Le Petit Bulletin - Lyon - 774 by Le Petit Bulletin - Lyon

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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°774 DU 12.11 AU 18.11.14 www.petit-bulletin.fr —

ATTENTION

ça va penser...

bigre mélo burlesque théâtre croix-rousse.com Pierre Guillois conception et mise en scène

« Bigre est un concentré d’amour noir et d’humour vache. On en sort un peu avec la gueule de bois. » Ouest France

25 NOV

2014

Danse Cirque Théâtre Musique Jeune public Rencontre Expositions

théâtre

LE LE VVOYAGE OYAGE ÉGARÉ

Aurélie Aurélie NNamur amur a rrêvé êvé d’Amaz Amazonie, onie, de tterres erres inexp inexplorées. lorées. SSeule eule en scène, comme elle l’ététait ait dans l’immense forêt, forêt, elle int erpelle et convoque convoque les personnages qu oisés.. interpelle qu’’elle elle a crcroisés.

jeu 20 20 nov nov 19h30 19h30 cirque Casus / Opopop Opopop ... danse Accrorap Accrorap / Pr Propos opos ... musique Clair Clairee DDiterzi iterzi / Garcia-Fons Garcia-Fons / Fatoumata Fatoumata Diawara Diawara ... théâtre Familie Familie Flöz Flöz / Agence Voyages Voyages Imagnaires Imagnaires ... jeune public LLeses 3 little little cochons cochons / Si loin, loin, si haut ... www.albertcamus-bron.fr 1 RUE MARYSE BASTIÉ | 69500 BRON | T2/C15 ARRÊT REBUFER | 04 72 14 63 40

À LA UNE — FESTIVAL — MODE D’EMPLOI

À chacun sa grenade offensive. Celle que nous vous offrons cette semaine, en un geste d'une générosité et d'une fantaisie dignes de Pif Gadget, peut vous sortir de bien des pétrins intellectuels. Jetée sur des journalistes d'investigation un peu trop prompts à vendre la moindre discussion de couloir comme un complot d'état, elle leur rendra discernement et humilité. Balancée sur des paysans syndiqués, elle en fera des êtres doués de compassion. Envoyée sur un polémiste se languissant de l'époque où l'achat d'un robot multifonction était le premier vecteur d'émancipation des femmes, elle le transformera en véritable diva du dancing. Adressée à une starlette psychotique dont le budget shampoing équivaut au produit intérieur brut d'un petit pays d'Afrique, elle la vaporisera purement et simplement. Dégoupillée à la rédaction en revanche, havre de modestie, de tolérance et de savoir s'il en est, elle pourrait avoir des effets paroxystiques contreproductifs (objectivité, tact, didactisme...). Prudence donc, dans le choix de vos cibles. Dans tous les cas, si vous constatez l'absence de ce cadeau miraculeux (et garanti sans bisphénol A), veuillez adresser sans attendre votre réclamation à monsieur Gaston L., responsable de notre service "contentieux, dilemmes moraux et opinions contraires", qui l'accrochera diligemment à un cactus géant. BENJAMIN MIALOT

ELIA KAZAN

P 06 Une retrospective nommée désir

SHACKLETON

P 12 Voyage aux confins du dubstep

PIERRE CARTONNET P 16 Une vraie gueule d’acteur :

FORMATION & EMPLOI Les métiers du musée

P 14_15

ÉDITO

P 04_05

www.bureau205.fr

Au Musée de l’imprimerie : le grand chambardement

« et de la communication graphique » ça change tout ! Le Musée, pendant 50 ans, a exposé les produits nobles de l’imprimerie, comme le livre, l’estampe. Mais en 50 ans, les industries graphiques ont connu des bouleversements et des innovations multiples, générant d’innombrables imprimés de toutes sortes, publicitaires, commerciaux, administratifs, fiduciaires, qui représentent aujourd’hui l’essentiel de la production imprimée. Il fallait donc faire entrer au Musée l’énorme et foisonnante masse de ces imprimés qui constituent la « communication graphique » dans toute sa diversité, d’où l’ajout de cinq petits mots qui en disent long. Du nouveau à tous les étages Locaux rénovés, présentation des collections revisitées pour un parcours agréable : le Musée offre désormais un nouveau visage, remodelé par le studio de graphisme Bureau 205, l’objectif étant d’évoquer la richesse patrimoniale du Musée tout en inscrivant l’établissement dans la modernité. Le visiteur bénéficie d’un panorama graphique élargi, du feuillet de la Bible de Gutenberg au quotidien gratuit, en passant par le ticket de bus, l’affiche publicitaire, l’indicateur de chemin de fer, la bande dessinée, la pochette d’un disque de Johnny Halliday ou le fanzine des années 1970… Des milliers d’imprimés éphémères (destinés à bref usage), éloquents témoins de leur époque, sont entrés en force dans les collections, tandis que les imprimés ou objets graphiques des XIXe et XXe siècles, autrefois absents, rappellent le formidable essor de l’imprimé dans le monde moderne et la riche créativité de ces époques si proches de nous. Une exposition temporaire pour accompagner le lancement du nouveau Musée Avec le baptême de l’établissement par le maire de Lyon le 12 novembre s’ouvre l’exposition temporaire VOIR ! 50 ans de changements (13 novembre 2014–1er mars 2015). Les imprimés et objets exposés racontent l’histoire des innovations technologiques qui ont aussi contribué à élargir les collections du Musée. De multiples documents et objets seront ainsi exposés pour la première fois, banals ou spectaculaires, mais toujours importants pour l’histoire de la communication graphique. Tous ont été offerts au Musée : l’exposition se veut surtout un hommage aux nombreux donateurs dont la générosité a permis de constituer près de 50 % des collections de l’établissement. Un jeu doté de lots est organisé pendant la durée de l’exposition. Guide déraisonné Le Guide déraisonné des collections du Musée de l’imprimerie et de la communication graphique accompagne les 50 ans du Musée et son rajeunissement. 50 acteurs ou personnalités du monde graphique y ont décrit leur coup de cœur pour un document ou un objet des collections. À travers ces textes, très personnels, toujours pleins de tendresse pour la chose imprimée, se dessine une typologie surprenante des collections du Musée (éditions EMCC, no Isbn 978-2-85682-021-6, avec le mécénat de Solidarité et Territoires, graphisme Bureau 205, en vente au Musée, 15 €). Nouveaux ateliers, nouveau programme, animations L’accueil du grand public et des scolaires est une préoccupation constante du Musée. À l’occasion de la nouvelle présentation des collections, de nouveaux ateliers, visites et activités sont proposés. Ils sont décrits tout au long du programme 2014 / 2015 qui, pour l’occasion possède une version numérique (téléchargeable à partir du site www. imprimerie.lyon.fr ; éditeur : 4e de Pub) ; la version imprimée propose plusieurs images en réalité augmentée, elles déclenchent des vidéos à partir d’un smartphone (tutoriel sur www.imprimerie.lyon.fr).

Musée de l’imprimerie et de la communication graphique 13, rue de la Poulaillerie 2e arr. de Lyon Du : – mercredi au dimanche inclus De : – 10 h 30 – à 18 h Abonnez-vous à la newsletter Le canard électronique sur le site du Musée et suivez-le sur : – Twitter @MusImprim – Facebook www . imprimerie.lyon. F R

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Le Musée de l’imprimerie fête ses 50 ans avec un nouveau look et un nouveau nom : Musée de l’imprimerie et de la communication graphique.

P04_05 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

À LA UNE

Le corps a ses raisons — RENCONTRE — INVITÉ DU FESTIVAL MODE D’EMPLOI, GEORGES VIGARELLO MONTRE DANS LE SENTIMENT DE SOI QUE NOTRE CORPS EST TOUT AUTANT NATUREL QU’HISTORIQUE ET CULTUREL. ET NOTRE IDENTITÉ CONTEMPORAINE, FAITE DE SENSATIONS INTÉRIEURES ET DE PENSÉE, RELATIVEMENT RÉCENTE : DEUX SIÈCLES ET DEMI À PEINE. JEAN-EMMANUEL DENAVE

ous croquez dans une madeleine à l’heure du thé et retournez alors illico en enfance ? Vous sautez dans le vide, un élastique aux pieds, pour découvrir un pan nouveau de votre personnalité ? Vous lancez un “cri primal” sur les pelouses du Parc de la Tête d’Or afin de revivre autrement ? Vous avez mal au dos et traduisez cela par un “j’en ai plein le dos... de mon boulot, ma famille, mon conjoint...” ? C’est que vous êtes né après... 1769 ! Cette année-là, Denis Diderot écrit Le Rêve de D’Alembert où, selon Georges Vigarello, «la sensation éprouvée par “son” rêveur n’est plus livrée à quelque rebut de pensée, épave superficielle ou dérisoire. Elle n’est plus simple accident d’imagination. Elle devient expérience marquante : révolution intérieure. Une rupture, autrement dit, dans la longue histoire de ces illusions : éprouver le corps serait déjà s’éprouver soi-même autrement, devenir “différent”» Au XVIIIe siècle, avec les Lumières, l’appréhension de soi à travers les sens internes, le sentiment intérieur, l’espace du dedans, deviennent donc objet d’attention et de curiosité, part croissante de l’identité et du sujet humains. Au «je pense donc je suis» de Descartes et de l’ère classique se substitue peu à peu un «je sens donc je suis». Logée auparavant dans l’âme et la pensée, l’identité se décale, s’enrichit, creuse ses soubassements au cœur même des viscères, du tonus musculaire et des sensations intimes. «Les Lumières ont renouvelé en profondeur le “ressenti” du corps. Elles l’ont lié à l’identité. Elles ont promu des notions inédites, le “sentiment de l’existence”, “l’homme sensible”, le “soi”, soulignant leur versant physique, leur présence persistante... Elles ont découvert des manières nouvelles de vivre et de s’éprouver».

JacQUeliNE Delubac, le choix de LA modernité Rodin, LAm, Picasso, Bacon Téléchargez l’audioguide de l’exposition !

Exposition du 7 novembre 2014 au 16 février 2015 Achetez vos billets à l’avance sur www.mba-lyon.fr

L’exposition a été réalisée avec le mécénat principal de la Fondation Total Roger Kahan, Jacqueline Delubac (détail), s.d, Tirage argentique d’époque, 29 x 22 cm, Paris, BnF, Arts du spectacle, fonds Guitry, BNF 4-COL-41. Droits réservés © Succession Delubac © Bibliothèque nationale de France - Design graphique FormaBoom

FAIRE TREMBLER LES ÉVIDENCES Historien du corps (co-directeur d’une Histoire du corps aux éditions du Seuil, auteur d’une Histoire de la virilité en 2011, des Métamorphoses du gras en 2010...), Georges Vigarello retrace dans Le Sentiment de soi l’histoire de la perception du corps en Occident. Ce qui nous paraît aujourd’hui évident, ce sentiment de soi qui nous est si familier, est donc en réalité d’invention récente (quelques siècles à peine). Ce livre s’inscrit assez directement dans la lignée de l’histoire des mentalités de Michel Foucault – philosophe étrangement peu cité, de même qu’on s’étonnera du peu de cas fait dans l’ouvrage d’auteurs clefs sur la question du corps tels que Spinoza ou Artaud. Cette perspective historico-philosophique sur les objets les plus divers est à la fois passionnante et troublante. Elle montre que nos a priori, nos évidences, nos idées communes, sont autant de constructions historiques, relatives, vouées aussi certainement à disparaître dans un futur plus ou moins proche. On ne saurait trop insister sur

cet abîme creusé par les œuvres de Foucault fragilisant nos certitudes sur la folie, la médecine, le savoir, le pouvoir, le sujet humain... L’anthropologue Marcel Mauss, dans Les Techniques du corps (1936), nous avait déjà averti que notre relation à notre propre corps (seuils de douleur, postures, sommeil...) était à la fois relative historiquement et culturellement. Foucault puis Vigarello donnent un tour de vis supplémentaire en explorant plus avant notre identité, nos sensations et notre histoire récente. FAIRE PARLER LES SENSATIONS D’après Vigarello, les conditions de possibilité de notre identité sensible naissent au XVIIIe siècle. On commence alors à l’explorer à travers le journal intime, le rêve, l’hypnose... Mais c’est au siècle suivant que cette part nouvelle de nous-mêmes devient objet d’étude minutieuse, exploration approfondie (avec les premiers balbutiements de la psychologie notamment), source d’aventures ouvrant des champs singuliers (à travers l’usage de drogues, l’expérience de la vitesse, de nouvelles formes de danse...). Le sentiment de soi qui s’appuyait avec les Lumières sur le corps s’élargit même à l’imaginaire et au psychique : «Une des plus grandes révolutions de la perception de l’homme par lui-même à l’époque moderne, par laquelle ces passions toutes corporelles se sont épurées, raffinées, sublimées, pour venir se ranger aux côtés de la pensée et se conjoindre avec elle au sein de la sphère unique que nous appelons “psychisme”» écrivent Marcel Gauchet et Gladys Swain dans La Pratique de l’esprit humain, cité par Vigarello. La psyché se réinvente, se complexifie et s’enrichit donc “sensiblement”. Proust pourra alors partir À la recherche du temps perdu à travers madeleines et sensations de pavés sous les pieds, Freud inventer la psychanalyse avec ses pulsions entendues comme «concept limite entre le psychique et le somatique» et ses hystériques dont le corps parle plus qu’il ne déraille d’un strict point de vue biologique. Et, plus discrètement, de nouveaux thérapeutes pourront agir sur la psyché à travers la relaxation ou des techniques de respiration, Isadora Duncan pourra puiser dans son “dedans” pour trouver élan et mouvements modernes à sa danse, Antonin Artaud renouveler littérature et théâtre... En à peine deux siècles et demi, l’homme se sera profondément transformé : une mutation vertigineuse. > Le corps : conscience d’une existence À la Maison du livre, de l’image et du son samedi 29 novembre > L’aventure de la pensée Aux Subsistances samedi 29 novembre > Voir et savoir. Saison 2 : l’histoire Au Comoedia dimanche 30 novembre

— FESTIVAL — «Avec Guy Walter, nous avons voulu trouver les moyens de redonner de l’ampleur aux débats en sciences sociales et en philosophie. L’un de nos objectifs militants est de réhabiliter la notion d’auteur et de redonner goût à la lecture» nous confiait l’an passé le géographe Michel Lussault, directeur associé du festival Mode d’emploi. Une gageure à l’heure où, selon une universitaire lyonnaise, ses «propres collègues préfèrent, par souci d’efficacité, lire des articles plutôt que des livres de sciences humaines». Ceux-ci se vendent mal, se lisent peu, et, paradoxalement, beaucoup se plaignent de

la disparition des grandes figures intellectuelles à la Sartre ou à la Foucault. Mais si elle est aujourd’hui moins visible, la vie intellectuelle n’en est pas moins riche. Peut-être moins charismatiques et moins simplificateurs que leurs prédécesseurs, les intellectuels travaillent davantage qu’ils ne passent sous les feux de la rampe, qui plus est sur des sujets de plus en plus singuliers, déroutants, excitants. La troisième édition de Mode d’emploi interpelle ainsi, notamment, par l’importance qu’elle accorde aux notions de “vie” et de sensibilité au sens large : l’écologie et la santé seront en débat bien sûr, mais aussi la vulnérabilité, le sommeil, la sexua-

lité, la peur... Plus d’un siècle après leur naissance, les sciences humaines sont passées de grands blocs de réflexion (le travail ou la religion avec Durkheim, les rapports de production avec Marx, les liens de parenté avec Levi-Strauss...) à une étude plus fine, voire inframince, de “l’objet humain” : c’est «la société des affects» de Frédéric Lordon (qui ne participe toutefois pas au festival), le «gouvernement des émotions» (voir ci-dessous), l’impensé de la raison et l’importance du perceptif selon le spécialiste de la philosophie chinoise François Julien, l’accélération et la vitesse du sociologue allemand Hartmut Rosa, le corps et le «sentiment de soi» de l’historien Georges Vigarello (lire ci-contre)... C’est à travers ce prisme que nous avons choisi d’aborder ici la programmation de Mode d’emploi, programmation par ailleurs extrêmement diverse, où l’on n’oubliera pas de noter la présence de penseurs essentiels comme les anthropologues Maurice Godelier et Arjun Appadurai. JED > Mode d’emploi Du lundi 17 au dimanche 30 novembre

— DÉBATS — Tyrannie du temps réel, diktat du storytelling, emballement médiatique, augmentation exponentielle des faits divers où prime la «captation émotionnelle» : tout cela et bien d’autres choses forment le “gouvernement des émotions”. Entendre : le gouvernement des hommes par leurs propres émotions via notre manière de percevoir le monde et, pour les journalistes et les scientifiques, de le montrer. Récemment, le philosophe de l’éthique Pierre Le Coz a justement écrit Le Gouvernement des émotions... et l’art de déjouer les manipulations dans lequel il souligne, à travers l’affaire Leonarda, que le chef de l’Etat lui-même ne sait plus très bien distinguer «ce qui relève de l’événementiel et du fait divers». La mise en place d’une télé-réalité politique prenant alors le pas sur la réalité-même. “Nouveauté” dûe à l’accélération de l’Histoire ? Plutôt à ce que Paul Virilio appelle une «accélération du réel» qui, en synchronisant les émotions à l’échelle du globe (11 Septembre, tsunamis...), produit un effacement du présent au profit de l’instant. Mais Le Coz ajoute que l’émotion est le Cheval de Troie de la manipulation des foules depuis les sophistes eux-mêmes. Ce serait donc peut-être à chacun de se coltiner ses émotions, de parvenir à en séparer le grain de l’ivraie. À ce titre la journée organisée à Sciences Po Lyon par Mode d’Emploi risque d’être enrichissante, et tournera autour de trois questions : “Réagir à chaud – le temps réel”, sur le problème de la course à l’information ; “L’émotion et le chercheur”, sur la question, peu débattue, de la bonne mise à distance de l’émotion dans l’élan de la recherche ; et “Entretien autour

Corey Robin - DR

Ces émotions qui nous gouvernent

de la peur” avec notamment Corey Robin, spécialiste des mouvements conservateurs américains, auteur de The Reactionary Mind : Conservatism from Edmund Burke to Sarah Palin. Robin y décrit notamment les stratégies à l’œuvre autour du levier émotionnel de la peur, mère de toutes les émotions, contre laquelle les adversaires politiques ne peuvent plus grand chose, si ce n’est s’adapter. Soit user des mêmes ficelles d’impact (storytelling, “optiquement correct”) qui font dire à Paul Virilio que l’on glisse «de la démocratie d’opinion et – encore – représentative à la démocratie monstrative des émotions instantanées». Et qu’il y a là un grand danger. Car la démocratie instantanée est un non sens. STÉPHANE DUCHÊNE > “Le gouvernement des émotions” Avec Patrick Boucheron, Corey Robin, Gérald Bronner, Josep Ramoneda, Olivier Ravanello, Franck Debouck, Michel Polacco, Victoria Camps, Isabelle Delpla, Hélène Dumas et Samuel Lézé À Sciences Po jeudi 27 novembre

Marché des Soies 20 - 23 novembre 2014 Palais du Commerce - Lyon 2ème - intersoie.org - Entrée 2€

RENAISSANCE DE LA CLINIQUE Il y a quelques mois, à Saint-Julien en Beaujolais, le musée Claude Bernard a rouvert ses portes, avec ses huit salles restaurées rassemblant meubles, objets personnels, notes de travail et instruments de laboratoire du célèbre médecin et physiologiste, “découvreur” de l’homéostasie et du milieu intérieur. Son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (publiée en 1865) a eu des répercussions bien au-delà du cercle médical, influençant fortement la littérature (en tête le Zola naturaliste du Roman expérimental), la philosophie positiviste, les sciences humaines naissantes... Pour en savoir plus, on pourra lire par exemple Je suis...Claude Bernard, de la Lyonnaise Odile Nguyen-Schoendorff, publié cette année aux éditions Jacques André.

Création graphique : La Sphère des Possibles - www.laspheredespossibles.com

P06_07 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

Elia Kazan avec Kirk Douglas et Faye Dunaway sur le tournage de L’Arrangement

CINÉMA

Il était une fois loin de l’Anatolie… SA VIE EST UN ROMAN, SES FILMS UN EXEMPLE DE CLASSICISME ROMANESQUE ET SES MÉTHODES DE TRAVAIL AVEC LES ACTEURS DES RÉVOLUTIONS DURABLES POUR LE CINÉMA AMÉRICAIN : L’INSTITUT LUMIÈRE PROPOSE DE REDÉCOUVRIR PENDANT DEUX MOIS L’ŒUVRE MAGISTRALE D’ELIA KAZAN. CHRISTOPHE CHABERT

illuMination(s) Ahmed Madani

VEN 21 NOVEMBRE 20 H THÉÂTRE, VIDÉO

CABARET BRISE-JOuR par L'orchestre d'hommes-orchestres VEN 28 NOVEMBRE 20 H MUSIQUE QUI SE VOIT

Acheter des places, voir des photos, une vidéo... W W W.T H E AT R E -V E N I S S I E U X . F R Licence : 1-1058577, 2-1058578, 3-1058579

S’il fallait garder une image du cinéma d’Elia Kazan, ce serait peut-être celle de Nathalie Wood rentrant chez elle, transportée de bonheur après avoir passé une soirée avec Warren Beatty, dans La Fièvre dans le sang (1961). Jeune fille naïve issue d’une famille modeste qui pense avoir découvert le grand amour auprès d’un fils de parvenu se complaisant dans l’oisiveté et la séduction désinvolte, elle monte dans sa chambre et se met à toucher peluches et jouets avec une délectation érotique palpable, comme si ces objets de l’enfance étaient devenus des fétiches pour la femme en train d’éclore. Érotiser les objets : tel était un des mots d’ordre de Kazan à ses acteurs, sur ses plateaux de cinéma, dans ses mises en scène de théâtre ou lors des cours qu’il dispensait à l’Actor’s Studio. Aux côtés de Lee Strasberg, ils ont contribué à faire de la méthode Stanislavski, où l’acteur va piocher dans sa mémoire affective des émotions qui irriguent son interprétation, l’outil favori des grands comédiens américains : Brando bien sûr, auquel Kazan a fourni ses plus grands rôles dans Un tramway nommé désir (1951), Viva Zapata (1952) et Sur les quais (1954), mais après lui Paul Newman ou Al Pacino. Dans le documentaire que Michel Ciment a consacré à Kazan, où il va à sa rencontre pour la sortie de son avant-dernier film Les Visiteurs (1972), le cinéaste revient sur une autre scène : dans Sur les quais, alors que Brando marche à côté d’Eva Marie-Saint, celle-ci laisse tomber par accident son gant ; Brando le ramasse et, plutôt que de le lui rendre, se met à jouer avec, à l’enfiler… Cet imprévu du tournage donne toute sa tension à la séquence, illustrant à la fois l’intuition de Brando et la qualité de metteur en scène de Kazan, capable de laisser advenir à l’écran la vérité troublante des rapports entre les êtres. UN IDÉAL TRAHI Kazan, fils d’un immigré grec anatolien, vendeur de tapis mis en difficulté par la crise de 1929, commence sa carrière en tant qu’acteur au sein d’une troupe nommée le Group theatre, emmenée par Lee Strasberg et Harold Clurman ; c’est une communauté de comédiens, d’auteurs et de metteurs en scène rêvant de monter leurs productions en totale autonomie. Un idéal sous-tendu par un autre : la proximité avec le parti communiste, auquel Kazan adhère avant de s’en retirer suite à un procès expéditif – au-dessus d’une boulangerie ! où on lui reproche ses libertés prises avec la ligne du parti. Tandis que l’utopie théâtrale se délite et que Kazan se découvre bien meilleur metteur en scène qu’acteur, récoltant succès et louanges sur les scènes américaines, Hollywood vient lui faire du pied. Contre toute attente, il s’entend plutôt bien avec les moguls des studios, en particulier Darryl

Zanuck qui règne à l’époque sur la Fox, comme ce sera le cas plus tard avec le flamboyant Sam Spiegel. Pourtant, ses premiers films – Le Lys de Brooklyn (1945), Le Maître de la prairie (1947), western qu’il renie totalement, et même Le Mur invisible (1947), pour lequel il obtient pourtant un Oscar – le laissent insatisfait : trop manichéens, pas assez proches de la vérité humaine qu’il cherchera ensuite à reproduire dans son œuvre. Sa rencontre avec Tennessee Williams puis avec Arthur Miller seront déterminantes : le triomphe d’Un tramway nommé désir – sur scène puis au cinéma – et de Mort d’un commis voyageur – qu’il crée au théâtre – lui assurent une popularité exceptionnelle et lui permettent d’affiner son sens de la direction d’acteurs. Jusqu’à ce que le Maccarthysme passe par là : Kazan, dos au mur, apeuré à l’idée de ne plus travailler, accepte de témoigner devant la commission des activités anti-américaines pour dénoncer ses anciens camarades communistes. Commence pour lui une période d’ostracisme mais aussi, selon un paradoxe qu’il décrypte dans sa superbe autobiographie, Une vie, un moment de maturité artistique où il enchaîne les chefs-d’œuvre, de Sur les quais à America America (1963), où il retourne sur les terres natales de ses parents, en Anatolie. L’AMBIVALENCE COMME VÉRITÉ HUMAINE Dans cette même autobiographie, on voit à quel point Kazan s’est plongé dans ses contradictions personnelles – son humanisme entaché par son témoignage monstrueux, son individualisme peu conciliable avec ses aspirations progressistes, ses rapports aux femmes que ce grand séducteur fait défiler dans son lit avec un mélange d’amour et d’égoïsme cruel – pour innerver en profondeur ses films. Le splendide Le Fleuve sauvage (1960) est un parfait exemple de cette volonté de ne jamais faire pencher l’empathie du spectateur d’un côté – la vieille femme qui refuse de quitter sa terre – ou de l’autre – l’envoyé de l’État chargé de la convaincre de partir, personnage identificatoire pour le public – mais simplement capter les ambiguïtés de la vie – le progrès est nécessaire mais pas forcément bénéfique. On en revient à cette scène de La Fièvre dans le sang : la jeune fille nageant dans la félicité affronte le regard inquiet de sa mère, pressentant l’issue malheureuse de cette union contre nature. La conclusion de ce mélodrame déchirant renverse pourtant les perspectives, entre le nanti et la gentille fille tombée dans la dépression. C’est la vie, dans toute sa tragique et sublime ironie, et c’est l’essence du cinéma de Kazan. > Rétrospective Elia Kazan À l’Institut Lumière, du 12 novembre au 7 janvier

Marie Heurtin De Jean-Pierre Améris (Fr, 1h38) avec Ariana Rivoire, Isabelle Carré… Il y a deux manières de regarder Marie Heurtin : la première, c’est de se dire que l’on n’est pas dans une salle de cinéma, mais dans la douce torpeur de l’après-midi, sur son canapé, devant sa télé, à regarder les belles images d’une jolie histoire que l’on peut sans problème suivre malgré l’irrépressible envie d’une petite sieste digestive. On verra alors cette édifiante leçon de vie où une gentille nonne phtisique décide, parce qu’elle lui a caressé la main, de venir en aide à une enfant sauvage, sourde, muette et aveugle, pour lui apprendre à communiquer avec le monde, comme une œuvre à l’anachronisme rassurant et à l’académisme reposant. En revanche, si on décide de garder les yeux grands ouverts, le nouveau film de JeanPierre Améris – dont on garde en mémoire le précédent fiasco, L’Homme qui rit, massacre en règle du chef-d’œuvre de Hugo – sonne le retour en grande pompe de ce cinéma de qualité française tant détesté par les futurs cinéastes de la Nouvelle Vague. On ne voit là que performances outrées et angélisme dégoulinant, réalisation purement technique et absence générale de point de vue, de la reconstitution proprette à la tranquille bondieuserie dans laquelle l’ensemble baigne. On va nous dire que Marie Heurtin est, dans le fond, complètement inoffensif ; c’est vrai, mais on pourrait tout autant dire absolument inutile. CC

La Prochaine fois je viserai le cœur De Cédric Anger (Fr, 1h51) avec Guillaume Canet, Ana Girardot… Comme Vie sauvage d’un autre Cédric (Kahn), La Prochaine fois je viserai le cœur s’inspire d’un fait divers célèbre : les agissements à la fin des années 70 d’un tueur en série dans l’Oise qui s’est révélé être… un des gendarmes enquêtant sur les

crimes. Et comme Vie sauvage, le film de Cédric Anger peine à prendre ses distances avec la réalité, malgré ses tentatives de stylisation et le désir de ne jamais quitter le point de vue du meurtrier – un Guillaume Canet qui surjoue la fièvre et le dolorisme. Le film est d’abord plombé par son écriture, et en particulier ses dialogues, qui reproduisent une fois encore les clichés des fictions françaises – des gendarmes qui parlent comme des gendarmes, des ados comme des ados, etc. Surtout, Anger tourne autour de la névrose de son personnage sans jamais oser l’affronter à l’écran : la peur des femmes et la haine qui s’emparent du gendarme lorsqu’il commence à les désirer. Le personnage d’Ana Girardot, amoureuse aveuglée, lui ouvrait pourtant la voie. Mais la seule scène de sexe du film se résume à quelques sous-entendus le lendemain matin. Le trouble que le cinéaste cherche à créer dans sa mise en scène est comme annihilé par ce puritanisme qui n’est peutêtre qu’un compromis de production. D’où question : peut-on faire des films tout public autour de serial killers sexuellement dérangés ? Visiblement, non, mais certains s’entêtent à le penser. CC

ET AUSSI…

On l’attendait comme le messie et, merde de merde, on n’a pas pu le voir à temps avant de boucler ! On vous conseille quand même vivement d’aller voir le polar Quand vient la nuit de Michael R. Roskam, cinéaste révélé par le fracassant Bullhead, adapté du bouquin de Dennis Lehane, avec Tom Hardy et James Gandolfini dans son dernier rôle au cinéma. Et on en reparle sur notre site web !

On aurait bien aimé jeter un œil à Rec 4 : Apocalypse, pas tellement en souvenir du 3, tout pourri, mais parce qu’il est réalisé par Jaume Balaguero, qui n’a jamais failli derrière une caméra – de La Secte sans nom à Malveillance, un sans-faute.

Moins d’impatience en revanche envers Respire, deuxième réalisation de Mélanie Laurent, victime d’un bashing sévère sur Internet ces dernières semaines, même si les échos sur cette histoire d’amitié et de domination entre deux adolescentes sont plutôt bons depuis sa présentation cannoise. Et pas beaucoup non plus pour Favelas, du cinéaste tire-larmes Stephen Daldry – désolé pour ses fans, car il en a – qui ressemble un peu trop à un Slumdog Millionnaire brésilien, avec son trio de gamins qui découvrent un portefeuille dans une décharge à Rio, que la police veut à tout prix récupérer. Dans le rôle des Américains de service, Martin Sheen et Rooney Mara.

PHILIPPE DECOUFLÉ

Un nouveau film réunissant Jennifer Lawrence et Bradley Cooper sur la même affiche après Happiness Therapy et American Bluff, théoriquement, ça devrait faire du bruit. Sauf que le western romantique Serena n’est pas signé David O’Russell, mais Susanne Bier, dont les films précédents sont loin d’être merveilleux. Du coup, ça n’a pas l’air d’intéresser grand monde…

19 > 29 NOV. CONTACT / CRÉATION 2014

Herzog, cinéaste des cimes

défiant des formats et des genres, guidée seulement par l’instinct d’aventurier du cinéaste, dont les tournages sont aussi épiques que le résultat à l’écran, et qui n’hésite jamais à aller poser sa caméra là où personne n’est allé jusqu’ici – de la grotte de Chauvet aux couloirs de la mort américains. Sa visite lyonnaise, consécutive à la sortie d’un premier coffret DVD chez Potemkine, est donc fort attendue, mais elle n’est qu’un prélude à la grande rétrospective qui lui sera consacrée début 2015. Et sur laquelle on reviendra en compagnie du maître ! CC > Soirée Werner Herzog À l’Institut Lumière, dimanche 16 novembre

Partenaires de l’événement

Licences : 1-054424, 2-1054425, 3-1054423 ; © Laurent Philippe ; © X.Lahache ; © Nhu Xuan Hua

— ACTU — C’est peut-être l’événement de cette fin d’année cinéma à Lyon : la venue le dimanche 16 novembre à l’Institut Lumière de l’immense Werner Herzog pour présenter deux moyens-métrages documentaires de sa tentaculaire filmographie : La Souffrière (1977), sur les habitants d’un village guadeloupéen qui décident de rester sur leur sol malgré la menace d’explosion du volcan avoisinant, et Gasherbrum (1984), où deux alpinistes décident de gravir l’Himalaya d’une seule traite. Évidemment, ces deux films sont moins connus que les grandes épopées tournées par Herzog avec son «ennemi intime» Klaus Kinski – Aguirre, Fitzcarraldo ou Cobra Verde. Moins connus aussi que ses commandes américaines, de l’inédit Rescue Dawn au dément Bad Lieutenant : escale à la NouvelleOrléans. Sans parler de ces grands documentaires que sont La Grotte des rêves perdus ou Into the Abyss, pour ne parler que de sa production récente. Il faut dire que l’œuvre de Herzog est labyrinthique, se

16 danseurs, acteurs, chanteurs et musiciens pour la comédie musicale et visuelle la plus attendue de l’année.

P08_09 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

CINÉMA NOUVEAUX FILMS CAVALIER EXPRESS D’Alain Cavalier (Fr, 1h25) expérimental Comœdia

FAVELAS De Stephen Daldry, Christian Duurvoort (Angl, 1h54) avec Wagner Moura, Selton Mello... Cinéma CGR, Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

GHB De Laetitia Masson (Fr, 1h36) avec Marina Hands, Élodie Bouchez... Cinéma Opéra

MARIE HEURTIN De Jean-Pierre Améris (Fr, 1h35) avec Stéphane Margot, Isabelle Caré... Alizés, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Astoria

LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR De Cédric Anger (Fr, 1h51) avec Guillaume Canet, Ana Girardot... Cinéma CGR, Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Part-Dieu

QUAND VIENT LA NUIT De Michael R. Roskam (EU, 1h47) avec Tom Hardy, Noomi Rapace... Comœdia (vo), Pathé Carré de soie, UGC CinéCité Confluence (vo)

QUI VIVE De Marianne Tardieu (Fr, 1h23) avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos... Le Scénario

double fond passionnant où les médias et le couple en prennent pour leur grade.

SALLES

Alpha (vf + vo), Ciné-Aqueduc, Cinéma CGR, Comœdia (vo), Meliès (vf + vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC CinéCité Confluence (vo), UGC Part-Dieu

CINÉMA BELLECOMBE

JOHNNY S’EN VA-T-EN GUERRE De Dalton Trumbo (1971, ÉU, 1h50) avec Timothy Bottoms, Don ‘Red’ Barry... Seul film réalisé par le scénariste blacklisté Dalton Trumbo, un vibrant plaidoyer anti-guerre mais aussi un sommet de poésie filmique racontant le calvaire d’un homme privé de son corps mais dont la conscience et les affects sont intacts. Comœdia (vo), Maison du Peuple (vo)

LÉVIATHAN D’Andreï Zviaguintsev (Russie, 2h21) avec Alexeï Serebriakov, Elena Liadova… Une splendeur signée Andreï Zviaguintsev, où son génie de la mise en scène, ample et d’un absolu perfectionnisme, se met au service d’une farce noire qui revisite Le Livre de Job pour dénoncer les errances de la Russie poutinienne, corrompue et déliquescente. Le Cinéma (vo)

MANGE TES MORTS De Jean-Charles Hue (Fr, 1h34) avec Jason François, Michaël Dauber, Frédéric Dorkel... Jean-Charles Hue retrouve ses gitans révélés dans La BM du Seigneur, mais s’éloigne un peu plus du documentaire pour plonger dans une fiction où les accents de vérité ne font que renforcer la puissance d’un polar visuellement inspiré et aux forts accents mythologiques.

REC 4 De Jaume Balagueró (Esp, 1h36) avec Manuela Velasco, Paco Manzanedo...

CNP Bellecour

CGR, Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

De Tobe Hooper (1974, ÉU, 1h23) Marylin Burns, Allen Danziger... Dans un Texas putride et écrasant, la folie d’une famille de bouchers au chômage décidée à décimer un convoi de teenagers égarés. Un chef-d’œuvre du cinéma d’horreur signé Tobe Hoopper, dont la patine cradingue et les inventions sonores et visuelles sont la garantie d’une réjouissante intemporalité.

RESPIRE De Mélanie Laurent (Fr, 1h32) avec Joséphine Japy, Lou de Laâge... Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Ciné-Cité Internationale

SERENA De Susanne Bier (EU, 1h48) avec Jennifer Lawrence, Bradley Cooper... Cinéma CGR, Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (vf + vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC Part-Dieu

UN PROF PAS COMME LES AUTRES De Bora Dagtekin (All, 1h58) avec Elyas M’Barek, Karoline Herfurth... Pathé Cordeliers

LES CHOIX DE LA RÉDACTION BANDE DE FILLES De Céline Sciamma (Fr, 1h52) avec Karidja Touré, Assa Sylla… Fuyant les clichés sociologiques, Céline Sciamma préfère faire œuvre politique en montrant avec style et lyrisme la difficile émancipation de Meriem, black de cité, dont l’ascension chaotique, violente mais déterminée, dessine le parcours d’une héroïne inédite dans le cinéma français. La Mouche, Ciné-Toboggan, Comœdia, Le Meliès, Salle Jean Carmet, UGC Ciné-Cité Internationale

GONE GIRL De David Fincher (EU, 2h29) avec Ben Affleck, Rosamund Pike... David Fincher livre un film gigogne jubilatoire et mordant, où le thriller attendu révèle en cours de route un

MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE (int - 16 ans)

Comœdia (vo)

STEAK (R)ÉVOLUTION De Franck Ribière (Fr, 2h10) documentaire À la recherche du meilleur steak du monde, Franck Ribière, producteur devenu réalisateur, et Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher star révolutionnaire, font le tour de la planète et en profitent pour dresser un état de la viande, entre éthique de responsabilité et plaisir de la chair. Gouteux. Comœdia

THE TRIBE (int - 16 ans) De Myroslav Slaboshpytskiy (Ukr-PB, 2h12) avec Grigoriy Fesenko, Yana Novikova... L’apprentissage du crime et de la violence par un jeune ukrainien sourd et muet dans un pensionnat spécialisé : sans dialogue et sans sous-titres, mais avec la tension d’une caméra poussant au maximum la logique de continuité temporelle des plans, ce premier long brutal et cruel tire en creux le portrait d’un pays écartelé. Impressionnant. CNP Terreaux (vo)

‘71 De Yann Demange (Angl, 1h39) avec Jack O’Connell (II), Lewis Paul Anderson... Un magistral thriller guerrier qui reprend les règles du vietnam movie américain pour les transposer au clonflit anglo-irlandais, dans un Belfast transformé en piège à ciel ouvert. Redoutable d’efficacité. Ciné Mourguet (vo), Cinéma CGR, Le Scénario (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31

SAMBA Mer, sam 20h30 - dim 17h30 LOU ! JOURNAL INFIME Ven 20h30 - sam 15h - dim 14h30

CINÉMA SAINT-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e

MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Jeu, sam, lun 20h45 - ven 18h15 - dim 17h L’INSTITUTRICE V.O. Ven 20h45 - sam 18h - dim 14h30 LES CONTES DE LA MÈRE POULE Sam 14h30 LA VIE ET RIEN D’AUTRE Mar 20h30

CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e

PRIDE V.O. Mer 14h30 - sam 17h30 - lun 20h30 SAMBA Mer 17h - sam 15h - lun 18h FESTIVAL HISTOIRES VRAIES.DOC RÉSISTANCE NATURELLE V.O. Jeu 20h CETTE GUERRE ET NOUS Ven 16h - sam 20h ON A GRÈVÉ Ven 20h À LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER Dim 17h LE SEL DE LA TERRE Dim 19h

COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e

Avant-première : • Eden : jeu 19h30* À LA POURSUITE DU ROI PLUMES Sam, dim 10h55, 14h BANDE DE FILLES Mer, ven, sam, dim, mar 18h10 CAVALIER EXPRESS 16h20 FIDAÏ V.O. Sam, dim 11h10 GONE GIRL V.O. Mer, ven, sam, dim, mar 20h40 INTERSTELLAR V.O. 13h50 - 17h10 - 20h30 + sam, dim 10h45 JOHNNY S’EN VA-T-EN GUERRE V.O. Lun 20h** LE SEL DE LA TERRE V.O. Mer, ven, lun, mar 14h, 19h - jeu 14h, 17h sam, dim 11h10, 19h LES FANTASTIQUES LIVRES VOLANTS DE M. MORRIS LESSMORE Mer 14h - sam 10h45 MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Mer, jeu, ven, sam, lun, mar 13h35, 15h45, 17h50, 20h - dim 13h35, 17h, 19h, 21h MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE V.O. (int - 16 ans) Jeu 22h MOMMY V.O. 13h30 sf mer, dim - 16h15 sf jeu - 21h10 sf jeu QUAND VIENT LA NUIT V.O. 13h40 - 15h55 - 18h10 - 20h20 - 21h55 sf jeu, dim STEAK (R)ÉVOLUTION Sam, dim 11h UNE NOUVELLE AMIE 13h30 - 15h45 - 18h - 20h15 ETATS GÉNÉRAUX DU FILM DOCUMENTAIRE DE LUSSAS LOVE IN SIBERIA V.O. Dim 11h15* SOUS NOS PAS V.O. Dim 14h*

LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er

LILTING OU LA DÉLICATESSE V.O. Jeu 20h30 - ven 19h15 - sam 17h15 - lun 14h30 WHITE BIRD V.O. Jeu 18h20 - ven 20h40 - sam 18h45 - dim 20h30 - lun 16h15 NATIONAL GALLERY V.O. Jeu, sam 14h20 - ven 16h15 - dim 17h30 LÉVIATHAN V.O. Ven 13h45 - sam 20h30 - dim 15h - lun 18h

CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er

BIRLESEN GÖNÜLLER V.O. Ven, lun 21h50 - sam 20h05 - dim 16h15 DELIHA V.O. Ven 20h - sam 22h30 - dim 14h30 MARY, QUEEN OF SCOTS V.O. Mer, mar 20h - jeu 15h45 - ven, sam, lun 13h50 - dim 18h45 FELICIDAD V.O. Mer, lun 16h - sam, mar 18h10 GERONIMO Ven, lun 18h - dim 21h - mar 14h ROAR – LES TIGRES DES SUNDERBANS V.O. Sam 16h GHB Mer, jeu 18h - ven, mar 16h10 - lun 20h ENJEUX SUR IMAGES LA VACHE V.O. Jeu 20h

CNP BELLECOUR 12 rue de la Barre - Lyon 2e

SHIRLEY: VISIONS OF REALITY 14h - 15h50 - 17h50 - 19h45 - 21h30 ÊTRE ET DEVENIR V.O. 16h - 19h45 ROME, VILLE OUVERTE V.O. 14h - 17h50 - 21h35

LILI ROSE 17h50 PATRIA OBSCURA 15h50 MANGE TES MORTS 14h - 19h45 - 21h35

CNP TERREAUX 40 rue du Président Édouard Herriot - Lyon 1er

A GIRL AT MY DOOR V.O. 14h - 16h30 - 18h50 - 21h15 QUE TA JOIE DEMEURE 15h40 - 20h10 FILS DE 17h30 - 18h50 - 19h45 LES FILLES D’EVE ET DU SERPENT 14h - 21h35 THE TRIBE V.O. (int - 16 ans) 14h - 16h30 - 18h50 sf mer - 21h15 sf mer REFROIDIS V.O. 15h50 - 21h30 SIDDHARTH V.O. 14h - 18h

CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95

NOS PLUS BELLES ANNÉES V.O. Jeu 14h30 - dim 16h30 RÉTROSPECTIVE ELIA KAZAN UN HOMME DANS LA FOULE V.O. Mer 16h45 - ven 21h30 LE DERNIER NABAB V.O. Mer 20h30** - sam 18h15 LE FLEUVE SAUVAGE V.O. Jeu 16h45, 21h30 - ven 16h45 - sam 20h30 dim 14h30 A LETTER TO ELIA V.O. Mar 21h** INVITATION À WERNER HERZOG LES ASCENSIONS DE WERNER HERZOG : LA SOUFRIÈRE + GASHERBRUM V.O. Dim 19h** RÉTROSPECTIVE SATYAJIT RAY CHARULATA V.O. Jeu 19h** - ven 14h30 - sam 16h LE LÂCHE V.O. Mar 19h SÉANCE ENFANTS PLUME ET L’ÎLE MYSTÉRIEUSE Mer 14h30 LE PETIT GRUFFALO Sam 14h30 STEVE SCHAPIRO ET LE CINÉMA AMÉRICAIN DES ANNÉES 60-70 TAXI DRIVER V.O. (int - 16 ans) Ven 19h**

PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e

Avant-première : • Hunger Games - La Révolte, partie 1, vo : mar 00h10 HUNGER GAMES V.O. Mar 18h30 HUNGER GAMES - L’EMBRASEMENT V.O. Mar 21h15 MARIE HEURTIN 11h15 sf lun, mar - 13h55 - 15h55 - 18h 20h05 - 22h10 RESPIRE 11h25 sf lun, mar - 14h - 16h05 - 18h10 20h20 - 22h25 LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 11h15 sf lun, mar - 14h - 16h30 - 19h05 21h45 INTERSTELLAR 10h35 sf lun, mar - 13h55 - 17h15 - 20h40 INTERSTELLAR V.O. 11h10 sf lun, mar - 14h55 - 18h15 - 21h35 MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. 10h55 sf lun, mar - 13h45 - 15h50 - 18h sf mar - 20h10 sf mar - 22h20 sf mar PARADISE LOST V.O. 11h sf lun, mar - 14h10 - 16h40 - 19h45 sf mar - 22h15 SAMBA 10h50 sf lun, mar - 13h30 - 16h - 19h sf lun - 22h30 UNE NOUVELLE AMIE 10h50 sf lun, mar - 13h40 - 15h55 - 18h10 20h25 - 22h35 GONE GIRL V.O. 10h35 sf ven, lun, mar - 13h35 sf ven 16h35 - 19h30 - 21h45

PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e

REC 4 (int - 12 ans) 13h15 - 15h20 - 17h25 - 19h30 - 21h40 + sam, dim 11h SERENA 13h25 - 15h50 - 18h30 - 21h + sam, dim 10h55 FAVELAS 13h50 - 16h20 - 18h50 - 21h20 + sam 11h10 UN PROF PAS COMME LES AUTRES 13h20 - 16h - 18h45 - 21h25 + sam, dim 10h50 INTERSTELLAR 13h30 - 16h50 - 20h10 GRIZZLY 13h20 - 15h05 - 16h50 - 18h35 + sam, dim 11h15 MOMMY V.O. 15h30 - 18h20 - 21h10 LE LABYRINTHE 13h10 + sam, dim 10h50 FURY 20h30 ALADDIN Sam, dim 11h10

PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e

SAMBA 14h15 - 17h - 20h - 22h30 + dim 11h40 SERENA 12h40 - 15h - 17h25 - 19h50 sf jeu 22h25 + dim 10h25

SERENA V.O. Jeu 19h50 REC 4 (int - 12 ans) 13h40 - 15h45 - 17h30 - 19h45 - 22h + dim 11h30 MARIE HEURTIN 13h40 - 16h10 - 18h15 - 20h25 - 22h45 + dim 11h30 LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 12h50 - 15h15 - 17h45 - 20h10 - 22h30 + dim 10h15 RESPIRE 13h15 - 15h30 - 18h10 - 20h30 - 22h25 + dim 11h10 HAPPY NEW YEAR Dim 17h HUNGER GAMES : LA TRILOGIE Mar 18h30 INTERSTELLAR 13h - 14h sf jeu - 16h20 - 17h25 sf jeu 20h15 - 21h30 + dim 10h30 LE LABYRINTHE Mer, sam 18h25, 21h15 - jeu 13h20, 22h20 ven 15h50, 18h25 - dim 20h45 - lun, mar 13h20, 15h50, 18h25, 21h15 PARADISE LOST Mer, sam 15h05, 17h30, 20h, 22h30 - jeu, ven, lun 12h40, 15h05, 17h30, 20h, 22h30 dim 12h30, 15h, 17h30, 20h, 22h30 - mar 12h40, 15h05 GONE GIRL Mer, sam, dim 18h50, 21h50 - jeu, ven, lun, mar 12h45, 15h45, 18h50, 21h50 JOHN WICK Mer, sam, dim 17h10, 19h30, 21h55 - jeu, mar 14h30, 17h10, 19h30, 21h55 - ven 13h20, 21h15 - lun 21h55 MAGIC IN THE MOONLIGHT 19h50 - 22h sf lun BOUBOULE Mer, sam, dim 13h15, 15h10 + dim 11h15 GRIZZLY 13h - 15h10 - 18h + dim 10h45 NINJA TURTLES 3D Mer, sam 15h40 - dim 10h20, 14h45 NINJA TURTLES Mer, sam 13h15 - dim 12h30 UNE NOUVELLE AMIE 13h - 15h30 - 17h50 - 20h10 - 22h30 + dim 10h40 ALADDIN Mer, sam 13h20 - dim 10h35 LA LÉGENDE DE MANOLO Mer, sam, dim 14h, 16h10 + dim 11h

UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e

Avant-premières : • À la vie : mar 20h • Casanova variations, vo : dim 20h15 • L’Homme du peuple, vo : lun 20h15 DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR V.O. 11h10 - 13h45 - 15h45 - 17h45 - 19h45 sf lun - 21h45 sf lun MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. 11h05 - 14h05 - 16h05 - 18h05 - 20h05 sf dim, mar - 22h05 sf dim, mar MARIE HEURTIN 11h05 - 13h40 - 15h40 - 17h40 - 19h40 (sf dim, mar à 20h10) - 21h40 (sf dim, mar à 22h10) UNE NOUVELLE AMIE 11h15 - 13h50 - 15h55 - 18h - 20h05 22h10 INTERSTELLAR V.O. 11h - 14h15 - 17h30 - 20h45

UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e

Avant-premières : • Eden : mar 20h10 • Puzzle, vo : lun 20h10 • Un illustre inconnu : lun 20h10 LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 11h - 13h15 - 15h30 - 17h45 - 20h 22h15 LES 400 COUPS Jeu 20h - dim 17h55 - mar 16h15 QUAND VIENT LA NUIT V.O. 10h55 - 13h15 - 15h30 - 17h45 - 20h 22h15 RESPIRE 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h SERENA V.O. 10h55 - 13h10 - 15h30 - 17h45 - 20h 22h15 ‘71 V.O. 11h10 - 13h45 sf mer, sam, dim - 15h50 sf mer, sam, dim - 17h55 sf dim - 20h sf lun 22h05 sf lun GONE GIRL V.O. 10h50 sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 17h - 20h15 sf jeu, mar GRIZZLY 10h45 - 12h30 - 14h15 - 16h05 sf lun 18h sf lun INTERSTELLAR V.O. 10h45 - 13h - 13h50 - 14h15 - 16h30 17h15 - 17h55 - 20h - 20h30 - 21h15 LA LÉGENDE DE MANOLO Mer, sam, dim 11h, 13h35 LE GRIMOIRE D’ARKANDIAS Mer, sam, dim 11h, 13h40, 15h40, 17h40 LE LABYRINTHE V.O. 11h05 sf mer, sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim - 16h15 sf mer, sam, dim, mar 19h40 sf jeu - 22h10 MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. 11h05 - 13h35 sf mer, sam, dim, mar 15h40 sf mar - 17h50 sf jeu, mar - 20h sf jeu, lun, mar - 22h10 sf lun, mar MOMMY V.O. 11h sf jeu, dim, mar - 20h15 sf lun NINJA TURTLES 10h50 + mer, sam, dim 13h35, 15h45 OPÉRATION CASSE-NOISETTE Mer 14h - sam, dim 11h, 14h SAMBA 11h sf mer, sam, dim - 13h40 - 16h10 sf jeu 19h25 sf jeu - 22h sf jeu UNE NOUVELLE AMIE 10h50 - 13h10 - 15h25 - 17h40 - 19h55 22h10

NATIONAL GALLERY V.O. Dim 10h40

UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e

Avant-premières : • Hunger Games - La Révolte, partie 1, vo : mar 23h55 • Les Héritiers : dim 11h15 HUNGER GAMES V.O. Mar 18h HUNGER GAMES - L’EMBRASEMENT V.O. Mar 21h FAVELAS V.O. 11h05 sf dim - 13h20 - 15h30 - 17h45 20h - 22h10 LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 10h45 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 LES 400 COUPS Ven 20h10 - dim 18h05 - lun 16h PARADISE LOST V.O. 10h40 - 17h40 - 22h05 REC 4 V.O. 11h05 sf dim - 13h55 - 16h - 18h05 20h10 - 22h15 RESPIRE 11h - 14h05 - 16h10 - 18h10 - 20h15 22h15 SERENA V.O. 10h55 - 13h25 - 15h35 - 17h45 - 19h55 22h05 VIE SAUVAGE 13h30 - 15h35 - 20h BANDE DE FILLES 19h50 - 22h05 FURY V.O. 10h45 sf sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim 16h30 sf mer, sam, dim - 19h15 - 21h50 GRIZZLY 11h - 14h - 16h05 - 17h45 sf jeu INTERSTELLAR 10h55 - 14h15 - 17h30 - 20h45 INTERSTELLAR V.O. 10h40 - 14h - 17h15 - 20h30 JOHN WICK V.O. 11h05 sf mer, sam, dim - 13h55 sf mer, sam, dim - 16h sf mer, sam, dim, lun 18h05 sf dim - 20h10 sf ven - 22h15 LA LÉGENDE DE MANOLO Sam, dim 11h LE LABYRINTHE 10h55 sf sam, dim - 13h20 - 15h40 LE SEL DE LA TERRE Dim 11h LES BOXTROLLS Mer 14h, 16h - sam, dim 10h40, 14h, 16h MOMMY .O. 17h55 sf mar - 20h35 sf mar NINJA TURTLES Mer, sam, dim 11h, 14h, 16h OPÉRATION CASSE-NOISETTE Mer 14h - sam, dim 10h50, 14h SAMBA 10h45 sf sam, dim - 14h sf mer, sam, dim 16h30 - 19h40 sf lun - 22h sf lun UNE NOUVELLE AMIE 10h50 - 13h40 - 15h45 - 17h55 - 20h10 22h15

UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e

LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 11h30 - 13h50 - 16h10 - 19h30 - 21h45 SERENA 11h30 - 13h45 - 16h - 19h30 - 21h45 BOUBOULE 11h30 sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 15h30 - 17h30 - 19h30 FURY 11h30 sf mer, sam, dim - 14h10 sf mer, sam, dim - 17h20 - 20h20 GONE GIRL 11h30 - 14h30 - 17h30 - 20h30 GRIZZLY 11h30 - 13h30 - 15h30 - 17h30 INTERSTELLAR 11h30 - 13h30 - 14h45 - 16h45 - 18h 20h20 - 21h15 LA LÉGENDE DE MANOLO Mer, sam, dim 11h30, 13h30, 15h30 LE GRIMOIRE D’ARKANDIAS Mer, sam, dim 11h30, 13h30, 15h25 LE LABYRINTHE 11h30 - 13h50 - 16h10 - 19h40 - 22h MAGIC IN THE MOONLIGHT 11h30 sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 16h sf mer, sam, dim - 18h - 20h - 22h MOMMY V.O. 11h30 sf mer, sam, dim - 14h30 sf mer, sam, dim - 18h10 - 21h NINJA TURTLES 11h30 - 13h40 - 15h45 - 21h30 OPÉRATION CASSE-NOISETTE Mer, sam, dim 11h30, 14h, 16h SAMBA 11h30 - 14h - 16h30 - 19h30 - 21h55 THE GIVER 11h30 - 18h - 20h - 22h THE NOVEMBER MAN 19h30 - 21h45 LES BOXTROLLS Mer, sam, dim 11h30, 13h35 UNE NOUVELLE AMIE 11h30 - 13h40 - 15h50 - 18h - 20h10 22h20

LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55

MARIE HEURTIN Mer, ven, sam 18h30, 20h30 - jeu 18h - dim 16h, 18h30 - lun, mar 18h30 INTERSTELLAR Mer, sam 14h, 17h, 20h - jeu, lun 14h30 ven 14h, 20h - dim 14h, 17h - mar 19h30 INTERSTELLAR V.O. Jeu, lun 19h30 - ven 17h THE GIVER Mer, ven, sam 14h, 16h - dim 14h - lun 20h30 PERDUS ENTRE DEUX RIVES, LES CHIBANIS OUBLIÉS Jeu 20h**

HANNAH ARENDT V.O. Mar 20h30**

CINÉ-TOBOGGAN

ALPHA

14 avenue Jean Macé - Décines

GONE GIRL V.O. Jeu 17h45 - ven 21h - dim 20h30 GONE GIRL Mer 20h45 - sam 18h ON A MARCHÉ SUR BANGKOK Mer 18h45 - jeu 20h45 - ven 19h - sam 16h, 21h - dim 16h30, 18h30

LES AMPHIS 12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29

GERONIMO Mer 20h - sam 17h - dim 14h LES BOXTROLLS Mer 14h30 - sam 15h - dim 16h TU VEUX OU TU VEUX PAS Mer, dim 18h - sam 19h - mar 14h

LE SCÉNARIO

ÉCULLY CINÉMA

Place Charles Ottina - Saint-Priest - 04 72 23 60 40

21 avenue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33

QUI VIVE Mer 16h30, 20h30 - jeu 12h15, 16h, 20h30 ven, lun 14h, 18h - sam 15h30, 20h30 dim 17h, 20h30 - mar 16h, 20h30 VIE SAUVAGE Mer 18h - jeu 12h, 16h30, 20h30 - ven, lun 16h, 20h30 - sam 18h30, 20h30 - dim 18h30 - mar 14h ‘71 V.O. Mer 20h30 - jeu 18h30 - ven 14h - sam 18h - dim 18h, 20h30 - lun 16h30, 20h30 mar 16h30, 20h45 GRIZZLY Mer 14h - jeu, mar 17h30, 19h - ven 20h30 sam 14h, 17h - dim 14h, 15h30 - lun 18h30 LA LÉGENDE DE MANOLO Mer 14h30, 16h30 - ven 18h30 - sam, dim 14h, 16h MOMMY Mer 18h15 - jeu, lun 14h - ven 16h - mar 14h, 18h15 PAT ET MAT Mer 15h30

OF MEN AND WAR Mar 20h* MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Mer, dim 18h15 - ven, sam 20h30 - lun 14h mar 18h LE SEL DE LA TERRE V.O. Mer 20h30 - sam 18h - dim 14h LE GRIMOIRE D’ARKANDIAS Mer, sam 16h - ven 18h30 - dim 16h15

CINÉ-CALUIRE

HUGO CABRET Mer 14h** JOHNNY S’EN VA-T-EN GUERRE V.O. Jeu 16h, 20h** JEAN-MICHEL BASQUIAT : THE RADIANT CHILD V.O. Sam 18h - dim 16h - mar 20h ON A MARCHÉ SUR BANGKOK Mer, dim 20h30 - ven 18h - sam 14h MOMMY V.O. Mer, dim 18h - ven, sam 20h MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Jeu, mar 18h - ven, sam 16h - dim 14h

36 avenue Général de Gaulle - Caluire

MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Mer, ven, mar 20h30 - sam 18h15 - dim 18h30 - lun 14h30 VIE SAUVAGE Jeu, lun 20h30 - ven 14h30 - sam 16h LES BOXTROLLS Sam, dim 14h SAMBA Mer 14h30 - sam 20h30 - dim 16h

CINÉMA G. PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47

LES PIONNIERS DU CINÉMA Jeu, ven, mar 9h30 - lun 9h30, 14h15 INTERSTELLAR Me, sam 14h, 17h, 20h - jeu 14h30 - ven, lun 20h - dim 14h15, 17h15 - mar 14h15, 20h INTERSTELLAR V.O. Jeu 20h - ven 14h SAMBA Mer 16h30 - jeu, ven, lun 17h30 - mar 17h15 LE SEL DE LA TERRE V.O. Mer, lun 18h30 - ven 16h30 - sam 18h15 mar 14h30 UNE NOUVELLE AMIE Mer 16h30, 20h30 - jeu, ven 14h30, 18h30, 20h30 - sam 16h15, 20h30 - dim 16h30, 18h30 - lun 14h30, 20h30 - mar 18h30, 20h30 LA LÉGENDE DE MANOLO Mer, sam, dim 14h30 RESPIRE Mer 14h30, 20h30 - jeu, lun 14h30, 18h30 ven 16h30, 18h30, 20h30 - sam 14h30, 16h30, 20h30 - dim 14h30, 16h30 - mar 18h30, 20h30 DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR V.O. Mer, sam, dim 18h30 - jeu, lun 20h30 - ven, mar 14h30

CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46

‘71 V.O. Mer 17h - jeu 16h45 - ven 14h30, 20h30 dim 17h30, 20h - lun 20h ON A MARCHÉ SUR BANGKOK Mer 14h30, 20h - jeu, dim 14h30 - ven 17h30 - sam 18h30, 20h30 - mar 20h JOYEUX NOËL Ven 20h* LES BOXTROLLS Mer 14h30, 17h - sam 14h30, 18h - dim 14h30 MOMMY V.O. Ven 14h30 - sam 20h30 - mar 20h GERONIMO Mer, dim 20h - jeu 14h30 - ven 17h30 SAMBA Jeu 16h30, 20h - dim 17h30 - lun 20h

CINÉ-AQUEDUC Aqueduc, chemin de la liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03

GONE GIRL Mer 20h30 ANNABELLE (int - 12 ans) Ven 20h30 LES BOXTROLLS Dim 18h

CINÉ-RILLIEUX Espace Beaudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50

MAGIC IN THE MOONLIGHT Ven 18h MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Lun 20h30 VIE SAUVAGE Ven 20h30 - lun 18h LES BOXTROLLS Dim 15h MOMMY V.O. Dim 17h30

LE MELIÈS 67 chemin de Vassieux - Caluire

BANDE DE FILLES Mer, ven 19h - sam 21h - dim 16h30 GONE GIRL V.O. Jeu, lun 20h30 GONE GIRL Mer, ven 21h - dim 19h GERONIMO Sam 19h - dim 14h30

PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin

FAVELAS 11h15 - 14h - 16h20 - 18h40 - 21h10

LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 10h10 - 12h25 - 14h45 - 17h05 - 19h30 21h50 REC 4 (int - 12 ans) 11h40 - 13h55 - 16h - 18h05 - 20h10 22h25 SERENA 10h40 - 13h15 - 15h30 - 17h45 - 20h 22h15 QUAND VIENT LA NUIT 10h30 - 12h45 - 15h05 - 17h30 - 19h45 22h05 INTERSTELLAR IMAX 10h15 sf jeu - 13h35 - 16h55 - 20h20 INTERSTELLAR 10h45 sf jeu - 11h15 sf jeu - 14h05 14h35 - 17h25 - 17h55 - 20h50 - 21h15 GRIZZLY 11h45 sf jeu - 13h30 - 15h20 - 17h10 UNE NOUVELLE AMIE 11h sf jeu - 13h10 - 15h25 - 17h40 19h55 - 22h10 PARADISE LOST 11h35 sf jeu - 14h15 - 16h40 - 19h10 sf lun - 21h40

PARADISE LOST V.O. Lun 19h10 SAMBA 11h sf jeu - 13h45 - 16h15 - 18h55 21h35 JOHN WICK 10h55 sf mer, jeu, sam, dim - 13h40 sf mer, sam, dim - 15h50 sf mer, sam, dim - 18h 20h10 - 22h20 LE LABYRINTHE 10h10 sf jeu - 12h35 sf jeu - 15h - 17h20 19h45 - 22h05 NINJA TURTLES 3D 14h50 - 17h05 - 19h15 NINJA TURTLES 10h25 - 12h40 GONE GIRL 21h25 FURY 19h05 - 21h50 LE GRIMOIRE D’ARKANDIAS Mer, sam, dim 13h55 OPÉRATION CASSE-NOISETTE Mer, sam, dim 15h55 ALADDIN Sam, dim 10h50

CG CINEMA PRÉSENTE

LE LEM

“ EDEN VOUS EMPORTE

62 avenue du 8 mai 1945 - Tassin

UNE NOUVELLE AMIE Mer 16h30, 21h - jeu 18h15 - ven, lun 18h45 - sam 14h30, 21h - dim 14h30 MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Mer, sam, dim 18h45 - ven, lun 21h LES BOXTROLLS Mer 14h30 - sam, dim 16h45

DE SA PREMIÈRE À SA DERNIÈRE IMAGE ” L’EXPRESS

MAISON DU PEUPLE 4 place Jean Jaurès - Pierre-Bénite - 04 78 86 62 92

CINÉMA CGR Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50

Avant-première : • Hunger Games - La Révolte, partie 1 : mar 00h15 HUNGER GAMES Mar 19h HUNGER GAMES - L’EMBRASEMENT Mar 21h45 FAVELAS 11h - 13h30 - 15h40 - 20h10 - 22h30 LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR 11h - 13h30 - 15h40 - 20h - 22h15 + ven, sam 00h30 REC 4 (int - 12 ans) 11h - 13h45 - 15h50 - 17h55 - 20h 22h15 + ven, sam 00h15 RESPIRE 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + ven, sam 00h15 SERENA 11h - 13h45 - 15h50 - 17h55 - 20h 22h15 + ven, sam 00h15 ‘71 11h BOUBOULE 14h - 16h - 18h sf mer, ven GRIZZLY 11h - 14h - 16h - 18h sf dim INTERSTELLAR 11h - 13h30 - 14h30 - 15h30 - 17h - 18h 19h sf dim - 20h30 - 21h30 - 22h30 + ven, sam 00h INTERSTELLAR V.O. Jeu 20h40 PARADISE LOST 11h sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim 16h30 - 19h45 sf dim - 22h15 + ven, sam 00h30 UNE NOUVELLE AMIE 11h - 13h30 - 15h40 sf mer, sam, dim 17h55 - 20h sf sam + mer, sam, dim 22h15 + ven, lun 22h30 JOHN WICK 15h50 - 20h sf jeu, dim, mar - 22h15 + ven, sam 00h15 THE GIVER 17h55 sf dim, mar FURY 19h45 - 22h15 LA LÉGENDE DE MANOLO 3D Mer, sam, dim 11h, 13h30, 15h50 LE GRIMOIRE D’ARKANDIAS Mer, sam, dim 11h, 14h LE LABYRINTHE 11h sf mer, sam, dim - 13h30 - 15h40 sf mer, sam, dim - 18h - 20h15 - 22h30 LES BOXTROLLS 3D Mer, sam, dim 11h NINJA TURTLES 3D 11h - 13h45 - 17h55 SAMBA 11h sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 15h40 - 17h55 - 20h15 - 22h30 ANNABELLE (int - 12 ans) 22h30 + ven, sam 00h30 GONE GIRL 11h - 19h45 sf jeu, dim + ven, sam 00h15 LOU ! JOURNAL INFIME Mer, dim 11h

SELECTION OFFICIELLE FESTIVAL NEW YORK

SELECTION OFFICIELLE FESTIVAL TORONTO

SELECTION OFFICIELLE FESTIVAL SAN SEBASTIAN

24 avenue Lamartine - Charbonnières - 04 78 87 64 65

LA LÉGENDE DE MANOLO Mer, sam 14h15 - dim 16h30 SAMBA Jeu 14h BANDE DE FILLES Mer, sam 16h15 - ven 20h30 - dim 14h15 MAGIC IN THE MOONLIGHT Mer, sam 20h30 - mar 18h MAGIC IN THE MOONLIGHT V.O. Jeu, dim 18h30 CANAILLES CONNECTION Mer, sam 18h30 CANAILLES CONNECTION V.O. Ven 18h30 - dim 20h30 BLINDNESSV.O. Jeu 20h30 GAUDI, LE MYSTÈRE DE LA SAGRADA FAMILIA V.O. Mar 20h30**

TU VEUX OU TU VEUX PAS Mer, sam 18h - jeu, ven, lun, mar 11h, 13h30, 18h ARRIETTY Mer, sam, dim 14h, 16h + dim 11h LE CHÂTEAU AMBULANT Mer, ven, dim 18h - jeu, sam 20h

UN FILM DE MIA HANSEN-LØVE

LE 19 NOVEMBRE

CINÉ LA MOUCHE 8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60

GERONIMO Mer 20h30 - sam 18h - dim 15h30 BANDE DE FILLES Mer, ven, dim 18h - sam 15h30, 20h30 LA SORCIÈRE DANS LES AIRS Mer 15h30 OMAR Ven 20h

LE ZOLA 117 cours Émile Zola - Villeurbanne - 04 78 93 42 65

GERONIMO Mer 16h15, 21h - jeu 21h SAMBA Mer, jeu 18h30 (*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat

P10 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

Bulle d’Or Bandes dessinées & livres illustrés

—

L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES

BRIGNAIS

15 et 16 novembre 2014 PB N° 774

BON À TIRER —

TÉL : 04 72 00 10 20 FAX : 04 72 00 08 60 AGENT : Caroline INFOGRAPHISTE : Julien

EXPOSITIONS

Commerce, intérieur — ARCHIVES — En exposant ses clichés en noir et blanc pris entre 1983 et 1985, Philippe Schuller aurait pu livrer une exposition croulant sous le poids de la nostalgie, tant la société de consommation a muté depuis. Les attitudes roublardes et regards pétillants qu’il a capturés sur ces photographies qui semblent parfois préhistoriques le préservent de ce travers. Leurs sujets sont les commerçants de Lyon auxquels Schuller, qui a débuté gamin à la MJC des États-Unis, dans le 8e, s’intéresse au moment commence POUR à se professionnaliser. BON oùÀ ilTIRER ACCORD recouvert de son toit par Jean Nouvel et qui abritait Chacun d’eux pose danset sacachet boutique,du entouré d’une signature client alors une librairie, ou la friterie Marti de la Guillotière. myriade d’objets et de denrées ou, à l’inverse, avec si Ce sont toutefois des visages qui restent en mémoire. peu de chose que cela en est tout aussi étonnant. En particulier celui de cet émouvant monsieur tout Les images racontent une époque où les commerces ratatiné, qui tient un magasin de sous-vêtements n’étaient pas des succursales de chaînes internatioféminins et expose en vitrine des culottes taille 46 très nales, mais appartenaient à des particuliers qui parfois sexy, et celui de cette taxidermiste impeccablement se les transmettaient de génération en génération ; ils brushée posant avec ses improbables bestioles étaient chapelier, chausseur, et même, avant09/10/2014 l’heure, hérissées et empaillées. NADJA POBEL épicier bio, comme cette dame rue Franklin, qui préconise : «buvez sain, buvez du jus de fruit». C’est aussi une histoire de Lyon qui se dessine dans ce > Philippe Schuller Aux Archives municipales jusqu’au 20 décembre parcours, avec le Péristyle de l’Opéra, pas encore

: 05/11

Complexe PierreENCART TYPE : C3 v Minssieux

MUSÉES

GALERIES

AUTRES LIEUX

MUSÉE DES BEAUX-ARTS

JEAN-MICHEL LETELLIER ET MIKI NAKAMURA “Lace No Kami”

À LA GUILLOTIÈRE, LA PETITE AFRIQUE Photos de Benjamin Vanderlick En voilà une très bonne idée : montrer les gens qui font vivre le quartier de la Guillotière, ces immigrés africains qui y ont installé boutiques, restaurants et services. Benjamin Vanderlick, photoethnologue, est allé à leur rencontre, a longuement discuté avec eux, écouté leur histoire avant de les immortaliser en toute confiance.

20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)

JACQUELINE DELUBAC, LE CHOIX DE LA MODERNITÉ Jusqu’au 16 fév, mer, jeu, sam, dim, lun de 10h à 18h, ven de 10h30 à 18h (fermeture les mar et jours fériés)

www.brignais.com/festivalbd Tél. 07 81 52 99 66

GALERIE-ATELIER 28 28 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 28 07 72)

Jusqu’au 6 déc VLADIMIR VELICKOVIC GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE 35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)

INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)

LA CIE BRUSSET PRÉSENTE POUR LA PREMIÈRE FOIS À VILLEURBANNE AU CENTRE CULTUREL 234, COURS EMILE ZOLA la célèbre opérette d'Offenbach

COLLECTION À L’ÉTUDE Collections de l’IAC proposées par le Laboratoire espace cerveau L’IAC nous propose de faire l’expérience directe et sensorielle de quelques-unes des œuvres de ses collections. Une initiative intéressante qui est aussi l’occasion de redécouvrir la poésie de Liliana Moro, les installations de Michel François ou de se perdre parmi les brouillards de couleurs de Ann Veronica Janssens. Jusqu’au 11 janv, du mer au dim de 13h à 19h ; 2,50€/4€

« LA PÉRICHOLE »

MUSÉE DE L’IMPRIMERIE

avec ZOLDAN - MAZZOTTA - THEZAN - TODARO - LELIÈVRE

50 ANS DE CHANGEMENTS Du 13 nov au 1er mars, Du mer au dim de 10h30 à 18h ; 0€/3€/5€ : article ci-contre

Fabrice LELIÈVRE assurera la mise en scène et Estelle LELIÈVRE la chorégraphie. Direction musicale: Hugo PERALDO Chœurs: Cie Brusset

Sam. 20 déc. 2014 à 14h30 et 20h30 et Dim 21 déc. 2014 à 14h30 33 € et collectivités (clubs), + de 10 personnes 31 € enfants - de 12 ans 15 €. LOCATION 19 novembre et 20 novembre 2014 de 14h30 à 18h au Centre culturel et les jours de spectacle dans la limite des places restantes.

04 78 53 02 25 Les lundis, mercredis et jeudis de 9h à 14h

Par courrier D. Gonthier 46 av Gal Leclerc 69100 Villeurbanne

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FESTIVAL HISTOIRES VRAIES [.DOC] AU CINÉ DUCHÈRE

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13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)

Jusqu’au 6 déc VLADIMIR SKODA GALERIE MATHIEU 48 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 72 19)

Jusqu’au 20 déc JACQUES DAMEZ “Entre[z] libre !”

Le photographe lyonnais expose notamment au Réverbère des nus récents, poursuivant sa fragmentation du corps comme du regard, et cherchant dans la matière même de la photographie (papier, tirage, focales...) un rendu des sensations et des perceptions du corps. Une belle exposition où l'on découvrira aussi des travaux plus anciens de l'artiste.

GALERIE LE RÉVERBÈRE 38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)

Jusqu’au 27 déc LAURENCE DEMAISON Autoportraits photographiques GALERIE DOMI NOSTRAE 39 cours de la Liberté, Lyon 3e (04 78 95 48 67)

MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e (04 72 69 17 17)

ERRÓ L’ogre des images, l’artiste d’origine islandaise Erró, est à l’honneur au MAC qui lui consacre une vaste rétrospective en 550 œuvres. On y vérifiera son génie du collage, du montage et de la composition plastique. On y découvrira aussi ses débuts, moins connus du grand public, mais formidables d’intuition sur les travers de la société contemporaine. Jusqu’au 22 fév, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€

Du 12 nov au 17 janv

CENTRES D’ART

CHRD

FLORENTINE & ALEXANDRE LAMARCHE-OVIZE “La Maison enchantée” Avec Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, l’image n’est pas seulement une surface mais une stratification, un montage, une rencontre... Les deux artistes exposent à l’URDLA des estampes, des dessins et des céramiques autour de la notion classique de “paysage”. Nous vous conseillons vivement de découvrir leur univers, qui s’adresse autant à nos sensations qu’à notre réflexion.

14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

URDLA

C’EST LE DÉBARQUEMENT ! Du 6 juin à fin aout 1944 s’écoulèrent cent jours de débarquement et de pertes massives pour les alliés (et plus encore pour leurs adversaires allemands). Le CHRD retrace à travers le destin et les objets de douze hommes, civils ou soldats, la douleur des combats au front et les amitiés inattendues à l’arrière. Un magnifique travail qui donne de la chair à cet épisode historique célébré en grande pompe au début de l’été. Jusqu’au 5 janv, du mer au dim de 10h à 18h ; 0€/3€/5€

207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)

MUSÉE URBAIN TONY GARNIER

Jusqu’au 21 nov MARZIA CORINNE ROSSI En quelques œuvres aux formes simples et aux matériaux très singuliers, Marzia Corinne Rossi traverse l’histoire de l’art et quelques fondamentaux anthropologiques. Une beauté atemporelle et émouvante y renaît de ses cendres, de ses ruines, de ses éclats mélancoliques. NÉON 41 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 55 15)

Jusqu’au 29 nov

BIBLIOTHÈQUE

4 rue des Serpollières, Lyon 8e (04 78 75 16 75)

VIVE LE CONFORT MODERNE ! Jusqu’au 14 déc, du mar au sam de 14h à 18h ; 4€/5€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon PLANÉTARIUM Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)

ENTRE//MONDES Par Laurent Mulot et Thierry Stolarczyk. Interrogation sur le monde de l’infiniment petit et l’infiniment grand Jusqu’au 4 janv, mer de 13h30 à 17h, sam, dim de 10h30 à 18h ; 6€/7€/9€

1914-1918 : LYON SUR TOUS LES FRONTS Une myriade d'affiches, de dessins, de journaux et d’objets sont les supports à ce très touchant hommage aux victimes de la guerre de 14-18, vu ici à travers la mobilisations des Lyonnais, preuve que, même si la capitale des Gaules n'était pas dans la zone occupée, elle a joué un rôle majeur dans ce conflit mondial. BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

Jusqu’au 10 janv

MAIRIE DU 7e 16, place Jean Macé, Lyon 7e

Jusqu’au 28 nov PHILIPPE SCHULLER Photos de commerces et d’artisans d’autrefois ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)

Jusqu’au 20 déc : article ci-dessus GILLES VERNERET “Le Voyage de Nüremberg - Sur les traces de Hermann Hesse” GOETHE INSTITUT 18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)

Du 14 nov au 16 janv MARC RIBOUD “Premiers déclics”, photos LE PLATEAU - HÔTEL DE RÉGION 1 esplanade François Mitterrand, Lyon 2e (06 85 01 85 82)

Jusqu’au 21 fév STAR WARS IDENTITIES LA SUCRIÈRE Les Docks, 47-49 quai Rambaud, Lyon 2e (04 27 82 69 40)

Jusqu’au 19 avril ; de 17€ à 22€

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EN BREF —

PEAU NEUVE Dès ce mercredi 12 novembre, le Musée de l'imprimerie complétera son intitulé avec l’expression "communication graphique" à l'occasion de la refonte de son parcours permanent, où le XXe siècle, trop absent jusqu'alors, trouvera pleinement sa place. Par ailleurs, le musée, comme celui de l'automobile-Malartre, sera bientôt chapeauté par le directeur – en cours de recrutement – des musées Gadagne, à l'occasion d'un regroupement des musées historiques de la ville de Lyon, mais gardera tout de même une gestion et un budget propres. — Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

Philippe Schuller

25 Festival de la e

P11 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

THÉÂTRE - DANSE THÉÂTRE THÉÂTRE THÉO ARGENCE Place Ferdinand Buisson, Saint-Priest (04 78 20 02 50)

EKATERINA IVANOVNA De Leonid Andreïev, ms David Gauchard, cie l’Unijambiste. Ven 14 nov à 20h30 ; de 6€ à 18€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon THÉÂTRE DE L’ÉLYSÉE 14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e (04 78 58 88 25)

VIETNAM ETC Écrit et ms Elsa Rocher, cie No man’s land. Jusqu’au 14 nov, à 19h30 sf dim, lun ; 10€/12€

THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

LUCRÈCE BORGIA De Victor Hugo, ms David Bobée, 2h. Du 12 au 22 nov, mer, jeu, ven à 20h, sam à 19h30, dim à 15h ; de 5€ à 26€ : article en page 16 ÉTOILE ROYALE THÉÂTRE 17 rue Royale, Lyon 1er (04 78 39 21 68)

LA NUIT DES REINES OU COMMENT HENRI III A VIRÉ SA CUTI De Michel Heim, ms Pierre Bianco, 1h20. Du 13 au 23 nov, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 17h30 ; 8€/11€/15€ THÉÂTRE DES MARRONNIERS 7 rue des Marronniers, Lyon 2e (04 78 37 98 17)

LE CROISEUR

4 rue Croix-Barret, Lyon 7e (04 72 71 42 26)

MISÈRE, C’ÉTAIT LE NOM DE MA CHIENNE QUI N’AVAIT QUE TROIS PATTES De Romain Joanniez, cie Les Charognards, 1h Du 12 au 14 nov, à 19h30 ; 4€/8€/12€ NOUVEAU THÉÂTRE DU 8e 22 rue du Commandant Pégout, Lyon 8e (04 78 78 33 30)

Terrain conquis — THÉÂTRE — SUR UN PLATEAU DE JEU IMPECCABLE, LE METTEUR EN SCÈNE GILLES

PASTOR TRANSFORME SES ACTEURS (ET SES FOOTBALLEURS !) EN FIGURINES ANIMÉES AU SERVICE D’UN TEXTE COMPLEXE ET PASSIONNANT DE PASOLINI : AFFABULAZIONE. NADJA POBEL

RIVESALTES-FICTIONS, QUESTION SUIVANTE De Vincent Bady, cie Les trois-huit. Jusqu’au 14 nov, jeu, ven à 20h, mer à 21h prix libre : article ci-contre CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN

DES INCONNUS CHEZ MOI D’après “Des inconnus chez moi de Lucie”, ms Magali Berruet. Lucie dit “sa” Grande Guerre : comment elle reçoit chez elle les tirailleurs sénégalais et leur enseigne le français

Du 13 au 23 nov, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 17h, lun à 19h ; 8€/12€/15€ THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES 51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

UN OBUS DANS LE CŒUR De Wajdi Mouawad, ms Loïc Puissant, cie Autochtone, 1h. Wahab est appelé au chevet de sa mère. Sur le chemin de l’hôpital, il sent monter en lui une colère irrépressible Du 18 nov au 4 déc, mer, ven, mar à 20h, jeu à 19h, sam 22 à 20h, sam 29 à 17h ; 8€/11€/15€

Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)

Il y a les spectacles qui prennent le temps de se mettre en place et ceux qui, dès leur entame, existent pleinement. Avec Affabulazione, Gilles Pastor a indiscutablement choisi la deuxième option. Sur une musique de clavecin en stéréo, il crée d’emblée une dissonance. Et chacun des comédiens de venir du fond de la salle, puis traverser le plateau, dos aux spectateurs. Et rejoindre les coulisses. Ce mini prologue donne le ton : celui d’un spectacle net, d’une élégance peu commune et déjà délicatement grinçant. Placé sous le haut patronage de Sophocle, avec la voix de Jeanne Moreau pour faire résonner son spectre, Affabulazione raconte dans une langue superbe quoique complexe comment un père, riche industriel milanais des années 70, est perturbé par un rêve dans lequel il a pensé tuer son fils. «Comme si dans mon sommeil il avait plu» dit-il. De cet Œdipe inversé allié à une foi soudaine découle une réflexion sur le sens de la paternité et de la jeunesse disparue qui, loin de rester à l’état de théorie insaisissable, s’incarne sur le plateau. Comme dans Théorème, l’équilibre familial s’en trouve chamboulé.

> Affabulazione Au TNP jusqu’au dimanche 16 novembre

PAR TERRE Mais si le sujet est grave, son traitement ne l’est pas. Gilles Pastor s’autorise de nombreuses fantaisies, à commencer par le personnage du curé, incarné par le génial Antoine Besson, qui le temps d’un dialogue parle comme s’il ânonnait un cantique. Plus tard,

devenu cartomancienne, il plongera ses yeux non dans une boule de cristal mais dans une boule à facettes. Irrésistible. Et tandis que la vidéo (ingrédient récurrent dans le travail du metteur en scène) s’insère dans le spectacle de façon indolore tant son utilisation est maîtrisée, c’est la sonorisation de quelques gestes qui surprend, signalant, comme un grincement de dent, que quelque chose ne tourne plus très rond dans cette famille. Le hors champ est également utilisé à bon escient et contrebalance ce qui se trame sur le plateau, dont une scène d’amour, là encore décalée, entre le fils et sa compagne qui joue un jeu ambigu avec son beau-père, l’impressionnant Jean-Philippe Salério. Entre tout cela ? Du foot ! Quatre joueurs aèrent à divers moments le spectacle avec un savoirfaire et surtout un sérieux qui siéent au récit et à Pasolini lui-même, grand amateur de la chose. L’irruption du sport est une manière supplémentaire de travailler la géographie du plateau, de tracer d’autres lignes éphémères mais marquantes sur cette pelouse synthétique. Autant d’ingrédients disparates qui nourrissent une création pourtant très cohérente, émouvante, drôle et intrinsèquement politique, dans la manière dont on s’y demande si les héritiers ne sont finalement pas plus bourgeois que leurs géniteurs.

— THÉÂTRE — Rivesaltes.

Commune des Pyrénées Orientales, calée entre l’étang de Leucate et Perpignan, à moins de 50 km de la frontière espagnole. Voilà pour la géographie. L’histoire de la ville est, elle, marquée depuis 1939 par la présence d’un camp militaire, sujet de la création Rivesaltes-Fictions. Au commencement, des républicains espagnols y trouvent refuge, fuyant le franquisme. Puis des juifs y sont internés avant d’être envoyés à

Drancy et des harkis y séjournent plus ou moins longuement dans les années soixante. Récemment, des migrants ont peuplé ce lieu devenu un centre de rétention administra-tive. Plus politiquement correct que “camp”, ce terme ne masque cependant pas le fait qu’à Rivesaltes, on a confiné des populations dites «indésirables», bien souvent étrangères. Vincent Bady, auteur, metteur en scène et acteur, s’attache à raconter ces faits avec un humanisme qui a beaucoup

manqué à cette histoire. Évitant le plateau nu, il anime avec méticulosité un véritable dispositif (notamment vidéo), dans lequel il joue avec Marion Lechevallier. Toute cette construction n’évite pas un certain didactisme, voire un ton professoral notamment lorsque la CIMADE est représentée. De fait, le spectacle manque de chair, écrasé par un trop-plein d’images, de sons (des paroles en langue originale sont superposées à celle du comédien), de points de vue (le récit est narré sur les modes je/tu/il) et de personnages, malgré de très habiles transitions. Il a toutefois le mérite de porter à connaissance ce lieu où sera érigé en 2015 un mémorial signé de l’architecte-star Rudo Ricciotti (MuCEM). Et Vincent Bady de moquer avec justesse cette initiative également touristique. NADJA POBEL

MADEMOISELLE ELSE De Schnitzler, ms Charly Marty, cies Les Indiens et Mala Noche, 1h10. Une ado, jeune femme insolente, est confrontée à un dilemme qui met en jeu son père Du 13 au 15 nov, à 19h ; 7€ UNE CHAMBRE À SOI De Virginia Woolf, ms Sylvie Mongin-Algan, cie Les Trois-Huit, 1h20 Comme toujours (cf. Lambeaux notamment), la comédienne Anne de Boissy porte avec un subtil dosage de fragilité et de force le rôle de Virginia Woolf, qui fit avancer la cause des femmes avec ce livre majeur. Jeu 13 nov au sam 15 nov à 21h ; 7€ FILLE DE De Leila Anis, ms Géraldine Bénichou, par la cie du Grabuge, 1h10. Autofiction d’une jeune femme emportée loin de son pays Ven 14 nov à 21h et sam 15 à 17h ; prix libre CARRÉ 30 12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)

COMMENT J’AI DRESSÉ UN ESCARGOT SUR TES SEINS De Matéï Visniec, ms Hugo Verrecchia, cie Utopia. Un écrivain raconte son histoire d’amour avec Madame Jusqu’au 16 nov, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 17h30 ; 11€/15€ ESPACE 44 44 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 79 71)

TU AS BIEN FAIT DE VENIR PAUL De Louis Calaferte, ms André Sanfratello, 1h05. Création. Un fils rend visite à son père qu’il voit peu Jusqu’au 16 nov, mer à 19h30, jeu, ven, sam, mar à 20h30, dim à 16h ; 11,50€/15€ RAVAGE Écrit et ms Caroline Blanpied, cie Le Festin des idiots, 1h20 Du 18 au 23 nov, mer à 19h30, jeu, ven, sam, mar à 20h30, dim à 16h ; 11,50€/15€ THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE

THÉÂTRE DE L’ATRIUM 35 avenue du 8 mai 1945, Tassin-la-Demi-Lune (04 78 34 70 07)

QUATORZE De Vincent Fouquet, ms Sébastien Valignat, cie Cassandre. Comédie relatant les 38 jours avant le début de la Première Guerre mondiale Mar 18 nov à 20h30 ; 9€/13€/16€ CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)

LES AIGUILLES ET L’OPIUM De Robert Lepage. Recréation. Parallèle entre Jean Cocteau et Miles Davis dans un cube à trois faces Du 15 au 20 nov, du mar au sam à 20h, dim à 16h ; de 9€ à 35€ THÉÂTRE DE L’UCHRONIE 19 rue de Marseille, Lyon 7e (04 37 65 81 61)

> Rivesaltes-fictions / Question suivante Au NTH8 jusqu’au vendredi 14 novembre

NOËL KABEY EST ENFIN RENTRÉ De Manuel Liminiana, cie Mac Guffin. Un homme arrive dans une vieille boutique de coiffure abandonnée Du 12 au 21 nov, mer, jeu, ven, sam à 20h30 ; 9€/14€

LE BOUI BOUI 7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

FUIS-MOI... JE TE SUIS ! D’Olivier Maille Les sam à 16h ; 14€/17€ ALEX RAMIRÈS FAIT SA CRISE Alex Ramirès fut révélé par un premier one-man-show prodigieusement schizophrène dans lequel il racontait son dépucelage. Il signe ici, avec un souci du détail qui tue, un sens de l’auto-dérision et un désintéressement physique proprement irrésistibles, un "spectacle de la maturité" aussi jubilatoire qu'émouvant dont la construction ne doit (presque) rien à personne. Du mar au sam à 21h30 ; 14€/17€ COUIC De Jocelyn Flipo avec Jordan Topenas et Léon Vitale Comédie noire confrontant un tueur en série débutant à sa première victime, Couic est un pur exercice de style dont le minimalisme est contrebalancé par quantité d'effets de style et trouvailles scénographiques. Ainsi, une fois n'est pas coutume avec Flipo, qu'un casting irréprochable. Du mar au sam à 21h30 ; 14€/17€

IMPROVISATION IMPROVIDENCE 6 rue Chaponnay, Lyon 3e

DANSE MAISON DE LA DANSE 8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)

WHAT THE BODY DOES NOT REMEMBER Chor Wim Vandekeybus, 1h20. Pièce pour 9 danseurs Mer 12 et jeu 13 nov mer à 19h30, jeu à 20h30 ; de 17€ à 29€ OPÉRA DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)

CENDRILLON Ms et chor Maguy Marin, mus Serge Prokofiev, par l’Orchestre de l’opéra de Lyon, 1h30, dès 6 ans Jusqu’au 13 nov, à 20h30 ; de 10€ à 50€ THÉÂTRE LES ATELIERS 5 rue Petit David, Lyon 2e (04 78 37 46 30)

LA FRIPERIE DES Z’ELLES Par les Improz’elles Mer 12 nov à 20h30 ; 6€/12€ ALÉAS Par les Schyzoz Jeu 13 nov à 20h30 ; 9€/16€ NADETTE Par Christelle Delbrouck Ven 14 nov à 20h30 ; 9€/16€ A VOUS DE ME LE DIRE Par Christelle Delbrouck Sam 15 nov à 20h30 ; 9€/16€ MEL INVITE CHRISTELLE DELBROUCK Sam 15 nov à 19h ; 9€/16€ LA BOATE Par la cie du A Mar 18 nov à 20h30 ; 6€/12€ TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

MARCEL DUCHAMP MIS À NU PAR SA CÉLIBATAIRE, MÊME Chor Philippe Decouflé, 1h. Dans le cadre de l’Archipel Découflé Du 14 au 16 nov, ven à 20h30, sam à 19h, dim à 17h ; de 17€ à 29€

MATCH D’IMPRO Lyon VS Montreal Dim 16 nov à 16h ; 18€/22€

CAFÉ-THÉÂTRE

THÉÂTRE DE L’IRIS

JEUNE PUBLIC 331 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 78 68 86 49)

ESPACE GERSON 1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

STORY BOARD Improvisation par Et Compagnie. Les mar à 20h30 ; 12€/16€ TA GUEULE ! Par Jacques Chambon et Dominic Palandri. Un prof d’histoire-géo dépressif et un petit truand se rencontrent dans une clinique psychothérapeutique Une comédie d’une diabolique efficacité misant sur la réunion improbable des contraires, rebondissant de situations déjantées en gags inattendus : une réussite made in Jacques Chambon. Jusqu’au 15 nov, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 19h et 21h ; 12€/16€

8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne (04 78 03 30 00)

AFFABULAZIONE De Pasolini, ms Gilles Pastor Jusqu’au 16 nov, du mar au sam à 20h + dim 16 à 16h ; de 8€ à 24€ : article ci-contre SIX PERSONNAGES EN QUÊTE D’AUTEUR De Pirandello, ms Emmanuel Demarcy-Mota, 1h50 Du 15 au 26 nov, du mar au sam à 20h, dim à 16h ; de 8€ à 24€

LIFE TIME Lun 17 nov à 20h30 ; 13€/18€

LE COMPLEXE DU RIRE

THE LITTLE SOLDIERS D’après Abel et Caïn, ms Guillaume Pigé, cie Théâtre Re, 55 min, dès 8 ans. Sous un chapiteau, deux frères se battent pour la conquête d’une belle funambule Jusqu’au 16 nov, du mar au sam à 20h + dim 16 à 16h ; 4€/11€/14€ THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION 23 rue de Bourgogne, Lyon 9e (04 72 53 15 15)

LA MAISON PRÈS DU LAC De Yael Rasooly et Yaara Goldring, 1h, dès 14h, en français, anglais, allemand et hébreu surtitré. Cabaret musical. Trois sœurs sont contraintes de se cacher pendant la guerre de 1945 Sam 15 et dim 16 nov sam à 20h, dim à 16h ; 9€/17€

HUMOUR

7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)

FIN DE SOIRÉE, DÉBUT D’EMMERDES Jusqu’au 15 nov, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ ET DIEU CRÉA NAHO Jusqu’au 15 nov, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 18€

RADIANT-BELLEVUE 1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

FILLS MONKEY “Incredible drum show” Dim 16 nov à 17h ; 18€/22,50€/25€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon ESPACE GERSON

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL

1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

ANNE ROUMANOFF Lun 17 et mar 18 nov à 20h30 ; 20€/25€

SMART FAUNE De Jacques Chambon, ms Romy Chenelat. Un publicitaire aisé est prêt à tout pour avoir le joujou technologique dernier cri et être à la mode Jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€

NOUVEAU CIRQUE

COMÉDIE ODÉON

LE SÉMAPHORE THÉÂTRE D’IRIGNY

6 rue Grolée, Lyon 2e (04 72 05 10 00)

Rue de Boutan, Irigny (04 72 30 47 90)

SI JE T’ATTRAPE, JE TE MORT D’Olivier Maille Les sam à 18h ; 20€/25€ SANS VALENTIN Par Jocelyn Flipo et Léon Vitale Un nid à clichés, comme la plupart des spectacles abordant l'homosexualité sous l'angle de l'humour ? Non, une comédie romantique autant poilante qu'émouvante, servie par trois acteurs d'une grande justesse. On n'en attendait à vrai dire pas moins de Jocelyn Flipo, le metteur en scène de Dans ta bulle. Les dim à 20h ; 16€/22€ LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS Ms Sébastien Azzopardi Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€

CIRCO BAROLO Par Les Nouveaux nez et cie. Cabaret de cirque, 1h15, dès 6 ans Ven 14 nov à 20h30 ; 7,50€/12€/15€ ÉCOLE DE CIRQUE DE MÉNIVAL 29 avenue de Ménival, Lyon 5e (04 72 38 81 61)

STOÏK Par la cie les Güms. Duo burlesque Sam 15 nov à 20h30 ; 6€/9€ Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

P12 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

MUSIQUE - SOIRÉES CLASSIQUE

PLEIAD + ALTAVILLA + OK PRESS

PÉCHÉS D’ITALIE Rossini, Bellini, Arditi, conception musicale Gilles Chabrier, Agnès Melchior et Bernard Tétu par les Chœurs et Solistes de Lyon

Place Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)

Sam 15 nov à 20h ; 6€ BRIAN SMITH + MELNELSON Folk

THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE

KRASPEK MYZIK

7 rue Orsel, Oullins (04 72 39 74 91)

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

LA PLATEFORME

Mer 12 nov à 20h ; 9€/13€/22€ GÉANTS CLASSIQUES Haydn, Mozart, Beethoven par l’Orchestre National de Lyon, Emanuel Ax (piano), Ton Koopman (dir mus)

Dim 16 nov à 20h30 ; 6€/8€ FISH Metal

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e (04 37 40 13 93)

AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Ven 14 nov à 20h ; de 8€ à 46€ PHILARMONIQUE DE SAINT-PETERSBOURG Tchaïkovski, Rachmaninov avec Andreï Korobeïnikov (piano) et Iouri Temirkanov (dir mus) AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Sam 15 nov à 18h ; de 13€ à 56€ QUI A TUÉ JEAN-MARIE LECLAIR ? Par les Nouveaux Caractères, dir mus Sébastien d’Hérin DR

FOUTU LE CAMP ET S’EN EST MIEUX SORTI QUE TOUT LE MONDE. BONNE PIOCHE CETTE SEMAINE AU SUCRE AVEC LA VENUE DE SAM SHACKLETON, GRAND MANITOU DU DUBSTEP QUI VOIT PLUS LOIN QUE LE BOUT DE SON DROP. BEAUCOUP PLUS LOIN. BENJAMIN MIALOT Sam Shackleton n’a sans doute aucun lien de parenté avec l’explorateur Ernest Shackleton. Mais son goût de l’aventure est à la mesure de celui qui permit à son compatriote britannique, véritable héros de la conquête de l’Antarctique au début du vingtième siècle, de survivre à vingt-deux mois d’errance par moins 45 degrés. Toute proportion gardée : là où Ernest fut capable de traverser près de deux milles bornes d’océan en canot et au sextant pour secourir son équipage, l’un des actes de bravoure les plus notables de Sam a consisté à saborder son premier label, Skull Disco, après la parution d’une douzaine de références d’un avant-gardisme à faire passer Burial pour une idole des springbreakers. Mais il en dit long sur l’attitude foncièrement punk – il a d’ailleurs fait ses premiers pas dans le rock indiscipliné – qui, depuis dix ans, le pousse à défricher depuis sa base berlinoise des territoires sonores vers lesquels l’homme n’a jamais tendu l’oreille, tournant le dos à cette scène dubstep qui l’a vu naître et reçoit depuis ses messages comme on est touché par la grâce divine.

d’innombrables percussions – y compris ce qui n’est pas encore visible, en tout cas pas ailleurs que dans les ouvrages de science-fiction les plus visionnaires. Des rivages d’où montent en basses subaquatiques et voix spectrales les ultimes signaux de détresse de quelque civilisation engloutie (Shackleton & Pinch, réalisé avec un confrère qui comme lui contribue à faire du numérique une mystique comme les autres). Des cités futuristes qui résonnent de drones subliminaux et de mises en garde automatisées (le monument de sophistication Music for the Quiet Hour, pièce d’une soixantaine de minutes entre ambient, techno et spoken word). Des forêts qui bruissent de percussions rituelles et de mélodies du troisième type (l’EP Freezing Opening Throwing, paru en début d’année). Et les récits publics qu’il fait de ces voyages extrasensoriels aux confins des musiques électroniques et ethniques – et dont l’indépassable compilation Fabric 55, sur laquelle il a mixé sa propre production, donne un parfait aperçu – sont parmi les plus dépaysants et hypnotiques qu’il vous sera donné d’écouter.

> Macadam Mambo Résidence – Shackleton [+ Mick Wills + Sacha Mambo] Au Sucre vendredi 14 novembre

Illinoise — ROCK — Peut-on porter un

maillot des Chicago Bulls sous un perfecto en arborant une coupe d’actrice de sitcom en flagrant délit de foirage de rehab’ ? Se permettre de moquer les Arctic Monkeys qui viennent de vous inviter à officier en première partie alors qu’on n’est soi-même encore pas grand chose à l’échelle du rock ? Évidemment, d’ailleurs les Illinoisans de The Orwells le

prouvent. Et ce n’est pas une prestation gênante chez David Letterman en début d’année – le genre de passage obligé vous boostant une carrière (pour peu qu’on en veuille une) en trois minutes douche comprise – qui les arrêtera, puisqu’ils se sont rattrapés depuis – il est d’ailleurs fort probable qu’ils ne se souviennent d’aucune de ces deux prestations. Inutile (ou presque) de le préciser : The Orwells appartiennent aux innombrables nuées pétaradantes

d’un garage rock revivaliste en sévère danger de surpeuplement. Mais ici un garage rock obsédé par la figure du King (titre du second album : Disgraceland, y a qu’à voir) et l’ambition, quand même, de constituer une sorte de réplique semi-sismique et grandlacustre à la coolitude primordiale des Strokes (époque Is This It?). Non sans surjouer le j’m’en-foutisme, la certitude bien ancrée que l’Histoire se souviendra d’eux comme un poisson rouge de sa dernière paillette lyophilisée. The Orwells, c’est leur charme, envoient la purée, imparfaite mais diablement nourrissante, et l’enverront jusqu’à la dernière goutte, après quoi ils retourneront se coucher. Conscients que s’il n’est pas foncièrement nécessaire que jeunesse se passe, celle-ci n’étant pas éternelle. Et que vieillir, c’est pourrir un peu. STÉPHANE DUCHÊNE

TERMINAL

Dim 16 nov à 19h ; 26€ THE ORWELLS + THE HI-LITES Indie pop punk

3 rue Terme, Lyon 1er

MARCHÉ GARE

Sam 15 nov à minuit ; 5€ SHINIGAMI SAN + METTANI Electroriental + électro

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

KRASPEK MYZIK

Mar 18 nov à 20h30 ; 10€/12€/14€ : article ci-contre

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

CHANSON ZIM

Sam 15 nov à 20h30 ; 6€/8€ SUPERNORMAL Stojche + Macedonia + Kris + Hervé AK DV1 6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

À THOU BOUT D’CHANT

Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

LE SALON DE MUSIQUE

TOÏ TOÏ LE ZINC

88 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 72 40 22 46)

Dim 16 nov à 17h ; 13€ DAVID KADOUCH Récital de piano dans le cadre de Piano à Lyon SALLE RAMEAU 29 rue de la Martinière, Lyon 1er (04 78 47 87 56)

Mar 18 nov à 20h30 ; de 5€ à 37€ SÉMIRAMIS De Rossini, par Eveline Pido, l’Orchestre et les chœurs de l’Opéra de Lyon, 3h30 OPÉRA DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)

Du 18 au 20 nov, mar, jeu à 19h30 ; de 10€ à 85€

JAZZ & BLUES RAOUL BJÖRKENHEIM ECSTASY + SKULLTONE LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Jeu 13 nov à 21h ; 10€/12€ HERVÉ CORCOS “AROUND THE CROONER” Jazz vocal HOT CLUB 26 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 39 54 74)

À THOU BOUT D’CHANT 2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

Sam 15 nov à 20h30 ; 9€/13€ L’AFFAMEUSE ET LE GRAND WAHZOU 17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne (04 37 48 90 15)

Sam 15 nov à 20h30 ; 6€

WORLD

LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Dim 16 nov de 15h à 22h ; 20€/24€

Jeu 13 nov à 19h30 ; 20€ MAYA AND THE GREEN HORNET Musique latino-américaine LE SALON DE MUSIQUE 88 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 72 40 22 46)

Sam 15 nov à 20h ; 8€ DANSE KALBELIA ET FLAMENCO Avec Blanche Bonnaud et un trio flamenco AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Sam 15 nov à 20h ; prix libre RAUL PAZ LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Sam 15 nov à 19h45 ; 23,80€ ILLEGAL ZARBA 6e CONTINENT 51 rue Saint-Michel, Lyon 7e (04 37 28 98 71)

Sam 15 nov à 21h ; de 17€ à 29€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon

LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Ven 14 nov à 21h ; 8€/10€ 7 DE CHŒUR Quartet jazz manouche Quai des Etroits, Lyon 5e

Ven 14 nov à 20h ; prix libre CAPTAIN FLAPSCAT New Orleans HOT CLUB

MAISON DE LA DANSE 8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)

HIP-HOP & R’N’B 100 ANS DE LA HALLE TONY GARNIER Blitz The Ambassador + Le Beat Aftershow + La Marabunta NINKASI KAFÉ 267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Ven 14 nov à 20h ; entrée libre

SOUL ET FUNK MESHELL NDEGEOCELLO

26 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 39 54 74)

ÉPICERIE MODERNE

Ven 14 nov à 21h30 ; 7€/10€ MOKA Jazz world

Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

Ven 14 nov à 20h30 ; 16€/18€/20€

ÉLECTRO

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

Ven 14 nov à 19h45 ; 10€ KWETCH

LYON TECHNO GENERATORS Manoo + Rocco + St Jean + Patrice Moore

HOT CLUB

LE SUCRE

26 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 39 54 74)

Sam 15 nov à 21h30 ; 7€/10€ GAEL HORELLOU QUARTET LE SIRIUS

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Jeu 13 nov à 22h ; 5€ : article en page 13 DJ PONE & BOMBASS

En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e (04 78 71 78 71)

LOGO CLUB

Mar 18 nov à 21h30 ; 5€ IVAN BALDET 5TET FEAT.M.CHERET Be Bop

73 rue du Bourbonnais, Lyon 9e

HOT CLUB

Jeu 13 nov à 23h ; 10,50€/15€ : article en page 13 ROCHDEE, CESAR & JASON

26 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 39 54 74)

TERMINAL

Mar 18 nov à 21h30 ; 7€/10€

3 rue Terme, Lyon 1er

ROCK & POP MARIE FLORE + ADAM WOOD SONIC En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)

Jeu 13 nov à 21h ; 10€/11,50€ YCARE LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Ven 14 nov à 19h30 ; 27€ BOTTLE NEXT + AURÉLIA SUN Hard folk + rock alternatif JACK JACK - MJC ARAGON Place Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)

Ven 14 nov à 20h30 ; 10€/12€ ROSMARY STANDLEY (MORIARTY) THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX 8 boulevard Laurent-Gérin, Vénissieux (04 72 90 86 68)

Ven 14 nov à 20h30 ; de 6€ à 18€ MERCHANDISE + HERMETIC DELIGHT SONIC

Sam 15 nov à 21h ; 10€ HALASAN BAZAR + TARA KING TH LA TRIPERIE 22 rue Imbert Colomès, Lyon 1er

Sam 15 nov à 20h30 ; 5€/6€

Le Sucre. Que cela ne vous empêche pas d'aller à la découverte de la techno contemplative de Recondite et de la deep house d'excellence que promeut le label Innervisions depuis sa fondation en 2005 par le triumvirat Dixon/Âme.

Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

Jeu 13 nov à 19h45 ; 10€ SUPERGOMBO + DJ JAMES STEWART Groove, jazz

Sam 15 nov à 23h30 ; 15€/18€ WE ARE REALITY Dixon + Ame + Recondite Encore un rendez-vous sold out pour

LE KAO

Sam 15 nov à 21h ; 3€/5€ NOSFELL

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

LE KAO

FESTIVAL ZOOM BRASIL : FLAVIA COELHO + SEU MATUTO

Jeu 13 nov à 21h30 ; 7€/10€ “LUCIE IN THE SKY WITH...” Jazz manouche

En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)

> The Orwells [+ The Hi-Lites] Au Marché Gare, mardi 18 novembre

Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Sam 15 nov à 18h ; 10€/20€ MOZART / BEETHOVEN Par Sébastien Torchet (piano)

AUX BONS SAUVAGES

IL Y A DES MONDES AILLEURS Car Shackleton a tout “vu” – notamment l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient, d’où il a “ramené”

Sam 15 nov à 23h MANU SVENSON + WAVESONIK + CHAM

Ven 14 nov à 20h30 ; 9€/14€ GUILLETON PÈRE & FILLE

29-31 rue de la Bourse, Lyon 2e (04 78 38 09 09)

— ÉLECTRO — DANS LA GRANDE FAMILLE DE LA BASS MUSIC, ON VOUDRAIT LE FILS QUI A

LE KAO

trouveront le moyen de s'en plaindre. En ce qui nous concerne, il peut venir toutes les semaines si ses prochaines productions sont à la hauteur de son premier album, Frames of Reference (2013), bijou de techno économe et abstraite à la Robert Hood.

Sam 15 nov à minuit ; 8€ ZUPER Animal trainer + Naxxos + Tinush + Syap + Folamour

CHAPELLE DE LA TRINITÉ

L’aventurier des basses perdues

JACK JACK - MJC ARAGON

Jeu 13 nov à minuit ; 3€ ROMAIN PLAY DV1 6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

Jeu 13 nov à minuit ; 6€ ALEX & LAETITIA + MUSH + MAYDAY TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Ven 14 nov à minuit ; 8€ TOPPING DV1 6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

Ven 14 nov à minuit ; 8€ MACADAM MAMBO RÉSIDENCE Shackleton + Mick Wills + Sacha Mambo LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 14 nov à 23h ; 12€/16€ : article ci-contre MAISON FRAÎCHE 31 HNNY + Session Victim + Giovanni Damico LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Ven 14 nov à 23h ; 15€ PAPA MAMAN Theorist OFC + Tr-101 live + [Ø] Phase

Même pas six mois que le Britannique [Ø] Phase s'est produit à Lyon, et le voilà déjà de retour. Certains

RIDDIM COLLISION Festival urbain de musiques alternatives Du 12 au 15 novembre www.activedisorder.org/riddim-collision

L'édition 2013 du festival Jarring Effects brillait par son cosmopolitisme. Celle de cette année a des airs de showcase de luxe. On y verra tout de même du pays, principalement grâce à Al'Tarba et High Tone, récemment auteurs de très bons 33 tours-opérateurs (l'un de beatmaking en cinémascope, l'autre de dubstep astral). À ne pas manquer également, la carte blanche au tonitruant label Bigoût.

SOIRÉE BARBARS • Carte blanche à Bigoût Records - Sofy Major + Ultra Panda + Hyacinth Days • Carte blanche à Jarring Effects - Pola Facettes + Eustache MC Queer + Planète sauvage • Carte blanche à Casbah Records - Hell’s Kitchen + Adieu Gary Cooper • Carte blanche à Le Labo - Sin Tiempo + Elwood & The Harvest Orchestra + Métrofresh LE TROKSON / LES VALSEUSES / LES CAPUCINS / KRASPEK MYZIK Lyon 1er

Jeu 13 nov à 21h (pass 6€) CARTE BLANCHE À AL’TARBA + DJ Nixon + Bonnie Li + Danitsa MARCHÉ GARE 34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

Ven 14 nov à 20h ; 12€/14€/18€ COLLISION NIGHT • Grande salle : Apashe + High Tone + Guts + Gangpol Und Mit • Le club : Ceephax Acid Crew + Senbei + Sonic Area + Oyha - LS + Too girly DJS + Tous en tong DJ crew TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

Sam 15 nov à 21h ; 20€/25€ Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

P13 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

ANIMATIONS

INSOMNIAQUE

25e FESTIVAL DE LA BULLE D’OR Festival de la BD et du livre illustré avec Amoretti, Efa, Jouvray, Ming, Mara, Pourquié, Rodriguez... COMPLEXE MINSSIEUX Brignais (04 78 05 62 15)

Sam 15 et dim 16 nov de 10h à 18h ; 0€/2€/4€

CONFÉRENCE UNIPOP - LA TRACE DU CORPS “Le texte et la trace du corps : le problème de l’absence dans le théâtre et dans la philosophie” par Guillaume Carron et Jean-Pierre Jourdain THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE 8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne (04 78 03 30 00)

ses rêves et de ses désillusions. Et fait le portrait non seulement d'un pays et d'une époque, mais aussi un peu de chacun de nous. LIBRAIRIE DECITRE - BELLECOUR 29 place Bellecour, Lyon 2e (04 26 68 00 34)

Sam 15 nov à 15h ; entrée libre LYDIE SALVAYRE Pour son roman “Pas pleurer”

Quoi que l'on pense du Goncourt et du système des prix en général, le crû 2014 octroyé à Lydie Salvayre pour Pas pleurer n'est pas le plus immérité de l'Histoire de l'Académie. Parce qu'il couronne une œuvre exigeante et d'une grande cohérence, un livre fort croisant l'Histoire et l'intime et une auteur qui ne s'est jamais autant dévoilée qu'ici. LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e (04 72 56 34 84)

Jeu 13 nov à 19h ; entrée libre

Mar 18 nov à 19h ; entrée libre

RENCONTRES

DOCUMENTAIRES ET CINÉ

GENEVIÈVE VIDAL Pour son recueil de poésie “Vêtue de vent” LE BAL DES ARDENTS 17 rue Neuve, Lyon 1er (04 72 98 83 36)

Mer 12 nov à 19h ; entrée libre CIRO TOTA Pour la sortie du tome 2 de l’intégrale de “Photonik” LIBRAIRIE COMICS ZONE

EXPÉRIENCES NUMÉRIQUES #13 Conférences, ateliers, démos, films pour découvrir le numérique + “La Fenêtre du poisson soi” (à 18h30), performance improvisée de Uto en résidence Videophonic/AADN MAISON POUR TOUS - SALLE DES RANCY 249 rue Vendôme, Lyon 3e (04 78 60 64 01)

LIBRAIRIE DU TRAMWAY

Sam 15 nov de 10h à 18h30 ; entrée libre DIE FAMILIE De Stefan Weinert (2013, All, 1h32, VO) documentaire à l’occasion des 25 ans de la chute du Mur de Berlin + discussion avec le réalisateur

92 rue Moncey, Lyon 3e (04 78 14 52 27)

GOETHE INSTITUT

320 rue Garibaldi, Lyon 7e (04 26 65 78 02)

Jeu 13 nov de 14h à 20h DOMINIQUE BOURGOIS Éditrice de la maison d’édition Christian Bourgois Jeu 13 nov à 19h ; entrée libre NOCTURNE DUPUIS Avec Javi Rey pour “Adelante” de la série “Secrets” LIBRAIRIE EXPÉRIENCE 5 place Antonin Poncet, Lyon 2e (04 72 41 84 14)

Jeu 13 nov dès 18h ; entrée libre JEAN-LOUIS TRIPP ET RÉGIS LOISEL Pour leur BD “Magasin général - tome 9” LIBRAIRE LA BANDE DESSINÉE 57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e (04 78 39 45 04)

Jeu 13 nov de 17h à 19h ; entrée libre : article ci-dessus ÉRIC VUILLARD Pour son roman “Tristesse de la terre

Inutile de le cacher, on l'a mis en Une, Tristesse de la Terre est sans doute notre livre préféré de la rentrée. Une histoire de mythification et la démystification d'une histoire, celles, trop corrélées et collées de sang, de la conquête de l'Ouest et de Buffalo Bill. Le tout dans une langue absolument virtuose sans jamais chercher à l'être. LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e (04 72 56 34 84)

Jeu 13 nov à 19h ; entrée libre HOMS ET MAN + CABANES Pour leurs BD “Millenium - tome 4” et “Fatale - tome 1” LIBRAIRE LA BANDE DESSINÉE 57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e (04 78 39 45 04)

Ven 14 nov à 14h30 ; entrée libre YANNICK CORBOZ Pour sa BD “L’Assassin qu’elle mérite - tome 3” LIBRAIRE 9e BULLE 33 grande rue de Vaise, Lyon 9e (04 78 83 65 22)

Ven 14 nov de 15h à 19h ; entrée libre LIBRAIRE LA BANDE DESSINÉE 57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e (04 78 39 45 04)

Sam 15 nov à 14h30 ; entrée libre SOPHIE DIVRY Pour son livre “La Condition pavillonaire”

Véritable coup de poing au foie de «la condition pavillonnaire» qui lui donne son titre, le troisième roman de Sophie Divry balaie d'un coup de pinceau tranchant plusieurs décennies de la vie d'une femme enfermée à l'intérieur de

18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)

Mar 18 nov à 19h ; entrée libre

FESTIVAL DU FILM COURT DE VILLEURBANNE Festival de courts-métrages Du 14 au 23 novembre Rens. : 04 78 93 42 65 Tarifs : pass “tout court” à 46€ LE ZOLA

LES YEUX FERMÉS La séance pour laquelle le public choisit les films au programme Lun 17 nov à 21h ; 5,70€ LE BUREAU DES AUTEURS PRÉSENTE... “Egophobia”, “Phobo”, “Facebook”, “Cambodia 2099”, “Rester là”... Lun 17 nov à 19h ; 5,70€ QUAND LE CINÉMA S’EMPARE DE LA BD Table ronde Lun 17 nov à 16h ; entrée libre MUSIQUE ET IMAGES PROGRAMMES 1 ET 2 Lun 17 nov à 10h ; entrée libre LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 7 Mar 18 nov à 18h30 ; 5,70€ CONCOURS DE FILMS DE LYCÉENS Mar 18 nov à 14h30 ; 5,70€ HISTOIRE DE COURTS #10 “Mute”, “Zombillenium”, “L’Accordeur”... Mar 18 nov à 21h ; 5,70€

HISTOIRES VRAIES [.DOC] 15e rencontres autour du film documentaire Du 13 au 16 novembre Rens. : 04 72 17 00 21 Tarif : 5, 30€/6, 50€ la séance : programmation détaillée sur www.petit-bulletin.fr/lyon

ITINÉRANCES TSIGANES Festival autour de la culture tsigane Jusqu’au 14 déc Rens : 04 78 79 60 80 / 04 78 42 19 04 : programmation détaillée sur

15.11.14 JAN JELINEK & RAYMOND IV Le collectif techno CLFT tire son nom d’une radio argentine. Juste retour des choses, LYL, la nouvelle structure montée par un de ses ex-membres, est avant tout un émetteur (sur Soundcloud). Son baptême scénique se déroulera ce week-end au Croiseur en présence de deux intrigants plasticiens sonores. D’un côté le Lyonnais Raymond IV, qui prend le terme acousmatique au pied de la lettre – quadriphoniques, ses performances se déroulent dans l’obscurité la plus totale. De l’autre l’Allemand Jan Jelinek, porté sur l’abstraction analogique et dont le dispositif visuel réagira aux déplacements du public. À suivre.

PLUS LOIN

FÊTE DES LUMIÈRES

FITA Du 12 au 23 novembre, le théâtre mondial a rendez-vous à Grenoble dans le cadre du Festival International du Théâtre-Action. Une douzaine de spectacles venus d'Italie, d'Algérie (End/Indigné, solo à deux voix d'une grande pertinence politique d'Azeddine Benamara), de Belgique, de Syrie ou encore du Congo (le non moins édifiant Un clandestin au paradis de Vincent Karle) y seront présentés. De quoi patienter jusqu'à la prochaine édition de Sens Interdits.

C'est du vendredi 5 au lundi 8 décembre que Lyon revêtira cette année ses habits de lumière. Au programme, de belles retrouvailles : Gilbert Coudène (qui avait magistralement animé le Mur des Lyonnais), les Anookis, Christophe Martine (qui fera flotter ses Luminéoles à la Tête d'or)... Et bien sûr une foule de projets inédits dont vous trouverez un premier aperçu sur notre site.

www.petit-bulletin.fr/lyon

SYLVIE GUILLEM

MODE D’EMPLOI Festival des idées. Débats, performances, spectacles Du 17 au 30 novembre Rens. : 04 78 27 02 48 : articles en page 4

117 cours Émile Zola, Villeurbanne (04 78 93 42 65)

LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 1 Ven 14 nov à 18h30 ; 5,70€ CARTE BLANCHE À DENIS LAVANT Soirée d’ouverture Ven 14 nov à 21h ; 5,70€ LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 4 Sam 15 nov à 18h30 ; 5,70€ LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 3 Sam 15 nov à 16h30 ; 5,70€ LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 2 Sam 15 nov à 14h30 ; 5,70€ SHORTS ON THE ROCK - PRISE 2 Films oscillant entre le clip et le court-métrage Sam 15 nov à 20h30 ; 5,70€ COMPÉTITION IMAGES VIRTUELLES - PROGRAMME 2 Dim 16 nov à 16h30 ; 5,70€ COMPÉTITION IMAGES VIRTUELLES - PROGRAMME 1 Dim 16 nov à 14h30 ; 5,70€ LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 6 Dim 16 nov à 21h ; 5,70€ LA COMPÉTITION EUROPÉENNE PROGRAMME 5 Dim 16 nov à 18h30 ; 5,70€

LE COURAGE D’ÊTRE SOI Avec Cécile Guilbert, Catherine Millet et Beatriz Preciado + lecture d’extraits de “Homère est morte” par Hélène Cixous CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON

SALONS

> Régis Loisel et Jean-Louis Tripp À la librairie La BD jeudi 13 novembre

13.11.14 LA 69e Puisqu’on parle de pionniers de l’électro à la française, sachez qu’en parallèle de l’after Eden se produira au Logo un authentique artisan de la French Touch : Boombass, frère de Sinclair (on choisit pas sa famille) et moitié du duo Cassius (avec Zdar, un ami bien choisi), auquel on doit un petit paquet de tubes disco 2.0 (Foxxy, 1999, The Sound of Violence...) et l’une des plus belles chansons d’amour virtuel qui soient (i <3 u so). Il sera accompagné de DJ Pone, le quart le plus emblématique de la dream team du turntablism Birdy Nam Nam. Avis aux passionnés de fractions.

Cassius - DR

— RENCONTRE — L’heroic fantasy n’a pas attendu l’adaptation pour le petit écran des boucheries consanguines de Game of Thrones pour accéder à la maturité. Pas même leur écriture : dès 1983, le scénariste Serge Le Tendre et le dessinateur Régis Loisel entreprirent ainsi d’arpenter les sentiers battus du genre pour mieux les désherber. La série

13.11.14 LYON TECHNO GENERATORS Jamais le dernier pour exalter le dynamisme de la scène techno/house/you name it locale, Le Sucre ne pouvait rester insensible à la sortie du nouveau film de Mia Hansen-Løve, Eden, biopic “truffaldien” d’un laissépour-compte de la French Touch. Dans la foulée de son avant-première au Comœdia, il recevra ainsi quatre DJs qui, tandis que tous les regards se braquaient sur Versailles, posèrent les fondations de la place forte qu’est devenue Lyon depuis : Rocco, St Jean, Manoo et Patrice Moore. Entrée gratuite pour les spectateurs du film – et payable en francs pour les autres ?

Jan Jelinek - DR

Régis est un bon

qu’ils forgèrent en chemin s’intitule La Quête de l’oiseau du temps, on y suit le périple d’une coterie d’aventuriers charismatiques mais faillibles – là réside tout l’enjeu – à la recherche d’un puissant artefact, et elle demeure encore aujourd’hui l’alpha et l’omega du merveilleux médiéval à la franco-belge. Y compris sur le plan graphique, le trait d’artisan consciencieux de Loisel rivalisant d’expressivité avec ceux des grands noms de l’illustration de contes. Au point que c’est une variation sur le Peter Pan de Barrie – de 1990 à 2004, il imagine la genèse du personnage dans ce Londres misérable que magnifia Gustave Doré – qui l’imposera définitivement comme un maître. Comme tout dépositaire de ce titre, Loisel a ses disciples, à l’image de Vincent Mallié, qui lui a succédé sur La Quête en 2010. Il a aussi ses pairs, à l’instar de JeanLouis Tripp, avec lequel il publie depuis 2006 Magasin Général, sorte de Plus belle la vie dans la campagne québécoise des années 20 – l’émotion, la crédibilité et la maestria visuelle en plus. Ils viennent cette semaine en dédicacer le neuvième et dernier tome. Et c’est un événement qui vaut tous les festivals à venir.

3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT

4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)

Lun 17 nov à 19h30 ; entrée libre UNE CARTOGRAPHIE DE LA RÉVOLTE Avec Itziar Gonzalez Viros MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS MITTERRAND ST PRIEST

À peine avons-nous fait le deuil de l'été 2014 que les Nuits de Fourvière nous font miroiter leur édition 2015. Qui plus est avec une mauvaise nouvelle, car c'est dans le cadre d'une tournée d'adieu que la chorégraphe Sylvie Guillem se produira au festival, du 29 juin au 2 juillet. Pour l'occasion, elle présentera deux créations (un solo d'Akram Khan, un duo signé Russell Maliphant) et deux reprises (Bye, solo de Mats Ek, et un Duo de William Forsythe).

Place Charles Ottina, Saint-Priest (04 78 21 79 14)

Mar 18 nov à 15h ; entrée libre L’AUTOMOBILE : DÉSIR DU XXe SIÈCLE ? Avec Jean-Pierre Martin, Bernard Emsellem, Léa Lejeune, Mathias Mégard, Bernard Stiegler et Sophie Merceron

— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES —

LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e (04 37 40 13 93)

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Mar 18 nov à 20h ; entrée libre Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress Retrouvez-nous sur

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P14_15 — LE PETIT BULLETIN N°774 — DU 12.11 AU 18.11.14

PARCOURS IANTE FORMATION • EMPLOI • VIE ÉTUD

FLORENCE MEYSSONNIER, CHARGÉE DE COORDINATION À LA BF15

hargée de coordination à la BF15, espace d'art contemporain installé le long des quais de Saône, Florence Meyssonnier possède plusieurs cordes à son arc. Et pour cause, elle se doit d'être polyvalente comme un blender multifonctionnel. La comparaison robotique s'arrête là : pour occuper un tel poste dans une galerie, il faut avant tout être attentif au public qui s'y rend. Mais pas seulement. Avant d'accueillir néophytes et passionnés, il y a la pré-paration de l'exposition, soit la première partie du travail. Suite à la mise en place de la programmation artistique du lieu par la directrice Perrine Giraud Lacroix, Florence Meyssonnier effectue sa mise en œuvre : la réalisation des pièces avec l'artiste, le suivi de production, la communication, du dossier de presse à la fiche médiation, l’ensemble devant être validé avec la directrice et l'artiste. Vient ensuite un deuxième temps : l'ouverture au public. Un moment de transmission important puisqu’il n'existe pas de grille de lecture figée en art contemporain. En permanence à la galerie, Florence Meyssonnier se fait alors médiatrice culturelle, adaptant son discours oral à des À TIRE l'audience. Elle insiste sur ce point, spécifiant qu'il s'agit de donner les clés de compréhension BON — des découvertes en groupe. œuvres, pour des visites individuelles comme pour signature e L’HEBDO

À LA UNE

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par le métier de chargé de coordination : il faut requises L'autonomie est l'une des qualités principales BON À TIRER — et de l'administration, de gérer l’aspect technique. être capable d'écrire, de s'occuper de la comptabilité Pour Florence Meyssonnier, il s’agit là d’un panel de compétences indispensable pour occuper ce genre de poste, véritable «pilier de ce type de petites structures associatives». Il nécessite également une vraie compréhension du travail de l'artiste et d'être à son écoute. Pour y parvenir, Florence a suivi un 20 00 10Commençant 04 72 TÉL. : cursus par des études d'arts plastiques à la fac, elle a terminé son parcours artistique. dédié à la direction et au développement de projet culturel. Aujourd'hui professionnel Master un avec FAX : 04 72 00 08 60 chargée de coordination à la BF15, elle maintient une activité de recherche et d'écriture en complément, : Nicolas AGENTréalisant notamment des critiques pour des artistes. Il ne suffit donc pas d'être autonome, il : julien INFOGRAPHISTE DIRECTEUR DE MUSÉE, COMMISSAIRE D'EXPOSITION, CHARGÉ DE COMMUNICATION... DE de l'actualité de ce milieu. «Connaître le fonctionnement des réseaux, la façon faut aussi être conscient NOMBREUSES PERSONNES GRAVITENT AUTOUR DES EXPOSITIONS ET LEURS LES MISSIONS dont travaillent les artistes, avoir une sensibilité», telles sont les recommandations de Florence : 12/11en coordination vous voulez devenir. Et pour cause : on parle évidemment SONT VARIÉES : MISE EN PLACE D'UNE PROGRAMMATION, CRÉATION D'UN DOSSIER DE PRESSE, Meyssonnier, si chargé(e) DIALOGUE AVEC LES ARTISTES, PRÉPARATION ET TRANSFERT DES ŒUVRES, ACCUEIL DU PUBLIC... là d'un métier de passionné avant tout.

LES MÉTIERS DE L'EXPOSITION

PB N° 774

ENCART TYPE : C8

POUR EN SAVOIR PLUS, ZOOM SUR DEUX MÉTIERS SPÉCIFIQUES : CELUI DE CHARGÉE DE COORDINATION ET CELUI DE RÉGISSEUR. CHARLINE CORUBOLO

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GAËLLE PHILIPPE, RÉGISSEUR DES COLLECTIONS AU MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN DE LYON u Musée d'Art Contemporain de Lyon, une multitude de personnes s'active jour après jour pour proposer des expositions pointues. Parmi elle, tapie dans l'ombre, Gaëlle Philippe, régisseur des collections de ce temple de la culture depuis 14 ans. Tel Dobby l'elfe de maison qui fait le ménage sans se faire voir, Gaëlle Philippe ménage les œuvres d'art qui s’offrent au regard dans les expositions sans qu'on se doute de son existence. En somme, c'est elle qui s'occupe des œuvres du MAC et s'assure de la pérennité des collections. Coupé en deux entre les volets administratif et technique, son travail comporte une grosse composante de documentation. Une phase primordiale, surtout en art contemporain, car elle permet de renseigner sur chaque création : la procédure de montage (s'il y en a une), les différents matériaux, bien entendu l'artiste, le nom et l'année de la pièce. Gaëlle Philippe garde un œil sur chaque élément grâce à ces fiches, véritables cartes d’identité des œuvres. L'aspect administratif concerne également les constats d'état lors d'une nouvelle acquisition ou lors d'un déplacement. Elle gère également les demandes de prêts, l'aspect logistique, réalise le récolement des stocks. Un travail à long terme qui vise à conserver au mieux les ensembles, pour les transmettre aux prochaines générations. Mais le côté “petit rat de bibliothèque” ne représente qu’une partie de la tâche. Lorsqu'une œuvre est prêtée à une autre institution, Gaëlle Philippe assure toute la procédure, de la sortie du musée jusqu'à l'arrivée à destination : la mise en boîte, le convoiement – ce qui implique de voyager dans toute la France et à l'étranger – l'installation et le retour.

BUREAU GLOBE-TROTTEUR Une double casquette que la régisseur a commencé à développer dès le début de ses études. Suite à un DEA en science de l'art, Gaëlle Philippe s'est orientée vers un DESS de conservation préventive, qui venait tout juste de naître, la régie d’œuvre étant un métier assez récent. Mais la chose la plus primordiale selon elle demeure le terrain, même si une formation de base est nécessaire. Multiplier les expériences, se retrouver au cœur d'un montage d'exposition afin d’en voir le côté pratique. Par ailleurs, mieux vaut ne pas être une petite nature, car l'art contemporain peut être imposant et/ou volumineux. C’est donc au terme de nombreux stages que vous pourrez développer les qualités requises pour devenir régisseur, autrement dit une grande adaptabilité, la photographie ne se manipulant pas comme la vidéo, une curiosité sans fin, notamment pour les matériaux, et la ténacité d'une hyène. Sans oublier que bilingue il vous faudra être, en particulier pour les déplacements à l'étranger.

LES AUTRES MÉTIERS DU MUSÉE Le musée a sa part de lumière avec le directeur (souvent très éclairé, comme sous une lampe à UV), qui chapeaute l'ensemble, les médiateurs qui établissent des programmes culturels pour l'accueil des publics dans les expositions, les gardiens qui nous surveillent. Et puis il y a la part d'ombre, avec la régie des collections donc, mais aussi la régie des expositions, qui gère elle les œuvres durant leur temps de présentation ou le service communication, qui est en charge des relations presse. Suivant les institutions, on peut aussi trouver un conservateur, dont les missions sont proches de celles de la régie des collections, ainsi qu'un restaurateur et/ou un commissaire, mais ces deux derniers sont souvent des intervenants ponctuels indépendants. À vous de choisir de quel côté de la force vous voulez vous situer.

POUR EN SAVOIR + Bien sûr, il y a le traditionnel site Internet de l'Onisep, catégorie "arts et culture". Vous y trouverez quantité de fiches métiers en relation avec l'art et les expositions. Plus pointu, le site Profil Culture qui mêle formations et emplois. En ce qui concerne Lyon à proprement parler, l’École d'Arts et de Cultures et Sciences Po Lyon dispensent des diplômes qui lanceront direct votre carrière dans le monde de l'expo. Il existe aussi une option moins coûteuse : la fac, avec des licences comme Histoire de l'art à Lyon 2 qui peuvent ouvrir sur des masters spécialisés en direction artistique.

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STORY

Le physique du contre-emploi — THÉÂTRE — IL Y A DIX ANS, PIERRE CARTONNET ENFREIGNAIT LES LOIS DU CIRQUE

AVEC AURÉLIEN BORY. EN OCTOBRE, IL SÉDUISAIT LE JURY PRO DU FESTIVAL DE L’ESPACE GERSON. CETTE SEMAINE, IL DONNE LA RÉPLIQUE À BÉATRICE DALLE DANS L’ÉCLABOUSSANT LUCRÈCE BORGIA DE DAVID BOBÉE. PORTRAIT D’UN COMÉDIEN QUI A TANT DE CORDES À SON ARC QU’IL POURRAIT EN JOUER COMME D’UNE HARPE. BENJAMIN MIALOT

DÉLIT DE BELLE GUEULE Il fallait le voir, au sortir du tremplin du dernier festival de l’Espace Gerson, admiratif du talent de concurrents qu’il venait pourtant de mettre à l’amende – avec une variation joliment lunaire sur le sketch de l’humoriste foireux – et accueillant les compliments comme on reçoit des remontrances. Sans doute un vieux réflexe : «J’ai eu une adolescence difficile. J’étais en échec scolaire dès la fin du collège et je cherchais une échappatoire. Je pratiquais déjà le cirque en loisir. J’ai appris qu’il existait des formations professionnalisantes et j’ai tenté l’aventure. C’est un concours de circonstances qui m’a amené là où je suis». Né à Orléans en 1981, Pierre Cartonnet intègre ainsi l’École Nationale des Arts du Cirque de Rosnysous-Bois à dix-huit ans et, à raison de cinq heures d’entraînement quotidien, se spécialise dans le mât chinois. Insuffisant pour être admissible au Centre National des Arts du Cirque, mais assez convaincant pour intégrer la Cie 111 d’Aurélien Bory. Entre l’homme qui aborde le nouveau cirque comme du «théâtre physique» et celui qui se définira plus tard comme un «acteur physique», le courant passe si bien qu’ils travailleront ensemble à quatre reprises, notamment sur Plan B en 2003, chef-d’œuvre de ludisme pluridisciplinaire et premier succès de Bory. D’AUTRES VIES QUE LA SIENNE Débute en parallèle la deuxième vie de Pierre Cartonnet : «La prouesse physique et la performance technique ont leur limite. J’avais envie d’exprimer ma sensibilité autrement que par le mouvement». Comme une revanche non préméditée, il rejoint la même année l’École Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique à Lille... et n’y reste qu’un an, la faute à ses engagements acrobatiques. Mais le bien est fait : il développe un jeu d’une intensité quasi doloriste, basé sur le sens de l’engagement et le goût du risque hérités de ses débuts aériens. L’année 2008 sera décisive dans la poursuite de son idéal : bouleversé par une représentation de Cannibales, il écrit au metteur en scène de ce récit à rebours et artificiel (au sens premier du terme) de l’immolation d’un couple, David Bobée, une déclaration

d’admiration. Dès lors, les deux hommes ne se quitteront plus, Cartonnet mettant au service de la quête de spectacle total de son idole son insatiable curiosité et son endurance hors-normes, Bobée assouvissant en échange les envies de répertoire et de dramaturgie de son fan – il tiendra notamment en 2010 le rôle-titre d’un Hamlet chirurgical et (déjà) lacustre. Une collaboration qui a culminé cet été avec la création au pied du château de Grignan de Lucrèce Borgia, relecture vigoureuse et plastique du classique hugolien dans laquelle sa rage intérieure jaillit telle l’eau qui recouvre la scène sous ses chutes et glissades – et submerge le reste de la distribution. Ce pourrait être un aboutissement. Pour Cartonnet, ce fut un rush d’adrénaline comme un autre. Comme le café-théâtre donc, auquel il s’essaye pour le moment en dilettante et néanmoins avec succès – à Gerson, il a décroché le prix des programmateurs – depuis trois ans. Comme la danse contemporaine – lors de la dernière Biennale, il a livré une violente Bataille pour Pierre Rigal. Ou comme le cinéma, son prochain «désir de jeu». «J’assume mon ouverture et le risque de dispersion qui va avec. J’essaye de ne pas bouder les opportunités qui s’offrent à moi, de m’en servir pour accumuler une expérience, une confiance et une ouverture d’esprit qui me permettront d’être meilleur sur le projet suivant». On prenait Pierre Cartonnet pour un esprit ardent dans un corps musclé. Il est en fait un esprit sain dans un corps sain.

HOMMES AU BAIN À Xavier Dolan, notre critique cinéma reproche de faire primer «l’idée visuelle sur l’histoire à raconter, comme si l’acte de filmer était plus important que ce qui est filmé». Lucrèce Borgia partage ce travers, David Bobée y semblant, à force de multiplier les contre-jours signifiants, les subterfuges jeunistes (gants de free fight, pas de hip-hop, bande son électrique jouée live) et les allusions grossièrement homo-érotiques, plus préoccupé par le rendu des photos de plateau que par la puissance narrative de son matériau. Pourtant, les deux heures de cette romance incestueuse au cœur d’une Venise empestant la félonie – et dont David Bobée conjure la poisseuse majesté avec seulement quelques pontons amovible – filent à toute allure, propulsées par la bonne volonté et l’énergie de son casting d’athlètes (Pierre Cartonnet en tête donc), la présence maléfique de Dalle – qui ressemble à s’y méprendre à Ursula, l’affreuse femme-méduse de La Petite Sirène de Disney – et les facéties calculatrices d’un Jérôme Bidaux irréprochable en Gubetta, l’âme damnée de l’ogresse. On en ressort autant agacé qu’impressionné.

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Mâchoire carrée (limite cubique), musculature de modèle anatomique, pupilles qui paraissent insoumises aux facteurs de dilatation : Pierre Cartonnet dégage la même sévérité juvénile que les vicieuses petites frappes de Dog Pound. Reste qu’il ne survivrait sans doute pas plus de quelques jours dans un établissement pénitentiaire tel que celui dépeint par le film de Kim Chapiron. Car sous les signes extérieurs de virilité bat le cœur d’un grand sensible. Un cliché ? Certes, mais un cliché flou, le gaillard se mouvant à toute vitesse et dans nombre de directions à la fois.