Octobre 2018
L’air et la chanson
Pardon my
FRENCH
Avec, par ordre alphabétique :
Charlotte Béraud Musicothérapeute
Caroline Bocquet Accordeur de clavecin
Sophie Cois Chef de chœur
Arthur Perez-Garbin Charmeur de serpents
Charlotte Pipereau Machiniste itinérant
Pardon my
Octobre 2018
FRENCH Édito
Avoir l’air et la chanson La mode et la musique sont deux univers interdépendants : tout comme on n’imagine mal un défilé dans le silence absolu, on ne conçoit pas d’aller voir en concert un musicien nu (quoi que). La musique est un art conçu pour être écouté et pour être vu : c’est pourquoi de tous temps, les musiciens ont choisi avec soin leurs tenues, dans le but d’illustrer leur univers et de le peupler de personnages. Certains sont passés maîtres dans cet art : David Bowie et son Ziggy au visage traversé d’un éclair bleu et rouge, les Beatles et leur orchestre multicolore des cœurs solitaires du Sergent Poivre ou encore Lady Gaga, alter-ego de paillett es et de viande d’une cert aine Stefani Germanotta. Décennie après décennie, les musiciens, tous genres confondus, ont apporté leur pierre à l’édifice de la mode. Certains ont défini une ère, d’autres ont propulsé une pièce au p anthéon du cool, d’autres encore ont créé le scandale, grâce ou à cause de leurs choix vestimentaires. « Quand tu es bien habillé, tu as déjà f ait la moitié du job sur scène », disait Paul Simonon des Clash. Alors pour ce numéro, nous avons choisi de revenir sur cette « relation spéciale », qui unit la fringue à la mélodie. À travers ces pages, nous voulions vous parler en mots et en images des artistes qui ont écrit et font encore l’histoire de la mode, de ceux qui l’avait choisie comme moyen d’expression, à ceux qui ont voulu la créer. Bien sûr, nous avons essayé de ratisser large mais le paysage musical étant trop étendu, nous avons dû faire des choix et privilégier certains styles plutôt que d’autres. Alors pour conclure, in the words of AC/DC :
For those about to rock we salute you Charlie B Gallaghiste convaincue
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Pardon my
FRENCH Sommaire
Page 6 Le thrift shop de la rédaction Page 8 Les artistes qui se sont lancés dans la mode
Charlie Page 12 Le top 6 des costumes de scène et tenues d’artistes les plus étonnants
Charlotte
Page 15 En photos : Chansons à la mode Les artistes qui ont inspiré ce numéro et ses auteurs Page 21 Le Portrait : Hedi Slimane
Charlotte et Charlie
Page 24 Le mot de la semaine : « Perfecto »
Sophie Page 26 La playlist de la rédaction
Le Thrift Shop quand les chansons parlent de fringues
« I wear your granddad's clothes, I look incredible » Macklemore NANCY SINATRA These boots are made for walking and that’s just what they’ll do
OASIS The girl who wears a dirty shirt She knows exactly what she’s worth to me
THE RED HOT CHILLI PEPPERS
ELVIS PRESLEY Well you can do anything but stay off of my blue suede shoes
Black bandana, sweet Louisiana, robbing on a bank in the state of Indiana
DOROTHÉE Un gros pull-over gris et des chaussettes rouges et jaunes à petits pois
THE VELVET UNDERGOUND Chase the costumes she shall wear Ermine furs adorn the imperious
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CATHERINE LARA Je suis la rockeuse de diamants, au fond du cuir noir de mon gant
JOE COCKER Sweet darling, you can leave your hat on
RENAUD Je parie que c’est des santiags, viens faire un tour dans le terrain vague
RICHARD ANTHONY Itsy bitsy teenie weenie tout petit, petit bikini
SYLVIE VARTAN Comme un garçon je porte un blouson, un médaillon, un gros ceinturon
ZEBDA Et que surgissent de la scène des volcans et c'est là qu'on a tombé la chemise
PRINCE Raspberry beret, the kind you find in a second-hand store
IAM Ray Ban sur la tête, survêtement Tacchini, Pour les plus classes des mocassins Nebuloni
NOTORIOUS B.I.G I put hoes in NY onto DKNY, Miami, D.C . prefer Versace
THE NEW YORK DOLLS Fishnets and cigarettes, a pagan monkey in a dress
DAVID BOWIE Put on your red shoes and dance the blues 7
Quand les chanteurs se lancent dans la mode
L’humain est un insatisfait chronique, et c’est encore plus vrai lorsqu’il est riche et célèbre. Victoria Beckham, Beyoncé, Kanye West, … tous s’étaient déjà illustrés dans l’univers de la musique mais ont voulu s’essayer à l’art de la mode. La question ici n’est pas de savoir si cette reconversion professionnelle vers le stylisme, parfois simple carrière parallèle, a été motivée par l’ennui ou l’ambition, mais d’étudier par l’exemple le succès qu’elle a rencontré.
Celle qui s’est fait un nom dans le luxe : Victoria Beckham Il est bien loin le temps où elle se faisait des couettes et mettait des robes de toutes l es couleurs. Aujourd’hui, les non-britanniques en oublieraient presque q u’avant d’être Beckh am, Victoria était plus connue sous le nom de Posh Spice. Déjà dans les années 90, elle avait cette moue boudeuse, « bitch r esting face » diront certains, qui allait devenir sa marque de fabrique en t ant que cr éatrice. Dans un article du Times qui dat e de 2007, l’année précédant le lancement de sa marque, Victoria Beckham était déjà classée 52e f emme l a plus riche du Royaume-Uni. Certainement plus motivée par une passion réelle pour la mode que p ar la nécessité de joindre les deux bouts, elle s’appuie sur les contacts de Roland Mouret pour développer ses collections. En dix ans, elle passe de trois à 180 employés, défile chaque saison à New York, ouvre deux magasins à Londres et à Hong Kong, un site de e-commerce et signe des partenariats avec des sites comme NET-A-PORTER.
En 2011, elle est récompensée p ar l’univers de la mode, qui lui remet le prix de la créatrice de l’année aux British Fashion Awards. En 2016, puis à nouveau en 2017, elle s’attaque au marché des cosmétiques en s’associant à Estée Lauder pour proposer une ligne en édition limitée. Sa légitimité est toutefois remise en cause par certains. En 2018, Elle.fr citait un article du Sun : « Elle a lancé sa marque comme si elle faisait p artie de l’élite de la mode, mais sans l’histoire, l’expérience et le savoir-faire. Si on a les moyens de dépenser 1 700 livres sterling dans un sac, on préfèrera s’offrir un Chanel plutôt qu’un Victoria Beckham ». Aujourd’hui, si la marque n’est plus rentable (elle affichait une perte de 8,4 millions de livres en 2017), l’arrivée d’un nouvel investisseur et un déménagement à Londres pourraient lui donner un second souffle, tant d’un point de vue créatif que financier. 8
Celui pour qui mode et musique ne font qu’un : Liam Gallagher En 2009, Oasis se sépare pour de bon, après une énième bagarre dans les coulisses de Rock en Seine, durant laquelle la légende raconte que les frères Gallagher se seraient jet é des fruits. La même année, le b enjamin de l a fratrie, Liam Gallagher, lance sa marque de prêt-à-porter exclusivement masculin, Pretty Green, d’après le nom d’une ch anson du groupe The Jam. Au programme, d’abord des parkas, des polos puis une ligne complète allant jusqu’au foulard en soie, dans une palette de couleurs plutôt sobre, à l’exception des motifs cachemire déclinés à toutes les sauces. L’année suivante, la marque prend ses quartiers à Carnaby Street, et ce qui ne devait être qu’un pop-up, par essence éphémère, se transforme en boutique permanente. Pretty Green se veut une sorte de trait d’union entre mode et musique, une ode au rock british, au look des mods et au psychédélisme des années 60, largement exploité par les Beatles, dont Gallagher compte parmi les fans de la première heure. D’ailleurs, à l ’automne 2017, Apple, la société des Quatre garçons dans le vent, signe un partenariat avec la ligne de vêtements pour proposer une collection en édition limitée. La même année, Pretty Green sponsorise l’une des catégories des Q Awards, à Londres. Pour les premières saisons, c’est Liam Gallagher lui-même qui sert de mannequin aux campagnes de sa propre marque, s’affichant plus grand que nature dans la vitrine du magasin de Londres. Presque 10 ans plus tard, l’esprit n’a pas changé et la dimension rock rétro est toujours bien présente, notamment à travers la déco, où l’on retrouve guitares et vinyles. Pretty Green se décline aujourd’hui en deux « labels » : le Green, écolo et plus décontracté, et l e Black, plus dans l’air du temps.
Celui qui est amoureux de la mode (et de lui-même) : Kanye West Quand on dit Kanye West, on pense immédiatement « Yeezy ». Enfin, on pense aussi à beaucoup d’autres choses, mais le but ici est de revenir sur la carrière mode du rappeur. Sa première incursion dans l’univers du stylisme date en fait de 2009 et d’une collaboration avec Louis Vuitton qui lui avait permis de développer des baskets dont le prix pouvait att eindre les 1000 dollars. Un prix exorbitant me direz-vous ? Oui, mais ça se vend, et c’est peut-être en voyant que le succès pouvait être t el que Kanye West a flairé le filon et compris que luxe et sportswear pouvaient faire bon ménage. Alors la même année, c’est avec Nike qu’il s’associe pour créer la Yeezy, en rupture de stock 24 heures seulement après sa sortie.
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Bien sûr, ce serait mal connaître l’époux de Kim Kardashian que de croire qu’il allait s’arrêter en si bon chemin, surtout au moment où ses comparses Drake et Pharrell Williams lançaient leurs propres marques, respectivement OVO et Billionaire Boys Club. Il s’allie alors à Adidas pour fonder Yeezy, une ligne minimaliste et épurée, où les coupes sont oversize et les couleurs naturelles : du sable, du brun, du bordeaux, etc… En 2015, il organise sa première présentation à la Fashion Week de New York et l’année suivante, récidive avec un événement au M adison Square Garden où il dévoile Yeez y Season 3 ET son dernier album, The Life of Pablo, en présence d’Olivier Rousteing : c’est la consécration.
Celles qui se spécialisent dans les collab’ sport : Beyoncé et Rihanna Au printemps 2016, Beyoncé fonde la marque Ivy Park en collaboration avec le géant de la fast-fashion britannique Topshop. Pour l’annonce, elle choisit le magazine Elle, qui crée deux couvertur es en son honneur et lui permet d’expliquer son objectif : « repousser les frontières des vêtements de sport, soutenir et inspirer les femmes pour qui la beauté est bien plus qu’une question d’apparence ». La collection, forte de quelque 200 pièces dont les prix varient entre 30 et 200 $, sort le 14 avril 2016 un peu partout dans le monde, y compris sur internet, grâce notamment à Zal ando et à NET-A-PORTER. En 2017, c’est la mannequin et actrice transgenre Laverne Cox qui est choisie pour incarner la collection automnehiver de la marque.
De son côté, Rihanna a annoncé fin 2014 le début de sa collaboration avec Puma : un p ari pour la marque qui cherchait à renouveler son image avec un visage féminin. Ensemble, ils ont mis au point LA chaussure de 2015, la Creeper, vendue en trois heures le jour de son lancement et récompensée par le prix de la chaussure de l’année par Footwear N ews. Après un tel succès, impossible de ne pas souhaiter renouveler le contrat, alors la chanteuse imagine avec la marque de sportswear une nouvelle paire de baskets et des claquettes à fausse fourrure. Fin 2016, Puma avait réussi à redresser ses ventes et f ait des chaussures sa catégorie la plus forte, en grande partie grâce à Fenty. 10
La fin de l’année 2017 marque un tournant pour Rihanna : sa nouvelle collaboration Fenty x Puma est présentée lors de la Fashion Week de New York et quasi simultanément, sa ligne de cosmétiques Fenty Beauty est dévoilée sur les réseaux sociaux. Ses produits sont salués par les professionnels de la beauté et connaissent un succès retentissant sur les réseaux sociaux et en boutique, notamment grâce à une ligne de fonds de teint remarquablement inclusive comprenant 40 nuances. Cette diversité, la chanteuse l’a également placée au cœur de sa collection de lingerie, Savage x Fenty, sortie lors de la Fashion Week de New York en septembre dernier. Lors du défilé, l’artiste a été félicitée pour la diversité représentée par ses mannequins : les sœurs Hadid, incontournables, mais aussi deux femmes enceintes et plusieurs modèles grandes tailles.
Celui qui se prend pour le Duc de la Sape : Booba Duc de Boul-Bi et Duc de la castagne, Booba jouit d’une noblesse toute relative. Outre huit disques d’or et cinq disques de platine, B2O possède aussi un label de mode : Ünkut. En réalité, la marque app artient plutôt à une société dont le rappeur n’est qu’actionnaire minoritaire. C’est peut-être la raison pour laquelle l’entreprise est si bien gérée, disposant de son propre site de e-commerce et de plusieurs points de vente en France, et affichant plusieurs millions d’euros de chiffre d’af faire. Pendant ce temps, Booba peut se consacrer à soigner son image d’homme d’affaires avisé et à faire de l a promotion, à travers ses clips et ses chansons, mais aussi par le biais d’interviews sur les plateaux de t élévision. En se baladant un peu sur la boutiq ue officielle en ligne, on apprend que la marque a ét é lancée en 2004 avec l’aide d’un styliste new-yorkais, Viguen, et qu’elle est depuis « devenue une référence incontestée du streetwear français » (sic). À l’origine, les collections reprennent les codes du style vestimentaire de la culture r ap américaine, mais avec des coupes plus ajustées. Le succès est immédiat et toujours au rendez-vous près de 15 ans plus tard, auprès d’un certain public composé en majorité de sportifs (Karim Benzema et Cristiano Ronaldo s’affichent régulièrement en Ünkut) et de fans. Cependant, son meilleur ambassadeur, ça reste encore Booba, qui a été élu en 2016 « businessman de l’année » par le magazine GQ.
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FOCUS : LE GRATIN DES COSTUMES DE STARS Bienvenue dans le monde des stars aux looks ô combien excentriques. Vous y retrouverez des costumes qui, pour des raisons diverses et variées, ont eu une influence sur la musique et/ou la mode. Ou pas d’ailleurs. De toute manière, c’est mon article, c’est moi qui décide.
David Bowie Poussière d’étoiles
Comment ne choisir qu’un style ? De la période hippie du début de sa carrière à la fin de cette dernière, tout en sobriété élégante, en passant par l’un de ses alter egos, Aladdin Sane, David Bowie nous en a fait voir de toutes les couleurs. Ses oreilles d’elfe dans Labyrinth ét ant hors-jeu pour ce numéro, j’ai donc choisi Ziggy Stardust, son personnage le plus célébré parce que, franchement, qui pourrait dire non à un cache-œil de pirate ? Bowie a créé ce p ersonnage au moment de composer l’un de ses albums les plus iconiques, Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, et s’est donc mis dans la peau d’une rock star androgyne et bisexuelle servant de messager à des extraterrestres. Jusqu’ici tout va bien donc. Histoire de ne pas gâcher tant de recherches, il a décidé de garder ce p ersonnage pour la totalité de l a tournée qui a sui vi la sortie de l’album, et de broder une histoire pour le justifier. Il en a profité pour mélanger plusieurs influences, allant de son grand copain Iggy Pop à Vince Taylor en passant par Kansai Yamamoto (le designer des tenues de scène de cette tournée p ar ailleurs). Il suffit de regarder quelques photos et vidéos pour comprendre l’impact que cet alb um/tournée/alter ego ont eu sur sa carrière sur la musique en général.
Lordi Vikings des ténèbres
Un mélange entre les gnomes du seigneur des anneaux et M ad Max, je vous présente Lordi. Personne n’a oublié leur performance pour le moins étonnante pendant l’Eurovision de 2006. Ce groupe marchant dans les pas d’autres formations tout aussi vilaines telles Gwar ou Brockhampton (ah ce ne sont pas des déguisements ?) aime donc se parer de ses fripes et de ses masques les moins ragoûtants pour monter sur scène et assommer le public de son hard rock mélodique. Formé par Mr Lordi, musicien et créateur de costume de son état, ce groupe existe depuis 1992 sous plusieurs formations ayant chacune leurs costumes attitrés. La raison de ces accoutrements ? Un désir de rester incognito, le même que l’on retrouve chez des groupes comme Daft Punk, un tantinet plus radical toutefois. On ressent fortement l’influence d’artistes iconiques comme Kiss et Alice Cooper, mêlée à des él éments horrifiques, à du latex et à des feux d’artifices. Qu’est-ce qu’on pourrait bien vouloir de plus ?
The Distillers Blood, sweat and cuir
J’ai découvert The Distillers à un jeune âge et il va sans dire que de voir une femme avec une voix aussi harmonieuse qu’une porte grinçante, couverte de tatouages et avec une coupe de cheveux à faire p eur à un épouvantail, ça m’a plutôt f ascinée. Bien que ses t enues restent probablement les mêmes de la ville qu’à l a scène, je ne me l asse pas de voir ses multiples T-shirts plus ou moins révélateurs et surtout s a collection de pantalons léopards chatounets à découvrir ci-dessus. C’est simple, efficace et ça suinte la classe.
Johnny Hallyday Hair guitar
Ah que Johnny ! L’idole des jeunes, le Elvis de Paris, le plus ricain des Fr ançais. Bien que je n’aie que peu de goût pour le personnage et pour sa musique, je dois avouer que ses costumes étaient assez fascinants. 13
Hideux pour la plup art certes, mais fascinants. Pourtant pas trop mal à ses débuts, son style s’est mystérieusement détérioré au fils des années et des tournées pour à la fin, revenir à quelque chose de plus sobre et de plus classique. Il a épuisé autant de looks que de bouteilles d’alcool, dont celui du rockeur modèle des sixties, puis du biker dont la permanente rendrait jalouse toute bonne rombière, avant de finir comme un vieux lion recouvert d’un cuir aussi noir que son eye-liner. Malgré tout, l’attention aux détails reste remarquable. Je vous laisse admirer sur les photos ci-dessus certaines de ses plus grandes réussites vestimentaires, rehaussées d’accessoires et d’ornements à faire pâlir de jalousie mademoiselle Béraud.
Björk L arc-en-ciel du pays des glaciers
Björk fait partie de ces artistes qui divisent sans cesse l’avis du public. Soit on adore, soit on déteste, et ses costumes aident beaucoup à choisir son camp. Ils inquiètent, étonnent ou ravissent mais ne laissent en aucun cas indifférent. À tel point que l’artiste a eu le droit à une rétrospective au MoMA en 2015. Ses costumes sont aussi particuliers que sa musique et aident à exposer son côté unique et son originalité sans bornes. Elle a réinventé sa musique autant de fois que son style vestimentaire et continue de nous impressionner au gré de ses tournées et de ses apparitions publiques en nous offrant des designs toujours plus inattendus. L’équipe derrière ses accoutrements s’amuse à mêler l’art à l a technologie, à développer des textures et des matières innovantes pour un résultat éb ahissant ou terrifiant, selon les goûts. Je vous laisse juger par vous-même.
Diana Ross Glamour, plumes et sequins
Parce q u’elle est chic, glamour, étincelante et qu’elle porte du Bob Mackie comme personne, je vous donne Diana Ross. Elle est, en quelque sorte, bien plus sobre que nos entrées précédentes, mais il n’empêche que ses tenues de scène ont autant fait tourner les têtes que sa voix, et ce à toutes les époques de sa carrière. Que ce soit sur scène ou en soirée, dans les années 60 ou 2000, elle est connue pour revêtir des costumes extravagants, et parfois révélatrices, mais surtout pour les porter avec une élégance sans égale. Elle a excellé à toutes les étapes de sa vie et a su se réinventer selon les codes de chaque époque nouvelle, en proposant un style toujours plus classe et inoubliable. 14
Chansons à la mode Un costume violet, un sarouel doré effet couverture de survie, une combinaison blanche recouverte de cristaux et un collier de fleurs autour du cou : parfois certaines pièces deviennent aussi iconiques que ceux qui les ont portées. Retour en image sur les artistes pour qui le vêtement était une partie intégrante du spectacle.
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The Ramones
David Bowie Michael Jackson
Tupac Shakur
The Spice Girls
Daft Punk
Freddie Mercury
Amy Winehouse
Kurt Cobain
Elvis Presley
MC Hammer
Lady Gaga The Beatles
Elton John
Stevie Nicks
The Supremes
Britney Spears
Boy George The Rolling Stones
Kiss
Beyonce The Cure
Prince
NTM
Madonna
Run DMC Bob Marley
Patti Smith
Jimmy Page
Gwen Stefani Renaud Pat Benatar Jimi Hendrix
Axl Rose
Cher
Whitney Houston
Le portrait Hedi Slimane : l’enfant du rock
L’histoire ne dit pas à quelle heure Hedi Slimane est né. Ce qu’elle montre en revanche, c’est que les vêtements qui naissent de son esprit sont faits pour sortir après minuit, et danser jusqu’au bout de la nuit. Cet univers, le créateur le développe aussi à travers ses photos, illustrations d’une jeunesse rock en noir et blanc. De la mode à la musique, portrait d’un homme qui fait corps avec ses passions.
Slimane créateur de mode : habits noirs pour nuits blanches Hedi Slimane, c’est la précision de la coupe. Cet art, il l’a découvert auprès de sa mère, couturière de métier, et il a appris à le maîtriser dès 1992 dans les at eliers haute couture de Christian Lacroix. Cinq ans plus tard, Pierre Bergé lui confie le prêt-à-porter masculin d’Yves Saint Laurent, maison qu’il quitte pour intégrer Dior à l’aube du nouveau millénaire. Quelques coups de ciseaux et Christian Dior Monsieur devient Dior Homme. Sa vision est aussi claire que son nuancier est sombre : des silhouettes étroites, androgynes et longilignes, fines comme des cordes de guitare. Hedi Slimane nie la masculinité virile et musclée et préfère mettre en scène des éphèbes qui reflètent les membres des groupes qui l’inspirent. La légende raconte même que c’est pour se glisser dans l’un de ses costumes millimétrés que Karl Lagerfeld se serait délesté de 40 kg. En 2007, il s’éloigne des podiums et fait une pause, désireux de cultiver la r areté de son image et de ses mots. Il y revient cinq ans plus tard, de retour chez Yves Saint Laurent, et dessine pour la femme, pour la première fois.
Là encore, il applique son sens de la coup e et repense le nom de la marque, sans « Yves », pour se rapprocher de celui utilisé en 1966. Certains crieront au scandale, d’autres salueront l’hommage. Son répertoire reste le même, solide comme le rock et destiné à des oiseaux de nuit qui veulent briller en soirée. L’ambition du créateur est affichée : redéfinir sans cesse les lignes, les faire bouger, les flouter, mais en gardant les valeurs du fondateur historique. C’est pourquoi chez Slimane, le féminin emprunte sans vergogne au masculin, et que les corps, tous sexes confondus, sont filiformes, tels de frêles brindilles toutes de noir vêtues. Le succès, qu’il soit critique ou commercial, est au rendez-vous, grâce notamment à une nouvelle clientèle de millenials, séduite par cette garde-robe sexy conçue pour faire la fête. En 2016 pourtant, suite à un désaccord sur la suite de sa carrière, Slimane quitte Saint Laurent et obtient des dédommagements de Kering, le groupe propriétaire de la maison.
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Ce n’était que pour mieux revenir : début 2018, il renoue avec LVMH et succède chez Céline à Phoebe Philo qui avait développé un vocabulaire minimaliste, tendance intello. Le premier acte du nouveau directeur artistique, remplacer Céline par Celine, est en continuité avec cet univers épur é mais aussi avec les racines de la marque, comme l’annonce une photo postée sur Instagram. Un compte par ailleurs vidé de toute trace de l’ère Philo, comme une page blanche. Et puis apparaît le 16, un sac au potentiel culte, qui s’affiche au bras de Lady Gaga et d’Angelina Jolie. Dans une interview au Figaro publiée juste avant son premier défilé en septembre dernier, sûrement l’un des plus attendus de la Fashion Week de Paris, Slimane décl arait vouloir « perpétuer » son esthétique, qu’il « poursuit obsessionnellement » depuis de nombreuses années. Alors au risque de se faire accuser de jouer toujours les mêmes riffs, il présente aux Invalides des tenues cintrées aux lignes acérées, ponctuées ici et l à d’éclairs dorés ou argentés, où les seuls volumes se concentrent sur les épaules. Slimane dépeint une jeunesse parisienne composée de jeunes filles délicates et de dandys, dont les tenues ajustées ne supportent aucun centimètre de gras. La presse anglophone n’est pas tendre avec ce show inaugural, où les tenues sont jugées trop courtes dans un contexte d’après #metoo. D’autres, comme Nicolas Ghesquière, y voient plutôt un acte militant et une façon d’affirmer sa féminité. Au-delà du casting et des vêtements, reste le décor, un espace noir habillé de dizaines de miroirs, que certains compareront à une boîte à musique qui aurait implosé. Le rapport entre les deux passions du créateur n’aurait pas pu être plus évident.
Hedi Slimane photographe : ombre est lumière À l’occasion de son onzième anniversaire, Hedi Slimane reçoit un cadeau qui définira le reste de sa vie : un appareil photo. Il a f ait ses armes en écumant les clubs rock de Paris, apprenant ainsi à conjuguer son amour de la musique à ses photos. Au fil des années, il s’est construit un style bien à lui, combinant sa passion pour le noir et blanc, les concerts et pour la jeunesse qui hante ces derniers. Sa renommée s’est établie au gré de ses propres déménagements. Après avoir passé deux ans à se plonger dans la scène berlinoise, avec pour résultat une exposition célébrée, il s’est penché sur l’état de l a musique londonienne, débarquant en plein boum des groupes indé. C’est là qu’il a rencontré l’une de ses muses, Pete Doherty des Libertines, qu’il a suivi pendant un an ; une expérience pour le moins intense, immortalisée dans l’iconique London Birth of a Cult.
En 2007, s’étant déjà fait un nom dans la mode grâce à son passage chez Dior, il choisit Los Angeles comme nouveau point de résidence et y découvre une source d’inspiration sans fin à travers la culture skate, surf et, une fois de plus, rock de la ville. En p arallèle, il ouvr e son blog dédié à la photographie, une ode à la jeunesse, à la musique, aux sous-cultures, aux sorties nocturnes, au noir et blanc et aux corps masculins. Sa mise en page léchée mêle mouvement et stabilité en alternant les modèles et les situations. Au fil des mois et des années, on suit l’artiste dans ses voyages en rencontrant ses muses, des jeunes hommes et femmes aux regards captivants et plein d’audace, et en ét ant le témoin de ses passions musicales à travers des artistes et des groupes connus et d’autres plus confidentiels. 22
Le fil de son site semble suivre le cours de ses pensées et nous pousse à en découvrir plus. Le noir et blanc fait ressortir les traits, les expressions, apporte de la profondeur et donne un effet brut et criant de vérité à ses clichés. Ses muses semblent éternellement jeunes, tels des Peter Pan des temps modernes. C’est sans aucun doute l’effet que cherche à atteindre Slimane. Fixer ce qu’il aime et ceux auxquels il tient, dans le temps. Conserver la vivacité et la jeunesse de ses modèles. Les visages anonymes qui apparaissent sur son journal sont parfois facilement reconnaissables, mais
semblent être, le plus souvent, le fruit d’une rencontre fortuite. Le photographe a confié choisir ses mannequins en fonction de l’attitude qu’ils projettent, de leurs expressions, de leurs regards. Son style épuré, propre et net fait ressortir leur beauté naturelle, et ses photos prises sur le vif sont les plus représentatives du but qu’on peut associer à sa photographie. Il semble être à la poursuite de la jeunesse éternelle, comme s’il cherchait à capturer son secret en poursuivant incessamment ceux qui, pour lui, l’incarnent.
En 2018, à la suite de son premier défilé pour Celine, on l’accuse de rester bloqué dans un style, de ne pas savoir se renouveler et surtout de projeter une image à travers son travail qui dénote particulièrement avec l’esprit féministe qu’il semble de bonne mesure d’adopter dernièrement. Plus qu’un refus d’évoluer, les vêtements et la photographie de Slimane montrent une volonté de redonner à la jeunesse son insouciance et son amour de la vie nocturne, mais aussi de rendre hommage à ce qui a fait aujourd’hui qui il est, en tant qu’homme et artiste : la musique.
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Le mot de la semaine
Le Perfecto
Perfecto (nom masculin ; nom déposé) : blouson de motard en cuir épais, à la fermeture Éclair décentrée, adopté en particulier par les rockeurs.
Le perfecto a 90 ans. Voilà, comme ça, c’est dit et puis après tout, ce n’est pas l’âge qui compte, enfin pour les fringues au moins. 90 ans et toujours fringuant, comme ne dit plus personne, mais faisons une exception et tentons d’expliquer pourquoi le perfecto et l’histoire du rock sont autant liés. Mais avant ça, un peu d’histoire. Nous sommes aux États-Unis, en 1928. Irving Schott, cofondateur de la marque Schott Brothers, les créateurs des bombers d’aviat eurs, a pl usieurs passions dans la vie : les motos et les cigares cubains. Il se trouve que près de l’usine Schott, il y avait à l’époque un concessionnaire Harley Davidson, et forcément en bon amateur, Irving y passait du temps. Un jour, le responsable de la boutique Harley a demandé à Irving s’il pouvait créer un blouson spécial pour les motards. Ni une, ni deux, le frère Schott s’y colle et imagine un blouson en cuir, un matériau solide en cas de chute, et près du corps, pour éviter que l’air ne s’immisce. Sa création est aussi unique parce qu’elle adopte une coupe raccourcie, agrémentée d’une fermeture asymétrique, de poignets et de poches zippés ainsi que d’une ceinture. Et le rapport avec l es cigares ? Les préfér és d’Irving s’appelaient Perfecto. Ainsi naquît le blouson en cuir des rebelles, des durs et des tatoués. Dans les années 50, c’est d’abord grâce au cinéma, avant la musique, que le perfecto gagne en popularité, et plus précisément grâce à Marlon Brando dans L’équipée Sauvage (1953). Symbole parf ait d’une jeunesse rebelle, le perfecto devient incontournable et c’est à ce moment que des rockeurs comme Gene Vincent (si vous le connaissez, c’est celui de Be-Bop-A-Lula) et Elvis Presley l’adoptent. 24
Autres musiciens qu’on n’imaginait pas forcément vêtus de cuir : les Beatles. Avant de devenir quatre sages garçons dans le vent, le groupe s’est lancé dans les années 60 en faisant des concerts à Hambourg, the place to be de l’époque, et à ce moment, ils n’avaient pas encore de manager pour les aider à s’habiller « correctement » selon les mœurs de la décennie. En avant donc le total look cuir pour Paul, John, George et… Pete Best. En 1968, on retrouve à nouveau Elvis au panthéon des musiciens qui porte le mieux le perfecto, ici encore avec le pantalon assorti, lors du son Comeback Special, qui aurait laissé rêveuses les nombreuses femmes pr ésentent dans le public. Et puis, nous arrivons aux seventies…. Et là c’est l’apothéose. La pi èce à cette époque a toujours son côté rebelle et ell e séduit l a quasi-totalité de la scène rock (au sens large) de la décennie, hommes et femmes confondus, des Ramones à Patti Smith en passant par Joan Jett et j’en passe. En 83, le perfecto sort de la sphère rock, grâce à Michael Jackson et au clip de Thriller. Pour l’occasion, il devient rouge et il fait à MJ une carrure de footballeur américain. Dans la série « clips inoubliables », direction 1987 où le déhanché de George Michael dans le clip de Faith ne passe pas inaperçu grâce à son joli perfecto à clous. Depuis, le perfecto n’a cessé de se démocratiser, et s’il a toujours un petit côté rock, il est aussi devenu un basique que tout le monde porte, rebelle ou pas. Mais comme il va quand même mieux à certains qu’à d’autres à mon goût, je propose de finir en images.
La playlist de la rédac'
Ma chanson préférée de tous les temps
Charlie
Go Your Own Way Fleetwood Mac
L’une des nombreuses petites voix qui habitent ma têt e aimerait q ue je choisisse un morceau d’Oasis, des Beatles ou des Rolling Stones, dont je connais bien mieux le répertoire. Sauf que voilà, si on pouvait écrire le solo de Go Your Own Way avec des mots, c’est ça que je voudrais pour épitaphe. À chaque fois que je l’écoute, ce morceau me propulse sur la Highway 1, quelque part entre Monterey et Malibu.
Sophie
Tender Blur
Ça ne serait peut-être p as ma chanson préférée de tous les temps si je n’avais pas vu une version en live, qui s’est trouvé être un des meilleurs moments de ma vie : toute seul e au milieu de 80 000 personnes qui chantent en chœur et qui ne veulent plus s’arrêter. Si j’ét ais moins cynique, je dirais que ça m’a presque redonné foi en l’humanité, mais faut pas abuser non plus.
Charlotte
4th and Roebling The Districts
Une chanson en particulier m’accompagne depuis un petit moment maintenant : 4th and Roebl ing de The Districts. L’écouter me rappelle ma premi ère année de f ac, toutes les soirées où j’ai plus ou moins forcé mes copains à l’écouter en boucle, des heures solitaires à danser dans ma cuisine, etc. Autrement dit, je ne suis pas près de m’en lasser.
Caroline
The Logical Song Supertramp
Parce que cett e chanson me donne envie de bouger la t ête de gauche à droite en diagonale et parce qu’on peut la danser en imitant un guitariste, un saxophoniste ET un castagnettiste. C’est aussi une chanson adaptée à tout un tas de situations : on peut l’écout er sous la douche, lors d’une balade, un dimanche matin à la maison et aussi un samedi soir (pour toutes les raisons énoncées ci-dessus). J’aime bien la façon dont elle aborde un sujet « sérieux » sur une mélodie aérienne et joyeuse.
La playlist de la rédac'
La chanson honteuse que j’adore Charlie
L’Italo Disco
Ici je me p ermets de tricher un peu et de citer non pas une chanson mais carrément un genre. Le nom est assez explicite : c’est un dérivé du disco né en Italie à l a fin des années 70. Forcément, il y a du synthé, de la boîte à rythme et des paroles un peu légères. Là-dedans, on retrouve Sabrina (Boys, Boys, Boys), Raf (Self Control), Umberto Tozzi (Gloria) et mon préféré, Pino D'A ngiò. Le riff de sa chanson la plus connue, Ma quale idea, est basé sur la ligne de basse de Ain't No Stoppin' Us Now, et a été repris par M énélik pour Quelle Aventure.
Sophie
Dream On Aerosmith
Il parait qu’elle n’est pas si honteuse que ça, mais les paroles sont tellement cheesy que je suis obligée de la mettre. C’est donc un pur cliché, mais je dois avouer que ça marche pour moi, quand j’entends ça, ben bêtement, ça me remplit de joie.
Charlotte
Hero Starstruck
Je me bats avec une addiction aux films Disney Channel dep uis plusieurs années maintenant et on fait difficilement plus honteux. Je vais donc citer Hero de Starstruck qui m’évoque des après-midis de lycée passées à la beugler dans la chambre de ma bestie. Mêlant mon amour de la chanson sirupeuse, du film pour adolescent prépubère et du pl ayback, elle est facile dans mon top 3 entre Bet On It d’High School Musical 2 et Play My Music de Camp Rock. On a tous f ait des erreurs de jeunesse.
Caroline
Breathe Gentle
Tiziano Ferro / Kelly Rowland Même si je n’écoute en général que des chansons honteuses, ma préférée c’est sûrement Breathe Gentle. D’abord, parce que les paroles, qui se veulent poétiques et romantiques ne veulent p as dire grand chose, et ensuite parce qu’elle est chantée par deux artistes en mal de notoriété, Kelly Rowland et Tiziano Ferro. Et puis on sait tous qu’un petit couplet en italien suffit toujours à faire de n’importe quelle chanson un navet. Mais voilà, j’aime bien quand même.
La playlist de la rédac'
La meilleure reprise
Charlie
Don’t let me be misunderstood Santa Esmeralda
Je fais partie de ceux qui ont tendance à penser qu’on ne peut jamais égaler la version originale d’une chanson, surtout lorsqu’elle a été chantée p ar une légende comme Nina Simone. La plupart des gens connaissent la cover de Santa Esmeralda à travers Kill Bill, moi c’est parce que j’écout e Nostalgie. On a la culture qu’on mérite.
Sophie
Rocket Man My Morning Jacket
Je ne sais pas si c’est ma cover préférée de tous les temps, mais c’est clairement une que j’adore depuis longtemps : My Morning Jacket qui reprend Rocket Man d’Elton John. Je l’ai découverte en regardant Californication (ne me jugez pas, j’ai toujours eu un crush sur David Duchovny) et elle me rapp elle de jolis souvenirs de Paris en été.
Charlotte
Edge of Town Paul Dempsey
Étant « légèrement » accro au podcast Like A Version, je me délect e de covers au quotidien mais en ce moment, c’est de la reprise de Edge of Town des Middle Kids par Paul Dempsey dont je ne me lasse pas. J’ai un amour sans fin pour la chanson d’o rigine mais là, la voix et l’arrangement sont juste parf aits. Champion.
Caroline
Somebody that I used to know Walk off the Earth
Je crois que cett e reprise est plus connue que l’originale, mais il faut dire que c’est impressionnant de voir cinq personnes jouer sur une même guitare, en tout cas pour la mélomane novice que je suis.
La playlist de la rédac'
Le musicien que j’aimerais épouser Charlie
Damon Albarn
Non allez, je déconne, Noel Gallagher, sans hésitation. Parce qu’il est majestueux, drôle, intelligent, qu’il a un charme fou et qu’il a écrit quelques-unes des pl us belles chansons au monde. Moi je lui ai écrit dessus une fois, enfin, c’était plutôt un tr ait de crayon, mais j’avais pas fait exprès, c’était parce que je lui tendais mon billet de concert pour qu’il l e signe.
Sophie
Josh Homme
J’ai eu bien d’autres crush sur des musiciens, et certains plus glorieux que d’autr es, mais depuis quelques années déjà, mon petit cœur appartient à Josh Homme. Aussi connu sous des surnoms improbables, du genre Ginger Elvis et Carlo Von Sexron (ahem), Joshua Homme est la preuve q ue l’amour est aveugle : c’est le genre de type avec une dent en or, des armes à feu chez l ui et accessoirement une femme (Brody Dalle, dont ChaP nous a parl é plus tôt) et trois enfants. Et puis clairement, c’est pas un garçon qui a l’air très commode, mais que voulez-vous, c’est avant tout pour moi un musicien extraordinaire, un gars qui écrit divinement bien et qui a permis au monde de découvrir le « desert rock » et les « generator parties ».
Charlotte
Clay Frankel
Bien que je sois probablement destinée à finir comme la vieille folle à chats du quartier, je ne dirais pas non à un apprenti Carl Barât ou à Clay de Twin Peaks. On dirait q ue l’obsession du brun et sale se propage rapidement dans cette équipe…
Caroline
Ben Harper
Parce qu’il est…
Grand
Beau
Musclé
Mais tendre aussi