Pour quelle heure encore à...La Borde?

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« Pour quelle heure encore à… La Borde ? » Samedi 27 et dimanche 28 octobre 2012

« L’écriture permet de mettre en place, une place ; de donner l’occasion de repenser à chaque élément pour le ramener à l’ensemble ; de décrire l’ensemble dans une construction élémentaire. » E. P. Samedi 27 octobre 2012 (Heure d’Eté) Eric arrive à 14H.30 après 550 km de route. Il a roulé de Hamme-­‐Mille à Cour-­‐Cheverny. Seul dans sa voiture, accompagné des musiques qu’il aime. Il n’a pas l’habitude de voyager seul. Il n’a jamais roulé aussi longtemps avec sa CORSA. Il a fait le plein sur l’autoroute. Il a payé 2 fois au péage [+/-­‐ 30 €]. La route est belle. Il fait clair. Il a gardé ses lunettes de soleil dont le cerclage est trop petit, de même que l’écartement des branches. Il a du s’extirper du lit et de sa femme. Il sait qu’elle envie peut-­‐être sa destination. Il sait que Claude s’y rend régulièrement. Il sait qu’elle est attachée à cet homme-­‐là. Il sait que pour lui et elle ce voyage est chargé, non qu’il aille y voir ou retrouver quelqu’un mais plutôt qu’il va y fouler un territoire dont ils ont déjà parlé. Elle lui a dit qu’elle voudrait recommencer à s’éprouver dans la clinique. C’est une idée qui lui revient périodiquement : recommencer son activité clinique en psychiatrie. Il a fait diligence pour s’orienter dans les rues villageoises désertes… Indications, contre indications pour cause de travaux… Le voilà dans les lieux ; il y est… Il est 14h.30. Le parking, après l’entrée parsemée de nids de poules dans les bois, montre papiers et détritus. Ce parking des voitures lui rappelle l’intérieur de la sienne, jonché de papiers de ce sandwich mauvais qu’il a acheté à la Boutique de la station service sur l’autoroute. Il croise un couple… Enfin, ils se tiennent par le bras… Il se rend à La Borde, endroit mythique, haut lieu français de la psychiatrie psychanalytique. Peut-­‐il dire « franco belge » ? Jean OURY mais aussi Schotte, Van Reeth, Ledoux, et maintenant C. Du Fond Barré et un peu, juste un peu, trop peu… lui. Il frappe à un carreau où il a cru deviner quelqu’un qui le renseignerait. Il distingue une personne en attente devant un standard téléphonique. Manifestement, une pensionnaire lui fait signe de « … le tour ! ». Un signe sans distinction, un simple signe utilitaire avec la moue, peut être agacée, qui l’accompagne. Des portes vitrées portent des affiches. Lui, n’y comprend rien ou pas grand-­‐chose, il n’est pas au fait…

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Ce sont de simples portes vitrées, des portes en bois avec peu de mastic et des jours aériens qui lèchent le chambranle. Il entre, il s’approche, il demande CDFB. Elle, elle montre par la fenêtre la direction… C’est dans la petite maison, là… : « Y a des chaises dehors… ». Il s’y rend. Une maison de nains, avec une salle d’attente, très petite, des chaises devant en plastic comme sur une terrasse d’une maison familiale. Il jette un œil dans la salle. Il perçoit deux personnes manifestement en attente. Il décide de ne pas entrer. Il respecte la préséance des patients quand ils attendent. Lui, est en visite… A l’entrée du bureau, une radio est censée faire le son qui manque pour étouffer les mots surgis de l’intérieur : musique classique. L’entrée de la maison des nains est aussi marquée par les jours aériens qui lèchent les chambranles. Ici, les bâtiments ne sont pas étanches à l’air ! Ils attendent… et bien, lui aussi attendra… ailleurs, dans un autre coin… Ses pas l’emportent vers la bâtisse, la grande bâtisse… Un château blanc, château de belle taille, donc : « difficile à entretenir ! ». Il regarde. Il entre par les cuisines. Il connaît les cuisines ou plutôt, la cuisine ça le connaît, un peu, beaucoup, passionnément, … Il entre en territoire connu. Cuisine : sas connu par lequel il entre dans l’inconnu. Le cuisinier en blanc est reconnaissable dans sa fonction. On sait qu’il est professionnel de cuisine. Il est afféré. Il a congédié sine die une pensionnaire qui chouravait quelques denrées, … Le PRO l’a vue. Elle doit être coutumière du fait. Il s’approche. Il voit le pâtissier de service : cheveux gris, ventru, pas de tablier. Alain se trouve devant un carnet de cuisine manuscrit. Un de ces carnets qui valent par le poids des taches de lait, d’œufs et de ses ratures d’encre. Alain, lui dit qu’il va réaliser un défi : « Cent cinquante brioches individuelles pour demain ». Cuisson ? Four à bois, … Il s’intéresse. Il s’y connaît : 13 g de sel par Kg de farine, 42 g de levure par Kg de farine. Le pâtissier ne désire pas être aidé. Alain lui dit. Eric accepte. Eric s’avance plus avant dans les salles du château. Il rencontre l’apiculteur, Jacques, qui lave les couvercles des pots à miel. Ici, ils récupèrent couvercles et pots. Il apprend qu’ils vendent du miel à 6 € les 500 gr. Une pensionnaire sur le départ s’intéresse à l’achat. Il parle de santé des abeilles. Jacques a RDV avec son psychiatre dans 20 minutes. L’apiculteur se dépêche. L’apiculteur regarde souvent sa montre et ne veut, ne peut, manifestement pas se présenter en retard. Il l’aide : essuyage des bocaux et des couvercles. Essuie de vaisselle trouvé dans les mains du cuisinier en blanc. Jacques le quitte pour son psychiatre. Il retourne vers le Pâtissier. Il prend un tabouret. Il s’assied, regarde en silence, …

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Deux dames plutôt âgées se produisent sur la scène culinaire. L’une d’elle demande de l’aide : porter une valise au second étage du château. Elle est trop lourde pour elle ; Il se propose ; fait connaissance. Il ne sait pas que c’est une dame du cru qui « possède » une aile du second étage… Il porte la valise ; content qu’il est de trouver une fonction. Il entre dans l’aile. Salue les dames et redescend. Se rassied près du pâtissier qui lui dit promptement : « Il faut vous rendre au BCM pour aller chercher un poisson pilote ». Il a déjà entendu parler de cette fonction, Frédérique VL lui en a parlé. Congédié gentiment une seconde fois, Il s’y rend ; rencontre une dame qui lui accole un pensionnaire du nom de Guy. Il est conduit au club, via la serre. « Un groupe autour d’une table fait des sons » : dit le poisson pilote. Une longue table donc, des matériaux, des chaises, des pensionnaires et des animateurs… Et Jean OURY [himself], voûté, proche de l’endormissement… Il prend l’ambiance de ce qui se passe simplement là. La chaise en plastic gris de Jean porte un dossier fêlé de haut en bas. Assurément une photo à prendre… Il est rivé sur la contigüité des deux dos… Le poisson GUY le présente furtivement : « C’est ERIC !» Ni plus ni moins mais, c’est déjà ça… Il tente de s’intéresser aux propos d’ALEJANDRA, animatrice principale (?), dont l’intention est de réaliser un film… avec des sons ! A-­‐t-­‐il bien compris ? Il assiste à une démonstration de sons ; émis par les participants à partir de matériaux divers. Les sons sont enregistrés par un MACBOOK PRO. Cet appareil lui semble là bien étrange, venu d’ailleurs, d’un autre temps, d’un autre lieu, … anachronique ! On parle de poésie, de mouvements associés, d’essai caméra, d’une aiguiseuse à pierre qui tourne, et de… FOUR SOLAIRE… Sans doute un projet parmi d’autres à La BORDE et aussi d’un Géo… : sorte d’ « espace fumoir » pour les pensionnaires en ALUMINIUM… autre projet Labordien ? Il partage le thé dans la salle voisine ; le groupe s’y est installé dès l’activité terminée. On lui demande qui il est… Il entre en conversation. Faut-­‐il apprécier l’ambiance et l’attitude « On ne peut plus RELAX» de l’endroit et de ses « employés » ? Il se doute que tenir projet avec les pensionnaires n’est pas chose aisée. Il le sait. Il l’a vécu il y a trente ans avec, alors, sa future femme. Il se souvient de l’éléphanteau soutenu à l’arbre par un fil de fer dans le jardin du CRIT de l’équipe. Il prend congé… Pas assez de pensionnaires dans cette pièce. Il veut s’éprouver du dedans avec les pensionnaires, être parmi eux, les entendre, aller à la rencontre sans intrusion… Il prend la direction du château, remarque une chapelle de style, à côté, il veut y entrer… porte

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close… Seul local clos à La Borde ? Il entre dans le château par la cuisine. Il est déjà habitué par cette ouverture. Le pâtissier est là. Le cuisinier produit… ! Il traverse et se retrouve dans le grand salon… une salle au feu ouvert, un âtre… Il se pose sur une chaise sur laquelle une pensionnaire a mis les pieds. Elle les retire pour lui faire place. Il dit merci et s’assied ; Il s’approche, dit qu’il est Belge, visiteur, …Il attend… dans le silence… Le feu se meurt… Il prend quelques branches au sol. Sa voisine se met à lui parler de havre de paix : La Borde. Elle, elle participait activement mais depuis qu’elle est habitée par des vers, des rats et des chevaux qui l’ont transpercée par le dos, elle ne fait plus rien : « Il faut voir mon dos, il est terrible… » Un autre pensionnaire se lève subitement, ouvre la fenêtre et la laisse ouverte pendant qu’il fait le tour du château. Le froid entre. Une autre pensionnaire crie d’une voix très aigue, … et de son fauteuil roulant : « fermer la fenêêêêêêêêtre »… Le pensionnaire sorti rentre de grosses bûches par la fenêtre. Un autre homme s’approche et l’aide. Le feu est ravivé. CDFB, jeune médecin psychiatre, la quarantaine vient le chercher. Il l’emmène dans la petite maison. La porte est ouverte. II le fait entrer dans son bureau. Il s’assied. CDFB note Pierrard 2R ard… CDFB écrit. Parfois ils se tutoient. Parfois pas… Lui, nomme les gens qu’il estime mutuellement connus. Il dit ce qu’il fait ; ce qu’il a comme formation. Il met en avant la promotion de la Qualité clinique… Il sait que les exigences normalisantes de la HAS, heurtent de plein fouet les pratiques thérapeutiques « La Bordiennes ». Il voudrait n’être pas identifié de ce côté… même s’il s’occupe notamment de… Qualité. Il se doit de déclarer honnêtement qui il est et ce qu’il fait, sa formation, ses fonctions, son CV. Il en vient au projet Leonardo et à la possibilité de venir avec 4 membres du personnel une semaine ici x 2. CDFB l’invite à venir demain, dès 9H.00 dans son équipe « Les Bois ». Ce que les stagiaires peuvent faire… ? Vivre à La Borde avec son équipe ; se glisser dans l’ambiance, se fondre dans l’atmosphère sans rien heurter. Sans intention… Se mettre au service de l’atmosphère, réaliser des actions du quotidien, sans plus ni moins ; s’exercer dans le quotidien sans tentation ni tentative de théorisation, … Pour ce faire, il convient que cela soit des personnes partantes pour ce genre d’expérience, attirées par le fait de réaliser des activités du quotidien pour le rendre simplement le plus vivable pour les pensionnaires sans plus : position d’humilité donc… !

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Dimanche 28 octobre 2012 (Heure d’Hiver) Ce dimanche matin, arrivée 9h. 01, une monitrice porteuse d’une casserole à pression l’accueille dès la sortie du parking. Il la reconnait. Elle lui a « fourgué » son premier poisson pilote : GUY. On entre au Bureau de Coordination Médicale. Au fur et à mesure, le personnel s’assoit et commence la « remise de service » (dans mon vocabulaire) par le « veilleur »… Une seule réunion pour tout La Borde comme à ST Bernard Manage… On passe en revue quelques patients dont une pensionnaire agitée. On évoque ses parents,… Arrivée de CDFB, il lui serre la main et s’assied sur un banc aux planches de bois, près de lui… Il le présente à une vingtaine de moniteurs et monitrices (c’est comme cela qu’on les appelle là-­‐ bas). Eric va accompagner l’équipe de « les BOIS ». On entre dans le service, sur le pas de la porte CDFB lui dit : « J’ai pensé aussi au stage payant… deuxième semaine de mai… une semaine de stage plus théorique avec des témoignages de moniteurs et de pensionnaires… Ce serait peut-­‐être mieux pour le projet… » Deux monitrices, un moniteur CDFB et moi. On entre dans le service. La TV est allumée. Un office religieux… CDFB veut éteindre. Un patient dit : « NON ». CDFB éteint. On s’installe à table. On va chercher le café, c’est le rituel de la réunion du matin. Ceux qui sont levés sont appelés à participer les autres restent au lit. D’autres déambulent dans le couloir. Pas d’insistance tenace pour obtenir la présence de chacun. On pratique un peu comme un « Quoi de neuf ! » en P.I. CDFB demande la feuille de jour (institution outil). Elle arrive. Des mots, des phrases s’enchainent. Il lit quelques mots du poète de service sur la feuille de jour… Chacun se sert, qui du café, qui du thé ou jus de pomme. Les tasses sont présentées à même un plateau du lave vaisselle professionnel de la cuisine du château. « Deux repas aujourd’hui… » : Prononce Sylvie à voix haute! Une pensionnaire, la quarantaine… s’en prend à Frédéric. Il ne bouge pas, placide, après quelques secondes de cris, la voici à côté de Sylvie qui lui fait place, à côté d’elle, sans broncher. Les cris s’étiolent sans autre forme de procès… C’est CDFB qui me présente à table comme il l’avait fait tout à l’heure… Les médicaments du matin sont présentés dans des bocaux de plastique (12 cl) ils sont fermés par un couvercle à vis. Les couvercles sont nominés. Ils sont disposés sur un plateau en bois à encastrement, un gobelet par patient. CDFB regarde, il donne les gobelets dont les propriétaires ne se

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sont pas encore munis. A sa droite, un pensionnaire déblistérise les médicaments d’un autre pensionnaire et les place devant lui. Les pensionnaires se lèvent, partent, écoutent, viennent à table… Une monitrice lit la feuille de jour. Sylvie, essuie quelques refus de proposition de tâches à accomplir. Il prend une serpillière et essuie la table en chêne ancienne, vieille, solide, brute. C’est un lourd plateau de table jonchés de restes de café, de gouttes, de mini-­‐flaques, … On parle d’une erreur médicamenteuse. On n’en fait pas un drame mais on s’y arrête. On parle de pédagogie institutionnelle, d’instituteurs venant à La Borde pour un séminaire ouvert également aux pensionnaires, ce W-­‐E. « Ca vaut la peine de s’y rendre » dit Sylvie. Sylvie raconte les interventions de son institutrice, avant en école primaire… : « à genoux sur une règle, coups sur les doigts quand elle surprend l’apparition de fautes d’orthographe, … l’humeur du maître,… » On parle des frères OURY, du lien fraternel entre psychothérapie institutionnelle et pédagogie institutionnelle : ce sont Jean et Fernand. CDFB : « On organise le milieu, Freinet, les classes actives, … ». On se lève, il rejoint la salle des soins. Il s’y lave les mains. Il craint pour l’hygiène… Les soins et donc la salle de soins est incluse dans la vie de « Les Bois ». On y passe, on y parle, on y discute, on se lave les mains,… On y boit, au robinet,… les moniteurs enfilent des tabliers bleus, type tablier de cuisine, pour certains soins qui demandent une hygiène plus particulière. Ils ont aussi des gants de silicone. On est loin du tablier blanc et de l’asepsie généralisée … Sylvie lui propose d’aller donner les médicaments en chambre, à ceux qui ne sont pas encore levés,… Il découvre donc les chambres, des lieux de vie pas uniquement de sommeil … Les chambres du secteur « Les Bois » donnent la possibilité d’entrer et de sortir directement vers l’extérieur sans passer par le corridor. Il est 10h.15’ et beaucoup ne sont pas encore levés mais tous ont l’air éveillés. Nous allons les «a-­‐ cueillir » en leur présentant leurs médicaments. Chambre à 4 lits, chambres à 3 lits,… Une chambre seule dans laquelle un ex-­‐patient en WE revient régulièrement, pas fréquemment. « Cette chambre où l’on pratiquait le PACKING » (technique DELION) : lui apprend Sylvie. Il apprend qu’aucun professionnel du nettoyage n’officie à « Les bois ». Une vieille dame de plus de 90 ans est couchée dans son lit, des barreaux pour ne pas tomber, la doyenne dans une chambre à trois. Sylvie lui dit qu’il existe une vraie solidarité entre les compagnes de chambrée. Que la doyenne compte pour les plus jeunes et qu’elles en prennent soin. Un grand nombre de BOCS en inox sur la table de la pièce d’accueil… A ramener à la cuisine…

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On donne les médicaments à l’extension. On trouve Frédéric qui s’adresse à lui. Frédéric se dit angoissé. Il se déplace à petits pas, sans mimique, collant, à la dérive, en recherche d’une bouée… Ca y est, on m’a désigné un poisson pilote, un vrai pas un qui me lâche après 3 minutes comme hier… Il fait le tour de La Borde avec son poisson, flanqué de … Frédéric, qui, en mal de repères, s’accroche au simple visiteur qu’il est. Le club, la serre, la cuisine, le grand salon, le poulailler, l’écurie, le parc, les poules, les chèvres, … Jean Oury, simple icône, se promène en compagne d’Alejandra. Ils s’arrêtent. CDFB l’a prévenu. On se serre la pince. Eric évoque Jacques Pain, son frère, Claude, Marc, Jacques Schotte et les autres… Ce «Vous les connaissez tous… » sera sa seule phrase. Il remercie et prend congé… Poisson Pilote oblige… On passe au four à Pain. Les 150 brioches pour les instits… Alain est au poste, vaillant, … Il chauffe le four ! On s’accorde pour y revenir à 14h.00 pour la cuisson. C’est le repas… dans le château, deux services car présence des instits. Elle augmente le nombre. L’Alarme incendie sonne, on ne s’affole pas mais on cherche… L’alarme crie pendant 20 minutes chrono… Comment l’éteindre ? « Y a pas l’feu !!! ». Il se rend aux toilettes : impraticables ! Une masse imposante de fèces obstrue le pot, … [Il ne désobstrue pas…] Il mange aux côtés de Sylvie. Une autre soignante (monitrice) nous rejoint. On parle de psychothérapie, de formation, de Belgique,… mais aussi d’ … idéalisation de La Borde, d’étiquette grand cru à la française, … du dessous des cartes… de la colle de l’étiquette, de l’après jean OURY, de la relève, des difficultés HAS, … Le premier étage du château est en chantier… Un ascenseur flambant neuf y conduit, c’est pour l’hôpital de jour, … accès direct au premier… les alentours subissent aussi un ravalement… 14 h. 00 au four… Alain est un brin désenchanté… Il a cuit une vingtaine de brioches et il sera en retard, pire, elles ne seront jamais cuites… Il faut les fourrer avec une crème pâtissière. Il faut des couteaux à dents, des poches, des douilles… Eric se rend à la cuisine. C’est Jean-­‐Pierre qu’il trouve. Le seul ici en tablier blanc… Il demande douilles et poches à douilles… Jean-­‐Pierre cherche… trouve et ramène deux poches à usage unique et une boîte de douilles. Eric tâte dans la boîte et Jean-­‐Pierre de lui dire : « Prends la boîte, Alain me la

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ramènera… ». Marque de confiance pour Alain… Jean-­‐Pierre a mis un point… Un point de confiance, un point cardinal… Eric trouve Alain déconfit, un nombre trop grand de plaques à enfourner… Eric propose de rassembler les pâtons sur un nombre restreint de plaques, proposition retenue, ouf… Alain remercie du bout des lèvres… Eric, muni de gants en silicone s’attèle à la tâche… Alain revit… Alain a simplement accepté l’aide ! Qui est le plus apaisé des deux ? Eric ne revoit pas Sylvie, elle en balade dans les bois de Tour en Sologne ou d’ailleurs avec un groupe de La Bordiens… Eric est attendu chez CDFB. Il le rencontrera durant presque deux heures, un dimanche, en famille, … L’ « escapade de petit Eric » se termine dans les petites routes qui le mènent à BLOIS. Elles font place à l’autoroute bondée… Versailles puis Paris, la frontière, ... Cinq heures de route… mots, images, sons, plein la tête, … Il est dans son fauteuil dans le petit salon d’Hamme-­‐Mille. Content, il sourit… De toutes les façons, il reste là-­‐bas un peu de lui… Eric Pierrard Visiteur, rencontreur, raconteur

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