Le Petit Bulletin - Lyon - 796

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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°796 DU 06.05 AU 12.05.15 www.petit-bulletin.fr —

nuits sonores 1 3 —1 7 mai 2015 À LA UNE — CINÉMA — LA RÉTROSPECTIVE COEN À L’INSTITUT LUMIÈRE

Il y a quelques semaines de cela, un de nos concurrents s'émouvait du fait que l'équipe de Nuits Sonores n'ait pas eu le réflexe de payer à l'un de ses rédacteurs un voyage de presse à Varsovie – à l'honneur de la prochaine "carte blanche" du festival. Pour résumer ce qu'il estimait être une atteinte à l'exercice de son métier de journaliste, son directeur a eu cette phrase ô combien malheureuse : «Nuits sonores n'est pas Charlie.» Nous aurions pu, cette semaine, réserver pareil traitement à la maîtresse ès bien-pensance Sophia Aram, qui refuse que des journalistes assistent à son nouveau spectacle au prétexte qu'il est en rodage (25 euros le rodage tout de même). Et ainsi apporter de l'eau au moulin d'Emmanuel Todd, dont le dernier ouvrage explique, de ce qu'on en a lu avec autant de maladresse que d'acuité, comment le fameux "esprit du 11 janvier" est devenu à la fois un instrument de discrimination des oubliés de la République et une excuse au nombrilisme social des classes supérieures. Plus attachés à notre décence que les Femen à leur droit de faire de la pub gratos à ceux qu'elles disent combattre, nous préférons, à l'instar des frangins auxquels nous consacrons notre Une cette semaine, prendre le parti de rire de cet énième signe que l'absurdité est consubstantielle à la condition humaine. Dont acte : ah, ah, ah. BENJAMIN MIALOT

P 03

:

GÉRARD GUYOMARD

P 08

Peintre du désordre

JACCO GARDNER

P 12 De la pop comme psychotrope

LE KRASPEK MYZIK

P 16

10 ans d’activisme indie The Big Lebowski - DR

ÉDITO

Nan Gol d i n & Soun d wal k Col l ecti ve Jon Hopk i n s • Joh n Tal ab ot • Ben Kl ock Jam i e X X • Tal e of Us • Ron e Carl Crai g feat. Mad Mi ke Ban ks Th e Sof t Moon • Dan i el Avery • Ki n k Factory Fl oor • Ki n k • Mood ym an n Recon d i te • Th e Orb • Fl oati n g Poi n ts Th eoph i l us Lon d on • Ni l s Frah m • Cl i n i c Brod i n sk i presen ts Brava • Barn t Joy Orb i son • Gh ostpoet • Gol d i e Agori a B2 B Man o Le Tough Pub l i c Servi ce Broad casti n g Bari s K • Th e Sai n ts • Jessi ca9 3 • Baab a Voi ces f rom th e Lake • Vaud ou Gam e Kel el a • Al b i on • Hal awel l a • Baab a Ch assol • D j D eep • Gerd Jan son Th e Sai n ts ! • D j Qu • Low Jack D j Ten n i s • How l i n g • Jessam i n e Mi h ai Popovi ci u • Mb on gi Yeto Warm Sod a • Eat Rab b i t • Bl awan Som ati cae • Butch • Lauren t Garn i er an d m any m ore...

w w w.nuits -s onores .com


2015

2016

Les 7 doigts de la main Abou Lagraa Saburo Teshigawara Grupo Corpo Alain Platel Nawal Lagraa Collectif Petit Travers Bells Are Ringing CNDC Angers Bill T. Jones Kyle Abraham Ballet Flamenco de Andalucía François Chaignaud & Cecilia Bengolea Ballet du Grand Théâtre de Genève

José Montalvo Compagnie XY Yacobson Ballet Luc Petton Pockemon Crew Morning of Owl Eun-Me Ahn Maguy Marin Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo Béatrice Massin

Peeping Tom Collectif Ès Noé Soulier

Groupe Entorse Thierry Collet Meytal Blanaru Mélanie Lomoff Jann Gallois Compagnie S’Poart São Paulo Dance Company Koen Augustijnen Cloud Gate Dance Theatre of Taïwan Annick Charlot Jeune Ballet du CNSMD de Lyon Compagnie Stylistik Jos Houben et Marcello Magni Hofesh Shechter

Kyle Abraham © Carrie Schneider - Licences : 1-1054424, 2-1054425, 3-1054423

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P03 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

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À LA UNE

Un rêve américain tourmenté

George Clooney dans Burn After Reading

— CINÉMA — ALORS QU’ILS S’APPRÊTENT À PRÉSIDER LE 68e FESTIVAL DE CANNES, JOEL

ET ETHAN COEN ONT DROIT À UNE RÉTROSPECTIVE QUASI-INTÉGRALE DE LEUR ŒUVRE À L’INSTITUT LUMIÈRE, CE QUI PERMET DE REVISITER LEUR CINÉMA, OÙ LE RÊVE AMÉRICAIN EST TRANSFORMÉ EN CAUCHEMAR ABSURDE ET MÉTAPHYSIQUE, PLEIN DE BRUIT ET DE FUREUR ET RACONTÉ PAR DES IDIOTS. CHRISTOPHE CHABERT

«T

out ce que je connais, c’est le Texas.» En voix-off, sur fond de puits de pétrole au crépuscule, voilà ce que prononce le détective privé suant et meurtrier au tout début de Blood Simple (1984), œuvre inaugurale de Joel et Ethan Coen. Cela ne l’avait pas empêché, au préalable, d’ébaucher une balbutiante philosophie de l’existence, faite de bouts d’actualité mal digérés et de réflexions typiquement américaines. Une philosophie de traviole, mais une philosophie quand même, ramenée in fine au bon sens texan et à une inculture assumée. À l’autre bout de leur œuvre, les frères Coen retournent au Texas dans No Country for Old Men (2007). Adaptant le roman de Cormac MacCarthy, ils matérialisent une autre figure de tueur mémorable : Anton Chigurh, incarné par un Javier Bardem implacable, ange de la mort lancé à la poursuite d’un cowboy poissard ayant dérobé une fortune à un cartel de la drogue. Chigurh aussi possède une philosophie de la vie basée sur l’absurdité de l’existence, nettoyant les principes éthiques et spirituels de ses futures victimes par un appel au hasard («Call it !») comme dernière planche de salut. Si le cinéma des Coen voyage à travers l’Amérique, du Nord Dakota de Fargo (1996) au Los Angeles du Big Lebowski (1998), de l’Arizona d’Arizona Junior (1987) au New York d’Inside Llewyn Davis (2013), inscrivant tous leurs films dans une géographie aussi précise que révélatrice, quelque chose transcende ce goût de la couleur locale : un sentiment métaphysique auquel les personnages, mal armés pour l’affronter, se cognent comme des mouches dans un bocal. Le chaos règne dans les mécaniques parfaitement réglées des frères Coen, un vent d’incertitude souffle – et même une tornade comme dans leur très personnel A Serious Man (2009) – sur le contrôle scrupuleux qu’ils exercent dans leurs mises en scène. C’est particulièrement le cas dans le diptyque qui les a imposés auprès de la critique et du public ; écrits simultanément et tournés dans la foulée, sortis en salles à moins d’un an d’écart, le premier dans une certaine différence, le second auréolé d’une palme d’or cannoise, Miller’s Crossing

(1990) et Barton Fink (1991) mettent au point cette savante dialectique entre le particulier et le général, la littéralité et l’allégorie, le hasard et le destin. LA MAIN INVISIBLE DU HASARD Le héros de Miller’s Crossing, Tom Reagan, est un proto-Anton Chigurh qui, bien que gangster de son état, aurait mis ses valeurs au profit d’une justice relative. Lui aussi croit au hasard («C’est pour ça que Dieu a inventé les cartes» dit-il), mais il est avant tout un être pragmatique et réactif, qui choisit de se brouiller avec son boss et mentor Leo pour mieux mettre l’ennemi, un truand italien rustre et éructant nommé Caspar, en déroute. Librement inspiré de La Moisson rouge de Dashiell Hammett, le film peut être vu à deux niveaux distincts, aussi passionnants l’un que l’autre : celui d’un flamboyant et rigoureux film en costumes dans le Chicago des années 30 marqué par la corruption et la guerre des gangs ; et une vaste parabole sur les deux conceptions antagonistes qui dominent l’économie américaine. Là où la flopée de gangsters hauts en couleur inventés par les Coen pensent qu’il faut intervenir par tous les moyens pour réguler le marché – Caspar le résume avec génie en disant «Si on ne peut plus se fier à une combine, à quoi peut-on se fier ?» – Tom Reagan pense que c’est la fameuse main invisible qui permettra, à terme, de faire revenir l’ordre dans un environnement déréglé – l’élément perturbateur étant un juif sans «éthique», aussi pleutre que méprisant envers les principes mafieux qui assurent l’équilibre des forces et la répartition du pouvoir. L’État Providence contre le libéralisme tout-puissant, c’est peut-être là la vraie guerre qui se déroule dans Miller’s Crossing. En se remettant à son instinct, à la mécanique de la chance et aux circonstances, c’est bien Reagan – quel nom ! – qui triomphe tout en perdant son âme, laissant pas mal de cadavres sur son parcours. D’une certaine manière, Barton Fink paraît à l’opposé de ce personnage opaque et fascinant. Auteur de théâtre juif new-yorkais épris d’absolu et persuadé que l’art peut exprimer la souffrance des couches populaires, il va

L’Amérique que peignent les Coen est prise à rebours de ce qui constitue son rêve de réussite et de prospérité : les losers sont légion chez eux.

faire l’expérience cuisante d’un échec à Hollywood, où il est engagé pour scénariser un médiocre film de catch avec Wallace Beery. Claquemuré dans un hôtel miteux aux murs suintants et aux couloirs parcourus de bruits inquiétants, il fait face à une crise d’inspiration, mais aussi à l’apparition d’un antagoniste aussi bonhomme qu’effrayant, un représentant de commerce obèse et vulgaire, cet “homme du peuple” que Fink entend représenter dans son œuvre mais qu’il est incapable d’affronter dans la vraie vie. L’utopie de l’auteur se fracasse contre la réalité comme les vagues sur les rochers de L.A., avant de brûler dans les flammes de l’enfer et de la furie meurtrière. Les Coen disséminent tout au long du film des allusions à peine voilées à ce qui, au même moment – 1941 – se déroule en Europe : les camps de concentration et les fours crématoires, le règne d’Hitler et la destruction massive des juifs. L’aveuglement de Fink, son impuissance, est aussi celle de l’Amérique, qui tarde à intervenir pour faire cesser la barbarie. Mais il est aussi pris, à plus large échelle, dans le même paradoxe que le détective de Blood Simple : incapable de déborder son univers étriqué pour élaborer une vision du monde. LES IDIOTS CONTRE L’INTELLIGENCE Les aspirations des personnages chez les Coen tiennent autant de l’idéalisme que de la rêverie pure et simple. La coolitude affichée par le “Dude” Lebowski, par exemple, est un reste de la contreculture californienne échouée comme une baleine ivre de white russians dans l’Amérique du début des années 90, au déclenchement de la première guerre du Golfe. Débonnaire, glandeur et fumeur de joints, le Dude est propulsé dans une intrigue policière qui serait celle du Grand sommeil si Chandler l’avait écrite sous LSD. Tombé dans les pommes après avoir reçu une énième dérouillée, il se met à rêver pour de bon, et son rêve ressemble à un film de Busby Berkeley où il assouvirait ses passions en dehors de toute logique gravitationnelle : les femmes et le bowling. Le barbier camusien campé par Billy Bob Thornton dans The Barber (2001), un des films les plus secrets et mystérieux des cinéastes, est l’envers maussade et résigné du Dude. Impassible, tirant méthodiquement sur sa cigarette, accomplissant sans joie les gestes de son triste quotidien, il se retrouve assassin malgré lui, mêlé à une affaire d’escroquerie minable conduite par un homosexuel pathétique, puis humilié par l’amant de son épouse – apparition unique chez les Coen du regretté James Gandolfini. Pourtant, il s’agrippe de tout son maigre courage à la possibilité fragile de faire bifurquer son existence. Son rêve prendra la forme d’une apparition presque angélique, une jeune femme qui l’envoûte par ses talents de pianiste. Pure, innocente, encore épargnée par la vulgarité du monde – la toute jeune Scarlett Johansson prête ses traits et sa silhouette déjà sculpturale à cette vision d’extase – elle est la surface immaculée et parfaite pour projeter ses aspirations inassouvies. Mais, chez les Coen, le rêve peut à tout moment tourner au cauchemar, et celle qui paraissait virginale affichera lors de leur escapade ratée une conscience sexuelle inattendue… Dans Burn After Reading (2008), film étonnant qui gagne en profondeur à chaque nouvelle vision, tous les personnages possèdent la même obsession, sinon le même dessein : secouer un corps trop lourd qui devient le réceptacle encombrant de leurs frustrations et de leur mauvaise conscience. George Clooney, hilarant en flic nigaud et veule, va faire un footing après chaque infidélité faite à son épouse ; Frances MacDormand est prête à mettre en péril la sécurité de l’État pour s’offrir des séances de chirurgie esthétique ; Brad Pitt ne peut s’empêcher de faire du sport, même en dehors de son rôle d’employé dans un club de gym ; et l’agent secret joué par John Malkovich n’arrive pas à contrôler son «problème de boisson», ce qui lui coûte son poste, puis sa dignité. Dans ce qui peut être vu comme le Docteur Folamour des frères Coen, l’idiotie, matière première qu’ils pétrissent avec une manifeste délectation, met par terre l’Intelligence, en l’occurrence le I de la CIA, débordée par un tel foutoir de passions minables et de rêves dérisoires allant de la construction d’une machine à orgasmes à la rédaction d’un “mémoire” vantant la gloire de l’Agence d’antan.

«ET PUIS JE ME SUIS RÉVEILLÉ…» On rêve beaucoup chez les frères Coen : Tom Reagan rêve que son chapeau s’envole et se transforme en monstre ; l’amant de Blood Simple voit le mari qu’il a enterré vivant revenir d’entre les morts avant de vomir des flots de sang… Surtout, deux de leurs films se terminent par un rêve raconté au spectateur. Au terme d’Arizona Junior, H. I. (Nicolas Cage) s’endort auprès de sa femme (Holy Hunter) et imagine un futur où il verrait sa descendance grandir puis se rassembler autour du couple, pourtant stérile, devenus de paisibles patriarches. Et à la fin de No Country for Old Men, le vieux shérif blasé incarné par Tommy Lee Jones relate deux rêves bouleversants où il dialogue avec son père mort, comme une annonce prémonitoire de sa disparition prochaine. Radieuses ou terribles, ce sont bien des échappées pour les personnages, l’expression d’un subconscient inquiet et en quête de dépassement, toujours ramené in fine sur la terre ferme – Arizona Junior se conclue par un trivial «Peut-être c’était l’Utah», et Tommy Lee Jones termine son monologue par un sobre «Et puis je me suis réveillé…». L’Amérique que peignent les Coen est donc prise à rebours de ce qui constitue son rêve de réussite et de prospérité : les losers sont légion chez eux, du vendeur de voitures de Fargo qui organise l’enlèvement contre rançon de sa propre femme avant de se rétracter – trop tard – à Llewyn Davis, double maudit et fictif de Bob Dylan, pris dans une Odyssée à travers les États-Unis où il cherche le succès mais aussi, plus prosaïquement, un chat nommé Ulysse. Pour eux, le rêve bascule dans le cauchemar, mais ils semblent toujours faire appel à une force qui les dépasse, enfermés dans un environnement sans ligne de fuite qui scelle leur destin ou dans un temps cyclique et nietzschéen, éternel retour du même d’où l’on sort prêt à affirmer à nouveaux ses échecs et ses lamentos. Et, surtout, à poser la question clé du cinéma des frères Coen, lancée par le chef de la CIA dans Burn After Reading : «Qu’avons-nous appris ?» > Rétrospective Joel et Ethan Coen À l’Institut Lumière du 12 mai au 2 juin

Joel et Ethan Coen sur le tournage de A Serious Man

FILMOGRAPHIE 1985 : Blood Simple / Sang pour Sang 1987 : Arizona Junior 1990 : Miller’s Crossing 1991 : Barton Fink 1994 : Le Grand Saut 1996 : Fargo 1998 : The Big Lebowski 2000 : O’Brother 2001 : The Barber 2003 : Intolérable cruauté 2004 : Ladykillers 2007 : No Country for Old Men 2008 : Burn After Reading 2009 : A Serious Man 2010 : True Grit 2013 : Inside Llewyn Davis


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© UFO distribution

CINÉMA

Titli, une chronique indienne EMBLÉMATIQUE DE LA “NOUVELLE VAGUE” INDÉPENDANTE INDIENNE QUI SE DÉVELOPPE À L’OMBRE DE BOLLYWOOD, LE PREMIER FILM DE KANU BEHL POSE UN REGARD JUSTE ET PERCUTANT SUR LES IMPASSES SOCIALES DE SON PAYS À TRAVERS LES YEUX D’UN HÉROS COMPLEXE ET AMBIVALENT. CHRISTOPHE CHABERT mour, de ses chansons et de son mélange des genres, Titli marque un nouveau pas vers la naissance d’une deuxième voie dans la production indienne : s’il s’agit du premier film de Kanu Behl, celui-ci a déjà une longue expérience d’assistant réalisateur et il a pu compter sur la figure de Dibakar Banerjee, lui-même pionnier de cette Nouvelle Vague, en guise de producteur. Behl joue donc la carte du réalisme social, filmant les quartiers les plus pauvres de Dehli et inventant des personnages ambivalents, à commencer par Titli lui-même, loin d’être irréprochable dans sa conduite envers son entourage et son épouse.

> Tilti, une chronique indienne De Kanu Behl (Inde, 2h07) avec Shashank Arora, Shivani Raghuvanshi…

son compatriote David Michôd qui, l’an dernier, avait tenté lui aussi avec son étrange The Rover de donner une dimension politique à un cinéma marqué par les codes du genre. Mais la comparaison s’arrête là et les éloges attendront : Partisan souffre très vite de sa faiblesse dramaturgique et d’un scénario programmatique que la mise en scène, malgré d’authentiques tentatives pour instaurer un climat trouble et dérangeant, ne parvient jamais à sortir des ornières de l’ennui.

faire du surplace en filmant les mêmes situations à plusieurs reprises, histoire de souligner que cette communauté vit en vase clos selon des rites répétitifs et monotones, simulacres instaurés pour distraire les plus jeunes d’une tentation d’évasion. Malgré tout, un des enfants, Gregory, plus malin et plus conscient que les autres, devient le grain de sable qui va faire dérailler cette utopie mêlant bons et mauvais sentiments, pulsions réactionnaires et projet révolutionnaire. Substitut trop évident du spectateur, il accomplit à son tour un trajet totalement prévisible, reprenant sa liberté au grand dam de son père adoptif. Les faiblesses de Partisan sont d’autant plus criantes lorsqu’on le compare à deux grands films récents sur le même sujet : Canine de Yorgos Lanthimos et Le Village de M. Night Shyamalan. Dépourvu de l’humour noir et de la violence sociale du cinéaste grec, mais aussi du mystère et de la poésie du sorcier américain, Kleiman oscille entre le pamphlet mou et le dispositif vain, livrant un exercice de style qui, hormis une superbe partition électronique de Oneohtrix Point Never, en manque tout de même beaucoup.

VILLAGE TRISTE C’est peu dire qu’on a toujours dix bonnes minutes d’avance sur le film, qui prend en plus le temps de

> Partisan D’Ariel Kleiman (Australie, 1h38) avec Vincent Cassel, Jeremy Chabriel…

DR

Titli (“Papillon”) a un rêve : acheter le parking d’un centre commercial en construction et échapper ainsi à la destinée de sa famille, deux frères miséreux et versés dans l’escroquerie, sous la coupe d’un père peu loquace mais néanmoins manipulateur et tyrannique. Ce rêve à un prix : 300 000 roupies. Alors qu’il parvient à collecter l’argent, un carjacking qui tourne mal et la corruption qui règne dans la police viennent compromettre ses plans. Il devra donc trouver une autre façon d’amasser la somme, notamment épouser Neelu, une jeune femme qui ne l’aime pas mais qui possède une riche dot. Loin de Bollywood, de son gla-

Partisan SUR LE THÈME DE LA COMMUNAUTÉ REPLIÉE HORS DU MONDE, ARIEL KLEIMAN FAIT BEAUCOUP MOINS BIEN QUE SHYAMALAN ET LANTHIMOS ; PIRE, SON PREMIER FILM, DÉPOURVU DE TENSION DRAMATIQUE ET INCAPABLE DE DÉBORDER SON PROGRAMME SCÉNARISTIQUE, EST CARRÉMENT RASOIR. CC

Partisan est le genre de premier film qui a tout pour être aimé : un sujet fort – comment un homme énigmatique, mi-hipster, migourou, décide de créer une communauté de femmes et d’enfants vivant selon ses propres règles hors de la civilisation – un environnement qui ne demande qu’à être exploré – une sorte de rétro-futurisme mais qui pourrait aussi être la conjonction déboussolante d’un présent industriel et d’une application pratique des théories de la décroissance – et même un Vincent Cassel troublant en patriarche imposant à tout prix le bonheur à sa “famille”. L’Australien Ariel Kleiman s’inscrit dans la lignée de

DE ROUILLE ET DE SAFRAN Les femmes n’ont cependant, dans Titli, pas envie d’être d’élégantes potiches. En particulier l’ex de Vikram, l’aîné et le plus brutal des trois frères, qui demande le divorce et clame haut et fort son désir d’émancipation. La collusion entre un archaïsme moral et social est au cœur du film, où l’Inde capitaliste, en pleine expansion économique, devient l’Eldorado d’une jeune génération encore engluée dans les pratiques douteuses et les traditions branlantes. Comme le film lui-même, autant en rupture avec la culture cinématographique locale que soucieux de donner une image fidèle de l’Inde actuelle. Behl parvient ainsi à dessiner un beau polar social dans la lignée d’un Jacques Audiard – qu’il dit admirer – filmé caméra à l’épaule mais non exempt d’envolées stylistiques bienvenues. Surtout, comme Audiard, il n’a pas peur de créer un héros négatif comme substitut du spectateur, et le plonger dans les impasses d’un système face auxquelles il ne se comporte pas toujours comme une oie blanche. C’est sa volonté farouche qui crée la tension dans le récit, preuve de cette maturité nouvelle du cinéma indien.


De Bernard Bellefroid (Belg-Fr-Lux, 1h32) avec Rachael Blake, Lucie Debay… Melody est coiffeuse à domicile et, en attendant de réunir les fonds pour s’acheter son salon, dort dans les cages d’escalier bruxelloises. Contre une forte rémunération, elle accepte de porter l’enfant d’Emily, une riche Anglaise, après avoir subi l’insémination en Ukraine. Bernard Bellefroid choisit d’abord de laisser planer le doute sur l’identité réelle et les motivations profondes de Melody : mythomane, calculatrice ou simplement paumée, elle passe de l’ingénue à l’intruse dans la maison lorsqu’elle s’installe de force chez son hôte, entre chantage et manipulation psychologique. Cette première partie n’est pas mal du tout, car elle refuse conjointement le film à sujet (les mères porteuses) et les explications simples. Ensuite, tout s’effondre : la révélation de la maladie d’Emily, des origines familiales de Melody et la lourde symbolique de filiation / adoption / (re)naissance qui en découle plonge le film dans des abîmes lacrymaux et psychologisants, révélant sa vraie nature de mélodrame pataud. Seule l’étonnante Lucie Debay, le genre de comédiennes qui tapait dans l’œil des frères Dardenne avant qu’ils ne leur préfèrent des stars installées, illumine jusqu’au bout cette œuvre bancale et inaboutie. CC

Les Jardins du Roi De et avec Alan Rickman (Ang-Fr-ÉU, 1h57) avec Kate Winslet, Matthias Schoenaerts… Immense acteur, aussi mythique pour avoir joué les terroristes dans

Piège de cristal que les patrons romantiques dans Love Actually, Alan Rickman s’essaie ici à la mise en scène, et démontre que l’on ne s’improvise pas si facilement réalisateur. À travers la romance Louis XIV entre Le Nôtre et Madame de Barra, dont les idées audacieuses séduisent ce partisan du jardin à la Française, Rickman se contente d’aligner les clichés dans un académisme de tous les instants. Les personnages sont tellement brossés à gros traits, leurs conflits tellement insistants – le fantôme de l’enfant qui revient toutes les dix minutes à l’écran, franchement… – que l’on sait au bout d’une demi-heure où et comment tout cela va se terminer. Condamner à subir ce navet insignifiant, on a tout loisir de se poser quelques questions : pourquoi Matthias Schoenaerts et ses cheveux longs (perruque ?) s’enfonce-t-il à ce point dans l’inexpressivité ? Et surtout, pourquoi Rickman a-t-il choisi de diriger ses comédiens en leur faisant dire leurs répliques comme des escargots sous Lexomil, lenteur insupportable qui rallonge le film d’au moins vingt bonnes minutes ? Est-ce l’image qu’il a de la France et de son cinéma ? Les Jardins du Roi ressemble pourtant à du mauvais théâtre et le fait de l’avoir tourné en anglais avec un casting international rajoute une couche à son côté parfaitement bidon. CC

ET AUSSI… Avalanche de sorties cette semaine encore, juste avant la disette cannoise ! On ne va pas tout détailler, mais balayer rapidement le spectre des propositions, assez large du coup. Par exemple le polar hard boiled Hyena de Gerard Johnson, où un policier londonien corrompu et alcoolique doit faire face à la mutation de la criminalité et à ses pulsions autodestructrices.

Ladygrey d’Alain Choquard plonge dans l’Afrique du Sud post-apartheid

pour faire le point sur les relations entre les noirs et les blancs, avec au casting Peter Sarsgaard et Jérémie Rénier.

L LUMIÈRE UMIÈRE !

Peut-être lassé du tour désastreux pris par sa carrière d’acteur, Clovis Cornillac passe derrière la caméra pour Un peu, beaucoup, aveuglément, une comédie romantique où il partage l’affiche avec Mélanie Bernier et Lilou Fogli.

Passage derrière la caméra aussi pour le comique Alex Lutz avec Le Talent de mes amis, qui tente de mettre un peu d’amertume dans sa comédie en réfléchissant à la relativité de la réussite sociale et professionnelle. Dans la lignée du cinéma pour seniors façon Indian Palace (cf l’affiche, toujours calquée sur le même modèle à bandes) My Old Lady d’Israel Horovitz montre un Kevin Kline divorcé et new-yorkais (pléonasme ?) venir à Paris pour y vendre un hôtel particulier dont il a hérité… et se retrouver face à une vieille dame (Maggie Smith) et sa fille (Kristin Scott Thomas).

Grand Palais, Paris Salon d’Honneur 27 mars — 14 juin 2015 grandpalais.fr

INSTITUT Rue du Prremier-Film, emier-Film, L Ly yon, Frranc ance

Photo P. Amoyel

Melody

« Au « Au Grand Grand Palais Palais à PParis, aris, une exposition exposition magistrale. » magistrale. » Franck Franck Nouchi, LLee Monde

Enfin, terminons avec Les Terrasses de Merzak Allouache, où le cinéaste, à la carrière pour le moins inégale, s’intéresse à la vie quotidienne sur les terrasses d’Alger et à ce qu’elle révèle des contradictions sociales, politiques et religieuses de la ville.

— ACTU — Ce 8 mai, on fête le 70e anniversaire de la victoire alliée au cours de la Seconde Guerre mondiale ; et il était un temps où les chaînes de télévision publiques diffusaient, ce même 8 mai, L’Armée des ombres dans la torpeur de l’après-midi férié – c’est ainsi qu’on a découvert, ébahi, le film. Les traditions cathodiques se sont bien perdues, mais le numérique – qui n’a pas que des mauvais côtés – permet aux salles de cinéma de pallier cette déficience : c’est donc dans une copie restaurée que le chef-d’œuvre de Melville, adapté de Joseph Kessel, sera visible cette semaine au Comœdia, à quelques encablures d’un des lieux de son tournage – dans le Vieux Lyon, entre Saint-Jean et Saint-Paul. On l’avait dit lors de la rétrospective Melville à l’Institut Lumière, il faut voir dans L’Armée des ombres la source intime et mystérieuse de son cinéma : les résistants impassibles, mus par une détermination sans faille et une dévotion complète à leur mission, incapables de laisser retomber la pression et jouir de la vie, prêts à sacrifier leurs (plus) proches pour préserver leur réseau, sont les doubles des

DR

Les soldats de la résistance selon Melville

tueurs à gages et autres malfrats qui hantent ses films noirs. C’est ce qui rend le film toujours aussi farouchement contemporain : Melville n’héroïse pas ses personnages, mais les montre comme des soldats sans états d’âme, qui risquent leur vie ou font tout pour la sauver – la splendide séquence d’évasion est un des sommets de son œuvre – mais ne dissertent jamais sur le bien-fondé de leur cause. Ce sont des êtres gris, pris dans des temps gris, persuadés qu’au bout de ce tunnel, il y aura (peut-être) une lumière. Mais à quel prix ? CC > L’Armée des Ombres De Jean-Pierre Melville (1969, Fr, 2h20) avec Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse…

Proposant 1 400 œuvres d’art, l’artothèque de la MLIS rend possible le souhait des artistes Pop : « faire entrer l’art dans le salon des classes moyennes » ! La collection montre un large éventail de la création actuelle : César, Niki de Saint-Phalle, Keith Haring…


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CINÉMA FILMS À L’AFFICHE L’ÉPREUVE D’Erik Poppe (Nor-Irl-Suè, 1h57) avec Juliette Binoche, Nikolaj Coster-Waldau... Ciné-Meyzieu, Le Scénario (vf + vo), Pathé Vaise (vf + vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

HYENA De Gerard Johnson (Angl, 1h48) avec Peter Ferdinando, Stephen Graham... Comœdia (vo)

LES JARDINS DU ROI D’Alan Rickman (Angl, 1h57) avec Kate Winslet, Matthias Schoenaerts... Cinéma CGR, Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie (vf + vo), Pathé Vaise (vf + vo), UGC CinéCité Confluence (vo), UGC Part-Dieu

l’esprit et les couleurs du swinging London pop dans un film d’une intense liberté, alerte, drôle et un rien mélancolique. UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

DIVERSION De Glenn Ficarra et John Requa (EU, 1h45) avec Will Smith, Margot Robbie... Bonne surprise que ce film d’arnaque fluide et élégant signé du duo Requa / Ficcarra, où le couple glamour formé par Will Smith et Margot Robbie se chargent de divertir le spectateur à tous les sens du terme : passer un bon moment et ne surtout pas regarder au bon endroit de leurs forfaits. Cinéma CGR, Pathé Carré de soie, UGC Part-Dieu

EVERY THING WILL BE FINE

LADYGREY d’Alain Choquart (Fr-Afr du Sud-Belg, 1h49) avec Jérémie Rénier, Peter Sarsgaard

Comœdia (vo)

PARTISAN D’Ariel Kleiman (Fr, 1h38) avec Vincent Cassel, Jérémy Chabriel… Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo)

PYRAMIDE De Grégory Levasseur (EU, 1h29) avec Ashley Hinshaw, Denis O’Hare... Cinéma CGR, Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers

LE TALENT DE MES AMIS D’Alex Lutz (Fr, 1h40) avec Alex Lutz, Tom Dingler... Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe, Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise, UGC CinéCité Confluence, UGC Part-Dieu

LES TERRASSES De Merzak Allouache (Fr-Alg, 1h31) avec Adila Bendimerad, Nassima Belmihoub... Comœdia (vo)

TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE De Kanu Behl (Ind, 2h07) avec Shashank Arora, Shivani Raghuvanshi... Comœdia (vo)

UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT De Clovis Cornillac (Fr, 1h30) avec Clovis Cornillac, Mélanie Bernier... Cinéma CGR, Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Part-Dieu

LES CHOIX DE LA RÉDACTION AMERICAN SNIPER De Clint Eastwood (ÉU, 2h12) avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes... Incroyable film de guerre signé Eastwood, portrait magistral d’ambiguïtés autour d’une bête de guerre texane obsédée par sa mission, ébranlée souterrainement par la violence de ses actes et l’héroïsme qu’on cherche à lui faire endosser. Du très grand cinéma. Cinéma CGR

BEYOND CLUELESS

De Charlie Lyne (Angl, 1h29) documentaire Un formidable film de montage qui utilise 200 teen movies sortis entre 1991 et aujourd’hui pour élaborer un voyage à travers un genre considéré comme mineur mais à qui Charlie Lyne, du haut de ses 23 ans, donne ses lettres de noblesse. Un modèle à suivre. Comœdia (vo)

CAPRICE D’Emmanuel Mouret (Fr, 1h40) avec Virginie Efira, Anaïs Demoustier... Emmanuel Mouret revient à ce qu’il sait faire de mieux, le marivaudage contemporain, pour une histoire d’amour triangulaire où le doute, l’infidélité et le mensonge ne naissent pas d’un manque mais d’un excès de bonheur, petite torsion nécessaire pour renouveler un univers toujours aussi séduisant. Ciné-Meyzieu, Cinéma Gérard Philipe, Comœdia, Écully Cinéma, Le Zola, UGC Ciné-Cité Internationale

DEEP END De Jerzy Skolimowski (1971, Ang-All, 1h30) avec Jane Asher, John MoulderBrown... Un adolescent timide et maladroit tombe amoureux d’une superbe rousse qui travaille avec lui aux bains publics de Londres. Skolimowski capture

61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31

INDIAN PALACE - SUITE ROYALE Mer, sam 20h30 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE Ven 20h30 - dim 17h30

CINÉMA SAINT-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e

TAXI TÉHÉRAN V.O. Jeu, ven, lun 20h45 - sam 18h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE Ven 18h15 - dim 14h30 JAMAIS DE LA VIE Sam 20h45 - dim 17h

308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e

MELODY De Bernard Bellefroid (Bel-Lux-Fr, 1h32) avec Rachael Blake, Lucie Debay...

Le Scénario, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (vf + vo), UGC Astoria (vo)

CINÉMA BELLECOMBE

CINÉ DUCHÈRE

Comœdia

MY OLD LADY d’Israel Horovitz (Fr-ÉU, 1h42) avec Kevin Kline, Maggie Smith…

SALLES

De Wim Wenders (All-Cda-Nor-Fr-Suè, 1h55) avec James Franco, Charlotte Gainsbourg... Wenders parvient à secouer un matériau dramatique intimiste et parfois outrageusement psychologique par une utilisation tout à fait novatrice de la 3D, permettant à sa mise en scène de trouver la juste distance avec des personnages perdus entre amour, culpabilité, remords et rancune. Ciné Mourguet (vo), Comœdia (vo)

LOST RIVER De Ryan Gosling (EU, 1h35) avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan... Malgré ses défauts et son côté potlatch de références, le premier film réalisé par Ryan Gosling affirme un courage et une singularité dans la production américaine actuelle : ce conte noir à la lisière du fantastique intrigue par ses ambiances dévastées et inquiétantes, la beauté de ses images et l’envie de raconter les peurs de l’enfance par des visions macabres et entêtantes. Cinéma Opéra (vo), Les Amphis

SEA FOG - LES CLANDESTINS De Sung Bo Shim (Corée-sud, 1h45) avec Yun-seok Kim, Park Yu-chun... Produit et co-écrit par l’immense Bong Joon-ho, un drame social qui vire au thriller maritime. La première partie est parfois laborieuse, mais son crescendo de violence et de cruauté dessine un portrait de la Corée à la fin des années 90, où les pauvres trouvent toujours plus miséreux qu’eux pour se sortir de la mouise. Cinéma Opéra (vo)

SHAUN LE MOUTON De Mark Burton (Fr-GB, 1h25) animation Éclatante réussite des studios Aardman, ce bijou animé transpose la série éponyme sur la durée d’un long métrage, en respectant le parti pris de n’y mettre aucun dialogue et en y ajoutant un joyeux sous-texte où le travail et la routine sont savatés par un esprit de désordre, d’anarchie et de liberté. Un message pour tous dans un film pour tous. Ciné-Rillieux, Cinéma CGR, Comœdia, Pathé Carré de soie, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC CinéCité Internationale, UGC Part-Dieu

SPARTACUS & CASSANDRA D’Ioanis Nuguet (Fr, 1h20) documentaire Un documentaire exceptionnel, naviguant entre réalisme et poésie, pour raconter la vie de deux enfants Roms écartelés entre leur famille naturelle – et irresponsable – et un avenir possible en France, sous la houlette bienveillante d’une acrobate de cirque. Un miracle qui évite le didactisme et la démagogie et leur préfère l’universalité. Le Cinéma

TAXI TÉHÉRAN De Jafar Panahi (Iran, 1h22) avec Jafar Panahi Malgré l’interdiction de tourner qui le frappe, Jafar Panahi continue de faire son métier, et de la plus brillante des façons : cette fiction gigogne, drôle et ludique, est une déclaration d’amour au cinéma, ainsi qu’une réflexion remarquable d’intelligence sur la circulation des images, la facilité d’en faire et la difficulté de les diffuser. Un film essentiel et magnifique. Ciné Duchère (vo), Cinéma Saint-Denis (vo), Comœdia (vo), Écully Cinéma (vo), Pathé Bellecour (vo), Salle Jean Carmet (vo), UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

VOYAGE EN CHINE De Zoltan Mayer (Fr, 1h36) avec Yolande Moreau, Qu Jing Jing... Comment le voyage d’un mère endeuillée se transforme en périple intérieur et spirituel, dans une œuvre subtile et délicate où Yolande Moreau, excellente, habite avec force les cadres précis et jamais exotiques de Zoltán Mayer. UGC Ciné-Cité Internationale

EN ROUTE ! Mer 14h - ven, sam 16h - dim 15h TAXI TÉHÉRAN V.O. Jeu, lun 18h - ven, sam 20h - dim 17h L’ASTRAGALE Jeu, lun 20h - ven, sam 18h - dim 19h

COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e

CINÉ-BRUNCH V.O. Dim 10h45 PARIS, TEXAS V.O. Dim 18h HYENA V.O. 15h30 - 19h50 sf dim + dim 20h50 IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE V.O. Ven, dim 10h45 L’ARMÉE DES OMBRES Ven, sam, dim 10h50 LADYGREY 15h40 - 19h45 LES TERRASSES V.O. 17h50 MELODY V.O. 18h40 TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE V.O. 18h15 - 20h50 + jeu, lun, mar 13h45 PARTISAN V.O. 13h30 - 20h - 22h BEYOND CLUELESS V.O. Ven, dim 11h15 BLIND V.O. Jeu, sam, lun 21h50 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. 13h35 - 16h10 - 20h40 LE TOURNOI Sam 11h LES OPTIMISTES V.O. Mer, ven, dim, mar 13h45 - sam 11h15 EVERY THING WILL BE FINE V.O. 15h30 ON EST VIVANTS Mer 21h45 - jeu, sam, lun 13h35 - ven, dim, mar 21h50 UN PIGEON PERCHÉ... V.O. 13h30 - 17h50 sf dim - 22h sf dim CAPRICE 16h15 JAUJA V.O. Ven, sam 11h15 SAYAT NOVA LA COULEUR DE LA GRENADE V.O. Dim 11h TAXI TÉHÉRAN V.O. 13h50 sf ven, dim - 15h40 - 17h40 - 19h50 21h35 UNE BELLE FIN V.O. 18h LILLA ANNA Ven, dim 10h45 SHAUN LE MOUTON Mer, dim 14h - ven, sam 11h, 14h LES TROIS BRIGANDS Sam 10h45

LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er

PARIS OF THE NORTH V.O. Jeu 18h10 - lun 15h30 - mar 22h SPARTACUS & CASSANDRA Jeu 15h05 - lun, mar 18h45 LE CHALLAT DE TUNIS V.O. Jeu 21h40 - lun 17h10 - mar 20h20 UN JEUNE POÈTE Jeu 13h35 - lun 20h20 - mar 15h25 RÉTROSPECTIVE BO WIDERBERG LE QUARTIER DU CORBEAU V.O. Lun 21h50 - mar 17h AMOUR 65 V.O. Jeu 20h - mar 13h40 ADALEN 31 V.O. Lun 13h35 ELVIRA MADIGAN V.O. Jeu 16h30

CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er

EKSIK V.O. Jeu 22h15 - dim 15h LIMONATA V.O. Jeu 20h20 - lun 22h20 LOST RIVER V.O. Mer 18h - dim 21h15 - mar 15h45

LA MAISON AU TOIT ROUGE V.O. Jeu 15h50 - dim 17h - mar 18h15 JAMAIS DE LA VIE Mer, lun 20h35 - dim 19h30 SEA FOG - LES CLANDESTINS V.O. Mer 16h - lun 18h30 - mar 20h45 JACK V.O. Jeu 18h25 - lun 16h35 LE RAPPEL DES OISEAUX V.O. Mer 19h45 - lun 15h45 - mar 17h25

CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95

LE RÊVE DE GALILÉO Mer, sam 14h30 BRITISH COMEDIES TORTILLARD POUR TITFIELD V.O. Mer 17h - jeu 19h NOBLESSE OBLIGE V.O. Mer 19h** - ven, dim 16h30 - mar 14h30 L’HOMME AU COMPLET BLANC V.O. Mer 21h15 - jeu, ven 14h30 DE L’OR EN BARRES V.O. Jeu 17h - ven 21h - dim 14h30 PASSEPORT POUR PIMLICO V.O. Jeu 21h - sam, dim 18h30 TUEURS DE DAMES V.O. Ven 19h - sam 20h30 - mar 16h30 WHISKY À GOGO V.O. Sam 16h - mar 19h L’AMÉRIQUE DES FRÈRES COEN FARGO V.O. (int - 12 ans) Mar 20h45**

PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e

UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h05 - 12h55 - 14h50 - 16h55 - 18h55 20h45 - 22h35 LES JARDINS DU ROI V.O. 10h40 - 12h40 - 15h10 - 17h35 - 20h05 22h30 PARTISAN V.O. 11h20 - 13h35 - 15h50 - 18h05 - 20h15 22h25 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h - 13h - 14h50 - 16h45 - 18h40 20h35 - 22h35 NOS FEMMES 10h45 - 13h35 - 15h45 - 17h50 - 20h10 22h20 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 10h50 - 16h05 - 22h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 13h10 - 19h10 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D V.O. 13h - 15h50 - 21h40 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON V.O. 10h40 - 18h40 TAXI TÉHÉRAN V.O. 10h45 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h

PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e

MAD MAX V.O. Jeu 20h PYRAMIDE 13h35 - 15h40 - 17h45 - 19h50 - 21h50 + sam, dim 11h30 MY OLD LADY 13h45 - 16h15 - 18h45 - 21h25 + sam, dim 11h15 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D 16h - 20h30 + sam, dim 11h15 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 13h30 - 18h15 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 17h30 sf jeu - jeu 17h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 14h05 - 20h45 + sam, dim 10h45 DIVERGENTE 2 : L’INSURRECTION 21h30 LE TALENT DE MES AMIS 13h15 - 15h20 - 17h30 - 19h40 - 21h50 + sam, dim 10h50 FAST AND FURIOUS 7 21h05 ENTRE AMIS 13h15 - 15h10 - 17h10 - 19h05 + sam, dim 11h EN ÉQUILIBRE 13h10 - 15h15 - 17h20 - 19h25 sf jeu + sam, dim 11h05

PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e

Avant-première : • Girls Only : mar 20h UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 13h35 - 15h45 - 18h - 20h - 22h05 + ven, sam, dim 11h30 LES JARDINS DU ROI 13h45 - 16h20 - 18h55 - 21h35 sf jeu + ven, sam, dim 11h15 LES JARDINS DU ROI V.O. Jeu 21h35 LE TALENT DE MES AMIS 12h50 - 15h10 - 17h20 - 19h30 - 21h40 + ven, sam, dim 10h30 L’EPREUVE 14h - 16h35 - 19h20 sf jeu - 21h50 + ven, sam, dim 11h10 L’EPREUVE V.O. Jeu 19h20

MY OLD LADY 12h45 - 15h05 - 17h25 - 19h50 - 22h20 sf jeu + ven, sam, dim 10h25 MY OLD LADY V.O. Jeu 22h20 KURT COBAIN: MONTAGE OF HECK V.O. 22h10 OUIJA (int - 12 ans) 20h10 sf mar - 22h20 + jeu, lun, mar 13h05, 15h30, 17h50 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 18h50 - 20h15 - 21h55 + ven, sam, dim 11h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 12h55 - 14h - 15h55 - 17h FAST AND FURIOUS 7 13h15 - 16h15 - 19h10 - 22h + ven, sam, dim 10h25 NOS FEMMES 13h25 - 15h40 - 17h50 - 20h10 - 22h25 + ven, sam, dim 10h55 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 12h40 - 14h40 - 16h35 - 18h30 - 20h30 22h30 + ven, sam, dim 10h40 EN ÉQUILIBRE 19h45 - 21h50 + jeu, lun, mar 13h10, 15h15, 17h30 ENTRE AMIS 16h05 - 18h05 - 20h05 + jeu, lun, mar 14h CENDRILLON Mer 13h05, 15h30, 17h50 - ven, sam, dim 10h40, 13h05, 15h30, 17h50 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer 12h40, 14h20 - ven, sam, dim 10h45, 12h40, 14h20 EN ROUTE ! Mer 13h10, 15h15, 17h30 - ven, sam, dim 10h15, 10h45, 13h10, 15h15, 17h30 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 13h25 - 15h40 - 17h55 - 20h15 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D 22h25 + ven, sam, dim 11h05

UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e

Avant-première : Refugiado, vo : dim 20h DEEP END V.O. Jeu 20h MY OLD LADY V.O. 11h10 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 BROADWAY THERAPY V.O. 11h15 - 14h - 16h - 18h - 20h05 sf jeu 22h05 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. 11h - 13h40 - 16h10 - 19h30 - 21h55 NOS FEMMES 11h - 13h30 - 15h30 - 17h30 - 19h50 22h10 TAXI TÉHÉRAN V.O. 11h05 - 13h50 - 15h50 - 17h40 - 19h40 21h30

UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e

MAD MAX V.O. Mar 20h MAD MAX 2 : LE DÉFI V.O. Mar 22h CAPRICE Mer, ven, sam, dim 20h15, 22h20 - jeu, lun, mar 10h55, 13h55, 16h, 18h05, 20h10, 22h15 DEEP END V.O. Jeu 20h L’EPREUVE V.O. 10h45 - 14h10 - 17h25 - 19h45 - 22h05 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 10h45 - 14h05 - 16h05 - 18h05 - 20h05 22h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON V.O. 10h40 - 11h10 - 13h35 - 14h15 - 16h30 18h - 20h - 21h30 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON V.O. 11h - 14h05 - 17h30 - 20h30 CENDRILLON 10h45 - 13h15 - 15h25 - 17h35 EN ROUTE ! Mer, ven, sam, dim 10h45, 14h10, 16h10, 18h10 ENTRE AMIS 18h05 - 20h05 sf jeu - 22h05 + jeu, lun, mar 10h40, 14h05, 16h05 FAST AND FURIOUS 7 V.O. 16h15 - 20h sf mar LES OPTIMISTES V.O. 18h15 OUIJA V.O. (int - 12 ans) 20h05 - 22h10 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 11h - 13h35 - 15h45 - 17h55 ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE 11h15 sf mar - 14h15 - 16h15 - 20h15 22h15 SHAUN LE MOUTON 11h - 14h - 16h - 18h UNE BELLE FIN V.O. 20h10 - 22h10 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, ven, sam, dim 11h, 14h, 16h

CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h45 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h DARK PLACES V.O. (int - 12 ans) 19h45 - 22h05 NOS FEMMES 10h50 - 13h50 - 16h - 18h05 - 20h10 22h15 VOYAGE EN CHINE 10h45 - 14h

UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e

DEEP END V.O. Jeu 20h LE TALENT DE MES AMIS 11h05 - 13h35 - 15h45 - 17h50 - 20h 22h10 LES JARDINS DU ROI V.O. 10h55 - 13h30 - 16h - 18h30 - 21h UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON V.O. 11h - 14h - 17h - 19h45 - 20h30 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 10h40 - 13h40 - 16h40 BROADWAY THERAPY V.O. 11h05 - 13h50 - 16h15 - 18h15 - 20h15 22h15 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, ven, sam, dim 10h45, 12h30, 14h20, 16h05 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h40 - 12h30 - 14h20 - 16h15 - 18h10 20h05 - 22h10 EN ÉQUILIBRE 11h20 - 13h45 - 16h - 18h - 20h10 sf jeu 22h10 EN ROUTE ! Mer, ven, sam, dim 11h, 13h, 15h, 17h ENTRE AMIS 11h - 13h40 - 16h - 18h05 - 20h05 22h15 GOOD KILL V.O. 20h - 22h10 NOS FEMMES 10h45 - 13h20 - 15h30 - 17h40 - 19h50 22h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 11h - 13h25 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE 20h10 - 22h15 + jeu, lun 11h10, 13h50, 16h, 18h05, mar 13h50, 16h, 18h05 SHAUN LE MOUTON 10h40 - 12h30 - 14h20 - 16h10 - 18h TAXI TÉHÉRAN V.O. 18h20 - 20h10 - 22h10 + jeu, lun, mar 10h40, 12h30, 14h20, 16h25

UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e

Avant-première : • Girls Only : mar 20h LE TALENT DE MES AMIS 11h20 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h LES JARDINS DU ROI 11h - 13h15 - 15h30 - 17h45 - 20h 22h15 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h20 - 14h - 16h - 18h - 20h05 - 22h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 11h15 - 13h15 - 14h15 - 16h - 17h45 19h - 20h30 - 21h45 CENDRILLON 11h05 - 13h50 - 15h55 - 18h CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, ven, sam, dim 10h55, 12h30, 14h10, 15h55, 17h50 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h55 - 12h35 - 14h15 - 16h05 - 18h05 20h05 - 22h05 DARK PLACES (int - 12 ans) 10h55 - 19h55 - 22h10 DIVERGENTE 2 Mer, ven, sam, dim 19h40, 22h - jeu 13h50, 16h10, 19h40, 22h - lun, mar 11h, 13h50, 16h10, 19h40, 22h DIVERSION 11h - 13h45 - 15h50 - 17h55 - 20h 22h05 EN ROUTE ! Mer, ven, sam, dim 11h05, 14h, 16h, 18h ENTRE AMIS 20h10 sf mar - 22h10 + jeu, lun, mar 11h10, 14h10, 16h10, 18h10 FAST AND FURIOUS 7 11h05 - 14h10 - 17h50 - 20h30 - 21h50 NOS FEMMES 11h05 - 14h05 - 16h05 - 18h05 - 20h05 22h05 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 11h - 13h50 - 15h50 - 17h50 - 19h50 ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE 20h05 - 22h SHAUN LE MOUTON 10h50 - 12h30 - 14h15 - 16h - 18h

ALPHA 24 avenue Lamartine - Charbonnières - 04 78 87 64 65

SUITE FRANÇAISE Mer 20h45 - jeu 14h30, 18h30 - ven 21h sam 18h45 - dim 16h45


UNE BELLE FIN V.O. Mer 18h45 - ven 19h - sam 21h - dim 18h30 L’ASTRAGALE Jeu 20h45 - ven 17h - sam 16h45 - dim 20h30

LES AMPHIS 12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29

CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE 3D Mer 14h30 - dim 16h CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Sam 15h ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE Mer 18h - ven 20h - sam 17h - dim 14h LOST RIVER Mer 20h - ven, dim 18h - sam 19h

LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55

NOS FEMMES Mer 18h, 20h30 - jeu 14h30, 20h30 - ven 14h, 16h, 20h30 - sam, mar 18h15, 20h30 dim 14h, 16h - lun 18h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON Mer 14h, 17h - jeu 18h, 20h45 - ven 15h45 sam 14h, 17h30, 20h30 - dim 17h30 - lun 20h30 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Mer 20h30 - jeu, lun 14h30, 18h - ven, mar 18h, 20h30 - dim 18h EN ROUTE ! Mer, sam, dim 15h30 - ven 18h30 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, ven, sam, dim 14h PARIS, TEXAS V.O. Lun 20h

CINÉ-CALUIRE 36 avenue Général de Gaulle - Caluire-et-Cuire

UNE BELLE FIN V.O. Jeu 14h30, 20h30 - sam 18h - dim 18h30 ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE Mer, sam, mar 20h30 - dim 16h30 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, sam, dim 14h30 LES MERVEILLES V.O. Lun 14h30, 20h30

CINÉ-MEYZIEU 27 rue Louis Saulnier - Meyzieu - 04 37 44 11 02

CAPRICE Mer 20h30 - jeu, lun 18h - ven, dim 15h, 18h - sam 15h, 18h, 21h EN ÉQUILIBRE Jeu, dim, lun 20h30 - mar 18h, 20h30 L’EPREUVE Mer 16h, 20h30 - jeu, ven, dim 18h, 20h30 sam 18h, 21h - lun 18h - mar 20h30 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Mer, lun, mar 20h30 - jeu, dim 18h - ven 18h, 20h30 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE Mer 16h - jeu 20h30 - ven, sam 15h - dim 10h30, 15h - mar 18h CAKE Ven 20h30 - sam 18h, 21h - dim 10h30, 20h30 - lun 18h, 20h30 - mar 18h CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer 16h - ven, sam 15h - dim 10h30, 15h

CINÉ-RILLIEUX Espace Beaudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50

SHAUN LE MOUTON Dim 15h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D Dim 17h30 JAMAIS DE LA VIE Lun 18h JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE Lun 20h30

CINÉ-TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00

EN ROUTE ! Mer, ven, sam 14h30 - dim 16h30 EN ÉQUILIBRE Mer 18h30 - jeu, sam, mar 20h30 - ven 16h30 - dim 14h30 UN PIGEON PERCHÉE... V.O. Mer, ven 20h30 - jeu, mar 18h30 - sam 16h30 STILL ALICE V.O. Jeu 14h - sam 18h30 UNE BELLE FIN V.O. Mer 16h30 - ven, dim 18h30

CINÉ LA MOUCHE 8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60

INDIAN PALACE - SUITE ROYALE Mer 15h30, 20h30 - ven 20h30 - sam, dim 18h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE Mer, ven 18h - sam 15h30, 20h30 - dim 15h30

CINÉMA CGR Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50

Avant-premières : • Girls Only : mar 20h • Naruto the last, vo : lun 20h AMERICAN SNIPER 22h15 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 11h - 13h45 - 15h15 - 16h30 - 18h 19h40 - 21h - 22h20 + jeu, ven, sam 23h30 CENDRILLON 11h - 13h40 sf mer, ven, sam, dim - 15h45 17h50 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE 3D Mer, ven, sam, dim 11h, 14h, 16h CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h - 13h30 - 15h10 - 16h50 - 18h30 20h15 - 22h15 + jeu, ven, sam 00h05 DIVERGENTE 2 3D 20h - 22h20 + jeu, lun, mar 13h40 DIVERSION 22h15 + jeu, lun, mar 11h EN ÉQUILIBRE 18h15 - 20h15 + jeu, lun, mar 11h, 16h EN ROUTE ! 3D 18h + mer, ven, sam, dim 11h, 14h, 16h ENTRE AMIS 11h - 14h - 16h - 18h - 20h15 FAST AND FURIOUS 7 11h - 14h - 17h - 19h40 - 22h15 LA FAMILLE BÉLIER 17h45 LA PROMESSE D’UNE VIE 22h15 + jeu, lun, mar 11h ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE 11h - 14h - 16h sf mer, ven, sam, dim, lun, mar - 18h - 20h sf lun, mar - 22h15 + jeu, ven, sam 00h05 LE TALENT DE MES AMIS 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 LES JARDINS DU ROI 11h - 13h45 - 16h - 20h - 22h15 NOS FEMMES 11h - 14h - 16h - 18h - 20h15 OUIJA (int - 12 ans) 13h45 - 16h sf mer, ven, sam, dim - 20h15 22h15 + jeu, ven, sam 00h05 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 PYRAMIDE 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + jeu, ven, sam 00h05 SHAUN LE MOUTON 11h sf jeu, lun, mar - 13h25 - 16h sf jeu, lun, mar UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + jeu, ven, sam 00h05

CINÉMA GÉRARD PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47

CHANTONS SOUS LA PLUIE V.O. Mer, jeu, lun, mar 9h30 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D Jeu, lun 17h - ven, sam 17h30 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON Mer 14h30, 20h - jeu, mar 20h - ven, sam, dim 14h30 LE TALENT DE MES AMIS Mer 14h30, 17h, 20h30 - jeu 14h30, 18h30 ven, sam 16h30, 18h30, 20h30 - dim 14h30, 16h30, 18h30 - lun 14h30, 18h30, 20h30 - mar 14h30, 18h, 20h30 EN ROUTE ! 3D Ven 14h30 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 14h30 NOS FEMMES Mer, dim 16h30, 18h30 - jeu, lun, mar 14h30, 20h30 - ven 16h30, 18h30, 20h30 sam 18h30, 20h30 PARIS, TEXAS V.O. Jeu 14h30 - lun 20h UNE BELLE FIN V.O. Jeu, mar 18h30 - sam 16h30 - lun 18h CAPRICE Mer 16h30, 18h30, 20h30 - jeu 20h30 ven, sam 14h30, 20h30 - dim 17h30 - lun 14h30 - mar 14h30, 18h30

CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46

LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Jeu 14h30, 17h30 - ven 18h, 20h30 - sam 14h30, 20h30 - dim 17h, 20h - lun 20h mar 17h EVERY THING WILL BE FINE V.O. Mer 20h - jeu 17h30 - ven 14h30, 20h30 sam 20h30 - dim 14h30, 17h - lun 17h, 20h mar 17h L’ASTRAGALE Mer, lun 17h - jeu 20h30 - ven 14h30, 18h sam 18h - dim, mar 20h CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer 16h30 - sam 14h30, 18h - dim 14h30 LE CRIQUET Mer 15h - dim 10h30 MON FILS V.O. Mar 20h* LES MERVEILLES V.O. Mer 20h30**

LA NOUVELLE GUERRE DES BOUTONS Mer 14h30** L’ARMÉE DU CRIME Jeu 20h**

ÉCULLY CINÉMA 21 avenue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33

CAPRICE Mer, sam 20h30 - dim 18h30 - lun 14h TAXI TÉHÉRAN V.O. Mer 18h - ven 20h30 - sam 18h30 - dim 20h45 CENDRILLON ven 15h30 - sam, dim 16h LES MERVEILLES V.O. Ven 18h

LE LEM 62 avenue du 8 mai 1945 - Tassin-la-Demi-Lune

UNE BELLE FIN V.O. Mer, ven, sam, dim 19h - jeu 21h INDIAN PALACE - SUITE ROYALE V.O. Dim 16h30 - lun 18h30 INDIAN PALACE - SUITE ROYALE Mer, sam 14h30 - ven 21h JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE Mer, sam, lun 21h - jeu 19h - ven, dim 14h30 LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS POIS ET PETIT POINT Mer, sam 17h - ven 16h30

SHAUN LE MOUTON Mer, ven, sam, dim 11h10, 13h45 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, ven, sam, dim 10h25, 12h10, 14h, 15h45

SALLE JEAN CARMET Boulevard du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17

ENTRE AMIS Mer 18h - jeu, sam 20h30 - ven 17h - dim 17h30 EN ROUTE ! 3D Mer 15h - sam 16h EN ROUTE ! Ven 15h - dim 15h30 TAXI TÉHÉRAN V.O. Mer 20h30 - jeu, sam 18h30 - ven 19h dim 19h30 PARIS, TEXAS V.O. Ven 20h30

LE SCÉNARIO

LE ZOLA

Place Charles Ottina - Saint-Priest - 04 72 23 60 40

117 cours Émile Zola - Villeurbanne - 04 78 93 42 65

CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS Mer, ven, sam, mar 14h, 18h - jeu 12h15, 16h, 20h30 - dim, lun 16h, 20h30 NOS FEMMES Mer 18h15 - jeu, dim, lun 14h, 18h - ven, sam, mar 16h, 20h30 L’EPREUVE V.O. Jeu 12h - dim 20h30 - mar 18h L’EPREUVE Mer 16h, 20h30 - jeu 16h15 - ven, sam 18h lun 16h - mar 14h MY OLD LADY Mer, ven 20h30 - jeu 14h15, 20h30 - sam, mar 16h - dim 18h - lun 14h, 20h30 EN ÉQUILIBRE Mer 16h - jeu 18h30 - sam, mar 20h30 dim 14h - lun 18h EN ROUTE ! Mer, sam 14h - ven 16h CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Ven 14h - dim 16h

CAPRICE Mer, sam 21h - jeu 18h45 - ven 14h - dim 16h30 - lun 11h45 HISTOIRE DE JUDAS Mer 16h30 - jeu 21h - ven 18h45 - sam 16h15 - dim 14h15 UNE BELLE FIN V.O. Mer, dim 18h45 - ven 21h - sam 14h - mar 11h45 INDIAN PALACE - SUITE ROYALE V.O. Mer 14h - ven 16h15 - sam 18h30 - dim 20h45 LES MERVEILLES V.O. Mar 14h30, 18h, 20h30

(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat

MAISON DU PEUPLE 4 place Jean Jaurès - Pierre-Bénite - 04 78 86 62 92

LES MERVEILLES V.O. Jeu 16h, 18h, 20h EN ROUTE ! Mer, sam, dim 14h - ven 14h30 JAMAIS DE LA VIE Mer, sam, mar 18h, 20h30 - ven 16h15 dim 16h JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE Mer, sam 16h - ven 18h - dim 18h, 20h30

LE MELIÈS 67 chemin de Vassieux - Caluire-et-Cuire

JAMAIS DE LA VIE Mer, ven, sam 19h - dim 14h30, 19h - lun 20h30 BONTÉ DIVINE V.O. Mer, ven, sam 21h - dim 16h30 L’ART DE LA FUGUE Jeu 14h30 PARIS, TEXAS V.O. Jeu 20h30

PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin

MAD MAX Jeu 20h UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 10h20 - 12h20 - 14h20 - 16h25 - 18h25 20h25 - 22h05 LE TALENT DE MES AMIS 10h55 - 13h15 - 15h20 - 17h25 - 19h30 21h35 PYRAMIDE 10h30 - 12h30 - 14h30 - 16h30 - 18h30 20h30 - 22h25 LES JARDINS DU ROI 11h15 - 13h45 - 16h10 - 18h40 sf lun 21h10 LES JARDINS DU ROI V.O. Lun 18h40 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h45 - 12h35 - 14h25 - 16h20 - 18h15 20h15 - 22h10 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D IMAX 11h - 14h - 17h - 20h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 10h10 - 13h05 - 16h - 18h50 - 21h40 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 15h50 - 18h - 20h10 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D 11h30 - 13h40 - 21h45 CENDRILLON 10h10 - 12h25 - 14h40 - 16h55 DIVERGENTE 2 3D 19h10 - 21h55 DIVERSION 14h45 - 19h10 + jeu, lun, mar 11h10 EN ROUTE ! Mer, ven, sam, dim 11h30, 13h30, 15h35, 17h40 ENTRE AMIS 17h30 - 19h25 - 21h20 + jeu, lun, mar 11h30, 13h25, 15h25 FAST AND FURIOUS 7 10h25 - 13h10 - 15h55 - 18h40 - 21h25 GOOD KILL Mer, ven, sam, dim 17h, 21h25 - jeu, lun, mar 13h30, 17h, 21h25 NOS FEMMES 11h20 - 13h25 - 15h35 - 17h45 - 19h55 21h50 OUIJA (int - 12 ans) 10h40 - 12h45 - 15h40 - 17h40 - 19h40 22h20 ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE Mer, ven, sam, dim 19h45, 22h25 - jeu 11h25, 13h30, 15h35, 17h40, 22h25 - lun 11h25, 13h30, 15h35, 17h40, 19h45, 22h25 - mar 13h30, 15h35, 17h40, 19h45, 22h25

Casablanca est une œuvre collective concentrant tant d’histoires et de styles, de scénarios possibles, fictifs ou réels, universels et intemporels, qu’elle symbolise à elle seule la richesse et la diversité des œuvres cinématographiques et télévisuelles (25 000 DVD) proposées par les médiathèques de Villeurbanne.


EXPOSITIONS

Tentez l’expérience,immergez-vous

Vivants numériques Et la lumière fut, 1969 © Gérard Guyomard

exposition 2 mai > 19 juillet 2015

Suivez-nous sur facebook (Ville de Francheville & Fort du Bruissin)ou sur www.mairie-francheville69.fr

Sens dessus dessous — GALERIE — PEINTRE LIBRE ET LICENCIEUX, GÉRARD GUYOMARD PRÉSENTE PLUSIEURS ŒUVRES DES ANNÉES 1960 AUX ANNÉES 1980 À LA GALERIE PALLADE. UN ARTISTE DU PLAISIR, DU RIRE ET DE TOUTES LES LIBERTÉS FORMELLES. JEAN-EMMANUEL DENAVE

Gérard Guyomard (né en 1936) fait partie de cette “bande de copains” de la figuration narrative qui, dans les années 1960, se révoltait contre l’hégémonie de la peinture abstraite en France. Un peu moins connu que ses comparses (Jacques Monory, Peter Klasen, Télémaque, Rancillac...) dont l’un vient de faire l’objet d’une grande rétrospective au Musée d’art contemporain (Erró), ce peintre mi-anar mi égrillard est pourtant l’auteur d’une œuvre importante et prolifique. «Certains ont fait de la figuration politique, moi j’étais contestataire à ma façon en introduisant de l’érotisme dans mes toiles» nous disait-il en 2006 lors d’un entretien à la Galerie Pallade, déjà. Si la société de consommation et l’imagerie populaire font partie de ses grandes sources d’inspiration, l’érotisme est effectivement très présent, avec force femmes dénudées aux poses lascives ou plus que suggestives : «L’érotisme, si je puis dire, je ne le fais pas exprès, il vient tout seul. La pornographie et l’érotisme font partie de la vie et je serais frustré s’ils ne se retrouvaient pas sur mes toiles. Ces formes sont belles en soi. J’ai besoin de ça, mais je ne pourrais pas l’analyser... Mes amis psychanalystes parlent d’un désir de retour à l’origine !» JOUISSANCES La galerie Pallade propose une sorte de minirétrospective de la première partie de la carrière de

Gérard Guyomard, à travers quelques toiles des années 1960, 1970 et 1980. Au-delà de cet érotisme qui libère les formes et le mouvement, Guyomard est un formidable brasseur et mixeur d’images et de techniques. Dans une palette vive et parfois acidulée, ses lignes sinuent entre plusieurs formes possibles, passent de l’intérieur à l’extérieur, d’un motif l’autre, sens dessous dessus, sans hiérarchie ni fin. Des images tirées de magazines, d’affiches ou même de la télévision, côtoient des figures peintes et dessinées, en une effervescente et libre errance des sensations et des significations, des signes et des figures, des espaces et des plans, des corps et des objets : «Les objets sont très importants pour moi : dans ma série réalisée avec la complicité de Georges Perec (avec qui j’étais très ami ; je suis d’ailleurs l’un des personnages de La Vie mode d’emploi), tous les tableaux contiennent le même nombre d’objets, et les objets se déplacent parfois d’un tableau à un autre.» Citant pêle-mêle Jérôme Bosch, Les Tontons Flingueurs, Paul Klee, Jean Hélion, Fernand Léger, Pierre Bonnard ou le mouvement punk, Gérard Guyomard défend dans ses peintures un certain désordre : celui des pulsions et des plaisirs, des formes et des couleurs, du rire et du mouvement. > Gérard Guyomard À la galerie Pallade jusqu’au samedi 16 mai

Des garnis vernis — LES GARNIS — C’est le genre d’endroit dont on dit en rentrant de Berlin, Prague ou Cracovie qu’«il n’y a que là-bas que l’on peut voir ça». Et pourtant, c’est à Lyon que ça se passe, en pleine presqu’île, à 300 mètres de “l’édilique” place des Terreaux, dans les neuf chambres attenantes à un appartement que Madame Tabardel a acheté il y a plusieurs décennies et où vécurent des garnis, des hommes de passage qui louaient leur espace pour une nuit ou des mois (aucune femme, par crainte de la prostitution). À cette atmosphère déjà particulièrement perturbante que crée le fait d’entrer chez des gens dont on ne sait pas ce qu’ils sont devenus, s’ajoute le travail de commissariat d’exposition d’Aurélia et Héloïse Zahedi, petites-filles de la propriétaire, qui ont convié des artistes à

© Charlotte Péron

Scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt / Theory of everything : MP0804h/ Scanner darkly : Pierce Warnecke / Scanner darkly : Pierce Warnecke / Piano Migrations : Kathy Hinde / The New Alps : Robbie Thomson

entrée libre vendredi, samedi et dimanche 14h > 18h

Francheville - Fort du Bruissin

P08_09 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

faire cohabiter leurs œuvres avec les ombres du passé. Là, des statues de bois africaines peuplent des chambres où trônent bidets et lavabos recouverts de poussière ; ailleurs, le plasticien Tristan Alexandre a lui incrusté des figures qui apparaissent par intermittence dans les miroirs ; plus loin, des impressions à l’encre de pétale de rose de Quentin Derouet se juxtaposent à des gravures de Nelly Toussaint... Déstabiliser le visiteur, tant par la diversité des formes proposées que par ce

qu’elles racontent, tel est le fil rouge de ces installations qui, à l’instar de ce squelette d’un poulain tenu par des filaments scintillants, sont incongrues tout en donnant l’impression d’avoir été là depuis toujours. Étonnant pélerinage dans un temps figé voilà 50 ans que cette galerie éphémère, tapisserie décrépie et toiles d’araignées inclues. NADJA POBEL > Les Garnis 16 rue Paul Chenavard jusqu’au dimanche 10 mai


MUSÉES MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE 17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)

LUCY SKAER “Sticks and stones”, sculptures (La Salle de bains hors les murs) Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 10h à 18h CHRD 14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE Dessins du ghetto de Terezin par Arthur Goldschmidt Restaurés avec grand soin, les dessins du prisonnier Arthur Goldschmidt, réalisés dans la ville-ghetto allemande entre 1942 et 1945, constituent un témoignage exceptionnel de l’attente, parfois entrecoupée de divertissements, qu’ont connu les juifs avant la déportation. Surtout, en une soixantaine de portraits crayonnés, cette exposition offre la bouleversante dernière image de vie des ces hommes et ces femmes. Jusqu’au 28 juin, du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 6€ MUSÉE D’ART RELIGIEUX DE FOURVIÈRE 8 place Fourvière, Lyon 5e (04 78 25 03 04)

ALFRED MANESSIER Peintures Jusqu’au 14 juin, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 ; 0€/4€/7€ MUSÉE URBAIN TONY GARNIER 4 rue des Serpollières, Lyon 8e (04 78 75 16 75)

UTOPIES RÉALISÉES PAROLE AUX HABITANTS Jusqu’au 27 juin, du mar au sam de 14h à 18h ; entrée libre MUSÉE AFRICAIN 150 cours Gambetta, Lyon 7e (04 78 61 60 98)

ART GÈLÈDÈ, MIROIR D’UNE SOCIÉTÉ Collection Jean-Yves Augel Jusqu’au 31 juil, du mer au dim de 14h à 18h ; 2€/4€/8€ MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e (04 72 69 17 17)

OPEN SEA

MUSÉE DE L’IMPRIMERIE ET DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE

BIBLIOTHÈQUES

13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)

MÉMOIRES NUMÉRIQUES

LE JARDIN DES IMPRIMEURS Jusqu’au 12 juil : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon

GALERIES

GALERIE POME TURBIL 48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 9 mai JACQUES DEKERLE Peintures GALERIE MATHIEU 48 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 72 19)

Jusqu’au 16 mai TOKO TOKUNAGA GALERIE 48 48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 16 mai GÉRARD GUYOMARD Peintures GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE

Jusqu’au 16 mai : article ci-contre BERTRAND DORNY + CLAUDE CHAMPY, ALAIN GAUDEBERT, BRIGITTE LONG GALERIE ATELIER 28 28 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 28 07 72)

Jusqu’au 16 mai RAJAK OHANIAN Photos en mémoire du génocide Arménien FONDATION BULLUKIAN 26 place Bellecour, Lyon 2e (04 72 52 93 34)

Jusqu’au 16 mai LAURE MOLINA GALERIE ELIZABETH COUTURIER 25 rue Burdeau, Lyon 1er (04 27 78 82 32)

Jusqu’au 16 mai MARC H. PEVERELLI “Polacoi?”, photos GALERIE VRAIS RÊVES 6 rue Dumenge, Lyon 4e (04 78 30 65 42)

Jusqu’au 16 mai BRIZZI + GISCLARD Sculptures, peintures

23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)

ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s’intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l’ensemble. Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h

Jusqu’au 11 juil

AUTRES LIEUX JULIEN CORDIER & TATIANA ARFEL À l’occasion de la sortie de Les Inconfiants (éditions Le bec en l’air), la Ferme du Vinatier expose les dessins et photographies de Julien Cordier et des extraits de textes de Tatiana Arfel. Plongée en mots et en images dans le monde de la psychiatrie et la vie de l’hôpital éponyme, le livre est une réussite et les œuvres de Julien Cordier (exposées en grand format) sont particulièrement originales et émouvantes. S’inspirant de Bosch et de Goya, l’artiste y met sous tension l’imaginaire et la réalité. LA FERME DU VINATIER Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron

Jusqu’au 7 mai LES GARNIS Dix artistes contemporains en dialogue avec des objets ethnographiques africains ANCIEN HOTEL GARNI 16 rue Paul Chenavard, Lyon 1er

FORT DE VAISE - FONDATION RENAUD

6 rue Mazard, Lyon 2e (04 78 62 70 82)

LE RIZE

30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

26 quai Romain Rolland, Lyon 5e (09 83 28 38 10)

GALERIE AHTZIC SILIS

À LA CONQUÊTE DU PÔLE SUD Expo à l’américaine (diorama, immersion…) pour un duel européen. Celui, parallèle, rude et mortel, que se sont livrés Norvégiens et Britanniques en 1911-1912 pour toucher les premiers le pôle Sud. Racontée comme une épopée sportive avec objets d’époque et reconstitutions, cette troisième expo temporaire du Musée des Confluences est un haletant hommage aux pionniers du siècle dernier. Jusqu’au 28 juin, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Une réinterprétation contemporaine du cabinet de curiosités Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU

GALERIE VIS’ART

Du 12 au 24 mai IDEA KUSKAA “Géométrie ethnique”, peintures

86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)

50 ans de création à l’École des loisirs Depuis 50 ans, l’École des loisirs fait lire les enfants. Si, à sa création, cette maison d’édition, éternellement indépendante, a publié des classiques étrangers tels Max et les Maximonstres ou Les 3 brigands, ce sont désormais les talents hexagonaux et les livres orignaux de Nadja ou Claude Ponti qui sont dans ses rayonnages. Des dessins et croquis rendent compte en beauté de cette aventure hors norme.

Jusqu’au 10 mai : article ci-contre JOSÉ ARCÉ Sculptures et peintures

Jusqu’au 23 mai SOPHIE HOANG-TRONG Peintures

MUSÉE DES CONFLUENCES

Jusqu’au 15 mai L’INCROYABILICIEUX ANNIVERSAIRE !

35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)

61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 28 65 92)

Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€ ANTOINE CATALA “Jardin synthétique à l’isolement”, installation Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€

5 parvis René Descartes, Lyon 7e (04 72 72 80 00)

JEAN-PIERRE SCHNEIDER “La maîtresse de Baudelaire”, peintures Les toiles du peintre Jean-Pierre Schneider jouent subtilement de tensions entre figuration et abstraction, formes ébauchées et matière picturale très travaillée. Sa série de variations sur une toile de Manet et sa série de jattes sont un bel aperçu d’une œuvre vaste, discrète et émouvante.

GALERIE MICHEL ESTADES

Après le Brésil, l’Inde et la Chine, le MAC présente un panorama de la création contemporaine d’Asie du SudEst. Trente artistes issus d’une dizaine de pays exposent des œuvres de toutes sortes (vidéos, installations, photographies...), souvent en lien avec des problèmes socio-culturels de leurs contrées d’origine, et d’aspect très visuel et accessible. Une exposition très agréable à parcourir, mais sans grande surprise artistique...

BIBLIOTHÈQUE DENIS DIDEROT

Du 7 au 29 mai ÉRIC LACOMBE GALERIE CATHERINE MAINGUY 130 montée de la Grande Côte, Lyon 1er (06 23 84 37 71)

Jusqu’au 30 mai DANIEL TILLIER “Dialogues avec la vie”, peintures GALERIE JEAN-LOUIS MANDON

25 boulevard Antoine de Saint-Exupéry, Lyon 9e

Jusqu’au 12 mai LAURÈNE SIMÉAN LA GALERUE Angle des rues de Belfort et d’Ivry, Lyon 4e

Jusqu’au 15 mai JONAS DELABORDE CENTRE D’ARTS PLASTIQUES DE SAINT-FONS Espace Léon Blum - Rue de la Rochette, Saint-Fons

Jusqu’au 16 mai LOMÉ LU Illustrations et tatouages

3 rue Vaubecour, Lyon 2e (06 30 87 47 55)

LIBRAIRIE GALERIE DATTA

Jusqu’au 30 mai DOLORÈS MARAT + GILLES VERNERET “Traces”, photos

10 rue du Griffon, Lyon 1er (04 82 33 68 62)

Jusqu’au 17 mai NOSOS ET LA DÉTRESSE DU CORPS Exposition collective

GALERIE FRANÇOISE BESSON

MAPRA

10 rue de Crimée, Lyon 1er (04 78 30 54 75)

9 rue Paul Chenavard, Lyon 1er (04 78 29 53 13)

Jusqu’au 2 juin BIG BEN “Murmurs”, street art

Du 7 au 23 mai LIONEL LANOIX “Murmures”, photos et peintures

GALERIE SBK 24 rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e (06 10 60 99 90)

Jusqu’au 13 juin SURRÉALISTES, CERTES Une trentaine d’artistes surréalistes (André Breton, Max Ernst, Wilfredo Lam, André Masson, Henri Michaux, Raoul Ubac...) sont réunis à la galerie Descours, le long d’une exposition de dessins, de gravures et de peintures souvent de grande qualité. Parmi ces œuvres, celles, érotiques en diable, de Hans Bellmer et de Pierre Molinier, méritent à elles seules le déplacement. GALERIE MICHEL DESCOURS 44 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 72 56 75 97)

Jusqu’au 20 juin MICHÈLE ROUSSET Peintures GALERIE MAZENOD 76 rue Mazenod, Lyon 3e (0481180513)

Jusqu’au 30 juin

ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)

Jusqu’au 26 mai LEIPZIG, VILLE DE HÉROS ? GOETHE-INSTITUT 18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)

Jusqu’au 29 mai PORTRAITS D’ARMÉNIE Photos de Frédéric Vartan-Terzian et Ariane Delacampagne LA SPIRALE, LE TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé, Decines-Charpieu (04 72 93 30 00)

Jusqu’au 31 mai GEORGES ROUAULT Peintures MAISON RAVIER 7 rue Ravier, Lyon 7e (04 72 73 35 80)

Jusqu’au 14 juin JULIEN MINARD “États des lieux”, photos L’ŒIL VINTAGE GALERIE

CENTRES D’ART CARTE BLANCHE AU GRAME L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e (04 72 19 73 86)

Jusqu’au 17 mai PAULINE BOUDRY + RENATE LORENZ “Opaque”, performances filmées LA BF15 11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er (04 78 28 66 63)

Jusqu’au 30 mai ISAAC CORDAL “Moments de solitude”, photos

34 rue Chevreul, Lyon 7e

Jusqu’au 17 juin LUCY WATTS ET LUDOVIC PAQUELIER “Sketch in sketch out”, illustrations ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE-LAMBERT 12 rue Eugène-Peloux, Vénissieux (04 72 21 44 44)

Du 6 mai au 4 juil JE SUIS SUPER Projet transmédia ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

Jusqu’au 15 juil

SPACEJUNK 16 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 72 64 02)

Jusqu’au 6 juin ANTOINE AGOUDJIAN LE BLEU DU CIEL 12 rue des Fantasques, Lyon 1er (04 72 07 84 31)

Jusqu’au 13 juin

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

« La liberté de la presse, ne peut être gênée ni limitée en aucune manière. » Maximilien de Robespierre. Plus de 500 titres de presse dans les médiathèques, et l’Histoire en 7 000 ouvrages !


P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

THÉÂTRE - DANSE

À DÉCOUVRIR EN CE MOMENT

- La Framboise Frivole © Michel L’ange

Delicatissimo - HUMOUR MUSICAL -

Création graphique – kollebolle.com

mar. 12 mai. 20h30 Des classiques à déguster sans modération !

theatretheoargence-saint-priest.fr INFOS ET BILLETTERIE EN LIGNE 04 78 20 02 50

— CAFÉ-THÉÂTRE — Si New York Paradis, la dernière comédie en date de Dominic Palandri, est à voir avant de mourir, ainsi que l’énonce sa tagline, L’Amour est une dure lutte (créée début 2012) en est une à laquelle il vaut mieux assister avant de s’engager dans une relation, l’image qu’elle renvoie du couple, en l’occurrence celui qu’interprètent le même Palandri et Romy Chenelat (par ailleurs co-auteurs de la pièce), étant celle d’une institution pour le moins mortifère. Lui, bedaine en avant, est un chômeur concupiscent, sorte de Bertrand Cantat en tongs et incapable de lever le poing si ce n’est pour s’en jeter un. Elle, à l’inverse, ne pense au sexe que tous les trente-six du mois et dédie les trente-cinq jours à bavasser au téléphone avec sa mère – alors qu’elle

THÉÂTRE THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Place des Arts, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 02 89)

L’ODEUR DES PLANCHES

De Samira Sedira, ms Richard Brunel et Samira Sedira, avec Sandrine Bonnaire, 1h15 Avec modestie et talent, Sandrine Bonnaire retrouve les planches et incarne du même coup une comédienne qui se trouve poussée hors des plateaux. Projet sensible, simple et percutant. Mer 6 mai à 19h30 ; 18€/28€ LE NEUTRINO Place du Général de Gaulle, Genas (04 72 47 11 11)

LES IRRÉVÉRENCIEUX Par la Cie du théâtre des Asphodèles, 1h20, dès 12 ans Mer 6 mai à 20h30 ; de 5,40€ à 16,20€

habite l’appartement d’en face. Leur histoire, cousue de fil blanc jusqu’à un happy end forcément temporaire, c’est Vous avez un message chez les prolos : nonobstant quelques éclairs de complicité régressive – des petits noms aux jeux maison, la pièce traduit très bien la façon dont les fulgurances affectives deviennent des habitudes embarrassantes – ils ne se supportent plus et profitent du moindre répit pour surfer sur un site de rencontres. Rien de très original donc. Mais l’engagement des deux intéressés et le mordant des saloperies échangées par leurs personnages, qui participent également de la noire – et involontaire ? – lucidité de l’ensemble, emportent le morceau. BENJAMIN MIALOT > L’Amour est une dure lutte À l’Espace Gerson jusqu’au 23 mai

LE TRIOMPHE DE L’AMOUR De Marivaux, ms Michel Raskine, 2h Quand la langue virtuose de Marivaux rencontre l’univers tout en décalage de Michel Raskine, cela donne 2h30 d’un brillant spectacle dans lequel les comédiens (Marief Guittier, Alain Libolt, Clémentine Verdier…) excellent. Drôle et vive, la pièce est menée tambour battant par une reine qui ne dit pas son nom et use de plusieurs identités pour parvenir à ses fins. Précurseur ? Mer 6 et jeu 7 mai à 20h ; de 8€ à 24€

2 rue Fernand Rey, Lyon 1er (09 54 09 23 93)

FESTIVAL DE LA COMPAGNIE PREMIÈRES FONTES Du 7 au 17 mai, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 18h ; 9€/12€/14€ 22 rue du Commandant Pégout, Lyon 8e (04 78 78 33 30)

CHOSES ET AUTRES D’après les textes de Jacques Prévert et Pierre Dodet, ms Franck Stalder, Cie Haut les Mains, 50 min, dès 7 ans. Marionnettes, théâtre d’objets et contrebasse Jusqu’au 8 mai, mer, jeu, ven, mar à 15h et 19h, sam et dim à 17h ; 8€/11€/15€

MONSTRES D’OR ET DE SANG MONSTRE 2 Ms Sylvie Mongin-Algan et Guy Naigeon • “Des voix sous le sable” de Pasolini : mer 6 mai à 20h • “Sans titre ou le songe de la vie / Le Public” de Federico García Lorca : jeu 7 mai à 20h • “Nuit de guerre au Musée du Prado” de Rafael Alberti : mar 5 mai à 20h • “À armes égales” de Pilar Pombo : lun 4 mai à 20h • Intégrale : sam 30 mai de midi à minuit Jusqu’au 31 mai ; prix libre

THÉÂTRE DE L’ATRIUM 35 avenue du 8 mai 1945, Tassin la Demi-Lune (04 78 34 70 07)

L’ODEUR DES PLANCHES De Samira Sedira, ms Richard Brunel et Samira Sedira, avec Sandrine Bonnaire, 1h15 Sam 9 mai à 20h30 ; 15€/24€/28€

THÉÂTRE TÊTE D’OR CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON

60 avenue Maréchal de Saxe, Lyon 3e (04 78 62 96 73)

4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)

ACAPULCO MADAME D’Yves Jamiaque, ms Jean-Luc Moreau. Un inconnu vient perturber une épouse rangée Jusqu’au 5 juin ; de 28€ à 45€

CARRÉ 30

LA JEANNE DE DELTEIL D’après “Jeanne d’Arc” de Joseph Delteil, adaptation Jean-Pierre Jourdain, ms Christian Schiaretti, 1h30 Elle est seule sur scène sans aucun artifice (sinon quelques accessoires de la machinerie théâtrale) et pourtant tout est là sous nos yeux : les batailles, la guerre de Cent Ans, sa capture, le bûcher et surtout la détermination hors norme de “la” Jeanne. Ce spectacle épatant repose tout entier sur les épaules d’une Juliette Rizoud en état de grâce qui s’empare de ce texte le mors aux dents. Mer 6 et jeu 7 mai à 20h ; de 8€ à 24€

LE FOU

NOUVEAU THÉÂTRE DU 8e

THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE 8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne (04 78 03 30 00)

B.L.A.S.T.E.D. D’après Sarah Kane, ms Karim Bel Kacem et Adrien Kuenzy. Pièce de chambre n°1 Du 12 au 14 mai

51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

UN AVARE D’APRÈS MOLIÈRE, JEAN-PIERRE ET SYLVIE Ms Jean-Luc Bosc, Cie Le Voyageur debout, 1h30 Jeu 7 mai à 20h30 ; 6€/10€/13€

53 rue Carnot, Saint-Fons (04 78 67 68 29)

5 rue Petit David, Lyon 2e (04 78 37 46 30)

THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES

REQUIEM D’Hanokh Levin, ms Cécile Backès. Rencontre entre trois personnages humbles confrontés au départ d’êtres chers Jusqu’au 9 mai, à 20h ; de 9€ à 35€ DISPERSION - ASHES TO ASHES D’Harold Pinter, ms Gérard Desarthe Du 12 au 24 mai, du mar au sam à 20h, dim à 16h ; de 9€ à 35€

THÉÂTRE JEAN MARAIS

THÉÂTRE LES ATELIERS

12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)

À FLEUR DE MOTS De et avec Fanny Lermin et Bruno Auboiron Sam 9 et dim 10 mai sam à 20h30, dim à 17h30 LE BRUIT DES OS QUI CRAQUENT Par la Cie Les p’tites dames, ms Ornella Lourgouilloux Mar 12 mai à 20h30 ; 10€ ESPACE 44

DANSE LE TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

QUARTIERS LIBRES Chor et interprétation Nadia Beugré, 50 min. Solo performatif Jeu 7 mai à 20h30 ; 9€/12€/14€ MAISON DE LA DANSE 8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)

LA FILLE MAL GARDÉE Par le Ballet du Capitole de Toulouse, 1h. Trente danseurs pour un ballet-pantomime champêtre Jusqu’au 7 mai, lun, mer à 19h30, mar, jeu à 20h30 ; de 22€ à 42€

44 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 79 71)

JUSQUE LÀ Ms Soizic de la Chapelle, Cie La Grenade, 1h20. Jusqu’au 13 mai, à 20h30 sf mer à 19h30 (relâche les 8, 9 et 10 mai) ; 11,50€/15€

PÔLE PIK 2 rue Paul Pic, Bron (04 72 14 69 60)

UNDERDOGS Par la Cie The Rookies Jeu 7 mai à 19h ; entrée libre


ly citycrunch.fr lyon.citycrunch.fr lyon.c crun nch.fr CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL 30 ter avenue Général Leclerc, Rillieux-la-Pape

ISLANDS #7 Par Salva Sanchis, spectacles des compagnies en résidence de création au CCNR Mar 12 mai à 19h30 ; 6€

CAFÉ-THÉÂTRE LES VEDETTES THÉÂTRE 11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)

PLUS VRAI QUE NATURE Jusqu’au 9 mai, du ven au sam à 21h30 ; 11€/14€/17€ BARCELONE AMSTERDAM Par Marlène Noël et Philippe Elno Jusqu’au 9 mai, du mer au sam à 20h ; 11€/14€/17€ FLUIDE Par la Lilyade Les lun à 20h30 ; 9€/11€/14€ COMÉDIE ODÉON 6 rue Grolée, Lyon 2e (04 78 82 86 30)

CAMIL ET AUREL DANS UN SPECTACLE DISCRET Sam 9 mai à 16h ; 15€/20€ KANDIDATOR Scène ouverte Lun 11 mai à 20h30 ; 8€/12€ STAND BY Par Reda Cheraitia et Gaëlle Le Roy Une comédie enlevée et bien écrite, qui frôle les clichés mais se garde bien de tomber dedans. Avec un fin mélange de sérieux et de drôlerie, les deux comédiens tirent le spectateur vers le haut. Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€ SI JE T’ATTRAPE, JE TE MORT Ms Olivier Maille Les sam à 18h ; 20€/25€ Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ? Les dim à 16h ; 20€/25€ FUIS-MOI... JE TE SUIS ! D’Olivier Maille Les dim à 18h ; 20€/25€ TOC TOC De Laurent Baffie, ms Réda Chéraitia Du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€ LE COMPLEXE DU RIRE 7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)

LES COCOTTES SE SOIGNENT Jusqu’au 9 mai, du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ C’EST TON TOUR ! Par Audrey Aguirre et Thierry Marconnet Du 6 mai au 6 juin, du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ MARDI DÉCOUVERTE Les mar à 20h30 ; 5€ L’IMPRO SUR UN PLATEAU Les mar à 20h30 ; 13€/15€ LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

TROUBLES DE L’ÉLECTION De Jacques Chambon Une comédie des contraires rythmée, équilibrée et bien interprétée, entre saillies loufoques et grivoiseries franchouillardes. Du Jacques Chambon quoi. Ni plus (et c’est tout de même un peu dommage), ni moins. Les jeu, ven, sam à 19h30 ; 15€/18€ CHASSEZ LE NATURISTE, IL REVIENT AU BUNGALOW ! De Patrice Sandeau Les jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€ LA PETITE VADROUILLE ET LA GRANDE LA SUIT Les jeu, ven, sam à 21h ; 15€/18€

LE RIDEAU ROUGE 1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)

JIBÉ FAIT DU BRUIT

LE RIDEAU ROUGE 1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)

SOPHIA ARAM Jusqu’au 9 mai, du mar au sam à 21h30 ; 25€ THÉÂTRE THÉO ARGENCE

Ostéopathe devenu magicien, François Martinez raconte sa reconversion dans un premier one-man-show plus ou moins autobiographique où la tendresse le dispute à la dextérité. Très prometteur.

LE NOMBRIL DU MONDE 1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 72 07 04 44)

Du mar au sam à 21h30 ; 10€ DÉLIT DE GROSSESSE Par Ariane Echallier et Vanessa Defasque Les sam à 18h ; 14€/18€ HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI: LE GARS De Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Les lun à 19h45 ; 14€/18€

FAUT-IL VRAIMENT UN TITRE À CE SPECTACLE ? Du 6 mai au 3 juin, mer à 20h30 ; 10€

NOUVEAU CIRQUE THÉÂTRE LA MOUCHE 8 rue des écoles, Saint-Genis-Laval (04 78 86 82 28)

LE PETIT CERCLE BOITEUX DE MON IMAGINAIRE Par Michel Gibe, 1h10, dès 6 ans. Dans un univers bricolé, un clown, sa poule, son chien et... peut-être un rat Jusqu’au 7 mai, mar, jeu à 19h30, mer à 15h30 et 19h30 ; 9€/13€/16€

IMPROVIDENCE 6 rue Chaponnay, Lyon 3e

Du 12 au 16 mai, à 21h30 ; 20€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon LES PARENTS VIENNENT DE MARS, LES ENFANTS DU MACDO De Rodolphe Le Corre Les sam à 16h ; 20€ LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Les sam et dim à 18h et les lun à 20h ; 15€/20€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Les dim à 16h ; 15€/20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Du mar au sam à 19h45 ; 20€ ESPACE GERSON 1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

L’AMOUR EST UNE DURE LUTTE De Romy Chenelat et Dominic Palandri Jusqu’au 23 mai, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 19h et 21h ; 12€/16€ : article ci-contre

THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

LES ZEXPERTS ! MAIS QUI A TUÉ LE CADAVRE MORT ? Jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€/20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Les sam à 18h ; de 10€ à 20€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du mar au ven à 19h30, les sam à 20h ; de 10€ à 20€ LE BOUI BOUI 7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

YANN GUILLARME En s’inspirant de son expérience de la paternité, Yann Guillarme signe un one-man-show doucement mélancolique,

PLANS SORTIES à LYON

HUMOUR

IMPROVISATION

TEMPÊTE DE JOIE Par la troupe des Acteurs Studieux Les mar à 20h30 ; 10€ IMPROVISTADOR VS IMPROTIDEPORC Les lun à 20h30 ; 10€

LA MÈRE COTTIVET Jusqu’au 16 mai, jeu, ven, sam à 19h ; 12€/15€

Du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ FRANÇOIS MARTINEZ

DELICATISSIMO Par la Framboise Frivole avec Peter Hens (chant et violoncelle) et Bart van Caenegem (piano et chant) Mar 12 mai à 20h30 ; de 14€ à 26€

1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 72 07 04 44)

2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

AU BOULOT JOJO ! Théâtre et marionnettes par Ari Poppin’s Cie, 45 min, dès 5 ans Les mer à 15h ; 10€

Place Ferdinand Buisson, Saint-Priest (04 78 20 02 50)

HUMOUR.DOC De Clément Cordero, par la troupe du nOmbril du mOnde Jusqu’au 16 mai, ven, sam à 20h ; 12€/16€ TOUT VA BIEN Brian doit récupérer un paquet confié à son ami Denis mais celui-ci est introuvable Les ven et sam à 21h30 ; 12€/16€ UNITED COLOC Les dim à 17h ; 12€/16€

BONS

60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

2 place des Capucins, Lyon 1er (04 82 31 68 02 )

LE NOMBRIL DU MONDE

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL

THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE

LE REPAIRE DE LA COMÉDIE

VICTOR ROSSI

Jusqu’au 10 mai, du mer au sam à 19h30, dim à 16h ; 13€/17€ ÇA TOURNE ! Par Joëlle Dollat et Didier Nathan. Parodies de films Du mer au sam à 21h30, dim à 18h ; 13€/17€ LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Les sam à 17h30 ; 13€/17€

furieusement outrancier, et confirme, par sa générosité scénique et sa capacité à s’adapter à tous les registres (du métahumour au trash), qu’il est l’un des comédiens les plus doués de sa génération.

MAIS QUI A TUÉ QUI ? Mer 6 mai à 20h30 ; de 6€ à 16€ ALÉAS, JOUER AVEC VOUS! Jeu 7 mai à 20h30 ; de 6€ à 16€ CATCH IMPRO TOURNOI RÉGIONAL Dim 10 mai à 20h30 ; 6€/12€ NO LIMIT Mar 12 mai à 20h30 ; de 6€ à 16€ À VOUS DE JOUER Mar 12 mai à 20h30 ; 6€/12€

SPECTACLES LA FERME DU VINATIER Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron

PROCESSION

FARGO MARDI 12 MAI À 20H45 À L'INSTITUT LUMIÈRE

JEUNE PUBLIC

> MODALITÉS SUR WWW.PETIT-BULLETIN.FR

THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

DIDON ET ÉNÉE Opéra d’Henry Purcell, livret Nahum Tate, dir mus Sébastien d’Hérin, ms Caroline Mutel, par l’ensemble Les Nouveaux Caractères, dessins et scénario Florence Dupré La Tour, 1h10, dès 8 ans Mar 5 mai à 19h30 et mer 6 mai à 15h ; de 5€ à 26€

Mourir pour une idée en quatorze pièces courtes et déambulatoires, par l’ENSATT Mer 6 mai à 15h ; entrée libre GISELLE... LE RENDEZ-VOUS Par Anne Gaillard, 1h, dès 10 ans, Cie Acte 9. Solo clownesque

THÉÂTRE THÉO ARGENCE

THÉÂTRE DE L’IRIS

Place Ferdinand Buisson, Saint-Priest (04 78 20 02 50)

331 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 78 68 86 49)

COCKPIT CUISINE, LES VOYAGES DOMESTIQUES DE MARCEL BLONDEAU Par la Cie La Bande passante, dès 8 ans. Unique héritier d’un certain Marcel, Marc se rend dans la maison qui lui a été léguée Mer 6 mai à 18h30 ; de 5€ à 10€

Jusqu’au 7 mai, mer, jeu, mar à 20h ; 4€/11€/14€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte MJC DU VIEUX LYON 5 place Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 42 48 71)

MONSIEUR MALAUSSÈNE De Daniel Pennac, ms Sandra Vandroux Jeu 7 mai à 20h30 ; 8€/12€

ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)

ROTONDE DE L’INSA

SUPER GRUNDTHAL Dès 5 ans, spectacle musical par le Laboratoire des gros barbus Ven 6 et lun 9 mai à 14h30 ; 8€/10€ LE CIRQUE DE PUCE ET GRAIN DE RIZ Dès 1 an, 40 min Jusqu’au 9 mai, mer à 14h30, sam à 10h30 ; 8€/10€

Campus de la Doua, 20 av Albert Einstein, Villeurbanne

DOM JUAN De Molière, ms Philippe Mangenot, par la section théâtre-études de l’INSA Jusqu’au 7 mai à 20h30 ; entrée libre

ÉCLOSIONS Projets personnels des élèves du département théâtre du Conservatoire de Lyon

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL 2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

THÉÂTRE DE L’ÉLYSÉE

GUIGNOL ET LES LAPINS SAMURAÏS Mer à 16h, sam, dim à 10h30, 14h30 et 16h (+ le 8 mai à 16h) ; 9€/11€

14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e (04 78 58 88 25)

PROGRAMME A L’étà dell’amor + Moretta Strong + Je suis encore vivant! Du 11 au 16 mai, lun et mar à 19h30, sam à 14h ; entrée libre : article ci-contre

GUIGNOL, UN GONE DE LYON) 65 boulevard des Canuts, Lyon 4e (04 72 32 11 55)

GUIGNOL, LAÏLA ET LE CROCODILE Les mer, sam, dim à 15h30 ; de 6€ à 9,50€

PRINTEMPS D’EUROPE Festival européen des arts de la scène Jusqu’au 24 mai Rens. : 04 78 01 27 41 Tarifs : 10€/14€ le spectacle

C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L

VERS UNE RÉPUBLIQUE EUROPÉENNE DES LANGUES ?

PREMIÈRE SORTIE

MAIRIE DU 8e 12 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e

Mer 6 mai à 18h30 HOMMAGE À KANTOR “La classe morte” de Nat Lilenstein LE CROISEUR 4 rue Croix-Barret, Lyon 7e (04 72 71 42 26) DR

Pour connaitre le travail du collectif Bis, de La Meute (n’oubliez pas de réserver pour Belgrade du 9 au 13 juin aux Célestins !) ou de Laurent Brethome, il est certain que le Conservatoire régional de Lyon est une référence en matière théâtrale. Ses élèves produisent parfois, en quelques semaines, des pièces qui valent bien plus que leur estampillage “spectacle de fin d’année”, comme ce fut le cas il y a un an avec un Massacre à Paris de haut vol par les élèves du cycle d’orientation professionnelle spécialisée. Du 11 au 22 mai, c’est sous la bannière d’Éclosion[s] que certains d’entre eux interprèteront neuf spectacles, certains d’un format court, au Théâtre des Marronniers, à l’Élysée et au TNG. Preuve s’il en fallait de la vitalité de cette formation, la plupart des auteurs montés sont encore vivants comme Philippe Minyana, Koffi Kwahulé, Marius Von Mayenburg, Lars Norén ou Mark Ravenhill. Pour l’heure, tout est encore en gestation, mais parions que de ces tentatives émergeront des gestes en prise avec le réel et qui sauront rendre hommage au pédagogue précieux que fut le professeur de culture artistique Gilbert Caillat, récemment disparu. NADJA POBEL

GAGNEZ 20 PLACES POUR LA PROJECTION DE

Lun 11 mai à 19h UN PETIT SOLDAT DE PLOMB D’après Andersen, ms Vincent Raoult, 50 min, dès 5 ans. Théâtre d’objets

GAGNEZ 10 PLACES POUR LE CONCERT DE

GAVIN BRYARS

MARDI 5 MAI À 20H AU THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR 2 PERSONNES POUR LA SOIRÉE CO-ORGANISÉE PAR

WOODSTOWER & DÉMON D'OR SAMEDI 23 MAI À PARTIR DE 20H AU MARCHÉ GARE GAGNEZ 2 PLACES POUR LE CONCERT DE

LONGLIVE ROCKFEST VENDREDI 8 MAI À PARTIR DE 15H AU TRANSBORDEUR

CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)

Mar 12 mai à 19h30 ; 5€/8€/11€ Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

> MODALITÉS SUR WWW.PETIT-BULLETIN.FR


P12_13 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

— concerts

MUSIQUE - SOIRÉES

s s s n n n o o o i ii i i t t t a a a r r r b b iib iib i s s s v v v n n n o o o i i i t t t a a a r r r b b i vvv e d du monde mon nde d du mond de d d du d mond d de e u o du d dd de d du u mon o du mon nde d deee umond onde

L’insomaniaque

mai-juin 2015 Jeudi 21 mai | 20h30 Musique q classique q H Hindoustanie ( (Inde du Nord))

L’hypnophobie, qui donne son titre au tout rĂŠcent Hypnophobia de Jacco Gardner, dĂŠmiurge maniaque faisant tout lui-mĂŞme, fait rĂŠfĂŠrence Ă la peur de s’endormir (ou d’être hypnotisĂŠ, ce qui revient Ă peu près exactement au mĂŞme). L’hypnophobique ne craint pas le rĂŠveil mais la perte de conscience qu’induit l’endormissement. Autrement dit, il y a lĂ quelque part, la crainte d’un lâcher prise dont on ne reviendrait pas. On reste donc bien en terrain furieusement psychĂŠdĂŠlique, puisque s’il est des expĂŠriences dont beaucoup ne sont pas revenus, soit parce qu’ils n’ont pas pu, soit parce qu’ils n’ont pas voulu, ce sont bien les expĂŠriences psychĂŠdĂŠliques. Lors d’un prĂŠcĂŠdent article consacrĂŠ au jeune batave obsĂŠdĂŠ par les sixties, nous faisions ainsi rĂŠfĂŠrence Ă la figure tutĂŠlaire de Syd Barrett, jamais redescendu de son arbre Ă LSD, pas plus qu’il n’est sorti de sa cage Ă folie. Étrange titre donc de la part d’un jeune gars qui n’a que le rĂŞve, l’expĂŠrience de dĂŠcorporation et le voyage mental dans le temps pour moteurs.

Sougata Roy Chowdhurry, sarod Nihar Mehta, tabla

De haut en bas : Nihar Mehta,, tabla, photographie Riccardo di Gianni— Dao, ŠLeungchopan— Guo Gan et Fiona Sze, citare chinoise et erhu, photographie Regards d’ailleurs

endredi 5 juin | 20h30 Vendredi Jeudi 4 juin | V endred Tao Composition de He ShaoYing Percussions Claviers de Lyon Chœur d’Oratorio de Lyon Tao T ao a ÊtÊ Êlue comme œuvre v vocale ocale majeure de l’annÊe 2011 en Chine. Jeudi 18 juin | 20h30 Musique q chinoise Guo Gan, erhu Fiona Siang Yun Sze, guzheng

CLAUSTROPHOBIE D’ailleurs, cela peut paraÎtre fou quand on connaÎt Cabinet of Curiosities, mais Hypnophobia est sans doute encore plus barrÊ dans les limbes psychÊ que son prÊdÊcesseur. Plus abstrait, plus cinÊmatographique et cinÊmatique, moins attrape-cœur aussi, il ferait presque penser à un Êquivalent musical et pop des exercices de style du cinÊaste Peter Strickland, auteur de Berberian Sound Studio et The Duke of Burgundy, dans sa construction d’un univers vintage

rv vations ations sur Informations et rĂŠserv www.museedesconfluences.fr

DR

— POP — SECOND ALBUM ET CONCERT LYONNAIS EN DEUX ANS POUR LE JEUNE HOLLANDAIS PLANANT JACCO GARDNER, LA NOSTALGIE MUSICALE TOUJOURS CHEVILLÉE À L’ÂME MAIS EXPLORANT D’AUTRES TERRITOIRES DU SPECTRE, POUR NE PAS DIRE DU FANTÔME PSYCHÉDÉLIQUE. STÉPHANE DUCHÊNE

clos (et un peu vain) confinant Ă la claustrophobie temporelle, comme en tĂŠmoignent des titres comme Grey Lanes ou Before the Dawn. On peut d’ailleurs rapporter le soin que Gardner met dans le son de ses disques et les instruments utilisĂŠs Ă l’univers sonore maniaque de Berberian. Dans The Duke of Burgundy, l’une des deux amantes sado-maso aime Ă se faire enfermer dans un coffre pour dormir. On est donc bien loin et Ă la fois très proche de l’hypnophobie, car celleci est sĂťrement un peu espĂŠrĂŠe. Comme elle l’est sĂťrement par Jacco Gardner. Moins pour ne pas s’endormir que pour ne pas avoir Ă se rĂŠveiller dans une ĂŠpoque qu’il juge n’être pas tout Ă fait la sienne – c’est ainsi qu’à la manière d’Air ou Stereolab, cousins soudainement pas si ĂŠloignĂŠs, il ne voit le futur que dans le rĂŠtro. Au point de se boucler Ă double tour dans un coffre esthĂŠtique d’oĂš l’on ne s’Êchappe, comme sur la chanson-titre, que pour explorer d’autres dimensions. > Jacco Gardner [+ Benjamin Fincher] Ă€ l’Epicerie Moderne jeudi 8 mai

Asaf Avidan Paul Kalkbrenner Die Antwoord The Parov Stelar Band Damian "Jr. Gong" Marley Lilly Wood & The Prick The Dø Caravan Palace Caribou IAM Faada Freddy Hanni El Khatib Angus & Julia Stone Rone Chinese Man The Avener et beaucoup d’autres info/rĂŠsa ↣ solidays.com

LOCATIONS : Fnac.com, Digitick.com, Ticketmaster.fr, Magasins Fnac, Carrefour, Auchan et points de ventes habituels. Echangez vos billets sur zePass.com

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DR

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ĂŠvocations de la brousse (palmier compris), ailleurs un drapeau français, un nain qui brandit sa pancarte “entracteâ€?... Patchwork d’une tragique incohĂŠrence.

Carmen assassinÊe — OPÉRA — L’OPÉRA DE LYON REMET À L’AFFICHE UN

CARMEN QUI AVAIT POURTANT DÉCLENCHÉ, IL Y A 3 SAISONS, PLUS D’UNE MAUVAISE CRITIQUE. ET POUR CAUSE : LA MISE EN SCĂˆNE D’OLIVIER PY, GUĂˆRE VISIONNAIRE, PASSE COMPLĂˆTEMENT Ă€ CĂ”TÉ DU CHEF-D’ŒUVRE DE BIZET. PASCALE CLAVEL Carmen, c’est cet opĂŠra romantique qui a su en son temps bousculer tous les codes du genre. C’est aussi cette Ĺ“uvre d’une puissance aussi rare qu’Êblouissante qui, depuis sa crĂŠation, exacerbe nos fantasmes les plus enfouis. Carmen, femme libre dans un XIXe siècle corsetĂŠ par les conventions. Carmen, bohĂŠmienne et cigarière, hĂŠroĂŻne rebelle ĂŠprise de libertĂŠ jusqu’à en mourir. Las, dans cette production, l’œuvre n’a plus rien Ă voir avec celle de Bizet. Nous ne sommes pourtant pas les derniers Ă dĂŠfendre les mises en scène qui s’attachent Ă dĂŠpoussiĂŠrer des univers quelque peu fânĂŠs. Mais lĂ

oĂš Olivier Py croit faire montre d’un propos moderne, audacieux et transgressif, il n’est que scandaleusement hors sujet. On est d’emblĂŠe mĂŠdusĂŠ devant ce dĂŠcor monumental qui tourne et tourne encore. Un hĂ´tel miteux d’un cĂ´tĂŠ, un commissariat qui ne l’est pas moins de l’autre et les actes s’enchaĂŽnent, tantĂ´t dans l’auberge de Lillas Pastia, tantĂ´t sur une scène de music hall – oĂš travaillerait Carmen – ou dans ses loges. Py tente Ă ce point de nous ĂŠblouir qu’il nous dĂŠtourne du sujet. Bruyamment. Mille personnages arrivent et repartent : lĂ un singe, ici une panthère, entre autres

ET PY C’EST TOUT On l’aura compris : l’actuel directeur du festival d’Avignon aime plus que tout la provocation et les travestissements. Le problème ici, c’est qu’il en oublie la musique. Carmen danseuse de cabaret qui chante L’amour est un oiseau rebelle, passe encore‌ Mais lorsqu’elle entonne Sur les remparts de SĂŠville, la mâchoire infĂŠrieure nous tombe du visage : c’est une Carmen dĂŠnaturĂŠe qui s’affiche. La distribution vocale est d’ailleurs tout juste honnĂŞte. Aurait-on choisi Kate Aldrich pour son physique plus que pour sa voix ? Arturo Chacon-Cruz (Don JosĂŠ) fait lui montre d’un jeu plutĂ´t convaincant, mais vocifère dès qu’il sent la passion l’envahir. MĂŞme les chĹ“urs de l’OpĂŠra, d’habitude d’une si belle homogĂŠnĂŠitĂŠ, semblent interloquĂŠs par les tempi venus de l’orchestre. Il faut dire que le chef Riccardo Minasi, peut-ĂŞtre lui aussi subjuguĂŠ par le dĂŠcor, se met dans l’ombre, la musique passant comme dans le lointain. Bref, tout cela manque d’humilitĂŠ. > Carmen Ă€ l’OpĂŠra de Lyon jusqu’au dimanche 17 mai


Le grand Depardon soit à la fin des années 90 – comme d’un Diabologum grenoblois. Même sécheresse du propos, même radicalité – mais plus frontale, car sans doute moins encline à l’expérimentation. Ce qui fait d’Olivier Depardon, aujourd’hui en solo, un cousin de Michel Cloup ET d’Arnaud Michniak, tant le Grenoblois se situe sur le spectre musical et textuel qui sépare les deux anciens frères ennemis du groupe toulousain culte. Cela s’entend dès Un Inventaire, le premier titre des Saisons du silence, deuxième album de Depardon. Mais contrairement aux deux précités, Depardon n’a véritablement entamé sa carrière solo que dix ans après Virago. Entre temps, beaucoup de recul (Depardon a travaillé au Ciel, la salle de concert grenobloise), d’autres projets (Zygoma) et collaborations (Nadj, Tara King Th.) puis une envie naturellement mûrie de s’assumer seul, de porter sa voix, bien plus d’ailleurs qu’il ne le faisait avec Virago, où elle officiait toujours un peu sourdine derrière un rouleau compresseur musical – tendance que l’on ne retrouve plus que sur quelques titres comme – jamais fait. Pour ce deuxième album, Depardon a visiblement rajouté du

© Pascale Cholette

— ROCK — On a pu parler à l’époque de Virago –

câblage électrique mais lâché prise(s), se concentrant sur une approche et un son plus bruts, plus directs, sans doute suffisamment débarrassé de l’enjeu que constituait un premier album solo tardif pour en livrer sans complexe un second qui rentre davantage dans la gueule. Pour ceux qui ne l’auraient déjà fait, selon l’expression consacrée par Diabologum, Depardon est «à découvrir absolument». SD > Olivier Depardon [+ Shannon Wright] Au Marché Gare mercredi 6 mai

Tranches de vice inventaient le cinéma quand vos pères crevaient dans les mines» pouvait-on lire au début du siècle sur une banderole déployée lors d’un derby Lyon Saint-Étienne. Ce dont on ne se doutait pas alors, c’est que les pères en question ne se sont pas tués à la tâche. Ils ont plus vraisemblablement été réduits en charpie (et non pas en Chappie, c’est important pour la suite) par leurs propres enfants, rendus fous par l’inhalation répétée de poussières de charbon. Un clip défend cette thèse : celui qu’a tourné au Musée de la mine le collectif de vidéastes Shoot !t avec Schlaasss l’an passé, hallucinant planséquence filmé face caméra dans lequel le duo stéphanois, le corps agité et l’esprit libre, vocifère en terrain connu son envie de passer

DR

— HIP-HOP — «Les Gones

sa Salope de prochain au fil d’une lame rouillée. Bon, d’accord c’est un peu tiré par les cheveux, mais c’est toujours moins douloureux que les nombreux sévices (leur signature : l’insertion rectale d’une Volvo) promis par Charlie Dirty Duran (physique de cheerleader névrosée, flow de doubleuse de manga sous PCP) et Daddy Schwartz (carrure de survivant, timbre de grand dadais) sur leur premier album, un stimulant condensé d’électro-hip-hop provo-

cateur et dégingandé évoquant les pitreries white trash de Die Antwoord, l’arrivisme médiatique et la paresse mélodique en moins – cf. le titre Selfie, pris d’une main industrieuse gantée d’electronica. C’est d’ailleurs avec un groupe sud-africain plus authentiquement radical et méchant qu’ils fêteront sa sortie, Dookoom. Plus on est de fous... BENJAMIN MIALOT > Schlaasss [+ Dookoom] Au Marché Gare jeudi 7 mai

King cogne païenne pratiquant le spiritisme à haut niveau et un père fervent chrétien (mais aussi guitariste) sans être mu par des forces contradictoires et obligatoirement schizophrènes. C’est ce qui est arrivé au natif de Seattle Thomas Jefferson Cowgill qui a fait de sa vie et de son œuvre un tout régi par des vents contraires. D’abord, TJG est graphiste pour la marque de vêtement qu’il possède (il faut bien vivre), ensuite il est chanteur et musicien, à moins d’ailleurs que ce ne soit l’inverse. Sur ce terrain, il a atteint la grève de plusieurs territoires tous résolument sombres, pour ne pas dire dark : le black metal avec Black Book of Earth ou le harcord avec Teen Cthulu (coucou Lovecraft). Sous le nom de King Dude, c’est au rayon dark folk qu’il opère, alterne les cris d’orfraie mortvivante et des ballades ésotériques évoquant la rencontre en profondeur (de voix) entre Mark Lanegan et Johnny Cash, comme avec le sublime Maria sur l’album Fear, où il croone sur fond d’arpèges angéliques, de cordes élégiaques et de chœurs séraphiques. Inutile de dire que King Dude est “habité” comme peu de ses pairs – et habité par du monde. Notamment

DR

— ROCK — Allez donc grandir entre une mère

par l’esprit de son idole Ritchie Valens – auteur de La Bamba tragiquement cané dans le même accident d’avion que Buddy Holly – dont on aurait presque l’impression qu’il le fait revenir de l’au-delà lorsqu’il accélère le rythme, comme pressé par une apocalypse imminente. Des Ghostriders in the Sky – classique country repris entre autre par Cash – King Dude pourrait être l’un des effrayants membres coincé dans un entre-deux valant purgatoire. Amen. SD > King Dude Au Sonic lundi 11 mai


P14 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

MUSIQUE - SOIRÉES ROCK & POP

REWINDER

EAT A KID + SONIC KILLERS + PIG RIDERS

VARIÉTÉS

BASS REFLEX #23

LE LABO DU CONSERVATOIRE

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

SONIC En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)

FRÉDÉRIC FRANÇOIS

267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Mer 6 mai à 20h30 ; entrée libre DIRTY FENCES + SPLIT THE ATOM

Ven 8 mai à 20h30 ; 6€ MAGNETO + MADEINCANADA + CHEYENNE 40 Rock/Noise

AUDITORIUM DE LYON

LE TROKSON

LES CAPUCINS

149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

110 montée de la grande côte, Lyon 1er (04 78 28 52 43)

Mer 6 et jeu 7 mai à 20h ; de 8€ à 46€

Mer 6 mai à 20h45 ; entrée libre FAIK Rock

Dim 10 mai à 20h30 ; 6€ : article en page 16 IMMINENCE + NORMANDIE + BETWEEN SKIES & MIND + WHISPER THE PAIN

CLASSIQUE ET LYRIQUE MAHLER 5 Par l’Orchestre national de Lyon, Ian Bostridge (ténor) et Leonard Slatkin (dir)

BRAHMS, CHARRIÈRE, RUTTER... Par les chœurs Alba et Vocapella ÉGLISE SAINT-BLAISE place du Général de Gaulle, Écully

Jeu 7 mai à 20h30 ; 8€/15€ BROWER, PONCE, VILLA-LOBOS Guitare classique par Santiago Becerra LE SALON DE MUSIQUE 88 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 72 40 22 46)

Jeu 7 mai à 20h ; entrée libre CANTATES DE BACH TEMPLE DU CHANGE Place du Change, Lyon 5e

Dim 10 mai à 18h ; 8€/15€ ÉGLISE DE LA RÉDEMPTION Place Puvis de Chavanne, Lyon 6e

Mar 12 mai à 20h ; 8€/15€ CARMEN De Bizet, livret Henry Meilhac et Ludovic Halévy, ms Olivier Py, dir mus Riccardo Minasi, par l’Orchestre, les Chœurs, le studio et la Maîtrise de l’Opéra de Lyon, 3h15 OPÉRA DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)

Jusqu’au 17 mai, jeu 7, sam 9, lun 11 mai à 20h ; de 10€ à 94€ : article en page 12

KRASPEK MYZIK

NINKASI KAFÉ 267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

1 bis rue de la loge, Lyon 5e

Ven 8 mai à 20h30 ; 2€ JACCO GARDNER + BENJAMIN FINCHER

27 rue de l’Arbre-Sec, Lyon 1er (04 78 28 37 74)

Mer 6 mai à 21h ; entrée libre SHANNON WRIGHT + OLIVIER DEPARDON

ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)

MARCHÉ GARE 34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

Mer 6 mai à 20h30 ; 9€/11€/13€ : article en page 13 MONUMENTS + NO CONSEQUENCE Metal

Ven 8 mai à 20h30 ; 11€/13€ : article en page 12 SCREAMING FEMALES + DECIBELLES

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)

WARM AUDIO 29 rue Wilson, Décines (04 78 49 90 73)

Dim 10 mai à 19h ; 8€/10€ SUPER DIMANCHE The KVB LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Dim 10 mai de 15h à 21h ; jusqu’à 5€ KING DUDE + BLAKE’S OPTIMISM SONIC

Lun 11 mai à 21h ; 8€ : article en page 13

11 avenue Général Leclerc, Rillieux-la-Pape (04 78 88 94 88)

Jeu 7 mai à 19h ; 18,50€/20€ THE PNEUMONIAS + PETER & THE WALRUS

CHANSON

LE TROKSON

FACTEUR ZÈBRE

110 montée de la grande côte, Lyon 1er (04 78 28 52 43)

Jeu 7 mai à 20h45 ; entrée libre LONGLIVE ROCKFEST Architects + Stick To Your Guns + Betraying the Martyrs + Frnkiero + Deez Nuts + Being as an Ocean + Atlas Losing + Devild Sold His Soul + Trash Talk + The Algorithm + Not Scientists + The Slugz + Prométhée + Chasing After Time

SALLE ÉRIK SATIE Rue Prosper Altaric, Vénissieux (04 72 50 73 19)

Mer 6 mai à 20h ; entrée libre TIMOTHÉE LEVI LA MARQUISE SONIC En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)

TRANSBORDEUR

Ven 8 mai à 21h ; 8€/10€ MOUMOON

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

LA MARQUISE

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

AUX BONS SAUVAGES

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)

Quai des Etroits, Lyon 5e (09 83 46 20 56)

20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

Sam 9 mai à 20h ; 25€ LIKE PIG ON EMBERS + WARFUCK LE TROKSON 110 montée de la grande côte, Lyon 1er (04 78 28 52 43)

Sam 9 mai à 20h45 ; entrée libre

Ven 8 mai à 20h30 ; prix libre

20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

Ven 8 mai à 19h45 ; entrée libre HERVÉ LAPALUD THÉÂTRE DE L’UCHRONIE 19 rue de Marseille, Lyon 7e (04 37 65 81 61)

EDDY L’ALCHIMISTE + PAPIER BRUIT AGEND’ARTS 4 rue de Belfort, Lyon 4e (09 51 62 58 77)

Ven 8 mai à 20h30 ; 5€/10€ URBAN STEADY GROOVE NINKASI KAFÉ 267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Dim 10 mai à 16h ; entrée libre

SOUL ET FUNK SCHLAASSS + DOOKOOM MARCHÉ GARE 34 rue Casimir Périer, Lyon 2e (04 72 40 97 13)

Jeu 7 mai à 20h30, 8/10/12€ ISAAC MOOD + LE MIX DE MAX LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Ven 8 mai à 21h ; entrée libre KASHIF & FRIENDS

LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Mer 6 mai à 21h ; entrée libre HISTORY OF HARDSTYLE Darky V + Sax + Aerobass + The Frakarders + Son + Artemis + E-Force Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

DV1 6 rue Violi, Lyon 1er (04 72 07 72 62)

TRANSBORDEUR

Jeu 7 mai à 22h ; 18€ ARCHISOUND Weval + Carpenter Brut + Romare + Dreamtrak + Wild Wild Waves

Mar 12 mai à 20h ; 13€/19€ BALLADE PLANET’AIRS Pingos Da Chuva + Projet Shinéar + Fraternité Togolaise Novissi. Musiques brésiliennes, danse, percussions

Jeu 7 mai à 22h ; 14€ DING DING Toulouse Low Trax + sacha mambo

Mar 12 mai à 19h ; prix libre

Ven 8 mai à 23h ; 6€/10€ : article ci-contre LOVATARAXX + BABY.B Electro + folk AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e (09 83 46 20 56)

Sam 9 mai à 23h ; 6€/10€

ÉCOLE D’ARCHITECTURE DE LYON

39 rue Georges Courteline, Villeurbanne (04 78 93 41 44)

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

ÉLECTRO

50 rue de la République, Chassieu (04 78 90 88 21)

CCO

LE SUCRE

LE SUCRE

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)

LE KARAVAN THÉÂTRE

Ven 8 mai à 23h30 ; 8€ MOONRISE HILL MATERIAL LABEL NIGHT Folamour + Ethyene + Kaffe Creme + Okwa

Sam 9 mai à 22h ; entrée libre

LA MARQUISE

Dim 10 mai à 18h30 ; 5€ MÁRCIO FARACO QUINTET Musique brésilienne

Rue Paul Duvivier, Lyon 7e

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Sam 9 mai à 20h30 ; prix libre LIVE BRASIL AVEC FORROBERIO 20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

LE PETIT SALON

Sam 9 mai à 20h ; prix libre MIDNIGHT DISCO Get a Room

Jeu 7 mai à minuit ; 8€ DUB ECHO #4 Take it Heavy + King Earthquake + OBF Sound System + Protoje & the indignation + Dj Vadim + Ackboo + WSK

10 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 58 48 27)

Ven 8 mai à 20h ; 6€/7€ DJ FALCON

HIP-HOP & R’N’B

Jeu 7 mai à 23h30 ; 16€/20€ EDIT SELECT + FEUDO + MILENA

TEMPLE LANTERNE

22 rue Imbert Colomès, Lyon 1er

Mer 6 mai à 21h ; 5€

NMB + SUPERGOMBO

Jeu 7 mai à 20h30 ; 10€/12€ CHANTS DU MONDE A CAPPELLA

LA TRIPERIE

20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)

LE KAO

Place Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)

Ven 8 mai à 23h30 ; entrée libre XARAH DION + ROGER WEST + AVERSE

LA MARQUISE

WORLD JACK JACK - MJC ARAGON

2 Boules Vanille

SOUND CLASH + ZION HIGH FOUNDATION

SOCIAL COMMUNITY Dord + John Ritchie + Asdek + Kone + Scares

4 rue de Belfort, Lyon 4e (09 51 62 58 77)

Dim 10 mai à 18h ; 8€

Après le festival promouvant d’un même élan la bande dessinée et la viticulture (Vendanges Graphiques), voici celui qui envisage le locavorisme simultanément du point de vue gastronomique et du point de vue musical : le Live at Pampilles. Organisé par un autoproclamé «sommelier punk» – qui a déjà fait des siennes en la matière, notamment en marge de Nuits Sonores 2014, et dont on peut suivre les tribulations gustativo-auditives sur le site www.wineandnoise.com – et financé au terme d’une petite campagne de crowdfunding, l’événement se tiendra samedi 9 mai dans une grange de la commune des Haies, sise à quelques encablures de Condrieu. Au menu : du vin (de Condrieu donc, mais aussi du Côte-rôtie), du fromage de chèvre (la fameuse rigotte), des bières du coin, des burgers préparés sur place et de la bonne musique indé du cru, du post-punk pour ville morte de Rank à la synth-noise sur batteries de 2 Boules Vanille en passant par les fracas psychédéliques de Noyades, le blues complètement à l’est de Sathönay ou le hip-hop décharné et analphabète de Rature (12 groupes au total). Une certaine idée du retour à la terre. BENJAMIN MIALOT

REGGAE

AGEND’ARTS

23 quai Augagneur, Lyon 3e (06 17 44 14 55)

Sam 9 mai à 20h30 ; de 49€ à 62€

LA MAISON M.

CAFÉ DU RHÔNE

DU PAIN, DU VIN, DES BOURRINS

205 place Guichard, Lyon 3e

Dim 10 mai à 15h ; 9€/14€ SOIRÉE SLAM Sam : “Conféslam” par La Tribut du verbe + “Les réfugiés poétiques” / Dim : “Attaque à mots armés” de Cocteau Mot Lotov Sam 9 mai à 20h30 et dim 10 à 18h ; 5€/10€ ANANDA

C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L

BOURSE DU TRAVAIL

KRASPEK MYZIK

En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)

Ô TOTEM

CLAUDE EUGÉNIE IWANDZA

Mer 6 mai à 19h45 ; entrée libre

Ven 8 mai à 20h45 ; 5€ ZOÉBACTABASS DARTS CLUB DES GONES

NINKASI HÔTEL DE VILLE

Ven 8 mai à 15h ; 33€ TIT FOR TAT + THE CLARKS PROJECT + PETER ALEXANDRE Pop/Folk

JAZZ & BLUES

Place des Capucins, Lyon 1er (04 78 30 10 64)

Sam 9 mai à 21h ; 3€ NAZCA + WOODEN BEAVER

NINKASI KAFÉ

3 rue Maurice Audin, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 50)

TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 7 mai à minuit ; 5€ : article ci-contre

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

SOIRÉES HÉTÉROCLITE FÊTE SON NUMÉRO 100 LAVOIR PUBLIC

: article ci-contre Jeu 7 mai à 20h GROOVE SESSION + FREAKISTAN 4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Ven 8 mai à 21h ; entrée libre WARMUP EXTRA! NS : L’AMOUR À LA PLAGE LAVOIR PUBLIC 4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

Ven 8 mai à 17h ; jusqu’à 2€ LA GARÇONNIÈRE LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)

Sam 9 mai à 23h30 ; 15€ EXTRA WARMUP! NS : KARAOKÉCHORALE LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)

Dim 10 mai à 17h ; entrée libre Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

ANIMATIONS

La psychose à rebrousse-poil — RENCONTRE — «On ne reverra pas de sitôt une époque si excessive. Nos vieux pays n’en ont plus les moyens, ni même l’envie. Chacun a trop réellement peur de la misère pour s’offrir le luxe de tout renverser» écrit Claude Arnaud à propos des années 1970 en France. L’énergie créative de cette période vibra jusqu’à Villeurbanne où une petite bande de psys (Marcel Sassolas, Jacques Hochmann...) allait inventer une psychiatrie à échelle humaine et des structures novatrices, les maisons thérapeutiques de l’association Santé mentale et communauté. Nourris des écrits de Harold Searles et de Winnicott, proches des expérimentations de Jean Oury à la Borde ou de Paul-Claude Racamier à Besançon, ils s’insurgent notamment contre l’enfermement asilaire, ses effets déshumanisants et désubjectivants. Les individus en prises avec la psychose trouvent au contraire à S.M.C. des lieux de vie où le soin se trame à partir de la vie de petits groupes et de la réalité quotidienne communautaire. Soit une psychiatrie relationnelle sur le mode de la “sympathie” du philosophe Paul Ricœur qui permet aussi l’émergence de la nouveauté, de l’inattendu... Le tout visant à approcher «la psychose à rebrousse-poil» (titre d’un livre de Marcel Sassolas), c’est-à-dire à l’envers de ses tendances à la chronicité, à l’omnipotence ou aux symbioses narcissiques. Dans Douze rencontres en terrain psychotiques, Jacques Dill et Marcel Sassolas témoignent, à travers douze récits concrets, de cette aventure humaine toujours en cours. Passionnant. JEAN-EMMANUEL DENAVE

> Jacques Dill et Marcel Sassolas Au Bal des ardents lundi 11 mai Douze rencontres en terrain psychotique (Erès)

CONTES

VINCENT WAGNER Pour sa BD “Wild river”

LE FOULARD DE SIMINI Par la Cie Candide, 40 min, dès 8 ans. Simini est une jeune fille rêveuse issue d’une famille d’ouvriers. Contrainte de travailler à l’usine, elle rêve d’inventer quelque chose que personne n’a encore jamais inventé...

LA PETITE BULLE

LE RIZE 23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)

Mer 6 mai à 16h30 ; entrée libre

4 rue Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 62 08 45)

Dim 10 mai de 11h à 18h ; entrée libre JACQUES DILL ET MARCEL SASSOLAS Pour leur livre “Douze rencontres en terrain psychotique” LE BAL DES ARDENTS 17 rue Neuve, Lyon 1er (04 72 98 83 36)

26 rue de la République, Lyon 2e

Lun 11 mai à 19h ; entrée libre LES WARLIS Avec projection d’un film “En harmonie avec la nature, l’art des Warli” + rencontre avec Padmaja Srivastava pour son livre “L’éléphant volant”

Mar 12 mai à 18h30 ; prix libre

LIBRAIRIE LES YEUX DANS LES ARBRES

CIRQUE

Mar 12 mai à 15h ; entrée libre ANDRÉ HOLLEY Pour son livre “Le sixième sens, une enquête neurophysiologique”

LECTURES “DANSER LES OMBRES” DE LAURENT GAUDÉ SANCTUAIRE SAINT-BONAVENTURE

DOUCHE À OREILLES LA BOÎTE A GANTS

1 rue du Pavillon, Lyon 4e (04 27 44 69 55)

6 rue Pierre Blanc, Lyon 1er (06 80 85 08 27)

LIBRAIRIE DU TRAMWAY

Ven 8 et sam 9 mai à 20h30 ; prix libre

92 rue Moncey, Lyon 3e (04 78 14 52 27)

CONFÉRENCES LA MAISON MAME À TOURS (17961975) : ÉDITER, IMPRIMER, ÉDIFIER Par François Fièvre

Mar 12 mai à 19h ; entrée libre

AUTOUR D’UN VERRE

13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)

TRABOUL’TA BOUILLE Visite insolite + exposition collective + projection webdoc + bal pop avec Dj Bolito

Lun 11 mai à 18h15 ; entrée libre

LAVOIR PUBLIC

MUSÉE DE L’IMPRIMERIE ET DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE

4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

RENCONTRES JEAN-MARC BRET Pour son livre "Le cadre juridique du processus de médiation" LIBRAIRIE DECITRE BELLECOUR 29 place Bellecour, Lyon 2e (04 26 68 00 34)

Jeu 7 mai à 17h30 ; entrée libre

Mer 6 mai à 19h ; 3€/5€ Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P15 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

INSOMNIAQUE 3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT

© Xavier Michel

07.05.15 HÉTÉROCLITE FÊTE SON N° 100 Pour une fois, débutons cette sélection par un peu de copinage. Nos amis d’Hétéroclite, «mensuel gay et lesbien mais pas que» qui depuis bientôt dix ans réussit le pari de décrypter et défendre la culture LGBT tout en s’affranchissant de ses clichés, fête leur centième numéro. En ces temps de désaveu du papier, ce n’est pas un mince exploit. Ils le fêteront dignement au Lavoir Public avec une résurrection de Pressing, le talk-show théâtral itinérant qui précéda le lieu et, surtout, un mix de la plantureuse et érudite Rihanna Foutre, l’égérie du magazine. On y sera.

DR

07.05.15 DING DING Restons dans le jeu de mots de qualité, avec la venue au Terminal de Tolouse Low Trax, producteur allemand qui, pour reprendre une formule tirée de notre Une consacrée à Kraftwerk, a quelque chose en lui de Düsseldorf – et pas seulement parce qu’il y est né. À l’instar de celle de Ralf Hütter & co., sa musique a en effet la particularité de déployer dans un même geste une approche primitive de la pulsation et un souci d’expérimentation hérité du post-industrialisme. C’est angoissant, c’est sensuel, comme une première fois avec une professionnelle. Du moins on l’imagine.

Kaffe Crème - DR

08.05.15 MOONRISE HILL MATERIAL Nous avons entamé ce tour d’horizon nocturne par un jubilé, concluons le par une naissance (c’est une forme de logique comme une autre) : celle d’un nouveau label lyonnais baptisé Moonrise Hill Material, dédié à la house sous sa forme la plus rêveuse (imaginez de beaux jeunes gens dansant sur une plage aux tons Instagram, vous y êtes) et dont le baptême s’est tenu mi-mars au Kafé. Session de rattrapage cette semaine au Sucre avec ses quatre fondateurs : Folamour, Ethyène, Okwa et Kaffe Crème – qui, pour l’anecdote, avait ambiancé le premier anniversaire de notre édition stéphanoise. On y était.

PLUS LOIN

FACCINI & SÉGAL

LA TOUR PASSAGÈRE

Vous les aviez adorés au Temple Lanterne à l'automne dernier ? Vous les adorerez une seconde fois. Car Piers Faccini et Vincent Segal reviendront pour une halte acoustique et pleine de leur incommensurable talent pour la reprise suave (Townes Van Zandt, chanson italienne, Alain Péters...) le 10 décembre au même endroit. Croyez-nous, ça vaut bien une messe, alors une virée au Temple.

Un théâtre élisabéthain en bord de Saône, vous n'en rêviez pas forcément (vous auriez dû), Baroque et Plus l'a fait. Il s'élèvera du 15 juin au 15 juillet et abritera une douzaine de spectacles : du Shakespeare of course, de la musique baroque évidemment, mais aussi des propositions visant à la décloisonner en la mêlant aux airs de Broadway, aux vers d'Ovide ou aux provocations glam du New York des années 70.

© Payram

PREMIERS CLIPS

— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress

Le 18 juin se déroulera au Toï Toï Le Zinc la déjà 6e édition de Premiers Clips, à l'initiative du collectif de vidéastes Shoot !t. L'événement vise comme son nom le laisse deviner à présenter à un large public et sur grand écran des clips musicaux (et pas que des premiers) de groupes rhônalpins. Lesquels entreront en compétition pour remporter le prix de la meilleure vidéo. Les éventuels candidats ont jusqu'au 18 mai pour proposer leurs œuvres.

Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel A PARTICIPÉ À CE NUMÉRO Pascale Clavel STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Clément Trémoulhac WEBMASTER Frédéric Gechter INTÉGRATION WEB Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)

Retrouvez-nous sur

NOUVEAU POINT DE DIFFUSION CETTE SEMAINE : Centre Social Moreaud - 91, rue de la république - Oullins

VOUS SOUHAITEZ VOUS AUSSI DISTRIBUER LE PETIT BULLETIN Contactez-nous à : gwohlbang@diffusionactive.com


P16 — LE PETIT BULLETIN N°796 — DU 06.05 AU 12.05.15

© Ales Rosa

STORY

Lerockétoujours pamort — ANNIVERSAIRE — DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE, LE KRASPEK MYZIK FÊTE SON DIXIÈME

ANNIVERSAIRE. L’OCCASION DE REVENIR EN COMPAGNIE DE NICOLAS TIRAN, L’UN DE SES FONDATEURS, SUR L’HISTOIRE DE CE SINGULIER «ESPACE DE DIFFUSION ET DE CRÉATION DE MUSIQUE INDÉPENDANTE». VALENTINE MARTIN

L’

à la mise en lumière de la scène locale – qui constituait aventure commence en 2003, avec une assoà l’origine le gros de la programmation du Kraspek, ciation au nom redoutable : Lerocképamort. nombre d’artistes internationaux ayant depuis été Elle compte alors trois fondateurs, jeunes et séduits par l’atmosphère intimiste de l’endroit. Par le passionnés de musique – Nicolas Tiran, le dernier biais de courtes résidences, les groupes en émergence encore actif, est aujourd’hui son président, autour ayant «besoin d’un regard extérieur, de pouvoir duquel gravite une trentaine de bénévoles. Dès le s’entraîner dans des conditions réelles. C’est aussi départ, leur mission s’impose d’elle-même, nette et notre mission de faire évoluer et progresser les sans concession : faire découvrir au public des artistes projets.» Mais aussi par celui d’opérations plus et des groupes de musique amateurs ou en voie de visibles, à l’instar du tremplin dédié à la chanson professionnalisation. Dans cette idée, Lerocképamort française que l’équipe organise depuis sept ans et qui organise des concerts et se lance dans une activité de s’est depuis focalisé sur la scène féminine ; Buridane disquaire. Mais le besoin d’un local se fait rapidement en fut, par exemple, l’une des révélations. sentir. Deux ans plus tard, l’association acquiert en bas des pentes de la Croix-Rousse le Kafé Myzik, alors RELANCE DE DIX ? vacant et pile dans ses moyens. «On connaissait déjà un peu le lieu avoue Nicolas Tiran. On savait comment Lorsqu’on franchit un tel cap d’existence, qui plus est il fonctionnait et ce qu’on en toute indépendance, il pouvait en faire». Le Kafé Myzik convient de fêter l’événement devient le Kraspek Myzik, une dignement. Dans cette optique, salle de concert à taille très le Kraspek programme depuis le humaine (80 places) doublée début de l’année une série de d’un espace de vente de disques dix dates impliquant des artistes à l’écart des circuits traditionqui ont jalonné son histoire – nels. Tous les styles de musique cette semaine Nazca et son folk y sont représentés, du rap au des prairies – y compris ceux qui folk en passant par l’électro. Une ne sont plus de ce monde, à incongruité pour une association l’instar de Matthieu Côte, auquel NICOLAS TIRAN s’appelant Lerocképamort ? un hommage sera rendu. Pour la «Lerocképamort décrit plutôt un suite, le plan est à l’image de la état d’esprit. Nous n’avons jamais été ancré dans le salle : sans prétention. Nicolas Tiran souhaite avant rock uniquement se justifie le président. Si nous avons tout pérenniser les postes et relancer la partie appelé l’association ainsi, c’est pour montrer que l’art boutique, en prenant acte de la mutation du marché et la culture indépendante ne sont pas morts. L’esprit discographique, en tête le retour à la mode, depuis rock, c’est de dire que l’on peut tout faire et que l’avènement des musiques électroniques et la prolifétoutes les formes artistiques ont voix au chapitre.» ration des hipsters, du vinyle. Celui-là même qui figure sur son logo, symbole de l’attachement de EFFORT COLLECTIF toujours du Kraspek à l’objet musical : «Avec le Les débuts du Kraspek sont difficiles. Faute de subvennumérique, nous n’avons que des choses dématérialition, le loyer et l’électricité sont payés par le petit bar sées. Ce n’est pas que nous sommes contre les de l’association et le cachet des artistes repose téléchargements, c’est juste que l’objet permet aux uniquement sur la billetterie. Son travail depuis œuvres artistiques d’être beaucoup plus complètes. reconnu, il est désormais financé par la ville via le label Par exemple, dans nos bacs, nous avons des disques avec des pochettes qui ne sont pas du tout standard. Scène découverte (obtenu en 2012), par la SACEM et Elles peuvent prendre des formes hexagonales ou ponctuellement par la mairie du Ier arrondissement, même être ornées de sérigraphies. D’ailleurs, au notamment au moment du très défricheur festival Plug début, on organisait beaucoup d’expositions liées à and Play. S’il reconnaît que ces aides financières ne la musique, avec des petits concerts lors des vernissont pas étrangères à la longévité du lieu, Nicolas sages.» La première date officielle du rocképamort fut Tiran souligne toutefois que rien n’aurait été possible sans une équipe soudée et attachée à ses aspirations ainsi une improvisation confrontant un bassiste et un initiales. Équipe qui s’est, de fait, professionnalisée au sculpteur, dans le cadre d’une exposition à la MJC de fil de la décennie. Les salariés (le premier fut embauché Villeurbanne. Depuis, le Kraspek a trouvé ses marques. en 2008) sont actuellement au nombre de quatre : Mais il n’est certainement pas rentré dans le rang. un régisseur, un administrateur, un chargé de communication et un programmateur. Au-delà des activités de > Nazca + Wooden Beaver diffusion et de distribution, tous concourent également Au Kraspek Myzik dimanche 10 mai

«L’esprit rock, c’est de dire que l’on peut tout faire et que toutes les formes artistiques ont voix au chapitre.»


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