes enfants on puisse voire de par leur charisme, l’empreinte de leur passage à la rose ou à la rosette. Combativité, efficacité, esprit d’entreprise seront leurs armes dans leur vie quotidienne Une pensée pour les jeunes et les femmes. J’invite les jeunes à plus de responsabilité et de rigueur en ces temps où il y a très peu de repères. Quant aux femmes, je voudrais leur dire qu’elles sont le pilier de l’éducation des enfants et de l’évolution de la nation. 13


LA ROSE ET LA ROSETTE ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT PRIVEE ET LAIC Directrice: Sidonie YAMADJAKO AMOUSSOU Educatrice Tel : +229 20 212878 / 95952068

SPECIFITES • • • •

Anglais dès la maternelle Programme français adapté Effectifs réduits Evaluation : Contrôle continu

ECOLES MATERNELLES PRIMAIRES ET SECONDAIRES • Informatique • Technologie 14

• Expression corporelle : Danse traditionnelle • Outre les sports classique : Piscine – Judo • Bibliothèque • Ludothèque • Atelier théâtre • Expression artistique et culturelle • Initiation aux instruments de musique traditionnelle

PROGRAMME DE VACANCES • Colonie de vacances • Centre aéré • Cours de vacances (Remise à niveau, Français Maths, Physique) • Programme Sankore • Laboratoire équipé du programme Sankore


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Mr José Kwassi SYMENOUH

Président de l’ASSOCIATION DES GRANDES ENTREPRISES DU TOGO

1-Monsieur le Président de l’AGET, qui se cache derrière le grand homme ? Cher monsieur X J’avoue être réticent quand il s’agit de parler de moi-même, je préfère être jugé sur mes actes, mes résultats, mes stratégies ou mes interventions, par mes collaborateurs ou par mes alter égo. Cela étant dit, je suis un homme du secteur privé, Directeur Général de la compagnie d’assurance leader du marché, NSIA assurance, après avoir été Directeur Général de la C2A de 1994 à 2001 et de GTA-C2A de 2001 à 2005. J’ai donc comme vous le voyez occupé plusieurs postes de direction et je peux modestement dire que mes résultats ont toujours été très positifs. Le droit a toujours été l’une de mes passions. Cette passion m’a amené à faire des études de droit puis à l’enseigner. Cela m’a amené ensuite vers le secteur de l’assurance où je fais toujours carrière. Dans le même temps, ma passion pour le droit m’a 16

également amené à être proposé pour diriger la Cour d’Arbitrage du Togo (CATO) puis récemment à créer l’Institut Supérieur de Droit et d’Interprétariat (ISDI). Les dirigeants des grandes entreprises du Togo m’ont porté à la présidence de l’AGET il y a maintenant 5 ans et à deux reprises m’ont renouvelé leur confiance pour continuer à diriger cette association. Mais je tiens à souligner que cette grande association est dirigée de manière collégiale par un Bureau Exécutif dynamique où sont représentés les secteurs de l’industrie, des services portuaires, banque, assurance et du commerce. La direction est collégiale et je me considère juste comme un ‘’primus inter pares’’.

aéroportuaires, les entreprises togolaises allaient en bénéficier, or à ce jour il n’en est rien et ce pour des raisons qui tiennent à l’intégration régionale, à la fiscalité et au coût des facteurs de production.

2- Monsieur le Président des Présidents, comment se portent les grandes entreprises ?

a- L’intégration régionale : En effet comme vous le savez, le Togo fait partie du marché de l’UEMOA et de la CEDEAO et se soumet volontiers aux règles de ces deux organisations. Cela serait payant si tous les états membres faisaient de même or il n’en est rien. De plus la chute du cours du pétrole, avec pour effet la chute du Naira a mis à mal l’économie du Nigéria, cela constitue un choc important pour toute la sousrégion. Sans respect des règles communautaires, les produits nigérians envahissent les pays de la sous-région notamment le Togo, provoquant une concurrence de plus en plus rude aux entreprises.

Ceci est une question délicate car tout pourrait laisser penser qu’à la suite des efforts colossaux menés par le gouvernement pour moderniser les infrastructures routières, portuaires et

b- La fiscalité : L’AGET a salué la création de l’OTR, car c’est une avancée louable en matière de collecte des recettes fiscales pour l’état. Cependant l’AGET déplore certaines pratiques de l’OTR qui


freinent le développement des entreprises, il s’agit : - De la focalisation de ce dernier sur la seule collecte des impôts avec un ciblage clair sur les grandes entreprises du secteur formel ; - de contrôles débouchant sur des redressements sans aucune relation avec les faits reprochés ; - du niveau de l’Impôt sur Société (IS) qui est de 29% en comparaison avec les autres pays de l’UEMOA (exemple l’IS en Côte d’Ivoire et au Benin est de 25%) ; - du niveau des taxes sur salaire de 3% qui est un sérieux frein à l’emploi ; - Le Port Autonome de Lomé est l’un des seuls port de la sous-région où est pratiquée la taxe à l’essieu, ce qui fait fuir les opérateurs économiques vers les autres ports de la sous-région. c- Le coût des facteurs de production : Le coût et la disponibilité des télécommunications, de l’énergie électrique sont également à revoir. Ce sont là quelques éléments sur lesquels l’AGET est prête à travailler avec le gouvernement afin d’améliorer la compétitivité des entreprises togolaises. 3- Il faut être un véritable manager pour occuper ce poste. Vous devez être fier de vous, Monsieur le Président ? Etre Président d’une organisation prestigieuse comme l’AGET apporte effectivement une grande satisfaction. Ce dont je suis fier en fait c’est avant tout d’avoir mérité la confiance de mes pairs qui m’ont jugé capable de diriger notre association, de parler en

leur nom aux différents ministères voire au plus haut niveau de l’état et aux organisations internationales. De cette confiance, oui je peux être fier. 4- Monsieur le Président, comment se porte l’AGET et ses membres ? L’AGET se trouve à une période cruciale de son existence, nos entreprises membres sont actuellement soumises à différentes difficultés, d’une part la pression fiscale, les difficultés liées aux coûts et à la disponibilité des facteurs de production, et d’autre part à la forte concurrence des produits étrangers notamment ceux venant du Nigéria, dont certains sont déversés sur le marché au mépris des règles communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO. Je vais donner ici l’exemple du ciment nigérian qui est présent sur le marché togolais depuis quelques mois tandis que le Nigéria par des mesures protectionnistes interdit l’entrée de ciment étranger sur son territoire. Toutefois l’AGET est en contact avec les autorités compétentes en vue de trouver des solutions aux différentes difficultés rencontrées par ses membres. 5- Monsieur le Président, à la tête d’un si important empire financier, quels rapports entretenez-vous avec l’état central ? L’AGET est une association patronale qui défend les intérêts de ses membres et l’ensemble du secteur privé. Il est erroné de penser que les intérêts de l’Etat et les nôtres sont divergents. Il n’en est rien. Le souhait des entreprises est d’avoir un Etat fort, stable, qui sait anticiper, un Etat avec des réglementations claires et allant dans le sens d’une économie forte, orientée

vers la croissance. Nos attentes sont donc les mêmes. J’ajouterai que l’AGET vient en appui à toute l’action gouvernementale, je pense notamment à la politique de l’emploi et de la formation. L’AGET œuvre pour que la politique de l’emploi du gouvernement cadre au mieux avec les besoins des entreprises et de l’économie togolaise en général. Il existe certes quelques divergences, liées notamment à la disponibilité et au coût des facteurs de production, l’énergie, les télécommunications et aussi des divergences liées à la pression fiscale. Toutefois nous dialoguons régulièrement avec le gouvernement pour trouver des solutions afin d’orienter l’économie togolaise sur la voie de la croissance. 6- Vos rapports avec la Chambre du Commerce et d’Industrie du Togo ? La Chambre du commerce et d’Industrie est un établissement public à caractère professionnel financé par les taxes payées par l’ensemble des opérateurs économiques. Elle offre des services pour tout ce qui est création d’entreprise, arbitrage, documentation, publication etc. La Chambre du commerce est au service de tous les acteurs économiques petits ou grands, ce qui croise le champ d’action de l’AGET qui non seulement est un regroupement des grandes entreprises mais se bat pour un environnement économique sain, favorable au développement et à l’émancipation de tout le tissu économique togolais. En vue d’atteindre cet objectif commun qui nous tient tous à cœur, nous travaillons avec la Chambre du Commerce et ce de manière très constructive. 17


7- Qu’en est-il des relations avec le patronat ? Le CNPT est l’organisation historique, elle représente d’une part le secteur privé dans son ensemble et d’autre part, le patronat auprès des organismes nationaux et internationaux. L’AGET regroupe les 52 plus grandes entreprises qui sont le noyau dur de l’économie togolaise, les statistiques en termes de chiffre d’affaire, d’investissement, d’emplois créés des membres de l’AGET parlent d’eux même. De ce fait l’AGET constitue un interlocuteur incontournable pour les organismes tant nationaux qu’internationaux. A ce titre nos relations avec le patronat sont excellentes car nos rôles sont complémentaires puisque nous défendons la même cause, celle des entreprises. 8- Monsieur le Président, l’utilité de l’AGET pour les ministères sectoriels (Finances, économie, industrie et commerce, artisanat et tourisme par exemple) au Togo ? Comme je l’ai déjà mentionné, l’AGET de par son poids dans l’économie togolaise est un interlocuteur incontournable lorsqu’il s’agit de s’adresser au secteur privé. Dans ce sens nous sommes régulièrement conviés par les différents ministères à des rencontres d’échanges, des tables rondes, des forums, bref à toutes les rencontres touchant au secteur privé l’AGET y est conviée. 9- L’impact de l’AGET sur la vie économique et financière du Togo ? Les entreprises membres de l’AGET, en 2015 c’est plus de 700 milliards de chiffres d’affaire, plus de 150 milliards d’investissement, 18

plus de 11 000 emplois, près de 25% de toutes les recettes fiscales de l’état, comme vous pouvez le constater, les chiffres parlent d’eux même. L’AGET s’est également fixé comme objectif de dénoncer les obstacles au développement de l’économie togolaise à travers plusieurs publications dont la plus connue est ‘’Le livre blanc : l’économie togolaise vue par les grandes entreprises’’. 10- Cela m’amène à vous demander, comment se traduit l’apport de l’AGET dans le quotidien des togolais ? C’est toute la question de la croissance du PIB qui est dans l’ensemble bonne. Mais quelles sont les retombées pour le simple citoyen ? C’est l’une des problématiques majeures de l’heure à laquelle s’attaque l’AGET, à travers l’emploi en général et en particulier celle de l’emploi des jeunes. Comme nous le savons tous, le problème de l’emploi des jeunes est dû en grande partie à l’inadéquation de la formation. A ce titre l’AGET a œuvré avec le gouvernement pour la mise en place du ‘’Centre de Formation des Métiers de l’Industrie’’, d’autres initiatives de même type sont en cours d’opérationnalisation. Afin de permettre aux jeunes d’avoir une expérience professionnelle, L’AGET travaille également sur un projet de souplesse de la réglementation du travail, ce qui permettra à terme aux entreprises d’offrir une expérience professionnelle aux jeunes sans pour autant être liées par les contraintes du droit de travail. 11- Monsieur le Président, comment se passe votre assistance aux entreprises ? L’AGET œuvre pour l’émancipation de l’économie

togolaise et par conséquent pour l’émancipation des entreprises togolaises en général. Pour se faire, l’AGET mène des études périodiques pour relever les freins à l’épanouissement des entreprises togolaises. Notre plus célèbre publication est le ‘’Livre blanc’’, dénommé par certains médias, ‘’la bible de l’économie togolaise’’. Dans le Livre blanc, nous avons fait dans une première partie, l’analyse des secteurs d’activité et l’analyse des freins au développement des affaires, ensuite nous avons analysé le potentiel économique du Togo et décliné les filières à fort potentiel ensuite nous avons fait des recommandations et proposé des mesures concrètes à mettre en œuvre en vue de favoriser l’émancipation des entreprises togolaises. Nous sommes en dialogue permanent avec le gouvernement pour la mise en œuvre des différentes recommandations formulées. 12- Monsieur le Président, la morosité économique mondiale, une opportunité ou faiblesse pour l’Afrique ? Et principalement le Togo ? Nous sommes à l’ère de la mondialisation où toutes les économies sont fortement liées entre elles. Un choc subi par les économies du nord se fait ressentir de manière amplifiée dans les économies du sud, que ce soit à travers la baisse des échanges commerciaux ou des aides publiques au développement. Cela démontre la forte dépendance des états du sud vis-à-vis des pays développés. Le ralentissement économique mondial actuel constitue une opportunité pour l’Afrique, c’est le moment pour le continent africain de développer son potentiel tant humain qu’économique. Nous devons développer la coopération sud-sud, intensifier les échanges inter-états africains.


Dans cette même dynamique, le Togo doit poursuivre sa politique de développement de son agriculture mais aussi des grandes industries, que ce soit dans la transformation agro-alimentaire, sidérurgique, chimique, etc… afin de limiter sa dépendance vis-à-vis des pays développés et s’imposer dans la sous-région comme un hub économique incontournable. 13- Monsieur le Président, votre souhait pour l’Afrique et le Togo ? Tous les économistes s’accordent sur le fait que c’est le moment de l’émergence de l’Afrique. A notre cher pays le Togo et à tous les pays africains, je souhaite la paix, la stabilité socio-économique et politique et un renforcement du dialogue public-privé. Sans ces prérequis nous n’arriverons pas au développement qui nous tient tant à cœur.

Lomé Container Terminal S.A.

14- Monsieur le Président, un mot pour nos lecteurs ? Je tiens tout d’abord à vous remercier pour cette tribune que vous m’avez offerte pour m’exprimer, j’invite toutes vos lectrices et lecteurs et toute la population Africaine à croire en l’avenir de notre continent et à son potentiel. Je nous exhorte tous à apporter notre prière pour bâtir notre cher continent et notre cher pays le Togo. Je vous remercie.

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Participants au cocktail d’arrivée

Consul Honoraire de la Guinée avec la responsable de VIVIFRUIT en dégustation Photo de groupe avec les récipiendaires du prix panafricain Corporate 2016

DINER REGIONAL

CORPORATE DES DECIDEURS DANS LE COMPLEXE HOTELIER IBIS A LOME CAPITALE TOGOLAISE « des solutions business clé en main au service de votre communication » LE MAGAZINE PANAFRICAIN CORPORATES s’active pour la croissance sur le continent noir avec ses rencontres d’affaire CORPORATE accélérateur d’échanges, générateur de Business. C’est en substance, l’objectif poursuivi par le Magazine Corporate qui a organisé, pour une énième fois le Diner annuel CORPORATE DES DECIDEURS auquel ont pris part des personnalités de différents pays. Le Diner Corporate des décideurs est une rencontre professionnelle dans un cadre relaxe avec pour but de favoriser le contact entre les décideurs, hommes d’Affaire du continent. Apres Accra, Ouagadougou, la capitale Togolaise a accueilli l’évènement. Cette grande rencontre d’échange et de partage a regroupé les chefs d’entreprises

et de sociétés Togolaises de tous les secteurs, de même que ceux de la sous – région. Pour FALADE Bidossessi promoteur de ce magazine, l’occasion est belle pour « pour décrocher des partenariats » afin de booster la croissance sur le continent.

Mot du consul Honoraire de la Guinée près du Togo

Le concept développé par CORPORATES MAGAZINE basé à accra au Ghana répond au besoin des opérateurs économiques de s’informer sur le climat des affaires et opportunités des autres pays. Un besoin de contacts pour la prospérité des affaires auquel CORPORATES MAGAZINE vient répondre en initiant cet évènement.

Participants en discussion

Pendant la soirée plusieurs personnalités ont été nominées. Remise au 1er Adjoint du Maire de la commune d’AKPRO MISSERETE par le Consul Honoraire de la Guinée près du Togo

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1454 Participants en B2B

1525 Mr SALAMI Directeur MEDICAL PROMO TARGET et Mr Nikoe Manager de Newline STYL BLIKO au dégustation du partenaire Boisson Glenfiddich

1509 A gauche le Partenaires venus du Benin au milieu Mme HODIN Eliane Entrepreneure Togolaise Directrice de JOY

1631 Mot d’Abdel Aziz ASSANI Pdt Chambre de commerce France-Benin

1500 Mr. Abdel Aziz ASSANI Directeur General BTECH et Mr. SALAMI Dir MEDICAL PROMO TARGET

1851 Poignée de main avec le partenaire WESTAFAUTO

1526 Participants au cocktail d’arrivée

2560 Mr KANE Consul de la Guinée près du Togo remettant le prix Panafricain Corporate de la bonne gouvernance locale au représentant du Maire de la commune d’AKPRO MISSERETE

Partenaires Venus du BENIN

2478 Directeur Général Corporate Global Media (Promoteur des rencontres d’Affaire Corporate régionale et du magazine Panafricain Corporate) face à la presse 1809 Remise du Trophée Panafricain meilleure Télévision CORPORATE 2016 au représentant du Directeur de la TVT

1864 Poignée de main avec le partenaire Togocel

Table du partenaire TOGOCEL

1683 Message de Marina Bandeira Directrice régionale commerciale de la société WESTAFAUTO

1778 Madame Sidonie AMOUSSOU reçoit son prix des mains de Mme Candide BAMEZON - LEGUEDE Présidente régionale de la fédération des femmes Entrepreneures et femmes d’Affaires de la CEDEAO

1794 Mr FALADE en introduction du partenaire Ghanéen au ministre conseiller de l’Ambassade du Ghana au Togo

1788 Mr KOUVAHE représentant de CELPS Ghana au TOGO recevant des mains du ministre conseiller de l’Ambassade du GHANA au TOGO

1762 Message de ABOUDOU Kamil Charge d’affaire TOGOCEL

1520 Partenaires WESTAFAUTO et CELPS TOGO en B2B au cocktail d’arrivée

1468 Partenaires Venus du BENIN

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Son Excellence Madame l’Ambassadeur du Niger avec le représentant du Ministre du commerce du Ghana

Prospection de Nouvelles Opportunités de Partenariat avec l’Installation et l’Ouverture d’une Vitrine Permanente d’ExpositionWITH THE des Produits Nigériens Exportables à l’Ambassade de la République du Niger à Accra-Ghana

L

e 18 Février 2016, une Vitrine d’Exposition Permanente des Produits Exportables du Niger a été installée et ouverte officiellement auprès de l’Ambassade de la République du Niger à Accra au Ghana. 22

L’Ouverture de cette vitrine a été l’occasion pour l’Ambassadeur du Niger, Son Excellence Madame Dan Nana Aïcha de procéder à un lobbying de ces produits auprès des représentations du Ministère du Commerce, ceux de la Chambre du Commerce du Ghana, des Hommes d’Affaires ghanéennes et nigériens résidant au Ghana, des Ambassadeurs et Représentants d’Ambassades accréditées au Ghana, invités pour la circonstance à explorer les nombreuses opportunités qu’offre le Niger en matière d’exportation de ses produits. A travers l’installation de ces vitrines dont la première ouverte à Abidjan en Côte d’Ivoire, la seconde à Bruxelles en Belgique et la troisième à Accra au Ghana, l’État du Niger marque sa volonté de redonner sa couleur à l’économie nigérienne et de la rendre plus visible au monde en faisant connaître son potentiel à l’exportation particulièrement pour ce qui concerne les produits agro-sylvo-pastoraux et de l’artisanat sur la base desquels il dispose d’un avantage comparatif avéré. Il s’agit entre autres : des produits agricoles tels que les graines de sésame, souchet, ail, oignon, niébé, poivron, gomme arabique, coton, des produits de l’artisanat, bijouterie et maroquinerie. Ces vitrines sont des étalages de proximité permettant


Le DG de l’Agence Nigérienne de promotion des exportations ( ANIPEX)

(de la gauche vers la droite) les Ambassadeurs du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, et de l’Afrique du Sud

Le SG adjoint du ministre du commerce de la Rép du Niger avec l’Ambassadeur de la Rep Fédérale du Nigeria

L’Ambassadeur du Niger lors de l’ouverture de la vitrine

aux investisseurs et partenaires commerciaux étrangers de l’Afrique Francophone, de l’Europe et de l’Afrique Anglophone d’avoir une réelle connaissance des potentialités nigériennes. Cette initiative née de la vision économique et sociale du Programme de la Renaissance du Président de la République du Niger, SEM. Issoufou Mahamadou s’appuie sur les axes principaux du Programme de Développement Économique et Social (PDES) qui vise une croissance accélérée et une amélioration des conditions de vie de la population nigérienne. Pendant son discours d’ouverture, l’Ambassadeur a exprimé sa satisfaction d’inaugurer cette vitrine qui constitue une fenêtre d’opportunités de partenariat et d’investissements ouverte au Ghana et à d’autres pays anglophones ou de la CEDEAO pour booster les relations d’affaires avec le Niger. Elle a également rappelé les différentes réformes politiques et économiques engagées pour favoriser le partenariat et les investissements au Niger ainsi que les conditions de sécurisation de ces investissements rappelé les différentes réformes politiques et économiques engagées pour favoriser le partenariat et les investissements au Niger ainsi que les conditions de sécurisation de ces investissements,

gage d’un climat favorable et confiant des affaires.

Les options économiques se traduisent, entre autres, par :

- La Libre concurrence dans tous les secteurs de l’économie ; - La Suppression de la quasi-totalité des monopoles ; - La Libération du commerce extérieur, avec comme effet l’augmentation des exportations du Niger ; - La Création du Haut Commissariat pour l’Investissement au Niger (HCIN) - La Création du Comité Permanent de Concertation (CPC) ; - La Création du Dispositif Institutionnel d’Amélioration des Indicateurs du Climat des Affaires ; - La Création de la Maison de l’Entreprise ; - La Création d’un Cadre Réglementaire et Législatif indicatif ; - La Mise en œuvre d’autres facilités tendant à améliorer les indicateurs du « Doing Business » tels que la réduction de la documentation, du temps et des coûts à la création d’une entreprise. Toutes ces mesures ont été adoptées dans le but d’améliorer le climat

Vitrine de produits d’exportation du Niger

La vitrine Permanente d’exposition de produits d’exportation du Niger

des affaires avec nos partenaires (Régionaux et Internationaux) en favorisant ainsi l’intégration économique de la sous-région. L’Ambassadeur a, par ailleurs, lancé un vibrant appel à l’endroit des opérateurs économiques nigériens, ghanéens et au-delà de la sousrégion, afin qu’ils saisissent cette belle opportunité que leur offre le Niger pour développer une coopération sud-sud indispensable au décollage économique régional. Quant au Représentant de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Artisanat du Niger, le Secrétaire Général Adjoint de la CCIAN, il a noté que le choix du Ghana n’est pas fortuit car ce pays était la première Côte d’attrait des nigériens et regorge en son sein de talentueux hommes d’affaires du Niger. L’installation des vitrines d’exposition a pour objectif de diversifier les outils de promotion à l’exportation, diversification qui consolidera la position du Niger sur les marchés traditionnels et la conquête de nouveaux débouchés.’’ C’est pourquoi, a-t-il conclu, il exhorte les opérateurs économiques à tirer meilleur profit de cette vitrine afin de booster les exportations des produits nigériens aux niveaux régional et international. 23


1ère édition du Marché aux épices et aux produits locaux à Lomé

L

omé, du 9 au 11 septembre 2016, les jardins de l`hôtel IBIS LOME a abrité le marché aux épices et aux produits locaux. Pendant trois jours, ce marché, premier du genre au Togo, dont l’entrée était libre pour le public, a mis en lumière les différentes variétés des épices et les entreprises locales spécialisées dans leurs transformations. « Aujourd’hui, on vit dans une société où on a tendance à promouvoir ce qui vient de l’extérieur, sans regarder ce qui se passe à nos portes, alors qu’il y a de nombreux produits de qualité disponibles ici. C’est vraiment une occasion de découvrir ou de redécouvrir les produits qui font une certaine fierté du Togo », a déclaré Julien Bouillot, Directeur de l’Hôtel. Pour cette première édition, il y eu une centaine d’exposants à travers des expositions-ventes 24

de produits locaux, des offres de services de restauration et de dégustation qui ont tenté de séduire les consommateurs vivant dans la capitale togolaise. Cette première édition du marché des épices a été inaugurée par la Ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, Bernadette Leguzim. Pour les organisateurs, cette foire aux épices a pour but de mieux faire connaitre le génie des producteurs agricoles togolais et des unités de transformation installées dans le pays, en vantant la qualité et le bon goût des épices produits au Togo. Derrière ce marché aux épices du Togo, Mme LeguzimBalouki voit une occasion de « réaffirmer l’identité culturelle » et le « savoir-faire » des populations au plan de l’art culinaire et de la gastronomie. En effet, selon elle, il est temps que dans le domaine de la restauration, « nous puissions

nous singulariser pour y faire avancer le tourisme et prouver au monde entier que dans le processus de mondialisation qui renvoie à la standardisation des modèles culturels, nous pouvons émerger grâce à notre savoirfaire sur le plan culinaire. Ainsi, tout comme l’Algérie a réussi à imposer le couscous au monde entier, tout comme le Sénégal l’a fait avec son Tchébou djem, la Côte d’Ivoire avec son Atièkè et son Kédjénou, notre pays, avec ses recettes comme le Wohè, le Gbékui dessi (sauce d’épinard et sauce d’oseilles), le Hanvidokpomé, le fufu avec sauce blanche, le Kodoro etc, notre pays, disais-je, peut se distinguer à l’international sur les plans culinaire et gastronomique », a-telle ajouté. Le rendez-vous est donné pour septembre 2017 pour la 2èeme édition.


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MEDICAL PROMO TARGET & SALAMI - OSSENI Abdoul Aziz Avec 10 années d’expérience dans le domaine du marketing Biomédial M. SALAMI-OSSENI Abdoul Aziz bénino-Togolais est ingénieur Biologiste sortie de la prestigieuse Ecole Supérieure des Techniques Biologiques et Alimentaires de l’Université de Lomé (ESTBA/UL).

Apres 6 ans comme Directeur Technico Commerciale dans une société privée, il fonde sa propre entreprise qui représente actuellement sur le Togo de grands laboratoires biomédicaux internationaux entre autres : • BIOLABO (France) : Leader mondial dans la fabrication et la vente des réactifs et instruments en biochimie clinique • HORIBA MEDICAL (France-Japon) : Leader mondial dans la fabrication et la vente des automates en Hématologie et biochimie clinique • HOLTEX (France) : Fabricant et distributeur d’instruments de chirurgie de mobiliers et d’équipement de diagnostique • LABORATOIRES PRODENE KLINT : Fabricant de produits et dispositifs d’hygiène professionnels hospitalier, dans l’industrie agro-alimentaire et les collectivités. Son objectif ultime est de professionnaliser le secteur du marketing biomédical au Togo et voir sur l’Afrique francophone.

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CONTENT / SOMMAIRE TEAM/ EQUIPE Directeur de publication/ Director of Publication FALADE Bidossessi Rédacteurs / Writters Theodore VIWOTOR Emmanuel ATCHA Sylvain – Epiphane Vidzraku Contributeurs/ Contributors Désiré NEKPO Aristide Euloge MIKPON Marketing : Alex SEA Ornella FADELA LOKADI Nina Arlette CORPORATES MAGAZINE édité par / is published by CORPORATE GLOBAL MEDIA ET NEGOCE SARL/ LTD Tel : +233248323036 / +22504183234 - +22505666059/ +22898601039 +22892522938/ +22961400054/ Mail : info@panafricanmag.com www.panafricanmag.com

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