SEBJ Jrnal Fran Juillet 08

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6e année N0 4 Juillet 2008

Installation de palplanches

HAUTE PRÉCISION Tunnel de transfert

FIN DES PERCÉES FRONTALES Le défi du barrage Nemiscau-1

Des gens de vision et d’énergie


MOT DU DIRECTEUR Bonjour à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses, Je me permets une incursion dans votre quotidien. Pourquoi ? Simplement pour vous exprimer la fierté que j’éprouve à diriger le plus important projet en cours présentement. Grâce à vos efforts soutenus, les travaux se déroulent rondement. Je souhaite aussi profiter de cette tribune pour vous rappeler que votre santé et votre sécurité sont de la plus haute importance à mes yeux. Au cours des derniers mois, la vie nous a enlevé deux

précieux travailleurs. Elle nous avertit de resserrer nos mesures de prévention. Il revient à tous et à chacun d’adopter des comportements sécuritaires au travail afin que votre séjour au chantier s’avère une expérience heureuse. Un grand merci pour votre contribution. Le directeur, Normand Béchard Projets de l’Eastmain

Tunnel de transfert

On a joint les deux bouts ! VGP – Un grand pas vient d’être franchi au chantier de la dérivation Rupert. Le 10 juin, une dernière volée a été effectuée pour achever l’excavation de la percée frontale du tunnel : dernier forage, dernier chargement d’explosifs… dernier sautage. Les parties amont et aval sont maintenant réunies.

Pour souligner l’événement, les propriétaires de l’entreprise SimardBeaudry Construction et des représentants de la haute direction de la SEBJ se sont déplacés jusqu’au chantier le 11 juin. Le samedi suivant, les travailleurs du chantier de la Rupert ont eu droit à une imposante pièce

Un gâteau représentant le tunnel de transfert a été spécialement conçu pour souligner l’événement.

montée représentant l’entrée du tunnel. Les trois pâtissiers de Gestion ADC ont mis environ une semaine pour réaliser l’œuvre. Chaque travailleur a reçu un napperon retraçant les étapes importantes qui ont mené à l’exécution de la percée frontale. Après la fête, le travail Mais tout n’est pas terminé. Les travailleurs de SBC poursuivent le forage et le dynamitage du radier (ou banquette) pour que sa profondeur atteigne 10 mètres de plus sur les 2,9 kilomètres de l’ouvrage. Si tout va comme prévu, le tunnel de transfert sera fin prêt à la fin de l’année 2008.

Responsable - Relations publiques Yves Barrette / Directrice artistique Bionda Miotto / Rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 672-2200, poste 3853, lavoie.jimmy@hydro.qc.ca Rédacteurs Brian Brousseau, Véronique Gagnon-Piquès, Nathalie Girard, Karine Lemay Collaboratrice France Brûlé, environnement Réviseure Christine Gervais, Traductions Papyrus / Graphiste Paul Salois Design / Photographes Paul Brindamour,/ Impression Imprimerie Lebonfon Le Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. ) Site internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifié Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fibres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés. 2 Journal Eastmain, juillet 2008

Des gens de vision et d’énergie


KL – En date du 28 juin, 90 % du volume total de roc ont été excavés au site de la future centrale de l’Eastmain-1-A, ce qui représente 1 500 000 m3 de roc. Les travaux d’excavation des conduites forcées pourront être possibles depuis le site de la future centrale grâce à l’excavation d’un tunnel d’accès temporaire.

Carte centrale de l’Eastmain-1-A Réservoir Opinaca

Poste Muskeg

Campement de l’Eastmain

Centrale de l’Eastmain-1

Centrale de l’Eastmain-1-A Réservoir de l’Eastmain 1

Journal Eastmain, juillet 2008 3

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Centrale de l’Eastmain-1-A Poursuite de l’excavation


KL – Le remblai de la digue provisoire est terminé et Neilson-EBC est à l’étape de l’installation des palplanches. À cause de l’absence d’un noyau de till dans la digue, ces palplanches lui permettront d’être étanche. (Voir autre texte en p. 13)

4 Journal Eastmain, juillet 2008

Carte Digue provisoire Réservoir Opinaca

Poste Muskeg

Campement de l’Eastmain

Centrale de l’Eastmain-1

Digue Provisoire

Centrale de l’Eastmain-1-A Réservoir de l’Eastmain 1

Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Chantier de l’Eastmain-1-A Digue provisoire Une question d’étanchéité


Chantier de la dérivation Rupert Tunnel de transfert

Tunnel de transfert

Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Canal C1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C2 Canal C3

Digue du Ruisseau-Arques

Canal C4

Bief Rupert amont

Tunnel de transfert

Barrage de la Lemare

En profondeur VGP – SBC a amorcé l’excavation de la banquette du tunnel de transfert en vue d’atteindre, 10 mètres plus bas, le radier du tunnel. L’entreprise procédera, cette fois-ci, depuis le côté aval de l’ouvrage seulement. Il aura fallu quatre sautages pour abaisser le portail aval, à l’entrée du

Canal C5A Canal C5 Canal C6

tunnel, au niveau 273,4. Dès juillet, SBC entreprenait le forage et le dynamitage de la banquette à l’intérieur du tunnel. Chaque ronde représente 12 mètres d’avancée. Jusqu’à maintenant, près de 450 mètres de banquette ont été réalisés. L’entreprise compte dégager le radier sur une distance de quelque 180 mètres par semaine.

Canal C7

Barrage de la Rupert

Journal Eastmain, juillet 2008 5

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert


LR-28

Barrage de la Nemiscau-1 Canal C1 Digues LR-4, LR-4A Digues LR-8 LR-10 LR-11 LR-12A

Barrage de la Nemiscau-2

LR-21 A et B

Canal C2

Digues LR-15 A, LR-15B

Canal C3

Digue LR-21 A-B

Digue du Ruisseau-Arques Digue LR-24

LR-56

Campement de la Rupert

Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Canal C4

Tunnel de transfert Barrage de la Lemare Digue LR-32 Digues LR-35 LR-39 LR-40 LR-41 LR-42 Canal C5A Canal C5

LR-40

LR-4

Dans le noyau de l’action

VGP – La construction de digues se poursuit ici et là. Du côté du bief amont, l’entreprise FGL réalise la fondation des digues LR-43 à LR-56 ; pour sa part, SBCEMF s’active au remblayage des digues LR-39, LR-40 et LR-42. Les digues LR-32, LR-35 et LR-41 sont achevées. Au bief aval, CCDC s’affaire à la réalisation des digues les plus importantes de son contrat. Il s’agit des digues LR-15A, LR-15B, LR-21B, LR-24 et LR-28. Le bétonnage de la paroi moulée

6 Journal Eastmain, juillet 2008

Canal C6 LR-43 Canal C7

LR-56

de la digue LR-28 vient de débuter et devrait se poursuivre jusqu’en septembre.

Barrage de la Rupert

À l’extrémité nord du bief aval, CRTHamel est sur le point de terminer les digues LR-4, LR-4A et LR-12A. Les digues LR-8, LR-10 et LR-11 sont toujours en cours de réalisation.

Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Digue LR-28

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Digues

DIGUES


Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Ruisseau Arques Canal C1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2

Lemare

Canal C2 Canal C3

Digue du Ruisseau-Arques

Sur plusieurs fronts

Tunnel de transfert

VGP – Les travaux civils de l’ouvrage de restitution Lemare sont maintenant achevés. Pas moins de 1 850 m3 de béton ont été coulés. SBC-EMF se concentre maintenant à la pose des systèmes mécaniques et électriques. Du côté de l’ouvrage de restitution Ruisseau-Arques, CCDC en est à la phase de bétonnage. Pas moins de 1 250 m3 de béton seront nécessaires à la réalisation de l’ouvrage. Deux ponceaux d’une longueur de 30 mètres, figés dans le béton et munis de petites vannes, serviront de voie de restitution des eaux du ruisseau. L’ouvrage, qui mesurera 14 mètres de hauteur et 5,5 mètres de largeur, sera intégré à la digue qui porte le même nom que l’ouvrage.

Canal C4

Barrage de la Lemare

Canal C5A Canal C5 Canal C6 Canal C7

Barrage de la Rupert

Nemiscau-1

À l’ouvrage de restitution Nemiscau-2, les travaux viennent de reprendre. Après avoir consolidé le roc, CCDC entame maintenant le bétonnage. L’ouvrage Nemiscau-2 est la réplique de l’ouvrage Nemiscau-1 (Hydro-Québec Construction) en beaucoup plus petit. Une fois terminé, il mesurera 13 mètres de hauteur et 6 mètres de largeur. Journal Eastmain, juillet 2008 7

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert

Nemiscau-2

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Ouvrages de restitution

Barrage de Lemare


Canal C1-A

C-1A Canal C1 Barrage de la Nemiscau-1

Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C2 Canal C3 Digue du Ruisseau-Arques

Campement Canal C4 de la Rupert Tunnel de transfert

Barrage de la Lemare

Canal C5A Canal C5 Canal C6 Canal C7

Les activités progressent

C-6 Barrage de la Rupert

VGP – Le chantier de la dérivation Rupert compte une dizaine de canaux. Fernand Gilbert ltée a terminé tous les canaux qui étaient prévus à son contrat : C-7, C-6, C-5 et C-5A. Le reste des canaux, dont la réalisation a été confiée à CCDC et à CRT-Hamel (C-4, C-3, C-2, C-1 et C-1A), seront achevés en 2009. Les deux entreprises y travaillent de façon intermittente. 8 Journal Eastmain, juillet 2008

C-6 (2) Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

C-4

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Canaux

Canaux


Réservoir de l’Eastmain 1

Bief Rupert aval

Canal C1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C2 Canal C3

Digue du Ruisseau-Arques

Campement de la Rupert

Canal C4

Bief Rupert amont

Tunnel de transfert

Barrage de la Lemare

Mise en eau VGP – L’évacuateur de crues Rupert n’est plus qu’à quelques jours de devenir la voie de dérivation de la rivière Rupert. Quand l’eau circulera par cet ouvrage, EBC-Neilson pourra amorcer la construction des batardeaux et du barrage Rupert. Ces travaux devraient commencer aux premiers jours du mois d’août.

Canal C5A Canal C5 Canal C6 Canal C7

Barrage de la Rupert

Par ailleurs, le remblayage de la digue LR-57 a atteint le niveau 294 (mètres au dessus du niveau de la mer). Notons qu’il fallait d’abord franchir cette étape avant de donner le feu vert à la dérivation des eaux de la rivière Rupert. Les travaux de remblayage se poursuivront jusqu’au niveau 307. Journal Eastmain, juillet 2008 9

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Chantier de la dérivation Rupert Évacuateur de crues

Barrage Rupert


VGP – Le noyau en béton bitumineux du barrage Nemiscau-1 représente un défi pour Hydro-Québec, principalement en raison de son étroitesse.

Le défi du barrage Nemiscau-1 Le noyau du barrage Nemiscau-1 n’atteindra, en effet, que 400 millimètres de largeur. Il sera donc beaucoup plus étroit que les noyaux des ouvrages du même type réalisés selon des méthodes conventionnelles. Comme ce noyau devra jouer le rôle essentiel d’assurer l’étanchéité du barrage, une attention particulière doit être portée à la qualité impeccable du matériau utilisé et à la mise en place soignée du noyau. Pour y arriver, la SEBJ a choisi de retenir les services de Kolo-Veidekke. L’entreprise norvégienne apportera son savoir-faire technique et, de surcroît, fournira la machinerie nécessaire à l’épandage du mélange. Cet équipement spécialisé a été conçu et mis au point par les Norvégiens. La main-d’œuvre et le reste de l’équipement seront fournis par un soustraitant du Québec, Pavex. Deux bancs d’essai ont déjà été réalisés. Les travaux du barrage Nemiscau-1 débuteront d’ici au mois d’août.

Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ?

L’utilisation de noyaux de barrages en béton bitumineux est très récente dans l’histoire de l’ingénierie des matériaux. C’est en Allemagne, en 1962, que les premiers essais de noyaux en béton bitumineux sont menés. Vers la fin des années 70, la Norvège s’intéresse au produit et retient les services de firmes allemandes pour construire trois barrages en Norvège. Depuis, la Norvège a grimpé au rang de chef de file dans le domaine. C’est maintenant à son tour d’exporter son savoir-faire au Québec !

L’asphalte qui sert à former le noyau du barrage Nemiscau-1 est différent de celui qui est utilisé pour construire les routes. Les qualités recherchées pour l’un comme pour l’autre sont différentes. L’asphalte des routes doit pouvoir résister au passage incessant des véhicules et ne doit pas se déformer. Par contre, le béton bitumineux utilisé pour le barrage Nemiscau-1 est très mou, ce qui le rend déformable. Cette flexibilité l’empêchera de se fissurer sous le mouvement des sols. Le bitume est imperméable et rend l’ouvrage étanche.

10 Journal Eastmain, juillet 2008

Des gens de vision et d’énergie


Être stagiaire à la SEBJ KL – Ils ont encore un pied à l’école, mais l’autre touche le sol du monde du travail. Le vrai. Ils sont les stagiaires de la SEBJ. Venus des quatre coins du Québec, ces jeunes, portés par l’ambition et la détermination, n’ont pas hésité une seconde à joindre les rangs de la SEBJ cet été et à mettre en pratique les théories apprises en classe.

Pour Antony, stagiaire affecté au secteur mécanique-électricité, travailler au plus gros chantier de l’heure au Québec constitue une chance unique. « Tout est condensé ici. Les travaux avancent rapidement et j’apprends très vite. On nous fait confiance et on nous donne beaucoup de responsabilités. C’est très motivant. »

Quant à Rosanne, stagiaire en environnement, les ouvrages hydroélectriques ont toujours suscité son intérêt. « Mon travail se fait beaucoup sur le terrain. Je contribue à minimiser les impacts sur l’environnement. C’est très stimulant. Ce que j’apprécie aussi, c’est l’absence de routine. Chaque jour, le défi est nouveau. »

Valérie, stagiaire en géologie, se dit chanceuse, car dans son domaine, il est plutôt rare d’effectuer un stage sur un chantier de construction. Elle est la seule de sa promotion à faire un stage dans ce milieu. Elle a de quoi être fière. « La plupart des stages offerts proviennent du secteur minier. Je profite d’une occasion de toucher à plusieurs aspects de la géologie. Je prends beaucoup d’expérience ici. »

Enfin, pour Nicolas et Geneviève, stagiaires en inspection, le chantier de l’Eastmain-1-A est tout simplement impressionnant et colossal comparativement aux chantiers qu’ils ont l’habitude de voir en ville. Si la relève de demain est composée de pareils jeunes, aventureux et passionnés, l’avenir des chantiers du Québec est entre bonnes mains !

Seuil à l’exutoire Sakami VGP – Équipements JVC a obtenu le contrat pour la réalisation du seuil à l’exutoire Sakami. À vol d’oiseau, le seuil n’est qu’à quelque 200 km au nord du campement de la Rupert. Il faut néanmoins compter plus du double pour s’y rendre par voie terrestre, via les routes du Nord, de la Baie James et de la Transtaïga. Une petite équipe de travailleurs y est à pied d’œuvre depuis la fin juin. Les travaux ne font que commencer. L’entreprise termine actuellement la construction des voies d’accès et la mise en place des installations : aire des entrepreneurs, bureaux, garage, etc. Le gros des travaux devrait débuter en août.

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La granulométrie, une étude de taille KL – Quelle est la différence entre blocs, cailloux, gravier et sable ? La taille, bien sûr. C’est en effet la dimension des matériaux rocheux qui détermine leur appellation. Dans le domaine des digues et des barrages, la granulométrie est une étude essentielle dans la construction des ouvrages en enrochement. C’est grâce à elle qu’il est possible d’identifier les matériaux selon la dimension de leurs particules. De la plus petite à la plus grande, on distingue l’argile, le limon, le sable, le gravier, les cailloux et les blocs. À la Baie James, les digues et les barrages sont pour la plupart construits avec les matériaux naturels que l’on trouve en grande quantité dans la région. Un des grands avantages du territoire est son autosuffisance en matériaux de toutes sortes. Dans la construction d’une digue ou d’un barrage, on distingue plusieurs zones de matériaux d’origine et de particules de grosseurs différentes. Chaque matériau joue un rôle bien précis dans l’étanchéité, la filtration, le drainage et la stabilité de l’ouvrage. Enfin, la durée de vie d’un ouvrage de ce type est généralement supérieure à 100 ans.

type de même que la méthode de construction ont du être adaptées aux conditions particulières du site. Selon la coupe type de cette digue, on distingue seulement trois zones de matériaux. La première, le noyau, est faite de pierres concassées de 80 mm de dimension maximale, et est appelée « zone 2 G ». La deuxième, la partie amont, est composée d’enrochement de 600 mm de dimension maximale, et est appelée « zone 3 ». La dernière, la partie aval, est constituée de pierres concassées de 200 mm de dimension maximale, et est appelée « zone 3F ». Parce que le noyau n’est pas imperméable, l’étanchéité de l’ouvrage sera obtenue avec l’installation, à travers le noyau 2G, d’un rideau de palplanches d’acier appuyées sur le roc, au fond du réservoir.

Au chantier de l’Eastmain-1-A, la digue provisoire, aussi appelée « batardeau », n’est pas une digue ordinaire. Sa coupe 12 Journal Eastmain, juillet 2008

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L’installation des palplanches

Un défi de précision

KL – La digue provisoire ferme maintenant l’enceinte des travaux du canal d’amenée de la centrale de l’Eastmain-1-A. L’ouvrage n’est toutefois pas terminé. Une étape importante est commencée, celle de l’installation d’un rideau continu de palplanches qui traversera le noyau de la digue. Comme ces palplanches doivent résister à la pression hydraulique du réservoir, elles sont plus épaisses que la moyenne des palplanches que l’on trouve généralement au Québec. Les 567 palplanches qui seront utilisées au chantier de l’Eastmain-1-A ont traversé l’Atlantique par bateau depuis le Luxembourg. Faites exclusivement d’acier, leur longueur totale varie entre 2,7 m et 24,2 m. Le poids d’une seule palplanche peut atteindre jusqu’à 6 tonnes. L’installation de ce type de palplanches demeure une étape importante, car elle nécessite une très grande précision. Les palplanches sont embouvetées grâce à des rainures étroites. La précision est assurée par un système de gabarit en acier qui peut recevoir jusqu’à huit palplanches. Elles sont enfoncées à l’aide d’un marteau vibrant retenu par l’un des deux câbles d’une grue sur chenille préalablement installée sur la digue. Les palplanches seront mises en place en combinant deux techniques de battage, soit la technique en « touche de piano » et la technique par « panneau ». (Voir figure 1 et 2) Selon la procédure d’installation, les palplanches doivent êtres enfoncées de 2 m à la minute, pour un maximum de 5 m de profondeur continue. Après l’enfoncement des huit palplanches à une profondeur équivalente aux deux tiers de leur hauteur, le gabarit doit être déplacé pour l’installation d’une seconde série de palplanches. Celles qui auront été précédemment installées pourront alors être enfoncées jusqu’au roc. Les travaux ont commencé en juin et devraient se terminer vers la fin du mois de juillet. Suivra ensuite l’étape du pompage de l’eau à l’extérieur de l’enceinte intérieure de la digue.

figure 1

figure 2

Journal Eastmain, juillet 2008 13


Les Innus de la Côte-Nord à la Baie James NG – Les chantiers de l’Eastmain-1-A– Sarcelle–Rupert ont reçu une délégation d’Innus de la Côte-Nord. En plus d’assister à l’émission de radio intitulée « Hydlo and Friends », ils ont pu observer l’ambiance qui règne à un campement et à un chantier de construction gérés par la SEBJ. Leur intérêt était marqué, d’autant plus que les Innus de la CôteNord seront peut-être les hôtes du futur complexe hydroélectrique de la Romaine, présentement à l’étude. Nos invités ont visité les cuisines, la buanderie et l’atelier de Construction Makaahiikan. Ils ont également rencontré Mélynda Tremblay, constable d’Hydro-Québec – Sécurité industrielle, qui a répondu à toutes leurs questions concernant la sécurité à un campement destiné aux travailleurs. Ils ont aussi eu l’occasion de s’entretenir avec plusieurs travailleurs cris.

La visite du chantier de la Rupert s’est terminée au sabtuaan et a coïncidé avec l’inauguration de ce lieu de rassemblement cri. Des membres des deux nations autochtones ainsi que plusieurs non-Autochtones ont partagé un festin traditionnel. La soirée s’est achevée avec des chants autochtones remplis d’émotion. Avant de reprendre le chemin de leurs communautés, nos visiteurs se sont arrêtés au chantier de l’Eastmain-1-A et de l’aménagement hydroélectrique de l’Eastmain-1. Au cours des trois journées passées à la Baie James, les Innus ont été agréablement étonnés par l’ambiance du campement. Ils sont retournés dans leurs communautés respectives avec la volonté de raconter leur belle expérience vécue pendant ce court séjour.

Photo prise lors de la visite de chantier à l’évacuateur de crues de la Rupert

Hydlo and Friends

En direct du campement de la Rupert

NG – Le 17 juin dernier, une émission transmise en direct sur les ondes de la radio crie JBCCS a été produite au campement de la Rupert. « Hydlo and Friends » a été diffusée à partir de l’annexe de la cafétéria devant un public d’une trentaine de personnes. Arnold Cheechoo, animateur vedette de la communauté de Mistissini, et Réal Courcelles, conseiller – Relations avec les autochtones (HQ), étaient pour la première fois réunis dans une même 14 Journal Eastmain, juillet 2008

salle pour animer l’émission. Parmi les spectateurs, le chef de chantier, des employés de la SEBJ, des membres du « Monitoring Committee » et des Autochtones des nations crie et innue. Les spectateurs ont eu droit à une touchante prestation d’Arnold Cheechoo. En préambule, il a imploré, tambour en main, la collaboration et l’harmonie entre les nations de ce monde réunies par des valeurs communes, telles que la famille, la vie et le respect. Il a ensuite interprété

une de ses compositions. « Hydlo and Friends » vise à mieux faire connaître aux Cris l’avancement des travaux dans le cadre du projet et les activités d’Hydro-Québec sur le territoire de la Baie James. En ondes depuis près d’un an, l’émission est diffusée aux deux semaines dans les communautés cries et aux trois campements.

Des gens de vision et d’énergie


JL – Les activités liées à la construction du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert prennent de l’envergure cet été. En plus de progresser à pas de géant, les travaux occuperont une plus grande superficie du territoire de la Baie James avec la construction prochaine de la centrale de la Sarcelle, au nord-ouest, et de nombreux ouvrages le long de la rivière Rupert. Afin de rapprocher un peu plus les travailleurs de leurs lieux de travail respectifs, deux campements devront être mis en place. Bienvenue aux campements de la Sarcelle et Oujeck !

Deux nouveaux campements verront le jour Campement Oujeck

Campement de la Sarcelle Caractéristiques :

Le campement de la Sarcelle sera la pierre angulaire de l’hébergement des travailleurs affectés à la construction de la centrale du même nom. Avec une capacité d’accueil estimée à 800 personnes, il sera le dernier campement d’envergure à être construit dans le cadre de la réalisation du projet. Bien qu’accessible à partir de la route de la Baie James (Km 394), la nouvelle route Muskeg sera la principale voie d’accès au campement. Il est également prévu de construire un aérodrome non loin des installations. Les travaux municipaux sont déjà commencés au site du campement. L’ouverture officielle devrait se faire au courant du mois de septembre 2008.

- Cafétéria : capacité de 1 200 personnes - Centre de loisirs - Infirmerie - Poste de sécurité / incendie, MRNF et WSI (bureau de pêche) - Accueil et économat - Centre d’information et salle polyvalente - Bar salon / Casse-croûte - Abri pour sports d’été et d’hiver - Aire de jeux - Terrain de baseball - Poste d’essence

Campement de la Sarcelle Vers tour de communication Direction LA SARCELLE

13

2- Accueil et économat 3- Sécurité-incendie, FAPAQ ET WSI

5- Bureau télécom Caractéristiques :

P

7- Literie 19- Centre d’information et salle polyvalente Infirmerie

H L

29

9

8

27 21

9

8

11 8

5

26

P

19

J 12

6

24

Terrain de baseball

Caf

été ria

3 1

Vers la tourbière

18

8

28

- Cafétéria : capacité de 250 personnes (possibilité de 2) Loisirs - Infirmerie 6- Centre des loisirs 22- Préparation du poisson - Économat 24- Bar salon / casse croute - Poste sécurité/incendie 26- Abri de pour sport d’hiver et d’été - Salle communautaire Zone industrielle avec resto/bar 11- Aire des entrepreneurs - Poste d’essence 15- Atelier, garage et environnement 17- Parc à carburant - Centre d’information et poste d’essence 20- Entrepôt général - Terrain detélécom baseball 27- Entrepôt

25

9

15

A

17

J 10

10

7

10

10

28- Bureau d’entretien 29- Garage de la nacelle

2

10

10 10

10

10

Le campement Oujeck sera accessible à partir de la route de la Baie James (Km 238). Il sera aussi le dernier campement que la SEBJ aménagera dans le cadre des travaux en cours. Il faudra emprunter une route d’accès à Waskaganish sur près de 2 km pour atteindre le campement Oujeck. Pendant plus de deux ans, le campement accueillera près de 300 travailleurs affectés principalement aux ouvrages en bordure de la rivière Rupert. C’est le cas, entre autres, de cinq des huit seuils qui seront aménagés du Pk 20 au Pk 110 pour hausser le niveau des eaux. Les travaux municipaux du campement Oujeck commenceront Services et administration dès1-l’automne 2008. Casiers

10

10

16

10

10

Infrastructures techniques

10

10 10

Puits

10

10

10 8

12- Réservoirs à gaz propane 13- Groupe électrogène 16- Poste de chloration et pompage A- Autobus FS- Fausse septique H- Héliport L- Stationnement véhicules lourds P- Stationnement

FS

Plan préliminaire du campement de la Sarcelle

Journal Eastmain, juillet 2008 15


« Je suis le père de milliers de poissons. »

Timothy Moses

BB – Quand je l’ai aperçu, il était assis, occupé à enlever avec un soin méticuleux l’eau dans les deux poêlons déposés devant lui sur une table. « Je suis le père de milliers de poissons », me dit-il en me voyant. Timothy Moses travaille sur le territoire de la Baie James depuis 2002. « J’ai été l’homme de tous les métiers », me confie-t-il en faisant référence aux années 2002 et 2003. « On m’envoyait là où il fallait de l’aide. J’ai touché à tous les domaines. J’ai été coupeur de lignes. J’ai aussi travaillé pour Tecsult. Je marquais les niveaux d’eau du futur réservoir pour faire l’inventaire des arbres morts. » En 2004, Timothy Moses a travaillé à la production d’esturgeons pour le compte d’Environnement Illimité. Il a également effectué du débroussaillage aux abords de la baie intérieure BE-07. Après avoir exécuté les contrats d’été qui lui avaient été confiés, il a tracé le fameux sentier de la « Chute à Timothy ». On peut l’apercevoir depuis la route, entre la guérite et le campement de l’Eastmain. Si l’année 2005 a été plutôt courte pour Timothy, elle s’est néanmoins avérée productive pour l’ensemble de l’équipe de production d’alevins. Rappellons que les feux de forêt ont forcé l’évacuation du campement et occasionné la mort des milliers d’œufs et d’alevins d’esturgeons à cause de l’absence de travailleurs pour les surveiller. Ceci a forcé la compagnie à mettre Timothy à pied en raison du manque de travail. Mais avant son départ, il avait imaginé une façon innovatrice d’oxygéner les réservoirs dans lesquels les esturgeons étaient conservés. À son retour au travail, au printemps 2006, quel ne fut pas son étonnement de constater qu’Environnement Illimité mettait en pratique la méthode d’oxygénation que Timothy avait élaborée l’année précédente. Au crépuscule de chaque été, quand les jeunes esturgeons sont relâchés dans leurs frayères respectives, Timothy éprouve un sentiment de fierté.

Capsules régionales BB – À l’automne 2007, la SEBJ s’est engagée à produire quatre capsules télévisées par année en vue de promouvoir le « projet de la décennie ». Les capsules abordent plusieurs sujets. La première remonte à la fin de 2007. Elle a fourni des explications sur la nature et l’ampleur de l’ouvrage hydroélectrique de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. La deuxième capsule, qui était aussi la

16 Journal Eastmain, juillet 2008

première de l’année 2008, a démystifié la vie aux campements de la Baie James. La troisième, dont la diffusion est en cours, porte sur les retombées économiques de ce beau et grand défi. Deux autres capsules seront produites en 2008. Une entente de diffusion a été conclue entre la SEBJ et le canal communautaire de Chapais, TVC9, qui s’est engagé a diffuser les capsules dans la région Norddu-Québec et ses régions limitrophes

que sont l’Abitibi-Témiscamingue et le Saguenay-Lac-St-Jean. Les horaires de diffusion varient selon la programmation des télés communautaires. Les capsules sont aussi diffusées sur les canaux communautaires (le canal 8) des campements de l’Eastmain-1-A– Sarcelle–Rupert. Nous vous encourageons à les regarder et espérons qu’elles vous plairont.

Des gens de vision et d’énergie


• • •

Ours et mesures préventives Comportements à adopter pour éviter de croiser un ours • Dans la mesure du possible, travaillez en groupe. • Élaborez et faites appliquer une procédure portant sur le travail en lieu isolé (système de communication, méthode de surveillance…). • Faites du bruit quand vous marchez (clochette…). • Ne nourrissez jamais les ours. • Entreposez les aliments dans des lieux hors de la portée des ours. • Dans un campement, assurez une gestion rigoureuse des aliments, des déchets, des eaux usées, de l’huile de friture et des hydrocarbures. • Conservez les aliments dans des contenants et des emballages

• •

• hermétiques. • Si vous voyez un ours ou observez des signes de la présence d’un ours, signalez-le afin d’aider à planifier le travail exécuté dans un autre secteur. Comportements à adopter en cas de rencontre avec un ours (FAPAQ) • Restez calme et évaluez la situation. • Ne criez pas et ne faites aucun mouvement brusque. Parlez-lui doucement. • Laissez-lui un corridor de fuite. Ne le coincez pas. Laissez lui suffisamment d’espace pour qu’il puisse rebrousser chemin. • Ne vous enfuyez pas en courant, sauf si vous pouvez rapidement gagner un endroit sûr.

N’oubliez pas que l’ours est un excellent coureur et un excellent nageur. Évitez de le regarder dans les yeux; il pourrait percevoir ce geste comme une menace. Reculez lentement tout en le tenant à l’œil pour connaître sa position. S’il avance, jetez des objets devant vous pour le distraire. Montez dans un arbre peut être une solution, car la plupart des ours adultes n’y grimpent pas spontanément. Il est recommandé de ne pas faire le mort avec l’ours noir. Demeurez attentif à la situation et soyez prêt à lui faire face en cas d’attaque. Si l’ours attaque, défendez vous avec tout ce qui vous tombe sous la main : roches, bâton, hache, etc. Haussez la voix, criez et gesticulez, car vous devez l’impressionner.

Dispositifs pour contrer les ours noirs • Chasse-ours en aérosol (poivre de Cayenne) • Répulsifs sonores (fusée de signalisation, corne de brume, alarme électronique) • Pour les campeurs : clôture électrique, détecteur d’ours relié à une alarme Sachez qu’il est imprudent de croire que ces dispositifs sont efficaces à 100 %. • Hachette ou couteau pour se défendre advenant une attaque Votre équipe en santé et sécurité au travail de la SEBJ

Sondage du mois Le journal virtuel fait l’unanimité JL – Le nouveau format électronique du Journal Eastmain semble être apprécié des usagers du site Extranet. Le sondage du mois nous révèle qu’une majorité de 80 % des lecteurs affectionnent ce nouveau format contre 11 %, qui disent préférer l’ancienne version en format PDF. Enfin, 9 % ont fait savoir que le Un GROS printemps !

format leur importait peu. Ce sont plus de 44 personnes qui ont participé au sondage. Rappelons que la nouvelle version virtuelle du Journal Eastmain permet de consulter le document à la manière d’un magazine imprimé sur papier, c’est-à-dire

en tournant les pages une à une, avec bruit de papier à l’appui. Il est également possible de grossir les images au besoin. Le Journal Eastmain est publié en version électronique quelques jours avant sa distribution en format standard. Pour en faire l’expérience, consultez le site Extranet (www.extranetsebj.ca).

Le Journal Eastmain en format électronique

Réservoir Eastmain 1

Le taux de métane redevenu à la normale ! Digue provisoire

départt est donné oup de dépa Le coup Mise en eau à Nemiscau-1

Essayez le tout nouveau format électronique de votre Journal Eastmain ! - En exclusivité sur le site Extranet de la SEBJ - Un document qui s'apparente à la version papier pour faciliter votre lecture. - Consultez le journal plusieurs jours avant sa sortie. Des gens de vision et d’énergie

www.extranetsebj.ca Journal Eastmain, juillet 2008 17


É IT

R U

C É S Ajustements apportés à la suite d’accidents mortels

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traitant de l'Escouade jeunesse de la CSST; Sur l'extranet SEBJ : présentation du programme en sécurité du maître d'œuvre de la SEBJ, vidéos sur la sécurité correspondant aux chantiers et documentation pertinente traitant de la sécurité aux chantiers.

R U

YB – La sécurité aux chantiers de l’Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert demeure une préoccupation constante pour la SEBJ, les entrepreneurs et les travailleurs.

C É S

Deux accidents mortels ont marqué le début de l’année 2008. Toutes les précautions avaient pourtant été prises par tous les intervenants en préventionsécurité avant ces événements.

Toutefois, il y a lieu de vous informer que d’autres actions ont été entreprises depuis afin de sensibiliser davantage tous les travailleurs de l’importance de la sécurité aux chantiers. En voici quelquesunes : •

Discussions avec les entrepreneurs, la CSST et la SEBJ aux réunions mensuelles portant sur la sécurité aux chantiers; Mises à jour régulières des vidéos d'accueil présentés à l'arrivée des nouveaux travailleurs (version sécurité à la Rupert pour les chantiers Nemiscau et Rupert, et version Eastmain-1-A pour les travaux au chantier du même nom); Production d'un dépliant

18 Journal Eastmain, juillet 2008

Qui s’occupe de la sécurité aux chantiers ? La SEBJ compte sur une équipe d’experts en matière de sécurité aux chantiers. Cette équipe est composée comme suit : •

É S

Un chef basé à Nemiscau, qui est responsable entre autre de l’exécution des contrats relatifs aux routes et aux campements de l’ensemble du projet; Deux responsables de chantier, un premier au chantier Rupert, un second au chantier Eastmain1-A (à venir : un responsable du chantier de La Sarcelle ); Une dizaine de conseillers en prévention, répartis sur l’ensemble des chantiers, pendant les quarts de jour et ceux de nuit.

Tous les entrepreneurs désignent un responsable de la sécurité à leurs chantiers respectifs. Il peut s’agir du surintendant, du contremaître ou du conseiller en sécurité. Ces responsables demeurent en lien constant avec le conseiller en sécurité de la SEBJ. Ils participent aux rencontres régulières avec tous les intervenants en santé et sécurité des différents chantiers.

Des gens de vision et d’énergie


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Le programme du maître d’œuvre et celui de l’entrepreneur

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C É

La SEBJ a mis en place un programme complet qui traite de la sécurité à chacun de ses chantiers et des mesures en cas de situation d’urgence. Dans le cadre des travaux de l’aménagement de l’Eastmain1-A-Sarcelle-Rupert, on compte quatre programmes. Ces programmes doivent être déposés auprès de la CSST et des instances syndicales avant le début des travaux aux chantiers pour commentaires et approbation. L’entrepreneur est également tenu de soumettre son programme de prévention à la réunion de démarrage du chantier. Ce programme doit inclure toutes les mesures envisagées par l’entrepreneur afin d’assurer la sécurité de ses travailleurs au chantier, les méthodes de travail particulières et les certificats de conformité de ses équipements mécaniques. Autant de sujets qui doivent être traités et approuvés par les responsables de la sécurité de la SEBJ avant le début des travaux.

La SEBJ exige aussi que les travailleurs soient accueillis par leur entrepreneur à leur embauche, qu’ils participent à des pauses sécurité, aux chantiers, chaque deux semaines, et que des rencontres soient organisées avant toutes manœuvres dangereuses sur les lieux de travail.

L’Escouade jeunesse de la CSST en tournée Au moment de mettre sous presse la revue Eastmain, l’Escouade jeunesse de la CSST était en tournée de sensibilisation chez les entrepreneurs aux chantiers. Du 14 au 18 juillet, une dizaine de rencontres ont été tenues à la Rupert et au chantier de l’Eastmain-1-A. L’Escouade jeunesse s’adresse avant tout aux nouveaux travailleurs de la construction de tous les chantiers au Québec. Les activités organisées aux chantiers visent à renforcer les efforts en matière de prévention des accidents du travail. Quoi de mieux que de faire appel à des jeunes pour parler à d’autres jeunes.

Journal Eastmain, juillet 2008 19


KL – Depuis le printemps 2004, la SEBJ, en collaboration avec l’entreprise Environnement Illimité, a mis sur pied un programme pour soutenir la population d’esturgeons jaunes.

Deux écloseries d’esturgeons jaunes ce printemps Cette année, l’écloserie (installations dédiées à la reproduction des poissons) s’est agrandie avec la mise en route du nouveau programme de production de larves dans le cadre des travaux du projet de l’Eastmain-1-ASarcelle-Rupert. Des ensemencements dans la rivière Rupert auront lieu pour la première fois cette année afin d’assurer la mise en valeur d’une portion de la rivière. La population d’esturgeons jaunes dans les rivières Eastmain et Opinaca n’est pas de même souche que celle de la rivière Rupert. C’est la raison pour laquelle Environnement Illimité a procédé à l’aménagement d’une deuxième écloserie complètement indépendante de la première. En tout, six géniteurs femelles et quinze mâles ont été pêchés dans la rivière Opinaca. Entre les 3 et 7 juin, les femelles ont pondu un total d’environ 220 000 œufs. Dans la rivière Rupert, six femelles et dix-huit mâles ont été prélevés. Quant aux femelles de la Rupert, elles ont pondu environ 78 000 œufs. Fertilisés et incubés, ces œufs ont mis quelques jours avant d’éclore. Des milliers de larves seront logées et nourries tout l’été avant de regagner leur milieu naturel. Objectifs de production du programme Eastmain-1 en 2008 • 15 000 larves de 2 cm • 10 000 larves de 3 cm • 5 000 jeunes esturgeons de 6 à 10 cm Objectifs de production du programme Eastmain-1-A-SarcelleRupert en 2008 • 10 000 jeunes esturgeons de 6 à 10 cm


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