Le Petit Bulletin - Lyon - 788

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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES

L’AUTRE SCÈNE DE L’OPÉRA

N°788 DU 04.03 AU 10.03.15 www.petit-bulletin.fr —

SYRIE

[Concerts]

Ven 6 et Sam 7 mars à 20h30 Hamam Khairi, la grande voix d’Alep “Un voyage dans le cœur vibrant de la musique arabe.“ Tarifs : de 10 à 16€

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BRON DU LIVRE DE E T Ê F — E R LITTÉRATU À LA UNE —

La bienséance commande de ne pas tirer sur l'ambulance, surtout si elle est aux couleurs d'une association caritative. Mais quand ladite ambulance menace d’occire un enfant cancéreux en rémission, d'emboutir une estafette vétérinaire transbahutant des pandas roux et d'aplatir votre collection de bustes en pâte à sel à l'effigie d’Élodie Frégé (chacun ses hobbies), n'est-il pas de notre devoir de la canarder jusqu'à ce qu'immobilisation s'ensuive ? Car c'est un sentiment d'effroi de cet ordre qu'a fait naître en nous le dernier jingle des Enfoirés, ode à la doctrine du self-made mâtiné de condescendance soixantehuitarde qui, sorti cinq ans plus tôt, aurait fait le bonheur de quelque parti libéral en mal d'idée pour un lipdub. Aussi permettez-nous d'en remettre une couche sur ces cuistres qui ne garderont pour toutes séquelles d'une vie de travail que celles laissées par des coups de bistouris mal avisés : tout ce qu'ils méritent, c'est qu'on transmute leur or en plomb pour mieux leur en truffer la tête. Bien sûr, «il y a plus grave», ainsi que l'assène une certaine ministre en fleur. Reste que cette chanson est à l'image du monde qui lui garantira sa rentabilité. Et ce numéro rouge de colère – et, par un malheureux hasard, du sang de l'opposant russe Boris Nemtsov – est un peu notre façon, ludique et plus posée que ne le laisse entendre cette fatwah maison, de dire que nous n'en voulons plus. BENJAMIN MIALOT

INHERENT VICE

P 086

PLAN B

P 16

Anderson, Pynchon, Phoenix, tiercé gagnant Le nouveau cirque, c’est son dada

L’ESPACE PANDORA P 24 30 ans au garrot

© Morgan Castillo

ÉDITO




P04_05 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

À LA UNE - FÊTE DU LIVRE DE BRON

de nouvelles formes de lutte ? Les néolibéraux pensaient que le marché offrait un modèle universel applicable même aux services publics. Cet anti-étatisme était un leurre. L’État, en particulier aux États-Unis, n’a pas cessé d’agir de façon hyper-répressive et s’est entièrement dévoué à la construction d’une société de plus en plus organisée sur la norme de la concurrence, le modèle de l’entreprise, avec pour objectif universel l’enrichissement des plus favorisés. Faillite du politique, ditesvous ? C’est en fait une politique très particulière qui vise à étendre la rationalité capitaliste à toute la société et à en imprégner la subjectivité de chacun. Le 7 janvier, jour fatidique, Emmanuel Macron dévoilait dans Les Échos l’esprit même de la société idéale : «Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires.» Voilà un projet politique que l’on peut qualifier d’anti-commun.

La révolution, ce n’est ni l’insurrection violente, ni la terreur, qui n’en sont que des formes et des modalités historiques particulières. C’est la mobilisation d’un peuple qui entend changer des institutions oppressives, désuètes, mortifères.

Pierre Dardot et vous avez beaucoup travaillé sur Marx et ce livre est la continuation de ce travail. En quoi ce commun permet d’être critique En quoi le commun à l’égard de l’expérience est-il différent non seulement de l’approcommuniste tout en priation privée, mais en conservant l’esprit aussi de ce qui relève originel, avec à l’esprit la question : «comment d’ordinaire, et c’est plus comprendre un projet surprenant, du domaine post-capitaliste qui ne public et/ou étatique ? soit pas utopique» ? Le commun échappe à la Il faut ouvrir les yeux et dualité dans laquelle on veut voir dans le présent l’avenir nous enfermer depuis trop possible. Le commun n’est pas d’années : le capitalisme d’un ce qui est rêvé, c’est ce qui se côté, fondé sur la propriété pratique déjà. En ce sens, privée exclusive, et la propriété CHRISTIAN LAVAL d’État de l’autre, avec toute l’opposition utopie/réalisme la prolifération bureaucratique n’a pas grand sens. Le philoqu’elle implique. Le commun n’est pas la nostalgie des sophe Ernst Bloch dans son Principe espérance disciplines de parti ou de la verticalité des commanest le premier à avoir parlé «d’utopies concrètes». dements. Il est, tel qu’il se définit aujourd’hui, Des sociologues américains parlent aujourd’hui fondé sur une aspiration ancienne qui, il faut le «d’utopies réelles» pour dire que l’avenir s’invente rappeler, a précédé le communisme d’État : l’organiaujourd’hui dans les pratiques alternatives nouvelles, sation démocratique de la production et de la qui dessinent déjà, virtuellement, une autre société vie sociale. Dépasser le capitalisme, aujourd’hui, possible. ce n’est pas construire l’État total, c’est faire de la démocratie réelle le principe de la vie économique Concrètement, comment est-ce que ce et sociale. principe, dont vous faites le constat à travers des luttes existantes, peut aider à atteindre Est-ce la mutation de l’État, sa contamination ce que vous appelez l’au-delà du capitalisme ? par le néo-libéralisme et donc la faillite du Je vous répondrai en citant Michel Foucault quand politique face à l’économie et au marché qui il disait que les concepts viennent des luttes et doivent ont fait, selon vous, muter et/ou apparaître y retourner. Le commun est un concept qui est … / …

> Qu’est-ce qu’on a en commun ? Rencontre avec Pierre Dardot et Christian Laval Samedi 7 mars à 11h Commun : essai sur la révolution au XXIe siècle (La Découverte)

SERGE JONCOUR, auteur de L’Écrivain nationale

© David Ignaszewski / Koboy

Comment définir le principe du commun, que vous développez dans Commun : essai sur la révolution au XXIe siècle ? Christian Laval : Comme un refus et un espoir. Le refus d’une société néolibérale fondée sur la concurrence généralisée, l’avidité, l’appropriation généralisée des ressources, l’enfermement communautariste, le nationalisme. Et l’aspiration à une autre forme de société, à la sauvegarde des ressources, à une «démocratie réelle». Le commun, tel que les luttes et les expérimentations sociales depuis plusieurs années nous le font découvrir, n’est pas ce qui est déjà là dans la société ou la nature, mais un espace réellement partagé qui est à instituer, à développer, à entretenir et qui se définit par l’organisation démocratique radicale des rapports entre ceux qui participent à une activité. C’est en ce sens un principe politique qui vaut pour la société entière, à tous les niveaux, et qui souligne que la co-participation à une activité implique la co-participation à la définition des règles qui l’organisent.

Votre livre a inspiré le thème de la Fête du livre de Bron, où il est surtout question de littérature. Que répondriez vous à la question «Qu’avons-nous en commun» ? Bien sûr notre livre n’est pas une fiction littéraire, mais il se veut une défense et une illustration de l’imagination politique, juridique et sociale qui a un lien étroit avec l’imagination de l’art. Ce que nous avons en commun, c’est d’abord cette possibilité de créer notre monde, qu’il soit fictif ou institutionnel. Deleuze a eu cette belle parole : «L’homme n’a pas d’instincts, il fait des institutions.» Ce que nous avons en commun, c’est ce que nous décidons collectivement de faire ensemble. Ce n’est pas “l’avoir commun” ou “l’être commun”, c’est “l’agir commun”.

© Astrid di Crollalanza

— ENTRETIEN — «QU’EST-CE QU’ON A EN COMMUN ?» SE DEMANDE CETTE ANNÉE LA FÊTE DU LIVRE DE BRON. À L’ORIGINE DE CE THÈME, IL Y A L’ŒUVRE NON PAS D’UN ROMANCIER MAIS D’UN PHILOSOPHE ET D’UN SOCIOLOGUE, PIERRE DARDOT ET CHRISTIAN LAVAL, QUI “IMAGINENT” UN AUTRE MONDE POSSIBLE VIA UN PRINCIPE PARTICIPATIF ET RÉVOLUTIONNAIRE : LE «COMMUN». PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANE DUCHÊNE

DR

Horizon commun

On pense bien sûr à l’idée d’auto-gouvernement, semblable par exemple à l’expérience de la Commune justement, mais comment gouverner tout cela à grande échelle ? Peut-il y avoir un commun mondial ? En réalité, c’est au niveau mondial que cela est le plus urgent car si nous ne faisons pas de la planète, et plus précisément du climat, un enjeu commun nous allons à la catastrophe. Nous vivons et subissons aujourd’hui une vraie tragédie du “non commun” et nous allons le payer très cher. La question est très concrète et très urgente : comment les peuples peuvent-ils trouver un moyen démocratique de peser sur les décisions prises en matière écologique ? Le commun peut s’imaginer facilement dans le cadre d’une “commune”, c’est-à-dire dans l’unité politique territoriale, dans le cadre d’une petite unité de production, partout où des relations de face-à-face et des liens d’interconnaissance facilitent la délibération et la décision communes. Mais il faut imaginer comment il peut s’incarner dans un cadre plus large. Les Communards de 1871 avaient justement imaginé, dans la foulée de Proudhon, une organisation de la France et de l’Europe sur une base fédéraliste. C’est de cette «force imaginante du droit», dont parle la juriste Mireille Delmas-Marty, que nous avons besoin pour penser une réorganisation politique à l’échelle régionale ou mondiale pour une participation la plus grande possible des gens concernés.

Dans le livre, vous dites que ce changement ne peut passer que par une révolution. Puis vous insistez sur l’aspect «galvaudé», «récupéré» de ce terme, comme désamorcé. Et puis il y a aussi cette idée ancrée que toute révolution se confond avec l’insurrection et/ou est totalitaire. Alors : quelle révolution ? L’idée de révolution a été enterrée sous les calomnies pour la sauvegarde de l’ordre des choses. La révolution, ce n’est ni l’insurrection violente, ni la terreur, qui n’en sont que des formes et des modalités historiques particulières. C’est la mobilisation d’un peuple qui entend changer des institutions oppressives, désuètes, mortifères. C’est une prise de parole collective qui a une portée instituante. Or l’on peut entendre son grondement aux quatre coins du monde. Ce que nous appelons «révolution du XXIe siècle», c’est en réalité la reprise du projet démocratique émancipateur à un moment où la régression néolibérale va jusqu’à détruire les formes les plus limitées de la «démocratie représentative libérale.»

© David Ignaszewski / Koboy

© Christine Chaudagne

… / … discuté aujourd’hui parmi tous ceux qui luttent contre le capitalisme néolibéral. Son élaboration théorique peut et doit servir à l’avancement de la réflexion collective. Les questions que nous posons portent, par exemple, sur la manière dont l’entreprise privée, les services publics ou l’économie sociale et solidaire devraient être transformés dans un sens démocratique. Nous insistons tout particulièrement sur la manière dont il faudrait subordonner le principe de la propriété privée au droit d’usage, qui est selon nous la voie la plus prometteuse pour dépasser le capitalisme.

MINH TRAN HUY, auteur de Voyageur malgré lui

OLIVIER ADAM, auteur de Peine perdue

Bron, commune des livres — FESTIVAL — Rarement sans doute les différentes rencontres, dialogues et débats réunissant les auteurs invités par la Fête du Livre de Bron auront constitué de la sorte les pièces d’un puzzle thématique qui n’a sans doute jamais été aussi commun – et n’a donc jamais aussi bien porté son nom. «Qu’est-ce qu’on a en commun ?», donc, pose la question inspirée de l’essai de Christian Dardot et Pierre Laval, évidemment invités pour parler du vaste sujet de leur livre : à savoir proposer une révolution politique, sociale et écologique pour le XXIe siècle, celle du commun. Pour commencer, on pourrait dire plus précisément ici que ce qu’on a en commun, c’est la ou les littératures, quelles qu’en soient les approches. Littérature, qui cette année porte donc à la Fête du Livre une série de regards sur le contemporain à travers les enjeux du commun. Qu’ils passent par l’évocation du monde social et le plus souvent de son effritement (les rencontres “roman choral, roman social” avec Olivier Adam et Donal Ryan, “La France à hauteur d’homme” avec Florence Aubenas, “L’Italie, un nouveau monstre” avec Silvia Avalone et Simonetta Greggio) ; de l’histoire et de la mémoire (“La mémoire des vaincus” avec Éric Vuillard et Olivier Rolin, “Devoirs de mémoire” avec Pinar Selek et Minh Tran Huy, “Les Ombres du passé” avec Olivier Solminihac et Valérie Zenatti) ou du présent (“Les illusions perdues” avec Virginie Despentes et Philippe Djian, “Historiens du temps présent” avec François Cusset et Philippe Artières). Sera également interrogée, vaste question, la place de l’homme dans le monde (“Une place dans le monde” avec Jérôme Ferrari et Laurent Mauvignier, “De l’influence du paysage” avec Marie-Hélène Lafon et Emmanuelle Pagano) et celle de l’écrivain comme artiste porte-parole ou simplement être humain (“L’écrivain un porte-voix ?” avec Tatiana Arfel, “Les mystères de la création” avec Olivier Cadiot, “Double je” avec François Bégaudeau et Serge Joncour). Bref, autant de rencontres qui seront une série d’allers et retours vers le début d’une réponse à la question posée cette année par le festival, l’important étant sans doute moins d’y répondre que de chercher à comprendre. SD > Fête du Livre de Bron À l’Hippodrome de Parilly du 6 au 8 mars


PROGRAMME Avenue Pierre Mendès-France, Bron

POUR UN LANGAGE COMMUN, ÉLOGE DE LA TRADUCTION Un auteur, ses traducteurs, avec Patrick Deville, José Manuel Fajardo, Roberto Ferucci Ven 6 mars à 14h30 LES LYCÉENS INVITENT Hubert Mingarelli (Magic Mirror) Eric Vuillard (salle des balances), Valérie Zenatti (salle du manège) Ven 6 mars à 14h30 UNE PLACE DANS LE MONDE Avec Jérôme Ferrari et Laurent Mauvignier «Le principe d'incertitude» conceptualisé par Werner Heisenberg, voilà bien ce qui traverse les romans respectifs de Jérôme Ferrari, Le Principe (qui lui doit donc son titre et son sujet) et Autour du Monde de Laurent Mauvignier, roman aux multiples personnages reliés par une seule et unique catastrophe. Et qui devrait valoir un dialogue savoureux sur les caprices de ce qu'on appelle destin. Ven 6 mars à 17h QU’EST-CE QU’ON A EN COMMUN ? Avec Pierre Dardot et Christian Laval Sam 7 mars à 11h ✚ article ci-contre ITINÉRAIRE(S) POÉTIQUE(S) Avec Jacques Réda Le mérite de la Fête du Livre est de ne jamais oublier la poésie, cet art essentiel devenu si confidentiel, et d'en célébrer les plus grands noms. Chose faite encore cette année avec notamment Jacques Réda (Amen, Les Ruines de Paris ou la trilogie La Physique Amusante, qui vient de se conclure) dont les recherches poétiques permanentes lui ont valu le Goncourt de la poésie en 1999 – car oui, il y a un Goncourt de la poésie. Sam 7 mars à 11h LA MÉMOIRE DES VAINCUS Avec Olivier Rolin et Éric Vuillard Il avait impressionné à la rentrée dernière avec Tristesse de la terre , son incroyable livre sur la pourtant véritable histoire de Buffalo Bill – et reviendra d'ailleurs en reparler ici. Mais l'auteur sera également présent pour présenter son film adapté de Prosper Mérimée, Matéo Falcone. Sam 7 mars à 12h30 L’ÉCRIVAIN, UN PORTE-VOIX ? Avec Tatiana Arfel, Sylvain Pattieu, Tristan Thil Sam 7 mars à 12h30 LA GUERRE DANS LE VISEUR Avec Antoine Choplin, Dov Lynch, Hubert Mingarelli Sam 7 mars à 14h UNE CERTAINE IDÉE DE L’HOMME Avec Christophe Dabitch, Christian Durieux, Benjamin Flao, Piero Macola, Guillaume Trouillard Sam 7 mars à 14h ✚ article ci-contre LES OMBRES DU PASSÉ Avec Olivier de Solminihac, Valérie Zenatti Sam 7 mars à 15h30 L’ITALIE, UN NOUVEAU MONSTRE ? Avec Silvia Avallone, Simonetta Greggio Sam 7 mars à 15h30 L’ART DU CONTRE-PIED Avec Philippe Bollondi et Patrice Pluyette Sam 7 mars à 17h LA FRANCE À HAUTEUR D’HOMME Avec Florence Aubenas Sam 7 mars à 17h L’INDOCILE Avec Eugène Savitzkaya Sam 7 mars à 18h30 ✚ article ci-dessous RENCONTRES JEUNESSE • 14h : Jean-Luc Fromental, Sophie Giraud, Joëlle Jolivet • 15h : Lucie Albon, Aurélien Débat • 16h : Benoît Minville, Raphaële Mousaffir • 17h : Thimothée de Fombelle Sam 7 mars

EN BREF —

ET LA BD DANS TOUT ÇA ? Une fois encore, la Fête du livre de Bron a l’immense mérite de considérer la bande dessinée comme une littérature comme les autres. Plus spécifiquement, il sera question de la BD-reportage et de ses vertus humanistes, le temps d’une rencontre (samedi 7 à 14h) avec le scénariste Christophe Dabitch et les dessinateurs Christian Durieux, Benjamin Flao, Piero Macola et Guillaume Trouillard, parties prenantes du recueil Être là avec Amnesty International, qui relate les luttes pour les droits de l’homme en cours dans les prisons japonaises, les camps roms de Grigny ou la Côte d’Ivoire pétrolifère. Elle sera animée par Benjamin Mialot, rédacteur en chef du Petit Bulletin.

Salon des Vins des Vignerons Indépendants

— SPECTACLES HIPPODROME DE PARILLY Avenue Pierre Mendès-France, Bron

SILENCES AMUSANTS D’UN COUPLE EN BLANC Par la Cie Sivouplait. Théâtre visuel et mime Du 6 au 8 mars, ven à 18h, sam, dim à 11h et 15h YOUPIKS Par la Cie Bigre ! Marionnettes Du 6 au 8 mars, Ven à 17h15, sam, dim à 10h30, 11h30 et 13h30 LA MAÎTRESSE DES MONSTRES Par la Cie Etrangères créations. Conte et marionnettes Sam 7 mars à 15h30 et dim 8 à 17h30 POMELO Lecture de Ramona Badescu, 30 min, à partir de 3 ans Dim 8 mars à 11h SACRÉE SOURIS Lecture de Raphaële Moussafir; 40 min, à partir de 9 ans Dim 8 mars à 16h30

PHOTO © D. JEREMIJEVIC

HIPPODROME DE PARILLY

AU CŒUR DE LA VILLE (AFRICAINE) Avec Fiston M. Mujila et Sylvain Prudhomme Sylvain Prudhomme, africain de cœur, a cette année frappé un grand coup avec Les Grands, roman fortement mais librement inspiré par l'histoire du groupe Super Mama Djombo – et par là celle de la Guinée-Bissau. L'Afrique est aussi au cœur du remarquable premier roman de Fiston Mwanza Mujila, auteur congolais qui raconte Lubumbashi par le prisme du Tram 83 qui le traverse. Ou le monde par le petit bout de la lorgnette. Dim 8 mars à 11h ROMAN CHORAL, ROMAN SOCIAL Avec Olivier Adam, Donal Ryan Dim 8 mars à 11h DE L’INFLUENCE DU PAYSAGE Avec Marie-Hélène Lafon et Emmanuelle Pagano Dim 8 mars à 12h30 DOUBLE JE Avec François Bégaudeau et Serge Joncour Auteurs en tournée d'un côté et en résidence, certes un peu particulière de l'autre, avec La Politesse et L’Écrivain national, François Bégaudeau et Serge Joncour tirent chacun à leur manière, donc dans des styles très différents, sur le même fil, celui de la place de l'écrivain en tant que personne, dès lors qu'on le regarde depuis l'envers du décor. Dim 8 mars à 12h30 LES MYSTÈRES DE LA CRÉATION Avec Olivier Cadiot On ne présente plus Olivier Cadiot aux amateurs de recherche littéraire et d'avant-garde poétique. Avec Providence, l'auteur continue de faire traverser son œuvre par tout ce que la chose littéraire met à sa disposition, sans distinction de genres ni complexe. Dim 8 mars à 14h SE DONNER UN GENRE Avec John Burnside et José Carlo Somoza Dim 8 mars à 14h DEVOIRS DE MÉMOIRE (FAMILIALE) Avec Pinar Selek et Minh Tran Huy Le génocide arménien d'un côté, dont c'est le centenaire cette année, mais vu par une auteur turque (réfugiée politique en France). La difficile, violente et longue histoire du (des) conflit(s) vietnamiens du XXe siècle de l'autre, par une jeune française d'origine vietnamienne. C'est un peu la nouvelle génération qui s'empare des drames de ses parents ou grands-parents pour jeter dessus un regard sans fard. Dim 8 mars à 15h30 UN ROMAN DE FORMATION(S) Avec Anne Wiazemsky Dim 8 mars à 15h30 HISTORIENS DU TEMPS PRÉSENT Avec Philippe Artières et François Cusset Dim 8 mars à 17h LES ILLUSIONS PERDUES Avec Virgine Despentes et Philippe Djian Dim 8 mars à 17h RENCONTRES JEUNESSE • 14h : Ramona Badescu • 15h : Bernard Duisit, Gérard Lo Monaco, Clémentine Sourdais • 16h : Marie Caudry, Gauthier David • 17h : Benoît Minville Dim 8 mars

LPB

RENCONTRES

ION T A T I V N I R 2 PERSONNES POU

SOIRÉES MATEO FALCONE Film d’Éric Vuillard LES AMPHIS

12 rue Pierre Cot, Vaulx-en-Velin (04 78 79 17 29)

AMPHI CULTUREL

Campus de l’Université Lyon 2, 5 avenue Pierre Mendès France, Bron (04 78 77 23 10)

POUR UN LANGAGE COMMUN, ÉLOGE DE LA TRADUCTION • 10h : Traduire, pour quoi faire ? avec Jörn Cambreleng, Sylvie Protin, Katrin Thomaneck • 11h30 : Traduire, comment faire ? avec Bernard Hoepffner, George Tyras On oublie trop souvent à quel point la traduction est une étape essentielle dans la vie d'un livre pour que celui-ci puisse parler un langage qui soit commun à tous mais reste celui de l'écrivain. Autour de cette question essentielle, la Fête du Livre propose rien moins qu'une journée entière de réflexion ponctuée par un dialogue qui s'annonce passionnant entre Patrick Deville et ses traducteurs espagnol et italien. Ven 6 mars

Mer 4 mars à 20h30 ; 4€ à 7,90€ TATIANA ARFEL, JULIEN CORDIER, FABIENNE PAVIA LA FERME DU VINATIER

Vernissage de l’exposition et rencontre

Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron

Jeu 5 mars à 20h ✚ article en page 14 LADY GREY Avant-première du film d’Alain Choquart, suivie d’une rencontre avec l’équipe du film, Hubert Mingarelli et Jérémie Rénier LES ALIZÉS

214 avenue Franklin Roosevelt, Bron (04 72 36 13 80)

Ven 6 mars à 20h30 ; 4,90€ PEINE PERDUE Lecture musicale avec Olivier et Julien Adam MÉDIATHÈQUE JEAN PRÉVOST

2 place Cumbernauld, Bron (04 72 36 13 80)

Sam 7 mars à 19h30

COUP D’ŒIL RENCONTRE

DÉSORDRE LITTÉRAIRE

Lyon Eurexpo HALL 6.1

13-15 mars 2015 Le 13 : 14h-20h / Le 14 : 10h-20h Le 15 : 10h-18h

© Marie André

Ça n’est peut-être qu’un événement pour ses thuriféraires, mais c’en est surtout un pour la littérature tout court et pour la Fête du Livre. Car Eugène Savitzkaya se fait au moins aussi rare que son œuvre, s’étalant sur 43 ans, mérite une mise en lumière bien plus importante – même si cet archétype de “l’écrivain Minuit” a obtenu en 1994 le prix triennal du roman pour Marin de mon cœur et si, surtout, il fut célébré en son temps comme un auteur remarquablement précoce. Chose réparée donc par la programmation de Bron pour le poète (le fameux Cochon farci), dramaturge et romancier (Fou trop poli, Exquise Louise) belge qui entretint également une belle correspondance avec Hervé Guibert, la seule que ce dernier avait accepté de laisser paraître en guise de dernière volonté (Lettres à Eugène). De ce parcours entre les lignes, parfois un peu dans les limbes de la littérature officielle, Savitzkaya donnera un salvateur aperçu au cours d’une lecture baptisée “L’indocile” et qui se tiendra le samedi 7 mars à 18h30. On pourra avoir à l’esprit en écoutant cet auteur fondamentalement hybride, cette phrase tirée de Marin de mon cœur : «Un beau désordre vaut mieux qu’une inerte ordonnance.» SD

vigneron-independant.com L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


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CINÉMA - ÉVÉNEMENT

© 2014 Warner Bros. Entertainement Inc. et Ratpac-Dune Entertainement

… / … film comme un véhicule sans frein sur une pente raide, dont l’acmé consiste justement en une virée en bagnole sous cocaïne où Anderson manifeste une jouissance palpable à laisser son œuvre partir en vrille, comme on testerait ses limites et son envie de liberté. Le titre, Inherent Vice, est en soi un manifeste de ce désir de franchir la ligne jaune : il désigne un défaut intrinsèque à une construction qui ne l’empêche pas de fonctionner mais le menace de destruction. Le film repose lui aussi sur ce «vice caché», et c’est en fin de compte cela qui lui confère sa cohérence. De Sportello à Coy le surfeur en passant par le flic Bigfoot, tous vivent sur des histoires d’amour ébréchées et usées qu’ils tentent de raccommoder : cette Fay en fuite pour Sportello, la femme de Coy, dont il a été séparé de force, et même celle de Bigfoot, voix de la raison qui lui permet de sortir de son obsession contre son meilleur ennemi. Dans une des plus belles scènes jamais tournées par Anderson, un bref instant de réconciliation sexuelle entre Sportello et Fay vire au trouble jeu érotique – et c’est encore avec un plan-séquence magistral,

inoubliable, que le cinéaste fait monter cette pression. C’est une prise de conscience tardive de ce que ce détective décalé recherche vraiment : retrouver la femme qu’il aime. Pour cela, il devra réunir les autres couples du film, mettant ainsi fin symboliquement à l’utopie de la libération morale et sexuelle pour un moins aventureux – mais plus lucide – retour au foyer domestique. En cela, Inherent Vice prolonge la réflexion sur l’Amérique menée depuis trois films par Anderson, où la famille est tour à tour le lieu de la duperie économique – There Will Be Blood – du mensonge religieux – The Master – et, ici, de la fin des illusions. On le comprend alors : si le cinéaste cherche à se perdre et à s’oublier, c’est pour mieux, en immense artiste qu’il est, laisser sa pensée et ses obsessions écrire à caméra levée la suite de son œuvre, définitivement passionnante. > Inherent Vice De Paul Thomas Anderson (Éu, 2h29) avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Owen Wilson, Katherine Waterston…

© 2014 Warner Bros. Entertainement Inc. et Ratpac-Dune Entertainement

Inherent Vice EN ADAPTANT VICE CACHÉ DE L’IMMENSE THOMAS PYNCHON, PAUL THOMAS ANDERSON PROUVE, APRÈS THE MASTER, QU’IL N’AIME RIEN TANT QU’ALLER À L’ENCONTRE DE SA MAÎTRISE, ÉPROUVÉE ET INCONTESTABLE. DE FAIT, CE POLAR POP, ENFUMÉ ET DIGRESSIF EST UN PLAISIR INTENSE, OÙ IL EST AVANT TOUT QUESTION DE JEU, DANS TOUS LES SENS DU TERME. CHRISTOPHE CHABERT

Q

uelque part dans les volutes de la Californie psychédélique au début des années 70, Doc Sportello semble sortir d’un rêve évaporé lorsqu’il voit surgir chez lui son ex-petite amie, Shasta Fay, qui lui annonce qu’elle est tombée amoureuse d’un richissime promoteur immobilier – marié – et dont elle soupçonne qu’on ourdit un complot contre lui. Sportello, qui exerce la fonction de détective privé, décide d’enquêter, moitié par amour envers cette fille qu’il n’arrive pas à s’enlever de la tête, moitié par curiosité professionnelle envers un monde bien éloigné de celui de la contre-culture beatnik, adepte de drogues et de nonchalance cool, dans lequel il baigne. Raconté comme ça, le point de départ d’Inherent Vice rappelle inévitablement les romans noirs de Raymond Chandler, ainsi que ses relectures iconoclastes par Robert Altman – Le Privé – ou les frères Coen – The Big Lebowski. Sauf que Paul Thomas Anderson n’adapte pas l’auteur du Grand Sommeil, mais un autre immense romancier américain, Thomas Pynchon. Et si Vice caché se nourrissait de cette mythologie propre à la littérature criminelle, il la cabossait par un réflexe hautement pop où une profusion de personnages, d’intrigues et de digressions trimballaient le récit dans des flots chaotiques et une confusion savamment entretenue.

l’espoir de voir le film se dérouler selon une logique scénaristique classique – ce qui sera plus aisé pour les lecteurs de Pynchon que pour les fidèles d’Anderson – il y a un plaisir fabuleux à s’abandonner à ce qui ressemble à une suite ininterrompue de morceaux de bravoure, tout en se laissant envoûter par une langue distillée en in par des dialogues d’une intense verve comique et en off par un personnage dont la fonction reste mystérieuse, mi-narratrice des états d’âme de Sportello, mi-poétesse mélancolique d’une époque en train de disparaître. La manière dont Anderson fait surgir ses personnages principaux, secondaires et même parfois anecdotiques au gré des pérégrinations de Sportello, participe du même principe où tout semble se dérouler dans un culte du présent synchrone avec cette Amérique hédoniste, dépeinte sans révérence, fétichisation ou reconstitution servile. La preuve, quand le souvenir d’une rupture sous la pluie vient s’intercaler dans le récit, la scène n’est nimbée d’aucun effet nostalgique, elle semble se fondre dans le flux vivant et continu de la mise en scène. Elle se plie surtout à la grande figure stylistique du film : le plan-séquence, qui n’est pas là pour souligner la virtuosité d’Anderson derrière sa caméra, mais pour laisser de l’espace aux acteurs et de la place pour l’incertitude.

Que Paul Thomas Anderson, dont la maîtrise incontestable a déjà donné lieu à deux films parfaits – Magnolia et There Will Be Blood – ait souhaité mettre en images un matériau aussi difficile à dompter, n’est une surprise que pour ceux qui n’avaient pas pris la mesure de la révolution initiée avec The Master.

IN DOPE THEY TRUST Que Paul Thomas Anderson, dont la maîtrise incontestable a déjà donné lieu à deux films parfaits – Magnolia et There Will Be Blood – ait souhaité mettre en images un matériau aussi difficile à dompter, n’est une surprise que pour ceux qui n’avaient pas pris la mesure de la révolution initiée avec The Master. Arrivé à un sommet kubrickien prématuré, le cinéaste semble aujourd’hui chercher à se mettre lui-même en déroute en empruntant des sentiers sauvages et sans balises, laissant entrer la folie et le hasard tout en essayant de les dominer. Dans Inherent Vice, cela se traduit par un désir de laisser la séquence prendre le pas sur la structure, de privilégier les parties sur le tout. Une fois abandonné

DU VICE À LA VERTU Si Joaquin Phoenix en Doc Sportello arrive à nouveau à surprendre, révélant un potentiel comique qu’il n’avait jamais osé explorer jusqu’ici, arborant d’improbables coupes de cheveux et ponctuant ses répliques de «hu, hu» désopilants, le reste du casting, particulièrement brillant, exalte ce plaisir contagieux du jeu pur, de la composition burlesque et du lâcher prise spectaculaire. C’est le cas de Josh Brolin, flic rigide et anti-hippies, nemesis de Sportello par jalousie autant que par routine, dont on oublie instantanément tous les faux-pas récents ; mais c’est aussi valable pour Owen Wilson, en surfeur contestataire et instrumentalisé, ou pour le revenant Martin Short, dentiste camé et vieillissant accroc aux très jeunes femmes. Tous conduisent le … / …

Le mystère Pynchon SES ROMANS ÉTAIENT RÉPUTÉS INADAPTABLES, TANT ILS FOISONNENT D’INTRIGUES, D’ÉNIGMES ET DE TOURS DE FORCE DÉFIANT TOUTE LOGIQUE FIGURATIVE ; THOMAS PYNCHON, QUI CULTIVE LE SECRET MAIS REDOUBLE, À 74 ANS, DE CRÉATIVITÉ ET DE CULOT, VIENT POURTANT D’ÊTRE PORTÉ À L’ÉCRAN PAR PAUL THOMAS ANDERSON… CC Jusqu’à sa mort, J. D. Salinger faisait figure de grand romancier américain invisible ; dorénavant, il n’y a plus que Thomas Pynchon pour occuper ce titre, à une différence (de taille) près : si Salinger a conjointement cessé de publier en même temps qu’il se retirait hors de tout espace public, Pynchon, lui, paraît atteint d’une frénésie créative en constante accélération, ce qui lui fait un point commun avec un autre artiste cultivant le secret, Terrence Malick. Bref, Pynchon n’est pas du genre à apparaître dans les grands raouts littéraires genre fêtes du livre, ce qui explique en partie sa notoriété très relative par rapport à certains de ses confrères – Banks, De Lillo ou Paul Auster, au hasard. Ce déficit tient aussi à la complexité de son œuvre, pas facile à domestiquer mais qui a su créer une horde d’inconditionnels prête à se lancer dans les exégèses les plus folles, sinon à cartographier chaque roman pour en pister les ramifications. La France a découvert Pynchon en 1975 avec ce qui reste son chef-d’œuvre, L’Arc en ciel de la gravité : au crépuscule de la Deuxième Guerre mondiale, les services secrets britanniques utilisent Tyrone Slothrop comme une arme de

renseignement, puisque celui-ci est capable de deviner les futurs bombardements allemands par le biais des énormes érections qu’ils provoquent chez lui ! Si cet argument pour le moins farfelu forme le fil rouge du récit, Pynchon le distend en permanence par l’arrivée de nouveaux personnages et même de créatures improbables comme cette pieuvre dressée pour servir d’espionne. Tout le style Pynchon est là : les arborescences narratives, l’Histoire passée au filtre d’une culture pop érudite et débridée, le goût des chansons populaires intégrées dans le récit, les registres de langage qui se télescopent… Le tout s’étalant sur plus de mille pages où il n’est pas rare de se sentir totalement largué, sans pour autant avoir envie de baisser les bras. L’HISTOIRE AVEC UN GRAND V Avant L’Arc en ciel de la gravité, Pynchon avait déjà rodé son talent dans V, le plus ordonné de ses grands livres désordonnés : le récit semble suivre une trajectoire complexe mais linéaire à travers les vicissitudes de Benny Profane, ancien marin démobilisé de l’armée après la Deuxième Guerre

mondiale qui poursuit à New York la femme de ses rêves, acoquinée avec une bande d’artistes surnommée «la tierce des paumés» et autour de laquelle rode un certain Stencil, à la recherche de la mystérieuse V. qui obséda son père… C’est là où ça se corse : un chapitre sur deux consiste en un flashback quasi autonome où les hypothèses vont bon train pour déterminer l’identité – ou la nature – de cette V., ce qui offre à Pynchon l’occasion de créer des histoires particulièrement rocambolesques – notamment celle de ce prêtre mécanisé qui s’avère être… une femme ! L’Histoire de l’Amérique est toujours au cœur de ses romans, notamment ceux qui marquent son grand retour à l’orée des années 2000 : dans l’insurmontable Mason et Dixon, il suit les pas des deux ingénieurs qui vont créer la ligne séparant le nord du sud des États-Unis, préparant ainsi à leur insu la future guerre de Sécession ; dans le tout aussi ardu Contre-jour, il invente une sorte de Club des cinq pour adultes prenant sa source lors de l’exposition universelle de 1893 à Chicago… Mais c’est avec ses deux derniers romans, nettement plus abordables, que Pynchon s’est avéré le plus surprenant : d’abord Vice caché, faux polar seventies dont Paul Thomas Anderson vient donc de tirer une adaptation aussi fidèle que brillante ; puis Fonds perdus, sorti en septembre dernier, où l’auteur, 74 ans au compteur, parle de l’explosion de la bulle Internet, du 11 Septembre et des sombres recoins de la toile – le darknet – avec la facilité d’un geek de vingt berges. Le tout dans une atmosphère de parano galopante comme il les affectionne mais, grande première chez lui, avec une femme comme héroïne. On parlait de mystère Pynchon ; mais c’est plutôt une anguille à qui on a affaire. Car, on a oublié de le préciser, sa seule apparition “publique” ces dernières années consiste en… un doublage pour son propre personnage dans Les Simpson. Pop, définitivement.



P08 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

CINÉMA

«Ces gens sont vos voisins, vos parents…» — LOCAL — APRÈS UN PREMIER COURT TOURNÉ À LYON, OLIVIER DUCRAY PASSE AU LONG-MÉTRAGE AVEC LE DOCUMENTAIRE LA VIE DES GENS, TOURNÉ À LYON LUI AUSSI, OÙ IL SUIT UNE FIGURE BIEN CONNUE DU 3e, FRANÇOISE, INFIRMIÈRE LIBÉRALE À DOMICILE. PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE CHABERT À L’ORIGINE… Olivier Ducray : «J’ai rencontré Françoise lorsque je préparais Champagne, le court-métrage que j’ai tourné à Lyon en 2011, parce que je cherchais un appartement qui abriterait une vieille dame. Je ne le trouvais pas, et on m’a parlé de Françoise qui visitait des appartements toute la journée. J’ai fait une tournée avec elle ; je n’ai pas trouvé l’appartement, mais ça n’avait pas d’importance car j’ai rencontré Françoise.»

POLITIQUE «J’espère que le film peut servir d’outil. Il est apolitique, il pose des tonnes de questions en filigrane mais je ne réponds à aucune… N’importe quel politique, n’importe quelle institution peut récupérer le film car c’est un constat. J’espère juste qu’il ne sera pas mal récupéré. On a une population vieillissante, la dépendance est de plus en plus compliquée à financer, le métier d’infirmier libéral est menacé car il coûte beaucoup d’argent à tout le monde. Il ne faut pas oublier que derrière un pansement, il y a une visite, et derrière la visite, il y a de l’humain…»

chez les personnes âgées. Je voulais la marquer en m’inscrivant dans une durée et en posant bien les quatre saisons. Je suis venu tous les mois filmer, trois ou quatre jours chaque fois, même au mois d’août où Françoise était en vacances et où j’ai filmé ses remplaçantes.» PROXIMITÉ «Tous ces gens parlent sans tabou de la mort; pour eux, ce n’est pas une fiction. On a été des proches aussi avec eux, j’ai d’ailleurs fait attention à ne pas venir trop souvent car je ne voulais pas que cela devienne trop familier. Les

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TEMPORALITÉ «La notion du temps, qui passe ou qu’il fait, est super importante

Écrans Mixtes se fait un Grec — FESTIVAL — CINQUIÈME BOUGIE POUR ÉCRANS MIXTES, LE FESTIVAL DE FILMS LGBT, ET JOLIE ÉDITION 2015 AVEC COMME INVITÉ D’HONNEUR LE CINÉASTE GREC PANOS H. KOUTRAS ET DES FILMS INÉDITS AUSSI PERTINENTS SUR LEURS SUJETS QUE SURPRENANTS DANS LEURS FORMES. CC

Queer, festif, décalé, militant : Écrans Mixtes, le festival LGBT, fête ses cinq ans avec à son frontispice ses adjectifs-là ; en 2015, il paraît plus que jamais au cœur des questions contemporaines, et pas seulement celles directement liées à l’homosexualité. Ainsi, l’invitation faite au cinéaste grec Panos H. Koutras n’est pas le moindre des symboles – même si sa venue a été annoncée avant la victoire de Syriza aux dernières élections. Koutras a bâti en quatre films une œuvre qui balance entre réalisme et fantaisie, tradition et modernité : de ce faux film Z qu’était L’Attaque de la moussaka géante au road-movie Xenia,

Odyssée d’aujourd’hui à travers une Grèce dévorée par la crise et la violence, le cinéaste se plaît à empoigner les mythes, les sujets et les genres pour les passer au prisme d’une modernité queer. Écrans mixtes propose l’intégrale de ses films – dont l’inédit Real Life, tourné en 2004 – et lui a laissé carte blanche. Il a donc choisi deux films : le classique Stella, femme libre de Michael Cacoyannis – auquel son propre Strella rendait hommage – qu’il présentera à l’Institut Lumière le même soir que Xenia, le jeudi 5 mars, et Johann, mon été 75 de Philippe Vallois, décrit comme «le premier film gay français».

PASSÉ «On ne pouvait pas raconter tout le monde. Et si on ne pouvait pas raconter tout le monde, il fallait ne raconter personne. Certains parlaient très facilement, d’autres pas ; en fin de compte, on n’avait pas le temps. Je trouvais intéressant de sortir du film sans les avoir connus, sans savoir quel est leur passé, parce que c’était l’idée du film : ces gens-là sont vos voisins, vos parents ; allez les écouter, ils n’attendent que ça…»

DES HOMMES DEBOUT Hormis cet événement, Écrans Mixtes propose un panorama du cinéma LGBT récent avec force inédits et avant-premières. On insistera sur deux très bons films : d’abord Love is Strange d’Ira Sachs – dimanche 8 mars au Comœdia. Inédit car victime de la pénurie actuelle d’écrans art et essai à Lyon intra-muros, ce superbe mélodrame ténu et pudique où deux sexagénaires new-yorkais se marient avant d’être rappelés, par la violence des rapports sociaux et économiques, à leur double minorité – seniors et gays – bouleverse sans forcer le pathos, par la force d’un regard toujours juste sur ses personnages – et ses acteurs : John Lithgow et Alfred Molina. Ensuite, Stand de Jonathan Taïeb – samedi 7 mars au Comœdia en sa présence – film français indépendant tourné à la sauvage en Ukraine pour raconter la montée des crimes homophobes en Russie. Raconter, et pas seulement dénoncer : de sa narration à twists jusqu’à ses partis pris de mise en scène audacieux – au cœur du film, un spectaculaire planséquence à suspense où l’on passe sans coupe d’une vision objective à une vision subjective de l’action – Taïeb fait du vrai cinéma, intelligent, immersif et engagé, pour un des musts de cette édition. > Écrans mixtes Du 4 au 10 mars

La Vie des gens

parti pris chronologique, il n’en perd pas pour autant son caractère saisissant, mettant le doigt sur une réalité que l’on n’a jamais autant regardée en face. CC

L’Art de la fugue

D’Olivier Ducray (Fr, 1h26) documentaire On la surnomme «l’infirmière du 3e» (arrondissement de Lyon), et elle sillonne toute l’année – à cinq semaines de vacances près – les rues sur sa trottinette pour aller apporter des soins à domicile aux personnes âgées dépendantes, avec qui elle a bâti une relation de confiance. Pendant un an, au rythme du passage des saisons, Olivier Ducray a accompagné Françoise dans ses tournées, et le documentaire qu’il présente aujourd’hui offre un éclairage jamais édifiant, souvent drôle, parfois terrible sur le quatrième âge. Le dispositif est précis – pas d’intervention du réalisateur à l’écran, jamais d’intrusion dans le périmètre des soins les plus intimes, des respirations où la rive gauche du Rhône fournit son lot de paysages dans la brume, sous la pluie ou en plein soleil – et les personnes rencontrées forment un étonnant panorama social où la bourgeoisie guindée le dispute à la plus grande misère, mais où tous se retrouvent dans cette posture de faiblesse et l’attente, inquiète, amusée ou résignée, d’une mort prochaine. Captant avec sa caméra les détails laissant transpirer le passé de ses “acteurs” – de vieilles photos encadrées, des bibelots signifiants – mais aussi leur présent – la télé, que l’on ne veut / peut pas éteindre – Ducray parvient à communier silencieusement avec l’empathie de Françoise pour ses patients. Si le film manque parfois d’angle pour trier ses séquences, en dehors de son

développés, mais dont l’impudeur casse-cou est déjà en soi un courageux pied de nez à l’aseptisation rampante du cinéma français. CC

ET AUSSI…

De Brice Cauvin (Fr, 1h40) avec Laurent Lafitte, Agnès Jaoui, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos… Tiré d’un best-seller de Stephen McCauley, L’Art de la fugue se présente en film choral autour de trois frères tous au bord de la rupture : Antoine se demande s’il doit s’engager plus avant avec son boyfriend psychologue ; Gérard est en instance de divorce avec sa femme ; et Louis entame une relation adultère alors qu’il est sur le point de se marier. Le tout sous la férule de parents envahissants et capricieux – savoureux duo Guy Marchand / Marie-Christine Barrault. On sent que Brice Cauvin aimerait se glisser dans les traces d’une Agnès Jaoui – ici actrice et conseillère au scénario – à travers cette comédie douce-amère à fort relents sociopsychologiques. Il en est toutefois assez loin, notamment dans des dialogues qui sentent beaucoup trop la télévision – les personnages passent par exemple leur temps à s’appeler par leurs prénoms, alors qu’ils sont à dix centimètres et qu’ils entretiennent tous des liens familiaux ou professionnels… C’est un peu pareil pour la mise en scène, plus effacée que transparente, tétanisée à l’idée de faire une fausse note. Malgré tout cela, le film se laisse voir, il arrive même à être parfois touchant – notamment le beau personnage de Laurent Lafitte, le comédien n’y étant pas pour des prunes – et il réserve sur la fin une surprise : un full frontal d’Élodie Frégé, dont les talents d’actrice mériteront de s’épanouir à travers des personnages autrement plus

Dans le genre mystère, l’absence de promo (et donc de projections de presse) autour de Chappie relève de l’insondable. En effet, pourquoi une sortie si discrète pour le nouveau film de Neil Blomkamp, auteur brillant de District 9 et Elysium, fable futuriste autour du premier robot doué de pensée et d’émotions ? Qu’importent les plans médias, on ira le voir et on en parlera sur le web. Sinon, dans cette semaine plutôt calme et survolée par le génial Inherent Vice, signalons la sortie d’un polar anglais signé Andrew Hulme, Snow in Paradise, remarqué lors d’Un certain regard à Cannes cette année, où un petit délinquant découvre le remords et tente de s’amender. Après un tour à succès des festivals, L’Ennemi de la classe du Slovène Rok Bicek arrive dans les salles, et il raconte le bras de fer entre une poignée de lycéens et leur prof d’Allemand, qu’ils accusent d’autoritarisme et dont ils décident de se venger. Enfin, auréolé de son Oscar du meilleur film documentaire, voici Citizenfour de Laura Poitras, qui retrace le combat d’Edward Snowden contre le pouvoir américain. Et c’est tout pour le moment, mes bichons…

Bourreau malgré lui — ACTU — Redécouvert lors de la formidable carte blanche d’Almodóvar consacrée au cinéma espagnol au cours du dernier festival Lumière, Le Bourreau est une merveille de comédie noire et un joli pied de nez à la censure franquiste. Luis García Berlanga, déjà auteur d’un grand film sardonique sur les mœurs espagnoles (Bienvenue Monsieur Marshall), pousse un cran plus loin son envie de provocation, dialectisant sur un mode tragi-comique la peine de mort alors en usage dans son pays. Le Bourreau possède une autre particularité : c’est la plus italienne des comédies espagnoles. D’abord car, dans le rôle de ce croquemort qui, pour les beaux yeux de sa femme mais aussi pour rendre service à son beau-père et se constituer un petit capital, accepte de devenir bourreau tout en cherchant à esquiver le moment où il devra passer à l’acte, on retrouve le fabuleux Nino Manfredi. L’acteur, pilier de l’âge d’or de la comédie italienne, joue sur un registre chaplinien, entre burlesque et inquiétude, un personnage dont la veulerie devient, par un drôle de concours de circonstances, une forme de courage involontaire face au système. Ce ton-là, où la dérision ne dissimule jamais la portée sérieuse du propos, rappelle évidemment Scola, Risi ou Germi… Le soin apporté à la mise en scène, notamment le superbe noir et blanc du grand Tonino Delli

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regards caméra sont volontaires : je voulais leur laisser la liberté de nous parler, de nous regarder. La seule limite que je me fixais, c’est qu’on ne nous entende pas. Nous étions là comme Françoise était là. Ils n’étaient pas intimidés par la caméra, ils s’en fichaient.»

Colli, traduit aussi cette filiation, la comédie n’étant pas ici traitée comme un sous-genre mais comme un art à part entière. L’extrême précision de la mécanique, qui permet de passer en douceur du rire franc à un autre beaucoup plus noir, sinon jaune, notamment lors d’une scène finale aussi drôle que glaçante, fait du Bourreau un croisement improbable entre Goldoni et Gogol, entre la chaleur méditerranéenne et l’absurde russe. CC > Le Bourreau De Luis García Berlanga (1963, Esp-It, 1h27) avec Nino Manfredi, Emma Penella… Dans les salles du GRAC, jusqu’au 30 mars



P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

CINÉMA FILMS À L’AFFICHE L’ART DE LA FUGUE De Brice Cauvin (Fr, 1h40) avec Laurent Lafitte, Agnès Jaoui, Elodie Frégé... Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe, Pathé Cordeliers, UGC Ciné-Cité Internationale

CHAPPIE De Neill Blomkamp (EU-Mex, 1h54) avec Hugh Jackman, Sharlto Copley...

Ciné-Meyzieu, Cinéma CGR (vf + vo), Le Scénario, Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie (IMAX), Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (vf + vo), UGC CinéCité Internationale (vo), UGC Part-Dieu

CITIZENFOUR De Laura Poitras (EU-All, 1h53) documentaire UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

L’ENNEMI DE LA CLASSE De Rok Bicek (Slovè, 1h52) avec Igor Samobor, Natasa Barbara Gracner... UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

LE GRAND MUSÉE De Johannes Holzhausen (Autr, 1h36) documentaire UGC Ciné-Cité Confluence

INHERENT VICE De Paul Thomas Anderson (EU, 2h29) avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin...

Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

TOKYO FIANCÉE De Stefan Liberski (Belg-Fr-Cda, 1h40) avec Pauline Etienne, Taichi Inoue... Les Alizés, Pathé Bellecour, UGC Astoria

LA VIE DES GENS D’Olivier Ducray (Fr, 1h25) documentaire Comœdia

LES CHOIX DE LA RÉDACTION AMERICAN SNIPER De Clint Eastwood (ÉU, 2h12) avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes... Incroyable film de guerre signé Eastwood, portrait magistral d’ambiguïtés autour d’une bête de guerre texane obsédée par sa mission, ébranlée souterrainement par la violence de ses actes et l’héroïsme qu’on cherche à lui faire endosser. Du très grand cinéma.

Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe (vf + vo), Comœdia (vo), Le Scénario (vf + vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (vf + vo), UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC Part-Dieu

BIRDMAN D’Alejandro González Iñárritu (EU, 1h59) avec Michael Keaton, Zach Galifianakis... Délaissant ses leçons de morale mondialisées, Iñarritu surprend et séduit avec cette comédie noire énergique autour d’un acteur de blockbuster has been qui tente un comeback à Broadway. Casting, dialogue et mise en scène participent de l’euphorie

contagieuse de cet Opening Night sous acide couronné par 4 oscars. Cinéma Gérard Philipe (vf + vo), Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Vaise (vf + vo), UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

IMITATION GAME De Morten Tyldum (Angl-EU, 1h55) avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley... Dans le cadre étroit du biopic visant les oscars, cette évocation de la vie complexe d’Alan Turing, mathématicien génial, inventeur de l’ordinateur, artisan de la victoire anglaise contre les nazis et homosexuel planqué puis persécuté, surprend par l’habileté de sa construction dramatique et l’incarnation puissante de Benedict Cumberbatch. Ciné-Aqueduc, Ciné-Caluire (vf + vo), Cinéma Gérard Philipe (vo), Cinéma Saint-Denis (vo), Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Part-Dieu

PHOENIX De Christian Petzold (All, 1h38) avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld... Christian Petzold filme un drame hitchcockien où une rescapée des camps de la mort au visage reconstruit tente de reconquérir un mari qui la prend pour son sosie. En filigrane, le cinéaste interroge la capacité d’oubli des individus mais aussi de tout un pays face à l’horreur, dans une œuvre forte et entêtante où explose une fois encore le talent de Nina Hoss. Ciné Duchère (vo), Ciné-Rillieux, Cinéma SaintDenis (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

RÉALITÉ De Quentin Dupieux (Fr-Bel, 1h27) avec Alain Chabat, Jonathan Lambert... Au sommet de son art, Quentin Dupieux livre un casse-tête cinématographique où l’imaginaire est aussi réel que la réalité, où les films existent avant d’avoir été tournés, où les rêves peuvent être enregistrés par des caméras... C’est drôle, entêtant, inoubliable. Comœdia, UGC Ciné-Cité Confluence

TIMBUKTU D’Abderrahmane Sissako (Fr-Mau, 1h37) avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri... En posant un regard tragi-comique sur l’absurdité dangereuse du djihadisme au Mali, Abderrahmane Sissako trouve la bonne distance pour parler d’un sujet brûlant, sans pour autant sombrer dans le film officiel. Et, à défaut de dépasser l’académisme d’un certain world cinéma, il sait ménager de sidérants instants de poésie. Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES De Thomas Salvador (Fr, 1h18) avec Thomas Salvador, Vimala Pons Naissance d’un super-héros français : créé et incarné par Thomas Salvador, cet Aquaman bien de chez nous n’a pas besoin d’effets spéciaux spectaculaires pour se révéler crédible. Son inscription dans un paysage typique des premiers longs hexagonaux – simplicité, intimisme, épure – suffit pour le rendre attachant et original. Comœdia, Le Scénario, Le Zola

SALLES CINÉMA BELLECOMBE 61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31

PAPA OU MAMAN Mer, sam 20h30 - dim 17h30 108 ROIS-DÉMONS Ven 20h30 - sam 15h - dim 14h30

CINÉMA ST-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e

IMITATION GAME V.O. Jeu, sam 20h45 - ven 18h15 - dim 17h PHOENIX V.O. Ven, lun 20h45 - sam 18h LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Sam, dim 14h30 LE PRIX À PAYER Mar 20h30

CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e - 08 36 68 01 29

BONS À RIEN V.O. Mer 14h - ven, lun 18h - sam 20h - dim 17h PHOENIX V.O. Jeu 18h - sam 16h - dim 15h - lun 20h PANIQUE CHEZ LES JOUETS Jeu 20h** LES INSOUMISES Ven 20h** DISCOUNT Sam 18h - dim 19h

COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e

INHERENT VICE V.O. 13h50 - 17h10 - 20h15 + sam, dim 11h LA VIE DES GENS Mer, jeu, ven, lun, mar 13h45, 15h30, 18h15, 20h - sam 11h15, 18h15, 20h - dim 11h15, 16h, 20h BIRDMAN V.O. 13h30 - 16h - 18h30 - 20h55 + sam, dim 11h10 RED ARMY V.O. Sam, dim 11h15 AMERICAN SNIPER V.O. 13h35 - 16h15 - 20h40 sf dim - dim 18h50 RÉALITÉ Mer, jeu, lun, mar 17h20, 20h40 - ven 17h30, 20h40 - sam, dim 20h40 VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES 18h50 sf dim LE PETIT MONDE DE LÉO Dim 10h45 LES MERVEILLES V.O. 15h55 sf dim LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS POIS ET PETIT POINT Sam 10h45 IMITATION GAME V.O. 13h30 sf mer SNOW THERAPY V.O. 21h45 TIMBUKTU V.O. 14h - 16h20 - 18h30 + jeu 19h55 SPARTACUS & CASSANDRA Sam, dim 11h10 CHARLOT SOLDAT Mer 14h LE BOURREAU V.O. Dim 18h

LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er

LA TERRE ÉPHÉMÈRE V.O. Jeu 21h45 - dim 14h30 - lun 16h45 THINGS PEOPLE DO V.O. Jeu 14h15 - ven 22h - sam 18h - dim 20h10 LÉVIATHAN V.O. Ven 18h - sam 13h50 - lun 20h30 MON FILS V.O. Jeu 18h - ven 14h - sam 20h - dim 16h30 lun 18h30 MAX ET LENNY V.O. Jeu 16h15 - ven 20h30 - sam 22h - dim 18h30 - lun 13h30 LES JOURS VENUS Jeu 20h - ven, sam 16h15 - lun 15h

CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er

YAPISIK KARDESLER V.O. Sam, lun 20h20 ALI KUNDILLI V.O. Jeu 22h - dim 14h KODI ADI : K.O.Z. V.O. Ven, sam 22h20 - mar 20h15 SEVIMLI TEHLIKELI V.O. Ven 20h10 CARSI PAZAR V.O. Dim 16h15 - lun 22h20 BONS À RIEN V.O. Mer 21h - jeu, lun 16h55 - ven 18h30 - sam 15h15 - dim 21h30 LA DUCHESSE DE VARSOVIE Mer 16h - jeu 20h15 - ven 16h50 - sam 13h35 - dim 18h05 - lun 15h15 - mar 18h35 LE SCANDALE PARADJANOV OU LA VIE TUMULTUEUSE D’UN ARTISTE SOVIÉTIQUE V.O. Jeu 15h15 - sam 18h30 A 14 ANS Mer 17h40 - jeu, lun 18h30 - ven 13h35 sam 16h50 - dim 19h45 - mar 15h20 HOPE Mer 19h20 - ven 15h15 - mar 17h

CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95

PICCOLO, SAXO ET CIE Mer, sam 14h30 GILDA V.O. Jeu 14h30 - ven, sam 21h - dim 16h45 RÉTROSPECTIVE FEDERICO FELLINI LES FEUX DU MUSIC-HALL V.O. Mer 17h - jeu 16h45 - ven 19h - sam 16h30 IL BIDONE V.O. Mer 20h30 - ven 17h - dim 14h30 GINGER ET FRED V.O. Ven 14h30 - sam 18h30 - dim 18h45

PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e

Avant-première : • Selma, vo : mar 20h CHAPPIE V.O. 11h sf jeu, ven - 13h40 - 16h20 - 19h40 22h20 INHERENT VICE V.O. 10h35 sf jeu, ven - 13h40 - 16h40 - 19h40 21h55 TOKYO FIANCÉE 10h50 sf jeu, ven - 13h15 - 15h20 - 17h30 19h40 - 22h35 TIMBUKTU V.O. 11h sf jeu, ven - 13h15 - 15h25 - 17h30 20h - 22h10 BIRDMAN V.O. 11h15 sf jeu, ven - 14h15 - 17h - 19h50 22h25 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 14h - 19h25 (sf mar à 22h15) KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. 11h10 sf jeu, ven - 16h45 (sf mar à 17h) 22h10 sf mar AMERICAN SNIPER V.O. 10h50 sf jeu, ven - 13h55 - 16h35 - 19h20 22h15 LE DERNIER LOUP 10h50 sf jeu, ven - 13h50 sf sam, dim 16h30 - 19h10 sf jeu + dim 13h40 LE DERNIER LOUP 3D 22h IMITATION GAME V.O. 10h45 sf jeu, ven - 13h10 - 15h30 sf dim 17h50 sf dim - 20h10 - 22h05 PAPA OU MAMAN 11h20 sf jeu, ven - 14h05 - 16h10 - 18h10 20h10 - 22h30

PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e

CHAPPIE 14h - 16h30 - 19h - 21h30 + sam, dim 11h15 L’ART DE LA FUGUE 13h15 - 15h20 - 17h25 - 19h30 - 21h35 + sam, dim 11h AMERICAN SNIPER 13h20 - 16h - 18h40 - 21h20 + sam, dim 10h40 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 13h30 - 16h - 18h35 - 21h15 + sam, dim 10h50 LA FAMILLE BÉLIER 13h55 - 16h30 - 18h50 + sam, dim 11h20 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 13h15 sf mer, sam, dim - 17h15 - 21h30 PROJET ALMANAC 13h10 - 19h20 + sam, dim 10h55 TRACERS 15h20 - 17h20 - 21h35 JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 21h10 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer 13h15, 15h15 - sam, dim 11h10, 13h15, 15h15 BIS 15h10 sf mer, sam, dim - 19h10

PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e

Avant-première : • Selma : mar 20h CHAPPIE 13h30 - 16h15 - 18h45 sf jeu - 21h15 + sam, dim 10h30 CHAPPIE V.O. Jeu 18h45 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 14h - 17h - 19h40 - 22h15 + sam, dim 11h15 AMERICAN SNIPER 13h45 - 16h30 - 19h15 sf jeu - 22h + sam, dim 11h AMERICAN SNIPER V.O. Jeu 19h15 ANNIE Mer 12h40, 15h10 - sam, dim 10h15, 12h40, 15h10 BIRDMAN 13h45 - 16h30 - 19h15 sf jeu - 21h50 + sam, dim 11h10 BIRDMAN V.O. Jeu 19h15 BIS 12h45 - 15h - 17h15 - 19h30 - 21h45 + sam, dim 10h30 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU 3D Mer, sam 17h30 + dim 11h20, 17h30 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, dim 13h30, 15h30 + sam 11h20, 13h30, 15h30 PROJET ALMANAC 12h45 sf mer, sam, dim - 15h10 sf mer, sam, dim - 17h40 - 20h - 22h25

IMITATION GAME 22h15 sf jeu JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 22h15 sf jeu KINGSMAN : SERVICES SECRETS 13h20 - 16h10 - 19h - 21h50 (sf mar à 22h15) + sam, dim 10h30 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS 13h20 sf jeu - 15h30 sf jeu - 17h45 sf jeu, dim - 19h50 sf jeu, dim + dim 20h10 TAKEN 3 12h40 sf mer, sam, dim - 15h sf mer, sam, dim - 17h20 sf mer, sam, dim - 19h45 sf mar - 22h10 (sf mar 22h30) L’ENQUÊTE 20h sf jeu + ven, lun, mar 12h50, 15h20, 17h40 LA FAMILLE BÉLIER 13h - 15h25 - 17h50 - 20h10 - 22h30 + sam, dim 10h45 PAPA OU MAMAN 13h - 15h - 17h - 19h - 21h + sam, dim 10h50 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Sam, dim 11h25 LE DERNIER LOUP 3D 21h20 LE DERNIER LOUP 13h40 - 16h15 - 18h45 + sam, dim 10h45 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 13h15 - 15h20 - 17h25 - 19h35 - 21h40 + sam, dim 11h10 LES NOUVEAUX HÉROS 3D Mer, sam 13h, 17h30 - dim 10h50, 13h, 17h30 LES NOUVEAUX HÉROS Mer, dim 15h15 - sam 10h50, 15h15

UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e

Avant-premières : • Selma, vo : mar 20h • Le dernier coup de marteau : dim 20h FUNNY GAMES V.O. (int - 16 ans) Jeu 20h TIMBUKTU V.O. 11h - 13h30 - 15h35 - 17h40 - 19h45 21h50 AMERICAN SNIPER V.O. 11h - 13h40 - 16h20 - 19h sf mar - 21h40 sf mar LE DERNIER LOUP V.O. 11h05 - 13h45 - 16h10 - 19h20 sf jeu, dim 21h45 sf jeu TOKYO FIANCÉE 11h - 13h25 - 15h35 - 17h45 - 20h10 22h15 BIRDMAN V.O. 11h10 - 13h50 - 16h15 - 19h30 - 21h55

UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e

Avant-première : • Crosswind - La croisée des vents, vo : mar 20h CITIZENFOUR V.O. 17h40 - 20h FUNNY GAMES V.O. (int - 16 ans) Jeu 20h INHERENT VICE V.O. 10h50 - 14h - 17h30 - 20h30 LE GRAND MUSÉE 16h - 18h10 SNOW IN PARADISE V.O. 10h50 sf dim - 13h10 - 15h25 - 19h55 22h10 AMERICAN SNIPER V.O. 10h40 - 13h45 - 16h35 - 19h15 - 21h55 BIRDMAN V.O. 10h40 - 13h45 - 16h20 - 19h35 - 22h05 BIS 17h50 - 20h05 - 22h15 + ven, lun, mar 10h55, 13h30, 15h40 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 10h50, 13h40, 15h40 CINQUANTE NUANCES DE GREY V.O. (int - 12 ans) 11h sf mer, sam, dim - 14h - 16h35 - 19h20 22h HUNGRY HEARTS V.O. 11h sf mar - 13h40 - 22h10 IMITATION GAME V.O. 10h50 - 14h - 22h15 KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. 11h sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 16h25 - 19h25 - 22h LA FAMILLE BÉLIER 10h45 sf mer, sam, dim - 13h10 sf mer, sam, dim - 15h30 sf mer, sam, dim - 17h45 sf mar - 20h sf jeu, mar - 22h15 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer, sam, dim 10h50, 13h30, 15h40 LE DERNIER LOUP 10h45 - 13h50 - 16h20 + ven 19h30 LE DERNIER LOUP 3D V.O. 19h30 sf ven - 22h05 LE PRIX À PAYER V.O. 17h50 LES NOUVEAUX HÉROS 10h50 - 13h20 - 15h35 - 19h55 sf mar LES NOUVEAUX HÉROS V.O. 22h15 LES PINGOUINS DE MADAGASCAR Mer, sam, dim 11h10, 14h PADDINGTON Mer, sam, dim 11h PAPA OU MAMAN 11h sf mer, sam, dim - 13h55 sf mer, sam, dim - 16h05 - 18h - 19h55 - 21h55 RÉALITÉ 20h15

SNOW THERAPY V.O. 15h40 TIMBUKTU V.O. 11h05 - 13h30 - 18h05 - 20h15 - 22h15 WHIPLASH V.O. 17h40 GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer, sam, dim 11h, 13h55 LE SEL DE LA TERRE V.O. Dim 10h55

UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e

Avant-première : • Night run, vo : mar 20h CHAPPIE V.O. 11h - 13h55 - 16h15 - 19h45 - 22h05 FUNNY GAMES V.O. (int - 16 ans) Jeu 20h L’ART DE LA FUGUE 11h sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 16h - 18h05 - 20h10 - 22h15 L’ENNEMI DE LA CLASSE V.O. 10h45 sf mer, sam, dim - 13h10 sf mer, sam, dim - 15h25 sf mer, sam, dim - 17h40 19h55 - 22h10 L’ENQUÊTE 17h55 - 20h05 - 22h15 AMERICAN SNIPER V.O. 10h50 - 13h40 - 16h20 - 20h15 - 21h50 ANNIE Mer, sam, dim 10h40, 13h, 15h20 BIS 10h40 sf mer, sam, dim - 13h40 sf mer, sam, dim - 15h50 - 18h - 20h10 sf mar 22h15 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 10h50, 13h40, 15h35, 17h30 JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS V.O. 21h50 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 10h55 - 13h50 - 16h20 - 19h25 - 21h55 LA FAMILLE BÉLIER 10h35 - 13h50 - 16h05 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 11h, 14h LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer, sam, dim 11h, 14h LE DERNIER LOUP 11h - 13h55 - 16h15 LE DERNIER LOUP 3D V.O. 19h45 - 22h05 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 11h - 14h - 16h - 18h LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE V.O. 20h sf jeu - 22h15 LES NOUVEAUX HÉROS 10h50 - 13h40 - 15h45 - 17h50 PAPA OU MAMAN 11h - 14h - 16h - 18h - 20h PHOENIX V.O. 19h50 PROJET ALMANAC 10h55 - 13h35 - 15h45 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h - 13h50 - 16h20 - 20h10 CINQUANTE NUANCES DE GREY V.O. (int - 12 ans) 10h45 sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 16h30 sf mer, sam, dim - 19h25 - 21h55 LES NOUVEAUX SAUVAGES V.O. 18h15 - 20h40

UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e

Avant-première : • Night run : mar 20h CHAPPIE 11h25 - 13h50 - 16h15 - 19h45 - 22h05 BIS 11h30 sf mer, sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim - 15h55 sf mer, sam, dim - 18h 20h05 - 22h10 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 11h30, 13h55, 15h50 IMITATION GAME 15h45 - 19h55 JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 11h30 sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 16h30 sf mer, sam, dim - 19h30 sf mar - 22h LA FAMILLE BÉLIER 11h25 sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 15h40 - 17h50 - 20h - 22h10 LE DERNIER LOUP 11h30 - 13h55 - 16h15 - 19h45 - 22h05 LES PINGOUINS DE MADAGASCAR Mer, sam, dim 11h30, 13h50 PROJET ALMANAC 11h25 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 15h45 - 17h55 - 20h05 - 22h15 TRACERS 11h30 - 13h50 - 18h - 22h10 AMERICAN SNIPER 11h25 - 14h - 16h35 - 19h15 - 21h55 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h25 - 13h50 - 16h15 - 19h15 - 21h50 GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer, sam, dim 14h, 15h50, 17h40 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 11h30 - 14h - 16h30 - 19h30 - 22h LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 11h30, 13h50 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer, sam, dim 11h30, 13h55, 15h55


LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 11h30 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h LES NOUVEAUX HÉROS Mer, sam, dim 11h30, 13h45, 15h50, 17h55 PADDINGTON Mer, sam, dim 11h30 PAPA OU MAMAN 11h30 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h TAKEN 3 11h25 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim - 17h55 20h05 - 22h15 UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT 11h30 sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 16h sf mer, sam, dim - 18h sf mer, sam, dim - 20h - 22h

LES AMPHIS 12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29

IRANIEN Mer 18h - ven 20h - sam 19h - dim 14h LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer 14h30 - sam 15h - dim 16h PAPA OU MAMAN Mer 20h - ven, dim 18h - sam 17h

LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55

TOKYO FIANCÉE Mer 14h, 18h15, 20h30 - jeu 14h, 20h30 ven 16h, 18h - sam 14h, 18h, 20h30 - dim 14h, 16h15, 18h30 - lun 14h30, 18h15, 20h30 - mar 18h15, 20h30 UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT Mer 16h15 18h15, 20h30 - jeu 14h - ven, sam 14h, 16h, 20h45 - dim 14h, 16h - lun 14h30, 18h15 - mar 20h30 FÉLIX ET MEIRA Mer 16h - jeu, mar 18h15 - ven 14h, 18h sam 16h, 18h - dim 18h - lun 20h30 PORTRAIT DE FAMILLLE Mer 14h30 UNE AFFAIRE DE FEMMES Jeu 20h**

ALPHA 24 avenue Lamartine - Charbonnières - 04 78 87 64 65

CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) Mer 20h45 - jeu 18h15 - ven 18h45 - sam 18h30 - dim, lun 20h30 PAPA OU MAMAN Mer 18h45 - jeu 14h30, 20h45 - ven 21h sam 16h30, 21h - dim 16h30, 18h30 - lun 18h30

CINÉ-AQUEDUC Aqueduc, chemin de la liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03

IMITATION GAME Mer 20h30 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Dim 18h

CINÉ-CALUIRE 36 avenue Général de Gaulle - Caluire-et-Cuire

BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 14h30 LES MERVEILLES V.O. Jeu 20h30 - ven 14h30 - sam 18h - dim 19h - mar 14h30, 20h30 IMITATION GAME V.O. Mer, ven 20h30 IMITATION GAME Jeu 14h30 - sam 20h30 - dim 16h30 L’HOMME QUI VIENDRA V.O. Lun 14h30, 20h30

CINÉ-MEYZIEU 27 rue Louis Saulnier - Meyzieu - 04 37 44 11 02

BIS Mer 20h30 - jeu, ven, dim, lun 18h, 20h30 sam, mar 18h CHAPPIE Mer 16h, 20h30 - jeu 20h30 - ven, lun, mar 18h, 20h30 - sam 18h, 21h - dim 10h30, 18h, 20h30 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer 16h - jeu 18h - sam 21h - dim 10h30, 20h30 - mar 20h30 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer 16h - sam 15h - dim 10h30, 15h - mar 18h L’ENQUÊTE Mer, mar 20h30 - jeu, lun 18h, 20h30 - dim 18h FESTIVAL LES ONIRIQUES GALAXY QUEST Ven 21h WALL-E Sam 15h LE VOYAGE DANS LA LUNE + LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE Sam 20h30 DEEPSEA CHALLENGE 3D Dim 15h

CINÉ LA MOUCHE 8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60

LES MERVEILLES V.O. Mer, dim 18h - ven 17h30 - sam 15h30, 20h30 SNOW THERAPY V.O. Mer 20h30 - sam 18h - dim 15h30 LES AMIS ANIMAUX Mer 15h30 WADJDA V.O. Ven 20h

CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46

L’ENQUÊTE Mer, ven, sam 14h30 - jeu, dim, mar 20h30 lun 17h UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS Jeu 14h30 - dim 17h30 - lun 17h UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS V.O. Jeu, ven 17h30 - mar 17h TOUTE PREMIÈRE FOIS Mer 18h, 20h - jeu 17h30 - ven 20h30 dim 20h - mar 17h BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer 17h - sam 17h30 - dim 14h30 L’HOMME QUI VIENDRA V.O. Mer 20h30 MATEO FALCONE Jeu 20h* LA FAMILLE BÉLIER Sam 17h30 - dim 14h30 - lun 20h30 LES NOUVEAUX HÉROS Ven 18h - sam 14h30 ON CARTOON DANS LE GRAND LYON LES MOOMINS SUR LA RIVIERA Mer 14h30*

CINÉ-RILLIEUX Espace Baudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50

CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) Ven 18h LES MERVEILLES Ven 18h - lun 20h30 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Dim 15h L’ÉCRITURE DES ÉCRITURES Dim 17h30** PHOENIX Lun 18h

CINÉ-TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00

GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer 14h* - sam 14h30 LES JOURS VENUS Mer 20h45 - jeu, dim 14h - sam 18h30 LES MERVEILLES Mer 18h45 - jeu, mar 18h - ven 20h30 sam 16h15 KINGSMAN : SERVICES SECRETS Mer 16h15 - jeu, sam 20h30 KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. Ven 18h - dim 20h UNE AFFAIRE DE FEMMES Dim 16h** LE BOURREAU V.O. Mar 20h30**

CINÉMA CGR Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50

NIGHT RUN Mar 20h CHAPPIE 11h - 13h45 - 16h - 20h - 22h15 + ven, sam 00h15 CHAPPIE V.O. Jeu 19h45 L’ART DE LA FUGUE 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + ven, sam 00h10 ANNIE 11h - 13h40 - 16h LE DERNIER LOUP 3D 11h - 13h40 - 15h55 - 20h - 22h15 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h PROJET ALMANAC 11h sf mer, sam, dim - 13h40 sf mer, sam, dim - 15h50 sf mer, sam, dim - 20h10 22h20 + ven, sam 00h15 TRACERS 11h sf mer, jeu, sam, dim - 14h sf mer, jeu sam, dim - 16h sf mer, sam, dim - 18h20 22h15 + ven, sam 00h10 AMERICAN SNIPER 11h - 14h - 16h40 - 19h40 - 22h15 BIS 11h - 13h50 - 16h - 18h - 20h15 - 22h15 + ven, sam 00h15 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU 3D 17h55 + mer, sam, dim 11h, 14h, 16h KINGSMAN : SERVICES SECRETS 11h sf mer - 13h40 - 16h05 - 19h45 22h15 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h - 14h - 16h40 - 19h45 - 22h15 LES NOUVEAUX HÉROS 3D 18h + mer, sam, dim 15h55 UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT 20h15 sf mar + sam, dim 17h45 GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE 18h30 + mer, sam, dim 11h JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 3D 11h sf mer, sam, dim - 19h45 sf jeu, mar 22h15 + ven, lun, mar 14h, 16h40 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE 3D 18h15 + mer, sam, dim 11h, 14h LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS 18h + mer, sam, dim 11h, 14h PAPA OU MAMAN 11h - 14h sf mer - 16h - 18h15 - 20h (sf mar à 20h15) - 22h15 sf mar

TAKEN 3 20h20 - 22h30 + jeu 13h50, ven, sam 00h20 LA FAMILLE BÉLIER 11h sf mer, sam, dim - 13h45 - 16h - 18h05 20h15 - 22h20

CINÉMA G. PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47

À LA RECHERCHE DE VIVAN MAIER V.O. Jeu 20h30 LE DERNIER LOUP 3D Mer, mar 20h30 - jeu 14h30 - ven 16h, 18h15 - sam 16h30 - dim 14h15 LE DERNIER LOUP Mer, mar 14h30 - ven 20h30 - sam 14h15, 20h30 - dim 16h30 - lun 18h L’ART DE LA FUGUE Mer 16h45, 18h30, 20h30 - jeu 14h30 ven 14h15 - sam 16h30, 18h45 - dim 18h45 - lun 14h30, 18h30, 20h30 - mar 18h30, 20h30 AMERICAN SNIPER Mer 18h15 - ven 16h15 - sam, lun 20h30 dim 18h AMERICAN SNIPER V.O. Jeu, mar 18h LES NOUVEAUX HÉROS 3D Sam 14h30 LES NOUVEAUX HÉROS Mer 14h30 - ven 18h30 - dim 14h BIS Mer 16h30 - jeu 20h30 - ven 14h15, 20h30 sam 18h30 - dim 16h - lun, mar 14h30 IMITATION GAME V.O. Mar 9h30 LE BOURREAU V.O. Jeu 14h30 - lun 20h30 BIRDMAN Mer 16h, 18h15, 20h30 - jeu 20h30 - ven 14h15, 18h15, 20h30 - sam 18h, 20h30 dim 16h15 - lun 14h30 - mar 14h30, 18h BIRDMAN V.O. Jeu, lun 18h - mar 20h30 LA FAMILLE BÉLIER Dim 18h30 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU 3D Sam 14h30 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer 14h15 - ven 16h30 - dim 14h30 ON CARTOON DANS LE GRAND LYON LES MOOMINS SUR LA RIVIERA Sam 16h15

LE MELIÈS

BIS 11h45 sf mar - 13h55 - 16h - 18h05 20h15 - 22h25 (sf sam, dim, mar 22h20) TAKEN 3 19h15 - 21h40 JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 3D 19h30 - 22h

LE SCÉNARIO Place Charles Ottina - Saint-Priest - 04 72 23 60 40

CHAPPIE Mer 14h, 18h15, 20h30 - jeu 12h, 16h15, 20h30 - ven, dim, lun 16h, 20h30 - sam 14h, 18h30 - mar 14h, 18h15 AMERICAN SNIPER Mer 20h - jeu 14h - ven 18h - sam 20h30 lun 14h, 18h - mar 16h AMERICAN SNIPER V.O. Dim 18h - mar 20h45 UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT Mer 16h15 - jeu 12h15, 18h30 - ven 14h, 18h15 - sam 20h45 - dim 14h - lun 14h, 18h15 - mar 16h15, 20h30 VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES Mer 18h15 - jeu 18h45 - ven 16h15 - dim 20h30 - lun 16h30 - mar 14h LE DERNIER LOUP Mer 16h - jeu 14h, 16h30, 20h30 - ven 14h sam 16h15, 18h - dim 14h, 18h15 - lun 16h, 20h30 - mar 18h30 GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer 14h - sam 14h, 16h - dim 16h15 HOPE Ven 20h30

LE ZOLA 117 cours Émile Zola - Villeurbanne - 04 78 93 42 65

VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES Mer, sam 18h45 - jeu, ven 20h45 - dim 18h30 - lun 11h30 PAPA OU MAMAN Mer, sam 20h45 - jeu, dim 16h30 - ven 18h45 KERTU Mer, ven, sam 16h30 - jeu 18h30 - dim 20h30 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 14h30 LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS POIS ET PETIT POINT Dim 10h30 L’HOMME QUI VIENDRA V.O. Mar 14h30, 18h, 20h30

(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat

67 chemin de Vassieux - Caluire-et-Cuire

UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT Mer, sam 19h - dim 16h30 - lun 20h30 L’ENQUÊTE Ven, sam 21h - dim 14h30 MON FILS V.O. Mer 21h - ven, dim 19h PAPA OU MAMAN Jeu 14h30 LE BOURREAU V.O. Jeu 20h30

PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin

GET ON UP V.O. Dim 19h45 - lun 14h LES FILS DU VENT Mar 11h15 TWENTY FEET FROM STARDOM V.O. Lun 19h45 - mar 19h15 CHAPPIE IMAX 11h15 - 13h45 - 16h15 - 18h45 - 21h15 AMERICAN SNIPER 10h25 - 13h15 - 16h - 18h15 - 20h55 21h45 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h05 - 14h - 16h35 - 19h10 - 21h55 LE DERNIER LOUP 10h40 - 13h20 - 15h50 - 18h40 - 21h05 PROJET ALMANAC 10h20 - 12h35 - 14h50 sf dim - 17h05 19h25 sf dim, mar - 22h20 TRACERS 11h30 - 13h35 - 15h40 - 17h45 - 19h50 22h25 ANNIE 11h15 - 14h15 sf mar - 16h40 - 19h10 sf lun BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU 10h50 - 13h30 - 15h30 - 17h30 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 11h35 - 14h15 - 16h50 - 19h25 - 22h LA FAMILLE BÉLIER 10h45 sf mer, sam, dim - 13h10 sf mer, sam, dim - 15h35 sf mer, sam, dim - 17h50 20h05 - 21h40 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 10h40 - 12h55 - 15h - 17h - 19h - 21h LES NOUVEAUX HÉROS 10h15 sf jeu, ven - 14h40 sf jeu, lun LES NOUVEAUX HÉROS 3D 12h25 sf jeu, ven, lun - 17h LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 12h, 14h, 15h55 PAPA OU MAMAN 11h10 - 13h - 14h50 - 16h45 - 18h35 20h30 - 21h30 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS 10h55 - 13h05 - 15h15 - 17h20 - 19h30 21h35 sf dim, lun

Jour de tournage le jeudi 19 19 mars 2015 2 Rue du Premier emier-Film, entre e 12h et 20h

Sortie des usines L Lumière, umière, 19 mars 1895 1895

Ins titut Lumièr e aujour d’hui Institut Lumière aujourd’hui (Hangar du Pr emier-Film) Premier-Film)

120 ans après, venez tourner entre amis, collègues ou en famille, les nouvelles Sorrties d’usine d’usine. Rendez-vous à l’Institut Lumière entre 12h et 20h. Inscrivez-vous ! 04 78 77 47 59 — 19mars@celebration-lumiere.org Institut L Lumière umière Métro Métr o D : Arr Arrêt êt Monplaisir Monplaisir-Lumière -Lumière (L (Lyon yon 8e) Plus d’informa d’informations tions sur www www.institut-lumiere.org .institut-lumiere.org


24h à la

CINÉMA SAINT-DENIS CINÉMA 77 Grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e 04 78 39 81 51 www.grac.asso.fr

Depuis 1920, le Cinéma Saint-Denis, entièrement géré par des bénévoles, vous accueille du jeudi au lundi. Chaque semaine, un court métrage vous est proposé en première Partie. Prix des places : Tarif normal 6€ / Tarif réduit 5€ Abonnement (6 places) 30€ > Ouverture : Mercredi 14h30 – jeudi 20h45 – vendredi 18h15 20h45 Samedi 14h30 18h 20h45 – dimanche 14h30 17h – lundi 20h45

MAISON DES CANUTS MUSÉE 10 et 12 rue d’Ivry- Lyon 4e 04 78 28 62 04 www.maisondescanuts.com

culture

La Maison des Canuts vous accueille pour découvrir l'invention de Jacquard illustrée par des démonstrations de tissage sur métiers à bras, le cycle du ver à soie, l'apport social des canuts et la réalité de l'industrie textile rhônalpine aujourd'hui. La boutique propose un vaste choix d'articles textiles régionaux : foulards, cravates, écharpes... > Ouverture : Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés. De 10h à 18h30. Visites commentées à 11h et à 15h30.

THÉÂTRE SOUS LE CAILLOU HUMOUR - CAFÉ-THÉÂTRE - CONTES - MUSIQUE 23, rue d’Austerlitz - Lyon 4e 04 27 44 34 38 www.souslecaillou.net

Depuis son ouverture, ce très beau théâtre de 50 places situé à deux pas du Gros Caillou dela Croix-Rousse met l’accent sur la création lyonnaise. Les spectacles, professionnels, sont toujours très variés : pièces, one man shows, concerts classiques et modernes, contes. Avec ses fauteuils rouges individuels et son éclairage très art nouveau, l'accueil du public est optimisé ! Et on peut boire un verre ! Publics et artistes sont ravis de s'y retrouver. Sous le Caillou : la plus grande des petites salles, la plus petite des grandes ! > En mars : jusqu'au 14 mars: Nouvelle création de l'ensemble Brins de Voix : "Je t'aime…quand même ! " Opérette et opéra comique de Offenbach à Bizet. Les samedis 7 et 14 mars à 15 h, spectacle pour enfants dès 3 ans : NEIGE … la féérie de l'hiver tout en poésie et musique ! Du 18 au 21 mars : festival les Chants de Mars, quatre concerts inédits. Du 24 au 28 mars : Semaine des Contes de Printemps. 5 merveilleuses soirées !

BIEN-ETRE

BAR

PADDY’S CORNER PUBLIC HOUSE 4 rue de la Terrasse - Lyon 4e 09 52 11 21 76 www.paddyscorner.com

UN INSTANT POUR MOI COIFFURE, SOINS, BIEN-ÊTRE 135 Bd de la Croix-Rousse- Lyon 4e 04 78 29 93 13 www.uninstantpourmoi.net

Un instant pour moi vous propose ses services exclusivement basés sur le soin de vos cheveux, votre bien-être et des produits exclusivement naturels. Prenez le temps d’un instant pour vous et découvrez notre gamme de coloration végétale. La coloration végétale constitue un véritable soin pour les cheveux, à base de composants végétaux et minéraux. > Ouverture : Mardi, Jeudi, Vendredi : 9h à 18h30 Mercredi : 9h à 12h - 14h à 18h30 - Samedi : 9h à 17h

Laissez-vous tenter par l’aventure irlandaise au PADDY'S CORNER : 10 bières pression, plus de 40 bières bouteilles, une sélection de 20 grands whiskies et une carte de rhums ; ainsi que des cocktails pour l'été ! Côté animations, les grands matchs sont retransmis sur écran géant ; des concerts sont organisés tous les jeudis soirs de septembre à mai ; sans oublier les traditionnels Pub Quiz tous les 15 jours le mardi. Tout le programme sur notre page Facebook (facebook.com/Paddys.Corner). Happy Hour de 17h à 21h : les pintes à 4€ et 4€50 Wifi gratuit. > Ouverture : 7 / 7j de 8h à 1h


croix - rou sse IBER Y CO DELICATESSEN 5-7, Grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e 04 27 44 69 40 www.iberyco.fr

Toute la gastronomie espagnole à la Croix Rousse !, De vrais produits de terroir, des vins de vignerons judicieusement choisis, des raretés comme la Mojama ou une exquise Cecina de Leon, le fameux riz Bomba de Calasparra…A goûter en priorité avec l’arrivée du printemps, les salades composées au comptoir, les vins rosés, et un coup de cœur pour les chorizos et morcillas à griller, les grillades de Pata Negra ou encore de fameuses huiles d’olive.Gourmands, vous êtes invités à pousser la porte de cette belle boutique ou qualité, authenticité et simplicité sont au rendez-vous, vous n’en sortirez pas déçu. > Ouverture : Lundi : 14h30-19h30. Du mardi au samedi 10h00-19h30

LE DIABLE ROUGE

BIÈRES BELGES ARTISANALES 21 rue d’Austerlitz - Lyon 4e 04 72 07 76 19 lediablerougelyon@free.fr Envie d’une bière peinard chez soi ? Allez au Diable Rouge ! On vous propose depuis 1997 plusieurs centaines de bières artisanales de haute fermentation. Découvrez plein de recettes différentes, en bouteilles individuelles, en caissettes pour les cadeaux, en fûts et en magnums. > Ouverture : De 10h à 12h30 et de 14h à 20h. Fermé le dimanche et lundi.

MISE EN BOUCHE SUMMERTIME

DES BIJOUX, DES SACS ET DU STYLE ! 2 rue d’Ivry - Lyon 4e (À 2 pas de la grande rue de la croix rousse) O4 26 59 47 1O

EMPLETTES

Une boutique pour les fashionistas, les habitants du quartier, les jeunes et les moins jeunes, les petits budgets et les grands projets. ANNE THOMAS | TASSIA CANELLIS | CAROLINE NAJMAN | GAG ET LOU | LOUISE VURPAS | SENZOU | POLDER | BECK SÖNDER GAARD | LIEBESKIND | SHLOMIT OFIR > Ouverture : DU MARDI AU VENDREDI : 10H / 13H - 14H / 19H LE SAMEDI : 10H / 19H

LIBRAIRIE VIVEMENT DIMANCHE LIBRAIRIE GÉNÉRALISTE 4 rue du Chariot d'or - Lyon 4e 04 78 27 44 10 www.vivementdimanche.com

Véritable librairie généraliste, tous les domaines y sont abordés. Vous trouvez ici les livres qui font l’actualité en même temps que nos coups de cœur. C’est un lieu de découverte dans lequel on peut flâner ou demander conseil, ou encore faire une recherche bibliographique. > Ouverture : Du mardi au samedi, 9h30-19h


Écrire en Librairie - Decitre Lyon Confluence

mardi 24 mars 17h3-19h30 ou mardi 28 avril 14-16h L’atelier ouvert s’appuie sur la revue numérique d'Aleph-Ecriture : L’Inventoire. Vous écrivez à partir d'une proposition tirée d'un ouvrage récent...

Proses poétiques - Initiation

week-end 14-15 mars Approcher la prose par la face poétique, jouer avec les mots, les sons, les rythmes, trouver les figures, les formes qui les feront danser.

Préparez votre été !

Oser écrire : 11-13 juillet ou 28-30 août Techniques Narratives : 17-19 juillet Nouvelle Initiation : 10-12 août

04 78 71 01 04 inforha@aleph-ecriture.fr ALEPH Écriture Rhône-Alpes / 12 bis rue aimé Collomb Lyon 3e www. aleph-ecriture.fr

Découvrez le dernier cloître roman du Rhône

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www.agglo-villefranche.fr

EXPOSITIONS

Dans la tête des Inconfiants — VINATIER — L’ÉCRIVAIN TATIANA

ARFEL ET L’ARTISTE JULIEN CORDIER PUBLIENT LES INCONFIANTS, FRUIT D’UNE RÉSIDENCE À L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE DU VINATIER. LA FERME ÉPONYME LEUR CONSACRE UNE RENCONTRE ET UNE EXPOSITION. JEAN-EMMANUEL DENAVE Invités en résidence par la Fête du livre de Bron à l’hôpital psychiatrique du Vinatier (de mars à septembre 2014), Tatiana Arfel et Julien Cordier y ont d’abord animé des ateliers afin de rencontrer patients, soignants et autres personnels de l’hôpital. Un hôpital en l’occurrence en mutation, qui regroupait alors ses services de psychiatrie adulte pavillonnaire en un seul et grand bâtiment. Plus généralement, les deux comparses mettaient les pieds dans «un monde de fous» (pour reprendre le titre de l’ouvrage du journaliste Patrick Coupechoux publié en 2006) où la psychiatrie affronte les affres des normes gestionnaires et les impératifs d’efficacité à court terme. «Le vieux pavillon s’est disparu, pfuiiiiit. Il ne respire plus, le bâti passé où je vins de par mes années vertes – celles où les infir-mères et les mets-deux-saints priaient encore en moi, paumes jointes, Vierge et Esprit, où ils pensaient que oui, j’irons bien un jour» fait dire à l’un de ses “personnages” Tatiana Arfel, dans sa langue toujours vive et truculente. Chaque chapitre du livre donne ainsi la voix à un individu différent (patient, psychiatre, femme de ménage...) et est illustré d’un dessin-photographie de Julien Cordier.

© Julien Cordier

ALEPH -Écriture

P14_15 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

LANGUE MINEURE Comme dans ses trois précédents livres (dont le très bon La Deuxième vie d’Aurélien Moreau), Tatiana Arfel s’est imprégnée le plus possible des différentes personnes rencontrées au Vinatier. Elle est quasiment “entrée” dans leurs corps singuliers et souvent ralentis, et dans leurs esprits parfois disloqués, employant le “Je” par identification et se réclamant de la «langue mineure» de Gilles Deleuze, qui s’oppose et résiste à la «langue majeure» (celle du monde du travail, du pouvoir, de la publicité). «Je ne considère pas exactement prêter mes mots à la parole des autres, nous dit Tatiana Arfel, mais, même si c’est une pensée magique de ma part, plutôt offrir aux personnages, par mon corps et mes mains qui tapent à l’ordinateur, une possibilité d’expression. Généralement, je ne

sais pas d’avance ce qu’un personnage va dire, je cours derrière, il me surprend, et quand il meurt, alors que je ne l’avais pas prévu, c’est moi qui pleure...» L’émotion, la drôlerie, la bizarrerie traversent les pages des Inconfiants, offrant une vision en kaléidoscope d’un “monde” à la fois si proche et si lointain. Les illustrations de Julien Cordier, qui mettent sous tension le réel et l’imaginaire, sont elles aussi particulièrement originales et émouvantes. Sur tous les plans, ce livre est une réussite ! > Tatiana Arfel et Julien Cordier À la Ferme du Vinatier Du 6 mars au 10 avril Rencontre jeudi 5 mars, dans le cadre de la Fête du livre de Bron Les Inconfiants (Le Bec en l’Air)

Des mots aux œuvres et vice-versa — GALERIE — LES ÉCRITS SUR LES ARTS PLASTIQUES

Un éminent scientifique que du XIX Xèème Sièc Siècle, le, ffondateur ondateur de la médecine expériment expérimentale ale

MAISON NA NATALE ATALE, M MUSÉE USÉE ENTIÈRE ENTIÈREMENT MENT RÉNO RÉNOVÉ VÉ, NOMBREUSES NOMBREUSES ACTIVITÉS ACTIVITÉS INTERA INTERACTIVES CTIVES

Saint-Julien-sous-Montmelas Saint-Julien-sous-Montmelas - 04 74 74 67 51 44 mus ee-claudebernard.fr musee-claudebernard.fr

Philosophe français, Philippe Lacoue-Labarthe (1940-2007) est connu notamment pour ses travaux sur Martin Heidegger et sur le romantisme allemand. Les Presses du réel ont eu la bonne idée de rééditer de manière posthume ses écrits sur l’art (photographie, peinture, sculpture... «les arts du silence» comme il les appelle), dispersés jusqu’alors dans des revues, des catalogues, des préfaces, et rédigés sur une période d’une trentaine d’années. Si ces textes disparates ne peuvent aucunement être rassemblés sous une quelconque théorie de l’art, Jean-Christophe Bailly note dans sa préface qu’ils posent tous ou presque la question «qui est celle du sens de l’art, du sens qu’il y a à faire de l’art aujourd’hui, aujourd’hui encore...» On pressent alors, et l’on a raison, que leur lecture ne sera pas toujours facile : il y sera question en effet de la mimesis chez Platon, de la fin de l’art chez Hegel, ou encore de Freud, Heidegger, Baudelaire ou Walter Benjamin. Mais quand on lit par exemple les deux derniers textes sur le photographe Thibaut Cusset ou sur une image d’Anne-Lise Farge, nos efforts sont récompensés : les œuvres prennent une épaisseur, des significations, des enjeux insoupçonnés, et l’on se dit alors que l’exercice de la critique d’art n’est ni désuet ni vain. DU MODERNE AU VERTIGE Ces écrits ont par ailleurs quelques liens avec l’actualité artistique lyonnaise. Lacoue-Labarthe s’y interroge en effet beaucoup sur le “moderne”, notion selon lui encore non “accomplie” – que reprendront d’ailleurs les trois prochaines Biennales d’art contemporain de Lyon. Le moderne c’est, d’après le philosophe, ce moment où l’art s’est détaché du sacré (du moins du religieux), ce moment où il ne peut plus ni s’appuyer ni se tourner (et nous tourner) vers lui. Le philosophe écrit ainsi en parlant d’une toile de Malgorzata Paszko : «Je voudrais désigner quelque chose qui fait signe vers la disparition du sacré et, dans ce mouvement même, le retient, non pas comme le sacré lui-même ni le regret

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DU PHILOSOPHE LACOUE-LABARTHE VIENNENT D’ÊTRE RÉÉDITÉS. PASSIONNANTS, ILS RÉSONNENT EN OUTRE AVEC L’ACTUALITÉ ARTISTIQUE LYONNAISE. JED

du sacré, mais comme ce qui nous requiert et pour ainsi dire nous attend à la place du sacré.» Cet art moderne détaché du sacré et essentiellement voué à donner à voir le présent, aussi décevant soit-il (lire à ce propos le texte éblouissant Sur le théâtre des réalités), résonne beaucoup avec l’exposition collective RIDEAUX / blinds à l’Institut d’Art Contemporain. Enfin, un petit texte de Lacoue-Labarthe est consacré à Scanreigh (né en 1950, l’artiste vécut longtemps à Lyon avant de rejoindre Nîmes), qui présente des dessins et des peintures récents à la galerie L’Antilope. Un univers singulier où couleurs, motifs, figures s’entremêlent et s’entrechoquent en d’étonnants puzzles. Le regard y chemine dans un certain vertige. > Scanreigh A la galerie L’Antilope jusqu’au vendredi 6 mars Philippe Lacoue-Labarthe - Écrits sur l’art (Presses du réel)


PRINTEMPS DES ARTS MUSÉES MUSÉE DES BEAUX-ARTS

20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)

RAYMOND GRANDJEAN Le Musée des Beaux-Arts consacre une mini rétrospective au peintre lyonnais Raymond Grandjean (19292006). Un artiste qui ne cessa, dans ses toiles abstraites à partir des années 1960, de faire varier ses petits motifs géométriques comme des éléments de jeu de société. Cela pourrait sembler rébarbatif mais s’avère au contraire hypnotique et poignant. Jusqu’au 30 mars, mer, jeu, sam, dim, lun de 10h à 18h, ven de 10h30 à 18h (fermeture les mar et jours fériés) ; 0€/6€/9€

JULIEN CHAMBON “Avis de tempête”, photos

ATELIER/GALERIE VISIOSFEIR

26 rue René Leynaud, Lyon 1er (04 78 27 74 85)

Jusqu’au 14 mars FRÉDÉRIC RIGAULT + FRÉDÉRIC MONTÉGU GALERIE MATHIEU

48 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 72 19)

Jusqu’au 14 mars ALEXANDRE HOLLAN

14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

“PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE” Dessins du ghetto de Terezin par Arthur Goldschmidt Du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 6€ PLANÉTARIUM

Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)

INVENTERRE Regards sur un vaisseau planétaire Jusqu’au 9 août, mer de 13h30 à 17h, sam, dim de 10h30 à 18h ; 6€/7€/9€ MUSÉE AFRICAIN

150 cours Gambetta, Lyon 7e (04 78 61 60 98)

ART GÈLÈDÈ, MIROIR D’UNE SOCIÉTÉ Collection Jean-Yves Augel Du 6 mars au 31 juil MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)

À LA CONQUÊTE DU PÔLE SUD Expo à l’américaine (diorama, immersion) pour un duel européen. Celui, parallèle, rude et mortel, que se sont livrés Norvégiens et Britanniques en 1911-1912 pour toucher les premiers le pôle Sud. Racontée comme une épopée sportive avec objets d’époque et reconstitutions, cette troisième expo temporaire du Musée des Confluences est un haletant hommage aux pionniers du siècle dernier. Jusqu’au 28 juin, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Oui, il a coûté cher ; certes, son architecture est discutable. Sur le contenu en revanche, le Musée des Confluences est à la hauteur des attentes, donnant à voir toute la richesse de l'aventure humaine en un parcours aussi esthétique que méthodique. Une double visée que synthétise à merveille, c'est le cas de le dire, cette foisonnante expo. Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Novateur dans sa vision sociale et dans son intuition muséale, Émile Guimet reste d’une grande actualité. Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LE RIZE

23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)

ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s'intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l'ensemble. Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h ; entrée libre

GALERIES SCANREIGH Dessins, peintures

GALERIE L’ANTILOPE

99 rue Bossuet, Lyon 6e (04 78 42 50 61)

Jusqu’au 6 mars ✚ article ci-contre HÉLÈNE KATZ “Ici ou ailleurs”, photos UBIK

20 rue Burdeau, Lyon 1er (0664707311)

Jusqu’au 12 mars PIERRE LABAT BIKINI

15 bis rue de la Thibaudière, Lyon 7e

Jusqu’au 13 mars BENJAMIN LEVESQUE Peintures

GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE 35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)

Jusqu’au 14 mars

207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)

Xavier Antin présente à la BF15 deux dispositifs singuliers, composés d’éléments bruts de son atelier. Il y interroge la disparition ou la naissance prochaine des images, réduites ici à une trame discrète. Deux installations élégantes et étonnantes.

11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)

CHRD

URDLA

Jusqu’au 28 mars XAVIER ANTIN

INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN RIDEAUX / BLINDS «Le rideau, c’est nous» écrit Marie de Brugerolles qui a réuni à l’IAC une trentaine d’artistes contemporains internationaux (Marc Desgrandchamps, Urs Lüthi, Gustav Metzger...). Leurs œuvres nous interrogent sur notre désir de voir, sur les conditions contemporaines du regard, sur le rapport de l’art à la poétique du réel... Au visiteur de décider s’il veut ouvrir ou clore son propre rideau. Jusqu’au 3 mai, du mer au ven de 14h à 18h, sam et dim de 13h à 19h ; de 4€ à 6€

EXTRACTION Huit artistes exposent à l’URDLA le fruit de leurs résidences 2014. L’accrochage, clair voire épuré, passe de lithographies paysagères ou figuratives à d’autres plus formelles et abstraites. Autant d’univers que l’expo invite aussi à explorer à travers des publications, des catalogues et une série de rencontres.

20 artistes à découvrir À PARTIR DU SAMEDI 7 MARS À 14H DU 7 AU 15 MARS 2015 Espace Berthelot Cour du Musée de la Résistance 16 av. Berthelot, Lyon 69007 lundi à jeudi de 14h à 18h30 vendredi de 14h à 20h samedi et dimanche de 10h30 à 18h

LA BF15

11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er (04 78 28 66 63)

“Arbres - vies silencieuses”, photos La Galerie Turbil présente des dessins et des peintures récents d'Alexandre Hollan, artiste travaillant inlassablement depuis 1984 sur deux motifs : l'arbre et la nature morte. Au-delà de la simplicité des motifs, c'est l’appauvrissement de notre regard et un certain rapport existentiel au monde que remet en question Hollan. Une exposition particulièrement émouvante, offrant l'opportunité de découvrir un artiste et une œuvre importants.

Jusqu’au 28 mars DAVID WOLLE “Le Pan, La Pente”, peintures

48 rue Burdeau, Lyon 1er

PRINTEMPS DES ARTS

GALERIE POME TURBIL

Jusqu’au 14 mars GILBERT COQALANE “Contenant contenu”, sculptures, photos, vidéos, dessins, installations...

CENTRE D’ARTS PLASTIQUES DE SAINT-FONS Espace Léon Blum - Rue de la Rochette, Saint-Fons (04 72 09 20 27)

Jusqu’au 28 mars FABIEN BONZI SPACEJUNK

16 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 72 64 02)

Jusqu’au 4 avril

AUTRES LIEUX ESPACE BERTHELOT, COUR DU MUSÉE DE LA RÉSISTANCE 16 avenue Berthelot, Lyon 7e

Jusqu’au 14 mars KAOUTHER BAHRI-DARGOUTH + JAN DEMEULEMEESTER

Du 7 au 15 Mars PARALLEL CITIES + DIGITAL WHEELBARROW De Lien-Cheng Wang et Félix Lachaize, installations sonores et visuelles, dans le cadre des Journées GRAME

28 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 28 07 72)

6 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 72 07 44 55)

GALERIE MICHEL ESTADES

GALERIE BELLECOUR ART EXPRESSION

Jusqu’au 14 mars ALAIN CHEVRETTE “Rêves colorés”, peintures

Jusqu’au 17 mars BLANCHE BERTHELIER Dessins

GALERIE ELIZABETH COUTURIER

25 rue Burdeau, Lyon 1er (04 27 78 82 32)

GALERIE ATELIER 28

CAUE DU RHÔNE

Jusqu’au 14 mars MALLE + JACOTTET Peintures + sculptures

Jusqu’au 14 mars ANA DUGAS “Une vérité, plusieurs chemins”, photos

61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 28 65 92)

3 rue Colonel Chanmbonnet, Lyon 2e (04 72 41 04 34)

GALERIE LE SOLEIL SUR LA PLACE

4 rue Antoine de Saint Exupéry, Lyon 2e (04 78 42 56 65)

Jusqu’au 21 mars TAPAS ET ÉCORCES SHOWROOM GALERIE 7 7 place Gailleton, Lyon 2e

Du 5 au 25 mars GIANPAOLO PAGNI GALERIE LE BOCAL

83 rue de Marseille, Lyon 7e (09 53 14 83 92)

Jusqu’au 27 mars LA DOUBLE VIE DES IMAGES Exposition collective GALERIE LE RÉVERBÈRE

38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)

Jusqu’au 28 mars GILBERTE FROUIN Sculptures, peintures GALERIE MAZENOD

76 rue Mazenod, Lyon 3e

Jusqu’au 31 mars JOËL BARBIÉRO Peintures

GALERIE JEAN-LOUIS MANDON

3 rue Vaubecour, Lyon 2e (06 30 87 47 55)

Du 10 mars au 4 avril JEAN-BAPTISTE CARHAIX GALERIE VRAIS RÊVES

6 rue Dumenge, Lyon 4e (04 78 30 65 42)

Jusqu’au 4 avril FRANCK LESTARD Dessins et sculptures

GALERIE DOMI NOSTRÆ

39 cours de la Liberté, Lyon 3e (04 78 95 48 67)

Jusqu’au 4 avril KVM (JU HYUN LEE & LUDOVIC BUREL) “Store & scores”, dans le cadre de la 9ème édition de la Biennale internationale Design de Saint-Étienne GALERIE ROGER TATOR

36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)

Jusqu’au 17 avril JACQUES MIGAYROU

ÉPICERIE MODERNE

Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

Jusqu’au 19 mars LAURE BRISSAUD “L’univers de Chronoe”, peintures NOUVEAU PALAIS DE JUSTICE 67 rue Servient, Lyon 3e

Jusqu’au 26 mars ANDREAS VON WESTPHALEN ET JOCHEN LANGNER “Postes d’écoute 1914”, installation sonore GOETHE-INSTITUT

18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)

Du 6 mars au 2 avril FLORIANNE VUILLAMY “Insomnies”, peintures urbaines

MAISON POUR TOUS - SALLE DES RANCY 249 rue Vendôme, Lyon 3e (04 78 60 64 01)

Jusqu’au 3 avril JULIEN CORDIER ET TATIANA ARFEL “Entre-Deux Vinatier(s)”, photos, dessins, textes LA FERME DU VINATIER

Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron

Du 6 mars au 10 avril ✚ article ci-contre JASON Collection de stickers sérigraphiés LE TIGRE NOIR

5 rue Bonald, Lyon 7e

Jusqu’au 11 avril STAR WARS IDENTITIES

Une belle expo “à la canadienne” où le fan service (plus de 200 costumes, croquis et autres maquettes sont présentés) le dispute à la vulgarisation psychologique (via un parcours interactif sur la construction de soi). Bonus : un prix d’entrée qui accrédite la nécessité du soutien public à la culture. LA SUCRIÈRE

Les Docks, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (04 27 82 69 40)

Jusqu’au 19 avril ; de 17€ à 22€ JEAN-LUC NAVETTE

GALERIE FRANÇOISE BESSON

10 rue de Crimée, Lyon 1er (04 78 30 54 75)

Jusqu’au 19 avril FLORENT DUBOIS “Needful things”, illustrations O.V. GALERIE

28, montée des Carmélites , Lyon 1er

Jusqu’au 25 avril SURRÉALISTES, CERTES Exposition collective d’A. Breton, M. Ernst, H. Bellmer, J. Camacho... GALERIE MICHEL DESCOURS

44 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 72 56 75 97)

Du 5 mars au 20 juin

CENTRES D’ART NOÉMIE HUARD + DANIELA ZUÑIGA “Essential Structures”, dessins et installations L’ATTRAPE-COULEURS

Place Henri Barbusse, Lyon 9e (04 72 19 73 86)

Jusqu’au 15 mars ANTOINE PALMIER-REYNAUD L’ATTRAPE-COULEURS

“Sauver mes yeux des larmes”, illustrations Figure lyonnaise du tatouage, JeanLuc Navette est aussi et surtout un illustrateur de premier plan. Remarquable de méticulosité et autant inspiré par les pans les plus sombres et boueux de l’imagerie americana que par les gravures encyclopédiques, son travail retrouve une fois accroché tout son noir lyrisme. MAISON DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON 247 cours Émile Zola, Villeurbanne (04 78 68 04 04)

Jusqu’au 25 avril

Place Henri Barbusse, Lyon 9e (04 72 19 73 86)

Jusqu’au 19 mars CLAIRE CHEVRIER “Des mondes qui passent”, photos LE BLEU DU CIEL

12 rue des Fantasques, Lyon 1er (04 72 07 84 31)

Jusqu’au 21 mars

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

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P16_17 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

THÉÂTRE - DANSE

Des amants détonnants — THÉÂTRE — GRÂCE À L’OPÉRA DE LYON,

D’un B qui veut dire Bory — NOUVEAU CIRQUE — AVEC PLAN B, AURÉLIEN BORY ENTÉRINAIT L’ACTE DE DÉCÈS DU

CIRQUE EN TEMPS QUE PUR DIVERTISSEMENT. DOUZE ANS APRÈS SA CRÉATION, CETTE RÉFLEXION GESTUELLE SUR L’INSTABILITÉ DU MONDE, REPRISE À LA MAISON DE LA DANSE CETTE SEMAINE, RESTE UN MÈTRE-ÉTALON DU SPECTACLE TOTAL. BENJAMIN MIALOT En 2013, avec Chapitres de la chute, Arnaud Meunier donnait à voir dans les moindres détails le déclin d’un empire financier, celui des Lehman Brothers, le long d’une passionnante fresque dont la mise en scène renvoyait autant à un certain artisanat cinématographique qu’aux préoccupations géométriques du constructivisme – qui fut l’art officiel de la révolution communiste. À l’époque, on fut pris d’un étrange sentiment de familiarité à l’égard de ces partis pris formels. Cette luminosité cendrée, cet espace de jeu aux arrêtes menaçantes, ces citations visuelles courant de l’âge du muet à celui des effets numériques, on les avait déjà appréciés auparavant. Grâce à la Maison de la Danse, on se souvient enfin où : c’était dans Plan B, la métaphore acrobatique qui, en 2003, révéla Aurélien Bory comme l’un des plus excitants transgresseurs des lois de Newton de sa génération – au même titre que Mathurin Bolze ou Jérôme Thomas. Mais au contraire de celui de Meunier, le spectacle de cet ex-acousticien formé au Centre des arts du cirque de à Toulouse n’invite pas seulement à regarder tomber les hommes de paille du grand capital – y compris, donc, au sens propre. Il invite à aussi à les regarder rebondir.

d’inclinaison entraîne un renouvellement total des acrobaties exécutées par les quatre interprètes, golden boys déboussolés qui tour à tour se disputent et se partagent la compréhension de cet environnement mobile, avec l’agilité un peu pataude de cosmonautes découvrant la face cachée de notre satellite. La comparaison lunaire n’est pas gratuite. Car il y a du Méliès chez Bory, dans cette façon de négocier une trêve de l’incrédulité avec trois fois rien – une surface trouée de quelques trappes et plaques amovibles, à l’occasion transférée en fond de scène via une projection en temps réel. Et du Chaplin, aussi, dont il partage la capacité à dire la cruauté du monde moderne en deux temps trois mouvements d’une élégance proportionnelle à leur potentiel burlesque. Nombreux sont ceux qui ont depuis tenté de déployer réflexion similaire sur le déséquilibre du corps, fut-il charnel ou social. De premiers sauts évoquant la frénésie millimétrée des jeux de plates-formes à un combat aérien digne d’un film martial chinois en passant par des séquences kafkaïennes de jonglerie, Plan B reste celui qui y parvient avec le plus de sensibilité et d’inventivité.

UN PLAN SANS ACCROC Et jongler. Et danser. Et même se battre, sur et au pied d’un plan de bois dont le moindre changement

> Plan B À la Maison de la danse Du vendredi 6 au mercredi 11 mars

Les contraintes ont du bon. Bien sûr, la production de l’Opéra de Lyon offre à Jean Lacornerie plus de moyens qu’il n’en a probablement jamais eus, à tout le moins des moyens que le théâtre de la Croix-Rousse seul ne pouvait déployer. Reste qu’une fois cette question financière évacuée, force est de constater que le canevas serré de cette pièce a obligé le metteur en scène à être concis, précis et inventif. Par le passé, depuis son arrivée dans ce théâtre en 2010, Lacornerie avait signé de très enthousiasmantes versions de Mesdames de la halle et, sur un ton plus désinvolte, de la comédie musicale Bells are ringing en novembre 2013. Mais Jean Lacornerie s’était aussi accordé des parenthèses qui, bien que se voulant légères, n’étaient guère un amusement pour le spectateur, comme l’inachevé Broadway melody ou très récemment des Menu : plaisirs sans queue ni tête. Voilà qu’avec Roméo et Juliette, il trouve la matière idéale pour, à la fois, explorer encore cette allégresse qu’il affectionne et tendre vers la gravité inhérente à la période historique où cette œuvre fut créée : les années 40. À l’époque, Boris Blacher, considéré comme dégénéré par le régime nazi, resta à Berlin et, se cachant avec quelques autres dans des caves, entreprit d’écrire une version expurgée des scènes annexes à celles du couple-titre (elle dure de fait 1h15), afin qu’elle puisse être jouée dans tous les lieux possibles, fût-ce sous les bombes. Cependant, trop admirateur de Shakespeare pour en travestir la langue, Blacher conserva l’anglais, sauf dans le cas de la diseuse, la seule à s’exprimer en allemand. DE VÉRONE À BERLIN L’atmosphère de l’époque est palpable dès l’entame du spectacle où les sous-titres s’écrivent au dos de graffitis et où le sombre domine, avant que le fond de scène ne soit tapissé d’une immense et saisissante photo d’un Berlin dévasté (en réalité Dresde, mais peu

THOMAS FERSEN

MERCREDI 8 AVRIL - 20 H 30 Espace 140 - Rillieux-la-Pape

Billetterie : 04 37 85 01 50 + en ligne www.rillieuxlapape.fr

© Bertrand Stofleth

© Aglae Bory

JEAN LACORNERIE SIGNE LA PREMIÈRE ADAPTATION EN FRANCE DU COMPACT ROMÉO ET JULIETTE DE BORIS BLACHER. ET TIENT ENFIN SA GRANDE MISE EN SCÈNE EN TANT QUE DIRECTEUR DU THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE. NADJA POBEL

importe) où chaque immeuble est à ciel ouvert. De l’Allemagne, Lacornerie restitue aussi les cabarets joyeux et colorés qui l’ont inspiré par le passé et qui, ici, entrèrent dans le processus même d’écriture de l’œuvre, Blacher les ayant beaucoup fréquentés. Un décor astucieux se découvrant peu à peu, une scène mythique désacralisée (celle du balcon), des jeux de masques délicats, un couple qui se trouve momifié dans un simple sopalin déroulé au kilomètre : Lacornerie a surtout trouvé l’équilibre parfait pour décrire les enjeux dramatiques de la célèbre tragédie puis en sourire sans jamais les moquer. De son côté, Philippe Forget mène avec souplesse ses neuf musiciens et les voix, notamment, de Laure Barras (Juliette) et Maria Mallé (la nurse et la diseuse), parachèvent cet impeccable spectacle. > Roméo et Juliette Au Théâtre de la Croix-Rousse Jusqu’au mercredi 4 mars


Emma, c’est elle © Jean-Louis Fernandez

— THÉÂTRE — C’est l’histoire d’une famille où tout semble aller bien. En apparence. Le père, Charles, est médecin, la fille une bonne ado et la mère, Emma, vient de trouver du travail avec une période d’essai. «Comme au rugby», explique le père à la gamine qui ne comprend pas ce terme. Entre petits gestes du quotidien et légers échos politiques, tout le monde est bienveillant. Sauf qu’Emma s’est suicidée au début de la pièce. Écrite intégralement sur le plateau (et créée en novembre 2013 à la Comédie de Valence) par Mariette Navarro, celle-ci remonte en fait les mois et les années qui précédent l’acte, oscillant entre une variation contemporaine sur Madame Bovary et le fait-divers au cours duquel, trop enfoncé dans son mensonge, Jean-Claude Romand a tué les siens. Ainsi s’égrènent les petits arrangements et les gros écarts (conjugaux mais aussi financiers, lorsque Emma s’endette) de cette femme comme les autres, celle dont les voisins pourraient dire à la télé qu’elle était «sans histoire». Pour raconter comment se lézarde son existence, la metteur en scène de la bien nommée compagnie des Hommes

La fantaisie trépidante de Blanca Li fait étape à Lyon ! Elle rassemble danseurs, automates et robots en un ballet pop et futuriste, poétique et survolté.

Approximatifs, Caroline Guiela Nguyen, a opté pour un décor ultra réaliste et bien mieux rangé que le nébuleux cerveau d’Emma. Les chapitres s’y enchaînent comme des plans-séquences qui seraient autant d’épisodes d’un long feuilleton (2h30) signé des frères Dardenne. La trame infernale et prenante de ce drame en train de se jouer n’empêche cependant jamais cette pièce d’être aussi très drôle (le duo père-fille fonctionne à merveille) et tendre. NADJA POBEL > Elle brûle Au Théâtre de la Croix-Rousse du mardi 10 au samedi 14 mars

Embrumé — THÉÂTRE — En mêlant les

BLANCA LI

© Michel Cavalca

textes de Byron, Molière et d’autres pour dessiner sa figure de Don Juan, David Mambouch a aussi esquissé le portrait d’un homme d’aujourd’hui et le besoin de la société de se trouver, comme il le dit en ouverture, «un héros singulier» qui se détacherait de la masse à l’heure des bavardages. Problème, le metteur en scène semble avoir oublié qu’il y a en face des spectateurs qui, s’ils reconnaîtront quelques tirades célébrissimes étonnement revisitées («2 et 2 font 4, 4 et 4 font chier»), n’ont pas nécessairement digéré toute cette littérature. Découpé en séquences certes impeccablement travaillées mais trop disjointes et étirées, le propos devient vite difficilement compréhensible et jamais le texte, dans son continuum, ne se fait vraiment

entendre, au sens propre comme au figuré. Là où, en revanche, cette pièce épate, c’est par la présence espiègle de certains de ses interprètes (Antoine Besson est constamment formidable) et la maîtrise de la machinerie théâtrale qu’elle dégage. Nappée de brouillard et de neige, plongée dans la pénombre et éclaboussée de meurtres rouges sang, la scène est une somptueuse cage de résonance de ce qui ressemble à l’Angleterre du XIXe siècle. Même lorsque les prétendantes de Juan

se crêpent le chignon, c’est à coup de farine, accentuant encore cette atmosphère diaphane (imaginée par le scénographe Benjamin Lebreton), tandis que des petites poupées de papier incarnent parfaitement la condition de la femme-objet. Malheureusement, ce somptueux décor et ces louables intentions vis-à-vis du genre féminin ne suffisent pas à effacer le sentiment de langueur. NP

14 - 21 MARS 2015 ROBOT !

> Juan Au TNP jusqu’au samedi 8 mars

Pour la peau

8 danseurs à la rencontre de robots très attachants, un spectacle cocasse et poétique accessible à tous.

© Jean-Louis Fernandez

question fondamentale tombe d’entrée de jeu comme une accusation. Dans une cour de récré, des gosses, ombres chinoises derrière un paravent d’écrans, invectivent Mamadou, nouveau venu à l’école. «Du 9-3» répond-il ; «oui mais avant ? - Du ventre de ma mère comme vous tous, voilà». La différence de Mamadou pose un problème à ce groupe supposé blanc bien qu’invisible durant toute la pièce. Et même si parfois les remarques sont positives à son égard, comme celle de sa maîtresse lui demandant de parler de sa culture, elles sont une blessure pour ce gamin qui veut juste passer inaperçu. Même les chevaliers tombent dans l’oubli est le résultat d’une commande passée à l’auteur togolais Gustave Akakpo par le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, ce fameux département du 9-3, et a été la première pièce jeune public présentée dans le In du festival d’Avignon, l’été dernier, grâce à la volonté appréciable de son nouveau directeur Olivier Py de parler aussi aux plus jeunes (dès 8 ans ici). Mais le texte, et plus encore sa transposition, sont à mille lieues d’un exercice de style pédagogique, ne serait-ce que parce que le jeune metteur en scène Matthieu Roy a si bien intégré la vidéo à son spectacle que les êtres

de chairs y sont parfois eux aussi des silhouettes comme les autres. Dans un dispositif complexe, laissant apparaitre une nuée de personnages secondaires (les mères, les profs, les élèves), lui et ses trois comédiens, dont deux sont béninois, parviennent toutefois, à force de dialogues slamés et de mues répétées, tels des insectes quittant leur peau, à ramener l’humain au centre et gommer les couleurs qui, de toutes façon, sur le plateau, sont réduites à une variation de gris. NP > Même les chevaliers tombent dans l’oubli Au Théâtre Théo Argence mardi 10 mars

Licences : 1-054424, 2-1054425, 3-1054423 ; © Magali Bragard ; © Laurent Philippe

— JEUNE PUBLIC — «Tu viens d’où ?». Cette


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THÉÂTRE - DANSE THÉÂTRE

LE SÉMAPHORE - THÉÂTRE D’IRIGNY

LE FOU

THÉÂTRE DU POINT DU JOUR

THÉÂTRE ASTRÉE

LE MISANTHROPE De Molière, ms Michel Belletante, 1h45 Ven 6 mars à 20h30 ; 8€/14€/16€

LE SOULIER DE SATIN De Paul Claudel, ms Kathleen Dol. En épisodes Du mar au sam à 20h ; 5€

LA VISITE DE LA VIEILLE DAME

POLARIS

KING KONG THÉORIE De Virginie Despentes, par la Cie Art’R’Natif, ms Victor Lassus, 1h10. En 1944 les femmes ont obtenu le droit de vote ; aujourd’hui la question se pose : “La femme, on en est où ?” Du 5 au 8 mars, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 18h ; 9€/12€/14€ THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE

8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)

Rue de Boutan, Irigny (04 72 30 47 90)

Campus de la Doua, 6 avenue Gaston Berger, Villeurbanne (04 72 44 79 45)

5 avenue de Corbetta, Corbas (04 72 51 45 55)

LES ENFANTS DE LA NUIT “Le 4e souffle” (hip hop et nez rouge) + “Pourvu qu’il pleuve” (chansons de Gilles Pauget) + “Le Jour de la fabrication des yeux” (théâtre par la Cie Pour ainsi dire) + “Nuit” (jonglage par le collectif Petit Travers) + dîner + exposition et atelier dessin Sam 7 mars à 18h30 ; 12€/14€/18€ THÉÂTRE DE L’ÉLYSÉE

14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e (04 78 58 88 25)

LA VENGEANCE DE MARSILE (LE ROLAND) D’Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, ms Lynda Devanneaux. Epopée grotesque Du 5 au 7 mars, à 19h30 ; 10€/12€

De Dürrenmatt, ms Thomas Poulard, Cie du Bonhomme, 1h50 Folle dingue richissime, Claire Zahanassian collectionne les hommes pour se venger d'avoir été abandonnée enceinte. Thomas Poulard fait fi des 30 rôles du texte de Dürrenmatt pour laisser place à l'énergie communicative de ses trois acteurs, qui dévalent cette pièce tout schuss. A voir avant une éventuelle session de rattrapage dans le Off d'Avignon, où le spectacle sera joué durant tout le festival. Jeu 5 mars à 19h19 ; 6€/12€

LE DINDON De Feydeau, ms Philippe Clément, Cie de l’Iris, 2h15. Critique du milieu mondain et des plaisirs illusoires Jusqu’au 8 mars à 20h sf dim à 15h ; 4€/11€/14€

LE TOBOGGAN

SALLE PAUL GARCIN

14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

ÉCRIS-MOI UN MOUTON De Sébastien Joanniez, ms Emilie Flacher, Cie Arnica, 1h30, dès 10 ans. Sur les traces de la guerre d’Algérie Jeu 5 et ven 6 mars à 19h30 ; de 7€ à 17€ THÉÂTRE LES ATELIERS

5 rue Petit David, Lyon 2e (04 78 37 46 30)

DRAGGING THE BONE Par Miet Warlop Jusqu’au 6 mars à 20h ; 12€/15€/20€ SÓL Par le collectif Iduun Du 10 au 13 mars à 20h ; 12€/15€/20€ ESPACE LOUISE LABÉ

THÉÂTRE DE L’IRIS

331 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 78 68 86 49)

7 impasse Flesselles, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

LES FOURBERIES DE SCAPIN De Molière, ms Mohamed Brikat, Collectif T, 1h25 Une adaptation habile et survitaminée du classique de Molière où les intrigues, habilement ficelées, se dénouent à grande vitesse. Du 5 au 8 mars à 20h ; 8€/11€/15€

2 rue Fernand Rey, Lyon 1er (09 54 09 23 93)

8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne (04 78 03 30 00)

LE PRINCE DE HOMBOURG De Von Kleist, ms Giorgio Barberio Corsetti, 2h30 Jusqu’au 8 mars, du mar au sam à 20h + dim 8 mars à 15h ; de 8€ à 24€ ✚ article sur www.petit-bulletin.fr/lyon JUAN D’après Molière, Byron et d’autres, ms David Mambouch Jusqu’au 8 mars, du mar au sam à 20h + dim 8 mars à 16h ; de 8€ à 24€ ✚ article en page 17 ESPACE 44

44 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 79 71)

EN ATTENDANT L’8 MARS Par la Cie La Nébuleuse Dim 8 mars à 18h ; 5€/8€ MON MEC EST PARTI AVEC UNE POUPÉE De Sandrine Bauer, 1h10 Jusqu’au 15 mars à 20h30 sf dim à 16h (relâches mer 5, ven 6, lun 9) ; 11,50€/15€ CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)

LA TRAGÉDIE EST LE MEILLEUR MORCEAU DE LA BÊTE

JE PRÉFÈRE QU’ON RESTE AMIS De Laurent Ruquier, ms Marie-Pascale Osterrieth avec Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal Sam 7 mars à 20h30 et dim 8 à 16h ; 41€/43€

NOUS CRIONS GRÂCE Ms Jérôme Sauvion, Cie La Face-Nord, 1h15. D’après des lettres écrites pendant la Première Guerre mondiale Ven 6 mars à 20h30 ; 13€/16€

DANS LE GENRE... Ms Jean Lacroix, Cie Anda Jaleo. Théâtre burlesque à partir de témoignages d’adolescents sur les rapports filles-garçons Dim 8 mars à 17h30 ; 8€/11€/15€

17 rue Royale, Lyon 1er (04 78 39 21 68)

THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

ROMÉO & JULIETTE Comp Boris Blacher, ms Jean Lacornerie, dir mus Philippe Forget, par l’Orchestre et studio de l’Opéra de Lyon Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

Mer 4 mars à 20h ; de 10€ à 26€ ✚ article en page 16 ELLE BRÛLE De Mariette Navarro, ms Caroline Guiela Nguyen, 2h30 Du 10 au 14 mars, mar, mer, jeu, ven à 20h, sam à 19h30 ; de 5€ à 26€ ✚ article en page 17 ALLEGRO

Place de la République, Miribel (04 78 55 80 20)

HÔTEL PARADISO

MAISON DU PEUPLE

4 place Jean Jaurès, Pierre-Bénite (04 78 86 62 90)

FIL D’ORIENT Par la Cie Sohan Ven 6 mars à 19h30 ; 13€/15€ THÉÂTRE JEAN MARAIS

LE TOBOGGAN

14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

BAL CHORÉGRAPHIÉ Par Denis Plassard, Cie Propos, de 10 à 90 ans Sam 7 mars à 20h30 ; 5€

CAFÉ-THÉÂTRE 7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

ESPACE GERSON

1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

DANIEL CAMUS “Adopte” Du 4 au 7 mars, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 19h et 21h ; de 6€ à 16€ CASTING Dim 8 mars à 17h ; 10€ STORY BOARD Improv par Et Compagnie Les mar à 20h30 ; 12€/16€ LE REPAIRE DE LA COMÉDIE

mar. 10 mars - 18h30

2 place des Capucins, Lyon 1er (04 82 31 68 02 )

UNITED COLOC Jusqu’au 14 mars, ven, sam à 20h ; 12€/16€ TOUT VA BIEN Jusqu’au 15 mars, ven, sam à 21h30, dim à 17h ; 12€/16€

Peut-on changer de peau et comment ? Par Michaël Vogel et la Familie Flöz, 1h20 Ven 6 mars à 20h30 ; 14€/22€/24€ Création graphique – kollebolle.com

LIÉS + DON JUAN, PROLÉGOMÈNES Par les Cies À corps portés et Françoise Maimone Jeu 5 mars à 19h30 ; de 4€ à 12€

YANN GUILLARME En s’inspirant de son expérience de la paternité, Yann Guillarme signe un oneman-show doucement mélancolique, furieusement outrancier, et confirme, par sa générosité scénique et sa capacité à s’adapter à tous les registres (du métahumour au trash), qu’il est l’un des comédiens les plus doués de sa génération. Jusqu’au 7 mars, du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ DU PLAISIR ET DES MÉDOCS De Delphine Lacouque et Noémie Delattre, ms Stéphane Casez. Sam 7 mars à 18h puis du 10 mars au 25 avril, du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI: LE GARS De Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Les lun à 19h45 ; 14€/17€ SALE MENTOR De Jocelyn Flipo. Un écrivain à succès en manque d’inspiration fait appel à un étudiant pour l’aider à taper son texte Du mar au sam à 21h30 ; 14€/17€

- THÉÂTRE / JEUNE PUBLIC -

LES VEDETTES THÉÂTRE

11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)

LES PARENTS VIENNENT DE MARS, LES ENFANTS DU MACDO De Rodolphe Le Corre Les sam à 16h ; 15€/20€ J’ACHÈTE ENCORE PLUS Par Florence Bardon et Simon Leblond, ms Renato Ribeiro Du mar au sam à 19h45 ; 15€/20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Les sam à 18h ; 15€/20€ THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL 2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

I LOVE BARRY Du jeu au sam à 21h ; 15€/18€ DÉLIT DE GROSSESSE Par Ariane Echallier et Vanessa Defasque Jusqu’au 28 mars, jeu, ven, sam à 19h30 ; 15€/18€ MON MARIAGE, MES AMIS, MES EMBROUILLES De Frédéric Sandeau, Jean-François Édouard et Patrice Sandeau, ms Sylvie Benoit Du 5 mars au 25 avril, jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€ LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

KARIM DUVAL Encore un de ces stand-uppers communautaires tels que le Jamel Comedy Club en usine à la douzaine chaque semaine ? Et bien non. Chez cet ex-ingénieur franco-sino-marocain la question des origines ne se résout pas via un humour de repli (mal) camouflé en autocritique, mais avec un sens du récit, une rigueur d’écriture et un souci d’équilibre entre spontanéité et mordant tels qu’ils paraissent inscrits dans son ADN. Du jeu au sam à 19h30 ; 13€/17€ LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Du jeu au sam à 19h30 ; 13€/17€ ÇA TOURNE ! Par Joëlle Dollat et Didier Nathan Jusqu’au 28 mars, mer à 20h30, sam, dim à 17h30 ; 13€/17€ COMÉDIE ODÉON

6 rue Grolée, Lyon 2e (04 72 05 10 00)

INÉDITH PIAF De Bruno Fougniès, ms Rubia Matignon Les dim à 16h50 ; 19€/24€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Les dim à 18h30 ; 20€/25€ LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS Ms Sébastien Azzopardi Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€ SI JE T’ATTRAPE, JE TE MORT Ms Olivier Maille Les sam à 18h ; 20€/25€ J’AIME BEAUCOUP CE QUE VOUS FAITES De Carole Greep, ms Stéphane Casez Du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€ THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

ILS SE SONT AIMÉS De Muriel Robin et Pierre Palmade Les dim à 16h ; de 10€ à 20€ NUIT D’IVRESSE De Josiane Balasko Les dim à 18h, lun à 19h30 ; de 10€ à 20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Les sam à 18h ; de 10€ à 20€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du mar au ven à 19h30, sam à 20h ; de 10€ à 20€

NOUVEAU CIRQUE MAISON DE LA DANSE

8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)

PLAN B Chor Aurélien Bory et Phil Soltanoff, 1h10, Cie 111. Pièce pour 4 interprètes Du 6 au 11 mars, ven, sam, mar à 20h30, dim à 17h, lun, mer à 19h30 ; de 17€ à 29€ ✚ article en page 16

SODOME, MA DOUCE De Laurent Gaudé, ms Sarah Seignobosc, Cie Erodium, 50 min. Fable sonore Du 6 au 19 mars, mer, ven, mar à 20h, jeu à 19h, sam à 17h ; 8€/11€/15€

LE CASTING DE MA VIE Jusqu’au 14 mars, ven et sam à 21h30 PLUS VRAI QUE NATURE Jusqu’au 14 mars, du mer au sam à 20h ; 11€/14€/17€ FLUIDE Impro par la Lilyade Les lun à 20h30 ; 9€/11€/14€

CARRÉ 30

LE COMPLEXE DU RIRE

THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE

7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)

7 rue Orsel, Oullins (04 72 39 74 91)

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE CHAMBRE De et avec Émilie Druet, ms Gaëtan Fauchoix Du 7 au 28 mars, sam à 18h ; 11€/15€

CÉCILE GIROUD ET YANN STOTZ - LE DUO Lui, poseur et impertinent, est taillé pour le music-hall. Elle, forte en gueule

ROSIE ROSE De Karen Bourre et Julien Lanaud, dès 3 ans. Spectacle musical et cirque Ven 6 mars à 19h ; 9€/13€/22€

THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES 51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

INFOS ET BILLETTERIE EN LIGNE 04 78 20 02 50

46 cours Damidot, Villeurbanne (04 78 84 84 83)

LE PORT DE TÊTE DE MARIE-ANTOINETTE D’après “Marie-Antoinette” de Stefan Zweig, ms Irène Bonnet-Gonnet Du 5 au 9 mars, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 17h, lun à 19h ; 8€/12€/15€

THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE

theatretheoargence-saint-priest.fr

MJC VILLEURBANNE

LE BOUI BOUI

MARIE TUDOR De Victor Hugo, ms LA gALERIE. La reine d’Angleterre s’est entichée d’un jeune et séduisant aventurier sans scrupule Du 10 au 13 mars, à 20h ; 9€/13€/22€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte

- GUSTAVE AKAKPO - MATTHIEU ROY - CIE DU VEILLEUR -

Texte et jeu Sandrine Bonnaire, ms et chor Raja Shakarna, 1h15. Pièce pour 5 interprètes Mer 4 mars à 19h30 ; de 22€ à 42€

THÉÂTRE DES MARRONNIERS

7 rue Orsel, Oullins (04 72 39 74 91)

Jusqu’au 14 mars, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ CHACUN FAIT FAIT FAIT, C’QUI LUI PLAÎT PLAÎT PLAÎT Jusqu’au 21 mars, du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ HORS-PISTE Imrpo par la Lily Les mar à 20h30 ; 13€/15€ MARDI DÉCOUVERTE Les mar à 20h30 ; 5€ 1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)

EXERCICES DE STYL’ Carte blanche à la Cie Stylistik. Danse hip-hop Jusqu’au 7 mars à 20h30 ; 4€/8€/12€ Texte et ms Denis Chabroullet. Pièce quasi muette sur les tranchées de14-18 Jusqu’au 7 mars, du mar au sam à 20h30, dim à 16h30 ; de 12€ à 21€ LEBEN DES GALILEI LA VIE DE GALILÉE De Bertolt Brecht, ms Armin Petras, 3h, en allemand surtitré Du 10 au 13 mars à 20h ; de 9€ à 35€

et un brin nympho, a fait ses débuts aux côtés de Florence Foresti. Ensemble, ils composent un “couple” joyeusement déjanté et indécent. Tellement décalé qu’au dernier festival de Gerson, ils ont éclipsé les candidats du tremplin comme les têtes d’affiche.

LE RIDEAU ROUGE

4 rue Croix-Barret, Lyon 7e (04 72 71 42 26)

THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE

Même les chevaliers tombent dans l'oubli

LE MIROIR DE JADE

LE CROISEUR

7 rue des Marronniers, Lyon 2e (04 78 37 98 17)

À DÉCOUVRIR EN CE MOMENT

MAISON DE LA DANSE

TRADITIONS ET MODERNITÉS Danse orientale et contemporaine par la Cie Transdanse, chor Elhadi Cherifa Dim 8 mars à 17h ; entrée libre

1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

ÉTOILE ROYALE THÉÂTRE

DANSE

53 rue Carnot, Saint-Fons (04 78 67 68 29)

RADIANT-BELLEVUE

13 avenue Robert Schumann, Saint-Symphorien-d’Ozon (04 78 02 36 36)

7 rue des Aqueducs, Lyon 5e (04 72 38 72 50)

12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)

JEUNE PUBLIC

THÉÂTRE THÉO ARGENCE

Place Ferdinand Buisson, Saint-Priest (04 78 20 02 50)

MÊME LES CHEVALIERS TOMBENT DANS L’OUBLI De Gustave Akakpo, ms Matthieu Roy, Cie du Veilleur, dès 8 ans. Mamadou et George sont amis. Il est noir, elle est blanche Mar 10 mars à 18h30 ; de 5€ à 10€ ✚ article en page 17 ACTE 2 THÉÂTRE

32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)

LA FÉE LILOO ET LA COCCINELLE 45 min, dès 3 ans Du 4 au 14 mars, mer, sam à 14h30 LA BELLE ET LA BÊTE 50 min, dès 3 ans Du 7 au 21 mars, sam à 10h30 ; 8€/10€ CARRÉ 30

12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)

LES FABLES DU PISTIL Par la Cie Pistil Du 4 au 25 mars, mer à 14h30 et 16h30 ; 8€/12€ GUIGNOL, UN GONE DE LYON

65 boulevard des Canuts, Lyon 4e (04 72 32 11 55)

GUIGNOL ET L’ELFE DE LA LUNE Création en cinq tableaux Les mer, sam, dim à 15h30 ; de 6€ à 9,50€

HUMOUR TRANSBORDEUR

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

OLIVIER DE BENOIST Jeu 5 mars à 20h ; 38€ THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX

8 boulevard Laurent-Gérin, Vénissieux (04 72 90 86 68)

EMMA LA CLOWN “Sous le divan”. Création de Meriem Menant, dans le cadre du festival Essenti’elles, 1h15 Ven 6 mars à 20h ; de 6€ à 18€

SPECTACLES ROTONDE DE L’INSA

Campus de la Doua, 20 av Albert Einstein, Villeurbanne (04 72 43 82 29)

UN RICHE, TROIS PAUVRES D’après Calaferte, ms Davyd Chaumars Jusqu’au 5 mars à 20h30 ; entrée libre MAISON DES PASSAGES

44 rue Saint-Georges, Lyon 5e (06 95 49 00 98)

MATIN BRUN + SOPHIE SCHOLL, RÉSISTANCE D’UNE JEUNESSE Par la Cie Novecento Sam 7 mars à 19h ; 11€/13€ FRIDA KAHLO, ESQUISSE DE MA VIE Par la Cie Novecento Sam 7 mars à 21h30 ; 11€/13€ MJC SAINT-JUST

6 rue des Fossés de Trion, Lyon 5e (04 72 32 16 33)

FESTIVAL CIES EN RÉSONANCE • Ven 20h “La der des der” par la Cie les Planches courbes • Sam 9h30 “Qui a tué le grand méchant loup ?” Par la Cie C’est pas nous • Sam 11h “Mon voisin” par la Cie Les Transports publics • Sam 16h “Le Grand livre des contes” par la Cie Attrape troupe • Sam 18h “Federico Francisco Rafael” par la Cie La Légende Ven 6 et sam 7 mars ; 4€/6€

FESTIVAL DES Z’ELLES Festival d’improvisation au féminin Jusqu’au 8 mars Rens. : www.improvidence.fr Tarifs : de 5€ à 16€ ; pass soirée 17€ ; pass festival 30€ IMPROVIDENCE 6 rue Chaponnay, Lyon 3e

TOURNÉE GÉNÉRALE Mer 4 mars à 19h45 ; de 5€ à 16€ IMPROV COMEDY English show Mer 4 mars à 21h ; de 5€ à 16€ DUELS Battle d’impro Jeu 5 mars à 20h30 ; de 5€ à 16€ LA FRIPERIE DES Z’ELLES Ven 6 mars à 19h30 ; de 5€ à 16€ VERSION LONGUE Ven 6 mars à 21h ; de 5€ à 16€ DE FILLE EN AIGUILLE Sam 7 mars à 19h ; de 5€ à 16€ SHOW D’IMPROVISATION Sam 7 mars à 20h30 ; de 5€ à 16€ VACHE D’IMPRO Dim 8 mars à 19h ; de 5€ à 16€ CATCH IMPRO Dim 8 mars à 20h30 ; de 5€ à 16€

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P19 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

© Grant Singer

MUSIQUE - SOIRÉES

Pink rock — ROCK — SUR POM POM, SON DERNIER ALBUM

BARRÉ COMME UN CATAMARAN DE COMPÉT’, ARIEL PINK CONCENTRE TOUT SON ART PLUS QUE DÉCENNAL DU N’IMPORTE QUOI. MAIS DANS LE SENS D’UN ABOUTISSEMENT, SI UN TEL TERME PEUT CONVENIR À CE FREAK. STÉPHANE DUCHÊNE Pour comprendre la discographie d’Ariel Pink (anciennement Ariel Pink’s Haunted Graffiti, raccourci quasi par accident), il faut maîtriser l’art du puzzle, le maniement du pied à coulisse et du saut de puce de label en label, son premier véritable album étant sorti après le quatrième et le cinquième, qui eux sont sortis les premiers avant d’être réédités. Pour comprendre sa musique, à supposer qu’on le veuille tant l’œuvre est vaste (une quinzaine d’albums en douze ans), foisonnante, changeante, il est nécessaire d’avoir les chakras grand ouverts sur le cosmos musical. Ariel Pink fait souvent référence à

Kim Fowley et Todd Rundgren comme maîtres en folie et en magie pop (il faut entendre pop au sens le plus large possible, avec un très gros “o”) et il y a un peu de cela. Pink voulait d’ailleurs coécrire entièrement son pom pom avec le génial Fowley (songwriter et producteur entre autres du Freak Out! des Mothers of Invention, de The Runaways, The Modern Lovers...), mais l’état de santé de ce dernier – qui est d’ailleurs décédé en février, c’est dire s’il ne simulait pas – ne leur a permis de collaborer que sur deux titres (Plastic Raincoats in the Pig Parade et Jell-O, écrits dans la chambre d’hôpital du maître).

PINKENSTEIN Au vu du résultat et quand on connaît l’art de Fowley pour dompter les bordels et le chaos créatif, on regrette que l’idée n’ait pas davantage pu faire son chemin. Car dans pom pom, on assiste une fois de plus à une collision de contraires qui n’en sont pas vraiment puisqu’ils ne sont le fruit que d’un seul et même cerveau turbinant à mille à l’heure, chopant chaque idée qui flotte pour en faire sa chose à la manière d’un Docteur Pinkenstein. Toutes les époques y passent, tous les styles, tout le spectre d’émotions disponibles. À ce titre pom pom est un peu à la musique contemporaine ce que Michel Platini disait de la demifinale France-Allemagne de Séville 82 : un concentré de toutes les émotions humaines et esthétiques – en plus drôle, hein. Oui, voilà, pom pom est un peu le Séville 82 d’Ariel Pink, sauf qu’à la fin il gagne, ou que d’ailleurs on s’en fout. Dans une interview à Magic, Pink riait de constater avoir mis tant de temps à être apprécié et compris – par des prescripteurs comme (Saint) Pitchfork notamment. Sauf qu’il se trompe : s’il est désormais plus qu’apprécié à sa juste valeur, il est illusoire de croire qu’Ariel Rosenberg dit Pink puisse être un jour compris. > Ariel Pink [+ Harry Merry] À l’Épicerie Moderne jeudi 5 mars

Pour le plaisir

Il fallait être à son concert de décembre 2011 à l’Épicerie Moderne pour mesurer le pouvoir d’attraction et de séduction un peu j’menfoutiste de Baxter Dury. Et ses qualités de showman aussi. C’était l’époque Happy Soup, celle de la re(co)naissance – Dury ayant publié dans la décennie précédente deux formidables albums que presque personne ne prit le temps d’écouter – Baxter, fils de Ian, s’était mis à dérouler une sorte de démarche un peu schlass (sans doute contractée pendant 6 ans de traversée du désert pieds nus), de classe fatiguée et marmonnée, sur des chansons pour la plupart tubesques sans en avoir conscience car par avance trop fatiguées pour le succès. Et ce fut pourtant le succès qui l’emporta, sans doute de par la torpeur irrésistible dans laquelle Dury venait de plonger tout le monde, confisquant ainsi la force nécessaire à toute tentative de l’ignorer. En France surtout, où son charme cockney fait so élégamment british qu’on en connaît qui tartineraient volontiers du lemon curd sur son torse couleur crumpet. À CÔTÉ DE SES POMPES Au premier abord, on pourrait voir en It’s a Pleasure, quatrième essai, une sorte d’Happy Soup volume 2. On y retrouve cette même langueur jamais monotone, ces rythmes cheap et chaloupés, ces nappes de synthé piquées de ritournelles obsédantes, ces voix de James Bond girls abandonnées venues caresser l’ensemble pour la (les) forme(s). Quelque chose qui oscille entre

DR

— POP — AVEC IT’S A PLEASURE, SON DERNIER ALBUM, LA DÉMARCHE (FAUSSEMENT) COOLISSIME DE BAXTER DURY NE VARIE GUÈRE : ELLE RESTE SOUPLE, CHALOUPÉE ET JUSTE CE QU’IL FAUT DE TUBESQUE. DÉMONSTRATION LE 6 MARS À FEYZIN. SD

le choix esthétique résolu (un minimalisme berlinois, le NYC des années 80) et la contrainte («t’as plus de batteur ? Ben prends une boîte à rythmes, mec»). Mais surtout il y a quelque chose chez Dury qui ne lasse pas de fasciner, c’est sa manière d’aborder des sujets problématiques quant au fait d’être un homme à côté de ses pompes, et de le faire à la fois sans pudeur mais avec, si ce n’est du détachement, du moins un refus de l’affectation. Or c’est exactement ce que produit sa musique : en dépit du caractère parfois hypnotique de certaines de ses miniatures pop, on reste toujours un peu en dehors pour écouter le récit et profiter du spectacle. Un privilège que Dury nous offre en guise de politesse ultime du gentleman grâce une arme ultime d’invention anglaise : l’ironie, dont il use de la seule manière possible, avec la plus grande classe. Comme quand, dans Libé daté du 21 octobre 2014, il déclarait : «L’ironie ne peut qu’être accidentelle ; conçue comme de la comédie, elle déséquilibre les chansons.» Voici Baxter Dury : un équilibriste en quête d’accident. Sans gravité. > Baxter Dury [+ Bruno] À l’Épicerie Moderne vendredi 6 mars


P20_21 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

Présentée par Sophie Miczka Musicologue

Jeudi 12 mars 2015 à 12h30 -

MOZARTEUM DE FRANCE 39 bis rue de Marseille – 69007 Lyon www.mozarteumdefrance.org

9eMONDIAL D'IMPRO LE 11 MARS À 20H À LA BOURSE DU TRAVAIL, PLACE GUICHARD, LYON 3e

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> MODALITÉS SUR PETIT-BULLETIN.FR

Haggis not dead — ROCK — Tout le monde ne connaît peut-être

pas le haggis. Non, pas le plat écossais à base de panse de brebis farcie (n’essayez pas ça chez vous) pour lequel le poète national Robert Burns se fendit d’un “poignant” poème («Fair and full is your honest, jolly face / Great chieftain of the sausage race ! / Above them all you take your place, / Stomach, tripe, or intestines...») et qui fait l’objet d’un championnat de lancer (parce que les Écossais aiment lancer des trucs : des troncs ou un ballon de rugby comme de la panse de brebis). Mais le haggis sauvage que les Scots, cryptozoologues à leurs heures perdues, ont inventé pour répondre par l’absurde à la sempiternelle question : «Euh, y a quoi dans votre plat là ?». Le haggis sauvage est donc une sorte de dahu local, croisement d’un yorkshire et d’un rat à pattes de poulet et mèche de jeune UMP. Créature sauvage et lyrique, We Were Promised Jetpacks est aussi un drôle d’hybride scottish, entre teenage indie-rock emphatique, aspirations stadières (rôde parfois Coldplay) pour séquence lacrymale de série télé et post-rock vibrant, qui aurait voulu affiner sa recette sur son troisième LP, Unravelling, ou du moins en détricoter

© Eoin Carey

La Symphonie n°40 de Mozart

GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR 2 PERSONNES POUR LE

(traduction de son titre) la formule, sans doute jugée trop simple (alors que bon). Le spectre musical s’est ainsi considérablement élargi (le downtempo Disconnecting, le surprenant Bright Minds et les claviers du “nouveau” Stuart McGachan), au point de perdre quelques aficionados en route et d’en gagner d’autres. La question revenant à se demander si, comme le haggis, à force d’ingrédients aux allures d’injonctions contradictoires, on ne perd pas en saveur ce qu’on gagne en variété. Le pire c’est qu’on n’est pas certain d’avoir la réponse. STÉPHANE DUCHÊNE > We Were Promised Jetpacks Au Marché Gare vendredi 6 mars

Ok Cowbell — ROCK — Quand on entend

quelques notes des Anglais de Cowbell, non seulement on se dit, cliché garanti, que comme 80 % des anglais depuis les années 50, ils ne sont pas nés du bon côté de l’Atlantique, mais surtout on jurerait entendre le fantôme de The Coral (vous vous souvenez de The Coral ?) ou de Gomez (vous vous souvenez de Gomez ? Oui, bon, sans doute un peu moins). Certes, ici on est au bord de la Tamise et non de la Mersey mais on fait de la même façon, comme si la rivière qui coulait à nos pieds s’appelait Mississippi et qu’on l’arpentait à l’infini comme des petits fous, mélangeant, avec une facilité déconcertante, ici sur un deuxième album baptisé Skeleton Soul, garage, soul, blues... Touchant

DR

Entrée libre

MUSIQUE - SOIRÉES

même parfois à un sublime pop quasi bacharachien sur un titre comme Heart on the Line, parfaite embardée de douceur, voire, et c’est plus surprenant, à une touche albarno-kinksienne sur le majestueux et traînant Darkness in Your Heart. Il y a déjà fort à faire à vouloir se plonger dans un style détaché des contraintes de l’époque – d’autant plus que nombreux sont ceux qui partagent ce fond de commerce – c’est une autre affaire que de pouvoir tenir sur la longueur d’un album une

capacité à transformer l’essai en véritables chansons. Or ça, Wednesday Lyle et Jack Sandham, respectivement champion(ne) d’Angleterre de prénom et de patronyme, savent le faire mieux que beaucoup de leurs congénères accablés de lauriers. Preuve qu’autour du squelette revivaliste prêt-à -l’emploi, on peut mettre de la chair et, plus que cela, de l’âme. SD > Cowbell [+ The Wild Sons] Au Trokson vendredi 6 mars

Baroque‘n’folk — CLASSIQUE — Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, Rosemary Standley change de peau musicale comme on change de costume – et ceci d’autant plus aisément qu’elle change aussi de costume. Après Moriarty et le duo Birds on a Wire avec Dom la Nena, après A Queen of Heart, son spectacle de music hall, revoilà la chanteuse protée sous un nouvel avatar. À croire que là où beaucoup de musiciens ont un ou des projets parallèles, en sus de leur formation principale, Rosemary est son propre projet parallèle – une version chantante du Michael Keaton de Multiplicity. Certes, il s’agit toujours plus ou moins de décliner le même goût du partage et de profiter d’un palais bien formé aux mélanges folk / musique baroque – deux de ses amours – et à grands renforts de reprises – son péché mignon. Cette fois-ci, avec Love I Obey, la Standley se coltine à l’ensemble Helstroffer, qui donne dans l’instrument ancien (théorbe, clavecin, orgue, viole de gambe, serpent – l’instrument, pas la bête) et toute sa patine à un ensemble d’incunables du folk (Poor Wayfaring Stranger, Hush Bye, tiré des malles d’Alan Lomax), du baroque anglais (William Lawes, précurseur du genre, et bien sûr Purcell), de la musique de cour... Comme pour Birds on a Wire mais

© Julien Dubois

UNE HEURE DE MUSIQUE AVEC…

dans une veine bien plus baroqueuse, la magie Standley opère immédiatement et ne tient bien sûr qu’à une chose : les qualités d’interprétation et d’incarnation – sur scène, la chose prend encore une autre dimension – de la chanteuse, toujours aussi à l’aise dans le dialogue avec les époques et les musiciens qui l’accompagnent. Quels qu’ils soient. SD > Love I Obey À la Chapelle de la Trinité dimanche 8 mars


CLASSIQUE ET LYRIQUE

ROCK & POP

BASIL DRAPIER

ARIEL PINK

9 montée des Carmélites, Lyon 1er (04 26 00 93 77)

JEAN-EFFLAM BAVOUZET Récital de piano dans le cadre de Piano à Lyon

ÉPICERIE MODERNE

SALLE RAMEAU

29 rue de la Martinière, Lyon 1er (04 78 47 87 56)

Jeu 5 mars à 20h30 ; de 5€ à 37€ CYCLE BRAHMS - BRAHMS 1 Barber, Chostakovitch, Brahms, par l’Orchestre national de Lyon, Denis Matsuev (piano) et Leonard Slatkin (dir mus) AUDITORIUM DE LYON

Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

Jeu 5 mars à 20h30 ; 9€/11€/13€ ✚ article en page 19 ZVAL + SOMBRERO(S) + BLACKMONDAYS JACK JACK - MJC ARAGON

Place Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)

Jeu 5 mars à 20h ; 10€/12€ ENABLERS + L’EFFONDRAS

149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Jeu 5 mars à 20h ; de 8€ à 46€ L’ENSEMBLE ORCHESTRAL CONTEMPORAIN Carte Blanche à Jean-François Zygel, compositeur, pianiste et improvisateur

23 rue d’Austerlitz, Lyon 4e (04 27 44 34 38)

Du 4 au 7 mars, à 20h30 ; 10€/13€ CYCLE BRAHMS - BRAHMS 2 McTee, Prokofiev et Brahms par l’Orchestre national de Lyon, Denis Matsuev (piano) et Leonard Slatkin (dir mus) AUDITORIUM DE LYON

149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Sam 7 mars à 18h ; de 8€ à 46€ RÊVERIES Musique de chambre. Ropartz, Pierné, Françaix par les musiciens de l’Orchestre national de Lyon AUDITORIUM DE LYON

149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Dim 8 mars à 11h ; 8€/11€/16€ ROSEMARY STANDLEY Love I Obey CHAPELLE DE LA TRINITÉ

29-31 rue de la Bourse, Lyon 2e (04 78 38 09 09)

Dim 8 mars à 19h ; 25€/35€ ✚ article ci-contre REQUIEM DE FAURÉ Par l’ensemble vocal “Le Petit chœur” TEMPLE LANTERNE

10 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 58 48 27)

Du 8 au 10 mars, dim à 18h30, mar à 20h30 ; 13€/15€ SWINGING RAMEAU Thèmes extraits des “Indes galantes” et des “Boréades” de J-P. Rameau, dir et orgue Franck-Emmanuel Comte AMPHITHÉÂTRE DE L’OPÉRA

Place de la Comédie, Lyon 1er (04 78 42 27 76)

LE PÉRISCOPE

13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Jeu 5 mars à 21h ; 7€/9€ COWBELL + THE WILD SONS

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

Sam 7 mars à 19h45 ; 10€ IRVING ACAO QUARTET LE PÉRISCOPE

13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Sam 7 mars à 21h ; 10€/12€ ANTONIO FARAO QUARTET FEAT. DAVE LIEBMAN Dans le cadre du festival A Vaulx Jazz CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN

Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)

Mar 10 mars à 20h30 ; de 10€ à 24€ SÉBASTIEN FELIX ORGAN GIPSY TRIO LE SIRIUS

En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e (04 78 71 78 71)

Mar 10 mars à 22h ; 5€

3 rue Terme, Lyon 1er

Ven 6 mars à minuit ; 8€ CONTROL #1 Andreas Henneberg + D’jamency b2b Sonaröne + Saint-Jean b2b Phil

À THOU BOUT D’CHANT

2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

Sam 7 mars à 20h30 ; 9€/13€ LES PASSANTS Duo S.Aucher et P.Raffin

DV1

6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

Sam 7 mars à minuit ; 8€ DVS1 + THEORIST OFC LA PLATEFORME

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e (04 37 40 13 93)

Sam 7 mars ✚ article en page 23 BESTE MODUS / UNISON WAX LABEL NIGHT Diego Krause + Cinthie + Ortella + Klaaar

Ven 6 mars à 20h30 ; 10€/12€/14€ ✚ article ci-contre HERR GEISHA & THE BOOBS + EAT THE REST Garage rockab noise KRASPEK MYZIK

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

Ven 6 mars à 20h30 ; 6€ SUPERETS + AGUA ROJA

Dim 8 mars à 15h30 ; 20€/24€/28€

SOIRÉES

88 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 72 40 22 46)

Ven 6 mars à 20h ; 10€ LA BANDE À BALK Musique des balkans

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

LE SALON DE MUSIQUE

ÉPICERIE MODERNE

MARCHÉ GARE

LE SUCRE

Jeu 5 mars à 12h30 ; 8€/11€ MITSUKO Harpe japonaise (Koto)

Sam 7 mars à 21h ; 3€/5€ BLACK ATLANTIC CLUB Family Atlantica + Palmwine soundsystem

Ven 6 mars à 20h30 ; 12€/14€/16€ ✚ article en page 19 WE WERE PROMISED JETPACKS

Sam 7 mars à minuit ; 8€ WE ARE REALITY Len Faki + Alan Fitzpatrick + Psyk

Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron (04 72 14 63 40)

Ven 6 mars à 20h45 ; entrée libre ✚ article ci-contre BAXTER DURY + BRUNO Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

3 rue Terme, Lyon 1er

LA FERME DU VINATIER

6e CONTINENT

110 montée de la grande côte, Lyon 1er (04 78 28 52 43)

TERMINAL

MIDI MUSIQUE Rassaert & Franceries. Panorama des musiques du monde

LE TROKSON

GROOVE SESSION + FREAKISTAN LA MAISON M.

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Jeu 5 mars à 21h ; entrée libre RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE DJ Turbo Boom-Boom

51 rue Saint-Michel, Lyon 7e (04 37 28 98 71)

TOÏ TOÏ LE ZINC

17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne (04 37 48 90 15)

Jeu 5 mars à 19h ; entrée libre SHEITAN BROTHERS

LE SUCRE

Sam 7 mars à 23h ; 10€/14€ FATOUMATA DIAWARA Musique malienne

CAFÉ DU RHÔNE

23 quai Augagneur, Lyon 3e (06 17 44 14 55)

ESPACE ALBERT CAMUS

Ven 6 mars à 20h ; entrée libre DJ CARIE

Mar 10 mars à 20h30 ; 12€

LA MAISON M.

VARIÉTÉS

Ven 6 mars à 22h ; entrée libre MICHEL PLATINE

GRAND CORPS MALADE

LA MAISON M.

1 rue Maryse Bastié, Bron (04 72 14 63 40)

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

RADIANT-BELLEVUE

Sam 7 mars à 22h ; entrée libre

1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

Mer 4 mars à 20h30 ; de 26€ à 32€ BÉNABAR

NINKASI URBAN WEEK

HALLE TONY GARNIER

Place des Docteurs Charles et Christophe Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 85 85)

Festival de cultures urbaines Jusqu’au 8 mars Rens.: www.ninkasi.fr Tarifs : entrée libre, sauf mentions contraires ✚ article ci-dessous

Jeu 5 mars à 20h ; 20€/36€/49€ GIACOMO ANASTASI ET CÉLINE DOMBON GALLIEZ “Songs from the bottle” par la Cie Soleluna ÉTOILE ROYALE THÉÂTRE

17 rue Royale, Lyon 1er (04 78 39 21 68)

Mer 4 mars à 19h45 ; prix libre EDELWEISS QUARTET

Ven 6 mars à 21h ; 6€/8€ ROLLING FORK BLUES

TERMINAL

Ven 6 et sam 7 mars à 20h30 ; 9€/12€ VIRAGE À DROITE

WORLD Trio bressan d'origine et lyonnais d'adoption, L’effondras fait sien cette musique terraformatrice par excellence qu'est le rock instrumental, tordant les humbles et verdoyants reliefs de sa terre natale pour les calquer sur ceux d'une certaine Amérique : celle, amochée et nerveuse, dépeinte avec force électricité par Shellac et Earth. Sacré trip.

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

5 place Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 42 48 71)

Mar 10 mars à 20h30 ; 9€/13€

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

LE PÉRISCOPE

SALLE LÉO FERRÉ

2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

CLAUDE EUGÉNIE IWANDZA

Ven 6 mars à 19h30 ; 10€ RAVEN

Ven 6 mars à 23h30 ; 15€/18€ ✚ article en page 23 ADRIANA LOPEZ + DIANE

À THOU BOUT D’CHANT

JAZZ & BLUES

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

Mar 10 mars à 20h30 ; 10€/13€ PIERRE LAURENT BOREL

Mar 10 mars à 20h30 et mer 11 à 18h30 et 20h30 ; 10€/20€/25€

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

TRANSBORDEUR

23 rue d’Austerlitz, Lyon 4e (04 27 44 34 38)

Place des Arts, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 02 89)

SOUS LE CAILLOU

Sam 7 mars à 21h30 ; prix libre NATASCHA BEZRICHE “Lumière noire”, autour du répertoire de Léo Ferré

SOUS LE CAILLOU

THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE

Ven 6 mars à 20h30 ; de 11,50€ à 24€ BRINS DE VOIX Opérette et opéra-comique

EZ! #26 Must Die! + The Unik + We Are Lambda + Smôl

ATMO

Du 5 au 7 mars, à 20h30 ; 15€

LE KAO

SOUL ET FUNK

BUSTA FLEX + DEMI PORTION + SWIFT GUAD + BENY LE BROWNIES + DJ CRABEES

Dans le cadre du festival Artlézia

SUPERGOMBO

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e (04 78 71 78 71)

MARCHÉ GARE

Sam 7 mars à 20h30 ; 9€/12€ ✚ article sur www.petit-bulletin.fr/lyon LA BANDE ANNONCE Folk world, pour les 10 ans du Kraspek Myzik KRASPEK MYZIK

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

Dim 8 mars à 20h30 ; 6€ JULIA KAT LE TROKSON

110 montée de la grande côte, Lyon 1er (04 78 28 52 43)

Lun 9 mars à 20h45 ; entrée libre

CHANSON GOVRACHE + SUR LES MAINS À THOU BOUT D’CHANT

2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

Ven 6 mars à 20h30 ; 9€/13€ ROMAIN LATELTIN + THÉOPHILE ARDY MAISON POUR TOUS - SALLE DES RANCY 249 rue Vendôme, Lyon 3e (04 78 60 64 01)

Ven 6 mars à 20h30 ; 9€/12€

267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

LE SIRIUS

Jeu 5 mars à 22h ; entrée libre IBEYI + TALLISKER Soul moderne TRANSBORDEUR

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

Ven 6 mars à 20h ; 15€

ÉLECTRO HAPPINESS THERAPY TCTS + Kone + Dord

Ven 6 mars à 19h ; 19€/23€

DV1

NINKASI KAFÉ

6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Jeu 5 mars à minuit ; 8€ MOJO

MUSICAL PUZZLE Open mic + DJ P & Raistlin + Pyramid Game + Freestyle bag Mer 4 mars à 20h ; entrée libre SOIRÉE WEST COAST Doggmaster + Mofak + Dj Sly Jeu 5 mars à 19h30 ; entrée libre MURS + DJ DUKE + DJ TERROR MIKE Ven 6 mars à 22h ; entrée libre DJ FORMAT + GROOVE SPARKZ + DJ MALTFUNK + DJ P + FISTO + DJ WAKS Sam 7 mars à 20h ; entrée libre CONTEST DE DANSE DEBOUT URBAN STEADY GROOVE Dim 8 mars à 16h ; entrée libre

TERMINAL

3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 5 mars à minuit ; 3€ ENCORE Roy Davis Jr + Eliphino + Juliano LE SUCRE

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 6 mars à 23h ; 12€/16€ ✚ article en page 23

COUP D’ŒIL HIP-HOP

GLOIRE À L’ART DE RUE

MYRELINGUES

La musique classique d’Afrique et des Antilles Jusqu’au 9 mars Rens.: www.myrelingues.com BRUNO-MICHEL ABATI + JEAN-YVES LOUDE Concert “texte et guitare” autour de Leo Brouwer et Augustin Barrios MAIRIE DU 7e

16, place Jean Macé, Lyon 7e

Mer 4 mars à 19h ; entrée libre GINASTERA / MOPOU / FARINAS... Récital de piano de Gabriel Urgell-Reyes TEMPLE LANTERNE DJ Format - DR

Devenu en quelques «coups de cœur» bien sentis la place forte du rap haut du front, le Ninkasi passe la démultipliée en consacrant une semaine entière de sa programmation aux cultures urbaines. Débutée pendant le bouclage de ce numéro, la Ninkasi Urban Week, c’est le nom de l’événement, se poursuit jusqu’au 8 mars avec notamment deux soirées musicales qui s’annoncent lourdes de fou (désolé). D’un côté (le 6 au Kao), un concert donnant à entendre le rap francophone dans toutes ses nuances : méditerranéen et mature chez Demi Portion, aboulique et finaud chez l’atypique Beny le Brownies (le Earl Sweatshirt de la Haute-Savoie, pour le dire vite) et bondissant et revenu de tout dans le cas du pionnier du Seine-Saint-Denis Style Busta Flex – il n’a d’ailleurs jamais aussi bien kické que sur Sexe, violence, rap et flooze (2000), son deuxième album. De l’autre (le lendemain au Kafé), un plateau tentaculaire de platinistes du cru emmené par DJ Format, vétéran britannique du frottage de vinyle et camarade de chambre, au sens moqueur du terme, de Jurassic 5 – et auteur de deux albums à la belle patine 70’s. Chanmé (ça, on a le droit). BENJAMIN MIALOT

10 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 58 48 27)

Lun 9 mars à 20h30 ; 10€/15€ Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

MAR. R. > A AVR. VR. 2015


P22 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

ANIMATIONS

Meyzieu vend du rêve — FESTIVAL — Le premier week-end de mars

sera utopique ou ne sera pas. En tout cas dans l’agglomération. À Bron bien sûr, où la Fête du livre mûrit la promesse de lendemains qui chantent à l’unisson (voir en pages 4 et 5 si ce n’est déjà fait). À Vénissieux également, épicentre d’un Printemps des Poètes sous le signe de la fronde populaire (voir page 24). Et enfin à Meyzieu, dont la médiathèque fourbit la deuxième édition des Oniriques, un festival consacré à des cultures consubstantielles à l’irréel et l’irréalisable : celles dites de l’imaginaire. Sous le parrainage d’Erik L’Homme (auteur de trilogies jeunesse taillées pour la Best seller list du New York Times), une cinquantaine d’auteurs, illustrateurs et éditeurs y deviseront des «Vaisseaux et odyssées» – mais aussi de la condition d’écrivain, de la formation des planètes ou de la réécriture de l’Histoire. Parmi eux, des élèves des écoles Émile Cohl et Aries (respectivement à l’origine d’un jeu de piste interactif sur les traces d’Ulysse et d’une démo vernienne pour le casque de réalité virtuelle Oculus Rift), Matthias Picard (dessinateur en 2012 du fasci-

SALON LES ONIRIQUES Festival des cultures de l’imaginaire, rencontres, tables rondes, ateliers, jeux, contes, lectures, concerts, cinéma, réalité augmentée...

MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS MITTERRAND MEYZIEU 27 rue Louis Saulnier, Meyzieu (04 37 44 30 70)

Du 6 au 8 mars ; entrée libre ✚ article ci-dessus

CONFÉRENCES UN ROYAUME POUR UN CHEVAL Par Christian Longo, sur l’humour anglais FORT DE VAISE - FONDATION RENAUD 25 boulevard Antoine de Saint-Exupéry, Lyon 9e (04 78 47 10 82)

Jeu 5 mars à 19h30 ; entrée libre QUAND LA POLITIQUE VEUT SÉDUIRE Avec Roselyne Bachelot, Christian Delporte, Marie de Gandt, Thomas Legrand THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE

Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

Ven 6 mars à 20h ; jusqu’à 5€ ORNER LA LETTRE, EMBELLIR LE DICTIONNAIRE Par Thora van Male. Dans le cadre de la programmation du Musée de l’imprimerie ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON

1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)

Lun 9 mars à 18h15 ; entrée libre

RENCONTRES BRUNO BESSADI Pour sa BD « Bad Ass » LIBRAIRIE EXPERIENCE

5 place Antonin Poncet, Lyon 2e (04 72 41 84 14)

Ven 6 mars à 15h ; entrée libre GUILLAUME TROUILLARD Auteur de BD et créateur des Éditions de la Cerise LE BAL DES ARDENTS

17 rue Neuve, Lyon 1er (04 72 98 83 36)

Ven 6 mars à 19h ; entrée libre

DOCUMENTAIRES ET CINÉ COURTS-MÉTRAGES DU COLLECTIF 360° ET MÊME PLUS MAISON POUR TOUS - SALLE DES RANCY

CROCODILE ARBRE COUTEAU SCIE

249 rue Vendôme, Lyon 3e (04 78 60 64 01)

Jeu 5 mars à 19h30 ; 4,50€ ALIVE De Frédéric Sadaune (2010, 87 min), documentaire sur l’histoire des petits lieux de concerts en France MARCHÉ GARE

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

12 MARS 12 AVRIL 2015 www.biennale-design.com

LES SENS DU BEAU

Jeu 5 mars à 20h ; entrée libre FOSOLO + HER Concert de Gérald Chagnard + Film de Spike Jonze. Dans le cadre de Printemps d’Étoiles THÉÂTRE DE GIVORS

2 rue Puits Ollier, Givors (04 72 24 25 50)

Ven 6 mars à 20h ; 5€

ÉCRANS MIXTES Festival de cinéma queer Du 4 au 10 mars Rens. : festival-em.org ✚ article en page 8 COMŒDIA

13 avenue Berthelot, Lyon 7e

LE CHANTEUR De Rémi Lange (2015, Fr, 1h40) Mer 4 mars à 20h ; 6,80€/8,80€ JE SUIS À TOI De David Lambert (2014, Belg, 1h42) Ven 6 mars à 19h30 ; 6,80€/8,80€

Pierre Bordage - DR

LES SENS DU BEAU :////////////// C’EST TROP BEAU ! BEAU COMME… UN DESIGN COMPOSITE OU UN RÉSERVOIR DES SENS. BEAU COMME LA MÉTAMORPHOSE D’UN CAMION ÉTHIQUE CONDUIT À QUATRE MAINS PAR HIPPIAS ET SOCRATE. I LA PERCEPTION, L’INTERPRÉTATION ET L’ANALYSE DU BEAU EN DESIGN NE PEUVENT RESTER IMMOBILES. STATUFIÉ, INCOMPRESSIBLE ET UNIVERSEL P COMME UN MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE POUR LES UNS, LE BEAU EST VIVANT, EXPRESSIF ET TRANSITOIRE POUR LES AUTRES. IL S’AFFRONTE POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE À SA DESTINATION. TOUT LE MONDE A LE DROIT DE TROUVER QUE « C’EST SUPER BEAU » ET CHACUN PEUT DIRE LE CONTRAIRE. A E D C IL OFFRE UN TERRITOIRE D’ILLUSIONS, DE VÉRITÉS, D’EXPRESSIONS, D’ÉTRANGETÉS, W ///////////////////// DE MANIEMENTS ET DE RÉVÉLATIONS. SA RÉCEPTION DÉMOCRATIQUE INVITE À L’EXPÉRIENCE ESTHÉTIQUE NATURELLE OU CULTURELLE. LE BEAU EN DESIGN SE RÉVÈLE SILENCIEUX OU TURBULENT. IL SE LIT, A R T SE DEVINE, SE DÉCLINE, S’INVENTE MÊME PARFOIS. IL N’EST PAS UN « UTILICIDE » CORROSIF NI MÊME UN SOIN COSMÉTIQUE ENGOURDISSANT. N O P Q IL SE RÉGÉNÈRE À TRAVERS LE TEMPS ET LES LIEUX DANS LESQUELS IL SE FAÇONNE. IL EST CRÉATEUR DE RENOUVEAUX ////////////////// COMME IL EST LE MANIFESTE D’HÉRITAGES PASSÉS. A L’EXPÉRIENCE SPONTANÉE, COLLECTIVE ET SANS IDÉOLOGIE RÉPOND SOUVENT L’EXAMEN INDIVIDUEL H DU CALCUL ET DE LA DISTANCIATION. CHACUN PART DANS UN SENS ET TOUT F K LE MONDE SE RETROUVE SUR D’AUTRES. LE DESIGN ////////////////// TENTE D’EN DESSINER LES CONTOURS ET D’USER DE SES POSSIBILITÉS. ELABORÉ OU DÉBRAILLÉ, LE BEAU INTIMIDE, G PASSIONNE AUTANT ////////////////// QU’IL SUSCITE LES QUESTIONS. PEUT-ON DEVANCER ET FAÇONNER LA RÉCEPTION DU BEAU ? BENJAMIN LOYAUTÉ CO-COMMISSAIRE GÉNÉRAL

nant Jim Curious, trip subaquatique en 3D depuis décliné en expo), Karim Berrouka (passé du micro de Ludwig Von 88 au clavier sans rien perdre de sa fantaisie punk, en témoigne son récent Fées, weed et guillotines, drolatique polar merveilleux) et, surtout, Pierre Bordage, monument de la SF made in France qu’on ne présente plus – ou alors pour redire que sa trilogie Les Guerriers du silence et son cycle Wang sont des chefs-d’œuvre d’homérisme cosmique. BM > Les Oniriques À Meyzieu du vendredi 6 au dimanche 8 mars

L’ATTAQUE DE LA MOUSSAKA GÉANTE De Panos H. Koutras (1999, Grèce, 1h39) COMŒDIA

13 avenue Berthelot, Lyon 7e

Ven 6 mars à 21h30 ; 6,80€/8,80€ LILTING OU LA DÉLICATESSE De Hong Khaou (2014, Angl, 1h26) Sam 7 mars à 13h ; 6,80€/8,80€ REACHING FOR THE MOON De Bruno Barreto (2014, Brésil, 1h44) Sam 7 mars à 15h ; 6,80€/8,80€ STRELLA De Panos H. Koutras (2009, Grèce, 1h53) Sam 7 mars à 17h ; 6,80€/8,80€ STAND De Jonathan Taïeb (2014, Fr, 1h27) Sam 7 mars à 19h30 ; 6,80€/8,80€ SAN FRANCISCO 1985 De Chris Mason Johnson (2014, Fr, 1h29) Sam 7 mars à 22h ; 6,80€/8,80€ ZOMER De Colette Bothof (2014, Pays-Bas, 1h25) Dim 8 mars à 13h ; 6,80€/8,80€ LE CERCLE De Stefan Haupt (2014, Suisse, 1h42) Dim 8 mars à 15h ; 6,80€/8,80€ JOHAN, MON ÉTÉ 75 De Philippe Vallois (1976, Fr, 1h25) Dim 8 mars à 17h ; 6,80€/8,80€ LOVE IS STRANGE D’Ira Sachs (2014, EU, 1h38) Dim 8 mars à 19h30 ; 6,80€/8,80€ REAL LIFE De Panos H. Koutras (2004, Grèce, 1h51) Dim 8 mars à 21h25 ; 6,80€/8,80€ UNE FEMME IRANIENNE De Negar Azarbayjani (2011, Iran, 1h42) Lun 9 mars à 20h ; 6,80€/8,80€ VIVANT ! De Vincent Boujon (2014, Fr, 1h20) documentaire Mar 10 mars à 20h ; 6,80€/8,80€ LAVOIR PUBLIC

4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

THE PUNK SINGER: A FILM ABOUT KATHLEEN HANNA De Sini Anderson (2013, EU, 1h21) Sam 7 mars à 20h30 ; 6€/8€ LE PROJET SEXTOY + SEXTOY STORIES D’Anastasia Mordin + Lidia Terki (2014, Fr, 1h15 + 52mn) documentaires Dim 8 mars à 18h ; 6€/8€ BIBLIOTHÈQUE DU 1er

7 rue Saint-Polycarpe, Lyon 1er (04 78 27 45 55)

THOKOZANI FOOTBALL CLUB : TEAM SPIRIT Documentaire de Thembela Dick (2014, Afrique du Sud, 22mn) Sam 7 mars à 15h ; entrée libre NO GRAVITY Documentaire de Silvia Casalino (2011, Fr, 1h01) Sam 7 mars à 13h30 ; entrée libre CINÉMA LUMIÈRE

25 rue du Premier-Film, Lyon 8e (04 78 78 18 95)

STELLA FEMME LIBRE De Michael Cacoyannis (1955, Grèce, 1h30) Jeu 5 mars à 19h ; 5,80€/7,20€ XENIA De Panos H. Koutras (2014, Grèce, 2h03) Jeu 5 mars à 21h ; 5,80€/7,20€ BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

REGARDING SUSAN SONTAG Documentaire de Nancy Kates (2014, EU, 1h40) Ven 6 mars à 18h ; entrée libre

KATE BORNSTEIN IS A QUEER AND PLEASANT DANGER Documentaire de Sam Feder (2014, EU, 1h12) Mar 10 mars à 18h ; entrée libre AUTRES LIEUX WONDER WOMEN! THE UNTOLD STORY OF AMERICAN SUPERHEROINES Documentaire de Kristy Guevara-Flanagan (2012, EU, 54mn) BIBLIOTHÈQUE DU 7e

2 rue Domer, Lyon 7e (04 78 96 48 30)

Jeu 5 mars à 18h30 ; entrée libre POURQUOI DV1

6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

Ven 6 mars à minuit ; 8€ XENIA De Panos H. Koutras (2014, Grèce, 2h03) CINÉ MOURGUET

15 rue Deshay, Sainte-Foy-lès-Lyon (04 78 59 01 46)

Sam 7 mars à 20h30 ; 5,50€/6€ LA MORT DE MARIA MALIBRAN De Werner Schroeter (1971, All, 1h44) GOETHE-INSTITUT

18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)

Lun 9 mars à 19h ; 2€

PRINTEMPS DES POÈTES Thème : “L’insurrection poétique” Du 7 au 14 mars Rens. : www.espacepandora.org Entrée libre sf mention contraire ✚ article en page 24 LE PÉRISCOPE

13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

PLACE AU POÈME ! LANCEMENT Lecture + marche participative par Arts en scène HIPPODROME DE PARILLY

Avenue Pierre Mendès-France, Bron

Sam 7 mars à 10h30 PRIX KOWALSKI Remis à Jean Joubert

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU

30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

Sam 7 mars à 15h MARION PRÉVOST

LIBRAIRIE LES YEUX DANS LES ARBRES 1 rue du Pavillon, Lyon 4e (04 27 44 69 55)

Sam 7 mars à 17h30 CABARET POÉTIQUE “PRENDRE FEU” Dim 8 mars à 17h ANDRÉ VELTER ET ZÉNO BIANU LIBRAIRIE VIVEMENT DIMANCHE

4 rue du Chariot d’Or, Lyon 4e (04 78 27 44 10)

Lun 9 mars à 18h30 PO-IE-SIS Par la Cie Trama Luna et Samantha Barendson GALERIE ESPE CONFLUENCE(S)

5 rue Anselme, Lyon 4e (04 72 07 30 74)

Lun 9 mars à 20h

CENTRE SOCIAL JEAN ET JOSÉPHINE PEYRI Rue Joseph Blein, Vaulx-en-Velin

Mar 10 mars à 18h SEYHMUS DAGTEKIN BIBLIOTHÈQUE CHASSINE

Rue Joseph Blein, Vaulx-en-Velin (04 72 37 87 69)

Mar 10 mars à 20h POETRY Lecture de Jack Hirschman + sets musicaux Mar 10 mars à 21h Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P23 — LE PETIT BULLETIN N°788 — DU 04.03 AU 10.03.15

INSOMNIAQUE 3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT

Must Die! - DR

06.03.15 EZ! #26 The Unik était l’un des grands absents de la nuit Château Bruyant, du nom de ce label versé dans l’art plus subtil qu’il n’y paraît de la bass music supermassive qu’il co-régente. Une semaine après la fin du siège mené par ses camarades au Transbo, il sera, au même endroit, l’un des grands présents du prochain raout LF de Totaal Rez. Un rattrapage bienvenu, d’autant qu’il précédera un set de Must Die!, étoile montante du dubstep skrillexien qui, bien qu’il se dise originaire d’Atlanta, a du grandir à l’ombre de montagnes russes, si vous voyez ce qu’on veut dire.

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06.03.15 ENCORE L’an passé, Roy Davis Jr. a publié un album pour le moins étrange, Destroy and Rebuild, à la fois repoussoir de ses tentations EDM et tentative d’inculquer à une jeunesse surentraînée au fist-pumping les valeurs de la house originelle... en la drapant d’oripeaux FM. Le résultat, plutôt convaincant, en dit long sur la culture et l’intégrité de ce pionnier du sound of Chicago (avec les inoxydables Who Dares To Believe In Me? et Gabrielle), membre tardif de Phuture, le groupe qui le premier décapa le genre à l’acide. Et sur l’aubaine que constitue sa venue au Sucre.

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07.03.15 MTR#011 C’est une dure réalité que, sadiques que nous sommes, nous nous plaisons à vous décrire régulièrement: il y a ceux qui entreront dans la légende et ceux qui devront se contenter, au mieux, d’une page Wikipedia mal renseignée. DVS1, lui, n’apparaît même pas dans l’encyclo libre. Compte tenu de la carrière de ce natif de Minneapolis, DJ d’expérience (il a débuté au milieu des 90’s) et solide artisan d’une techno pulsative qui fait les grandes heures creuses – 22h-6h donc – des labels de Derrick May et Ben Klock, il y a là une injustice que vous pourrez atténuer à la Plateforme.

PLUS LOIN

JOEY BADA$$ LEE BUL

Le Musée d’art moderne de Saint-Étienne lance ce printemps une nouvelle salve d'expositions très prometteuses. L'artiste coréenne Lee Bul tiendra sans doute la vedette (du 12 mars au 17 mai) avec son univers post-moderne et cyberpunk souvent assez déjanté. Elle présentera six installationsarchitectures monumentales inédites (où l'on pourra pénétrer) et une multitude de dessins et de peintures des années 90 à nos jours.

Pile au moment où l'on se demandait ce qu'il advient de L'Original, voilà que le festival annonce la première tête d'affiche de son édition 2015. Et quelle tête d'affiche : Joey Bada$$, le nouveau prince du rap ricain (à la suite de Kendrick Lamar, A$AP Rocky et consorts), qui viendra défendre son premier album, l'implacable et ambitieux B4.DA.$$ (âgé de vingt ans, il prétend carrément vouloir détrôner Jay-Z), au Transbordeur le 1er juin.

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HALLU’ COLLECTIVES

— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress

La 8e édition (du 31 mars au 6 avril au Comœdia) de ce festival de cinéma différent va être colossale. En voici quelques titres : en ouverture, Partizan avec Vincent Cassel et en clôture le nouveau Sono Sion, Tokyo Tribe ; en compétition, The Duke of Burgundy de Peter Strickland, Musareñas produit par Alex de la Iglesia… Et dans les rétros, Cannibal Holocaust, Scanners, Tetsuo 2… Et, pour la première fois, un prix PB sera remis — un honneur pour nous !

Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) STAGIAIRE COMMERCIALE Marion Aulas AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Julien Royer WEBMASTER Frédéric Gechter INTÉGRATION WEB Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)

Retrouvez-nous sur NOUVEAU POINT DE DIFFUSION CETTE SEMAINE : Hôtel Tête d’or - 62 Rue Garibaldi - Lyon 6e

VOUS SOUHAITEZ VOUS AUSSI DISTRIBUER LE PETIT BULLETIN Contactez-nous à : gwohlbang@diffusionactive.com


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STORY

Pas piqué des vers — POÉSIE — L’ESPACE PANDORA FÊTE SES TRENTE ANS. TANDIS QUE SON ÉQUIPE EST OCCUPÉE À ORGANISER LA 17e ÉDITION DU PRINTEMPS DES POÈTES, RETOUR AVEC THIERRY RENARD, SON DIRECTEUR, SUR L’HISTOIRE DE CETTE INSTITUTION VÉNISSIANE DE LA POÉSIE. VALENTINE MARTIN

«Au départ, c’était une aventure d’amis, on ne savait pas du tout quel tournant ça allait prendre» commence le directeur de l’Espace Pandora. En ce temps-là, ils étaient quatre, jeunes, tous originaires de Vénissieux et unis autour d’une passion commune : la poésie. Et une envie aussi, celle de la partager par tous les moyens possibles. Trente ans plus tard, l’association existe toujours mais seul reste de la bande Thierry Renard. Pour celui qui a pris sa tête en 2002, «l’esprit et la volonté sont toujours les mêmes, sauf que l’équipe a rajeuni et s’est professionnalisée», là où elle n’était composée que de bénévoles au moment de sa création en 1985. Plus qu’ils n’ont choisi Vénissieux, c’est la ville qui les a choisis. Tous les quatre voulaient commencer là d’où ils venaient, persuadés de l’importance de leur mission au point de demander d’emblée à la mairie un financement et un local. «On était un peu inconscients quand même» rigole maintenant Thierry Renard, «mais bon, c’était l’époque où l’on parlait beaucoup des banlieues, où on essayait de les mettre en avant.» Convaincu par leur audace et leur aplomb, le maire de l’époque, Marcel Houël, décidera de les aider. Aujourd’hui, Thierry Renard est plus que jamais conscient de la cohérence de son implantation. Pour lui, il reste primordial de diffuser dans les périphéries cette culture qu’il tient avant tout comme une barrière contre les idées les plus extrêmes. À DOMICILE Ils ont pourtant failli partir. Une fois. C’était en 1995, L’Espace Pandora venait d’éditer L’amour, la solitude du philosophe André Comte-Sponville, un best-seller. Invité avec l’auteur sur le plateau d’Apostrophes, Thierry Renard, bonhomme et passionné lui vole la vedette. Soudain tout Paris s’intéresse à l’association. On leur suggère de venir s’installer dans la capitale. L’offre est tentante, mais ces indécrotables militants s’aperçoivent vite qu’ils seront étouffés dans la grande ville. La province offre à leurs actions, en particulier à leurs festivals, une liberté et une visibilité qu’ils entendent conserver. Leur premier – et celui qui leur ressemble le plus – c’est Parole Ambulante, qui voit chaque année, depuis 1996, écrivains, musiciens et comédiens promouvoir la poésie contemporaine dans toute sa diversité dans des endroits parfois inattendus. C’est dans cette même optique de rencontre que Thierry Renard, qui considère son équipe comme une troupe de théâtre, mettra en place en 2009 une résidence d’auteur, juste là, à Vénissieux. Son objectif : qu’une histoire se tisse entre l’invité et la cité, le temps d’interventions dans les écoles, les hôpitaux ou les centres sociaux. Ce n’est qu’au terme de cette immersion que Pandora lui propose d’être édité. D’autres événements rythment l’activité du lieu tout au long de l’année, comme l’opération de promotion de la langue française Dis moi dix mots, dont le point d’orgue n’est autre que la Semaine de la francophonie. Et puis, bien sûr, le Printemps des Poètes, dont l’association est depuis 2002 le relais local.

POÈTE OU VOYOU Ce foisonnement événementiel et éditorial (via La Passe du Vent), Thierry Renard le voit aussi comme la conséquence d’une bonne fortune, les collectivités ayant toujours reconnu le professionnalisme de l’association – aujourd’hui conventionnée par la DRAC, la région Rhône-Alpes et la ville de Lyon. Le possible changement de municipalité à Vénissieux ne l’inquiète d’ailleurs pas trop, même s’il admet l’existence d’un risque. Grigny en est l’illustration : quand la mairie a changé de bord, L’Autre Salon, une biennale des médias indépendants créee par Pandora en 1998, a été supprimé. Culture et crise ne font pas bon ménage. Lorsqu’on lui demande si, en 2015, la poésie a toujours sa place, Thierry Renard est cependant catégorique. Pour lui, cette forme d’expression a toujours été marginalisée, et c’est justement dans les périodes de troubles profonds qu’elle revient au premier plan, le poète se faisant alors le porte-parole d’un moment de l’Histoire : «Ce qui est bien avec la poésie, c’est qu’elle ne s’use pas, elle est hors du temps. C’est pour cela que je ne suis pas pessimiste quant à son avenir. Les grands médias ont peur de parler de poésie mais ils se trompent, elle parle à tous.» Il est tout de même le premier à l’admettre, c’est un art qui peut sembler parfois difficile d’accès, surtout pour un enfant de banlieue. Lui-même s’est converti sur le tard. «J’avais le choix : devenir voyou ou poète» plaisante-t-il. Grâce à une professeur de français, un cousin philosophe et surtout au Goncourt de la poésie Charles Juliet, qu’il appelle affectueusement son «deuxième papa», il a choisi poète. Et s’évertue depuis avec succès à faire en sorte que son prochain puisse faire de même. > Le Printemps des poètes Du samedi 7 au samedi 14 mars

17e PRINTEMPS DES POÈTES Après le mouvement des Indignés, le Printemps arabe et Syriza en Grèce, voilà qu’un vent d’insurrection souffle aussi sur le Printemps des Poètes. Du 7 au 14 mars, sa 17e édition vous invite en effet à «arracher la joie aux jours qui filent», comme l’écrivait Vladimir Maïakovski, son invité d’honneur. A Lyon, le coup d’envoi des festivités, parrainées par Zéno Bianu et André Velter, sera donné lors de la 29e Fête du livre de Bron. Fidèles à la volonté de Thierry Renard d’essaimer au plus près des lecteurs, elles se dérouleront aussi bien au Lavoir Public (pour des lectures électroniques) qu’en bibliothèques (notamment pour la remise du prix Kowalski à Jean Joubert), au Marché Gare (le temps d’une nuit du slam) que dans les musées (à l’instar du CHRD, où sera décerné, nouveauté, un prix René Leynaud récompensant un auteur émergent). La révolution à portée de main, on en rêvait, L’Espace Pandora l’a fait.

www w.ninkasi.fr # nuw2015

LES DATES RÉCURRENTES

C O N T A C T

LICENCES LICENCES SPECTACLE SPECTACLE 1-1076198 1-1076198 / 2-1 2-1076199 076199 / 3-1 3-1076200 076200 — SOUS SOUS RÉSERVE RÉSERVE DE DE MODIFICATIONS MODIFICAATTIONS

© Josette Vial

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