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History

Annick Valleau Lutter contre le terrorisme au nom de l’« esprit de Shanghai »

Open Access

Quels paradoxes pour la société civile en Russie ?

Bruxelles, 2022 . 332 p ., 1 ill . en couleurs, 3 ill . n/b . New International Insights/Nouveaux Regards sur l’International. Vol. 15

br . • ISBN 978-2-87574-490-6 CHF 61 .– / €D 51 .95 / €A 53 .90 / € 49 .– / £ 40 .– / US-$ 59 .95 eBook (SUL) • ISBN 978-2-87574-491-3

L’après-11 septembre 2001 marque le développement d’une nouvelle approche globale et inclusive de l’antiterrorisme consistant à mobiliser des instruments coercitifs pour réprimer et non-coercitifs pour prévenir . La société civile se situe alors au cœur de politiques étatiques qui la perçoivent, d’une part, comme une menace sécuritaire, et d’autre part, comme une pourvoyeuse de sécurité œuvrant à la prévention des idéologies terroristes . Comment se décline ce paradoxe au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l’un de ses États membres fondateurs, la Russie ? Fondée quelques mois avant les attentats du 11 septembre, l’OCS déclare, au nom de ses valeurs fondamentales regroupées sous l’« esprit de Shanghai », sa lutte contre les « trois fléaux » : le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme . C’est ainsi qu’elle dessine sa propre voie visant à renforcer une nouvelle vision sécuritaire commune tout en défendant la souveraineté et stabilité de ses États membres . En Russie, l’auteure a exploré les ajustements de la lutte contre les « trois fléaux » à l’échelle nationale . Pour ce faire, elle s’est intéressée à l’action d’associations mobilisées par l’État dans la prévention du terrorisme et aux projets citoyens nés pour en contester les « répressions politiques » . Issu d’une thèse de doctorat, ce livre interroge l’interprétation, au sein de l’administration russe, du terrorisme comme une « idéologie de la violence » et en souligne le lien avec la doctrine des « trois fléaux » . En écoutant la voix de multiples acteurs rencontrés sur le terrain, le lecteur est ainsi invité à découvrir dans quelle mesure lutter contre le terrorisme au nom de l’« esprit de Shanghai » produit des effets surprenants, voire tragiques, sur les acteurs de la société civile en Russie . Chloé Gaboriaux• Martine Kaluszynski (éds) Au nom de l’intérêt général

Bruxelles, 2022 . 192 p . La Fabrique du politique. Sociologie de l’action publique. Vol. 5

br . • ISBN 978-2-87574-539-2 CHF 47 .– / €D 40 .95 / €A 41 .80 / € 38 .– / £ 31 .– / US-$ 45 .95 eBook (SUL) • ISBN 978-2-87574-540-8 CHF 47 .– / €D 40 .95 / €A 41 .80 / € 38 .– / £ 31 .– / US-$ 45 .95

L’intérêt général a constitué un formidable principe de légitimation dans la construction de l’État-providence et des services publics . Il est aujourd’hui largement repris par les artisans du néolibéralisme, au service d’un projet de société qui se réclame à la fois de la logique économique et de l’efficacité technocratique . Les contributions réunies dans cet ouvrage soulignent le rôle que les acteurs non étatiques ont joué par le passé dans l’essor de la notion et la résistance qu’ils opposent aujourd’hui à son instrumentalisation néolibérale et autoritaire . Elles montrent que l’intérêt général est indissociable des moyens et des dispositifs qui permettent de le définir et qu’il n’est reconnu comme tel par les citoyens qu’à condition d’être le résultat d’un processus démocratique, public et transparent . Sous cet angle, l’intérêt général est loin d’être l’apanage de l’État . Il n’est véritablement expérimenté qu’à travers les mobilisations locales, où les communautés d’intérêts se forment et se soumettent à l’épreuve de l’action politique . Sophie Béroud, Thomas Boccon-Gibod, Chloé Gaboriaux, Matthieu Hély, Martine Kaluszynski Anne Monier, Sylvie Paquerot et Cécile Robert ont contribué à cet ouvrage .

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