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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°801 DU 10.06 AU 16.06.15 www.petit-bulletin.fr —
À LA UNE — FESTIVAL — LYON BD
C’était en juillet 1991. À l’époque, le tennis n’était pas dominé par des malentendants, la dégustation de café ne constituait pas un acte de discrimination sociale et l’auteur de ces lignes ne s’imaginait pas qu’il puisse exister des villes tirant l’essentiel de leur revenue de l’accueil d’enterrements de vie de garçon et de jeune fille – par exemple Newquay, station balnéaire du sud-ouest de l’Angleterre et cadre rêvé d’un roman houellebecquien sur le travestissement consenti comme expression d’un darwinisme social. Débutait aux USA la publication de Wizard, un mensuel consacré à la BD super-héroïque d’une indigence telle que ses 235 parutions auraient mérité, à l’instar des invendus de l’infâme jeu vidéo E.T., de finir enfouies au Nouveau-Mexique. La plupart figurent pourtant dans les bibliothèques des amateurs de demi-dieux en spandex dignes de ce nom. Pourquoi ? Parce que ses éditeurs, aussi frustes et serviles furent-ils, avaient compris que la longévité d’un medium écrit passe aussi par sa capacité à flatter les bas instincts de collectionneur de ses lecteurs, confiant la réalisation de chaque couverture à un artiste en vue. À notre tour de nous engager sur cette voie avec ce dessin exclusif des Lyonnais Jérôme et Anne-Claire Jouvray. Puisse-t-il, pour une fois, vous dissuader de ranger votre exemplaire sur la voie publique : un lien vaudou nous unit à nos journaux, quand vous leur marchez dessus, ce sont nos frêles carcasses que vous piétinez. Aïe. BENJAMIN MIALOT
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COMME UN AVION
P 07
Bruno Podalydès, libre comme l’air
LIVRAISONS D’ÉTÉ
P 13 Des spectacles pas chiens
DOMINIQUE A
P 15 D’Éléor à Fourvière : voyages immobiles
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JAZZ À VIENNE 2015 Supplément en pages centrales
© Jérôme Jouvray (dessin) et Anne-Claire Jouvray (couleurs), d’après l’affiche de Chloé Cruchaudet
ÉDITO
P 04_06
FESTIVAL LA TOUR PASSAGÈRE
musique et théâtre, baroque et plus ! 15 juin > 15 juillet 2015
17 spectacles et concerts dans un théâtre élisabéthain
square Delfosse quais de Saône Lyon 2
www.latourpassagere.com
Hamlet ©Léonce Barbezieu Duo Ève ©DR /HV ΖUU«Y«UHQFLHX[ k-HDQ 0DULH 5Hɞ « La Classe d’Orchestre de Lilian Feger ©DR Broadway Baroque ©Maciej Kotlarski Le Trio Palmer ©DR Piano et Violon ©Jazz Rhône-Alpes Tango Variations ©Nicolaj Lund Les Métamorphosé(e)s ©James Coote Satané Mozart ©frédéric Chapotat La Macorina ©DR Purcell is Back ©Sébastien Jourdan South Barocco ©Cécile Cayon In Concerto Stat Virtus ©Hugo Seuté Farinelli-XXIe-Sexe ©Joran Juvin Les Doux Tourments ©Régis Labourdette Source Bal Renaissance : earlydance.org
15, 16, 17, 18, 19, 20 et 22 juin / 19h00 Hamlet : Cie Les Mille Chandelles
7 juillet / 20h30 La Macorina : Diana Baroni et l’Alter Quintet
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23, 24, 25, 26 et 27 juin / 20h30 Les IrrÊvÊrencieux : ThÊâtre des Asphodèles
8 juillet 20h30 Purcell is back : AnthÊa Pichanick, et le Concert de l’Hostel Dieu
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28 juin / 20h30 Duo Ăˆve : ĂŞROHWWH 5HQL¨ HW Élena Soussi ENTRÉE LIBRE
9 juillet / 20h30 South Barocco : Heather Newhouse et le Concert de l’Hostel Dieu
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29 juin / 19h00 La Classe d’Orchestre de Lilian Feger ENTRÉE LIBRE
10 juillet / 20h30 ,Q &RQFHUWR 6WDW ĂŞUWXV Les Contre-Sujets
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29 et 30 juin / 21h00 Broadway Baroque : Lisandro Nesis
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11 et 12 juillet / 20h30 Farinelli-XXIe-Sexe : Ensemble BorĂŠades
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30 juin / 19h Le Trio Palmer ENTRÉE LIBRE
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13 et 14 juillet / 20h30 Les Doux Tourments : (QVHPEOH , 6RVSLUDQĂ
1er juillet / 20h30 3LDQR HW ĂŞRORQ Samuel Fernandez et Anne MĂŠnier
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2 juillet / 20h30 7DQJR 9DULDĂRQV Philippe Bourlois & le Quatuor Varèse
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3 juillet / 20h30 Les MĂŠtamorphosĂŠ(e)s : Ensemble Oneiroi
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5 et 6 juillet / 20h30 SatanÊ Mozart : Les Swing’Hommes
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15 juillet / 20h30 Bal Renaissance : Ensemble BorÊades ENTRÉE LIBRE
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TARIFS
Plein tarif : É‹Čœ SRXU OH VSHFWDFOH GH YRWUH FKRL[ Tarif rĂŠduit : É‹Čœ SRXU OH VSHFWDFOH GH YRWUH FKRL[ 'HPDQGHXUV GȇHPSORL EÂŤQÂŤČ´FLDLUHV GX 56$ ÂŤWXGLDQWV HW PRLQV GH DQV MXVWLČ´FDWLIV GHPDQGÂŤV
PASS 3 JOURS
3 places pour le prix de 2 ! Plein tarif : É‹Čœ SRXU VSHFWDFOHV DX OLHX GH É‹Čœ Tarif rĂŠduit : SODFHV SRXU É‹Čœ DX OLHX GH É‹Čœ /H SDVV -RXUV HVW QRPLQDWLI HW YDODEOH SRXU XQH VHXOH SHUVRQQH /HV VSHFWDFOHV FKRLVLV GRLYHQW ÂŹWUH GLÎ?ÂŤUHQWV OHV XQV GHV DXWUHV
INFOS ET RÉSERVATIONS
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LA BUVETTE
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À LA UNE - Lyon BD Festival
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et détendue. On ne fait pas un cours, même si notre démarche est pédagogique. C’est d’abord permettre aux auteurs de se réapproprier leur métier. On fait imprimer sur Lyon, ça nous coûte plus cher, mais on a besoin de réapprendre ce que c’est que les métiers du livre. Mais cela va plus loin. Avec mon frère, on est profs à Émile Cohl et on fait travailler les élèves en dernière année sur des sujets qui ne sont pas de la fiction. Cela facilite leur transition vers le milieu professionnel et me permet aussi de former des auteurs à ce type de BD, qui consiste à mettre son langage graphique au service d’un propos qui n’est pas le sien.
«Le livre, objet sacré» — ENTRETIEN — SCÉNARISTE, PRÉSIDENT DU COLLECTIF L’ÉPICERIE SÉQUENTIELLE, COFONDATEUR DE LA REVUE DESSINÉE, MEMBRE ACTIF DU SYNDICAT DES AUTEURS DE BD ET PROFESSEUR À ÉMILE COHL, OLIVIER JOUVRAY EST UN PEU LE PARRAIN DU 9e ART À LA LYONNAISE. À LYON BD, IL CRÉE L’ÉVÉNEMENT EN LANÇANT LES RUES DE LYON, OU LA VILLE RACONTÉE PAR CEUX QUI TENTENT D’Y VIVRE DE LEUR DESSIN. BENJAMIN MIALOT Où êtes-vous allé chercher cette idée ? Olivier Jouvray : Je trouvais étonnant que la BD de proximité soit totalement abandonnée à des gens qui n’ont pas les capacités techniques pour être publiés par des éditeurs. Les institutions ont du mal à trouver des relais locaux quand elles veulent travailler ce médium, et quand elles en trouvent, ils ne sont pas forcément formés à ce type de BD, qui demande une expérience qui s’approche de celle de documentariste ou de journaliste. L’autre élément, qui est plus de l’ordre du militantisme, c’est que cela fait six ans que les ventes de BD baissent, que les prix augmentent pour compenser la baisse du chiffre d’affaires, que la surproduction est galopante... Le milieu ne va pas bien. Certains éditeurs ont même déclaré que nous devions
trouver un deuxième métier pour survivre... Ça m’a un petit peu mis les abeilles (rires). Je me suis dit : «D’accord, on va faire un second métier, mais ce sera encore de la BD et ce sera en circuit court.» Les premiers numéros s’intéressent à l’histoire ancienne de Lyon. On n’attend pas cette approche de la part de jeunes dessinateurs... (rires) Je suis tombé sur un bouquin écrit par l’oncle de ma femme où il raconte des histoires liées aux rues de Lyon. J’ai découvert des anecdotes incroyables. C’est un bon moyen de démarrer, même si on va par la suite proposer des sujets plus contemporains. L’important, c’est comment on raconte ces histoires. On fait un vrai travail de mise en scène pour le faire de manière drôle
Justement, en quoi ce langage est-il légitime pour parler du réel ? La BD, c’est subjectif. Il n’y a pas de procédé mécanique, comme pour la vidéo et la photographie, qui se présentent sous une devanture d’objectivité. C’est de la reconstitution et cela installe un rapport de confiance entre l’auteur et le lecteur. Ce dernier sait que c’est une vision personnelle et que s’il veut s’approcher d’une vérité, il faudra qu’il multiplie les points de vue. Alors que ce qui est montré dans les médias traditionnels l’est comme une vérité révélée. C’est un rapport à l’information bizarre. Deuxième chose : les possibilités narratives sont énormes. Le dessin est une langue, et c’est certainement la seule que tout le monde a essayé de parler un jour. On a tous un rapport affectif au dessin qui le rend moins effrayant qu’un pavé de texte. Enfin, si je lis un reportage ou une histoire en BD et que six mois après je veux en retrouver un élément, c’est facile. L’image joue le rôle de procédé mnémotechnique. C’est une information qui reste dans le temps. Au contraire d’une info dématérialisée... C’est la réflexion qu’on a eue avec La Revue dessinée. Quand on achète un livre, on n’achète pas le contenu. Le contenu est gratuit, sinon on n’aurait pas de bibliothèque. Quand on achète un livre, on achète l’objet,
parce que c’est un objet qui est sacré, en dehors de toute croyance et spiritualité. C’est le gardien de la connaissance. Le numérique, c’est de l’éphémère. Ça n’a aucune valeur. Quelle que soit la culture, on a besoin d’un objet pour concrétiser le rapport affectif qu’on a avec elle. Ma bibliothèque, c’est mon mur Facebook. Regarde ce que je lis et tu sauras qui je suis. Ce militantisme s’exprime jusque dans votre structuration en collectif via L’Épicerie Séquentielle... Au départ, c’était un groupe de copains qui s’entendaient bien et voulaient aller contre cette image poussiéreuse de l’auteur seul dans sa tour d’Ivoire. Puis c’est devenu un engagement. Quand on crée ce genre de groupe, on peut très vite tomber dans l’entrisme. Notre militantisme a été de se dire que n’importe quel auteur pouvait nous rejoindre. On n’a pas voulu créer un mouvement artistique. Le festival Lyon BD est né un an après et ses organisateurs ont eu l’intelligence rare de venir nous demander de l’aide. Et puis ça a grossi au point qu’il fallait que ça devienne constructif. Être artiste, c’est un chemin d’humilité. C’est “d’abord je fais mon numéro, et après je tends mon chapeau”. On a replacé cela dans notre démarche. Dans l’activité culturelle, l’acte gratuit est primordial. La culture, sans l’acte gratuit, ne peut pas durer parce qu’elle porte des valeurs de partage des connaissances, d’élévation mutuelle. Quand j’ai travaillé par le passé avec des structures d’aide à la création d’entreprise, on m’a rappelé régulièrement que l’objectif premier d’une entreprise est de faire de l’argent. Ça me fout des frissons d’horreur. Si je me lance dans une activité, c’est parce que ça m’éclate et que ça m’enrichit humainement. Le pognon n’est qu’une conséquence. > Les Rues de Lyon se dévoilent Au Palais du commerce samedi 13 juin à 11h Entretien intégral sur www.petit-bulletin.fr/lyon
Des bulles et des gones — SÉLECTION — BARU, LOISEL, PEETERS, SCHUITEN, TRONDHEIM... NOUS AVONS, AU FIL DES SAISONS, DÉJÀ LARGEMENT COMMENTÉ L’ŒUVRE DES INVITÉS LES PLUS ILLUSTRES DE LYON BD 2015. PROFITONS PLUTÔT DES DIX ANS DU FESTIVAL POUR LOUER AUTANT D'AUTEURS QUI COMPTENT OU VONT COMPTER DANS LE PAYSAGE LYONNAIS (PARMI LES 150 RECENSÉS À CE JOUR !). BENJAMIN MIALOT
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1 Jean-Christophe Deveney
6 Chloé Cruchaudet
Jean-Christophe Deveney coordonne deux projets révélateurs des préoccupations supra-événementielles de 2 BD. D'un côté Webtrip, un feuilleton qui voit collaLyon borer à distance auteurs du cru et invités internationaux (cette année des Catalans). De l'autre Héroin(es), une expo (et un livre) qui fait subir aux grands héros du neuvième art un changement de sexe (à l’image de la Tintine de Florence Dupré-Latour), manière ludique de pointer certains automatismes phallocrates que le milieu peine à désapprendre. Il est surtout un excellent scénariste, le seul de cette sélection, notamment de Mangetrouille (Le Lombard), un croquignolet triptyque jeunesse sur les craintes enfantines, et de Bang ! (Akileos), un polar russophile particulièrement sombre et pétaradant.
Née à Lyon et diplômée d’Émile Cohl, Chloé Cruchaudet a remporté l'an passé le Grand Prix Lyon BD pour son déjà multi-primé Mauvais genre (Delcourt), adaptation élégamment charbonneuse – maquillage oblige – de la poignante histoire de Paul Grappe, un déserteur qui accéda à un stade supérieur d'épanouissement – puis à une dépression fatale – à force de se travestir en femme pour échapper aux représailles de la grande muette. C'est du coup à elle qu'est revenue le soin de réaliser l'affiche de cette édition 2015 (le Marshmallow Man de Ghostbusters n'a qu'à bien se tenir), où elle donnera de sa personne plus qu'aucun autre – elle participera notamment à un tournoi de ping-pong opposant auteurs et lecteurs (voir en page 19).
2 Jérôme Jouvray
7 Hub
Frère de (voir ci-contre) mais aussi compagnon de (AnneClaire, coloriste), Jérôme Jouvray est sans doute le dessi3 le plus emblématique de la vitalité de l'art séquennateur tiel à la Lyonnaise – même s'il a vu le jour à Oyonnax. Il est aussi le plus polyvalent. Buddy western métaphysique (Lincoln, Paquet), relecture burlesco-sanglante de la Guerre froide (L'Idole dans la bombe, Futuropolis), récit d'apprentissage à la Twain en terres créoles (La Pès Rekin, Futuropolis aussi), biopic scorsesien d'un Mowgli des temps modernes (Johnny Jungle, Glénat, dont des planches, d'ailleurs scénarisées par Deveney, sont visibles à la bibliothèque du 5e) ou autofiction format strip (L'Atelier Mastodonte, Dupuis), Jérôme sait tout faire, dans un semi-réalisme d'une souplesse qui n'appartient qu'à lui. Y compris, donc, des couv’ exclusives pour le Petit Bulletin.
Cette année encore, Lyon BD organise un cycle de rencontres s'intéressant au processus créatif à l’œuvre 8 la réalisation d'une bande dessinée. Parmi les dans cobayes de cette belle initiative baptisée “Dans l’atelier de...”, quatre sommités de la BD d'auteur (Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, Emmanuel Lepage, Étienne Davodeau, Baru) et un "intrus", la star locale Hub. Intrus car ce natif d'Annecy est le créateur de Okko (Delcourt), une très populaire – tellement populaire d'ailleurs que ses dédicaces seront rationnées par tirage au sort – saga d'heroic fantasy se déroulant dans un Japon médiéval fantasmé. Le truc, c'est que dans ce genre, gangrené par le fan service facile et le conservatisme esthétique, c'est un peu ce qui se fait de mieux – neuf tomes fourmillant de détails et de sophistication martiale à ce jour, chez Delcourt.
3 Guillaume Long
8 Jibé
Guillaume Long est né à Genève (aïe) et a fait les Beaux-arts à Saint-Étienne (oulala). Mais à l'instar du saint-patron des losers au grand cœur Didier Tronchet, évidemment au générique de Lyon BD, il s'est installé récemment sur Lyon, alors tout est pardonné. D'autant qu'il tient l'un des rares blogs BD dignes d'intérêt, À boire et à manger, où il disserte avec forces recettes illustrées (et annotées de réjouissantes conneries) sur sa passion pour la gastronomie – et dont les billets ont été compilés par Gallimard dans trois albums à ce jour. Autant dire que son déménagement est tout à fait cohérent. Sa participation au festival aussi, la bonne chère y étant particulièrement vantée cette année – notamment dans Webtrip.
Entre Lyon BD et les musées locaux, c'est une histoire d'amour qui dure. Ouverture récente oblige, c'est celui 9 Confluences qui aura le plus beau rôle cette année, des lui qui a accueilli le surdoué du scrolling Boulet pendant quatre jours. Jibé a fait plus fort : lui en a passé pas moins de 40 au Musée gallo-romain de Fourvière (pour ses 40 ans) à croquer le quotidien de ses équipes. Consigné dans un ouvrage à paraître pendant le festival, l'ensemble de ce travail, très instructif et d'une précision qu'on ne soupçonnait pas chez cet enthousiaste du pixel art, est exposé sur place jusqu'à l'été. On aimerait tout de même voir ce que donnerait pareille expérience avec cet immense dessinateur d'observation (installé près de Lyon) qu'est Benjamin Flao.
4 B-Gnet
9 Yan Le Pon
Le Gotlib lyonnais. C'est ainsi que nous nous plaisons à surnommer ce doux dingue, auteur récemment d'un impayable mashup de grandes figures de la francobelgitude, Lutin Spirix (Varoum!) et, sans surprise, de la contribution la plus décapante de la saison 3 de Webtrip. C'est dire si le bonhomme, lui aussi sorti de la cuisse d’Émile Cohl, maîtrise l'art plus habile qu'il n'y paraît du détournement. À vrai dire, on ne lui connaît qu'un rival, lui aussi lyonnais et présent sur le festival : Geoffroy Monde, dont le Serge et demi-Serge (ou les absurdes aventures d'un grand barbu en chemise à carreaux et d'une demi-tête de renard, chez VideCocagne) nous a presque valu un déchirement des muscles zygomatiques.
Comme beaucoup de ses camarades, Yan Le Pon a fait ses premières armes dans le jeu vidéo et l'animation, 1 expériences dont il a gardé une certaine efficacité en matière de découpage. À la différence de ses camarades, il a eu la "chance" de passer quelques jours dans un sous-marin nucléaire fonctionnel, séjour dont il a tiré une chronique lisible au Palais du commerce durant le festival. Pourquoi un sous-marin ? Parce qu'il s'y connaît en huis clos maritime : Gold of the Dead (Paquet), son premier véritable album, hommage décomplexé à la littérature pulp et au cinéma de genre, prend place sur un navire en proie à une malédiction zombiesque. Ça vous rappelle L'Enfer des zombies de Lucio Fulci ? Ça tombe bien, il en présentera la projection au Comoedia.
5 Mathieu Bertrand
10 Marie Avril
Son nom vous est peut-être familier, et pour cause : il est à l'honneur du dernier épisode en date de Un œil sur..., 6 série de portraits d'artistes émergents que nous vous la proposons sur notre site en partenariat avec la Ville de Lyon. Originaire de Bourgogne et passé par la case Émile Cohl, Mathieu Bertrand vient de publier, après quelques contributions (notamment au record de la plus grande BD du monde pour Lyon BD 2012), son tout premier récit. Intitulé Mona (Les Enfants Rouges), on y suit les retrouvailles à Saint-Malo d'une jeune femme venue enterrer sa grand-mère avec son amour d'enfance devenu homosexuel. Et la façon dont ses courbes et teintes marines y dessinent le retour sur soi-même comme seul moyen d'atténuer le passage du temps est d'une justesse tout à fait confondante.
Illustratrice et coloriste (notamment de la première réalisation du Yan Le Pon susmentionné), Marie Avril vient de plonger dans le grand bain infesté de requins de l'édition BD avec Confidences à Allah (Futuropolis). Autrement dit l'adaptation du best-seller éponyme de Saphia Azzeddine, monologue anti-patriarcal d'une bergère par tradition et putain par nécessité que cette énième "cohlienne" transfigure par une mise en images à la douceur paradoxale d'un conte Disney. Elle côtoiera en off du festival une de ses condisciples, Anaïs Depommier, qui vient de franchir le même cap avec une biographie pleine de pédagogie de Jean-Paul Sartre. Ça s'appelle tout simplement Sartre (Dargaud) et le chantre de l'existentialisme y reprend vie sous un trait joliment malingre.
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LYONPARTENARIAT BD FESTIVAL FNAC
À LA UNE
Samedi 13 juin - Fnac Lyon Bellecour
LYON BD FESTIVAL Sam 13 et dim 14 juin Rens. : www.lyonbd.com Tarifs : 5€ le pass journée / 8€ les deux jours. Gratuit pour les - 12 ans PALAIS DU COMMERCE Place de la Bourse, Lyon 2e
RENCONTRES DÉDICACES Studio photo BD Atelier Fnac Kids “Je crée ma BD” Dédicace Comics L’univers de Wilfrid Lupano Le comics US Regards croisés L’univers d’Alain & Désirée Frappier L’encrage dans le Comics Du 2 au 30 juin Exposition ENAAI
ENCORE PLUS SUR FNAC.COM/LYON-BELLECOUR
#RDVFNAC
Le COLLECTIF SHOOT !T présente
COMÉDIE ODÉON 6 rue Grolée, Lyon 2e
T’IMAGINES ? BOULET AU MUSÉE DES CONFLUENCES, LA RENCONTRE L'un des rares dessinateurs à savoir exploiter les potentialités (d'animation, de défilement, de rebond...) du web, Boulet est aussi un fin observateur de l'époque (observations qu'ils consignent dans ses fameuses Notes). Le fruit de son court séjour au Musée des Confluences ne devrait pas manquer de piquant. Sam 13 juin à 14h LES ÉPICIERS CUISINENT CHLOÉ CRUCHAUDET Avec Jérôme Jouvray et JC Deveney Sam 13 juin à 15h30 : article en page 5 LA GRANDE DÉGUSTATION Spectacle mêlant mets et dessins, ms Jocelyn Flipo Sam 13 juin à 17h PAROLE DE PLANCHES Avec le festival de la BD francophone de Québec Dim 14 juin à 14h DANS L’ATELIER DE LOISEL ET TRIPP Régis Loisel est, tout bêtement, l'un des plus grands dessinateurs en activité. On lui doit notamment l'alpha et l'omega de l'heroic fantasy (La Quête de l'oiseau
OPÉRA DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er
DES OPÉRAS ET DES BULLES Création de livrets d’opéra par les élèves de l’école Émile Cohl Sam 13 juin à 11h DE L’ÉCRAN AU PAPIER Avec Elena Casagrande et Ramón Bachs Sam 13 juin à 14h DANS L’ATELIER DE BARU Immense diseur de la condition prolétaire, Baru s'est fait connaître au milieu des années 80 dans les pages de Pilote avec Quéquette blues, un saisissant portrait de blousons noir décidés à ne pas marcher dans les traces de suie de leurs ouvriers de pères. Il a depuis reçu plus de prix à Angoulême que quiconque. Sam 13 juin à 15h30 RENCONTRE DESSINÉE AVEC LEWIS TRONDHEIM On ne présent plus Lewis Trondheim, surtout depuis qu'il a dessiné le visuel des dix ans des Vélov'. Rappelons simplement qu'il fut dans les années 90 l'un des grands rénovateurs de la BD européenne (notamment via L'Association). Et qu'il fait toujours montre, malgré le désamour qu'il porte à notre profession, d’une rare inventivité. Sam 13 juin à 17h DES OPÉRAS ET DES BULLES Sam 13 et dim 14 juin FNAC BELLECOUR 85 rue de la République, Lyon 2e
WILFRID LUPANO Le Prix Lyon BD 2015 c'est lui, Wilfrid Lupano, scénariste du classique de l'heroic fantasy Alim le tanneur et des débuts du prodige Jérémie Moreau (Le Singe de Hartlepool). Et c'est aussi Grégory Panaccione, l'homme qui a mis en images son récent Océan d'amour, sorte de dessin animé aplani et muet où la romance d'un pêcheur chétif et d'une domestique d'un fort beau gabarit se double d'un puissant message écologique. Distinction amplement méritée. Sam 13 juin à 14h RENCONTRE AVEC PEREZ, ASRAR ET RIBIC : 3 ARTISTES DU COMICS US Sam 13 juin à 15h30 PROFESSION : ENCREUR Avec Philippe Cordier Sam 13 juin à 18h L’UNIVERS DES FRAPPIER Sam 13 juin à 17h AUTRES LIEUX LANCEMENT ET DÉDICACES : BERMUDA 7 LIBRAIRIE EXPÉRIENCE 5 place Antonin Poncet, Lyon 2e
Ven 12 juin de 14h à 20h et sam 13 de 10h à 20h : article ci-dessous LES AUTEURS CROQUENT LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS De 10h à 12h : Jean-Louis Tripp, Emmanuel Lepage, Jibé, Anaïs Depommier, Ma Yi / De 14h à 16h : Oriol, Chloé Cruchaudet, Keramidas, Barbara Yelin, Geoffroy Monde MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20 place des Terreaux, Lyon 1er
Dim 14 juin de 10h à 16h : article en page 5 HOMMAGE À SANJULIAN + ARTIMA + FRESQUE DES SCOLAIRES HÔTEL DE VILLE DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er
Sam 13 et dim 14 juin
LYON BD OFF Jusqu’au 30 juin entrée libre MAWIL PRÉSENTE : LE TOURNOI DE PING-PONG AUTEURS-PUBLIC GOETHE-INSTITUT 18 rue François Dauphin, Lyon 2e
Mer 10 juin à 17h : article en page 19 EMMANUEL LEPAGE LIBRAIRIE LA BANDE DESSINÉE 57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e
Ven 12 juin à 14h30 FRANK MARGERIN AU MAC MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e
Sam 13 juin à 14h30 ; entrée libre REVOIR PARIS : SCHUITEN ET PEETERS AUX MUSÉES GADAGNE Quand deux bâtisseurs de mondes aussi visionnaires que François Schuiten et Benoît Peeters (voir leur gigantesque saga des Cités obscures) se mettent en tête d'imaginer un Paris alternatif, ça donne une expo événement à la Cité de l'architecture et du patrimoine. Et cette rencontre qui promet d'être passionnante. MUSÉES GADAGNE 1 place du Petit Collège, Lyon 5e
Sam 13 juin à 18h ; 8€/10€ DESSINE-MOI UNE IMPRO IMPROVIDENCE 6 rue Chaponnay, Lyon 3e
Du 11 au 13 juin, à 20h30 LE COMPLEXE DU RIRE 7 rue des Capucins, Lyon 1er
Mar 16 juin à 20h30 ; 10€ EXPOSITION “MONA“ DE MATHIEU BERTRAND ALLIANCE FRANÇAISE 11 rue Pierre Bourdan, Lyon 3e
Jusqu’au 26 juin LIBRAIRIE À TITRE D’AILE 23 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er
Jusqu’au 30 juin : article en page 5 HÉRO(ÏNE)S : L’ALBUM ET L’EXPOSITION 2.0 MAISON DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON 247 cours Émile Zola, Villeurbanne
Jusqu’au 27 juin : article en page 5 JIJÉ AUX 100 FACETTES SITE DE L’ANTIQUAILLE 1 rue de l’Antiquaille, Lyon 5e
Du 10 au 27 juin LYON BD FÊTE SES 10 ANS : L’EXPO MAIRIE DU 4e 133 boulevard de la Croix-Rousse, Lyon 4e
Jusqu’au 30 juin MATZ À LA BM DE LA PART-DIEU BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e
Jusqu’au 30 juin GUILLAUME LONG À LA BM DU 6e BIBLIOTHÈQUE DU 6e 33 rue Bossuet, Lyon 6e
Jusqu’au 30 juin : article en page 5 JOHNNY JUNGLE À LA BM DU 5e Expo de planches de Jérôme Jouvray et JC Deveney BIBLIOTHÈQUE DU 5e
4 avenue Adolphe Max, Lyon 5e
Du 10 juin au 4 juil : article en page 5 LA REVUE NYCTALOPE S’EXPOSE À LA FONDATION BULLUKIAN FONDATION BULLUKIAN 26 place Bellecour, Lyon 2e
Du 12 juin au 18 juil JIBÉ AU MUSÉE GALLO-ROMAIN DE FOURVIÈRE MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE 17 rue Cléberg, Lyon 5e
Jusqu’au 31 juil : article en page 5 T’IMAGINES ? BOULET AU MUSÉE Compte-rendu en dessins de l’exploration du musée par le dessinateur de BD MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)
Jusqu’au 16 août Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
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PROJECTION 20H30
T O I T O I LE Z IN C Villeurbanne
PRIX LIBRE Plus d’infos: shoot-it.fr/premiers-clips facebook.com/premiersclips
Des contributions du couple Jouvray (voir page précédente) et de Fred Salsedo – encore un talentueux pensionnaire d’Émile Cohl, connu principalement pour son travail sur la délirante série de piraterie Ratafia – une couverture de B-Gnet (voir page précédente aussi), une quatrième de couverture co-signée par les néo-Lyonnais Guillaume Long (voir où vous savez) et Anouk Ricard – dont le dessin, sorte d’art brut anthropomorphique, véhicule aussi bien leçons de vie que blagues cochonnes, selon qu’elle porte sa casquette d’illustratrice jeunesse ou celle de bédéiste underground : pour le septième volume de son recueil d’histoires courtes Bermuda, la librairie Expérience ne s’est pas refusée grand chose. Et surtout pas la traditionnelle dédicace géante qui accompagne chaque année la parution de ce projet pensé comme un instantané de la jeune création graphique locale – on l’avoue sans honte, la moitié à peine de la trentaine de noms au générique de cette septième cuvée nous est familière. Elle se déroulera cette année sur le seuil même de la boutique vendredi 12 juin de 14h à 20h et le lendemain de 10h à 22h – merci le ravitaillement par food truck. BENJAMIN MIALOT
B-Gnet
10h-19h 10h30 13h40 14h 15h30 17h 18h Expo
“LES RUES DE LYON” SE DÉVOILENT Spectacle graphique et historique Sam 13 juin à 11h : article en page 4 DANS L’ATELIER D’ÉTIENNE DAVODEAU Si la BD documentaire a autant le vent en poupe, c'est un peu grâce à lui. Du syndicalisme catholique (Les Mauvaises gens) à la viticulture (Les Ignorants) en passant par l'assassinat du juge Renaud (dans La Revue dessinée), Étienne Davodeau fait œuvre de tout, avec une bienveillance et une précision hors normes. Sam 13 juin à 14h DANS L’ATELIER D’EMMANUEL LEPAGE Tout autant peintre (aux planches d'une majesté sans égale) qu'aventurier (de l'archipel des Kerguelen à Tchernobyl, il a donné de sa personne), Lepage s'est fait une spécialité du carnet de voyage en milieu hostile. Les lire, c'est prendre le risque de vouloir tout plaquer pour naviguer dans son sillage. Sam 13 juin à 16h DANS L’ATELIER DE HUB Sam 13 juin à 18h : article en page 5 PHYLACTÈRE Avec Marc Faye et Tristan Martine Dim 14 juin à 11h RETOUR SUR WEBTRIP SAISON 3 : RÉCITS ET RECETTES, UN PONT EN BD ENTRE LYON ET BARCELONE Avec Javi Rey, Jaime Martín, Jordi Sempere, Oriol, Guillaume Long, JC Deveney et le chef Joseph Viola Dim 14 juin à 14h : article en page 5 PROFESSION MÉCONNUE : COLORISTE Avec Jordie Bellaire, Arianna Florean, Brigitte Findakly, Anne-Claire Jouvray Dim 14 juin à 16h ATELIERS “J’APPRENDS LA BD” Avec Thierry Mery et Philippe Brocard Sam 13 juin de 10h à 19h et dim 14 de 10h à 18h EXPOS : WEBTRIP + PAVILLON SHANGHAI + MARINE NATIONALE Sam 13 et dim 14 juin : articles en page 5
du temps), un prequel superbement adulte de Peter Pan et le délicat drama champêtre Magasin Général, où il se partage les tâches avec Jean-Louis Tripp. C'est dire si lui aussi sait manier un crayon. Dim 14 juin à 15h30 BUGNE À BUGNE Avec Jean-Claude Fournier Dim 14 juin à 17h
P07 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
Comme un avion
© Anne-Francoise Brillot - Why Not Productions
CINÉMA
— CRITIQUE — BRUNO PODALYDÈS RETROUVE LE GÉNIE COMIQUE DE DIEU SEUL ME VOIT DANS CETTE ODE À LA LIBERTÉ OÙ, À BORD D’UN KAYAK, LE RÉALISATEUR ET ACTEUR PRINCIPAL S’OFFRE UNE PARTIE DE CAMPAGNE RENOIRIENNE ET S’ASSUME ENFIN COMME LE GRAND CINÉASTE POPULAIRE QU’IL EST. CHRISTOPHE CHABERT
Q
u’est-ce qu’un avion sans aile ? Un kayak… Drôle d’idée, qui surgit par paliers dans la tête de Michel (Bruno Podalydès lui-même, endossant pour la première fois le rôle principal d’un de ses films). À l’aube de ses cinquante ans, il s’ennuie dans l’open space de son boulot et dans sa relation d’amour / complicité avec sa femme Rachelle (Sandrine Kiberlain, dont il sera dit dans un dialogue magnifique qu’elle est «lumineuse», ce qui se vérifie à chaque instant à l’écran). Michel a toujours rêvé d’être pilote pour l’aéropostale, mais ce rêve-là est désormais caduque. C’est un rêve aux ailes brisées, et c’est une part de l’équation qui le conduira à s’obséder pour ce fameux kayak avec lequel il espère descendre une rivière pour rejoindre la mer. Une part, car Bruno Podalydès fait un détour avant d’en parvenir à cette conclusion : son patron (Denis Podalydès), lors d’un énième brainstorming face à ses employés, leur explique ce qu’est un palindrome. Pour se faire bien voir, tous se ruent sur leurs smartphones afin de trouver des exemples de mots se lisant à l’endroit et à l’envers. Plus lent à la détente, Michel finira in extremis par tomber sur le mot “kayak” ; qui se lit donc dans les deux sens, mais qui est aussi un drôle d’objet sans queue ni tête, dont il s’empresse de faire l’acquisition avant de le monter sur le toit de son immeuble.
précieux – et ridicule – «matos», le raid attendu vire au surplace : entre faux départs, impasses et étapes qui s’éternisent, la grande évasion de Michel se transforme en partie de campagne, et le film file sans heurt sa parenté renoirienne en s’installant dans une guinguette où vit une petite communauté pour qui le temps semble s’être arrêté. À l’horloge ou au sablier, le film préfère le goutte-à-goutte d’absinthe tombant sur le sucre avant de remplir le verre, produisant une ivresse qui infuse lentement dans le récit. BLUE TOOTH ET SPLIT SCREEN Podalydès joue ainsi sur des répétitions toujours plus fantasques : un vrai-faux Pierre Arditi maugrée à chaque passage de Michel devant ses lignes de pêche ; les deux canotiers incarnés par Michel Vuillermoz et Jean-Noël Brouté passent leurs journées à repeindre tout en bleu en écoutant de la musique avec des casques bluetooth, avant de s’affaler sur leurs sièges en lançant un énigmatique «J’ai bien fait l’amour» ; la jeune et jolie serveuse Mila (Vimala Pons, sublime et filmée comme la plus belle femme du monde) vit dans l’éternel spleen d’un amour perdu un jour de pluie, la tristesse l’envahissant à chaque averse ; et Michel luimême tente de faire croire à sa femme qu’il poursuit son périple en lui envoyant quotidiennement des photos bidonnées, gros plans fourre-tout ou clichés flous repiqués sur des dépliants touristiques. Aussi ludique et burlesque soit-il, ce grand manège immobile réserve, par la force de la mise en scène, de purs instants de grâce. Le plus beau est sans conteste la nuit que Michel passe dans le camion de Mila, séparés par une planche en bois, sorte de split screen artisanal qu’évidemment, les deux personnages se plaisent à déborder. Mais c’est aussi une certaine manière d’appréhender le monde et les gens, où l’on part du stéréotype pour mieux le retourner comme un gant, de ce vigile de supermarché aimable et compréhensif à la patronne de la guinguette (Agnès Jaoui), dont le tempérament bien trempé cache en fait un appétit pour le plaisir communicatif. Ainsi coule Comme un avion, comme une source perpétuelle de joie dans laquelle se glissent quelques cailloux de mélancolie, convergeant vers une conclusion où, sur la voix de Bashung et avec les mots de Manset, Michel est comme l’eau de la rivière : ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Il lui fallait une grande ronde anarchique et libératoire pour quitter la ligne droite que les autres lui imposaient de suivre et se construire sa propre parallèle qui, elle, semble ne pas devoir connaître le mot fin.
SINGAPOUR MARS - JUIN EN FRANCE 2015 LE FESTIVAL
LA 3D ET LE «MATOS» Ainsi se déploie aujourd’hui le cinéma de Bruno Podalydès : entre le coq-à-l’âne et le raccourci qui fait sens, au croisement de la lubie du personnage et du goût de l’auteur pour la comédie à la folie douce. Dans son premier acte, Comme un avion a des airs de Tati renversé : à l’environnement technologique de Michel – qu’on presse de «finir sa 3D» – répond l’appel de la nature ; à la voie rapide qui le conduit de son travail à son domicile s’oppose une rivière dont Michel se demande sans cesse vers quel estuaire elle va le conduire. Il faudra donc quitter un territoire trop connu pour partir à l’aventure et reconquérir une forme de liberté perdue. Impossible dès lors de ne pas faire le parallèle ente le metteur en scène et son personnage : depuis dix ans, Podalydès vit dans l’ombre du cinéma français et d’un de ses maîtres, Alain Resnais, dont il a été l’assistant à partir de Cœurs. Cela avait eu un impact sur ses propres films : plus conceptuels – Bancs publics et le diptyque adapté de Gaston Leroux – ou chargés d’une tristesse qui ne lui ressemblait pas tout à fait – Adieu Berthe, où déjà pointait pourtant ce désir de reconquête comique – comme lestés par un surmoi leur interdisant cette légèreté à laquelle le cinéaste semblait pourtant aspirer. Si Comme un avion est un film sur la liberté, c’est surtout un film libéré, à la fois aérien et fluide – l’avion et le kayak, tout se tient. À peine l’embarcation mise à l’eau, non sans l’avoir au préalable chargée d’un
> Comme un avion De et avec Bruno Podalydès (Fr, 1h45) avec Agnès Jaoui, Sandrine Kiberlain, Vimala Pons…
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1000 SINGAPOURS HUIT POINTS DE LA VILLE COMPACTE Architecture & Urbanisme
OPEN SEA Arts Visuels 17 AVRIL – 12 JUILLET Musée d’art contemporain, Lyon
17 JUIN – 14 SEPTEMBRE Cité de l’architecture et e du patrimoine, Paris 16 Toute la programmation sur singapour-lefestival.com
Graphisme : DES SIGNES, studio Muchir Desclouds
Si Comme un avion est un film sur la liberté, c’est surtout un fil libéré, à la fois aérien et fluide.
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CINÉMA Le Souffle D’Alexander Kott (Russie, 1h37) avec Elena An, Karim Pakachakov… Face au Souffle, on pense spontanément à un autre film venu de l’Est : La Terre éphémère, sorti en fin d’année dernière et hélas trop peu vu. Alexander Kott, comme George Ovashvili, situe son film dans un bout de terre abandonnée – une maison branlante, un arbre, un lit qui sert de banc et le désert partout autour – où vivent un père et sa fille, très belle et saisie à l’âge de ses premiers émois. Deux garçons lui tournent autour, un Kazakh et un Russe, et de mystérieux militaires font irruption dans ce no man’s land sans qu’on sache précisément pourquoi. La comparaison ne s’arrête pas à l’intrigue : elle est aussi dans le dispositif formel, où l’absence totale de dialogues et le choix d’une sidération visuelle permanente s’équilibrent constamment. De chaque plan émane une spectaculaire beauté, la lumière, les compositions et les positions des acteurs créant une harmonie absolue. Il y a bien sûr un risque, que La Terre éphémère contournait par un sens solide de la dramaturgie : celui de tomber dans l’exercice de style contemplatif, de compiler les images plutôt que de les ordonner dans un véritable récit. Kott l’assume, se reposant sur les éléments d’étrangeté dont il parsème son film pour maintenir l’attention du spectateur. Celui-ci sera récompensé dans les cinq dernières minutes : cette conclusion démente propulse Le Souffle vers des hauteurs insoupçonnées, lui donnant d’un seul coup l’ampleur dont il manquait jusqu’ici. CC
Un Français De Diastème (Fr, 1h38) avec Alban Lenoir, Samuel Jouy, Patrick Pineau… Un peu à la manière de La Loi du marché, Diastème s’est emparé d’un sujet hautement abrasif et d’actualité (la mouvance skinhead, des années 80 à aujourd’hui) qu’il approche avec une sècheresse narrative payante : l’itinéraire de Marco (Alban Lenoir, enfin dans un rôle à sa
mesure au cinéma) est raconté caméra à l’épaule, sans musique, sans affèterie mais sans masquer non plus la violence de ses actes, puis découpé en blocs séparés par d’énormes ellipses. Le procédé permet au personnage de rester jusqu’au bout une énigme : qu’est-ce qui le fait peu à peu revenir dans le droit chemin ? Une étincelle de conscience ? Son dégoût vis-à-vis des méthodes de ses camarades ? Son envie de devenir un bon père et un bon mari ? Ou sa rencontre avec un pharmacien qui refuse de le juger ? Peut-être rien de tout cela en définitive, et si Marco traverse ainsi 28 années où l’extrême droite est passée de la violence clandestine à une façade de respectabilité, il le fait comme un fantôme en équilibre précaire, mal armé pour affronter les enjeux politiques de son temps, porté par un besoin d’amour qui s’exprime par des poussées de haine. Dommage que ce que réussit Diastème avec son protagoniste, il le rate avec les personnages secondaires, dont les destins sont beaucoup trop schématiques. Une maladresse qui se retrouve dans les dialogues mais aussi dans le jeu des comédiens – à l’exception de Lucie Debay, déjà repérée dans Melody, qui excelle pour jouer l’ambivalence – proches de la caricature pure et simple. En tout cas, l’ambition d’Un Français est singulière, et ce period movie hexagonal est loin d’être honteux. CC
sommes à Ramalla aujourd’hui, dans une villa où habitent trois sœurs issues de l’aristocratie chrétienne. Autant dire une enclave à l’intérieur d’une enclave, et le film de Suha Arraf, scénariste pour les premiers films d’Eran Riklis, est effectivement un conte de l’enfermement. Ce gynécée vit en autarcie selon des règles strictes, faisant comme si le temps s’était arrêté après la guerre des six
UGC Ciné-Cité Internationale (vo)
CENDRES D’Idrissa Guiro et Mélanie Pavy (Fr-Sénég, 1h14) documentaire
Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe, Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC CinéCité Internationale, UGC Part-Dieu
CONTES ITALIENS De Vittorio et Paolo Taviani (It, 1h55) avec Riccardo Scamarcio, Kim Rossi Stuart...
On parlait de vétérans, en voici deux pour le prix d’un (seul film) : les frères Taviani, 168 ans à eux deux. Après leur retour en force il y a deux ans avec César doit mourir (ours d’or à Berlin), ils ont réalisé Contes italiens, dont le titre fait écho à leur superbe Kaos, contes siciliens. Il s’agit à nouveau d’un film à sketchs, mais se déroulant cette fois en Toscane au XVIe siècle. Alors que la FIFA et son ex-Président Sep Blatter sont dans la tourmente, voici un film qui va vous réconcilier avec le foot : Une équipe de rêve. Ladite équipe est en fait la pire du monde (les Samoas américains), s’étant pris une branlée historique 31-0 contre l’Australie. Pas découragés, les joueurs décident de tout faire pour se qualifier à la coupe du monde 2014 – on connaît le résultat…
UGC Astoria (vo)
Enfin, un mot sur Le Monde de Nathan de Morgan Matthews, où un jeune garçon autiste et prodige des maths se lie d’amitié avec un prof anticonformiste qui le pousse à participer aux prochaines olympiades de mathématiques. Un Rain Man junior, en quelque sorte…
DR
SPRING BREAKERS (int - 12 ans)
De Harmony Korine (ÉU, 1h32) avec James Franco, Vanessa Hudgens... Quatre bimbos de la classe moyenne braquent un restaurant pour se payer le “spring break” de leur rêve (américain), qui vire au cauchemar extatique. Mise en scène furieuse, narration déconstruite, subtil mélange de fascination et d’ironie : Harmony Korine revient en force avec cette claque aux relents narcotiques. Les Alizés (vo)
TAXI TÉHÉRAN
JURASSIC WORLD De Colin Trevorrow (EU, 2h04) avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard... Cinéma CGR (3D vf + 3D vo), Cinéma Gérard Philipe (2D + 3D), Le Scénario, Les Alizés, Pathé Bellecour (3D vf + 3D vo + 2D vo), Pathé Carré de soie (3D IMAX + 3D vf + 2D vo + 2D vf), Pathé Cordeliers (2D + 3D), Pathé Vaise (2D vf + 2D vo + 3D vf + 3D vo), UGC Ciné-Cité Confluence (2D vo + 2D vf + 3D vo), UGC CinéCité Internationale (2D vf + 3D vf + 2D vo + 3D vo), UGC Part-Dieu (2D + 3D)
LE MONDE DE NATHAN De Morgan Matthews (Angl, 1h51) avec Asa Butterfield, Rafe Spall... Ciné Mourguet (vf + vo), Cinéma CGR, Le Scénario (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie, Pathé Vaise (vf + vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)
LE SOUFFLE D’Alexander Kott (Russ, 1h35) avec Elena An, Karim Pakachakov...
De Jafar Panahi (Iran, 1h22) avec Jafar Panahi Malgré l’interdiction de tourner qui le frappe, Jafar Panahi continue de faire son métier, et de la plus brillante des façons : cette fiction gigogne, drôle et ludique, est une déclaration d’amour au cinéma, ainsi qu’une réflexion remarquable d’intelligence sur la circulation des images, la facilité d’en faire et la difficulté de les diffuser. Un film essentiel et magnifique. Ciné Mourguet (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)
LA TÊTE HAUTE
Comœdia (vo)
UN FRANÇAIS (int - 12 ans)
De Diastème (Fr, 1h38) avec Alban Lenoir, Samuel Jouy... Comœdia
LES CHOIX DE LA RÉDACTION
D’Emmanuelle Bercot (Fr, 2h) avec Rod Paradot, Catherine Deneuve... Le portrait rude et complexe d’un adolescent en totale rupture sociale qui refuse les mains qu’on lui tend permet à Emmanuelle Bercot de signer son film le plus fort et le plus abouti, servi par des comédiens exceptionnels de vérité. Alpha, Ciné La Mouche, Ciné-Aqueduc, CinéRillieux, Ciné-Toboggan, Cinéma CGR, Comœdia, Le Meliès, Les Alizés, Pathé Cordeliers, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence
De Stéphane Brizé (Fr, 1h33) avec Vincent Lindon, Yves Ory... Le cinéma singulier, sec et quotidien, de Stéphane Brizé tente de filmer une aliénation contemporaine par le travail, ou comment un chômeur qui ne pense qu’à retrouver sa dignité finit par la perdre encore plus. Un pamphlet puissant et juste, où Vincent Lindon se fond à la perfection dans un casting de comédiens amateurs criants de vérité. Ciné Duchère, Ciné-Caluire, Ciné-Toboggan, Comœdia, Écully Cinéma, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, Salle Jean Carmet, UGC Astoria, UGC CinéCité Confluence
Cinéma CGR (3D), Écully Cinéma (vo), Pathé Bellecour (3D), Pathé Bellecour (3D) (vo), Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie (3D), Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers (3D), Pathé Cordeliers, Pathé Vaise, Pathé Vaise (3D), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC Part-Dieu
> Femmes au bord de la crise de nerfs Dans les salles du GRAC, jusqu’au 29 juin www.grac.asso.fr
Le Cinéma
Cinéma CGR
MAD MAX : FURY ROAD De George Miller (EU, 2h) avec Tom Hardy, Charlize Theron... Spectaculaire blockbuster et geste de mise en scène intense et inédit où tôle froissée et corps malades dansent un étourdissant ballet digne des meilleurs circassiens contemporains, ce quatrième Mad Max voit George Miller, à 70 ans, donner une leçon aux cinéastes d’action d’aujourd’hui.
muse Carmen Maura, le bel Antonio Banderas, qu’il avait révélé dans Matador, mais aussi des créatures purement almodovariennes comme Rossy De Palma et Chus Lampreave. De quoi boucler la boucle en beauté, en attendant le 18 juin, jour de la révélation attendue du prochain prix Lumière. CC
SPARTACUS & CASSANDRA D’Ioanis Nuguet (Fr, 1h20) documentaire Un documentaire exceptionnel, naviguant entre réalisme et poésie, pour raconter la vie de deux enfants Roms écartelés entre leur famille naturelle – et irresponsable – et un avenir possible en France, sous la houlette bienveillante d’une acrobate de cirque. Un miracle qui évite le didactisme et la démagogie et leur préfère l’universalité.
ÊTRE De Fara Sene (Fr, 1h24) avec Bruno Solo, Salim Kechiouche...
LA LOI DU MARCHÉ
DR
Boulevard et gaspacho
LA BELLE PROMISE De Suha Arraf (Pal, 1h25) avec Nisreen Faour, Cherien Dabis...
COMME UN AVION De Bruno Podalydès (Fr, 1h45) avec Bruno Podalydès, Agnès Jaoui...
À Hollywood, même les dinosaures ne peuvent plus dormir en paix… On ne parle pas ici de quelques vétérans roupillant pépère dans leurs villas californiennes – qui a dit Jack Nicholson ? – mais bien des dinos de Jurassic Park, réveillés 14 ans après un troisième volet qu’on vous conseille de ne surtout jamais revoir – si tant est que vous y aviez pris du plaisir à sa sortie. Entre temps, le parc a ouvert façon Disneyworld (d’où le tire Jurassic World) avec plein d’attractions et de merchandising jurassiques – un T-Rex en plastique qui se fait pipi dessus, ce genre… ; mais évidem-
De Suha Arraf (IsraëlPalestine, 1h27) avec Nisreen Faour, Ula Tabari… La première originalité de La Belle promise tient à son cadre : nous
NOUVEAUX FILMS À L’AFFICHE
Comœdia (vo)
ET AUSSI…
La Belle promise
— ACTU — La saison cinéma de patrimoine se termine (presque) comme elle avait (presque) commencé. Alors qu’en octobre, Lyon vivait au rythme espagnol avec le prix Lumière remis à Pedro Almódovar, c’est en ce mois de juin les salles indépendantes réunies sous la bannière du GRAC qui visitent un chapitre de son œuvre : pas n’importe lequel, puisque Femmes au bord de la crise de nerfs est le premier grand succès populaire – et mondial – du cinéaste madrilène, visage filmique de la Movida, le mouvement qui permit à l’Espagne de tourner culturellement la page du franquisme. Pourtant, rien de particulièrement underground dans cette comédie de mœurs en huis clos où une femme trompée se retrouve au cœur d’un imbroglio sentimentalo-policier mêlant une demidouzaine de personnages, tous reliés à l’amant volage et en fuite. Dans une sorte de boulevard sous psychotropes – résumé par l’épisode mythique du Gaspacho bourré de somnifères – Almódovar multiplie les situations burlesques tout en montrant, déjà, son envie de mélodrame, qui s’épanouira pleinement dans la deuxième partie de sa carrière. Le trait d’union entre les deux : des décors volontairement artificiels, aux couleurs pétaradantes, que la caméra traverse selon une mise en scène parfaitement étudiée, comme au temps de la splendeur classique d’Hollywood. C’est aussi pour le cinéaste l’occasion de réunir ce qui formait l’essentiel de sa “troupe” de comédiens dans les années 80 : sa
ment, ça va virer au carnage. À côté, Marion Cotillard et ses orques dans De rouille et d’os, c’est du cinéma pour mioches ! Sachez, pour ceux que ça intéresse encore, que le réalisateur Colin Trevorrow n’en est qu’à son deuxième film, le premier étant un truc indé mumblecore même pas sorti en France (Safety Not Guaranteed).
jours où la plus âgée, Juliette, a renoncé à ses rêves de mariage en même temps qu’elle perdait ses terres et son statut social. Cette ambiance d’aigreur et de solennité est perturbée par l’arrivée de leur nièce Badia, récemment orpheline, qui va devoir se plier à la discipline de la villa en attendant que les sœurs lui trouvent un mari. À michemin du film d’ambiance – à la lisière du fantastique, notamment à cause des réactions de Violette, la plus névrotique et flippante des sœurs – et du conte politique, La Belle promise frappe avant tout par sa noirceur. Si Arraf fait parfois craquer le vernis autoritaire de ses personnages, c’est pour mieux, in fine, refermer sèchement le livre de la tragédie annoncée. On peut d’ailleurs voir ici, comme souvent chez les scénaristes qui passent à la réalisation, un goût prononcé pour les récits programmés pour aboutir à une fin aussi inattendue que logique ; mais le film a d’authentiques qualités de mise en scène, lui permettant d’échapper à la raideur que son sujet lui impose parfois. CC
SHAUN LE MOUTON De Mark Burton (Fr-GB, 1h25) animation Éclatante réussite des studios Aardman, ce bijou animé transpose la série éponyme sur la durée d’un long métrage, en respectant le parti pris de n’y mettre aucun dialogue et en y ajoutant un joyeux sous-texte où le travail et la routine sont savatés par un esprit de désordre, d’anarchie et de liberté. Un message pour tous dans un film pour tous. UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Part-Dieu
TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE De Kanu Behl (Ind, 2h07) avec Shashank Arora, Shivani Raghuvanshi... Premier film d’un cinéaste indien s’inscrivant dans une Nouvelle Vague d’auteurs en rupture avec Bollywood, Titli navigue avec force et talent entre le constat social et le film noir dans la lignée – avouée – d’un Jacques Audiard, dont Kanu Behl reprend l’idée d’un héros ambivalent et tiraillé entre plusieurs feux contradictoires. Une belle découverte. Ciné Duchère (vo), Le Meliès (vo)
TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE
D’Arnaud Desplechin (Fr, 2h) avec Quentin Dolmaire, Lou Roy Lecollinet... Plus qu’un prequel à Comment je me suis disputé…, le nouveau film d’Arnaud Desplechin est une synthèse magnifique de son cinéma, mais aussi un bain de jouvence à base de teen movies, de grand roman épistolaire et de regard mélancolique sur les blessures mal cicatrisées de l’adolescence. Une de ses œuvres les plus accomplies et bouleversantes. Ciné Mourguet, Comœdia, Le Meliès, Maison du Peuple, UGC Astoria
VOYAGE EN CHINE De Zoltan Mayer (Fr, 1h36) avec Yolande Moreau, Qu Jing Jing... Comment le voyage d’un mère endeuillée se transforme en périple intérieur et spirituel, dans une œuvre subtile et délicate où Yolande Moreau, excellente, habite avec force les cadres précis et jamais exotiques de Zoltán
SALLES CINÉMA BELLECOMBE 61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31
LE TALENT DE MES AMIS Mer, ven, sam 20h30 - dim 17h30
CINÉMA SAINT-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e
EN QUÊTE DE SENS Jeu 20h45 - mar 20h30 VOYAGE EN CHINE Ven, dim 20h45 - sam 18h MY OLD LADY V.O. Ven 18h15 - sam 20h45 - dim 17h
CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e
TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE V.O. Jeu 17h30 - sam 18h - dim 17h - lun 20h LA LOI DU MARCHÉ Mer 14h - jeu, ven 20h - sam 20h30 - dim 15h - lun 18h UNE FEMME IRANIENNE V.O. Ven 18h - sam 16h - dim 19h30
COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e
Avant-première : • Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai : jeu 20h* CENDRES V.O. 18h20 - 21h35 LE SOUFFLE V.O. 13h45 - 17h35 - 19h40 UN FRANÇAIS (int - 12 ans) 13h40 - 15h45 - 18h - 20h - 21h55 + sam, dim 11h15 L’OMBRE DES FEMMES 14h - 18h35 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 13h30 sf mer - 15h55 - 20h15 LA PORTE D’ANNA Sam, dim 10h55 LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 13h30 - 16h10 - 20h20 MANOS SUCIAS V.O. 15h50 LA LOI DU MARCHÉ 13h30 - 15h30 - 18h - 20h sf jeu - 21h55 sf jeu + jeu 21h LA TÊTE HAUTE 16h15 - 18h40 - 21h sf jeu HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE POPULAIRE AMÉRICAINE V.O. Sam, dim 11h10 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Dim 10h50 LE CHÂTEAU DE SABLE Mer 14h30 - sam, dim 10h45 LES CHEBABS DE YARMOUK Sam, dim 11h
LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er
SPARTACUS & CASSANDRA Lun 13h35 VOYAGE EN CHINE Jeu 15h25 - ven 20h10 - lun 16h40 FIN DE PARTIE V.O. jeu 17h05 - ven 13h35 - sam 21h50 - lun 20h15 LES TERRASSES V.O. Jeu 18h45 - ven 21h55 - sam 13h35 VOYAGE DANS LA PRÉHISTOIRE V.O. Ven 18h25 - sam 15h20 - lun 22h LE BARON DE CRAC V.O. Jeu 21h50 - sam 17h - lun 15h05 L’ARCHE DE MONSIEUR SERVADAC V.O. Jeu 20h30 - ven 17h05 - sam 18h30 UNE FEMME IRANIENNE V.O. Jeu 13h35 - ven 15h15 - sam 20h - lun 18h25
CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er
OGRENCI ISLERI V.O. Sam 22h10 LA MAISON AU TOIT ROUGE V.O. Ven 13h50 - dim 18h30 - lun 15h45 YMMA V.O. Mer, sam 16h15 - jeu, ven, mar 18h - lun 13h50 GRAZIELLA Mer 18h10 - jeu, mar 16h10 - ven, sam 20h20 - dim 21h - lun 22h10 NARUTO THE LAST V.O. Ven 22h10 - sam 14h - lun 20h05 CHRISTINA NOBLE V.O. Mer 20h10 - jeu 14h - ven 16h15 - dim 15h lun 18h10 DANCERS V.O. Sam 18h10 - dim 17h - mar 20h10 CINEMA KOMUNISTO V.O. Jeu 20h
CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95
L’ÎLE DE BLACK MOR Mer, sam 14h30 LES COMPAGNONS DE LA NOUBA V.O. Jeu 16h30 CEUX QUI M’AIMENT PRENDRONT LE TRAIN Mer 21h* JACQUES TATI JOUR DE FÊTE Mer 16h30 - ven 19h MON ONCLE V.O. Mar 19h**
ORSON WELLES VÉRITÉS ET MENSONGES V.O. Jeu 19h - ven, mar 14h30 LA SPLENDEUR DES AMBERSON V.O. Jeu 21h - ven 17h - mar 21h15 FALSTAFF V.O. Ven 20h45 - mar 16h30 WEEK-END FORMATION DU REGARD TIMBUKTU V.O. Sam 14h NOSTALGIE DE LA LUMIÈRE V.O. Sam 16h30 MATCH POINT V.O. Sam 20h SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ V.O. Sam 22h30 L’HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE V.O. Dim 14h M LE MAUDIT V.O. Dim 17h
PATHÉ BELLECOUR
LE MONDE DE NATHAN 12h40 - 15h - 17h30 - 19h55 sf jeu 22h20 + sam, dim 10h15 LE MONDE DE NATHAN V.O. Jeu 19h55 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 18h sf mar + sam 10h30 MAGGIE 13h30 sf dim - 15h45 + sam 10h10, mar 17h50 ON VOULAIT TOUT CASSER 13h - 15h10 - 17h20 - 19h30 - 21h40 + sam, dim 10h10 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 21h20 sf mar + dim 10h30, mar 21h50 MAD MAX : FURY ROAD 3D 13h15 - 18h40 - 21h15 + dim 10h30 LA LOI DU MARCHÉ 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h15 - 22h20 + sam, dim 10h50 SAN ANDREAS 12h45 sf mar - 15h20 sf mar - 16h10 - 18h 18h50 - 20h30 - 21h30 + sam, dim 11h
WINNIE L’OURSON Mer 12h40, 14h30 - sam, dim 11h, 12h40, 14h30 LA TÊTE HAUTE 13h45 sf mer, sam, dim - 17h - 19h40 22h15 À LA POURSUITE DE DEMAIN 13h20 - 16h15 - 19h - 21h50 + sam, dim 10h30 EN ROUTE ! Mer 12h40, 14h50 - sam, dim 10h10, 12h40, 14h50
COMME UN AVION 11h10 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 LA LOI DU MARCHÉ 11h15 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 11h05 - 13h50 - 16h20 sf dim - 19h sf jeu, dim - 21h50 sf jeu IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE V.O. (int - 12 ans) Jeu 19h30
UGC ASTORIA
UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE
31 cours Vitton - Lyon 6e
80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e
Avant-premières : • Mustang, vo : dim 19h50 • Vice Versa : dim 11h10, 16h LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 11h05 sf dim - 13h45 - 16h20 - 19h25 sf dim - 21h55 CONTES ITALIENS V.O. 11h - 13h35 - 16h10 - 19h20 - 21h50
Avant-première : • La Résistance de l’air : lun 19h40 COMME UN AVION 10h40 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE V.O. (int - 12 ans) Jeu 19h55
JURASSIC WORLD 10h40 - 13h30 - 14h30 - 16h15 - 17h45 19h05 - 21h40 JURASSIC WORLD 3D 20h30 sf mer JURASSIC WORLD V.O. 10h50 - 14h - 16h30 + mer 20h JURASSIC WORLD 3D V.O. 19h20 - 21h50 + mer 20h30 LA BELLE PROMISE V.O. 11h - 14h - 18h - 19h55 - 21h55 LE MONDE DE NATHAN V.O. 11h - 13h50 - 16h45 - 19h35 - 21h55 SPY V.O. mar 19h20 VICE VERSA dim 10h55 VICE VERSA 3D dim 16h À LA POURSUITE DE DEMAIN V.O. 19h15 sf mer, lun - 21h50 sf mer CENDRILLON Mer, sam, dim 11h10
79 rue de la République - Lyon 2e
Avant-premières : • Vice Versa, 3D : dim 11h • Vice Versa : dim 16h JURASSIC WORLD 3D 11h35 - 14h15 - 17h - 19h45 - 22h20 JURASSIC WORLD 3D V.O. 10h40 - 19h - 21h45 JURASSIC WORLD V.O. 13h30 - 16h15 COMME UN AVION 10h35 - 13h - 15h25 - 17h50 - 20h10 22h35 LE MONDE DE NATHAN V.O. 11h05 - 14h - 17h10 - 19h45 - 22h15 LA LOI DU MARCHÉ 11h10 - 13h30 - 15h45 - 18h - 20h15 22h20 LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 10h55 sf sam - 13h50 - 16h30 - 19h30 22h05 MAD MAX : FURY ROAD 3D 10h50 sf dim - 13h40 MAD MAX : FURY ROAD 3D V.O. 16h25 - 19h15 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 21h50 ON VOULAIT TOUT CASSER 11h10 - 13h40 - 15h50 - 18h05 - 20h15 22h30 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 10h40 - 13h - 15h20 - 17h45 - 20h05 22h25 SAN ANDREAS 3D V.O. 16h15 sf dim - 19h - 22h15 SAN ANDREAS V.O. 10h50 - 13h30
CHARLES GILLIBERT PRÉSENTE
PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e
Avant-premières : • Vice Versa, 3D : dim 14h • Vice Versa : dim 11h SAN ANDREAS 13h10 sf dim - 18h20 + dim 13h15 JURASSIC WORLD 3D 16h - 21h10 + sam, dim 10h45 JURASSIC WORLD 13h20 - 18h40 À LA POURSUITE DE DEMAIN 13h10 - 15h50 - 18h30 - 21h05 + sam, dim 10h35 LA TÊTE HAUTE 13h40 - 16h10 - 18h40 - 20h15 + sam, dim 11h MANGLEHORN V.O. 13h15 - 17h30 - 21h35 SAN ANDREAS 3D 15h40 - 20h50 + sam 10h45 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS Mer, dim 14h30, 19h10 - jeu, ven, sam, lun, mar 14h, 19h10 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 21h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 16h20 MAD MAX : FURY ROAD 3D 15h55 - 21h MAD MAX : FURY ROAD 13h25 sf dim - 18h30 + sam, dim 10h50 WINNIE L’OURSON Mer 13h05 - sam 11h15 - dim 11h15, 13h05 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 15h30 - 19h30 + sam, dim 11h10
Le Monde
PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e
Avant-premières : • Vice Versa, 3D : dim 11h • Vice Versa : dim 14h • La Résistance de l’air : mar 20h QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 13h - 15h20 - 17h40 - 20h10 - 22h30 + sam, dim 10h15 MAD MAX : FURY ROAD 16h + sam 10h30 JURASSIC WORLD 3D 13h - 14h - 15h40 - 16h15 - 19h20 - 21h 22h + mer 19h, sam, dim 10h20 JURASSIC WORLD 13h30 - 16h45 - 18h20 - 19h sf mer, jeu 21h45 + sam, dim 11h15 JURASSIC WORLD 3D V.O. Jeu 19h COMME UN AVION 12h50 - 15h15 - 17h40 - 20h - 22h20 + sam, dim 10h20
Causette
P10 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
CINÉMA SALLES (Suite) EN ROUTE ! Mer, sam, dim 10h55, 13h20, 15h30, 17h30 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. 10h45 sf mer, sam, dim - 13h30 sf mer, sam, dim, mar - 16h35 sf mer, sam, dim, mar - 19h30 sf mar - 22h MAD MAX : FURY ROAD 10h40 - 13h40 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 16h30 - 19h - 21h45 MAGGIE V.O. 16h sf dim - 22h10 sf jeu MANGLEHORN V.O. 11h sf mar - 13h40 - 15h45 - 17h55 19h55 - 22h QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 10h50 sf dim - 13h30 - 15h45 - 18h 20h10 - 22h20 SAN ANDREAS 11h - 13h45 - 16h45 SAN ANDREAS V.O. 19h30 - 22h UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim 16h - 17h55 - 20h10 sf jeu À LA POURSUITE DE DEMAIN 10h45 - 13h30 - 16h30 ON VOULAIT TOUT CASSER 10h45 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h SHAUN LE MOUTON Mer, sam, dim 11h, 14h
UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e
Avant-premières : • Mustang, vo : mar 20h05 • Vice Versa : dim 11h, 16h05 EX MACHINA V.O. 10h55 - 13h30 - 15h45 - 17h55 - 20h05 22h15 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 11h05 sf dim - 13h35 - 15h45 - 17h55 20h05 - 22h15 COMME UN AVION 11h - 13h35 - 15h45 - 17h55 - 20h05 22h15 TAXI TÉHÉRAN V.O. 10h40 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 10h40 - 13h45 - 16h15 - 19h35 - 22h LA TÊTE HAUTE 11h sf mer, jeu, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim - 16h30 sf mer, jeu, sam, dim - 19h30 sf jeu - 22h JURASSIC WORLD 10h40 - 13h30 - 16h10 - 19h10 - 21h45 SAN ANDREAS V.O. 10h40 - 13h - 15h15 - 17h30 - 19h50 22h10 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 12h30 - 14h30 sf mer, sam, dim - 16h25 sf dim - 20h05 sf mar - 22h15 JURASSIC WORLD V.O. 11h - 13h45 - 16h20 - 19h20 -22h JURASSIC WORLD 3D V.O. 11h30 - 14h15 - 16h50 - 19h30 - 22h05 À LA POURSUITE DE DEMAIN V.O. 10h55 - 14h - 16h35 - 19h20 - 21h55 sf jeu
CLOCHETTE Mer, sam, dim 14h25 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 11h, 13h30, 15h30, 17h30 L’OMBRE DES FEMMES 18h20 LA LOI DU MARCHÉ 10h40 - 12h35 - 14h30 - 16h25 - 18h20 20h15 - 22h10 LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 11h - 14h05 - 16h30 - 19h30 - 22h ON VOULAIT TOUT CASSER 10h40 - 12h30 - 14h20 - 16h15 - 18h15 20h20 - 22h15
UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e
Avant-premières : • Spy : lun 20h • Vice Versa : dim 11h, 16h COMME UN AVION 11h10 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 SAN ANDREAS 3D 11h sf dim - 13h30 sf mer, sam, dim 15h50 sf dim - 18h10 - 20h30 JURASSIC WORLD 3D 10h50 - 13h30 - 16h - 19h15 - 21h45 À LA POURSUITE DE DEMAIN 11h05 - 13h40 - 16h15 - 19h25 - 22h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 10h55 - 13h45 - 16h30 - 20h15 sf lun MAD MAX : FURY ROAD 11h10 - 13h55 - 16h20 - 19h40 - 22h05 CENDRILLON Mer, sam, dim 11h, 13h45 CLOCHETTE Mer, sam, dim 10h55, 12h35, 14h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h50 sf mer, sam, dim - 12h35 sf mer, sam, dim - 14h20 sf mer, sam, dim - 16h05 sf mer, sam, dim - 18h - 20h - 22h EN ROUTE ! Mer, sam, dim 11h, 14h, 16h JURASSIC WORLD 11h15 - 13h - 13h50 - 15h30 - 16h20 18h - 19h35 - 20h30 - 22h05 FAST AND FURIOUS 7 20h15 MAGGIE 11h05 sf mer, sam, dim - 14h10 sf mer, sam, dim - 16h10 - 18h10 - 20h10 - 22h10 ON VOULAIT TOUT CASSER 11h10 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 11h05 - 13h50 - 15h55 - 18h QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 11h15 sf mer, sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim - 15h55 - 18h - 20h05 - 22h10 SAN ANDREAS 11h20 - 13h55 - 16h15 - 19h50 - 22h10 SHAUN LE MOUTON 11h10 + mer, sam, dim 13h55
ALPHA 24 avenue Lamartine - Charbonnières - 04 78 87 64 65
LA TÊTE HAUTE Mer 20h45 - ven 18h45 - sam 21h - dim 20h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer 18h15 - ven 21h - sam 15h45, 18h15 dim 15h30, 18h
LES AMPHIS
CINÉ LA MOUCHE
12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29
8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60
NARUTO THE LAST Mer 14h30 - sam 15h - dim 16h HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE POPULAIRE AMÉRICAINE Mer 19h - jeu 19h30 - ven 20h - sam 17h dim 18h
LE TALENT DE MES AMIS Mer 15h30, 20h30 - ven, sam 18h - dim 15h30 LA TÊTE HAUTE Mer, dim 18h - ven 20h30 - sam 15h30, 20h30
LES ALIZÉS
CINÉMA CGR
214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55
Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50
JURASSIC WORLD Mer, sam 14h, 16h15, 20h45 - jeu, lun 14h30, 18h15, 20h45 - ven 14h, 18h30, 20h45 - dim 14h, 16h15, 18h45 - mar 18h15, 20h45 L’OMBRE DES FEMMES Mer, jeu, sam, dim 18h30 - ven 16h15 - lun 14h30 - mar 20h30 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS Mer, dim 14h - ven 16h - sam 18h30 - lun 20h30 LA TÊTE HAUTE Mer 16h, 20h30 - jeu 14h30 - sam 14h, 20h30 - dim 15h45 - mar 18h15 LES TERRASSES V.O. Mer, lun 18h30 - jeu 20h30 - ven 14h - sam 16h15 SPRING BREAKERS V.O. (int - 12 ans) Ven 20h**
Avant-premières : • Spy : lun 20h • Vice Versa, 3D : dim 11h, 16h À LA POURSUITE DE DEMAIN 11h - 14h - 16h40 - 19h45 - 22h15 COMME UN AVION 11h - 13h45 - 15h50 - 18h - 20h10 22h15 + ven, sam 00h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim 16h - 18h20 - 22h30 + ven, sam 00h10 EN ÉQUILIBRE 14h EN ROUTE ! 3D Mer 11h, 14h, 16h, 18h - sam, dim 11h, 14h, 16h ENTRE AMIS 16h sf mer, sam, dim - 18h05 ÊTRE 11h - 13h40 - 16h - 18h - 20h OUIJA (int - 12 ans) 22h30 sf mer + ven, sam 00h15 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D Mer, sam, dim 11h, 13h45, 15h45 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 11h - 13h40 - 15h50 - 18h - 20h10 22h15 + ven, sam 00h15 EX MACHINA 11h sf dim - 13h40 - 15h50 - 18h - 20h10 22h20 FAST AND FURIOUS 7 19h50 sf mer JURASSIC WORLD 3D V.O. Jeu 20h JURASSIC WORLD 3D 11h - 14h - 15h30 - 16h40 - 18h - 19h40 20h30 - 22h15 - 23h SAN ANDREAS 3D 11h - 13h30 - 15h45 - 18h - 20h15 22h30 LA TÊTE HAUTE 11h - 13h40 - 17h50 - 20h10 sf jeu LE MONDE DE NATHAN 11h -13h40 - 15h50 - 20h - 22h15 MAD MAX : FURY ROAD 3D 11h - 13h40 - 16h - 20h - 22h20 MAGGIE 22h15 + ven, sam 00h10 NARUTO THE LAST 11h ON VOULAIT TOUT CASSER 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + ven, sam 00h05 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h - 14h - 16h sf mer, sam, dim - 18h 20h15 sf mer, lun, mar UN VOISIN TROP PARFAIT (int - 12 ans) 11h sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim 16h sf dim - 17h50 - 22h15 sf mar + ven, sam 00h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 19h40 - 22h20
CINÉ-AQUEDUC Aqueduc, chemin de la liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03
UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Dim 20h30 LA TÊTE HAUTE Mer 20h30
CINÉ-CALUIRE 36 avenue Général de Gaulle - Caluire-et-Cuire
À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer, sam, dim 14h30 LA LOI DU MARCHÉ Jeu, sam, mar 20h30 - ven 14h30, 20h30 dim 17h15 UNE FEMME IRANIENNE V.O. Mer 20h30 - sam 18h - dim 19h15 - lun 14h30, 20h30
CINÉ-RILLIEUX Espace Beaudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50
UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Ven 18h - lun 14h30 MY OLD LADY V.O. Ven 20h30 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS Dim 15h À LA POURSUITE DE DEMAIN Dim 17h30 LA TÊTE HAUTE Lun 18h FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Lun 20h30
CINÉ-TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00
LA TÊTE HAUTE Mer 14h15 - jeu 18h15 - ven 14h - sam, dim 16h15 REFUGIADO V.O. Mer 20h30 - ven, sam 18h30 LA LOI DU MARCHÉ Mer 16h30 - jeu 14h - ven, sam 20h30 dim, mar 18h30 LADYGREY V.O. Mer 18h15 - jeu 20h30 - sam, dim 14h FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Mar 20h30**
CINÉMA GÉRARD PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47
Avant-première : • Une seconde mère, vo : dim 18h30 EL GUSTO Sam 19h JURASSIC WORLD 3D Mer, ven 17h - jeu, sam, lun, mar 20h30 dim 14h
JURASSIC WORLD Mer, ven 14h30, 20h30 - jeu 14h30, 17h sam 14h, 16h30, 18h - dim 16h30 - lun, mar 14h30, 18h LE JOUR DES CORNEILLES Jeu 9h30 ON VOULAIT TOUT CASSER Mer, mar 18h30, 20h30 - jeu, lun 14h30, 20h30 - ven 14h30, 16h30 - sam 16h30, 20h30 - dim 16h30, 19h COMME UN AVION Mer 14h30, 16h30, 20h30 - jeu, ven, lun, mar 14h30, 18h30, 20h30 - sam 14h15, 16h15 - dim 14h30, 16h30, 18h30 SAN ANDREAS 3D Mer, ven 16h30 - dim 14h30 SAN ANDREAS Mer, sam 14h30 - jeu 18h - ven 20h30 L’OMBRE DES FEMMES Mer, ven, sam, lun 18h30 - mar 14h30
CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46
Avant-première : • Une seconde mère, vo : sam 20h30 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Mer 14h30, 20h - jeu 17h - ven 20h30 sam 14h30, 17h30 - dim, mar 17h, 20h LE MONDE DE NATHAN V.O. Mer 20h - jeu 14h30 - ven 20h30 - sam 17h30 - lun 17h LE MONDE DE NATHAN Jeu 17h - ven 14h30 - dim 20h CHRISTINA NOBLE V.O. Mer, dim 17h - jeu, ven 14h30 - sam 20h30 lun 20h UN MONSTRE À PARIS Mer, sam 14h30 FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Lun 20h** TAXI TÉHÉRAN V.O. Jeu, mar 20h - ven 18h - dim 14h30 - lun 17h L’ANTIQUAIRE Mer, mar 17h - jeu 20h - ven 18h - dim 14h30
ÉCULLY CINÉMA 21 avenue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33
LA LOI DU MARCHÉ Ven 18h30 - dim 14h30, 18h - mar 16h, 20h30 MAD MAX : FURY ROAD V.O. Ven 20h30 - dim 20h LES JARDINS DU ROI Mer, mar 18h - lun 14h LE CHÂTEAU DE SABLE Mer, dim 16h30 FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Mer 20h30**
LE LEM 62 avenue du 8 mai 1945 - Tassin-la-Demi-Lune
UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Mer, dim 14h30 - ven 19h - sam, lun 21h L’ÉPREUVE V.O. Jeu, lun 18h30 L’EPREUVE Mer, ven 21h - sam 14h30 ROX ET ROUKY Mer 16h30 - sam 17h REFUGIADO V.O. Mer, sam 19h - jeu 21h
MAISON DU PEUPLE 4 place Jean Jaurès - Pierre-Bénite - 04 78 86 62 92
TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Mer 15h50, 18h - jeu 18h - ven 16h - sam 14h, 18h - dim 18h10 - mar 20h15 À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer 20h10 - jeu 15h40 - ven 20h - sam 20h15 - dim 15h50 UN PIGEON PERCHÉ... V.O. Mer 14h - jeu 20h30 - ven 18h10 - sam 16h10 - dim 14h, 20h30 - mar 18h
LE MELIÈS 67 chemin de Vassieux - Caluire-et-Cuire
LA TÊTE HAUTE Mer, sam 19h - ven 21h15 - dim 16h45 lun 20h30 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Mer 21h15 - ven 19h - dim 14h30 TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE V.O. Jeu 20h30 - sam 21h15 - dim 19h
PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin
JURASSIC WORLD 3D IMAX 10h10 - 12h40 - 15h15 - 1750 - 20h30 JURASSIC WORLD 3D 11h40 - 14h15 - 16h50 - 19h25 - 21h20 22h JURASSIC WORLD 10h40 - 13h20 - 16h - 18h40 sf lun JURASSIC WORLD V.O. Lun 18h40 CLOCHETTE Mer, sam, dim 11h10, 12h55, 14h45, 16h35, 18h25 COMME UN AVION 10h30 - 12h45 - 15h05 - 17h25 - 19h45 22h10 OUIJA (int - 12 ans) 22h25 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h45 sf mer, sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim - 15h55 sf mer, sam, dim - 18h 19h55 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 21h40 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 11h45, 13h50, 15h55 LE MONDE DE NATHAN 11h20 - 13h55 - 16h20 - 18h45 - 21h10 EX MACHINA 10h30 - 12h50 - 15h10 - 17h35 - 19h55 22h15 ON VOULAIT TOUT CASSER 10h45 - 13h30 - 15h30 - 17h30 - 19h35 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 10h50 - 13h10 - 15h30 - 17h50 - 20h10 21h50 WINNIE L’OURSON Mer, sam, dim 10h25 SAN ANDREAS 3D 11h - 12h05 - 14h35 - 17h05 - 19h35 22h05 SAN ANDREAS 10h50 - 13h20 - 15h50 - 18h20 - 20h50 MAGGIE 22h20 UN VOISIN TROP PARFAIT (int - 12 ans) 13h30 sf mer, sam, dim - 15h40 sf mer, sam, dim - 18h05 sf mer, sam, dim - 20h15 À LA POURSUITE DE DEMAIN 10h20 - 13h - 15h45 - 18h25 - 21h10 MAD MAX : FURY ROAD 3D 11h25 - 14h - 16h35 - 19h10 - 21h45 MAD MAX : FURY ROAD 11h sf mer, sam, dim - 13h35 - 16h10 18h50 - 21h25
SALLE JEAN CARMET Boulevard du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17
À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer 18h - sam 16h - dim 17h45 LA LOI DU MARCHÉ Mer 15h, 21h - sam, lun 18h30, 21h - dim 20h30
LE SCÉNARIO Place Charles Ottina - Saint-Priest - 04 72 23 60 40
JURASSIC WORLD Mer, sam, mar 14h, 16h15, 20h30 - jeu 12h, 16h15, 18h30, 20h45 - ven, lun 14h, 18h15, 20h30 - dim 14h, 16h15, 18h30 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? Mer, dim, mar 16h, 20h30 - jeu, ven 14h, 18h, 20h30 - sam 18h, 20h30 - lun 14h, 18h SAN ANDREAS Mer, sam, mar 18h30 - jeu 14h15 - ven, lun 16h15 - dim 20h45 LE MONDE DE NATHAN V.O. Mer, dim 18h - jeu 12h, 16h - ven 16h sam, mar 14h - lun 16h, 20h30 NARUTO THE LAST Mer, dim 14h - sam 16h - mar 18h
LE ZOLA 117 cours Émile Zola - Villeurbanne - 04 78 93 42 65
L’OMBRE DES FEMMES Mer, jeu, mar 21h - sam 18h45 - dim 14h30 lun 18h30 LES JARDINS DU ROI V.O. Mer 16h15 - ven 20h45 - sam 14h - mar 18h30 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Mer 14h - ven 18h30 - sam 21h - dim 16h45 - lun 16h UNE FEMME IRANIENNE V.O. Mer 18h45 - sam 16h30 - dim 19h - lun 20h30 LA TERRIBLE SUBTILITÉ DE L’HISTOIRE DU BOUT DE FICELLE, ÉCLAIRÉE PAR DANIEL NADAUD Jeu 19h*
(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat
Si le festival Jazz à Vienne était un entrepreneur de travaux publics, il ne tâcherait pas de tenter de recréer ce magnifique écrin de pierre qu'est le Théâtre Antique de Vienne (c'est tout simplement impossible) mais sans doute, atavisme romain oblige, se lanceraitil dans la construction de viaducs à perte de vue, qui tous convergeraient vers lui. De fait, sur le plan musical, Jazz à Vienne ne fait pas autre chose depuis trente-cinq éditions, qui propose un jour, en guise de concert hors-cadre, d'être Happy avec la star intergalactique Pharrell Williams, puis un autre de se remémorer le passé toujours présent du New Orleans musical, de convoquer Jazz Legends et All-Stars en tous genres (Marcus Miller, Rhoda Scott, Caetano & Gil, Chucho Valdés, Natacha Atlas, Maceo Parker...) comme de plonger dans le grand bouillon de la scène actuelle – fut-elle française ou internationale – qui mélange un peu toutes les tendances. Une intention qui se décline également sur les nombreuses scènes secondaires (gratuites) du festival et que résume à merveille la seule appellation du programme JazzMix. Jazz à Vienne serait du coup plutôt un instrument culinaire : un chaudron immense et sans âge, matérialisé par ce théâtre profond dans lequel, chaque été, vient se déverser puis bouillonner le meilleur des musiques pas comme les autres.
Théâtre Antique
II
• Allen Toussaint • Melody Gardot • Jazz Legends
JazzMix Club de minuit
III
• Alfredo Rodriguez / Bernard Purdie, Under Kontrol & Soweto Kinch • Mohamed Abozekry • GoGo Penguin
Cybèle • Vaudou Game • House of Echo • Sax Machine
IV
II
Théâtre Antique
Allen Toussaint
Du 27 juin au 11 juillet avec...
DR
l existe une expression créole, remise au goût du jour par les jeunes foufous helvètes de Mama Rosin, qu'utilise Allen Toussaint sur l'une de ses chansons et qui représente la quintessence de l'esprit de La Nouvelle-Orléans : «Laissez bon temps rouler.» Devise qui s'applique à merveille à The Big Easy, le surnom d'une ville ancestralement cosmopolite devenue cité des plaisirs faciles (jeux d'argent, sexe, musique, bouffe, danse) emballée dans un folklorique jambalaya culturel. Là serait né le jazz, terme dérivé (selon les versions) du mot chase ("chasse") et qui dans sa première version néo-orléanaise voyait les différents musiciens d'un groupe suivre des chemins mélodiques qui, par magie, se mélangeaient à la manière d'une décoction vaudou. En parfait accord avec cette conception de la musique, Allen Toussaint est l'une des dernières grandes figures de New Orleans, 60 ans de carrière au compteur. Si à Jazz à Vienne, c'est l'interprète qui fait l'honneur de sa très auguste venue, Allen Toussaint est peutêtre aussi et surtout reconnu par les spécialistes comme un grand homme de l'ombre. Génie très précoce,c'est au contact d'une autre légende que tout a commencé pour le jeune Louisianais, le dénommé Professeur Longhair, figure méconnue par ici mais non moins incontournable du côté de l'estuaire du Mississippi.
I
• Pharrell Williams • Mr Day
En ouverture 26 juin • Parade / carnaval / concert En coproduction avec le Rhino Jazz(s) festival
Des soirées thématiques : Week-end Nouvelle-Orléans, Funk, Gospel, French Touch, Jazz Legends, Blues, All Night Jazz Toute la programmation sur :
www.jazzavienne.com
DR
Extra Night 23 juin
Difficile, en guise de point d'orgue d'un week-end d'ouverture placé sous le signe de La Nouvelle Orléans qui verra se produire Dee-Dee Bridgewater, Lilian Boutté, et Davell Crawford dans un hommage à Fats Domino, de passer à côté de la figure légendaire de The Big Easy qu'est Allen Toussaint, tributaire à lui seul de quelques 60 ans de rhythm and blues local à résonance mondiale. Comme homme de l'ombre, rénovateur perpétuel du genre, mais aussi comme lumineux interprète.
RÉINVENTION À son contact, Toussaint connaît un genre d'épiphanie et ne se consacrera plus qu'au rhythm and blues, asseyant sa discrète autorité sur la ville aux côtés de figures comme Fats Domino et, plus tard, Dr John. C'est d'ailleurs en partie par sa capacité à imiter le style de Domino, LA star locale, que Toussaint est repéré par le producteur Dave Bartholomew qui lui demande notamment de "doubler" régulièrement Fats en studio. Interprète hors-pair, comme le prouve son tube Java, sorti en 1958, c'est pourtant comme directeur artistique et bien vite comme auteur-compositeur enchaînant les tubes pour les autre que Toussaint se fait un (grand) nom. Après une éclipse de deux ans pour cause de service militaire, Toussaint se réinvente notamment aux côtés de l'interprète Lee Dorsey, crée son propre label et redéfinit au passage le rhythm and blues à coups de rythmiques lourdes et d'embardées funk. C'est alors la déferlante dans ses studios. Il devient (de plus en plus) incontournable, travaillant jour et nuit pour qui se présente ou presque (The Band puis Les Wings de McCartney, Patti LaBelle, Joe Cocker...). À en oublier que Toussaint a aussi une carrière solo. C'est pourtant dans cette période stakhanoviste que sort son chef-d’œuvre personnel : Toussaint (1971) avec Dr John au piano. Un concentré de tout ce dont il est
capable, d'arrangements avant-gardistes en tribulations simplement funk. Son Pet Sounds diront certains, en référence au pinacle pop des Beach Boys. DÉLOCALISATION Cela n'empêchera pas Toussaint de remettre régulièrement un voile sur cette carrière solo qui n'est définitivement pas sa priorité. Sauf peut-être quand il rêve, à dessein, de Broadway : sa version du mythe Stagger Lee – avec Vernel Bagneris au livret – sera un succès considérable dans les années 80. Comme un symbole et comme Fats Domino, Allen Toussaint est littéralement chassé de chez lui en 2005 par l'ouragan Katrina qui détruit sa maison et son bijou de studio Sea-Saint. Il se relocalise à New-York où, étonnamment, il se remet à des projets personnels, dont l'un avec l'entomologiste musical qu'est devenu Elvis Costello (The River in Reverse, 2006). Surtout, il se met à se produire sur scène, non sans délice et toujours avec une vraie générosité. À l'inverse de ces vieilles gloires remontant sur les planches pour la forme (ou un douillet cachet), Allen Toussaint, 77 ans, le fait par envie et pour laisser le bon temps rouler sous ses doigts, au rythme des touches de son piano. • Au Théâtre Antique dimanche 28 juin à 19h30
Melody Gardot
Jazz Legends
On ne présente plus guère Melody Gardot, de passage à Vienne pour la seconde fois après sa venue en 2012. Il faudrait en effet avoir été enfermé dans une capsule spatio-temporelle pour n'avoir pas assisté à sa fracassante entrée en matière d'il y a quelques années, à grands coups de hits qui ont trusté les ventes de disques. Ayant toujours chanté, la Philadelphienne s'était alors accrochée à la musique (et à la musicothérapie) comme à une bouée de sauvetage après un accident de vélo. Un maxi composé de chansons écrites pendant sa convalescence et deux albums plus tard (Worrisome Heart, réédité en 2008 par le label Verve après une première sortie plus confidentielle, puis My One and Only Thrill l’année suivante) et c'est le coup de pied dans les fesses de la gloire. En France d'abord, où elle est rapidement adoptée (elle figurera sur plusieurs albums de chanteurs du cru comme Eddy Mitchell), puis en Allemagne, Europe du Nord, Australie et encore un peu partout puisque ses albums finissent par figurer dans tous les tops 30. Il faut dire qu'à l'époque de Worrisome Heart, la jeune femme, bien qu'âgée de 23 ans, se comportait avec l'assurance, l'autorité et la décontraction d'une vétéran de la musique, tout en s'affirmant comme l'une de ces rares artistes à pouvoir faire entrer le jazz dans tous les foyers par la souplesse de son groove et le velours d'un timbre rassérénant qu'on jurerait parfois échappé d'une comédie musicale – qu'on aurait intelligemment titrée La Melody du bonheur. • Au Théâtre Antique jeudi 2 juillet à 20h30
C'est une manière de résurrection ou de seconde vie que cette soirée Jazz Legends. Notamment dans le cas de The Messenger Legacy, formation émanant directement de l'un des derniers line-ups de l'antique – si l'on peut dire – Art Blakey Jazz Messengers, co-formé (officiellement en tout cas) en 1955 par Horace Silver. Une formation que ce dernier quitte très vite, la laissant aux mains de Blakey qui, jusqu'en 1990, année de son décès, y formera quantités de musiciens (Clifford Brown, Lee Morgan, Wayne Shorter...), transformant ce qui devait être un groupe en école, surnommée d'ailleurs "L'université du jazz". Mais les Messengers, c'est aussi à la fois l'un des emblèmes du label Blue Note et un pilier du hard-bop – et même pour certains sa définition, même si le terme est de Miles Davis. Tous les membres du Legacy ont fait partie des dernières moutures des Messengers, à commencer par Ralph Peterson, choisi par Blakey lui-même pour lui succéder. Leur invité de marque, Benny Golson, a lui été un pilier des Messengers séminaux des années 50. Dans la même veine hard-bop, The Cookers cuisineront avec un casting quatre étoiles constitué de sidemen de quelques-unes des plus grandes légendes du jazz, que David Weiss a rassemblés avec le souci de retrouver l'essence des manières hard-bop telles qu'elles avaient cours dans les clubs de New-York où ce courant est né. Là encore, un invité spécial : Chico Freeman, digne héritier du grand hard-bopeur Von Freeman – son père donc – qui a su se faire plus qu'un prénom en près de trente ans de carrière. • Au Théâtre Antique jeudi 9 juillet à 20h30
Benny Golson - DR
• Dee Dee Bridgewater & The New Orleans Jazz Orchestra • Lillian Boutté & Satchmo Gumbo • Allen Toussaint • Davell Crawford : To Fats with Love • Natacha Atlas featuring Ibrahim Maalouf • Dhafer Youssef - Birds Requiem • Marcus Miller avec L’Orchestre national de Lyon sous la direction de Damon Gupton “Afrodeezia Tour” • The Family Stone • Maceo Parker • Malted Milk & Toni Green • Melody Gardot • Tigran - Mockroot • Cyrille Aimée • Caetano & Gil - Two Friends One century of music • Chucho Valdés - Tribute to Irakere • Stéphane Kerecki - Nouvelle vague • Les Ambassadeurs featuring Salif Keita, Cheick Tidiane Seck and Amadou Bagayoko • Orchestra Baobab • The Golden Gate Quartet 80 years • Naomi Shelton • Philip Catherine / Richard Galliano / Didier Lockwood Trio • Gil Evans Paris Workshop Direction Laurent Cugny • Thomas Enhco - Feathers • George Benson - Tribute to Nat King Cole • Avishai Cohen's New York Division • Sting • Laurent Coulondre Trio • The Messenger Legacy invite Benny Golson The Cookers invite Chicho Freeman Avec Billy Hart, Brian Lynch, Donald Brown, Cecil McBee, Eddie Henderson, George Cables... • Jean-Jacques Milteau & Eric Bibb • Greg Zlap - Air • French Blues All Stars • Ayo • Snarky Puppy • Roy Hargrove and The RH Factor • Ester Rada • Jean-Pierre Bertrand Boogie System • Uptake Lauréat RéZZo FOCAL Jazz à Vienne 2014
III
JazzMix
Scènes
Alfredo Rodriguez Bernard Purdie Vs Under Kontrol & Soweto Kinch
nocturnes Entrée libre JazzMix
Grand malaxeur d'idées, de disciplines et de personnalités, le JazzMix est une aussi affaire de frictions entre les talents les plus divers, comme cette édition nous en apporte la preuve avec le projet Synesthesia du pianiste cubain Alfredo Rodriguez et la rencontre aussi improbable que finalement évidente entre le légendaire batteur Bernard Purdie, les beatboxers d'Under Kontrol et le saxophoniste-MC Soweto Kinch.
Alfredo Rodriguez - DR
Au Magic Mirror - Quai du Rhône Tous les jours sauf dimanches et lundis DJ set de minuit à 1h00 avec DJ Harry Cover Concert à 1h + Pierre Marfoure & XLR Project DJ invité : Grégory Cervello le jeudi 9 juillet
e parcours d'Alfredo Rodriguez, 29 ans, est à ce point typique du petit génie précoce qu'il en est presque sans surprise – c'est la suite, on va le voir, qui l'est plus. Le mentor, les festivals en pagaille, les albums encensés, les récompenses, les collaborations diverses, Alfredo Rodriguez a assez rapidement coché toutes les cases. C'est ainsi Quincy Jones, qui avait l'an passé réuni quelques-uns de ses protégés sur la scène du Théâtre Antique, qui a découvert le pianiste cubain. Enfin plutôt repéré, lorsqu'Alfredo Rodriguez fut sélectionné dans la dream team de pianistes mise en place par le festival de Montreux en 2006. Rodriguez quittera alors Cuba pour travailler avec l'ancien Pygmalion de Michael Jackson (entre autres). Prenant son temps pour coucher son style incroyable sur deux albums, il écume dans l'intervalle les festivals avant que The Invasion Parade, deuxième LP où l'on retrouve notamment Esperanza Spalding et le percussionniste Perdito Martinez, ne lui vaille une reconnaissance encore accrue. Notamment grâce à une nomination au Grammy du meilleur arrangement pour une version simplement désarmante – et caractéristique de son style aventureux et de son ouverture – d'un classique de Joseito Fernandez, véritable totem de la culture cubaine que Rodriguez désosse littérale-
L
• Joe Bataan meets Setenta [Inédit] • Aziz Sahmaoui & University of Gnawa + Special guest Harold Lopez Nussa [Inédit] • Bernard Purdie Vs Under Kontrol & Soweto Kinch [Inédit] • Oddisee Live band • Roda de Samba avec Fabiana Cozza [Inédit] • Vaudou Game • Alfredo Rodriguez présente “Synesthesia” feat. Vincent Corpet [Inédit] • Yvinek présente “Space is the Place” feat. Artaud & special guest Erik Truffaz [Création] •“Cabaret Contemporain feat. Isabel Sörling et Linda Olah - hommage à Moondog & new tracks” [Inédit] • Florian Pellissier Quintet / COTONETE Tribute to “The Sun Label” [Création]
ment sans jamais lui faire perdre son âme. Car Rodriguez, loin de se limiter au jazz, qu'il soit latin ou pas, s'aventure également volontiers non seulement vers d'autres couleurs musicales, à commencer par l'électro avec Daedalus, mais aussi tout simplement vers d'autres formes d'art. Ce sera le cas ici à Vienne où ce passionné de peinture, épaulé par le batteur Michael Olivera Garcia, se ivrera à une expérience improvisée peu commune avec Vincent Corpet, artiste contemporain dont analogie et intuition sont les maître-mots. Surprise totale en perspective. LOVE ON THE BEAT On pourrait l'appeler Bernard 3000. Car 3000, c'est le nombre hallucinant de disques sur lequel le batteur Bernard Purdie serait crédité. Au point qu'on le surnomme “le batteur le plus enregistré au monde”. La liste de ses collaborations est effectivement longue comme le bras puis encore un autre bras, lui qui a œuvré aux côtés de Miles Davis, Aretha Franklin, Bob Marley, Steely Dan, Louis Armstrong ou encore BB King. Le plus fou, c'est que cette carrière immense derrière lui, à 75 ans passés, Bernard Purdie est tombé un peu par hasard en amour avec un quartet de beatboxers rencontré en 2011 lors du championnat du monde
de la discipline à Marseille. Respect mutuel et envie d'en découdre conduisent les jeunes Under Kontrol (Micflow, Mr Lips, Tiko et Faya Braz, qui obtinrent le titre tant convoité en 2009) et oncle Bernard à croiser le fer et les rythmes sur scène à l'instant même de leur rencontre. Le projet à plus long terme, bien qu'immédiatement envisagé, sera un peu plus compliqué à mettre en place que cette soudaine combustion spontanée et improvisée. Et c'est Jazz à Vienne et son JazzMix qui vont accueillir sa concrétisation. Entre temps, un sixième larron est venu se glisser dans l'affaire en la personne du saxophoniste londonien Soweto Kinch, aussi à l'aise dans le jazz que dans le hiphop et qui avec son double statut d'instrumentiste et de MC s'est avéré être un maillon rêvé pour relier les univers d'une légende "classique" et de jeunes rénovateurs du beat strictly from the mouth. Jusqu'à aujourd'hui totalement inédite, tout comme le projet initié par Alfedo Rodriguez, cette réunion s'annonce fracassante. Il y a des jours comme ça où le JazzMix pourrait difficilement mieux porter son nom. • Bernard Purdie Vs Under Kontrol & Soweto Kinch Mercredi 1 Juillet à 1h • Alfredo Rodriguez Mardi 7 Juillet à 1h
Club de Minuit
DR
• Leyla McCalla • Laurent Coulondre Trio • Mohamed Abozekry • Cyrille Aimée • Rhoda Scott/Cory Henry/Matthew Whitaker [Création] • Julia Sarr Trio • GoGo Penguin • Chico Freeman 4tet “Spoken Into Existence” Nouvel album featuring : Antonio Farao, Heiri Känzig, Michael Baker • French Blues All Stars
Club de Minuit Mohamed Abozekry
Club de Minuit GoGo Penguin
Si l'on devait qualifier le talent d'instrumentiste et d’interprète de Mohamed Abozekry, on pourrait dire qu'il est le Lionel Messi du oud (l'autre nom du luth arabe), capable de transformer les bases d'un jeu ancestral en pure invention magique. La preuve : le jeune Égyptien voyageur qui montait sur scène à 12 ans (il en a aujourd'hui 24) avec l'un de ses mentors, l'Irakien Nasseer Shamma, a été élu en 2009 rien moins que meilleur joueur du monde arabe. Ce vieil instrument traditionnel, Abozekry, formé à la prestigieuse Maison du oud du Caire (preuve que là-bas on ne rigole pas avec cette pratique) et maîtrisant l'ensemble des traditions qui lui sont liées, l'emmène à contre-courant, comme on remonterait le Nil pour y dénicher des affluents inconnus avant de le redescendre en direction de confluents secrets. Car tout autant que la musique traditionnelle arabe, c'est aussi le jazz de Coltrane et le tango atypique d'Astor Piazzola, le flamenco – où sa vitesse d'exécution fait des merveilles – le blues ou le rock qui piquent sa curiosité musicale, et celle de ses auditeurs avec, bien épaulé par le quatuor lyonnais Heejaz et par des études de musique occidentale à la Faculté de Musicologie de Lyon. Après Chaos en 2013, Mohamed Abozekry a livré en 2015 un Ring Road à l'ouverture ébouriffante – la vitesse d'exécution toujours, associée à une inspiration et un sens de l'improvisation impressionnants. S'il fallait un symbole d'un printemps musical égyptien (et plus largement arabe voire oriental), Mohamed Abozekry pourrait bien être celui-là. • Au Club de Minuit mercredi 1er juillet à minuit
GoGo Penguin n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, dans les standards des formations musicales que l'on a l'habitude de voir émerger de la brume industrieuse de la riante Manchester, accoucheuse de tant de totems de la pop et du rock de ces quarante dernières années. À ceci près qu'ils en trimballent l'excellence, fut-ce sur un tout autre plan – au croisement de Debussy et Aphex Twin, de Massive Attack et du Esbjörn Svensson Trio. Dans sa musique, on entend aussi bien des coulées de piano à faire pleurer la rivière Irwell que des syncopes rythmiques au bord de la tachycardie, mêlées de nuages instrumentaux prêts à l'explosion. Si bien qu'on ne sait jamais trop où l'on se trouve, si ce n'est sur le pas d'une porte qui séparerait électronique, jazz, classique contemporain et pop expérimentale à l'importante charge mélodique et à la forte capacité d'addiction – en témoigne le titre Hopopono sur le second album du groupe, V2.0, nommé pour le Mercury Prize en 2014. On pourrait parler de post-jazz et l'on ne serait pas très loin de la vérité tant le parallèle avec le post-rock se dessine dans l'intention musicale. Mais pour le trio composé de Chris Illingworth (piano de transe), Nick Blacka (basse classieuse) et Rob Turner (batterie fine), il s'agit d’œuvrer dans la subtilité du son et de la composition – sans jamais verser dans les travers que l'on reproche souvent à un certain minimalisme – en gardant sous le pied même dans les moments les plus intenses, comme pour mieux créer l'envie d'aller plus loin. Et de découvrir un autre versant de Manchester. • Au Club de Minuit mardi 7 juillet à minuit
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Théâtre de Vienne Tous les jours sauf dimanches et lundis Concert à minuit
IV
Cybèle
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En Grec ancien, Cybèle signifie «maîtresse des savoirs». Ce n'est donc pas par hasard que la scène de Cybèle, baptisée du nom de cette divinité phrygienne, s'évertue chaque année dans le jardin éponyme à croiser les savoirs et les savoir-faire. Plus qu'aucune autre des scènes en accès libre du festival, Cybèle est le miroir de Jazz à Vienne et souvent la première étape, pour ceux qui s'y produisent, d'une relation plus longue avec le festival. Un souci de défrichage que personnifient notamment House of Echo, Vaudou Game et Sax Machine.
Vaudou Game
House of Echo
Sax Machine feat. RacecaR
Torse nu bardé de colliers et tête coiffée d'un terrifiant masque africain à cornes, le guitariste togolais Peter Solo joue à merveille (et sans doute un peu avec malice) des codes de cette spiritualité vaudou qui, pour avoir essaimé de l'autre côté de l'Atlantique, est bien née au bord du Golfe de Guinée entre deux pays minuscules et quasi jumeaux, le Togo et le Bénin. C'est un jeu pour lui, mais c'est aussi LE jeu : celui qu'il pratique avec son groupe Vaudou Game – un guitariste, un bassiste, un tromboniste, un saxophoniste, un batteur. Et qui consiste à décliner sur l'ensemble d'une œuvre les deux gammes à l’œuvre dans les musiques traditionnelles togolaise et béninoise, utilisées lors des chants des cérémonies vaudou justement. De ces musiques de transe à d'autres, plus modernes (le funk, et surtout l'afro-funk, le blues et surtout l'afro-blues), il n'y avait, dans la répétition et la syncope, qu'un pas qui devient rapidement pas de danse. Une danse parfois inquiète car calquée sur des rythmes d'autant plus inquiétants, qu'ils sont irrésistibles, pour ne pas dire irrépressibles. Dans la même veine – et origine géographique – on pense évidemment à l'Orchestre Poly-rythmo de Cotonou ou à Dama Damawuzan – qui avaient déjà opéré cette fusion rapidement nommée vaudou-funk. Là, c'est depuis notre territoire que Peter Solo et Vaudou Game invoquent les divinités avec une ferveur contagieuse, à commencer par la plus importante : la musique. • À Cybèle samedi 4 juillet à 19h / Aussi au JazzMix le 4 juillet à 1h
C'est principalement sur les épaules d'Enzo Carniel que repose le projet House of Echo. L'homme du Sud-est, formé au CNR de Marseille s'est fait un nom au piano – par son jeu subtil, mais aussi par une rapidité phénoménale dont il n'abuse néanmoins jamais – en particulier aux côtés du tromboniste Philippe Renault et du trompettiste Christophe Leloil. C'est toutefois au CNSM de Paris, où il se rend avec son vieux comparse Damien Varaillon, qu'il rencontre le guitariste Marc-Antoine Perrio. Ne manque qu'un batteur pour donner vie à une idée qui taraude Carniel depuis une épiphanie personnelle survenue lors de la contemplation d'une ruine au beau milieu de la nature de sa Provence : retranscrire l'émotion esthétique et acoustique ressentie alors. Or il se trouve une chaleur dans les morceaux d'House of Echo qui semble découler de la manière dont les instruments se doublent ou se recouvrent – la guitare et le piano notamment – quand la batterie apporte son écot de sécheresse ; un escarpement aussi, dans les arpèges de guitares qui laissent à penser qu'Enzo Carniel a véritablement su traduire en son – si tant est que cela fut possible – ce choc esthétique. C'est aussi à cela que l'on doit la beauté de la musique : quand un pic rocheux se transforme par la magie d'une transposition alchimique de l'image au son, en pic musical. Tout en préservant l'atmosphère indéfinissable qui y a présidé. • À Cybèle lundi 6 juillet à 19h
Avec un nom pareil, qui salue bien bas, mais d'un beau clin d’œil, un célèbre titre de James Brown, on ne s'étonnera pas de plonger directement dans le grand bain foisonnant de la Great Black Music. Mais alors en mode retour vers le futur, combinant aussi bien hard-bop que hip-hop pour accoucher d'un autoproclamé «hip-hop cuivré». À l'origine du projet : Guillaume Séné qui manœuvre saxophones et boucles de sampler, rapidement rejoint par le tromboniste Pierre Dandin. Au micro, les MCs se succèdent jusqu'à ce que Sax Machine coopte définitivement (en tout cas pour l'instant) Racecar, un rappeur de Chicago exilé à Paris et aperçu, au même titre que Jayree, premier MC en date du groupe, de plus en plus souvent sur des featurings qui font figure d'engagement à long terme. Au final, cela donne un hiphop dont le flow professoral évolue dans une immense coulée de cuivres (matérialisé par l'album Speed of Life), lesquels s'occupent aussi bien des aspirations mélodiques que de la rythmique, en parallèle de beats électroniques avec lesquels ils finissent par fusionner en une irrésistible leçon de groove. Au point de faire des deux cuivreux de véritables beatmakers. Et de Sax Machine une sorte de chaînon manquant (ou de confluence) entre le funk et le hip-hop, deux musiques animées de la même pulsation originelle – la marque des grands, de Blackalicious à Beat Assaillant. • À Cybèle mardi 7 juillet à 19h
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Supplément du Petit Bulletin Lyon n°801 - Du 10 au 16 juin 2015
Place Saint-Louis
P11 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
© Masayoshi Yamada, Echo, 2013
EXPOSITIONS
Entre-deux japonais — GALERIE — DEUX GALERIES LYONNAISES VOISINES PRÉSENTENT ACTUELLEMENT DES
ARTISTES JAPONAIS DE MÊME GÉNÉRATION : LE PEINTRE ET SCULPTEUR MASAYOSHI YAMADA ET LA PHOTOGRAPHE MIEKO TADOKORO. JEAN-EMMANUEL DENAVE Il est tout aussi réducteur de dire “les Japonais” que “les Américains” ou encore “les Français”, tant ces généralités sont en réalité des multitudes. Néanmoins, dans le domaine artistique, relier le travail de Masayoshi Yamada (né en 1949 à Gifu au Japon, vivant actuellement à Paris) à certains concepts de la pensée japonaise contemporaine peut avoir des effets éclairants sur son œuvre. En effet, dans une certaine philosophie japonaise, tout dans la nature, y compris le soi, est la manifestation spontanée de l’univers lui-même. Un penseur comme Bin Kimura (né en 1931) par exemple met en avant les notions de “nous”, d’entre-deux (l’entre se dit aïda en japonais), qui deviennent premiers et antérieurs à tout sujet, à toute individualité... «Pour les Japonais, l’individu ne saurait d’abord être envisagé en tant que monade isolée instaurant après-coup une relation avec les autres. Au contraire, ils considèrent que l’aïda interpersonnel est premier et qu’ensuite seulement il s’actualise sous la forme du soi-même et des autres» écrit-il. Dans une acrylique sur ardoise, un diptyque, Yamada a représenté Echo : une forme humaine blanchâtre qui fait face, autant qu’elle ressemble, à une bougie. Et le spectateur de se demander qui ressemble à qui, quel est le sujet de l’objet. Soit autant de questions qui n’ont peut-être aucun sens pour l’artiste...
LES CHOSES PARLENT Yamada présente aussi à la galerie Pallade de petites sculptures qui résonnent avec la citation de Kimura, dont une en fer, intitulée justement Entre nous, où l’on voit deux petits personnages reliés entre eux par un parallélépipède oblongue. «Parfois les choses abandonnées me parlent. Ces choses deviennent matériaux de ma sculpture et rencontrent les personnes qui demeurent dans mon corps» écrit Yamada. L’ici et l’ailleurs, le visage et l’astre lointain, l’humain et l’animal ne cessent dans ses œuvres de s’échanger, de se relier, ou plutôt d’éclore à partir d’un matériau et d’un entre-deux communs. À quelques pas de là, à la Galerie 48, c’est à partir du silence des choses que fait naître ses images la photographe japonaise Mieko Tadokoro (née en 1948 à Tokyo où elle vit actuellement). Silence qui n’est jamais aussi émouvant et poignant que dans sa série de natures mortes à l’aspect très pictural réalisées au sténopé (soit dans une économie stricte de moyens techniques). La photographe se laisse aller ici aux hasards des accidents techniques et aux incidences capricieuses de la lumière. Le résultat est souvent visuellement somptueux ! > Masayoshi Yamada, L’Empire du sens Jusqu’au 4 juillet à la Galerie Pallade > Mieko Tadokoro, Vie silencieuse Jusqu’au 4 juillet à la Galerie 48
Manessier ressuscité
© Alfred Manessier, Alléluia, 1981
— MUSÉE — Après la Seconde Guerre mondiale, aux
côtés de ses comparses de la nouvelle École de Paris (Jean Le Moal, Jean Bazaine...), Alfred Manessier (19111993) connut un succès important. Succès qui incita les plus grandes institutions muséales françaises à acquérir ses œuvres : le Centre Georges Pompidou et beaucoup d’autres musées français, dont celui des Beaux-arts de Lyon (deux grandes toiles sont actuellement présentées dans les salles du XXe siècle)... D’abord marqué par l’œuvre de Rembrandt, l’artiste se convertit quasi simultanément à l’abstraction et au catholicisme après avoir découvert la beauté des chants grégoriens dans un monastère. Il tente alors de dépoussiérer l’art sacré et de le relier aux révolutions picturales du XXe siècle. Ses toiles s’inspirent successivement du cubisme, du surréalisme, de l’abstraction lyrique ou expressionniste... Le Musée de Fourvière, dans un accrochage un peu approximatif, présente une quinzaine de toiles représentatives de son parcours. Mais le cœur de l’exposition est constitué par la présentation de deux séries de très belles lithographies sur le thème de Pâques, réalisées à presque trente ans d’intervalle : la première datant de 1949 et proche des motifs rythmiques de Paul Klee, la seconde datant de 1978 aux élans plus tourmentés et expressionnistes. Une Pâques de la résurrection qui convient aujourd’hui très bien à un artiste qui était un peu tombé dans l’oubli. JED > Alfred Manessier Jusqu’au mardi 16 juin au Musée d’Art Religieux de Fourvière
P12 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
EXPOSITIONS MUSÉES
MUSÉE URBAIN TONY GARNIER 4 rue des Serpollières, Lyon 8e (04 78 75 16 75)
MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)
DIX ANS D’ACQUISITIONS, DIX ANS DE PASSIONS Jusqu’au 21 sept, mer, jeu, sam, dim, lun de 10h à 18h, ven de 10h30 à 18h (fermeture les mar et jours fériés ; 0€/6€/9€ INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)
COLLECTION EN VUE Yves Bélorgey, Bernard Frize, Nicolas Momein, François Morellet, Walter Obholzer Jusqu’au 4 juil
UTOPIES RÉALISÉES PAROLE AUX HABITANTS Jusqu’au 27 juin, du mar au sam de 14h à 18h ; entrée libre MUSÉE D’ART RELIGIEUX DE FOURVIÈRE 8 place Fourvière, Lyon 5e (04 78 25 03 04)
ALFRED MANESSIER Peintures Jusqu’au 14 juin, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 ; 0€/4€/7€ : article en page 11 MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e
MUSÉE DE L’IMPRIMERIE ET DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE 13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)
LE JARDIN DES IMPRIMEURS Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 10h30 à 18h : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE 17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)
LUCY SKAER “Sticks and stones”, sculptures (La Salle de bains hors les murs) Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 10h à 18h ; 4,50€/7€ MUSÉES GADAGNE 1 place du Petit Collège, Lyon 5e (04 78 42 03 61)
ROSES, UNE HISTOIRE LYONNAISE Jusqu’au 30 août ; 5€/7€
OPEN SEA Après le Brésil, l’Inde et la Chine, le MAC présente un panorama de la création contemporaine d’Asie du SudEst. Trente artistes issus d’une dizaine de pays exposent des œuvres de toutes sortes (vidéos, installations, photographies...), souvent en lien avec des problèmes socio-culturels de leurs contrées d’origine, et d’aspect très visuel et accessible. Une exposition très agréable à parcourir, mais sans grande surprise artistique... Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€ ANTOINE CATALA “Jardin synthétique à l’isolement”, installation Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€ MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)
CHRD 14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)
PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE Restaurés avec grand soin, les dessins du prisonnier Arthur Goldschmidt, réalisés dans la ville-ghetto allemande entre 1942 et 1945, constituent un témoignage exceptionnel de l’attente, parfois entrecoupée de divertissements, qu’ont connu les juifs avant la déportation. Surtout, en une soixantaine de portraits crayonnés, cette exposition offre la bouleversante dernière image de vie des ces hommes et ces femmes. Jusqu’au 28 juin, du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 6€ LYON EN COULEURS Photographies de Paul-Émile Nerson, 19431945 Du 11 juin au 15 nov
À LA CONQUÊTE DU PÔLE SUD Expo à l’américaine (diorama, immersion…) pour un duel européen. Celui, parallèle, rude et mortel, que se sont livrés Norvégiens et Britanniques en 1911-1912 pour toucher les premiers le pôle Sud. Racontée comme une épopée sportive avec objets d’époque et reconstitutions, cette troisième expo temporaire du Musée des Confluences est un haletant hommage aux pionniers du siècle dernier. Jusqu’au 28 juin, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Une réinterprétation contemporaine du cabinet de curiosités Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€
LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LE RIZE 23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)
ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s’intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l’ensemble.
Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h
GALERIES
CENTRES D’ART
GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE
THE AIR WAS FULL OF ANTICIPATION Expo collective : photos, installations, design...
35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)
Jusqu’au 4 juil : article en page 11 ADALBERTO MECARELLI GALERIE POME TURBIL 48 rue Burdeau, Lyon 1er
Jusqu’au 4 juil DOMINIQUE PETRIN Installation visuelle NÉON 41 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 55 15)
Jusqu’au 4 juil : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon CHUT! LIBRES “Mondovision”, photos L’ABAT-JOUR
SURRÉALISTES, CERTES Une trentaine d’artistes surréalistes (André Breton, Max Ernst, Wilfredo Lam, André Masson, Henri Michaux, Raoul Ubac...) sont réunis à la galerie Descours, le long d’une exposition de dessins, de gravures et de peintures souvent de grande qualité. Parmi ces œuvres, celles, érotiques en diable, de Hans Bellmer et de Pierre Molinier, méritent à elles seules le déplacement.
33 rue René Leynaud, Lyon 1er
Jusqu’au 4 juil MIEKO TADOKORO “Vie silencieuse”, photographies au Sténopé GALERIE 48 48 rue Burdeau, Lyon 1er
GALERIE MICHEL DESCOURS
Jusqu’au 4 juil : article en page 11 ALIX GHANADPOUR “Silent of the flesh”, peintures
44 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 72 56 75 97)
GALERIE ELIZABETH COUTURIER
Jusqu’au 20 juin HENRI MOUVANT Peintures et collages
25 rue Burdeau, Lyon 1er
GALERIE JEAN-LOUIS MANDON 3 rue Vaubecour, Lyon 2e
Jusqu’au 27 juin ANDRÉ BUCHER Sculptures, peintures, dessins Jusqu’au 27 juin LOUIS TRESERRAS
Jusqu’au 17 juil C215 “Douce France”, pochoirs
Jusqu’au 27 juin GRÉGORY BLIN
SPACEJUNK 16 rue des Capucins, Lyon 1er
GALERIE VIS’ART
Jusqu’au 25 juil JEAN CHARASSE
26 quai Romain Rolland, Lyon 5e
Jusqu’au 28 juin MICHÈLE ROUSSET Peintures
GALERIE FRANÇOISE BESSON 10 rue de Crimée, Lyon 1er
GALERIE MAZENOD 76 rue Mazenod, Lyon 3e (0481180513)
Jusqu’au 30 juin ANA + MELOQUEZ + PATRICIA VIELJEUX “aNa...chronisme”, peintures et scultpures GALERIE ATELIER 28
Surréalistes dans l’âme et amis dans la vie, Daniel Nadaud et Jean-Claude Silbermann font se répondre leurs œuvres à l’URDLA. Dans ses volumes ou ses dessins, Nadaud fouille les tréfonds de l’enfance et montre l’envers du décor de la naïveté et de l’innocence enfantines. Silbermann quant à lui reprend, pour réaliser ses œuvres, la méthode chère aux Surréalistes : l’automatisme. URDLA 207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)
Jusqu’au 17 juil QUENTIN MAUSSANG “Politique de l’ennui (CulturePhysique)”, photos et vidéos L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e
Du 12 juin au 25 juil
BIBLIOTHÈQUES
Jusqu’au 20 juin L’INCROYABILICIEUX ANNIVERSAIRE !
36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)
7 place des Célestins, Lyon 2e
Du 13 juin au 15 juil DANIEL NADAUD ET JEAN-CLAUDE SILBERMANN
GALERIE MATHIEU
GALERIE ROGER TATOR
GALERIE SYLVIE PLATINI
11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er
Jusqu’au 11 juil ŒUVRES INTIMES Exposition collective Jusqu’au 11 juil JOSUÉ Z. RAUSCHER “Oblong”, sculptures
4 rue des Pierres plantées, Lyon 1er
LA BF15
LA ROSE EN MÉDECINE Dans le cadre du Festival mondial des Roses
48 rue Burdeau, Lyon 1er
GALERIE TERREMER
Jusqu’au 20 août EXPOSITION COLLECTIVE “Exposition d’été”, peintures, sculptures, verreries... GALERIE MICHEL ESTADES
MÉDIATHÈQUE DU BACHUT 2 place du 11 novembre, Lyon 8e
Depuis 50 ans, l’École des loisirs fait lire les enfants. Si, à sa création, cette maison d’édition, éternellement indépendante, a publié des classiques étrangers tels Max et les Maximonstres ou Les 3 brigands, ce sont désormais les talents hexagonaux et les livres originaux de Nadja ou Claude Ponti qui sont dans ses rayonnages. Des dessins et croquis rendent compte en beauté de cette aventure hors-norme. BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)
Jusqu’au 11 juil
AUTRES LIEUX STÉPHANIE GERBAUD + RAPHAÈLE MACE DE GASTINES MAPRA
28 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 28 07 72)
61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er
9 rue Paul Chenavard, Lyon 1er
Jusqu’au 4 juil
Jusqu’au 29 août
Jusqu’au 20 juin
3 MATÉRIAUX - 11 DESIGNERS / ARTISTES / ARCHITECTES UNE PROPOSITION DE F93 EXPOSITION À LA CITÉ DU DESIGN
Cité du design - service comminication 05/20015 © DR
MASAYOSHI YAMADA “L’empire du sens”, sculptures
MORGAN FACHE “Dann’ Somin, sous le soleil de l’exclusion”, photos COLLECTIF ITEM - L’ATELIER 3 impasse Fernand Rey, Lyon 1er (04 78 72 18 40)
Jusqu’au 3 juil LUCY WATTS ET LUDOVIC PAQUELIER “Sketch in sketch out”, illustrations ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINELAMBERT 12 rue Eugène-Peloux, Vénissieux (04 72 21 44 44)
Jusqu’au 4 juil TERRE DES ROSES Dans le cadre du Festival mondial des Roses ORANGERIE DU PARC DE LA TÊTE D’OR Lyon 6e
Jusqu’au 5 juil GIORDA “L’espace de la lumière, 1983-2015”, peintures
En une cinquantaine de toiles, l’exposition du Plateau revient sur l’ensemble de l’œuvre du peintre lyonnais Patrice Giorda. Une œuvre expressionniste, dense et lumineuse, où l’artiste projette dans ses paysages (vues de Lyon, d’Italie, du Portugal...) ses propres émotions, doutes existentiels, désirs inconscients... Ses toiles les plus simples et silencieuses sont aussi souvent les plus poignantes.
LE PLATEAU - HÔTEL DE RÉGION 1 esplanade François Mitterrand, Lyon 2e (06 85 01 85 82)
Jusqu’au 25 juil SERGE CLÉMENT + CHUCK SAMUELS Depuis 40 ans, le photographe canadien Serge Clément arpente les villes du monde entier, y traquant reflets, textures réfléchissantes, incongruités visuelles... Dans ses images, le réel et son double se confondent en un abyssale kaléidoscope. Un travail fascinant qui interroge tout à la fois la photographie, le monde urbain contemporain, notre regard et notre position au sein de ce monde de simulacres. GALERIE LE RÉVERBÈRE 38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)
Jusqu’au 31 juil AU COMMENCEMENT DE LA GRANDE ROSERAIE ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)
Jusqu’au 14 août Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
DU 19 JUIN 2015 AU 27 MARS 2016
P13 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
THÉÂTRE - DANSE
Magnum Opus
© Philippe Lebruman
EN 2013, LES NUITS DE FOURVIÈRE ÉTAIENT ILLUMINÉES PAR OPUS, RENCONTRE AU SOMMET DE LA COMPAGNIE CIRCA ET DU QUATUOR DEBUSSY LE TEMPS D’UNE VISION SUBLIMÉE D’UN ART COLLECTIF.. BONNE NOUVELLE, CELLES DE 2015 LE SONT AUSSI. CHARLINE CORUBOLO René Magritte, surréaliste belge adepte de l’illusion, peignait en 1929 La Trahison des images avec au centre de la toile une pipe et en sous-titre «Ceci n’est pas une pipe». La création Opus, définie comme du cirque puisqu’il faut une case, pourrait être soustitrée «Ceci n’est pas du cirque», tant c’est bien plus que cela. Comme le peintre susmentionné, la compagnie Circa et le quatuor Debussy, à l’origine de cette magnétique proposition, sont également adeptes de l’illusion et de l’enchantement. De peinture il n’est donc pas question ici, mais d’un spectacle d’une grande virtuosité mêlant danse et nouveau cirque, dont les 14 acrobates de la compagnie australienne Circa (revue l’an passé avec le troublant et féerique Beyond) se font les fervents représentants, accompagnés par le quatuor Debussy, ensemble lyonnais qui
Paris-Normandie — THÉÂTRE — FIDÈLES, LES SUBSISTANCES ACCUEILLENT DES ARTISTES MAJEURS QU’ELLES ONT DÉJÀ LARGEMENT SOUTENUS PAR LE PASSÉ : LES CHIENS DE NAVARRE AVEC LEUR DERNIÈRE TURBULENCE EN DATE, LE TRÈS MORDANT QUOIQUE SURÉVALUÉ LES ARMOIRES NORMANDES, ET DAVID BOBÉE POUR SA NOUVELLE CRÉATION, LE PROMETTEUR PARIS. CRITIQUE DU PREMIER ET BALADE DANS LES RÉPÉTITIONS DU SECOND. NADJA POBEL
gens heureux de William Sheller sont ainsi massacrés ; c’est drôle, bien mené, mais trop en roue libre. UN PARQUET SABLEUX Car ce qui trouble le plus dans cette création, c’est bien le talent des membres du collectif pour ausculter leurs contemporains. Et ils le ne font jamais mieux que par leurs mots, d’autant plus tranchants qu’ils sont prononcés dans des scènes introspectives, tels ces défilés de couples interrogés sur leur union. Le vernis craque quand un duo dit, dans un souffle désespéré, avoir de la chance d’être conjoints. Et quand il n’y a pas de faille, c’est la rigidité qui ne trouve pas sa place dans ce monde de l’inconstance («Vous êtes ensemble depuis 15 ans, comment est-ce possible de nos jours ?»), représenté par un décor de sable qui dit, là encore, l’instabilité de chacun. Sans être frontalement politiques, les Chiens, menés par le metteur en scène Jean-Christophe Meurisse, savent aussi se situer dans le lieu même du théâtre, saluant les pauvres aux balcons du haut et les vieux dans le parterre des Bouffes, prouvant que leur lucidité accrue, d’abord appliquée à eux-mêmes, est probablement l’un des ciments de leur succès.
COMMUNION Car ce sont bien deux troupes qu’Opus sublime, entre saltimbanques qui défient avec poésie la gravité et musiciens qui se jouent des cordes avec une habilité renversante. Au gré d’effets chimériques, les corps apparaissent et disparaissent sur un plateau minimaliste simplement rehaussé par la noire profondeur d’un sol miroitant et d’un arrière-fond illuminé. Dans le bouillonnant
échange entre les interprètes, les tensions deviennent tour à tour spectaculaires et graciles, donnant à cet ensemble hétéroclite l’image d’une beauté collective réenchantée. La démonstration de force et de maîtrise laisse place à l’émerveillement, les prouesses communes s’enchaînant en tableaux auxsensations toujours nouvelles. Chaque geste devient vecteur d’une émotion puissante et intense, qui ne peut laisser indifférent, et d’un imaginaire qui semble infini. Opus n’est donc pas du cirque, mais un somptueux concentré d’arts vivants qui parle autant de la création que de l’homme. > Opus Au Radiant-Bellevue, dans le cadre des Nuits de Fourvière, jusqu’au jeudi 11 juin
> Les Armoires normandes Aux Subsistances, dans le cadre de Livraisons d’été, jusqu’au samedi 13 juin
Le salaire du sapeur — THÉÂTRE — J-5 de la première. David
© Arnaud Bertereau - agence Mona
depuis plus 25 ans réinvente la musique de chambre. C’est dans leur amour partagé pour les compositions du russe Chostakovitch que la collaboration a émergé, dont les notes mélodiques se sont transformées en narration visuelle où les corps repoussent sans cesse leurs limites dans le jeu, qu’il soit musical ou en mouvement.
Bobée nous ouvre les portes de sa future création. D’emblée Paris séduit par sa scénographie, qui transforme en un tour de passe-passe vidéo l’espace de jeu tantôt en studio tantôt en rue. Intérieur/extérieur. Un personnage se balade entre les deux. Son métier ? Éboueur. Ou plutôt, comme il le dit, «chauffeur» de camion poubelle – ses gars, eux, sont des «ripeurs», du nom de la société qui les emploie. Le reste du temps, dans le secret d’un 17 m2 d’où il contemple les lueurs de la capitale, il s’invente une autre vie à grands renforts de fringues de marques. Car Parfait, c’est son nom – et celui d’un personnage du roman Mélo de Frédéric Ciriez, dont Bobée adapte ici une partie – est sapeur, ces dandys congolais pour qui l’élégance est affaire de couleurs éclatantes. À l’heure des répétitions, ce ne sont pas ces scènes-là que l’on verra, mais la Ville Lumière. Peu reluisante, elle défile à toute allure, tandis que de l’autoradio s’échappent des bribes d’un quotidien en pilote automatique, des petites révoltes de Léa Salamé aux logorrhées de Jean-Marie Le Pen. Dans cette espèce de Taxi Driver aux commandes d’une benne à ordures, le comédien Marc Agbedjidji prend ses marques et porte presque seul (deux autres comédiens interviennent par instants) ce spectacle qui dit le déracinement. David Bobée l’a déjà dirigé, notamment dans Lucrèce Borgia l’an dernier. À voir comme il l’incite à trouver le bon rythme et le bon phrasé, il semble s’être emparé de ce récit poignant avec beaucoup d’inspiration. NP > Paris Aux Subsistances, dans le cadre de Livraissons d’été, jusqu’au samedi 13 juin
© Arthur Bramao
L’idiotie est une compagne pour les Chiens de Navarre. Ils en jouent et la moquent pour mieux détricoter les rapports humains, révélés à l’aune du travail, de la famille ou de l’amour. Et maîtrisent l’impro au point qu’il est impossible de savoir ce qui relève de la permanence ou du coup d’un soir. Ainsi, aux Bouffes du Nord en mars, il était question dès l’entrée des spectateurs de la mort de Rémi Fraisse, de Pascale Clark et Michel Onfray et de la police municipale armée de Béziers, sujets scandés par un homme cloué sur une croix. Derrière la potacherie en écho à l’actu du moment, c’est aussi la fragilité et la solitude humaines qui s’affichent : flingue à la main, le comédien rit de sa propre mort. Une fragilité qui constitue aussi la texture des spectacles des Chiens. Non écrits au préalable, ils sont composés d’une succession de sketches reliés par un fil rouge (le couple ici) et une fantastique gestion des transitions, digne des meilleurs DJ sets – une scène s’arrêtant parfois en cours de conversation mais avec une justesse confondante. Cependant, tout n’est pas égal, le numéro d’acteur (et ils sont tous excellents) prenant parfois le pas sur le récit, comme dans cette séquence paranormale où une jeune veuve tente d’entrer en contact avec l’âme de son défunt compagnon via un charlatan hystérique. Autre écueil : le recours à la chanson française sonne comme une facilité un peu vaine. Je te promets d’Hallyday et Des
© Michel Cavalca
— NOUVEAU CIRQUE —
— NOUVEAU CIRQUE — Il entre le premier et, seul en scène, le cheval indique que Bestias n’est pas tout à fait un spectacle d’homme à homme. Il va falloir compter sur lui comme sur ces oiseaux dont, pour l’instant, seuls les piaillements nous parviennent. Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias, qui se sont rencontrés au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, ont une vision de leur art qui sort des sentiers battus. Très peu de performances acrobatiques au programme, mais une rencontre avec ces volatiles et deux imposants équidés, une petite fille et quelques musiciens troubadours. Que font-ils ? Pas grand chose, comme l’un d’eux le dit à plusieurs reprises en manifestant son ennui. Mais c’est précisément ce refus de se confronter à un tempo très relevé qui fait la force tranquille de Bestias. La troupe suit son rythme avec ces hommes momentanément désarticulés. Drôles, ils prennent des airs de danseurs et entament même une
chorégraphie à quatre puis cinq qui apporte du liant à cette heure et demi faite de décalages et de trébuchements. C’est que l’homme, pour la compagnie Baro d’Evel («grand dieu» en manouche), est un animal comme les autres ; il ne maîtrise pas tout et réagit à l’instinct. Si le numéro de quasi domptage du cheval paraît trop académique et didactique, c’est quand les circassiens se (con)fondent avec l’animal qu’ils sont le plus touchant, notamment lorsque la femme aux oiseaux s’agrippe elle-même, en second plan d’une action, à une des structures du chapiteau. De même pour cet homme se roulant dans la paille au point de construire un nid. En douceur, sans grand barouf, cette troupe s’ébroue et abolit les frontières entre l’homme et la bête. NP > Bestias Au parc de Lacroix-Laval, dans le cadre des Nuits de Fourvière, jusqu’au mercredi 17 juin
P14 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
THÉÂTRE - DANSE GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR 2 PERSONNES POUR LE CONCERT DE
MICHAEL JONES AU CENTRE CULTUREL D'ÉCULLY LE 13 JUIN GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR L’EXPOSITION
10 ANS D'ACQUISITIONS, 10 ANS DE PASSIONS
THÉÂTRE
LE REPAIRE DE LA COMÉDIE
THÉÂTRE DE L’ÉLYSÉE
CAMIL ET AUREL Sam 13 juin à 18h ; 12€/16€
SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Deux trentenaires de deux époques se rencontrent Du mar au sam à 19h45 ; 20€
LES JEUDIS DE L’IMPRO Jeu 11 juin à 20h15 ; 12€/16€
LE COMPLEXE DU RIRE
14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e
LA MORT EN ROSE De et par Ana Benito et Marianne Pommier. Jusqu’au 11 juin à 19h30 ; 10€/12€ FREDDY VS FREDDIE De Myriam Boudenia Du 16 au 19 juin, à 19h30 ; 10€/12€ CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)
BELGRADE
2 place des Capucins, Lyon 1er (04 78 82 86 30)
UNITED COLOC Un père de famille divorcé, une sœur féministe et un pré-retraité réfugié politique du Maghreb cohabitent Les ven et sam à 20h ; 12€/16€
THIERRY MARQUET Jusqu’au 20 juin, à 20h ; 52€/57€ LE BOUI BOUI 7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)
D’Angélica Liddell, ms Thierry Jolivet, Cie La Meute, 1h50. Dans Belgrade, à l’heure des obsèques de Milosevic;, une reporter part à la rencontre des bourreaux et des victimes Mis en musique en live, écrit et interprété magistralement, ce spectacle laisse à bout de souffle, sidéré et bouleversé. La Meute avait remué les écrits de Dostoïevski par le passé. Son travail est tout aussi puissant quand elle affronte un texte contemporain. Jusqu’au 13 juin à 20h ; 9€/16€/35€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte LE CONSERVATOIRE AUX CÉLESTINS • “Chez Firmin”, d’après Feydeau. Atelier sous la direction de Magali Bonat avec les élèves de COP ; jeu et sam à 20h30 • “Jeux de massacre” de Ionesco. Atelier sous la direction de Philippe Sire avec les élèves d’enseignement initial ; ven à 20h30 et sam à 18h Du 11 au 13 juin ; 4€
YANN GUILLARME En s’inspirant de son expérience de la paternité, Yann Guillarme signe un one-man-show doucement mélancolique, furieusement outrancier, et confirme, par sa générosité scénique et sa capacité à s’adapter à tous les registres (du métahumour au trash), qu’il est l’un des comédiens les plus doués de sa génération. Du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ NICOLAS MEYRIEUX Du mar au sam à 21h30 ; 14€/17€ DÉLIT DE GROSSESSE Par Ariane Echallier et Vanessa Defasque Jusqu’au 28 juin, sam à 18h ; 14€/18€ HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI: LE GARS De Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Les lun à 19h45 ; 14€/18€ LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)
LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Les sam à 17h30 ; 14€/18€
ÉTOILE ROYALE THÉÂTRE
FRANÇOIS MARTINEZ Ostéopathe devenu magicien, François Martinez raconte sa reconversion dans un premier one-man-show plus ou moins autobiographique où la tendresse le dispute à la dextérité. Très prometteur. Du mer au sam à 19h30, dim à 16h ; 14€/18€
17 rue Royale, Lyon 1er (04 78 39 21 68)
VENTES PRIVÉES
THÉÂTRE TÊTE D’OR 60 avenue Maréchal de Saxe, Lyon 3e (04 78 62 96 73)
LES CHANSONNIERS DU THÉÂTRE DES 2 ÂNES Jusqu’au 14 juin, mar, jeu ven, sam à 20h30, mer à 19h30, dim à 16h ; 45€
DANS LE GENRE... Ms Jean Lacroix, Cie Anda Jaleo. Théâtre burlesque à partir de témoignages d’ados sur les rapports filles-garçons Dim 14 juin à 17h30 ; 8€/11€/15€
ANNE ROUMANOFF Ven 12 juin à 20h30 ; 36€/38€ “Dossard 512” Un spectacle hautement rocambolesque, dans lequel Yohann Métay raconte sa participation à l’Ultra Trail du Mont-Blanc en 2006. Nul besoin de connaître son Roger Frison-Roche sur le bout des doigts pour apprécier les subtilités : ce sont sa souplesse cartoonesque, son sens de la personnification et sa répartie qui font du bonhomme un showman à suivre. Et son endurance. Jusqu’au 13 juin, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ LES 2 AUTRES Du 10 au 20 juin, du mer au ven à 20h30, sam 20h et 22h ; 15€/18€ L’IMPRO SUR UN PLATEAU Les mar à 20h30 ; 13€/15€
SHIRLEY SOUAGNON Sam 13 juin à 20h30 ; 20€ CCO 39 rue Georges Courteline, Villeurbanne (04 78 93 41 44)
ABUS DE FAIBLESSE(S) De Régis Rodriguez Du 12 au 14 juin, ven, sam à 20h30, dim à 17h ; 7€/10€/12€
NOUVEAU CIRQUE THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)
PAN-POT OU MODÉRÉMENT CHANTANT
THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)
LES ZEXPERTS ! MAIS QUI A TUÉ LE CADAVRE MORT ? Les jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€/20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar. Trois femmes très différentes divorcent en même temps Les sam à 18h ; de 10€ à 20€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du mar au ven à 19h30, sam à 20h ; de 10€ à 20€ IMPROFUSION Sam 13 juin à 21h30 ; de 10€ à 20€
Symphonie pour trois jongleurs et une pianiste par le Collectif Petit Travers, 1h, dès 7 ans Jusqu’au 13 juin, mar, jeu, ven, sam à 19h30, mer à 15h ; de 5€ à 26€
SPECTACLES
THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL 2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)
EXCÉDENT DE BAGAGES Les jeu, ven, sam à 19h30 ; 15€/18€
SALLE PAUL GARCIN 7 impasse Flesselles, Lyon 1er (04 78 39 79 71)
DOMINO Ms Jean-Luc Bosc, Cie le Voyageur debout. Quatre solitaires se rencontrent et esquissent quelques pas de danse Jeu 11 et ven 12 juin à 20h30 ; 11,50€/15€ 4 impasse de Flesselles, Lyon 1er
CONVERSATION PRIVÉE
PÔLE PIK 2 rue Paul Pic, Bron
MOONSAIF Par Rami Hassoun, présentation publique Ven 12 juin à 19h ; entrée libre THÉÂTRE JEAN MARAIS 53 rue Carnot, Saint-Fons (04 78 67 68 29)
TRANSPORTS EXCEPTIONNELS
Par la Cie Beau Geste. Duo entre un danseur et une pelleteuse Un duo pour danseur et pelleteuse. Il fallait y penser. La compagnie Beau Geste, en la personne du chorégraphe Dominique Boivin, l'a fait en 2005. Depuis, l'improbable et spectaculaire dialogue qui s'y noue entre l'imposant engin, dont le godet se fait tour à tour mâchoire dévorante et main protectrice, et le petit homme qui tente de l'apprivoiser, n'a rien perdu de sa grâce. Sam 13 juin à 19h ; entrée libre
CAFÉ-THÉÂTRE
THÉÂTRE DU GAI SAVOIR Sous couvert d'une empoignade girly, notre collaborateur Christophe Chabert signe avec sa deuxième pièce, Ventes privées, un cinglant examen du monde. Et offre à Alexandra Bialy et Thaïs Vauquières les rôles les plus décisifs de leur jeune carrière : ceux de bonnes copines de lycée que le capitalisme et des pères à la masse ont dressés l’une contre l’autre.
CHASSEZ LE NATURISTE, IL REVIENT AU BUNGALOW ! De Patrice Sandeau. Maryse n’accepte d’épouser Franck, pudique, que s’il part en vacances dans un centre naturiste avec elle Les jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€
ESPACE GERSON 1 place Gerson, Lyon 5e
ANTONIA DE RENDINGER Du 10 au 13 juin, mer, jeu, ven à 20h30, Sam à 19h et 21h ; 12€/16€ KAMELYON IMPRO Dim 14 juin à 17h ; 10€
94 rue des Charmettes, Lyon 6e
ROYAL JAM Par la Cie Le Cri du chameau Sam 13 juin à 20h30 ; de 12€ à 15€ KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er
IMPRO Par la Cie Arnold Schmürz Mar 16 juin à 20h30 ; entrée libre LE NOMBRIL DU MONDE 1 place Chardonnet, Lyon 1er
MAISON DES PASSAGES
L'IMPROVIDENCE
APPRENTI CAPRICIEUX Par la Cie Semako Sam 13 juin à 19h ; 10€
6 rue Chaponnay, Lyon 3e
LA FRIPERIE DES Z'ELLES Mer 10 juin à 19h30 ; de 9 à 16€ DESSINE-MOI UNE IMPRO Du jeu 11 au sam 13 juin à 20h30 ; de 9 à 16€
COMÉDIE ODÉON
CATCH IMPRO TOURNOI RÉGIONAL Dim 14 juin à 20h30 ; de 6 à 12€
6 rue Grolée, Lyon 2e (04 78 82 86 30)
Conversation Internet entre Bradley Manning, la source des révélations du site Wikileaks en 2010, et le hacker Adrian Lamo Du 10 au 12 juin, à 20h ; 8€/10€
LUI ET L’AUTRE Du 11 au 20 juin, jeu, ven, sam à 21h30 ; 10€/15€/17€
LA PETITE VADROUILLE ET LA GRANDE LA SUIT Les jeu, ven, sam à 21h ; 15€/18€
44 rue Saint-Georges, Lyon 5e
LA GOURGUILLONNAISE 4 rue du commandant Ayasse, Lyon 7e (04 78 58 91 06)
ET L’ENFER ISABELLE ? Jusqu’au 13 juin, mar, jeu, ven à 20h30, sam à 15h30 ; 8€/12€
LIVRAISONS D’ÉTÉ
TOC TOC De Laurent Baffie, ms Thierry Rousset Du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€
LE TEMPS M'EST CONTÉ... VÉRITÉS DÉVOILÉES... Mar 16 juin à 20h30 ; de 6 à 12€
COUSCOUS AUX LARDONS De Farid Omri Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€
JEUNE PUBLIC
Théâtre, danse, cirque, concerts... Jusqu’au 27 juin Rens. : 04 78 39 10 02
THÉÂTRE TÊTE D’OR
LES SUBSISTANCES
60 avenue Maréchal de Saxe, Lyon 3e (04 78 62 96 73)
8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er
LE PETIT PRINCE De Saint-Exupéry, ms Stéphane Pézerat Du 10 au 13 juin, mer, sam à 14h ; 12€/25€
PARIS De David Bobée Jusqu’au 13 juin, à 19h30 ; 8€ : article en page 13
LES VEDETTES THÉÂTRE 11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)
04 78 86 82 28 | CONTACT@LA-MOUCHE.FR SUIVEZ LA SAISON SUR WWW.LA-MOUCHE.FR
205 place Guichard, Lyon 3e
IMPROVISATION
2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)
PRÉSENTATION DE SAISON
GUIGNOL ET LES 3 DRAGONS De Damien Weis, 45 min Jusqu’au 1erjuil, mer à 16h30, sam, dim à 10h30, 14h30 et 16h ; 9€/11€
LAVOIR PUBLIC
DANSE
THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL
Parc de Beauregard
GUIGNOL, PIRATE D’EAU DOUCE Jusqu’au 28 juin, mer, ponts et jours fériés à 16h, sam, dim à 10h30, 14h30, 16h ; 9€/11€
BOURSE DU TRAVAIL
QUAND L’AMOUR VOUS PASSERA DESSUS De Matthieu Becker. La rencontre d’un grand dépressif et d’un léger psychopathe Les jeu, ven, sam à 19h ; 15€/18€
Du 10 au 29 juin, du mer au sam à 21h30, dim à 18h ; 14€/18€
Vendredi 19 juin 19 h 30
2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)
HUMOUR
TOUT VA BIEN Brian doit récupérer un paquet confié à son ami Denis mais celui-ci est introuvable Les ven et sam à 21h30 ; 12€/16€ 11 rue Juiverie, Lyon 5e
> MODALITÉS SUR PETIT-BULLETIN.FR
SOYONS FINE MOUCHE !
YOHANN MÉTAY
CABARET L’ÂNE ROUGE
AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LYON
SAISON 2015-2016
7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)
THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL
BARCELONE AMSTERDAM Par Marlène Noël et Philippe Elno Du jeu au sam à 20h ; 11€/14€/17€ PLUS VRAI QUE NATURE Du jeu au sam à 21h30 ; 11€/14€/17€ LE RIDEAU ROUGE
ANTOINE DEMOR, VICTOR ROSSI ET JEFFEREY JORDAN Font l’humour à trois Lun 15 juin à 20h30 ; 5€
1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)
STORY BOARD Imrpo par Et Compagnie Mar 16 juin à 20h30 ; 12€/16€
UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Les dim à 16h ; 20€
LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Les sam et dim à 18h, les lun à 20h ; 20€
GUIGNOL, UN GONE DE LYON 65 boulevard des Canuts, Lyon 4e (04 72 32 11 55)
GUIGNOL, LAÏLA ET LE CROCODILE Jusqu’au 21 juin, mer, sam, dim à 15h30 ; de 6€ à 9,50€
LES ARMOIRES NORMANDES Par Les Chiens de Navarre Du 10 au 13 juin, à 21h30 ; 8€ : article en page 13
THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)
AU BOULOT JOJO ! Théâtre et marionnettes par Ari Poppin’s Cie, 45 min, dès 5 ans Les mer à 15h ; 10€
Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
P15 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
La force tranquille — CHANSON — DOMINIQUE A SERA CETTE ANNÉE L’UNE DES
TÊTES D’AFFICHE DE FOURVIÈRE ET L’UNE DE SES RARES FIGURES QUE L’ON POURRA QUALIFIER DE “ROCK”. POUR SON DIXIÈME ALBUM, ELEOR, CLASSIQUEMENT BEAU, IL N’EN FALLAIT PAS MOINS. PAS MOINS NON PLUS QUE REGARDER L’OCÉAN, PETIT LIVRE ÉCLAIRANT QUE MISTER A VIENT DE PUBLIER ET QUI, COMME SES CHANSONS, DIT BEAUCOUP EN PEU DE MOTS. STÉPHANE DUCHÊNE grands espaces qui pour la plupart appellent ou évoquent le renoncement, se cristallisent dans le fantasme du voyage par procuration – Par le Canada et ses violons oniriques – ou la simple évocation des lieux – Central Otago, dont les guitares résonnent en écho à ces fascinantes syllabes du bout du monde, quelque part en Nouvelle-Zélande, suffisant à traverser le monde. Or du voyage au transport amoureux, il n’y a souvent chez A qu’un pas, comme en témoigne le sublime Au revoir mon amour, sur ces passions fugaces imaginées le temps d’un échange de regard quelque part dans la vie.
Qualifier de classique un album de Dominique A pourrait laisser entendre qu’on a affaire à du A pur jus. Or ce n’est pas le cas d’Éléor, dont le classicisme est à évaluer au regard des standards de la chanson ou du format pop. Des titres courts où un trio rock classique donc, baigne dans des arrangements de violons enveloppants – qui succèdent ici aux cuivres du pas toujours compris Vers les lueurs – pour un résultat d’une grande simplicité et d’une grande douceur. Une certaine suavité comme le confie lui-même l’auteur de La Fossette (dans une interview lisible sur notre site). Cap Farvel ouvre cet album de
jui 201n 5
1 11
ème ème
édition éd édi tion
Poleyy i ux auu mont dd’or Poleymieux ’or or - 69
> Dominique A [+ Yaël Naïm] À la Librairie Passages jeudi 11 juin Aux Nuits de Fourvière dimanche 14 juin Entretien sur www.petit-bulletin.fr/lyon
DR
La vie comme elle vient — ROCK — ON DÉSESPÉRAIT DE LES VOIR SE PRODUIRE À LYON. DEUX ANS (!) APRÈS LA SORTIE DE LEUR FULGURANT PREMIER ALBUM, LES PETITS PUNKS LIBERTINS DE FIDLAR DÉBOULENT ENFIN AU TRANSBORDEUR, DU CHEWING-GUM ET DU SABLE PLEIN LES SEMELLES. BENJAMIN MIALOT
YOLO. «You only live once.» C’est le code de mauvaise conduite qui régit les comportements de la Génération Y, sorte de narcissisme potache responsable, entre autres phénomènes sociologiques, du déclin accéléré du modèle traditionnel de la famille (pas grave) et de la réduction progressive de l’alphabet aux lettres M, D et A (c’est plus embêtant, en témoignent les deux faits-divers qui ont suivi et précédé Nuits Sonores 2015). Brandon Schwartzel, Zac Carpet et les frères Elvis et Max Kuehn, jeunes Californiens à la dégaine de premiers rôles d’un film de Larry Clark, en ont développé une variante plus rentre-dedans : FIDLAR, comme «Fuck it dog, life’s a risk». Le reste de leur abécédaire est à peine plus riche : B comme bière éventée, C comme cocaïne, D comme désobéissance, M comme meufs et S comme skateboard. De quoi s’en payer une bonne tranche – et au passage quelques tronches, dernièrement celles des artistes-sandwichs du MTV du tournant 80/90, de Green Day à Britney Spears en passant par Eminem, Korn et George Michael, cibles d’un amusant patchwork de clips suédés. BLITZKRIEG POP Au-delà de sa réjouissante malice, ce jeu de massacre en carton pâte en dit long sur la façon, on l’aura com-
pris fougueuse et iconoclaste, qu’a FIDLAR de solder son héritage local – à un bout du spectre le hardcore sans compromission de Black Flag, à l’autre extrémité la pop moirée des Byrds, et entre les deux des tas de chansons où la distorsion et la gueulante sont appréhendées comme des vecteurs mélodiques à part entière. Un riff psychédélique à en déplumer un Black Angel par-ci (Whore), une frénétique montée de gamme “surfisante” destinée à habiller des compilations de faceplants par-là (No Waves, le programmatique Wake Bake Skate), ailleurs un power chorus geignard juste ce qu’il faut à la Weezer (40oz. On Repeat, le nouveau et déjà inusable single du groupe, pour lequel a été tournée la vidéo susmentionnée) ou une embardée en sortie de garage rock (Cheap Bear), nos quatre petits cons préférés ont en effet bien intégré qu’on ne faisait plus la nique au conformisme tout à fait comme à la glorieuse époque des Ramones. À l’instar, en quelque sorte, des tough guys jambes à l’air de Turnstile, auxquels FIDLAR pourrait bien ravir le PB Award du concert le plus sauvage de l’année – saltos, coups de pied retournés et arrachages de micro, on a tout eu et on en redemande. > FIDLAR [+ Décibelles] Au Transbordeur mercredi 17 juin
USIQUE S IF M
MONDE DU
Festiv l Festival
26 × 2 7×28
REGARDER, VIVRE Dans le culte Génération X, l’auteur canadien Douglas Coupland appelait «ultra-nostalgie», la nostalgie du passé immédiat. Chez Dominique A, celle-ci se plaque aussi sur ce qui ne s’est pas passé parce qu’on s’y refuse – «Mieux vaut ne pas s’aimer qu’un jour ne plus s’aimer» – par peur de ce qui pourrait arriver. Ou peutêtre pour laisser ouvert en grand un champs infini des possibles – Une autre vie – qui se déclinerait en pensée et en cinémascope, ménageant une multitude de fictions pour soi-même faites d’horizons rêvés, rassurants parce qu’inaccessibles. C’est d’ailleurs cette approche en micro-fictionsréalités qu’utilise l’auteur A dans Regarder l’Océan, petit livre impressionniste qu’il viendra présenter à Lyon. Evénements avortés, choses que le temps emporte mais conservées dans le formol du souvenir, difficulté à s’extraire de l’enfance, instantanés d’une jeunesse moins révolue qu’elle ne le devrait, le chanteur continue de s’y couler dans la même eau. Un élément qui décidément le fascine puisqu’A en fait aussi l’un des thèmes principaux d’Eleor, précisément dit-il car, dans sa vie, rien ne lui est jamais arrivé au bord de l’eau. Ce renoncement, cette mélancolie de ce qui n’arrive pas, on l’a dit, est l’autre thème d’Éléor, qu’en écho éclaire cette phrase de Regarder l’Océan : «La vie me fait peur mais il faut bien vivre.» Or, se souvenir c’est vivre un peu, mais pas trop.
PS TEM FEST
DR
MUSIQUE - SOIRÉES
DU 17 AU 19 JUIN 2015 M MER. ER. 17 JUIN 20H30
ENTRE ENTRE O ORIENT RIENT & OCCIDENT OCCIDENT
CANTICUM CANTICUM NOVU NOVUM M JE JEU. U. 18 JUIN 20H30
FFADO ADO YYIDDISH IDDISH
NOË NOËMI MI WAYSFELD WA WAYSFELD VEN. VEN. 19 JUIN 20H30
ROCK ROCK BERBÈRE BERBÈRE
INESS INESS ME MEZEL ZEL +B BARILLA ARILLA SSISTERS ISTERS
ET TTOTO OTO POSTO POSTO (en after after))
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P16_17 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
MUSIQUE - SOIRÉES
Lewis & co
BROCâ&#x20AC;&#x2122; ET VIDE DRESSING Dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;TĂ&#x2030; 8=6GA:H M Â&#x2122; LDD9H Â&#x2122; 97;8 Â&#x2122; 8A6E 8A6E Â&#x2122; 7A68@ N6N6Â&#x2122; A: EG>C8: =6GGN Â&#x2122; ;ADG: Â&#x2122; 9J8@ 9J8@ <G:N 9J8@ Â&#x2122; DMN9 Â&#x2122; G>K6A 8DCHDA:H Â&#x2122; ;DL6I>A: Â&#x2122; ADK:7DM Â&#x2122; E::K Â&#x2122; I:KD =DL6G9 Â&#x2122; B>HH>C< HDJAH Â&#x2122; H:7 I=: G=Ă&#x2122;Ă&#x2122;Ă&#x2122; 9>8@H Kh# E:9GD 9: A6 =DN6### www.facebook.com/LeTransbordeur www .facebook.com/LeTransbordeur www.twitter.com/letransbordeur www .twitter.com/letransbordeur www.instagram.com/transbolyon www .instagram.com/transbolyon
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DR
sous une pierre, de la part de celui que Jarvis Cocker tient pour lâ&#x20AC;&#x2122;un des meilleurs paroliers du monde (ce qui nâ&#x20AC;&#x2122;est pas mince). Car le New-yorkais est ce genre dâ&#x20AC;&#x2122;alchimiste qui mĂŠtamorphose ses blessures les plus profondes en (anti-)folk songs tantĂ´t lĂŠgères et court vĂŞtues, tantĂ´t graves (Water et sa marĂŠe de cymbales), chantĂŠes dâ&#x20AC;&#x2122;une voix de fond de canapĂŠ. Ici, il rappelle tout autant les Moldy Peaches chantĂŠs par un Johnny Rotten fatiguĂŠ (Outta
Town) que David Herman-DĂźne doublant la mĂŠlodie de cette pierre angulaire du folk quâ&#x20AC;&#x2122;est Anyone Else but You. La chanson, simplement â&#x20AC;&#x201C; très simplement â&#x20AC;&#x201C; magnifique, sâ&#x20AC;&#x2122;appelle Youâ&#x20AC;&#x2122;re Invited et, comme les multiples avatars musicaux de Lewis, constitue un appel Ă en savoir toujours un peu plus. STĂ&#x2030;PHANE DUCHĂ&#x160;NE > Jeffrey Lewis & the Jrams Au Kraspek Myzik jeudi 11 juin
Dans la tĂŞte de Ravel â&#x20AC;&#x201D; CLASSIQUE â&#x20AC;&#x201D; Plonger dans lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcoute de ses deux
concertos composĂŠs pour le piano, câ&#x20AC;&#x2122;est sâ&#x20AC;&#x2122;immiscer dans la tĂŞte de Maurice Ravel. Ultimes partitions du compositeur, elles sont ĂŠcrites alors quâ&#x20AC;&#x2122;il souffre dĂŠjĂ des troubles cĂŠrĂŠbraux qui lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠloigneront de la musique les cinq dernières annĂŠes de sa vie. On peut, sans fabuler, entendre dans leurs tourments quasi schizophrènes (superpositions de mĂŠtriques et tonalitĂŠs contraires) les maux qui affectaient Ravel. Ă&#x20AC; ces collisions sâ&#x20AC;&#x2122;ajoutent des tensions entre tendresse et âpretĂŠ, classicisme et modernitĂŠ. Si Ravel respecte la structure classique du concerto, il lâ&#x20AC;&#x2122;enrichit dâ&#x20AC;&#x2122;influences jazz glanĂŠes lors de son rĂŠcent sĂŠjour aux Ă&#x2030;tats-Unis. Le Concerto pour la main gauche est ĂŠcrit pour le pianiste Paul Wittgenstein. AmputĂŠ de la main droite pendant la Grande guerre, celui-ci commande Ă Ravel une Ĺ&#x201C;uvre quâ&#x20AC;&#x2122;il puisse jouer dâ&#x20AC;&#x2122;une main. Le compositeur imagine une pièce au climat malĂŠfique qui donne lâ&#x20AC;&#x2122;illusion que ce sont bien deux mains qui parcourent le clavier. Quant au Concerto pour piano en sol, câ&#x20AC;&#x2122;est un chef-dâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre absolu oĂš le soliste et lâ&#x20AC;&#x2122;orchestre rivalisent de virtuositĂŠ. Son mouvement central, lâ&#x20AC;&#x2122;Adagio assai, est peut ĂŞtre la plus belle page de la musique française du XXe siècle et justifie Ă lui seul de venir ĂŠcouter le pianiste François Dumont. Le jeune Lyonnais aura Ă faire chanter ce long solo de trente-trois mesures, cette phrase infinie et lumineuse qui ouvre lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre avant que, dâ&#x20AC;&#x2122;un trille, le piano nâ&#x20AC;&#x2122;invite un Ă un les vents Ă le rejoindre. Un sommet Ă applaudir, assurĂŠment, des deux mains. PHILIPPE YVES > SoirĂŠe Ravel Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;Auditorium jeudi 11 et samedi 13 juin
Poids plume â&#x20AC;&#x201D; ROCK â&#x20AC;&#x201D; De tous les punks
qui ont un jour fait vĹ&#x201C;u de chastetĂŠ ĂŠlectrique (Chuck Ragan de Hot Water Music, Ben Nichols de Lucero ou encore Austin Lucas, passĂŠ par le Kraspek dĂŠbut fĂŠvrier) et avec lesquels il pousse rĂŠgulièrement la chansonnette, Rocky Votolato est peut-ĂŞtre le plus atypique. DĂŠjĂ parce quâ&#x20AC;&#x2122;il fut parmi les premiers Ă croquer lâ&#x20AC;&#x2122;american way of life par la racine â&#x20AC;&#x201C; sa carrière solo a dĂŠbutĂŠ en 1999, juste au moment oĂš son groupe, Waxwing, commençait Ă se faire un nom sur la CĂ´te ouest. Ensuite et surtout parce que, en dĂŠpit de son nom de recouvreur de dettes rĂŞvant de gloire sur les rings, lĂ oĂš ses pairs disent la quiĂŠtude terrienne et la houle sentimentale dâ&#x20AC;&#x2122;une voix travaillĂŠe
DR
APĂ&#x2030;ROS GRAPHIQUES LE GRAND DĂ&#x2030;BALLAGE :
pourrait remplir les lignes de cet article rien quâ&#x20AC;&#x2122;en ĂŠnumĂŠrant le nom des diffĂŠrentes formations de Jeffrey Lewis (Jeffrey Lewis & The Creeping Brains, Jeffrey Lewis & The Jitters, Jeffrey Lewis & The Jackals...), ce qui serait graphiquement très joli et que donc lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠressĂŠ apprĂŠcierait sans doute. Tant parce que tout ce qui est graphique le prĂŠoccupe â&#x20AC;&#x201C; Lewis est aussi dessinateur et aime le montrer sur ses pochettes â&#x20AC;&#x201C; et tant, donc, il aime changer le nom de ses sidekicks. Voici donc que se pointent les Jrams, dont il faut bien parler parce que câ&#x20AC;&#x2122;est avec eux, enfin elles (une batteuse et une claviĂŠriste), que ce père fondateur de lâ&#x20AC;&#x2122;anti-folk se prĂŠ-sente Ă Lyon, un nouvel album sous le bras. Une ĂŠnième petite merveille, du genre quâ&#x20AC;&#x2122;on trouve
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#robertsummer
WWW.KOLLEBOLLE.COM
CONCERTS PLEIN AIR
25 JUIN > NOCTURNES 31 JUILLET LE BAL! 2015 CINĂ&#x2030; DRIVE-IN
LICENCENCES : 1-1038484 / 2- 1038483 / 3-1038485
â&#x20AC;&#x201D; POP â&#x20AC;&#x201D; Si on le voulait, on
Ă la liqueur de maĂŻs, lui le fait presque en sourdine, comme si la moindre respiration un peu appuyĂŠe constituait une menace dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠrosion. Son album le plus fameux, Makers (le troisième, sur un total de huit), est Ă ce titre un petit bijou dâ&#x20AC;&#x2122;americana poids plume, avec picking du bout des doigts et tout le tremblement â&#x20AC;&#x201C; notes de lap steel qui ondulent comme des mirages, bouffĂŠes dâ&#x20AC;&#x2122;harmonica qui expulsent des particules de rouille et mĂŞme un cygne sur la pochette. Dans la
grande tradition du genre, ses disques le sont aussi, y compris les plus fougueux, dans celle de Seattle, oĂš ce natif du Texas sâ&#x20AC;&#x2122;est installĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;adolescence et oĂš la confidence sur fond de guitare acoustique, de Damien Jurado Ă Father John Ministry, est quasiment un sport ĂŠtatique. Si tel ĂŠtait vraiment le cas, le titre de MVP lui reviendrait de droit. BENJAMIN MIALOT > Rocky Votolato [+ Mike Neograf] Au Kraspek Myzik samedi 13 juin
CLASSIQUE
MILIONE TRIO
BRAHMS Par le chœur Saint-Roch de Charbonnièresles-Bains, dir mus Vincent de Meester
26 rue Lanterne, Lyon 1er
ÉGLISE DE CHARBONNIÈRES
HOT CLUB
Sam 13 juin à 21h30 ; 7€/10€ KABAR DE LA RÉUNION CONCERT MALOYA
Place Bad Abbach, Charbonnières-les-Bains
LE SIRIUS
Mer 10 juin à 20h30 ; 18€ NELSON GOERNER Récital dans le cadre de Piano à Lyon
En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e
SALLE RAMEAU 29 rue de la Martinière, Lyon 1er (04 78 47 87 56)
13 rue Delandine, Lyon 2e
Ven 12 juin à 20h30 ; de 5€ à 37€ SOIRÉE RAVEL Ravel par l’Orchestre national de Lyon, François Dumont (piano), le Chœur BrittenNicole Corti, les Chœurs et Solistes de LyonBernard Tétu et Leonard Slatkin (dir) AUDITORIUM DE LYON
ROCK & POP
149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)
Jeu 11 juin à 20h et sam 13 à 18h ; de 8€ à 46€ : article ci-contre CONCERT DE MUSIQUE DE CHAMBRE Caplet, Schmitt et Fauré par les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Lyon
LA CLEF DE VOÛTE
Dim 14 juin à 18h ; 6€
KEVIN MORBY + 51 BLACK SUPER + WEYES BLOOD
Place du Change, Lyon 5e
Mar 16 juin à 20h30 ; 8€/13€/16€ PELLÉAS & MÉLISANDE De Debussy, ms Christophe Honoré, dir mus Kazushi Ono, par l’Orchestre et chœurs de l’Opéra de Lyon, 3h30 OPÉRA DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)
Jusqu’au 22 juin, mer 10, ven 12, mar 16, jeu 18, lun 22 juin à 20h, dim 14 à 16h ; de 10€ à 94€
13 rue Delandine, Lyon 2e
Jeu 11 juin à 21h ; 10€/12€ LES FRÈRES VÉDÈCHE ATMO 9 montée des Carmélites, Lyon 1er
Jeu 11 juin à 21h30 ; entrée libre SHEYLA COSTA DUO JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e
Ven 12 juin à 19h45 ; 10€ CLASSE DE JAZZ VOCAL DU CONSERVATOIRE DE LYON LA CLEF DE VOÛTE 1 place Chardonnet, Lyon 1er
Ven 12 juin à 21h ; 7€/10€ KILL GALLION ATMO 9 montée des Carmélites, Lyon 1er
Ven 12 juin à 22h ; entrée libre TOMCAT BLAKE JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e
Sam 13 juin à 19h45 ; 10€ DIZZY ATMOSPHERE SEXTET LA CLEF DE VOÛTE 1 place Chardonnet, Lyon 1er
Sam 13 juin à 21h ; 7€/10€
Mer 10 juin à 22h ; entrée libre KOOL AND THE GANG + TRIBUTE TO JAMES BROWN AMPHITHÉÂTRE - SALLE 3000 Cité Internationale, 1 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e
Ven 12 juin à 20h30 ; de 50€ à 74€
14 rue Leynaud, Lyon 1er
ÉLECTRO CANICULES #6 Da Pyjama Club + Atipik Kolektif LA MAISON M.
3 rue Terme, Lyon 1er
73 rue du Bourbonnais, Lyon 9e
Sam 13 juin 23h45 ; 8€/10€ BLACK SUMMER X CHILDREN OF THE DRUM Pablo Valentino + Jérémy Underground
Jeu 11 juin à 20h30 ; entrée libre MIIMO ALL NIGHT LONG LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e
Jeu 11 juin à 23h30 ; 3€ HARRY COVER Dj Deep + Low Jack + Mondkopf D'un côté le discret parrain de la French Touch (en sa qualité de primoadoptant de la house), de l'autre l'un des jeunes prodiges de la techno (ascendant noise) hexagonale. Même si ce doit bien être la troisième fois que DJ
YOUR OLD DROOG
PUB LE GEORGIA 18 rue Longue, Lyon 1er
Sam 13 juin à 20h30 ; entrée libre LA JUNGLE LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e
Sam 13 juin à 20h ; prix libre OUTSHAPE OFFICIAL + HOKINS AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e
Sam 13 juin à 21h ; 5€ ROCKY VOTOLATO + MIKE NOEGRAF
Sam 13 juin à 22h ; entrée libre PJ BOND + JAMES CHOICE + PHIL PARK
Beau bébé d'origine ukrainienne de même pas trente ans, Your Old Droog est l'un des rappeurs East Coast les plus doués de sa génération. Au point que, à la sortie de son premier EP, tout le monde l'a pris pour Nas – dont il partage, il est vrai, l'aisance à trousser des virelangues imprononçables par le commun des MCs et le sens du great black groove.
KRASPEK MYZIK
SONIC En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e
Mer 10 juin à 21h ; 10€ DJ CRABEES LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er
Jeu 11 juin à 22h ; entrée libre SCALPER + PCKRZ KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er
Ven 12 juin à 20h30 ; 6€/8€
COUP D’ŒIL HIP-HOP
LE CREW NE MOURRA JAMAIS — DR
Il faut qu’on vous fasse un aveu : tout cet électro-hip-hop Belle époque popularisé par Chinese Man, C2C et autres gratouilleurs de vinyles obsédés par les divas sépias, on en a ras la corbeille de fruits – c’est notre côté Joséphine Baker. Seul un crew trouve encore grâce à nos oreilles, celui des Scratch Bandits – d’ailleurs signé sur le label des Chinois de Marseille. Parce qu’il est lyonnais, et qu’on est toujours plus indulgent avec ces “groupes locaux” qui n’ont que trop souvent pour seul horizon les reliefs printaniers de Bourges. Parce qu’il fut parmi les premiers, en France, à faire voyager, à coups de cut-ups virtuoses et de samples intraçables, la culture du turntablism vers ces temps reculés où l’ont jouait du piano debout et où les jazzmen n’avaient de rides que celles imposées par leur concentration – bien qu’amputé d’une paire de mains, celle de DJ Fly, il est actif depuis une douzaine d’années. Et surtout parce qu’il est un de ceux qui le fait avec le plus de goût. Il n’y a qu’à jeter un œil aux crédits de son nouvel album, Stereo 7, pour s’en convaincre : de Bliz the Ambassador au collectif A State of Mind en passant par la pas commode Gavlyn, pas une seule erreur de casting à déplorer. BM
49-50 quai Rambaud, Lyon 2e
17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne
HIP-HOP & R’N’B
Mer 17 juin à 20h ; 15€: article en page 15
TERMINAL
LOGO CLUB
Mar 16 juin à 20h ; 39€/49€/59€
3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne
Sam 13 juin à minuit ; 8€ MELJA + MUSH + LEOME
Rive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2e
LE CROISEUR
4 rue Croix-Barret, Lyon 7e
Sam 13 juin à 20h ; 5€ : article en page 19
FESTIVAL DE LA CROIX-ROUSSE Concerts et animations en plein air Du 12 au 14 juin Rens. : 04 27 89 50 80 Tarifs : entrée libre
TOÏ TOÏ LE ZINC
Place des Docteurs Charles et Christophe Mérieux, Lyon 7e
LE TRANSBORDEUR
Sam 13 juin à minuit ; entrée libre SUPERCOLOR PALUNAR + INSIDEN
6 rue Violi, Lyon 1er
BATEAU BELLONA
DISKÖ PUNK MOTHERFUCKERS
HALLE TONY GARNIER
Lun 15 juin à 21h ; 6€/8€ FIDLAR + DECIBELLES
DV1
LA MARQUISE
Ven 12 juin à 20h30 ; 13€/16€ JOZEF VAN WISSEM
13 rue Delandine, Lyon 2e
Sam 13 juin à 22h ; entrée libre SERIOUS BEATS Manoo + Hervé Ak
En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e
LA NUIT FOLK Faik + Forest Pooky + Olivier Gotti + Tit fot tat Ven 12 juin à 19h LA NUIT MÉTISSÉE LMK + Dj H + Isaac Mood + Monoloco system + King Tao Sam 13 juin de 14h à 1h JEUNE PUBLIC Latimba del mundo + Le laboratoire des gros barbus + Cie Simaka + Cie L'Archipel Dim 14 juin de 14h à 19h
13 avenue Robert Schumann, Saint-Symphorien-d’Ozon
LE PÉRISCOPE
Ven 12 juin à 23h ; 8€ : article en page 19 DUDMODE + D’JAMENCY + DIAL
SOIRÉES
Dim 14 juin à 18h ; de 39€ à 43€ JULIEN CLERC
Dim 14 juin à 20h30 ; 6€/8€ DEAD RIDER + TORTICOLI
Sam 13 juin à 23h ; entrée libre TATIE CHARBY
Dim 14 juin à 16h ; 5€/7€ LIVE BRASIL AVEC FORROBERIO
205 place Guichard, Lyon 3e
20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er
20 quai Augagneur, Lyon 3e
Quai des Etroits, Lyon 5e
BOURSE DU TRAVAIL
9 montée des Carmélites, Lyon 1er
LA MARQUISE
JARDIN DES CHARTREUX
Sam 13 juin à 20h30 ; 18€/22€ ENRICO MACIAS
ATMO
Ven 12 juin à 20h30 ; prix libre JAMES STEWART
Sam 13 juin à 23h ; 7€/9€
21 avenue Edouard Aynard, Écully (04 78 33 64 33)
Sam 13 juin à 20h30 ; 6€/8€ : article ci-contre POPPY
6 rue Pierre Blanc, Lyon 1er
LE SIRIUS
DV1
Jeu 11 juin à minuit ; 8€ IBOAT SOUNDSYSTEM + SOUL KITCHEN + MOJO
LA BOÎTE A GANTS
20 quai Augagneur, Lyon 3e
Mer 10 juin à 21h ; entrée libre BAS MOOY + DIAL + SPASME 6 rue Violi, Lyon 1er
Ven 12 juin à 22h ; entrée libre TOO MANY MONKEYS
LA MARQUISE
Sam 13 juin à minuit ; 8€ FACE A / FACE B Chixx + D.Last + Paul Boutique
21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er
21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er
LE SUCRE
CENTRE CULTUREL ECULLY
20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er
Ven 12 juin à minuit ; 8€ POLAAR #14 Scratcha Dva + Flore + Dr Roots + D.Last + Matheson
LA MAISON M.
Jeu 11 juin à minuit ; 3€ XIII DE FRANCE
Mer 10 juin de 18h à 21h ; entrée libre JEFFREY LEWIS & THE JRAMS
KRASPEK MYZIK
TERMINAL
Ven 12 juin à 22h ; entrée libre SUMMER SESSION #1 AVEC PLANÈTE SAUVAGE
3 rue Terme, Lyon 1er
MICHAEL JONES
Ven 12 juin à 21h ; 9€ ZOÉBACTABASS
Ven 12 juin à minuit SAMUEL DEEP + MURVIN SOUND
En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e
TERMINAL
VARIÉTÉS
En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e
6 rue Violi, Lyon 1er
LE SIRIUS
Sam 13 juin à 20h30 ; 8€/10€ MILONGA SALVAJE Tango
PARC VILLEMANZY
20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er
DV1
CHYLORAMA
7 impasse Flesselles, Lyon 1er
Mer 10 juin à 20h45 ; entrée libre NICO & SA FOUGÈRE + BALEK
SONIC
LE PÉRISCOPE
KOTOPO
13 rue Domer, Lyon 7e
Dim 14 juin à 18h30 ; 5€
110 montée de la grande côte, Lyon 1er
BASILIQUE DE FOURVIÈRE
Jeu 11 juin à 19h30 ; 8€ ROMAIN CUOQ + ANTHONY JAMBON QUINTET
Jeu 11 juin à 21h ; 5€ NICOLAS DELAIGUE ET PIERRE-YVES VOISIN Musique classique et traditionnelle d’Inde
MAMA SHELTER
20 quai Augagneur, Lyon 3e
LE TROKSON
Mer 10 juin à 21h ; 7€/10€ DUKE ELLINGTON SACRED CONCERT
1 place Chardonnet, Lyon 1er
ISAAC’S MOOD
Ven 12 juin à 23h ; 12€/16€ FANON FLOWERS
3 rue Terme, Lyon 1er
AUX BONS SAUVAGES
Mer 10 juin à 20h30 ; 8€/10€/12€ DUM DUM BOYS
ESPACE LOUISE LABÉ
LA CLEF DE VOÛTE
LES ESPOIRS DE CORONTIE Musique traditionnelle de Guinée
SALLE PAUL GARCIN
34 rue Casimir Périer, Lyon 2e
HONEY JUNGLE
Jeu 11 juin à 20h30 ; de 31,450€ à 120€ LE GRAND CHAMBARDEMENT
SOUL ET FUNK
Sam 13 juin à 20h30 ; entrée libre FLAMENCO
MARCHÉ GARE
Jeu 11 juin à 20h30 ; 6€/8€ : article ci-contre SOULAŸRÈS
8 place Fourvière, Lyon 5e
WORLD
14 rue Leynaud, Lyon 1er
JAZZ & BLUES 1 place Chardonnet, Lyon 1er
Sam 13 juin à 22h ; entrée libre
KOTOPO
Enfant caché de Bob Dylan, sans les tics vocaux, et de Lou Reed, sans la bougonnerie, Kevin Morby, boy next door habité, a hérité des deux maîtres leur sens inné de la composition et leurs incroyables qualités de conteur. Quelques obsessions aussi, de celles qui font les grandes œuvres.
21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er
Mar 16 juin à 21h30 ; entrée libre
Sam 13 juin à 20h30 ; 8€/11€/15€ DUO LEVIN-PAPILLON ET GABRIEL RIVANO Tango argentin
KRASPEK MYZIK
LA CLEF DE VOÛTE
LA MAISON M.
17 rue Royale, Lyon 1er (04 78 39 21 68)
Place d’Ainay, Lyon 2e
TEMPLE DU CHANGE
ATMO
ÉTOILE ROYALE THÉÂTRE
BASILIQUE DE SAINT-MARTIN-D’AINAY
Dim 14 juin à 20h30 ; 8€/13€/16€
49-50 quai Rambaud, Lyon 2e
Dim 14 juin à 18h30 ; 12€/15€ LAURENT ET SON FOL ACCORDÉON
Ven 12 juin à 20h ; 13€ : article ci-contre RAISTLIN
Ven 12 juin à 20h30 ; 8€ FLAMENCO Par la Cie Anda Jaleo
Dim 14 juin à 11h30 ; de 10€ à 22€ PUCCINI “Messa di Gloria” par l’orchestre Senza Rigore et l’ensemble vocal Contre-temps
place du Général de Gaulle, Écully
LE SUCRE
Quai des Etroits, Lyon 5e
Place de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)
ÉGLISE SAINT-BLAISE
HIPPODROME DE LYON
3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne
AUX BONS SAUVAGES
1 place Chardonnet, Lyon 1er
OPÉRA DE LYON
Sam 13 juin à 20h et dim 14h à 17h ; 12€/18€ FRANZ SCHUBERT Par l’ensemble vocal Zarastro
HK ET LES SALTIMBANKS
TRANSBORDEUR
9 montée des Carmélites, Lyon 1er
LE PÉRISCOPE
Dim 14 juin à 17h ; 8€/10€ VOIX SUR SCÈNE Par l’école “Voix sur Rhône”
SCRATCH BANDITS CREW + ZÉ MATEO
Carré de soie, Vaulx-en-Velin
Dim 14 juin à 18h ; entrée libre BIG BAND DE L’OUEST
Deep et Mondkopf se produisent à Lyon cette saison, c'est le genre de rencontre qui ne se loupe pas.
CHANSON
invites.villeurbanne.fr
LE SIRIUS
36 cours Général Giraud, Lyon 1er
En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e
Jeu 11 juin à 22h ; entrée libre DJ FLY + DJ WARZIZ + SCHTROUMPF AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e
Ven 12 juin à 19h ; 11€
Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
P18 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
ANIMATIONS
L’âme en paix — RENCONTRE — Nous qui, régulièrement dans ces colonnes, nous
intéressons principalement aux arts plastiques et visuels, que faisonsnous avec un ouvrage de psychanalyse entre les mains ? On y poursuit avec grand intérêt, après Les Yeux de l’âme (2010), les pérégrinations théoriques du psychanalyste lyonnais Jean-Claude Rolland à propos de l’image. L’image fait en effet partie, dans l’ouvrage sorti récemment Quatre essais sur la vie de l’âme, de ces matériaux essentiels de la psyché humaine, aux côtés de l’affect, de la parole, de l’objet... Au-delà d’une psychiatrie toute fondée sur le biologique ou une certaine psychanalyse lacanienne toute fondée sur le langage, la pensée de Rolland (sur les pas de celles d’André Green, Pierre Fédida et beaucoup d’autres) ouvre des concepts “entre-deux”, des concepts de relations et d’échanges qui permettent de dépasser les dichotomies manichéennes “psy”. «Selon l’expérience analytique, l’image n’existe qu’en “dialogue” avec la parole ou l’écriture» écrit Rolland. L’auteur nous entraîne, dans un style clair et abordable par tous, dans une exploration de l’interdépendance entre l’image et la parole, à travers la psychanalyse comme à travers, aussi, la peinture pariétale des Grottes de Lascaux. Une dimension de son livre que l’auteur présentera plus largement en dialogue avec son collègue Michel Gribinski à la Librairie Passages. JEAN-EMMANUEL DENAVE > Jean-Claude Rolland À la Librairie Passages vendredi 12 juin Quatre essais sur la vie de l’âme (Gallimard)
LECTURES
SAÏD OUSSAD Pour son livre “Les chemins inutiles”
WILLIAM STANLEY MERWIN Lecture d’extraits de son livre “Au miroir de la montagne” par Pascal Riou
LIBRAIRIE TERRE DES LIVRES
LE BAL DES ARDENTS 17 rue Neuve, Lyon 1er
Mar 16 juin à 19h ; entrée libre LIEU NOMMÉ KINDBERG Lecture musicale d’une nouvelle de Julio Cortazar avec Jean Cohen AGEND’ARTS 4 rue de Belfort, Lyon 4e
Jeu 11 juin à 20h30 ; 8€/13€ TRANS-VIE Biographie poétique avec Jean Cohen AGEND’ARTS 4 rue de Belfort, Lyon 4e
Ven 12 juin à 20h30 ; 8€/13€
CONFÉRENCES LES JUIFS ALGÉRIENS DANS LA LUTTE ANTICOLONIALE MAISON DES PASSAGES 44 rue Saint-Georges, Lyon 5e
AUTRES LIEUX OPUS Par Circa et le quatuor Debussy
86 rue de Marseille, Lyon 7e
RADIANT-BELLEVUE
Sam 13 juin à 15h ; entrée libre KENT Pour le livre “Dans la tête d’un chanteur”
1 rue Jean Moulin, Caluire
Jusqu’au 11 juin, à 20h30 ; 25€ : article en page 13 ANTONIO ZAMBUJO Saudade et fado
LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e (04 72 56 34 84)
MUSÉE DES CONFLUENCES
Mar 16 juin à 19h ; entrée libre MARYSE VUILLERMET Pour son livre “Pars ! Travaille”
86 Quai Perrache, Lyon 2e
Lun 15 juin à 20h30 ; 27€ BESTIAS Par la Cie Baro d’Evel. Bestiaire mythologique et merveilleux
LIBRAIRIE LES YEUX DANS LES ARBRES 1 rue du Pavillon, Lyon 4e
Mar 16 juin à 19h ; entrée libre
DOMAINE DE LACROIX-LAVAL Route de Saint-Bel, Marcy-L’Étoile
AUTOUR D’UN VERRE FÊTE DES 10 ANS DE AOA Animations avec lamas et alpagas de 14h à 18h / Projections de films en appartements aux alentours de la Boulangerie du Prado de 14h à 18h / Concerts à partir de 19h ILOT MAZAGRAN, LYON
7e
Sam 13 juin ; entrée libre
CINÉMA LUMIÈRE
Festival de théâtre, danse, cirque, magie et musique Jusqu’au 31 juillet Rens. : 04 72 32 00 00
Jeu 11 juin à 14h30 ; 4,50€/5,50€
RENCONTRES LES FRÈRES LEGLATIN Pour leur ouvrage “Crapule” LE BAL DES ARDENTS 17 rue Neuve, Lyon 1er
Mer 10 juin à 19h ; entrée libre DOMINIQUE A. Pour le livre “Regarder l’océan” LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e (04 72 56 34 84)
Jeu 11 juin à 17h30 ; entrée libre : article en page 15 JEAN-FRANÇOIS BOUVET Pour son livre “Mutants, à quoi ressemblerons-nous demain?” LIBRAIRIE DU TRAMWAY 92 rue Moncey, Lyon 3e
Jeu 11 juin à 19h ; entrée libre JEAN-CLAUDE ROLLAND Pour son livre "Quatre essais sur la vie de l'âme" LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e
Ven 12 juin à 19h ; entrée libre
PARC DE PARILLY Bron
Jusqu’au 18 juil, à 21h sf sam 13 juin à 20h30 (relâche mer et dim) ; 35€
SEMAINE DES CONTES D’ÉTÉ
Mer 10 juin à 19h30 ; prix libre LE BURLESQUE Par Fabrice Calzettoni. Suivi du film “Les Compagnons de la Nouba” de W.A. Seiter (E-U, 1933, 1h08) 25 rue du Premier-Film, Lyon 8e (04 78 78 18 95)
Jusqu’au 17 juin, Mer, ven, sam, lun, mar à 19h ; 17€/22€ : article en page 13 ZINGARO De Bartabas
LES NUITS DE FOURVIÈRE
THÉÂTRES ROMAINS DE FOURVIÈRE 6 rue de l’Antiquaille, Lyon 5e
YO, CARMEN Par la Cie María Pagés Ode à toutes les femmes, et surtout celles du bas de l'échelle, Carmen est pour Maria Pagès, l'occasion de signer un spectacle empreint d'un féminisme aussi émouvant que dynamique sans jamais exclure les hommes, ici musiciens indispensables à la cadence de cette plus que séduisante chorégraphie de flamenco. Mar 9 et mer 10 juin à 22h ; 26€/31€ YAEL NAÏM + DOMINIQUE A + LA FÉLINE Dim 14 juin à 20h ; 35€ : article en page 15 TRISSOTIN OU LES FEMMES SAVANTES D’après Molière, ms Macha Makeïeff Du 12 au 16 juin, à 21h30 ; 25€/30€
Du 16 au 20 juin Rens. : 04 27 44 34 38 Tarifs : 7€/10€/13€ le spectacle SOUS LE CAILLOU 23 rue d’Austerlitz, Lyon 4e
SIRÈNES, SIRÈNES Par Marie-Pierre Caburet Mar 16 juin à 20h30
LA TOUR PASSAGÈRE Festival de musique et théâtre Du 15 juin au 15 juillet Rens. : 06 27 30 11 72 Tarifs : 15/22€ le spectacle (sf mention entrée libre), pass 3 spectacles 30/44€ SQUARE DELFOSSE embarcadère, 13 bis quai Rambaud, Lyon 2e
HAMLET De Shakespeare, par la Cie Les Mille Chandelles Du 15 au 22 juin, à 19h : article ci-dessous Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L
SHAKESPEARE IN LYON —
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La phrase a tourné en boucle dans notre tête pendant la première du Songe d’une nuit d’été de Tim Robbins à Fourvière, mise en scène tellement textbook de cet impénétrable vaudeville – i.e. toute entière au service du texte et mue par une foi indéfectible en la capacité à incarner tout et n’importe quoi (y compris des arbres) d’acteurs rompus à tous les arts de la scène – qu’elle en devenait embarrassante : «Voilà qui serait bien mieux mis en valeur dans un théâtre élisabéthain.» Par exemple celui qui s’élèvera au square Delfose du 15 juin au 15 juillet et où se déroulera la première édition de La Tour Passagère. C’est d’ailleurs un autre classique de Shakespeare, plus tragique celui-ci, qui ouvrira ce singulier festival : Hamlet, interprété, nous promet-on, avec un vrai souci d’exploiter la connivence entre public et comédiens qu’autorise cette impressionnante structure de bois, par la compagnie Les Mille Chandelles. La suite peut se résumer à un grand chantier de décloisonnement de la musique baroque, par des spécialistes du genre : le Quatuor Varèse, le Concert de l’Hostel-Dieu, l’Ensemble Boréades... On s’en reparle le moment venu. BENJAMIN MIALOT
P19 — LE PETIT BULLETIN N°801 — DU 10.06 AU 16.06.15
PLUS LOIN
INSOMNIAQUE
13.06.15 LYL PRÉSENTE... Dernière résidence de la saison pour la très pointue webradio LYL, toujours au Croiseur. Où il sera question d’une forme lo-fi d’art génératif, avec le projet Supercolor Palunar, où signaux vidéo et artefacts audio s’alimentent mutuellement pour composer une abstraction grésillante comme sortie de Videodrome. Et d’une approche particulièrement dark de l’ambient avec le trio violoncelle-machines-synthés Insiden (augmenté d’un vidéaste et où émarge Somaticae, représentant local de la maison cathartique In Paradisum). Éveil (brutal) des sens garanti.
DJANGO DJANGO
MICHEL GONDRY
Petits princes de l'art-rock briton qui n'hésite jamais à faire danser (comment oublier un titre comme Default qui n'en avait pas), Django Django a choisi de délaisser quelque peu les principes DIY prônés par leur leader Dave McLean et leur formation beauxarteuses pour chiader un peu l'affaire d'un second d'album né sous le signe de Saturne (Born Under Saturn). Nouvel éclairage donc, sur une pop qui fera de nouveau halte à Lyon, au Transbordeur le 22 septembre.
Après L'Écume des jours et son documentaire sur Noam Chomsky, c’est désormais certain : Michel Gondry est à son meilleur lorsqu’il place sa science du bricolage poétique au cœur de ses récits, et pas seulement dans ses mises en scène. Son nouveau et très beau film, Microbe et Gasoil (sortie le 8 juillet), le prouve en racontant l'odyssée de deux gamins "à part" à bord d’une voiture qu’ils ont confectionnée artisanalement. Ce conte moderne sera présenté en avant-première par le cinéaste le 23 juin au Comœdia.
Si génial en Catherine dans la bulle d'air Catherine et Liliane du contestable Petit Journal de Canal +, Alex Lutz est aussi un homme de scène hors pair. Il sera à l'affiche de la saison 15/16 du Radiant révélée la semaine dernière. Son retour sur la scène de Caluire est programmé le 24 octobre ; il devancera d'autres de ses compères très recommandables comme Didier Porte ou Christophe Alévêque (mais aussi Alexandre Astier, Pierre-Emmanuel Barré ou encore François Morel)
— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress
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ALEX LUTZ
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12.06.15 POLAAR #14 En cette période de l’année où les péniches (ici La Marquise) sont aussi respirables que des saunas flottants sur la mer d’Arabie, c’est peu dire que la prochaine soirée Polaar s’annonce rafraîchissante. D’autant qu’elle se présentera sous la forme, une semaine avant la sortie sur le label éponyme de la deuxième partie de Ritual, l’excellent projet afro-indus de Flore, d’un premier anniversaire sous l’égide de Scratcha DVA, le plus fêlé des missionnaires du temple de la bass music flippée Hyperdub – au sens où il laisse aussi passer la lumière, fut-ce celle d’une house polychrome ou d’un post-r’n’b pailleté.
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10.06.15 TOURNOI DE PING-PONG Quand il ne raconte pas par procuration sa jeunesse à l’ombre du mur de Berlin (Kinderland, chez Gallimard, pavé de 300 pages aussi captivant dans sa description de l’insouciance enfantine que dans ce qu’il raconte en filigrane de la RDA), le dessinateur Mawil joue les selectors. Ce sera le cas trois jours avant le coup d’envoi du festival, dans le cadre du vernissage de l’expo que lui consacre le Goethe-Institut. Un événement d’autant plus intrigant qu’il fera suite à un tournoi de ping-pong à la mode est-allemande que nous comptons bien remporter.
© Mawil
3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT
Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Charline Corubolo Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel A PARTICIPÉ À CE NUMÉRO Philippe Yves STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Clément Trémoulhac WEBMASTER Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)
Communiqué
Le Journal des Nuits
CETTE SEMAINE AUX NUITS….
© Richard Dumas
LES NUITS DE FOURVIÈRE — DU MERCREDI 10 AU MARDI 16 JUIN — WWW.NUITSDEFOURVIERE.COM — # 02/06
CONCERT DOMINIQUE A, YAEL NAIM, La féline
© JB Millot
© Isabel Pinto
Yael Naim, accompagnée de son complice David Donatien, poursuit, d’album en album, sa quête de la grâce. Au même programme, Dominique A que l’on ne finit pas de découvrir depuis ses premiers pas. En première partie, le groupe La Féline et ses intrigants entrelacs pop et électro. Le 14 juin à 20h au Grand théâtre
Molière, Macha Makeïeff Du 12 au 16 juin I 21h30 (relâche le 14 juin)
Odéon
Une femme savante
2015
En ouverture du cycle musiques des confluences, António Zambujo dépasse de loin l’horizon du fado, renverse en douceur les genres et les mœurs. Le 15 juin à 20h30 au Musée des confluences (Grand auditorium) [Complet]
QU’IL EST LOIN LE TEMPS OÙ MACHA MAKEÏEFF RÉVÉLAIT YOLANDE MOREAU ET FRANÇOIS MOREL DANS LA SÉRIE TÉLÉ CULTE LES DESCHIENS. DEPUIS LA METTEUR EN SCÈNE N’A RIEN PERDU DE SA LOUFOQUERIE ET DE SON GOÛT POUR LES INTRIGUES FAMILIALES. LA PREUVE PAR L’EXEMPLE AVEC SA CRÉATION DE TRISSOTIN OU LES FEMMES SAVANTES, D'APRÈS LE CLASSIQUE GRINÇANT DE MOLIÈRE. Le père un peu rustre qui colle une torgnole à son fils pas moins benêt que lui. Voilà qui jadis a fait la gloire de Macha Makeïeff et son associé Jérôme Deschamps sur Canal +. Depuis, les compères ont dirigé des théâtres, notamment celui de Nîmes, avant de faire route séparément : elle à la tête du CDN de Marseille, la Criée, lui à celle de l’Opéra comique de Paris. Et c’est peu dire que ces pastilles ne suffisaient pas à contenir leur talent de metteurs en scène. Dans son récent Ali Baba, Macha Makeïeff a notamment pu démontrer à quel point elle sait manier les outils de la machinerie théâtrale. Avec cette adaptation des Femmes savantes, elle poursuit sa collaboration avec son jeune protégé Jean Bellorini. Elle avait conçu les costumes de sa Bonne Âme de Se-Tchouan ? Il créera les lumières de cette adaptation du classique de Molière, garantie que cette création regorge de couleurs et de vivacité. Macha Makeïeff confie d'ailleurs qu’elle s’est inspirée des années 70 et du popisme : «pas seulement pour le plaisir plastique, dit-elle. C’est aussi une période qui m’intéresse beaucoup artistiquement. Et ce n’est jamais par hasard si le sujet, les formes, les couleurs nous touchent.»
du 02 juin au 31 juillet
CONCERT ANTÓNIO ZAMBUJO
BONNES TÊTES Mais pourquoi diable moderniser cette pièce du XVIIe siècle, l’avant-dernière qu’ait écrite Molière, déjà malade ? Peut-être tout simplement parce qu’elle est justement d'une telle modernité que la monter en costumes à froufrous relèverait d'un anachronisme. Dans une famille bourgeoise, l’épouse Philaminte, une de ses filles, Armande, et sa belle-sœur Bélise tombent sous le joug d’un soi-disant érudit nommé Trissotin qui fait d’elles des femmes tout aussi prétendument savantes, au point qu'elles prennent plaisir à se démarquer du mari Chrysale, de son frère Ariste et de sa deuxième fille Henriette. Malgré la duplicité de Trissotin, Molière prend un temps d’avance sur son époque avec cette pièce, expression d'une cause qu'il avait à cœur de défendre – là où nombre de ses spectacles dépendaient de commandes royales : l’émancipation des femmes, sujet moderne s’il en est en 1672. Pour porter ces alexandrins qu'elle qualifie d'«hallucinés», Macha Makeïeff a fait appel à plusieurs comédiens majeurs. Ainsi son Chrysale, Vincent Winterhalter, était présent aux côtés de Serge Merlin dans Le Roi Lear de Christian Schiaretti l’an dernier ou dans le très audacieux Stuff Happens de David Hare – sur les non moins épineuses mais beaucoup plus contemporaines discussions préalables à l’intervention des Occidentaux en Irak. Maud Wyler (Armande) et Arthur Igual (Ariste) se sont eux aussi illustrés dans de très pertinentes mises en scène ces dernières années : le Cyrano de Bergerac psychiatrique de Dominique Pitoiset (avec un Philippe Torreton hors norme) pour la première, Notre terreur de l'excellent collectif D’Ores et déjà pour le second. À noter enfin que le rôle de Vadius (une sorte de mini-Trissotin), est tenu par Atmen Kelif… déjà de l’aventure des Deschiens !
© Hugo Marty
THÉÂTRE Trissotin ou Les Femmes Savantes
ON ACHÈVE BIEN LES ANGES (Elégies) CRÉATION MONDIALE THÉÂTRE ÉQUESTRE ZINGARO Zingaro poursuit sa quête indomptable, équestre et poétique, dans l’inconnu. C’est sur la musique de Tom Waits que Bartabas redescend dans l’arène pour cette création. Jusqu’au 18 juillet à 21h (sauf 13/06 et 13/07 à 20h30, relâche mercredi et dimanche) Chapiteau au Parc de Parilly (entrée Hippodrome)
DERNIÈRE MINUTE Raphaël Imbert Le jeudi 9 juillet aux Confluences, Raphaël Imbert présentera son projet “Music is my Home”, un concert au carrefour du blues, des musiques folk américaines et du jazz. Dans cette perspective, le saxophoniste-compositeur-improvisateur sera l’invité, d’une rencontre musicale et d’une dédicace à la boutique Harmonia Mundi. Le 13 juin à 14h30 – 21, rue du Président Edouard-Herriot, Lyon 1er
RÉSERVEZ VOS PLACES www.nuitsdefourviere.com 04 72 32 00 00