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UN MAGAZINE POUR L’AUNIS
no1 Octobre / Novembre 2007
sport | robert Mohr
Le capitaine a trouvé bon port
expressions est une publication gratuite et bimestrielle
polars sur la côte
Littérature | Charente-Maritime
dossier | La rochelle
Cure de jouvence pour le Muséum
www.magazine-expressions.com
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EDITO « T’auras ta culture dans le baigneur. » Léo Ferré
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© Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle
SOMMAIRE musique
Jazz à La Rochelle
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spectacle vivant
Entrez dans la danse
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spectacle vivant
Tous interprètes
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spectacle vivant
La Fabrique du Vélodrome
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expositions
Arts Atlantic
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dossier
cure de jouvence pour le Muséum Le Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle rouvrira ses portes le 27 octobre.
littérature
Polars sur la côte
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design
Des questions et des réponses
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cinéma
Le Palace de Surgères
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vidéo
Carlotta films
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jeune public
Le cirque entre en gare La Carré Amelot fait le mur
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Agenda
Robert Mohr, le capitaine a trouvé bon port
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sport
sport
La seconde vie de Loïc de Kergret
internet
C’est pas comme aller à l’usine
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Retrouvez le magazine sur www.magazine-expressions.com
Ça y est, vous êtes confortablement assis à la terrasse d’un café. Non, reprenons. La pluie menace et le vent souffle, vous rentrez vous abriter. Dommage que Performances arrête au bout de quinze ans, j’y aurais bien jeté un œil pour patienter… songez-vous. Tiens, c’est quoi ce canard ? Hum, encore un prétexte pour nous fourguer de la pub ! Je vais quand même l’ouvrir, la place du texte n’a pas l’air réduite à la portion congrue. De quoi ça parle ? Jazz, rock, danse, polar, design, Internet, expo, cinéma indépendant, cirque pour les enfants et sport. Je vais peut-être lire quelque chose d’intéressant sur ce qui se passe dans le coin. L’agenda est à peu près compréhensible. Ils ne font pas trop de retape pour leurs potes. Hum, c’est mieux que je ne pensais en fin de compte. En plus, c’est gratuit. Bon, je leur laisse une chance, au moins jusqu’au prochain numéro. Je note l’adresse du site pour mes potes, qu’ils puissent télécharger Expressions. On en reparlera. La pluie s’est tue, la grisaille a tout enveloppé, il est temps de repartir diluer vos pensées dans la détresse générale. ¬ La rédaction
Partenaires Expressions – 36, rue Beltrémieux, BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 – Fax. 05 46 00 08 12 email : redaction@magazine-expressions.com / Site : www.magazine-expressions.com Dépôt légal à parution / Directeur de la publication : P. Zelenay / Responsable de la rédaction : N. Giacometti Rédacteurs : Gilles Diment, João Garcia, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Xavier Laleu, Emmanuel Legas, Martin Masmontet, Philippe Thieyre / Date de parution : Octobre 2007 / Numéro ISSN en Cours Photographe : Julien Chauvet / Maquette : Antichambre Communication / Impression : IRO - ZI rue Pasteur - Périgny Service commercial : François Fottorino 06 85 12 63 65 Expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / Tirage : 10 000 exemplaires
les sPécIalIstes du lundi au vendredi 9h10 - 9h40 au 05 46 50 67 68 France Bleu La Rochelle répond à toutes vos questions de la vie quotidienne.
imprimeur imaginatif
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Cure de jouvence pour le
Muséum Le 27 octobre, le Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle rouvrira ses portes après douze années de chantier.
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« P
lus la date approche et plus le stress monte. » À un mois de la réouverture des portes du Muséum d’histoire naturelle, l’exaltation est palpable dans les bureaux de la Conservation. Mais comment pourrait-il en être autrement après plus d’une décennie de rénovation. Débutés en 1995, les travaux ont permis de tripler la surface d’exposition, offrant ainsi 2 000 m2 de visite et de découverte dans un écrin de modernité. Présentées sur cinq niveaux découpés en 32 espaces, les collections classées par grands thèmes (zoologie, botanique, géologie, éthnologie-archéologie) plongeront les visiteurs au cœur d’une aventure peu commune. « Il a fallu penser une histoire, un voyage afin de susciter des émotions et des envies d’en savoir plus », explique Michèle Dunand, conservateur. Des sous-sols au 3e étage du bâtiment Lafaille, l’interaction souhaitée par l’architecte scénographe Philippe Dangles et les responsables du Muséum fonctionne. Tous ont souhaité relever, comprendre et exploiter au plus près les traits singuliers de cette collection marquée par l’histoire du lieu, des hommes et des sociétés qui l’ont constituée, tout en lui permettant d’habiter l’édifice tricentenaire. Un bâtiment qui, grâce aux savoir-faire d’une kyrielle d’artisans, a pu conserver ses ambiances d’antan. sous le jardin, la vie Le Muséum d’histoire naturelle version 2007, ce sont aussi (et surtout) des réserves enterrées sous les jardins et le marbre d’Héro et Léandre, dont le socle a dû être évidé pour empêcher toute surcharge. « Ce fut une phase très spectaculaire de la réhabilitation du Muséum. Ces réserves permettent le stockage des objets sur 4 km de rayonnages, leur restauration et leur étude. » Du côté du Jardin des plantes, la serre dépouillée de sa vocation horticole est transformée en foyer d’animations. Elle abritera les ateliers d’initiation aux sciences et techniques et participera pleinement
Sous la statue d’Héro et Léandre sont cachées les réserves du Muséum
à la valorisation du jardin avec plus de 7 000 participants chaque année. Avant l’ouverture, la ruche des spécialistes bourdonne pour que tout soit prêt à temps. « On a peur d’avoir oublié quelque chose », sourit Jean-Louis Rémy, le chargé de communication. Dans son impressionnant carton sur mesure, l’attraction phare du Muséum attend elle aussi avec impatience l’arrivée de la foule. Mais avant de faire sa connaissance, il va encore falloir s’armer de patience. Le compte à rebours est lancé. Rendez-vous le 27 octobre, au 28, rue Albert-1er, à 18 heures. ¬ Emmanuel Legas
quelques chiffres
12 ans de rénovation Plus de 30 entreprises mobilisées Plus de 100 000 témoins du patrimoine 2 000 m2 de muséographie 500 m2 de réserves Investissement : 14,4 millions d’euros
Une nuit au Muséum
Pour célébrer sa réouverture, le public sera invité à passer une journée entière au cœur de cet espace de découverte. Au programme : des animations diverses, une nuit de projections, des visites décalées, un voyage interactif dans la serre pédagogique, des temps de pause sur des « coussins conteurs », une balade nocturne dans les jardins illuminés, un petit-déjeuner aux saveurs du monde, etc. Coup d’envoi des festivités le samedi 27 octobre à partir de 18 heures. Entrée gratuite.
zarafa en peinture
« Peigner » ou « peindre » la girafe ? Didier Guerondelle, lui, a choisi le pinceau plutôt que le peigne. En marge de la grande fête organisée le 27 octobre, cet artiste sollicité par la ville de La Rochelle collera plusieurs de ses réalisations de la tour de la Chaîne à la Grosse Horloge, en passant par la place de Verdun. De gigantesques peintures de 2 à 10 mètres de haut qui mettront à l’honneur une célèbre hôte du Muséum, la girafe Zarafa. « J’ai déjà réalisé plusieurs expositions à La Rochelle mais ce projet n’a vraiment rien à voir. » Une exposition originale à la hauteur du talent de cet homme sympathique.
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musique
Jazz à La Roch Festival jazz entre les deux Tours
Après les Francofolies et la chanson française, le jazz s’installe pour neuf jours dans la ville, du 5 au 14 octobre.
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n rapide coup d’œil jeté au tract du dixième festival Jazz entre les deux tours laisse une première impression pas franchement enthousiaste : on y découvre les noms de Rhoda Scott, dont la carrière a parfois suivi des méandres l’entraînant loin du jazz, et de Nico Wayne Toussaint, un bluesman toulousain. Mais, en y regardant de plus près, la qualité et la densité du festival apparaissent très nettement. D’abord, Rhoda Scott revient en quelque sorte aux sources de son art en se produisant en duo, avec un batteur, et Nico Wayne Toussaint sait chauffer une salle en soufflant dans son harmonica comme un véritable bluesman du Mississippi, ainsi qu’il l’a déjà démontré à Marciac et Cognac. Surtout, au-delà des têtes d’affiche, JeanJacques Taïb et son équipe proposent un foisonnement de spectacles dressant un véritable panorama du jazz sous toutes ses formes et même au-delà, du traditionnel Dixieland au blues moderne, en faisant un détour par le jazz manouche, avec l’excellent Raphaël Faÿs, et par la musique brésilienne. Seul le free-jazz, en tout cas cette année, en est absent. Rappelons que Jazz entre les deux tours a été créé en 1998, avec le soutien de la mairie de La Rochelle, par une association sur l’initiative d’Alain Le Meur, ancien organisateur du Salon de la musique. Dès sa naissance, les grands principes du festival ont été établis : neuf jours, 80 artistes (cette année, il y en aura 150), une vingtaine de lieux, une thématique (Gershwin… la francophonie… les dix ans), une place importante accordée aux musiciens régionaux, des soirées d’improvisation dans les bistrots, des tarifs abordables. En 2007, vingt-cinq bénévoles prêtent leur concours alors que le budget se stabilise difficilement autour de cent mille euros, une somme plutôt modeste pour neuf jours d’animation de qualité.
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Jean-Jacques Taïb est décidé à faire connaître le jazz aux non-initiés.
L e festival selon Jean-Jacques Taïb, son directeur artistique depuis 2006 Clarinettiste et saxophoniste, notamment avec le Ronald Baker Quintet, JeanJacques Taïb avait déjà pris en charge les destinées d’un festival de jazz à Orléans ; il y réside toujours, à l’abri, en partie, des inévitables pressions et jeux d’influence inhérents à tout microcosme. Il s’inscrit d’emblée dans la continuité des éditions précédentes, imprimant sa marque personnelle par petites touches, par des
Jazz entre les deux tours du 5 au 14 octobre à La Rochelle, Nieul, Châtelaillon et Rochefort (hommage à Michel Petrucciani). Contacts : 05 46 27 11 19 jeldt17@aol.com www.larochellejazz-festival.com
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Rochefort
Illicoitry est un spectacle rencontre entre un chorégraphe, Thomas Lebrun, une danseuse, Anne-Emmanuelle Deroo, et un musicien, Seb Martel, dont la prestation au festival Rocheforten-Accords fin août, a été particulièrement remarquable et remarquée. Coitry ? est le titre du dernier disque de Seb Martel. Une soirée à ne pas manquer le vendredi 19 octobre à 20 h, prévue à la salle des Fourriers, mais qui aura probablement lieu à la Poudrière. Pour les amateurs de jazz : au bar des Fourriers, les vendredi et samedi 16 et 17 novembre à 20 h, évocation du saxophoniste John Coltrane par un barman et un trio de musiciens. La Coupe d’Or : 05 46 82 15 15 et www.theatre-coupedor.com Illicoitry © Frédéric Iovino
choix artistiques certes, mais surtout en développant des orientations encore embryonnaires. Parallèlement à ses activités de jazzman, il a suivi une carrière d’enseignant en histoire & géographie dont il a conservé le goût de la pédagogie. Ainsi, il affiche ouvertement son désir d’accroître les rencontres entre les musiciens et les étudiants, les lycéens et les non-initiés en général, par des conférences gratuites, des animations, des interventions dans les établissements scolaires euxmêmes et l’implication d’un millier de jeunes du département, à l’occasion d’une initiation à la musique et à la culture cubaines. Parmi ces activités, à noter une étonnante conférence « Jazz, Vin & Mets, études théoriques et pratiques » dirigée par Jean Szlamovicz au lycée hôtelier de La Rochelle. De l’effet du jazz sur les papilles. Autre proposition ludique, musicale et pédagogique : le 6 octobre à l’Encan, avant la prestation de Rhoda Scott, six jeunes saxophonistes ténor, s’ancrant sur une rythmique fixe, vont se succéder sur scène pour raconter à leur manière une histoire de l’instrument et du jazz. Les déambulations de musiciens à travers le centre de La Rochelle participent un peu du même principe : faire sortir le jazz, dont la diffusion reste confidentielle malgré le succès des festivals, de son espace pour le porter au-devant du public.
La Rochelle Toujours en attente d’une salle d’une capacité de 400 places depuis de nombreuses années, les musiques actuelles ont du mal à se faire entendre. Toutefois en cette année scolaire 2007/08, l’association XLR va pouvoir programmer plusieurs concerts à la Maison Georges-Brassens, rue du 8-Mai à Aytré. Mouloud & The Sonic Destruction, Yelle et Microfilm essuieront les plâtres le jeudi 25 octobre à 20 h. On reviendra en détail sur ce sujet sensible dans le prochain numéro. Contact : myspace.com/xlr17
Astonvilla © Claude Gassian
helle
Musiques actuelles
Astonvilla se produira à La Poudrière de Rochefort le jeudi 4 octobre. Fort de ses cinq albums, ce groupe parisien est un des meilleurs représentants du rock français et a gagné l’essentiel de sa popularité grâce à des prestations scéniques dont l’énergie ne fait pas oublier le sens de la mélodie. Frandol, l’ancien chanteur des Roadrunners assurera la première partie. La Poudrière : 06 18 86 78 31 et lapoudriere@ville-rochefort.fr
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Le futur de Jazz entre les deux tours En premier, attirer un public conséquent pour permettre à la manifestation, dont l’équilibre reste fragile, de perdurer dans les meilleures conditions. L’an dernier, on avait dénombré à peu près 15 000 spectateurs dont 2 300 payants. D’autre part, finaliser le projet 2008 avec pour thème le Québec et une implication encore plus importante des structures scolaires et associatives, notamment pour un travail de réécriture jazz des vielles chansons du Poitou-Charentes et de l’Acadie. ¬¬ Philippe Thieyre
Transports exceptionnels © Jean-Louis Fernandez
Peplum, Pop Life II © Laurent Philippe
Le Sous Sol © Maarten Vanden Abeele
Show Room © Tilby
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Entrez dans la
danse
Du 11 au 23 octobre, avec le festival « Les Éclats chorégraphiques », la région Poitou-Charentes accueille la danse contemporaine en présentant des spectacles venus de toute la France et de Belgique.
ancée en 2002 à La Rochelle, cette manifestation centrée au départ sur des rencontres professionnelles – « Les petites scènes ouvertes » qui permettent à des compagnies de présenter leur spectacle à des programmateurs – s’est élargie depuis 2004 au grand public. Une ouverture synonyme de programme de plus en plus étoffé chaque année. Ainsi, pas moins de seize villes de la région, dont sept en Charente-Maritime (La Rochelle, Saintes, Rochefort, Jonzac, Saint-Georges-des-Côteaux, le Châteaud’Oléron et Saint-Pierre-d’Oléron), participent à cette nouvelle édition des Éclats chorégraphiques, réunissant plus de 70 danseurs et techniciens intermit-
tents. Au total, une vingtaine de soirées sont programmées. Ajoutez-y des spectacles pour le jeune public, des rendezvous en plein air, une nuit de la danse (le samedi 13 octobre au Moulin du Roc, à Niort), des rencontres et échanges, des stages, en bref une programmation riche et variée, et vous obtenez un reflet de l’art chorégraphique d’aujourd’hui. L’association rochelaise « Les Éclats », qui œuvre à l’année au bon déroulement de ce festival, mène aussi des actions en dehors de ce rendez-vous, tel l’accueil de compagnies en résidence ou encore des missions d’accompagnement auprès du jeune public. ¬ Xavier Laleu
+ d’info Pour tout savoir sur la programmation des Éclats chorégraphiques : www.leseclats.com
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spectacle vivant Danse
Tous interprètes,
jeux de miroirs entre la danse et ceux qui Trois danseurs vont mener, à La Rochelle, une expérience conjuguant leur travail de danse et le regard, sur ce travail, d’un groupe de spectateurs volontaires. L’objectif : observer l’interaction de la perception de « ceux qui se donnent à voir et de ceux qui regardent ». Loin du débat formel et didactique, c’est une démarche propice à l’échange et au questionnement, en « sympathie ».
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es 9, 10, 11 et 13 octobre, une vingtaine de spectateurs-observateurs volontaires vont suivre, à la Fabrique du Vélodrome, le travail de création de Sophie Gérard, Julie Salgues et Cyril Accorsi, tous trois danseurs-interprètes. À l’instar des trois mousquetaires, ils sont quatre dans cette affaire, et même cinq ! C’est Marie Glon, doctorante en histoire de la danse et responsable de la revue Repères-Cahiers de danse, qui fait le quatrième, interface entre danseurs et observateurs. Le cinquième, c’est Pascal Chassan, l’homme de la lumière. Un petit questionnaire, chaque jour différent, sera distribué aux observateurs ; il abordera quatre grands axes de questionnement qui auront pour vertu de diversifier les façons « d’interpréter » ce qui est donné à voir. La soirée du 12 octobre, dans le cadre des Éclats chorégraphiques, sera publique mais sur le même principe. Après la représentation, les diverses remarques soulevées auparavant par les observateurs seront mises en jeu – au sens propre ! – par Marie Glon, avec ces spectateurs au regard « neuf ». Un moment ludique pour être ensemble et permettre toutes les questions ! Histoires de rencontres… Tout d’abord trois jeunes danseurs, trois parcours : Julie Salgues – racines universitaires via Paris VIII-Danse – mène de front le travail de danse et des activités s’y rattachant (recherches, écriture…). Sophie Gérard rencontre Régine Chopinot et, en 2006, travaille avec elle comme assistante
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Échange de regards : Sophie Gérard, Cyril Accorsi et Julie Salgues sont curieux de connaître le vôtre.
chorégraphique sur O.C.C.C. ; elle participe aussi aux actions pédagogiques du BARC* au lycée Dautet et à l’université de La Rochelle. Elle aime croiser les rencontres et ses apprentissages. Cyril Accorsi, lui, danse depuis ses 17 ans. À 19 ans, il entre dans la compagnie Karine Saporta où il restera sept ans. Il dit qu’il est un caméléon et aime l’idée de remettre l’ouvrage sur le métier, comme un artisan. En 2003, les trois danseurs rêvent d’un lieu où créer leurs chorégraphies avec le
désir commun de remettre l’interprète et son travail quotidien en éclairage, de mettre en jeu les éléments qui sous-tendent ce travail… Et comment, côté salle et côté scène, chacun bâtit son interprétation avec des « outils » différents. Dans cette expérience menée à La Rochelle, celui qui danse et celui qui regarde sont au même niveau de questionnement. Le propos des danseurs n’est pas de dire « comment » il faut regarder, mais seulement d’échanger des possibilités de
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la regardent Tous interprètes
Soirée tout public le 12 octobre, à 20 h 30, à la Fabrique du Vélodrome (entrée 5 euros). Chaque matin, de 10 h à 12 h, la préparation physique des danseurs sera ouverte gratuitement à tous les amateurs de danse. La participation au groupe d’observateurs est gratuite et ouverte ; inscription à la Fabrique du Vélodrome (4, rue du Vélodrome, La Rochelle). Informations, réservations, inscriptions 05 46 27 12 12
La Fabrique du Vélodrome
Pour mémoire…
C
’est un ancien atelier de mécanique générale qui abrite la Fabrique du Vélodrome. L’atelier n’a pas été modifié, ni formaté. Seuls des travaux d’isolation thermique, d’électricité et l’installation d’un gril* technique ont été effectués. Ainsi, le site dit tout de suite ce qu’il est : un lieu de travail, de recherches, laissant toute liberté à toute configuration. En somme c’est toujours un atelier, mais la mécanique qui l’anime n’est plus générale, elle est particulière ! C’est celle de la création artistique, la mécanique de ces étranges fluides qui circulent entre l’artiste et le spectateur. On peut ici la voir à l’œuvre de façon directe. Dirigée par Laurence Andréini (compagnie Théâtre Amazone)
et Martine Fontanille (Compagnie Haute Tension), la Fabrique est un lieu de résidence de création, de rencontres avec le public (répétitions, lectures…), un lieu pédagogique et convivial pour le public de proximité, scolaire et universitaire… C’est aussi, bien sûr, le foyer de travail et de création de la compagnie Théâtre Amazone (prochaine création, La Cagnotte, de Labiche, en novembre 2007) et de la Compagnie Haute Tension (trois spectacles pour fêter les dix ans de la compagnie, fin janvier 2007). ¬¬ Dany Huc
* Gril : structure à claire-voie située au-dessus d’une scène, permettant des manipulations techniques.
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« clés ». C’est une prise de risque ensemble, une relation artiste/public qui s’enrichit de questions en partage et en résonance. Le BARC a accueilli l’équipe à la chapelle Fromentin pour la phase préparatoire de la création, au mois d’août dernier, et la Fabrique du Vélodrome (voir article cidessous), présente son aboutissement du 9 au 13 octobre. ¬¬ Dany Huc * Ballet Atlantique Régine Chopinot – Centre chorégraphique national.
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littérature
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epuis quelques décennies déjà, le polar, qu’il mette en scène des détectives durs à cuire ou des flics tenaces, s’est largement répandu au-delà de ses territoires traditionnels. Ainsi, ces dernières années, ont été découverts ou redécouverts les romans policiers venus du Nord de l’Europe. Les amateurs commencent à se familiariser avec ces patronymes aux consonances exotiques. Ainsi, les noms de Henning Mankell, de Matti Yrjänä Joensuu, de Reijo Mäki, de Jo Nesbø rejoignent ceux de Michael Connelly, de John Harvey ou de Ian Rankin pour devenir des figures emblématiques et unanimement admirées de la nouvelle vague du roman policier. En France, aux côtés d’auteurs reconnus tels que Pouy, Topin, Izzo, Thierry Jonquet ou Didier Daeninckx… Pascal Dessaint, Patrick Pécherot, Philippe Le Roy et autres Dantec, dans leur style propre, tentent d’assurer la relève. L’écriture sous contraintes Parallèlement à ce grand flux littéraire, une autre forme de littérature policière se développe discrètement, hors des feux médiatiques nationaux et internationaux. Le lecteur curieux peut ainsi se familiariser d’une autre façon avec ses lieux de villégiature estivale. L’étude des mœurs locales qui passait par la consultation de guides touristiques, d’ouvrages gastrono miques ou historiques, s’accompagne dorénavant de la découverte de corps mutilés, de la révélation de sombres machinations, de l’immersion dans de sordides intrigues. Qu’ils prolifèrent en vue des sommets ou sur les rivages maritimes, en Auvergne, en Bretagne, en Normandie, sur la Côte d’Azur ou… en CharenteMaritime, ces romans indigènes, dont la notoriété ne dépassera jamais les contours de la région, fleurissent à des dates bien précises, celles des grandes transhumances propices aux heures creuses des séances de bronzage ou aux longues soirées post-randonnées. En résumé, ils doivent impérativement être en vente dès la fin du printemps pour pouvoir accueillir le premier rush touristique. À leur lecture, on s’aperçoit qu’ils répondent également à certaines normes rédactionnelles incontournables. Le texte doit être abordable par tous, simple, descriptif et pas trop érudit tout en se déroulant dans les hauts lieux du patrimoine local, l’éditeur voulant éviter tout risque de surchauffe à
Polars sur la côte
On connaissait la Sicile d’Andrea Camilleri ou la Sardaigne de Marcello Fois. Désormais nos îles et côtes ont aussi leurs polars.
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© João Garcia
des crânes suffisamment éprouvés par la chaleur ambiante ou par les intempéries. De même, en général, les personnages sont croqués à grands traits, des portraits psychologiques dressés sans ambiguïté pour faire la part belle à l’action ou à la description. Les lieux du crime Dans les librairies de CharenteMaritime, les noms de Pierre-Alain Mageau, Jean-Pierre Bonnet, Jacques Berlioz-Curlet, Christian Coulard, David Unger – ceux-ci formant une bonne partie du bataillon des « Écrivains de la Côte » –, Anne-Solen Kerbrat, Serge Le Gall, Claude Guyonnet occupent le devant de la scène. Aix, Oléron et Ré, auréolées des mystères naturels et romantiques des îles, sont des terrains propices à l’aventure et au mystère, mais les villes historiques de La Rochelle et de Rochefort possèdent aussi tous les atouts pour mettre en scène les crimes les plus effroyables. Ainsi, les Francofolies sont la toile de fond du Crime par procuration de Claude Guyonnet (Ed. Bordessoules) alors que le tueur de Mi Amor à Rochefort d’AnneSolen Kerbrat (Ed. Bargain) dépèce ses victimes dans une forme de radoub*. À Rochefort, les enquêteurs marchent par paire : un commandant et son adjoint pour Anne-Solen, un capitaine de police et une journaliste officiant à la radio locale pour Pierre-Alain Mageau, auteur et éditeur de ses œuvres, dans Delirium à Rochefort où la découverte d’un crâne encore sanguinolent dans le musée de l’École de médecine navale met la ville en émoi. Ces deux écrivains respectent les dogmes, énoncés plus haut, du polar de plage au point que les structures de leurs livres pourraient se superposer sans difficulté. Différence de style toutefois, autant Mi Amor… est plombé par ses lourdeurs scolaires et de son manque de rythme, autant Mageau, avec plus d’une quinzaine de publications à son actif, sait habilement dynamiser son récit, cette vitesse s’accompagnant toutefois de raccourcis, de clichés littéraires mélangeant allégrement un Club des Cinq légèrement gore à SAS et à la collection « Harlequin ». Mais ne boudons pas pour autant ces romans, à dévorer d’une traite, qui colorent d’un peu de rouge sang les villes blanches de la côte charentaise. ¬¬ Philippe Thieyre * Forme de radoub : bassin où la coque d'un navire peut être entretenue ou réparée.
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Aston Villa 1ère Partie Frandol La Poudrière – Rochefort 20h30 – 05 46 82 67 77
L'Oratorio d'Aurélia de Victoria Thierrée Chaplin La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Peines d'amour perdues De William Shakespeare La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Denis Leloup Quartet Jazz entre les deux tours Beausejour – Chatelaillon 20h30 – 05 46 30 49 50
Européen Classe Surprise Voile SRR – Les Minimes (LR) 05 46 44 62 44
Justfriends Jazz La Rose des Vins 05 46 41 87 83
La Plus Belle du Monde Mise en scène Hilly de Kerangat La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12
Grupo Corpo de Rodrigo Pederneiras La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Festival Country Org. Comité des fêtes Surgères 06 64 63 01 49
Arsène Lupin Banquier Cie Les Brigands La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Les 10 km de La Couarde Course pédestre organisée par l'UAR Dans les rues de La Couarde sur Mer – Ile 05 46 29 82 93
Juste avant l’Hiver C.F. Musicale et Instrumentale Hall de l’Astrolabe – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67
Journée National des Arts de la Rue L’Age d’Airain par la Cie Avis de Tempête Pl. Chateaux d’Eau – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67
S. Seule Compagnie S'evad Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70
rencontre N. Philibert Film : Retour en Normandie La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00
Nano, Raphaël Faÿs Jazz entre les deux Tours La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Sang et Or Cirque Zanzibar La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15
Éclats Choregraphiques Le voyage d’Ulysse Scènes Ouvertes - Journées Professionnelles de Zhar L'Astrolabe – Mireuil (LR) Relais Côte Beauté – St G. Didonne 05 46 43 28 82 20h30 - 05 46 06 87 98
Légendes de la mer intérieure Mise en scène : Dany Martinez Répét. publique Bar sans Alcool Aytré 05 46 43 44 91
L’art après 1945 Conference par Catheri Musée Ernest Cognacq – 05 46 09 21 22
Rencontre Jacques Nolot Film : Avant que j’Oublie La Coursive (LR) 20h30 05 46 51 54 00
Dau & Catella et non pas le con De Dau & Catella Relais Côte Beauté – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98
Vauban, la parole est à v Avec la Cie Ilot Théâtre Salle fêtes – St Martin de Ré 05 46 09 20 06
l’Amour Sorcier / les Tréteaux de Ma de Manuel de Falla – Orchestre PoitouLa Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15
Concerts de Jacques Bertin Maison Chat Bleu - St Savinien 20h30-18h - 05 46 90 15 75
Transports Exceptionnels Cie Beau Geste Pl. Châteaux d'Eau à Mireuil (LR) 05 46 67 47 67
Vidéos de spectacles de Danse Proposés aux ateliers de danse Hip Hop Hall de l'Astrolabe - Mireuil (LR) 05 46 67 47 67
Coupe France Tandem & Longboard Sport Nautique Saint Pierre d’Oléron
Zig Zag Joseph Collard L'Azile - 29 rue Debussy (LR) 05 46 37 09 81
La Croisade du Bonheur de Claudette Fuzeau Relais Côte Beauté – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98
Les Amazones 3 ans après de Jean Marie Chevret Espace Encan – La Rochelle 05 46 45 90 90
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Tous Interprètes Résidence création & d’improvisation La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12
Ida voit le jour La maison du Chat Bleu Saint Savinien 20h30-18h - 05 46 90 15 75
Salon de l'Intérieur & Décoration Loire Evénement Espace Encan (LR) 02 41 38 60 00
Cycl Th La 05
jeux rares ou inédits Proposé par la Ludothèque Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70
Mad Maths Spectacle humour L'Azile - 29 rue Debussy (LR) 05 46 37 09 81
24H au Muséum de La Rochelle Muséum La Rochelle Rur Albert 1er 05 46 41 18 25
Moulin Cabot Cie 2 rien merci Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70
Danse dans la rue Atelier avec Karim Sebbar Astrolabe – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67
Jazz’Y Voir Jazz Manouche La Rose des Vins (LR) 05 46 41 87 83
Rumba Caliente Jazz entre les deux tours Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70
Poil de Carotte Mise en scène : Dany Martinez Théâtre du Ballon Rouge (LR) 05 46 43 44 91
Hommage à Michel Petrucciani Nathalie Blanc Quartet & Benjamin Halay La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15
Orchestre Poitou-Charentes de Manuel de Falla – Dir. : J-F Heisser La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Stade Rochelais / Oyonnax Chpt Rugby Pro D2 Stade Marcel Deflandre - LR 18h30
Fête du Livre Place du Marché d'été La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93
Cycle de Transmission/Usinage Théatre Amazone – Laurence Andreini La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12
Chants du Monde Chants Sacres Trio Morenica & Cœur de Chambre 2 Sèv Eglise de Loix – Ile de Ré 05 46 29 07 91
Éclats Choregraphiques Festival Danse, 3 spectacles La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15
Pôle Nord-Pôle Sud : les scientifiques en alerte Exposition Médiathèque Michel-Crépau - La Rochelle 05 46 45 71 71 L’art de la fortification du XVIe au XIXe siècle Exposition Médiathèque Michel-Crépau - La Rochelle 05 46 45 71 71 Exposition de Photos Voiles et Voyages d’Francis Fréon Café Théâtre de l’Azile - La Rochelle 05 46 37 09 81 Exposition de Photos Eric Bourdet - Danse
Hall de l’Astrolabe – Mireuil - La Rochelle 05 46 67 47 67
à la Table des Moines Exposition des Arc Explorer le monde par la voie des mers… oui, mais comment se diriger précisément ? Réalisée par l’Espace des Sciences de Rennes Médiathèque Rochefort 05 46 82 66 00
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ine Métais – St Martin de Ré
5e Biennale d'Art Contemporain La Rochelle Espace Encan, Quai louis Prunier 05 46 45 90 90
Rencontre avec Duong Thu Huong Ecrivain Vietnamien Librairie Calligramme (LR) 18h30 05 46 41 52 48
Tenue correcte exigée Isabeau de R L'Azile (LR) 05 46 37 09 81
Les Diablogues de Roland Dubillard, dir. A . Bourgeois La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
e de Ré
Instant Rap Association Création Musique Hall de l'Astrolabe – Mireuil (LR) 20h30 - 05 46 67 47 67
Laleu LR / Montmorillon Chpt Foot DH Stade André Bracq 15h00
ntraire
Moutin Réunion Quartet Honneur au grand sax La Coupe d’Or – Rochefort 21h30 - 05 46 82 15 15
Nomade Marie-Hélène Martin Maison Chat Bleu - St Savinien 20h30 - 05 46 90 15 75
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Maitre Pierre -Charentes
David Fackeure Quartet « Jazz on Biguine » La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Machine Gun, Lazy Buggers, Never Again Scène ouverte au groupe du département La Poudrière – Rochefort 20h30 – 05 46 82 67 77
A love supreme D’après Emmanuel Dongala La Coupe d’Or – Rochefort 20h - 05 46 82 15 15
Cuisine et dépendances de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui L'Azile - 29 rue Debussy - LR 05 46 37 09 81
Le Cabaret des Valises de Bernard Kudlak La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Cycle de Transmission/Usinage Théatre Amazone – Laurence Andreini La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12
ycle de Transmission/Usinage Cap Aunis / Chatelaillon héatre Amazone – Laurence Andreini Chpt Foot Promotion Ligue Fabrique du Vélodrome (LR) Stade Pinelière l’Houmeau 5 46 27 12 12 19h00
Orchestre de Chambre Amadeus/ChŒur Ave Sol G. Fauré/Requiem W.A. Mozart La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Les parenthèses orphelines de Danièle Sallenave La Coupe d’Or – Rochefort 20h30 - 05 46 82 15 15
Noujoum Gnawa Musique métissée Salle de l’Oratoire (LR) 05 46 67 47 67
Lila Downs Canción ranchera La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Maître Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Yannick Noah Un autre voyage Parc des Expos (LR) 20h30 – 05 46 30 08 52
Marathon de La Rochelle Serge Vigot Igishanga 17ème édition de Jean Hatzfeld La Coupe d’Or – Rochefort 05 46 44 42 19 20h30 - 05 46 82 15 15
Conditions Humaines de M.C. Pietragalla, J. Derouault La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01
Magie à la Grenadine pour les 4-11 ans - Cie Pest'acles Salle Amos Barbot (LR) 17h - 05 46 67 06 52
Bastien, Bastienne Opéra comique - W.A. Mozart La Coupe d’Or – Rochefort 20h30 - 05 46 82 15 15
World Comic Laurent Violet L'Azile - 29 rue Debussy (LR) 05 46 37 09 81
Charles Aznavour Parc des Expos (LR) 16h 05 46 30 08 52
Rallye d'Automne Org. Sport Auto Océan 05 46 44 23 23
Nuit Blanche Cie Messieurs Mesdames Astrolabe – Mireuil (LR) 10h et 19h - 05 46 67 47 67 La cantatrice chauve Cie de l'Abreuvoir Esp. C. Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98
Bernard Blancan, enfin disponible (!) Mise en scène Renaud Cojo La Coupe d’Or – Rochefort 21h30 - 05 46 82 15 15
Marcel et Son Orchestre « Qui sont les Marcel ? » Esp. Colette Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98
usique française rch. d'Harmonie Charente Maritime ène de Beausejour – Chatelaillon 0h30 – 05 46 30 49 50
Stade Rochelais / Blagnac Chpt Rugby Pro D2 Stade Marcel Deflandre - LR
Les Ogres de Barback Les Ogres ont repris la route Espace C . Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98
Cuivre mais pas trop Jeunesses Musicales Fr. Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70
Aytré / Laleu LR Chpt Foot DHR Stade Municipal Aytré 20h00
Le bal de l’Empereur Valses de Vienne Parc des Expos (LR) 20h30 – 05 46 30 08 52
Seuils de Gabriel Poulard Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70
Stade Rochelais / Bézier Chpt Rugby Pro D2 Stade Marcel Deflandre (LR) 18h30
Chorda Swing Manouche Astrolabe – Mireuil (LR) 19h - 05 46 67 47 67
Magie à la Grenadine pour 4-11 ans - Cie Pest'acles Salle Amos Barbot (LR) 17h - 05 46 67 06 52
Un rêve de théâtre Tréteaux de France Espace G. Pompidou – Surgères 14h et 20h30 - 05 46 07 00 23
Les Pestes I. Parsy et P. Levrey L'Azile (LR) 05 46 37 09 81
contes pour adultes : Naître qu'un De et avec Mélancolie Motte La maison du Chat Bleu - Saint Savinien 20h30-17h - 05 46 90 15 75
Le grand livre de voyage Champlain à la découverte du Canada Esp. Colette Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98
Périgny / Rochefort Chpt Foot DHR Stade Municipal Périgny 20h00
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chives Départementales Salle des expositions de l’office de Toursime- La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93
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Une compagnie qui à du peps ! Cie Bleu Citron La passerelle – Mireuil- LR 05 46 67 47 67 Objets Animés Jean-Jacques Civalero Hall de l’Astrolabe – Mireuil – LR 05 46 67 47 67 Exposition de Photos Exposition de Marc Deneyer Médiathèque Rochefort 05 46 82 66 00
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expositions Arts Atlantic
Talents et parrainages, une belle dynamique Arts Atlantic, biennale d’art contemporain, proposera sa 5e édition les 16, 17 et 18 novembre à l’Espace Encan de La Rochelle. Une manifestation exemplaire qui explore un champ artistique large et souvent méconnu, et redonne tout son sens à l’acte de parrainage.
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e sont quelque 150 artistes – choisis par un groupe de cinq passionnés – qui exposeront leurs œuvres à l’Espace Encan ; des peintres, des sculpteurs, des designers, des photographes d’aujourd’hui venant à la rencontre d’un grand public. 1997-2001 : les bases de l’engagement Après une première édition balbutiante, les créateurs d’Arts Atlantic (l’Espace Congrès et les responsables culturels locaux) décident en 2001 d’établir de nouvelles règles qui aujourd’hui encore font la singularité de cette exposition : elle devient biennale et bon nombre des artistes sélectionnés sont désormais parrainés par des entreprises privées… Ici, le terme parrainage est à entendre comme un engagement du chef d’entreprise sur le lien sensible qui se crée entre lui et l’œuvre de tel ou tel artiste, et la prise en charge totale du coût de l’exposition.
Arts Atlantic élargit son horizon Cette année la biennale accueillera 25 % d’artistes charentais ; les autres viendront de diverses régions et de l’étranger, l’image positive de la manifestation circulant hors de nos frontières. Rappelons qu’à chaque édition est décerné le Prix de la Ville de La Rochelle. En 2005, il avait été attribué à Pierre-Augustin Marbœuf qui fut invité à exposer en juin 2007 à La Rochelle. C’était dans le cloître des Dames-Blanches, les chiens de fil de fer qui peuplent son imaginaire s’ébattaient en toute liberté et toute légèreté dans les massifs ou à l’ombre des arcades, dans le parfum des roses anciennes et des buis. ¬¬ Dany Huc
La Walkyrie ©DR
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Informations : 05 46 45 90 90 Horaires : le 16 novembre de 12 h à 22 h Les 17 et 18 novembre de 10 h à 19 h Prix d’entrée : 4 euros
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qui doit être vu. Les espaces blancs rythment le magazine et distinguent les contenus, évitant ainsi les filets et aplats de couleurs Les graphistes qui ont imaginé qu’on voit souvent, la maquette du magazine dans la presse maExpressions livrent quelques gazine, enfermer les secrets de fabrication. différents articles. Se posait alors la question du caractère, de la personnalité du journal. La mise en page n’utilisant ni fond de couleur ni filets, le choix typographique devenait essentiel : il s’agirait là du principal élément graphique. La typo devait être variée pour Hauteur x animer les pages et en même temps créer l’identité du magazine. Nous avons donc choisi une police, Thesis, selon ces critères. Voyez (en illustration) comment deux lettres peuvent être apparemment différentes, en ayant pourtant la même « racine », et contribuer à l’unité Largeur y visuelle d’un magazine. Enfin le titre : comment écrire rois choix essentiels ont « expressions » sur la une ? été faits au moment de Quelle place lui donner ? Un titre concevoir la maquette d’Ex- manuscrit a l’avantage d’alléger pressions et ont influencé le le mot. Le diviser permet de le graphisme du magazine. lire en grand format, mais d’une En premier s’est posée la façon légère, originale et dynaquestion, évidente pour un mique. gratuit, de la distinction et Concevoir un magazine c’est de la mise en valeur de la pu- imaginer des réponses à des blicité et du contenu. Ce n’est questions. Pour ce premier que clairement identifiés numéro d’Expressions nous que l’un et l’autre trouvent avons essayé de répondre à leur place. À cet effet, nous celles que nous nous sommes avons limité l’utilisation de la posées. Nous espérons que les couleur dans les textes – ac- prochains numéros répondront centuant ainsi le contraste aux vôtres. entre ce qui doit être lu et ce ¬¬ Antichambre
Des questions et des réponses
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C’est pas comme aller à l’usine L’Internet, le Web, la Toile : autant d’expressions pour qualifier la découverte du monde depuis son fauteuil grâce à un PC et à une connexion. Le monde oui, mais aussi le coin de sa rue ! Découvrons ensemble ce qui se passe sur notre écran près d’chez nous.
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e patrimoine, ça sent parfois trop le propre. En plus de la foule, cela peut vite inciter à fuir les animations organisées pendant les Journées européennes du patrimoine. Cette année, cependant, une solution nous est proposée pour nous réconcilier avec les monuments historiques : visiter une usine et découvrir à cette occasion des bâtiments tirant plus vers le gris que vers les dorures, et nous invitant plus à humer le parfum du guano que celui de la cire. Le Poitou-Charentes compte en effet parmi ses atouts cachés un inventaire complet de son patrimoine industriel, disponible sur Internet. Pendant vingt ans, mille sites de production ont été répertoriés. Ils font désormais l’objet de fiches documentées accompagnées de photographies, cartes et schémas répartis sur cinq mille pages écran. ¬¬ Pierre Labardant http://inventaire.poitou-charentes.fr/patind/pi
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cinéma
Le Palace de Surgères
L’équilibre est trouvé Son idée : projeter deux films – « grand public » et « art & essai » – par semaine. Quand on sait la difficulté pour une salle de province d’obtenir un « gros » titre… En 1999, il rejoint un groupe d’entente de programmation et propose des spectacles nouveaux, des concerts notamment. La réussite est immédiate. Mais il veut plus de liberté d’action. Il demande à la mairie de restructurer l’association – elle embauche des salariés –, qui devient l’Espace culturel de Palace. Mais Bruno Maby n’est toujours pas satisfait, ses préoccupations le poussent ailleurs, à la recherche du « petit plus ». Fin 2005, il le trouve. Un atelier de création multimédia, voilà ce qu’il manquait au Palace.
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La passion des époux Maby pour le cinéma reste intacte.
Si le nom est banal pour un cinéma, son historique l’est moins. Théâtre au début du siècle dernier, il devint ensuite cinéma. Mais une période difficile, qui s’acheva au début des années 80, l’obligea à fermer ses portes. Jusqu’à ce que la mairie, qui en possède les murs, décide d’une gestion associative et sauve ainsi la salle.
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n 1991, le Palace enregistre 9 000 entrées par an, sachant que Surgères compte 6 000 âmes… Arrive alors Bruno Maby (et sa femme Nadine). Il décide de faire du Palace un espace culturel et, fort de ses connaissances et de son amour pour le spectacle, il parvient à atteindre les 20 000 entrées en 2001. Impliquant la salle dans deux associations, départementale – Ciné passion 17, qui regroupe les cinémas du milieu rural – et régionale – le CLAP –, ce nouveau directeur programmateur obtient l’agrément « art & essai », et donc de nouvelles subventions.
Le Café des images forme à la création vidéo avec du matériel de pointe
Café des images Aujourd’hui, le Café des images forme à la création vidéo. Les six postes installés dans une petite salle offrent un accès à l’informatique et au Net (ouvert du mardi au samedi, de 14 à 20 heures). L’animateur pousse les jeunes à s’initier aux différentes techniques de la vidéo. Du matériel de pointe est mis à la disposition de chacun et toutes les œuvres sont montées puis projetées en présence des participants. Le cinéma ouvre 365 jours par an, à raison de treize projections hebdomadaires auxquelles il faut ajouter les séances scolaires ; le tout pour la somme de 5,70 € (plein tarif) ou 4,60 € (carnet). Efficace et accessible à (presque) tous. Enfin, deux spectacles mensuels sont à l’affiche : concert, théâtre, parfois même de la danse. Le prix varie de 8 à 14 € (en fonction de l’âge ou du nombre de places). Comment conclure sinon par des félicitations et des encouragements. La structure fonctionne et prouve qu’avec de l’acharnement, du dévouement et de la ténacité certains réussissent là où d’autres, ayant en charge une mission socioculturelle, ont baissé les bras depuis longtemps. ¬¬ Gilles Diment Nous tenons à remercier Nadine Maby de nous avoir permis de comprendre leur travail (avec leurs sept acolytes) et de nous avoir fait partager le temps d’une matinée leur amour pour le spectacle et la culture.
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Vidéo
Carlotta films La Clé de verre
Dans le monde de la vidéo, où paradoxalement la culture n’est rien de plus qu’un prétexte financier, Carlotta films fait figure d’exception.
États-Unis, 1942, 85mn, N&B Réal. : S. Heisler Avec : A. Ladd – B. Donlevy – V. Lake – W. Bendix Langue : anglais, français Sous-titres : français
Criss Cross États-Unis, 1949, 88mn, N&B Réal. : R. Siodmak Avec : B. Lancaster – Y. de Carlo – D. Duryea – S. Mc Nally Langue : anglais Sous-titres : français
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Berlin Alexanderplatz de R. M. Fassbinder
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n premier lieu par la qualité technique de ses nombreuses sorties : les films sont restaurés, remastérisés et le résultat donne presque envie de revoir le film sur grand écran. Mais surtout leur ligne éditoriale nous permet de (re-) découvrir de véritables monuments cinématographiques que l’on croyait perdus à jamais. Deux excellents « nouveaux » polars noirs et un grand classique font ainsi leur apparition dans les bacs.
Berlin Alexanderplatz Allemagne, 1979/80, 930 mn, Couleur Réal. : R. W. Fassbinder d’après un roman d’A. Döblin Avec : G. Lamprecht – H. Schygulla – B. Sukowa – G. John – U. Kier Langue : allemand Sous-titres : français
La Clé de verre Le bras droit d’un candidat tente de découvrir le véritable meurtrier d’un homme dont le père est son principal rival aux prochaines élections. Deuxième adaptation du roman de Dashiell Hammett, La Clé de verre est un polar d’une rare violence pour l’époque. Le personnage principal, interprété par Alan Ladd, fait preuve de beaucoup de cynisme, utilise le chantage, sort avec
l’épouse d’un homme qui finira par se suicider, et n’a aucun scrupule à commettre des actes illégaux. Par ailleurs sa relation sadomasochiste à tendance homosexuelle demeure étonnante. Seule sa loyauté envers son patron reste inébranlable. Tous les personnages sont, de près ou de loin, victime et bourreau de quelqu’un ; aucun n’est vraiment moral et le parallèle avec le monde politique n’en est que plus évident. Criss Cross De retour chez lui après un an d’absence, un ancien convoyeur de fonds ne parvient pas à oublier son ex-épouse aujourd’hui remariée à un gangster. Dès le générique on ressent, grâce à la magie de l’image et de la musique, toute la tragédie à venir. Vision générale de LA ville, de ses boîtes de nuit qui camouflent la crasse humaine, de la déchéance la plus noire : l’auteur assoit ses personnages. Pas de faux-fuyants, on est tout de suite prévenu. Le couple enlacé dans un parking, loin de la fête toute proche, sera le même que celui de la scène finale dont on ne peut douter de l’issue fatale. Sans concession et avec une réalisation brutale, R. Siodmak enveloppe son film d’une excitation sexuelle latente, celle de ses protagonistes, mais occulte tout glamour ou romance. Cette ambiance fiévreuse, la mise en scène « osée », la paranoïa de Lancaster et le charme vénéneux d’Y. de Carlo contribuent à faire de Criss Cross un très grand polar noir. Pour l’anecdote, essayez de reconnaître Tony Curtis, alors jeune figurant, dansant avec Y. de Carlo. Il retrouvera B. Lancaster quelques années plus tard dans un autre film noir : Le Grand Chantage. Berlin Alexanderplatz La célèbre saga télévisuelle de Fassbinder. Une fresque immanquable pour tous ceux qui apprécient l’auteur, et une vraie découverte pour les autres. L’événement phénomène de cette rentrée vidéo. ¬¬ Gilles Diment
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jeune public p19 Rencontre
Le Carré Amelot fait le mur
Cela fait maintenant quelques jours que l’on n’a pas vu de train s’arrêter entre Ferrières et Courçon. Une gare les y attend pourtant bien, elle s’appelle la Gare aux Lapins. Et à défaut de trains, les lapins doivent bien rigoler puisque c’est ici que Carmen et Cyril ont installé le chapiteau de leur compagnie « Aire de Cirque ».
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Le cirque entre en gare
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armen et Cyril sont professionnels depuis plus de dix ans. Ils ont posé leurs valises sur les quais de cette gare désaffectée et viennent d’y ouvrir des ateliers pour les enfants de 3 à 13 ans. Carmen les envoie en l’air, via un trapèze fixe ou une corde lisse. Cyril pour sa part leur apprend à marcher sur un fil et à rouler sur des engins bizarres, des boules, des monocycles… Pour récompenser ceux qui ne sont pas tombés, il les assomme aussi à la massue de jonglage (entre autres !). Cette découverte des techniques du cirque est aussi – et surtout – l’occasion de sensibiliser les enfants à une connaissance de leur corps, de leur équilibre, de leur espace, en respectant le rythme et la progression de chacun. La formation n’est pas le seul projet de Carmen et Cyril. Leur compagnie est membre du « Bazar Collectif », qui orga-
es ateliers théâtre, photo, vidéo, son et informatique fonctionnant toujours à plein régime, le Carré Amelot propose cette année aux jeunes spectateurs et à leur famille un grand nombre de rendezvous « hors les murs ». En plus des représentations rue Amelot, c’est presque la moitié de la programmation à destination du jeune public qui déménage à Mireuil et Villeneuveles-Salines, pour des rencontres régulières entre les enfants et les artistes. Les mercredis, samedis et dimanches… il n’y a pas d’excuses pour les parents. ¬¬ P. Guerry
Compagnie Aire de Cirque 23, rue de la Gare-aux-Lapins à Ferrières (direction Courçon). Tél. 05 46 00 70 75 Ateliers (complets) les mardis et mercredis Prochain « Dimanche à la Gare aux Lapins » : contacter la compagnie.
nise depuis quatre étés le festival Baz’Arts à La Rochelle, et Aire de Cirque met en place un rendez-vous mensuel, « Les dimanches à la Gare aux Lapins », autour d’un spectacle de leur cru ou de celui d’une compagnie invitée, avec prolongation possible en compagnie des artistes et d’un petit verre pris à la buvette. Pour vous y rendre, ce n’est pas très compliqué, il suffit de suivre les lapins, la gare est à côté du chapiteau. ¬¬ Philippe Guerry
Ouverture de saison : Moulin Cabot, Compagnie 2 rien merci 7 octobre Parvis du Carré Amelot (sur réservation) 05 46 51 14 70 www.carre-amelot.net
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Robe Portrait
le capitaine
Capitaine emblématique du Stade Rochelais depuis trois saisons, Robert Mohr a quitté sa patrie, l’Allemagne, pour vivre ici à plein temps sa passion du rugby. À La Rochelle depuis cinq ans, il a aussi découvert avec enthousiasme la France, et en particulier son histoire.
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i un léger accent est toujours présent, le français de Robert Mohr est parfait. Mais au-delà de la maîtrise de notre langue, ce natif de Hanovre apprécie la côte atlantique et la « vie » à la française. « Je suis arrivé à l’âge de 20 ans en France. J’ai d’abord joué à Bourgoin 1 et puis au bout de deux ans, en 2002, je suis arrivé à La Rochelle. Je ne parlais pas du tout votre langue et ne l’avais pas étudiée à l’école, mais, pour être meilleur au rugby et par choix d’intégration, je m’y suis mis tout de suite. C’est venu assez vite. À la fois, je crois, parce que j’aime le français et puis parce que j’ai très rapidement apprécié vos mode et cadre de vie, surtout ici, dans la région de La Rochelle, où l’histoire est présente partout. Chez moi, à Hanovre, comme dans de très nombreuses villes allemandes, il y a très peu de traces de notre passé. » L’histoire en première ligne Cet intérêt pour notre patrimoine est aujourd’hui fortement présent dans le quotidien de Robert Mohr. « J’aime me documenter sur ce sujet. Je lis régulièrement des ouvrages consacrés à l’Histoire de France. Et puis quand ma famille ou des amis allemands viennent nous voir, ma femme, notre fille Margaux et moi les emmenons toujours visiter des lieux historiques ou des monuments de la région. C’est devenu un rituel et un plaisir », précise-t-il.
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ert Mohr
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Prochains matches au stade Deflandre Matches amicaux Stade Rochelais/ Montauban vend. 5/10 à 19 h 30 Stade Rochelais/ Bayonne vend. 12/10 à 19 h 30 Reprise du championnat Pro D2 Stade Rochelais/ Oyonnax Sam. 27/10 à 19 h 30
Le capitaine allemand du Stade Rochelais est féru d’histoire, mais très occupé…
La cuisine française a également « envahi » le clan Mohr. « On a changé nos habitudes, on mange maintenant à la française. C’est-à-dire, pour nous, plus tard qu’en Allemagne et surtout plusieurs petits plats à chaque repas. Ma femme 2, c’est elle qui cuisine, qui apprend de nouvelles recettes par l’intermédiaire d’amies rochelaises ou en se documentant. J’apprécie beaucoup », confesse, amusé, Robert Mohr. Installée dans une maison, récemment achetée, à proximité de La Rochelle, la famille Mohr a aussi conservé certains
liens très forts avec l’Outre-Rhin. « La musique que nous écoutons est avant tout allemande. Ma femme et moi apprécions particulièrement certains artistes de chez nous. Comme Gränemeyer, c’est un peu notre Johnny à nous. (Il poursuit.) Concernant le cinéma ou le théâtre, la présence de notre petite fille limite un peu nos sorties, mais nous aimons cela. Je me souviens être allé à l’opéra en Allemagne, j’y avais découvert quelque chose qui m’avait plu, qui mêle musique et histoire dans un beau cadre ; j’aimerais y retourner. » Les lectures du capitaine du Stade Rochelais, essentiellement en allemand, sont centrées sur l’histoire mais font aussi la part belle aux biographies, en particulier celles de sportifs, ainsi qu’au quotidien sportif L’Équipe. Notre culture rugby aussi Une culture sportive française que Robert Mohr a avant tout améliorée sur les terrains de rugby, dans sa chaire. « Le jeu à la française, le fameux “french flair”, ce n’est pas une légende. Ici, tout n’est pas programmé, on laisse place à l’initiative, à la roublardise (sic). Une autre particularité très forte de votre rugby, c’est son esprit de clocher. Certains derbys sont légendaires. Le rugby français est plein de petites histoires. Enfin, les Français qui vont au stade sont passionnés, ils sont extraordinaires. L’an dernier, lors de notre super fin de saison 3, notre public nous a transcendés. Cette année, nous allons être attendus par tout le monde, ça va être dur, mais nous avons un atout : la continuité de l’effectif et de l’encadrement », souligne, confiant, le très athlétique deuxième ligne des Jaune et Noir. Pour conclure, il définit son rôle de capitaine (il est le seul Allemand joueur de rugby professionnel en France) : « Savoir pousser le groupe, être ambitieux et fédérer. » Un triple message qu’il a d’abord fait sien au quotidien dans sa nouvelle patrie. ¬¬ Xavier Laleu
1. Bourgoin-Jallieu, sous-préfecture de l’Isère, est un fief de l’élite du rugby hexagonal depuis des décennies. 2. La femme de Robert Mohr est également allemande. 3. Qualifié à l’issue de la saison régulière de Pro D2 pour les phases finales d’accès au Top 14 , le Stade Rochelais ne s’est incliné qu’en finale face à Dax.
sport p23 Rencontre
La seconde vie de Loïc de Kergret
palmarÈs Équipe de France : 249 sélections Ligue des Champions : vainqueur en 2005 Champion de France en 2004 Vainqueur de la Coupe de France en 2003, 2005 et 2006 Vainqueur de la Supercoupe de France en 2005 Participation aux JO de 2004
perso Son livre de chevet : Labyrinthe de Kate Mosse
Avant son départ pour la Russie, le volleyeur international se ressource sur l’île de Ré, y dessine aussi son avenir.
À
37 ans, l’ancien passeur aux dreadlocks de l’équipe de France et de Tours s’apprête à relever un ultime défi : rejoindre le club d’Oufa, au nord de l’Oural. « Pour moi qui n’ai encore jamais vécu loin de ma femme et de mes deux enfants, c’est un vrai challenge. » Mais avant de retrouver ses nouveaux coéquipiers, Loïc de Kergret a souhaité « recharger ses batteries » sur l’île de son enfance. « Ce sont mes racines. Même si j’ai grandi à Paris, je venais ici les week-ends et pendant les vacances. Ma mère est couardaise et j’ai tous mes amis ici. » Du sport, mais pas seulement À l’orée de sa retraite sportive, Loïc de Kergret a déjà donné corps à deux projets sur l’île, preuve de son attachement et de son souhait de venir s’y établir. Après avoir fondé un club de beach-volley avec sa sœur Maël, le sportif a ouvert il y a deux ans sa propre rhumerie, « D’ici et d’ailleurs », près de la plage et des terrains de beach des Gollandières. Un lieu convivial aux couleurs
des Antilles, d’où s’échappe quotidiennement du son « made in Jamaïque ». Ce rastafariste dans l’âme planche aujourd’hui sur l’ouverture d’une classe sportive au sein du collège de Saint-Martin et sur l’idée d’un tourisme sportif. « Le cadre s’y prête à merveille et j’ai l’avantage, grâce à mon parcours, de savoir ce dont les sportifs ont besoin. » Quand il n’officie pas derrière son comptoir, Loïc de Kergret parfait sa forme physique et sa technique sur le sable rétais. « Le beach, c’est une passion. Pour la préparation, jouer sur le sable est intéressant et cela permet surtout les contacts de balle. Comme un pianiste, il ne faut pas s’arrêter de faire des gammes. » Mélomane averti, il aime aussi s’évader à la Maline. « Pour une petite île, c’est super d’avoir cette structure avec des résidences d’artistes, des spectacles variés, des concerts. » Aussi bien acteur que spectateur de la vie rétaise, Loïc de Kergret n’a donc pas fini de faire parler de lui. ¬¬ Emmanuel Legas
Son album fétiche : Live à Chicago 75 de Bob Marley Le lieu où il aime passer du bon temps : sa rhumerie bien sûr, mais aussi la Pergola à La Couarde et le Boucqu’ à Saint-Martin
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shopping
grands noms sont là et chaque titre fait partie de notre patrimoine commun. /P.T.
LIVRE
au-delà du rock
par Éric Deshayes, éd. Le Mot et le Reste.
because of the times
La vague planante, électronique et expérimentale allemande des années 70. Découvrons un courant musical dont l’influence n’a jamais été aussi forte qu’actuellement. Deshayes maîtrise plutôt bien son sujet. Après une brève présentation historique, le découpage par groupes, producteurs, labels permet une lecture claire, facile, sans pesanteur, ni pédanterie. Un livre à mettre entre toutes les mains d’autant plus que le Mot et le Reste, éditeur marseillais, soigne toujours la présentation. /P.T.
Kings of Leon RCA/Sony
C’est le troisième album des Kings of Leon, le premier, Youth and Manhood, datant de 2003. C’est leur meilleur, le plus abouti. Dans le Tennessee, les frères Followill, dont le plus jeune est né en 1986, et leur cousin Matthew ont réussi à produire un disque de rock parfait, un véritable brûlot tout en puissance, ce qu’on a entendu de mieux cette année. Les Kings possèdent un son énorme, des guitares tranchantes, le sens de la composition et, en Caleb, un chanteur étonnant de sincérité et de maturité. Cette voix et ces guitares portent en elles toute la mémoire et l’intemporalité du rock américain. /P.T.
DISQUES
stax 50th anniversary celebration
Stax/Concord Music Qu’est-ce que la Soul, le R’n’B et le Funk ? La réponse dans ce coffret Stax qui propose une sélection des meilleurs titres du label emblématique de Memphis. Cinquante morceaux (deux CD et un livret) couvrent ses seize ans d’existence, de 1961 à 1976, rappelant que le son de Stax était plus roots, plus près du blues que celui de son grand rival du nord des États-Unis, Tamla Motown. Otis Redding, Booker T., Sam & Dave, Isaac Hayes, Eddie Floyd, Rufus Thomas… Tous les
DVD
the host
Corée du sud/Japon 2005 – 119 mn Réal : Bong Joon-ho Avec : Song Kang-ho, Byun Hee-bong, Ko A-sung Langues : français, coréen Sous-titres : français En 2000, un scientifique américain ordonne à son assistant de déverser des produits chimiques dans un fleuve de Séoul. Quelques années plus tard un monstre mutant gigantesque
fait son apparition, tue plusieurs personnes et enlève une petite fille. La famille de celle-ci, la pensant toujours vivante, lance les recherches. Véritable film de genre, The Host surprend. Par son rythme tout d’abord, lent mais jamais ennuyeux. Par la première apparition de la créature : en plein jour plusieurs personnes peuvent l’observer suspendue sous un pont, la première agression suivant peu après. Par la manière de filmer la créature approcher ses proies. Enfin par les attaques virulentes des systèmes gouvernementaux, coréens et américains et l’abus qu’ils font des expériences médicales. Mais The Host n’est pas qu’un film de science-fiction. Le réalisateur étudie au microscope les relations d’une famille, quelque peu désunie, face à un danger inattendu. La peur et la mort s’imbriquent étroitement dans un relationnel de solidarité. Ce qui « était » n’est plus, les protagonistes tentent de s’organiser malgré l’armée et commence alors une aventure tragique dans laquelle aucun happy end ne viendra troubler ce film remarquable. Techniquement le DVD procure une image superbe et les suppléments sont légion. /G.D.
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