Revue de presse des pépinières et hôtels d'entreprises de Toulouse Métropole - 18 octobre 2021

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12 octobre 2021



START-UP

INNOVATION TOULOUSE INFORMATIQUE

TOULOUSE SANTÉ

Le toulousain Medinbox (15 salariés ; prévisionnel 2021 : 6 M€), qui crée des systèmes audiovisuels de gestion des images en bloc opératoire, connaît une forte croissance en France et à l’international, à la faveur des contraintes de déplacement nées de la crise sanitaire. Pour réaliser son passage « à un modèle industriel », Medinbox recrutera 5 ou 6 personnes en France et aux États-Unis, où elle veut monter un réseau commercial. Medinbox confie avoir été approchée par des investisseurs américains, à la suite des levées de fonds réalisées par des concurrents, et planche sur la question.

Créée en 2017 à Toulouse, la start-up Covirtua Healthcare (6 salariés), qui développe des solutions numériques de traitement des troubles cognitifs, lève 450 000 euros pour booster son développement. En outre, Covirtua a été labellisé par le fonds French Tech Seed et a émis des obligations convertibles auprès de Bpifrance. Ces fonds l’aideront à finaliser la version full web de son produit Covirtua Cognition (thérapie numérique de remédiation cognitive) et à lancer la R&D pour un second produit, qui aidera les soignants à établir une évaluation normée de certains troubles cognitifs.

© WEFIGHT

Medibox envisage une levée de fonds

MONTPELLIER SANTÉ

Wefight se finance pour déployer ses chatbots à l’international La start-up montpelliéraine Wefight (60 salariés) annonce qu’elle lève 10 millions d’euros auprès d’un pool d’investisseurs et de business angels. Éditrice d’applications gratuites pour le suivi des patients atteints de maladies chroniques et de cancers, Wefight veut augmenter son rayonnement international au-delà des 5 pays d’Europe où elle est déjà présente : l’entreprise veut poursuivre son implantation en Europe, avec notamment la création d’une filiale à Berlin (Allemagne), mais aussi attaquer de nouveaux marchés tels que les États-Unis et l’Amérique latine. En outre, ces fonds lui serviront à enrichir son offre. Wefight a déjà créé une quinzaine d’agents conversationnels (« chatbots ») dédiés à autant de pathologies (cancer du sein, dépression, asthme, etc.) et veut en développer d’autres « pour couvrir le plus grand nombre de maladies chroniques ». Enfin, après avoir doublé ses effectifs en un an, Wefight vise le cap des 100 salariés en 2022.

TOULOUSE BIOTECH

MicroPep Technologies crée des alternatives aux herbicides

© ELA INNOVATION

MONTPELLIER TECHNOLOGIES

ELA Innovation automatise la production de ses capteurs Fabricant de capteurs industriels (balises) à forte autonomie, la PME montpelliéraine ELA Innovation (42 salariés, CA 2020 : 2,7 M€) engage 800 000 euros dans l’automatisation de sa chaîne de production. ELA Innovation prévoit ainsi de multiplier par six ses volumes, qui ont déjà bondi de 65 000 à 150 000 balises en un an. L’entreprise, après avoir recruté 12 personnes en 2021, table sur au moins 35 créations de postes dans les 5 ans à venir. La PME, qui revendique un taux de croissance de 100 % par an au cours des dernières années, vise les 4 millions d’euros en 2021.

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Covirtua Healthcare est labellisé French Tech Seed

La société toulousaine MicroPep Technologies (24 salariés), dont l’activité concerne la protection des plantes contre les maladies, annonce une levée de fonds de 8,5 millions d’euros. Celleci lui permettra d’amplifier ses recherches sur les solutions autres que les herbicides. Le fonds Supernova Invest, créé par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour soutenir l’industrialisation des recherches universitaires, compte parmi les investisseurs, aux côtés de FMC Ventures et des partenaires historiques Sofinnova Partners et Irdi Capital Investissement. Il s’agit de la deuxième levée de fonds réussie par cette start-up fondée en 2015 par Thomas Laurent. Sa technologie repose sur les découvertes des chercheurs du Laboratoire de recherche en science végétale (LRSV) du CNRS et de l’Université Paul Sabatier. À la faveur de son développement, l’entreprise toulousaine ambitionne d’approcher de grands groupes de l’agrochimie pour bénéficier, à terme, de leur réseau de distribution. OCCITANIE



BUSINESS

STRATÉGIE

Toulouse TECHNOLOGIES

DELAIR PROJETTE UNE LEVÉE DE FONDS DE 15 MILLIONS D’EUROS EN 2022

Focalisée sur le développement du drone à hydrogène pour la sécurité et l’industrie, l’entreprise Delair investit 1,3 million d’euros pour adapter son outil de production et dresse un plan de route ambitieux à l’horizon 2030.

Bastien Mancini, président de Delair, et son drone à hydrogène.

n drone d’une forme peu commune, dressé sur quatre pattes, fait l’objet de toutes les attentions ces derniers jours dans les locaux de l’entreprise Delair à Labège (HauteGaronne). Conçu spécialement pour assurer la sécurité du Charles-de-Gaulle, il entrera en phase de test sur le porte-avions la semaine prochaine. Il faut dire qu’on ne semble jamais être à court d’idées chez le spécialiste toulousain des drones professionnels de surveillance et d’inspection. Devenu une référence du marché depuis sa création en 2011, grâce à ses deux modèles de drones électriques (UX-11 et DT 26), Delair voit désormais beaucoup plus grand. “D’ici 2030, nous voulons contribuer à la construction d’un leader européen des drones pour la sécurité et l’industrie”, explique son président Bastien Mancini. Le chiffre d’affaires

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PARTENARIAT AVEC L’ISAE-SUPAERO © DR

U

écologiques mais pour ses performances. Là où un hélicoptère de surveillance d’une tonne consomme 100 kg de kérosène à l’heure, un drone consomme 25 grammes d’hydrogène.” Afin de mener à bien cet ambitieux projet, pour lequel Delair investit 1,3 million d’euros avec le soutien de France Relance, l’entreprise doit moderniser son outil de production et l’adapter au drone à hydrogène. À terme, il s’agit aussi d’obtenir les certifications nécessaires auprès des autorités compétentes, de manière à pouvoir être labellisé selon les normes aéronautiques.

visé ? 100 millions d’euros. Impressionnant pour cette entreprise d’une centaine de salariés dont le chiffre d’affaires s’élève à 10 millions d’euros aujourd’hui (données consolidées incluant son spin-off Alteia, spécialisée dans la data, et lancée fin 2020).

VOLER LOIN ET LONGTEMPS

Plus précisément, Delair veut créer des drones qui, selon son dirigeant, volent “loin et longtemps.” “Pour voler loin, nous aurons besoin de systèmes certifiés, précise-t-il. Pour voler longtemps, nous voulons mettre le paquet sur les drones à hydrogène. Non seulement ils volent trois fois plus longtemps mais ils présentent aussi l’avantage d’être extrêmement discrets et peu bruyants.” Bastien Mancini poursuit : “L’hydrogène est une technologie neuve. Nous ne la choisissons pas pour des raisons

Autre enjeu : “baisser nos coûts et améliorer nos prix de vente”, indique Bastien Mancini. Pour accompagner ce développement, un recrutement de 20 à 30 collaborateurs pourrait intervenir d’ici deux à trois ans. Ce n’est pas tout. La direction de Delair planche aussi sur une prochaine levée de fonds de 15 millions d’euros qui se concrétisera au plus tard en 2022. Bastien Mancini, nommé au mois de mai président de la nouvelle association du drone pour l’industrie française (Adif), observe enfin avec grand intérêt le projet de création du plus grand centre d’Europe de recherche, d’essai et d’innovation technologique sur l’hydrogène sur le site de Francazal en 2024. D’ici là, Delair va développer, en partenariat avec l’ISAE-Supaero, un drone à hydrogène liquide qui traversera l’Atlantique en suivant l’ancienne ligne de l’Aéropostale parcourue par Jean Mermoz, de Dakar (Sénégal) à Natal (Brésil). Philippe Kallenbrunn

OCCITANIE


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