COLLECTION
Pa u l i n e Pe r s o n e n i Se l e c t e d Wo rk s 2018
C O L L E C T I O N Selected works | 2018 P AULINE P ERSONENI
PrĂŠsentation Foreword . 06 Surfaces Narratives Thesis . 08 The non ideal city Palace and garden . 12 Knowledge Keeper . 36 Contiguous Pools . 50 Lost and Found . 60 House Home. 68 The Adjacent Possibles . 78 Vertical Stack . 86 Make it real From drawing to building. 92 One and the other Visuals.106
P AU L I N E PERSONENI Architect (DEA - State Architect Diploma) personeni.pauline@gmail.com +33 6 38 82 79 65 @pa.per.narratives (ig) https://issuu.com/paulinepersoneni
TRAVELS
French (native) English (fluent) SOFTWARE Photoshop Illustrator Premiere Indesign Autocad Sketchup Vray | sketchup Vray | 3ds max 6
Rome (It) Venice (It) Florence (It) London (Gb) Cardiff (Gb) Prague (Rt) Ljubljana (Slo) Zurich (Ch) Québec (Ca) Montréal (Ca) Toronto (Ca) Chicago (Usa) Boston (Usa) New York (Usa) San Francisco (Usa) Los Angeles (Usa)
INTERESTS Visualization Publishing Photography Philosophy Psychology Narration Music Exhibition
EDUCATION
PROFESSIONAL EXPERIENCES
2016 - 2017 Masters of Architecture Second year : École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg, France.
November 2017 - March 2018 Scenography, communication and set up for “The Power of Urban Architecture” an exhibition as part of “Time-SpaceExistence” during the Venice Architecture Biennale.
Graduation project (September), with honors, The non ideal city - Between palace and garden. Thesis, with honors, Surfaces Narratives, Supervised by Alexandra Pignol. Studios, Architecture, City and Territory with Cristiana Mazzoni. Metropolitan Architecture with Dominique Coulon and Simon Frommenwiler. 2015 – 2016 Masters of Architecture First year : Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design de l’Université Laval, Canada Studios, An Absolute Architecture with Samuel BernierLavigne. Urban Planning with Philippe Barrière. 2012 - 2015 Bachelor in Architecture École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg, France.
A collateral event of the 16th Architecture Exhibition La Biennale di Venezia | Organized by the European Cultural Centre in Palazzo Bembo | Work for and with: Cristiana Mazzoni, Innovative Metropolitan Mobilities Chaire E.N.S.A.S, atelier C.M.Y.T
Summer 2016 | 3 months Microclimat Architecture Montreal | Canada, http://www.microclimat.ca/fr/ + Creation of ephemeral libraries with Microclimat and L.A.A.T Summer 2014 | 2 months AEA architects - Strasbourg | France Summer 2013 | 1 month Technovert - Garden Maçonnerie | France
COMPETITIONS Young Architects Competition 2018 With Simon Oudiette | The Adjacent Possibles
2012 High School Diploma Sciences stream, with distinction, France.
Sherbrooke 2016 - Second place With V.Tessier and M. Cartayrade | Lost and Found
PUBLICATION
Centre Canadien d’Architecture 2016 With V. Tessier, A. Lemay, L.Lacroix | Washing
May 24 - November 25 2018 Exhibition of graduation project Venice | Palazzo Bembo | As part of Venice Architecture Exhibition “Time Space Existence”
24h competition, Ideasforward : 2015 Metropolis 2016 Mars 7
8
THESIS
Supervised by Alexandra Pignol
S U R F A C E S NARRATIVES Surfaces narratives est un mémoire théorique à visée pratique. Au croisement entre architecture, art, urbanisme, philosophie et psychologie, il s’intéresse au Processus Créatif, théorisé de façon cyclique (préfiguration, configuration, refiguration). L’homme n’invente rien, il recompose. Au delà d’une collection, c’est un atlas de textes, d’analogies, de figures et d’images qui entrent en collision. De cette mise en tension émerge une réflexion : à travers la complexité des strates de l’objet à réaliser, on découvre l’importance du cheminement psychologique de son créateur. Ce mémoire répond à une série d’interrogations personnelles sur l’éthique d’une pratique architecturale, la nécessité de penser, la nécessité de construire aussi, et l’équilibre entre ces deux actes.
Surfaces narratives is a theoretical thesis with potential practical applications. At the crossroads between architecture, art, urban design, philosophy, and psychology, it has a special interest in the Creative Process theorized on a cyclical basis (prefiguration, configuration, refiguration). Mankind never invents anything, it rewrites. Far more than a collection, it is an atlas of texts, analogies, figures and images that collide. This needed conflict leads us to conceive a path through the designed objects’ layers of complexity and through the development of its maker. This thesis adresses a series of personal questions about the ethical dimension of our practice, the need to think, the need to make, and the balance between these two actions.
24
MASSE URBAINE La figure du palais L’objet remarquable dans la ville . 27 Le palais comme analogie de l’édifice public . 36 L’image figée du palais populaire . 42 - Naissance d’une déception . 54 -
Intermède : COLLECTION .57
74
S U R F A C E S N A R R AT I V E S Le jardin dans la ville Les abords du palais . 77 La perception subjective du lieu urbain . 86 La constellation comme outil de compréhension . 93 - Le doute productif . 106 -
Intermède : COLLISION .109
124
F I G U R E S P RO D U C T I V E S Sortir du cadre La diversité dans les marges informelles . 127 L’hypertextualité des lieux . 138 Vers un dialogue renouvelé . 146 - Acceptation . 156 -
Intermède : COMPOSITION .159
individu
32. Format Réalisation de l’auteur, 2016
166
L E PA L A I S C O M M E A N A L O G I E D E L’ É D I F I C E P U B L I C
167
Le type d’édifice publics retenu dans cet ouvrage est celui du palais, une figure clé qui catalyse les évolutions dans la conception de l’espace public collectif. Pour aborder la question d’une monumentalité contemporaine, on rejette une approche strictement programmatique, perçue comme réductrice, on lui préfère une approche par l’analogie et la figure.
Le palais comme objet analogique L’ouvrage de l’architecte et écrivain canadien Mark Pimlott The Public Interior as Idea and Project questionne l’édifice public à travers la place de ce qu’il nomme l’espace public intérieur dans notre vie contemporaine. Il s’intéresse à l’étude de six « types »50 : le jardin, le palais, la ruine, le shed, la machine, et le réseau. Ces typologies, dont il extrait les caractéristiques, deviennent rapidement ce que l’auteur définit comme des thèmes (dépassant un débat cristallisé autour des types) pour en étudier attentivement l’application à des exemples contemporains. 49
« These ideas appear in architecture and in the great variety of those interiors that we take to be public : those within which we consider ourselves to be free individuals, and where we see ourselves among others ; those within which we are conscious of our place in society and in the world. »51 Cet espace public intérieur dont parle Mark Pimlott, est celui où l’on se réalise à la fois dans l’individualité, mais aussi dans notre rapport envers les autres, au sein d’une collectivité. On prend place dans un domaine que l’on a l’impression de posséder, mais que l’on partage, qui ne nous appartient que momentanément. Ces intérieurs (une notion très large puisqu’elle comprend aussi bien l’intérieur d’une pièce que l’intérieur d’un pays) peuvent être pensés comme les représentations de notre société, les évocations d’une dynamique sociale contemporaine à travers des espaces de divertissements, de représentation, de consommation, de contemplation, de recherche, d’écoute, de parole, d’apprentissage, de culte, de travail, de soin et inévitablement, des espaces de contrôle. Ces espaces d’intériorité se sont enrichis au cours de l’histoire, en réponse au développement du phénomène de métropolisation.
Il ne s’agit pas ici de réaliser un développement exhaustif de l’évolution de la figure du palais à travers l’histoire, mais de se servir de ses caractéristiques comme d’un prétexte pour condenser des questionnements plus larges dans une forme perceptible. L’analogie est un procédé qui définit un rapport de ressemblance, d’identité partielle entre des réalités différentes préalablement soumises à comparaison52. Ce processus, utilisé entre autre par Aldo Rossi53 dans ses études sur la ville, repose sur la conviction que chaque ressemblance entre des éléments par ailleurs étrangers, n’est pas le fait d’une simple coïncidence. L’analogie revêt donc un caractère intuitif. Cette figure de style (qui renvoie à une image mentale) nous permet de relier deux mondes séparés, d’une part celui que l’on connait, qui nous est familier et accessible, et de l’autre un second plus complexe à appréhender. On cherche ainsi par un rapprochement des termes et des effets produits une compréhension d’un phénomène qui échappe à la raison, une réalité complexe et abstraite. En cristallisant nos questions sur l’édifice public autour de la figure du palais, on peut parvenir à mieux appréhender le lieu urbain. L’étape primordiale de ce processus est la capacité de l’imagination à naitre du concret. Par la force de la représentation, une ville imaginaire se construit dans et sur la ville réelle comme le miroir d’une société, un instrument par lequel elle peut se reconnaitre.
Le récit des formes passées Le mot palais dérive du latin Palatium qui réfère au mont Palatin à Rome, point nodal qui accueillait les résidences impériales dans l’antiquité54.
52 Définition issue du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, url : http://www. cnrtl.fr/ 53 « L’emploi que fait Rossi de l’analogie est conforme à ce modèle. L’analogie lui permet de considérer certains aspects de la réalité qui demeurent obscurs pour la raison, sans toutefois abandonner
49 50 51
PIMLOTT (Mark), The Public Interior as Idea and Project, Jap Sam Books, 2016, 302 p. The Garden, The Palace, The Ruin, The Shed, The Machine, The Network. Idem p.10.
36
F I G U R E S PRODUCTIVES Sortir du cadre
le rationalisme qui sous-tend ses théories urbaines et architecturales exposées dans L’architecture de la Ville. », D’après OLIVIER (Bernard), L’analogue d’Aldo Rossi, thèse sous la direction d’Alberto Pérez-Gomez, School of Architecture, McGill University, Montréal, août 1996. 54
Définition issue du Dictionnaire Littré, url : https://www.littre.org.
37
III Il semble maintenant nécessaire de s’extraire du cycle mis en évidence puis enrichi des étapes de préfiguration, configuration et refiguration. L’intérêt se porte alors sur la notion de figuration, cet évènement déclenché par la volonté de réaliser. Inventer nécessite de sortir du cadre. C’est par l’informalité qu’émerge le jeu des expérimentations multiples, pour repenser les lieux de l’architecture. Alors peut surgir une hypertextualité à partir et au delà des mots, des images, des lieux, des figures. Entre formats et informat, il s’agit avant tout de “faire”, de s’engager, d’entrer en dialogue, mais aussi de s’ouvrir, de s’émanciper. Dépasser le doute.
production diffusion
“L’architecture n’est donc pas uniquement l’édifice, la construction, elle est aussi tout ce qui peut émerger du processus productif : le livre, l’image, l’exposition … Chacun de ces objets a la capacité, tout autant qu’un bâtiment, de devenir une zone d’appropriation et de projection subjective. Ces surfaces narratives sont les lieux de l’architecture.”
L’acte de construire est fondateur : c’est par lui qu’émerge la discussion, le dialogue, c’est par lui que l’édifice pourra être questionné et réévalué, que viendront de nouveaux récits, de nouveaux débats.
Si l’on amène par contre un «mais», ou un «cependant», on brise le schéma linéaire, on perturbe le rythme, on marque un angle qui annonce l’arrivée d’un changement. Le pli est efficace.
Le doute et la déception sont les instruments premier d’une conception. Ils stimulent le désir d’amélioration: l’architecture est une pratique viscérale.
“Architecture doesn’t only comes down to buildings or monuments, but also to everything that can arise from the creative process: books, images, exhibitions... Each one of this architectural object has the capacity to become a field of appropriation and individual projection. This narrative surfaces are places of architecture.”
L’architecte est dans l’impossibilité de concevoir cette substance (la ville) dans sa globalité, il ne peut qu’en inventer des fragments, non sans difficultés, qui finiront par lui échapper, emportés dans le magma de la ville.
Réapprendre à jouer, sortir du cadre, oser, sont autant de dynamiques qui doivent nous habiter, nous aider à endosser la nécessaire prise de risque de l’agir.
La relecture des figures historiques est un mode fondamental de développement. Ce que l’architecte choisit comme prologue, la manière dont il en propose la mise à jour, constitue une prise de position. 11
12
GRADUATION PROJECT
Between palace and garden, a critique of tourism going adrift. Supervised by Cristiana Mazzoni
The non ideal city The non ideal city relance le cycle de création urbaine, en opposition à l’idée d’une Venise anesthésiée. Magnifiant l’importance d’agir et de créer dans la ville, il pousse l’homme à accepter la prise de risques. Inquiéter.
The non ideal city revives the urban creative cycle in contrast with the idea of an anaesthetized Venice. It upholds the value of acting and creating in the city and prompts people to learn to embrace risk. To disturb.
Conflit et critique amènent l’archipel Vénitien à jouer de ses imperfections. C’est à travers l’émergence de nouveaux espaces d’action, de nouveaux modes de vie qu’il peut se transformer. Produire.
Conflict and criticism lead the Venetian Lagoon to take advantage of its own imperfections. Thus it can evolve through new spaces of action, new ways of living. To produce.
La création d’un objet passe par trois étapes clés : la collection qui correspond à une agrégation de données, la collision où les idées se confrontent et font mûrir les intuitions, la composition qui offre l’objet à l’interprétation. Développer.
In order to be created, an object needs to go through three main stages : The collection which is the aggregation of data, the collision where ideas confront themselves to mature insights, the composition that leaves the object open to re-reading and interpretation. To process.
Le projet se présente selon trois approches qui dévoilent une nouvelle cohérence à travers diverses échelles : la ville (collection), l’architecture (collision) et la marge (composition).
Thus, the project is presented through three lenses which help in understanding the new coherence and consistency across multiple scales : the city (collection), the architecture (collision), and the margin (composition).
Ville
City
L’étape liminaire, c’est un geste fort à l’échelle territoriale qui permet de reformater l’espace.
The first step proposes an urban vision that reformat space.
Collection : Les fragments et le territoire.
le Palais (représentation), le jardin (émancipation), et la marge (espace fertile), sont des analogies transcalaires qui se répètent obsessivement à chacune des échelles. Elles nous permettent de souligner les contours du projet, dilatant la ville au delà de ses espaces monumentaux traditionnels. Venise est perçue comme un palais dont la lagune est le jardin oublié. Entre les deux se développe une marge, un espace des possibles oublié par l’action touristique. Ce potentiel délaissé est notre terrain de jeu où peuvent s’imaginer une multitudes de petites interventions. Les collecteurs, mégastructures urbaines situées de part et d’autre de la lagune, régulent son accès et les échanges territoriaux. Ils créent ainsi un environnement propice au développement d’interventions plus localisées.
14
Collection : The rooms and the territory.
The palace (representation), the garden (emancipation), and the margin (the space of possibilities), are transcalare analogies that repeat themselves obsessively at each scale. They redefine the project’s outline with a thematic approach, expanding the city beyond the limits of its traditional monumental spaces. Venice is like a crystallized palace whose lagoon is the overlooked garden. Between, you can find a margin, a space full of the possibilities left out by tourism. With strong potential yet neglected, this area is our playground where a multitude of projects arise. Collectors, urban megastructures located on both sides of the lagoon, regulate its entries and territorial exchanges. Thus, it creates an environment suitable to the development of new urban fragments.
MARGES New spaces of action in the Lagoon’s margin INFORMELLES
MARGES INFORMELLES Repérer les espaces sensibles à fort potentiel,
1:25000
16
Repousser les limites : la mise en scène d’une ville non idéale PLIER FRAGMENTER . PLIER . DEFORMER
MARGES INFORMELLES Repérer les espaces sensibles à fort potentiel, PLIER
Palaces and gardens in the city’s margin
SURFACES NARRATIVES
1:2000
18
Thèmes et variations autour du couple palais | jardin : le déjeuner sur l’herbe CONFRONTER . AGIR . PRODUIRE
19
Architecture
Architecture
Les figures architecturales du palais et de son jardin servent de base à la conception d’un possible lieu de vie, de production et d’émancipation où vénitiens et touristes se cotoient enfin. Au-delà de l’anachronisme d’une réinterprétation formelle, ces artefacts sont étudiés, pliés, recomposés, pour en extraire les caractéristiques intrinsèques. Cette manipulation produit des formes autres, des formes uniques, des formes originales.
The architectural figures of the palace and the garden are conceptual basis for designing a new living place of emancipation where venetians and tourists may at last stand alongside. Far beyond the anachronism of a formal reinterpretation, these artefacts are studied, folded, reconstructed in order to bring new perspectives to historical material. This manipulation produces forms that are other, forms that are unique, forms that are original.
Collision : espaces d’action.
Le palais invite à la déambulation. Son enfilade de pièces, parfois intérieures parfois extérieures, répond à deux types d’espaces : propices aux échanges, ou dédiés à la création. Au delà d’un programme, c’est un processus que l’on met en forme. Les jardins, les cours intérieures, les patios, soulignent la construction par le vide. Leur nature fragmentée génère un organisme complexe qui fait passer l’édifice de l’état de simple objet à celui d’une entité autonome - une alternative de ville, au sein même de la ville.
20
Collision : spaces of action.
The palace invites to wander. Its succession of rooms, indoor or outdoor, are from two types : open to exchanges, conflicts and talks, and dedicated to production and creation. Beyond the programs, it’s a process that needs to be designed. Gardens, parks and courtyards outline the project by the negative spaces they create. Their fragmented nature creates a complex organism that transform the building from a simple object to an autonomous entity as an alternative idea of the city, within the city.
Wall, enclosure, frame, Think by the voids
Spaces of action Collision and composition
From the palace, To the margin
Inhabited walls
24
Crossing and transitions
26
Limits of the gardens
28
Marge
Margin
La dynamique induite par l’architecture du palais/jardin se répand. Entre le palais et Venise, c’est une marge qui se crée, un espace informel où chacun peut projeter et construire.
The new dynamics spreads outside the architecture. A margin arises in between the palaces and Venice. An informal space full of potential that opens up the fragments.
Composition : Le monument malléable.
Tandis que le palais se remplit, les usages évoluent, et progressivement la marge est habitée. Elle est investie par les habitants qui y projettent leurs besoins. Le palais génère la marge et la marge génère la ville. Cette étape ultime, c’est le développement de l’espace public, le signe de la réappropriation du lieu, de son acceptation dans le tissu urbain existant. Les dynamiques de vie se reconnectent à la logique globale : c’est une conciliation entre les fragments et la ville. L’architecture n’est plus l’objectif à atteindre, mais le réceptacle de nouvelles expériences. On retrouve l’aspect ludique d’un quotidien trop longtemps oublié.
30
Composition : The malleable monument.
While the palace is filling up, practices evolve and the margin is gradually inhabited. It is conceived by its inhabitants that question new needs. The palace generates the margin, and the margin generates the city. Finally the public space flourishes as a sign of recapture and approval from the existing urban fabric. Life reconnects to the overall logic : it is a conciliation between the rooms and the city . Architecture is no more the purpose to achieve, but the container of new experiences for the creative process. One finds the long forgotten playfulness of everyday life.
32
34
36
KNOWLEDGE (Mens sana in corpore sano) Supervised by Samuel Bernier Lavigne
L’homme réduit inconsciemment la substance qui l’entoure à des entités intelligibles : des architectures remarquables. Seuls ces objets sont susceptibles d’acquérir une autonomie suffisante pour exprimer la complexité du système duquel ils émergent. Knowledge Keeper crée un pont entre la logique urbaine de la densité verticale, et la lecture paysagère horizontale du site. C’est une architecture absolue qui met en avant ses capacités d’adaptation et de flexibilité. L’environnement intérieur est conçu en considérant la manière et le degré par lequel l’extérieur entre dans la structure rigide : le paysage prend possession de la tour, la transforme, poussant l’architecture à interagir avec son contexte. La vie apparait progressivement en imaginant les rituels mis en place par les occupants et les traces laissées par de telles routines. La tour répond ainsi à une dynamique de construction parallèle de l’être et de l’architecture.
KEEPER One unconsciously limits the surrounding substance to intelligible entities : notable architectures. Only these objects are capable of acquiring a sufficient autonomy that enables them to express singlehandedly the complexity of the system they arise from. Knowledge Keeper bridges the urban logic of vertical density with the horizontal reading of the landscape as a site. It’s an absolute architecture that boasts its capacities of adaptation and flexibility. The interior environment is conceived in relation with the degree and the manner in which the exterior penetrates the rigid structure. The landscape seizes the tower, transforms it, pushing the architecture into interacting with its context. Everyday life gradually takes place through rituals and traces left by newly arrived occupants. The tower thus responds to the dynamic of the construction of both the being and the architecture.
38
39
La grille est un signal où toutes les logiques sont inversées. Absolue par sa rigidité autant que par son abstraction. The grid is a signal where all logics are inverted. Absolute by its rigidity as much as its abstraction.
40
Les volumes, formes pures, colonisent l’espace, complexifient les interactions, créent des entrées. The volumes, pure in their forms, colonize the space, make interactions more complex, create entries.
La circulation est l’élément fort. Continue, elle porte la capacité d’évolution, elle est perturbable, changeante, imprévisible.
La forme, finie et flexible à la fois, porte en elle la capacité d’entrer en dialogue avec n’importe quel environnement.
The circulation is continuous, it holds the possibility of evolution. It is disruptable, changing, unpredictable.
The form, finite and flexible, enables dialogue with any kind of environment.
41
42
43
Grid
Progressivement, le contexte prend possession de la tour par le biais de ses circulations, il se propage en strates et insuffle une dynamique organique au sein de la grille rigide. Cette propagation, c’est la possibilité d’assister à l’évolution de la structure, ou à sa destruction.
46
Circulations
Progressively, the typological and vegetable context takes possession of the tower through the circulation. It spreads in strata and breathes an organic dynamic into the rigid grid. This dynamic is the possibility to witness the evolution of the structure, or its destruction.
Volumes
Mens Sana in Corpore Sano. Entre espaces de savoir (laboratoires, bibliothèque, ateliers..) et espaces de développement (intellectuel et physique, piscine, jeux, ...), la tour est un lieu de retraite où l’on se construit, pour quelques heures, quelques jours, quelques mois.
Mens Sana in Corpore Sano. Between spaces of knowledge (laboratories, library, workshops...) and spaces of development (mental and physical, pool, games ...) the tower is a place of retreat where one works on oneself for a few hours, a few days, a few months.
47
48
49
50
Contiguous Pools envisage l’espace public intérieur comme concept et projet au sein d’une structure à usages multiples.
Contiguous Pools considers the public interior as an idea and a project within a mixed-use structure.
Statique | Dynamique Symétrique | Asymétrique Intérieur | Extérieur
Static | Dynamic Symmetrical | Asymmetrical Interior | Exterior
La piscine (nage, détente, jeu) est le programme public récurrent en Californie. Entre espace privé du corps et espace public de l’échange, il est le lieu immuable d’une culture en évolution.
Pool (swimming, relaxation, recreation) is a recurring public facility in California. Between the private space of the body and the public space of interactions, it’s an unchanging place in an ever-evolving culture.
La structure en béton simple, orthogonale, reprend celle des parkings silo et répond à un appel visuel quotidien dans la ville. Elle permet de s’ouvrir au possibilités d’un espace muable, sans programme défini et libre d’évoluer dans le temps.
The simple orthogonal concrete structure is an analogy of the parking space, an everyday artefact of Los Angeles city. It enables possibilities towards mutable spaces, without predefined programs and free to change over time.
La rencontre de ces deux dynamiques temporelles opposées fait naitre Contiguous Pools : une succession horizontale de plateaux ouverts en constante réorganisation (une structure brute contenant des sous-éléments fermés) traversée par un monde immuable et intérieur fait d’eau, d’épaisseurs et de courbes. Si les piscines perdureront dans un futur à imaginer, les programmes qui se développent autour d’elles sont, eux, libres d’évoluer.
The meeting between these two opposite temporal dynamics generate Contiguous Pools : a stack of horizontal open floors constantly reorganized (raw structures providing shade, while containing smaller enclosing sub-elements) crossed by an interior unalterable world made of water, thickness and curves. While the pools will always be part of social development in the future, the programs around them are free to evolve. Supervised by D.Coulon et S.Frommenwiler
CONTIGUOUS POOLS
Architecture & Complexité
34° 04’ N - 118° 23’ O
Pauline Personeni
Collage
53
RDC Swimming pool Cloakrooms Shops, restaurants Public facilities
+4 Outdoor pool Plunge pool Residences
+3 Recreation area Incubator Firms Companies Coworking
+2 Spa Body care Incubator Firms Companies Coworking
+1 Hot bath Cold Bath Balcony Parking space
Concept of the Contiguous Pools
56
57
58
59
60
LOST and FOUND
Supervised by P. Barrière | With V. Tessier and M.Cartayrade
Competition for the city of Sherbrooke (QC, Canada) 2nd place
Lost and Found rassemble et articule :
Lost and Found gathers and articulates :
Un plan urbain, Un pont, Des berges, Des rues, Un chez soi.
An urban scheme, A bridge, Riverbanks, Streets, A home.
Des liaisons.
Links.
62
63
64
66
67
68
HOUSE HOME
House | Home réinterprète l’artefact de la maison par le renversement. Un artefact est un objet qui nécessite une analyse attentive pour en extraire les aspects fondamentaux. Le but n’est pas seulement d’en relever les caractéristiques, mais aussi de comprendre les rituels et les valeurs de son utilisateur et de son réalisateur.
An artefact is an object that requires close reading in order to apprehend its fundamental features regarding its use. It not only comes down to formal characteristics, but also to rituals, culture, and values of its user and its maker. House | Home reinterprets the artefact of the house by reversal.
Supervised by Lionel Debs and Thomas Walter
The inhabited space is in balance between the public interactions and the private introspection. Like an iceberg, the emerged part is open to the world, whereas the immersed part, more significant, hosts the private home life.
L’inversion du volume perturbe la notion d’échelle où pleins et vides créent de nouvelles possibilités d’occupation de l’espace. Le volume primaire avec lequel on joue laisse place à une forme inattendue.
Reversing the volume disrupts the perception of scale, creating new positive and negative spaces that can accomodate new uses. The primitive volume with which we played leaves room for unexpected forms to arise.
L’espace habité est en équilibre entre la dynamique publique de l’interaction et l’espace privé de l’introspection. A l’image de l’iceberg, la partie émergée est ouverte au monde, tandis que la partie immergée, plus importante, accueille la vie privée de la famille.
0
74
10
20
10
20
0
0
10
20
10
20
75
78
The Adjacent Possibles « The trick to having good ideas is not to sit around in glorious isolation and try to think big thoughts. The trick is to get more parts on the table. » Steven Johnson, Where good ideas come from
The Adjacent possibles nous invite à regarder “autour”. Les esprits créatifs aiment à penser qu’ils son sujets à de grandes révélations lorsqu’ils sont en introspection, pourtant, ils ont tort. Peut être que nous avons pris l’habitude de nous isoler plus que de raison, négligeant les relations humaines et nous limitant à notre unique expérience. Pourtant, la créativité n’émerge pas de nulle part : elle se construit par un remaniement constant de nos idées quand celles-ci se confrontent à celles des autres. Conçue aujourd’hui comme une simple façade historique inaccessible et perchée sur la colline, la forteresse s’isole. En s’ouvrant à un dialogue formel, elle combat cette ambiguité entre force physique et vide conceptuel. Les possibilités adjacentes font émerger de nouvelles surfaces. Le caractère statique de la forteresse est perturbé, ce qui était considéré comme acquis est envisagé sous un nouvel angle.
The Adjacent possibles prompts one to look around. While creatives like to think they’re most subject to epiphanies when isolated, we’d like to prove them wrong. Maybe we tend to isolate ourselves more than we should, neglecting our relationships and limiting ourselves to our own experiences. Creativity doesn’t spark out of nowhere : it stems from the constant reshuffling of our own ideas when confronting others’ on conceptual discomfort zone. Once a flat inaccessible historical billboard on top of a hill, the fortress loses its ambiguous identity (physical and conceptual) by opening itself entirely to the public. Possibilities take shapes in new ground, the staticity of the fortress is disrupted, what is taken for granted is seen afresh. Competition | With Simon Oudiette
The fortress becomes an architectural fiction of which every visitor is a writer, bringing and taking away narratives as they wander through this open-ended maze.
82
Adjacent places dissimulate multiple entry and exit points to and from the upper platforms. The cluster opens up the whole perimeter of the fortress.
83
Glass enclosure to inhabit
A continuous maze in and out the fortress
Flexible slab for open-ended uses
Plinths as new grounds
The Adjacent possible, between the fortress and the cliff
85
86
Vertical Stack meets a need of Legibility, Simplicity, Programmatic stacking. -1. exhibition and public facilities +1. working spaces Between, it’s a world of interactions, unexpected meetings, or social events that shape the life of the architecture. Spaces where students and the public are mixed are characterized by a great diversity of treatment with a variable degree of intimacy. Atrium, open ground floor, forecourt, undeground exhibition space, terrace, balcony, alcove.
Vertical Stack répond à un besoin de Lisibilité, Simplicité, Superposition programmatique. -1. expositions et programmes publics. +1. espaces d’étude. Entre, c’est un monde de rencontre et d’interactions, de moments inattendus et d’évènements qui marquent la vie de l’édifice. Les espaces où étudiants et public se mélangent sont marqués par une grande diversité de traitement apportant à chacun un degré d’intimité différent. Atrium central, rez-de-chaussée ouvert, parvis, exposition en décaissé, terrasse, balcon, alcôve.
V E RT I C A L S TA C K
Une école de photographie. Photography school. Supervised by Patrick Weber
88
-1
RDC
+1
36
90
+3
92
MAKE IT REAL Du dessin à la réalisation From drawing to building
“La firme Microclimat, en collaboration avec LAAT, a été mandatée par l’arrondissement de Montréal-Nord pour la conception de microbibliothèques nomades qui voyageront à travers les différents parcs du quartier au cours de l’été.
“ Microclimat architecture practice, in collaboration with LAAT, was commissioned by the City of Montreal to design nomadic microlibraries which will travel around the neighbourhood parks during summertime.
Ces microbibliothèques offrent la possibilité de consulter librement des ouvrages sur l’architecture, l’art et le territoire; objectif que supporte la jeune organisation LAAT.
These micro-libraries povide the opportunity to consult publications freely on topics such as architecture, art and territory. A cause that matters for LAAT.
Le design prend la forme d’une structure simple, démontable qui abrite la sélection d’ouvrages, facilitant ses déplacements dans les divers lieux publics des environs.”
The design is conceived as a simple wooden structure sheltering the marvelous collection of books. Easy to dismantle, it facilitates its migration around the public spaces in the surrounding area.”
Idée originale : LAAT Conception : Microclimat (travail au sein de l’agence à l’été 2016) Construction : Olivier Laplante Goulet et Le Pierre Rénovation Mission : conception et développement Texte : http://lepamphlet.com
94
Original idea : LAAT Conception : Microclimat (Internship) Construction : Olivier Laplante Goulet and Le Pierre Rénovation Mission : conception and development Texte : traduction
Microbibliothèques | Montreal 2016 | With Microclimat architecture
95
“Réactiver le pouvoir de l’Architecture Urbaine (Architecture de la ville) passe par un nécessaire changement de regard sur les villes contemporaines. On choisit de les percevoir comme des espaces fait de fragments et de processus en perpetuel remaniement. Au delà d’un discours théorique, le pouvoir de l’Architecture Urbaine se révèle par l’expérience, par le passage de la surface à la profondeur, d’un état statique à un état dynamique. Les images nous offrent une clé de lecture pour appréhender les diverses théories et approches qui se construisent autour de cette notion. Les fragments urbains ainsi présentés sont constamment repensés, redessinés, relus, et deviennent les parties indissociables d’une vision kaléidoscopique de la ville en constante mutation. L’architecture accepte l’incertitude et ses possibilités infinies.” Idée originale : Cristiana Mazzoni Soutient : CMYT + I.M.M Chair Mission : Communication, développement et construction. Atlas : co-réalisation Alexandra Pignol, JeanPhilippe Degoul, Pauline Personeni
Les expositions ont le pouvoir de créer un pont entre la théorie et la pratique, entre une architecture pensée, imaginée, et une architecture construite, réalisée. A travers leur mise en scène, les expositions sont un site de production de la culture architecturale, un medium d’expérimentation d’une nouvelle pratique où l’architecture s’émancipe du monde réel. 100
“We believe in reactivating the Power of Urban Architecture by reconsidering the contemporary city as a space of fragments and transformation processes in perpetual rearrangement. Moving beyond a rhetorical discourse, the Power of Urban Architecture reveals itself as an experience, from surface to depth, from static to dynamic. Images hold the keys to our understanding of the diverse theories and approaches to urban architecture. These urban fragments are endlessly re-thought, re-drawn, re-read, re-enacted and become part of a kaleidoscopic vision of the everchanging city. Architecture embraces uncertainty and its infinite possibilities.” Original idea : Cristiana Mazzoni Support : CMYT + I.M.M Chair Mission : Communication, development and construction. Atlas : co-directing Alexandra Pignol, JeanPhilippe Degoul, Pauline Personeni
Exhibitions have the power to create a link between theory and pratice, thinking architecture and building architecture. Through scenography, exhibitions are a production site of the architectural culture, a medium of experimentation for new practices where architecture liberates itself from the physical world.
4
2
1. Title Wall 2. Atlas 3. Mirrors 4. Screens
1
3
A collateral event of the 16th International Architecture Exhibition La Biennale di Venezia - 2018 the Power of Urban Architecture | Venice 2018 | With Cristiana Mazzoni and I.M.M Chair
101
104
April 2018, Work in progress May 24 2018, Opening
105
106
ONE AND THE OTHER
Dedans, dehors, entre, au delà. L’image représente un outil pour « agrandir » le lieu architectural, représenter sa complexité, en approcher une compréhension sensible. One and the other - partie informelle - est une collection d’expérimentations. Associées deux à deux, elles font émerger des thématiques latentes, elles se complètent ou se questionnent. Ce chapitre, c’est une manière de créer un lieu et un temps particulier dans le but de développer une réflexion critique sur son propre travail.
Inside, outside, between, beyond. Images constitute a set of tools to “enlarge” the architectural place, to embody it’s complexity, to approach a sensitive understanding of it. One and the other - informal part - is a collection of fragments and experiments. Paired in obvious or unexpected ways, they highlight latent thematics, they may complement or question each other. This section is a way to create places and time for ourselves in order to reflect critically on our work.
1. Palazzo. Personal project. Illustrator 2. Palazzo. Personal project. Illustrator
1. Humble, Personal project. Vray, Photoshop 2. Detail. Vray, Photoshop
1. From Space to Place. Personal Project. Photoshop 2. Shelter. Knowledge Keeper. Photoshop
1. Maison 42e. Microclimat architecture. Vray, Photoshop 2. Beaubourg. Surfaces Narratives. Collage
1. Plan of a Museum. Personal project. Autocad, Illustrator 2. Visualization of a Museum. Personal project. Artlantis, Photohsop
1. Axonometry. Microclimat. Vray, Photohsop 2. Axonometry. Microclimat. Vray, Photohsop
1. Orthogonal. New York. Photography 2. Curved. The MET, Iris Van Herpen. Photography
PP PAULINE PERSONENI Architect (DEA - State Architect Diploma) personeni.pauline@gmail.com +33 6 38 82 79 65 @pa.per.narratives (ig) https://issuu.com/paulinepersoneni
Pa u l i n e Pe r s o n e n i Collection | 2018