PFE SPAA 2014 - Paul Delrieu - Habiter les nouveaux environnements urbains

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Habiter les nouveaux environnements urbains

Paul Delrieu - Projet de Fin d’études - Studio SPAA - ENSAL 2014




Studio spaa 2014

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équipe pédagogique

étudiants Rached AL-KHAYER Mariam AMMOR Marion ANDRé Vanina ARNOULD Ninon BARAUD Ghita BENJELLOUN Arslan BENSIAM Hala BENYACHOU Maxime DAMMAN Jonathan DE BONA Florian DEBOIS Paul DELRIEU Gaétan DONNET Victoria HALIMI Pauline HENAFF Anatole JEANNOT Anne KLEPAL Olivier LAYDEVANT Quentin LEPOT Lauranne MILLET Martin NAPOLEONI Thomas ROCHE Ange SAUVAGE Alexia VALDES Chloé VIALLEFOND Carlos ZERPA-GUZMAN

Premier semestre chirstophe Boyadjian Boris Bregman Jean-Yves Quay Second semestre Christophe Widerski Boris Bregman Boris Roueff

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préambule

Travail effectué dans le cadre du séminaire « Métropôles fluviales », profs: P. Gras, C. Boyadjian M. André, N. Baraud, A. Bensiam, P. Delrieu, O. Laydevant, Janvier 2014

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Paul Delrieu Olivier Laydevant

Ce recueil synthétise notre réflexion sur les enjeux de la ville contemporaine au travers d’un travail de projet urbain et architectural effectué durant l’année 2013-2014 au sein du studio Stratégies et Pratiques Architecturales Avancées de l’école Nationale Supérieur d’Architecture de Lyon. La réflexion collective du domaine d’étude s’est axée sur la question de l’habiter dans la métropole bâloise et sur les enjeux urbains, aussi bien au niveau métropolitain que local

Nous avons ainsi pu aborder la question du territoire au travers d’échelles physiques telles que l’échelle urbaine ou l’échelle paysagère aussi bien qu’au travers de l’identité de ces territoires en s’intéressant par exemple aux différentes cultures constructives et aux singularités du milieu dans lequel s’établit le projet. De par notre site, l’arc Nord bâlois, nous avons investi les problématiques de la ville diffuse et du territoire fragmenté. Nos projets sont deux réponses indépendantes mais complémentaires (car basées sur la même stratégie urbaine) à ces questionnements. Les perspectives s’ouvrant à ces territoires sont, selon nous, un des enjeux majeurs de la ville contemporaine.

Durant ces deux semestres, le travail s’est porté conjointement sur l’arc Nord de la métropole baloise et la côtière de l’Ain, situé au Nord de la ville de Lyon, et a fait l’objet à mi-parcours d’une présentation des stratégies urbaines à Bâle dans le cadre de l’IBA Basel 2020.

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SOMMAIRE Analyse et stratégie urbaines - Partie commune

La métropole bâloise Situation tri-nationale Identité et limites Situation paysagère

Nouveaux environnements urbains Un territoire fragmenté La ville diffuse Nouveaux enjeux

Ci-contre: Tomas Saraceno: «Galaxies Forming Along Filaments, Like Droplets Along the Strands of a Spider», 2008. Exposition Fare Mondi - Biennale d’art de Venise 2009 9


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Processus de projet - Partie personnelle

Singularités d’un territoire générique Idéalisation systématique Complexités des nouveaux espaces urbains Des exemples à SLLC

Qualifier le territoire diffus Statut de l’objet - Recherche d’une singularité Implantation et morphologie La façade comme expression d’une architecture

Art de vivre - intimité et intériorité Typologies Intimité Habiter l’épaisseur - Recherche d’une intériorité

Ci-contre : Kasimir Malévitch : « Réalisme pictural d’un garçon au sac à dos », 1915 Peinture à l’huile sur toile, Musée d’Art Moderne de New York 11


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TRAVAIL commun

Analyse et stratégie urbaine PAUL DELRIEU / OLIVIER LAYDEVANT

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la métropOle bâloise

Compléxités de la métropOle européènne

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SITUATION TRI-NATIONALE Une métropole rhénane

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La métropole bâloise se situe dans un contexte européen particulier, celui d’un territoire tri-national partagé entre la Suisse, la France et l’Allemagne. Ce contexte métropolitain singulier influe sur l’urbanisme et sa situation frontalière pose la problématique du développement urbain transnational. De par une localisation stratégique, Bâle a connu un développement économique et urbain important. D’autant plus qu’elle est le plus haut port du Rhin navigable, elle profite ainsi de la connexion fluviale avec de grandes métropoles telles Rotterdam, Strasbourg ou Düsseldorf. Sa dynamique économique est caractérisée par la présence d’une forte industrie pharmaceutique générant un important bassin d’emploi, et un aéroport situé en territoire français, commun au trois pays. L’influence économique de cette métropole tri-nationale amène dès lors à se questionner sur la hausse de demande en logements marquant les communes françaises frontalières et les problématiques qui y sont associées sur le devenir de ces territoires.

Photo : Passerelle des trois pays vue depuis Huningue arrière-plan : zone Allemande de Bâle 17


F

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D

CH 19


IDENTItés et limites

évolution des milieux humains

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La notion de limite des villes s’est largement complexifiée avec l’éclatement des villes. En effet, ainsi que l’a analysé Michel Lussault dans L’Homme spatial (2007) au MoyenÂge on pouvait clairement établir la fin ou le début d’une ville à ses fortifications, plus tard dans les grandes villes, les boulevards ceinturant le centre (le distinguant des faubourgs) puis les boulevards périphériques ont représenté de nouvelles frontières aux villes. Ces structures spatiales contribuaient à l’identité de la ville, en la limitant elles la qualifiaient, si bien que d’un coté ou de l’autre de la limite on pouvait relever la présence ou l’absence d’un critère déterminant. De fait, l’ensemble de ces critères constituaient une part importante des influences identitaires de la ville et conféraient aux habitants des signes forts d’appartenance à une communauté territoriale et sociale.

Gravue de Bâle - 1493 in : « Les chroniques de Nuremberg»» 21


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Expansion historique de la ville de Bâle

emprise urbaine en 1900

emprise urbaine en 1850 fortifications médiévales détruites en 1859 portes de la ville médiévale emprise urbaine en 1950

Aujourd’hui, les grandes métropoles mettent à mal cette notion, et l’on ne saurait définir un critère unique pour délimiter la ville. L’urbanisation ne peut plus être considérée comme ce facteur de limite comme il a pu l’être auparavant. De nombreuses variables sont à intégrer dans cette réflexion et la limite d’une ville ne devient plus unique, elle est multiple et peut varier suivant l’angle d’approche que l’on adopte pour l’étudier. On peut par exemple considérer la zone dans laquelle le logement atteint une certaine densité, ou la limite administrative. La ville actuelle cherche à re-matérialiser ses limites perdues, ce phénomène est observable en périphérie, par l’installation de péages, de zones industrielles, d’activités ou pavillonnaires, des murs antibruit et des échangeurs routier… au delà desquels on va chercher à positionner tout ce dont on ne désire pas ou plus dans la ville: aéroports, usines, centrale électrique, pôle chimique, port industriel. Dès lors, il ne s’agit plus seulement de recherche formelle, mais bien de recherche identitaire. Cela pose donc la question de l’identité de ces territoires suburbains qui sera au centre de notre réflexion sur le site de projet qu’est SaintLouis-la-Chaussée, dans la banlieue éloignée de Bâle. 23


Gravude de la forteresse d’Huningue - Emmanuel BÜCHEL (1749) 24


Histoire de Saint-Louis

La gare de Saint-Louis au XIXe siècle 25


Sundgau

SITUATION paysagère

Convergence des entités paysagères autour de bâle

Petite Camargue

Le Rhin

Saint-Louis

Bâle 26


ForĂŞt-Noire

Lorach

Maquette personnelle - ech : 1/25000 - Paul Delrieu - Mai 2014 27


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Paysages b芒lois, la Petite Camargue Alsacienne, le Rhin et la F么ret-Noire

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nOUVEAUX ENVIRONNEMENTS URBAINS

Étude des milieux urbains à Saint Louis la Chaussée

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TERRITOIRE FRAGMENTé la ville enclavée

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AĂŠroport

Infrastructures

Zone commerciale

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Saint-Louis-la-ChaussĂŠe

Petite Camargue

Maquette personnelle - ech : 1/3000 - Paul Delrieu - Mai 2014 35


La réserve naturelle protégée de la Petite Camargue alsacienne. Une zone marécageuse héritée de l’ancien lit du Rhin.

La zone commerciale séparant Saint-Louis du quartier de La Chaussée

Les infrastructures de mobilité: voie ferrée, autoroute, aéroport; inamovibles et vecteurs de nuisances.

Les exploitations agricoles constituant une grande partie du territoire s’étendant au Nord de la banlieue bâloise.

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L’urbanisation de Saint-Louis la chaussée est conditionnée par des entités spatiales qui limitent de façon radicale sa forme urbaine et présentent un territoire fragmenté. Leur caractère inamovible à court terme (infrastructures, zones commerciales, zone protégée) ne permet pas de projeter une expansion de la zone urbaine de Saint-Louis-la-Chaussée. Cette situation d’enclave, doublée de la production de nuisances importantes invite à la réflexion quant à la consommation du territoire et des ressources naturelles. On est dès lors en présence d’un territoire fragmenté et hétéroclite fait d’espaces homogènes, tel un patchwork composé de différentes pièces. 37


LA VILLE DIFFUSE

habiter à saint-louis-la-chaussée

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La réflexion menée s’est axée sur la commune de Saint Louis, ville frontalière située dans la banlieue Nord de Bâle. De nombreux milieux et situations urbaines s’entrecroisent dans cette commune. Milieux naturels, espaces anthropisés, urbanisés et exploités : la ville de Saint Louis correspond à ce concept qu’est la ville contemporaine fragmentée. On retrouve au sein de son territoire différents milieux urbains, portant différentes fonctions complémentaires. Bernado Secchi porte le terme de «ville diffuse» en évoquant la multidirectionnalité des flux résultant de l’émiettement de ces fonctions sur le territoires. Cela s’accompagne d’une extension des moyens de communication et de mobilité qui disloquent la notion de ville, la rendent abstraite. C’est ce que le théoricien Robert Fischman appelle la «ville à la carte». Selon lui, chaque individu se construit dès lors sa propre vision de la ville en fonction de sa manière de l’investir. La qualité et la richesse de l’espace urbain se traduit aujourd’hui au travers de l’hétérogénéité et la discontinuité des entités urbaines, qui, par leurs contrastes, rendent compte et valorisent leurs identités propres.

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Le quartier de La-Chaussée à Saint-Louis n’existe quasiment que dans sa relation à la métropole bâloise. La fonction de la ville se limite presque exclusivement au logement, on y trouve très peu d’activité donc peu d’emploi. La majorité de la population travaille en dehors de la ville, à Bâle pour la plupart, qui propose un grand bassin d’emploi. La pendularité est donc un phénomène important dans ce contexte et la position géographique excentrée, presque rurale de Saint-Louis-la-Chaussée provoque une ambiguïté sur son statut. Cette ambiguïté entre une population confrontée quotidiennement à la ville dans le cadre de l’emploi et au milieu rural dans le cadre de l’habitat a laissé se développer un modèle de logement individuel pavillonnaire entraînant une homogénéité des modes d’habiter que l’on ne retrouve pas dans le reste de la commune de Saint-Louis. Ce phénomène a plusieurs conséquences : un défaut de mixité sociale et générationnelle, des espaces individualisants, un tissu urbain proposant peu d’espaces publics. Dans les faits, le tissu de Saint-Louis-la-Chaussée se compose très majoritairement de voiries peu hiérarchisées et d’une nappe pavillonnaire ne proposant pas de variation morphologique. On peut en ce sens noter l’absence d’espace public structurant telle qu’une place de marché ou un centre-ville. L’étude du plan de la ville à ce sujet est particulièrement marquant. 41


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Au delà de l’enclavement de la ville de Saint-Louis-la-Chaussée, l’étude du plan révèle un mitage du territoire. Là encore, le caractère fragmenté du territoire et l’imbrication de différentes entités urbaines et paysagères sont responsables de ce phénomène. Les occupations variées telles que l’aéroport, les friches ferroviaires, les réseaux routiers, les centres commerciaux, parcs, industrie ou agriculture sont la principale destination de ces grands espaces vides. Cependant, il en est de nombreux qui ne présentent pas de détermination spatiale ou fonctionnelle. Ces espaces sont décrit dans la l’ouvrage « espaces sans nom » de Stefano Boeri.

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NOUVEAUX ENJEUX OPPORTUNITés à sllc

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Nouveaux enjeux et défis pour Saint-Louis-la-Chaussée C’est l’opportunité par le biais du projet architectural de requestionner le mode de vie à SLLC, réinterroger l’urbanité que ce lieu-dit propose actuellement.

La présence de l’aéroport a un impact considérable sur l’urbanisation de la métropole. La mutation de certains territoires telles les friches ferroviaires qui vont à terme accueillir l’Euroairport City va amener une diversification des fonctions de la ville, créant à SLLC un bassin d’emploi (6.000 emplois pour la seule Euroairport City). Cette mutation participe à la hausse de demande en logement de la métropole bâloise qui va impacter sur l’organisation de SLLC. La nouvelle dynamique en résultant va faire évoluer ce territoire qui sera de plus en plus investi à l‘avenir en raison de sa faible densité et de son étendue importante. En tout état de cause il s’agit d’une opportunité urbaine pour cette ville qui va devoir proposer de nombreux logements et ainsi réfléchir à différents enjeux que sont une nouvelle forme d’habiter, un nouvel art de vivre et une nouvelle urbanité.

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TRAVAIL PERSONNEL PROCESSUS DE PROJET paul delrieu

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AVANT PROPOS

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Ces dernières années, la question des nouveaux espaces urbains en périphérie des grandes villes a nourri le débat spécialisé et a donné naissance à de nombreuses ré-interprétations conceptuelles. Les différents termes qui ont alors émergé pour définir ces espaces montrent l’émulation théorique qui entoure l’étude de ces nouveaux lieux. De Aldo Rossi à Rem Koolhaas, de Venturi & Scott Brown à Basilico & Boeri, la perception de ces nouveaux territoires a significativement évolué. L’interprétation des nouvelles logiques et règles d’occupation de l’espace, d’organisation urbaine et de modes de vie a nécessité de nouveaux outils théoriques. L’évolution de la relation centre-périphérie, de l’opposition à la continuité, a permis à ces espaces d’obtenir un statut à part entière. Leur conceptualisation lors des quinze dernières années mène peu à peu à développer une nouvelle manière de voir la ville et le paysage qui ne sont dès lors plus unitaires et homogènes mais plutôt hybrides et pittoresques. Ils convoquent, selon Mirko Zardini une sensibilité basée sur le « contraste et la tension, la fragmentation et la discontinuité, l’hybridation et la superposition ». C’est que, depuis les premières théorisations d’ Aldo Rossi, ce territoire a été support de la vie, il a été apprivoisé et doit en ce sens être considéré à travers l’ensemble de ses spécificités et de ses complexités.

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Singularités d’un Territoire générique Complexités de la ville diffuse

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« The landscapes of the diffuse city are not ‘large peripheries’ : we also encounter areas and points of significant social and morphological complexity» Stefano Boeri, « Nuovi spazi senza nome/New nameless spaces » (1993)

Photo : Olivier Laydevant - Avril 2014

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ComplexitĂŠs des nouveaux espaces urbains

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L’homogénéité de la ville diffuse présente des points de complexité sociale et morphologique importants ainsi que le souligne l’architecte italien Stefano Boeri dans son travail « les nouveaux espaces sans nom ». Ces points de complexité donnent à la ville générique une singularité et par conséquent, la qualifient. Boeri ne voit pas la ville diffuse comme un chaos dénué de sens, il y trouve des spécificités, des accidents dans la trame qui sont le révélateur des identités du territoire qui constituent les singularités. La ville diffuse peut être interprétée comme un patchwork hétéroclite d’espaces homogènes. Boeri développe sa vision du « nuage de poussière » (« dustcloud ») à l’aide de principes d’aménagement et de typologies d’implantation telles que « attracteurs linéaires », « îles », « aires de répétition », « métamorphoses » ou encore « insertions ». L’architecte réussi à donner les clés de lecture de la ville diffuse et la rend interprétable comme un ensemble non plus hétéroclite mais hétérogène donc doté d’une certaine unité.

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La cittĂ infinita (La ville infinie) Milan vue par Stefano Boeri - 1996 58


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Au delà du centre Bâlois, le territoire présente une fragmentation en différents éléments homogènes. Les emprises urbaines côtoient zones industrielles et commerciales, réseaux de déplacement, friches agricoles. Le site de projet de par ses caractéristiques soulève les questions du territoire générique, de l’urbain diffus et de la posture à adopter pour s’y implanter. On s’implante dès lors dans un site mais surtout un milieu. On peut imaginer s’extraire de l’environnement direct du projet pour créer une relation avec le territoire. Par ailleurs, la rupture d’échelle inévitable entre un tissu de logement individuel pavillonnaire et un bâtiment collectif cherchant à proposer de nouvelles formes d’habiter à Saint-Louis-laChaussée, au vu du développement économique de la ville, conforte l’idée d’une implantation dialoguant avec le territoire plutôt qu’avec l’environnement immédiat, comme on pourrait le voir en territoire urbain dense. Comme on le verra, les différentes logiques entre le centre et la périphérie, nous permettront d’aborder des problématiques variées

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Maquette personnelle - ech : 1/3000 - Paul Delrieu - Mai 2014 63


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L’étude des vides urbains à SaintLouis-la-Chaussée révèle rapidement un manque d’attribution. La plupart de ces vides paraissent comme le dit Bernardo Secchi : « Non pas un lieu de rencontre, mais bien un vide car il ne joue aucun rôle reconnaissable ». Ce dernier attribue ce fait aux liens manquant entre les différentes entités d’un territoire fragmenté qui selon lui sont les résultats d’une « société contemporaine décomposée ». Ces vides sont donc des lieu en attente d’une détermination, et demeurent investis par les populations marginales, toujours selon Secchi. La thématisation du vide devient dès lors l’un des points les plus importants de sa conception. Cependant, l’évolution du débat à ce sujet a mis en évidence d’autres lectures possibles de ces espaces. Stefano Boeri décrit ces vides urbains comme relevant d’une formidable complexité. Il les qualifie d’espaces polysémiques du fait de leur indétermination. Ils sont les réceptacles d’usages bien plus complexes à appréhender car il expriment différentes logiques, différents codes d’interprétation. C’est justement en raison de leur hypocodification physique qu’ils deviennent les révélateurs de la multiplicité d’identités et de leur complexe imbrication dans le milieu urbain et sociale de la ville diffuse. 66


« the missing links and inept definition in these areas are the reflection, according to Secchi of a « decomposed contemporary society » in which « the space ‘in-between things’, between objects and subjects, between my house and my neighbor’s, between their office and mine, is traversed by many strangers, and is not a meeting place; it has become ‘empty’ because it plays no recognizable role » Bernardo Secchi Photo : Marion André - Voyage SPAA Novembre 2013

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Maquette personnelle - ech : 1/3000 - Paul Delrieu - Mai 2014 70


« L’hétérogénéité est au contraire l’une des qualités spécifiques, génétiques des villes contemporaines et une de leurs qualités qui nous offre de nouvelles possibilités d’intervention. Il s’agit d’adopter une sensibilité différente, basée sur le contraste et la tension, sur la fragmentation et la discontinuité, sur l’hybridation et la superposition, et non plus sur une vague idée d’harmonie.» Mirko Zardini Back from the Burbs, EPFL 2000

singularités à sllc

esthétique du contraste

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Saint-Louis-la-Chaussée présente, dans son emprise urbaine, cette problématique de l’uniformité du territoire. La nappe pavillonnaire résultante d’un urbanisme incontrôlé confère à la ville une dimension «infinie», ce modèle pouvant se répéter sans limites spatiales. Cependant, ainsi que le souligne Stefano Boeri, des points de complexité sociale et morphologique sont à relever. Si ces singularités sont rares dans ce territoire, elles n’en demeurent que plus marquantes. La rupture d’échelle et le contraste morphologique et fonctionnel en font des éléments marquants du paysage urbain. Ces différentes caractéristiques correspondent à la définition de repère urbain de Kevin Lynch dans L’image de la ville (The image of the city, 1960, MIT Press, Cambridge MA). Les photos présentées illustrent ce contraste entre ces objets et leur environnement. Ces singularités participent à l’hétérogénéité de ces nouveaux espaces urbains et leur confèrent une logique spécifique, qu’il faut appréhender pour tenter d’en comprendre les aboutissants.

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Qualifier le territoire diffus recherche d’une singularitÊ

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Paul Cézanne : Le Chateau Noir, huile sur toile (1906) Musée d’Art Bridgestone, Tokyo 81


implantation

recherche du statut de l’objet

Projet vu depuis la Petite Camargue Alsacienne

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iconographie personnelle

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Saint-Louis-la-ChaussĂŠe - EntrĂŠe de la Petite Camargue Alsacienne, site de projet

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L’iconographie présentée en page précédente recense différents objets architecturaux, œuvres d’art et photographies dont le statut a posé question. Qu’ils aient été des références stylistiques, des inspiration ou des exemples de surimposition d’un objet qualifiant dans un contexte homogène. Ce contraste entre un objet unique et singulier dans un territoire homogène, et la relation qualifiante qui en résulte est à mettre en relation directe avec la réflexion de Mirko Zardini sur l’esthétique de la tension, de l’hybridation, de la superposition. Les photomontages présentés dans les pages suivantes sont des essais de surimposition d’un objet en rupture d’échelle dans l’espace urbain diffus. L’objectif de ce travail, volontairement interpellant, est d’observer l’effet créé par l’implantation d’une singularité dans le site de projet et de soulever les problématiques de l’échelle, de l’adaptation au contexte, de la forme et de la dimension territoriale. La conclusion de ces essais a mené à continuer les recherches formelles. Car s’ils proposaient des réponses intéressantes quant au statut de l’objet architectural, à sa dimension et à sa relation au lieu, le questionnement formel reste largement ouvert, et la réponse doit être travaillée au prisme d’une réflexion sur le territoire.

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Chateau de la Petite Camargue Alsacienne - Ch창teau de Chambord

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Palais du talus rhĂŠnan - Chateau de Versailles

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Abbaye de Saint-Louis-la-Chaussée - L’abbaye du Thoronet

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Maquette personnelle - ech : 1/200 - Paul Delrieu - Avril / Juin 2014

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MoRphologie

importation et hybridation d’une forme urbaine

Maquette : Urs Primas - Projet lauréat du concours Grünwald - 2005 98


La nécessité, dans l’optique du développement économique de SaintLouis-la-Chaussée (notamment par l’influence de l’aéroport et de la future «Euro-Airport City») croisée avec l’enclavement du territoire, de réfléchir à la densification du territoire pose de nombreuses questions quant au processus de projet architectural. L’abandon du modèle des grands ensembles (barres et tours) a fait naître de nouvelles formes d’une échelle moindre, cherchant à se rapprocher de l’habitat individuel, ce que l’on appelle en Suisse l’habitat groupé. La problématique de l’approche des nouveaux milieux urbains et des politiques qu’il convient d’y mettre en œuvre connait un renouvellement important et est sujette à un débat théorique. Les volontés d’optimisation du territoire et les tentatives de contenir l’étalement urbain ont poussé les acteurs de l’aménagement du territoire à questionner la densification du milieu suburbain. Ainsi les architectes se sont, par la complexité des environnements hétéroclites ou par volonté expérimentale, libérés ou séparés du contexte immédiat du projet et se sont davantage tournés vers le milieu dans lequel ils s’implantaient. La contrainte de la forme urbaine ou de la relation avec l’existant est donc passée au second plan, au profit de la ré-interprétation des formes traditionnelles. 99


Exemples d’importation et d’hybridation d’une forme urbaine

Gaber & Pulver - Immeuble Chriesiatt - 2011

Huggen-Berger & Fries - Brunnenhof - Zurich - 2003

Urs Primas - Projet lauréat du concours Grünwald - 2005 100


La différence majeure dans le travail de projet dans les nouveaux environnements urbains vient largement du fait de logiques d’implantation différentes. La contiguïté, l’orthogonalité du parcellaire et de la rue, l’alignement avec l’existant sont autant de règles d’implantation qui n’existent pas en milieu suburbain. La morphologie du projet se libère donc de certaines contraintes et peut se baser sur des logiques nouvelles. L’indépendance du bâtiment par rapport au parcellaire et à la voirie est plus propice à l’expérimentation morphologique et permet d’appuyer le travail d’architecture sur de nouvelles logiques telles la protection face aux nuisances, le développement de grands espaces collectifs, un meilleur ensoleillement. Ces réalisations contribuent à l’institution du code génétique des nouveaux espaces urbains. Elles permettent également de rééquilibrer le rapport centre-périphérie en plaçant ces deux entités sur un terrain neutre, d’égalité, celui de la ville nouvelle. Il n’y a pas d’absence de règles ou d’ordre dans ces nouveaux espaces, seulement un ordre différent qu’il convient d’interpréter en tant que qualité spécifique de ces milieux.

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Importation et hybridation d’une forme urbaine

« Du plot à l’ilot » - Frederic Frank - « Suburbanité » (2012) PPUR

Importation d’une forme urbaine, l’ilot, et hybridation

évolution morphologique au cours de l’année 102


« Du plot à l’ilot » - Frederic Frank - « Suburbanité » (2012) PPUR

Maquettes personnelles - Avril 2014

Maquettes personnelles - Mai 2014 103


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plan de Rez-de-chaussĂŠe

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Coupe transversale sur le projet et le talus rhĂŠnan - 1/200 106


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Maquette personnelle - ech : 1/200 - Paul Delrieu - Avril / Juin 2014 108


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La façade

expression d’une architecture

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Le travail de façade a d’abord été porté tantôt par la relation avec l’environnement bâti tantôt par celle avec le parc. La question de la relation entre les échelles était alors prégnante dans la réflexion architecturale. De l’échelle territoriale à celle de l’intime, la façade devenait ainsi un espace de transition ambivalent entre deux dimensions. Au fur et à mesure du processus de projet, cette distinction entre les deux environnements dans le travail de façade s’est effacée et l’unicité de l’enveloppe s’est imposée comme une solution importante pour conférer une unité à l’objet architectural. La forme forte que l’on cherche à conférer au projet s’est traduite par de hautes ouvertures soit sur des salons double-hauteur soit sur deux niveaux. Ainsi la hauteur du bâtiment reste importante, la façade compense l’effet d’empilement des étages et adoucit ainsi sa hauteur.

Maquettes personnelles ech. : 1/200 - Paul Delrieu - Avril, Juin 2014 111


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Maquettes personnelles - ech. : 1/200 - Paul Delrieu - Mai 2014

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art de vivre

l’intimité par l’interiorité

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tYPOLOGIES

l’espace habité en questions

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Le travail de typologie a toujours fait partie d’un tout et ne pouvait se détacher du reste du projet, notamment des façades et de la morphologie. Si bien que chaque fois que se modifiait la façade, de nouvelles typologies emmergeaient. Les travaux les plus aboutis ont concernés l’intériorité, l’intimité et la façon d’habiter l’épaisseur. La grande dimension accordée aux ouvertures, notamment sur les salons double-hauteur permet de rendre habitable l’épaisseur de la façade sans pour autant altérer sa composition. L’organisation en bande fut également un principe phare de la composition de ces typologies, en orientant les espaces de façon longitudinale, elle participait à la clarification de l’organisation spatiale et le cheminement vers les espaces les plus intimes. La question de l’épaisseur, évoquée plus loin, a conditionné le travail typologique ainsi que l’on peut le noter sur les plans présentés en page suivante. L’imbrication des questionnements a engendré différentes réponses projectuelles au cours de l’année, l’enjeux ayant été d’interroger les mêmes espaces à l’échelle de l’humain aussi bien qu’à celle du territoire.

Maquette personnelle - ech. : 1/50 - Paul Delrieu - Mai 2014 119


Les plans ci-contre présentent l’évolution typologique du projet au fil de l’année. L’organsation en bande expliquée ci-dessous a été la base de ce travail. L’orientation de l’espace permet de percevoir le logement comme une série de filtres à traverser vers les espaces les plus intimes. L’influence du plan bâlois qui sera présenté dans les pages suivantes est également palpable. Ces plans traduisent également une évolution dans le travail de l’épaisseur, notamment au niveau de la façade, et de la façon dont elle fait évoluer les typologies.

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étude du plan bâlois

Le plan bâlois, que l’on doit principalement aux réalisations d’architectes suisses tels Roger Diener, Michael Alder, Morger & Degelo, se démarque des typologies françaises habituelles par trois spécificités : un important couloir de distribution, l’inversion de la relation jour/nuit (le couloir distribuant premièrement les chambres, puis le salon et la cuisine) et un rééquilibrage de la taille des pièces. Parmi les architectes bâlois certains souhaitent retrouver la polyvalence et l’indépendance des pièces qui étaient la règle au début du XXe siècle et encore chez certains grands concepteurs modernes des années 1920 (Bruno Taut, Otto Haesler). Les références présentées dans les prochaines pages pointent les différentes spécificités du plan bâlois. Ils sont extraits d’un article sous forme de débat co-écrit par de nombreux architectes suisses de renom dont Martin Steinmann, Roger Diener, Michael Alder et Rainer Senn et publié dans la revue « Faces ». Ces références ont permis de développer certains aspects du travail typologiques et des reflexion sur l’organisation du logement. En effet l’origine des typologies développées est une trame de 3X3,5 m, offrant des pièces modulaires d’environ 10,5 m2. 122


La question de la taille des pièces dans le plan bâlois Roger Diener // Otto Haesler // Michael Alder

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La question du corridor dans le plan b창lois Michale Alder // Otoo Haesler // Rainer Senn

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Morger et Degelo / Müllheimerstrasse Espaces extérieurs // Plan bâlois // Balcons

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plan de typologie T5 - 110m2

plan de typologie T3 - 65m2

coupe de typologie 126


Typologies et plan d’étage du projet

Extrait de plan d’étage - ech: 1/200 127


intimitĂŠ

relation entre les ĂŠchelles

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Maquette personnelle - ech : 1/20 - Paul Delrieu - Mai 2014 129


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Ces questionnements typologiques, croisés aux réflexions urbaines, ont menés à une réflexion sur l’intimité. Comment créer un lieu intime dans la « ville anonyme », et surtout comment y accéder? Dès lors, l’idée d’une gradation vers l’intimité, d’un laps de temps et d’une série d’espaces nécessaires pour se détacher de la ville s’est imposée. Du public, au plus intime, l’enchaînement d’espace va permettre des investissement différents et va qualifier le parcours qui dans un sens ou dans l’autre permettra d’éloigner les espaces intimes de l’anonymat de la ville suburbaine. L’évolution de la réflexion et de la posture durant le semestre a permis de prendre du recul par rapport à cette première approche, notamment quant à la pré-destination des espaces. Ces qualités ne peuvent pas être indépendamment conçues et doivent résulter d’un travail plus global sur le bâtiment, en rapport avec les façades, la morphologie, l’expression architecturale. C’est elle en réalité qui va venir conférer des attributs particuliers à ces espaces. Le travail formel, plus libre en territoire suburbain, doit donc nourrir ce genre de poursuite architecturale, à l’image de Urs Primas à Zurich qui hybride la forme importé de l’îlot du XIXe siècle en investissant des problématiques telles que l’ensoleillement ou les espaces extérieurs 131


Coupe longitudinale - 1/200 132


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habiter épaisseur

recherche d’interiorité

Jorn Udson - Can Lis House - Majorque - 1971 135


étude du château de Comlogan par Louis I. Kahn, (1959-61), Philadelphie.

Maquette personnelle - ech : 1/50 - Paul Delrieu -Juin 2014 136


L’origine du travail sur l’épaisseur vient du travail mené au premier semestre sur le site de Miribel, dans la région lyonnaise, et poursuivi au second semestre par Marion André. Habiter l’épaisseur, un thème récurent dans l’architecture. De Louis Kahn à Aires Mateus, les architectes ont investi cette question pour développer des espaces intériorisés, à l’image du château écossais Comlogan où l’on retrouve une séparation entre des espaces servants intégrés dans la muraille et des espaces servis au centre. Dans ce projet, la réflexion de l’épaisseur provient de la nécessité du travail sur la grande dimension de la façade et vient nourrir celui de typologie et d’art de vivre. Elle permet également de développer davantage l’organisation linéaire en qualifiant différemment les espaces et en instaurant des relations entre eux. Les espaces extérieurs et d’entrée sont théatralisés tandis que les salons en second jour sont intériorisés. Il faut y voir également un écho direct au travail de gradation de l’intimité dans le logement. Cela créé de facto une distance entre l’environnement exterieur et le logement.

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Extrait de façade sur sÊjours - ech: 1/100 138


système d’occultation : Jalousies Lames de bois : section 2 x 15 cm

Baie menuisée Fenêtre 2 ouvrants : 140 x 250 cm

Béton de parement : 6 cm Isolation : 12 cm Béton structurel : 10 cm Rangements

détail de façade sur chambres - ech: 1/20 139


Maquette personnelle - ech : 1/20 - Paul Delrieu -Juin 2014 140


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Maquette personnelle - ech : 1/50 - Paul Delrieu -Juin 2014 142


détail de façade sur séjours - ech: 1/20 143


Perspective intérieure d’un séjour du projet 144


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Conclusion

« Pendant des années nous avons habité dans les périphéries et les banlieues. [. ..] Un beau matin, à nouveau nous avons conduit notre voiture pour retourner en ville. [. ..] Nous sommes retournés en ville, chargés de nouvelles images, de nouvelles aspirations, de nouveaux modes de vie, assimilés en vivant pendant des années dans les agglomérations. A présent, nous nous retrouvons avec ces nouveaux bagages à l’intérieur de villes compactes. » Mirko Zardini Back from the Burbs, cit., pp. 3-4.

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S’implanter dans ces nouveaux territoires urbains nécessite de porter une attention particulière à leur statut. L’évolution du concept a mené certains théoriciens à définir comme qualités spécifiques les reproches qui étaient jusqu’alors faits au suburbain. Cette évolution est à observer au prisme de celle du concept de paysage qui correspond à une nouvelle idée de la ville. Il ne s’agit plus de paysages homogènes, mais plutôt hybrides évoquant la pluralité, l’hétérogénéité, l’ambivalence, le rapprochement entre eux d’éléments différents. Ce sont ces logiques nouvelles que se doivent d’interpréter les architectes intervenant dans ces espaces afin de proposer des modes d’habiter en adéquation avec cette nouvelle idée de l’espace. L’opposition centre-périphérie se délite et parfois, on peut observer une inversion de cette relation, certains, comme Mirko Zardini, allant même jusqu’à proposer d’importer des caractéristiques du suburbain dans la ville constituée, comme l’illustre la citation ci-contre. Le travail en milieu suburbain aujourd’hui est complexe et fascinant, ces territoires étant relativement nouveaux, ils se cherchent encore un code génétique et les architectes sont sans cesse dans la réinterprétation de modèles de l’histoire récente. Au cours des

moments clés de cette évolution, il s’agit d’identifier certaines morphologies ayant donné naissance au contexte bâti de la ville suburbaine actuelle. Ce projet s’est voulu comme une proposition pour le logement dans ces nouveaux territoires urbains. La prise en compte de leur complexité et l’inscription dans cette nouvelle vision de l’espace m’a permis de faire évoluer ma propre posture quant à leurs qualités de même que ma sensibilité. Ce projet de fin d’études représente le travail d’une année, à différentes échelles, gravitant autour de différents thèmes. A l’image de la pensée architecturale, il n’a pas suivi de route tracée mais plutôt des chemins sinueux au fil de différentes curiosités, recherches et propositions qui l’ont animé. S’il n’est pas possible de retranscrire toutes ces pistes, il est en revanche certain que chacune d’entre elles, quelle que fut son issue, a participé à l’aboutissement de ce travail qui ne se résume pas au projet fini, mais bien à un processus d’établissement d’une posture architecturale.

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Bibliographie

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Kevin Lynch (1960) L’image de la cité (The image of the city), MIT Press, Cambridge MA Augustin Berque (1994), Cinq propositions pour une théorie du paysage, Champ Vallon Augustin Berque (2000), Écoumène, introduction à l’étude des milieux humains, Belin Michel Lussault (2007), L’Homme spatial: la construction sociale de l’espace humain, Seuil Thierry Paquot et Chris Younès, Philosophie, Architecture, Urbain, (Le Philotope n°6, Juillet 2007) Rem Koolhaas, Bruce Mau (1995), S,M,L,XL, Monacelli Press Mirko Zardini (1996), Paesaggi ibridi: un viaggio nella città contemporanea, Skira Aldo Rossi (1961) La città e la periferia, la continuità, Casabella 253 Martin Steinmann (2003) Forme forte, Publié par Jacques Lucan et Bruno Marchand, Laboratoire de Théorie et d’Histoire de l’Institut d’Architecture et de la ville de Bâle The ghent urban studies team (1999), The Urban Condition: Space, Community, and Self in the Contemporary Metropolis Frederic Frank (2012), Suburbanité, PPUR Bernardo Secchi (1985), Il territorio abbandonato, Casabella Stefano Boeri, Arturo Lanzani et Edoardo Marini (1993) Nuovi spazi senza nome, Casabella 151


remerciements

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J’adresse tout d’abord mes remerciements à l’équipe pédagogique du studio SPAA composée de MM. C. Boyadjian, B. Bregman et J-Y Quay pour le premier semestre, et MM. C. Widerski, B. Bregman et B. Roueff pour le second. Leur disponibilité, leur écoute et les conseils avisés qu’il m’ont adressé ont joué un rôle précieux dans l’aboutissement de ce travail. La cohésion du groupe SPAA cette année et l’émulation des idées au sein du studio a été, pour moi une grande source d’inspiration. Je remercie donc tous les étudiants qui, même dans les moments délicats ont rendu cette année agréable à vivre, dans une ambiance studieuse... ... et plus particulièrement les membres du groupe d’analyse au premier semestre: Marion André, Ninon Baraud, Arslan Bensiam et Olivier Laydevant. Ce fut un honneur et un plaisir de travailler avec de futurs architectes aussi compétents. Pour leur soutien sans faille, dans les moments de doute les plus persistants je remercie particulièrment mes parents, qui ont toujours cru en ce projet, mais également Hélène Bouyssi, Antoine Chamiot, Lauranne Millet, Sarah Coudry, Violaine Perdiguier, Caroline Le Guern, Julie Blein, Mathilde Le Bris et Pierre Depaz.

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