Journal Radical n° 589

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Le Journal du Parti Radical de Gauche sommaire  ■ Gouvernement page 2 à 3 ■ Parlement page 4 à 7

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■ Dossier page 8 à 9

Réforme des retraites : les propositions radicales

■ Zoom sur page 10

La fédération du Gers

■ Interview page 11 ■ Tribune libre page 12 ■ JRG page 13

Pour sortir de la crise, osons l’idéal européen, osons l’Europe fédérale !

■ En mouvement page 14 ■ Prises de position page 15 ■ Campagne adhésions page 16

Lundi 27 Mai 2013 l n°

589

Edito

Ce que Cannes doit à Jean Zay Les festivaliers qui arpentent la Croisette, les starlettes en quête de célébrité et Steven Spielberg, qui préside cette année le jury de la compétition officielle, ignorent sans doute qu’ils doivent leur présence commune, sur la Côte d’Azur, comme à chaque fin du mois de mai, à Jean Zay. Qu’ils se rassurent, même Jean-Luc Mélenchon ne le savait pas. Alors qu’il se trouvait « en mission » à Cannes, le dirigeant du Parti de Gauche déclara que le Festival devait sa création, en 1946 à « la CGT, les communistes et les socialistes ». Si la première édition s’est effectivement tenue en 1946, la date de création du festival est antérieure au déclenchement du second conflit mondial et la décision fut prise par le gouvernement du Front Populaire. C’est plus précisément au ministre Radical de l’Education nationale, Jean Zay qu’il revient d’attribuer une telle initiative. Lors de la dernière campagne présidentielle, François Hollande, au cours d’un déplacement à Orléans, sur le thème de l’éducation, avait salué son œuvre réformatrice. Chaque année, depuis 2005, le Parti Radical de Gauche organise un prix littéraire, le prix Jean Zay, qui récompense un ouvrage consacré aux thèmes de la laïcité et des valeurs républicaines. De même, le 23 mai une plaque rendant hommage à son action a été dévoilée au sein du Palais des festivals. En dépit de ces manifestations, cette figure politique demeure aujourd’hui trop méconnue. Il convient de remédier à cette injustice de l’histoire et de remettre en lumière des actions, un héritage et un destin hors du commun. Car la carrière de Jean Zay fut celle d’un visionnaire. Nous ne comptons plus les politiques initiées ou menées entre 1936 et 1939, par un ministre nommé alors qu’il n’avait que 32 ans : Réforme de l’enseignement, prolongation de la scolarité de 13 à 14 ans,

instauration de cours d’éducation physique et de l’orientation professionnelle, promotion de l’enseignement technique. Son action a également permis la création des CROUS, du CNRS et préfigura celle de l’ENA. En matière culturelle, son action de promotion et de démocratisation des arts témoigne de son volontarisme. En 1938 lui parviennent de sombres nouvelles du plus grand festival du cinéma de l’époque, la Mostra de Venise. L’Italie de Mussolini, pour symboliser son rapprochement avec Hitler, a décidé qu’elle serait inaugurée par Joseph Goebbels. Jean Zay, révolté, décide de créer un festival international concurrent. La ville de Cannes est choisie. La date du premier festival est fixée : du 1er au 20 septembre 1939. Mais le 1er septembre, les troupes nazies envahissent la Pologne. Le 2, Jean Zay démissionne de son poste de ministre pour devenir soldat. De ses années de formation à Orléans aux bancs de l’Assemblée, du Radical « jeuneturc » au ministre du Front Populaire, du Massillia à l’inique procès de Riom, son emprisonnement et son exécution par la milice… Jean Zay incarne un pan de l’histoire du Front Populaire ; de l’histoire de la Gauche ; de l’histoire de France, jusque dans ses heures les plus sombres. Pour ce que Cannes doit à Jean Zay, Pour ce que la France doit à Jean Zay, œuvrons pour le transfert de ses cendres au Panthéon. Ce serait la juste reconnaissance de la Nation à un homme, à son parcours et à ses engagements. Le symbole serait d’autant plus fort, alors que nous célèbrerons en 2014, le soixante-dixième anniversaire de sa disparition. Jean-Michel Baylet Président du Parti Radical de Gauche Tribune parue le 27 mai dans Libération

à suivre sur  www.planeteradicale.org


2 Gouvernement

© Thierry CHESNOT

Sylvia Pinel

Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme

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u terme de cette première année, je suis heureuse de partager avec vous les actions que j’ai engagées et qui s’inscrivent dans l’objectif prioritaire de ce gouvernement : le redressement économique de la France et l’emploi.

Plusieurs convictions guident mon action au sein de ce ministère. La première, c’est le rôle essentiel des très petites entreprises (TPE) dans l’économie de notre pays. Les artisans et les petits commerçants sont des entrepreneurs qui créent de l’emploi et favorisent la cohésion sociale : leurs attentes et les enjeux spécifiques auxquels ils sont confrontés justifient une action ciblée et adaptée. Ma deuxième conviction, c’est la prise en compte de la diversité et de la richesse des territoires, en ciblant de manière privilégiée les zones rurales et les quartiers sensibles et en renouant des liens avec les collectivités locales trop souvent oubliées par nos prédécesseurs. Ma troisième conviction est la nécessité de faire évoluer nos modes d’intervention vis à vis de nos petites entreprises par un travail partenarial avec les corps intermédiaires, organisations professionnelles et chambres consulaires, la concertation et le

« Mon action depuis un an »

dialogue étant des conditions indispensables pour l’adhésion des acteurs et le succès de notre politique. Depuis ma prise de fonction, j’ai tenu à faire de très nombreux déplacements de terrain dans toute la France, en métropole et en Outre-mer, pour dialoguer avec les professionnels et engager des actions adaptées, au plus près des besoins.

Pour les artisans, j’ai présenté en Conseil des ministres le 23 janvier dernier un pacte pour l’artisanat autour des enjeux stratégiques de valorisation des métiers et des savoir-faire, de transmission des entreprises et d’accompagnement renforcé et personnalisé de leur développement. Les chambres de métiers et d’artisanat sont impliquées, à travers des contrats de performance qui seront signés avant la fin de l’année, dans la mise en œuvre des priorités de ce pacte. Parmi

les premières mesures, nous allons créer des indications géographiques pour les produits manufacturés afin de protéger et de valoriser les savoir-faire d’excellence de nos territoires, dans le cadre du projet de loi sur la consommation qui sera débattu au parlement avant l’été. Pour les commerçants, je présente en juin des mesures nouvelles pour le commerce autour des enjeux spécifiques de compétitivité de ces entreprises, de l’équilibre des différentes formes de commerce au sein des territoires, et de l’accompagnement des mutations structurelles de ce secteur dont le paysage évolue en profondeur avec la montée en puissance du e-commerce. Pour le bâtiment, dans la prolongation du plan d’investissement sur le logement présenté par le président de la République en mars dernier, nous présenterons des mesures d’ici l’été sur le financement des entreprises confrontées à une chute d’activité, la lutte contre la concurrence déloyale, la simplification des démarches administratives et l’anticipation des chantiers d’avenir comme la rénovation thermique des logements.

Anne-Marie Escoffi er Ministre déléguée chargée de la décentralisation Retour sur neuf mois de déplacements, toujours au contact des élus

Radical ◗ www.planeteradicale.org

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lors que la discussion générale dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles a débuté le 30 mai au Sénat, la méthode de la concertation qui passe par les déplacements a semblé porter ses fruits. L’occasion de faire un état des lieux des déplacements de la Ministre, qui a rencontré des milliers d’élus ces derniers mois. Construit en concertation avec les associations d’élus, le projet de loi a connu plusieurs rebondissements, mais le fil conducteur des rencontres entre la Ministre et les maires, conseillers généraux et régionaux de France, n’a jamais été coupé. En effet, depuis les Etats généraux de la démocratie territoriale organisés par le Sénat le 5 octobre dernier, Anne-Marie Escoffier a effectué des dizaines de déplacements pour recueillir les paroles des élus de terrain pour tenir compte de leurs préoccupations et attentes et les faire figurer au

mieux dans le projet de loi. Elle a tout d’abord participé à des conclusions d’Etats généraux de démocratie territoriale délocalisés à Rodez, Montauban et Auch. Elle a participé à de nombreux congrès d’élus comme ceux de l’association des maires du Nord à Lille, de l’association des maires de Seine-Maritime, des maires d’Indre-et-Loire à Tour. Avant le congrès des maires de la Haute-Marne, la Ministre est également intervenue à ceux de l’association des Maires des Grandes Villes de France à Paris et ceux de l’association des maires ruraux de France à Lyon.

Congrès des maires d’Indre-et-Loire


Gouvernement 3 Afin de clarifier et de rendre plus efficace le régime de l’auto-entrepreneur, je proposerai des évolutions législatives dès cet été qui permettront d’en faire un levier transitoire pour créer de véritables entreprises, dynamiques et viables, en cas d’activité principale, avec un accompagnement renforcé, et de préserver un revenu d’appoint en cas d’activité complémentaire pour les Français, notamment les plus modestes. Cela permettra de limiter la distorsion de concurrence dénoncée par les artisans et d’encourager la création d’entreprises pérennes de croissance. Je prépare pour la rentrée un projet de loi qui rassemblera des mesures portant sur l’artisanat, le commerce et l’évolution du régime de l’auto-entrepreneur. Pour la restauration, j’ai mis en place un comité de filière afin d’élaborer la feuille de route pour le secteur, dans une dynamique collective constructive, autour des enjeux de qualité dans la restauration, de transparence vis à vis du consommateur, d’attractivité des métiers et de lutte contre le travail illégal. La fête de la gastronomie, que je souhaite plus populaire et moins élitiste, sera étendue à trois jours les 20, 21 et 22 septembre 2013, et se développera à l’international pour renforcer le rayonnement de notre savoir-vivre et de notre culture dans le monde. Pour le tourisme, je tiens à réaffirmer son rôle essentiel pour la croissance de notre

pays et son potentiel d’emplois encore inexploité. La démarche innovante que j’ai proposée autour des contrats de destination permet de mieux valoriser l’ensemble des territoires, de diffuser partout en France les bénéfices liés au tourisme et d’enrichir l’image de la France comme une mosaïque de destinations très variées. Les premiers contrats seront signés avant l’été 2013 : ils marquent le renouveau de notre politique touristique, trop longtemps considérée comme le parent pauvre du développement économique. J’ai décidé de rénover la gouvernance de cette politique en renforçant le rôle d’Atout France comme la cheville ouvrière de la politique touristique. Notre promotion à l’international, axée prioritairement sur les pays à forte croissance, est d’ores et déjà plus lisible et plus cohérente. Son rôle en matière d’accompagnement et d’ingénierie touristique dans nos territoires est également renforcé. Le Conseil national du tourisme, que j’ai renouvelé fin 2012, contribue aussi de manière plus opérationnelle à l’élaboration et à la mise en œuvre de notre politique. L’amélioration de la qualité de l’accueil est un enjeu majeur pour le maintien du leadership mondial de la France sur le tourisme, qui s’appuie en particulier sur la professionnalisation et le sens du service des salariés de ces entreprises. Elle est au cœur des contrats de destination. Nous modernisons la formation profession-

nelle pour renforcer les compétences des hommes et des femmes qui sont au cœur de la réussite de notre politique touristique. Nous travaillons aussi à améliorer les conditions de travail des saisonniers. Concernant l’offre d’hébergement, je mobilise tous les acteurs pour faire d’Internet et du e-tourisme une opportunité de développement, simplifier l’ensemble des normes applicables à ces établissements et préserver l’hôtellerie indépendante. De plus, j’ai missionné Pôle emploi pour identifier et pourvoir les 50 000 emplois aujourd’hui vacants dans le tourisme en France. Par ailleurs, je travaille sur une réforme afin que les vacances soient enfin accessibles au plus grand nombre. J’ai mis en place en février des opérations pilotes en Midi-Pyrénées et en Rhône-Alpes pour accompagner le départ en vacances de jeunes qui n’y avaient pas accès et une deuxième série d’opérations pilotes aura lieu cet été. Les conditions sont aujourd’hui réunies pour le succès de notre politique en matière d’artisanat, de commerce et de tourisme. Des relations de confiance ont été renouées avec les acteurs et des orientations stratégiques claires ont été définies. Je sais qu’il nous reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre en temps et en heure les mesures que nous proposons. Je m’y emploie avec toutes mes convictions et mon énergie.

La Ministre au congrès des maires de HauteMarne

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’est à Chaumont, commune de 23 000 habitants, que la Ministre s’est arrêtée, le temps d’une journée, pour écouter les élus locaux de Haute-Marne et présenter le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, le 18 mai dernier. Toujours appréciée pour son écoute, Anne-Marie Escoffier a dialogué avec plus de 300 élus haut-marnais. Accompagnée

de Jean-Paul Celet, préfet de la HauteMarne, elle a été accueillie par Charles Guene, viceprésident du Sénat et président de l’association des maires, par Bruno Sido, sénateur, président du Conseil général et enfin par Luc Chatel, député-maire de Chaumont. M. François Cornut-Gentille, député-maire de SaintDizier était excusé. A cette occasion, la Ministre a rappelé les trois grands objectifs du texte, l’efficacité, la clarté et la maîtrise des dépenses. Elle a également profité de ce moment pour dire aux Hauts-Marnais qu’elle ai-

mait « être en contact avec les élus », car elle était elle-même une élue de terrain, conseiller général du canton de Rignac en Aveyron. Elle a redit toute la nécessité pour le Gouvernement que les maires s’expriment sur cette réorganisation de l’action publique. « Nous gagnons beaucoup à écouter la manière dont les élus perçoivent la situation et font part de leurs attentes ». Interrogée sur les difficultés des communes rurales, la Ministre a souligné la particularité du département de la HauteMarne qui « associe un territoire dit rural et de très beaux exemples d’industrialisation ». Elle a rappelé que l’objectif du texte était de donner toute sa place à cette mixité entre monde rural et monde urbain. Et faire en sorte que les services publics soient présents partout pour répondre aux besoins des citoyens. Radical ◗ www.planeteradicale.org


4 Parlement l Assemblée Nationale L’Homme au centre des débats tion. Logiquement, je suis donc également favorable à sa suppression dans l’ensemble de notre législation ».

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Alain Tourret

e 16 mai était consacré à la niche parlementaire du groupe GDR, journée au cours de laquelle les députés devaient se prononcer sur plusieurs propositions de loi de ce groupe parlementaire, qui compte notamment dix députés du Front de gauche.

La race : « négation de l’espèce humaine » Les députés PRG ont apporté leur soutien à un premier texte visant à supprimer le mot « race » de la législation française. « La race, terme taxinomique, est la négation de l’espèce humaine », a affirmé à la tribune Annick Girardin, précisant faire sienne « la belle citation d’Albert Camus : Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. » La députée de Saint-Pierre-et-Miquelon a cependant relevé qu’il aurait été peut-être plus opportun, malgré tout, de « commencer par supprimer le mot race de notre Constitution ».

Rappelant « la période noire du gouvernement de Vichy », Annick Girardin a relevé « l’ambiguïté du concept de race en droit français » et estimé qu’« en finir avec cette ambiguïté est de bonne législation ».

depuis 2002, du fait qu’elle constituait, « un encouragement à l’incivisme », notamment en matière de sécurité rounommer tière.

« Mal un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde ».

La grâce plutôt que l’amnistie Autre texte, autre position. Le groupe GDR souhaitait faire adopter le principe d’amnistie pour des faits délictueux commis lors de mouvements sociaux. « Rappelons qu’une loi d’amnistie est un texte majeur, fondateur. Essayons de réfléchir sur ce processus d’oubli volontaire qu’est l’amnistie », a invité Alain Tourret, expliquant par ailleurs la différence entre l’amnistie et la grâce. Issue d’un texte législatif, l’amnistie efface l’infraction de façon générale. Elle a donc « par essence un caractère général ». A contrario, la grâce est une prérogative du président de la République et est accordée à titre individuel et exceptionnel.

Pour Alain Tourret cependant, « l’amnistie aurait dû rester un moyen exceptionnel de pardon, une tentative de refonder l’unité nationale après une Soulignant que l’« une des majeure ». Mais missions essentielles du légis« L’amnistie : un crise elle est devenue peu à lateur est d’assurer la cohérence de notre édifice institu- moyen exceptionnel peu « un moyen habitionnel et éviter de légiférer de refonder l’unité tuel de gouverner », avant de retomber en n’importe comment », Annick désuétude depuis une nationale après une Girardin a rappelé avoir été, dizaine d’années. La « par le passé, avec mes colcrise majeure ». « tradition » des amnislègues du groupe radical, ties accordées de façon automatique lors des signataire d’une proposition de loi visant à élections présidentielles a été abandonnée supprimer le mot race de notre Constitu-

« L’amnistie doit donc rester exceptionnelle et n’être prononcée qu’au vu des grandes fractures que peut connaître la République », a martelé le député PRG, soulignant que le groupe RRDP « souhaite conserver à l’amnistie son sens originel ». Alain Tourret a donc exprimé le refus Radical à une proposition de loi qui donne « un blancseing à des catégories de la population », créant ainsi « une zone de non-droit, dans laquelle on pourrait s’engouffrer ». Exprimant sa solidarité envers les Français engagés dans des mouvements sociaux du fait de « la dureté des temps », Alain Tourret a rappelé que des dispositifs permettent déjà aux autorités de faire preuve d’indulgence. « Le droit de grâce existe toujours : il permet l’individualisation des mesures de clémence. La réhabilitation existe également : elle permet au tribunal de prendre en compte les efforts entrepris par le contrevenant », a-t-il souligné.

Annick Girardin

Prise en charge de la dépendance : un bilan à venir l’on peut tirer du dispositif de la journée de solidarité, fixée initialement au lundi de Pentecôte et créée en 2004 suite à la canicule de 2003 qui avait provoqué le décès de 15 000 personnes, essentiellement des personnes âgées.

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Jeanine Dubié

eanine Dubié a questionné la ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie le 21 mai au sujet du bilan que

Radical ◗ www.planeteradicale.org

« Depuis sa mise en place en 2004, la journée de solidarité a rapporté au total 18,6 milliards d’euros, destinés à améliorer la prise en charge des personnes âgées et handicapées. On entend ici et là des voix s’élever pour dénoncer un détournement des fonds dégagés par la journée de solidarité. Dès lors, pouvezvous nous dresser un bilan de ce dispositif ? », a interrogé la députée PRG.

« La contribution de solidarité autonomie sert notamment à financer l’APA, versée par les départements. Or nous constatons d’année en année une baisse du taux de compensation de l’APA par l’État, au détriment des départements », a-t-elle poursuivi, regrettant que « chaque exercice budgétaire nous éloigne un peu plus du principe initial, mais non écrit, d’un financement 50-50 entre l’État et les départements ». La ministre a répondu qu’un rapport sera publié à la fin de l’année sur le financement de l’APA, et qu’un fond d’urgence de 170 millions d’euros a été débloqué dès 2012.


Assemblée Nationale l Parlement 5 Développement durable :

Quand l’Union européenne fait avancer la France

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e 15 mai, l’Assemblée nationale a examiné un projet de loi visant à intégrer au droit français des mesures juridiques européennes dans le domaine du développement durable.

Sur les sujets environnementaux, a estimé Jacques Krabal « la France est en retard et, au-delà de la diversité des Jacques Krabal sujets abordés, nous avons le devoir de bâtir cet édifice juridique commun à l’ensemble des pays de l’Union ». Le texte comportait plusieurs mesures relatives à l’environnement et à la santé au travail, notamment en matière de prévention des risques liés aux substances dangereuses présentes sur les sites d’entreprises. « 1 200 établissements industriels en France seront incités à mettre en place des mesures de sécurité plus fortes », a-t-il relevé.

ritoire, leur cadre de vie quotidien, qu’il s’agisse des dangers liés aux risques industriels ou de ceux liés aux risques environnementaux pour l’installation des nouvelles infrastructures », a-t-il ajouté. Jacques Krabal a cependant fait part de questionnements, notamment sur les produits biocides (produits actifs susceptibles d’avoir des effets nuisibles sur l’homme, l’animal ou l’environnement).

« Le territoire européen est pertinent pour construire des politiques efficaces. »

L’information du public : une exigence grandissante Plusieurs dispositions « renforcent l’information du public et son association à la prise de décision. J’y suis particulièrement sensible », a souligné le député PRG. « S’il y a une chose que les députés peuvent faire remonter du terrain, c’est bien la volonté de nos concitoyens d’être davantage associés aux débats publics et aux décisions qui concernent directement leur ter-

« La création d’une autorisation de mise sur le marché délivrée au niveau européen et les procédures visant à l’harmonisation des systèmes d’autorisation nationaux sont des dispositions que nous saluons », a-t-il affirmé, « mais se pose la question des trafics et du respect des règles dans l’ensemble des pays de l’Union, du fait de la liberté de circulation des marchandises ».

Le texte étudié comportait également des mesures relatives aux économies d’énergies, à la modernisation du droit social des gens de mer, ou encore à la mise en place de péages et de vignettes pour les poids lourds. « Contrairement à ce que ne cessent de clamer les eurosceptiques, le territoire européen est pertinent pour construire des politiques efficaces dans les domaines du développement durable, de l’alimentation et de la santé », a conclu Jacques Krabal.

Le logement : une question urgente à ne pas précipiter

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e gouvernement a présenté un projet de loi l’habilitant à légiférer, par voie d’ordonnance, pour accélérer les projets de construction.

tenons votre projet de loi, en premier lieu parce qu’il est pragmatique », a-t-il ainsi modéré.

Plusieurs dispositifs ont suscité l’approbation du groupe RRDP, a rappelé Jacques Krabal, citant notamment ceux visant à mettre fin aux recours Le 21 mai, Jacques Krabal s’est inquiété de ce abusifs. « Entre 30 000 et 35 000 logements que « l’ordonnance est un moyen pour le gousont bloqués par des recours abusifs, alors que vernement de légiférer plus vite, sans passer par les taux de rejet des recours atteignent plus de l’examen approfondi qu’impose la procédure 90 % dans les grandes villes. Les projets s’en parlementaire traditionnelle ». Il a ainsi critiqué trouvent inutilement ralentis pendant plusieurs une procédure « qui pourrait rappeler le mauvais années. Ce procédé est vieux temps des décretslois » et fait part d’un « Les recours abusifs : un même devenu un business, franchement insup« certain agacement dû au business franchement portable », a-t-il ainsi fait que de trop nombreux accusé. projets de loi contiennent insupportable ». des dispositions strictePar ailleurs, Jacques Krament réglementaires ». bal s’est félicité de la simplification des normes Après cette introduction en bonne et due forme, le député de l’Aisne a souligné l’importance de considérer la question du logement comme étant prioritaire.

Accélérer les projets de construction : une nécessité

Les ventes de logements neufs ont baissé en 2012 de 18 % et le nombre de logements commencés a chuté de 20 %, « alors même que les Français éprouvent de plus en plus de difficultés pour se loger », a rappelé le député PRG. « Accélérer les projets de construction, voilà donc un bel objectif que les députés du groupe RRDP partagent. Sachez, madame la ministre, que malgré nos réserves sur la forme, nous sou-

d’urbanisme, du raccourcissement des délais grâce à une procédure intégrée pour le logement, et de la création d’un géoportail national numérique de l’urbanisme pour améliorer l’accès aux documents d’urbanisme.

Enfin, Jacques Krabal a insisté sur la nécessité de développer une offre de logements sur les territoires en tension, où l’offre de logements est très inférieure à la demande. Et de conclure : « Madame la ministre, votre politique du logement vise clairement à répondre à la crise du logement en construisant plus, et donc en soutenant des entreprises du bâtiment qui en ont bien besoin, tout en prenant soin de préserver les espaces naturels et agricoles ».

Le crime d’esclavage enfin reconnu en droit pénal

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e 15 mai, lors de l’examen d’un projet de loi transposant plusieurs directives européennes sur la justice, et concernant notamment la traite des êtres humains ou les abus sexuels envers les enfants, le groupe RRDP a soutenu un amendement socialiste créant un crime d’esclavage et de servitude. L’amendement adopté, ce crime sera désormais puni de 15 ans de réclusion pour répondre aux formes d’esclavage moderne. La directive européenne qui a été transposée fait partie des textes qui « auraient dû l’être depuis longtemps », a estimé Annick Girardin, députée de SaintPierre-et-Miquelon.

Interventions des députés du groupe RRDP en séance et en commission, propositions de loi, échos dans la presse, vidéos sont en ligne sur : http://www.rrdp-deputes.com

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6 Parlement l Sénat Travaux des Sénateurs Radicaux de gauche, membres du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) Les dernières propositions de loi du RDSE examinées en séance publique et l’adoption définitive d’un texte RDSE : - Le Sénat a adopté définitivement le 15 mai en deuxième lecture la proposition de loi du RDSE visant à moderniser le régime des sections de commune. Ce texte a été adopté à la quasi unanimité par le Sénat, seuls les sénateurs écologistes se sont abstenus. Cette loi est parue au JO n°121 du 28 mai 2013. - Le Sénat a adopté le 15 mai en première lecture la proposition de loi du RDSE tendant à assurer une représentation juste et équilibrée des territoires au sein des conseils régionaux : ce texte prévoit que chaque département sera représenté au sein du conseil régional par au moins trois conseillers régionaux. Tous les groupes politiques du Sénat ont soutenu ce texte, à l’exception du groupe écologiste qui a voté contre. - Le Sénat a entamé le 15 mai l’examen de la proposition de loi organique du RDSE tendant à prohiber le cumul, par les parlementaires, de leurs indemnités de fonction avec toute autre indemnité liée à un mandat.

Refondation de l’école de la République Le Sénat a entamé, le 21 mai, l’examen du Projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. Dans la discussion générale, Jean-Michel Baylet a constaté que « l’école de la République est en panne, d’une part, parce qu’elle remplit mal sa mission de transmission du savoir et qu’elle ne parvient pas à lutter contre l’échec Jean-Michel Baylet scolaire, d’autre part, parce qu’elle n’est plus cet outil au service de la méritocratie républicaine et qu’elle contribue, au contraire, à la reproduction des inégalités sociales. », ajoutant, s’agissant de la morale laïque, que « les radicaux se sont réjouis de l’annonce de la création d’un enseignement laïque de la morale. ». Françoise Laborde est également intervenue dans la discussion générale : « Nous devons reconstituer un corps d’enseignants motivés, responsabilisés, engagés, soutenus financièrement et moralement, un corps d’enseignants qui aiment leur métier et qui, tout simplement, croient en leur mission quotidienne au service des élèves et de la République. » Sur les 80 amendements déposés par le RDSE pour améliorer ce texte, 16 ont été adoptés par le Sénat. Radical ◗ www.planeteradicale.org

Séance de questions cribles thématiques du 16 mai sur la lutte contre le terrorisme dans notre pays (demande du RDSE) : Jean-Pierre Plancade a interrogé le ministre de l’Intérieur : « La politique de lutte contre le terrorisme est un sujet essentiel que le RDSE a souhaité voir inscrit à l’ordre du jour du Sénat pour cette séance des questions cribles. Il l’est d’autant plus pour l’élu toulousain que je suis. Un an après les sept assassinats de Toulouse et Montauban, les Toulousains sont encore sous le choc. L’affaire Merah Jean-Pierre Plancade comme d’autre survenues depuis –je pense aux arrestations de Marignane de ces dernières semaines – a mis en évidence, s’il en était besoin, que le renseignement est un outil essentiel de lutte contre le terrorisme, en coopération avec l’outil judicaire bien sûr. La DCRI a été sévèrement critiquée dans le cadre de l’affaire Merah. Je ne reviendrai pas sur ce sujet sensible mais je souhaitais savoir si les moyens de la communauté du renseignement seront renforcés et adaptés pour répondre au développement du terrorisme de ceux que l’on appelle souvent les « loups solitaires » dont les actes –bien qu’isolés– ont toutefois une grande résonnance et un impact important sur la sécurité collective. Ce terrorisme « fait maison » suppose en effet une mobilisation de moyens humains et technologiques conséquents pour assurer la surveillance de jeunes gens auto-radicalisés qui se forment bien souvent via internet. Si l’architecture générale du renseignement a été repensée en 2008, ses services n’ont pas été épargnés par la RGPP alors même que la stratégie de sécurité nationale recommandait dans le même temps un renforcement de ses effectifs et de ses capacités techniques. C’est pourquoi, Monsieur le ministre, je souhaitais connaître vos intentions pour améliorer l’efficacité du renseignement, un volet parmi d’autres de la politique de lutte contre le terrorisme ». La réponse du ministre est disponible sur le site du RDSE.

Débat sur la politique familiale en France :

Françoise Laborde

Jean-Pierre Plancade est intervenu le 16 mai dans le débat qui s’est tenu au Sénat sur la politique familiale en France : « Il est difficilement compréhensible qu’une famille monoparentale modeste avec un enfant ne puisse percevoir d’allocation, contrairement à un couple aisé avec deux enfants. (…) Dans un contexte de rigueur budgétaire, il est normal de faire des économies. Pour autant, une réforme ambitieuse de la politique familiale doit aussi passer par des mesures ciblées sur les familles qui en ont le plus besoin : les familles nombreuses modestes et les familles monoparentales. »


Sénat l Parlement 7 Les dernières interventions sur des propositions de loi et de résolution : - Comme en première lecture, Françoise Laborde est intervenue le 14 mai sur les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif à la sécurisation de l’emploi. - Jacques Mézard est intervenu le 15 mai dans la discussion générale sur la proposition de loi RDSE visant à moderniser le régime des sections de commune : « En déposant cette proposition de loi, le groupe que j’ai l’honneur de présider avait pour objectif non seulement d’appeler l’attention du législateur sur les difficultés que rencontrent plus de Jacques Mézard 3 000 communes dans plus de trente départements dans leurs relations avec les sections de communes ou dans la gestion des biens sectionaux situés sur leur territoire, mais également de moderniser le fonctionnement des sections de communes en facilitant la tâche des maires, qui, très souvent, pendant leur mandat rencontrent des difficultés considérables en matière de gestions des biens sectionnaires. » - Jacques Mézard a présenté le 15 mai la proposition de loi organique du RDSE tendant à prohiber le cumul, par les parlementaires, de leurs indemnités de fonction avec toute autre indemnité liée à un mandat : « Le renouveau démocratique semble emprunter aujourd’hui des chemins détournés, qui ne traitent pas le cœur du problème. Pour le dire clairement, monsieur le ministre, l’air du temps voudrait amalgamer deux débats qui ne sauraient se confondre : celui sur la légitimité du cumul d’une fonction parlementaire avec une fonction locale, et celui sur la légitimité du cumul des indemnités liées aux mandats que nous avons souhaité ouvrir en déposant cette proposition de loi en février dernier, avant l’ouverture de la nouvelle saison de la chasse médiatique aux élus. (…) Les conditions matérielles d’exercice d’un mandat parlementaire doivent répondre à un double objectif : d’une part, permettre la représentation de la diversité sociale et, d’autre part, mettre les parlementaires à l’abri des pressions extérieures afin qu’ils puissent exercer leur mandat en toute indépendance, aussi bien intellectuelle que morale. (…) Ce cumul des indemnités n’a pas de justification, dès lors que la seule indemnité parlementaire suffit à assurer un revenu suffisant et doit permettre aux parlementaires d’assurer leur indépendance de décision, en rendant impossible tout mandat impératif. La gratuité des fonctions électives locales pour les parlementaires permet de couper court à toute suspicion d’enrichissement personnel qui résulterait d’une course effrénée aux mandats. En effet, c’est cela que l’opinion reproche aujourd’hui aux élus : il s’agit non pas du cumul des mandats, mais de celui des indemnités ! Il est grave, voire déplorable, d’utiliser cet amalgame et cette confusion pour justifier un mauvais objectif dans des conditions parfaitement regrettables. »

- François Fortassin est intervenu le 15 mai dans la discussion générale sur la proposition de résolution européenne du groupe UDI-UC tendant à la création d’un droit européen pour le consommateur à la maîtrise et à la parfaite connaissance de son alimentation : « Monsieur le ministre, je suis tout à fait d’accord François Fortassin avec vous pour considérer qu’il faut faire figurer l’origine des viandes. (…) Pour que l’information soit la plus complète possible, il faut également, me semble-t-il, que les dates d’abattage soient mentionnées. » Cette résolution européenne a été adoptée à l’unanimité par le Sénat dans une version modifiée par les commissions des Affaires économiques et des Affaires européennes. - Jean-Pierre Plancade est intervenu le 16 mai dans la discussion générale sur la proposition de loi du groupe CRC permettant l’instauration effective d’un pass navigo unique au tarif des zones 1-2 : « Le dézonage répond à un objectif hautement louable : pourquoi l’usager résidant en zone 4 ou en zone 5 devrait-il dépenser plus pour une desserte moins abondante et de moindre qualité ? Outre qu’elle permettra une amélioration de la qualité de vie des Franciliens résidant dans les petite et grande couronnes, cette mesure devrait contribuer au report modal du routier vers le ferroviaire. Elle (…) constitue un moyen essentiel pour dégager de nouvelles ressources afin de financer la politique francilienne en matière de transports. Et les ressources nouvelles ne doivent pas servir exclusivement au financement du dézonage du pass navigo ; l’amélioration de la qualité de l’offre de transports reste bien évidemment la priorité des Franciliens, qui vivent très difficilement la hausse de la fréquentation des lignes. Sur certaines d’entre-elles, à certaines heures, les conditions de transport ne sont pas acceptables. » Ce texte n’a pas été adopté par le Sénat malgré le soutien du groupe RDSE. - Jean-Pierre Plancade est intervenu le 16 mai dans la discussion générale sur les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi portant réforme de la biologie médicale : « Le risque, c’est de transformer nos laboratoires de proximité situés en zones rurales, qui sont à l’écoute du patient et des professionnels de la santé, en de simples centres de prélèvements ou boîtes aux lettres. Pis, nous les verrions disparaître, une évolution qui a d’ailleurs commencé dans certaines régions et certains départements. » Ce texte a été adopté par le Sénat sans le soutien des sénateurs Radicaux de gauche et RDSE qui ont voté contre.

Tous les travaux parlementaires et toutes les interventions en séance publique des Sénateurs du RDSE sont sur le site

http://www.rdse-senat.fr

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8 Dossier

La réforme des retraites : les Propositions Radicales Les différentes réformes du système de retraites menées dans les vingt dernières années par la droite - Balladur (1993), Fillon (2003) et Wœrth (2010) – n’ont été que des réformes paramétriques, de court terme, visant uniquement l’équilibre comptable du système. Aujourd’hui, l’allongement de la durée de vie doit être une chance de mieux vivre et non pas seulement d’aménager le système de retraite. C’est pourquoi il convient de mettre en œuvre une réforme répondant aux nouvelles attentes de la société et réellement à même de préserver notre système par répartition. En effet, la réforme des retraites doit être incluse dans une politique de protection et de cohésion sociales. Elle n’est pas dissociable d’une réflexion sur l’entrée des jeunes dans la vie active ni d’une approche des risques encourus tout au long de la vie pouvant conduire à des états de santé très différenciés à l’approche de la retraite. Les propositions radicales visent à faire émerger une nouvelle politique tenant compte des temps sociaux comme professionnels assurant cohérence sociale et liberté de choix tout au long de la vie.

1) Priorité : lutter contre le chômage Des avancées importantes ont déjà été opérées depuis le début du quinquennat du Président François Hollande avec la mise en place du contrat de génération et des emplois d’avenir, la création de la BPI, etc. Le PRG propose : - d’encourager une pleine et rapide utilisation de ces dispositifs. - de viabiliser le secteur des services à la personne en créant au sein de la Sécurité Sociale le 5ème risque « dépendance » et en adoptant une politique fiscale de soutien aux associations de ce secteur répondant à des critères d’utilité sociale. Radical ◗ www.planeteradicale.org

2) Consolider le système par répartition La solidarité inter-générations a fait ses preuves ; le système par répartition a permis aux retraités de bénéficier d’un bon taux de remplacement ; le niveau de vie moyen des retraités est proche de celui des actifs (niveau de vie moyen des retraités/niveau de vie moyen des actifs de 95,5%). Consolider signifie : - Rendre les systèmes de base et complémentaires plus cohérents (l’un reposant aujourd’hui sur des annuités, les autres sur des points). - Harmoniser les régimes de base euxmêmes ainsi que les régimes complémentaires (ARRCO, AGIRC, MSA, RSI, CNAUPC, IRCANTEC). - Rapprocher les régimes du privé et ceux du public. - Harmoniser les paramètres de calcul de pension. - Asseoir les cotisations sur la totalité des revenus des salariés (primes incluses) comme des autres travailleurs (indépendants). - Revoir l’assiette de cotisation des entreprises (cf. ci-après). - Prévoir d’autres sources de financement (cf. ci-après). - Consolider et pérenniser le Fonds de Réserve des Retraites (FRR) qui ne peut plus être considéré comme un outil temporaire mais, bien au contraire, comme une Caisse nationale permanente de réserves et régulation.

La part des salaires dans la valeur ajoutée est en 2010 de 66.8%, assez stable depuis ; la part des dividendes en vingt ans est passée de 3,5% à 8,5% de la valeur ajoutée. Il devient de moins en moins crédible de calculer les cotisations patronales en fonction de l’effectif de l’entreprise sans tenir compte de l’évolution de la valeur ajoutée. Le PRG propose donc d’engager la Réforme en ce sens.

4) Ne pas repousser davantage l’âge de départ à la retraite mais raisonner en termes de temps choisis d’activités et de retraite Le PRG estime possible le maintien de l’âge légal de la retraite à 62 ans. En effet, il n’apparaît pas utile d’élever l’âge légal de départ à la retraite dans la mesure où, dans les faits, depuis la réforme de 2003, l’âge de départ à la retraite à taux plein est de 67 ans (166 trimestres) pour les personnes nées à partir de 1955. Le maintien de l’âge légal à 62 ans évite de pénaliser les personnes ayant commencé à travailler tôt, qui seraient forcées de cotiser plus longtemps que les autres. Un système d’incitation à travailler plus longtemps serait à la fois plus juste et plus efficace. Ceci avec un niveau de pension à 75% du revenu net d’activité (sur les 10 meilleures années). Le PRG propose :

3) Revoir les sources de financement

- De passer au système par points qui permet de cumuler, de manière flexible, des droits acquis tout au long de la vie, de « gommer » les aléas par des pointsbonus ou des points de compensation et de mettre fin à des régimes multiples et parfois complexes… Ou de passer au système par comptes notionnels mais fortement encadré.

Il faut tenir compte de la productivité du travail, dont la France tient le 1er rang en Europe (en 2011 : France productivité horaire de 45.4 euros/ UE27 productivité horaire de 31.8 euros), et de la valeur ajoutée.

- D’encourager -de manière claire et efficace- les salariés qui souhaitent librement travailler après l’âge légal de la retraite, de poursuivre leur activité avec un vrai système de « bonus » progres-


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Dossier 9

sif améliorant leurs droits à la retraite. D’instaurer un système de bonus pour tous les jeunes qui commencent à travailler dès 16 ans ou qui effectuent aussi bien des périodes de stage que d’apprentissage, mais aussi pour des périodes de formations longues. - De créer des outils (dépassant les simples livrets) d’épargne de « temps-choisis » ouvrables dès 16 ans et pouvant donner droit à des annuités ou points supplémentaires par des versements pouvant être effectués, notamment, par :

tant notamment sur le rôle de prévention des risques santé que doivent gérer les mutuelles liées à la FNMF ( Parcours de santé …). Une véritable politique d’accompagnement des personnes âgées doit être mise en place, passant donc par le 5ème risque, mais aussi par des mesures d’accompagnement.

7) Une large concertation La concertation lancée par Le Président de la République et le Premier Ministre doit être la plus large possible. Un rendez-vous tous les cinq ans devant, ensuite, être organisé, avec le C.O.R., sous l’égide du Conseil Economique, Social et Environnemental chargé de remettre des propositions au gouvernement et aux deux assemblées.

- L’acquisition de droits donc par périodes de stages, d’apprentissage, de périodes d’inactivité forcées. - L’acquisition de droits attribués en fonction : soit de travaux bénévoles d’intérêt social. Il faut les encourager pour aider les personnes âgées à rester actives et autonomes ; soit de périodes de formation-conversion. - De prendre réellement en compte la pénibilité du travail dans les secteurs public et privé. - L’Etat doit prendre en charge et financer par l’impôt : ¾ Un minimum de pension qui ne peut diminuer. ¾ Des cotisations forfaitaires correspondant à des périodes de chômage, maladie, etc. ¾ Les « bonus » cités ci-dessus.

5) Créer un Cinquième Risque Il ne faut jamais oublier que la solidarité est un investissement sociétal. Le PRG propose : La création d’un cinquième risque de la Sécurité Sociale pour la Dépendance. Celle-ci pouvant faire l’objet d’une couverture complémentaire en particulier par les mutuelles.

Résumé de la position du PRG Le Président de la République a fermement indiqué, dans sa récente conférence de presse, sa volonté de procéder à une réforme profonde du système de retraite tout en respectant les principes fondateurs, celui de la répartition en premier. Les Radicaux reconnaissent la difficulté de l’exercice alors que le Conseil d’Orientation des Retraites a, dans ses onzième et douzième rapports, à la fois tiré la sonnette d’alarme et esquissé des solutions. Le PRG met prioritairement en avant premièrement l’absolue nécessité de prendre en compte, au moins partiellement, la valeur ajoutée des entreprises pour asseoir les cotisations, deuxièmement le maintien absolu du système de répartition en s’autorisant des aménagements du type application d’un régime à points, troisièmement le maintien de l’âge actuel de la retraite mais avec une incitation efficace à prolonger volontairement sa durée d’activité, quatrièmement la création d’un cinquième risque pour la dépendance. Le tout devant être accompagné de mesures justes et efficaces de rationalisation, harmonisation, simplification.

6) Consolider le rôle de l’Etat, comme celui des Institutions Paritaires et des Mutuelles

Il soumet à débat ses propositions, dont certaines soulèveront certainement des critiques, afin de les améliorer et compléter voire de les infléchir. Il entame d’ailleurs ces jours-ci un dialogue avec les partenaires sociaux notamment à ce sujet.

Une articulation rénovée et renforcée doit absolument être établie entre : Sécurité Sociale (régime de base, 5ème branche…), Institutions Paritaires (régimes complémentaires) mais aussi Mutuelles (parcours de santé, systèmes sur-complémentaires collectifs, etc) et associations (intervenant dans le secteur des services à la personne), en insis-

Thierry Jeantet, Délégué Général du PRG Chargé de la problématique et des Relations avec les partenaires Sociaux

Jeanine Dubié, Députée des Hautes-Pyrénées

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10 Zoom sur

L

« Le PRG 32 en marche pour reconquérir le Gers »

e Gers a toujours été une terre Radicale, conquise au cours des années 70 par le Parti Socialiste. Pour autant grâce à l’important travail militant, le PRG 32 est redevenu la deuxième force de gauche du Département du Gers. Si un certain nombre de bastions comme Auch et Castelnau d’Auzan ont préservé la présence radicale, c’est à partir des années 95 que les membres du PRG32 ont activement engagé une reconquête, concrétisée par l’élection en 2008 du Sénateur Raymond Vall, Président du PRG 32, qui a redynamisé cette fédération, et a permis l’arrivée de nouveaux membres. Cette dynamique s’est poursuivie en 2010 avec l’élection de Bernard Lapeyrade en qualité de Conseiller Régional Midi-Pyrénées, puis l’année suivante avec l’élection de deux Conseillers Généraux : Bruno Mattel (Canton de Fleurance) et Gérard Castet (Canton de Plaisance) permettant pour la première fois la création d’un groupe PRG au Conseil Général.

Un fort maillage territorial et de nombreux élus De nombreux élus maillent tout le département. Maires : Raymond Vall (Fleurance) et Jean Loubon (Lombez,) Francis Bosseaux (Prechac s/Adour), Gérard Aries (Maurens), André Soules (Belmont), Gérard Castet (Beaumarchés). Maires adjoints au sein de communes importantes : Patrick Fueyo (Auch), Bernard Lapeyrade, Bruno Mattel, Isabelle Dubord, Gérard Auret (Fleurance), Pierre-Luc Pellicer (Lectoure), JeanPierre Cot et Joël Pellis (Lombez), Maurice Carcy (Pavie), ainsi que de nombreux conseillers municipaux qui siègent dans différentes communes. La fédération peut compter en plus sur l’action et l’énergie de la déléguée régionale, Tamara Vall-Guerrero, en charge avec la Sénatrice de la Haute-

Garonne, Françoise Laborde, de la coordination des fédérations de MidiPyrénées avec la Fédération Nationale.

-Lutte pour la sauvegarde des services publics et contre la désertification médicale

Action politique territoriale

Dans le département du Gers, la première maison des services publics a été créée en 2012 à Fleurance grâce à la volonté politique de Raymond Vall et des élus radicaux. Il en est de même pour la création d’une maison médicale, la seule en Midi-Pyrénées intégrée au sein de l’hôpital local, ce qui lui permet de répondre aux problématiques des gardes de nuit et de weekend, service essentiel en zone rurale. Le projet de cette maison médicale est un bel exemple d’une continuité d’action radicale, initiée par le maire Raymond Vall et concrétisée par le président de la communauté de communes, Bernard Lapeyrade.

Dans le Gers, le Parti Radical de Gauche a défendu avec force la politique de notre Président national Jean-Michel Baylet. Les élus et militants se mobilisent sur le terrain et les réseaux sociaux pour la défense de la laïcité, du développement durable et de l’écologie, la lutte contre la désertification médicale, la préservation des services publics indispensable aux territoires ruraux. En cohérence avec l’échelon national de la majorité gouvernementale, le PRG 32 a ouvert un dialogue positif avec la fédération du Parti Socialiste et les élus d’Europe Ecologie Les Verts. La fédération PRG du Gers soutient la réforme de refondation de l’école, et les élus radicaux du département participeront avec les élus de la majorité présidentielle à l’application dès la rentrée 2013 des nouveaux rythmes scolaires. Patrick Fueyo, maire adjoint d’Auch, s’est beaucoup investi pour le développement du commerce et de l’artisanat dans les OMPCA, dans le cadre de la politique menée par notre ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme. Par ailleurs, le PRG 32 a décidé de mener une campagne d’adhésions départementale en s’appuyant sur la distribution de tracts et le collage des nouvelles affiches. -Développement Durable Depuis le premier jour où il s’est lancé en politique, Raymond Vall a toujours placé l’écologie et le développement durable au cœur de ses préoccupations. Le président de la commission développement durable du Sénat, a récemment concrétisé sur son territoire la création d’un centre pédagogique du développement durable et des sciences de la terre. En partenariat avec l’Etat, la Région Midi-Pyrénées, l’Education Nationale, l’ADEME et Météo France, ce lieu a pour vocation de compléter la formation des professeurs des écoles, d’aider la mutation du savoir-faire des entreprises, de sensibiliser le public – et notamment les enfants – sur les enjeux considérables que représentent l’écologie et le développement durable.

PRG 32 T. Vall, B. Mattel, JH. Querol et M. Tollu, militant.

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Raymond Vall

-Economie Sociale et Solidaire L’engagement quotidien et la détermination des élus Radicaux au service de l’économie sociale et solidaire se concrétisent dans le Gers par l’implication de Bruno Mattel, conseiller général du canton de Fleurance, qui œuvre dans le maraîchage biologique à vocation d’insertion sociale et professionnelle, et l’implication de Christophe Loizon à Auch et Fleurance au sein d’AG2I dont l’objectif est la lutte contre l’exclusion en utilisant comme outil le recyclage de l’électroménager et l’informatique.

Une force militante active La fédération du PRG 32 peut également compter sur sa base militante toujours prête à se mobiliser pour défendre la cause Radicale. Les efforts au sein d’une fédération sont bien entendu à conjuguer au pluriel et si chacun apporte sa pierre à l’édifice, il y a aussi dans chaque fédération des militants qui redoublent d’efforts et méritent qu’on leur rendent hommage : Citons parmi eux Gilbert Brambilla (Fleurance), militant au PRG depuis 2006, Jérôme Jalinier, (L’IsleJourdain), enseignant, militant depuis 2008, Pierre Escorsac, ancien maire de Lalanne Arqué, militant depuis 1995 et Christophe Loizon (Auch), directeur de structures de l’insertion sociale et professionnelle, militant depuis 2010.

Président : Raymond Vall - Secrétaire : Souhila Mazzoleni - Trésorier : Pierre-Luc Pellicer Contact : https://www.facebook.com/DelegueesPrgMidiPyrenees Tél : 05 62 63 64 21


Interview 11 Christophe Pommeray : (Conseiller municipal de Vichy)

« J’ai constaté la capacité des radicaux à incarner dans l’action, et sans trop le tordre, l’idéal républicain dont je regrettais, ailleurs, l’abandon ».

© Jérôme Mondière

Christophe Pommeray est né en 1964. Instituteur, directeur d’un lycée français à l’étranger puis conseiller aux inspections de l’éducation nationale de Vichy, il est, après un stage de deux ans à l’ENA et un troisième cycle de droit public en Sorbonne, l’attaché parlementaire de Gérard Charasse depuis 1997. Chef de file de l’opposition municipale à Vichy, rédacteur en chef d’Allier République, secrétaire général du Comité en l’honneur des quatre-vingts parlementaires du 10 juillet 1940, il est également membre du bureau national du Parti Radical de Gauche et garde un peu de place pour la moto, le jazz — il est à Marciac tous les ans —, le rugby et le golf, quelques détours gastronomiques et la famille qu’il forme avec Sophie Laurenceau et leurs six enfants.

Radical : « Pour quelles raisons avez-vous choisi

de militer au PRG ? »

Christophe Pommeray : « C’est un choix. D’abord parce que

je viens d’une famille partagée et assez bigarrée ; gauche, droite, catholiques fervents et athées maladifs, résistants de la première et de la dernière heures, pacifistes et militaires. Ensuite parce qu’à la fin du collège, dans un texte de Lévi-Strauss, il y avait le mot “déterminisme”. Que mes parents ne sachent pas l’expliquer a fait naître une curiosité. Quand j’ai compris le mot, la nécessité de choisir, comme une liberté revendiquée, s’est imposée. Dans les gauches, j’ai choisi aussi. Entre 1995 et 1997, j’ai beaucoup fréquenté le 266, nom de code des bureaux de Michel Rocard. J’y ai beaucoup appris. De lui, car contrairement à ce qu’on dit il est tout sauf confus, mais des rencontres aussi : Gilles Martinet fondateur du Nouvel Observateur et Michel Sapin qui sont d’ailleurs tous les deux venus dans l’Allier, le premier parler de la genèse de la gauche française à Varennes-sur-Allier et le second soutenir Gérard [Charasse, NDLR]. J’ai donc d’abord choisi la gauche de l’action, pas celle du balcon. Les Radicaux, je les ai rencontrés sans le savoir, en culottes courtes avec mon grand-père gaulliste qui était conseiller municipal dans la majorité d’Emile Didier à Gap ; puis à travers Gérard Charasse, bien sûr, avec lequel j’ai constaté la capacité des radicaux à incarner dans l’action, et sans trop le tordre, l’idéal républicain dont je regrettais, ailleurs, l’abandon. Encore aujourd’hui, je pense que nous sommes le seul parti politique français à parler clairement de ce qu’est le bien commun ; voilà pourquoi aussi nous avons un discours clair sur la laïcité qui préserve et garantit ce bien commun. Finalement, nous rendons compatibles l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité en tirant le débat vers le haut, vers les principes, qui est pour moi la seule façon de sortir des ornières que notre temps met sur le chemin de celles et ceux qui ont choisi l’action publique. Voilà pourquoi le radicalisme est, à mon avis, la plus moderne des idées ».

« Parlez-nous de votre engagement au sein de la mairie de Vichy » Ch. P : « Vichy, c’est un coup de foudre. Je suis né dans le Morvan, dans le canton de François Mitterrand, c’est une autre histoire… Mais on venait à Vichy pour le carnaval dans la DS de mon père.

On sortait des neiges et Vichy, c’était pour moi une Côte d’azur. J’y suis revenu dès que j’ai pu, à dix-huit ans pile. Je suis heureux, et les miens aussi, dans cette ville qui est merveilleuse. Elle a des atouts incroyables. D’abord, un environnement exceptionnel : songez que nous avons 140 hectares de parcs centenaires en centreville. Ensuite un patrimoine architectural rarissime où se côtoient les styles régionaux, suisse, anglais, néo-flamand, néo-gothique comme celui de la maison que j’habite, mauresque, Art nouveau, ou néo-classique. Enfin nous avons des infrastructures culturelles et sportives uniques : un opéra qui pourrait rivaliser avec les plus grandes salles et le deuxième plateau sportif d’Europe. Le maire actuel, qui sollicite tout de même 31 ans de mandat, a conduit une rénovation partielle de cet écrin, mais la chute démographique continue. C’est qu’en réalité, il ne met aucun sens dans son action. Et pour cause, il habite boulevard Richard Lenoir, dans le XIe ! Bref, son écrin est sec. C’est cela que je veux changer car je crains que le dernier coup de pinceau de son ripolinage ne se donne sur un vide sidéral. La clé, ce sont les habitants. Faire venir une population nouvelle qui choisit son habitat à la faveur d’un cycle de développement des collectivités qui s’inverse : aujourd’hui, on choisit sa maison puis son travail. Ce cercle vertueux, vie locale et services publics de qualité donc habitants donc emplois, si nous l’enclenchons, il sera évidemment encouragé par des infrastructures déterminantes : l’année prochaine, la bretelle autoroutière que l’on doit à Gérard Charasse sera terminée. La liaison ferroviaire s’améliorera en attendant le nouveau TGV Paris-Lyon qui passera par Vichy. Les élus radicaux, à la région et au département, travaillent avec les présidents Souchon et Dufrègne à l’arrivée du très haut débit. Bref, Vichy a une carte à jouer. Il faut la jouer maintenant ».

« Que pensez-vous des maires qui ne veulent pas célébrer le mariage gay ? » Ch. P : « Le mariage pour tous était une loi nécessaire, au nom de l’égalité qui est un pilier de la République. Elle a été initiée par les radicaux et défendue, et comment !, par Christiane Taubira qui a justement expliqué pourquoi cela relevait du bien commun. Aujourd’hui, la discussion est close : le vœu exprimé par Jean-Michel Baylet lors des primaires est devenu une loi. Elle s’applique à tous et surtout aux maires qui lorsqu’ils marient sont des agents de l’État. Autrement, on peut toujours démissionner… » Radical ◗ www.planeteradicale.org


12 Tribune Libre

Le pacte républicain : voilà le sens de notre action !

Par Yves Bertrand

Délégué Régional Haute Normandie du Parti Radical de Gauche Conseiller Municipal du Havre Texte paru dans la presse normande le 8 mai 2013

Au moment où l’on célèbre la première année de François Hollande, Président de la République, je veux, au nom des Radicaux de Gauche de la Haute-Normandie, réaffirmer, ici, le sens de notre soutien. Membres à part entière de la majorité parlementaire, forts de deux Ministres, d’un groupe à l’Assemblée Nationale et d’un autre au Sénat, de la Présidence de quatre Conseils Généraux, trois Conseillers Régionaux en Haute-Normandie et un groupe spécifique, à la tête des villes d’Evreux, de Barentin, de Louviers et de Vattetôt sur Mer, présents dans de très nombreux conseils municipaux, nous mesurons chaque jour la pertinence des réformes engagées et le but des efforts demandés. Mais pour bien percevoir où on va, il est toujours nécessaire de regarder d’où l’on vient. Notre pays a vécu plus de dix années de pouvoir de la droite et son bilan est calamiteux : une aggravation sans précédent des déficits que ce soit celui des finances publiques, (les chiffres oscillent entre 600 et 900 milliards de dette !) de la sécurité sociale, des retraites, (malgré une réforme rejetée, à juste titre, par tous les syndicats) un taux de chômage record avec une augmentation de la précarité et de la flexibilité du travail, une multiplication des taxes et impôts de toutes sortes (avec M. Sarkozy on en a compté 24 nouvelles !) une justice mise à l’index, un déni permanent des organisations professionnelles et plus particulièrement les syndicats de salariés, sans oublier l’image dégradée, agitée, de la France à l’étranger … De façon identique, je n’oublie pas ce que les ténors de la droite indiquaient comme devant être la priorité des priorités du futur quinquennat, à savoir, la lutte contre tous les déficits. Je me rappelle parfaitement (et de temps en temps je crois être le seul !) que lorsque François Hollande, alors candidat, s’exprimait sur tel ou tel sujet, proposant ici la création de postes d’enseignants, là, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé jeune leur carrière professionnelle) la réponse ou le commentaire tombait comme le couperet de la guillotine : la dette, la dette, la dette ! Cependant, sitôt passée l’élection, les mêmes censeurs entonnaient un nouveau refrain : « Vous menez une politique de rigueur, notre économie souffrira de récession ! » A la vérité, même en entendant les impatiences, les imperfections et les ratés dont nous nous

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serions bien passés, le sens de l’action gouvernementale que les Radicaux de Gauche soutiennent se situe bien dans la réalisation des engagements pris devant les Français à l’occasion de la campagne électorale : la France, son économie, est dans un état pitoyable, (un Etat en faillite avait déclaré F .Fillon en 2007 !) l’héritage laissé par la droite est lourd, très lourd et il nous faut jouer serré si nous voulons tenir « les deux bouts de la chaîne » : réduire les dettes, éponger les déficits ET permettre la relance une fois l’assainissement réalisé ! C’est dans ce contexte économique difficile qu’il faut se féliciter des réformes réalisées :

- Création de 7 000 emplois dans l’Education nationale - Arrêt des suppressions de postes dans la police et la gendarmerie, - Réforme de l’emploi en respectant le travail de négociation de syndicats représentatifs et majoritaires, - Pacte de compétitivité en faveur de l’emploi, - Création des contrats de générations, - Mise en place des contrats jeunes, - Départ à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler tôt, - Mariage pour tous et donc reconnaissance dans les lois de la République de l’homosexualité, - Création de la Banque Publique d’Investissement, - Mise en place de l’Observatoire National de la Laïcité, - Remboursement de la pilule contraceptive pour les mineures, - Indépendance renforcée de la justice, - Baisse de 30% des indemnités du Président de la République et des Ministres … Mais, aux yeux des Radicaux de Gauche, comme de tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République, tout ceci n’a de sens réel, qu’en plaçant notre regard, en permanence, vers ce qui constitue le socle de la société française, notre bien commun, fruit de décennies de progrès économiques et sociaux, actions collectives de plusieurs générations, luttes de tant de femmes et d’hommes de notre pays, je veux dire le Pacte Républicain. Car, nous ne voulons pas l’effort pour l’effort, la rigueur pour la rigueur, mais bien l’effort pour

défendre, pour sauvegarder, pour améliorer ce qui fonde notre modèle de société et que je veux une nouvelle fois détailler : la laïcité bien sûr, parce qu’elle rassemble, mais aussi, la construction européenne, élément essentiel à la préservation de la paix sur notre continent, l’état de droit, l’égalité homme femme, le droit syndical, le droit de grève et de manifestation, le droit d’association, l’égal accès de tous à la justice, aux soins, à l’enseignement, à la culture. Mais aussi, ce qui assure, la cohésion entre les générations, entre les territoires et les catégories professionnelles, avec notre modèle de protection sociale, le Smic, les retraites par répartition, le code du travail, les services publics et les missions de services publics, le droit de vote et l’élection au suffrage universel de tous les élu(e)s de la République … Dans ces périodes où il est plus difficile de percevoir l’essentiel, il est temps que chacun prenne la mesure des enjeux et participe aux efforts nécessaires pour sauvegarder notre bien commun : le pacte républicain ! Le danger ne vient pas de la gauche et l’invective ou les menaces physiques à l’égard de ses élu(e)s ne sont ni tolérables ni justifiées… mais de la droite dont une partie a déjà montré qu’elle était prête à l’alliance avec son extrême pour appliquer une politique passant par dessus bord l’ensemble des acquis de la République ! Déjà, elle sort du bois et présente ses premières « mesures », comme nous l’avons vu récemment lors de sa convention sur le travail : fin des CDI et CDD, mise en place d’un contrat de mission, abrogation définitive des 35h et donc suppression de toutes les RTT, dégressivité des allocations chômage, arrêt du financement public des organisations syndicales … Loin, très loin, des intérêts partisans, des égoïsmes de toutes sortes et des corporatismes étriqués, des replis frileux et individualistes, l’action des Radicaux de Gauche se fonde sur la recherche permanente de l’intérêt général, c’est à dire celui porté par les valeurs de la République, qui rassemble largement et qui, seul, peut transformer et réformer durablement notre société ! Pour continuer la marche, pas à pas, tous ensemble, vers plus de progrès humain, voilà notre volonté, voilà notre chemin, en HauteNormandie aussi !


Jeunes Radicaux de Gauche 13

Pour sortir de la crise, osons l’idéal européen, osons l’Europe fédérale ! Par :

- Sélim-Alexandre Arrad, Président des Jeunes Radicaux de Gauche (JRG). - Olympio Kyprianou-Perrimond, chargé des relations internationales et européennes des Jeunes Radicaux de Gauche. - Robin Lagarrigue, responsable programmatique et doctrine radicale pour les JRG. - Chirinne Ardakani, militante JRG. Æ Parce qu’il est temps de mettre fin à la concurrence déloyale entre les travailleurs et le dumping social, qui au sein des frontières européennes, nivelle vers le bas les droits des salariés ; qu’il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre la flexibilité et la sécurité de l’emploi afin d’assurer la compétitivité des entreprises européennes tout en respectant les impératifs environnementaux, l’Europe sociale et écologique est la solution. Les JRG en Conseil National à La Rochelle les 25 et 26 mai

« Nous, jeunes hommes et femmes qui sommes la génération frappée par la crise, radicaux de gauche engagés en faveur d’un idéal européen démocratique, économique, social et écologique, refusons la résignation et la désespérance. Engagés en faveur d’un idéal européen démocratique, économique et social, nous avons conscience de la nécessité d’une maitrise optimale et responsable des dépenses publiques. Parce que nous sommes intimement convaincus que chaque denier qui n’est pas consacré à la dette, est un denier pouvant être investi dans des services publics de qualité. Pour autant, si nous reconnaissons qu’une convergence budgétaire européenne responsable et rigoureuse est indispensable, nous refusons les politiques de rigueur stériles et aveugles, qui étouffent les peuples européens et sacrifient une génération. Dans le même temps que nous croyons au redressement du modèle français, sommes-nous convaincus que c’est à un État-stratège ambitieux et anticipateur, de fixer des caps axiologiques concentrant des investissements d’avenir aussi indispensables qu’incontournables. Le défi du redressement productif que nous appelons de nos vœux ne pourra être relevé sans que ne soient mis en œuvre des moyens en faveur de la compétitivité, de l’innovation industrielle et technologique, de la recherche, mais enfin et surtout en faveur de la jeunesse et de l’éducation, qui doivent être les forces vives et inconditionnelles du redressement. Si nous saluons les premières mesures prises par le gouvernement en ce sens depuis un an, nous regrettons qu’elles ne suffisent à insuffler une dynamique de relance, faute d’être intégrées à une cohérence macro-économique globale, qui dépasse nos seules frontières. Car ce défi du redressement n’est pas l’apanage de notre pays. Grecs, Italiens, Espagnols, Allemands, partout en Europe ces préoccupations nous sont communes.

Et partout de Paris à Madrid, de Rome à Bucarest, en passant par Vienne et Bruxelles, devonsnous aspirer à un idéal européen démocratique, où l’économie libérale doit être au service des peuples plutôt que de les prendre en otage, où la solidarité nationale mais aussi entre les peuples européens doit être le socle de la justice fiscale et sociale. Parce que nous voulons une Europe humaniste qui consacre et garantit par ses lois et sa justice, les droits fondamentaux des citoyens. A l’heure où nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’opportunité de la construction européenne, pensée à l’origine sous un prisme éminemment économique, tournée vers la seule réalisation du marché commun, nous réaffirmons l’horizon du rêve européen. Parce que l’Europe n’est pas le problème, mais que l’Europe est bien la solution. Parce que l’Europe que nous voulons fédérale n’est pas l’Europe des égoïsmes nationaux exacerbés que l’on connaît, mais bien celle de la pleine réalisation des peuples dans le prolongement de notre idéal républicain.

Æ Parce que la justice fiscale exige qu’il soit mis fin aux paradis fiscaux qui sont tout à la fois responsables d’une inégalité de traitement des citoyens devant les charges publiques, et responsables d’une concurrence déloyale aux échanges communautaires qui nuit à notre économie. C’est pourquoi, à défaut d’une harmonisation fiscale actuelle, l’Europe fiscale est la solution. Æ Parce que l’émancipation des citoyens libres par l’acquisition d’un savoir, que le droit de choisir son avenir sont des aspirations communes à toutes les jeunesses d’Europe, l’Europe de l’éducation, l’Europe de la culture sont les solutions. C’est donc le projet d’une Europe ambitieuse et conquérante, unie et solidaire, qui appartient avant tout aux peuples européens que nous portons à l’heure où nous savons toute la déception et la frustration des peuples européens tentés par la désespérance et la résurgence des thèses manichéennes et obscures. Parce que les leçons de l’histoire nous montrent combien l’absence de projet politique a pu nourrir les peurs et les angoisses dues à l’avenir, que l’absence d’horizon commun a toujours servi de terreau fertile aux populismes, aux replis identitaires et aux dérives nationalistes plutôt que Jean Monnet la cause des peuples ; Nous, jeunes hommes et femmes, radicaux de gauche engagés en faveur d’un idéal européen démocratique, économique et social, continuerons de combattre le spectre des populismes en proposant une orientation ambitieuse pour l’Europe.

«Ce qui est important, ce n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être déterminé»

C’est pourquoi, Nous, jeunes hommes et femmes, radicaux de gauche engagés en faveur d’un idéal européen démocratique, économique et social pensons qu’il est temps, aujourd’hui plus que jamais, d’oser l’Europe qui nous sauve, et non celle qui nous contraint, qui nous juge ou qui nous sert de bouc-émissaire. Æ Parce que nous vivons dans un espace-temps mondialisé et interconnecté, il faut repenser les échelles de la prise de décision. La souveraineté nationale doit trouver son prolongement plein et entier dans un gouvernement européen par et pour les citoyens de l’Union. C’est pourquoi, face à l’éclatement d’initiatives nationales sans cohérence globale, l’Europe politique est la solution.

« Ce qui est important, ce n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être déterminé » nous disait alors Jean Monnet, père fondateur de la construction européenne. Et bien c’est cette même détermination qui anime les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG), aujourd’hui, pour sortir de la crise. Osons l’idéal européen, Osons l’Europe Fédérale ! ». Tribune parue le 9 mai dans le Huffington Post

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14 En mouvement

Actualités

Jean-Michel Baylet, Président du PRG, était le mardi 21 mai «l’invité d’Audrey Crespo » sur LCI à 11h40. Il a notamment parlé de la refondation de l’école.

Le Président du PRG, Jean-Michel Baylet, accompagné de Thierry Jeantet, Jeanine Dubié et Annick Girardin, a reçu le mardi 14 mai au siège du Parti, une délégation de la CFDT conduite par Laurent Berger, Secrétaire général, accompagné de Jean-Louis Malys, secrétaire national, et Séverin Prené, secrétaire confédéral. Le 21 mai, Joël Giraud, Thierry Jeantet et Guilhem Porcheron recevaient une délégation de la CGPME, conduite par Jean-François Roubaud, président, accompagné du secrétaire général, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson. Le député du Calvados Alain Tourret était présent à Caen lors de la visite du président de la République le 17 mai venu voir un programme de réhabilitation de logements sociaux et de rénovation thermique et signer un protocole en vue de la cession foncière d’une ancienne caserne de gendarmerie à la Ville de Caen afin d’y réaliser un programme de logements.

Une délégation du PRG conduite par Jean-Michel Baylet et composée de Thierry Jeantet, Paul Dhaille, Joëlle Dusseau, Claudette Brunet Lechenault et Pascal Cédan a reçu au siège du Parti le 15 mai une délégation de Génération Ecologie conduite par Yves Pietrasanta avec notamment France Gamerre, F. Bœuf-Salor, M. Villeneuve, A. Giordano, afin de préparer les prochaines élections municipales et de travailler sur des propositions faites au président de la République sur le Plan d’investissement à dix ans.

Fédérations

La Lettre n°3 de Joël Giraud, député des Hautes-Alpes, fait le point sur l’amélioration de la desserte ferroviaire des Hautes-Alpes et la réunion du Conseil National de la Montagne.

«La fédération du Val d’Oise du PRG organisait le 27 mai à Eragny un atelier débat sur le thème de la VIe République et l’exigence citoyenne. Frédéric Naud et Jacques Soppelsa ont débattu autour de Pascal-Eric Lalmy, président de la fédération, de l’opportunité d’un changement de régime politique et des propositions contenues dans la proposition de loi constitutionnelle déposée en mai 2000 au Sénat. Le débat a été l’occasion de revenir sur l’actualité et d’échanger sur le sens politique à donner à une initiative en faveur d’une VIe République avec les nombreux participants. La discussion s’est conclue autour du traditionnel pot de l’amitié.»

La fédération de Paris, présidée par Jean-Bernard Bros, organise le mardi 25 juin 2013 à 19h00, à l’Européen (5, rue Biot 75017 Paris, métro Place Clichy, lignes 2 et 13), une soirée de présentation des propositions du PRG Paris pour les prochaines élections municipales. Venez nombreux et inscrivez vous par mail à : PRG25juin@hotmail.fr

Les radicaux de la Somme ont tenu leur assemblée générale le 13 février à Abbeville sous la présidence de Guillaume Bonnet, maire adjoint d’Amiens et en présence d’Eric Montes, délégué régional du Président.

Sortie du livre des Rencontres du Mont-Blanc L’ESS, une réponse aux enjeux internationaux, sous la direction de Thierry Jeantet, aux éditions Le Manuscrit. A défi global, réponse globale ! Telle pourrait être la devise de l’économie sociale et solidaire (ESS). L’ouvrage réalisé sous la direction de Thierry Jeantet, Président de l’association des Rencontres du MontBlanc – Forum International des Dirigeants de l’Economie Sociale et Solidaire, est un recueil d’articles rédigés par des acteurs de l’ESS de plusieurs continents. Cet ouvrage est le premier de la collection «Économie Sociale et Solidaire Monde» qui fait appel à des auteurs de tous les continents. La 23ème lettre du député du Calvados, Alain Tourret, est consacrée à l’avenir de la filière laitière et la n°24 fait le point sur les problèmes ferroviaires normands.

Bienvenue à Jean-Pierre Astruc, maire de Velzic, Philippe Granier, maire d’Ayrens, Gérard Pradal, maire de Labrousse, Georges Delpuech, maire de Lafeuillade-en-Vézie et à Jean-Paul Nicolas, vice-président de la Communauté d’agglomération du Bassin d’Aurillac, qui rejoignent la fédération du Cantal, présidée par le sénateur Jacques Mézard. Bienvenue à Roger-Jean Méallet, Hélène Chassagne, Frédéric Faucon, Claude Legal et Claude Voute, maire et maires adjoints de Champeix, à Christian Olivier, maire de Chidrac, qui rejoignent la fédération du Puy de Dôme. Bienvenue également à Dominique Giron, vice-présidente du Conseil Général du Puy de Dôme, maire de Condat lès Montboissier, qui rejoint cette fédération. La Lettre de la Dordogne n°21 est parue.

Radical ◗ www.planeteradicale.org


Prises de positions 15 Le PRG met en œuvre le dialogue social en recevant les partenaires sociaux Ayant proposé d’organiser une conférence sociale dès les primaires citoyennes, le Parti Radical de Gauche (PRG) présidé par JeanMichel Baylet a engagé un cycle de rencontres avec l’ensemble des partenaires sociaux : après la CFDT, c’est la CGPME qui a été reçue au siège du PRG le 21 mai 2013, d’autres rencontres sont prévues prochainement. Attaché aux valeurs de solidarité et de dialogue social, partisan d’une économie de marché régulée, le PRG se félicite du succès de la

conférence sociale ayant permis la conclusion de l’accord national interprofessionnel. Il s’agit d’une question de méthode : en rompant avec les habitudes du passé de passage en force, la discussion avec l’ensemble des partenaires sociaux permet de rapprocher les points de vue et de progresser vers un consensus pour engager, hier, la réforme du marché du travail et, demain, celle des retraites. La conférence sociale des 20 et 21 juin doit être également préparée par l’implication de tous les acteurs politiques et sociaux, le PRG s’emploie à favoriser le dialogue entre les syndicats et les employeurs. Le 22 mai 2013

Le Mariage pour tous définitivement adopté Les radicaux de gauche se réjouissent que le Conseil Constitutionnel ait adopté la loi du mariage pour tous. « Je l’avais défendu lors des primaires citoyennes, il devient à partir d’aujourd’hui un engagement de plus tenu par le Président de la République ». Les radicaux de gauche, toujours aux côtés des citoyens, à l’avant-garde de la lutte pour les libertés et pour l’égalité des droits, se félicitent de cette avancée de civilisation. Il ne reste plus qu’à la célébrer au Concert pour tous organisé par inter-LGBT le 21 mai Place de la Bastille. Jean-Michel Baylet Président du PRG Le 17 mai 2013

François Hollande, un Président offensif et un Européen engagé «Le Président de la République a montré qu’il était un européen convaincu et engagé : résolument fédéraliste, le Parti Radical de Gauche (PRG) se félicite qu’une nouvelle feuille de route soit proposée à nos partenaires européens, fondée sur quatre piliers : la mise en place d’un gouvernement économique européen, que le PRG a été parmi les premiers partis français à appeler de ses vœux.

C’est à Fécamp que les radicaux de gauche de Seine Maritime ont tenu leur assemblée générale présidée par Daniel Lesueur, conseiller régional et maire de Barentin, en présence du délégué général Paul Dhaille. Paul Dhaille, délégué général du PRG, a participé à l’Assemblée Générale de la fédération du Bas-Rhin présidée par Julien Viel en présence de Thibaut Vinci, délégué régional. Le Cercle Gambetta (PRG 10e et 20e Paris) a organisé le mardi 14 mai un café débat sur le thème de « la transmission de la laïcité». De nombreux militants et sympathisants sont venus échanger autour de Gilles Alayrac, Secrétaire National PRG, Conseiller de Paris et membre de l’observatoire parisien de la laïcité, Guénifi Asma, Présidente de l’association Ni Putes Ni Soumises, Arezki Mestre, journaliste- écrivain pour l’Association de culture berbère du 20e, Thierry Blandin, Adjoint au Maire du 20ème (PRG) sur la question de la transmission des valeurs laïques aux jeunes générations, la place des religions dans l’espace public, mais aussi plus largement le soutien à la «morale laïque de Vincent Peillon ainsi que les initiatives prises par Ni Putes Ni Soumises contre le Certificat de Coutume encore aujourd’hui demandé en Mairie.

Cette vision européenne s’inscrit dans un projet sur le long terme, humaniste et solidaire, attentif aux difficultés de nos compatriotes les plus fragilisés. Des réformes de structure ont enfin été engagées en France, pour favoriser la croissance ; un seul objectif guide le Gouvernement et sa majorité parlementaire : inverser l’évolution de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Le Gouvernement et sa majorité parlementaire, dont le PRG est partie prenante, sont à ses côtés, à l’offensive pour relever les défis d’aujourd’hui et préparer la France de demain.» Le 16 mai 2013

Journée de l’Europe : les radicaux de gauche pour une Europe fédérale et solidaire A l’occasion de la journée de l’Europe, célébrée chaque année dans toute l’Union européenne le 9 mai pour l’anniversaire de la déclaration en 1950 de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, les radicaux de gauche soulignent leur engagement historique pour une Europe fédérale et intégrée. Le couple franco-allemand, aujourd’hui comme hier et demain, est l’un des moteurs reconnus de la construction européenne. C’est l’Union européenne qui vient de permettre au Portugal de réussir avec succès sa première émission d’obligations à dix ans. Grâce aux mécanismes de solidarité financière en Europe, la Grèce est désormais sur la voie du rétablissement de ses équilibres économiques et budgétaires, comme vient de le souligner le FMI. L’euro est un instrument éprouvé de lutte contre la crise. De même, la force de conviction du Président François Hollande a permis de fixer à 2015 l’échéance de réduction de notre déficit public à 3 % du PIB : ce succès traduit la prise de conscience, au sein de la Commission européenne, que la croissance économique est la seule voie pour le rétablissement à terme des équilibres financiers.

Carnet Décès

Nous avons appris avec peine le décès du père de notre ami Christian Leblanc (Territoire de Belfort). Nous avons également appris avec tristesse le décès du père de notre amie Marie-Pierre Brunet, conseillère générale de Surgères, maire de Saint Saturnin du Bois (Charente Maritime) ainsi que les disparitions de nos amis Gérard Nagrasse et André Messines (Tarn-et-Garonne).

Porteurs d’un message qui leur est propre sur le projet européen, les radicaux de gauche plaident pour une Europe de la croissance et de l’innovation scientifique et technologique. L’affirmation d’une Europe des citoyens, dotée d’outils diplomatiques à la mesure de la puissance économique du premier espace de libre échange de la planète, s’inscrit dans le chemin tracé par les pères fondateurs de l’Europe : la paix, la prospérité et la démocratie sont les piliers de l’Europe fédérale portée et voulue par les radicaux de gauche, afin de conférer au dessein européen sa pleine portée émancipatrice. Le PRG travaillera sur le thème de l’Europe lors de son Université d’été le 13 septembre à Seignosse et organisera une convention sur l’Europe à l’automne 2013. Jean-Michel Baylet Président du PRG

Radical ◗ www.planeteradicale.org


16 Campagne nationale d’adhésions Nous vous rappelons que sont disponibles au siège du PRG, des affiches de campagne (2 modèles : Clemenceau et Moulin) et des tracts (format A4 plié en deux) en 2 modèles également.

Pour les commander, il suffit d’appeler au 01 45 66 67 68 ou d’adresser un mail à : creichard@prg.com.fr Ci-dessous, en page 4 du tract, une interview du Président du PRG, Jean-Michel Baylet :

3 questions à

JEAN-MICHEL BAYLET

Président du Parti Radical de Gauche

Qu’est-ce qu’être radical de gauche aujourd’hui ?

© Sébastien Lapeyre

Être Radical, c’est vouloir une gauche républicaine laïque, pragmatique, ouverte sur la réalité de notre économie et sur la société d’aujourd’hui. C’est mettre les valeurs de la République au cœur de l’action politique. Nous regardons notre histoire non pas avec nostalgie, mais comme une source d’inspiration, tant l’action des grandes figures radicales apporte la preuve de sa modernité. Nous sommes la gauche de l’individu solidaire. Qui sont les radicaux de gauche ? Ce sont avant tout des femmes et des hommes de terrain, fortement ancrés dans leurs territoires. Qu’ils soient parlementaires, élus locaux, militants, ils partagent cette exigence de proximité et d’ouverture. Il y a aussi cet esprit propre aux Radicaux, où se mêlent inventivité, tolérance et convivialité.

Être Radical, cela a toujours été le refus de tous les dogmes.

Comment se concrétisent ces valeurs ? Nos valeurs s’inscrivent dans l’action des ministres radicales qui apportent leur singularité au sein du gouvernement. Elles sont aussi portées par des parlementaires au sein de nos groupes à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Le radicalisme vit, enfin, du travail et de l’engagement de ses milliers d’élu(e)s et de plus de 15000 militants qui sont, au quotidien, aux côtés des Français.

Radical

Tracts recto/verso

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Le Journal du Parti Radical de Gauche est une publication bimensuelle. Directrice de la publication : Marie-Louise Padovani Directeur de la rédaction : Thierry Braillard Rédaction : Pascal Cédan, Samuel Deguara, Jeanine Dubié, Diane Gallais, Marc Inquimbert, Thierry Jeantet Astrid Morne. Secrétaire de rédaction : Cécile Reichard 13 rue Duroc -75007 Paris Tél : 01 45 66 67 68 Fax : 01 45 66 47 93 Numéro de commission paritaire : 0515 P 11 286 Impression - Création : Imprimerie RDSL Saint Lubin de la Haye (28) Crédit photos : P1-8-9 © Fotolia.com, P1 Emmanuel Pain P2 Thierry Chesnot, P11 Jérôme Mondière P14 Présidence de la République ISSN : 12 55 - 63 27 Site internet : www.planeteradicale.org Email : prg@prg.com.fr


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