Journal Radical n°592

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Le Journal du Parti Radical de Gauche sommaire  ■ Gouvernement page 2 à 3

Lundi 08 Juillet 2013 l n°

592

Edito

■ Parlement page 4 à 7

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■ Dossier page 8 à 9

Transition énergétique : un enjeu économique et environnemental.

■ Zoom sur page 10 ■ Interview page 11

Jean-Michel Marchand, conseiller général du Maine et Loire

■ Tribune page 12 ■ En mouvement page 13 à 15

En direct du Comité Directeur

■ Prises de position page 16 ■ Jeux page 17 à 19 ■ Université d’été page 20

Devoirs de vacances La première année de la législature s’est à peine achevée que déjà d’autres échéances électorales se profilent. 2014 sera jalonnée de trois rendez-vous primordiaux, les élections municipales en mars, les européennes, qui se dérouleront le 27 mai en France et les sénatoriales en septembre. Comme je l’indiquais lors du dernier Comité Directeur (voir page 13), le National a œuvré afin de préparer ces scrutins. Notre formation a défini avec le Parti Socialiste un accord-cadre englobant ces trois élections. Le combat contre le FN, qui sera un des enjeux des municipales et des européennes, rend impérieuse la recherche d’une union des forces de progrès, même s’il est constamment indispensable de lutter contre les velléités hégémoniques du premier parti de gauche. Je vous enjoins de vous appuyer sur cet accord-cadre pour assurer et renforcer la présence radicale dans vos départements. Néanmoins, l’existence d’un tel pacte entre formations de la majorité ne doit pas faire oublier l’importance du travail militant. Il doit au contraire l’encadrer et le stimuler. En d’autres termes, l’ombre de nos partenaires ne doit pas empêcher nos idées de fleurir. Nous le savons, les mairies des villes et des villages sont les lieux privilégiés d’épanouissement du radicalisme. A l’heure où les populismes pullulent et alors que notre pays est traversé de multiples fractures, tant sociales que territoriales, les radicaux ont un message singulier à porter. Je suis convaincu que nos valeurs, notre engagement européen, notre attachement à la République, notre approche de l’économie et de l’entreprise et notre pragmatisme, peuvent convaincre nos concitoyens. Afin de faciliter la diffusion de nos idées, plusieurs outils sont ou seront mis à la disposition des fédérations et des cercles PRG. Tout d’abord, un kit pour organiser la communication de vos actions a été adressé aux Présidents de fédérations. Il vient en appui au matériel militant de la campagne nationale d’adhésions. Cette dernière connait un grand succès dans les départements où elle est menée, comme en témoignent les bons échos et l’augmentation du nombre de nouveaux adhérents qui parviennent au siège. Ensuite, une charte de l’élu(e) (voir P 14) a été adoptée par le Comité Directeur du 26 juin. Cette dernière regroupe les engagements des représentants PRG. Enfin, le National proposera une plateforme programmatique pour les élections municipales. Elle définira les contours et réactualisera le contenu de ce qui constitue le radicalisme municipal. Elle pourra être déclinée sur l’ensemble du territoire. L’Université d’été marquera le point de départ de cette nouvelle séquence, le programme a été élaboré, en fonction des enjeux des prochains mois et afin de répondre aux défis qui se posent à notre formation. Nous nous retrouverons donc – je l’espère très nombreux – à Seignosse du 13 au 15 septembre, afin de renouer avec cette tradition marquant la rentrée politique, dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale. D’ici là je vous souhaite de très bonnes vacances. Jean-Michel Baylet Président du Parti Radical de Gauche La rédaction du Journal Radical vous souhaite de bonnes vacances ! Cette année nous innovons avec 3 pages de Jeux d’été ! Rendez-vous à la page 17 pour tester votre culture radicale !

Jeux

à suivre sur  www.planeteradicale.org


2 Gouvernement

Sylvia Pinel

Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme

définit dix priorités pour la restauration et introduit le « fait-maison » dans le projet de loi relatif à la consommation. Comité de filière restauration

Lundi 24 juin, Sylvia Pinel a annoncé ses 10 priorités pour la restauration. Des chantiers définis en concertation avec les partenaires sociaux réunis au sein d’un comité de filière, autour de 3 objectifs : § mieux informer les consommateurs et promouvoir la qualité

dans la restauration

§ améliorer

les conditions de travail des professionnels et favoriser le dialogue social

§ renforcer

tauration.

les formations et valoriser les métiers de la res-

Deux mesures concernant la qualité et l’information des consommateurs ont été directement introduites par amendement gouvernemental dans le projet de loi relatif à la consommation. Elles ont été adoptées jeudi 27 juin par les Députés en première lecture à l’Assemblée Nationale.

¨ La promotion du «fait maison» dans les restaurants Afin de garantir la lisibilité et la qualité de l’offre dans la restauration, un dispositif permettra de valoriser les plats «faits maison», c’est-à-dire cuisinés entièrement sur place à partir de produits bruts. Ces plats seront signalés sur les cartes par le biais d’un logo, afin de renforcer l’information des consommateurs.

¨ La simplification du titre de «maître restaurateur» Les restaurateurs qui réalisent une cuisine intégralement «faite maison » dans leur établissement pourront solliciter le titre de maître restaurateur. Ce label d’État sera défini dans la loi et attribué sur la base d’un cahier des charges modernisé et simplifié, afin de le rendre plus accessible aux professionnels et plus lisible pour le consommateur. De plus, le titre sera ouvert aux salariés des restaurants pour permettre à un plus grand nombre d’établissements d’en bénéficier et de valoriser les métiers, en cuisine ou en salle.

Déplacement dans les Hautes-Pyrénées suite aux intempéries

La Ministre S. Pinel avec la députée PRG des Hautes-Pyrénées Jeanine Dubié.

Suite aux dramatiques intempéries survenues dans le sud de la Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, Sylvia Pinel s’est rendue sur place samedi 22 juin. La Ministre a réuni en préfecture à Tarbes les professionnels de l’hôtellerie, du tourisme et du commerce, secteurs particulièrement touchés. Le gouvernement a notamment annoncé qu’une avance serait mise à la disposition des collectivités pour la restauration des voies d’accès et des services publics et que les entreprises bénéficieront de facilités et de délais de paiement sur leurs charges fiscales et sociales. L’État a demandé aux assureurs de «veiller à mettre en place les procédures d’indemnisation dans les meilleurs délais». Radical ◗ www.planeteradicale.org

L’extension des indications géographiques pour les produits manufacturés adoptée à l’unanimité des Députés. La situation du village de Laguiole, dont un particulier s’est approprié le nom en déposant en 1993 la marque auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), a démontré la nécessité de relancer l’idée d’une extension des indications géographiques (IG) aux produits manufacturés. Cette dernière participe à la mise en valeur de l’artisanat, en protégeant nos spécificités locales et notre patrimoine artisanal. Elle permet également une certaine traçabilité des produits et une transparence sur leur origine vis-à-vis des consommateurs. Sylvia Pinel a souhaité agir rapidement et a présenté un dispositif d’extension des indications géographiques et de renforcement de la protection du nom des collectivités territoriales dans le projet de loi relatif à la consommation. Ces mesures ont été adoptées à l’unanimité par les Députés en première lecture jeudi 27 juin. Ceci atteste du rassemblement des Parlementaires autour des enjeux de protection de nos savoir-faire et de valorisation de nos produits. La Ministre reste mobilisée pour maintenir les lieux de fabrication historiques des produits les plus emblématiques de notre patrimoine artisanal et industriel. L’examen du texte au Sénat est prévu pour le mois de septembre.


Gouvernement 3

A-M. Escoffier avec Joël Giraud député des Hautes-Alpes.

Anne-Marie Escoffier,

ministre déléguée chargée de la Décentralisation

«La Ministre déléguée chargée de la Décentralisation s’est rendue le 21 juin dernier à Gap aux Etats généraux de la ruralité, à l’invitation de l’Association des Maires des Hautes-Alpes. A cette occasion, la Ministre a présenté les trois volets des projets de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique, rappelant que la loi était fondée sur trois objectifs : clarifier les responsabilités, simplifier l’organisation administrative et maîtriser les dépenses. Sur ce territoire des Hautes-Alpes à dominante rurale, seul département entièrement classé en zone de montagne, la Ministre a évoqué les problématiques spécifiques des élus et des habitants :

les déserts médicaux, les temps de transports, la réorganisation des services. La Ministre, elle-même élue d’un territoire rural, l’Aveyron, a rappelé la nécessité de la prise en compte par les pouvoirs publics des ruralités et de leurs problématiques spécifiques. Dans le panel de solutions proposées par le Gouvernement, AnneMarie Escoffier a insisté sur la modernisation de l’action publique territoriale, objet du projet de loi en cours de discussion au Parlement. Elle a, à ce propos, évoqué l’adoption par le Sénat de l’amendement créant les « pôles ruraux d’aménagement et de coopération », qui représente un signe fort adressé aux territoires ruraux.

Anne-Marie Escoffier à la rencontre des élus du Cher

Anne-Marie Escoffier à la cérémonie de signature de cinq contrats d’avenir à Bar-le-Duc A l’occasion de son déplacement à Barle-Duc, Anne-Marie Escoffier, Ministre déléguée chargée de la Décentralisation a présidé la cérémonie de signature de cinq contrats « emplois d’avenir », lundi 24 juin à 10h00 au Conseil général de la Meuse en présence de son Président Christian Namy. Ces cinq contrats dans la Meuse sont un bon exemple de la mobilisation des collectivités territoriales. En effet, le Conseil général a décidé de donner leur chance à cinq jeunes âgés de 20 à 24 ans, deux filles et trois garçons, non diplômés, pour des postes d’agent d’accueil, d’agent de propreté, d’agents d’exploitation des routes et de contrôleur des transports. A ce jour, 22 500 jeunes ont déjà été recrutés grâce à ce dispositif mis en place par le Ministère du Travail.

En déplacement dans le Cher à la rencontre des élus locaux, Anne-Marie Escoffier a assisté à l’Assemblée générale des maires à Saint-Martin-d’Auxigny, avant de se rendre à Mehun-sur-Yèvre pour une visite des équipements culturels municipaux. Devant plus de 300 maires, auxquels s’étaient joints les parlementaires et de nombreux conseillers généraux et régionaux du département, la Ministre a prononcé un discours avant de répondre aux questions des élus sur l’avenir de la décentralisation. A cette occasion, la Ministre a rappelé les grandes lignes des projets de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique, évoquant trois grands principes sur lesquels ils reposent : l’unité de la République, qui doit permettre à tous les territoires d’obtenir les mêmes services, la diversité des territoires, qui doit être prise en compte pour répondre au mieux à chaque problématique territoriale, enfin la subsidiarité, c’est-à-dire la recherche de l’échelon le plus pertinent pour plus d’efficacité des politique publiques. Sur la répartition des compétences, la Ministre a clairement réaffirmé « le rôle économique des régions» tout en soulignant que les projets de lois confortent « l’échelon de solidarité territoriale des départements et de grande proximité des intercommunalités avec les communes. » La Ministre a ensuite fait un point sur les baisses de dotations de l’Etat pour 2014 et 2015, économies demandées par le Gouvernement aux collectivités territoriales pour les associer au redressement des finances publiques.

Sur l’effort demandé, la Ministre a rappelé que l’ancien Gouvernement avait prévu de faire réaliser 10 milliards d’euros d’économies aux collectivités, alors que la nouvelle majorité avait commencé par stabiliser les dotations en valeur pour l’année 2013. Pour 2014 et 2015, c’est un effort de 4 milliards et demi d’économies, soit 1,25% de la dépense publique estimée à 240 milliards d’euros par an, qui sera demandée aux collectivités. La Ministre a rappelé que le Premier Ministre présenterait, le 16 juillet prochain, un pacte de confiance et de responsabilité aux élus afin de répartir le plus justement possible ces économies. En parallèle de ces annonces, la Ministre a rappelé que la seconde section du fonds d’urgence, d’un montant de 85 millions d’euros, serait répartie en juillet au profit des départements les plus en difficulté. La Ministre a poursuivi cette rencontre avec les élus du Cher par la visite, à Mehun-surYèvre, de trois structures culturelles municipales : la bibliothèque tout juste rénovée, le centre culturel et le pôle porcelaine du Musée Charles VII.

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4 Parlement l Assemblée Nationale

Projet de loi consommation :

F

Mettre du concret dans la vie des gens

in juin, l’Assemblée s’est penchée sur le projet de loi relatif à consommation, un texte touchant très concrètement à la vie quotidienne des Français et à leur pouvoir d’achat.

Jeanine Dubié est intervenue au nom du groupe RRDP sur ce texte qui se doit de concilier, selon la députée PRG, « le maintien d’un niveau élevé de consommation et le renforcement de l’information et de la protection des consommateurs », la consommation étant « l’un des principaux moteurs de la croissance et [contribuant] fortement aux recettes fiscales » (voir Position du PRG dans le dossier du Journal 591). La protection des consommateurs, a souligné Jeanine Dubié, passe par la poursuite de plusieurs objectifs : « édicter des règles favorisant une consommation plus durable, plus respectueuse et plus équitable ; éliminer, ou tout au moins limiter les pratiques anticoncurrentielles ; redonner du pouvoir d’achat en instaurant des mécanismes de marché plus efficients et en rééquilibrant les relations commerciales ».

Sept amendements PRG adoptés

très courts et donc sans passer par la formalité du bon de commande. L’amendement de Jeanine Dubié permet, en cas de contrôle, de laisser 48 heures aux acheteurs pour fournir le bon de commande ou, à défaut, pour confirmer par écrit avoir bien commandé tel produit à tel prix et en telle quantité.

L’information et le pouvoir des consommateurs renforcés Pour la députée radicale, le texte prévoit des dispositions majeures, dont la création d’une action de groupe. Dorénavant, des consommateurs victimes de petits préjudices consécutifs à la violation, par des entreprises, du code de la consommation, ou en cas de pratiques anti-concurrentielles, pourront se regrouper pour obtenir collectivement réparation. La députée s’est également félicitée de ce que, dans le cadre du commerce électronique et de la vente à distance, le délai de rétractation consécutif à un achat soit doublé passant de sept à 14 jours.

Endettement des ménages : des mesures non-satisfaisantes Si le texte a présenté un certain nombre d’avancées, Jeanine Dubié a estimé que les mesures prévues ne permettront pas de régler efficacement le problème de l’endettement des ménages en France.

Deux pistes avaient pourtant été avancées par le Au cours des débats, la députée membre de la « La consommation groupe RRDP. commission des Affaires économiques a fait adopter D’une part, l’idée d’un plus grand encadrement est l’un des sept amendements, dont l’un supprime l’obligation des crédits renouvelables. Jeanine Dubié avait ainsi initialement prévue pour les commerçants de préciser, principaux moteurs proposé un amendement pour interdire la liaison par écrit, au moment de l’achat d’un bien, la période de la croissance » carte de fidélité/crédit renouvelable. Avec ces « cartes de disponibilité des pièces détachées indispensables à confuses » de nombreux consommateurs accèdent son utilisation. Jeanine Dubié ayant obtenu, en commission, le renforcesans le vouloir à des lignes de crédit, à l’occasion de la souscription d’une ment de l’information des consommateurs sur la disponibilité des pièces carte de fidélité leur offrant entre autres des avantages commerciaux. détachées, avant l’achat, les parlementaires ont jugé préférable, à son initiative, de ne pas alourdir excessivement les obligations pesant sur le D’autre part, afin de responsabiliser davantage la distribution de crédits vendeur. Ainsi, les consommateurs seront bien informés avant leur achat renouvelables, Jeanine Dubié avait également proposé de soumettre la et les petits commerçants ne seront pas pénalisés par des normes exces- vente d’un crédit renouvelable à la présentation des trois derniers extraits bancaires. Elle a expliqué préférer cette mesure au registre national des sivement contraignantes et coûteuses. crédits aux particuliers (RNCP) qui recensera dorénavant tous les crédits Autre amendement adopté à l’initiative de la députée PRG, la sécurisation à la consommation, afin de lutter contre le surendettement des ménages. de la situation juridique des détaillants de fruits et légumes. Afin de lutter La fourniture des trois derniers extraits bancaires aurait permis, selon elle, contre la pratique du prix après-vente, ces derniers devaient posséder, au une meilleure évaluation du reste à vivre et donc de la solvabilité réelle, et moment des livraisons, sous peine de sanctions, un bon de commande aurait évité le fichage généralisé et systématique des détenteurs de créaccompagnant la marchandise. Or il n’est pas rare que les restaurateurs, dits. De plus, cette solution aurait permis de responsabiliser l’emprunteur les collectivités locales ou encore d’autres professionnels fassent appel à et aurait été moins coûteuse pour les finances publiques. des détaillants afin d’être livrés en fruits et légumes frais, dans des délais

Syrie : sécuriser le soutien de l’Europe aux opposants de Bachar al-Assad

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téphane Saint-André a interrogé le ministre des affaires étrangères le 26 juin au sujet de la position de l’Union européenne (UE) sur la situation en Syrie. « Selon l’observatoire syrien des Droits de l’homme, le conflit aurait déjà fait près de 100 000 morts, très probablement, pour certains d’entre eux, victimes de l’utilisation d’armes chimiques », a rappelé le député membre de la commission de la Défense à l’Assemblée. Saluant la décision des 27 pays membres de l’UE visant à « lever l’embargo sur les armes destinées aux rebelles syriens et maintenir l’ensemble des sanctions prises depuis deux ans

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contre le régime de Bachar al-Assad », le député PRG a rappelé qu’un tel accord était parvenu « non sans mal ». Un accord pourtant fondamental car constituant « un moyen de pression sur le gouvernement syrien face à son refus de négocier une sortie de crise », a souligné Stéphane SaintAndré, qui par ailleurs s’est inquiété des modalités d’envoi de ces armes. « Ces armes, dont l’envoi sera effectif à partir du 1er août, sur un terrain sans aucune force de contrôle véritable, ne risquent-elles pas de tomber entre de mauvaises mains ? Une course aux armements n’est-elle pas à craindre et

un accroissement de l’intensité des combats à redouter ? Ne faut-il pas plutôt privilégier la solution politique ? », a-t-il demandé, d’autant que « la conférence internationale sur la Syrie, organisée à l’initiative des États-Unis et de la Russie dans le but d’ouvrir des négociations entre des représentants de l’opposition et ceux du régime Assad, prévue en juin, a été reportée ».

EN BRE


Assemblée Nationale l Parlement 5 Fermeture éventuelle de Goodyear : le groupe RRDP vote pour la création d’une commission d’enquête

J

acques Krabal s’est exprimé au nom du groupe RRDP le 26 juin en faveur de la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la fermeture éventuelle de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord. « La situation de Goodyear est particulière, marquée par des annonces de reprises, des polémiques violentes, inacceptables, et surtout deux plans sociaux annulés par les tribunaux, Goodyear n’ayant pas réussi à démontrer qu’ils étaient justifiés. C’est le fondement de notre vote en faveur de la commission d’enquête », a-t-il expliqué, rappelant que Goodyear avait réalisé, en 2012, un bénéfice de 1,4 milliards d’euros. Pour le député de l’Aisne, « avec l’Etat et avec les collectivités territoriales, nous ne sommes pas désarmés ». Et d’insister : « Notre devoir de responsables politiques est de chercher sans cesse des réponses afin d’améliorer à la fois nos capacités productives et les conditions de travail des salariés, au niveau local et au niveau national ».

Intempéries dans le Sud-Ouest : Jeanine Dubié aux côtés des sinistrés

S

uites aux intempéries qui ont touché le Sud-Ouest entre les 17 et 20 juin, Jeanine Dubié a demandé au gouvernement de faire en sorte que « le dispositif d’aide exceptionnel se [traduise], tant en termes de simplification des procédures que d’accompagnement financier ». « Les Pyrénées viennent de vivre un épisode de crue d’une extrême violence », a souligné la députée PRG des Hautes-Pyrénées, qui s’est rendue sur place et a rappelé que la région avait déjà été sinistrée en octobre 2012. « Villages inondés, immeubles effondrés, routes détruites, commerces, hôtels et campings ravagés, exploitations agricoles anéanties. Le désastre est total et le bilan est lourd », a insisté Jeanine Dubié. Selon les estimations de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), le montant des dégâts causés par les intempéries, qui ont fait trois morts, devrait s’élever à 500 millions d’euros. Indiquant que plusieurs ministres, dont Sylvia Pinel, s’étaient rendus sur place, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a affirmé que « les dispositifs d’indemnisation prévus en pareille circonstance » seront déclenchés « sans délai » et que « les collectivités territoriales seront indemnisées pour réparer les biens non assurables qui auraient été endommagés, et afin de leur permettre d’engager tout de suite les travaux urgents ». Dans les Hautes-Pyrénées, 81 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle par un arrêté publié le 29 juin au Journal officiel.

La ministre déléguée à la décentralisation, Anne-Marie Escoffier, a présenté au groupe RRDP le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, qui sera débattu à l’Assemblée à partir du 16 juillet.

EN BREF - EN BREF - EN BREF - EN BREF - EN BREF - EN BREF- EN BREF - EN BREF - EN BREF - EN BREF - - EN BREF - EN BREF - EN BREF BEmploi : des dispositifs qui entrent à peine en application Thierry Braillard a rappelé que, si « la lutte contre le chômage est la priorité de ce gouvernement », les critiques de l’opposition sont prématurées, « alors que nous avons voté dans cette assemblée des dispositifs qui entrent à peine en application ». « Une politique de combat contre le chômage doit être appréciée sur la durée », a indiqué le député du Rhône, rappelant que « sur le bilan en matière d’emploi des cinq dernières années de la droite au pouvoir, l’histoire a rendu son verdict : 724 000 chômeurs de catégorie A en plus, un taux de chômage des jeunes qui a atteint les 24 % ». Canaux d’irrigation : une préservation indispensable pour une agriculture durable en montagne Récemment élu président de la commission permanente du Conseil national de la montagne, Joël Giraud a interrogé le ministre de l’Agriculture sur l’assèchement préoccupant des canaux d’irrigation des parcelles agricoles. « Ces ouvrages d’art, qui se sont développés

depuis le Moyen Âge, […] constituent l’un des outils d’une agriculture de montagne durable. La loi permettra-t-elle enfin de reconnaître l’utilité des canaux qui participent à la fois à la préservation de la biodiversité, à la lutte contre l’érosion, au maintien d’une agriculture de proximité ? », a-t-il questionné. Situation en Centrafrique : inquiétude pour les ressortissants français Gérard Charasse est revenu sur la situation préoccupante pour les ressortissants français en Centrafrique, depuis le renversement du président Bozizé le 24 mars. Bangui, la capitale où « nous comptons environ 1 250 ressortissants », est livrée « au pillage et aux violences », s’est inquiété le député PRG de l’Allier. « La République centrafricaine connaît une période complexe, qui n’a rien des contours que laissaient entrevoir le cessez-le-feu et l’accord politique du 11 janvier, signé sous l’égide de la Communauté économique des États d’Afrique centrale, qui prévoyait en effet la nomination d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation d’élections anticipées », a-t-il précisé.

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6 Parlement l Sénat Travaux des Sénateurs Radicaux de gauche, membres du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE)

Tous les travaux parlementaires et toutes les interventions en séance publique des Sénateurs du RDSE sont sur le site

http://www.rdse-senat.fr

Enseignement supérieur et recherche : - Françoise LABORDE est intervenue le 19 juin comme rapporteur au nom de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances sur le projet de loi relatif à l’Enseignement supérieur et à la recherche.

- Nicolas ALFONSI a fait une explication de vote au nom du RDSE le 21 juin sur ce projet de loi. Les Sénateurs Radicaux de gauche ont voté en faveur du texte.

Refondation de l’école de la République : l’opposition, à dresser l’état des lieux d’une école qui n’était plus en mesure de mener à bien ses missions. Notre collègue Jean-Claude Carle pointait que « chaque année, notre école est plus inéquitable et plus inefficace ». Colette Mélot dressait, quant à elle, le constat que« l’école du XXIe siècle est en crise dans notre pays ».

- Jean-Michel BAYLET est intervenu le 25 juin, en deuxième lecture, dans la discussion générale sur le projet de loi d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’école de la République : « Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, si l’examen par le Sénat en deuxième lecture du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école devait s’apparenter à une année scolaire, nous pourrions dire que nous entamons aujourd’hui le dernier trimestre. Monsieur le ministre, tous vos prédécesseurs, rue de Grenelle, ont clamé leurs ambitions pour l’école. Ces ambitions très souvent grandioses ont cohabité, dans un passé récent, avec des moyens toujours plus limités. C’est ainsi que près de dix ans après le vote de la dernière grande loi sur l’école, l’échec scolaire n’a pas été résorbé – il n’a même pas été réduit ! Dans le même temps, les inégalités sociales et territoriales se sont, elles, creusées. En première lecture, nous avons été nombreux, y compris – je leur en donne acte – sur les bancs de

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Vous me connaissez, je ne nourrirai pas la polémique sur la paternité des renoncements qui nous ont conduits à la situation actuelle, mais je souligne que le volontarisme affiché et les moyens mobilisés par le Gouvernement, faisant de l’éducation une priorité du quinquennat, constituent une rupture salutaire avec le passé. Il y avait urgence, tant l’éducation nationale était au bord de l’implosion avec des effectifs rognés, des enseignants déconsidérés et résignés, et une formation tronquée. Alors que nous abordons la seconde lecture de ce projet, d’aucuns feindront de s’interroger : ce texte est-il irréprochable ? Je sais, de ma longue expérience parlementaire, que la perfection ne se trouve jamais dans un texte de loi, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Fruit d’une longue concertation avec les différents acteurs du monde de l’éducation, il a été soumis au Parlement qui, au gré des lectures successives, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, l’a amélioré. C’est un texte de compromis, pragmatique. Les radicaux auraient souhaité que soit retenu un de leurs amendements sur les regroupements pédagogiques en direction des communes ne faisant partie ni d’un regroupement pédagogique intercommunal ni d’un EPCI exerçant la compétence scolaire.

Nous soutenons néanmoins les nombreuses avancées permises par ce texte. Nous demeurerons attentifs au pilotage et à la mise en œuvre des objectifs fixés. On ne le dira jamais assez, l’une des principales dispositions de ce projet de loi – sinon la principale avec l’annonce de la création de 60 000 postes qui mérite d’être rappelée, et même mise en avant –concerne la formation des enseignants. Elle fut lentement déconstruite ces dernières années, avec une mastérisation ratée. On en était arrivé à une situation dans laquelle les personnes qui étaient chargées de transmettre un enseignement n’en recevaient pas elles-mêmes pour les préparer à leur belle et noble mission. Être enseignant, mes chers collègues, c’est être pédagogue, et cela s’apprend ! En cela, la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation constitue un progrès indéniable. Ces dernières devraient être opérationnelles à la rentrée de septembre prochain. Monsieur le ministre, vous profiterez sans doute de l’examen de ce projet de loi pour nous exposer les modalités, que nous aimerions connaître, de ce déploiement. La polémique entourant la question de la refonte des rythmes scolaires, que nous évoquions à l’instant, a au moins permis de mettre en lumière le rôle clef joué par les collectivités territoriales dans notre système éducatif, qu’il s’agisse des communes, pour l’école primaire, ou des départements et des régions, pour le secondaire. Nos collectivités s’investissent et investissent dans l’éducation, pour peu que leurs élus veuillent se donner la peine de faire et de bien faire.


Sénat l Parlement 7 Régulation des activités bancaires : François FORTASSIN est intervenu le 26 juin, en deuxième lecture, dans la discussion générale sur le projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires. Les Sénateurs Radicaux de gauche ont voté en faveur du texte après avoir participé à sa réécriture par le Parlement et en ayant permis l’adoption de plusieurs de leurs amendements.

Adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine du développement durable : Raymond VALL est intervenu le 27 juin dans la discussion générale sur les conclusions de la CMP sur le projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine du développement durable. Les Sénateurs PRG ont apporté leur soutien à ce texte et ont obtenu que le terme biocarburant soit retenu dans la version définitive de la loi en lieu et place de celui d’agrocarburant.

La réussite de cette réforme dépendra donc également du partenariat entre l’éducation nationale, le mouvement sportif et associatif, et les collectivités territoriales dans la coproduction d’offre scolaire et périscolaire, sur l’ensemble du territoire. Dans cette perspective, monsieur le ministre, nous avons pris connaissance du projet de décret encadrant le fonds d’amorçage pour la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré, en application de l’article 47 du projet de loi. Vous le savez, cette réforme suscite des inquiétudes chez les maires, notamment de petites communes. Pouvez-vous informer notre assemblée des modalités d’attribution du fonds, du montant de l’enveloppe qui y est consacrée et de la manière dont ce fonds sera abondé ? Lors de mon intervention en prélude à l’examen du texte en première lecture, je mobilisais – l’école en vaut la peine ! – certaines figures du Panthéon radical : Alain, Jean Zay ou Ferdinand Buisson. Mes références seront aujourd’hui plus modestes et je me bornerai à me féliciter que les amendements déposés par notre groupe et adoptés par le Sénat en première lecture aient été repris par l’Assemblée nationale. Parmi ces seize amendements, plusieurs ont, à nos yeux, une importance particulière. C’est le cas de l’inscription de la lutte contre les inégalités territoriales au sein des missions du service public de l’éducation. C’est également le cas du renforcement de la place des parlementaires au sein du Conseil supérieur des programmes. Il permettra au Parlement d’être mieux représenté dans cette instance.

Principaux textes à l’ordre du jour du Sénat pour la session extraordinaire de

juillet 2013 :

- projet de loi constitutionnelle portant réforme du Conseil supérieur de la magistrature ; - projet de loi relatif aux attributions du garde des sceaux et des magistrats du ministère public en matière de politique pénale et de mise en œuvre de l’action publique ; - projets de loi organique et ordinaire relatifs à la transparence de la vie publique ; - projet de loi relatif à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière ; - projet de loi organique relatif au procureur de la République financier.

Je citerai également parmi ces améliorations notoires l’inscription dans le code de l’éducation de la lutte contre l’innumérisme, le développement d’une politique de promotion de la culture scientifique et technologique, mais aussi la nécessité de réformer l’aide aux enfants en difficulté et le renforcement indispensable des RASED. La mise en œuvre de cet amendement permettra de rendre l’école plus inclusive.

au rapport annexé, notamment pour rappeler et renforcer la liberté pédagogique des professeurs et assurer la présence enseignante dans les départements ruraux.

En deuxième lecture, l’Assemblée n’a que peu modifié le texte voté le 24 mai dernier par le Sénat. Sur les 26 amendements, nombreux sont des ajustements rédactionnels. Je salue toutefois l’adoption de celui, symbolique, qui tend à ajouter le drapeau européen au drapeau français sur le fronton des établissements.

Pour les raisons que je viens d’évoquer, mais aussi parce que ce texte institue un nouvel enseignement civique et moral, qui sera laïque, c’est-à-dire émancipateur.

Lors de l’examen en deuxième lecture, la commission des affaires culturelles s’est félicitée de l’équilibre atteint entre les deux chambres du Parlement et a estimé que le texte ne nécessitait pas de retouches. Je tenais, à ce stade, à remercier Mme le rapporteur, Françoise Cartron, de son implication, qui a permis un travail parlementaire rigoureux.

Parce qu’il prévoit la création du service public du numérique éducatif.

Sans modifier l’équilibre général du texte, notre groupe défendra toutefois quelques améliorations

Monsieur le ministre, mes chers collègues, l’ensemble des sénateurs radicaux de gauche et la quasi-totalité des membres du RDSE apporteront leur voix à la refondation de l’école.

Parce qu’il accorde une place essentielle à l’orientation, afin qu’elle soit choisie et non plus subie.

Parce qu’il répond à l’ambition de fonder l’école du XXIe siècle, lieu de transmission des savoirs et creuset des valeurs républicaines. Enfin, parce qu’il contribue, et il était temps, à rendre à la jeunesse de notre pays, qui en a bien besoin, l’espoir en l’avenir ! »

- Françoise LABORDE et François FORTASSIN ont chacun fait une explication de vote au nom du RDSE le 25 juin sur le projet de loi d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’école de la République. 16 amendements des Sénateurs RDSE adoptés par le Sénat en première lecture ont été maintenus dans le texte définitivement adopté par le Parlement après deux lectures dans chaque assemblée et avec le soutien des Radicaux de gauche.

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8 Dossier

Les énergies renouvelables : un enjeu économique et environnemental

Dans ce contexte, les énergies renouvelables – c’est-à-dire dont la consommation ne diminue pas la ressource à l’échelle de la planète – représentent des enjeux économiques et environnementaux de premier ordre, identifiés à l’échelle internationale. Ainsi, l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi) plaide pour porter à 30 %, d’ici 2030, la part des énergies renouvelables dans la couverture des besoins énergétiques mondiaux. Cette part s’élève aujourd’hui à 13 % (et à 18 % pour la production d’électricité), en incluant toutefois le bois de chauffage qui représente encore une source majeure d’énergie dans le monde en développement. Parmi les énergies renouvelables dans le domaine de l’électricité, l’hydraulique domine à 90 %.

Cinq sources d’énergie renouvelable peuvent être identifiées : - l’énergie solaire, thermique (lorsqu’elle utilise la chaleur transmise par le rayonnement) ou photovoltaïque (en utilisant le rayonnement lui-même) ; - l’énergie éolienne, - l’énergie hydraulique, qui provient notamment de sources marines ; - la biomasse (dont le bois et les biocarburants), qui peut être considérée comme renouvelable dans la mesure où la consommation de matières premières ne dépasse pas la production ; - l’énergie géothermique, utilisant l’énergie du sol pour le chauffage ou la production d’électricité, et qui, contrairement aux énergies solaire, hydraulique et éolienne, ne dépend pas des conditions atmosphériques.

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Des expériences novatrices ont été mises en place pour mieux identifier et exploiter le potentiel d’énergies renouvelables. S’agissant par exemple de l’énergie hydraulique, la première centrale osmotique, utilisant la diffusion ionique produite par le mélange de l’eau douce et de l’eau salée d’origine marine, a ouvert, à titre expérimental, en Norvège. En France, les énergies renouvelables représentent 8 % de la production énergétique totale selon les indicateurs nationaux (mais 13 % selon les indicateurs européens). La production d’énergies renouvelables est dominée par le bois (46 % en 2011), puis l’hydraulique (20 %), les biocarburants (10 %), les pompes à chaleur (7 %). Les déchets urbains renouvelables représentaient une part de 6 %, devant l’éolien (5 %), les biogaz (2 %), les résidus agricoles (2 %), le solaire (1,2 %) et la géothermie (0,5 %). Les évolutions d’une année sur l’autre apparaissent en partie dépendantes des conditions climatiques, l’année 2011 ayant été marquée par un recul de l’énergie hydraulique du fait de la sécheresse. Les modèles de prévision suivant les conditions météorologiques commencent toutefois à s’affiner. La prédominance en France parmi les énergies renouvelables du bois, qui émet des particules nuisibles à la santé, pose question. Même si le débat se concentre sur l’éolien ou le solaire appelés à se développer, le potentiel d’énergie thermique apparaît aussi fortement sous-exploité en France, notamment pour atteindre l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale fixé par la Commission européenne. Les enjeux de production et de consommation se situent à différents niveaux, y compris aux échelles locale et individuelle. Localement, les productions d’énergie renouvelable sont des sources d’emplois non délocalisables. Individuellement, elles impliquent une modification des comportements de chacun. La cuisine solaire, ou le développement du petit éolien pour la production d’électricité, fournissent des exemples de pratiques d’auto-consommation respectueuses de l’environnement, mais négligées selon les critères de comptabilisation marchande des activités économiques. Il importe que les pouvoirs publics encouragent les adaptations des habitudes de consommation, notamment par une fiscalité adaptée, qui reste encore à mettre en place en France pour le petit éolien.

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Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) et l’énergie nucléaire, basée sur l’exploitation de gisements d’uranium limités, n’apparaissent plus disponibles en quantités suffisantes pour répondre aux besoins énergétiques croissants des Etats industrialisés et des pays en développement. En outre, les énergies non renouvelables produisent des gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. A contrario, les énergies renouvelables présentent également des avantages en termes de déchets et de sûreté.


Dossier 9

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Position du PRG

L’appréciation des potentiels de développement des différentes filières doit intégrer les impacts économiques et environnementaux. Les biocarburants réduisent l’accès à des ressources alimentaires limitées et modifient radicalement les conditions d’exploitation agricole. Les installations hydro-électriques peuvent avoir un impact négatif majeur sur l’environnement et ne sont pas exemptes de risques de sécurité. De manière générale, les grandes installations ont un impact visuel sur le paysage et elles modifient les écosystèmes. Les disponibilités foncières et les réglementations exigent également une association des partenaires locaux et des collectivités territoriales : un schéma national de développement des énergies renouvelables doit trouver son prolongement à l’échelle européenne, où le stockage et le transport des énergies requerront des coopérations accrues entre Etats – ce qui a conduit l’Agence internationale de l’énergie à estimer qu’un quart des investissements à opérer dans les réseaux de transport d’énergie entre 2010 et 2035 porterait sur les énergies renouvelables. La production accrue d’énergies renouvelables sera aussi de nature à modifier les rapports économiques internationaux et les équilibres diplomatiques qui en découlent. La rente pétrolière a aujourd’hui créé des situations de dépendance énergétique, et son appropriation s’avère un facteur de conflits internationaux. L’indépendance énergétique, longtemps assimilée en France au seul essor de la filière nucléaire, impliquera demain une meilleure mobilisation des ressources en énergies renouvelables. Tel est également l’un des enjeux, plus diplomatique, auquel les énergies renouvelables doivent répondre, au-delà des seules questions économiques et d’environnement.

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Benoît Quennedey Secrétaire national en charge des relations internationales

La prise de conscience de la rareté des matières premières non renouvelables, notamment des énergies fossiles, est devenue une réalité. La facture énergétique de la France a atteint l’an passée 70 milliards d’euros, soit un niveau record, l’équivalent du déficit de la balance commerciale. Les conséquences souvent irréversibles du réchauffement climatique sont également aujourd’hui mieux connues ; les récentes intempéries connues en France et en Europe en ont cruellement témoigné. La recherche et le développement de solutions alternatives à nos modèles de croissance économique et à nos manières d’utiliser les ressources énergétiques sont donc plus que jamais prioritaires. Nous le savons, le monde globalisé dans lequel nous vivons aujourd’hui doit évoluer et trouver collectivement les meilleures façons de permettre à tous les habitants de la planète de vivre mieux, sans épuiser à tout jamais le patrimoine naturel dont ils disposent. Dans ce contexte, l’indépendance énergétique de la France est un objectif incontournable qui repose sur deux piliers, qui sont aussi deux filières d’excellence : le nucléaire et les énergies renouvelables. S’y ajoute, en contrepoint, la nécessité d’une plus grande efficacité énergétique. Dans les trois cas, ce sont des emplois et des technologies, de l’activité et de l’innovation, des leviers et des secteurs porteurs pour l’avenir de nos territoires, de nos concitoyens et de notre pays. Le chantier de la transition énergétique est donc crucial. Pour autant il doit aboutir à un mix énergétique crédible sur le plan économique ce qui implique de ne pas se priver de l’atout du nucléaire, énergie décarbonnée, pour l’instant la plus compétitive. Les collectivités territoriales peuvent être les catalyseurs du développement de la part des énergies renouvelables dans notre système énergétique, notamment pour la production d’électricité. Il convient donc qu’elles puissent exercer cette compétence d’une manière optimale, car elles sont les mieux placées pour favoriser la mise en œuvre de solutions à la fois adaptées aux besoins et intégrées, par exemple en joignant la question du traitement des déchets à celle de la production de réseaux de chaleur ou d’électricité. La rénovation thermique des bâtiments est un autre chantier de grande ampleur, auquel il faut s’atteler vigoureusement et sans perdre de temps car elle représente 42% de la consommation globale, et est aussi bien une source réelle et prometteuse d’économies d’énergie que d’emplois non-délocalisables. Le débat national sur la transition énergétique s’achève. Il a permis une très forte mobilisation de l’ensemble des acteurs économiques, syndicaux, politiques, associatifs de notre pays sur un sujet d’importance majeure pour les trente prochaines années. Il a eu le grand mérite de faire apparaitre un fort consensus sur la volonté de faire de la France un acteur déterminant en matière d’innovation énergétique. La préparation de la conférence mondiale sur le climat de 2015, que nous souhaitons voir se tenir à Paris, nous impose également de viser l’exemplarité dans ce processus de la transition énergétique.

Raymond Vall Président de la commission du développement durable, des infrastructures, de l’équipement et de l’aménagement du territoire du Sénat

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10 Zoom sur

Faire le Pari{s} d’Avenir :

Le programme des radicaux parisiens pour les élections municipales de 2014 Ces propositions se veulent constituer une vision rénovée du radicalisme urbain, et portent nos valeurs d’humanisme, de progressisme, de libertés, de réformisme, de solidarité et de laïcité. Raison pour laquelle les concepteurs de l’identité graphique du programme ont convoqué un Georges Clemenceau aux couleurs pop et sa citation : « Quand on est jeune, c’est pour la vie ». La réflexion créative consistait à assumer l’héritage ancien de notre parti, et la modernité de ses valeurs.

Le 25 juin dernier, la fédération de Paris accueillait les Parisiennes et les Parisiens au théâtre de l’Européen pour une soirée de présentation de leurs mesures programmatiques pour les élections municipales de 2014. Près de 300 militants et sympathisants avaient fait le déplacement pour assister à cette soirée. Parmi eux, une délégation socialiste emmenée par Anne Hidalgo, candidate du parti socialiste à la mairie de Paris, et des représentants d’Europe Ecologie-Les Verts, dont leur candidat désigné Christophe Najdovski. Notre Président Jean-Michel Baylet était présent pour apporter son soutien aux radicaux parisiens, accompagné de parlementaires du parti, les députés Gérard Charasse, Thierry Braillard, Annick Girardin, Dominique Orliac, Stéphane Saint-André et les sénateurs Jean-Pierre Plancade, Raymond Vall, Stéphane Mazars et Jean-Claude Requier. Les autres fédérations d’Île-de-France étaient également représentées, notamment par Charles Knopfer, Président de la fédération du Val de Marne, Ahmed Laouedj et Mohammed Yenbou, les présidents des fédérations de SeineSaint-Denis et de Seine et Marne, tous deux accompagnés de plusieurs militants de leurs départements. L’objectif initial de la fédération de Paris était de préparer un programme pour son candidat pour des primaires citoyennes, préparant les élections municipales et pouvant être organisées avant ou après l’été. Les militants avaient à cet égard désigné leur Président Jean-Bernard Bros comme candidat pour les représenter au cours de ces primaires si elles avaient eu lieu. L’écriture du programme avait débuté à la rentrée 2012, par la constitution de 14 groupes de travail thématiques pilotés par des militants. Chacun d’entre eux avait organisé son travail en consultant la société civile et en sollicitant les expertises. Plus de 300 propositions en sont issues, qui ont été structurées dans un projet validé par les militants en assemblée générale. C’est Olivier Maillebuau, vice président de la fédération de Paris, qui a présenté à la salle de l’Européen les différentes étapes de ce travail programmatique pour le comité de rédaction du programme.

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Ce sont quatre élus de la fédération de Paris qui ont présenté un florilège de ces propositions. Muriel Guenoux, présidente du groupe PRG-MUP au Conseil Régional d’Île de France et conseillère du XVIIème arrondissement a exposé la vision des radicaux sur les modalités d’organisation de la nouvelle métropole de Paris. Fabrice Moulin, porte-parole de la fédération de Paris et adjoint au maire dans le XIIème arrondissement a exposé la vision radicale des transports dans l’agglomération parisienne, appelant à la prise en compte d’une nécessaire complémentarité des usages. Laurence Goldgrab, secrétaire générale de la fédération de Paris et Conseillère de Paris du XVIIIème arrondissement, a appelé à une rénovation du lien social par la mise en œuvre d’une plus grande culture de la proximité. Enfin, Jean-Christophe Mikhaïloff, adjoint au maire du XIème arrondissement en charge du commerce, en a appelé à une plus grande prise en compte de la diversité des rythmes de vie dans les villes modernes. C’est Jean-Bernard Bros, Président de la fédération de Paris, qui a conclu la soirée, rappelant que les programmes politiques d’hier étaient devenus les lois d’aujourd’hui. Et qu’en conséquence, les idées présentées ce jour, une charte de la Laïcité comme une Exposition Universelle au-dessus du périphérique, pouvaient devenir les réalités de demain. A la suite de ce discours conclusif, il proposa à la candidate socialiste à la mairie de Paris de dire quelques mots, ce qu’elle fit en témoignant du grand intérêt qu’elle avait eu à écouter ce Pari(s) d’avenir radical, et de la source d’inspiration qu’il constituerait assurément pour l’équipe municipale à venir.


Interview 11

Jean-Michel Marchand : (Ancien député, Conseiller général du Maine et Loire)

« Il faut inventer une nouvelle forme de démocratie citoyenne » Les prochaines échéances électorales vont se focaliser sur les moyens de sortie de crise. La transition énergétique et écologique comme politique globale du changement en est assurément un, tout comme le sera le mode de gouvernance que nous proposerons à nos concitoyens.

Radical : « Vous êtes ancien dé-

puté Vert, quelle place l’écologie occupe-t-elle aujourd’hui dans votre action politique ? » Jean-Michel Marchand : « Au-

jourd’hui, Conseiller Général et Président du Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine, l’écologie reste une préoccupation majeure de mon action politique. Avec le Parc comme terrain d’innovation et d’expérimentation, nous avons, voilà bientôt dix ans, élaboré un Plan Climat territorial, développé des énergies renouvelables, travaillé sur la mobilité, préconisé des mesures pour un habitat sain à énergie passive, participé au développement économique du territoire, accompagné les mesures agro-environnementales, préservé la biodiversité, initié les circuits courts de distribution, promu un tourisme de nature s’inscrivant dans la Charte Européenne du Tourisme durable. Tout cela pour un mieux-être des populations et une valorisation de nos paysages de la Vallée de la Loire, classé au Patrimoine Mondial par l’UNESCO. L’enjeu, maintenant, c’est bien la transition énergétique et écologique. Cet enjeu ne peut pas être seulement une adaptation à la crise mais un profond bouleversement social et sociétal. Il faut travailler sur la proximité pour développer des solidarités et sur la mobilité pour rapprocher les personnes et les territoires. La proximité : c’est repenser nos actions politiques et les inscrire dans une démarche d’aménagement du territoire à l’échelle d’un bassin de vie et d’emplois. C’est répondre aux besoins des habitants et valoriser notre environnement. La mobilité : c’est devenu une préoccupation pour nos concitoyens et une pro-

blématique pour les collectivités territoriales organisatrices de transports. Des initiatives existent, mais la réflexion sur un plan de déplacement à l’échelle d’un Schéma de Cohérence Territorial est aujourd’hui une évidence. »

Radical : « Vous envisagez d’être

tête de liste à Saumur aux prochaines élections municipales, pouvez-vous nous en parler ? »

J-M. M. : « J’ai effectivement sollicité

l’investiture du PRG et le soutien des partis de gauche de la majorité. En 2008, alors que nous étions majoritaires en voix, nous avons été minoritaires en sièges, à cause d’un vote par secteurs électoraux. En 2014, Saumur avec ses 27 283 habitants retrouve une liste unique ! La majorité actuelle, fortement UMP, n’a pour l’essentiel réalisé que ce que nous avions programmé. Son peu d’impact sur l’économie et l’emploi, ses relations souvent tendues avec les commerçants et la création d’une police municipale qui sanctionne plus qu’elle ne sécurise, sont des signes qui nous permettent de reconquérir la ville si nous savons nous réunir et présenter un programme d’actions qui respecte les préoccupations des saumuroises et des saumurois. Nous avons des points forts à mettre en avant. La situation de précarité de nombreuses familles doit nous conduire à être offensifs en termes de développement économique et de soutien à l’emploi par la relocalisation – nous l’avons fait pour la collecte des déchets, il faudra le faire pour l’eau – et le soutien à toute initiative innovante sans oublier l’économie traditionnelle.

Saumur qui avait perdu son Tribunal de Grande Instance (réforme de la carte judiciaire par Rachida Dati) vient de le retrouver (merci Christiane Taubira). Cette décision redonne à Saumur un regain d’optimisme et de confiance. Cela doit se traduire par une revitalisation du centre-ville notamment son réaménagement pour une plus grande attractivité s’appuyant sur les commerces et les résidants. Depuis 1999, Saumur perd des habitants. Il faut inverser cette tendance. Le Projet de Rénovation Urbaine, que nous avions initié, y contribuera avec une offre de logements de meilleure qualité. Mais c’est au coût global (foncier-construction) qu’il faut s’attaquer pour être en adéquation avec les moyens des accédants à la propriété et en particulier les jeunes familles. Le Pôle Universitaire, en lien avec l’Université d’Angers, que nous avons installé dès 2003, contribue lui aussi à ce renouveau d’habitants, tout comme l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et les Ecoles Militaires de Saumur. Il faut penser à un phénomène heureux : le vieillissement des populations. L’aspiration à rester chez soi, le plus longtemps possible, est légitime mais cela nécessite des professionnels pour les tâches nécessaires à une qualité de vie et des bénévoles pour préserver le lien social. Pour conclure, la gouvernance doit aussi nous interroger. Notre démocratie est fragilisée, la démocratie de délégation est critiquée. Il faut inventer une nouvelle forme de démocratie citoyenne pour une concertation plus large et une meilleure écoute. Celle qui préside aux débats publics sur les grands projets peut-elle nous servir de référence ou de modèle à adapter ? »

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12 Tribune L’Europe suscite aujourd’hui une défiance, voire un rejet de la part des peuples, qui se traduit par la montée des populismes, y compris dans les pays du nord où la tradition sociale-démocrate, bien qu’ancienne, ne fait plus barrage aux partis d’extrême-droite qui recueillent près de 20% des voix. Dans ce contexte, un score historiquement haut du Front national aux élections européennes du printemps 2014 constitue une perspective crédible.

Un protectionnisme illusoire Il est évidemment aisé pour le FN d’affirmer que l’Europe nous tire par le fond lorsque cinq ans après le début de la crise financière mondiale, dans un contexte d’austérité sans fin, nous sommes le seul continent qui peine à retrouver la voie de la croissance. Aisé également de faire croire que par la vertu d’un protectionnisme illusoire, sorte de «ligne Maginot», la France parviendrait à défendre ses entreprises, ses emplois, et ses services publics face à la concurrence de pays à faibles normes sociales. Cependant, l’Europe ne retrouvera la voie du soutien populaire qu’en répondant à des aspirations simples mais essentielles : avoir un emploi pour assurer la subsistance de sa famille et entretenir l’espoir d’une vie meilleure pour ses enfants. À cet égard, Arnaud Montebourg n’a pas tort lorsqu’il fustige cette Europe «qui ne répond à aucune aspiration populaire sur le terrain industriel, sur le terrain économique et sur le terrain budgétaire et finalement donne raison à tous les partis souverainistes et anti-européens». En adoptant comme thème central la lutte contre le chômage et plus particulièrement le chômage des jeunes, fléau qui risque d’accentuer la désaffection envers l’Europe, le conseil européen des 27 et 28 juin constitue pour les dirigeants des pays membres, François Hollande en tête, un enjeu fort en vue des prochaines échéances électorales. On ne peut donc que saluer l’affectation, dès 2014, d’une enveloppe de 6 milliards d’euros en faveur de l’emploi des jeunes dans les régions les plus frappées par le chômage, bien qu’il soit permis de douter que cette initiative suffise à rendre opérationnelle la «garantie pour la jeunesse», déjà approuvée par les 27, censée proposer une formation ou un emploi à chaque européen quatre mois après la fin de ses études ou de la perte de son emploi. Radical ◗ www.planeteradicale.org

Europe : nous

L’Europe ne nous a pas habitués aux actions concrètes Au-delà des engagements budgétaires, comment l’Union Européenne peut-elle offrir aux jeunes des emplois en nombre significatif ? Cela demeure une difficile question. Or, comme le souligne justement un diplomate européen, «on aimerait éviter un sommet avec beaucoup de déclarations et peu d’actions». En clair, il serait opportun que ces objectifs, aussi nécessaires et enthousiasmants soient-ils, se traduisent en actions concrètes, immédiatement lisibles par ceux auxquels elles sont supposées s’appliquer, ce à quoi l’Europe ne nous a guère habitués. Rappelons qu’à peine élu, François Hollande, promoteur d’une Europe de l’emploi, a arraché l’adjonction au nouveau traité européen d’un pacte de croissance de 120 milliards d’euros d’investissements pour relancer l’activité économique, avec notamment une enveloppe de 60 milliards d’euros en faveur des PME, principal gisement d’emplois, qui peinent à trouver des liquidités et à accéder au crédit. Pourtant, près d’une année après la signature de cet accord, personne à Bruxelles n’est en mesure de dire quels seront les projets financés par ce plan. Qui n’a donc encore aucune traduction en matière d’emploi. Qu’attend l’Europe pour lancer ses appels d’offres ? Le conseil européen de juin doit donc être l’occasion de relancer ce processus qui prévoit également d’affecter 5 milliards d’euros au financement d’infrastructures de transport et d’énergie. À cet égard, il faut insister sur la nécessité qui s’impose à réaliser les programmes de grands travaux adoptés depuis… 2004, comme ces 30 projets de réseaux trans-européens de transport jugés à l’époque comme «prioritaires», et cette stratégie numérique présentée en 2000 comme le fleuron de «l’Europe de la connaissance». Obtenir la remise en cause de la réduction de 10 milliards d’euros des dépenses en faveur de la croissance et de l’emploi actée par le compromis Cameron-Merkel apparaît comme un acte essentiel dans la perspective des prochaines échéances électorales européennes. Ce serait le signe d’une réelle volonté politique en faveur d’une Europe capable de répondre aux aspirations légitimes de ses peuples.

pouvons réconcilier les citoyens avec l’Union européenne Tribune parue dans le Nouvelobservateur.com le jeudi 27 juin 2013

Tous les pays ne sont pas prêts Pour autant, tous les pays européens ne sont pas prêts à ce jour à se mobiliser ensemble pour atteindre ces objectifs. Or, face aux risques de délitement de l’Europe, il est urgent de rassembler les 17 pays de la zone euro autour de cette ambition. Force est de constater que cette perspective semble renvoyée au moins après les élections allemandes, prévues en septembre. Il serait cependant de bonne politique de présenter cette nouvelle perspective d’intégration aux citoyens européens avant le scrutin du 25 mai 2014. Cette intégration suppose une politique économique et budgétaire commune basée sur une harmonisation fiscale, impossible à 29. Et la création d’un budget doté d’une autonomie d’intervention, abondé par des ressources propres tirées de la taxe sur les transactions financières adoptée le 22 janvier dernier dans le cadre d’une coopération renforcée entre 11 états européens dont la France, d’un impôt européen sur les sociétés qui ne pèserait nullement sur les ménages, ainsi que des fonds collectés au travers des emprunts obligataires européens – ces eurobonds permettant aux états de l’Euro de mutualiser leur dette publique en période de crise. Les élections européennes seront en 2014 l’occasion de faire avancer la constitution de cette «fédération des États de l’euro». Retrouver la voie du soutien populaire constitue aujourd’hui le seul chemin pour l’Europe. Texte co-signé par Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche et Béatrice Patrie, ancienne députée européenne, secrétaire nationale chargée des questions européennes au PRG.


En mouvement 13 En direct du Comité Directeur du 26 juin 2013 ❚ Activité parlementaire : Le Président Jean-Michel Baylet est très satisfait du travail en commun des deux groupes, présidés à l’Assemblée nationale par Roger-Gérard Schwartzenberg et au Sénat par Jacques Mézard. Il remercie Annick Girardin, qui coordonne ces deux groupes avec talent. Ces derniers soutiennent au Parlement les positions du Parti, votent conformément aux orientations prises et donnent une image d’unité au sein du parti. Les Radicaux ont voté unanimement contre le projet de transparence politique, jugé excessif. ❚ Réunion ce jour au siège des délégués régionaux puis des présidents de fédérations, présidée par Harold Huwart, Guillaume Lacroix, Paul Dhaille et Patrick Molinoz sur la préparation des élections municipales de 2014. Un accord cadre a été signé avec le PS qui prévoit la reconduction des équipes sortantes. Mais le PRG doit faire fructifier sa représentation municipale. Les fédérations doivent rapidement mener des négociations et pour cela doivent être structurées. JM. Baylet félicite la fédération de Paris, présidée par Jean-Bernard Bros, qui a organisé la veille une grande réunion de présentation du programme PRG pour les municipales à Paris, en présence d’Anne Hidalgo, qui sera la tête de liste, avec de nombreux élus, militants et sympathisants (voir page 10). Il souhaite que le parti ait un programme « municipal » à l’attention des fédérations et de la presse également. Il demande à Harold Huwart, Annick Girardin et quelques volontaires de travailler sur ce projet que chaque fédération pourra décliner localement, et présenter à la presse. P. Dhaille a rédigé une charte pour les élus aux prochaines élections municipales. Il en fait la lecture aux membres du Comité directeur qui l’adoptent à l’unanimité. (Voir Charte ci-contre). Les fédérations doivent respecter les statuts, réunir leur assemblée générale régulièrement, renvoyer leurs cartes, rendre les comptes, et faire des adhésions. Comme toutes ne le font pas, il a été décidé que certaines d’entre elles seraient mises sous tutelle. Ce sera désormais le siège national qui négociera et désignera les candidats aux prochaines élections dans ces départements. ❚ Le PRG a signé également avec le PS un accord pour les sénatoriales qui est favorable aux radicaux. Le parti préservera son groupe et le fera même fructifier. ❚ Un accord a également été passé pour les élections européennes. JM Baylet rappelle que le PRG n’est pas en capacité, financière notamment, de faire des listes autonomes par région. Le groupe Europe du PRG se réunit régulièrement, et organisera un atelier à Seignosse dont un rapport sera présenté et adopté le dimanche matin. Il deviendra la Charte européenne du Parti pour les élections. ❚ Le PRG a reçu le financement public, supérieur au précédent puisque le parti a davantage d’élus. Mais JM Baylet tient à souligner qu’il ne transigera plus sur la question de la parité. En effet, ne pas avoir appliqué la parité aux dernières élections législatives va coûter au PRG 173 000 euros d’amende par an pendant cinq ans. Sont intervenus dans le débat sur les négociations électorales locales : G. Brasseur-Delcourt (59), Eric Hintermann (74), Christian Maraninchi (13), Jean-Pierre Fromont (93), Frédéric Lopez (34). JM Baylet demande à G. Lacroix de se rendre rapidement à Béziers, pour rencontrer les responsables de cercle. Gérard Gonzales (09), Michel Cegielski (30), Maurice

Pollet (77). Interviennent également : Pascal-Eric Lalmy (95), Jacques Mutez (59). Roger-Gérard Schwartzenberg rappelle que le groupe RRDP fête aujourd’hui sa première année d’existence. Il dresse un état des travaux du groupe à l’Assemblée nationale. Après les différentes interventions, le Président rappelle que le PRG a signé un accord cadre, mais que les radicaux départementaux doivent négocier localement. Guillaume Lacroix, en charge des élections, Harold Huwart et Paul Dhaille, en charge des fédérations, sont à la disposition des responsables fédéraux pour toute question, problème ou interrogation. Les accords passés par les fédérations, à condition que ce soit avec la gauche, seront jugés pertinents dès lors qu’ils permettront de développer le parti tant sur le plan des élus que de la notoriété. ❚ La commission de conciliation est saisie d’un litige à Bastia, en HauteCorse. A. Alessandrini présente les faits. La fédération demande l’exclusion d’un de ses militants qui a déclaré publiquement sa candidature à la mairie de Bastia alors que la fédération en a désigné un autre lors de son Assemblée générale, en présence d’Harold Huwart, représentant le national. Après l’exposé des faits, le Comité directeur vote à l’unanimité pour l’ouverture d’une procédure statutaire en conciliation. ❚ Le délégué régional PACA va être remplacé. ❚ Les fédérations de la Marne, de l’Indre, du Morbihan, du Haut-Rhin et de la Manche sont mises sous tutelle. Le Président met aux voix. La proposition est acceptée à l’unanimité moins 3 abstentions. ❚ JRG : samedi 29 juin aura lieu la marche des fiertés, dernière édition. Tous les dirigeants radicaux sont invités. ❚ Le Président propose que François Huwart complète la commission de conciliation, qui doit compter 6 membres. Le Comité Directeur vote pour à l’unanimité. ❚ Communication : Thierry Braillard remercie les fédérations qui ont organisé leur conférence de presse. Le PRG a d’excellents retours sur cette campagne et le Président ajoute que dans les fédérations où la campagne a été menée, des adhésions ont été et continuent d’être enregistrées

D. Orliac, G. Lacroix, A. Girardin

Le document sur la loi Valls portant sur les Dispositions spécifiques sur l’intercommunalité est disponible sur le site du parti : www.planeteradicale.org Radical ◗ www.planeteradicale.org


14 En mouvement ÉLECTIONS MUNICIPALES CHARTE DE L’ÉLU(E) PRG É L’élu(e) PRG se conforme aux statuts du PRG, aux orientations et aux décisions politiques prises par les instances nationales ou prises par le Bureau Fédéral en ce qui concerne les questions départementales. É L’élu(e) PRG adhère au Groupe Radical de Gauche du Conseil Municipal ou du Conseil Intercommunal au sein duquel il siège. Seul le nombre insuffisant d’élu(e)s pour constituer un groupe PRG peut justifier qu’un(e) élu(e) Radical de Gauche adhère à un autre groupe politique. Dans ce cas, il en informe le Bureau Fédéral et justifie les raisons de son adhésion. Le groupe auquel il adhère doit faire référence dans sa dénomination au PRG. É Le Groupe PRG se réunit avant chaque séance du Conseil Municipal ou du Conseil communautaire pour déterminer les positions des Élu(e)s PRG sur les délibérations présentées. Il est instamment conseillé d’inviter les adhérent(e)s PRG à ces réunions avec voix consultatives. Les décisions du Groupe PRG sont prises à la majorité et les élu(e)s Radicaux de Gauche sont tenu(e)s de s’y conformer. Les différends peuvent être portés devant le Bureau Fédéral. É Dans la mesure où il reçoit une indemnité au titre de son mandat municipal ou communautaire, l’Élu(e) PRG en reverse 10 % à la Fédération départementale. Aucun accord politique ou motif personnel ne peut justifier le non-versement de cette contribution.

Le 21 juin, la Présidente de la Fédération PRG du Lot Dominique Orliac, accompagnée du Secrétaire Général Guillaume Baldy, a tenu une conférence de presse à Cahors pour lancer sa campagne d’adhésions. A moins d’un an des élections municipales, le 2ème parti de la majorité ne masque pas ses ambitions et souhaite aller à la rencontre des habitants développer ses propositions et élargir le cercle de ses militants

La fédération du Rhône, présidée par Sandrine Frih, en présence de Thierry Braillard, député du Rhône, de Cédric Rousset et Azzedine Haffar, viceprésidents, a lancé sa campagne d’adhésions lors d’une conférence de presse le 28 juin. A cette occasion, le matériel de campagne a été présenté et les prochaines municipales à Lyon évoquées.

É L’Elu(e) PRG dans son expression publique qu’elle soit orale (prise de parole lors du Conseil, expression dans les média…) ou qu’elle soit écrite (en particulier dans la tribune libre du bulletin municipal ou communautaire…) rappellera son appartenance au PRG. É La Fédération départementale peut saisir les instances nationales du non-respect par l’élu(e) des dispositions de cette charte.

Actualités La newsletter de Dominique Orliac, députée du Lot, est consacrée notamment au pouvoir d’achat des Français et à la réforme de la biologie médicale. Muriel Guenoux, présidente du groupe PRG au Conseil Régional d’Ile de France, et d’autres élus, ont parrainé le 24 juin des lycéens sans papiers soutenus par RESF. Joëlle Dusseau, déléguée générale, a participé à l’Assemblée générale des Amis de Jean Zay le 20 juin à Paris. Félicitations à Charles Knopfer, Président de la fédération du Val de Marne, nommé Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. A lire aux Editions L’Harmattan : « Autour de Jean Moulin » par François Berriot. Radical ◗ www.planeteradicale.org

Le rapport du sénateur Jean-Claude Requier (Lot) sur la prise en charge sur le territoire français de déchets radioactifs monégasques est paru au Sénat. Julie Hollard, membre du Conseil exécutif, a participé le 27 juin au débat pour le droit de vote des étrangers organisé à Strasbourg par les JRG, en présence de Julien Viel, président de la fédération du Bas-Rhin, Thibaut Vinci, délégué régional, et de représentants de l’UMP, de l’UDI et de la LDH.


En mouvement 15 La féderation PRG d’Eure-et-Loir présidée par Harold Huwart s’est réunie le 19 juin pour acter la création d’un nouveau cercle sur Dreux et préparer les élections municipales dans ce département où les deux premières villes de gauche sont radicales : Lucé (19.000 habitants) et Nogent-le-Rotrou (12.000 habitants).

Une soirée Michel Crépeau a été organisée le 3 juillet à Lautrec par le PRG du Tarn et son président, Vincent Garel, maire d’Aiguefonde.

Jean-François Moutet, maire adjoint, a été élu animateur du nouveau cercle radical de Pont à Mousson.

Collage dans le 06

Jean-Christophe Picard, Président de la fédération des AlpesMaritimes, et Patrick Mottard, Conseiller général PRG des Alpes-Maritimes, ont présenté, lors d’une conférence de presse, la nouvelle campagne nationale d’adhésions lancée par leur parti, qui va être déclinée dans le département.

Fédérations Ahmed Laouedj et les radicaux de Seine-Saint-Denis ont présenté à la presse les candidats aux municipales dans le département et lancé la campagne d’adhésions le 19 juin à Pantin.

Le 21 juin, au lendemain du 114e anniversaire de la naissance de Jean Moulin, et 70 ans jour pour jour après son arrestation par les Nazis, Carrières-sous-Poissy a rendu hommage au Fondateur du Conseil National de la Résistance. A cette occasion, Eddie Ait, Maire de Carrières, Conseiller Régional et 1er Vice-président de la CA2RS, a dévoilé la plaque d’une nouvelle rue baptisée du nom de Jean Moulin.

Le cercle « Jean Moulin » d’Agen, animé par Michelle Tixier, a remis lors d’un point presse, le 19 juin dernier, le « livret d’accueil » à Marine Rebaudi (JRG 47) qui s’est dit « prête à s’engager pour les municipales d’Agen ».

Carnet

J-L. Matéos avec M. Rebaudi

Mariage

Le PRG présente ses vœux de bonheur à nos amies Marie-Claude Bascoul et Sylvie Vialard, du Tarn, unies le 13 juillet par le maire de Latour de France (66). Radical ◗ www.planeteradicale.org


16 Prises de positions Par Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche Le Président de la République a souhaité une concertation, sur la question de la Retraite, respectueuse du système de répartition et de l’âge légal de la retraite et préparant une réforme juste, répartissant les efforts entre tous. Le PRG ne peut qu’approuver les règles ainsi posées. Il rappelle néanmoins qu’il faudra faire preuve d’audace et discuter de l’assiette même des cotisations patronales devant tenir compte de la valeur ajoutée de l’entreprise, de modalités significatives encourageant à travailler volontairement plus longtemps, d’une nécessaire harmonisation planifiée des régimes existants mais aussi de la création d’un cinquième risque «dépendance». Le courage sera d’innover dans le sens de telles propositions. Le 4 juillet 2013

L’Observatoire de la Laïcité est au travail Pascal-Eric Lalmy, Secrétaire national du PRG à la laïcité : Les Radicaux se félicitent que l’Observatoire de la Laïcité soit déjà au travail. Le point d’étape sur les travaux de l’Observatoire de la Laïcité remis ce jeudi par son président au gouvernement démontre, s’il en était besoin, que la création de cette nouvelle instance était pleinement justifiée. Ce long document balaye largement le champ de la laïcité et il permet de sortir les débats qui entourent l’application du principe de laïcité, de l’atmosphère d’hystérie permanente instaurée par Nicolas Sarkozy et relayée par Marine Le Pen. Les Radicaux de gauche ne partagent pas toutes les analyses développées par l’Observatoire mais se félicitent de la qualité de celles-ci. Ils demanderont prochainement à être auditionnés ès-qualité par l’Observatoire de la Laïcité pour apporter leur contribution, fondée sur une vision et une tradition plus que centenaire d’une laïcité dont ils sont largement les inventeurs, aux réflexions engagées. Le 28 juin 2013

Jean-Bernard Bros, Président du PRG à Paris, favorable à l’extension du travail dominical PARIS, 25 juin 2013 (AFP). Le président de la fédération de Paris du Parti Radical de Gauche (PRG) Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris en charge du tourisme, souhaite une extension du travail dominical dans la capitale, a-t-il affirmé mardi à l’AFP. M. Bros propose de revoir «l’ensemble des périmètres des zones touristiques», et d’autoriser l’ouverture de tous les commerces 12 dimanches par an, au lieu de cinq actuellement, afin de favoriser l’attractivité touristique de la capitale, l’activité économique et l’emploi. «Certains commerces touristiques hors de ces zones sont fermés alors que le flux de touristes est tout aussi important», souligne M. Bros. Il existe actuellement sept zones touristiques à Paris : une partie de la rue de Rivoli, la Place des Vosges et la rue des Francs-Bourgeois, la rue d’Arcole, l’avenue des Champs-Elysées, une partie du viaduc des Arts avenue Daumesnil, une partie du boulevard Saint-Germain, une partie du quartier de la Butte-Montmartre. Dans ces zones, les salariés ne peuvent refuser de travailler le dimanche, et ne reçoivent pas de contrepartie salariale, sauf accord de branche ou d’entreprise. La question du travail dominical est particulièrement controversée au sein de la majorité municipale : le Front de gauche et EELV s’y montrent totalement opposés, alors qu’Anne Hidalgo s’est dite ouverte à une révision de la carte des zones touristiques, sous condition d’un accord avec les représentants des salariés. Radical ◗ www.planeteradicale.org

Pour Guillaume Lacroix, chargé des élections et des relations avec les partis de la majorité, la démission contrainte du Maire PRG de Sens (Yonne) face à une situation de blocage entretenue de concert par le PS et l’UMP est intolérable. Intolérable vis à vis des habitants de Sens, intolérable au regard des relations que le PS et le PRG entretiennent dans la majorité gouvernementale, intolérable au moment où les Français demandent de l’unité et de la clarté plutôt que des combinaisons de courte vue qui augurent bien mal les municipales de 2014. Le PRG apporte son entier soutien à Daniel Paris et demande au Parti socialiste de mettre de l’ordre dans ses fédérations promptes à intriguer contre des maires PRG qui assurent à la gauche des villes que les socialistes ne peuvent emporter. Face au désarroi des Français, la gauche doit être totalement mobilisée. La situation de Sens démontre que le PS doit retrouver le sens des priorités et se reprendre, en commençant par respecter ses alliés. Le 30 juin 2013

Radical Le Journal du Parti Radical de Gauche est une publication bimensuelle. Directrice de la publication : Marie-Louise Padovani Directeur de la rédaction : Thierry Braillard Rédaction : Pascal Cédan, Samuel Deguara, Diane Gallais, Marc Inquimbert, Astrid Morne, Benoit Quennedey, Cécile Reichard. Secrétaire de rédaction : Cécile Reichard 13 rue Duroc -75007 Paris Tél : 01 45 66 67 68 Fax : 01 45 66 47 93 Numéro de commission paritaire : 0515 P 11 286 Impression - Création : Imprimerie RDSL Saint Lubin de la Haye (28) Crédit photos : P 1-8-9-17-18-19-20 © Fotolia.com P12 © kreatik - Fotolia.com P 1 Emmanuel Pain, P 2 © PBagein, ISSN : 12 55 - 63 27 Site internet : www.planeteradicale.org Email : prg@prg.com.fr

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Retraite : le Gouvernement doit faire preuve d’audace

Le Parti Radical de Gauche demande au PS de mettre de l’ordre et de se reprendre


VIVE LES VACANCES ! Quizz radical 1. Quand a été fondé le « Parti républicain, radical et radical socialiste » ? a) 1898 b) 1901 c) 1905 2. Qui devient Président du Conseil en 1906 ? a) Georges Clemenceau b) Léon Gambetta c) Pierre Mendès France 3. Quel célèbre radical a été Président du Sénat de 1947 à 1968 ? a) Maurice Faure b) François Abadie c) Gaston Monnerville 4. « J’ai été ministre de l’Education Nationale dans le cabinet du Front Populaire et j’ai engagé de profondes réformes sur l’école. Qui suis-je ? » a) Jean Zay b) Ferdinand Buisson c) Camille Pelletan

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5. Quel radical de gauche a signé le Traité de Rome le 25 mars 1957 ? a) Robert Fabre b) Pierre Mendès France c) Maurice Faure

Jeux Radicaux 17

A la mer, à la montagne, à la campagne ou chez soi, les vacances sont propices au repos, à la réflexion et…aux jeux. En voici quelquesuns pour vous amuser un peu…et parfaire votre culture radicale.

11.En quelle année le PRG a-t-il célébré son centenaire ? a) 1999 b) 2001 c) 2005 12. Où se déroulait le congrès qui a vu l’élection de Jean-François Hory à la tête du MRG en 1992 ? a) Dijon b) Toulouse c) Lyon 13. Quel était le nom du groupe des 13 députés radicaux européens en 1994 ? a) Alliance Radicale Européenne b) Energie pour l’Europe c) Rassemblement radical Et Ecologiste 14. Le Mouvement des Radicaux de Gauche change de nom au congrès du Bourget de 1995. Comment est -il baptisé ? a) Parti Radical de Gauche b) Parti Radical Socialiste

c) Radical

15. Qui était la tête de liste sur la liste Energie Radicale aux élections européennes de 1994 ? a) Bernard Tapie b) Jean-François Hory c) Christiane Taubira

6. Où se déroule le Congrès constitutif du MRG en 1973 ? a) Paris b) Lyon c) Marseille

16. Quel était le ministère de Jean-Michel Baylet en 1993 ? a) Tourisme b) Défense c) Agriculture et Aménagement du territoire

7. Qui a pris la direction du MRG lors de la scission de 1973 ? a) Roger-Gérard Schwartzenberg b) Robert Fabre c) Maurice Faure

17. Quel est le titre du livre publié par Roger-Gérard Schwartzenberg en 1977 ? a) L’état spectacle b) L’état et Big brother c) L’état et la communication politique

8. Qui a dit : « Il est plus facile de faire la guerre que la paix » ? a) Georges Clemenceau b) Edouard Herriot c) Pierre Cot

18) Qui était Président du MRG en 1984 ? a) Michel Crépeau b) Jean-Michel Baylet c) François Doubin

9. En quelle année Michel Crépeau est-il candidat à l’élection présidentielle ? a) 1974 b) 1981 c) 1988 10. Qui fut la première Femme Radicale ? a) Cécile Brunschvicg b) Christiane Taubira c) Joëlle Dusseau

19) Qui est l’actuel maire PRG de Bastia ? a) Paul Giacobbi b) Emile Zuccarelli c) Nicolas Alfonsi 20) Quel était le titre du programme du MRG adopté au Congrès de Toulouse en 1989 ? a) Radicalement vers l’avenir b) Et si on parlait d’amour ? c) Il faut émerger (MRG) Radical ◗ www.planeteradicale.org


18 Jeux Radicaux

VIVE LES VACANCES !

Relier chaque personnalité radicale à son portrait A)

1) Joseph CAILLAUX

Charades radicales Un ministre radical Mon Premier est la 19ème lettre de l’alphabet

B)

2) Georges CLEMENCEAU

Mon Deuxième est l’abréviation du monoxyde de carbone Mon Troisième est le verbe qui signifie « mettre sa confiance en quelque chose ou en quelqu’un » Mon Tout est un Ministre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

C)

3) Jean ZAY

Un militant radical historique Mon Premier est une étendue d’eau de faible surface

D)

4) Henri QUEUILLE

Mon Deuxième est utilisé pour l’alimentation en cuisine Mon troisième désigne habituellement un état de calme et de tranquillité Mon quatrième est un fleuve d’Europe Centrale et de l’Ouest long de 1233 kms

E)

5) Edouard HERRIOT

Mon Tout est un militant qui fut député du Vaucluse de 1951 à 1955, qui savait enflammer par ses qualités de tribun les congrès du MRG ! Un Président de la République radical

F)

6) Camille PELLETAN

Mon Premier n’est pas dur Mon deuxième est Morte, Noire ou Caspienne Mon Troisième est réduit à mendier pour subsister

G)

7) Léon GAMBETTA

Mon Tout est un Président de la République radical (13 juin 1924 – 13 juin 1931)

Mon Premier peut être ragdoll, bengal ou persan Mon deuxième est un mammifère rongeur

H)

8) Emile COMBES

Mon troisième est un adjectif démonstratif Mon Tout est un député PRG de l’Allier

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Un député radical


Quizz radical

1) b 1901 ; 2) a Georges Clemenceau ; 3) c Gaston Monnerville ; 4) a Jean Zay ; 5) c Maurice Faure ; 6) a Paris ; 7) b Robert Fabre ; 8) a G. Clemenceau ; 9) b 1981 ; 10) a Cécile Brunschvicg ; 11) b 2001 ; 12) c Lyon ; 13) a Alliance Radicale Européenne ; 14) c « Radical » ; 15) a Bernard Tapie ; 16) a Tourisme ; 17) a L’état spectacle ; 18) b JeanMichel Baylet ; 19) b Emile Zuccarelli ; 20) b Et si on parlait d’amour ? Si vous avez entre 1 et 10 bonnes réponses : Vous êtes un « jeune » radical, et il vous faudra passer encore quelques années au PRG pour approfondir votre culture « radicale ». Surtout, ne vous désespérez pas ! Si vous avez entre 11 et 15 bonnes réponses : Votre connaissance du radicalisme vous permet de briller en société. Cependant, quelques petites lacunes tenaces peuvent vous mettre en difficulté si la discussion s’approfondit. Continuez vos efforts ! Si vous avez 20 bonnes réponses : Bravo, vous êtes un vrai radical ! L’histoire du parti, ses grandes figures, ses valeurs, ses positions n’ont plus aucun secret pour vous. Nous comptons sur vous pour porter haut et fort les valeurs du radicalisme lors des prochaines élections !

Relier chaque personnalité radicale à son portrait A.5 - B.6 - C.8 - D.2 - E.4 - F.3 - G.1 -H.7 Charades radicales 1) Un ministre radical Escoffier (S - CO - fier)

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2) Un militant radical historique Marcel Perrin (Mare - sel - paix - Rhin) 3) Un Président de la République radical Doumergue (doux - mer - gueux) 4) Un député radical Charasse (chat -rat- ce) Pyramide radicale R - Ré –RUE – ROUE – ROUTE – ROUTER – TOURRET Question radicale Roger-Gérard Schwartzenberg

Solutions des Jeux : Qui suis-je ? ¨ député du PRG ¨ pièce mécanique de forme circulaire ¨ voie terrestre aménagée ¨ désigne le fait de réaliser un routage ¨ voie de passage

A 40 ans, je deviens Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Education nationale. A 38 ans, je suis élu Président du MRG. A 36 ans, je deviens député européen. A 34 ans, j’adhère au Mouvement des Radicaux de Gauche. A 29 ans, j’enseigne à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.

¨ note de musique

A 25 ans, je deviens le plus jeune agrégé de France de droit public. Je deviens également le plus jeune professeur de faculté de France, en poste d’abord à Orléans.

R Ajouter une voyelle ou une consonne à chaque niveau

Pyramide radicale

Je suis né à Pau durant la seconde guerre mondiale.

Question radicale

Jeux Radicaux 19


20 Université d’Eté

A Seignosse

du 13 au 15 septembre 2013

Pensez à renvoyer votre bulletin d’inscription avec le chèque de règlement avant le 5 septembre 2013

Vendredi 13 septembre 14h00 Accueil 14h30 Début de la Formation des Elus (en plénière) Thème : « Le tourisme, le commerce et l’artisanat, leviers de développement économique pour les collectivités locales et territoriales » présidée par Paul Dhaille, avec Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme. 17h30 Comité directeur (en plénière) 19h00 Apéritif 20h00 Dîner buffet sur place Soirée libre

Samedi 14 septembre (matinée en plénière) 9h30

Ouverture de l’Université d’été par Jean-Michel Baylet, Président du PRG 9h45 Allocution de bienvenue par Gilles Laporte, Président de la fédération des Landes 10h00 Débat de politique générale 13h00 Déjeuner buffet sur place 14h30 Ateliers - Atelier 1 (en plénière) : « Les élections municipales » sous la présidence d’Anne-Marie Escoffier, Ministre déléguée chargée de la Décentralisation, animé par Thierry Braillard, Harold Huwart, Guillaume Lacroix, Patrick Molinoz et Paul Dhaille. - Atelier 2 (salle Galipot) : « L’Europe et les élections européennes » animé par Claudette Brunet-Lechenault, Monique Boulestin, Julie Hollard, Béatrice Patrie et Benoît Quennedey. - Atelier 3 (salle Goofy) : « La transition énergétique » animé par Raymond Vall et France Gamerre. - Atelier 4 (salle Pala) : Réflexion programmatique : « Les priorités économiques et sociales pour la France » animé par Jeanine Dubié, Stéphane Saint-André, Thierry Jeantet et Guilhem Porcheron. 17h30 Réunions statutaires : - Présidents de fédérations, trésoriers et secrétaires généraux, animée par Jean-Michel Baylet et Jean-Bernard Bros (Salle Galipot) - Femmes radicales, animée par Joëlle Dusseau (Salle Pala) - JRG, animée par Selim-Alexandre Arrad Baudéan (Salle Goofy) 19h00 Apéritif autour de la piscine 20h00 Dîner de gala Radical ◗ www.planeteradicale.org

Club Belambra

« Les Tuquets »

40510 Seignosse-le-Penon Tél : 05 58 43 30 18

Afin que tous les militants puissent être logés sur le site des Tuquets, l’hébergement sera, au minimum, en chambre double. Pour les personnes souhaitant être hébergées à l’hôtel, le PRG peut leur fournir, sur simple demande, une liste d’hôtels (non exhaustive) à proximité. Cette liste est également consultable sur le site du Parti (www.planeteradicale.org). Les repas seront pris sur place dans le nouveau restaurant avec patio arboré et sur la terrasse. Un bar lounge avec terrasse a également été installé.

Dimanche 15 septembre (matinée en plénière) 9h30

Interventions de personnalités radicales Annick Girardin, Députée de Saint-Pierre et Miquelon, Coordinatrice des groupes parlementaires Roger-Gérard Schwartzenberg, Président du groupe RRDP à l’Assemblée nationale Jacques Mézard, Président du groupe RDSE au Sénat Anne-Marie Escoffier, Ministre déléguée chargée de la Décentralisation Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme.

11h30 Discours de clôture de Jean-Michel Baylet, Président du PRG 12h30 Déjeuner buffet

TRANSPORTS Des fichets Congrès SNCF donnant jusqu’à 20% de réduction sont disponibles au siège du PRG sur simple demande. Bénéficiez de tarifs préférentiels avec Air France et AIR FRANCE & KLM KLM Global Meetings Global Meetings Code identifiant à communiquer lors de la réservation : 19648AF Ce code identifiant vous permet d’acheter vos billets à réductions Global Meetings en ligne sur www.airfranceklm-globalmeetings.com ou auprès des points de vente Air France et KLM ou Agences de Voyages habilités. Plus d’informations sur : www.AIRFRANCE-GLOBALMEETINGS.COM


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