Puissance 29 N96 juin 2013

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N° 96 | Juin 2013 www.agglo-montbeliard.fr

P. 06 Territoire

Connexions culturelles

PUISSANCE 29 L’ A C T UA L I T É

D U

P AY S

D E

M O NT B É L I ARD

Événement

Éco-agglo

Ensemble

L’Île se met en mouvement p. 03

La Damassine à l’heure paysanne p. 17

Des amis aux petits soins p. 26


Édito

sommaire 04 Repères 06-11 DOSSIER Connexions culturelles Lever de rideau sur le Pays de Montbéliard ! À tout âge, il y a toujours un spectacle à découvrir. Sur scène bien sûr, mais aussi « hors les murs », pour des expériences souvent originales, au fort du Mont-Bart ou encore, pourquoi pas, dans une forêt. Les expériences originales, la proximité avec les artistes, sont autant de moyens utilisés ici, pour faire partager la culture, sous toutes ses formes.

12-13 Services 14-15 En images 16 Économie 17 Éco-agglo 18-19 Campus 20 Tribune 21 Portrait Plein cadre sur Laurent Pernet, le nouveau président délégué du FCSM

22-23 Rendez-vous 24 Entracte 25 Commune

©©Simon Daval

03 Événement

Chère Madame, Cher Monsieur, Notre territoire bénéficie depuis notre arrivée aux responsabilités d’une politique culturelle féconde et ambitieuse. Notre stratégie impliquait de rapprocher les différents acteurs, jusque-là trop éparpillés. C’est aujourd’hui fait. En matière musicale, le Conservatoire a ainsi conforté son action auprès des 1 700 élèves du Pays de Montbéliard. L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté Besançon-Montbéliard, constitué en 2010, travaille dans le même sens. Son troisième concert du nouvel an illustre le changement d’échelle avec 3 000 spectateurs ravis à l’Axone en janvier dernier. S’agissant du Moloco – espace musiques actuelles du Pays de Montbéliard, inauguré à Audincourt en septembre dernier, il a déjà réuni plus de 12 000 spectateurs, organisé plus de 90 rendez-vous publics dans l’année, et accueilli 65 groupes en répétition. Une cinquantaine de groupes répètent aussi sur place. Outre la diffusion de concerts et l’accompagnement musical, le Moloco a également tissé des liens avec les structures culturelles, les associations, et favorise les échanges avec le milieu scolaire. Concernant le spectacle vivant, la Mals a rejoint MA Scène nationale en avril dernier. Nous disposons là d’un outil d’envergure, doté d’une offre très diversifiée s’adressant à toute la population et confirmant son succès au fil des représentations. Que les abonnés de la Mals n’aient donc aucune crainte, la programmation s’inscrit dans la continuité. Deux mille scolaires, encadrés par une centaine d’enseignants, ont par ailleurs bénéficié d’ateliers artistiques durant l’année. Enfin, le partenariat noué entre « MA Scène » et l’Orchestre Victor Hugo signe une formidable coopération, unique en France. Tous ces lieux vous tendent les bras pour des spectacles réjouissants à des tarifs exceptionnels. Rendez-vous dès la rentrée prochaine. Bonnes vacances à toutes et à tous. ❚

26 Ensemble 27 Reflets Certains d’entre eux sont directement liés à l’histoire industrielle du Pays de Montbéliard. Les orchestres d’harmonie et les batteries-fanfares animent le territoire depuis plus d’un siècle. Président de Pays de Montbéliard Agglomération Maire de Montbéliard Retrouvez-nous sur Facebook, iPhone et Android en scannant le code ci-contre.

PUISSANCE 29 Retrouvez Puissance 29 et toute l’actualité en ligne sur www.agglo-montbeliard.fr Directrice de la publication : Martine Voidey – Directeur de la communication : Christophe Devillers – Rédactrice en chef : Camille Pons – Rédaction : Aurore Delon – Hélène Foyer – Sarah Poinsenot – Conception et réalisation : Scoop Communication – Impression : Estimprim – Photos : John Darboux – Samuel Coulon – Simon Daval – Stéphanie Durbic – Cyril Ferrand – Sophie Graehling – Florian Roy-Lorius – Coordinateur photos : Philippe Michel – Puissance 29 : Pays de Montbéliard Agglomération, 8, avenue des Alliés – BP 98407 – 25208 Montbéliard Cedex – Téléphone : 03 81 31 88 88 – Courriel : puissance29@agglo-montbeliard.fr – N° ISSN : 1279-869X Puissance 29 est adhérent de l’Union des journaux et journalistes d’entreprises de France. Tirage : 50 000 exemplaires – Couverture : Simon Daval


I repères I dOSSIER I services I en images I économie I éco-Agglo I tribune I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I reflets I

DR

Événement

Une île désormais « en mouvement »

Dans ce futur parc, les espaces de promenades alterneront avec des jeux conçus pour nous faire prendre conscience de la façon dont nous percevons le mouvement.

Grâce à l’aménagement du parc de l’Île en mouvement à Montbéliard, qui débutera début juin, un important espace d’une dizaine d’hectares dans le prolongement du Près-la-Rose sera valorisé pour faire la part belle à un thème scientifique, le mouvement. Qui dit mouvement dit expérimentations toutes plus originales les unes que les autres. Les futurs promeneurs pourront, par exemple, sur l’une des placettes du parc, tester trois sols plus ou moins souples l’un après l’autre. Notre cerveau, lorsqu’on marche sur la première surface, projette une souplesse identique et nous surprend en modulant la perception du mouvement. Prendre conscience de la manière dont nous percevons le mouvement, c’est tout l’argument du projet, en écho au passé industriel et technique du territoire. Cette dimension scientifique a été imaginée en partenariat avec le professeur Alain Berthoz du Collège de France, et le Pavillon des sciences à Montbéliard, qui est Centre de culture scientifique, technique et industrielle pour la région Franche-Comté.

Bordé par l’Allan et le canal du Rhône au Rhin Au-delà de la spécificité scientifique du site, l’Île en mouvement sera aussi un lieu de promenade bordé par l’Allan et le canal du Rhône au Rhin. Un espace vert dont les nombreux cyclistes, qui circulent sur l’Eurovéloroute toute

proche, pourront profiter aussi à l’occasion d’une halte. Halte susceptible, qui sait, de leur donner envie de séjourner quelques jours dans l’agglomération. La réalisation du parc de l’Île en mouvement s’inscrit dans le développe-

ment de l’infrastructure verte et bleue. Pays de Montbéliard Agglomération, qui est maître d’ouvrage, finance à hauteur de plus d’1,7 million d’euros cette opération dont le coût s’élève au total à 5 millions d’euros, et qui devrait être achevée avant la fin de l’année. ❚

Un site « vert »ueux

Les aménagements ont été imaginés dans un souci de respect et de préservation de l’environnement.

Les bords du plan d’eau qui agrémentera le parc seront constitués de pentes de faible inclinaison, ce qui permettra à l’eau et à la terre de se mélanger et de créer ainsi un milieu particulièrement favorable à certaines espèces végétales. Quant au parking de 200 places qui facilitera l’accès au parc, il sera paysager et jalonné de nombreux arbres.

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rnets

oute

événement I

repères

I dOSSIER I services I en images I économie I éco-Agglo I tribune I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I reflets I

Économie

Innovation sociale De nouvelles voies possibles en Franche-Comté

ier 2013

Le 25 juin prochain, Rally’nov fera escale au siège de Pays de Montbéliard Agglomération, de 17 h à 20 h. Il s’agit de l’une des 9 étapes de cette opération mise en œuvre le cadre de la stratégie régionale d’innovation initiée nche-Comté, à la demande dedans la Commission par la Région Franche-Comté et l’État. Plusieurs strucStratégie Régionale d’Innovation. tures (collectivités, entreprises et associations) présenue l’innovation sociale, qui constitue un facteur teront les innovations sociales qu’elles ont développées e et mise en valeur dans notre région. pour l’amélioration de la qualité de vie des individus au travail ou sur le territoire dans lequel ils vivent. Pays de Montbéliard Agglomération, très impliquée en matière des rares régions sociale, tant dans d’économie sociale et solidaire, solidaire que dans la sera également représentée le 7 juin à Bruxelles au concours « Reves d’excellence award 2013 », organisé par le réseau les entreprises / Reves (Réseau européen des mble des réseaux, villes et régions pour l’économie et solidaire. RIFC* es de rally’nov aux sociale). La plateforme d’épargne projet. et de finance solidaires, au sein de laquelle sont fédérées plusieurs associations sous la houlette fiées seront valoride l’Agglomération, fait en effet étapes du rallye – partie des 40 projets européens public d’entreprises sélectionnés pour participer au es sur des fiches et concours. ❚

et de la SRI

les nombreux parte-

valorisées, certaines seront primées lors régionale à l’automne 2013.

et solidaire de travail

Vie quotidienne

toutmontbeliard.com élargit son offre Quels sont les restaurants ouverts le dimanche midi ? Quel artisan appeler pour refaire sa salle de bains ? Chez quel médecin emmener son enfant malade ? Les réponses à ces questions, et bien d’autres encore, sont disponibles sur le site Internet www.toutmontbeliard.com. Présent sur la Toile depuis 13 ans, ce site voit désormais plus grand, puisqu’il propose depuis peu une kyrielle de coordonnées de professionnels non seulement sur Montbéliard, mais aussi dans les autres communes de l’agglomération : près de 2 000 adresses sont communiquées. Toutmontbeliard. com se fait également l’écho de l’actualité locale en mettant des liens vers des articles de journaux ou des reportages de France 3 Franche-Comté. Le site enregistre 3 000 visiteurs par mois. ❚

www.fact-aract.fr www.revesnetwork.eu

PRÉFET DE LA RÉGION FRANC HE -CO MT É

Transports en commun

©©Simon Daval

Dès le 1er juillet, une nouvelle ligne de bus pour Belchamp

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Mieux s’adapter à la vie familiale des collaborateurs des entreprises, prendre davantage en compte la hausse du prix du carburant ainsi que les préoccupations environnementales : ce sont autant de bonnes raisons qui justifiaient la mise en place d’une nouvelle ligne de bus par la CTPM, financée par Pays de Montbéliard Agglomération. Testé à titre expérimental du 1er juillet jusqu’à la fin de l’année 2013, ce service sera pérenne si l’essai s’avère concluant. Au départ à l’Acropole, à Montbéliard, la ligne desservira l’entrée ouest du site de PSA Peugeot Citroën Sochaux, puis la Charmotte à Voujeaucourt, et enfin le parking du personnel du centre technique PSA Peugeot Citroën de Belchamp où travaillent quelque 1 300 personnes. Trois départs sont possibles le matin, à 7 h 15, 7 h 42 et 8 h 10, sans réservation. Le soir, les horaires de retour depuis le centre technique de Belchamp ont été fixés à 16 h 30, 17 h, 17 h 30, 18 h et 18 h 30. Cette fréquence impose que les usagers se signalent au préalable pour éviter des bus à moitié vides. La réservation doit se faire au plus tard à 14 h le jour même auprès de la centrale de réservation Illicom, au 0 800 800 892 (appel gratuit depuis un poste fixe). Les tarifs pour accéder à ce service sont ceux du réseau classique : 1,20 euro l’unité ou 34 euros par mois avec l’abonnement Fréquence. ❚ www.uneenvieunbesoin.com/ association.php


REPÈRES

Attractivité

©©Rgis Ravgnani

S’installer dans le Pays de Montbéliard

Création d’entreprise

Selfresto, des restaurateurs à portée de site Web Voilà qui facilitera l’organisation de vos déjeuners ou dîners ! Courant juin, une nouvelle société débutera son activité à Montbéliard ainsi qu’à Belfort : Selfresto, installée à Numerica depuis le 1er août 2012. Cette jeune société permet au grand public, via le site Internet www.selfresto.fr, de commander en ligne un repas auprès d’une vingtaine de restaurateurs de l’Aire urbaine. Sur le site figureront les cartes des établissements afin de permettre à chacun de composer au mieux son menu. Le repas pourra être livré à l’adresse indiquée lors de la commande. Mais l’on pourra aussi venir le récupérer chez le restaurateur, à l’heure indiquée lors de la validation de la commande. ❚

Puissance 29 l’annonçait en avril et ce guide-là vous fera aimer un peu plus votre terre d’attache. Le guide S’installer à Montbéliard, entre Vosges et Jura, destiné aux nouveaux arrivants, est disponible à la vente dans toutes les bonnes librairies (de France e t d e Fra n c h e -­ Comté) depuis le 24 mai. Interrogée par le magazine Marianne, le 6 avril dernier, Zoé Leroy, l’éditrice de cette collection, disait : « de tous les guides que nous avons publiés jusqu’ici, c’est celui de Montbéliard qui a suscité les témoignages les plus positifs sur la facilité de s’intégrer quand on ne connaît personne ». Bref, une mine d’informations pratiques à destination de ceux qui viennent s’installer dans le Pays de Montbéliard, mais qui fera du bien au gens du cru qui doutaient des atouts de leur région. Prix : 19,80 euros ❚

Enseignement

L’offre de formations du Cnam s’élargit Depuis la rentrée 2012, l’antenne de Franche-Comté du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) propose deux nouvelles licences en alternance. « Produits laitiers – Management des hommes et des produits », pour de futurs responsables d’atelier de transformation des produits laitiers, est une nouvelle formation qui prend tout son sens dans cette région qui possède une forte tradition de fabrication de produits laitiers. L’autre filière, « Qualité et sécurité alimentaire », est tout aussi pertinente au vu des événements récents qui ont marqué l’actualité et des exigences de plus en plus fortes des consommateurs quant à l’origine des produits qu’ils achètent. Les étudiants sont notamment formés à la mise en place d’un suivi qualité de la production d’une entreprise ou encore au contrôle de la sécurité alimentaire dans une cantine. Accessibles à bac + 2, ces nouvelles formations durent un an. Dans les deux cas, les cours se déroulent à Mamirolle et Poligny. Mais les apprentis peuvent réaliser leur alternance dans des entreprises du Pays de Montbéliard. ❚

©©Florian Roy-Lorius

www.cnam-franche-comte.fr 03 84 58 33 10

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événement I Brèves I

dOSSIER

I services I en images I économie I éco-Agglo I tribune I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I Assos I Patrimoine I

©©Florian Roy-Lorius

Croiser les cultures et les esthétiques, interpeller le public... Les acteurs culturels du territoire vont au-devant du public. À l’image de cette artiste en résidence à MA Scène nationale, qui suscite la créativité des jeunes le temps d’un « collège dansant »...

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DOSSIER

à la une ©©Florian Roy-Lorius

06-09 Territoire > Connexions culturelles Le patrimoine pour tous

09

10 Tous en scène > Moloco : Cocktails pour tous

©©Florian Roy-Lorius

Du quartier au patrimoine

11 La culture partout > La Canaille, le monde ouvrier et la jeunesse

11

Quand les enfants orchestrent

et l’observation des conditions de vie, parue en 2012, fait apparaître que la profession et le revenu sont un « facteur discriminant » et influencent directement les pratiques culturelles. Une inégalité à combattre absolument car si la musique adoucit les mœurs, toutes les formes d’art et de culture participent aussi à la vie sociale, favorisent la convivialité et contribuent à rapprocher les gens.

Si tu ne viens pas à la culture, la culture vient à toi Pour autant, Pays de Montbéliard Agglomération, les communes du territoire, les structures et associations culturelles n’ont pas attendu ces conclusions pour être exemplaires en la matière et aller au-­ devant de tous, grâce à un « maillage du territoire » que certaines structures, tels MA Scène nationale ou le Moloco, soutenues financièrement par l’Agglomération, réalisent de manière plutôt originale. MA Scène nationale, qui fédère plusieurs scènes à Montbéliard, Sochaux et Bethoncourt, a ainsi inventé un « Busôthéâtre », une navette totalement dédiée au transport du public vers un lieu d’une représentation (lire l’encadré). Même démarche du Pavillon des sciences de Montbéliard, désigné Pôle territorial de référence pour la région Franche-­Comté, qui emploie des « colporteurs » qui sillonnent les Donner aux habitants le choix du spectacle qu’ils viendront voir, de l’artiste qu’ils s’apprêtent à enroutes de l’agglomération et portent la culture scientendre chanter ou à voir jouer sur scène, mettre en tifique à ceux qui ne peuvent venir à lui (lire Puisrelation les esthétiques, sance 29 n° 93). les artistes et les strucDe son côté et bien tures, est la clé de voûte avant son ouverture, Artistes, structures de la politique dévelople Moloco s’attachait culturelles, scientifiques, pée par Pays de Montbénon pas simplement liard Agglomération en à animer une salle de acteurs du patrimoine…, matière de culture. Un spectacle dédiée aux portent la culture à ceux millier de spectacles est musiques actuelles, d’ailleurs programmé qui ne peuvent venir à elle.” mais aussi à bâtir un chaque année sur le terprojet destiné à favoritoire, soit en moyenne riser l’accès de tous à trois représentations par jour ! Mais l’accessibilité au cette forme de culture. Cela se traduit aujourd’hui plus grand nombre constitue un autre enjeu majeur. tout autant par l’organisation d’apéros-concerts, L’enjeu est d’autant plus important qu’une récente plus conviviaux qu’un spectacle « ordinaire », par étude du Crédoc, le Centre de recherche pour l’étude la mise à disposition de studios de répétition pour

Culture

Connexions culturelles

Demandez à quelqu’un ce qui lui vient à l’esprit quand on lui parle de culture. Neuf fois sur dix, il répondra « spectacles, concerts, expositions, visites guidées ». Certes, dans le Pays de Montbéliard, on trouve cette richesse de diffusion et de production. Mais pas seulement. Ici, on « n’étale » pas la culture pour le plaisir des seuls initiés ou des artistes : tout le monde est convié à découvrir et vivre cette culture, et à la partager. Démonstration par l’exemple…

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événement I Brèves I

dOSSIER

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les groupes de musique, par l’accompagnement d’artistes, la programmation de formations ou de conférences sur les musiques actuelles, y compris sur des questions de prévention qui les concernent (l’audition, par exemple), l’ouverture d’un espace documentaire. Cette implication particulière passe encore par la mise en œuvre de manifestations dédiées à des publics que l’on n’attend pas forcément quand on parle rock, rap ou pop, notamment les enfants (lire p. 10) ou encore les détenus de la maison d’arrêt. La danseuse, chorégraphe et directrice du CCN, Joanne Leighton, affiche le même état d’esprit quand elle imagine une performance artistique à la déchetterie de la Charmotte, à Voujeaucourt. Une occupation des lieux prévue à la rentrée prochaine, à l’image de ce qu’elle avait déjà organisé sur le toit du fort du Mont-Bart en septembre dernier et qui aide à une meilleure compréhension d’une culture considérée encore trop souvent comme élitiste par beaucoup.

Culture jeunes

Interpeller pour fidéliser Sensibiliser les jeunes d’aujourd’hui au monde de la culture, éveiller leur curiosité, c’est forger le goût et l’adhésion des spectateurs de demain. Cette sensibilisation ©©Florian Roy-Lorius

Toutes les initiatives menées en direction des scolaires et des jeunes relèvent de cette même volonté de sensibiliser, rapprocher, susciter curiosité, création, liens et pourquoi pas, à terme, de nouvelles vocations. Le conservatoire du Pays de Montbéliard s’inscrit clairement dans cette lignée puisque quelque 270 disciplines artistiques différentes sont proposées à l’apprentissage. Le conservatoire descend ainsi régulièrement des hauteurs du château des ducs de Wurtemberg pour proposer une initiation artistique par le chant en chœur à des jeunes élèves de primaire. Ainsi, ce sont 27 formations qui travaillent sur le territoire, auxquelles s’ajoute l’orchestre des quartiers du Pays de Montbéliard, à Grand-Charmont et à Valentigney.

La culture s’invite aussi directement dans les établissements scolaires : c’est ce qu’a précisément fait MA Scène nationale au collège Jouffroy d’Abbans de Sochaux, grâce à l’artiste Sylvain Groud, dans le cadre du « Campus culture ». En septembre dernier, des élèves montaient sur scène pour interpréter Le Souffle du criquet devant la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, venue inaugurer le Moloco. Cette année, les collégiens se sont lancés dans une nouvelle création, Collège dansant. Et dans le cadre de sa résidence d’artiste de 2012, Sylvain Groud avait aussi mené un travail avec des jeunes autistes. Dans la même veine, depuis plusieurs années, le Centre régional d’art contemporain (CRAC), en partenariat avec l’UTBM, donne la possibilité à un artiste de présenter une œuvre. Le CRAC a également missionné le collectif Encastrable pour accompagner un groupe de collégiens issus de cinq établissements du Doubs, en vue d’entreprendre une démarche artistique, laquelle a abouti à la réalisation de sculptures originales faites de vieux meubles ou objets, exposés ensuite à l’espace Gandhi d’Audincourt. Les musées du château des ducs de Wurtemberg et Beurnier-Rossel à Montbéliard sont également à l’origine d’actions en direction des scolaires. Ainsi, récemment, deux classes de l’agglomération se sont vu confier les cocons et chenilles de l’exposition « Tamaris » de Jorge Peris, qu’ils avaient visitée, pour en poursuivre l’observation. Un objet issu du travail de l’artiste, qu’ils ont donc pu pleinement s’approprier, au musée, puis en classe.

reste indispensable même si le spectacle ne souffre pas de baisse de fréquentation. Plus de 15 000 spectateurs ont ainsi été accueillis au Moloco depuis son ouverture en septembre dernier, et presque 70 concerts y ont été programmés. La vocation régionale du Moloco est une réalité, puisqu’il constitue le deuxième pôle de musiques actuelles de la région Franche-Comté. Certains projets font l’objet de collaborations entre différentes structures : c’est le cas, entre autres, du festival Green Days. Pendant cette manifestation orchestrée par MA Scène nationale, le conservatoire proposait plusieurs apéros-concerts. La présence de nombreuses structures et salles permet aussi d’offrir une programmation hors des sentiers battus, qui explore des univers sonores ou visuels originaux. Surprendre ou interpeller, tel est le credo de MA Scène nationale : d’une master class « aïoli » proposée à l’occasion de la venue de Sergi López en octobre 2012 aux piqueniques à partager avec des restaurateurs émérites du Pays de Montbéliard lors de la première édition du festival Green Days en

Avec deux artistes en résidence, Antoine Lejolivet et Paul Souviron, des collégiens ont réalisé une série de sculptures originales faites d’objets de leur quotidien et exposées ensuite à l’espace Gandhi d’Audincourt.

Musique classique pour tout-petits

MA Scène nationale invitait en octobre dernier Sergi López à se produire à Montbéliard. Aussi célèbre soit-elle, la star n’a pas hésité, avec son compatriote de ¡ Sorpresas !, à animer un « cours » de cuisine, et à échanger après sa représentation avec son public.

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Il n’y a pas d’âge pour tendre l’oreille. En février, les enfants de grande section de maternelle du Pays de Montbéliard ont reçu un joli cadeau : un livre-disque, intitulé Anna, Léo et le Gros Ours. Pays de Montbéliard Agglomération en a acheté 1 250 exemplaires distribués depuis dans les 29 communes. Ce disque est le fruit d’une collaboration entre le directeur musical et artistique de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, Jean-François Verdier, qui a composé la musique, de Bernard Friot, auteur du texte, et de Christophe Maltot qui le conte. ❚


DOSSIER

Le grand public sera encore interpellé, cet été, du 9 au 13 juillet à Voujeaucourt, durant les cinq jours de la 3e édition de « Théâtral’été ». Les habitants prendront part à la création d’un spectacle de marionnettes, aux côtés d’artistes marionnettistes, qui fera l’objet d’une représentation en ouverture et en clôture du festival.

©©Simon Daval

Le patrimoine pour tous

mai dernier, en passant par une balade et un spectacle nocturne (Macbeth !) au fond des bois, ou encore au travers du concours Urban Mobile lancé en début d’année, la structure veut qu’on la remarque. Et se fait remarquer… Pour le directeur de la culture et du patrimoine à Pays de Montbéliard Agglomération, Emmanuel Oudot, ce sont d’ailleurs ces expériences originales qui donnent tout leur sens à la culture, « parce que la culture est là pour nous bousculer » !

Les acteurs du patrimoine marchent d’un même pas. Les intervenants du domaine ne sont pas en panne d’imagination pour que tous profitent de l’héritage historique du territoire. Si les vieilles pierres ne peuvent être démontées et remontées, le service du patrimoine de l’Agglomération, les associations, maisons de quartier, Francas et l’Éducation nationale s’échinent à guider les jeunes pousses vers les vieilles pierres. Et de la même manière que le parti pris du monde du spectacle est d’interpeller, impliquer, faire créer et partager, les publics sont également invités à être acteurs des visites ou des animations. Et surtout, ils s’amusent. C’est sur ce modèle que le service du patrimoine organisera cet été avec les Francas, pour la deuxième année consécutive, des découvertes du fort du Mont-Bart, sur le même modèle que les journées d’orientation imaginées avec l’Usep en mai dernier. Des centaines d’enfants – 350 l’an passé – partiront à l’assaut de ce site emblématique, soit en participant à un immense jeu de l’oie, soit en se repérant au moyen de plans ou photos. Au gré des lancés de dés, les enfants gagneront les chambrées, casemates et poudrières pour y apprendre à travers des épreuves sportives des énigmes ou des rébus, l’histoire de la fortification. Une bonne manière, comme le souligne Régine

Bus + spectacle, un ticket gagnant avec MA Scène nationale Dans MA Scène nationale, les initiales de Montbéliard et d’Agglomération forment un pronom possessif, « ma ». Cette scène nationale est donc la mienne, la tienne, la vôtre… Le « Busôthéâtre » a été inventé pour donner du corps à cette idée. Ce drôle de nom désigne un bus, mis depuis quatre ans à la disposition des différents partenaires de MA Scène nationale, comme les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) et les Maisons pour tous (MPT), pour véhiculer les habitants d’un quartier ou d’une commune vers le lieu d’une représentation. Le voyage (aller et retour) et le spectacle sont proposés à un tarif avantageux (50 % du plein tarif). L’initiative lève non seulement la distance géographique susceptible de décourager un public, mais aussi la distance « symbolique » grâce au relais effectué par les acteurs de terrain que sont les MJC et les MPT, mieux connues de la population. Et elle est pertinente puisque, comme le souligne Arnaud Santos, responsable de communication à MA Scène nationale, « se rendre dans une salle de spectacle ou un théâtre n’est pas forcément quelque chose de naturel, d’où l’importance d’aller au-devant de la population en développant des projets culturels dans différents quartiers ou communes, ou en facilitant les déplacements pour que les gens puissent assister aux représentations ». Plus de 800 personnes ont profité de ce service durant la saison 2012-2013.

La Petite Hollande dans le viseur de Daniel Nowak « L’idée est de mieux faire connaître certaines techniques liées à l’image et de faire participer les habitants du quartier, enfants et adultes. » C’est ainsi que le photographe Daniel Nowak décrit la résidence d’artiste qu’il mène jusqu’à fin juin au cœur du quartier de la Petite Hollande à Montbéliard, en partenariat avec la MJC et l’association la Fata Morgana. Dans différents ateliers, il fait découvrir et invite à créer soi-même, par exemple, une chambre noire (ou camera obscura), un ancêtre de l’appareil photographique, ou encore un solargraphe, un instrument que l’on peut fabriquer avec une boîte de conserve et de la pellicule photo, et qui permet de « photographier » le mouvement du soleil sur une très longue période. ❚ Association Fata Morgana : www.lafeemorgane.info www.danielnowak.fr

Klem du service animation du patrimoine, de montrer que « la culture, ça n’est pas un gros mot, que l’on peut s’amuser sans avoir l’air de se cultiver – et pourtant c’est le cas – et ensuite en redemander ». L’initiative sera même étendue, cet été, pour les Francas de Valentigney, au site de Mandeure où les enfants pourront s’imprégner de notre histoire gallo-romaine, en réalisant des mini-fouilles, en se transportant dans le temps avec les tablettes, en jouant au Manduopoli 1 ou encore en faisant de la cuisine d’époque ! Ce même service animation du patrimoine, avec quelques communes et des maisons de quartier, accompagne depuis quatre ans des habitantes des quartiers à découvrir le patrimoine du Pays de Montbéliard (lire page 11) : pour les sortir de leur contexte, leur permettre de faire le lien avec leur culture d’origine, comme elles aiment à le souligner, et celle dans laquelle elles évoluent aujourd’hui, et créer du lien entre elles. Et ça marche : de quatre au départ, elles sont désormais une quarantaine à être régulièrement aux rendez-vous… ❚ 1 Jeu qui s’inspire du Monopoly, inventé par le service animation du patrimoine, au moyen duquel on apprend l’histoire de Mandeure

www.patrimoine-pays-demontbeliard.fr http://1213.mascenenationale.com http://lemoloco.com http://le19crac.com

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événement I Brèves I

dOSSIER

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Moloco

©©Stéphanie Durbic

Cocktails pour tous

Le Moloco en propose pour tous les âges : outre une récente programmation dédiée aux enfants, il organise des cours, ici de Northern Soul, mouvement qui a influencé une grande partie de la scène musicale britannique.

Musiques actuelles, certes, mais surtout musiques pour tous. C’est ce à quoi œuvre le Moloco, dont les initiatives fleurissent depuis l’ouverture de la nouvelle salle de musiques actuelles, à Audincourt, en septembre dernier. Parmi les manifestations marquantes figure le Moloco Kids, une programmation dédiée spécifiquement au jeune public, à partir de 6 ans. Un ­rendez-vous est programmé chaque trimestre. Chaque rencontre se décline en deux temps : une séance destinée aux scolaires et une séance dédiée au grand public, en soirée. Pour les plus grands, le Moloco et le Pôle des musiques actuelles de Belfort proposent, un mercredi par mois à partir de 19 h, des temps d’information sur l’univers de la musique en général. Ces séances, baptisées « Keskesay », donnent l’occasion d’aborder différents thèmes tels que les outils numériques de diffusion de la musique ou encore la façon, pour un groupe de musique, de se structurer en association s’il souhaite sortir un disque, par exemple. ❚

Du quartier au patrimoine Amener les femmes des quartiers au patrimoine, créer du lien entre elles tout en leur faisant travailler le français, tels sont les trois objectifs de ce projet, porté par les maisons de quartier d’Étupes, Bethoncourt et Bavans, et l’Agglomération, qui se partage entre visites culturelles et séances de restitutions orales et écrites. là. De l’autre, celles qui les accompagnent dans cette découverte de leur territoire, des autres et de l’apprentissage de la langue 1. C’est la 4e rencontre de l’année. Des parcours plutôt, prétextes à faire découvrir des lieux emblématiques du territoire et à montrer que « le ©©Samuel Coulon

21 mars, 13 h 45. Site Japy à Audincourt. « As-salãm aláykum. » « Ça va ? » « Oui, et toi ? » Des bises, des rires, que des femmes. Une vingtaine. D’un côté, les plus nombreuses, des femmes issues de l’immigration, habitant les « quartiers » et n’en sortant jamais ou quasiment pas… jusque-

patrimoine appartient à tous et qu’il n’est pas élitiste », explique Régine, qui accompagne le projet à l’Agglomération. Après avoir recherché un caillou magique au fort du MontBart, un morceau d’escarboucle  au théâtre gallo-romain de Mandeure, les femmes ont découvert au château de Montbéliard, en janvier, une carte qui les menait à Audincourt, sur le site de la filature, cette usine du territoire qui, justement, a employé nombre de femmes venues d’autres pays aussi, Italie et Pologne notamment.

Le jeu pour favoriser les acquisitions

Jeux de rôle, d’orientation, de reconnaissance, tout est bon pour susciter l’intérêt des femmes des quartiers qui découvrent ainsi le territoire en s’amusant.

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Les acteurs de la Ludotaverne, association partenaire du projet, « la racontent » en costumes d’époque. Les femmes sont sollicitées pour dérouler une bobine de fil qui les conduit sur le « droit » chemin, s’essayent à un jeu de reconnaissance des lieux sur la base de vieilles images… « C’est ludique et les femmes se prennent au jeu », constate la guide-conférencière de l’Agglomération. « Parce qu’on sti-

mule leur imaginaire, elles font des acquisitions qu’elles ne feraient peutêtre pas en cours d’alphabétisation. » Des accroches, qui comme l’animation de fin de visite – un tour de magie ce jour-là – permettent d’impliquer, de délier les langues et donc de lier les gens… à leur territoire, à son histoire, à sa culture, à son patrimoine, aux autres gens qui l’habitent. Ça fait mouche. L’une des femmes, veuve, rit en confiant qu’elle est « bien mieux ici qu’à la maison, devant la télé ou à dormir ». Ce n’est pas non plus la première fois que l’une d’entre elles appelle les organisatrices juste avant une rencontre : « C’est aujourd’hui ? Venez me chercher ! » Elles y retournent aussi entre elles ou à l’appel d’animatrices, sur des expos ponctuelles ou encore une visite guidée. Il était question au départ de « les faire sortir », rappelle Régine. Pari réussi… ❚ 1 Dans le cadre de l’apprentissage du français, les femmes se regroupent chaque semaine pour un livret-souvenir.  Pierre précieuse.


DOSSIER

La Canaille,

le monde ouvrier et la jeunesse

Comme Barcella en 2010, La Canaille investit depuis le mois de novembre dernier le conservatoire du Pays de Montbéliard. Avec pour fil conducteur la condition ouvrière, l’artiste libanais qui a grandi à Saint-Claude, s’apprête à nous faire découvrir l’opérap, mélange de rap à la sauce opéra. Dans cette terre d’industrie par excellence, La Canaille ne pouvait trouver meilleur écrin pour retracer le quotidien d’un ouvrier. Soutenu par Pays de Montbéliard Agglomération, le projet d’opérap est coproduit par le Moloco, le conservatoire du Pays de Montbéliard et le Festival Rencontres et Racines. Il met en scène plusieurs acteurs, pour 1 h 15 de spectacle en continu. Plus de 40 musiciens accompagneront le groupe et pas seulement les élèves du conservatoire puisque, depuis plusieurs mois, les choristes du collège Brossolette de Montbéliard apportent aussi leur petite graine à ce projet innovant.

Des petits Mozart

Plusieurs titres du groupe vont ainsi être revisités par le conservatoire. Le spectacle sera aussi ponctué par des créations originales, écrites et composées pour l’occasion. Il sera présenté à la Mals le 6 juin à 20 h 30, à l’occasion du Festival Rencontres et Racines le 23 juin à 15 h, et au sein de l’usine PSA devant le personnel. ❚

©©Florian Roy-Lorius

Les enfants de l’orchestre symphonique des enfants des quartiers du Pays de Montbéliard participent

également à cet opérap inédit (lire ci-dessous). Ils répètent depuis plusieurs semaines pour accompagner La Canaille en introduction de morceaux. Ils apprennent ainsi le violon, l’alto, le violoncelle et la contrebasse. Marc Togonal, leur professeur, en tire une grande fierté : « ce sont des instruments élitistes, mais ils ont beaucoup de talent. Il faut venir auprès d’eux pour leur donner la chance de s’exprimer ».

Naissance d’une canaille La Canaille n’a pas choisi son nom au hasard. Petit-fils et fils d’ouvrier, Marc Nammour, leader et chanteur du groupe l’a baptisé ainsi en résonnance avec le texte révolutionnaire chanté en 1871 pendant la Commune de Paris. ❚ Spectacle « Ici, au bout de la chaîne » La Mals, jeudi 6 juin – 20 h 30 : 5 €, gratuit pour les abonnés Moloco/Poudrière Rencontres & Racines, dimanche 23 juin - 15 h : Tarif entrée du Festival

Quand les enfants orchestrent Leur montrer que la musique classique n’est pas un univers lointain. Inaccessible. L’orchestre des quartiers du Pays de Montbéliard, dont Pays de Montbéliard Agglomération est partenaire via le conservatoire, vise cet objectif. Vingt-deux enfants des quartiers, âgés de 7 à 10 ans, le découvrent en jouant.

Vingt-deux enfants des quartiers des Buis à Valentigney et des Fougères à Grand-Charmont ont constitué un orchestre de musique classique, sous la houlette d’un professeur du conservatoire.

La 9e Symphonie de Beethoven n’a plus de secrets pour les enfants qui composent cet orchestre, originaires des quartiers des Buis à Valentigney et des Fougères à GrandCharmont. Le 13 avril dernier, leur concert donné aux Bains-Douches, à Montbéliard, a fait salle comble. Actuellement, ils sont vingtdeux enfants, quinze de Valentigney et sept de Grand-Charmont, à se mettre dans la peau de musiciens. Musiciens qu’ils ne seraient peut-être pas devenus si le conservatoire, par l’intermédiaire de Marc Togonal qui est l’un des professeurs, n’était venu à eux.

Ce violoniste, responsable de l’association Melos Tempo, est en effet à l’origine de ce projet original soutenu par Pays de Montbéliard Agglomération. C’est lui qui orchestre les répétitions, à raison de deux fois deux heures par semaine, et les dirige en représentations. Même s’ils s’étaient déjà produits depuis la création de l’orchestre en 2011, ce concert constituait leur premier rendez-vous d’envergure. Aujourd’hui, ces jeunes musiciens vont plus loin puisqu’ils sont aussi partie prenante de la création d’un « opérap » avec le groupe « La Canaille » (lire ci-dessus). ❚

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événement I repères I dOSSIER I

services

I en images I économie I éco-Agglo I tribune I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I reflets I

L’avenir en emploi avec la Mission locale

La jeune femme a le sourire. À 20 ans, elle bénéficie depuis novembre 2012 d’un emploi d’avenir, en tant qu’animatrice au centre social Gavroche à Bethoncourt, pour une durée de 3 ans. Pour Khadra, les avantages directs ou indirects sont nombreux, comme « mener plus facilement des projets, ou encore pouvoir passer son permis ». Les emplois d’avenir ont été créés au début du mois de novembre 2012. Dans le Pays de Montbéliard, c’est à la Mission locale qu’a été confiée l’attribution de la grande majorité de ces emplois., compte tenu de son expérience des jeunes : en 2012, elle en suivait 3 200, dont 1 066 nouvellement inscrits, en provenance de l’agglomération et des alentours, de L’Isle-sur-le-Doubs ou de Pont-de-Roide notamment. Ce n’est pas la première fois que la Mission locale est partie prenante dans ce type de dispositif. Elle avait déjà été, entre autre, directement impliquée dans la mise en œuvre des emplois jeunes en 1997, ou encore dans celle des contrats uniques d’insertion entrés en vigueur en 2010.

J’ai droit à un contrat d’avenir si… • J’ai entre 16 à 25 ans • Je n’ai pas de diplôme ou suis titulaire d’un CAP ou d’un BEP à la recherche d’un emploi depuis 6 mois • Je suis diplômé de Bac à Bac+3, réside dans une zone urbaine sensible ou une zone de revitalisation rurale et recherche du travail depuis 1 an. ❚

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©©John Darboux

Sans diplôme, il est de plus en plus difficile de trouver du travail. Les emplois d’avenir s’adressent prioritairement aux jeunes âgés de 16 à 25 ans dépourvus de diplômes. Dans le Pays de Montbéliard, le dispositif est piloté par la Mission locale.

250 emplois d’avenir dans le Pays de Montbéliard d’ici à fin 2013 Pour mener ce projet à bien, la Mission locale intervient à la fois auprès des jeunes mais aussi des entreprises. Elle vérifie que les jeunes remplissent les critères (lire l’encadré), les conseille en matière de techniques de recherche d’emploi, par exemple sur la manière de rédiger un CV ou de passer un entretien. La Mission locale se charge par ailleurs de prospecter pour trouver des employeurs potentiels et de diffuser les offres en partenariat avec Pôle emploi. Tous peuvent décrocher un CDD de 3 ans ou un CDI dans le secteur non marchand (collectivité publique, association) et marchand (entreprise privée dans le secteur du bâtiment, de l’industrie ou encore la grande distribution), presque exclusivement à temps plein. Le salaire est au minimum égal au Smic. Un objectif de 243 contrats signés a été fixé pour le Pays de Montbéliard d’ici à décembre 2013. L’emploi doit permettre une insertion durable dans la vie professionnelle, dans la structure ou ailleurs, grâce à l’expérience supplémentaire et le parcours de formation dont le bénéficiaire pourra se prévaloir de ces contrats. Ce pourra être le cas de la jeune animatrice du centre social Gavroche qui envisage, au cours de ses 3 ans de contrat, d’obtenir le brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien de la Jeunesse et des Sports. ❚

Comme directeur de la Mission locale, David Pan pilote la mise en place des contrats d’avenir dans le Pays de Montbéliard.

Une bataille… pour décrocher un emploi Pour permettre aux jeunes de décrocher un emploi d’avenir, la Mission locale organise des « battles » au cours desquelles une quarantaine de jeunes répartis dans une dizaine d’équipes, se mobilisent pour contacter des employeurs, obtenir des rendez-vous ou des propositions de postes. Pour que les jeunes participants soient prêts le jour J, la Mission locale organise des ateliers de techniques de recherche d’emploi en amont. Prochaine battle le 20 juin ! Mission locale du Pays de Montbéliard 2, avenue des Alliés à Montbéliard – 03 81 31 88 00 espace-jeunes@agglo-montbeliard.fr www.espacejeunes-fcomte.org www.lesemploisdavenir.gouv.fr


©©Florian Roy-Lorius

services

Des économies faciles sur la collecte des déchets Optimiser dès la rentrée les trajets des camions bennes en ajustant notamment les fréquences et améliorer le service en réduisant son impact sur l’environnement, c’est 200 000 euros d’économie par an sur les frais de carburant et l’usure des véhicules. Ordures ménagères : une homogénéisation des tournées sur toute l’agglo Sur la base de l’expérimentation concluante menée à Arbouans et à Dampierre-les-Bois, qui a permis une réduction notable des kilomètres parcourus par les véhicules, la fréquence de collecte passera de deux à une fois par semaine pour l’ensemble des communes à partir du mois de septembre y compris si la collecte tombe un jour férié. Deux ramas-

sages hebdomadaires sont maintenus pour les immeubles et les centres-villes denses de Montbéliard et d’Audincourt ainsi qu’aux points de regroupement dans les impasses. Une information précise sera dispensée commune par commune avant le 15 septembre.

Encombrants : un service rendu sur simple appel Le principe de collecte sur appel, mis en place au début de l’année 2013, se poursuit. Ce dis-

De bons réflexes pour diminuer votre production de déchets à la source ! Le compostage En utilisant vos déchets de cuisine comme les épluchures, les coquilles d’œufs, le marc de café, les sachets de thé et le papier essuie-tout pour faire du compostage, vous réduirez d’un tiers la quantité d’ordures ménagères destinées à l’incinération. En se décomposant, ces déchets forment un engrais naturel particulièrement riche. ! Le paillage Il s’agit de réutiliser du gazon fraîchement coupé en le déposant au pied d’une haie ou d’un potager pour les protéger de l’invasion des mauvaises herbes. ! La tonte mulching Les tondeuses mulching ne se contentent pas de couper l’herbe : elles la broient pour constituer un dépôt fin sur le sol : non seulement cela donne un excellent engrais naturel, mais en plus il n’y a plus besoin de ramasser l’herbe coupée ! Cela nécessite juste une tonte un peu plus régulière. ❚

Optimiser les trajets des camions bennes répond à un double objectif : faire des économies et diminuer l’impact sur l’environnement.

positif a lui aussi permis de réduire le nombre de kilomètres parcourus. Vous consultez le calendrier des collectes, et vous vous inscrivez au moins deux jours à l’avance, en téléphonant au 0 800 100 510 (appel gratuit) en précisant l’adresse du lieu de collecte, la nature ainsi que la quantité des déchets à collecter.

Branchages Ils font également l’objet d’un ramassage sur appel téléphonique, assuré par l’entreprise d’insertion Idé. Les tailles et branchages doivent obligatoirement être conditionnés en fagots d’une longueur maximale d’un mètre représentant un cubage inférieur à 1 m3 par passage et par foyer (en vrac ou dans un sac, ces déchets ne seront pas collectés). Comme pour les encombrants, après consultation du calendrier des jours de collecte, il suffit de contacter le 03 81 31 85 79 (prix d’un appel local), du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h, et d’indiquer vos coordonnées et la quantité de déchets à enlever. Les branchages déposés sur les trottoirs seront récupérés dès 5 h le jour convenu. ❚

Plus de tri, plus d’économies aussi Trier et recycler les déchets ne présente pas seulement un intérêt écologique. En effet, le coût pour l’Agglomération d’une tonne collectée puis incinérée s’élève à 190 euros, contre 15 euros pour une tonne recyclée…

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en images

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concert

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©©Samuel Coulon

©©Samuel Coulon

©©Simon Daval

18 avril – Les 300 spectateurs présents ce soir-là au Moloco s’en sont-ils remis ? Pour ce premier jour du festival Impetus dans le Pays de Montbéliard, les Polonais du groupe Behemoth ont mis le feu. Armures et guitares aiguisées donnaient assurément le ton de ce festival qui a mis à l’honneur, du 17 au 23 avril dans l’Aire urbaine et le Jura suisse, et pour la 4e année consécutive, les cultures et musiques divergentes.

©©Samuel Coulon

Impetus : apocalypse show


©©Simon Daval

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EN IMAGES

Inauguration

Des terrains familiaux pour les gens du voyage 18 mai –Les familles y sont installées depuis le 2 avril. Ces terrains familiaux, inaugurés à Bethoncourt, sont destinés à des gens du voyage qui souhaitent se sédentariser. Situés au lieu-dit « Champs du Môle », ils comportent chacun, en plus d’un bâtiment, six emplacements pour les caravanes. Pays de Montbéliard Agglomération avait la compétence d’aménageur pour cette opération. La commune assure désormais la gestion du site, en partenariat avec les deux associations représentant les gens du voyage à Bethoncourt.

Marchés paysans

un engouement qui se confirme 3 mai – Grand-Charmont ouvrait le bal des marchés paysans du soir organisés depuis 3 ans par l’Agglomération en partenariat avec les communes. Cette « première » a attiré de nombreux badauds qui ont pu goûter divers produits locaux. Pour ceux qui ont raté ce rendezvous, il en reste 15 autres à découvrir jusqu’au 27 septembre sur le territoire.

lauréat

Il gagne une journée en or avec des artisans

©©Simon Daval

sport

30 avril – Son bulletin a été tiré au sort par Jacques Hélias : Cédric Martinez est le vainqueur du concours « Gagnez une journée de rêve », la nouveauté de Cœur d’artisan dont l’objectif est de mettre en valeur le savoir-faire des artisans locaux. Il s’apprête à vivre au mois de juin une journée savoureuse. Au programme : des croissants frais servis au petit déjeuner, suivis de séances chez le coiffeur et chez l’esthéticienne, avant de se rendre chez un encadreur qui saura faire de la photo de cette journée originale un must de sa salle à manger.

23-24-25 avril –Trois jours durant, plus de 200 jeunes âgés de 7 à 15 ans ont pris part aux Rencontres sportives du Pays de Montbéliard organisées par l’Agglomération. Durant cette dixième édition qui s’est déroulée entre autres au stade Bonal, ils ont participé à des ateliers de football, de handball, de rugby et de volley-ball. Les jeunes sportifs ont reçu leurs coupes des mains de deux joueurs du FCSM, Vincent Nogueira et Sloan Privat, en présence de Jacques Hélias, président de l’Agglomération, et d’Éric Lançon, vice-président en charge des sports.

©©Samuel Coulon

Rencontres sportives du Pays de Montbéliard : l’école du fair-play motocross

l’élite entre les gouttes 28 avril – Certes, il a fallu composer avec la pluie qui a perturbé le déroulement, à Villars-sous-Écot, de la manche des championnats de France de motocross. Mais il y a quand même eu du spectacle sur le circuit de la Versenne le dimanche. Ce jour-là, 3 000 spectateurs ont notamment pu assister au championnat de France Élite, en catégories MX1 (450 cm3) et MX2 (250 cm3), où se sont imposés respectivement Nicolas Aubin et Dylan Ferrandis.

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économie

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Développement 25 s’ancre à la pépinière

Des acteurs facilement repérables par les porteurs de projet

ger l’ouverture prochaine de son commerce d’objets miniatures à Sochaux. Accompagnement indispensable selon lui, surtout pour les « démarches administratives ». De son côté, Guven Alcicek, président-directeur général de la société Elecsys, a passé un an et demi à la pépinière. Il a notamment bénéficié d’un prêt d’honneur du Conseil général, dont le dossier de demande a été instruit par Développement 25, ce qui lui a permis d’augmenter le capital de sa société. Ces réussites, en matière de lancement comme de pérennisation de nouvelles activités, justifient à elles seules le soutien de l’Agglomération. En effet, selon une étude de l’Agence pour la création d’entreprises datant de février 2013, la prise de conseil et les appuis financiers constituent deux facteurs importants pour assurer la pérennité des nouvelles entreprises : 66 % des entreprises qui en avaient bénéficié existaient toujours au bout de 3 ans. ❚

Cette permanence de Développement 25 permet surtout de renforcer la prise en charge, et donc leur succès à terme, des porteurs de projet de création ou de reprise d’entreprise dans le Pays de Montbéliard. Accueillis par les agents de l’Agglomération, les porteurs de projet sont ensuite orientés vers la structure la plus adaptée, dont Développement 25 qui, en 2012, a accompagné quelque 61 porteurs de projet sur le territoire. Sans ce double soutien, de la pépinière et de Développement 25, Patrice Denajar assure qu’il n’aurait pas pu, ou difficilement, envisa-

Pépinière d’entreprises du Pays de Montbéliard Zone Technoland à Étupes 03 81 32 61 61 Développement 25 organise également des ateliers gratuits d’information thématiques à la pépinière : les dates sont à retrouver dans le calendrier des manifestations, disponible notamment à la pépinière, au siège de Pays de Montbéliard Agglomération. Site de Développement 25 : www.doubs.org

Depuis fin novembre 2012, Développement 25, agence de développement économique du Doubs, tient une permanence à la pépinière d’entreprises de Pays de Montbéliard Agglomération. Un atout de poids pour de futurs créateurs ou repreneurs d’entreprise qui trouvent ainsi, sur place, conseils et accompagnement.

©©Simon Daval

Développement 25 intervient en effet pour accompagner la création ou la reprise d’entreprise, mais aussi pour accompagner et financer des PME et PMI en plein développement, en restructuration financière ou en difficulté. C’est une convention signée entre Pays de Montbéliard Agglomération, Développement 25 et le Conseil général du Doubs qui finance presque intégralement cette association, qui a défini le

Une permanence de Développement 25 : un plus pour l’’accompagnement des porteurs de projet de création ou de reprise d’entreprise sur la pépinière.

principe et les modalités de sa présence au sein de la pépinière, sur le site Technoland à Étupes. L’Agglomération met ainsi à sa disposition un bureau et, en fonction de ses besoins, des espaces de réunion. Espaces qui permettent notamment à l’association d’organiser des ateliers thématiques à destination des chefs d’entreprise, par exemple sur la conception d’outils publicitaires ou la manière de bien communiquer sur Internet.

L’escargot au pays des génisses Depuis 2012, on les retrouve sur les marchés paysans nocturnes, rendez-vous qui figurent en bonne place dans le projet d’agriculture durable de l’Agglomération et visent à promouvoir les productions locales. Marie-Jo Farey propose une production plutôt inhabituelle au pays de la Montbéliarde : elle élève des escargots.

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en Suisse, puis dans une imprimerie, elle a intégré le Centre de formation professionnelle de promotion agricole de Châteaufarine, à Besançon, qui lui a permis de se lancer dans cette activité en 2010. Elle obtient désormais plus d’une tonne d’escargots dans l’année. Marie-Jo Farey fait aussi de la transformation. Elle vend ses produits sur les marchés nocturnes mais aussi sur d’autres foires et marchés, sur le territoire de l’agglomération et dans les environs. Un « confrère », Jacot-Billey à Fesches-le-Châtel, fait de son côté exclusivement de la transformation d’escargots depuis

trois générations. En 2012, 45 tonnes d’escargots ont été traités et préparés, soit en conserve, soit dans leur coquille, au beurre. L’escargot du Pays de Montbéliard sera-t-il un jour aussi célèbre que sa vache ? ❚

©©Samuel Coulon

Le petit animal à coquille est plutôt associé à la région voisine, la Bourgogne. Pourtant, sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde, autour de la Cité des Princes, on trouve des entreprises spécialisées dans l’élevage de cette espèce « consommable », qui constitue l’un des emblèmes de la gastronomie française. L’exploitation de Marie-Jo Farey, « L’Escargot de la ferme du Lomont », est basée à Chamesol, à une trentaine de kilomètres de Montbéliard. Le parcours de cette éleveuse n’est pas banal : après avoir travaillé durant 17 ans dans l’industrie horlogère

L’Escargot de la ferme du Lomont à Chamesol 03 81 92 55 40 Le.lomont@orange.fr Jacot-Billey – Route de Méziré à Fesches-le-Châtel 03 81 93 00 41 www.jacot-billey-escargot.fr

Éleveuse d’escargots au pays de la vache montbéliarde, Marie-Jo Farey commercialise sa production notamment à l’occasion des marchés paysans du soir.


éco-Agglo

I tribune I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I Assos I Patrimoine I

©©Simon Daval

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Comme chaque année depuis trois ans, la foire paysanne de la Damassine est l’occasion de rencontrer producteurs et artisans locaux.

Au milieu de son écrin de verdure, la Damassine est le lieu idéal pour un tel événement : la troisième foire paysanne, organisée par Pays de Montbéliard Agglomération le 6 juillet. Bien plus qu’un simple marché, la manifestation promeut efficacement les producteurs locaux et les circuits courts. Si les uns y feront leur marché, d’autres, producteurs et artisans du Pays de Montbéliard et de ses environs, y verront l’occasion de faire découvrir la richesse des produits locaux. Dès 10 heures, trente producteurs et artisans proposeront leurs productions en direct, miel ou fromages de chèvre et de vache, pain bio ou objets de vannerie. Certains d’entre eux participent d’ailleurs également aux marchés nocturnes organisés dans différentes communes de l’agglomération. C’est le cas de Maxime Maridet, un jeune agriculteur qui a lancé son activité en février 2012 à Fontaine-lès-Clerval. Il crée des compositions florales et commercialise des plants de légumes. Pour lui, ces marchés sont un excellent moyen de nouer un

Saurez-vous suivre le rythme de la country ? DR

Foire paysanne à la Damassine « contact direct avec le consommateur » et d’installer un « climat de confiance ». Climat de confiance qui est un « plus », au regard d’un récent scandale alimentaire…

Pour tous les goûts… De son côté, Céline Mura, qui fabrique des bijoux fantaisie, des sacs et trousses en tissu ainsi que des petits objets décoratifs, faisait déjà partie des artisans présents à la Damassine l’an dernier. Au-delà du bénéfice économique, elle apprécie le concept de la manifestation qui conjugue commerce, échanges, sensibilisation à l’agriculture et produits locaux, et convivialité. Convivialité entretenue aussi grâce à de nombreuses animations, comme l’atelier poterie ou les grands jeux en bois, qui enchantent les enfants. Assurément, 2013 sera aussi un bon cru. Entre deux emplettes, les promeneurs pourront profiter d’une kyrielle d’animations : atelier de fabrication de pain, découverte d’animaux, balades à poney ou à bord de roulottes tirées par des chevaux comtois, démonstration de maréchalerie et ateliers sur le thème du jardinage des légumes et de la taille des arbres fruitiers. Et cerise sur le gâteau, un concours de lancer de noyaux… de cerises dans l’après-midi. ❚

Au programme des festivités, des démonstrations de danse country, ici avec le Country Dance d’Audincourt.

Cinq groupes de l’agglomération proposeront, toute la journée dans la salle de la Damassine, des démonstrations de danse country : Spirit Country de Fesches-le-Châtel, Country Club de Montbéliard, Line Dance Country de Mandeure, Country Dance d’Audincourt et le Country-Club de Voujeaucourt. Un avant-goût sympathique de la grande soirée country qui démarrera à 20 h, avec le groupe alsacien The Walkers. ❚ Foire paysanne de la Damassine Vandoncourt Le 6 juillet à partir de 10 h pour le marché 11 h pour les animations Entrée gratuite Restauration sur place (payante) 03 81 37 78 30

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campus

I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I reflets I

©©Cyril Ferrand

Un esprit de coopération Des formations communes, tel pourrait être l’une des traductions concrètes du rapprochement envisagé entre les universités de Bourgogne et de Franche-Comté, mais aussi avec l’Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM). Pas question pour l’instant de fusionner. Il s’agit surtout de mieux coopérer. Un projet de loi récent donne la possibilité aux établissements d’enseignement supérieur de mettre en place différentes formes de coopération, dont la fusion et la communauté d’universités et d’établissements. C’est cette dernière forme de coopération qui semble avoir la préférence des universités de FrancheComté et de Bourgogne, un projet appuyé par les élus de Montbéliard, Besançon et de Belfort. Un projet qui permettrait « d’atteindre une taille suffisante pour renforcer l’attractivité du pôle d’enseignement supérieur Franche-Comté-Bourgogne » et « de construire un projet partagé par tous les établissements (…) », déclaraient ainsi le 11 avril dernier Jacques Hélias, Jean-Louis Fousseret et Étienne Butzbach dans un communiqué commun. Un projet qui se doit d’être « innovant, exigeant, audacieux ». La création d’une communauté constituerait une étape dans le rap-

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prochement entre les deux universités. Actuellement, elles coopèrent au sein d’un Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), qui associe également l’UTBM. Mis en place en 2007, il est constitué de deux pôles : « l’université fédérale » et la Fondation de coopération scientifique.

Plus proches de l’entreprise, plus innovants ensemble Son rôle est d’offrir une plus grande visibilité à certaines entités de l’enseignement supérieur et de développer les liens avec le monde de l’entreprise (voir témoignages). Meilleure visibilité qui devrait profiter à l’une des cinq antennes universitaires de l’université Franche-Comté qu’abrite Montbéliard. Sur le campus sont implantés l’IUT ainsi que l’UFR STGI (Sciences, techniques et gestion de l’industrie) qui dispense des enseignements en langues étrangères appliquées, histoire-géographie et

sciences de la vie. Cinq laboratoires de recherche existent également. En plus de cette antenne universitaire, le territoire accueille l’UTBM, une école d’ingénieurs, que l’on peut suivre également en alternance. Celle-ci se partage sur plusieurs sites, dont deux situés sur le Territoire de Belfort. Ce projet de communauté d’universités et d’établissements ne devrait pas provoquer d’importants changements pour le campus des Portes du Jura : il devrait conserver ses spécificités, atouts et composantes, tout en nouant des liens avec d’autres structures de l’enseignement supérieur. Pays de Montbéliard Agglomération est actuellement membre associé du PRES. Elle siège au conseil d’administration et au conseil d’orientation stratégique. ❚ www.pres-bourgogne-franchecomte.fr

Offrir une plus grande visibilité à certaines entités de l’enseignement supérieur et développer les liens avec le monde de l’entreprise seraient les grandes missions d’une future communauté d’universités et d’établissements.


campus

Des coopérations renforcées en gardant ses spécificités

« Ce projet de communauté d’universités et d’établissements a trois objectifs : mettre en cohérence l’ensemble des formations, développer l’effort de recherche et travailler davantage ensemble sur l’innovation et les partenariats avec les entreprises. Ainsi, cela permettra de mettre fin à certaines concurrences inutiles et de mettre en place des coopérations renforcées. L’intérêt du principe de communauté, contrairement à la fusion, est que cela ne nous empêche pas de développer nos propres spécificités. L’ingénierie constitue un point fort en Franche-Comté. 900 ingénieurs y sont formés chaque année, dont 620 à l’UTBM. »

Quoi de neuf sur le campus à la rentrée ? ©©Cyril Ferrand

©©UTBM

Pascal Brochet, directeur de l’UTBM

DR

Olivier Prévôt, directeur de l’IUT de Belfort-Montbéliard Être complémentaires pour les formations

« Une communauté d’universités et d’établissements permettra à chaque établissement de choisir ce qu’il souhaite mettre en commun. Une telle organisation peut permettre de proposer une carte de formations plus cohérente et d’éviter des doublons. Grâce à la visioconférence, il est possible de tenir par exemple un même cours à des groupes d’étudiants physiquement présents sur différents sites. Le principe de communauté couvre des champs d’application beaucoup plus larges que le PRES actuellement en place. »

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Cyrille Verna, directeur de l’UFR Sciences, techniques et gestion de l’industrie Une étape avant de ne former plus qu’un

« L’avantage de la communauté d’universités et d’établissements est de permettre à chacune des parties de conserver son indépendance et son pouvoir de décision. Mais dans le même temps, certains regroupements peuvent intervenir et l’organisation devenir plus rationnelle. Je vois la création d’une communauté comme une première étape avant une éventuelle fusion : il est important de voir d’abord comment nous réussissons à travailler ensemble avant de ne former plus qu’une seule et même entité. »

Comme chaque année, de nouvelles formations sont offertes sur le territoire, à l’instar de ce cursus de master en ingénierie « Environnement et territoire » qui démarrera à la rentrée 2013.

Certaines nouveautés sont d’ores et déjà annoncées pour la rentrée prochaine sur le campus… Un nouveau cursus « Environnement et territoire »

La licence pro webdesign ouverte aux apprentis

L’université de Franche-Comté (UFC) fait partie du réseau national FIGURE (Formation à l’ingénierie par des universités de recherche), qui vient de mettre au point un tout nouveau cursus de master en ingénierie (CMI). Deux CMI ont d’ores et déjà été créés à l’UFC, sur le site universitaire de Besançon, tandis qu’un troisième, intitulé « Environnement et territoire », ouvrira à la rentrée prochaine sur le site des Portes du Jura à Montbéliard, au sein de l’UFR STGI (Sciences, techniques, gestion de l’industrie). Monté en lien avec les laboratoires Chrono-­Environnement et Thema, le CMI « Environnement et territoire » est un cursus sélectif qui préparera 15 étudiants à une carrière professionnelle liée à la gestion des territoires et aux procédures environnementales.

L’IUT de Belfort-Montbéliard n’est pas en reste, puisque la licence professionnelle webdesign proposée par le département SRC (Services et réseaux de communication) sera ouverte à l’apprentissage. Accessible à bac + 2 (BTS, DUT), la licence est actuellement proposée en formation initiale. À compter de l’automne prochain, une quinzaine d’apprentis seront également accueillis. L’ouverture à l’apprentissage vise à mieux répondre aux besoins des entreprises qui souhaitent tout particulièrement s’investir dans la formation de jeunes qu’ils peuvent potentiellement embaucher par la suite. ❚ www.reseau-figure.fr http ://stgi.univ-fcomte.fr www.src-media.com

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événement I repères I dOSSIER I services I en images I économie I éco-Agglo I

tribune

I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I reflets I

Puissance 29 ouvre ses colonnes aux groupes politiques du Conseil d’Agglomération. Les textes publiés sont sous la seule responsabilité des signataires. Christian ROTH

Françoise BAQUET-CHâTEL

Groupe Démocrate, Socialiste et Vert

Élus Républicains et Communistes Front de Gauche

Plan Climat Énergie Territorial L’élaboration d’un Plan Climat Énergie Territorial est une obligation pour les collectivités de plus de 50 000 habitants. En signant en 2009 aux côtés de seulement 400 collectivités européennes volontaires à l’époque (plus de 3 000 à ce jour) la Convention des Maires, l’Agglomération s’est engagée sur des objectifs ambitieux dénommés les 3 x 20. C’est-à-dire réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire, réduire de 20 % les consommations d’énergie de la collectivité, et porter à 23 % la part des énergies renouvelables. Depuis 2010, Pays de Montbéliard Agglomération permet à l’ensemble de ses communes membres et celles du Syndicat du Gaz de l’Agglomération de Montbéliard de s’adjoindre les services d’un Conseiller en Énergie Partagé « CEP ». Vingtdeux communes ont signé la convention concernant la mise en place du service de « CEP ». Les résultats après 3 ans démontrent l’efficacité de l’engagement mutualisé de ce service :

• 200 000 € ont été économisés sur les factures d’énergies (optimisation des contrats, alerte sur les dérives de consommation…). • 25 bâtiments ont été passés à la caméra thermique dans le cadre d’un diagnostic sur le niveau d’isolation. • 55 établissements communaux ont bénéficié de campagnes d’enregistrement des températures, afin de vérifier la bonne adéquation des programmations horaires du chauffage et des usages. • L’accompagnement des communes membres sur les projets de rénovation ou de construction de bâtiments permet une sensibilisation à la problématique des économies d’énergie. C’est ainsi que 20 dossiers ont reçu la labellisation « Agglomération durable – Volet Énergie ». Des résultats encourageants qui devraient inciter les communes à prolonger pour trois ans la convention et l’adhésion au service du Conseiller en Énergie Partagé pour celles qui n’avaient pas adhéré.

Charles DEMOUGE

Groupe « Ensemble pour le Pays de Montbéliard »

Ce n’est pas non plus aux étudiants de payer la crise Mois de juin, mois du baccalauréat, des concours et autres examens qui ouvrent la voie des études supérieures à notre jeunesse. Mais qui peut-être aussi synonyme de difficultés financières, voire de situation précaire. Selon le syndicat étudiant UNEF, la question des moyens alloués aux étudiants est le cœur du problème : les frais mensuels pour un cursus en région se situent autour de 1 000 €. Un grand nombre d’étudiants vivent de manière autonome, pourtant l’octroi des bourses reste conditionné aux revenus des parents. C’est ainsi que 73 % des étudiants ont l’obligation de trouver un job pour s’en sortir. Et au-delà de 15 h de travail par semaine, l’étudiant a toutes les chances d’être mis en échec. Au Front de Gauche, nous soutenons comme le syndicat étudiant que ce n’est pas aux seuls parents d’aider leurs enfants, qu’il y a urgence à mettre en place une allocation d’autonomie de 1 000 €, que les études supérieures constituent une stratégie de réussite collective pour une nation et que les dépenses liées à l’Éducation nationale doivent être sorties de la limite des 3 % de déficit public.

Des communes ont fait le choix de mettre « la charrue avant les bœufs » Si le principe de changer les rythmes scolaires n’est pas contesté par l’ensemble des parties prenantes du système éducatif, la manière d’y parvenir l’est davantage. Alors que des réunions relatives à cette réforme se sont tenues au sein de la communauté d’agglo – bien que celle-ci n’ait pas la compétence scolaire –, certains maires de PMA font « cavalier seul » en décidant d’appliquer la réforme dès 2013 pendant que d’autres, pourtant bien placés au PS, dénoncent la précipitation et les coûts. Quelle cacophonie avec des demi-journées supplémentaires le mercredi pour certains et le samedi pour d’autres mais aussi avec des horaires

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différents ! Comment les parents vontils s’y retrouver pour peu qu’ils aient des enfants scolarisés au primaire, au collège ou au lycée ? Le rôle de PMA n’était-il pas d’une part de fédérer, d’harmoniser les rythmes scolaires sur l’ensemble de ses communes voire sur l’Aire urbaine et d’autre part de faire des propositions d’offres éducatives, culturelles, sportives ou ludiques accessibles à tous ? L’État ne devrait-il pas revoir la réforme scolaire dans sa globalité sans oublier l’enfant, le financement, la formation et l’équité sur l’ensemble du territoire national, qu’il soit urbain ou rural ?

Thierry GABLE

Groupe Solidarité Communautaire Aux prochaines élections en 2014, en commençant par les municipales, les femmes pourront siéger à nombre égal de la gent masculine dans les divers conseils. La parité est une chance démocratique qui nous est donnée afin de pouvoir accéder au travail, aux délibérations et aux décisions pour le bien et les intérêts de la population. Alors mesdames soyez les bienvenues.


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Portrait

I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I reflets I

©©Simon Daval

A droite sur la photo, avec le président Cordier, Laurent Pernet rejoint le FCSM en prenant le poste de président délégué du club.

Laurent Pernet Une nouvelle partie commence Il avait déjà investi les tribunes du stade Bonal en tant que spectateur. Il est désormais acteur du FCSM. Laurent Pernet a officiellement pris ses fonctions de président délégué du club le 2 mai. Depuis son arrivée dans le Pays de Montbéliard, il s’est attaché à s’intégrer le plus vite possible. Démarche qui a été facilitée, souligne-t-il, par « l’accueil reçu de la part de différentes personnes et pas uniquement au sein du club ». Mais Laurent Pernet ne se retrouvait pas en terre inconnue. Faire partie depuis un quart de siècle environ du groupe PSA Peugeot Citroën lui a donné en effet plusieurs occasions de se rendre à l’usine de Sochaux. Mais aussi d’assister à des matchs au stade Bonal et de suivre les résultats du FCSM. Il en garde d’ailleurs, pour certains, des souvenirs marquants. « Je me souviens tout particulièrement d’un match de mai 2007 », raconte-t-il. « Car réaliser un doublé est assez exceptionnel ». Le FCSM remportait à ce moment-là, en effet, non seulement la Coupe de France face à Marseille, mais aussi la coupe Gambardella. L’homme, qui se dit « sensible à la tradition de victoire du FCSM », affirme n’avoir « pas hésité longtemps avant d’accepter

[sa] nouvelle mission ». « C’est une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans sa vie. Et même si j’ai souvent été géographiquement éloigné de ce club, j’ai pu vivre ma passion du football aussi à l’étranger. »

Une expérience de management au service d’un grand club Car ce natif de Paris a pas mal « bourlingué » avant de revenir se « poser » dans le Pays de Montbéliard. À 49 ans, il a passé près de la moitié de sa vie professionnelle à l’étranger, ce qu’il recherchait d’ailleurs en rentrant chez PSA Peugeot Citroën. À la veille de rejoindre le FCSM, il se trouvait encore à Vienne, en Autriche, après s’être arrêté dans plusieurs villes allemandes, à Francfort, Berlin et Sarrebruck, mais aussi au Royaume-Uni, dans la région des ­Midlands, et en Écosse. La famille de Laurent Pernet a dû le suivre au fil de ses pérégrinations. « Le défi est encore plus difficile pour elle », même si, concède-t-il, lui aussi effectue un retour

en France dans un monde qu’il ne connaît pas forcément très bien. « Mais je souhaite utiliser mon expérience de gestion administrative, financière et humaine », tient-il à souligner. Cela tombe bien, puisque l’une de ses missions sera de pérenniser l’équilibre financier du club. ❚

Du côté de l’Agglo Pays de Montbéliard Agglomération et le FCSM unissent leurs forces, par exemple, pour organiser certaines opérations, à l’image de « Pros d’un jour ». Grâce à une dizaine de rendez-vous répartis tout au long de la saison dans différentes communes de l’agglomération, des jeunes ont la possibilité de participer à des ateliers encadrés par des techniciens du club et à une séance d’entraînement avec des joueurs du FCSM.

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rendez-vous

I ensemble I reflets I

Chaque année, le 1er week-end de juillet, la presqu’île du Malsaucy se transforme en gigantesque scène de spectacle.

Tableaux vivants dans les allées Transformé en véritable village musical durant quatre jours – hébergement inclus grâce au camping improvisé chaque année pour l’occasion –, le site du Malsaucy offrira bien d’autres animations. Comme la part belle est faite cette année aux arts et spectacles de rue, chacun pourra croiser ou découvrir, ici et là dans les allées du festival, des géants, des pluies de serpentins ou des tableaux vivants. Et pour se rafraîchir entre deux concerts, il suffira de choisir parmi les douze bars et tavernes essaimés sur le site, ou de prendre plutôt de

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La réputation de cet événement de l’Aire urbaine, dont Pays de Montbéliard Agglomération est partenaire, dépasse largement les frontières de l’Hexagone. Comme chaque premier week-end de juillet, le site du Malsaucy revêt son habit de scène pour plusieurs jours de festivités. Cette année, la programmation commence fort dès le jeudi 4 juillet avec M, chanteur pop au style décalé qu’on ne présente plus, et Jamiroquai, groupe issu du mouvement londonien acid jazz. Plus de 70 groupes, talents confirmés ou en devenir, se succéderont ensuite sur toutes les scènes de la presqu’île, du vendredi au dimanche : avec The Bloody Beetroots, ce sera l’attaque des « betteraves électropunks » venues d’Italie ; le célèbre DJ Kavinsky n’oubliera certaine-

ment pas dans ses bagages son dernier titre Roadgame qui fait déjà beaucoup de bruit ; entre autres têtes d’affiche à ne pas manquer pour cette 25e édition, figurent à coup sûr Phoenix ou encore Blur, à déguster des deux oreilles autant que des artistes révélés dans l’agglomération grâce à un passage remarqué au Moloco d’Audincourt, tels Wax Tailor, Mesparrow, Yules et Lilly Wood & The Prick…

Fin juin, le Pays de Montbéliard vit au rythme des festivals. À Audincourt, Rencontres et Racines revient avec des têtes d’affiche à l’image de Babylone Circus, mais aussi de nouveaux talents à découvrir.

Dans le Pays de Montbéliard, l’été commence avec les festivals. En ce mois de juin, Rythmes et Couleurs, Rencontres et Racines et le festival des Caves réchauffent l’ambiance et rythment vos pas. 22 / Puissance 29 – N°96 Juin 2013

la hauteur en testant le nouveau bar à étage de la Green Room… Rien d’étonnant, avec pareil programme, que le festival draine chaque année quelque 100 000 spectateurs, de tous âges et de toutes origines. ❚

*En argot, un lustre vaut cinq ans. www.eurockennes.fr www.facebook.com/Eurocks

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Pour sa 25e édition, le festival frappe fort en ajoutant un jour de programmation ! Coup de projecteur sur le cru 2013…

©©Territoires de musiques

Eurockéennes : 5 lustres* et 70 groupes Parmi les têtes d’affiche attendues cette année, figure Jamiroquai.

Des « Eurocks solidaires » Cette année encore, le festival milite en faveur de l’insertion et la prévention des jeunes, du handicap et de la protection de l’environnement. C’est en ce sens que le label « Eurocks solidaires » avait d’ailleurs été créé. Mais, comme l’explique Hervé Castéran, responsable de la communication des Eurockéennes, si le label date officiellement de 2009 « pour plus de lisibilité, les actions, elles, ont été mises en place il y a plus de 20 ans, notamment celles concernant la protection environnementale ». D’autres initiatives permettent de rendre le site accessible à tous : pour les handicapés, des navettes adaptées, du personnel spécialisé et des plans en braille ont été mis en place.

Rencontres et Couleurs Qu’ont en commun le festival audincourtois Rencontres et Racines et son petit frère boroillot Rythmes et Couleurs ? Une passion pour le partage et la musique. Tous deux fêtent également leurs 24 ans d’existence. Pour l’occasion, le site de la Filature Japy à Audincourt se transforme en véritable plateforme artistique et accueille figures emblématiques et nouveaux talents aux styles très différents : chanteurs et groupes de reggae, électro, pop et rock s’y côtoieront durant trois jours. Rencontres par diverses animations : littérature du monde, expositions, saynètes, danses, débats et rencontres, créations artistiques…

Du soleil au souterrain Valentigney propose de son côté une ambiance plus tropicale avec des spectacles, mêlant chants et danses, de groupes folkloriques venus majoritairement des îles et pays du Sud. Des saveurs chaleureuses qui seront également à décou-

vrir sur les stands de restauration du monde. Le petit dernier, le festival de Caves né à Besançon, fête ses 8 ans. Insolite à plus d’un titre, notamment par le choix des scènes, toutes souterraines, il tient secrets ses lieux de représentation jusqu’au dernier moment. L’exiguïté des scènes promet une proximité exceptionnelle avec les artistes qui s’y produisent. Parmi les créations, coproductions, spectacles et lectures qui s’invitent des caves de Strasbourg à celles de Lyon, trois font étape à Bavans le 8 juin prochain. ❚ ! Rencontres et Racines Audincourt – 21, 22 et 23 juin – Filature Japy ! Rythmes et Couleurs Valentigney – 29 et 30 juin – Place de la République ! Festival de Caves Bavans – « La Guérison infinie », « 3 bonheurs », « Un petit Godard » – 8 juin à partir de 19 h Réservations au 0 805 710 700


rendez-vous

Dès le 8 juin, vous êtes attendus pour la réouverture de la baignade surveillée à la base de loisirs du Pays de Montbéliard : version farniente sur une serviette de plage ou plus sportive à nager, jouer au foot sur sable et au beach-volley, tous les choix s’offrent à vous pour profiter du lieu ! Baignade, pâtés de sable et jeux de plage seront de mise pour une durée de presque trois mois, tous les jours de 11 h à 19 h. En période estivale, la base de loisirs revêt son habit de station balnéaire. L’année dernière, près de 136 000 personnes l’ont fréquentée durant la saison, avec un pic de fréquentation au mois d’août, profitant de l’eau et du soleil sous l’œil vigilant des équipes de sauveteurs

aquatiques de Pays de Montbéliard Agglomération. En effet, une équipe de 10 à 12 personnes, sous la houlette de deux chefs de poste de secours, tous titulaires au minimum du BNSSA, le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique, assurent la surveillance de la baignade. La base de loisirs, gérée par Pays de Montbéliard Agglomération, donne également accès, à prix doux, à une

©©Cyril Ferrand

Le Pays de Montbéliard prend ses quartiers balnéaires

Du 8 juin au 1er septembre, redécouvrez les plaisirs de la plage en toute sécurité sur la base de loisirs du Pays de Montbéliard.

flotte de bateaux permettra de s’essayer au kayak, au canoë et à la voile. Une plage parfaite si l’on y ajoute la possibilité de faire des pauses salées ou sucrées au petit restaurant de la base, en terrasse ; avec vue sur l’étang... ❚

Baignade à la base de loisirs du Pays de Montbéliard Du samedi 8 juin au dimanche 1er septembre inclus de 11 h à 19 h 03 81 31 84 70 tous les jours de 10 h à 12 h et de 13 h à 18 h. Entrée gratuite

Audincourt : l’éclate fantastique DR

Au détour d’une rue, vous croisez un personnage sorti tout droit de Star Wars. Un peu plus loin, se dressent des zombies sur votre passage… Dans les rues, sur toile ou sur grand écran, Audincourt vous plonge dans un univers fantastique, à Japy, du 28 au 30 juin. Depuis quatre ans, la commune d’Audincourt devient fantastique au mois de juin, en proposant, trois jours durant, des rencontres dans le ton. Rencontres « en chair et en os », que vous pourrez faire avec les personnages de la célèbre épopée de George Lucas, incarnés par les membres de l’association 68e Impérial, venus d’Alsace, mais aussi sur grand écran, puisque le festival fait la part belle au cinéma. Un concours de courts-métrages mettra ainsi 30 films en compétition. Les œuvres seront départagées par un jury de professionnels du septième art, présidé par l’actrice britannique Caroline Munro, qui a joué dans de nombreux films d’horreur et fut, aux côtés de Roger Moore, la James Bond girl de L’Espion qui m’aimait.

Frissons garantis La plongée dans l’univers fantastique ne s’arrêtera pas aux salles obscures. Au cours de conférences et débats sur des thèmes aussi « fantastiques » et « épouvantables » que les maisons hantées ou la violence au cinéma, chacun pourra trouver sa part de rêve ou de cauchemar, ou bien encore au travers d’œuvres exposées par plus de 60 artistes, peintres, auteurs, sculpteurs et illustrateurs. Le festival promet aussi quelques frissons, juste ce qu’il faut, aux enfants. Ils pourront participer de leur côté à des lec-

tures de contes, des concours de dessins et à la création de décors pour petits monstres. Monstres qu’ils pourront faire vivre, au gré de leur imagination… Depuis 2010, le festival est organisé avec une passion non feinte par Loïc Bugnon et Aurélie Lequeulx. L’univers du fantastique, de l’horreur et de la sciencefiction, « je l’ai découvert à l’âge de 8 ans », confie-t-il. « J’adore me laisser prendre dans une autre dimension, même si je ne perds pas de vue que c’est une illusion. J’ai besoin de me faire peur ! » Son « Woodstock du film fantastique » permet ainsi de réunir « tous les passionnés de cet univers », comme lui. Ils sont apparemment nombreux puisque le festival a fait mouche, l’an passé, auprès de quelque 1 400 personnes. ❚ Festival du film fantastique Site Japy à Audincourt les 28, 29 et 30 juin Tarifs : Gratuit pour les moins de 12 ans Espace exposants : 3 euros Projections de films et conférences (interdit – 16 ans) : 4 euros/séance Bal des monstres : 5 euros, gratuit si la personne est déguisée 06 75 85 27 63 www.bloodyweekend.fr www.imperial68.com

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Une exposition qui transporte !

« Rue Gérando », d’Hervé Di Rosa, fait partie des œuvres à voir cet été au château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard, et à la Tour 46, à Belfort.

« Kilomètres/heure, utopies automobiles et ferroviaires (1913-2013) »

Ces moyens de locomotion incarnent souvent les vacances. L’évasion. L’exposition que proposent conjointement le musée du château des ducs de Wurtemberg et les musées de la Ville et du Territoire de Belfort tombe à point nommé à l’approche de l’été. Intitulée « Kilomètres/heure, utopies automobiles et ferroviaires (1913-2013) », cette exposition évoque les sagas de l’automobile et du chemin de fer de 1913 à 2013. Un formidable écho au centenaire de l’usine PSA Peugeot Citroën, fêté en 2012. Ce siècle de transformations et d’innovations technologiques et industrielles transparaît en filigrane des œuvres présentées en deux parties, l’une à la Tour 46 de Belfort pour la période allant de 1913 à 1953, et l’autre au musée du château des ducs de Wurtemberg, qui nous transporte de 1963 à nos jours. Après Picasso en 2001 et Soulages en 2003, c’est la troisième fois qu’est mis en place un partenariat entre les musées des deux villes de l’Aire urbaine. Loin d’une présentation de prototypes ou d’un travail de designers, « Kilomètres/heure » fait la part belle à la perception et au regard des artistes au travers d’œuvres d’art très variées. Qu’elle s’exprime au travers de peintures, de films ou de photos, cette vision évolue au fil des décennies et renvoie souvent à la vie quotidienne : on y découvre la voiture qui permet de retrouver sa fiancée ou encore la voiture tombée en panne d’essence laissant sur le carreau un groupe d’étudiants partis en vadrouille.

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Du quotidien à l’industrie Mais l’actualité n’est jamais non plus très loin dans le travail des artistes. L’automobile a suscité des sentiments fort différents. Par exemple, au début du XXe siècle, à ses tout débuts, la machine et la vitesse fascinent. Ce moyen de transport semble alors futuriste. Dans les années 1960, la voiture devient de plus en plus accessible, et se démocratise. Ce qui n’est pas étranger au fait que, dans le même temps, la télévision se développe, et avec elle la publicité. Enfin, certaines œuvres présentées ont été réalisées très récemment, durant la décennie 2010. Deux sentiments se mêlent : d’un côté, la nostalgie d’une industrie automobile qui a été puissante, et de l’autre, l’idée qu’il est possible de s’en sortir grâce à des innovations. Des modifications, notamment techniques, le train en a également connu : l’arrivée du TGV ou encore la construction du tunnel sous la Manche ont ainsi marqué profondément ce moyen de transport. Une exposition à ne rater sous aucun prétexte parce qu’on y parle d’« êtres familiers » qui imprègnent notre quotidien personnel autant que professionnel. ❚

Au musée du château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard, et à la Tour 46 à Belfort Du 14 juin au 13 octobre – Plein tarif : 5 euros – tarif réduit : 4 euros Gratuit pour les moins de 18 ans, les personnes handicapées, les membres de l’association des Amis des musées de Montbéliard, les détenteurs de la carte Icom et le premier dimanche du mois. Avec un billet acheté à Montbéliard, le visiteur a accès à l’autre partie de l’exposition présentée à la Tour 46, et inversement. ! Musée du château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard : 03 81 99 22 61, www.montbeliard.fr ! Musées de Belfort : 03 84 54 25 50


Taillecourt La ville à la campagne Nichée au cœur de l’agglomération, Taillecourt cultive une forte identité de village de campagne. C’est cette alliance entre urbain et modernité, rural et authenticité, qui en fait le charme. C’est de la proximité du cadre urbain et du milieu rural que Taillecourt tire en effet son identité. Celui qui croise ainsi les six chevaux qui arpentent depuis le début du mois de mai les pâturages de Jean-Louis Rémy, agriculteur, ne se doute pas forcément qu’il se trouve à une quinzaine de minutes à peine, en voiture, du centre-ville de Montbéliard. Cette spécificité concourt à l’attractivité de Taillecourt, qui a d’ailleurs gagné des habitants ces dernières années (1 080 actuellement).

Jamais sans l’Agglo Comme pour toutes les communes membres, l’appartenance à Pays de Montbéliard Agglomération constitue un atout de poids pour Taillecourt qui avait rejoint le District dès sa création, en 1959. C’est cette « alliance » qui a permis, selon Didier Klein, de proposer des services de qualité aux habitants en matière de distribution de l’eau, d’assainissement ou encore de collecte des déchets. « Tout seuls, nous ne pourrions pas offrir la même qualité de service », reconnaît-il. ❚

À l’origine, la commune s’était exclusivement développée autour du bâtiment qui abrite la mairie et sa petite tour dont la cloche servait à prévenir la population par exemple lors d’un incendie. Aujourd’hui, malgré sa petite taille, la ville propose une vie urbaine bien réelle. D’abord au travers de nombreuses animations proposées tout au long de l’année par les associations locales, telle l’association Loisirs et Culture de Taillecourt. Au titre des animations les plus prisées, figure, le 3e dimanche de septembre, la « foire à tout », grand vide-greniers qui rencontre chaque fois un franc succès.

commune

I ensemble I reflets I

Au milieu de l’agglomération, Taillecourt allie modernité et cadre rural.

Car d’autres actions prouvent l’attachement de la commune à son identité villageoise. Outre mettre en œuvre des projets « à la dimension du village », comme le souligne le maire, Didier Klein, la municipalité a notamment utilisé son droit de préemption 1 sur la ferme située en plein cœur de la commune pour éviter sa destruction. Une partie du bâtiment accueillera, en plus des services techniques comme c’est déjà le cas, des chevaux, tandis que l’autre partie sera aménagée en petite salle d’exposition, dont l’ouverture est prévue à l’automne. ❚ 1 Procédure qui permet à une entité publique d’acquérir en priorité un bien immobilier mis en vente par un particulier ou une entreprise.

Urbanisation mais préservation du cadre rural De nouvelles constructions attestent aussi de l’urbanisation de la commune. Ainsi, un lotissement de 26 maisons est en cours de construction rue Sous-Bois. Un petit chemin piétonnier a par ailleurs été aménagé le long de l’un des vergers communaux, entre le centre du village et le quartier du Parc. Ce verger, mis en valeur en partenariat avec l’association Vergers Vivants, est l’un des « témoins » de la préservation du cadre rural de la commune, à laquelle les Taillecourtois tiennent énormément.

©©Simon Daval

©©Simon Daval

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L’exploitation familiale de Jean-Louis Rémy, spécialisée aujourd’hui dans la pension de chevaux et la production de fourrage et du foin, est un autre témoin du cadre de vie campagnard.

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Ensemble

I Reflets I

Des amis qui vous veulent vraiment du bien Un sourire, des fleurs, une écoute. Lorsqu’on se trouve à l’hôpital, la moindre attention, même la plus simple, peut apporter du réconfort. C’est la raison d’exister de l’association « Les Amis de l’hôpital » qui offre du « soleil » et de la joie de vivre à de nombreux patients. Contribuer au confort des patients et résidents Comme le moral des malades passe aussi par leur confort, l’autre mission principale de cette association, l’une des plus anciennes dans ce domaine puisqu’elle a 50 ans d’existence, est de contribuer financièrement à l’acquisition d’équipements. En 2012, elle avait, par exemple, participé à l’achat de téléviseurs pour l’hôpital de jour du service d’oncologie du CHBM et de nappes pour la Maison Joly, une résidence pour personnes âgées. L’association a également contribué à l’achat d’un salon de jardin et au financement de séances de musicothérapie pour l’unité de soins de suite et de réadaptation 1 basée sur le site du Mittan. Deux fois par an, au printemps et à Noël, les 900 résidents et patients reçoivent aussi un petit cadeau de l’association, comme de l’eau de toilette ou du linge de maison. Un ensemble de grands et petits gestes pour lesquels les patients témoignent en retour « beaucoup de gratitude » aux bénévoles. ❚ 1 Qui dispense des soins de réhabilitation et de réadaptation.

©©Simon Daval

« Amis », ils le sont véritablement. De tous ceux qui sont hébergés sur les sites gérés par le Centre hospitalier de Belfort-Montbéliard (CHBM), des résidents de l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Bavilliers, du service de pédiatrie de l’hôpital de Belfort et de l’établissement psychiatrique Jean-Messagier, rattaché à l’Association hospitalière de FrancheComté (AHFC). Quand les bénévoles s’y rendent, sur le site du Mittan à Montbéliard, ils sont « toujours reçus à bras ouverts », témoigne la secrétaire de l’association, Viviane Barthélemy. Pour une raison simple mais bien compréhensible, ils viennent « voir en priorité les patients qui ne reçoivent jamais de visites pour rompre leur sentiment de solitude », explique-t-elle. « Les malades que nous rencontrons nous accordent une grande confiance. Ils nous font parfois quelques confidences, y compris sur leur vie personnelle. Nous échangeons, venons parfois avec un petit présent… Certains aiment parler de l’actualité, à l’image de ce patient fan de football, ravi de pouvoir suivre au fil des semaines l’actualité de ce sport grâce aux journaux et magazines de presse que nous lui apportons. »

©©Simon Daval

Vous aussi, soyez amis… Plus de 10 000 heures de visites ont été assurées l’année dernière par les bénévoles de l’association, pour la plupart des retraités, secondés par deux étudiantes. Cette présence aussi importante auprès des malades n’est possible que grâce à leur implication. Raison pour laquelle l’association continue de recruter. ❚ Association « Les Amis de l’hôpital » Site André-Boulloche, 2, rue du Docteur Flamand à Montbéliard 03 81 98 53 64, contact@lesamisdelhopital.fr www.lesamisdelhopital.fr

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Tous bénévoles, ils « sillonnent » sites hospitaliers et résidences pour aller à la rencontre des patients, sourire aux lèvres et parfois fleur à la main, comme ce 1er mai.


événement I repères I dOSSIER I services I en images I économie I éco-Agglo I tribune I Portrait I culture I loisirs I SPort I Commune I ensemble I

reflets

I

Avec tambours et trompettes DR

L’Harmonie de Valentigney, créée par les frères Peugeot, est le plus ancien orchestre de l’agglomération.

Avec eux, tout un territoire se met au diapason. Depuis plus d’un siècle, orchestres d’harmonie et batteries-fanfares font vibrer l’agglomération et nourrissent les liens entre générations, parmi les musiciens eux-mêmes mais aussi entre spectateurs venus les écouter.

À entendre au mois de juin ! Harmonie d’Audincourt : les vendredis en harmonie les 7 et 14 juin à partir de 18 h 30 à la Filature. ! Harmonie de Valentigney : concert de printemps le 8 juin à la salle des Longines à Valentigney, à 20 h 30. ! Orchestre d’harmonie de BeaulieuMandeure : 21 juin, à partir de 18 h, sur l’esplanade de la mairie. ! Orchestre d’harmonie d’Exincourt : concert de printemps le 8 juin, salle André-Augé à 20 h. ! Harmonie municipale et batterie de Montbéliard : 21 juin, dans la cour de l’hôtel de Sponeck.

Entrées libres et gratuites pour tous Beaulieu-Mandeure : www.ohbm.fr Exincourt : www.ohve.fr Harmonie du personnel Peugeot Citroën : www.harmonie-peugeot.fr Montbéliard : http ://harmonie-montbeliard.com Valentigney : http ://harmonie.valentigney.free.fr Audincourt : 03 81 94 55 36 ou 03 81 37 01 77

Les trois plus anciennes formations musicales du territoire sont toutes centenaires. Depuis respectivement 148, 138 et plus de 100 ans, les harmonies de Valentigney, d’Hérimoncourt et de Beaulieu-­ Mandeure (OHBM) font vivre la pratique amateur. Enfants et adultes s’associent pour proposer des concerts tout au long de l’année, aux quatre coins de l’agglomération (lire encadré), et font revivre, pour le public, un répertoire musical où se côtoient de grands classiques, à l’image de la Valse de l’empereur de Johann Strauss ou du Barbier de Séville de Gioachino Rossini, et les airs imaginés pour les films d’animation de Walt Disney. Ces harmonies et fanfares sont soutenues par les communes et Pays de Montbéliard Agglomération via le conservatoire qui prodigue depuis des années un enseignement instrumental aux musiciens, membres des orchestres avec qui des conventions ont été établies. Ces conventions concernent les harmonies de Sochaux, d’Étupes, d’Exincourt, d’Hérimoncourt, de Valentigney et la batterie-fanfare de Voujeaucourt (lire l’encadré).

À ne pas confondre ! Une batterie-fanfare est un ensemble composé de cornets à piston, de clairons et de tambours, qui interprète de la musique de type patriotique. ! Un orchestre d’harmonie est constitué d’instruments à vent, à bois, de cuivres et de percussions.

À l’origine était… Peugeot ! La longévité de ces harmonies s’explique certainement par leurs origines qui les ancrent dans l’histoire du patrimoine. Ce sont en effet les frères Jules et Émile Peugeot qui ont créé en 1875 l’harmonie de Valentigney sous le nom d’« Harmonie des usines Peugeot », et Ernest Mattern, le directeur de l’usine Peugeot Citroën à Sochaux, qui a initié celle du personnel du site en 1930. Comme pour le club de football professionnel, il s’agissait de cultiver une fibre sociale en proposant aux salariés des loisirs. Aujourd’hui, si beaucoup de salariés de PSA Peugeot Citroën figurent parmi les musiciens, des gens de l’extérieur ont également rejoint l’harmonie. Y compris des jeunes qui investissent notamment les orchestres juniors de Sochaux, Audincourt et Étupes. Et, au fil du temps, les musiciens ont su transformer ce loisir en talent. Plusieurs ensembles musicaux se sont ainsi distingués, à l’image de l’Orchestre d’Hérimoncourt et de Beaulieu-Mandeure qui a reçu un premier prix mention Très bien lors du concours national pour orchestre ou encore de l’orchestre d’harmonie d’Exincourt qui a remporté un 1er prix mention bien dans la catégorie supérieure en juin 2009 au concours national de la Confédération musicale de France. ❚

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