Le Petit Bulletin - Lyon - 789

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SALON DU

RANDONNEUR

L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES

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N°789 DU 11.03 AU 17.03.15 www.petit-bulletin.fr —

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Prix P rix d’entrée : 5 5€ € (plein tarif).

20,, 21 et 2 20 22 2 MARS CITé internat LY LYON YON - C ITé internationale tionale Thématique Thém atique 20 15 : Randonnée Randonnée inso lite 2015 insolite

À LA UNE — MUSIQUE — A VAULX JAZZ & LE SUN RA CENTENNIAL ARKESTRA

L'invasion a commencé. Et personne n'a rien vu venir. Ni les gouvernements du monde libre, bien que leur conception de la fraternité s'approche de plus en plus de celle qu'en a l'Océania dans 1984 – derniers mots-clefs en date : Gemalto et Freak côté US, Casper côté France. Ni les conspirationnistes les plus zélés, pourtant capables de reconnaître un reptilien sur la foi d'une déglutition un peu appuyée. Maintenant, il est trop tard. Le week-end dernier, nous étions à la Fête du livre de Bron pour une causerie sur les violations des droits de l'homme. À la fin du mois, nous serons à la Villa-Gillet pour une discussion sur le désordre et le chaos. Dans l'intervalle, notre bras armé, notre dévouée et polyvalente Brigade du ballet, aura vu ses rangs grossir d'une douzaine de nouvelles recrues. Plus tard, notre troisième œil braquera sa pupille conquérante sur Quais du Polar – où nous remettrons un prix BD – et Hallucinations Collectives – où nous décernerons un prix PB. Bref, notre plan de conquête de la Terre (on laisse Saturne à Sun Ra et ses héritiers), encore plus machiavélique que le vol de réveils planétaire orchestré en leur temps par Minus et Cortex, est en pleine exécution. Et on espère pouvoir vous en dévoiler de nouvelles phases très prochainement. Parce qu'il faut le reconnaître : il n'y a pas grand chose de plus motivant dans ce boulot que de vous rencontrer. BENJAMIN MIALOT

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LES REFLETS DU CINÉMA IBÉRIQUE

P 04 Grandeur du cinéma espagnol

ARTHUR GOLDSCHMIDT

P 09 Esquisses d’une disparition

BENJAMIN BOOKER P 12 Il vient de là, il vient du blues :

PARCOURS

P 17_19

Les métiers du livre DR

ÉDITO

P 03



P03 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

À LA UNE

— JAZZ — FIGURE Ô COMBIEN INFLUENTE DU JAZZ MAIS AUSSI DE LA POP, SUN RA, DÉCÉDÉ

EN 1993, NE SERA ÉVIDEMMENT PAS À A VAULX JAZZ CETTE ANNÉE. ET POURTANT IL VIVRA, À TRAVERS UNE SOIRÉE HOMMAGE MENÉE PAR THOMAS POURQUERY PUIS L’ANTIQUE ARKESTRA, FORMÉ DANS LES ANNÉES 50 POUR L’ACCOMPAGNER DANS UN VOYAGE INTERSIDÉRAL ET SIDÉRANT À TRAVERS UNE ŒUVRE FAITE DE RELIGION, D’ÉSOTÉRISME, DE SCIENCE-FICTION, D’INSOUMISSION ET DE FREE STYLE ABSOLU. STÉPHANE DUCHÊNE

INFINI DE LA LIBERTÉ Car, dit-il, «ceux qui vivent dans la réalité sont les esclaves d’une mauvaise vérité, il n’y a donc rien d’autre que le mythe, dont les potentialités sont illimitées. Quelque part, de l’autre côté de nulle part, il y a un endroit dans l’espace, au-delà du temps, où les Dieux de la mythologie (...) vivent dans une mythocratie qui n’est ni une théocratie, ni la démocratie : un monde magique.» Sun Ra aurait visité cet endroit, et même très tôt puisque sa légende raconte qu’il aurait été enlevé en 1936 par des extraterrestres lui assignant la mission qu’il est ensuite “revenu” accomplir musicalement et philosophiquement : arracher l’homme noir à la Terre qui lui fait courber l’échine sur le sol américain depuis quelques siècles, pour l’élever, au sens propre comme au figuré. Devenu créature de l’espace, celui-ci n’est donc plus “noir” au sens où le lui impose l’infâme One-drop rule, loi stipulant qu’une goutte de sang africain fait de vous un noir. Il s’agit donc, ni plus ni moins, comme chez Bradbury, de fuir l’Amérique raciste, et d’ailleurs la notion même de racisme, pour se réfugier dans le cosmos, le grand Tout

où tout est égal. Bâtir sa propre navette vers l’infini de la Liberté, y transporter son peuple, vivre la grande migration cosmique intérieure, voilà sans doute ce que Sun Ra a tenté de faire, symboliquement, avec son étrange musique, seul véhicule disponible pour cela. À partir du free jazz notamment, et dans ce terme même, Sun Ra s’est taillé une arme de libération massive. S’affranchissant même de cette esthétique via la musique africaine, le space rock, la musique concrète (il a travaillé avec John Cage) mais aussi l’électronique grâce aux claviers (notamment des Moog) qui deviendront la marque de fabrique de ce pianiste génial mais déviant. VENT COSMIQUE Plus que le fruit d’un illuminé, il semble que l’œuvre de Sun Ra soit au contraire mûrement réfléchie et conceptualisée autour de ce concept de Liberté absolue. Un absolutisme qui engendre forcément l’excès ou l’apparence de l’excès. De même qu’une vaporisation de l’être en mythe comparable à celui dont il parlait plus haut. Car Sun Ra est devenu plus qu’une référence obligée, une sorte de divinité dont on se demande parfois si elle a vraiment existé – sa discographie, près de deux cents disques édités à très peu d’exemplaires sur son propre label, Saturn, a longtemps fait l’objet de toutes les gloses. Quant à son héritage, il touche aussi bien l’univers du jazz (on en jugera sur pièce avec le projet de Thomas Pourquery) qu’à celui de la musique électronique (Unkle), du rock le plus divers et le plus tordu (du MC5 à Spiritualized en passant par Sonic Youth) et bien sûr du P-Funk (George Clinton, autre grande figure customisée de l’afro-futurisme cosmique). Mais aussi et surtout son propre Arkestra, toujours là, ou en partie, à l’image de l’increvable saxophoniste Marshall Allen, 90 ans, qui prouve par cet engagement posthume qu’intégrer l’équipage de Sun Ra c’était un peu comme emménager dans l’Enterprise de Star Trek : il était réellement demandé à chaque musicien de laisser en plan sa vie personnelle pour la mettre au service de la (psy)cause. C’est ainsi que le Sun Ra Arkestra, cet équipage aux allures de secte illuminée par l’éclat de son gourou-Dieu, poursuit, comme porté par un vent cosmique, ce voyage aux confins de la libération musicale entamé par Sun Ra et probablement jamais achevé. Comme se doivent de l’être les vraies quêtes spirituelles. > Thomas Pourquery Supersonic plays Sun Ra + The Sun Ra Centennial Arkestra Au centre culturel Charlie Chaplin samedi 21 mars

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ans A travers les Airs (1950), Ray Bradbury mettait en scène des noirs-américains désireux de fuir la ségrégation raciale pour se réfugier sur Mars, relecture fantaisiste et fantastique du mythe de la Terre promise auquel il se trouva que Sun Ra, de son vrai nom Herman Blount, était très sensible. C’est que Blount naît, en 1914, et pousse à Birmingham, Alabama, haut lieu de la ségrégation contre laquelle il se construit largement – “émigré” à Chicago, il abandonnera plus tard son “nom d’esclave” pour celui de LeSony’r Ra, décliné en Sun Ra – tout en développant très jeune de prodigieux talents musicaux et une curiosité intellectuelle insatiable. Nourri d’exégèse biblique, d’égyptologie arrangée et, donc, de révolte identitaire, Sun Ra finit par en tirer une étrange cosmogonie musico-spatiale qui circonscrit, de manière assez large et complètement dingo, un univers esthétique et philosophique dans lequel il enrôle dès les années 50 le Sun Ra Arkestra – qui lui aussi héritera de nombreux patronymes. Dans le documentaire A Joyful Noise, Sun Ra énonce dans une phrase qui doit être transcrite en anglais car elle joue avec les mots : «They say history repeats itself, but history is only “his story”, you haven’t heard my story yet. My story is different from “his story”, my story is not part from history.» Manière de dire le refus de se répéter mais surtout la volonté d’écrire l’histoire (tout court, de son peuple, mais aussi musicale) d’un autre point de vue que celui des vainqueurs.

vocales, ou le conte mortifère Alice in the River. C’est d’ailleurs ce qui fait le sel de cette collaboration, dans un feu d’artifices de textures sonores invraisemblables, y compris parfois en creux, en vide qui résonne : rendre à Joseph ce qui est à Joseph, son immense licence poétique et la manière qu’il a de la livrer. SD > Anthony Joseph [+ Rejjie Snow] À l’Épicerie Moderne mercredi 11 mars

©Jan Soëdertroëm

Le Roi Soleil

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— HORS-LES-MURS — Puisqu’il s’agit d’évoquer à travers la figure imposante de Sun Ra ce que l’on appelle majestueusement la Great Black Music, inutile de s’arrêter en si bon chemin quand se profile la venue d’un autre ressortissant de cette catégorie qui contient mille succursales : Anthony Joseph, au croisement désormais bien connu de l’afro beat, du hip-hop et du spoken word. Quand tout se présente bien, ces choses-là se marient dans des agapes d’évidence et c’est le cas avec Joseph, qui pratique la poésie au-delà des limites de la musique puisqu’il est plus largement écrivain et professeur à l’université. Héritier inévitable des dinosaures du boom bap type The Last Poets comme de Fela Kuti, on n’en retrouve pas moins sur son dernier disque quelque chose qui va justement de Sun Ra au lignage afro-futuriste assumé par les P-funkers de Parliament et Funkadelic, particulièrement évident sur le morceau d’ouverture Time : Archeology. L’album luimême s’appelle Time et joue avec cette notion, se révélant tout à la fois vintage dans ses sonorités – ce qui n’est pas nécessairement nouveau concernant Joseph, avec ou sans le Spasm Band, ici sans – mais aussi notoirement intemporel. Sans doute parce qu’il est le résultat d’une collaboration longtemps souhaitée avec MeShell Ndegeocello (composition, production, basse), qui a déconstruit puis reconstruit les fondations de l’Anglais dans une perspective non seulement black mais surtout carrément dark – et parfois lacrymale comme sur la soul-pop toute en cordes de Tamarind. En changeant la donne de cette manière, en l’épurant tout en multipliant les angles d’attaque, Ndgeocello renvoie aussi Joseph à ses bases et donc à son flow poétique – par exemple sur Michael X (Narcissus), simplement habillé de percussions et de saccades

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Last Poet

KELLYLEE EVANS, Le 13 mars

AVISHAI COHEN, Le 14 mars

LARS DANIELSSON, Le 18 mars

— FESTIVAL — Si cette édition

quartet s’attaqueront eux à la musique de la Nouvelle Vague – également représentée par la projection de ce film free qu’est Pierrot le Fou qui témoigne de l’empreinte cinématographique du festival. Pour le reste, la thématique déployée par A Vaulx Jazz tourne autour des «soufflants, des voix et des cordes» – £ce qui est toujours, il faut bien le dire, un peu le cas. Où l’on notera la présence, de concert avec l’excellent Lionel Martin, de George Garzone, le saxophoniste préféré des saxophonistes, d’Avishai Cohen (le trompettiste) et de Louis Sclavis (clarinette basse et sax) pour les «soufflants» ; de Lars Danielsson (contrebasse et violoncelle) entre jazz, baroque et folk et Lil’Ed (guitare en mode blues lors de la traditionnelle soirée thématique autour de ce

genre) pour les «cordes». Enfin pour les «voix», outre Anthony Joseph, A Vaulx Jazz propose une belle doublette constituée de la comète hip-hop soul canadienne Kellylee Evans et de Natalia M. King, dont ce sera le grand retour à l’occasion de la soirée soul. Pendant ce temps, le Hors-les-murs se poursuit, avec une petite pensée pour le concert dessiné mettant aux prises les géniaux Chromb! et le dessinateur Benjamin Flao pour ne citer qu’eux. Comme chaque année ça foisonne à Vaulx et c’est sans doute sur les rotules, en sortie d’explosion solaire Sun Ra-esque, que s’achèvera cette 28e édition. SD

d’A Vaulx Jazz, qui va allègrement sur ses trente ans, se clôturera en apothéose supersonique avec un hommage appuyé à Sun Ra par Thomas Pourquery puis le Sun Ra Arkestra, les festivités ne s’arrêteront pas là. Enfin si, mais du moins ne commenceront-elles pas là. Dans la même série d’hommages à des artistes ou à des albums mythiques, devenue un peu par hasard l’une des marques de fabrique du festival vaudais, l’un des moments forts de cette mouture 2015 sera Over The Hills, création de l’iMuzzic Grand(s) Ensemble revisitant l’invisitable, à savoir l’opéra-jazz de Carla Bley et Paul Haines (au livret) Escalator Over the Hill, monument musical du tournant 60-70. Stéphane Kerecki et son

> A Vaulx Jazz Jusqu’au 21 mars au Centre culturel Charlie Chaplin


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Marshland d’Alberto Rodríguez - DR

CINÉMA

L’Espagne au cœur des Reflets — FESTIVAL — SI SA SUPERBE PROGRAMMATION VA BEAUCOUP FURETER DU CÔTÉ DE L’AMÉRIQUE LATINE, C’EST BIEN L’ESPAGNE QUI VA FAIRE PLUSIEURS FOIS L’ÉVÉNEMENT LORS DES 31e REFLETS DU CINÉMA IBÉRIQUE ET LATINO-AMÉRICAIN DU ZOLA. OU COMMENT UNE PRODUCTION TOUCHÉE PAR LA CRISE SURVIT GRÂCE À SA DIVERSITÉ ET L’INVENTIVITÉ DE SES CINÉASTES. CHRISTOPHE CHABERT

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50km de Lyon | 100km de Grenoble | 13h de musique non stop

ux derniers Goya, l’équivalent espagnol de nos César, deux films se tiraient la bourre dans la course aux récompenses finales : La Isla Minima (qui sortira en France sous le titre Marshland) et La Niña de Fuego. Deux films de genre, l’un tirant vers le cinéma criminel, l’autre vers le thriller. Cela fait longtemps qu’on loue dans nos colonnes la force des cinéastes espagnols lorsqu’ils s’attaquent à des territoires squattés par les productions anglosaxonnes, mais cette reconnaissance par les professionnels – ainsi que par le public, les deux films ayant été de gros succès au box-office national – montre que, loin de s’être commué en académisme ou en opportunisme commercial, le cinéma de genre made in Spain est encore en pleine effervescence. Et ce malgré la crise qui a touché le pays et, par voie de conséquence, le financement de son industrie cinématographique ainsi que sa distribution – nombre de salles ont fermé leurs portes ces dernières années.

MARSHLAND : UN THRILLER POST-FRANQUISTE La Niña de Fuego et Marshland seront les deux événements majeurs de la nouvelle édition des Reflets du cinéma ibérique et latino-américain. Si l’on n’a pas encore vu le premier, il faut tout de suite souligner l’excellence du second qui, d’ailleurs, l’a finalement emporté largement aux Goya sur son adversaire avec rien moins que dix statuettes, dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur pour Alberto Rodríguez – La Niña de Fuego a reçu quant à lui le Goya de la meilleure actrice pour Bárbara Lennie. Rodríguez n’est pas un nouveau venu dans le cinéma espagnol ; il a déjà à son actif quelques films remarqués mais imparfaits, en particulier Les 7 vierges et le film d’action Grupo 7. Il effectue un pas de géant avec Marshland, polar haletant, écrit au scalpel et filmé avec une véritable maestria stylistique. L’histoire rappelle Memories of Murder et True Detective : sur une île au Sud de l’Espagne, un serial killer rode, assassinant des jeunes filles qui voulaient toutes quitter ce territoire promis à ne jamais sortir de ses archaïsmes et de son autarcie. Deux flics enquêtent sur les meurtres et se heurtent à des obstacles qui ne sont pas seulement liés à la psychologie retorse du tueur ; nous sommes en 1980, et l’Espagne entame sa transition démocratique, passant du franquisme à la Monarchie républicaine, avec tout ce que cela implique de mutations administratives et de changements de mentalité. La façon dont Rodríguez parvient à intriquer l’efficacité de son thriller – avec des séquences à vous faire dresser les cheveux sur la tête – et son contexte politique tient de la haute voltige. Il réussit ainsi dans le cadre balisé du cinéma de genre à offrir une

réflexion historique pointue et complexe, sans perdre de vue l’intensité du récit, avec ses fausses pistes et ses coups de théâtre. ELENA ANAYA : MUSE DU NOUVEAU CINÉ ESPAGNOL Durant les Reflets, l’Espagne va s’illustrer aussi avec la venue d’une actrice parmi les plus emblématiques de ses dernières années : Elena Anaya. Révélée par Pedro Almodóvar et Julio Medem, qui lui ont offert des rôles puissants dans Parle avec elle, La Piel que Habito, Lucia y el Sexo et l’inédit Room in Rome, Anaya tient le premier rôle de Todos Estan Muertos de Beatriz Sanchís, en ex-star du rock devenue agoraphobe, vivant recluse avec sa mère et son fils adolescent. Enfin, avec un peu de retard, le festival présentera le grand gagnant des Goya… 2014 : l’inédit Vivir Es Fácil con los Ojos Cerrados de David Trueba – fils de Fernando, lui-même figure majeure du cinéma espagnol dans les années 80 et 90 – road movie dans l’Espagne des années 60 où un prof d’Anglais (l’excellent Javier Camara) part en direction d’Almería pour y rencontrer John Lennon, son idole, sur le point de tourner un western spaghetti. Une comédie douceamère qui prouve que c’est bien sa diversité qui permet au cinéma espagnol de survivre face à la crise. On devrait en avoir la preuve dans les mois à venir avec les grands “parrains” de ce renouveau : Alex De La Iglesia, Pedro Almodóvar et Julio Medem sont tous en train de tourner leurs nouveaux films.

MAIS AUSSI… Hormis son beau contingent espagnol, les Reflets proposeront de nombreux films inédits à suivre de près – en plus de ses reprises, notamment les très contestables Nouveaux sauvages et Praia do Futuro. On passera vite sur le retour raté de Diego Lerman avec Refugiado, archétype essoufflé d’un world cinéma d’auteur pétri de scories, et on s’attardera plutôt, niveau cinéma argentin, sur Ardor, audacieuse tentative de western tropical signé Pablo Fendrick (La Sangre Brota) avec Gael García Bernal. Curiosité aussi, les nouveaux films du Mexicain Fernando Eimbcke, le réalisateur de Temporada de Patos – Club sandwich – et du Chilien Cristián Jiménez, après le joli Bonsaï – La Voz en Off. En ouverture du festival, un film cubain précédé d’un buzz laudatif, Conducta d’Ernesto Daranas et, en avant-première en présence de son réalisateur Eduardo Mendoza, L’Évangile de la chair, un film venu du Pérou. Sans oublier la fiesta de clôture au Transbordeur le 25 mars !

> Les Reflets du cinéma ibérique et latino-américain Au Zola, du 11 au 25 mars


Dans l’offensive hivernale du cinéma inspiré d’une histoire vraie et destiné à récolter des (nominations aux) Oscars, Selma faisait figure d’outsider face aux brontosaures Imitation Game et Une merveilleuse histoire du temps. Pourtant, le film d’Ava DuVernay ne démérite pas et s’il s’avère plus linéaire que l’évocation d’Alan Turing, il est nettement moins académique que l’imbitable ménage à trois autour de Stephen Hawking… Tout est ici question d’angle : plutôt que de se lancer dans un biopic étouffechrétien du pasteur Martin Luther King, le film resserre sa focale autour d’un combat précis et symbolique de son engagement, celui de Selma, Alabama, ville embléma-

LES SENS DU BEAU

tique du déni de représentation fait aux noirs dans les états du sud, en particulier leur droit à voter lors des élections. Reconnu par la loi mais bloqué dans les faits par les autorités en place, il devient le cheval de bataille de Luther King et de son clan, qui s’installent sur place au péril de leur vie et décident de monter une marche pacifiste reliant Selma à Montgomery, juste séparées par un pont – ce qui fait du cortège une cible facile pour la police et d’éventuels snipers. NI NOIR, NI BLANC Selma offre d’abord une peinture des mécanismes du pouvoir et des contre-pouvoirs américains ; les séquences où Luther King tente de

> Selma D’Ava DuVernay (ÉU, 2h08) avec David Oyelowo, Tom Wilkinson, Tim Roth…

évident de l’œuvre : un retour aux comédies sanglantes et subversives des années 80, celles d’un Sam Raimi ou d’un Joe Dante.

© Reiner Bajo

© Atsushi Nishijima

AVEC CETTE ÉVOCATION DU COMBAT DE MARTIN LUTHER KING POUR LA RECONNAISSANCE DU DROIT DE VOTE DES NOIRS DANS LES ÉTATS DU SUD AMÉRICAIN, AVA DUVERNAY RÉALISE UN HONNÊTE FILM À OSCARS, QUI MÉNAGE LA CHÈVRE DIDACTIQUE ET LE CHOU ROMANESQUE AVEC UN CERTAIN SENS DE LA NUANCE. CHRISTOPHE CHABERT

convaincre un Président Johnson compréhensif mais ferme dans son désir de ne pas brusquer sa base et les intérêts de ses soutiens donnent une image pertinente de ce jeu d’influences où la question politique se cristallise entre partisans du court et du long terme, entre pragmatisme et désir de changement. La manière dont DuVernay représente l’ombre du FBI est tout aussi bien vue : les rapports d’écoute s’affichent à l’écran, contrastant avec le point de vue adopté par le film, évidemment pro-Luther King. Ce n’est d’ailleurs pas un problème, tant l’écriture, subtile, sait montrer les doutes, les failles et les erreurs du leader, ainsi que les tiraillements internes du mouvement, écartelé entre radicaux et pacifistes. Le point le plus fort de Selma reste toutefois son casting : David Oyelowo met une conviction à incarner Luther King qui file le frisson lors de ses grands discours à son peuple et, à l’autre bout de l’échelle, Tim Roth compose un gouverneur raciste et obtus avec une manifeste délectation. Tout cela concourt au storytelling impeccable d’un film certes classique, mais honnête et profondément humaniste.

MARJANE SATRAPI S’EXILE AUX ÉTATS-UNIS POUR S’APPROPRIER UNE COMMANDE DE FILM D’HORREUR À PETIT BUDGET QU’ELLE TRANSFORME EN COMÉDIE SANGLANTE ET CINGLANTE À L’ESPRIT TRÈS 80’S. SYMPATHIQUE MÊME SI L’AFFAIRE PEINE À TENIR LA LONGUEUR. CC Il faut imaginer ce que The Voices aurait pu être si Marjane Satrapi ne s’en était emparé pour lui faire subir une torsion toute personnelle : un de ces films d’horreur pour ados comme il s’en produit à la pelle, où l’esprit de sérieux n’est qu’une façade pour masquer le cynisme mercantile. Le film raconte comment un schizophrène tout juste sorti de l’asile, suivi de près par sa psychiatre et tenu en laisse par une puissante camisole chimique, finit par retomber dans ses pulsions homicides. D’entrée, Satrapi repeint son univers aux couleurs irréelles d’un arc-en-ciel de bonheur, quand bien même celui-ci napperait un paysage d’usines et de banlieues branlantes ; l’effet Prozac contamine une mise

en scène qui choisit l’option humour noir et transforme le minet Ryan Reynolds en une parodie de lui-même, sourire extatique figé perpétuellement sur son visage de puceau imberbe. Lorsqu’il rentre chez lui après une journée à bosser et à tenter de séduire la belle secrétaire de son entreprise – Gemma Arterton, parfaite incarnation du charme canaille de la girl next door british – plutôt que de nourrir son chat et son chien, il se met à leur parler ; et ceux-ci de lui répondre, le félin dans le rôle du ça, le toutou dans celui du surmoi. Cette matérialisation animalière fantasque des tourments intérieurs est le plus produit amené par Satrapi à The Voices, et souligne l’horizon

LA VIE EN PROZAC La subversion, Satrapi la fait apparaître lorsque, brièvement, elle débarrasse le décor de ses faux-semblants liés à l’absorption massive d’anti-dépresseurs : un monde gris, déshumanisé et déprimant. C’est aussi à cet instant que The Voices perd son élan : une fois la farce politique dévoilée au grand jour, ne reste plus que la surenchère dans le gore rigolard, les situations macabres et l’esprit pop-corn d’un midnight movie un peu trop conscient de sa visée. Plus le film nous demande de nous amuser, moins on a envie de lui accorder cette faveur. C’est particulièrement le cas de ce générique chanté qui, dans l’absolu, pourrait passer pour une réplique de la scie Everything Is Awesome dans La Grande Aventure Lego – autre critique sociale ripolinée pertinente quoiqu’inaboutie ; on sent alors la tentation d’un film culte autoproclamé, tentation à laquelle The Voices ne résiste pas toujours. > The Voices De Marjane Satrapi (ÉU, 1h43) avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Jackie Weaver…


P06_07 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

CINÉMA

lee bul 12 mars 17 MAI 2015

1001 grammes

Le Dernier Coup de marteau

ET AUSSI…

De Bent Hamer (Norv-AllFr, 1h30) avec Ane Dale Thorp, Laurent Stocker, Hildegun Riise…

D’Alix Delaporte (Fr, 1h23) avec Clotilde Hesme, Grégory Gadebois, Romain Paul… Avec Angèle et Tony, Alix Delaporte

Marie, scientifique norvégienne, a une mission : protéger précieusement le kilo national pour l’amener à la conférence du Bureau International des Poids et Mesures à Paris, où tous les pays viennent étudier les infimes variations subies par leur étalon au fil des ans. À la différence de ce travail soigneusement organisé, la vie de Marie est un chantier : la santé de son père est vacillante et ses amours sont au point mort. Lorsqu’elle croise un jardinier philosophe nommé Pi (le frenchy Laurent Stocker de la Comédie française), elle entame un marivaudage en sourdine, que Bent Hamer choisit de mettre en scène à la Norvégienne, c’est-à-dire avec cet humour à froid embastillé dans des cadres calculés au micromètre. La comédie se joue donc à deux à l’heure, tandis que la romance se déploie moins vite encore ; on peut trouver ça charmant, mais c’est surtout un peu gentillet. Les jeux de répétition – de plans, de lieux, de déplacements – s’ajoutent à ce petit précis d’horlogerie sentimentale, où tout n’est que calcul de précision – c’est le sujet, mais c’est aussi la forme du film.

s’aventurait dans la fable sociale, en quête de justesse et de finesse dans la peinture de ses personnages ébréchés par la vie. Pour son deuxième film, elle reconduit la formule, qui plus est avec les deux mêmes comédiens (Clotilde Hesme et un extraordinaire Grégory Gadebois, qui bouffe l’écran à chacune de ses apparitions), en en modifiant à peine l’équation : la grise Normandie est remplacée par un Montpellier solaire et l’enfant, au second plan précédemment, devient ici le pivot de la narration. Tandis que sa mère souffre d’un cancer, son père, chef d’orchestre perfectionniste qu’il n’a jamais connu, vient diriger à l’opéra la sixième symphonie de Mahler. Commence alors un jeu d’approche feutrée, fidèle au goût de la demi-teinte de la réalisatrice, mais qui s’apparente à un programme déjà vu ailleurs, en mieux : chez les frères Dardenne, évidemment, dont Delaporte ne possède ni le sens de la mise en scène physique, ni la hauteur de vue morale. Aussi noble soit-il dans ses intentions, Le Dernier Coup de marteau est rattrapé par son manque d’ambition, ce côté étriqué excusable pour un premier film, nettement moins pour un second. CC

Les sorties de la semaine, c’est un peu business as usual… Par exemple, deux mois après Taken 3, Liam Neeson endosse à nouveau son rôle de vengeur sexagénaire dans Night Run de Jaume Collet-Serra, avec qui il a déjà tourné Sans issue et Non stop.

CHRISTOPHE CHABERT

Et comme presque toutes les semaines, il y a un film d’horreur à micro-budget, Lazarus Effect de David Gelb, où des chercheurs ramènent des morts à la vie. Étonnant casting toutefois, réunissant le scénariste-réalisateur Mark Duplass et la magnifique Olivia Wilde. On trouvera aussi du cinéma d’auteur (très) mondialisé : un nouveau documentaire fleuve (3h50) du Chinois Wang Bing, À la folie, où il pose sa caméra dans un asile psychiatrique. Curiosité : un film estonien qu’on dit radical mais très fort, Crosswind de Martti Helde qui raconte comment, quinze années durant, une femme a tenté de résister à la faim et à la solitude pour retrouver son mari, dont elle a été séparée par la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, signalons la sortie du dernier docu écolo de Jean-Paul Jaud, Libres ! qui donne la parole à des acteurs de la société civile militant pour le développement des énergies renouvelables.

T. +33 (0)4 77 79 52 52 www.mamc-st-etienne.fr

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Lee Bul, Souterrain, (détail), 2012. Photo Remi Villaggi.

— ACTU — Arletty représente, avec Gabin, la personnification du “réalisme poétique” tels que Carné et Prévert l’ont inventé dans les années 30. C’est d’ailleurs ce couple à l’écran qui en marque à la fois l’apogée – Hôtel du nord et sa célèbre réplique «Atmosphère… Atmosphère… Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?» – et son déclin – L’Air de Paris, qui pour le coup sent surtout le renfermé du cinéma de studio. Ce sont ces deux films qui encadrent la “semaine avec Arletty” que propose l’Institut Lumière du 11 au 15 mars, avec en son cœur l’incontournable Le Jour se lève et le nettement plus rare – car passé au feu de la réputation infamante de son réalisateur Claude Autant-Lara – Fric-Frac, où Arletty partage l’affiche avec Fernandel et Michel Simon. Le sceau de l’infamie, c’est aussi ce qu’Arletty a connu au sortir de la guerre : pendant le tournage des Enfants du paradis, la comédienne, qui par ailleurs assumait clai-

rement sa bisexualité, entretient une liaison avec un officier allemand. À la libération, le scandale éclate et elle est arrêtée. Cet épisode, c’est celui qu’Arnaud Sélignac – mercenaire de la fiction télé – a choisi de raconter dans Arletty, une passion coupable, diffusé sur France 2 et projeté sur grand écran à l’Institut le 11 mars en présence du réalisateur et de l’actrice qui incarne l’actrice : Lætitia Casta. Même si elle n’a pas encore hérité sur grand écran des rôles majeurs qu’elle mérite pourtant, Casta, par sa spontanéité et son rapport décomplexé à son propre corps, est aujourd’hui une des comédiennes les plus intéressantes du cinéma français. Et la superposition entre son image et celle d’Arletty tombe sous le sens, à condition qu’elle ne tombe pas aussi dans les travers des biopics à base de mimétisme à la Patrick Sébastien… CC > Une semaine avec Arletty À l’Institut Lumière, du 11 au 15 mars


FILMS À L’AFFICHE 1001 GRAMMES De Bent Hamer (Norv-All-Fr, 1h30) avec Ane Dahl Torp, Laurent Stocker... Comœdia (vo)

À LA FOLIE De Wang Bing (Hong-Kong-Fr-Jap, 3h47) documentaire Comœdia (vo)

L’AMOUR NE PARDONNE PAS De Stefano Consiglio (It-Fr, 1h22) avec Ariane Ascaride, Helmi Dridi... UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

LES CONTES DE LA MER Ciné Mourguet

CROSSWIND LA CROISÉE DES VENTS De Martti Helde (Eston, 1h27) avec Laura Peterson, Mirt Preegel... UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

LE DERNIER COUP DE MARTEAU D’Alix Delaporte (Fr, 1h23) avec Romain Paul, Clotilde Hesme... Les Alizés, UGC Astoria

KOMMUNISTEN De Jean-Marie Straub (Fr-Suiss, 1h10) documentaire Cinéma Opéra (vo)

LAZARUS EFFECT De David Gelb (EU, 1h23) avec Mark Duplass, Olivia Wilde... Cinéma CGR, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

LIBRES ! De Jean-Paul Jaud (Fr, 1h45) documentaire Comœdia (vo)

NIGHT RUN De Jaume Collet-Serra (ÉU, 1h54) avec Liam Neeson, Ed Harris, Joel Kinnaman... Cinéma CGR (vo), Cinéma CGR, Le Scénario, Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC Part-Dieu

SELMA D’Ava DuVernay (Angl-EU, 2h08) avec David Oyelowo, Tom Wilkinson... Cinéma Gérard Philipe (vf + vo), Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Vaise (vf + vo), UGC Astoria (vo)

THE VOICES (int - 12 ans) De Marjane Satrapi (EU-All, 1h49) avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton... Cinéma CGR, Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie (vf + vo), Pathé Vaise (vf + vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

WHITE SHADOW (int - 12 ans) De Noaz Deshe (Tanz-All-It, 1h55) avec Hamisi Bazili, James Gayo... Cinéma Opéra (vo)

LES CHOIX DE LA RÉDACTION AMERICAN SNIPER De Clint Eastwood (ÉU, 2h12) avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes... Incroyable film de guerre signé Eastwood, portrait magistral d’ambiguïtés autour d’une bête de guerre texane obsédée par sa mission, ébranlée souterrainement par la violence de ses actes et l’héroïsme qu’on cherche à lui faire endosser. Du très grand cinéma. Ciné Mourguet (vf + vo), Ciné-Meyzieu, CinéToboggan (vf + vo), Cinéma CGR, Comœdia (vo), Le Meliès (vf + vo), Le Scénario (vf + vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC Part-Dieu

BIRDMAN D’Alejandro González Iñárritu (EU, 1h59) avec Michael Keaton, Zach Galifianakis... Délaissant ses leçons de morale mondialisées, Iñarritu surprend et séduit avec cette comédie noire énergique autour d’un acteur de blockbuster has been qui tente un comeback à Broadway. Casting, dialogue et mise en scène participent de l’euphorie contagieuse de cet Opening night sous acide couronné par 4 Oscars. Ciné Mourguet (vf + vo), Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Vaise, UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

LE BOURREAU De Luis Garcia Berlanga (1963, Esp, 1h27) avec Nino Manfredi… La plus italienne des comédies espagnoles, tournée en plein franquisme, dénonçant par l’humour l’absurdité de la peine de mort. Et un des meilleurs rôles de Nino Manfredi, en croque-mort condamné par appât du gain à devenir bourreau… Ciné Mourguet (vo), Ciné-Rillieux (vo), Cinéma Saint-Denis (vo), Écully Cinéma (vo)

L’ENQUÊTE De Vincent Garenq (Fr-Belg-Lux, 1h46) avec Gilles Lellouche, Charles Berling... Le combat solitaire et inégal de Denis Robert contre la “banque des banques” luxembourgeoise Clearstream débouche sur un film-dossier qui, s’il n’évite pas certains écueils du genre, emporte le morceau par l’efficacité de son récit et la conviction de ses comédiens, tous excellents – même Gilles Lellouche ! Ciné Duchère, Ciné-Toboggan, Cinéma Bellecombe, Cinéma Saint-Denis, Le Scénario, Les Amphis, UGC Ciné-Cité Internationale

HUNGRY HEARTS De Saverio Costanzo (It, 1h53) avec Adam Driver, Alba Rohrwacher... Comment transformer un boy meets girl en cauchemar polanskien et en réflexion sur la claustration et la peur des éléments (nourriture, air, individus) extérieurs ? Par la force d’une mise en scène qui empoigne la matière cinématographique et la rend chimiquement impure. Cinéma Gérard Philipe (vo)

IMITATION GAME De Morten Tyldum (Angl-EU, 1h55) avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley... Dans le cadre étroit du biopic visant les oscars, cette évocation de la vie complexe d’Alan Turing, mathématicien génial, inventeur de l’ordinateur, artisan de la victoire anglaise contre les nazis et homosexuel planqué puis persécuté, surprend par l’habileté de sa construction dramatique et l’incarnation puissante de Benedict Cumberbatch. Ciné Duchère (vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Part-Dieu

INHERENT VICE De Paul Thomas Anderson (EU, 2h29) avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin... Incroyable transposition du (faux) polar vintage de Thomas Pynchon par un Paul Thomas Anderson lâchant plus que jamais la bride de sa propre maîtrise, pour un futur classique de très haute volée où texte, comédiens et mise en scène osent une liberté et une dinguerie totale. Comœdia (vo), Le Scénario (vf + vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

PHOENIX De Christian Petzold (All, 1h38) avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld... Christian Petzold filme un drame hitchcockien où une rescapée des camps de la mort au visage reconstruit tente de reconquérir un mari qui la prend pour son sosie. En filigrane, le cinéaste interroge la capacité d’oubli des individus mais aussi de tout un pays face à l’horreur, dans une œuvre forte et entêtante où explose une fois encore le talent de Nina Hoss. Ciné-Rillieux (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

RÉALITÉ De Quentin Dupieux (Fr-Bel, 1h27) avec Alain Chabat, Jonathan Lambert... Au sommet de son art, Quentin Dupieux livre un casse-tête cinématographique où l’imaginaire est aussi réel que la réalité, où les films existent avant d’avoir été tournés, où les rêves peuvent être enregistrés par des caméras... C’est drôle, entêtant, inoubliable. Comœdia (vo), UGC Ciné-Cité Confluence

SPARTACUS & CASSANDRA D’Ioanis Nuguet (Fr, 1h20) documentaire Un documentaire exceptionnel, naviguant entre réalisme et poésie, pour raconter la vie de deux enfants Roms écartelés entre leur famille naturelle – et irresponsable – et un avenir possible en France, sous la houlette bienveillante d’une acrobate de cirque. Un miracle qui évite le didactisme et la démagogie et leur préfère l’universalité. Ciné-Caluire, Comœdia

TIMBUKTU D’Abderrahmane Sissako (Fr-Mau, 1h37) avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri... En posant un regard tragi-comique sur l’absurdité dangereuse du djihadisme au Mali, Abderrahmane Sissako trouve la bonne distance pour parler d’un sujet brûlant, sans pour autant sombrer dans le film officiel. Et, à défaut de dépasser l’académisme d’un certain world cinéma, il sait ménager de sidérants instants de poésie. Comœdia (vo), Écully Cinéma (vo), Les Alizés (vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Astoria (vo), UGC CinéCité Confluence (vo)

TWENTY FEET FROM STARDOM De Morgan Neville (ÉU, 1h29) avec Stevvi Alexander, Sheryl Crow... Morgan Neville redonne la parole aux choristes noires, qui participèrent à la mode soul des années 60 et à sa récupération par le rock des années 70, dans ce documentaire qui s’avère aussi passionnant sur le plan historique, musical que cinématographique. Pathé Carré de soie (vo)

LA VIE DES GENS D’Olivier Ducray (Fr, 1h25) documentaire Un an avec une infirmière libérale du 3e arrondissement lyonnais, dans le quotidien des patients qu’elle soigne à domicile, pour un documentaire pudique, drôle et poignant, qui tombe à point nommé pour réfléchir– sans nous faire la leçon – à la brûlante question de la dépendance. Comœdia

VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES De Thomas Salvador (Fr, 1h18) avec Thomas Salvador, Vimala Pons Naissance d’un super-héros français : créé et incarné par Thomas Salvador, cet aquaman bien de chez nous n’a pas besoin d’effets spéciaux spectaculaires pour se révéler crédible. Son inscription dans un paysage typique des premiers longs hexagonaux – simplicité, intimisme, épure – suffit pour le rendre attachant et original. Ciné La Mouche

SALLES

CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95

CINÉMA BELLECOMBE 61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31

L’ENQUÊTE Mer, sam 20h30 - dim 17h30 LES NOUVEAUX HÉROS Ven 20h30 - sam 15h - dim 14h30

CINÉMA SAINT-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e

L’ENQUÊTE Jeu, sam 20h45 - dim 17h PAPA OU MAMAN Ven 14h30, 18h15 - dim 14h30 SNOW THERAPY V.O. Ven, lun 20h45 - sam 18h LE BOURREAU V.O. Mar 20h30

CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e - 08 36 68 01 29

KEBAB ET HOROSCOPE V.O. Mer 14h LES NOUVEAUX HÉROS Mer, sam 16h L’ENQUÊTE Jeu, lun 18h - ven, sam 20h - dim 17h IMITATION GAME V.O. Jeu, lun 20h - dim 19h LA FAMILLE BÉLIER Ven, sam 18h - dim 15h

COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e

Avant-premières : • Tu dors Nicole : mer 20h* • La Sapienza, vo : jeu 20h30* • Une belle fin, vo : mar 20h* BANFF FESTIVAL Mer, jeu 19h30 CINÉ-BRUNCH V.O. Dim 10h45 1001 GRAMMES V.O. 16h40 A LA FOLIE V.O. Sam, dim 10h45 LIBRES ! V.O. 18h40 SELMA V.O. 13h40 - 16h15 - 18h45 sf lun - 21h15 sf lun + lun 20h THE VOICES V.O. (int - 12 ans) 13h30 - 15h45 - 18h - 20h15 LES AVENTURES D’ÉMILE À LA FERME Mer 14h - sam, dim 10h45 INHERENT VICE V.O. 13h30 - 18h10 sf mer - 21h10 sf jeu LA VIE DES GENS 13h35 sf sam, dim - 16h25 - 17h20 sf mer, jeu, mar + sam, dim 11h05 + mar 18h10 BIRDMAN V.O. 13h30 - 16h - 18h30 sf jeu - 20h55 + sam 11h10 RED ARMY V.O. Sam, dim 11h15 AMERICAN SNIPER V.O. 13h50 sf mer - 20h45 sf mer RÉALITÉ V.O. 21h10 sf mer, jeu, mar TIMBUKTU V.O. 15h20 + ven, sam, dim, lun 19h10 SPARTACUS & CASSANDRA Sam, dim 11h

LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er

LA TERRE ÉPHÉMÈRE V.O. Jeu 20h30 - dim, lun 14h25 LES MERVEILLES V.O. Ven, sam 13h50, 21h55 - dim 18h15 - lun 16h20 LÉVIATHAN V.O. Jeu 13h40 - ven 17h30 - sam 15h45 MAX ET LENNY V.O. Jeu, lun 18h25 - ven 15h45 - sam, dim 20h15 MON FILS V.O. Jeu, dim 16h20 - ven, lun 20h - sam 18h20

CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er

AVANTI Jeu 20h SELAM : BAHARA YOLCULU V.O. Sam 22h15 - dim 14h CARSI PAZAR V.O. Ve 22h15 - dim 16h30 LOIN DE MON PÈRE V.O. (int - 16 ans) Mer 19h10 - jeu, dim 18h15 - ven, mar 15h20 - sam, lun 20h30 KOMMUNISTEN V.O. Mer 17h45 - ven 20h30 - sam, lun 15h20 dim 19h50 - mar 16h55 WHITE SHADOW V.O. (int - 12 ans) Mer 20h45 - jeu 16h - ven, sam, lun 18h25 dim 21h15 - mar 20h10 LA DUCHESSE DE VARSOVIE Ven, sam 13h40 - lun 16h45 LE SCANDALE PARADJANOV OU LA VIE TUMULTUEUSE D’UN ARTISTE SOVIÉTIQUE V.O. Sam 16h45 A 14 ANS Mer 16h - ven 16h50 - lun 22h05 - mar 18h25

5e É D I T I O N

DU 18 AU 22 MARS 2015

PICCOLO, SAXO ET CIE Mer 14h30 ARLETTY, UNE PASSION COUPABLE Mer 20h* LA VALSE DES PANTINS V.O. Jeu 16h30** THE MISFITS V.O. Jeu 21h** - ven 19h - sam 20h30 - dim 18h30 LE PARFUM DE LA CAROTTE Sam 14h30 RÉTROSPECTIVE FEDERICO FELLINI SATYRICON V.O. Mer 16h45 LES VITELLONI V.O. Ven 14h30, 21h15 - sam 18h30 - dim 16h30 UNE SEMAINE AVEC ARLETTY FRIC-FRAC Jeu 19h LE JOUR SE LÈVE Ven 17h L’AIR DE PARIS Sam 16h30 HÔTEL DU NORD Dim 14h30 LACES LES P VENTE EN SONT PRÉSENT DÈS À SITE DU E SUR L GGAN ! TOBO

PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e

SELMA V.O. 10h55 - 13h35 - 16h20 - 19h20 - 22h10 THE VOICES V.O. (int - 12 ans) 10h35 - 12h50 - 15h05 - 18h05 - 20h25 22h35 AMERICAN SNIPER V.O. 10h40 - 13h25 - 16h15 - 19h05 - 21h55 BIRDMAN V.O. 11h15 - 14h15 - 17h - 19h55 - 22h25 IMITATION GAME V.O. 10h45 - 13h10 - 15h30 sf sam - 20h20 sf sam CHAPPIE V.O. 11h10 - 13h40 - 16h20 - 19h45 sf jeu 22h20 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 14h - 19h30 KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. 11h10 - 16h45 - 22h10 LE DERNIER LOUP 11h20 - 14h - 16h30 sf mar - 19h10 sf mar 21h45 sf mar + mar 22h PAPA OU MAMAN 11h20 - 13h50 - 15h50 - 17h45 - 20h 22h45 TIMBUKTU V.O. 10h55 sf sam - 13h25 - 15h45 - 18h 20h10 - 22h15 INHERENT VICE V.O. 17h20 sf sam - 21h50

PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e

NIGHT RUN 13h30 - 16h - 18h20 - 21h + sam, dim 11h AMERICAN SNIPER 13h10 - 15h50 - 18h30 - 21h10 + sam, dim 10h35 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 13h30 - 16h - 18h35 - 21h15 + sam, dim 10h45 CHAPPIE 13h15 - 15h45 - 18h10 - 20h45 + sam, dim 10h40 L’ART DE LA FUGUE 13h10 - 17h20 - 19h30 TOKYO FIANCÉE 15h10 - 21h40 + sam, dim 10h50 LA FAMILLE BÉLIER Mer, sam, dim 15h10, 17h20, 19h30, 21h40 jeu, ven, lun 13h45, 16h30, 19h05, 21h30 mar 13h45, 16h BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer 13h10 - sam, dim 11h, 13h10

PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e

Avant-première : • Divergente 2 : l’insurrection : mar 20h NIGHT RUN 13h40 - 16h15 - 18h40 - 21h10 + sam, dim 10h50 SELMA 13h10 - 15h50 - 18h40 - 21h15 sf jeu + sam, dim 10h20 SELMA V.O. Jeu 21h15 L’ART DE LA FUGUE 12h45 - 15h20 - 17h30 sf mar - 19h45 sf mar + sam, dim 10h30 LAZARUS EFFECT 13h45 - 15h40 - 17h40 - 19h30 - 21h30 + sam, dim 11h30 THE VOICES (int - 12 ans) 12h50 - 15h10 - 17h30 - 19h50 sf jeu 22h15 + sam, dim 10h20 THE VOICES V.O. (int - 12 ans) Jeu 19h50 CHAPPIE 13h20 - 16h - 18h45 - 21h15 + sam, dim 10h45 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 14h sf mer, sam, dim - 16h45 - 19h40 - 22h15 AMERICAN SNIPER 13h45 - 16h30 - 19h15 - 22h + sam, dim 11h BIRDMAN Mer, dim 16h10, 19h, 21h30 - jeu, ven, lun 13h40, 16h10, 19h, 21h30 - sam 21h50 mar 12h50, 15h20, 22h20

MONSTRES D’OR ET DE SANG FEDERICO GARCCÍÍA LORCA ET ALBERTI, ANAYA, CALDERÓN, PASOLINI, PASOLINI, POMBO... SYLLVIE MONGIN-ALGAN / GUY NAIGEON / LES TROIS-HUIT DU 15 MARS AU 8 MAI 2015 11 ACTEURS, 6 AUTEURS, 10 TEXTES ET ALLERS ET RETOURS ARTISTIQUES, CONNUS OU INCONSCIENTS, DU SIÈCLE D´OR À L’AN 2015. NTH8 / NOUVEAU THÉÂTRE DU 8e 04 78 78 33 30 www.nth8.com contact@nth8.com

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P08 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

CINÉMA SALLES (Suite) KINGSMAN : SERVICES SECRETS 13h40 - 16h20 - 19h - 21h45 + sam, dim 10h30 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 22h sf mar - mar 22h30 BIS 15h40 sf ven - 17h50 sf ven - 20h sf ven 22h15 sf ven + jeu, lun, mar 13h10 LA FAMILLE BÉLIER 12h50 - 15h25 - 17h50 - 20h10 - 22h30 PAPA OU MAMAN 13h - 15h - 17h - 19h - 21h + sam, dim 11h ANNIE Mer 13h10 - sam, dim 10h15, 13h10 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer 14h15 - sam, dim 10h30, 14h15 LE DERNIER LOUP 13h15 - 15h45 - 18h15 - 20h45 + sam, dim 10h50 LES NOUVEAUX HÉROS Mer 13h40 - sam, dim 11h20, 13h40 PETER PAN Sam, dim 10h40

UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e

Avant-première : • Big Eyes, vo : dim 20h CÉSAR ET ROSALIE Jeu 20h SELMA V.O. 11h30 - 14h10 - 16h45 - 19h20 - 21h55 BIRDMAN V.O. 11h30 - 14h - 16h30 - 19h40 sf jeu 22h05 LE DERNIER COUP DE MARTEAU 11h30 - 13h30 - 15h30 - 17h30 - 19h30 21h30 TIMBUKTU V.O. 11h30 - 13h50 - 15h55 - 18h - 20h05 22h10 TOKYO FIANCÉE 11h30 - 13h35 - 15h40 - 17h45 - 19h50 sf dim - 22h10

UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e

Avant-premières : • Big Eyes, vo : lun 20h • Divergente 2 : l’insurrection, 3D, vo : mar 20h, 22h DIVERGENTE V.O. Mar 19h15 L’AMOUR NE PARDONNE PAS V.O. 11h10 - 14h10 - 16h10 - 18h10 sf mar 20h10 - 22h10 LAZARUS EFFECT V.O. 11h - 14h - 16h - 18h05 - 20h - 22h10 NIGHT RUN V.O. 10h50 - 13h10 - 15h25 - 17h40 - 19h55 22h10 THE VOICES V.O. (int - 12 ans) 11h sf mer, sam, dim - 13h55 - 16h - 18h05 20h10 - 22h15 AMERICAN SNIPER V.O. 10h50 - 13h40 - 16h20 - 19h15 - 21h50 BIS 10h45 sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 18h05 sf jeu - 20h10 sf jeu, mar 22h15 sf jeu BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 11h, 14h CHAPPIE V.O. 11h - 13h55 sf mer, sam, dim - 16h15 sf mar - 19h45 - 22h05 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h - 13h50 - 16h20 - 19h30 sf mar CINQUANTE NUANCES DE GREY V.O. (int - 12 ans) 21h55 sf mar KINGSMAN : SERVICES SECRETS 10h55 - 13h50 - 16h20 KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. 19h25 - 21h55 L’ART DE LA FUGUE 11h - 13h45 sf mer, sam, dim - 16h - 18h05 20h10 - 22h15 L’ENNEMI DE LA CLASSE V.O. 15h50 L’ENQUÊTE 10h50 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim, mar 18h05 sf mar - 20h10 sf mar - 22h15 LA FAMILLE BÉLIER 17h50 - 20h sf mar - 22h10 sf mar LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer, sam, dim 11h, 13h55 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 11h sf dim - 13h45 - 15h40 LES NOUVEAUX HÉROS Mer, sam, dim 11h, 13h50, 16h LES NOUVEAUX SAUVAGES V.O. 19h35 sf mar - 22h PAPA OU MAMAN 10h50 - 14h05 - 16h05 PHOENIX V.O. 17h35 sf mar LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 11h, 14h LE DERNIER LOUP 11h - 13h55 - 16h15 LE DERNIER LOUP V.O. 19h45 - 22h05

UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e

Avant-premières : • Arnaud fait son 2ème film : jeu 20h* • Big Eyes, vo : lun 20h • Divergente 2 : l’insurrection, 3D, vo : mar 20h30, 22h DIVERGENTE V.O. mar 19h10 CÉSAR ET ROSALIE Jeu 19h40 CROSSWIND LA CROISÉE DES VENTS V.O. 10h35 - 12h30 - 14h25 - 16h20 - 18h15 20h10 - 22h05 NIGHT RUN V.O. 10h35 - 12h55 - 15h15 - 17h35 - 19h55 22h15 THE VOICES V.O. (int - 12 ans) 11h05 sf mer, sam, dim - 13h25 - 15h35 17h45 - 19h55 - 22h05 BIRDMAN V.O. 10h40 - 13h40 - 16h10 - 19h40 - 22h05 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 11h, 13h30, 15h40 CINQUANTE NUANCES DE GREY V.O. (int - 12 ans) 11h - 14h sf mer, sam, dim - 16h35 - 19h20 sf jeu - 22h CITIZENFOUR V.O. 10h40 sf mer, sam, dim - 13h sf mer, sam, dim - 15h15 sf mer, sam, dim - 17h35 sf mer - 19h55 sf mer + mer 17h30, 19h50 GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer, sam, dim 11h, 14h IMITATION GAME V.O. 19h50 sf mar - 22h10 sf mar INHERENT VICE V.O. 10h50 sf dim - 14h - 17h30 - 20h30 sf mar LA FAMILLE BÉLIER 10h55 sf mer, sam, dim - 13h15 sf mer, sam, dim - 15h30 sf mer, sam, dim - 20h LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer, sam, dim 11h, 14h LE DERNIER LOUP 10h45 - 13h50 - 16h20 sf ven LE DERNIER LOUP V.O. 19h25 sf jeu, ven - 22h05 sf jeu + ven 16h20 LE GRAND MUSÉE V.O. 13h45 - 15h45 + ven, lun, mar 11h05 LE PRIX À PAYER V.O. 17h45 LE SEL DE LA TERRE V.O. Dim 11h LES NOUVEAUX HÉROS Mer, sam, dim 11h, 13h10, 15h20 PADDINGTON Mer, sam, dim 10h50 PAPA OU MAMAN 16h05 sf mar - 18h - 20h - 21h55 + jeu, ven, lun 11h, 13h55 RÉALITÉ 22h10 sf mer - mer 22h15 SNOW IN PARADISE V.O. (int - 12 ans) 17h50 - 22h10 TIMBUKTU V.O. 11h05 - 13h30 - 15h45 - 20h05 WHIPLASH V.O. 17h45 - 22h10 AMERICAN SNIPER V.O. 10h40 - 13h45 - 16h35 - 19h15 - 21h55 KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. 11h sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 16h25 - 19h25 - 22h LES PINGOUINS DE MADAGASCAR Mer, sam, dim 11h10, 14h

UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e

Avant-premières : • Big Eyes : lun 20h05 • Divergente 2 : l’insurrection, 3D : mar 20h15, 22h DIVERGENTE Mar 19h20 NIGHT RUN 11h30 - 13h50 - 16h10 - 19h45 - 22h05 BIS 11h30 sf mer, sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim - 15h55 sf mer, sam, dim - 18h sf mar - 20h05 sf mar - 22h10 sf mar BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam, dim 11h30, 14h, 16h GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer, sam, dim 11h30, 13h40 JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 11h30 sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 16h30 sf mer, sam, dim - 19h30 sf mar - 22h sf mar LA FAMILLE BÉLIER 11h30 sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 15h40 - 17h50 - 20h - 22h10 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS Mer, sam, dim 11h30, 13h50, 15h55 LE DERNIER LOUP 11h30 - 13h55 - 16h15 - 19h45 - 22h15 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 11h30 sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 16h - 18h - 20h - 22h LES NOUVEAUX HÉROS Mer, sam, dim 11h30, 13h45, 15h50 LES PINGOUINS DE MADAGASCAR Mer, sam, dim 11h30, 14h PADDINGTON Mer, sam, dim 15h30, 17h30 PROJET ALMANAC 11h25 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim - 17h55 20h05 - 22h15

TAKEN 3 11h25 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim - 17h55 20h05 sf lun - 22h15 AMERICAN SNIPER 11h25 - 14h - 16h35 - 19h15 - 21h55 CHAPPIE 11h25 - 13h50 - 16h15 - 19h45 - 22h05 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h25 - 13h50 - 16h15 - 19h15 - 21h50 IMITATION GAME 15h45 - 19h55 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 11h30 - 14h - 16h30 - 19h30 - 22h LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 11h30, 13h50 PAPA OU MAMAN 11h30 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h TRACERS 11h30 - 13h50 - 18h - 22h10

LES AMPHIS 12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29

GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer 14h30 - sam 15h - dim 16h LES SOUVENIRS Mer 20h - ven 18h - sam 17h - dim 14h L’ENQUÊTE Mer, dim 18h - ven 20h - sam 19h

LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55

Avant-première : • Cendrillon : mar 20h30 LE DERNIER COUP DE MARTEAU Mer 14h, 18h, 20h30 - jeu 20h30 - ven 16h, 18h, 20h30 - sam 14h, 16h, 20h30 dim 14h, 18h30 - lun 18h - mar 18h30 LE DERNIER LOUP Mer, ven, sam 14h, 20h30 - jeu, mar 18h dim 16h, 18h - lun 14h30 BIS Mer 16h15 - jeu 18h - ven, dim 14h - sam 16h15, 18h - lun 14h30, 20h30 TIMBUKTU V.O. Mer 18h30 - jeu 14h30 - ven, dim 16h mar 20h30 LES COMBATTANTS Mer 16h - ven 18h - sam, lun 18h30 RETOUR À ITHAQUE V.O. Jeu 20h30 EN QUÊTE DE SENS Lun 20h**

CINÉ-CALUIRE 36 avenue Général de Gaulle - Caluire-et-Cuire

BIS Mer 14h30 - jeu, mar 20h30 - sam 14h, 20h30 - dim 14h KINGSMAN : SERVICES SECRETS Ven 20h30 - sam, dim 16h SPARTACUS & CASSANDRA Ven 14h30 - sam, dim 18h30 - lun 20h30 QUE JUSTICE SOIT NÔTRE Mer 20h30*

CINÉ-MEYZIEU 27 rue Louis Saulnier - Meyzieu - 04 37 44 11 02

CHAPPIE 20h30 sf sam, dim - sam 15h, 18h, 21h dim 10h30, 15h, 18h, 20h30 BIS Mer 16h - jeu, ven, lun, mar 18h, 20h30 sam 18h LE DERNIER LOUP Mer 16h, 20h30 - jeu 20h30 - ven 18h, 20h30 - sam 15h, 18h, 21h - dim 10h30, 15h, 18h - lun, mar 18h AMERICAN SNIPER Mer 20h30 - jeu, lun, mar 18h - sam 21h dim 18h, 20h30 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer 16h - ven 18h - sam 15h - dim 10h30, 15h LES NOUVEAUX SAUVAGES V.O. Jeu 18h - dim, lun, mar 20h30

CINÉ LA MOUCHE 8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60

LES NOUVEAUX HÉROS Mer, ven 18h - sam 15h30, 18h - dim 15h30 VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES Mer, ven, sam 20h30 - dim 18h

CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46

AMERICAN SNIPER V.O. Mer, sam 20h30 - lun 20h - mar 17h AMERICAN SNIPER Ven 20h30 - sam 14h30 - dim 17h KINGSMAN : SERVICES SECRETS Mer, lun, mar 17h - jeu 14h30 - ven 17h30 dim 14h30, 20h BIRDMAN V.O. Mer, ven 14h30 - mar 20h BIRDMAN Jeu 14h30 - ven, sam 17h30 - dim 20h L’ART DE LA FUGUE Mer, jeu, lun 17h - ven 14h30 - sam 17h30, 20h30 - dim 14h30, 17h NUITS BLANCHES SUR LA JETÉE Mar 20h* LE BOURREAU V.O. Lun 20h** LES CONTES DE LA MER Mer 15h - dim 10h30

CINÉ-RILLIEUX Espace Beaudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50

PHOENIX V.O. Ven 18h KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. Ven 20h30 KINGSMAN : SERVICES SECRETS Dim 17h30 LES NOUVEAUX HÉROS Dim 15h PAPA OU MAMAN Lun 14h30 LE BOURREAU V.O. Lun 20h30

CINÉ-TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00 (0, 34€/min)

PANDA, PETIT PANDA Mer 14h LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA Mer 16h30 LE DERNIER LOUP V.O. Jeu 20h - mar 18h15 LE DERNIER LOUP Ven 18h15 - sam 14h - dim 16h AMERICAN SNIPER Jeu 14h - sam 16h15 AMERICAN SNIPER V.O. Ven 20h30 - dim 20h15 L’ENQUÊTE Mer, sam 20h45 - jeu 18h - dim 18h15 BIS Mer 19h - sam 18h45 - dim 14h - mar 20h30

CINÉMA CGR Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50

Avant-premières : • Big Eyes : lun 20h • Divergente 2 : l’insurrection, 3D : mar 20h, 22h20 AMERICAN SNIPER 11h - 14h - 16h40 - 19h40 - 22h15 ANNIE Mer, sam, dim 11h, 13h40 BIS 11h - 13h50 - 16h sf jeu, ven - 17h50 20h20 - 22h20 + jeu 15h50, ven 15h50, 00h15, sam 00h15 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU 3D 18h10 + mer, sam, dim 11h, 14h, 16h CHAPPIE 11h - 13h35 - 15h55 - 20h - 22h20 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 11h - 13h40 - 16h05 - 19h50 - 22h15 DIVERGENTE Mar 19h40 GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE Mer, sam, dim 11h, 18h30 - jeu 18h30 JUPITER : LE DESTIN DE L’UNIVERS 3D 22h20 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 11h sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 16h - 19h45 - 22h15 LA FAMILLE BÉLIER 11h sf mer, sam, dim - 13h45 - 15h50 17h55 - 20h - 22h05 sf mar + ven, sam 00h10 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE 3D Mer, sam, dim 14h, 17h55 - jeu, lun, mar 17h55 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS 18h + mer, sam, dim 16h L’ART DE LA FUGUE 11h sf mer - 14h sf mer, ven, sam, dim - 16h sf mer, ven, sam, dim - 18h - 20h sf mar LAZARUS EFFECT 11h - 13h30 - 15h10 - 16h50 - 18h30 20h20 - 22h30 + ven, sam 00h10 LE DERNIER LOUP 3D 11h - 13h40 - 15h55 - 20h + sam, dim, lun 22h15 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE Mer, sam, dim 11h, 14h, 16h LES NOUVEAUX HÉROS 3D 18h sf mar + mer, sam, dim 11h, 14h NIGHT RUN V.O. Jeu 20h NIGHT RUN 11h - 13h40 - 15h55 - 18h - 20h15 22h30 PAPA OU MAMAN 11h - 14h sf mer - 16h - 18h15 sf mar 20h sf mar - 22h + ven, sam 00h05 PROJET ALMANAC 11h sf mer, ven, sam, dim - 13h40 sf mer, sam, dim - 15h50 sf mer - 20h sf jeu, mar 22h15 sf lun, mar + ven 00h15, sam 17h55, 00h15, dim 17h55 TAKEN 3 11h sf mer, sam, dim - 13h40 sf mer, sam, dim - 15h50 sf mer, sam, dim - 20h20 sf lun, mar - 22h30 THE VOICES (int - 12 ans) 11h - 13h45 - 15h50 - 18h10 - 20h20 sf jeu, ven - 22h20 + jeu 20h15, ven 20h15, 00h20, sam 00h20 TRACERS 18h25 - 22h15 + ven 00h05, sam 20h20, 00h05, dim 20h20

CINÉMA G. PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47

SELMA Mer 14h, 20h30 - jeu 14h30, 18h - ven 14h15, 16h15, 20h30 - sam 16h30, 20h45 dim 14h, 16h15 - lun 18h - mar 14h30, 20h30

SELMA V.O. Mer, sam 18h15 - dim 18h30 - lun 20h30 mar 18h UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT Mer 16h15 - ven 14h30, 18h30 - sam, lun 14h30 ENFANTS DES NUAGES, LA DERNIÈRE COLONIE V.O. Jeu 20h30** CHAPPIE Mer 14h30, 16h30, 20h30 - jeu 14h30, 18h ven 16h30, 18h30, 20h30 - sam 14h30, 18h30, 20h30 - dim 14h30, 16h30 - lun 18h, 20h30 - mar 18h BIS Mer, ven, dim 18h30 - jeu, mar 20h30 - sam 16h30 - lun 14h30 INCENDIES Jeu, mar 14h30 HUNGRY HEARTS V.O. Mer, jeu, dim 18h30 - ven 14h30 - sam, lun 20h30 - mar 18h DISCOUNT 14h30 sf jeu, ven - jeu, ven 20h30 LA FAMILLE BÉLIER Dim 16h30 - mar 20h30 ‘71 V.O. Sam 16h30 FÉLIX ET MEIRA Mer 16h30, 20h30 - ven 16h30 - sam 18h45 - lun 18h

ÉCULLY CINÉMA 21 avenue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33

BIS Jeu, mar 20h30 - dim 18h45 - lun 14h KINGSMAN : SERVICES SECRETS V.O. Jeu 18h - ven 20h30 KINGSMAN : SERVICES SECRETS Dim 14h TIMBUKTU V.O. Ven 16h - dim 20h30 - mar 18h15 SOUVENIRS DE MARNIE Ven 14h - dim 16h30 LE BOURREAU V.O. Mer 20h30** L’HOMME QUI VIENDRA V.O. Ven 18h

LE MELIÈS 67 chemin de Vassieux - Caluire-et-Cuire

AMERICAN SNIPER V.O. Mer 21h - lun 20h30 AMERICAN SNIPER Ven, sam 21h - dim 16h30 LES MERVEILLES V.O. 19h sf jeu, lun, mar LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Dim 14h30 LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS POIS ET PETIT POINT Mer 16h30

PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin

Avant-première : • Divergente 2 : l’insurrection, 3D : mar 20h GET ON UP V.O. Ven, dim, mar 11h15 LES FILS DU VENT Dim 19h45 - lun 11h15 - mar 15h45 PIERROT LE FOU Mer 19h15 - jeu 14h - sam 11h15 - lun 19h45 - mar 17h30 TWENTY FEET FROM STARDOM V.O. Jeu 11h15 - ven, mar 14h NIGHT RUN 10h15 - 12h35 - 15h - 17h25 - 19h50 22h10 THE VOICES (int - 12 ans) 10h40 - 13h - 15h10 - 17h20 - 19h30 sf lun - 21h40 THE VOICES V.O. (int - 12 ans) Lun 19h30 LAZARUS EFFECT 11h - 12h50 - 14h45 - 16h40 - 18h35 20h30 - 22h25

PETER PAN Mer, sam, dim 10h25 AMERICAN SNIPER 11h05 - 13h45 - 16h25 - 19h10 - 21h50 CHAPPIE IMAX 10h55 - 13h40 - 16h10 - 18h45 - 21h15 KINGSMAN : SERVICES SECRETS 11h20 - 14h10 - 16h45 - 19h20 - 21h55 PAPA OU MAMAN 11h25 - 13h20 - 15h15 - 17h10 - 19h15 21h10 TRACERS 11h20 sf mer, sam, dim - 13h25 sf mer, sam, dim - 15h30 sf mer, sam, dim - 17h30 - 19h35 - 21h40 CINQUANTE NUANCES DE GREY (int - 12 ans) 10h40 - 13h15 - 15h50 - 18h25 - 21h05 LE DERNIER LOUP 11h45 - 14h15 - 16h40 - 19h05 sf mer 21h30 LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE 10h20 - 12h25 - 14h30 - 16h35 - 18h40 sf dim, lun - 20h45 sf dim, lun PROJET ALMANAC 12h10 - 14h25 - 16h45 - 18h55 - 21h20 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU 3D Mer, sam, dim 13h45, 17h55 BOB L’ÉPONGE UN HÉROS SORT DE L’EAU Mer, sam 11h40, 15h50 - dim 15h50 ANNIE Mer, dim 10h35, 13h05, 15h35 - sam 10h35, 15h35 LES NOUVEAUX HÉROS Mer, dim 10h55, 13h10 - sam 13h10 LES NOUVEAUX HÉROS 3D Mer, sam, dim 15h20, 17h30 LA FAMILLE BÉLIER 10h45 sf mer, sam, dim - 13h sf mer, sam, dim - 15h15 sf mer, sam, dim - 17h30 sf mer, sam, dim - 19h45 - 22h BIS 11h15 sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim - 15h40 sf mer, sam, dim - 17h50 sf mer, sam, dim - 20h sf mar - 22h15 LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L’ABEILLE Mer, sam, dim 11h25, 13h25, 15h30 LA NUIT AU MUSÉE 3 : LE SECRET DES PHARAONS 18h05 sf mar - 20h15 + lun 13h40 TAKEN 3 22h20 + ven, lun 15h50

LE SCÉNARIO Place Charles Ottina - Saint-Priest - 04 72 23 60 40

NIGHT RUN Mer 14h, 18h15, 20h30 - jeu 12h, 18h15, 20h30 - ven, lun, mar 18h, 20h30 - sam 14h, 18h15 - dim 16h, 20h30 INHERENT VICE Mer, sam 20h30 - jeu, mar 14h - ven 14h, 18h30 - lun 16h, 21h INHERENT VICE V.O. Dim 18h - mar 18h30 L’ENQUÊTE Mer 18h30 - jeu 12h, 18h30 - ven, mar 16h30 - dim 20h30 - lun 14h UN VILLAGE PRESQUE PARFAIT Mer, sam 16h15 - jeu 16h30 - ven 14h, 21h dim, lun 14h - mar 16h AMERICAN SNIPER Mer 16h - sam 18h - mar 21h AMERICAN SNIPER V.O. Jeu 20h30 - lun 18h30 LA FAMILLE BÉLIER Jeu 14h30 - ven, lun 16h - sam 20h30 - dim 18h15 - mar 14h 108 ROIS-DÉMONS Mer 14h - jeu 16h30 - sam, dim 14h, 16h

(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat


P09 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

DR

EXPOSITIONS

Noirs dessins — MUSÉE — LE CHRD EXPOSE UNE SOIXANTAINE DE

DESSINS (INÉDITS ET MINUTIEUSEMENT RESTAURÉS) RÉALISÉS PAR ARTHUR GOLSDMISCHT DURANT SON INTERNEMENT AU GHETTO DE TEREZIN. UNE DÉMARCHE FONDAMENTALE. NADJA POBEL De peur que les disparitions de juifs célèbres (artistes, hommes de loi…) ne suscitent trop de questions quant au sort qu’ils réservaient à cette communauté, les nazis ont ouvert en 1941 à Therensienstadt (dans l’actuel nord de la République Tchèque) un ghetto, lieu de regroupement puis de transit vers les camps de la mort. Un ghetto «exemplaire» où, outre les élites intellectuelles, sont regroupées des personnes âgées. Parmi elles, Arthur Goldschmidt, juriste de la bonne bourgeoisie de Hambourg, qui arrive en 1942 à 69 ans et en sortira miraculeusement vivant. Ce qui lui est “reproché” ? D’être juif par deux de ses grands-parents, selon les lois de Nuremberg, alors qu’il est aussi et surtout protestant – à tel point qu’il deviendra le pasteur du ghetto. Comme bien des gens de

sa classe sociale, Arthur Goldschmidt a reçu une éducation artistique qui va se révéler précieuse à Terezin puisque, sur les feuilles volantes qu’il trouve, dans le carnet qu’il avait amené dans sa mallette, et avec un crayon graphite ou de la pierre noire, il croquera son environnement avec talent et précision. 2015 : 70 ANS DE LA DÉCOUVERTE DES CAMPS À nous alors d’entrer dans cette exposition qui reproduit l’effet d’enfermement de cette ville ceinte de remparts à la Vauban. Au centre du dispositif imaginé par le CHRD, des visages nous regardent. Anonymes ou nommés, ils constituent la dernière image qui subsiste des victimes qu’ils représentent. Autour d’eux, dans des vitrines, se déploie leur

quotidien dans toute sa terrible banalité. Car dans les ghettos, il était possible d’observer la nature (voir ces dessins d’arbres et de lacs ultra réalistes) et même de s’instruire (le temps de séances musicales et de conférences). Il arrivait aussi, qu’on s’y ennuie, ainsi que l’illustrent ces croquis de personnes assises sur des poutres et regardant le temps passer. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce qui s’est passé à Terezin était bien une énième barbarie. Là, l’intérieur des maisons dit la promiscuité et la maladie, qui tuera massivement les internés (33 430 périront sur place, dont Robert Desnos en 1945). Ailleurs, une file de silhouettes noires se détache à l’arrière-plan d’un dessin : probablement des appelés à la déportation qui mourront moins de 24h après leur arrivée à Auschwitz ou Treblinka (86 934 ont été déportés vers “l’Est”, 83 500 n’en reviendront pas). De ce douloureux héritage, le fils d’Arthur Goldschmidt, désormais français, a décidé de faire don au CHRD, non sans rappeler avec émotion et justesse qu’immédiatement après cette phase tragique de leur histoire, «les Allemands ont fait un travail de mémoire extraordinaire». Le centre de la Résistance de Lyon aussi, grâce notamment au travail de la restauratrice Bérangère Chaix, qui a littéralement décrassé ces reliques à la poudre de gomme. Et c’est peu dire qu’en ce début d’année aux forts relents d’antisémitisme, la vision de ces portraits ayant survécu à l’innommable est salutaire. > Puisque le ciel est sans échelle, dessins du ghetto de Terezin par Arthur Goldschmidt Au CHRD jusqu’au 28 juin

MUSÉES MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)

RAYMOND GRANDJEAN Le Musée des Beaux-Arts consacre une mini rétrospective au peintre lyonnais Raymond Grandjean (19292006). Un artiste qui ne cessa, dans ses toiles abstraites à partir des années 1960, de faire varier ses petits motifs géométriques comme des éléments de jeu de société. Cela pourrait sembler rébarbatif mais s’avère au contraire hypnotique et poignant. Jusqu’au 30 mars, mer, jeu, sam, dim, lun de 10h à 18h, ven de 10h30 à 18h (fermeture les mar et jours fériés) ; 0€/6€/9€ INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)

RIDEAUX / BLINDS “Le rideau, c’est nous” écrit Marie de Brugerolles qui a réuni à l’IAC une trentaine d’artistes contemporains internationaux (Marc Desgrandchamps, Urs Lüthi, Gustav Metzger...). Leurs œuvres nous interrogent sur notre désir de voir, sur les conditions contemporaines du regard, sur le rapport de l’art à la poétique du réel... Au visiteur de décider s’il veut ouvrir ou clore son propre rideau. Jusqu’au 3 mai, du mer au ven de 14h à 18h, sam et dim de 13h à 19h ; de 4€ à 6€

© Benjamin Levesque, Chambre à la bougie

d’autres univers explorés (le nu, le rapport du corps à l’environnement urbain, la musique...), Benjamin Levesque (né en 1964) revisite régulièrement le passé, réinterprétant par exemple des œuvres célèbres de Manet, de Goya ou de Van Dyck... À la galerie Pallade, c’est autour du premier roman de Stendhal, Armance (1827), huis clos romantique entre Armance et Octave («Oui chère amie, lui dit-il en la regardant enfin, je t’adore, tu ne doutes pas de mon amour ; mais quel est l’homme qui t’adore ? c’est un monstre» déclare Octave, atteint d’un mal mystérieux), que s’est mis à rêver l’artiste. À le rêver à travers des techniques diverses et parfois singulières (fusain, aquarelle, collage de feuilles d’or ou d’argent, poudre pigmentaire...) et des plans picturaux successifs et translucides. Les nombreuses représentations des chambres des protagonistes de Stendhal se parcourent ainsi du regard à travers des brumes oniriques vaguement éclairées par de faibles lueurs. Espaces hantés et en décrépitudes, ces chambres ne cessent d’ouvrir et de creuser leur propre “dehors” intime. Pour perturber (et enrichir) la vision de ses œuvres, Arnaud Levesque n’hésite pas aussi à user de coulures ou de petits motifs ajoutés (arabesques, mosaïques, éléments abstraits...). Le huis clos devient avec lui chambre aux nombreux échos plastiques, ruines du passé ranimées par le travail du rêve. JEAN-EMMANUEL DENAVE > Benjamin Levesque Jusqu’au samedi 14 mars à la Galerie Anne-Marie et Roland Pallade

LA BF15

38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)

11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er (04 78 28 66 63)

Jusqu’au 28 mars JULIE CHARBON Peintures

Jusqu’au 28 mars EXTRACTION Huit artistes exposent à l’URDLA le fruit de leurs résidences 2014. L’accrochage, clair voire épuré, passe de lithographies paysagères ou figuratives à d’autres plus formelles et abstraites. Autant d’univers que l’expo invite aussi à explorer à travers des publications, des catalogues et une série de rencontres.

GALERIE VIS’ART 26 quai Romain Rolland, Lyon 5e (09 83 28 38 10)

Du 17 au 29 mars GILBERTE FROUIN Sculptures, peintures GALERIE MAZENOD 76 rue Mazenod, Lyon 3e

Jusqu’au 31 mars VÉRONIQUE ROUGY “Les dames en noir”, sculptures

URDLA 207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)

Jusqu’au 28 mars FABIEN BONZI

ATELIER/GALERIE VISIOSFEIR 26 rue René Leynaud, Lyon 1er (04 78 27 74 85)

SPACEJUNK

Du 15 au 31 mars PIERRE GRIGNARD “Collages”

16 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 72 64 02)

Jusqu’au 4 avril

AUTRES LIEUX

GALERIE L’ANTILOPE 99 rue Bossuet, Lyon 6e (04 78 42 50 61)

Du 13 mars au 4 avril JOËL BARBIÉRO Peintures

ROXANE ANDRÈS, PAULINE HUARD, ÉLISE SPEICHER

GALERIE JEAN-LOUIS MANDON

Du 13 au 24 mars ANDREAS VON WESTPHALEN ET JOCHEN LANGNER “Postes d’écoute 1914”, installation sonore

CENTRE CULTUREL ECULLY 21 avenue Edouard Aynard, Écully (04 78 33 64 33)

3 rue Vaubecour, Lyon 2e (06 30 87 47 55)

Jusqu’au 4 avril JEAN-BAPTISTE CARHAIX GALERIE VRAIS RÊVES

GOETHE-INSTITUT

6 rue Dumenge, Lyon 4e (04 78 30 65 42)

18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)

CHRD

GALERIE DOMI NOSTRÆ

14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

Jusqu’au 4 avril CLEMENS HOLLERER

À l'occasion de la sortie des Inconfiants (éditions Le bec en l'air), la Ferme du Vinatier expose les dessins-photographies de Julien Cordier et des textes de Tatiana Arfel. Plongée en mots et en images dans le monde de la psychiatrie et la vie de l'hôpital éponyme, le livre est une réussite et les œuvres de Julien Cordier (exposées en grand format) sont particulièrement originales et émouvantes. S'inspirant de Bosch et de Goya, l'artiste y met sous tension l'imaginaire et la réalité.

“PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE” Dessins du ghetto de Terezin par Arthur Goldschmidt Jusqu’au 28 juin, du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 6€ : article ci-contre MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)

À LA CONQUÊTE DU PÔLE SUD Expo à l’américaine (diorama, immersion…) pour un duel européen. Celui, parallèle, rude et mortel, que se sont livrés Norvégiens et Britanniques en 1911-1912 pour toucher les premiers le pôle Sud. Racontée comme une épopée sportive avec objets d’époque et reconstitutions, cette troisième expo temporaire du Musée des Confluences est un haletant hommage aux pionniers du siècle dernier. Jusqu’au 28 juin, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Une réinterprétation contemporaine du cabinet de curiosités Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Novateur dans sa vision sociale et dans son intuition muséale, Émile Guimet reste d’une grande actualité. Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ 23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)

— GALERIE — Parmi beaucoup

une trame discrète. Deux installations élégantes et étonnantes.

GALERIE LE RÉVERBÈRE

Jusqu’au 4 avril FRANCK LESTARD Dessins et sculptures

LE RIZE

Chambres d’échos

LA DOUBLE VIE DES IMAGES Exposition collective

ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s'intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l'ensemble. Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h

GALERIES

Jusqu’au 2 avril JULIEN CORDIER ET TATIANA ARFEL “Entre-Deux Vinatier(s)”, photos, dessins, textes

39 cours de la Liberté, Lyon 3e (04 78 95 48 67)

SNAP 4 rue de la Thibaudière, Lyon 7e (0674846706)

Jusqu’au 11 avril OLIVIER DE CAYRON Photos, réalisations numériques microperforées LA GALERIE 33 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 78 37 95 61)

Jusqu’au 11 avril KVM (JU HYUN LEE & LUDOVIC BUREL) Dans le cadre de la 9ème Biennale internationale Design de Saint-Étienne GALERIE ROGER TATOR 36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)

Jusqu’au 17 avril JACQUES MIGAYROU

LA FERME DU VINATIER Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron

Jusqu’au 10 avril VÉRONIQUE SORIANO, RÉMI GÉRAUDIE, COLETTE DEYME Peintures, sculptures FORT DE VAISE - FONDATION RENAUD

GALERIE FRANÇOISE BESSON

25 boulevard Antoine de Saint-Exupéry, Lyon 9e

10 rue de Crimée, Lyon 1er (04 78 30 54 75)

Du 15 mars au 12 avril STAR WARS IDENTITIES

Jusqu’au 19 avril RAJAK OHANIAN “Alep 1915... Témoignages”, photos Jusqu’au 16 mai SURRÉALISTES, CERTES Œuvres d’A. Breton, M. Ernst, H. Bellmer, J. Camacho...

Une belle expo “à la canadienne” où le fan service (plus de 200 costumes, croquis et autres maquettes sont présentés) le dispute à la vulgarisation psychologique (via un parcours interactif sur la construction de soi). Bonus : un prix d’entrée qui accrédite la nécessité du soutien public à la culture.

GALERIE MICHEL DESCOURS

LA SUCRIÈRE

44 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 72 56 75 97)

Les Docks, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (04 27 82 69 40)

Jusqu’au 20 juin

Jusqu’au 19 avril ; de 17€ à 22€ JEAN-LUC NAVETTE

FONDATION BULLUKIAN 26 place Bellecour, Lyon 2e (04 72 52 93 34)

CENTRES D’ART

Figure lyonnaise du tatouage, Jean-Luc Navette est aussi et surtout un illustrateur de premier plan. Remarquable de méticulosité et autant inspiré par les pans les plus sombres et boueux de l’imagerie americana que par les gravures encyclopédiques, son travail retrouve une fois accroché tout son noir lyrisme.

ANTOINE PALMIER-REYNAUD Restitution de résidence L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e (04 72 19 73 86)

Jusqu’au 19 mars CLAIRE CHEVRIER “Des mondes qui passent”, photos

MAISON DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON

LE BLEU DU CIEL

247 cours Émile Zola, Villeurbanne (04 78 68 04 04)

12 rue des Fantasques, Lyon 1er (04 72 07 84 31)

Jusqu’au 25 avril HUGO RIBES “Exilés de Birmanie”, photos

Jusqu’au 21 mars DAVID WOLLE “Le Pan, La Pente”, peintures CENTRE D’ARTS PLASTIQUES DE SAINT-FONS Espace Léon Blum - Rue de la Rochette, Saint-Fons

COLLECTIF ITEM - L’ATELIER 3 impasse Fernand Rey, Lyon 1er (04 78 72 18 40)

Du 13 mars au 30 avril

Jusqu’au 28 mars XAVIER ANTIN Xavier Antin présente à la BF15 deux dispositifs singuliers, composés d’éléments bruts de son atelier. Il y interroge la disparition ou la naissance prochaine des images, réduites ici à

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

BENJAMIN LEVESQUE Peintures GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE 35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)

Jusqu’au 14 mars : article ci-contre ALEXANDRE HOLLAN “Arbres - vies silencieuses”, photos

La Galerie Turbil présente des dessins et des peintures récents d'Alexandre Hollan, artiste travaillant inlassablement depuis 1984 sur deux motifs : l'arbre et la nature morte. Au-delà de la simplicité des motifs, c'est l’appauvrissement de notre regard et un certain rapport existentiel au monde que remet en question Hollan. Une exposition particulièrement émouvante.

GALERIE POME TURBIL 48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 14 mars ALAIN CHEVRETTE “Rêves colorés”, peintures GALERIE LE SOLEIL SUR LA PLACE

AURÉLIE PÉTREL JÉRÔME ALLAVENA VINCENT ROUMAGNAC When shall we three meet again In thunder, lightning, or in rain ?

Samedi 14 mars à 14h30 rencontre avec les artistes Mercredi 1er avril à 18h30 visite de l’exposition par Françoise Lonardoni, commissaire

Exposition jusqu’au 11 avril 2015

4 rue Antoine de Saint Exupéry, Lyon 2e (04 78 42 56 65)

Jusqu’au 21 mars GIANPAOLO PAGNI GALERIE LE BOCAL 83 rue de Marseille, Lyon 7e (09 53 14 83 92)

Jusqu’au 27 mars JEAN-YVES FRÉMAUX Peintures GALERIE SYLVIE PLATINI 7 place des Célestins, Lyon 2e (04 72 15 75 52)

Du 14 au 28 mars

Espace arts plastiques Madeleine-Lambert 12, rue Eugène-Peloux - 69200 Vénissieux - 04 72 50 89 10 ou 04 72 21 44 44 Métro D - Gare de Vénissieux + Bus 93 Arrêt Langevin ou C12 Les Marronniers Du mercredi au samedi de 14h30 à 18h


P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

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acteurs de l’intérieur Découvrez zL L’École ’École d’ d’acteurs avec l’ Observacteur avec l’Observacteur les mercredis 1er avril avril / 6 mai / 3 juin

C’est du propre — CAFÉ-THÉÂTRE — APRÈS LA ROMANCE GAY, LE MUSICAL À CARACTÈRE PORNOGRAPHIQUE ET LE THRILLER, JOCELYN FLIPO S’ESSAYE AVEC SALE MENTOR À UNE NOUVELLE HYBRIDATION ENTRE COMÉDIE ET CINÉMA DE GENRE. ET NE DÉÇOIT PAS, À QUELQUES DÉSÉQUILIBRES DE RODAGE PRÈS. BENJAMIN MIALOT

26, 27, 28 mars

BENVENUTA l’italia ! Hommage à Pasolini / lecture, musique, cinéma Zerogrammi / danse, humour - Cie Teatrofficina Lalala napoli / bal napolitain - F. Castiello & No Mad ?

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tente tant bien que mal d’entretenir sa légende. Car Jean-Jacques (Yann Guillarme, dans un des numéros moliéresques dont il a le secret) est l’auteur des aventures de Tom Morgan, qui sont à la littérature érotique ce que sont, de l’autre côté du quatrième mur, celles d’Harry Potter au roman pour ado. Seulement Jean-Jacques a de l’arthrite, il lui faut un nègre. Ce sera Léo, un jeune éphèbe qui connaît par cœur la saga (Léo Tasserit, comme échappé d’une aventure super-héroïque en milieu lycéen, mettons le trop méconnu Kaboom de Jeph Loeb et Jeff Matsuda).

— THÉÂTRE — Il faut une sacrée dose d’audace et de foi en la parole pour mettre en scène un texte pareil. Sarah Seignobosc n’a pourtant pas reculé devant l’obstacle que constitue a priori Sodome ma douce, monologue de Laurent Gaudé qu’elle a découvert dans la bouche de la comédienne Dominique Blanc, qui s’y connait en paroles indicibles – elle avait merveilleusement donné corps à La Douleur de Duras. La ville de Sodome est promise à l’anéantissement par l’arrivée annoncée d’un peuple combattant. L’attente se chuchote via la petite voix de Lucie Donet, calée en fond de scène à cour, derrière des voiles. Cela ressemble presque à une berceuse, ou plutôt une histoire un peu effrayante qu’on nous lirait au bord du lit. Les roulements du tonnerre et la pénombre accentuent cette double impression d’inquiétude et d’abandon. Pourtant, c’est bien d’horreur qu’il est question, d’un peuple décimé et d’une survivante qui réclame d’être éliminée mais sera enterrée vivante dans du sel, supplice ultime. C’est à peine recevable tant c’est déchirant, mais Sarah Seignobosc a su, à ce moment précis où la protagoniste est seule rescapée, ne pas tomber dans le spectaculaire ; son actrice garde sa petite voix et la puissance du récit en est d’autant plus forte, pour peu que le spectateur accepte ce dispositif minimaliste (mais pas simpliste du tout) qui ne le prend pas par la main. La metteur en scène poursuit ainsi un travail de l’intime qu’elle avait notamment déjà abordé avec Mais tous les ciels sont beaux d’Hervé Guibert, pièce dans laquelle un

> Sale mentor Au Boui Boui jusqu’au 11 avril

© Michel Cavalca

Ça commence comme Couic, la précédente pièce de Jocelyn Flipo. Dans une cave. Celle de JeanJacques Serzac, écrivain hypocondriaque qui, comme dans la chanson de Marcel & son orchestre, se retrouve le mental en vrac au premier petit couac. Un mal de tête ? Sans doute une rupture d’anévrisme. Un point de côté ? C’est une tumeur qui lui comprime le poumon. Une poussée de stress ? La crise cardiaque n’est pas loin. Pour ne pas courir de risques supplémentaires, il a choisi de vivre reclus, dans une panic room crasseuse et totalement déconnectée du monde où il

MENTOR, VOUS AVEZ DIT MENTOR ? Ça se poursuit comme Couic : par un twist une fois de plus très audacieux, qui ici fait basculer la pièce de la comédie à faire-valoir (clown blanc, auguste et tutti quanti) dans l’horreur psychologique façon Stephen King – on pense très fort à la nouvelle Vue imprenable sur jardin secret. Mais Sale mentor n’est pour l’heure pas tout à fait aussi réussi que Couic. Peut-être parce qu’on commence à bien connaître la méthode Flipo, dans ses bonnes habitudes (l’utilisation optimale de l’espace de jeu, le montage cinématographique) comme dans ses mauvaises manies (les références pop gratuites, les dénouements interminables). Plus certainement parce que cette variation sur le mythe vampirique s’exprime jusque dans son casting : face à un Yann Guillarme comme à son habitude larger-than-life en survivaliste paranoïaque au dernier degré – sa tirade sur la double porosité virale des ordinateurs mériterait d’être enseignée au bac de français – Léo Tasserit, malgré un engagement physique qui force l’admiration, peine à faire exister son personnage de fanboy aux sourires étrangement démoniaques – au contraire, comparaison inévitable, d’un Alex Ramirès, dont on sait avec quel naturel il s’empare de ce genre de rôle tout en contorsions. Reste que, justement, on connaît la méthode Flipo, basée sur un work in progress rythmique et narratif permanent. Aussi a-t-on la certitude qu’au moment où vous lirez ces lignes, Sale mentor n’aura déjà plus rien de perfectible.

jeune acteur qui a fait du chemin depuis, Vincent Dedienne, tenait le rôle central. Avec Sodome, ma douce, elle fait preuve d’une rare humilité mêlée de conviction. NADJA POBEL > Sodome, ma douce Aux Clochards Célestes jusqu’au jeudi 19 mars


THÉÂTRE THÉÂTRE DE L’ATRIUM 35 avenue du 8 mai 1945, Tassin la Demi-Lune

LES PSYCHOPOMPES Écrit et ms par Gilles Granouillet, Cie Travelling Théâtre, 1h20. Deux anges ont pour occupation de transporter les âmes dans l’au-delà Ven 13 mars à 20h30 ; 8€/13€/15€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE 7 rue Orsel, Oullins (04 72 39 74 91)

MARIE TUDOR De Victor Hugo, ms LA gALERIE. La reine d’Angleterre s’est entichée d’un jeune et séduisant aventurier sans scrupule Jusqu’au 13 mars à 20h ; 9€/13€/22€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)

LEBEN DES GALILEI LA VIE DE GALILÉE De Bertolt Brecht, ms Armin Petras, 3h, en allemand surtitré Jusqu’au 13 mars à 20h ; de 9€ à 35€ PETIT EYOLF D’Henrik Ibsen, ms Julie Berès. Un père de famille décide de renoncer à son œuvre pour se consacrer à son jeune garçon handicapé Du 17 au 21 mars à 20h ; de 9€ à 35€ THÉÂTRE LES ATELIERS 5 rue Petit David, Lyon 2e (04 78 37 46 30)

SÓL Par le collectif Iduun Jusqu’au 13 mars à 20h ; 12€/15€/20€ THÉÂTRE DE L’ÉLYSÉE 14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e (04 78 58 88 25)

INDRA (UN SONGE DE STRINDBERG) De Silvano Voltolina Du 11 au 14 mars à 19h30 ; 10€/12€ THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Place des Arts, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 02 89)

SEMIANYKI EXPRESS Par les Semianyki, 1h40. Clowns russes Ven 13 et sam 14 mars à 20h30 ; 18€/28€ ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)

LOOT De Joe Orton. Dans l’Angleterre des années soixante, Harold cherche avec son pote Denis à planquer un butin Du 11 au 14 mars, mer, jeu, sam à 20h30 ; 8€/10€ THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE

LA PLACE ROYALE OU L’AMOUREUX EXTRAVAGANT De Corneille, ms François Rancillac, 2h30 Du 17 au 27 mars, mar, mer, jeu, ven à 20h, sam à 19h30 ; de 5€ à 26€

RADIANT-BELLEVUE 1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

1 HEURE 23’14’’ ET 7 CENTIÈMES De et avec Jacques Gamblin et Bastien Lefèvre. Théâtre et danse Sam 14 mars à 20h30 ; 20€/30€/32€ ESPACE 44 44 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 79 71)

MON MEC EST PARTI AVEC UNE POUPÉE De Sandrine Bauer, 1h10 Jusqu’au 15 mars à 20h30 sf dim à 16h ; 11,50€/15€ LA FEMME D’UN AUTRE ET LE MARI SOUS LE LIT De Dostoïevski, ms Simon Perton, Troupe Nuits humides. Un homme maudit s’introduit chez des inconnus Du 17 au 22 mars à 20h30 sf mer à 19h30 et dim à 16h ; 11,50€/15€ LE FOU 2 rue Fernand Rey, Lyon 1er (09 54 09 23 93)

CHANDRA De Claire Lestien. Le plus petit homme du monde, pour conquérir la fille qu’il aime, part à la recherche du plus grand Du 12 au 15 mars, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 18h THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES 51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

SODOME, MA DOUCE De Laurent Gaudé, ms Sarah Seignobosc, Cie Erodium, 50 min Jusqu’au 19 mars, mer, ven, mar à 20h, jeu à 19h, sam à 17h ; 8€/11€/15€ : article ci-contre LE CROISEUR 4 rue Croix-Barret, Lyon 7e (04 72 71 42 26)

LES DÉCHAÎNÉS De Régis P., par la Cie ETC, ms Meissoune Majri-Pégeot, 1h15. Du 17 au 20 mars, à 19h30 ; 8€/12€ THÉÂTRE DE L’IRIS QUI MIEUX QUE NOUS ? D’après “Tristant et Iseult”, ms Brigitte Mercier, 1h15, Cie Artphonème Du 13 au 21 mars, du mar au sam à 20h + dim 15 à 16h ; 4€/11€/14€ CARRÉ 30 12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE CHAMBRE De et avec Émilie Druet, ms Gaëtan Fauchoix Les sam à 18h ; 11€/15€ ÉTOILE ROYALE THÉÂTRE

MARATHON AU NTH8 C’est une grande aventure qui commence dimanche 15 avril, de midi à minuit comme il se doit, au NTH8, où les metteurs en scène Sylvie Mongin-Algan et Guy Naigeon vont porter sur le plateau dix pièces signées Calderon, Garcia Lorca, Pasolini ou Pombo regroupées sous l’appellation Monstres d’or et de sang. Une façon de balayer une large période - du Siècle d’or espagnol à aujourd’hui - et un large spectre géographique. Les agapes dureront jusqu’au 30 mai. D’ici-là, nous reviendrons en détails sur ce projet atypique et accessible, rappelons-le, pour un libre tarif. —

PLAN B

LE BÉRET DE LA TORTUE De Gérald Sibleyras et Jean Dell, ms Agnès Faye, par la Cie Entr’axes Du 12 au 14 mars à 20h30 ; 5€/8€

ELLE BRÛLE

EN BREF

1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)

27 rue Royale, Lyon 1er (04 78 27 83 12)

Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

LE RIDEAU ROUGE

8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)

THÉÂTRE DE L’ANAGRAMME

331 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 78 68 86 49)

De Mariette Navarro, ms Caroline Guiela Nguyen, 2h30 Dans un décor hyperréaliste, Emma, tout juste suicidée, remonte le temps et nous montre les failles d’une femme comme les autres, mère, épouse mais aussi amante et ultra-dépensière. Un récit drôle et cruel entre Flaubert et l’affaire Romand que Mariette Navarro adapte avec subtilité. Jusqu’au 14 mars, mer, jeu, ven à 20h, sam à 19h30 ; de 5€ à 26€

MAISON DE LA DANSE

17 rue Royale, Lyon 1er (04 78 39 21 68)

MICHE ET DRATE, PAROLES BLANCHES De Gérard Chevrolet, par la Cie Monnaie de singe Du 12 au 29 mars, du jeu au sam à 20h30, dim à 17h30 ; 8€/11€/15€ NOUVEAU THÉÂTRE DU 8E 22 rue du Commandant Pégout, Lyon 8e (04 78 78 33 30)

MONSTRES D’OR ET DE SANG MONSTRE 1 - TAUREAU DE JASMIN / LÉGENDE DU TEMPS Ms Sylvie Mongin-Algan et Guy Naigeon • “Lorsque cinq ans seront passés” de Federico García Lorca : jeu 19 mars à 20h • “Noces de sang” de Federico García Lorca : ven 20 mars à 20h • “Les Ménines” d’Ernesto Anaya, “La Vie est un songe” de Pedro Calderón et “Calderón” de Pier Paolo Pasolini : sam 21 et jeu 26 mars à 20h • Calderón : ven 27 mars à 20h • “Lorsque cinq ans seront passés / Noces de sang” de Federico García Lorca : sam 28 mars • Intégrale : dim 15 mars et sam 4 avril de midi à minuit Du 15 mars au 4 avril ; prix libre : article ci-contre THÉÂTRE DU POINT DU JOUR 7 rue des Aqueducs, Lyon 5e (04 72 38 72 50)

LE SOULIER DE SATIN De Paul Claudel, ms Kathleen Dol. En épisodes Du mar au sam à 20h ; 5€

Chor Aurélien Bory et Phil Soltanoff, 1h10, Cie 111. Avec Plan B, Aurélien Bory entérinait l’acte de décès du cirque en temps que pur divertissement. Douze ans après sa création, cette réflexion gestuelle et géométrique sur l’instabilité du monde (pour 4 interprètes et un plan incliné) reste un mètre-étalon du spectacle total. Mer 11 mars à 19h30 ; de 17€ à 29€ ROBOT ! Chor Blanca Li, 1h25. Pièce pour 8 danseurs et 8 robots Sam 14 et mar 17 mars à 20h30, dim 15 à 17h, lun 16 et mer 18 à 19h30 ; de 20€ à 39€ LE TOBOGGAN

LES PARENTS VIENNENT DE MARS, LES ENFANTS DU MACDO De Rodolphe Le Corre Les sam à 16h ; 15€/20€ J’ACHÈTE ENCORE PLUS Par Florence Bardon et Simon Leblond, ms Renato Ribeiro Du mar au sam à 19h45 ; 15€/20€ C’EST BIEN FÉE POUR MOI Du mar au sam à 21h30 ; 15€/20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Les sam à 18h ; 15€/20€ LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Du 15 mars au 27 avril, dim à 18h, lun à 20h ; 15€/20€ THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL 2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

I LOVE BARRY Du jeu au sam à 21h ; 15€/18€ DÉLIT DE GROSSESSE Par Ariane Echallier et Vanessa Defasque Jeu, ven, sam à 19h30 ; 15€/18€ MON MARIAGE, MES AMIS, MES EMBROUILLES De Frédéric Sandeau, Jean-François Édouard et Patrice Sandeau, ms Sylvie Benoit Jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€

14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

LIL’DRAGON Chor Eric Minh Cuong Castaing, Cie Shonen, 50 min. Hip-hop Sam 14 mars à 19h30 ; de 7€ à 17€

CAFÉ-THÉÂTRE LE BOUI BOUI 7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI : LA FILLE De Tewfik Behar et Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Sam 14 mars à 18h ; 14€/18€ SALE MENTOR De Jocelyn Flipo Du mar au sam à 21h30 ; 14€/18€ : article ci-contre DU PLAISIR ET DES MÉDOCS De Delphine Lacouque et Noémie Delattre, ms Stéphane Casez Du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI: LE GARS De Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Les lun à 19h45 ; 14€/18€ LE COMPLEXE DU RIRE 7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)

CÉCILE GIROUD ET YANN STOTZ - LE DUO Lui, poseur et impertinent, est taillé pour le music-hall. Elle, forte en gueule et un brin nympho, a fait ses débuts aux côtés de Florence Foresti. Ensemble, ils composent un “couple” joyeusement déjanté et indécent. Tellement décalé qu’au dernier festival de Gerson, ils ont éclipsé les candidats du tremplin comme les têtes d’affiche. Jusqu’au 14 mars, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ CHACUN FAIT FAIT FAIT, C’QUI LUI PLAÎT PLAÎT PLAÎT Du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ HORS-PISTE Impro par la Lily Les mar à 20h30 ; 13€/15€ MARDI DÉCOUVERTE Les mar à 20h30 ; 5€ ESPACE GERSON 1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

NILSON JOSÉ Du 11 au 14 mars, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 19h et 21h ; 6€/12€/16€ ET BING IMPRO Par la Bande d’Improvisateurs Nouvelle Génération Dim 15 mars à 17h ; 10€ STORY BOARD Impro par Et Compagnie Les mar à 20h30 ; 6€/12€/16€ LE REPAIRE DE LA COMÉDIE 2 place des Capucins, Lyon 1er (04 82 31 68 02 )

UNITED COLOC Jusqu’au 14 mars, ven, sam à 20h ; 12€/16€ TOUT VA BIEN Jusqu’au 15 mars, ven, sam à 21h30, dim à 17h ; 12€/16€ LES VEDETTES THÉÂTRE

LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

KARIM DUVAL Encore un de ces stand-uppers communautaires tels que le Jamel Comedy Club en usine à la douzaine chaque semaine ? Et bien non. Chez cet ex-ingénieur franco-sino-marocain la question des origines ne se résout pas via un humour de repli (mal) camouflé en autocritique, mais avec un sens du récit, une rigueur d’écriture et un souci d’équilibre entre spontanéité et mordant tels qu’ils paraissent inscrits dans son ADN. Du jeu au sam à 19h30 ; 13€/17€ LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Du jeu au sam à 19h30 ; 13€/17€ ÇA TOURNE ! Par Joëlle Dollat et Didier Nathan Mer à 20h30, sam, dim à 17h30 ; 13€/17€ COMÉDIE ODÉON INÉDITH PIAF De Bruno Fougniès, ms Rubia Matignon. Théâtre musical Les dim à 16h50 ; 19€/24€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Les dim à 18h30 ; 20€/25€ LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS Ms Sébastien Azzopardi Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€ SI JE T’ATTRAPE, JE TE MORT Ms Olivier Maille Les sam à 18h ; 20€/25€ J’AIME BEAUCOUP CE QUE VOUS FAITES De Carole Greep, ms Stéphane Casez Du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€

LE NEUTRINO

13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Place du Général de Gaulle, Genas (04 72 47 11 11)

NANAN Concert interactif Sam 14 mars à 16h ; 5€

JACQUES ET LES AUTRES Par Olivier Laurent, 1h30, dès 10 ans. Spectacle musical autour de Jacques Brel Jeu 12 mars à 15h et 20h30 ; de 5,40€ à 16,20€

ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)

LA FÉE LILOO ET LA COCCINELLE 45 min, dès 3 ans Sam 14 mars à 14h30 LA BELLE ET LA BÊTE 50 min, dès 3 ans Les am à 10h30 ; 8€/10€

CENTRE CULTUREL ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

PATA’DÔME THÉÂTRE

MJC JEAN MACÉ

234 cours Émile Zola, Villeurbanne (04 78 68 19 86)

ET SI L’ORIENT M’ÉTAIT CONTÉ Danse orientale Sam 14 mars à 20h30 ; 20€

62 route d’Yvours, Irigny (04 78 51 48 87)

38 rue Camille Roy, Lyon 7e (04 78 58 73 10)

REJOUER Par Franck Krawczyk, 45 min, dès 7 ans. Conte musical Sam 14 et dim 15 mars à 17h30 ; 9€/11€/13€

LES VAGUES De Virginia Woolf, par la Cie La Marche Bleue. 6 personnages, de leur enfance à leur vieillesse Sam 14 mars à 19h30 et dim 15 à 16h ; 5€/8€

THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION

CASINO LE LYON VERT

23 rue de Bourgogne, Lyon 9e (04 72 53 15 15)

200 avenue du Casino, La-Tour-de-Salvagny (04 78 87 02 70)

LE TEMPS DES MUFFINS Par le théâtre Magasin, 50 min, dès 4 ans. En cuisinant ses muffins, un cuisinier fait surgir des histoires et des jeux Du 14 au 18 mars, sam à 18h, dim à 16h, mer à 15h ; 9€/17€

FESTIVAL INTERNATIONAL DE MAGIE Avec Necheporenko, Tina Lenert, Dion, Gaetan Bloom, François Normag Du 13 au 15 mars, ven, sam à 20h30, dim à 15h ; 19€/25€/35€

ESPACE 44

RADIOSCOPIES

44 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 79 71)

OF THE FOUNTAIN D’après les fables de Jean de la Fontaine, ms Arnaud Chabert, Cie Nolo Kingdom Théâtre, 1h, dès 5 ans Du 16 au 22 mars, du lun au jeu à 10h30 et 14h30, ven à 10h30, 14h30, 20h30, sam à 14h30 et 20h30, dim à 16h ; 8€/12€ GUIGNOL, UN GONE DE LYON

Reconstitution théâtrale des grands entretiens de l’émission de radio éponyme créée par Jacques Chancel Du 16 au 25 mars Rens. : lelavoirpublic.fr Tarifs : 8€/10€/12€ ; pass 16€/20€ MICHEL RASKINE EST MICHEL FOUCAULT

65 boulevard des Canuts, Lyon 4e (04 72 32 11 55)

GUIGNOL ET L’ELFE DE LA LUNE Les mer, sam, dim à 15h30 ; de 6€ à 9,50€

HUMOUR RADIANT-BELLEVUE 1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

PATRICK TIMSIT Jeu 12 mars à 20h30 ; 38€/40€ SALLE JEAN CARMET

LAVOIR PUBLIC

Boulevard du Pilat, Mornant (04 78 44 05 17)

Lun 16 mars à 20h ; 8€/10€/12€

ALI BOUGHERABA Ven 13 mars à 20h30 ; de 10,50€ à 17€

4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

Recommandé par la rédaction

TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

MICHAEL GREGORIO Lun 16 mars à 20h30 ; 35€

Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

205 place Guichard, Lyon 3e (04 78 27 96 99)

9e MONDIAL D’IMPRO Mer 11 et jeu 12 mars à 20h ; 20€ ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)

THE BAMBOO SHOW Ven 13 mars à 20h ; 8€

CABARET L’ÂNE ROUGE

5 place Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 42 48 71)

CESSEZ CE CHAHUT Par Didier Bouchaud Jusqu’au 21 mars à 20h, relâche les 11 et 12 mars ; 52€/57€

LE PÉRISCOPE

SPECTACLES

BOURSE DU TRAVAIL

ESPACE ALBERT CAMUS THE ROOTS Chor Kader Attou, Cie Accrorap, 1h30. Travail sur le passé de la danse hip-hop Sam 14 mars à 20h30 ; de 13€ à 18€

FRANCK DUBOSC Mar 17 mars à 20h30 ; 39€/46€

IMPROVISATION

DOMINO Par la Cie Tensei, pièce pour deux interprètes Jeu 12 mars à 19h ; entrée libre

11 rue Juiverie, Lyon 5e (06 74 88 38 72)

MADELON LE POILU Par le collectif des Zonzons, 45 min, dès 6 ans. C’est la grande mobilisation de 1914, Guignol va au combat Sam 14 mars à 11h et 15h ; 5,50€/6,50€

IMPROFUSION Sam 14 mars à 21h30 ; de 10€ à 20€ ILS SE SONT AIMÉS De Muriel Robin et Pierre Palmade. Les dim à 16h ; de 10€ à 20€ NUIT D’IVRESSE De Josiane Balasko Dim à 18h, lun à 19h30 ; de 10€ à 20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Les sam à 18h ; de 10€ à 20€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du mar au ven à 19h30, sam à 20h ; de 10€ à 20€

94 rue des Charmettes, Lyon 6e (04 78 24 34 31)

1 rue Maryse Bastié, Bron (04 72 14 63 40)

Place des Docteurs Charles et Christophe Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 85 85)

60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

THÉÂTRE DU GAI SAVOIR

2 rue Paul Pic, Bron (04 72 14 69 60)

HALLE TONY GARNIER

THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE

LE CASTING DE MA VIE Jusqu’au 14 mars, ven et sam à 21h30 PLUS VRAI QUE NATURE Jusqu’au 14 mars, du mer au sam à 20h ; 11€/14€/17€ FLUIDE Imrpo par la Lilyade Les lun à 20h30 ; 9€/11€/14€

PÔLE PIK

249 rue Vendôme, Lyon 3e (04 78 60 64 01)

6 rue Grolée, Lyon 2e (04 72 05 10 00)

11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)

DANSE

MAISON POUR TOUS SALLE DES RANCY

JUMBLE CRAFT Par la Cie Le cri du chameau Ven 13 mars à 20h30 ; de 7€ à 12€

JEUNE PUBLIC SALLE LÉO FERRÉ MONSTRODODO Par Marion Piqué, dès 3 ans. Plongée dans la nuit d’une petite fille, ses désirs, ses peurs, ses cauchemars Sam 14 mars 14h à 10h30 et 15h ; 4€/6€

20 MARS RS - 20H30

SALLE R S RAME EAU - L LYON YO YON 04.78 8..27 27.9 96..9 99 - WWW WWW.E WW W ESPACEGERSON.COM PA ACEGERSON.COM CE CEGERSON.COM EGERS RSON.COM


P12_13 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

MUSIQUE - SOIRÉES

Le patient anglais

Black tripes — BLUES — PHÉNOMÈNE GARAGE-BLUES POUSSÉ COMME UN CHAMPIGNON ATOMIQUE

EN À PEINE QUELQUES MOIS, BENJAMIN BOOKER A DÉGOMMÉ LA CRITIQUE ROCK EN QUELQUES RIFFS DE GUITARE ENRAGÉS ET UNE VOIX VENUE DU FOND DES ÂGES ET DU BOUT DU SUD. ET QUAND EST VENU LE TEMPS DE LA CONFIRMATION, A ENFONCÉ LE CLOU AVEC UNE MATURITÉ IMPRESSIONNANTE. STÉPHANE DUCHÊNE De Benjamin Booker, on a dit qu’il était un peu les White Stripes à lui tout seul, ce qui n’est pas rien. Les White Stripes ou même les Black Keys originels, pré-stadium, qui livraient des concerts furieux dans des culs de bouteilles ou des boîtes à chaussures. Booker est dans cette ligne et pourtant il a l’air de porter l’innocence en pavois sur son visage juvénile – il a 26 ans, il en fait 16. C’est avec le single Violent Shiver que ce petit gars de Virginia Beach émigré en Floride puis installé à la Nouvelle Orléans a déclenché un ouragan pas forcément nommé Katrina mais porteur de quelques beaux dégâts collatéraux dans les esgourdes non préparées – c’est-à-dire celles d’à peu près tout le monde. Il y a la violence et la cadence, frissonnante donc, de ses riffs de guitare entre blues garage (claviers fous un peu partout), punk et rockabilly assorti d’éclats glam – référencés Gun Club, T. Rex (le terrible Chippewa) et Blind Willie Johnson, preuve que les mélanges se digèrent parfois d’un trait. DEEP SOUTH Mais il y a aussi cette voix, tellement pas à sa place à l’embouchure de ce physique de gamin, tellement sans âge. À vrai dire, on n’avait plus entendu pareil anachronisme vocal depuis le tout premier essai, le

meilleur, de loin, des frères Followill de Kings of Leon, pareil timbre arraché aux pires tourments de gorge. Truc de Sudiste, ça. Car c’est à cette grande tradition de rock du Deep South qu’appartient ataviquement mais aussi par goût Benjamin Booker. Parce que le Sud, on l’entend dans chacun des disques, on le voit dans chacun des films (ou séries) qui en sont profondément issus, vous habite, vous parasite et ne vous lâche plus. Vous l’aimez même quand il vous déteste – parce que vous êtes noir. Il vous imprègne de religion même quand vous n’êtes pas religieux. Et puis le Sud fait grandir plus vite, et c’est exactement ce qui est arrivé à Benjamin Booker (contrairement à ce que laisserait entendre le titre Kids Never Growing Older), fraîcheur du jeune talent monté en flèche plus qu’en épingle et capacité captivante à pondre des morceaux (tubesques ou pas) avec la facilité du type qui ferait semblant d’avoir de l’expérience (I Thought I Heard You Screaming). En cela, oui, Benjamin Booker est un peu une sorte de miroir noir et sudiste des White Stripes – qui auraient sans doute rêvé d’être les deux. Un genre de Black Stripe avec des black tripes. > Benjamin Booker [+ Wild Smiles] Au Marché Gare vendredi 13 mars

théâtre d’objets

R EG A R D E Z MA I S N E TO U C H E Z PA S SPECTACLE TOU T PU BLIC - DÈS 6 ANS -

Vendredi 7 novembre à 20 h

L ES ENCO MB R ANTS FO NT L EU R CIR Q U E T H É ÂT R E DE L A L IC OR N E

Vendredi 20 mars à 20 h Un spectacle d’objets tout en matériaux de récupération, en déglingue poétique, où s’enchaînent numéros de cirque, domptages animaliers et tableaux oniriques prompts à faire décoller l’imagination du spectateur. Tél. 04 78 90 88 21 50, rue de la République 69680 Chassieu www.karavan-theatre.fr

Tarif unique : 5 € / 13 €

Au printemps dernier, alors qu’il s’apprêtait à faire fondre le Sucre en PB Live, Benjamin Clementine, attendu au tournant du premier album après tant de promesses précoces basées sur si peu de matériel, nous confiait : «Je ne me sens pas en demeure de tenir la moindre promesse : je pourrais très bien décider de publier mon album dans dix ans.» Tout en se disant qu’un feu trop grand brûlait en cet homme pour qu’il ne l’alimente pas à sa juste mesure, on se demandait quand même si une telle tête de pioche n’était pas tout à fait capable de tenir cette parole-là : attendre dix ans avant de sortir un album, au risque de l’oubli. Bon, évidemment, ça ne s’est pas fait. Ou du moins l’album, lui, s’est fait. Et si Benjamin pensait devoir prendre son temps pour combler les attentes immenses placées en lui par les observateurs, bref parvenir à assumer ce talent qu’il venait en quelques semaines à peine de jeter à la face du monde, eh bien le résultat montre que la gestation a duré juste le temps nécessaire. CASCADES VOCALES Porté par des arrangements de très grand luxe mais jamais ostentatoires – la voilà la formule qu’il cherchait – perché sur son tabouret trop haut pour son piano, l’Anglais déploie sur la longueur un arsenal de cascades vocales et musicales prenant tous les risques en sachant qu’il va retomber sur ses pieds – mais faisant comme s’il ne le savait pas, sans quoi la prise de risque n’en serait plus une. Clementine hoquette, suffoque, soupire, cisaille son chant, le désosse, s’escalade en voix de tête puis creuse des tombes au fond de sa gorge reployée. D’où des morceaux complètements fous, comme Adios, The People and I Nemesis,

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— POP — L’ÉTAPE DE L’ALBUM DEVAIT ÊTRE CELLE DE LA CONFIRMATION POUR BENJAMIN CLEMENTINE, ET CE D’AUTANT PLUS QU’IL LAISSAIT PLANER UN DOUTE JOUEUR QUANT À SON ENREGISTREMENT. C’EST CHOSE (BIEN) FAITE AVEC AT LEAST FOR NOW. AU POINT QUE C’EST À GUICHETS FERMÉS (ET ENTOURÉ D’UNE FORMATION COMPLÈTE) QUE L’ANGLAIS VA OPÉRER POUR SON DEUXIÈME CONCERT LYONNAIS. SD

souvent à tiroirs, tenant sur le fil de sa voix, sur la cadence du piano ou les attaques de cordes. Il y a cette impression étrange que donne Benjamin Clementine – il ne peut de toute façon rien donner d’autre quoi qu’il fasse : celle d’héberger en lui la fantaisie libertaire d’une Nina Simone, le mojo facétieux d’un Little Richard et la rigueur avantgardiste et studieuse d’un Philip Glass. Une interconnexion interne absolument fascinante, dont non seulement on ne se lasse pas mais surtout dont on ne fera semble-t-il jamais le tour. Ce qui laisse en suspens une énigme insoluble quant à la nature du génie unique de ce jeune homme à la fois chanteur et conteur hors pair – que ses albums suivants, s’il y en a, ne feront, on en est certain, que rendre plus complexe encore. > Benjamin Clementine Au Transbordeur mardi 17 mars


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Sur le bout des doigts

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StarCraft II – ou de tout autre jeu de stratĂŠgie en temps rĂŠel susceptible de faire l’objet de compĂŠtitions e-sportives – se mesure notamment au nombre d’actions (associĂŠes Ă un clic ou un raccourci clavier) qu’il peut effectuer en une minute. Les plus douĂŠs plafonnent aux environs de 300 – soit cinq actions par seconde, dĂŠjĂ de quoi faire passer les dactylos de Mad Men pour des digital immigrants dĂŠcouvrant le QWERTY. Abraham “araabMUZIKâ€? Orellana aurait pu connaĂŽtre une carrière florissante dans le monde fascinant et nĂŠanmoins un peu creepy du pro-gaming, s’il n’avait choisi de tapoter Ă vitesse grand V un tout autre type de touche. En l’occurrence les pads d’une MPC, ce clavier tout-en-un (sĂŠquenceur, sampler, tape-taupe) qui est au hip-hop ce que le piano est Ă la musique classique et avec lequel il s’est fait connaĂŽtre en shredant et rapiÊçant façon Frankenstein sous intraveineuse de taurine les musiques les plus discutables du moment (dubstep, EDM, trap...). Le reste du temps, ce natif de Providence produit du beat Ă la chaĂŽne pour tous les big players de la cĂ´te Est (50 Cent, Busta Rhymes, A$ap Rocky, ‌), mais aussi Ă son propre compte, le long d’albums qui, sous des airs un peu

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— HIP-HOP — Le niveau d’un pratiquant de

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À DÉCOUVRIR EN CE MOMENT

austères de portfolios – deux d’entre eux s’intitulent carrĂŠment For Profesionnal Use Only – n’en dĂŠmontrent pas moins un impressionnant sens du recyclage (ici une mĂŠlodie de Korn, lĂ un sample des Supremes, ailleurs des antiennes de jeune fille en trance) et de l’euphorie downtempo. Du travail d’arabe donc, mais d’avant la colonisation. BENJAMIN MIALOT

- Paris Combo -

> araabMUZIK [+Nestor KĂŠa] Au Kao mercredi 11 mars

- CHANSON / JAZZ -

ven. 20 mars - 20h30

— ÉLECTRO — Lucas Bouissou et Simon

De rÊjouissantes retrouvailles avec le swing CrÊation graphique – kollebolle.com

DR

Debarbieux en avaient assez d’entendre Ă la radio les mĂŞmes sons et les mĂŞmes tempos. Alors ils ont crĂŠĂŠ la leur de radio (dans un coin du cyberespace, mais en prenant soin de l’amarrer au vinyl shop Groovedge), l’ont baptisĂŠe LYL et l’ont dĂŠdiĂŠe Ă la promotion de musiciens pour lesquels le son est une matière indĂŠfiniment transformable et le rythme une contingence parmi d’autres. Écossais très tĂ´t ĂŠmigrĂŠ en Californie, Chris Douglas est de ceuxci, lui qui Ĺ“uvre depuis plus de trente ans Ă repousser les frontières formelles de la musique ĂŠlectronique. Petite main de la rĂŠvolution techno et prĂŠcurseur de l’IDM au mĂŞme titre que ses compatriotes britanniques restĂŠs au pays (Aphex Twin, Autechre), Douglas est ainsi l’auteur d’une vingtaine d’albums aux confins de l’ambient, de la noise et de l’Êlectroacoustique dont l’Êcoute provoque la mĂŞme admiration mâtinĂŠe d’incomprĂŠhension que la vue de la pointe de Grenen, cette bande de terre danoise oĂš se confondent en d’indescriptibles fracas la mer du Nord et la Baltique. Plus connu sous le nom d’O.S.T., c’est dernièrement sous celui de Dalglish qu’il a poursuivi ses travaux, notamment sur Niaiw Ot Vile, son disque le moins confidentiel – car paru chez PAN, la Mecque berlinoise de l’expĂŠrimentation. Entre cliquetis industriels et rĂŠverbĂŠrations du fond des âges, Chris Douglas semble y faire graviter toute la mĂŠmoire du monde autour de celle d’un ami disparu. Et le dispositif quadriphonique propre Ă la rĂŠsidence de LYL au Croiseur ne sera pas de trop pour rendre la densitĂŠ de la chose. BM

theatretheoargence-saint-priest.fr INFOS ET BILLETTERIE EN LIGNE 04 78 20 02 50

PRIX DU MOZARTEUM DE FRANCE

> Dalglish [+OpĂŠra Mort] Au Croiseur samedi 14 mars

Total look Cure — POP — Soko se dit à ce point hyper-sensible

ConfĂŠrences musicales des deux laurĂŠats DR

qu’en rĂŠaction on finit par ĂŞtre hyper-sensible Ă son hyper-sensibilitĂŠ de jeune femme/artiste torturĂŠe qui semble crier au loup pour qu’on la regarde. Il n’en demeure pas moins que c’est dommage : car aussi agaçant soit le personnage, l’â€?artisteâ€?, elle, n’a pas besoin de ça pour exister. Après I Thought I Was an Alien, qui l’avait fait plus que remarquer, Soko, ĂŠgalement comĂŠdienne, avait laissĂŠ entendre qu’elle arrĂŞtait la musique – un musicien qui dĂŠclare qu’il va arrĂŞter est Ă peu près aussi crĂŠdible qu’un Jean-Michel Aulas affirmant intransfĂŠrable sa star du moment, des dollars plein les yeux. Elle n’en a rien fait ou plutĂ´t si, puisqu’elle en fait une autre, de musique : du folk façon “chaton violentâ€?, Soko est passĂŠe Ă la new-wave tubesque, Echo & The Bunnymen, The Cure (ses idoles) et Siouxsie sont entrĂŠs dans sa tĂŞte (qu’elle a aujourd’hui peroxydĂŠe façon Blondie). Une approche pas si saugrenue : lĂ oĂš son folk ĂŠtait très ancrĂŠ dans le prĂŠsent, son prĂŠsent, ici Soko se soigne en regardeant en arrière et se glisse donc dans le costume ad hoc de sonoritĂŠs eighties, celles prĂŠcisĂŠment de son enfance compliquĂŠe. Et si affectation il y a dans les thè-

mes, les titres et les paroles, pour le reste, My Dreams Dictate My Reality peut se rÊvÊler assez jouissif : un album de pop qui enchaÎne les morceaux impeccables pour ne pas dire envahissants. En (sur)jouant ainsi les punkettes avec, quand même, un peu de malice, Soko trouve peut-être ici, du moins musicalement, son plus beau rôle. Au point qu’on attend de pied ferme le prochain, en oubliant tout le reste. SD > Soko Au Transbordeur dimanche 15 mars

Mardi 17 mars 2015 à 17 heures MOZARTEUM DE FRANCE 39 bis rue de Marseille – 69007 Lyon www.mozarteumdefrance.org


P14 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

MUSIQUE - SOIRÉES CLASSIQUE ET LYRIQUE SWINGING RAMEAU Thèmes extraits des “Indes galantes” et des “Boréades” de J. P. Rameau, dir et orgue Franck-Emmanuel Comte AMPHITHÉÂTRE DE L’OPÉRA Place de la Comédie, Lyon 1er (04 78 42 27 76)

Mar 10 mars à 20h30 et mer 11 à 18h30 et 20h30 ; 10€/20€/25€ AUTOUR DE LIGHT MUSIC Par Thierry de Mey, le labo Scène/recherche du CNSMD THÉÂTRE ASTRÉE Campus de la Doua, 6 avenue Gaston Berger, Villeurbanne (04 72 44 79 45)

Jeu 12 mars à 9h30 et 19h19 ; entrée libre CYCLE BRAHMS - BRAHMS 3 Nelson, Brahms et Prokofiev par l’ONL, Gautier Capuçon (violoncelle) et Leonard Slatkin (dir mus) AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95) L A MJC DU VIEUX LYON, L A MJC CONFLUENCE ET L A MAISON POUR TOUS - SALLE DES RANCY PRÉSENTENT

SOVIET SUPREM, MINA TINDLE, PAULINE CROZE, BIGFLO ET OLI, CABADZI, RADIO ELVIS, GRAND BLANC, LE GANG DES LYONNAIS, PATRICE KALLA LA MINE DE RIEN... LESCHANTSDEMARS.COM

Jeu 12 mars à 20h ; de 8€ à 46€ FLORILEGIUM Par l’ensemble Unisoni TEMPLE DU CHANGE Place du Change, Lyon 5e

Ven 13 mars à 20h30 ; 5€/15€/25€ CHOPIN, RAVEL, POULENC Récital de piano par Alain Jacquon SALLE EDOUARD HERRIOT 1 place Antonin Jutard, Lyon 3e (0478950906)

Ven 13 mars à 20h ; 22€/32€ BORODINE, RACHMANINOFF, STRAVINSKY Par Landry Chosson (piano) et Julien Picard (ténor) GALERIE MATHIEU 48 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 72 19)

THOMAS FERSEN

Ven 13 mars à 20h30 ; 10€/15€ NIKOLAÏ LUGANSKI Récital de piano AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Ven 13 mars à 20h ; de 8€ à 46€ PEROSI, REGER, WIDOR... Par Muriel Groz (orgue) et Cathia Lardeau (chant) BASILIQUE DE FOURVIÈRE 8 place Fourvière, Lyon 5e (04 78 25 13 01)

Sam 14 mars à 18h15 ; entrée libre BRINS DE VOIX “Je t’aime... quand même”, opérette et opéra-comique SOUS LE CAILLOU 23 rue d’Austerlitz, Lyon 4e (04 27 44 34 38)

Du 11 au 14 mars, à 20h30 ; 10€/13€ CYCLE BRAHMS - BRAHMS 4 Copland, Chostakovitch et Brahms par l’ONL, Gautier Capuçon (violoncelle), Sylvain Ketels (trompette), Pascal Zamora (cor anglais) et Leonard Slatkin (dir mus) AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

MERCREDI 8 AVRIL - 20 H 30 Espace 140 - Rillieux-la-Pape

Billetterie : 04 37 85 01 50 + en ligne www.rillieuxlapape.fr

Sam 14 mars à 18h ; de 8€ à 46€ HOMMAGE À JOSEPH REVEYRON Par l’Ensemble vocal de Lyon, dir Guy Cornut ÉGLISE SAINT-DENIS DE LA CROIX-ROUSSE 4 rue Hénon, Lyon 4e

Dim 15 mars à 17h ; 10€/12€ WEBER / BRUCKNER / WAGNER... Par le Pôle lyrique d’excellence ÉGLISE NOTRE-DAME-DE-LOURDES 63 rue des Essarts, Bron

Sam 14 mars à 20h30 et dim 15 à 17h ; 0€/8€/15€ QUATUOR “AMÉRICAIN” Barber, Dvorák, Bernstein par les musiciens de l’Orchestre national de Lyon et Angélique Salines (piano) AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

Dim 15 mars à 11h ; 8€/11€/16€ MUSIQUE ANCIENNE D’IRLANDE Rory Dall O’Catháin, Turlough O’Carolan… par les Musiciens de Saint-Julien, dir mus, flûte traversière et tin whistle François Lazarevitch CHAPELLE DE LA TRINITÉ 29-31 rue de la Bourse, Lyon 2e (04 78 38 09 09)

Mar 17 mars à 20h ; de 18€ à 35€

ROCK & POP

JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

Sam 14 mars à 19h45 ; 10€ DJOUKIL LA FOURMILIÈRE

SALLE LÉO FERRÉ

RADIANT-BELLEVUE

9 montée des Carmélites, Lyon 1er (04 26 00 93 77)

5 place Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 42 48 71)

Jeu 12 mars à 20h30 ; entrée libre IGIT + LEON Pop soul LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

Jeu 12 mars à 20h ; 11€/15€ NACH Pop LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Jeu 12 mars à 19h30 ; 20€ HILDEGARDE + VIL FRANÇOIS Rocky popy krauty songs / Folk baroque KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

Jeu 12 mars à 20h30 ; 6€ MURRAY HEAD TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

Ven 13 mars à 20h ; 38,50€ HUSH FREQUENCY + FORZA PSCHITT + A SHRIMP CASE LES CAPUCINS Place des Capucins, Lyon 1er (04 78 30 10 64)

Ven 13 mars à 20h30 ; 5€ ONE CHORD AND THE TRUTH LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

Ven 13 mars à 20h30 ; entrée libre LEBANON HANOVER Cold wave

TRANSBORDEUR

19 rue Gaston Berger, Villeurbanne

Ven 13 mars à 22h ; 20€/22€/25€ HAPPINESS THERAPY X SZIGET FESTIVAL Bobmo + Myd LE PETIT SALON Rue Paul Duvivier, Lyon 7e

Sam 14 mars à 20h ; 30€ NANS

Ven 13 mars à 23h30 ; 8€/10€ LA RAVE December aka Tomas More + Martin Carlier

ATMO

TERMINAL

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

9 montée des Carmélites, Lyon 1er (04 26 00 93 77)

3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 14 mars à 21h30 ; entrée libre FLAVIA PEREZ

Ven 13 mars à minuit ; 8€ DALGLISH + OPÉRA MORT

AGEND’ARTS

LE CROISEUR

4 rue de Belfort, Lyon 4e (09 51 62 58 77)

Du 13 au 15 mars, ven, sam à 20h, dim à 18h ; 5€/10€ DAVID MARIN + GAËLE À THOU BOUT D’CHANT

4 rue Croix-Barret, Lyon 7e (04 72 71 42 26)

Sam 14 mars à 20h ; 5€ : article en page 13 HASTE #19 French Fries + Coni + Dj Seven b2b Nyco

2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

TRANSBORDEUR

Mar 17 mars à 20h30 ; 9€/13€ LE GANG DES LYONNAIS : BALMINO, ERWAN PINARD, GRYF Dans le cadre du festival Les Chants de mars

Sam 14 mars à 23h30 ; 12€/15€ : article en page 16 BAL DE L’ESPACE Lotfi & Keeto + Keb Darge

AGEND’ARTS 4 rue de Belfort, Lyon 4e (09 51 62 58 77)

Mar 17 mars à 19h30 ; 10€/13€ LES CHATS Ô PERCHÉS LE RASPOUTINE 35 rue Imbert Colomès, Lyon 1er (04 78 61 74 59)

Ven 13 mars à 20h30 ; 6€/8€ TRIO COSMOS LE RASPOUTINE 35 rue Imbert Colomès, Lyon 1er (04 78 61 74 59)

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Sam 14 mars à 20h ; 10€ : article en page 16 TUNNEL VISION Alexander Robotnick + Vincent Vidal TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 14 mars à minuit ; 8€

SOIRÉES

WORLD

AU VENT MAUVAIS + THE HYÈNES BD - concert

THE ALBION

BAL BRASIL POPULAR

SALLE DES FÊTES MARCY

LA MAISON M.

Ven 13 mars à 20h30 ; entrée libre 50 ANS DE LA MJC ARAGON Soul et funk américaine des années 60-70

12 rue Sainte-Catherine, Lyon 1er (04 78 69 03 82)

Sam 14 mars à 21h ; entrée libre DIVA FAUNE Pop LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Sam 14 mars à 21h ; entrée libre MARCO VS KRASPEK 10 ans du Kraspek Myzik KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

Sam 14 mars à 20h30 ; de 6€ à 8€ SCHERZOO LA TRIPERIE 22 rue Imbert Colomès, Lyon 1er

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Mer 11 mars à 21h ; entrée libre AMY & AL Musique sénégalaise ABSINTHE

Jeu 12 mars à 22h ; entrée libre UNICUM ORCHESTRA Musiques populaires de l’est et d’ailleurs 6e CONTINENT

51 rue Saint-Michel, Lyon 7e (04 37 28 98 71)

Ven 13 mars à 21h ; 3€/5€ NUIT DU PORTUGAL : CARMINHO ÉPICERIE MODERNE

LE KAO

REGGAE

Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Sam 14 mars à 19h30 ; 29€ SOKO TRANSBORDEUR

Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

Sam 14 mars à 20h30 ; 16€/18€/20€

JAHKASA + MAWAAR Ô TOTEM

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

11 avenue Général Leclerc, Rillieux-la-Pape (04 78 88 94 88)

Dim 15 mars à 20h ; 15€ : article en page 13 THE OSCILLATION

Sam 14 mars à 19h ; entrée libre NAI-JAH AUX BONS SAUVAGES

LE SUCRE

Quai des Etroits, Lyon 5e (09 83 46 20 56)

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Sam 14 mars à 20h ; prix libre

Dim 15 mars de 15h à 20h ; jusqu’à 5€ BENJAMIN CLEMENTINE

HIP-HOP & R’N’B

TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

Mar 17 mars à 20h30 ; 28€ : article en page 12 GRAND BLANC + GONTARD

Place Lancelin, Marcy-l’Étoile

JACK JACK - MJC ARAGON Place Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)

Sam 14 mars à 20h30 ; prix libre

22 rue de Flesselles, Lyon 1er (04 72 00 20 44)

Sam 14 mars à 20h ; 5€ FICTION PLANE Pop

ARAABMUSIK + NESTOR KÉA LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Mer 11 mars à 19h ; 15€/18€ : article en page 13 MADLIB INVAZION Cimer + Everydayz + Dj Enjay LA MAISON M.

A VAULX JAZZ Jusqu’au 21 mars Rens. : www.avaulxjazz.com Tarifs : abonnements 4 soirées de 16 à 40€ ; grand abonnement 70€ : articles en pages 3 et 4 CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)

LE JEUDI AU SOLEIL Pablo #2 / Antonio Farao quartet feat. Dave Liebman Jeu 12 mars à 20h30 ; de 10€ à 24€ VOIX SOUL Natalia M.King quintet + Kellylee Evans Ven 13 mars à 20h30 ; de 10€ à 24€ TROMPETTE ETC Avishai Cohen’s Triveni + Sylvain Rifflet Alphabet Sam 14 mars à 20h30 ; de 10€ à 24€ SAX ET CINÉMA Stéphane Kerecki quartet + Quintet Madness Tenors) Mar 17 mars à 20h30 ; de 10€ à 24€

A VAULX JAZZ OFF Jusqu’au 21 mars : articles en pages 3 et 4 ANTHONY JOSEPH + REJJIE SNOW

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Ven 13 mars à 22h30 ; entrée libre

SOUL ET FUNK ST PAUL & THE BROKEN BONES TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

Pop électro. Dans le cadre du festival Les Chants de Mars Venus et repartis – à vrai dire, y multipliant les allers-retours – de la riante Lorraine dans tout ce qu'elle a de belle splendeur désaffectée, Grand Blanc parcourt tel son homonyme le squale l'onde et les ondes à coups de cold wave prédatrice, pour tout bouffer sur son passage. LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Jeu 12 mars à 20h ; 33€ FUNKY SPACE WALKERS + FUNKALICIOUS NINKASI KAFÉ 267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

ÉPICERIE MODERNE

ÉLECTRO

Mer 11 mars à 20h30 ; 11€/13€/15€ JOHN MILK

DJ SKRED + BASSMAJESTY + NIGHTBIRD + LITTLEBOY

Mar 17 mars à 21h ; 11€

CHANSON

Jeu 12 mars à 22h ; 8€ JULIO LECHA + MODELING MOTION

ERIC SIMONET

Sam 14 mars à 20h30 ; entrée libre VOIX SUR SCÈNE Par l’école de jazz “Voix sur Rhône”

Jeu 12 mars à 20h ; 5€/10€ BERNARD JOYET À THOU BOUT D’CHANT 2 rue de Thou, Lyon 1er (04 72 98 28 22)

Jeu 12 et ven 13 mars à 20h30 ; 9€/13€

Soul + hip-hop

Ven 13 mars à 20h ; entrée libre

AYERS ROCK BOAT

4 rue de Belfort, Lyon 4e (09 51 62 58 77)

Dim 15 mars à 17h ; 6€

Ven 13 mars à 20h30 ; 33€/35€ FRERO DELAVEGA

DOUBLE MIXTE

Sam 14 mars à 20h30 ; 6€/8€

En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)

AGEND’ARTS

1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 78 28 51 95)

1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

Ven 13 mars à 23h ; entrée libre OVERSIZE Trance, drum’n’bass, dubstep

Sam 14 mars à 21h ; 10€ RODRIGUE

SONIC

15 rue Salomon Reinach, Lyon 7e

LA CLEF DE VOÛTE

267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Jeu 12 mars à 21h ; entrée libre LES ZICS ZACS DU CONSERVATOIRE

ATMO

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

Ven 13 mars à 20h30 ; 13€/15€ : article en page 12 MAP QUINTET Jazz vocal

NINKASI KAFÉ

On a toujours bien aimé Stephan Eicher, qui n'a jamais caché avoir eu des hauts et des bas (et plus ou moins chaud). Et son dernier album est une grande réussite que ses concerts savent transcender.

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

Ven 13 mars à 23h ; 12€/16€ MOONRISE HILL MATERIAL All night long

267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Jeu 12 mars à 21h ; entrée libre SWING MANOUCHE BAND

MARCHÉ GARE

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

NINKASI KAFÉ

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Ven 13 mars à 19h30 ; 10€ BENJAMIN BOOKER Blues garage

LE SUCRE

Mer 11 mars à 20h ; 25€ LE LABO DU CONSERVATOIRE Elwood & The Harvey Orchestra + Lucarne + Sable Horses

LA MAISON M.

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

Ven 13 mars à 21h ; entrée libre THE COSMIC ADVENTURE Jus Ed + Lakuti + Kosme

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

WEE HOURS Blues

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

14 rue Bonald, Lyon 7e (06 89 36 55 33)

TRANSBORDEUR

Mer 11 mars à 20h30 ; entrée libre CAMILLE & KEVIN

SKAL ! Møltov + Dj Lilly LIVE STATION DIY

SCOTT BRADLEE & POSTMODERN JUKEBOX Pop vintage

JAZZ & BLUES

Jeu 12 mars à 19h45 ; 10€ UMA NOUBA World jazz

STEPHAN EICHER

Face au 17 quai Augagneur, Lyon 3e (09 72 22 11 53)

TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 12 mars à minuit ; 3€ POLAAR #12 DJ Paypal + Flore + Juksbowl LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

Ven 13 mars à 23h ; 8€ : article en page 16

Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)

Ven 13 mars à minuit ; entrée libre CHROMB ! Concert dessiné avec Benjamin Flao, auteur de BD MJC VAULX-EN-VELIN 13 avenue Henri Barbusse, Vaulx-en-Velin (04 72 04 13 89)

Lun 16 mars à 19h30 ; entrée libre Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P15 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

ANIMATIONS

Des bouteilles à la mer

BIBLIOTHÈQUE DU 4e 12 rue de Cuire, Lyon 4e (04 72 10 65 41)

— BD — Vendanges graphiques, le plus raisineux

BIBLIOTHÈQUE DU

AUTRES LIEUX RETOUR À ITHAQUE De Laurent Cantet (France-Cuba, 1h35)

Jeu 12 mars à 20h

LES ALIZÉS

32 rues des Tables Claudiennes, Lyon 1er

CARRÉ 30

214 avenue Franklin Roosevelt, Bron (04 78 41 05 55)

Jeu 12 mars à 20h30

12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)

LAURE MORALI + JOSÉPHINE BACON

TOUT DIRE Mer 11 mars à 20h ; 8€ TOI SANS MOI Jeu 12 mars à 20h ; 8€ INSURRECTION PAR LE MYSTÈRE Ven 13 mars à 20h ; 8€ CAFÉ PHILO “De la nécessité de la poésie” Sam 14 mars de 11h à 13h ; entrée libre EN ROBE DU SOIR Sam 14 mars à 20h ; 8€ ICI, L’AUTRE CÔTÉ Dim 15 mars à 20h ; 8€ LA BABOTTE SE SOUVIENT Dim 15 mars à 17h30 et mar 17 à 20h ; 8€

UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LYON 23 place Carnot, Lyon 2e

prix à Angoulême que quiconque), d’Antonio Altarriba et Keko, le duo espagnol derrière le troublant Moi, assassin (un Dexter dans le petit monde des beauxarts, pour le dire vite) et surtout le maître du pinceau Riff Reb’s, récemment auteur d’une trilogie maritime (dont une adaptation du Loup des mers de Jack London) totalement grandiose. BENJAMIN MIALOT > Vendanges graphiques À la salle de l’Arbuel, Condrieu, samedi 14 et dimanche 15 mars

Lun 16 mars à 12h ; entrée libre LES NOUVEAUX SAUVAGES De Damián Szifrón (Argentine, 2h02)

LES RÉFUGIÉS POÉTIQUES AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e (09 83 46 20 56)

Ven 13 mars à 20h ; prix libre

LIBRAIRIE EXPÉRIENCE 5 place Antonin Poncet, Lyon 2e (04 72 41 84 14)

SALONS VENDANGES GRAPHIQUES Dédicaces d’Antonio Altarriba, Baru, Keko, Riff Reb’s... + expo de Guillaume Long, tables-rondes... SALLE DE L’ARBUEL Place du marché aux fruits, Condrieu

Sam 14 mars de 14h à 18h30 et dim 15 de 10h30 à 17h ; 0€/3€/4,50€ : article ci-dessus ID D’ART : DÉCO & ART DE VIVRE

Ven 13 mars à 15h ; entrée libre FRANÇOIS GUILLEMOT Pour son livre “La colonisation des corps” LIBRAIRIE TERRE DES LIVRES 86 rue de Marseille, Lyon 7e (04 78 72 84 22)

Sam 14 mars à 15h ; entrée libre BRIGITTE BOURRETTE Pour son livre “Désillusion” LIBRAIRIE GIBERT JOSEPH 6 rue de la Barre, Lyon 2e (04 72 77 76 76)

Sam 14 mars à 14h ; entrée libre MATZ + JEF

Les Docks, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (04 27 82 69 40)

Du 13 au 16 mars SAINTE-FOY-LÈS-BULLES Festival BD : dédicaces de J. Jouvray, F. Salsedo, Cyrielle, Efix, Bagarry... + concours cosplay, expo... 20 rue Chatelain, Sainte-Foy-lès-Lyon

Du 14 au 21 mars ; entrée libre

LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Mer 11 mars à 18h30 ; 6€/8€ MARTIN SCORSESE Par Fabrice Calzettoni. Suivi du film “La Valse des pantins” CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film, Lyon 8e (04 78 78 18 95)

Jeu 12 mars à 14h30 ; 4,50€/5,50€ UNE HEURE DE MUSIQUE AVEC... “La Symphonie n°40” de Mozart par Sophie Miczka, musicologue MOZARTEUM DE FRANCE 39 bis rue de Marseille, Lyon 7e (04 72 43 92 30)

Jeu 12 mars à 12h30 ; entrée libre LE “PRIX DU MOZARTEUM DE FRANCE” Conférences musicales inédites par deux lauréats, étudiants-chercheurs MOZARTEUM DE FRANCE 39 bis rue de Marseille, Lyon 7e (04 72 43 92 30)

Mar 17 mars à 17h ; 2€/9,50€

RENCONTRES IVAN JABLONKA Pour son livre “L’histoire est une littérature contemporaine”, manifeste pour les sciences sociales LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e (04 72 56 34 84)

Mer 11 mars à 19h ; entrée libre MOHAMED CHÉRIF FERJANI Pour son livre “Prison et liberté : parcours d’un opposant de gauche dans la Tunisie contemporaine”

CINÉ HOLLIUDY D’Halder Gomes (Brésil, 1h31) Jeu 12 mars à 16h30 et ven 20 à 21h FAROESTE CABOCLO De René Sampaio (Brésil, 1h40) Jeu 12 et ven 20 mars à 19h LA NIÑA DE FUEGO De Carlos Vermut (Espagne, 2h07) Jeu 12 mars à 21h

Pour leur BD “Balles perdues” LA PETITE BULLE 4 rue Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 62 08 45)

Sam 14 mars à 14h ; entrée libre PHILIPPE MANŒUVRE ET ROGER KASPARIAN Pour leur livre “Archives inédites d’un photographe des sixties”

ATLANDIDA D’Inés María Barrionuevo (Argentine, 1h28) Sam 14 mars à 10h et mar 24 à 16h30 LA VOZ EN OFF De Cristián Jiménez (Chili, 1h50) Sam 14 mars à 12h et lun 16 à 19h LES NOUVEAUX SAUVAGES De Damián Szifrón (Argentine, 2h02) Sam 14 mars à 14h et jeu 19 à 16h30

Sam 14 mars à 15h ; entrée libre

DOCUMENTAIRES ET CINÉ

SOMOS MARI PEPA De Samuel Kishi Leopo (Mexique, 1h35) Sam 14 et mar 17 mars à 19h

LIBRAIRIE DECITRE - CC PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

VIDÉOTRANSMISSION Opéra “Le Vaisseau fantôme” de Richard Wagner (2h20) CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay, Sainte-Foy-lès-Lyon (04 78 59 01 46)

Jeu 12 mars à 19h et sam 14 mars à 15h ; 14€/16€ CINÉ-CLUB : “DANS LES TÉNÈBRES” De Pedro Almodóvar (1983, Esp, 1h45) ATELIER DES CANULARS 91 rue Montesquieu, Lyon 7e

Dim 15 mars à 20h ; prix libre

31e REFLETS DU CINÉMA IBÉRIQUE ET LATINO-AMÉRICAIN Films en VOSTF sf mention contraire Jusqu’au 25 mars Rens. : 04 37 43 05 87 www.lesreflets-cinema.com Tarifs : 5, 70€/6, 70€ la séance ; 37€ les 10 séances : article en page 4

TODOS ESTAN MUERTOS De Beatriz Sanchís (Espagne, 1h33) Sam 14 mars à 21h et mer 18 à 19h

LIEUES

LA VOIE AUX CHAPITRES 4 rue Saint-Jérôme, Lyon 7e (04 37 70 41 62)

Ven 13 mars à 19h VESPER LAND + MARCHE !

PRINTEMPS DES POÈTES Thème : “L’insurrection poétique” Jusqu’au 14 mars Rens. : www.espacepandora.org Entrée libre sf mention contraire : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon PRIX RENÉ LEYNAUD Suivi d’une conférence “Les poètes dans la Résistance, les poètes en résistance” Mer 11 mars à 17h SCÈNE POÉTIQUE Avec Pierre Soletti et Natyot ENS THÉÂTRE KANTOR 15 parvis René Descartes, Lyon 7e

Mer 11 mars à 18h30 PASSEURS D’EUROPE Poèmes européens de l’insurrection ESPACE HILLEL 113 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 37 43 15 15)

Folk poétique / Poésie musicale KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

Ven 13 mars à 20h30 ; 6€/8€ DUEL POÉTIQUE Patrick Dubost et Frédérick Houdaer en discorde au sujet de l’insurrection amoureuse MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)

Sam 14 mars à 15h ; 3€ NUIT DU SLAM Avec Laure Morali et Joséphine Bacon

QUAND LES SOURIS DANSENT Concerts, théâtre, cinéma Jusqu’au 26 mars Tarifs : de 0€ à 17€, pass festival 20€/35€ “FRIDA KAHLO, ESQUISSE D’UNE VIE” Par la Cie Novecento MAISON DES PASSAGES 44 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 42 19 04)

Jeu 12 mars à 20h30 ; 5€/7€/10€ PARLE PLUS FORT Par la Cie IVT SALLE PAUL GARCIN 7 impasse Flesselles, Lyon 1er (0472982350)

Sam 14 mars à 18h ; prix libre

Sam 14 mars à 20h45 ; 6€/10€/12€

LAVOIR PUBLIC

MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE

Mer 11 mars à 21h et ven 13 à 20h ; 0€/2€/5€

Jusqu’au 28 mars Rens. : carre30.fr

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

LES MÉTAMORPHOSES D’Ovide, par la Cie Scolopendre + concert d’Hassan Guaid et lectures de Samira Negrouche

4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

LE MOIS DE LA POÉSIE

MARCHÉ GARE

Mer 11 et jeu 12 mars à 20h ; prix libre LES LECTRONIQUES Quand la poésie rencontre l’électro

17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)

Sam 14 mars à 18h30

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

DANS LE CADRE DU FESTIVAL A VAULX JAZZ GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR 2 PERSONNES

POUR L'UN DES CONCERTS AU CENTRE CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation à Vaulx-en-Velin du jeudi 12 au samedi 21 mars

ARS AU LUNDI 30 M DU MARDI 24

PRAIA DO FUTURO De Karim Aïnouz (Brésil, 1h46) Dim 15 mars à 12h et sam 21 à 10h LAS ALTAS PRESIONES D’Angel Santos (Espagne, 1h35) Dim 15 mars à 14h et lun 23 à 16h30 EL SILENCIO EN LA TIERRA DE LOS SUEÑOS De Tito Molina (Équateur, 1h34) Dim 15 mars à 16h30 et lun 23 à 19h

_ GAGNEZ VOS PLACES

EL CORDERO De Juan Francisco Olea Simunovic (Chili, 1h30) Dim 15 et mar 24 mars à 19h

POUR LE FESTIVAL THÉÂT'RÉALITÉS

L’HOMME DES FOULES De Marcelo Gomes et Cao Guimarães (Brésil, 1h35) Dim 15 mars à 21h

Au CCO le 21 Mars

LE ZOLA

Jeu 12 mars à 19h ; entrée libre GRAND PRIX DU LIVRE DE MODE Rencontres-débats avec 4 auteurs

117 cours Émile Zola, Villeurbanne (04 78 93 42 65)

GENTE DE BIEN De Franco Lolli (Colombie, 1h27) Lun 16 mars à 21h

FELICIDAD De Daniel Burman (Argentine, 1h32) Mer 11 mars à 14h et lun 16 à 16h30

RETOUR À ITHAQUE De Laurent Cantet (France-Cuba, 1h35) Mar 17 mars à 16h30 et dim 22 à 12h

CLUB SANDWICH De Fernando Eimbcke (Mexique, 1h12) Mer 11 mars à 16h30 et dim 22 à 10h

EL REGRESO De Patricia Ortega (Venezuela, 1h47) Mar 17 mars à 21h et dim 22 à 16h30

Ven 13 mars à 14h ; entrée libre

CINÉMA PRÉHISTORIQUE - PASOLINI

Lun 16 mars à 20h30

SERRAT Y SABINA, EL SIMBOLO Y EL CUATE De Francesc Relea (Espagne 1h22) Dim 15 mars à 10h et sam 21 à 19h

86 rue de Marseille, Lyon 7e (04 78 72 84 22)

30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

32 rue du 24 avril 1915, Décines-Charpieu (04 72 05 13 13)

Du 13 au 15 mars, ven et sam à 19h30 et dim à 17h ; 12€/20€/25€

CAÑADA MORRISON De Matías Lucchesi (Argentine, 1h11) Ven 13 mars à 16h30 et mer 18 à 14h

VIVIR ES FACIL CON LOS OJOS CERRADOS De David Trueba (Espagne, 1h48) Sam 14 mars à 16h30 et mer 25 à 21h

LIBRAIRIE TERRE DES LIVRES

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU

CENTRE NATIONAL DE LA MÉMOIRE ARMÉNIENNE

En face du 35 quai Fulchiron, Lyon 5e

ARDOR De Pablo Fendrik (Argentine-Mexique-Brésil, 1h41) Ven 13 mars à 21h

ESPACE CULTUREL JEAN SALLES

HISTOIRE(S) DE L’UNDERGROUND À LYON : BACK TO THE 90’S

CONDUCTA D’Ernesto Daranas (Cuba, 1h48) Mer 11 mars à 21h et sam 21 à 16h30

POÉSIE ARMÉNIENNE

PÉNICHE LAVANGE

HISTORIAS DE CRONOPIOS Y DE FAMAS De Julio Ludueña (Argentine, 1h26) animation Ven 13 mars à 19h et sam 21 à 12h

LA SUCRIÈRE

CONFÉRENCES

MATEO De María Gamboa (Colombie, 1h26) Mer 11 mars à 19h et sam 21 à 14h

POINT DU JOUR

10-12 rue Joliot-Curie, Lyon 5e (04 37 20 19 49)

Jeu 12 mars à 19h ; entrée libre

27 rue Louis Saulnier, Meyzieu (04 37 44 11 02)

14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

JOSEPH SAFIEDDINE ET KYUNGEUN PARK + OLIVIER JOUVRAY ET EFA + KOKOR Pour leurs BD “Yallah bye” + “Soldat” + “Supplément d’âme”

5e

CINÉ-MEYZIEU

CHRD

LECTURE

VLADIMIR MAÏAKOVSKI, UN POÈTE SANS CONCESSION Cabaret poétique par la Cie Leila Soleil

NO SOMOS DE PALMA De Jan Labourie et Guillaume Riboulleau (France, 56 min) Sam 14 mars à 14h30 ; entrée libre CIUDAD CARIBIA D’Anne Dupouy (France, 42 min) Sam 14 mars à 16h ; entrée libre

Jeu 12 mars à 20h30 NO SOMOS DE PALMA De Jan Labourie et Guillaume Riboulleau (France, 56 min)

© Riff Reb’s

des salons de BD rhodaniens – en cela qu’il célèbre également la production viticole d’excellence de son territoire d’implantation – se tiendra cette année les 14 et 15 mars, toujours à Condrieu. Autrement dit un mois plus tôt que ses deux premières éditions. Encore autrement dit en plein embouteillage (oh oh oh) festivalier. Difficile, dès lors, d’en faire l’article in extenso. On se contentera donc de signaler que, même en l’absence d’un monstre sacré de la carrure de Philippe Druillet, son casting vaut une fois de plus les 45 minutes de stop. Ne seraitce que pour les présences du Caladois Alexis Nesme, auteur d’une flamboyante transposition zoomorphique des Enfants du Capitaine Grant de Jules Verne, du blogueur gourmet Guillaume Long (également à l’honneur d’une exposition maison), de Baru, immense diseur de la condition ouvrière qui se fit connaître au milieu des annéers 80 dans les pages de Pilote avec Quéquette blues, un saisissant portrait de blousons noir décidés à ne pas marcher dans les traces de suie de leurs ouvriers de pères (et a depuis reçu plus de

CONVERSATION POÉTIQUE Avec Estelle Dumortier

_ > MODALITÉS SUR WWW.PETITBULLETIN.FR

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P16 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

INSOMNIAQUE 3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT

DR

13.03.15 POLAAR #12 En voilà un qui, avec son look de cousin Machin de tissu, n’a pas peur du ridicule. Mais l’énigmatique DJ Paypal s’en fout, il a tout : le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière, qu’il fait remuer au rythme trépidant du footwork, cette engeance épileptique de la ghetto house (elle-même un dérivé lubrique et minimaliste de la house de Chicago). Non sans (f)ludifier le genre à coups de voix de rongeurs, de percussions exotiques et d’edits obsessionnels de Drake – pour tout le reste, il y a son pote DJ Mastercard. Démo ce vendredi à La Marquise.

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13.03.15 HASTE «Happiness is a side-dish of french fries» affirmait Snoopy. Message reçu cinq sur cinq du côté du collectif Haste, qui vous les propose même en plat principal pour sa prochaine soirée au Transbordeur. Elle mettra en effet à l’honneur le label parisien ClekClekBoom, fer de lance d’une bass music ancrée dans son époque (sombre et jouisseuse malgré tout), et le plus en vue de ses co-fondateurs, French Fries, auteur l’an passé avec Kepler d’un premier album luimême en parfait équilibre entre banging futuriste et recueillement analogique. C’est toujours ça que les Belges n’auront pas.

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14.03.15 LE BAL DE L’ESPACE Le tourisme spatial, un doux rêve de riche ? Pas pour le festival A Vaulx Jazz (voir en pages 3 et 4, des fois que vous commenciez la lecture de ce journal par la fin, vils flagorneurs). Ni pour le Pop Up Market, qui investit ce samedi le Sucre pour un bal approuvé par la NASA. Au programme : cocktails fuligineux, quizz lepersiens et manucures fantaisie. Et des tas de découvertes sonores, courtoisie de Keb Darge, fantasque et érudit Écossais qui, depuis trois décennies, consacre sa vie à l’exhumation des trésors cachés de musiques aussi hautes en couleurs que le funk et le surf rock.

PLUS LOIN

INTERPOL

L'ORIGINAL

Il fut un temps où Interpol était l'une des formations les plus classes du monde. Pas seulement parce que le costume noir rend classe, mais aussi parce que ce costume était fait d’une musique sombre, cinglante, grondante, de titres renversants à la profondeur abyssale. On se souvient d'un concert tellurique au Transbo. Sauf que c'était en 2004. Mais même en 2015, ne boudons pas notre plaisir de les revoir au Radiant (hein ?) le 1er juin.

L'édition 2015 du festival se précise. Si on ne se réjouit pas plus que cela de la venue du musculeux Gradur (le 30 mai au Transbo, avec son compère Dosseh), on a en revanche hâte de retrouver la verve discordante de Vald et le boom bap patiné d'Apollo Brown (la veille au même endroit, avec Lino et Big Pooh). Et de savoir si le reste dela programmation prendra lui aussi acte du renouvellement générationnel du hip-hop.

LE CINÉMA

DR

INVENTÉ

— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress

Cette exposition événement, montée par l’Institut Lumière, investira le Grand Palais à Paris du 27 mars au 14 juin pour célébrer les 120 ans du cinématographe Lumière, à travers les films tournés par les frères Lumière (1500) mais aussi leurs fameux autochromes. Elle s’interrogera aussi sur l’héritage technique et artistique de cette "œuvre" pionnière. L’expo fera ensuite le tour du monde avant d’achever son parcours à Lyon — au Musée des Confluences.

Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert,Charline Corubolo, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) STAGIAIRE COMMERCIALE Marion Aulas AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Julien Royer WEBMASTER Frédéric Gechter INTÉGRATION WEB Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)

Retrouvez-nous sur

NOUVEAU POINT DE DIFFUSION CETTE SEMAINE : Le Bistrot des fauves, 29 rue Saint-Michel - Lyon 7e

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SUPPLÉMENT GRATUIT DU PETIT BULLETIN

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Portes ouvertes samedi 28 mars 2015

© Carole Barraud

enssib 17-21 bd du 11 novembr novembre e 1918 69100 V illeurbanne Villeurbanne T Tram ram T1 - arrêt Université L Lyon yon 1 Bus 70, C2 depuis Charpennes - arrêt Stalingrad

PORTRAITS

CRIJ

P18

P19

DOSSIER

LES MÉTIERS DU LIVRE IL A LA PEAU DURE ET LE CUIR TANNÉ : LE LIVRE APPARTIENT TOUJOURS À LA PREMIÈRE INDUSTRIE DE PRODUITS CULTURELS EN FRANCE, DEVANT LES JEUX VIDÉO ! DANS CE SECTEUR EXTRÊMEMENT VASTE, NOUS AVONS CHOISI D’ALLER À LA RENCONTRE DE CEUX QUI FONT CET OBJET MIRACULEUX POUR VOIR COMMENT ILS EN VIVENT. EN L’OCCURRENCE DEUX ÉDITEURS, L’UN CONFIDENTIEL, L’AUTRE DE POIDS, ET UNE ÉCRIVAIN LYONNAISE RECONNUE, BRIGITTE GIRAUD. NADJA POBEL ET CHARLINE CORUBOLO


P18 — PARCOURS — SUPPLÉMENT GRATUIT DU PETIT BULLETIN

PORTRAITS ISABELLE FORTIS, DITION ÉDITRICE & DIRECTRICE GÉNÉRALE D'É

PASSEPORT : CULTURE GÉNÉRALE Ces notions de management, Isabelle Fortis les a acquises lors de ses Êtudes à Sciences-Po. Au sortir de sa formation, elle exerce un temps la profession de journaliste puis devient assistante d'Êdition aux collections GlÊnat. À l'Êpoque, il n'existait pas de formation pour travailler dans l'Êdition, du coup j'ai appris sur le terrain. J'ai d'abord ÊtÊ assistante puis

responsable d'ĂŠdition pour enfin devenir directrice.Âť Une progression qu’elle n'aurait pu connaĂŽtre sans ces quelques qualitĂŠs indispensables : de la rigueur, une bonne comprĂŠhension et une maĂŽtrise ĂŠvidente de la langue française, mais surtout une grande curiositĂŠ, moteur du mĂŠtier. ÂŤLa curiositĂŠ mène Ă une bonne culture gĂŠnĂŠrale, et c'est ça le plus important quand on veut devenir ĂŠditeur : la culture gĂŠnĂŠrale. C'est le dĂŠbut du mĂŠtier. Mais il faut aussi bien choisir la filière et l'ĂŠcole que l'on souhaite intĂŠgrer car aujourd'hui, il y a une multitude de diplĂ´mes. L'enseignement peut s'avĂŠrer dĂŠterminant de nos jours, car il n'y a malheureusement pas assez de place pour tout le monde.Âť

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suis devenu graphiste. J'ai montÊ un studio de crÊation publicitaire et, en 1995, un client m'a demandÊ si je savais rÊaliser un livre. J'ai rÊpondu oui alors que ce n'Êtait pas mon domaine de compÊtence. J'ai ÊtÊ sÊduit et, en 1999, je suis devenu Êditeur. C'est donc sur le tas que StÊphane Bachès s'est formÊ. Mais pour arriver à percer et durer dans ce mÊtier, certains points sont essentiels : Il faut être un peu casse-cou pour se lancer dans cette activitÊ vu la conjecture Êconomique ; mais lorsqu'on est curieux et passionnÊ, ça marche. Je suis un grand consommateur de livres et je crois au papier. J'aime les auteurs, rentrer dans leur intimitÊ. Il faut vraiment apprÊcier les rencontres et le partage, c'est comme ça qu'on fait de bons livres.

AUTEUR, MON AMOUR Un travail d'Êquipe oÚ la question du relationnel est importante, qualitÊ que StÊphane Bachès dÊtient mais qu'il a aussi pu dÊvelopper lors de son prÊcÊdent emploi : J'ai fait des Êtudes aux Beaux Arts puis je

BRIGITTE GIRAUD, ÉCRIVAIN vant de vivre de leur plume, bon nombre d’Êcrivains ont ĂŠtĂŠ professeurs (Alexis Jenni, Annie Ernaux‌), une manière de se mĂŠnager du temps tout en s’assurant une vie assez sĂŠcurisĂŠe financièrement. Brigitte Giraud, elle, fut journaliste-pigiste pour les pages culture de feu la belle aventure de LibĂŠLyon puis, pendant quinze ans, chargĂŠe de la programmation de la FĂŞte du livre de Bron, oĂš elle conserve un rĂ´le de conseiller littĂŠraire. Ce festival l’occupait Ă l’annĂŠe, mais lui laissait tout de mĂŞme un peu de mou entre mars et aoĂťt. Durant cette pĂŠriode, elle se met Ă ĂŠcrire son premier roman, La Chambre des parents. EnvoyĂŠ simplement par la Poste, il retient l’attention d’Irène Lindon chez Minuit et de Jean-Marc Roberts chez Fayard, oĂš elle sera publiĂŠe en 1997. 7000 Ă 8000 exemplaires seront vendus. Un beau score et une première notoriĂŠtĂŠ pour ce très attachant rĂŠcit sur le perturbant retour d’un père dans sa famille. ÂŤDĂŠjĂ , Ă ce moment-lĂ , je touche un peu d’argent, environ 10% du prix hors taxe du livreÂť explique Brigitte Giraud. Des droits d’auteur classiques donc, auxquels s’ajoutent des droits pour la cession en version poche et, dès lors, un Ă -valoir sur le roman suivant d’environ 2000â‚Ź. Écrivain n’est pas encore son mĂŠtier, au sens oĂš elle ne vit pas de cette activitĂŠ-lĂ , mais ne tarde pas Ă le devenir. Ă€ prĂŠsent, bouleversant et court texte sur la perte de son compagnon, se vendra Ă 15 000 exemplaires, connaĂŽtra une version poche et sera, comme ses parutions suivantes, traduit dans diffĂŠrents pays. Elle qui a suivi Jean-Marc Roberts chez Stock devient une figure majeure du catalogue de l’Êditeur. Lequel, en 2010, lui confie mĂŞme la gestion d’une collection, La ForĂŞt.

A

ELLE APPREND

commerce

Š E. Saillet

L

DR

A

es ĂŠditions StĂŠphane Bachès sont connues Ă Lyon, entre autres, pour leurs livres de cuisine et leur fameux dictionnaire historique de la ville. Derrière cette maison, c'est sans surprise que l'on retrouve le dĂŠnommĂŠ StĂŠphane Bachès, qui nous livre sa dĂŠfinition du mĂŠtier d'ĂŠditeur : ÂŤNous sommes des passeurs. ĂŠtre ĂŠditeur, ce n'est pas seulement publier des livres.Âť Une prĂŠcision nĂŠcessaire tant les limites de cette profession sont nĂŠbuleuses. Car notre dico de poche a beau traduire le mot par ÂŤpublier des journauxÂť, la description est quelque peu simpliste et mĂŠrite davantage de dĂŠtails. ÂŤQuand il s'agit d'une petite maison d'ĂŠdition comme la mienne, on est amenĂŠ Ă faire beaucoup de choses. S'il faut dĂŠcharger les palettes, je m'en occupe, et après j’enchaĂŽne avec de l'administratif comme des bons de livraison, des factures... Mais le plus gros du travail, c'est la rencontre et l'ĂŠchange.Âť Et la première rencontre, elle se fait avec l'ĂŠcrivain. En tant qu'ĂŠditeur, StĂŠphane Bachès commence par constituer un catalogue de publications en partant Ă la recherche de spĂŠcialistes avec qui il souhaite travailler. Puis vient le temps de l’Êchafaudage du livre, de concert avec l'auteur, et celui de la maquette, rĂŠalisĂŠe en interne. Mais son implication ne s'arrĂŞte pas lĂ : il accompagne toutes les ĂŠtapes de fabrication en travaillant en externe avec un photograveur pour le choix des images, un imprimeur pour le choix du papier et de la couleur, des relectrices, jusqu'au dĂŠmarchage chez les libraires.

Mais Brigitte Giraud tient Ă ne publier que les livres de trois Ă quatre auteurs par an seulement, Ă la fois pour s’assurer que ce travail d’Êditrice ne prenne pas le dessus sur celui d’Êcrivain et pour accompagner au mieux ses "poulains" (Fabio Viscogliosi ou Dominique A, dont Regarder l’ocĂŠan paraĂŽtra en avril). En 2007, L’Amour est très surestimĂŠ - titre justement empruntĂŠ au chan-

DR

ux Êditions GlÊnat, toute une ribambelle de personnes s'activent jour après jour pour offrir aux lecteurs leur nourriture Êcrite. Parmi elle, Isabelle Fortis, Êditrice et directrice gÊnÊrale des collections à Grenoble, pour qui l'Êdition demeure un vaste champ de compÊtence : Il est compliquÊ de donner une dÊfinition du mÊtier d'Êditeur car il y a plein de missions diffÊrentes. La partie la plus importante est de construire une programmation Êditoriale, de sÊlectionner des ouvrages qui correspondent aux marchÊs de la maison. En somme, il faut juger et apprÊcier la pertinence des propositions soumises pour qu'il y ait une cohÊrence entre le public et le marchÊ. Sur l'ensemble des publications de l'annÊe, seulement 20% des parutions sont des reprises de projets dÊjà ficelÊs, les 80% restant correspondant à des initiatives internes. Pour constituer cette bibliothèque, Isabelle Fortis part à la rencontre des auteurs, devenant une auditrice privilÊgiÊe. Lorsqu'un Êcrivain est retenu par les Êditions GlÊnat, elle lance la grosse machinerie pour arriver jusqu'au livre. Forte de son expÊrience, elle a multipliÊ les casquettes et aujourd'hui, en plus d'Êlaborer une partie du projet Êditorial, elle gère plusieurs Êquipes. Elle travaille donc avec des graphistes, des juristes, les services comptable, informatique, fabrication, communication...

STÉPHANE BACHĂˆS, ÉDITEUR

teur - se vend Ă 70 000 exemplaires et est couronnĂŠ du Goncourt de la nouvelle. ÂŤJ’ai fait encore plus de radio, de tĂŠlĂŠ, d’interviews. Cela demande Ă l’Êcrivain une prĂŠsenceÂť, surtout pour une non-parisienne comme elle, mais ÂŤc’est très joyeuxÂť reconnaĂŽt-elle volontiers. Les rencontres avec le public se densifient ĂŠgalement, devenant des occasions de tenter de nouvelles expĂŠriences comme des lectures musicales (rĂŠcemment avec Albin de la Simone) qui l’emmènent partout en France et hors des frontières hexagonales. Brigitte Giraud sort aujourd’hui de 6 Ă 8 mois d’Êcriture (parution en septembre, toujours chez Stock). Pas d’inquiĂŠtude a entre temps ĂŠtĂŠ adaptĂŠ Ă la tĂŠlĂŠvision et diffusĂŠ l’an dernier sur France 2. BientĂ´t, c’est Une annĂŠe ĂŠtrangère (rĂŠcit d’apprentissage d’une jeune fille au pair dans un coin reculĂŠ de l’Allemagne) qui sera portĂŠ au cinĂŠma. Écrivain est devenu son mĂŠtier sans qu’elle l’ait un jour vraiment dĂŠcidĂŠ. Un mĂŠtier beaucoup plus heureux et diversifiĂŠ qu’un simple face-Ă -face avec son ĂŠcran d’ordinateur.


P19 — PARCOURS — SUPPLÉMENT GRATUIT DU PETIT BULLETIN

CRIJ

JE CLIQUE, DONC JE SUIS ! Avec les médias, internet et les réseaux sociaux, l’information est partout et multiforme. En France, les jeunes consacrent en moyenne 5 heures par jour à leurs activités médiatiques et numériques. Dans toute cette masse d’information, comment identifier la bonne ? Comment maitriser son identité numérique et devenir un citoyen en ligne ? Trois pistes à explorer pour ne pas subir le monde numérique mais bien le dompter selon vos besoins ! Fiche réalisée par le CRIJ Rhône-Alpes - 2015 - Rédaction : C. Colombier

2 1 « La recherche d’information est possible par tous mais trouver la bonne information requiert des compétences » Partez du principe que toute information doit être vérifiée et vérifiable. La recherche d’information demande de la méthode. Sur un moteur de recherche, comme Google, formulez votre question sous forme de mots clefs (2 à 3 mots maximum). Pensez aux types de réponse que vous attendez et au langage le plus utilisé dans le domaine concerné. Analysez les réponses obtenues. Identifiez qui parle ? Qui a produit cette information et pourquoi ? Évaluez cette source et ne vous laissez pas amadouer par les belles interfaces graphiques et les discours simplistes !

« Par ce que l’on ne veut pas partager tout ce que l’on fait, tout le temps avec tout le monde et n’importe qui » Le web n’oublie rien ! Etre présents sur les réseaux sociaux offrent une visibilité qui peut être bénéfique, à condition de maîtriser les informations diffusées… Les professionnels du recrutement et les employeurs utilisent quasi systématiquement le “name googling” dans leur processus de recrutement (recherche de votre nom sur google). Séparez bien ce qui est personnel (donc privé) et ce qui est professionnel (donc public) en créant par exemple un compte pro et un perso. Pour garder la main, exploitez les paramètres de confidentialité des outils et limitez l’accès à certaines de vos publications. Effacez tous les contenus pouvant vous porter préjudice ! Enfin, pour vérifier la trace que vous laissez sur le web, cherchez régulièrement votre présence sur Google. Vous vérifiez ainsi que votre e-réputation est sous contrôle !

• www.internetsanscrainte.fr/espace-jeunes • • www.hoaxbuster.com •

L’ENSSIB, BERCEAU DES BIBLIOTHÉCAIRES

La 19e édition de ce salon rhonalpin consacré à la découverte du monde du travail et à l'orientation professionnelle se tiendra ce week-end à Eurexpo. 600 métiers y seront présentés en présence de 4000 professionnels. L’édition 2015 mettra particulièrement l’accent sur les campus de la région Auvergne (en prévision de l’entrée en vigueur de la réforme territoriale), l’alternance et l’apprentissage, la formation tout au long de la vie, la mobilité internationale, les métiers de l’économie verte, ceux de l’économie sociale et solidaire et enfin le service civique. • Du 12 au 15 mars de 9h à 17h (sauf samedi jusqu’à 18h) • Entrée libre (sauf pour les adultes non demandeurs d’emploi : 5€) • Accès : Tram T5 au départ de Grange Blanche ou navettes depuis La Soie • www.mondial-metiers.com

3 « Les médias participent à la construction de chacun »

EN SAVOIR +

Vous êtes citoyen du monde numérique ! Il vous ouvre un terrain d’expérimentation idéal pour vous amuser et surtout apprendre, découvrir, vous exprimer, pour partager et construire des savoirs avec d’autres… Ce peut être un espace de liberté, mais c’est aussi un espace public soumis aux mêmes règles que dans votre vie quotidienne et régi par des lois : droit à l’image, à la vie privée, à l’honneur et la considération de la personne… Bref, internet c’est aussi la vraie vie avec ses libertés et ses limites. • www.isoloir.net • • www.infolabs.io •

• www.ereputation.paris.fr • • www.cnil.fr •

ONS I T A T I AL I M N R I T FO NANCE E

ALTER

www.infolabs.io/content/infolab-orientation-à-lyon

és pliqu ts ap r a n 2 eau e BAC+ à niv

pace A Mise d’es n MANA g i 2 es BAC+ BTS D édia m i t l 2 e mu BAC+ ique phist h a r p g a gr In fo esign C+3 B TS D ur BA e t p e nels co n c sion e s t e s f i . o . h r o . Grap ouropntage vidé p s n m o ti D, Forma , web, 3 PAO

TES OUVER 5 S E T R 01 ÉE PO ars 2 JOURN redi 11 m 00 merc h00 à 19h 10

Bureau Information Jeunesse / CRIJ 66 cours Charlemagne - 69002 Lyon Tél. : 04 72 77 00 66 crijlyon@crijrhonealpes.fr Du lundi et mercredi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, mardi, jeudi et vendredi de 13h30 à 18h. Uniquement sur rendez-vous le mardi, jeudi et vendredi matin

12 - 15 MARS 2015 EUREXPO LYON - HALL 4

1995 depuis

Dessin : Natacha Baret - MANAA 2014

Retrouvez toute l’information en libre accès dans le réseau Information Jeunesse. Rendez-vous au CRIJ ou dans le Bureau ou Point information jeunesse le plus proche de chez vous sur : www.crijrhonealpes.fr

111 rue du 1er mars 1943 - 69100 Villeurbanne

04 78 37 81 81 - afip-formations.com

www.mondial-metiers.com ouvrir . S'i nf Déc r . Agi me r or

AGENDA : MONDIAL DES MÉTIERS

C’est quoi un infolab ?

ÉCOLE D’ARTS APPLIQUÉS

Le secteur du livre est si vaste qu’il n’est ici abordé que par quelques-uns de ses aspects : des éditeurs, une écrivain. Mais il gravite autour de cet objet tout une liste de métiers de la conception, de la fabrication, de la vente ou encore de la diffusion, où émargent les libraires mais aussi les bibliothécaires. Ces derniers, titulaires du concours de bibliothécaire d’État, passent tous par Villeurbanne, via l’École Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques. Dédié à la formation professionnelle, l'endroit est aussi ouvert à tout un chacun et propose des conférences sur le livre. Lundi 30 mars à 17h30 par exemple, l'ENSSIB poursuivra son cycle "Un livre, une conférence" avec les sociologues Romuald Bodin et Sophie Orange, auteurs de l'ouvrage L’Université n’est pas en crise. Les transformations de l’enseignement supérieur : enjeux et idées reçues (Editions du Croquant, 2013). Par ailleurs, elle accueillera du 16 mars au 24 avril une exposition de photos de Claudine Doury, associée à l’agence VU’. L’artiste sera présente sur place le 8 avril lors d’une rencontre avec Robert Pujade (enseignant-chercheur en esthétique et sciences de l’art) sur le thème de “L’adolescence dans l’histoire de la photographie”.

L’Infolab au CRIJ en 2015

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12, 13 et 15 mars : 9h-17h 14 mars : 9h-18h Eurexpo - Hall 4


P20 — LE PETIT BULLETIN N°789 — DU 11.03 AU 17.03.15

© Collection Lumière - DR

STORY

Fellini, un cinéaste dans la ville — CINÉMA — MONUMENT D’UN CERTAIN ÂGE D’OR POUR LE CINÉMA ITALIEN MAIS AUSSI

POÈTE DE SON CRÉPUSCULE, FEDERICO FELLINI, À QUI L’INSTITUT LUMIÈRE CONSACRE UNE RÉTROSPECTIVE JUSQU’AU 3 MAI, A CONSTRUIT UNE ŒUVRE DONT LES MUTATIONS SONT INTIMEMENT LIÉES AUX TERRITOIRES QU’IL A INVESTIS. CHRISTOPHE CHABERT

À

sa mort, Federico Fellini fut célébré comme un trésor national par les Italiens. Il faut dire que son œuvre a participé d’un âge d’or de la cinématographie transalpine, ayant traversé ses modes avant de constater son crépuscule, bouffé par la berlusconisation rampante de l’audiovisuel. Depuis, ses films sont regardés comme des classiques intemporels, des miracles d’équilibre entre la patte unique d’un artiste et la générosité d’un pourvoyeur de spectacles populaires. On a l’habitude de la séparer en trois

parties : du Cheik blanc aux Nuits de Cabiria, y règne l’influence d’un néo-réalisme qu’il cherche à transcender ; à partir de La Dolce Vita, c’est l’époque des chefsd’œuvre à la folie baroque et onirique ; et, de La Cité des femmes à son ultime et décevant La Voce della Luna, Fellini se retourne sur son propre cinéma avec mélancolie, pressentant à la fois la disparition d’une époque et la sienne. Mais ces trois temps sont aussi trois manières d’arpenter les territoires, de lier ensemble le geste artistique et son inscription géographique.

LA VILLE FANTÔME Dans Les Vitelloni (1953), récit partiellement autobiographique où une poignée de jeunes désœuvrés errent dans une station balnéaire, la ville est un espace concret et fantomatique, une prison à ciel ouvert dont on ne pense qu’à s’échapper, mais qui finit toujours par rattraper les personnages. Tourné dans un assemblage de décors réels pour les extérieurs permettant à Fellini de créer de toutes pièces cette petite ville imaginaire à la morte saison, le film est comme ses protagonistes : on sent qu’il a la tête pleine de rêves, mais c’est la réalité qui l’emporte ; le maquillage de clown se transforme en rictus grotesque, la griserie cède la place à la gueule de bois… Dans son film suivant, La Strada (1954), Fellini adopte pour la seule fois de sa carrière la structure du road movie, suivant Gelsomina et Zampano dans la tournée de leur cirque ambulant à travers l’Italie. Dans ce mélodrame déchirant, le cinéaste traverse ses décors sans leur faire jouer de rôles particuliers : ce qui compte, c’est le chapiteau, cet endroit où le rêve s’englue dans la répétition et les aléas des rapports humains. Il Bidone (1955), un de ses films les plus mésestimés, ne dira pas autre chose : derrière l’habit des trois prêtres – à leur manière, des vendeurs de rêve et d’espoir – se cachent trois escrocs pour qui seul compte l’appât du gain. Des personnages sans racine, dont deux d’entre eux sont d’ailleurs interprétés par des acteurs américains – Broderick Crawford et Richard Basehart. LA VILLE MONDE Il faudra donc attendre que le cinéma de Fellini se trouve une attache géographique pour que, dans un joyeux paradoxe, il finisse par prendre son envol. C’est La Dolce Vita (1960), errance estivale d’un journaliste mondain à travers Rome et ses nuits peuplées d’artistes fantasques. Comme si la ville, ses lieux mythiques, ses endroits secrets et sa faune interlope devenaient sa seule source d’inspiration, Fellini jette au feu structure

EUREXPO

20 - 30 MARS

classique et réalisme social pour une liberté de ton et de forme qui formeront l’adjectif fellinien. L’ouverture célèbre de Huit et demi (1963) montre un scénariste suffoquant dans sa voiture bloquée par un embouteillage, qui finit par s’en échapper en s’envolant dans le ciel. Ensuite, c’est dans une maison de repos qu’on le retrouvera, dépressif et cynique, faisant le point sur sa vie. Ce besoin de prendre de la hauteur pour réinventer le monde et se réinventer soi-même est au cœur de la période baroque de Fellini : Roma (1972), où il livre une vision qu’il revendique subjective de la capitale dans les années 70, et Amarcord (1973), où il se retourne sur son enfance à Rimini qu’il recrée dans les studios de Cinecitta pour pouvoir la déformer selon son bon plaisir et surtout ses fantasmes, sont les deux faces de ce Fellini cartographe de son imaginaire. LA VILLE CINÉMA Dans la dernière partie de son œuvre, les villes de Fellini deviennent des microcosmes imaginaires, des lieux de résistance en marge du monde réel. On pense évidemment à La Cité des femmes (1980), qui projette le phallocrate Mastroianni dans une ville gouvernée par le “deuxième sexe” ; mais c’est aussi le bateau d’Et Vogue le navire (1983), arche de Noé où le monde du spectacle se rassemble pour autocélébrer son extinction prochaine. Dans Ginger et Fred (1986) et Intervista (1988), véritables chants du cygne, il pousse cette idée jusqu’à son point ultime : la star du film, c’est Cinecitta, la “ciné-ville”, tantôt sanctuaire profané par la vulgarité télévisuelle, tantôt tombeau d’un art en voie de disparition. La mélancolie s’infiltre dans le cinéma de Fellini comme les lézardes sur des murs, le rendant plus bancal et précaire, à deux doigts de l’effondrement complet, comme s’il devait rejoindre les ruines antiques de cette Rome qu’il a tant aimée. > Rétrospective Federico Fellini À l’Institut Lumière jusqu’au 3 mai

NOCTURNES

20 - 24 - 27 Mars

BONS PLANS

Les exposants vous réservent des offres EXCLUSIVES à découvrir sur foiredelyon.com

L’EXPO SUR LA MAISON INTELLIGENTE & CONNECTÉE Réfrigérateur qui transmet la liste des courses, baignoire qui projette un film, aspirateur téléguidé par smartphone, table à manger qui devient un écran de jeu vidéo… Les objets connectés sont fascinants pour les uns, mystérieux pour les autres. En tout cas, ils vous dévoilent tous leurs secrets ! Venez vivre une expérience interactive, entre présent et futur…

Test d’Oculus Rift Atelier Light Painting Mapping vidéo Community Wall Tout le programme sur foiredelyon.com

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- RCS Lyon 380 552 976 - © Charis Tsevis

ANIMATIONS


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