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GUIDE URBA Présentation démarche


Ont participé au contenu de ce guide (textes et illustrations) : Xavier Cardey, Mathilde Kempf, Armelle Lagadec, Frédéric Monin-Guenot, Barbora Rezkova, Jérémy Ronchi, Aurélie Tournier. Imprimé à base d’encres végétales et d’eau de pluie sur papier recyclé (sauf couverture imprimée sur papier issu de forêts gérées durablement)

Amener les collectivités à envisager leur développement en cohérence avec les collectivités voisines et les partenaires concernés faire connaître les projets d’aménagement et de construction voisins, recenser les besoins et les attentes sur un périmètre élargi, révéler, lorsqu’elle existe, la convergence d’intérêts de projets à priori abordés isolément.

Se donner les moyens de la réflexion mobiliser et informer les partenaires dès l’amont, mobiliser les compétences nécessaires au projet, prendre le temps d’un vrai diagnostic, base de réflexion pour la quantification des besoins et la construction du projet politique.

Évaluer les impacts des projets au regard de la stratégie d’urbanisme du Parc, avec les outils proposés en continu, dans le temps court, dans le temps long, dans l’espace, à différentes échelles (individuelle, communale, supra communale), selon un rapport coûts / avantages.

Sensibiliser les publics et les acteurs informer les publics des enjeux, des moyens, et des outils disponibles, former les acteurs de l’aménagement du territoire, organiser une concertation efficace autour des projets d’aménagement et de construction, en montrant les choix possibles et les alternatives, contribuer à l’émergence de projets, qui serviront de références, et les faire connaître.

Conception

n° SIRET 5108784400013 - JUIN13 - sous réserve d’erreur d’impression et/ou de composition - contenus non contractuels. - Illustrations couverture : jolie-toupie.com

MÉTHODE DE TRAVAIL

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PRINCIPE

: e r i o t i r r e t e L économiser s e c r u o s s e r s e s

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Tout projet d’urbanisme ou d’aménagement, quelles que soient son échelle et sa nature, a une incidence sur le territoire. Mais il s’agit d’un rapport de réciprocité. Le territoire dans lequel s’inscrit un projet a forcément une influence sur ce dernier. Un projet réussi est ainsi construit à partir d’une bonne connaissance du territoire et ne fait que l’enrichir. La notion de territoire est globale, considérant aussi bien des échelles géographiques qu’administratives. Ainsi, tout projet doit s’imbriquer dans les échelles d’une ou plusieurs communes, d’une vallée, d’un Pays, d’un SCoT, du Parc, … La notion de ressources propres à un territoire, quelle que soit son échelle, est également à aborder dans sa globalité. Elle concerne aussi bien les sols propices à l’agriculture, à la sylviculture, à la nature, aux loisirs… Un territoire de moyenne montagne, du fait de sa topographie et des activités qui lui sont liées, entraîne une “lutte“ d’équilibres entre les différents usages du sol. Les espaces propices à l’urbanisation sont de fait rares et concurrencent directement la disponibilité en terrains plats, notamment pour l’agriculture. Développement urbain et économie des ressources impliquent donc une gestion parcimonieuse des terres et une optimisation des secteurs déjà aménagés.

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Préserver les terres agricoles exploitées, exploitables ou mécanisables Problématique générale L’agriculture a besoin de terres faciles à exploiter, ce qui est plus complexe dans un territoire aux reliefs marqués. Les terres agricoles ont peu de valeur face aux terres à urbaniser. Comment permettre un équilibre entre agriculture et urbanisation ?

Réserver les terres planes et accessibles de fond de vallée pour l’agriculture.

Connaître et respecter les continuités écologiques

Problématique générale Quelle place souhaite-t-on donner à la faune et la flore dans les milieux investis par l’homme ?

Par exemple : mesurer les impacts économiques de la perte d’une terre

Reconnecter les espaces naturels fragmentés pour permettre les circulations.

agricole, maintenir la lisibilité de l’espace rural (villages et agriculture proche)...

Par exemple : rouvrir des cours d’eau canalisés, prévoir dans les aménagements des espaces non investis par l’homme (talus, berges, couloirs...) pour créer des relations, relier des espaces séparés dès que possible...

Utiliser les espaces interstitiels dans l’enveloppe bâtie pour favoriser une agriculture de proximité sans nuisances. Par exemple : conserver ou réintroduire des vergers, des potagers, des prairies... comme espaces de respiration et de convivialité dans les bourgs...

Préserver les continuités existantes. Par exemple : en veillant à ce que l’urbanisation ne crée pas de rupture ni de gêne pour la circulation des espèces (faune, flore)...

Recréer de nouvelles terres exploitables en rouvrant à l’agriculture des terrains en friche. Par exemple : retrouver des pratiques agricoles sur d’anciennes terres plus exploitées mais propices à l’agriculture (exposition, qualité du sol, accessibilité…), lutter contre la fermeture des paysages et l’enfrichement des vallées…

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Optimiser l’occupation du sol et les infrastructures existantes à toutes les échelles Problématique générale Le terrain devient de plus en plus rare, donc de plus en plus cher. N’est-il pas temps de mettre en œuvre des projets économes en foncier et moins énergivores ?

Développer l’urbanisation au maximum dans l’enveloppe bâtie existante. Coordonner les projets des collectivités entre elles. Par exemple : mutualiser certains équipements publics, mettre au courant et se mettre au courant des projets des collectivités voisines, travailler conjointement dans une même logique et de façon complémentaire, adapter l’échelle d’intervention selon le type de projet, ses objectifs et ses incidences....

Utiliser les voiries et les réseaux de distribution existants. Par exemple : limiter la prolifération de voiries et de réseaux chers à construire et à entretenir, minimiser l’étanchéification des sols pour permettre l’infiltration naturelle des eaux pluviales...

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Par exemple : densifier les bourgs et les villages, donner la priorité à la réhabilitation des bâtiments vacants (bâtiments inoccupés, granges sans fonction agricole, bâtiments industriels...), investir les espaces libres et les parcelles inutilisées en zone bâtie, reconstruire ou reconvertir les bâtiments inadaptés...

Concevoir les nouveaux quartiers en consommant un minimum de ressources naturelles finies. Par exemple : s’implanter en continuité avec le bourg existant, à proximité des réseaux de transport en commun, réduire l’emprise des voiries (économie sur l’investissement et l’entretien, gain d’espace, réduction de la vitesse de circulation), privilégier un urbanisme dense qui respecte l’intimité des occupants (bonne gestion des vis-à-vis), mutualiser des espaces ou des services communs (parkings, poubelles, potagers, vergers...), privilégier des espaces publics généreux permettant de réduire la surface des parcelles privées...

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PRINCIPE

Le terr itoire : économiser ses ressources

UN ESPACE PUBLIC PARTAGÉ

LE RESPECT DE L’INTIMITÉ

Vous avez raison, Des haies fruitières c'est quand même e des thuyas ! plus sympathique qu

UN JARDIN À VIVRE

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PRINCIPE

Le projet : res tè c a r a c s e l r e s i l i

ut

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s e r i o t i r r e t s e d pour concevoir

Tout projet d’urbanisme ou de construction doit être conçu en accord avec ce qui caractérise le territoire dans lequel il s’inscrit, son contexte : la pente, le parcellaire, la végétation, l’hydrographie, les structures du paysage, les rues et l’architecture des centres anciens… Répéter un modèle standard, que ce soit pour une forme urbaine ou pour une construction, oblige à modifier considérablement ce qui fait la spécificité d’un lieu. Les bourgs et villages anciens qui sont tant appréciés des habitants et des visiteurs sont tous uniques. L’harmonie qui s’en dégage résulte d’évolutions successives qui se sont faites en cohérence avec leur contexte. Il ne s’agit pas de reproduire ce qui a été fait par nos ancêtres, mais de nous en inspirer tout en l’adaptant à nos modes de vie actuels. Les spécificités de nos territoires sont des richesses qui ne demandent qu’à être révélées ! Elles ne sont pas à considérer comme des contraintes, mais comme des atouts et des forces pour nos projets d’urbanisme et de construction. Plutôt que de chercher à les modifier pour les adapter à un modèle quel qu’il soit, ne vaudrait-il pas mieux nous en inspirer pour que notre territoire reste attractif ?

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Travailler avec les reliefs

Composer avec les trames végétales et les matériaux du territoire

Problématique générale Recréer des reliefs artificiels, en aplanissant ou bosselant les modelés du terrain, permet-il d’établir un véritable lien avec le territoire ? Ces coûts de terrassement ne peuvent-ils pas être réinjectés ailleurs dans la qualité du projet ?

Problématique générale La nature du sol change d’un site à l’autre. Cela se perçoit par des matériaux (pierre, bois, argile, etc.) et des végétaux spécifiques qui donnent leur identité aux lieux. N’est-il pas judicieux de continuer à travailler avec ces éléments ?

S’appuyer sur les reliefs existants pour s’inscrire dans la logique du paysage.

Utiliser des essences végétales qui maintiennent la biodiversité et s’inscrivent dans le paysage local.

Par exemple : investir en priorité les lieux facilement accessibles en toute saison,

Par exemple : créer des continuités végétales qui s’appuient sur le paysage

limiter les terrassements et modifier le moins possible le terrain naturel, maintenir les équilibres hydrographiques (ruissellement, infiltration, cours d’eau...), mesurer l’impact visuel depuis les alentours (sommets, vallées, versants, etc.)...

et ses reliefs, planter des haies composées d’essences variées, préférer des essences rustiques et résistantes pour une simplicité des aménagements et un coût d’entretien moindre...

Respecter et rouvrir les chemins de l’eau. Transformer la contrainte induite par la topographie en qualité dans les projets... Par exemple : profiter des vues possibles, rechercher l’ensoleillement maximal, se protéger des vents et des intempéries, travailler avec la pente pour générer des espaces intéressants et qui optimisent le terrain (éviter les espaces résiduels inutilisables)...

Par exemple : gérer l’écoulement et le ruissellement des eaux en aérien (fossés, prés inondables, etc.) par mesure d’économie, pour permettre une richesse des écosystèmes et une convivialité des espaces, faciliter un traitement naturel de l’eau, conserver les ripisylves et les végétaux liés à la présence de l’eau, préserver les zones humides....

Se servir des matériaux et savoir-faire de la région. Par exemple : utiliser dans les aménagements, les espaces publics, les constructions privées et publiques, des matériaux issus du territoire pour favoriser un ancrage local et un lien avec le patrimoine, développer et soutenir une économie locale (circuit court, maintien des savoir-faire, connaissance des artisans, etc.)...

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Faire évoluer les villes et les villages en s’appuyant sur leurs spécificités et leur identité, avec simplicité

! nt bien dit au CAUE Ils me l'avaient pourta de les écouter. J'aurais mieux fait carrière ! ssion d'habiter une Maintenant j'ai l'impre n ! s sympa chez le voisi C'est quand même plu ça ! tou et j'enlève tout lou Ki lle ppe j'a in ma de C'est décidé,

Problématique générale La technique et la standardisation de la construction permettent de tout faire partout. La rareté et la cherté du foncier, la perte de repères et la recherche d’identité n’appellent-elles pas un urbanisme plus mesuré et toujours réinventé ?

Quantifier les besoins de développement des territoires. Par exemple : prévoir le développement d’une commune en connaissance des projets des collectivités voisines et en mesurant les différents impacts, mettre en évidence les raisons précises du besoin en développement et le rapporter à ce que le territoire est en mesure d’assumer...

Concevoir les constructions et les extensions en continuité et en cohérence avec le bourg d’origine. Par exemple : reprendre des typologies qui soient à l’échelle du projet (construction seule, groupement de constructions, quartier...), créer un paysage et une ambiance de village qui a son identité propre : largeur de voirie, disposition des bâtiments entre eux, implantation des constructions par rapport à l’espace public, orientation des constructions, prise en compte des gabarits des bâtiments existants, favoriser des formes et des fonctions variées, donner une spécificité à chaque projet selon son usage et son emplacement... page 14

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PRINCIPE

Le projet : es èr liser les caract

uti

des terr itoires pour concevoir

MATÉRIAUX SIMPLES ET LOCAUX

CONSTRUCTIONS ADAPTÉES À LA PENTE

Personnellement, sges avec du sapin des Vo je préfère travailler en plus, ça donne scié chez Norbert. Et nde dans la vallée ! du boulot à du mo

DES VUES PRÉSERVÉES

INNOVER MAIS INTÉGRER

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PRINCIPE

: e i v e d é t i l a La qu favor iser la convivialité et la vitalité

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Qu’est-ce qui rend un territoire attractif ? Sa beauté ? Oui, mais pas uniquement. Ses dynamiques économiques et les possibilités d’y travailler ? Certainement, mais à condition qu’il reste beau… La qualité des services qu’il propose ? C’est sûr, ça y participe… Mais un territoire attractif, ne l’est-il pas simplement parce qu’il est vivant ? Et comment rendre une commune, un territoire vivant ? Le meilleur moyen d’y arriver serait peut-être de faciliter les échanges et les rencontres ! Pour y arriver, cessons de dissocier les fonctions urbaines. Se loger, travailler, se nourrir, se divertir, se cultiver, s’instruire, se soigner,… bref, tout ce qui fait que nous habitons réellement un territoire peut se faire sur un espace relativement restreint, à condition de mélanger les usages, de faciliter les déplacements de proximité et de rendre nos espaces publics plus conviviaux. Nous y gagnerons non seulement en qualité de vie, mais aussi en énergie, en réduisant nos déplacements et en privilégiant la marche ou le vélo.

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Faire de la mixité et de la densité une richesse en favorisant la diversité des usages, des fonctions, des formes... Problématique générale Les échanges, les discussions, l’entraide, etc. ne peuvent se faire que si les gens sont proches les uns des autres et peuvent apporter un savoir-faire et un regard autres. Cette convivialité peut-elle exister si les différentes fonctions (habiter, travailler, consommer, se divertir...) sont déconnectées et diluées dans l’espace ? Quel équilibre entre les espaces individuels et privés et les projets publics ? Favoriser les mixités pour garantir un développement pérenne et construire un cadre de vie à échelle humaine. Par exemple : faciliter l’accès pour tous aux commerces et services, proposer une offre de logements diversifiée qui correspond à des besoins, des âges de la vie et des niveaux sociaux différents, favoriser la mise en relation de ces populations pour créer des conditions favorables aux échanges et à l’entraide et aussi pour maintenir et attirer une population diversifiée, installer au sein des bourgs des entreprises et des activités non nuisantes pour conforter l’économie locale, dynamiser le territoire et permettre de réduire la distance habitat/travail, proposer des espaces partagés (équipements, jardins, etc.), diversifier les modes de déplacements…

Composer avec la densité pour permettre les relations de proximité. Par exemple : réduire les distances, économiser l’espace et le sol, prendre conscience de la typicité du cadre bâti, donner une valeur au vide et au non-bâti, développer un sentiment d’appartenance à un lieu spécifique...

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Donner des espaces publics à tous les âges au cœur des bourgs

Problématique générale En milieu rural, la majorité des espaces libres est dévolue à des pratiques individuelles. Hormis la rue et quelques places institutionnelles, on trouve peu d’espaces publics conviviaux. La nature alentours est souvent considérée comme suffisante par rapport à l’attente de lieux de rencontre et de loisirs. N’y auraitil pas besoin d’espaces publics de proximité dans les villages ?

Aménager des espaces publics simples et de qualité. Par exemple : proposer des espaces publics adaptés au contexte rural permettant des utilisations multiples et mixtes, attractifs de part leur emplacement, leur traitement et leurs usages potentiels, mettre en relation les espaces publics avec les rues et les autres lieux importants de la commune (mairie, commerces, stationnements, promenades, etc.)...

Inciter à une pratique régulière des espaces publics. Par exemple : retrouver un véritable rôle pour les espaces publics comme lieux de rencontre, permettre l’accueil dans de bonnes conditions d’événements locaux (marchés, fêtes de village, bals...), penser à la pratique que peuvent en faire les différents publics, aux différents âges, concilier espace et service publics...

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Privilégier une pratique piétonne à travers des espaces publics simples et de qualité Problématique générale La rue était l’espace public majeur des villes et des villages : lieu de discussions, de jeux, de rencontres, d’activités... La voiture occupe désormais l’essentiel de cet espace. Ne serait-il pas temps de la remettre à sa juste place et de reconsidérer l’échelle du piéton ? Structurer un réseau de circulation piétonne. Par exemple : créer des espaces spécifiques pour les circulations douces (piétons, vélos, etc.) où ils se sentent en sécurité, connecter ce réseau aux autres espaces publics, aux réseaux de la commune et des communes voisines, etc...

Minimiser l’impact de la voiture. Par exemple : construire des projets connectés aux réseaux de transport en commun, redimensionner les aires de stationnement par rapport à un usage courant et quotidien, les regrouper dans des lieux périphériques et accessibles en favorisant la plurimodularité (covoiturage, bornes de recharge, locations de vélos…), ou encore les traiter comme de véritables espaces publics en réduisant au maximum l’étanchéification des sols...

her e sardine peut bouc Je ne sais pas si un baleine j'habitais avant, une un port, mais là où n ? ns la rue ! A quoi bo aurait pu se garer da

Retrouver une mixité dans les rues. Par exemple : réduire l’emprise de la voirie de façon à ce que le piéton devienne prioritaire et que la vitesse soit réduite, dégager de l’espace pour d’autres usages et d’autres circulations...

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PRINCIPE

ie :

La qualité der v

PEU DE VOITURES DANS LA RUE

favorise la convivialité et la vitalité

s voisins Chez nous, la fête de ines ! c'est toutes les sema

DE LA PLACE POUR LES RENCONTRES ET LES JEUX

LE PARCOURS DE L’EAU MIS EN SCÈNE

UN SOL PERMÉABLE À L’EAU DE PLUIE page 24

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PRINCIPE

L’évolution : s p m e t e l s n a d té

i l i b a i v a l r e r u mes n e y o m à s t e j o des pr et long terme

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Toute démarche d’urbanisme nécessite une réflexion du court au long terme. Un seul mot d’ordre pour prendre en considération le temps réel de l’urbanisme : anticiper ! Pour cela, il faut non seulement prendre du temps pour faire mûrir un projet, ne pas se précipiter, car tout acte d’aménagement et de construction est difficilement réversible… Aménager ou construire s’inscrit dans la durée ! Anticiper, c’est pour ne pas regretter ses choix. Anticiper, c’est mesurer l’impact d’un projet sur le long terme, que ce soit pour la collectivité, mais aussi pour ceux qui vivent sur le territoire. Quel sera le coût d’entretien des aménagements à réaliser ? La dépendance de la voiture pour les usagers ne risque-t-elle pas d’être trop importante ? Comment favoriser de bonnes implantations des nouvelles constructions, susceptibles de favoriser des économies d’énergie ? Comment ne pas grever les capacités de développement de la commune et les évolutions possibles du bâti ? Comment participer à un développement économique local et pérenne ? ... Bref, toutes les questions nécessaires pour inscrire un projet dans la durée et qui ne connaissent pas de réponses toutes faites… Avoir un projet ne doit pas être que pour répondre à un besoin immédiat. Avoir un projet, c’est se projeter et imaginer l’avenir qui va avec.

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Quantifier les coûts (investissement, usage et entretien) dans une perspective énergétique en transformation, pour les collectivités et les particuliers Problématique générale Souvent les projets sont prévus à court terme et sans vision globale. Il est rare d’envisager les coûts induits et les conséquences à plus long terme. Serait-ce irréaliste de mesurer ces «effets secondaires» dès la conception ?

Concevoir des projets dont la charge économique globale restera supportable pour leurs usagers dans la durée. Par exemple : envisager le développement des bourgs en mesurant les coûts indirects (fonctionnement, entretien, déplacements) afin de réajuster les projets et les rendre viables à long terme, prendre en compte les frais annexes pour les opérations privées (coût de chauffage, distances aux lieux de travail, aux écoles, aux commerces, nécessité d’avoir plusieurs voitures, possibilité d’utiliser des transports en commun, etc.) dès la conception du projet dans une vision à long terme...

Anticiper les développements possibles des projets

Problématique générale Chaque période apporte sa forme d’urbanisation selon les modes et les pratiques du moment. Chaque nouveau projet repart de zéro, comme si tout ce qui préexistait ne comptait pas. Ne pourrait-on pas éviter ce morcellement ? Pourquoi ne pas construire une logique cohérente et globale pour le territoire sur le long terme ?

Mener une politique publique globale sur le long terme. Par exemple : prévoir les extensions éventuelles si elles deviennent nécessaires, ne pas utiliser tout de suite tout le potentiel de la commune mais structurer sur le plus long terme, mener une politique d’acquisition foncière pour pouvoir maîtriser les développements et les projets, prévoir un phasage progressif dans les opérations pour que les équilibres puissent se créer durablement...

Imaginer les évolutions possibles de son mode de vie. Par exemple : adapter (agrandir, rétrécir, réaffecter) les espaces quotidiens selon les changements qui peuvent intervenir tout au long d’une vie : venue d’un enfant, jeunes adultes qui habitent toujours chez leurs parents avec une volonté d’indépendance, accueil de famille, d’amis, de petits enfants, habitants plus âgés, création d’un atelier, une voiture en moins...

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Favoriser les circuits courts et le recours à l’économie locale Problématique générale La mondialisation propose une offre très vaste et permet de trouver des fournitures, des matériaux et des énergies venant de n’importe où dans le monde, à des tarifs plus avantageux que les équivalents locaux. Avec les changements climatiques à l’œuvre et la raréfaction des ressources fossiles, ce mode de consommation est-il viable ? N’est-il pas urgent de retrouver des pratiques de bon sens basées sur la proximité et le lien au territoire ? Ne sont-ce pas les conditions indispensables pour garantir la vitalité, la convivialité et l’identité des lieux ?

Anticiper ?

Réduire les besoins énergétiques. Par exemple : favoriser les mesures d’économie d’énergie dans les aménagements, dans les constructions neuves ou la réhabilitation, dans les réalisations publiques et privées, etc., encourager l’emploi d’énergies renouvelables, limiter la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, réduire l’empreinte écologique, valoriser les ressources énergétiques locales...

Avoir une connaissance des matériaux et des filières de production.. Par exemple : connaître ce que peuvent apporter les matériaux développés localement et comprendre en quoi ils peuvent constituer une réponse pertinente aujourd’hui, savoir d’où viennent les ressources, développer une connaissance des matériaux pour mieux les utiliser et se les approprier, lier les matériaux, les énergies, etc, au territoire et au paysage...

Développer des savoir-faire et une économie locale dynamique. Par exemple : utiliser les ressources locales pour créer une demande suffisamment forte qui sous-tende une économie locale dynamique, avoir une vision globale de toute la filière de production, connaître, former et responsabiliser les interlocuteurs et les artisans, favoriser une mixité fonctionnelle dans les bourgs...

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PRINCIPE

L’évolution : dans le tempsité

GESTION ÉCONOME DU FONCIER

il mesurer la viab en oy m des projets à et long terme

CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE MAÎTRISÉE pain à pied, Je vais chercher mon les oiseaux, les miettes c'est pour la voiture ! pas pour les sièges de

ESPACES POLYVALENTS ET SIMPLES D’ENTRETIEN page 32

PRIORITÉ PIÉTONS

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GUIDE URBA NISME Parc naturel régional des Ballons des Vosges 1 cour de l’Abbaye 68140 Munster Tél. 03 89 77 90 20

www.parc-ballons-vosges.fr

La rédaction de ce guide a bénéficié du soutien de :


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