Expressions 25

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dossier

p. 6 et 7

Supplément gratuit au journal SUD OUEST du 2 mai 2012 disponible sur les lieux de ventes des communes référencées en page 3.


RT

NIO

TUIT GRA

INSECTES et ARAIGNÉES / THÈME 2012

DU 29 JUIN AU 1er JUILLET

3 jours biodivertissants et gratuits RENCONTRES AVEC DES SCIENTIFIQUES : Gilles Bœuf,

président du muséum national d’histoire naturelle / Christine Rollard, spécialiste des araignées / François Lasserre, viceprésident de l’OPIE / Claude Bourguignon...

CONCERTS : 29 JUIN : Mon côté Punk / Le Pied de la Pompe feat Guizmo (de Tryo), Zeitoun (de La rue ketanou) et Alee (Le Collectif « on y pense... ») / Ziveli Orkestar 30 JUIN : Ciac Boum / Melissmell / Nidi d’Arac / Alan Stivell - 1er JUILLET : Tinariwen / Baloji / Taraf Dékalé AP expression 121X193.indd 1

THÉÂTRE ET DANSE :

Compagnies : Myriam Naisy / Etre’Ange / ITRA / OPUS / Toufik OI / Barroco Théâtre / La Clique d’Arsène...

EXPOS / CINEMA / PHOTOS...

+

D’infos : www.teciverdi.fr

www.facebook.com/villedeniort Tél. : 05 49 78 71 84 - teciverdi@mairie-niort.fr

www.lexpress.fr

20/04/12 15:26


expressions un magazine à l’ouest

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édito

nº25 / mai + juin 2012

Visez les urnes

L 14

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04 Opinion Philippe Guerry + Brèves 05 INTERVIEW Éric Bernard 06 dossier Les belles promesses de la BD numérique 09 BD Ego comme x + Édition Wombat + papiers Suivons les pointillés

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carte blanche Dasein

13 musique Le Quai + culture Portugais par chez nous + danse Chopinot 14 portrait

Françoise Guillaumond + littérature Qui a peur de Dostoïevski ?

15 Lieu Plan B + festival

Littératures métisses + design Image is not dead

16 agenda 18 Internet + exhausteurs parution du prochain numéro mercredi 4 juillet

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nicolas giacometti

a maison ne fait pas de politique, mais bon… Ce numéro est largement consacré à l’édition : le dossier tente de lire l’avenir dans les bulles de la BD numérique ; deux maisons d’édition, un auteur, une librairie d’un genre nouveau et un festival littéraire complètent le tir. Puisqu’il nous arrive rarement de paraître entre les deux tours de l’élection présidentielle, demandons-nous si, comme l’un de nos chroniqueurs le fait à propos de la lecture de Dostoïevski, il y aura « un avant et un après » cette élection pour ce qui nous intéresse ici : le livre. Dans un article paru dans la revue Livres Hebdo du 13 avril, six des dix candidats au premier tour détaillent leur projet à ce sujet. Exit les recalés, nous n’aurons donc pas droit à une baisse de la TVA à 2,1 % pour s’aligner sur la presse (E. Joly, J.-L. Mélenchon, M. Le Pen), ni à une limitation de la concentration « pour éviter que des marchands d’armes contrôlent des groupes de presse ou d’édition » (J.-L. M.), ni aux exonérations de charges à l’embauche d’un jeune en premier emploi ou d’un chômeur en CDI (F. Bayrou). Un seul point fait l’unanimité… contre l’avis du sortant : à bas Hadopi. Cela concerne ce que beaucoup imaginent comme l’avenir du livre : le numérique. Cependant, aucun des articles publiés ici ne fait référence à cette loi. Comme si elle était éloignée du quotidien des « petites gens » du livre ou n’avait fait que perpétuer une pratique ancestrale : l’accès à une œuvre n’est pas gratuit et nécessite un encadrement légal. Comment survivre au piratage, comment rémunérer les créateurs et proposer une offre de téléchargement légal qui convienne aux lecteurs, telles sont les nouvelles voies de réflexion au-delà d’Hadopi. Le livre a pour l’instant un gros avantage en France : le piratage n’a pas devancé l’offre des éditeurs, à la différence de ce qu’ont connu le cinéma et la musique. Il ne s’agit donc pas de colmater les brèches d’un yacht en détresse mais de bâtir un vaisseau-arche capable d’embarquer tout le monde, de l’écrivain au lecteur. Si ce projet échoue, nous ferons l’expérience d’une création artistique née d’un système qui rémunère les fabricants de tablettes, les fournisseurs d’accès, etc., mais oublie la plupart des artistes. Un reproche que nombre d’auteurs adressent depuis longtemps aux éditeurs… Dans ce contexte, l’homme politique providentiel existe-t-il, qui nous permettra de dire un jour : oui, il y a bien eu « un avant et un après » cette élection ? Visez les urnes, l’histoire fera le reste. •

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Dpt 17 Aigrefeuille-d'Aunis / Andilly / Angoulins / Arces / Archiac / Archingeay / Ardillières / Ars-en-Ré / Arvert / Asnières-la-Giraud / Aulnay / Aumagne / Authon-Ébéon / Aytré / Balanzac / Ballans / Ballon / Beaugeay / Beauvais-sur-Matha / Bernay St-Martin / Berneuil / Beurlay / Bignay / Blanzac-les-Matha / Bords / Bougneau / Bouhet / Bourcefranc-le-Chapus / Bourgneuf / Boutenac-Touvent / Breuil-Magné / Breuillet / Brie-sous-Mortagne / Brizambourg / Burie / Bussac-sur-Charente / Cabariot / Chaillevette / Champagne / Champagnolles / Chaniers / Charron / Châtelaillon-Plage / Chérac / Chermignac / Chives / Ciré-d’Aunis / Clavette / Clion / Consac / Corme-Écluse / Corme-Royal / Courçon / Cozes / Cram-Chaban / Crazannes / Cresse / Croix-Chapeau / Dampierre-sur-Boutonne / Damvix / Dœuil-sur-le-Mignon / Dolus-d’Oléron / Dompierre-sur-Charente / Dompierre-sur-Mer / Échillais / Écoyeux / Épargnes / Esnandes / Étaules / Ferrières / Fontaine-Chalendray / Fontaines-d’Ozillac / Fontcouverte / Fouras / Geay / Gémozac / Germignac / Grézac / Guitinières / Haimps / Hiers-Brouage / Île-d’Aix / Jarnac-Champagne / Jonzac / L’Éguille / L’Houmeau / La Brée-les-Bains / La Brousse / La Chapelle-des-Pots / La Couarde-sur-Mer / La Flotte / La Grève-sur-Mignon / La Jard / La Jarne / La Jarrie / La Laigne / La Rochelle / La Ronde / La Tremblade / La Vallée / Lagord / Landes / Landrais / Le Bois-Plage-en-Ré / Le Château-d’Oléron / Le Chay / Le Douhet / Le Grand-Village-Plage / Le Gua / Le Thou / Léoville / Les Églises-d’Argenteuil / Les Gonds / Les Nouillers / Les Portes-en-Ré / Les Touches-de-Périgny / Loire-les-Marais / Loire-sur-Nie / Loix / Longèves / Lonzac / Lorignac / Loulay / Lussant / Macqueville / Marans / Marennes / Marignac / Marsais / Marsilly / Matha / Mazeray / Médis / Meschers-sur-Gironde / Meursac / Meux / Migron / Mirambeau / Moëze / Montils / Mornac-sur-Seudre / Mortagne-sur-Gironde / Muron / Nancras / Néré / Nieul-le-Virouil / Nieul-lès-Saintes / Nieul-sur-Mer / Nieulle-sur-Seudre / Nuaillé-d’Aunis / Ozillac / Paillé / Pérignac / Périgny / Pisany / Plassac / Pons / Pont-l’Abbé-d’Arnoult / Port-d’Envaux / Port-des-Barques / Préguillac / Prignac / Puilboreau / Rétaud / Rioux / Rivedoux-Plage / Rochefort / Rouffiac / Royan / Sablonceaux / Saintes / Salignac-sur-Charente / Salles-sur-Mer / Saujon / Semoussac / Semussac / Siecq / Sonnac / Soubise / Soubran / St-Agnant / St-André-de-Lidon / St-Augustin / St-Bonnet-sur-Gironde / St-Bris-des-Bois / St-Césaire / St-Christophe / St-Ciers-Champagne / St-Ciers-du-Taillon / St-Clément-des-Baleines / St-Denis-d’Oléron / St-Denis-du-Pin / St-Dizant-du-Gua / St-Félix / St-Fort-sur-Gironde / St-Genis-de-Saintonge / St-Georges-Antignac / St-Georges-d’Oléron / St-Georges-de-Didonne / St-Georges-des-Côteaux / St-Georges-du-Bois / St-Germain-de-Lusignan / St-Germain-de-Marencennes / St-Hilaire-de-Villefranche / St-Hilaire-la-Palud / St-Hippolyte / St-Jean-d’Angély / St-Jean-d’Angle / St-Jean-de-Liversay / St-Juliende-l’Escap / St-Just-Luzac / St-Laurent-de-la-Prée / St-Léger / St-Loup / St-Maigrin / St-Mard / St-Martin-de-Ré / St-Médard-d’Aunis / St-Nazaire-sur-Charente / St-Ouen-d’Aunis / St-Palais-sur-Mer / St-Pardoult / St-Pierre-d’Oléron / St-Pierre-de-Juillers / St-Porchaire / St-Rogatien / St-Romain-de-Benet / St-Sauvant / St-Sauveur-d’Aunis / St-Savinien / St-Seurin-de-Palenne / St-Sever-de-Saintonge / St-Simon-de-Bordes / St-Simon-de-Pellouaille / St-Sulpice-de-Royan / St-Thomas-de-Conac / St-Trojan-les-Bains / St-Vivien / St-Xandre / Ste-Gemme / Ste-Lheurine / Ste-Marie-de-dRé / Ste-Même / Ste-Soulle / Surgères / Taillebourg / Taugon / Tesson / Thaims / Thairé / Thénac / Thors / Tonnay-Boutonne / Tonnay-Charente / Trizay / Tugeras-St-Maurice / Vandré / Varaize / Vaux-sur-Mer / Vergne / Vérines / Villedoux / Villeneuve-la-Comtesse / Vouhé / Dpt 16 Agris / Aigre / Ambleville / Anais / Angoulême / Ars / Asnières-sur-Nouère / Aubeterre-sur-Dronne / Baignes-Ste-Radegonde / Balzac / Barbezieux St-Hilaire / Bardenac / Blanzac-Porcheresse / Bourg-Charente / Boutiers-St-Trojan / Bréville / Brie / Brossac / Chabanais / Chalais / Champagne-Mouton / Champniers / Charras / Chasseneuil-sur-Bonnieure / Chateaubernard / Chateauneuf-sur-Charente / Chazelles / Cherves-Châtelars / Cherves-Richemont / Cognac / Condéon / Confolens / Deviat / Dignac / Douzat / Étagnac / Exideuil / Fléac / Fontclaireau / Garat / Genac / Gensac-la-Pallue / Genté / Gondeville / Gond-Pontouvre / Gourville / Guimps / Hiersac / Houlette / Jarnac / Juillac-le-Coq / L’Isle-d’Espagnac / La Couronne / La Rochefoucauld / Les Métairies / Lesterps / Lignières-Sonneville / Linars / Louzac-St-André / Magnac-sur-Touvre / Mansle / Marcillac-Lanville / Marthon / Massignac / Mérignac / Montbron / Montembœuf / Montignac-Charente / Montmoreau-St-Cybard / Mornac / Mouthiers-sur-Boëme / Nanteuil-en-Vallée / Nercillac / Nersac / Pranzac / Puymoyen / Rouillac / Roullet-St-Estèphe / RoumazieresLoubert / Ruelle-sur-Touvre / Ruffec / Salles-d’Angles / Segonzac / Sers / Sigogne / Sireuil / Soyaux / St-Amant-de-Boixe / St-Amant-de-Graves / St-Angeau / St-Bonnet / St-Claud / St-Cybardeaux / St-Fort-sur-le-Né / St-Genis-d’Hiersac / St-Laurent-de-Céris / St-Laurent-de-Cognac / St-Léger / St-Même-les-Carrières / St-Michel / St-Romain / St-Saturnin / St-Sornin / St-Sulpice-de-Cognac / St-Yrieix-sur-Charente / Ste-Sévère / Vars / Verrières / Verteuil-sur-Charente / Villebois-Lavalette / Villefagnan / Villognon / Vœuil-et-Giget / Xambes / Dpt 79 Mauzé-sur-le-Mignon / Niort (distribution commerces) / Dpt 85 Damvix / L’Île-d’Elle ... et dans des lieux de culture de Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres.

Magazine Expressions – 254, avenue Carnot — BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 www.performances-pub.fr Site : www.magazine-expressions.com / email : redaction@magazine-expressions.com Directeur de la publication : Pierrick Zelenay Responsable de la rédaction : Nicolas Giacometti Direction artistique : João Garcia Ont collaboré à ce numéro : Gilles Diment, Jacky Flenoir, Catherine Fourmental-Lam, João Garcia, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Élian Monteiro, Philippe Thieyre

Carte blanche à Dasein Illustration du dossier et couverture : Thibault Balahy Photographe : Marie Monteiro Maquette et mise en pages : Antichambre Communication Impression : Sapeso Service commercial : Performances 05 46 43 19 20 Expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / Tirage : 31 000 exemplaires Date de parution : mai 2012 / ISSN : 1960-1050


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expressions un magazine à l’ouest

opinion

Que trois Sèvres S’épanouissent !

Philippe Guerry

bref... collectif

Robot Orchestra* passe à l’Eurovision

Les Bar-Bars Un peu de font un tabac hasard à voir L A

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eune des Deux-Sèvres et d’ailleurs, lis-moi avec attention : la révolution culturelle est en marche et tu es notre nouveau cœur de cible. Écoute d’abord comment nous composons le journal : nous chaussons nos pantoufles au Café populaire, nous distribuons les partitions et soufflons au clairon des airs de notre époque. Une fanfare cacochyme qui remue la poussière. Certains ont bien connu Elvis, certains même Jean Sablon, moi-même Dominique A. Nous sommes entre cadors chenus et nous jouons pour nous en prenant le soleil. Et puis la dernière fois, Jeune Deux-Sévriote (et d’ailleurs), nous allions nous coucher, nous avions bu la soupe au Populaire, nous rangions nos pistons et, je ne sais pas pourquoi, ton absence nous frappa : nous ne jouions pas pour toi, jamais tu n’avais été là. Nous snobions tes jeunes manières, tu snobais nos vieilles musiques. Tu trouvais même sans doute que nos joues gonflées d’air donnaient à nos figures des Expressions vieilli(e)s. Nos hélicons nous parurent inutilement astiqués, nos refrains mécaniques, notre époque terminée. Nous voulions jouer pour toi mais nous ne savions pas quoi. Nous séchions au soleil. À quel instant précis le jeune cesse-t-il sa mue ? Attends encore un peu, Jeune Duplo-Sévrolète, je termine l’anecdote et je m’occupe de toi. Nous avions bien sous la main quelques joueurs émérites – quand on sait jouer du cor, on sait jouer du pipeau – mais nous manquions cruellement d’appeaux à juvéniles. Un débat s’ensuivit : quelle musique plaît aux jeunes et comment la faut-il jouer ? Le jeune fait-il LOL quand il tape du doigt sa vitre numérique ? Le jeune a-t-il une âme, peut-on la débrancher, lui dénuder les fils, lui greffer une prise jack ? L’ouïe du jeune perçoit-elle les graves et les aigus ? À quel instant précis le jeune cesse-t-il sa mue et cesse-t-il d’être jeune quand des vieux parlent de lui ? Jeune Duo-Cerébrophile, nous sommes tourmentés. Toi seul peux nous guider car ta culture est neuve, génétiquement modifiée, apte à défier le temps, l’espace où nous sommes arrêtés. Ô Pougne ! ô Hérisson ! ô vieillesse ennemie ! N’avonsnous tant vécu que pour cette infamie ? Ô jeunesse irriguée par les deux hémisphères, montre-nous le chemin d’une audace retrouvée, le goût du précurseur, l’envie du saugrenu, l’ouverture à un monde que nous ne comprenons plus. Niortaise ! nantaise ! et maintenant Babylone ! que trois Sèvres nous inondent ! que l’acné nous revienne ! qu’un vent d’est nous pousse ! I ♥ Niort ! I ♥ New York ! •

niort

musique

L

e jeune duo rochelais, dont le deuxième album « … Now we can walk » sorti en janvier a fait l’objet d’un sérieux tour de chauffe sur les scènes françaises, s’attaque à l’Europe. Après une première vague d’attaques musicales lancées sur l’Allemagne et la Slovénie début mai, le groupe ira exporter son énergie hardcore, arrachée d’une guitare et d’une batterie, en Russie et en Ukraine durant l’été. Ce nouveau public des confins appréciera à coup sûr le répertoire de Robot Orchestra, mêlant envolées brutes et réconfort de l’oreille. • P.L. * Voir aussi p. 13

http://robotorchestra.free.fr

retour

Corps intenses

e collectif national Culture Bar-Bars, actif militant de défense des cafésconcerts depuis 1999, vient d’inaugurer sa cellule d’activisme local. Depuis fin mars, une antenne « Poitiers/ Poitou-Charentes » s’attelle ainsi à développer la diffusion d’artistes au bistrot. De nombreux établissements régionaux, bénéficiant désormais d’un porte-voix officiel, devraient emboîter le pas de Philippe Chéron, président de la représentation locale de l’association et patron du bar La Chaloupe qui anime depuis de nombreuses années les nuits de l’île de Ré. • P.L. http://bar-bars.com

© Annabelle Muñoz-Río

anniversaire

La carte n’est (heureusement) pas le territoire

L

’intention du Monde et de France Culture est évidemment louable : « raconter cette armée de l’ombre de l’agitation culturelle » en choisissant « cinquante noms exemplaires parmi mille autres », portés sur une carte qui accompagne leurs intéressants témoignages. Mais la force insidieuse de la cartographie abuse la rétine. Loin d’étayer l’idée d’un « réseau invisible sans lequel la culture disparaît », cette carte clairsemée (présentée comme une « infographie », c’est-à-dire comme porteuse d’une information en soi) représenterait plutôt celle du désert culturel français. Au-delà de ce malencontreux biais cartographique, on renvoie à la lecture de ces reportages sur les sites concernés (rechercher « Faiseurs de culture ».) • P.G.

niort

J

ohn Bateman, pour la nouvelle création de Chiroptera – sa compagnie de danse – n’a pas choisi la facilité : « Crash & Burn » est un duo exigeant, minimaliste et puissant qui retient notre regard même dans l’immobilité, chargée de densité. Pure énergie entre John et Maud Vallée, accordés, désaccordés, s’affrontant, s’unissant, les corps domptant la puissance et les chutes sur la partition de Michio Kitazumé, compositeur d’une pièce pour percussions domptée magnifiquement elle aussi par Aline Potin-Guirao. Grande classe même dans l’adversité : Laura Gauthier devait créer ce duo avec John, le matin de la première elle a été hospitalisée d’urgence, c’est Maud qui l’a remplacée au pied levé, on ne peut dire mieux. • D.H. 26 mai, Parc Port Loti à Aytré (17) Infos 05 46 44 44 29 – Accès libre

nnabelle Muñoz-Río prépare longtemps ses images avant d’appuyer sur le déclencheur : repérages, éclairages, personnages, tout est tiré à quatre épingles. Pourtant, elle appelle le hasard au secours de tant de perfection. « C’est dans cet écart, dit-elle, qu’existe le plaisir de photographier, c’est en lui que le spectateur trouvera quelque chose à regarder. » L’occasion est donnée de chercher l’écart puisque Annabelle Muñoz-Río présente ses photographies – corps voilés, dévoilés associés à des lieux avec lesquels ils font et sont un tout – du 9 au 26 mai au Pilori, Espace d’arts visuels à Niort. • E.M.

Sortie d’usine poélitique

L

es usines Boinot sont fermées à l’industrie de la peau, mais ouvertes aux arts de la rue. Ce qui vaut à Niort de toujours assister au spectacle des sorties d’usine : littéralement, lorsque les troupes en résidence au CNAR se produisent pour les Niortais. Ce sera le cas de la Cie Azimut, le 24 mai à 21h37 (précises, hein !) au parc de la Tour Chabot. « Un théâtre d’images plastiques, sonores et corporelles, une voix intérieure forte (l’histoire intime de la vie d’une femme) », prévient-on, pour une troupe qui travaille essentiellement sur la place de l’humain dans la société à travers un regard « poélitique ». Lisez donc que poésie et politique peuvent s’aimer, ce que certains semblent avoir totalement oublié. • E.M.

rochefort

En pleine ébullition L

a ville est en effervescence : l’Hermione, sans voile, va faire un petit tour sur la Charente, engloutissant une fortune pour chaque mètre parcouru, mais elle flottera et les demandes de billets explosent. Autre attraction majeure de la ville, la maison Pierre-Loti va fermer pour un nombre indéterminé de mois et d’années de travaux en raison d’un surpoids qui l’incite à s’enfoncer dangereusement. Bientôt, un complexe cinématographique va voir le jour pour remplacer l’Apollo et, c’est promis, juré, la programmation se diversifiera. Un promoteur venu de l’espace intersidéral (Cognac) voudrait recycler les bâtiments de l’ancien hôpital, le gros machin bleu des années 70, en y installant des appartements, des commerces et un Zénith (oups !). Ainsi, pour 65 €, les Rochefortais pourraient applaudir David Guetta, « Âge tendre et Tête de bois » et pourquoi pas Bruce Springsteen sans avoir à polluer les routes. Une vraie concurrence pour la Poudrière, qui, malgré de beaux efforts de programmation, peine parfois à remplir ses deux cents places, et la Coupe d’Or. Enfin, après cinq ans de travaux, le théâtre de la Coupe d’Or, joyau architectural, va rouvrir ses portes les 14 & 15 septembre* avant de reprendre le cours des saisons théâtrales à partir d’octobre. • P.T. * Pour deux soirées du festival Rochefort-en-Accords qui se déroulera les 13, 14 & 15 septembre.


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Éric Bernard

Philippe Thieyre « On me dit qu’il est facile de discuter avec moi, mais que je suis difficile à interviewer. Je prends des routes détournées dans mes conversations. » Robert Wyatt Cette assertion de Robert Wyatt pourrait également s’appliquer au sympathique, souriant, nerveux et bavard impénitent Éric Bernard. Ce musicien et danseur amateur de 50 ans est tellement disert et passionné que cette rencontre, dans un des rares cafés ouverts de Soulac-sur-Mer, aurait pu fournir suffisamment de matière sur la vie culturelle bordelaise pour remplir toutes les colonnes du magazine. Son enthousiasme est d’ailleurs la manifestation d’une flamme toujours intacte, à peine entamée par les combats pour imaginer, monter, financer des projets innovants. Bordelais installé dorénavant à la pointe du Médoc, Éric Bernard commence sa vie professionnelle, après un I.U.T. de carrière sociale, comme animateur socioculturel dans une de ces Maisons des jeunes et de la culture (MJC) si chères à André Malraux, en l’occurrence celle de Mérignac, se décrivant comme un militant culturel au sein d’une association organisant des spectacles. Sa rencontre avec Roger Lafosse, fondateur et directeur du festival Sigma qui dynamitait la vie culturelle bordelaise depuis 1963, réoriente radicalement son parcours. « Au milieu des années 80, Sigma et Roger Lafosse traversent une grande période de turbulence même si les problèmes financiers sont souvent indicateurs de la bonne qualité artistique d’un festival. À ma grande surprise, ce dernier me propose de travailler avec lui. Une offre extraordinaire pour moi qui avais, comme tant d’autres, baigné dans l’esprit Sigma, attendant impatiemment cette semaine de créations tout azimut. De 1986 à 1988, j’ai occupé le poste de sous-directeur de Sigma. Pendant trois ans, ce fut une formidable école de sensibilisation à l’art, à la création, aux concepts de modernité, me retrouvant d’un coup confronté à des artistes de stature internationale découverts lors de voyages un peu partout dans le monde. Roger Lafosse compensait les moyens limités de Sigma par une volonté incroyable et une aptitude à se réinventer constamment et à investir de nouveaux lieux*. Avec le recul, j’ai conscience qu’il m’a tout apporté et qu’en contrepartie, objectivement, je ne lui ai servi à rien. Je n’avais pas les bras assez larges pour gouverner un bateau en perdition, juste des convictions. En 1989, on m’a proposé un poste de directeur adjoint lors de la création de l’OARA**. Ébloui par la reconnaissance et le confort de l’institution publique, j’ai accepté. Aujourd’hui, j’estime avoir manqué de courage. J’y suis resté dix ans, ma principale fierté étant d’avoir contribué à la réhabilitation du théâtre Molière. Quant à Sigma, en 1991, lâché par les institutions locales et l’État, il eut droit à un enterrement en petites pompes dont le faire-part fut la pleine page de Sud Ouest intitulée “Qui veut la peau de Roger Lafosse ?” »

La parole d’un ouvrier de l’art

Sigma, Novart, les grandes Traversées… Éric Bernard accompagne ou initie depuis 25 ans les projets les plus innovants à Bordeaux

Les Grandes Traversées : dix ans de cartes blanches pluridisciplinaires aux chorégraphes, une vision de la modernité artistique à Bordeaux. « En 2000,je largue tout et m’investis dans une nouvelle association culturelle. L’année suivante, en novembre, l’écrivain Noëlle Renaude et l’actrice Anne Alvaro sont invitées au CAPC et alentour pour une lecture événement de 24 heures non-stop suivie, à notre étonnement, par un large public. Financées par la Région, le Département et la Ville, les Grandes Traversées sont nées et immédiatement intégrées dans le festival Novart. L’édition suivante, axée autour du travail de l’acteur et metteur en scène Christophe Huysman, se déroule sur 48 heures, mais, pour moi, c’est en 2003 que le concept prend vraiment forme avec la carte blanche d’une semaine offerte à la chorégraphe berlinoise Sasha Waltz et ses invités, improvisant notamment un marathon dansé de 18 heures. L’accompagnement des désirs artistiques d’un chorégraphe dans un esprit pluridisciplinaire est le fondement même de notre conception d’un festival fortement influencé par l’effervescence créatrice berlinoise.

Jusqu’en 2008, les lieux se diversifient et le succès s’accroît avec des artistes tels qu’Angelin Preljocaj, Sidi Larbi Cherkaoui, Constanza Macras, Erna Omarsdottir et Gisèle Vienne. Fin 2008-2009, nous devenons totalement autonomes de Novart et accueillons Jared Gradinger, pour une création en deux temps à Bordeaux, en Médoc et à Royan. » Le budget global avoisine alors les 350 000 euros, dont la moitié est consacrée à l’artistique. En 2010, avec Mark Jenkins, ses performances street art impliquent la gratuité. Cette perte financière (15 % du total), s’ajoutant à un déficit chronique, place l’association, qui emploie quatre tempsplein, en situation difficile. « Devant l’accroissement du déficit, nous préférons déposer le bilan en 2011 avant de repartir sur d’autres bases : création d’une société d’intérêt général soutenue par des fonds publics et privés, budget réduit à 200 000 euros, dont plus de 50 % sont dévolus à l’artistique, trois salaires supprimés, dont le mien, et recentrage du festival essentiellement sur le quartier des Bassins à flot de Bordeaux. La dixième édition, autour de Margret Sara Gudjonsdottir, est déplacée de juin en septembre, suite aux tergiversations des banques.

Disposer de moins d’argent oblige à être meilleur, plus inventif. De la même manière, ce n’est ni le nombre de spectateurs ni la taille des manifestations qui est un gage de qualité. Le public n’a pas toujours raison et encore moins le marché de la culture. Mon efficacité de président en devrait être d’autant plus grande sans ce lien financier. Je vis en donnant des cours et dernièrement je viens de m’investir dans un concept original de brocante, We Love, avec des objets des années 50, 60 & 70. » La nouvelle édition, recentrée sur des structures moins lourdes et des artistes en devenir, s’intitulera « Les Grandes Traversées 2012-2022 : la nouvelle, nouvelle vague » et aura lieu du 18 au 21 octobre 2012 à Bordeaux. Les festivités s’organiseront autour de Matanicola, collectif israélo-italien travaillant à Berlin. • * Il impulse ainsi le sauvetage des entrepôts Lainé, aujourd’hui siège du CAPC (musée d’art contemporain de Bordeaux). ** Office artistique de la Région Aquitaine, chargé des aides au développement culturel et artistique.

en savoir plus www.lesgrandestraversees.com


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Textes Catherine FourmentalLam & élian monteiro illustration thibault balahy

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avril 2012, la mauvaise blague du relèvement de la TVA à 7 % pour le livre est passée comme une lettre à la poste, sonnant des libraires déjà fragilisés. En janvier, le secteur du livre numérique se félicitait au contraire d’un taux de TVA harmonisé avec celui du livre papier. Ces mouvements annoncent-ils le passage, aussi attendu que redouté, d’un monde à un autre ou la nécessité d’avancer de concert ? Dans le monde de la BD, hier florissant, aujourd’hui obligé de gérer surproduction et baisse des ventes, le numérique est aussi omniprésent que peu lucratif, sans marcher encore sur les plates-bandes des albums traditionnels. Espoirs et créativité sont permis. Revue de troupe. er

Un terrain de bataille forcée L’auteur Florent Silloray, lors de la journée d’étude organisée par l’université de La Rochelle1, témoignait : « Les éditeurs se sentent dans une citadelle assiégée. » Un branle-bas de combat qui résonne aussi entre les distributeurs Izneo et Hachette-Media, à côté d’acteurs plus anciens comme AveComics, afin de ravir les catalogues lucratifs des grands éditeurs en place. Pour ces plateformes, la bataille est rude : développer des formules au juste prix – streaming, abonnement, vente… –, des applications permettant une lecture adaptée à chaque nouvel écran tout en misant, ou non, sur l’intégration aux incontournables iTunes et Amazon, avant que ces géants ne s’en mêlent de trop près. Mais puisque Françoise Benhamou, lors de la même journée, constatait que « les chiffres pour le numérique sont tellement faibles qu’on ne les collecte pas », et que la généralisation de la lecture sur écran décolle à peine dans une France récalcitrante, l’heure de désigner le vainqueur n’est pas encore arrivée. Lire des planches reconverties sur écran, est-ce d’ailleurs si intéressant ? L’effondrement vécu par l’industrie musicale n’a rien à voir avec un univers où le format et la texture papier, la circulation visuelle de case en case sur une même page, font le plaisir de lecture et n’ont pas trouvé leur égal en pixels. Le spectre du piratage2 des albums-madeleine de notre enfance s’éloigne pour un temps. N’oublions pas que, dans les années 90, la BD s’est réinventée avec une maison d’édition, L’Association, qui misait sur des BD qui étaient avant tout de beaux livres. Dans la citadelle de la BD franco-belge, la BD numérisée est une insulte. Mais l’émergence d’une BD numérique propre, née par et pour l’écran, approche… Un beau terrain de jeu De multiples facteurs ont déjà concouru à une prise de territoire, souvent anarchique et inégale mais revigorante. La profession utilisant depuis longtemps l’ordinateur pour coloriser, mettre en page et même dessiner, il lui était naturel d’y faire circuler ses productions. L’esprit d’un certain web, libertaire et autodidacte, en réseau, a vite rejoint celui des acteurs et du lectorat BD. La floraison de blogs3 depuis les années 2000 en est la partie la plus visible. Johanna Schipper, intervenante à l’EESI4 d’Angoulême, confirme cet engouement : « Aujourd’hui, tous mes étudiants ont un blog. Certains s’en servent comme

dossier

Les belles promesses de la BD numérique d’une simple vitrine, pour d’autres c’est un véritable projet cohérent, un outil de publication de leur travail à compte d’auteur. » Diffusion de dessins et de strips, émergence de nouveaux talents adoubés par les internautes, la qualité est-elle pourtant au rendez-vous ? La marge de manœuvre permise par ce format – insertion dans un flux temporel, déroulement vertical, autopublication et interactivité – bute néanmoins sur ce qui en faisait son atout : la liberté offerte par l’éphémère et le gratuit ne le cantonne qu’à l’amuse-bouche. Au moment où My Major Company BD5 vient de lancer une structure d’édition participative sujette à caution, si le web ne sert qu’à faire de la prépublication, à en réclamer de plus en plus à des auteurs multitâches, c’est à se demander si tout ça vaut le coup. Des troupes isolées Le succès du site lesautresgens.com, héritant de cette dynamique et la dépassant, vient à point nommé. Instaurant la gageure d’un abonnement payant, y rajoutant forum, résumés, toute une vie qui passe par la toile, la BD novela quotidienne fraîche et enlevée va terminer en juin ses deux années d’existence. Son concepteur et scénariste, Thomas Cadenne, a porté toute l’aventure sur ses épaules, convainquant la crème de la crème des jeunes dessinateurs, fidélisant par son talent – et une plume ravageuse – les lecteurs. Le projet, né sur et pour le web, se développe aussi désormais sur papier chez Dupuis. Puisque le web gratuit est bien un leurre – l’économie faite sur le papier s’envole dès qu’il s’agit de concevoir, héberger, diffuser – et que le marché n’a pas émergé, la BD numérique s’équilibre pour l’instant dans l’hybride… Récent fait d’armes, Delcourt a réuni l’auteur reconnu Marc-Antoine Matthieu et Yannick Lejeune, frétillant chargé des développements numériques de la maison et créateur du Festiblog, pour le tour de force « 3 secondes6 », zoom vertigineux pensé en complémentarité entre le web et le papier. La majorité des éditeurs traditionnels restant méfiants, seuls des tirs de groupes isolés sont lancés. Mais avec un impact qui grandit. L’arme ultime ? De ce bouillonnement, que sortira-til ? Les perspectives sont nombreuses,

dont l’une fait l’objet d’un de ces buzz potaches et sympathiques du web : le Turbo Media, format développé par de jeunes passionnés, alliant la simplicité du diaporama à la possibilité d’y inclure des animations et du son. L’heure est donc venue de quitter les rivages expérimentaux des BD enrichies, qui perdaient vite en cours de route ses lecteurs et dépassaient les compétences techniques des auteurs, pour se recentrer sur le fil d’une narration. Des créatifs nouveaux, venus du dessin mais aussi de l’animation, du développement, œuvrent de concert pour créer un cadre à ce qui ne s’appellera sans doute plus BD. Ils entendent s’équiper d’outils à leur mesure : le projet Art of sequence7 veut ainsi agréger une nouvelle communauté web, afin de permettre au Turbo Media d’être lu sur tous supports, dont ceux de la fameuse pomme… Pensant aussi sans doute que le salut viendra des auteurs, la société Aquafadas8 vient de mettre à disposition son logiciel de création Comic Composer via un partenariat avec la nouvelle plateforme EspritBD9 : créer, diffuser facilement une BD qui s’adapte jusqu’aux smartphones deviendrait accessible à tout un chacun. Enfin presque… Johanna Schipper, dont deux étudiants planchent actuellement sur un projet Turbo, conclut bien, d’expérience : « L’important reste d’avoir, dans un premier temps, un bon récit ! » Des bons récits, le Turbo Media va en donner puisque la série Donjon vient d’annoncer sa naissance numérique à venir avec cette technologie et

que Marvel Infinite Comics a débauché un de ses concepteurs, Balak, pour sa déclinaison sur écrans… Si la guerre du papier et du numérique n’a pas encore eu lieu, chacun fourbit ses armes, les auteurs formant les premières lignes. Espérons qu’ils ne seront pas mangés tout crus. • 1. « La bande dessinée, du papier au numérique », Médiathèque de La Rochelle, 10 février 2012. 2. Même si, selon une étude du MOTif, la BD est le secteur le plus piraté du livre. Déjà patente pour les mangas, avec une progression difficile à enrayer, la menace est plus importante encore pour la BD numérique à venir. 3. Deux exemples fameux : le blog de Frantico et celui de Chicou-Chicou. 4. École européenne supérieure de l’image. 5. Faire miser les internautes sur des BD en cours de gestation et déjà signées paraît aller à l’encontre d’un vrai travail éditorial, surtout lorsqu’un grand groupe comme Média-Participations s’est associé à MMC... 6. L’édition papier permet d’accéder à la version numérique du site Delcourt par un code inséré dans l’ouvrage. 7. Artofsequence.org élabore de nouveaux outils en open source, brisant les barrières entre les différents formats. 8. Le logiciel est gratuit, mais un forfait est à payer une fois la BD mise en vente. Aquafadas.com, et sa filiale de distribution AveComics, a tout à gagner d’auteurs autodidactes. 9. Création de la Caisse d’Épargne destinée à soutenir et diffuser les talents émergents, avec aide à la création de BD numériques natives, tutoriels, concours…


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Des créatifs nouveaux, venus du dessin mais aussi de l’animation, du développement, œuvrent pour créer un cadre à ce qui ne s’appellera sans doute plus BD

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Fluide, Métal et (À suivre)…

Dans l’œil du Cyclope Professeur Cyclope n’a qu’un œil, mais il a bien vu arriver la vague numérique. Enhaurme ! « Soit on la prend dans la gueule, soit on surfe dessus. » Fabien Vehlmann et avec lui Pedrosa, Tanquerelle, Brüno, Gwen de Bonneval ont donc mis les planches à l’eau. Imaginons sur écran l’hybride d’(À Suivre), Métal Hurlant, Fluide Glacial. Voilà lancée l’aventure d’un magazine BD numérique. Tout étant à inventer en ce domaine, le Pool des Cinq, basé à Nantes, est en plein travail d’élaboration du no 0 qui doit sourire aux investisseurs, avant un no 1 annoncé début 2013. Si tout va bien. Tout ira bien quand le Cyclope aura trouvé son modèle technique, économique, éditorial. Ce dernier

est à peu près tracé. Il conditionne beaucoup le reste car le collectif d’auteurs-dessinateurs pose l’artistique en socle de l’affaire. La ligne est à la fois claire et assez mouvante pour accueillir les projets les plus divers : ce sera de la fiction, de l’aventure et de l’humour* – « Un divertissement de qualité qui abordera des sujets pointus tout en offrant une lisibilité qui touchera le plus grand monde », annonce Fabien Vehlmann. Dupuy et Berbérian, par « curiosité intellectuelle », se sont déjà positionnés. C’est ainsi qu’entend fonctionner la revue, avec des locomotives qui favoriseront l’émergence de nouveaux talents, et surtout, à côté de séries et récits présentés dans la forme classique (des cases, des planches) appelés à vivre aussi en édition papier,

Professeur Cyclope se voit à la tête d’un laboratoire d’expérimentations avec une BD créative, réellement née de l’outil, dopée au Turbo Media. Du côté des moyens techniques, on pense plutôt à la tablette – « Plus spontanée et intuitive » –, mais sans en faire une figette : le Cyclope est souple, ne s’interdit rien et lorgne aussi sur le smartphone et le web. Financièrement, toutes les voies sont ouvertes aux annonceurs, partenaires et… lecteurs : « Nous ne voyons pas le paiement en ligne comme un tabou, ni comme une obligation absolue. Tout dépendra du modèle choisi. » La première pensée va de toute manière aux auteurs : « On ne leur proposera pas des rémunérations que l’on estimerait inacceptables pour nousmêmes. » Que tous l’entendent d’une seule oreille, Professeur Cyclope demande d’abord un capital temps. De son œil grand ouvert il veut prendre celui de débusquer le nouveau Lanfeust ou le nouveau Persepolis. • E.M. Voir : www.professeurcyclope.fr * Un autre projet, porté par La Revue Dessinée, est voué à la BD-reportage.

Dans le monde de la BD, le numérique est aussi omniprésent que peu lucratif

Séoul District

Réussi, mais californiqué

Diffusion de dessins et de strips, émergence de nouveaux talents adoubés par les internautes, la qualité des blogs est-elle pourtant au rendez-vous ?

Au début, un documentaire sur la création d’un manhwa1. À la fin, une BD numérique en ligne sur AveComics avec de belles échappées hors cadre, visuelles, sonores. Quand Hervé Martin-Delpierre réalise ce film, son producteur Yves Jeanneau2 voit un matériau filmé si riche qu’il lui propose un prolongement. Tandis que le documentaire est diffusé sur Arte, la production élabore une bande dessinée numérique à partir des planches filmées, des images du mangaka (dessinateur de manga) au travail, des interviews réalisées dans l’enquête – Séoul District, une plongée dans la mafia, fait en effet appel à des personnages existant.

« Il a fallu inventer de nouvelles applications qui permettent de lire une BD de façon inédite, plus dynamique, sur téléphone et sur tablette », explique Yves Jeanneau qui a porté le projet pour le groupe Telfrance. « L’idée c’était de pouvoir lire, puis s’arrêter sur une séquence pour aller par exemple voir l’interview d’un personnage réel ayant donné naissance au personnage dessiné. » Un manhwa à clés multiples. Mais c’était en 2008. Trop tôt. L’équipe a défriché un territoire que personne n’avait visité, tant sur le plan graphique, technique, qu’économique. Techniquement, ce fut laborieux, mais novateur et efficace. Artistiquement réussi. Le modèle économique, lui, n’a pas eu tellement l’occasion d’en être un. « La stratégie commerciale n’a pas pu être mise en place », déplore Yves Jeanneau. Sur la

longue feuille des validations, il fallait celle d’Apple. Pomme blindée. N’entre pas comme ça qui veut en Californie où tout se décide, où l’on californique apparemment tout projet étranger. À croire, sans forcer la paranoïa, que le savoir-faire artistique et technique acquis servira bien un jour quelque bonne pomme américaine. De ce côté-ci on se contentera, moyennant 1,59 €/chapitre, de lire/voir Séoul District sur écran d’ordinateur3, et nulle part ailleurs. Il faudra vendre pas mal d’épisodes pour couvrir les 200 000 € engagés dans l’opération… • E.M. 1. Manga coréen. 2. Y. Jeanneau est aussi président du festival Sunny Side of the Doc. Il confie que cette expérience en recherche et développement d’une BD par l’outil numérique lui a donné l’idée de créer le Sunny Lab, centre de ressources et de recherche transmedia à La Rochelle. 3. www.avecomics.com



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ego comme x

Un drôle d’animal

Après ego, le déluge D

Philippe Guerry

epuis la publication originelle du Journal de Fabrice Neaud il y a bientôt vingt ans, « ego comme x » affiche une ligne éditoriale d’une constance remarquable : la maison angoumoisine publie exclusivement des récits autobiographiques. Elle a participé – sur ce credo déjà – au grand décloisonnement de la bande dessinée des années 90, en la libérant des formats et des figures thématiques imposés dans le secteur. On n’oublie parfois ce que ce travail avait de pionnier, maintenant que le moindre eczéma de fashion victim donne lieu à une note de blog et, malheureusement, à une publication chez de vénérables confrères, qui s’imaginent contribuer à cette ébullition créatrice en y ajoutant de l’eau tiède.

Du producteur au consommateur Pas d’amertume pour autant chez Loïc Néhou, cofondateur d’ego comme x avec Neaud et Xavier Mussat, qui semble attendre avec une certaine magnanimité ni plus ni moins que l’effondrement de ce secteur boulimique. Il rappelle avec gourmandise la crainte courroucée de certains éditeurs « classiques » lors de la dernière Université d’été de la bande dessinée d’Angoulême, quand la question de l’impression à la demande fut discutée : « Les éditeurs défendaient tous des pratiques vertueuses imaginaires mais ils redoutaient surtout de voir leur beau modèle économique basé sur la

surproduction se casser la gueule. Moi je rigolais, je proposais l’impression à la demande depuis déjà quelques mois. » Le mode de diffusion aussi est nouveau, accessible via le site aux particuliers comme aux libraires, et permet à cet éditeur économe d’ajuster au mieux ses stocks et de réduire ses frais, « un modèle déconcentré, où l’on réduit les intermédiaires entre auteurs et lecteurs ». Cohérent avec cette offre, ego pratique d’ailleurs un doublement des droits d’auteur sur les ouvrages vendus par ce biais. Cette politique d’auteurs, ego comme x la défend plus que jamais face à de nouveaux abus du secteur : « Les éditeurs semblent s’inspirer de l’exemple édifiant de l’industrie musicale : alors que l’édition numérique réduit les frais, ils en profitent encore pour rogner sur les 5 ou 10 % qui reviennent aux auteurs ! », et d’ajouter, sans provocation excessive, « entre les blogs et l’auto-édition en ligne, les auteurs ont désormais les moyens de se passer d’éditeurs. Je les invite à cela. » Quid alors de son propre rôle ? « Je suis devenu éditeur pour rendre service, j’en suis toujours là. Si je peux contribuer à fédérer une communauté d’esprit, d’auteurs, de lecteurs, de libraires, cela me suffit. » Et comme un prolongement à la revue des origines, ego comme x héberge désormais les blogs d’auteurs maison, « rien ne les y oblige, mais je pense qu’ils se sentent bien là ». • en savoir plus www.ego-comme-x.com

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Comment rendre les lecteurs plus intelligents grâce à l’humour chez Rivages. Suite à des changements dans nos situations professionnelles, en 2010, nous avons pris le temps de lancer Wombat. » « De toute façon, je ne vois pas où peut mener toute tentative pour éduquer les enfants, sinon au chaos. » Les enfants pour quoi faire ? de Robert Benchley

Philippe Thieyre « Les jeunes m’ont déçu. Ils meurent trop vite. On n’a pas le temps de s’attacher à eux. » Mémoires d’un vieux con de Roland Topor

E

n janvier 2011 paraissait le premier livre des éditions Wombat, un nom piqué à un des titres de l’humoriste américain Will Cuppy, How to Attract the Wombat (Comment attirer le Wombat), le wombat étant physiquement une sorte de grosse marmotte australienne. La maison d’édition a été créée par un trio composé de Fanny Clavurier, fabricante de livres pour Grasset, Balland, etc., Silvain Chupin, traducteur de japonais, et Frédéric Brument, le principal instigateur, traducteur d’anglais et ancien directeur de collections. Après des études de philosophie, Brument s’immerge rapidement dans le monde de l’édition et de l’humour : « Grand lecteur de BD et de Charlie Hebdo, j’ai découvert plus tard les humoristes anglo-saxons, en particulier les auteurs issus du New Yorker. En parallèle à un travail sur le polar, j’ai essayé de promouvoir cet humour décalé, corrosif ou basé sur le nonsense, à travers la création de collections au Dilettante et

Pas question ici de publier de simples rééditions, mais des textes depuis longtemps introuvables dépoussiérés par de nouvelles traductions1 ou totalement inédits comme ce recueil de Topor, Vaches noires. « Au départ, nous avions sélectionné une douzaine d’ouvrages avec l’intention d’en publier sept par an, soit pour l’année 2011, cinq rééditions et deux nouveautés. Aux manuscrits sélectionnés initialement sont venus se greffer en cours de route d’autres projets d’autant que les ventes ont légèrement dépassé nos espérances. » Trois collections, les « Insensés », les « Iconoclastes » et « Tanuki », dédiée à des écrivains japonais contemporains, aiguillonnent le choix des lecteurs. Le cœur de l’édition reste toutefois ce mélange de loufoquerie digne des Marx Brothers2 et d’ironie bête et méchante3, le tout dans des petits livres joliment mis en page et imprimés. Une indispensable découverte pour tous ceux dont le rire se moque de la morale figée des bien-pensants, des idées reçues, du consensus et de la ligne droite. • en savoir plus www.editions-wombat.fr et dans toutes les bonnes librairies 1. Une des exceptions est Grandeur et décadence d’un peu tout le monde de Will Cuppy traduit à l’époque par Chris Marker sous le pseudo de Fritz Markassin. 2. Les auteurs américains écrivaient à la fois de courts récits pour les journaux, des scénarios pour le cinéma et les textes des premières stand-up comedies. 3. Hara-Kiri, et plus tard Charlie hebdo, se définissait comme un journal bête et méchant.

papiers

Suivons les pointillés Philippe guerry

I

The best in the world, de Pauline Martin Un des livres en lecture gratuite sur le site d’ego comme x

l doit y en avoir certains que la révolution numérique fait doucement marrer. Que la mort annoncée du papier doit faire pouffer de rire. Qui doivent regarder les tablettes, liseuses et autres ardoises avec pitié. Des poètes, à n’en pas douter, dont la convention annuelle porte un nom qui fait déjà rêver, qui convoque avec tact et doigté des souvenirs de cocottes et de bateaux sur l’eau. À Angoulême, bâtiment Castro, du 17 au 20 mai, se tiendra le Congrès international des Plieurs de Papiers… •

© João Garcia


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expressions

un magazine à l’ouest

carte blanche à dasein

Trompe l'œil avec chat, Laura Solari, 2012, Photo numérique. Éditions dasein.

QU'EST-CE QUE DASEIN ? Les éditions dasein, fondées en 2004 par Laura Solari et Stéphane Robert, éditent des projets artistiques (textes, musiques, images, vidéo...) conçus spécifiquement pour la publication. Ces éditions ne sont pas numérotées, ne sont pas signées, et ne participent pas ainsi à une quelconque création de valeur basée sur la rareté. [...] Nous souhaitons bien évidemment être entièrement autonomes et produire ce que bon nous semble, car discuter avec des financeurs est


un magazine à l’ouest expressions

toujours une expérience pénible et déprimante. La société dasein (SARL) est une société de création graphique basée à Paris. À cela vient de s'ajouter (en 2008) le Circolo Palmer Heldritch, association qui vise à produire des films et des éditions. Cette association est basée en Suisse, dans le Canton du Tessin. www.dasein.biz

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musique

Tous les musiciens ne sont pas sous les projos… … ou pas encore, ou pas toujours, et pourtant ils sont légion. Certains sont déterminés mais encore un peu verts, certains plus affirmés ne lâchent pas l’affaire, travaillent, répètent, cherchent, d’autres connaissent déjà la vie des tournées underground, ses charmes et ses galères… À La Rochelle ils sont à peu près quatre cent cinquante à fréquenter régulièrement le Quai – les studios de répétition et d’enregistrement de la Sirène – réservé aux amateurs, au sens premier : ceux qui aiment.

«

The Kazemi, et Dimitri Chaillou pour Robot Orchestra*, deux formations, deux univers, parmi tous ceux qui répètent au Quai. Jonathan Kazemi, vingt ans (guitare, lead vocals), étonnant (tessiture proche, parfois, de celle d’Iggy Pop), et ses deux partenaires Guillaume Jaufry (basse, vocals) et Axel Bernard (batterie, vocals) s’inspirent des années 70, blues, rock psyché, garage, piochant (piocher n’est pas copier) à toutes les sources pour

Dany Huc

Les studios sont pleins de 18 heures à minuit, confirme Benoît Zubryski, le coordinateur ; des groupes, des solistes, de tous âges, venus de l’agglomération et des Deux-Sèvres pour une bonne partie. Tous les courants sont représentés, de la chanson de rue au jazz en passant par le rock. Nous les accompagnons selon leurs attentes et nous suivons les groupes ayant un vrai potentiel ; le niveau technique des musiciens augmente à grande vitesse, celui de l’écriture un peu moins, mais tout est en mouvement… » Nous avons rencontré Jonathan Kazemi pour le groupe

The Kazemy

une alchimie très personnelle. Et ce sont des bosseurs ! Formé en 2011, le groupe a enregistré une maquette, assuré la 1re partie de Sallie Ford en février dernier, enregistré un clip (diffusé sur France 3) et beaucoup tourné en Europe. « Tourner un peu partout, c’est découvrir ce qui se passe ailleurs, dit Jonathan. Les Français sont moins embarqués dans la musique. À côté, l’Espagne est franchement rock… » Robot Orchestra n’est pas un bigband, cependant il engendre un gros son, du bruit très captivant, on pense à Tool pour l’énergie, la profusion, et la colère-ferveur des voix… et ils ne sont que deux ! – Dimitri Chaillou (voix, batterie, guitare, samples) et Steve Perreux (voix, guitare). Ils ont eux aussi déjà bien tourné en Europe dans le réseau alternatif, deux albums à la clé, un concert pour Région on Stage en février dernier, une nouvelle tournée en mai. « Bouger, c’est important aussi pour rester ouvert à toutes les cultures, toutes les musiques, précise Dimitri. Nos projets en cours sont des échanges, des collaborations, avec Microfilm un vrai concert marié à la vidéo, et une expérience avec Johan Gardré, violoniste revisitant nos morceaux. » • * Voir aussi en Brèves p. 4.

en savoir plus www.myspace.com/thekazemy http://robotorchestra.free.fr

Portugais à La Rochelle

danse

Cultura é formosura

Chopinot « la tête à l’envers »

R

Pedro Labardão

ochelais et Portugais. Unis, le regard tourné vers l’horizon. L’Atlantique comme force commune. Le voyage comme mouvement perpétuel. Une disposition d’esprit qui a scellé, au cours des décennies, le destin commun des deux peuples en terre picto-charentaise. Depuis les années 1960, un flot continu de Portugais vient brasser nos côtes et porter le vent frais de Lusitanie, au point de placer la communauté – de très loin – en tête des représentations étrangères dans la région*. La vague portugaise se forme, grossit et s’abat sur le PoitouCharentes.

Pour le rafraîchissement social et culturel de tous, les artistes portugais occupent donc désormais souvent la tête d’affiche des événements culturels du cru. Álvaro Siza Vieira, chef de file des architectes portugais, a fait l’objet d’une rétrospective à l’occasion de l’exposition intitulée « Architecture portugaise contemporaine » organisée à la Maison de l’architecture de Poitou-Charentes en 2010. Cet urbaniste de renom, concepteur des bâtiments de la faculté d’architecture de l’Université de Porto ou du pavillon du Portugal à l’Expo ’98, a reçu cette année la Médaille d’or de l’Union internationale des architectes. L’écrivain José Luís Peixoto et l’auteur de bandes dessinées José

Carlos Fernandes ont tourné en 2010 une belle page du festival Passeurs de Monde(s), un événement créé par le Centre du livre et de la lecture à Poitiers, en participant à des rencontres et des lectures avec le public. Mais l’écho portugais qui s’est propagé le plus souvent dans la région est celui de Paulo Furtado. Ce compositeur, musicien multi-instrumentiste, est un habitué des scènes de la région où il s’est produit sous ses différentes identités artistiques. Après une première apparition en mode solo fin 2010, celui que l’on nomme Legendary Tiger Man a électrisé, dans une formation agrémentée d’invitées de prestige (parmi lesquelles Cibelle ou Peaches), le grand concert d’inauguration de la Sirène de La Rochelle au printemps 2011, avant de revenir sur les lieux de ses méfaits, le 7 avril dernier, pour une prestation de son groupe Wraygunn. Cette bande sonore a suivi de près la mise en couleur de la ville de La Rochelle par le graffeur Mr Dheo, à l’occasion d’une résidence d’artiste et du festival Springtime Delights, et annonce la présence du réalisateur João Canijo auquel le Festival international du film de La Rochelle rendra hommage cette année. Cet afflux culturel d’importance scellera définitivement les liens entre les peuples riverains et désensablera définitivement Charentaises et Portugaises. • * Les ressortissants portugais représentent à eux seuls 15 % des étrangers installés en Poitou-Charentes (source Insee 2008).

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© João Garcia

D

dany huc

epuis 2008 Régine Chopinot arpente les fuseaux horaires, Japon, Nouvelle-Zélande, et la Nouvelle-Calédonie où en 2009 elle se lie, en danse et en amitié, avec Hnamano, chef du « Wetr » (chanteurs, danseurs, musiciens) de Hnathalo à Drehu, Pacifique Sud. Elle trouve là une culture organisée sur la force de la transmission orale, un changement d’état du corps et du regard. C’est avec le « Wetr » qu’elle va créer « Very Wetr ! » au prochain festival d’Avignon : douze participants sur l’aire de jeu, voix polyphoniques, percussions, bambous et tutus de pandanus qui seront « travaillés » par Jean Paul Gaultier l’inventif, de retour dans l’univers en expansion de la chorégraphe. •

en savoir plus www.cornucopiae.net


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expressions un magazine à l’ouest

Françoise Guillaumond

Écrivain 18 images/seconde

C

Élian Monteiro

’était comme ça, avec le Super 8. Le film passé, fallait rembobiner les petits riens de vie revenus d’hier. Si peu qu’on les colle les autres aux uns sur la toile, ça donne une vie entière moulinée à l’envers. Françoise est là, café-clope face à l’océan. Elle ne peut vivre ailleurs qu’au bord du clapot. La porte est bleue, le

bureau logé là-haut. Elle en sort peu, travaille dur, écrit beaucoup. Une pièce de théâtre – on y reviendra, quand le film aura rempli la bobine d’origine. Les enfants sont grands. Elle compose un roman adulte, Trop de bruit dans le vide-ordures, récit du deuil, du manque, de l’enfermement. Maintenant, les enfants sont moins grands, elle écrit des histoires qui poussent avec eux : Poulette crevette,

La Princesse à la gomme, J’ai une petite langue… Une trentaine de livres qu’éditent Magnard, Albin Michel, Larousse, Milan, Casterman. Et autant d’ouvrages pédagogiques pour apprendre à lire. Là, on enroule la fin des années 80. Françoise devient auteur. Au hasard d’une rencontre : tu pourrais m’écrire un scénario de BD ? Elle n’a jamais fait une chose pareille ! Mais s’y met. Le

Écrire est un désir

projet fait flop. Le texte reste. Remanié, il tombe dans la boîte aux lettres de Casterman. C’est bien. Mais Caster veut autre chose. Françoise se met à table. Et voilà. Sur la pellicule, on est en Seineet-Marne, loin du clapot. Françoise touche à tout dans une troupe théâtrale. Elle aime beaucoup ça, l’esprit des troupes. Plus encore à rebours, cité d’Évry, ville nouvelle, la troupe c’est la bande, les copains. À l’étage, les parents lisent peu. L’avenir de Françoise, ils le voient avec un vrai métier. On chante beaucoup en revanche. Papa compose. Il aurait bien voulu faire l’Eurovision. Une chanson, c’est tout plein de mots. 1960 et des poussières sur la gélatine de la bobine : l’air de rien tout est planté, les éléments fondateurs, la troupe, les mots, les images. Terreau d’écrivain. Plus qu’à relancer le film. Revenir à. Un café face à l’océan. Françoise Guillaumond dirige la compagnie La Baleine Cargo – sa troupe ici et maintenant – et passe le reste de son temps à l’écriture d’une pièce qu’elle ne montera pas, qu’elle montrera – à un éditeur, et à des metteurs en scène qui s’en saisiront. Écrire est un « désir » – on n’entendra jamais le mot envie sous cette plumelà. « C’est se donner rendez-vous avec sa douleur, sa folie, sa souffrance. » Au centre de cette œuvre en gestation, il y a une femme qui ne supporte plus ce monde. Elle s’enferme – on s’enferme pas mal dans les textes de Guillaumond – et monte bout à bout les morceaux de Super8 qu’elle collectionne. De ces films qui ont appartenu à des inconnus elle fait le sien, elle crée son monde. Pas sûr qu’il soit mieux supportable. On rembobine ? Oui. « J’ai toujours été fascinée par ça, ce moment où l’on rembobinait les Super8 »… •

Littérature

Qui a peur de Fiodor Dostoïevski ? si au moins à l’issue du châtiment je pouvais sauver ma peau…

Jacky Flenoir « Il y a cette idée de devoir quelque chose, d’être redevable, d’avoir une ardoise quelque part1. »

J

e me souviens que Dostoïevski me faisait peur, il semblait aussi inaccessible que l’ascension de l’Annapurna ou qu’une nuit avec Sophie Marceau. Ma première rencontre avec le maître russe fut un échec : autour de 18 ans, j’empruntai à la bibliothèque municipale un roman de Philippe Djian, et Les Possédés de Dostoïevski. J’affichais mon air du lecteur le plus débonnaire en approchant du bibliothécaire, un jeune homme tout frisé avec de petites lunettes, pas Polnareff, mais presque, pour enregistrer mon emprunt. Et pendant que les potes astiquaient les manettes du baby au Beautiful Games, moi, j’allais m’avaler mon premier DOSTOÏEVSKI ! Je me croyais prêt à affronter La Grande Littérature : je me suis fait botter le cul, ai refermé Les Possédés à la cinquantième page, recalé et impuissant. Baroudeur de salon Quelques années ont passé, j’ai musclé un peu mon jeu, toujours

je me croyais prêt, je me suis fait botter le cul

bien calé dans un fauteuil : j’ai chassé la baleine blanche, parcouru les Cévennes à dos d’âne, vomi mon mezcal au pied du Popocatepetl, descendu le Mississippi en salopette, j’ai même trimé dans l’étuve de quelque cargo fantôme… jusqu’à ce jour de 1996 où, à l’occasion d’une virée en Allemagne, je glissai dans ma valise

Crime et Châtiment. Je me sentis captivé dès le début du roman, happé par une atmosphère aussi épouvantable que délicieusement tentatrice. Les nerfs à fleur de peau, j’avais envie de balancer le bouquin ; ce Raskolnikov m’indignait au plus haut point ! Mais que faire, sinon continuer la lecture, j’étais Raskolnikov, j’étais l’assassin,

De Saint-Pétersbourg à Teahupoo « Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. » Cette citation de Kafka, elle figure dans le dernier livre de Jean-Philippe Toussaint, L’Urgence et la Patience2, un très bel essai sur la genèse de son écriture, où l’auteur affirme avoir choisi d’être écrivain un mois après sa lecture de Crime et Châtiment, saisi lui aussi par la puissance et les sortilèges d’une écriture. Tant mieux, il est devenu un excellent écrivain3, délaissant le destin d’assassin. N’étant ni l’un ni l’autre, je partage néanmoins cet avis qu’il y a bien un avant et un après Crime et Châtiment. Et comme l’a dit un ami, adepte du maniement de la « biscotte » en mer dans des conditions extrêmes, de retour d’un voyage à Tahiti : « Tu vois mon vieux, il y a un avant Teahupoo, et il y a un après… » CQFD. • 1. In Ardoise, Philippe Djian, Julliard, 2002. 2. Éditions de Minuit, 2012. 3. Tous ses romans sont édités chez Minuit, notamment La salle de bain (1985), Faire l’amour (2002) ou La Vérité sur Marie (2009).


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poitiers

Passer au Plan B Poitiers est une terre d’accueil qui a cessé, depuis des lustres, de repousser les Omeyyades. La ville s’ouvre largement vers le monde tout en enserrant de sa pictobienveillance les projets locaux émergents. De ce nouvel élan est né le Plan B, établissement polymorphe, antre de solidarité(s), de bien vivre et de bonne humeur.

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Pierre Labardant

’est le 7 janvier 2011, un vendredi, que le Plan B a ouvert ses portes. Après trois ans de réflexion et de démarches, Ivan Péault et Grégory Lalloué, les initiateurs équitablement à la manœuvre de cette entreprise aux statuts de Scop, ont inauguré un lieu inédit. Soutenus dans leur volonté de proposer un projet différent par le CIGALES* « Pictasol », les deux primo-associés-salariés-co-gérants ont été rejoints rapidement par Florence François pour développer leur idée. Le plan B est un bar de nouvelle génération. Loin de l’ambiance éculée des établissements lounge urbains, cet espace provoque la rencontre, l’enrichissement personnel et la prise de parole. De son expérience de médiateur culturel du Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes, Ivan Péault a gardé le goût du partage du savoir. Il se manifeste dans le cadre du Plan B par la mise à disposition d’un large choix de titres de la presse indépendante et engagée, la vente de livres sélectionnés par la surprenante et associative Librairie de l’improbable (www.limprobablelibrairie.org) et la possibilité offerte à tous les citoyens, via les animations créées par l’association Kokollectif et le soutien du collectif Culture Bar-bars, de proposer des actions culturelles, artistiques, politiques ou résolument utopiques. Grégory Lalloué, quant à lui, s’appuie sur sa connaissance du tissu associatif militant pour le respect de l’environnement (il a été chargé de communication de l’Union Midi-Pyrénées Nature et Environnement) pour proposer une offre différente au comptoir du Plan B. Ici, les bières s’affichent régionales et artisanales, les vins naturels, les jus de fruits locaux, les apéritifs, digestifs et la limonade bio, les boissons chaudes sont issues du commerce équitable, et le marché, animé par l’AMAP Le Plateau tous les jeudis soir, propose des produits locaux bio. Le Plan B est une alternative culturelle, sociale et solidaire qui se pose en rempart (poitevin) face à la logique bassement mercantile de la plupart des débits de boissons. • * Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire.

en savoir plus www.barleplanb.fr

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Festival

Écrire métisse « Littératures métisses » est le volet littéraire des Musiques métisses d’Angoulême. L’occasion de découvrir des auteurs qui échappent pour la plupart aux radars médiatiques.

L

Philippe Guerry

’initiateur des Littératures métisses, Bernard Magnier, directeur de la collection « Lettres africaines » chez Actes Sud, fait depuis près de douze ans* ce pari d’organiser des rencontres littéraires dans le cadre des Musiques métisses, en plein cœur du village monté pour l’occasion sur les bords de la Charente. C’est précisément la présence d’un public a priori ouvert sur d’autres horizons, géographiques et culturels, qui a décidé Bernard Magnier à proposer un jour la tenue de cette manifestation parallèle. Un mélange des genres finalement bienvenu : « Je n’entends

pas la notion de métissage dans les sens les plus convenus : Nord/Sud, Blancs/Noirs, mais bien davantage dans celui de parcours et de mélanges linguistiques. » Et de prendre pour exemple Preeta Samarasaan, jeune romancière malaise passée par les ÉtatsUnis avant de s’installer en France pour écrire sur les migrants indiens… en Malaisie. Si André Brink, Agustina Bessa-Luís, Douglas Kennedy, entre autres, sont déjà passés par le festival angoumoisin, il faut cependant reconnaître que nombre d’auteurs invités sont assez peu connus – euphémisme – du grand public. Un enjeu supplémentaire pour le programmateur, qui mise sur la proximité de l’événement pour éviter de proposer un simple salon littéraire. « Je me suis toujours refusé à ce que les auteurs soient simplement là derrière une pile de livres. Ils participent tous à plusieurs débats pendant toute la durée du festival, et même avant, lors de rencontres locales. » La bonne distance Parmi les sujets débattus cette année, les Printemps arabes semblaient

à première vue un passage obligé même si Bernard Magnier nuance cette apparente évidence. « Bien sûr, il sera intéressant d’entendre les témoignages de Golo, qui vit en Égypte, ou de Kamel Ben Hameda, Libyen, mais les débats sont surtout des prétextes à parler de littérature. » Une question « littéraire » traversera d’ailleurs les rencontres, celle de la distance et de la proximité : « Ces auteurs parlent toujours d’un point de vue situé, que ce soit par leur origine ou leur situation présente, et leurs œuvres posent toujours cette question : parle-t-on mieux d’une situation quand on est dedans ou quand on prend de la distance ? La distance fait-elle perdre de l’acuité ? » C’est en tout cas dans la proximité immédiate des auteurs que Bernard Magnier nous convie à entendre leurs réponses. • * Bernard Magnier a été responsable de la programmation de 2000 à 2003, puis de 2007 à maintenant.

Musiques (et littératures) métisses, les 25, 26 et 27 mai 2012, www.musiques-metisses.com

Design graphique

Image is not dead L’un est dessinateur, l’autre est graphiste. L’un publie dans Libération, l’autre dans Le Monde. Les deux ont la tâche, hebdomadaire, de nous donner des histoires à voir. Contrairement aux images mortes-vivantes qui nous hantent en permanence, celles-ci font appel au dialogue auteur-lecteur, avec tout l’espace de discussion, de divergence ou d’empathie qu’un dialogue peut contenir.

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© Vahram Muratyan

João Garcia

eter Kuper* est un dessinateur américain qui vit, travaille et enseigne à New York. Depuis quelques années, il publie dans Libération un comic strip que l’on peut trouver dans Le Mag sous le titre « Points de vues ». Sa façon de raconter une histoire est celle de la BD classique – du noir et blanc, des personnages, une séquence rythmée par des cases carrées. Dessinateur engagé, Kuper sait rendre simples des questions qui souvent nous sont présentées comme complexes. Ses images se lisent au premier degré, elles n’ont pas besoin du deuxième pour trouver leur pertinence ou leur originalité. Leur intérêt réside dans une façon de rappeler,

© Pete Kuper

sans détours, des relations cause-effet du système dans lequel on vit. Et que souvent nous oublions, ou voulons oublier. De ce côté-ci de l’Atlantique, Vahram Muratyan est installé à Paris, où il a étudié, et tient désormais le studio viiiz** avec Élodie Chaillous. Dans un style graphique très différent de celui de Kuper, Muratyan joue néanmoins sur le même terrain : celui des images sans mots qui en disent long. Rendu célèbre par son livre Paris-New York, où il met côte à côte des images stylisées des icônes des deux villes, il propose dans le magazine du Monde une page qu’il occupe avec une seule image. Souvent liées à des questions d’actualité, parfois à des questions de société hors temps, ses créations minimales et perspicaces sont aussi nourrries qu’un reportage ou une chronique. Elles donnent matière à refléchir, comme le font ses collègues de magazine avec des mots. Et elles rendent un service précieux au métier de graphiste. Condensant son propos en une seule image, Muratyan donne à lire une histoire qui laisse ouvert l’espace d’interprétation nécessaire à une lecture active. Travaillant sur la critique sociale, la dérision, l’ironie ou la comédie, ces deux auteurs nous rappellent chaque week-end que l’image n’est pas tout à fait morte et que, en faisant appel à l’intelligence des lecteurs, elle reste une source fertile de discussions. Et enfin, ça fait deux bonnes raisons de plus pour continuer d’acheter la presse. • * www.peterkuper.com ** www.viiiz.fr


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musique

expositions

Spectacles

Littérature

jeune public

audiovisuel

divers

agenda mai+Juin

Réalisation Blues Passions - Licences n°2-3 : 113 040 – 113 041 – Siret : 441 136 330 00020 – APE : 9001Z. Illustration :

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mai mardi 01 ■ Jacky RUCHAUD Peintre et sculpteur deux-sévrien Conseil général Deux-Sèvres – Niort 05 49 06 77 68 Jusqu’au 11/05 ■ vieilles coques Par Kam Café au Soleil www.kamphotog.com Jusqu’au 30/05 ■ BLOTT KERR WILSON Frédérika et Bernard Boutique d’Art Le Lieu Ars en Ré 06 14 21 17 09 Jusqu’au 13/05 ■ DANS LES BRAS DE LA MÉDUSE Orbe La Méduse – La Rochelle 05 46 55 68 35 Jusqu’au 17/05 ■ ISRAEL ARIñO ET L ’ATELIERETAGUARDIA Héliographie contemporaine – 1re série Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 31/05 ■ DE LA PRÉHISTOIRE AUX ROMAINS 100 000 ans d’armes et d’outils Musée du Donjon – Niort 05 49 28 14 28 ■ Forêt ancienne Trésor biologique, le privilège de l’âge Anciennes écuries du château – Thouars 05 49 66 42 18 Jusqu’au 10/06 ■ ORBE@myself Orbe pour sa nouvelle exposition de tirés à part. MYSELF – La Rochelle Jusqu’au 30/06 ■ Correspondances dévoilées, d’un millénaire à L ’Autre Exposition Archives départementales – Niort 05 49 08 94 90 Jusqu’au 1/06 ■ welcome to my world Daniel Johnston Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 20/05 mercredi 02 ■ BULLET PARK Les Possédés Texte de John Cheever TNBA – Bordeaux 05 56 33 36 80 Jusqu'au 4/05 jeudi 03 ■ JAMES LEG Blues/Rock La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ Matrioska Tiago Guedes Salle Fongravey – Blanquefort 05 57 93 18 93 vendredi 04 ■ OBLADIBLADA Humour musical La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 ■ rencontre avec A. raju & p. bernard Exposition - littérature Centre Intermondes 05 46 51 50 15 Jusqu'au 31 mai ■ Piano Magic + Klima + Aine O'Dwyer Soirée Curieuse - Second Language Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34 samedi 05 ■ CALACAS Bartabas La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 20/05 ■ CONFÉRENCE MOIS DE L ’ARCHITECTURE Avec H. Baudouin et F. Hardy Musée des Arts du Cognac – Cognac 05 45 62 66 00 mardi 08 ■ THE KILLS Rock/Pop La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 mercredi 09 ■ Peür + Boris Crack Aka Dj Seul + Michaël Glück - Maguelone Vidal Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ LE REPAS DES FAUVES De Julien Sibre d’après V. Katcha Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30 ■ NÉ CÉCITÉ Exposition photo Le plan B – Poitiers www.barleplanb.fr Jusqu’au 26/05 ■ CONCERT EUROPE DU NORD Ensemble Coup de Chœur Auditorium du Conservatoire – Rochefort www.coupdechoeur.fr ■ LES SOLILOQUES DE MARIETTE Albert Cohen - Anne Quesemand Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 61

■ FESTIVAL AH ? Théâtre et art de rue Parthenay en Gâtine 05 49 71 22 37 Jusqu’au 12/05 ■ LE MANA Photographie de A. Muñoz-Río Le Pilori – Niort 05 49 78 73 82 Jusqu’au 26/05 ■ ORPHÉE ET EURYDICE De Christoph Willibald Gluck TNBA – Bordeaux 05 56 33 36 80 Jusqu'au 13/05 ■ UNE BELLE UNE BÊTE Mise en scène Florence Lavaud TNBA – Bordeaux 05 56 33 36 80 Jusqu'au 11/05 jeudi 10 ■ Charles Pennequin - JeanFrançois Pauvros + Boris Crack Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ JEFF ZIMA Blues and Jazzile L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 ■ CHEMISE PROPRE ET SOULIERS VERNIS Jean-Pierre Bodin Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 61 ■ BILLIE Baroques et rock’n roll L ’Astrocafé – La Rochelle 05 46 67 47 67 ■ L’éVEIL DU PRINTEMPS Frank Wedekind - Omar Porras La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 11/05 ■ AURéLIEN MAHAUT Peinture Esp. Expressions Macif-SMIP – Niort 05 49 09 30 25 Jusqu’au 19/06 ■ sonor vol.7 Festival de la création radiophonique Le Lieu Unique– Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 13/05

■ FEST HIP HOP Danse, graff, vidéo Aytré (17) 05 46 30 19 19 Jusqu’au 13/05 dimanche 13 ■ GROUNDATION+ELECTRIC EMPIRE Reggae La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 lundi 14 ■ POLLY NICHOLS Concert Pop Le CAMJI – Niort 05 49 17 50 45 ■ Épicycle Cirkvost Espace Chapiteau – Bords de Jalles – Saint-Médard-en-Jalles (33) 05 57 93 18 93 Jusqu'au 17 mai mardi 15 ■ PERLIMPINPIN Danse Quartiers de Rochefort (17) 05 46 82 15 15 Jusqu’au 25/05 ■ CONCERT EUROPE DU NORD Ensemble Coup de Chœur Salle de l’Oratoire – La Rochelle www.coupdechoeur.fr ■ YARON HERMAN TRIO Jazz Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 61 ■ JAZZ WORKSHOP Jam Session Le plan B – Poitiers 09 50 56 16 59 ■ STAFF BENDA BILILI Musique du monde La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 ■ RENCONTRE AVEC VINCENT RUFFIN Artiste peintre Café Populaire – La Rochelle 05 46 51 14 70 ■ Musique de chambre Debussy, Pierné, Martin - Concert Ensemble C d’Accord Espace Michel Crépeau – La Rochelle 05 46 41 07 37

mardi 22 mai ■ Journal intime Joue Jimi Hendrix invités : rodolpHe Burger et emiliano turi 21h00 - Théâtre des Fourriers – Rochefort Lips on fire (dernier album de Journal Intime) : l’univers du guitar heroe à la sauce cuivre. Sylvain Bardiau (trompette), Frédéric Gastard (saxophone), Matthias Mahler (trombone) + invités : Rodolphe Burger (chant, guitare) et Emiliano Turi (batterie) / Renseignements : 05 46 82 15 15 www.theatre-coupedor.com – www.facebook.com/coupedor

vendredi 11 ■ ANDIAMO Cirque – Famille Morallès Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20 Jusqu’au 12/05 ■ J’SUIS PAS CLIENT ! Écrit par M. Bassler L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 Jusqu’au 22/05 ■ SHOW DE DIVAS Opéra humour La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 ■ FESTIVAL INTERNATIONAL DES TRÈS COURTS 14e édition Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 12/05 ■ CŒUR DE PIRATE Chanson Française La Palène – Rouillac 05 46 61 77 45 ■ A. JOUSSAUME & J. BARBAS Exposition de peinture La Chapelle des Dames Blanches – LR 05 46 51 51 51 Jusqu’au 30/05 ■ CHARLOTTE GAINSBOURG avec Connan Mockasin + Baxter Dury + lescop Pop/rock La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ SOUS CONTROLE Théâtre – La Chaloup Patronage Laïque – Niort Jusqu’au 12/05 samedi 12 ■ SHOW DE DIVAS Opéra/Humour La Palène – Rouillac 05 46 61 77 45

mercredi 16 ■ MERLOT Concert jeune public Le CAMJI – Niort 05 49 17 50 45 ■ FESTIVAL DE MELLE Musique classique Melle 05 49 29 08 23 Jusqu’au 05/06 ■ CHŒUR DE CLARINETTE ET DE L’OCTUOR DE HAUTBOIS Concert Salle de l’Oratoire – La Rochelle 05 46 41 07 37 ■ BERNHOFT Soul Groove West Rock – Cognac 05 45 82 48 06 ■ LESS PLAYBOY IS MORE COWBOY Concerts, expo, performances, projections... Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 Jusqu'au 17/05 jeudi 17 ■ FESTIVAL Ré MAJEURE Direction M. Minkowski La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 Jusqu’au 20/05 ■ ATELIERS OUVERTS Les artistes de La Roussille La Roussille – St Liguaire visitesdateliersniort.over-blog.com ■ LA BONNE âME DU SE-TCHOUAN Cie Le Rafiot Patronage Laïque – Niort ■ ETHS + KELLS + TESS Métal Le CAMJI – Niort 05 49 17 50 45


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vendredi 18 ■ les rencontres des arts fous Concerts gratuits Port Sud – Fouras www.rencontresdesartsfous.org ■ LA 7ÈME VAGUE Festival rock Bretignolles-sur-Mer (85) 02 51 90 12 78 Jusqu'au 19/05 samedi 19 ■ NUIT EUROPÉENNE DES MUSéES Entrée gratuite Musées publics www.nuitdesmusees.fr ■ VOYAGE EN POLYGONIE Le théâtre pour deux mains Salle des fêtes – Villeneuve-lesSalines – La Rochelle 05 46 51 14 70 ■ SILKE SILKEBORG Exposition Orbe studio – La Rochelle 06 33 66 87 51 Jusqu’au 2/06 lundi 21 ■ PORTES OUVERTES DU CONSERVATOIRE Cours ouverts au public Salle de l’Oratoire/Espace Bonpland – La Rochelle 05 46 41 07 37 ■ Œuvres réalisées par L ’Association Régionale pour Handicapés Physiques « Les Genêts » Exposition Conseil Général Deux Sèvres – Niort 05 49 06 77 68 Jusqu’au 15/06 ■ L ’ALPHABETE Le Zarbi Circus La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 Jusqu’au 22/05 mardi 22 ■ RICHARD GOTAINER Comme à la maison Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 61 ■ LES MISéRABLES Cie P. Person Abbaye Royale – Saint Jean d’Angély ■ CHATROOM Théâtre de poche La Palène – Rouillac 05 46 61 77 45 ■ LIPS ON FIRE Journal Intime joue Jimi Hendrix La Coupe d’Or – Rochefort 05 46 82 15 15 ■ BRETON + Trailer Trash Tracys Electro pop indé La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ y-kanji Plateau partagé avec le Conservatoire de la CDA de La Rochelle CCN – La Rochelle 05 46 00 00 46 Jusqu’au 23/05 mercredi 23 ■ LE ROI PENCHé Danse - Carolyn Carlson La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 24/05 ■ IMPROMPTU Barbara Blanchet (danse) V. Onetto-Curdy (chant lyrique) La Coupe d’Or – Rochefort 05 46 82 15 15 Jusqu’au 25/05 ■ LECTURE CONCERT Texte d’Andrée Chedid – LR Livres Salle de l'Oratoire – La Rochelle 05 46 34 11 63 jeudi 24 ■ ENTRAILLES Cie Azimut Centre National Arts de Rue – Niort 05 49 28 01 83 ■ RONA HARTNER & BARTHOLO CLAVERIA Cristal Production Casino Barrière – La Rochelle 05 46 44 84 08 ■ DEFAUT DE CURIOSITÉS Option théâtre du Lycée de la Venise Verte Centre National Arts de Rue – Niort 05 49 28 01 83 Jusqu’au 25/05 vendredi 25 ■ MUSIQUES MéTISSES Festival 37ème edition Angoulême 05 45 95 43 42 ■ CARLA PIRES Fado – Rota das paixões La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 ■ LA MAîTRESSE EN MAILLOT DE BAIN Comédie de F. Galula L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 Jusqu’au 27/05 ■ BEC DE CHA INVITE MARC VELLA Musique paysage Abbaye de Marillac – Lanville (16) 05 46 61 77 45 ■ ANGE + ANYTHING MARIA Rock Le CAMJI – Niort 05 49 17 50 45

samedi 26 ■ CONCOURS NATIONAL D’ORCHESTRES À VENT Parc Expositions de Noron – Niort 05 49 78 71 00 ■ BOÎTES Nuna Théâtre Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 26/05 ■ LES SOLILOQUES DE MARIETTE Avec A. Danais Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20 mardi 29 ■ MESHELL NDEGEOCELLO Soul La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ JEAN-JACQUES VANIER Une “Intégrale provisoire” Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30 Jusqu’au 31/05 ■ PETITS CHOCS DES CIVILISATIONS Fellag La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 30/05 mercredi 30 ■ MUDHONEY + NON! + Cantharide + Headcases Grunge La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ L’IDEAL CLUB Music-hall théâtral Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 61 Jusqu’au 31/05 ■ SUPER SAUVAGE Spectacle pour enfants West Rock – Cognac 05 45 82 48 06 ■ Le Prince du grand cèdre d’Irène Hausammann Concert Salle de l’Oratoire – La Rochelle 05 46 41 07 37 jeudi 31 ■ JE ME SOUVIENS De et avec J. Rouger Les Salons du Parc - Fouras 05 46 82 15 15 ■ rencontres d'auteurs : Wilda philippe Théâtre Théatre Toujours à l'Horizon – LR 05 46 42 05 58 ■ RENCONTRE AVEC TOUFIK OUDHRIRI IDRISSI Chorégraphe Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 ■ Concert d’échange Santander/La Rochelle Concert Ensemble C d’Accord Espace Michel Crépeau – LR 05 46 41 07 37 ■ Écritures de lumière 15 jeunes photographes en Poitou-Charentes Rurart – Rouillé 05 49 43 62 59 Jusqu’au 29/07

■ la piste là Cirque Aïtal Le Lieu Unique– Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 15/06 vendredi 08 ■ L ’ALBERTMONDIALISTE De et par A. Meslay L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 Jusqu’au 10/06 ■ 1ER FESTIVAL D’ARTs ACTUELS 50 artistes et galleries Ass. M’L ’Art – Saint Martin de Ré 05 46 09 09 27 ■ KICCA & INTRIGO Jazz pop - Senso contrario La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 ■ De la prière au complexe de la truite ! Concert Église d’Angoulins (17) 05 46 41 07 37 samedi 09 ■ GUITAR WOLF + OVER THE TOP Rock/Punk/Garage La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 mardi 12 ■ LA PART ÉGALE Chloé Martin Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30 ■ we can be heroes Chahuts, un festival qui prend la parole et la partage avec tous TNBA – Bordeaux 05 56 33 36 80 jeudi 14 ■ MISTEUR VALAIRE + WE WERE EVERGREEN Rock/pop/electro La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ TRYO Chanson reggae La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 ■ La Terre Tremble !!! Post rock sismique Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ SITES EN SCèNE Le patrimoine en fête Conseil Général Charente Maritime 05 46 31 72 21 ■ UNE MEMOIRE D’éLéPHANT Compagnie La Sempiternelle Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30

■ LES SARABANDES À LIGNIÈRES SONNEVILLE Concerts, spectacles, expos La Palène – Rouillac 05 46 61 77 45 ■ SUNSET Exposition FRAC – Linazay 05 45 92 87 01 ■ TONY SOULIé Exposition de peinture La Chapelle des Dames Blanches – LR 05 46 51 51 51 Jusqu’au 18/08 dimanche 17 ■ Sallie Ford Folk Vintage Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 lundi 18 ■ ROLAND RUGERO Rencontre LR Livres – Écrivain 17 Chapelle St Vincent – La Rochelle 05 46 34 11 63 vendredi 22 ■ J’SUIS PAS CLIENT ! Écrit par M. Bassler L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 Jusqu’au 23/06 ■ LES FESTIV’éTé MUSICALES Musiques actuelles Moutiers-sous-Chantemerle (79) Jusqu’au 23/06 samedi 23 ■ Fête du réseau des écoles de musique Concert Parc de l’Houmeau (17) 05 46 41 07 37 ■ Un gâteau pour les Cerises Jacques Halbert Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ WEST ROCK SCHOOL Rock West Rock – Cognac 05 45 82 48 06 mardi 26 ■ SUNNY SIDE OF THE DOC RESISTANCES Festival du film documentaire Espace Encan - La Rochelle 05 49 42 30 26 Jusqu’au 29/06 mercredi 27 ■ Autour de Manuel Concert Ensemble C d’Accord Espace Michel Crépeau – La Rochelle 05 46 41 07 37

vendredi 15 ■ Contact In Vivo Percussif & électronique Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ RêVES ET REGRETS Ass. Contempo Ré Danse La Malines – La Couarde/Mer 05 46 29 93 53 ■ UN AIR DE FAMILLE De A. Jaoui L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 Jusqu’au 17/06 ■ playgrounds Exposition Le Lieu Unique– Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 19/08 ■ au milieu du monde Le festival des Festivals Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 19/08 samedi 16 ■ Botibol Pop folk Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ Erik Truffaz Quartet Jazz Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08

■ FESTIVAL AU VILLAGE Théâtre, musique, cirque… Brioux-sur-Boutonne (79) Jusqu’au 07/07 jeudi 28 ■ AYO Pop soul La Sirène – La Rochelle 05 46 56 46 62 vendredi 29 ■ Bruisme #2 Festival des musiques libres Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 Jusqu'au 30/06 ■ LES SARABANDES À GOURVILLE Musique, concerts, Expos… La Palène – Rouillac 05 46 61 77 45 Jusqu’au 01/07 ■ FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE 130 longs métrages du monde entier La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 8/07 samedi 30 ■ Bruisme #2 Festival des musiques libres Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08

juin vendredi 01 ■ RENDEZ VOUS AUX JARDINS 4 cycles de lectures – LR Livre Centre Horticole municipal – LR 05 46 34 11 63 ■ VANESSA CHAMBARD Exposition photo Espinoa – Espace Culturel – Baignes 05 45 78 89 09 dimanche 03 ■ Holy Strays + Feu Machin Le Confort Moderne – Poitiers 05 49 46 08 08 ■ Concert de la bassoniste Lola Descours Concert Salle de l’Oratoire – La Rochelle 05 46 41 07 37 mardi 05 ■ MéTAMORPHOSE Compagnie Etre’Ange Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30 ■ festival échappée belle Arts de la rue et jeune public Le Carré - Les Colonnes 05 57 93 18 93 Jusqu'au 10/06 mercredi 06 ■ ISRAEL ARIñO ET L ’ATELIERETAGUARDIA Héliographie contemporaine – 2e série Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 20/07 ■ Couleurs en trio Concert Ensemble C d’Accord Salle de l’Oratoire – La Rochelle 05 46 41 07 37 jeudi 07 ■ BLACKBERRY AND MR BOO-HOO Blues and Jazzile L ’Azile – La Rochelle 05 46 00 19 19 ■ LE GRAND SOUK Caravansérail L ’Astrolabe – La Rochelle 05 46 67 47 67

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expressions un magazine à l’ouest

internet Un peu de légèreté dans ce monde d’Internet pierre labardant

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livres, disques, films...

exhausteurs cd Vinyle le conseil de mr Fifi *

CD

Tristesse Contemporaine

Bertrand Cantat

D irty

De sa période de Noir désir, émaillée en son temps de performances poétiques (les grandioses reprises de Léo Ferré ou l’extraordinaire texte fleuve mis en musique Nous n’avons fait que fuir), Bertrand Cantat a gardé le goût du théâtral. Dans cet album « Chœurs », accompagné cette fois de Bernard Falaise, Pascal Humbert et Alexander MacSween, l’écorché vif s’attaque à la mythologie et tord les textes de Sophocle. Une bande-son qui électrise la trilogie Des femmes mise en scène par Wajdi Mouawad et invite à la chair de poule. • P.L.

GOTYE

www.francetv.fr/defense-d-afficher

Street Art United Défense d’afficher est un webdocumentaire qui en met plein la rue. Cette incursion dans le monde du Street Art traverse huit villes, illustre le travail de huit artistes, sous le regard de huit réalisateurs. Chaque étape (un court-métrage d’environ 8 minutes) est l’occasion de s’interroger sur la surcharge d’images – commerciales, artistiques ou simplement informatives – dans notre univers urbain contemporain. Et d’appréhender la riposte que ces nouveaux « détenteurs » d’une vérité graphique réservent aux espaces vierges de nos rues.

Tristesse Contemporaine Est-ce Paris qui a plongé cette poignée d’exilés – une Japonaise (Narumi Omori), un Anglais (Maik) et un Suédois (Leo Hellden) – dans cet état ? Cette Tristesse est tout en Joy et en électronique. Une production Contemporaine qui flirte avec l’esprit cold des eighties et l’héritage kraut. Épuré, l’album self titled du groupe s’adonne aux rythmes hypnotiques et aux voix lugubres. Une glaçante élégance qui envoûte et fait cependant entrevoir, dans la noirceur alentour, un filet de lumière printanière. • P.L.

Chœurs A ctes S ud

* One One One (Disquaire à La Sirène - La Rochelle) loufifie@wanadoo.fr / 06 47 81 81 70 et sur facebook... livre

CD

Jack Douglas Paul Weller

Sonik Kicks I sland /C oop

http://maps.stamen.com

Carte à l’eau Google Maps est sûrement un service géographique de grande précision mais il laisse peu de place à la poésie. Or, même – et surtout ! – sur l’Internet, nous aspirons à toujours plus de douceur. Après avoir été aveuglés pendant des années par les images Flash(y) surgissant sur nos écrans, nous allons apprécier les tons pastel du site cartographique développé par le studio de design californien Stamen. Les contours de nos villes s’allègent soudainement et nos villes s’éclairent comme autant de peintures à l’eau chatoyantes.

http://magic-ring.net

Ring of Web

Paul Weller est une influence majeure pour les groupes de la britpop, Oasis, Blur et consorts, comme pour la génération des Artic Monkeys. « Sonik Kicks », son onzième album en solo, sans compter ceux avec Jam et Style Council, démontre une nouvelle fois qu’il n’a rien perdu de sa hargne, ni de son sens aigu de la mélodie accrocheuse à grands renforts de riffs de guitare. Il suffit d’écouter Sleep of The Serene, Study In Blue, The Attic, By The Waters ou Paperchase pour s’en rendre compte. Pas une ride et une énergie indéfectible pour attraper les sonorités du temps. • P.T.

dvd

Philippe Paringaux

It’s only rock’n’roll et autres bricoles L e M ot

et

Burt Topper

LE TUEUR DE BOSTON A rtus F ilms

L e R este

Résident de l’île de Ré, auteur, traducteur et scénariste de bande dessinée (auprès de Loustal), Philippe Paringaux fut surtout une des plus brillantes plumes de Rock & Folk, puis son rédacteur en chef pendant sa période dorée des années 70, à une époque où une critique négative pouvait entraîner un procès. Ici, sont rassemblés des textes et des chroniques parus entre 1968 et 1974, des exemples impeccables, comme son allure de rocker dandy et désabusé, de journalisme rock et littéraire, qui, depuis, a fait école. • P.T.

Tournée quatre ans avant le chef-d’œuvre de R. Fleischer, L’Étrangleur de Boston, cette série B reste une sacrée bonne surprise ; grâce notamment à une interprétation sans faille de Victor Buono en serial killer, à qui la strangulation de ses victimes semble provoquer un orgasme sexuel des plus morbides. Le réalisateur se permet aussi quelques scènes « osées » (pour l’époque) que n’aurait pas reniées Luis Buñuel. Ne gardant qu’une partie de ce personnage hors normes, Le Tueur de Boston reste un excellent polar proche du cinéma noir.. • G.D.

dvd

Josef Rusnak

IT’S ALIVE

U niversal I sland R ecords

LE PHENOMÈNE BELGO-AUTRALIEN À NE SURTOUT PAS MANQUER ! Après avoir connu un immense succès en Australie, ce belge a semble-t-il réussi à apprivoiser les français avec son 1er single « Somebody that I used to know ». Véritable patchwork musical, avec des mélodies pop/electro et un tas d’expérimentations musicales, une voix très particulière et des textes plutôt sympas, Gotye impose un univers bien à lui. L’univers de Gotye est dans l’air du temps : une sorte d’électro soul en apnée. Gotye a débuté sa carrière solo en 2003 et sort son 1er album "Boardface" cette année là. Le dernier album de l'artiste, intitulé "Making Mirrors", est sorti en 2011. Le chanteur a déjà publié à ce jour 3 albums au cours de ses 9 ans de carrière, ceux indiqués précédemment et Like Drawing Blood. Les chansons les plus connues de l'artiste sont Somebody That I Used To Know, Eyes Wide Open et Easy Way Out.

W ombat Admiré par Woody Allen, Jack Douglas était un écrivain, scénariste et auteur de sketches qui connut son heure de gloire dans les années 50 et début 60. Première traduction française de deux séries de textes publiées aux États-Unis en 1959 et 1960, cet ouvrage, comme les autres publications humoristiques chez Wombat, enchaîne des courts et des très courts récits frappés par le sens du nonsense, de la dérision, du grinçant et du saignant. À ne pas manquer, entre autres, la recette pour se débarrasser d’une mère incrédule et mièvre grâce à l’amitié d’un brontosaure quand on est un petit garçon. • P.T.

livre

dvd

The Magic Ring (l’Anneau magique) est un projet mené par des étudiants d’écoles d’art françaises et étrangères. Il repense le principe de navigation Internet en permettant une navigation commandée par un geste (plutôt que par un bouton). L’internaute vagabonde d’un site d’artiste à l’autre en décrivant, à l’aide de sa souris ou de son trackpad, un cercle dans le sens des aiguilles d’une montre. Le Ring apparaît soudainement sur son écran et permet de choisir la prochaine visite. Un principe à faire tourner la tête !

Ne vous fiez jamais à un chauffeur de bus nu

Somebody that I used to know

Ariel Vromen

DANIKA

S even 7

S even 7

En 1974 Larry Cohen réalisait Le monstre est vivant, aujourd’hui il participe à l’écriture du remake. Une fois de plus direzvous, certes, mais cette fois-ci le scénario est vraiment remanié pour coller aux années 2000. Sans oublier la virulente mise en cause des produits pharmaceutiques déjà présente dans la précédente version, le réalisateur concocte un suspense soutenu qui ne ménage ni les surprises ni les effets gore. Au-delà de quelques incohérences inhérentes au genre, il nous faut admettre qu’un remake de cette qualité est plutôt rare. • G.D.

Danika se permet une véritable incursion dans le fantastique, au sens littéral du terme, une scission du réel dans un quotidien qui devient peu à peu cauchemardesque. Monté comme un puzzle, ce labyrinthe psychotique avec lequel les auteurs manipulent le spectateur nous entraîne dans l’univers des « Autres » ou des « Innocents ». Parfaitement orchestré, mais surtout magistralement interprété, Danika est un passionnant drame psychologique à échelle humaine qui, malgré son âge (le film date de 2006), reste d’une actualité brûlante. • G.D.

livre

CHRISTOPHER PAOLINI

L’héritage B ayard J eunesse

QUATRIÈME TOME DE LA SÉRIE ERAGON Pourquoi Galbatorix, l’usurpateur, ne détruit-il pas l’armée en marche vers sa capitale? Pourquoi laisse-t-il les Vardens et leurs alliés poursuivre leur conquête de ses places fortes? Certes, les soldats et les magiciens de l’Empire se défendent, mais les Vardens ont avec eux Eragon et Saphira qui font des ravages dans les rangs ennemis. Cependant, leur avancée se trouve dramatiquement stoppée: c’est Eragon qui doit prendre la tête des armées rebelles. or, le garçon est loin de se sentir prêt pour une telle responsabilité…

dvd

Luc BESSON

The Lady

E uropa C orp D istribution "The Lady" est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie. "The Lady" est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.

LAGORD



VIVEZ DES ÉMOTIONS EN GRAND ! MUSIQUE I DANSE I THÉÂTRE I RENCONTRES... Tout le programme sur www.deux-sevres-terredefestivals.com

TERRI’THOUARS BLUES I Thouars Musique Blues du 4 au 8 avril

BACH À PÂQUES I St-Maixent-l’École Musique classique : répertoire Bach du 6 au 9 avril

LE JAZZ BAT LA CAMPAGNE Parthenay et Gâtine Musiques actuelles, jazz 20 avril - 18 et 25 mai -1,8,15 et 22 juin du 29 juin au 1er juillet

FESTIVAL AH ? I Parthenay et Gâtine Théâtre, arts de la rue du 9 au 12 mai

FESTIVAL DE MELLE I Melle Musique classique du 16 mai au 5 juin LES FESTIV’ÉTÉ MUSICALES Moutiers-sous-Chantemerle Musiques actuelles les 22 et 23 juin

Pub expression 248 lX390hindd 1

FESTIVAL AU VILLAGE Brioux-sur-Boutonne Théâtre, musique, cirque… du 27 juin au 7 juillet

BOUILLEZ ! I Bouillé St-Paul 14e festival des arts de la rue les 7 et 8 juillet

TERRE DE DANSES Pays du Bocage bressuirais Danses contemporaines, traditionnelles... du 6 au 11 juillet

FESTIVAL DES JEUX I Parthenay 3000 jeux en accès libre. Espaces thématiques du 6 au 15 juillet

MUSIQUES ET DANSES DU MONDE Airvault Musiques et danses folkloriques, musiques actuelles du 9 au 14 juillet

ATOUT ARTS I Thouars Musiques actuelles, musiques nomades du 11 au 13 juillet

FESTIVAL DES ENFANTS DU MONDE (RIFE) St-Maixent-l’École Musiques et danses folkloriques par des enfants du 12 au 17 juillet

LES ESTIVALES D’ARTENETRA Celles-sur-Belle Festival et académie internationale de musique classique du 12 juillet au 10 août

BOULEVARD DU JAZZ I Melle Jazz, balade musicale, revue décalée… du 19 au 21 juillet

CONTES EN CHEMINS Pays du Haut Val de Sèvre Conteurs dans des sites insolites du 19 au 26 juillet

DE BOUCHE À OREILLE Parthenay et Gâtine Nouvelles musiques traditionnelles du 23 au 28 juillet

FESTIVAL DU NOMBRIL Pougne-Hérisson Contes, conférences loufoques… du 12 au 15 août

LUMIÈRES DU BAROQUE I Cellois Musique baroque du 28 août au 2 septembre LES CORÉADES D’AUTOMNE Niort, St-Maixent-l’École… Musique classique : orchestre symphonique & chœurs du 26 septembre au 19 octobre

ÉCLATS DE VOIX Mauléonais, Cerizay, Nueil-les-Aubiers… Chant, polyphonies, chorales… du 6 au 21 octobre

FESTIVAL DES VENDANGES Pamproux Art vivant, art visuel, randonnée, vendanges… du 6 au 13 octobre

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE (FIFO) Ménigoute Films animaliers, sorties naturalistes, forum… du 30 oct. au 4 novembre

GRA PHISME : Gu illaume A nt zenberger & F rançoi s Ber t in

NOUVELLE(S) SCÈNE(S) I Niort Musiques actuelles du 20 au 24 mars

24/04/12 11:52


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