Le Petit Bulletin - Lyon - 802

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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°802 DU 17.06 AU 23.06.15 www.petit-bulletin.fr —

VICE-VERSA

Forum de l ’alternance

La révolution Pixar

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À LA UNE — CINÉMA — VICE-VERSA DE PETE DOCTER

Quand devient-on vraiment adulte ? Quand on quitte le nid parental pour voler de ses propres ailes ou quand on se heurte pour la première fois à une vitre ? Quand on acquiert une autonomie automobile ou quand, les sens mis en sommeil par l'action conjuguée du défilement des lampadaires et de la dissolution de molécules d'alcool, on termine une course (au sens taximètrique du terme) dans une glissière de sécurité ? Quand on décroche un job à responsabilités ou quand on débute chaque semaine qui suit dans un état proche de l'Ohio (voire de l'Iowa) ? Quand on se marie ou quand on rompt la promesse d'une vie ? À cette question plus primordiale que ne le laisse entendre sa résolution administrative, le long-métrage animé auquel nous consacrons notre Une cette semaine apporte cette réponse : toucher à une forme de maturité, c'est renoncer à l'état de toute-puissance bienheureuse qui caractérise l'enfance. Autant dire que les adultes dignes de ce nom se comptent sur les doigts d'une main de lépreux – on vous le déconseille cependant, c'est contagieux. Politiques qui multiplient les démonstrations d'impunité, fêtards chimiquement désinhibés ou journalistes pissant fièrement de la copie, nous sommes tous, chacun à notre manière, de grands attardés. C'est peut-être, paradoxalement, ce qui nous sauvera. La guerre, la famine, l'extinction ? Un tirage de langue et on n'en parle plus : blblblblbl. BENJAMIN MIALOT

BALLET DE L’OPÉRA DE LYON

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LIMP BIZKIT

P 13 Le metal au ras de la casquette

« ILS REVIENNENT ! LE SPECTACLE PHÉNOMÈNE EST DE RETOUR »

LES INVITES

30 JUIN AU 7 JUILLET 2015 DANSE CHORÉGRAPHIE MARCIA BARCELLOS MISE EN SCÈNE KARL BISCUIT

MUSTANG Le nouveau cinéma turc en a sous le capot

P 18 Le monde à portée de pied

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© Walt Disney Studios

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0 4 69 85 54 54 / WWW.OPERA-LYON.COM L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon.


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P03 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

À LA UNE

© Walt Disney Studios

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Vice-versa

Colère, Dégoût, Joie, Peur, Tristesse : la palette d’émotions de Vice-versa

— CRITIQUE — LES STUDIOS PIXAR ET PETE DOCTER DONNENT UNE SINGULIÈRE LECTURE DE CE QUE L’ON APPELLE UN FILM-CERVEAU EN PLONGEANT DANS LA TÊTE D’UNE FILLETTE DE ONZE ANS POUR SUIVRE LES AVENTURES DE… SES ÉMOTIONS ! AUSSI AMBITIEUX QU’INTELLIGENT, DRÔLE, ÉMOUVANT ET EXALTANT, VOICI UNE DATE MAJEURE DANS L’HISTOIRE DU CINÉMA D’ANIMATION. CHRISTOPHE CHABERT

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ice-versa tombe à pic pour rappeler deux choses essentielles : d’abord, que les studios Pixar sont de grands aventuriers du cinéma, des pionniers qui ne se reposent pas sur leurs lauriers et semblent se nourrir de défis toujours plus ambitieux. Il a fallu huit ans au génial Pete Docter, déjà auteur de Monstres et compagnie et de Là-haut, pour venir à bout de Vice-versa ; on comprend à sa vision à quel point tous les projets montés par le studio entre temps n’étaient que des récréations – parfois formidables comme Toy Story 3 ou Rebelle, parfois décevantes comme les suites de Cars et de Monstres et Compagnie – en attendant d’accoucher de cette œuvre majeure. Deuxième rappel : le cinéma d’animation n’est pas, comme trop de productions Dreamworks ou Disney récentes ont eu tendance à l’affirmer, une recette commerciale visant à séduire les bambins en leur servant des produits formatés. Pixar travaille le genre dans ce qu’il a de plus noble : une ouverture vers un imaginaire figuratif illimité qui permet de nouer un dialogue riche et intuitif avec les jeunes spectateurs, tandis que les plus âgés font tourner à plein régime leurs méninges pour en décrypter les soubassements intellectuels.

jeu, l’amitié – comme autant de repères qui définissent la personnalité de l’enfant. Le tour de force de Viceversa, c’est donc de rendre évident à l’écran ce qui ne l’était pas du tout sur le papier : figurer des concepts abstraits que les sciences cognitives, la psychanalyse et les neurobiologistes étudient sans relâche. À cela s’ajoute une autre tâche, encore plus immense : raconter l’instant où Riley va devoir faire le deuil de son enfance, c’est-à-dire accepter la complexité émotionnelle qui est le premier pas vers la maturité. AU-DELÀ DE L’ENFANCE Vice-versa se déploie alors sur deux plans : la dépression dans laquelle la fillette s’enfonce suite au déménagement de ses parents, et le moment où Joie et Tristesse sont expulsées du quartier général et vont devoir traverser toutes les routes cérébrales de Riley, périple propice à une débauche d’inventions aussi audacieuses que finement observées. Car les scénaristes du film semblent déplier à l’écran le travail invisible qui consiste à connaître jusque dans les moindres recoins la psyché de leur personnage : de quoi sont faits ses rêves ? Qu’est-ce qui habite son imagination ? Quels sont ses traumas, ses peurs, ses inclinations ? À chaque étape, Docter déploie une générosité et un culot sans borne. Deux séquences sont ainsi inédites : celle où l’on visite le studio qui fabrique les rêves, variation autour de l’usine à cris de Monstres et compagnie où le film se plaît à réfléchir sa propre fabrication, quitte à égratigner en douceur la maison mère Disney ou les théories freudiennes ; et celle dans le couloir des pensées abstraites, où Vice-versa devient pendant une dizaine de minutes une pure œuvre d’art, allant au bout de son concept en le renversant à nouveau : il ne s’agit plus de figurer les circuits mentaux, mais de les replonger dans une autre forme d’abstraction en les déconstruisant jusqu’au vertige. Tout cela n’a en fin de compte qu’un seul but : emmener le spectateur vers le moment déchirant où Riley accepte que la tristesse n’est pas une émotion négative, mais un sentiment qui doit être mis en équilibre avec la joie. C’est la naissance de la mélancolie, d’une nouvelle bille qui n’est plus monochrome mais multicolore. Quelque chose a changé dans sa vie, mais dans la nôtre aussi : on ne regardera plus jamais de la même façon le cinéma d’animation, sinon le cinéma tout court, après ce chef-d’œuvre qu’est Vice-versa.

L’originalité de Vice-versa, c’est d’être à la fois le discours de la méthode Pixar et un récit d’aventures trépidantes.

L’ODYSSÉE DU CERVEAU L’originalité de Vice-versa, c’est qu’il est un peu le discours de la méthode Pixar, sans pour autant perdre de vue son caractère de récit d’aventures trépidantes, bourré d’humour et au final résolument bouleversant. L’idée est, comme son titre l’indique, de renverser les perspectives : plutôt que de suivre de l’extérieur la vie d’une fillette de onze ans, Riley, nous allons la vivre de l’intérieur, depuis le quartier général de son cerveau où s’agitent ses émotions primaires – joie, tristesse, peur, colère, dégoût. Celles-ci sont représentées par autant de personnages colorés et fortement caractérisés, dont les conflits forment la matière principale de l’action. Parmi elles, Joie a droit à une attention particulière : c’est elle qui, la première, découvre le monde à travers les yeux de Riley, et cette séquence d’ouverture est aussi simple et essentielle que l’aube de l’humanité chez Kubrick ou Malick. L’émerveillement y est tout autant un sujet qu’une matière vivante, cet instant où d’un blanc aveuglant jaillissent des formes et de la vie. Il y aura alors une deuxième “naissance” : une bille jaune dans laquelle cette image matricielle va se fixer, premier souvenir fondamental qui ira se stocker dans la mémoire de Riley, prêt à être réactivé en cas de besoin affectif. Se construit alors son monde intérieur, que Docter représente par des îles en apesanteur – la famille, le

> Vice-versa De Pete Docter (ÉU, 1h34) animation

bjets inanimés, avez-vous donc une âme ?». On ne sait pas si John Lasseter et ses camarades des studios Pixar ont lu Lamartine, mais ils auraient pu graver cette fameuse citation au frontispice de leurs bureaux. Au moins en ont-ils donné une version 2.0 à travers leur mythique logo : une lampe fait des bonds comme à pieds joints, lançant des œillades de lumière au spectateur avant d’aller écraser et remplacer le i de Pixar. L’objet doté de personnalité, de vie et d’humour : un véritable credo à la source de leurs premiers travaux, mais aussi l’amorce de la révolution Pixar. C’est d’abord un pied-de-nez à la tradition Disney : là où la firme du haut château s’intéressait avant tout aux héros des contes classiques – de Blanche-neige à Pinocchio – et à l’humanisation des animaux – Bambi, Dumbo, la centaine de dalmatiens ou encore les Aristochats – Pixar choisit de laisser la figure humaine dans l’ombre et ne se consacre à nos amis les bêtes que si celles-ci lui autorisent un changement radical d’échelle. Avec les deux Toy Story et Mille et une pattes, réalisés par le grand manitou John Lasseter (épaulé par le non moins influent Andrew Stanton, futur pilote du Monde de Némo et de Wall-E), on voit déjà se dessiner un nouveau paradigme pour l’animation : que se passe-t-il dans la chambre d’un enfant lorsque les lumières s’éteignent et que ses jouets n’ont plus besoin de ventriloquie pour parler, penser, vivre ? En pointant un microscope sur l’organisation secrète d’une bande de fourmis, y verrait-on un miroir grossissant de notre condition humaine ? Dans tous les cas, le défi consiste à rendre expressifs ce qui ne l’est pas et à renverser les perspectives : alors que les jouets de Toy Story gagnent un caractère, un rôle et des sentiments, la famille qui les “héberge” n’est composée que de prototypes, la rondeur générique de leurs traits s’opposant au design anguleux et soigné des figurines. Quant à l’amour que leur maître leur porte, il s’érodera d’épisodes en épisodes, les rendant plus émouvants encore… SINGULARITÉ ET ARTISANAT Les bases de l’univers Pixar posées, tous les films suivants marqueront autant de limites à faire exploser et de territoires nouveaux à explorer. Monstres et compagnie est sans conteste le plus original de ce premier âge Pixar : là encore, il faut attendre que la nuit tombe et que les yeux se ferment pour mieux les rouvrir sur un monde inconnu, celui des ouvriers de la peur. Derrière les portes de placard se tiennent des monstres prêts à surgir pour effrayer les enfants et récolter des cris comme d’autres collectent des dollars ou du pétrole, carburant principal de leur économie. C’est une réponse au «Sifflez en travaillant» des nains dans Blanche-Neige ; ici, le travail n’est ni cool, ni sympa ; il est aliénant et répétitif. Au grand capital productiviste de l’oncle Walt, les geeks de Pixar préfèrent prendre leur temps pour cultiver des

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— STORY — VICE-VERSA, CHEF-D’ŒUVRE ABSOLU SIGNÉ PETE DOCTER, EST UN NOUVEAU CAP POUR LA RÉVOLUTION INITIÉE DEPUIS VINGT ANS PAR LES STUDIOS PIXAR DANS LE CINÉMA D’ANIMATION. OU COMMENT UNE BANDE DE GEEKS SONT VENUS BOUSCULER LE MONSTRE DISNEY, QUI N’EST PAS PARVENU À TUER LEUR CRÉATIVITÉ. CC

projets singuliers et artisanaux. Une idée qu’on retrouvera ensuite dans Les Indestructibles, où des super-héros raccrochent l’uniforme pour se consacrer à leur vie familiale, Ratatouille, où un rat dame le pion à tous les chefs français et Wall-E avec cette vision, ô combien déprimante, du dernier habitant de la Terre : un robot ouvrier effectuant seul une tâche sans fin… Esthétiquement, Monstres et compagnie est aussi un magnifique traité de réalisme paradoxal : la fourrure de Scully ou le plastique de Bob sont presque palpables à l’écran ; la fillette Boo, en revanche, est traitée en dehors de tout photoréalisme, sans chair ni aspérités. C’est d’ailleurs ce qui a un temps fait croire que Pixar était rentré dans le rang, suite à son rachat par Disney : tout ce qui jusqu’ici était tenu à distance – les humains et les animaux anthropomorphes – faisait retour dans Les Indestructibles, Le Monde de Némo, Ratatouille ou le récent Rebelle, tandis que des idées plus fidèles à leurs principes – comme Cars – laissaient un goût de frustration. «VERS L’INFINI, ET AU-DELÀ» En fait, chacun de ces films est à la fois une relecture des grandes heures du cinéma d’animation à l’aune de la méthode Pixar et l’affirmation des talents qui peuplent le studio. Avec l’odyssée d’un poisson orphelin et handicapé (Le Monde de Némo) puis celle d’un robot amoureux perdu sur une planète poubelle (Wall-E), Andrew Stanton détourne l’imaginaire Disney du conte pour en offrir des versions matures et souvent cruelles envers nos contemporains. Pete Docter, lui, se charge de parcourir le spectre émotionnel en représentant l’indicible (la peur dans Monstres et Compagnie, la douleur du deuil dans Là-haut, la dépression dans Vice-versa). Quant à Brad Bird, l’esprit débridé de Pixar, il se lance dans des récits où les protagonistes sont toujours des outsiders, par choix (la famille Indestructible) ou par nature (Rémy dans Ratatouille), qui aspirent à changer leur destin – thème qu’on retrouve dans son raté mais passionnant À la poursuite de demain. Dans tous les cas, les films Pixar s’ouvrent souvent sur une tristesse fondamentale qui est bien plus qu’un incident déclencheur : la disparition de la mère dans Le Monde de Némo, la Terre désertée de Wall-E, la mort de l’épouse dans Là-haut ou, le plus gonflé de tous, l’extermination annoncée des jouets dans Toy Story 3. Ce dernier film, allégorie à peine voilée des camps de concentration et de la Shoah, montre que pour le studio il n’y a aucun sujet qui ne puisse être abordé dans un film d’animation tout public. C’est aussi ce que prouve, puissance mille, Vice-versa : son exploit figuratif va de pair avec son défi thématique. «Vers l’infini et au-delà» disait Buzz l’éclair singeant la fin de 2001. Cette phrase-là aussi, Pixar pourrait la graver aujourd’hui à son frontispice.

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CINÉMA

Mustang

op.CIT-Malik concert exceptionnel Magic Malik nominé aux Victoires du jazz 2014 Ensemble Op. Cit dirigé par Guillaume Bourgogne

« Il mêle sa voix au souffle, cherche, trouve et transforme sa flûte en ‘autre’ instrument » Elsa Boublil, octobre 2013 Summertime, France Inter

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C’est la fin de l’école et le début de l’été dans un petit village turc. Plutôt que de monter dans les bus qui les ramèneront chez eux, les adolescents préfèrent passer par la plage, se baigner, aller chaparder des pommes dans un jardin… Finalement, le cadre se resserre autour de cinq sœurs orphelines et unies comme les doigts de la main. Elles vivent en fait un de leurs derniers moments de félicité en commun car l’œil du patriarcat et des traditions veille ; pour éviter le «scandale» de ces jeunes filles trop libres de corps et d’esprit, les voilà claquemurées dans leur grande maison transformée en prison et en usine à fabriquer des épouses. Le rapport de force, évidemment déséquilibré, entre d’un côté les traditions à l’œuvre dans cette

société turque ankylosée et de l’autre la sève débordante des cinq adolescentes, est aussi pour Deniz Gamze Ergüven, qui signe avec ce premier film une entrée fracassante dans le paysage cinématographique mondial, une affaire de mise en scène. Le mouvement impulsé par ses comédiennes, leur capacité à capter la lumière estivale et à refuser les robes «couleur merde» pour des vêtements souples et bariolés, affole le cadre et le montage, obligés de suivre leur rythme pour ne pas se laisser distancer. D’où la vigueur des séquences et de la narration, comme si le film se devait de ne pas tenir en place pour ne pas laisser prise à l’inertie culturelle et sociale qui voudrait dompter ces chevaux fougueux – ces «mustangs», donc.

> Mustang De Deniz Gamze Ergüven (Turquie-Fr-All, 1h33) avec Günes Nezihe Sensoy, Ilayda Akdogan, Tugba Sunguroglu…

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AU FIN FOND DE LA TURQUIE, CINQ SŒURS TENTENT DE RÉSISTER À LA PESANTEUR DU PATRIARCAT : POUR SON PREMIER FILM, DENIZ GAMZE ERGÜVEN REFUSE ELLE AUSSI LA LOURDEUR DU CINÉMA À THÈSE ET LUI PRÉFÈRE LA LÉGÈRETÉ DE L’ADOLESCENCE. CHRISTOPHE CHABERT

The Duke of Burgundy PETER STRICKLAND MET EN SCÈNE UNE FABLE SADOMASOCHISTE AU FÉMININ COMME UN RITUEL RÉPÉTITIF ET FÉTICHISTE, FAISANT ÉCHO À SA PROPRE CINÉPHILIE MAIS AUSSI À SON GOÛT POUR LES RÉCITS CLOS À TOUS LES SENS DU TERME : UN EXERCICE FASCINANT ET, PRESQUE PAR NATURE, LASSANT. CC À une époque indéfinissable et dans un monde où les hommes semblent avoir été bannis, une servante vient quotidiennement rendre visite à sa maîtresse dans une grande bâtisse restée dans son jus des temps victoriens. Le rituel social vire au jeu d’humiliation, mais tout cela n’est qu’un faux-semblant : le vrai rapport qui unit les deux femmes est avant tout érotique et cette mise en scène est celle, longuement préparée, de deux êtres unis par un goût commun pour le sado-masochisme. Quoique, le “commun” est fragile : tandis qu’Evelyn se plaît dans son rôle de dominée, Cynthia désire au contraire que cet amour-là prenne une forme moins extrême et plus conventionnelle. Peter Strickland

articule ainsi le récit de The Duke of Burgundy (découvert en compétition à Hallucinations Collectives 2015), comme une spirale discrète où les différences entre chaque scène sont moins flagrantes que leur répétition. Ce n’est pas le cas seulement pour les séquences entre Evelyn et Cynthia, mais aussi pour ses passages très mystérieux où Cynthia donne des conférences sur les papillons devant un parterre exclusivement féminin – ça et là, le cinéaste dispose quelques mannequins de cire, renforçant l’étrangeté de la situation. En cela, il donne sans doute la meilleure représentation possible du SM au cinéma : un rituel qui n’est palpitant que pour ceux qui le pratiquent.

TURKISH SUICIDES Comme Virgin Suicides à son époque, Mustang est raconté en voix-off et au passé par la plus jeune – mais pas la moins futée – des sœurs, signe que tout ne sera pas rose dans leur parcours. Mais Denis Gamze Ergüven a le goût des contrastes et des nuances : si la première sœur réussit à se marier avec celui qu’elle aime, la seconde doit s’accommoder d’un mari falot qu’elle méprise. Quant au sort réservé à la troisième, il poussera les deux dernières à réagir et à refuser la fatalité. Même les personnages secondaires ont droit à un traitement équilibré : non, tous les hommes ne sont pas ici de lâches oppresseurs, et la grand-mère et les tantes essaient, tant bien que mal, d’adoucir la violence imposée à ces filles. C’est ce qui évite au film de tomber dans le cinéma à thèse, même si son féminisme est déjà un acte de courage dans la Turquie d’aujourd’hui. La réalisatrice croit surtout aux vertus émancipatrices de l’éducation contre les archaïsmes du patriarcat, ce que la boucle du récit suggère sans le souligner, comme une issue de secours nécessaire que les notes de Warren Ellis rendent assez émouvante.

SM, FÉTICHISME ET ENFERMEMENT Strickland y ajoute deux données : son propre fétichisme de cinéphile, déjà sensible dans Berberian Sound Studio où il rendait hommage aux giallos italiens. Ici, les séries B érotiques des années 70, notamment celles de l’Espagnol Jess Franco, sont dans sa ligne de mire esthétique ; l’autre, c’est son goût de la claustrophobie, des histoires en vase clos où l’enfermement est autant physique que moral. Au cœur de The Duke of Burgundy se trouve ainsi une malle, instrument de punition mais aussi de plaisir qui marque l’ultime limite du jeu pervers qu’entretiennent Cynthia et Evelyn. Ce cocktaillà rend le film peu aimable malgré la beauté de sa direction artistique. Strickland semble lui-même pris au piège de son concept et attend longuement de pouvoir s’en libérer. Il le fera le temps d’une scène admirable, où son envie d’abstraction et d’expérimentation plastique éclatera à la manière d’un Bergman lors de l’ouverture de Persona. On peut être fasciné par un tel projet, radical et sans concession ; mais de la fascination à la lassitude, il n’y a qu’un pas que The Duke of Burgundy franchit à plus d’une reprise. > The Duke of Burgundy De Peter Strickland (Ang, 1h46) avec Sidse Babett Knudsen, Chiara D’Anna…


La Bataille de la montagne du tigre De Tsui Hark (Chine, 2h20) avec Tony Leung Ka Fai, Zhang Hanyu… Depuis sa conversion au numérique, le génial Tsui Hark semblait avoir perdu la boussole de son cinéma, confondant effets spéciaux et mise en scène, ordonnancement du chaos et pure bouillie visuelle. De ce point de vue, La Bataille de la montagne du tigre est une bonne nouvelle : Hark parvient à garder une parfaite lisibilité des séquences tout en ne lésinant pas sur les capacités du virtuel et de la 3D. Il faut dire qu’au grand délire sériel de Detective Dee, il substitue ici un pur récit de guerre où, durant la guerre civile chinoise en 1946, une troupe de soldats tente de reconquérir une forteresse tenue par des bandits cruels et sans pitié. Le film avance ainsi comme une suite de morceaux de bravoure où tout fait spectacle : les combats bien entendu, réalisés avec une liberté totale, capables de concilier effets “bullet time” et découpage classique, mais aussi l’étonnant bestiaire de méchants, freaks aux corps difformes et aux looks improbables. Comme George Miller avec son Fury Road, le vétéran Tsui Hark rappelle sans cesse aux petits maîtres les fondamentaux du cinéma d’action et sa nécessaire générosité, produisant un entertainment à l’ancienne mais avec les moyens technologiques contemporains. Dommage qu’il commette en chemin quelques fautes de goût, comme ce tigre numérique ridicule ou cette fin alternative bonus pas loin du what the fuck total. La Bataille de la montagne du tigre reste toutefois son meilleur film depuis des lustres. CC

Valley of Love De Guillaume Nicloux (Fr, 1h32) avec Gérard Depardieu, Isabelle Huppert… «Putain, la chaleur !» dit Gérard (Depardieu) transpirant sous le soleil californien lorsqu’il retrouve son ex-compagne Isabelle (Huppert). Qui sont-ils et que viennent-ils faire là ? La première réponse est la plus

complexe : Depardieu et Huppert sont comme des hybrides du couple qu’ils formèrent à l’écran à l’époque de Loulou et des comédiens qu’ils ont été ensuite. Ce mélange-là, entre ce que l’on sait de leur vie – étalée et commentée pour Depardieu, plus discrète pour Huppert – et les rôles que leur fait jouer Guillaume Nicloux, est la meilleure idée de Valley of Love, son mystère le plus persistant. Il repose sur l’idée que certaines stars ont un besoin minimal de fiction pour exister à l’écran, charriant leur légende avec elles. Cette fiction a minima répond à la deuxième question et s’avère plus problématique : convoqué postmortem par un fils gay, exilé aux États-Unis et récemment suicidé, le couple traverse le désert en attendant un signe de cet enfant disparu qui leur promet de revenir. On sent que Nicloux aimerait retourner aux sources atmosphériques et inquiétantes de ses premiers polars – notamment le beau Une affaire privée – mais le fil du récit est tellement ténu qu’il en devient surtout répétitif et ennuyeux. Valley of Love laisse une drôle de sensation d’inachèvement, trop long et trop court en même temps, trop explicatif dans sa première partie, trop allusif dans la seconde. Seul le spectacle de ses deux comédiens, intenses, drôles et toujours inattendus, assure jusqu’au bout l’intérêt d’un film qui n’est que prometteur. CC

Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai De Nina et Denis Robert (Fr, 1h30) documentaire Ce film sur (François) Cavanna commence par la toute fin : les funérailles de l’écrivain, début février 2014, où des lecteurs anonymes et des camarades célèbres viennent lui rendre hommage. Drôle de sensation pour le spectateur : celui d’assister à une répétition générale de ce qui se produira onze mois plus tard avec l’enterrement des dessinateurs de Charlie Hebdo. Cavanna en fut le fondateur avec le Professeur Choron, en prolongement de l’aventure Hara

3 SEMAINES NON-STOP

Kiri qui défia les bonnes mœurs et la censure dans les années 60 et 70. Si ce documentaire à deux têtes (le journaliste Denis Robert et sa fille Nina), il a aussi deux faces : d’un côté, un hommage au Cavanna écrivain insatiable, auteur de 50 romans dont quelques best-sellers (Les Ritals, Les Ruskoffs, Bête et méchant) ; de l’autre, l’évocation de cet âge d’or où tout semblait permis car rien n’était autorisé. Denis Robert va à la rencontre d’un Cavanna affaibli et fatigué, tandis que Nina tisse un montage où se télescopent archives, citations et témoignages (Willem, Delfeil de Ton, Siné…) souvent passionnants qui convergent vers un même sentiment de crépuscule. Ce que la dernière demi-heure finit par souligner maladroitement, revenant une énième fois sur la trahison de Philippe Val et ajoutant un épilogue édifiant et malvenu sur la tuerie du 7 janvier, ce qui est pour le moins contradictoire tant le film semble sous-entendre que ce Charlie-là n’avait plus grand chose à voir avec l’esprit des débuts. CC

DU 7 AU 27 JUIN 2015

ET AUSSI… Signalons deux films en plus de tous ceux déjà cités dans nos colonnes cette semaine : d’abord Spy de Paul Feig, réalisateur de Mes meilleures amies et du déjà moins réussi Les Flingueuses. Il retrouve pour la troisième fois la géniale Melissa McCarthy qu’il transforme en analyste de la CIA obligée, lorsque l’agent qu’elle assiste disparait, d’aller mouiller le maillot sur le terrain. Face à la furie McCarthy, rien moins que Jason Statham et Jude Law. Franchement, ça peut être assez rigolo…

DAVID BOBÉE LES CHIENS DE NAVARRE DUB FX

La Résistance de l’air de Fred Grivois montre comment un champion de tir (Reda Kateb) doit mettre son talent au service d’une cause criminelle pour payer ses dettes et préserver sa famille. Pour info, le scénario est cosigné avec Thomas Bidegain et Noé Debré, aussi scénaristes de la Palme d’or Dheepan de Jacques Audiard.

— ACTU — Le cinéma regorge de duos fameux formés par un compositeur et un metteur en scène : Bernard Hermann et Alfred Hitchcock, Philippe Sarde et Claude Sautet, Georges Delerue et François Truffaut, Pino Donaggio et Brian De Palma ou encore Howard Shore et David Cronenberg. De tous, le couple John Williams et Steven Spielberg est de loin le plus fidèle : Williams a orchestré toutes les bandes originales du cinéaste, à l’exception du futur Bridge of Spies pour des raisons de santé. Surtout, le musicien a écrit des scores qui ont participé à la popularité des films : le thème des Dents de la mer avec son crescendo inquiétant, les partitions symphoniques d’Indiana Jones, E.T., Jurassic Park, les cinq notes à la base de Rencontres du troisième type… Leurs collaborations récentes sont même parmi les plus surprenantes : la musique épurée et sombre de Munich, virevoltante et “mancinienne” des Aventures de Tintin, ambitieuse et complexe

John Williams - DR

Williams / Spielberg : terrain d’entente de Cheval de guerre, montre que le tandem est encore capable de se réinventer. Il faut dire que Williams, venu du jazz avant d’élargir son répertoire vers les classiques russes et la musique contemporaine américaine, possède un éclectisme qui lui a permis d’écrire la même année le thème mythique de Star Wars ou la partition très John Adams de Furie pour De Palma. Au cours de trois ciné-concerts où l’Orchestre National de Lyon dirigé par Leonard Slatkin interprètera les musiques de Williams – avec en support des extraits des films cités – c’est une page d’histoire du cinéma américain qui se fera entendre. CC > Ciné-concerts John Williams / Steven Spielberg À l’Auditorium, du 18 au 20 juin

ZOUFRIS MARACAS YOANN BOURGEOIS MEAT ME ! ALEXANDER VANTOURNHOUT & BAUKE LIEVENS BODEGA CÔTÉ SAÔNE COLLECTIF L’ASSEMBLÉE DES MIROIRS LES OLYMPIADES HIP-HOP COMPAGNIE AMACC FLECHETTE CARTES BLANCHES – CNSMD DE LYON CINEMAD(E) VINCENT BLACK & REDRUM PASCAL ROEDER B.S.P CREW EXPOSITION POST-DIPLÔME ENSBA DE LYON WORKSHOPS’BRUNCH ATELIERS

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P06_07 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

CINÉMA NOUVEAUX FILMS À L’AFFICHE LA BATAILLE DE LA MONTAGNE DU TIGRE De Tsui Hark (Chin, 2h20) avec Zhang Hanyu, Lin Gengxin... Cinéma CGR (3D), Pathé Bellecour (3D vo), Pathé Carré de soie (3D vf + 3D vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

CAVANNA, JUSQU’À L’ULTIME SECONDE, J’ÉCRIRAI De Nina et Denis Robert (Fr, 1h30) documentaire Comœdia, Le Scénario

THE DUKE OF BURGUNDY De Peter Strickland (Angl, 1h46) avec Sidse Babett Knudsen, Chiara D’Anna... Comœdia (vo)

L’ECHAPPÉE BELLE D’Emilie Cherpitel (Fr, 1h16) avec Clotilde Hesme, Florian Lemaire... UGC Ciné-Cité Internationale

L’EVEIL D’EDOARDO De Duccio Chiarini (It, 1h26) avec Matteo Creatini, Franscesca Agostini... Cinéma Opéra (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo)

MUSTANG De Deniz Gamze Ergüven (Fr-All-Tur, 1h34) avec Erol Afsin, Güneş Nezihe Şensoy Cinéma Gérard Philipe (vo), Comœdia (vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

LA RÉSISTANCE DE L’AIR De Fred Grivois (Fr, 1h38) avec Reda Kateb, Ludivine Sagnier... Cinéma CGR, Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Part-Dieu

SPY De Paul Feig (EU, 2h) avec Melissa McCarthy, Jason Statham... UN FILM DE ALEXANDER KOTT DESIGN GRAPHIQUE :

AVEC ELENA AN | DANILA RASSOMAKHIN | KARIM PAKACHAKOV | NARINMAN BEKBULATOV-ARESHEV

ACTUELLEMENT AU CINÉMA

Cinéma CGR, Pathé Bellecour (vo), Pathé Carré de soie (vf + vo), Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (vf + vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC PartDieu

VALLEY OF LOVE De Guillaume Nicloux (Fr, 1h32) avec Isabelle Huppert, Gérard Depardieu... Comœdia, Les Alizés, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence

VICE VERSA De Pete Docter (EU, 1h34) animation Alpha (2D + 3D), Cinéma CGR (3D), Cinéma Gérard Philipe (3D vf + 2D vo), Comœdia (vf + vo), Le Lem (2D + 3D), Le Scénario, Les Alizés, Pathé Bellecour (3D vf + 2D vf + 2D vo), Pathé Carré de soie (3D + 2D), Pathé Cordeliers (2D + 3D), Pathé Vaise (2D + 3D), UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence (2D vf + 3D vo), UGC Ciné-Cité Internationale (2D + 3D), UGC Part-Dieu (2D + 3D)

fond à la perfection dans un casting de comédiens amateurs criants de vérité. Alpha, Ciné Duchère, Ciné-Toboggan, Cinéma Gérard Philipe, Cinéma Saint-Denis, Comœdia, Le Lem, Le Meliès, Le Scénario, Le Zola, Maison du Peuple, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence

LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE De Thomas Vinterberg (Angl-EU, 1h59) avec Carey Mulligan, Juno Temple... On n’attendait pas forcément Thomas Vinterberg sur le terrain de cette adaptation, classique et élégante, du roman de Thomas Hardy. On ne s’attendait pas non plus à ce qu’il s’en tire si bien : mise en scène, scénario, lumière, costumes et comédiens, tout est mis au service de l’histoire, superbement retranscrite à l’écran. Comœdia (vo), Pathé Cordeliers (vo), UGC Astoria (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

MAD MAX : FURY ROAD De George Miller (EU, 2h) avec Tom Hardy, Charlize Theron... Spectaculaire blockbuster et geste de mise en scène intense et inédit où tôle froissée et corps malades dansent un étourdissant ballet digne des meilleurs circassiens contemporains, ce quatrième Mad Max voit George Miller, à 70 ans, donner une leçon aux cinéastes d’action d’aujourd’hui. Alpha, Ciné Duchère (vo), Ciné-Rillieux, Cinéma CGR (3D), Écully Cinéma (vo), Le Meliès, Les Amphis, Les Amphis (3D), Pathé Carré de soie, Pathé Carré de soie (3D), Pathé Cordeliers (3D), Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (3D), Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Ciné-Cité Internationale (vo), UGC Part-Dieu

SHAUN LE MOUTON De Mark Burton (Fr-GB, 1h25) animation Éclatante réussite des studios Aardman, ce bijou animé transpose la série éponyme sur la durée d’un long métrage, en respectant le parti pris de n’y mettre aucun dialogue et en y ajoutant un joyeux sous-texte où le travail et la routine sont savatés par un esprit de désordre, d’anarchie et de liberté. Un message pour tous dans un film pour tous. UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Part-Dieu

LE SOUFFLE D’Alexander Kott (Russ, 1h35) avec Elena An, Karim Pakachakov... Pas de dialogue, une dramaturgie simplissime mais ponctuée de zones d’ombre, une beauté flagrante à chaque plan : Alexander Kott soigne sa forme jusqu’à la maniaquerie, mais c’est pour mieux libérer dans les cinq dernières minutes, effectivement soufflantes, la puissance d’un propos longtemps énigmatique. Comœdia (vo)

LA TÊTE HAUTE

LES CHOIX DE LA RÉDACTION COMME UN AVION

D’Emmanuelle Bercot (Fr, 2h) avec Rod Paradot, Catherine Deneuve... Le portrait rude et complexe d’un adolescent en totale rupture sociale qui refuse les mains qu’on lui tend permet à Emmanuelle Bercot de signer son film le plus fort et le plus abouti, servi par des comédiens exceptionnels de vérité. Ciné-Rillieux, Cinéma Bellecombe, Cinéma CGR, Comœdia, Les Amphis, Maison du Peuple, Pathé Vaise

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE De Bruno Podalydès (Fr, 1h45) avec Bruno Podalydès, Agnès Jaoui... Bruno Podalydès emmène son cinéma faire un tour de kayak histoire de retrouver, comme le personnage qu’il interprète, un vent de liberté perdue. Entre partie de campagne à la Renoir et fable burlesque constellée de mélancolie, une merveille de fantaisie, fluide et aérienne. Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe, Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC CinéCité Internationale, UGC Part-Dieu

LA LOI DU MARCHÉ

De Stéphane Brizé (Fr, 1h33) avec Vincent Lindon, Yves Ory... Le cinéma singulier, sec et quotidien, de Stéphane Brizé tente de filmer une aliénation contemporaine par le travail, ou comment un chômeur qui ne pense qu’à retrouver sa dignité finit par la perdre encore plus. Un pamphlet puissant et juste, où Vincent Lindon se

D’Arnaud Desplechin (Fr, 2h) avec Quentin Dolmaire, Lou Roy Lecollinet... Plus qu’un prequel à Comment je me suis disputé…, le nouveau film d’Arnaud Desplechin est une synthèse magnifique de son cinéma, mais aussi un bain de jouvence à base de teen movies, de grand roman épistolaire et de regard mélancolique sur les blessures mal cicatrisées de l’adolescence. Une de ses œuvres les plus accomplies et bouleversantes.

SALLES CINÉMA BELLECOMBE 61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31

LA TÊTE HAUTE Mer, ven, sam 20h30 - dim 17h30

CINÉMA SAINT-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e

UNE FEMME IRANIENNE V.O. Ven, lun 20h45 - sam 18h FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Mar 20h30 LA LOI DU MARCHÉ Jeu, sam 20h45 - ven 18h15 - dim 17h

CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e - 08 36 68 01 29

Avant-première : • Tranquille sous le pont : Ven 20h** CHRISTINA NOBLE V.O. Jeu 18h - sam, lun 20h30 - dim 17h LA LOI DU MARCHÉ Mer 14h30 - ven 18h MAD MAX : FURY ROAD V.O. Jeu 20h - sam, lun 18h - dim 19h CINEMA PARADISO V.O. Sam 15h - dim 14h

COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e

Avant-première : • Microbe et Gasoil : mar 20h* LE SOUFFLE V.O. 15h35 + sam, dim 11h CENDRES V.O. Sam, dim 10h55 UN FRANÇAIS (int - 12 ans) 13h30 - 17h35 - 19h50 sf mar - 21h50 sf mar + mar 19h40 LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 13h50 L’OMBRE DES FEMMES Sam, dim 11h15 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 20h30 sf lun + sam, dim 11h10 LA LOI DU MARCHÉ 13h30 - 15h40 - 17h40 - 19h40 sf mar LA TÊTE HAUTE 16h15 L’ENFER DES ZOMBIES V.O. (int - 16 ans) Lun 20h CAVANNA, JUSQU’À L’ULTIME SECONDE, J’ÉCRIRAI 18h35 - 21h45 + sam, dim 11h15 MUSTANG V.O. 13h30 - 15h50 - 17h50 - 19h55 sf lun + lun 20h30 THE DUKE OF BURGUNDY V.O. 21h35 VALLEY OF LOVE 13h45 - 15h45 - 17h45 - 19h45 - 21h45 VICE VERSA V.O. 18h - 20h - 21h55 VICE VERSA 14h - 16h + sam, dim 10h45

LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er

UNE FEMME IRANIENNE V.O. Jeu 13h30 - sam 21h55 - lun 18h50 LA RÉVÉLATION D’ELA V.O. Jeu 20h30 - ven, lun 13h30 - sam 18h15 FIN DE PARTIE V.O. Jeu 17h10 - ven, lun 15h30 - sam 20h15 LES TERRASSES V.O. Jeu 18h50 - ven 22h05 - sam 13h30 - lun 20h45 VOYAGE DANS LA PRÉHISTOIRE V.O. Sam 15h15 VOYAGE EN CHINE V.O. Ven, lun 17h10 LE BARON DE CRAC V.O. Sam 16h45 L’ARCHE DE MONSIEUR SERVADAC V.O. Ven 20h45

Ciné La Mouche, Ciné-Caluire, Ciné-Rillieux, CinéToboggan, Comœdia, Écully Cinéma

CINÉMA OPÉRA

VOYAGE EN CHINE De Zoltan Mayer (Fr, 1h36) avec Yolande Moreau, Qu Jing Jing... Comment le voyage d’un mère endeuillée se transforme en périple intérieur et spirituel, dans une œuvre subtile et délicate où Yolande Moreau, excellente, habite avec force les cadres précis et jamais exotiques de Zoltán Mayer.

6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er

Le Cinéma (vo)

L’EVEIL D’EDOARDO V.O. Mer, ven 18h15 - jeu, dim 16h50 - sam, lun 20h30 - mar 14h GRAZIELLA Ven 16h20 - sam 17h25 - lun 22h10 - mar 18h45 LA MAISON AU TOIT ROUGE V.O. Ven 13h50 - dim 18h30


NARUTO THE LAST V.O. Mer 16h - ven 21h45 - sam 13h45 - dim 21h DANCERS V.O. Jeu 15h30 - sam, lun 19h10 - mar 17h25 CHRISTINA NOBLE V.O. Mer 20h15 - lun 17h20 - mar 15h35 CINEMA KOMUNISTO V.O. Jeu 20h À L’OMBRE DES POTENCES V.O. Jeu 13h50 - sam 15h45 - dim 15h - mar 20h30

CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95

THE KID Mer, sam 14h30 JACQUES TATI MON ONCLE Ven 14h30 - sam 18h30 PARADE Ven 17h JOUR DE FÊTE Dim 16h30 ORSON WELLES MACBETH V.O. Ven 19h - sam 16h30 - dim 14h30 - mar 16h45 LA DAME DE SHANGHAÏ V.O. Ven 21h LA SOIF DU MAL V.O. Sam 20h45 - dim 18h45 - mar 14h30

PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e

Avant-premières : • Une Famille à louer : jeu 19h45* • Gunman, vo : lun 20h • Amy, vo : mar 20h MUSTANG V.O. 10h45 - 13h30 - 15h35 - 17h45 - 19h50 21h55 LA RÉSISTANCE DE L’AIR 11h05 - 13h15 - 15h30 - 17h45 - 20h05 22h25 VICE VERSA 3D 10h50 - 15h40 - 17h50 VICE VERSA 12h30 - 14h30 - 20h VICE VERSA V.O. 22h05 LA BATAILLE DE LA MONTAGNE DU TIGRE 3D V.O. 10h35 - 13h25 - 16h15 - 19h10 - 22h05 JURASSIC WORLD 3D 11h35 - 14h15 - 17h - 19h45 - 22h25 SPY V.O. 11h - 13h45 - 16h25 - 19h05 - 21h40 JURASSIC WORLD 3D V.O. 10h40 - 19h - 21h45 VALLEY OF LOVE 10h35 - 13h20 - 16h30 - 18h30 - 20h30 22h30 JURASSIC WORLD V.O. 13h30 - 16h15 COMME UN AVION 10h40 sf dim - 13h - 15h20 - 17h35 - 20h sf jeu, mar - 22h35 LA LOI DU MARCHÉ 11h10 - 13h30 - 15h45 - 18h - 20h15 sf jeu, lun - 22h20

PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e

VICE VERSA 3D 13h10 - 17h25 - 21h35 VICE VERSA 15h15 - 19h30 + sam, dim 11h05 SPY 13h15 - 15h45 - 18h25 - 21h15 + sam, dim 10h40 JURASSIC WORLD 3D 16h - 21h10 + sam, dim 10h40 JURASSIC WORLD 13h20 - 18h40 MAD MAX : FURY ROAD 3D 15h50 - 21h + sam, dim 10h50 MAD MAX : FURY ROAD 13h25 - 18h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN 13h10 - 15h50 - 18h30 - 21h10 + sam, dim 10h40 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 13h35 - 16h05 - 18h50 ON VOULAIT TOUT CASSER 18h50 - 21h20 LE MONDE DE NATHAN V.O. 21h25 + sam, dim 10h55 LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 13h45 - 16h20 + sam, dim 11h15

PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e

Avant-première : • Un moment d’égarement : mar 20h VICE VERSA 3D 12h40 - 14h50 - 17h10 - 19h40 - 21h50 + sam, dim 10h15 VICE VERSA 13h20 - 15h40 - 18h - 20h10 + sam, dim 11h SPY 13h45 - 16h20 - 19h sf jeu - 21h50 + sam, dim 11h SPY V.O. Jeu 19h VALLEY OF LOVE 12h40 - 14h50 - 17h - 19h15 - 21h30 + sam, dim 10h25 LA RÉSISTANCE DE L’AIR 12h50 - 15h15 - 17h35 - 19h50 - 22h10 + sam, dim 10h30 COMME UN AVION 12h50 - 15h15 - 17h40 - 20h - 22h30 + sam, dim 10h30 LA LOI DU MARCHÉ 13h30 - 15h50 - 18h - 20h15 - 22h25 + sam, dim 11h10 JURASSIC WORLD 3D 13h50 - 16h10 - 16h50 - 18h - 18h50 19h20 - 20h45 + sam, dim 10h45 LA TÊTE HAUTE 22h20 JURASSIC WORLD 13h10 - 15h - 21h30 - 22h + sam, dim 11h45 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 12h45 sf mer, sam, dim - 15h10 - 17h30 19h50 - 22h20 + sam, dim 10h10 MAD MAX : FURY ROAD 3D 18h40 sf jeu - 21h15 sf jeu + jeu 22h10, dim 10h30 MAD MAX : FURY ROAD 13h15 - 16h + sam 10h30 SAN ANDREAS 12h50 sf ven - 15h50 sf ven + sam 10h20 SAN ANDREAS 3D 18h30 sf ven - 21h sf ven + dim 10h20 À LA POURSUITE DE DEMAIN 13h20 - 16h15 - 19h sf mar - 22h + sam, dim 10h30 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 13h EN ROUTE ! 3D Sam, dim 10h45

UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e

Avant-premières : • Une seconde mère, vo : mar 19h30 • Victoria, vo : dim 20h DIRTY DANCING V.O. Jeu 20h VALLEY OF LOVE 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h VICE VERSA 11h15 - 13h40 - 15h40 - 17h40 - 19h45 21h45 COMME UN AVION 11h05 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 CONTES ITALIENS V.O. 11h - 16h30 - 21h45 sf jeu LA LOI DU MARCHÉ 11h10 - 13h50 - 15h50 - 17h50 - 19h50 sf dim - 21h50 sf dim LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 14h05 - 19h20 sf jeu, mar

UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e

Avant-premières : • Une Famille à louer : jeu 20h30* • Une seconde mère, vo : lun 20h15 • Amy, vo : mar 20h • Un moment d’égarement : lun 20h JURASSIC WORLD V.O. 11h - 13h45 - 16h20 - 19h20 - 21h55 DIRTY DANCING V.O. Jeu 19h55 LA BATAILLE DE LA MONTAGNE DU TIGRE V.O. 10h40 - 13h25 - 16h10 - 18h55 - 21h40 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 10h40 sf lun - 14h sf lun - 16h30 - 19h30 sf jeu - 22h MUSTANG V.O. 11h - 13h55 - 16h - 18h05 - 20h10 22h15 VICE VERSA 3D V.O. 11h - 20h10 - 22h15 VALLEY OF LOVE 10h55 - 13h55 - 15h55 - 17h55 - 20h05 22h05

VICE VERSA 10h40 - 12h50 - 13h50 - 15h - 16h 17h10 - 18h05 - 19h45 - 21h55 COMME UN AVION 10h45 - 13h30 - 15h40 - 17h55 - 20h05 22h15 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 11h, 13h40, 15h50 JURASSIC WORLD 3D V.O. 11h30 - 14h15 - 16h50 - 19h25 - 22h JURASSIC WORLD 10h40 - 13h30 - 16h10 - 19h10 - 21h45 ON VOULAIT TOUT CASSER 10h40 sf mer, sam, dim, mar - 12h30 sf mer, sam, dim, mar - 14h20 sf mer, sam, dim 16h15 sf mer, sam, dim - 18h20 sf lun 20h20 sf jeu - 22h15 sf jeu, lun EX MACHINA V.O. 10h55 - 13h25 - 15h35 - 17h45 - 19h55 sf lun, mar - 22h05 sf mar LA LOI DU MARCHÉ 10h40 sf mer, lun - 12h35 sf lun - 14h30 sf lun - 16h25 sf lun - 18h20 - 20h20 - 22h15 LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE V.O. 11h - 13h50 - 16h30 - 19h30 - 22h

UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e

Avant-premières : • L’année prochaine : mar 19h55 • Un moment d’égarement : lun 20h JURASSIC WORLD 3D V.O. 19h20 - 21h50 LA RÉSISTANCE DE L’AIR 10h50 - 13h35 - 15h40 - 17h45 - 19h50 21h55 L’ECHAPPÉE BELLE 11h sf mer, sam, dim - 14h sf mer, sam, dim 16h - 20h L’EVEIL D’EDOARDO V.O. 11h10 - 13h45 - 15h40 - 19h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN 10h45 - 13h45 - 16h45 COMME UN AVION 10h40 - 13h10 - 15h25 - 17h40 - 19h55 22h10 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 10h45, 13h, 15h JURASSIC WORLD 10h45 - 13h25 - 14h30 - 16h - 17h45 19h - 21h45 JURASSIC WORLD V.O. 10h50 - 13h40 - 16h20 LA BELLE PROMISE V.O. 17h35 - 21h40 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. 11h sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 19h20 sf jeu - 21h50 sf jeu LE MONDE DE NATHAN V.O. 10h50 - 17h - 19h45 sf mar - 22h05 MAD MAX : FURY ROAD 10h50 - 13h40 SAN ANDREAS 10h50 - 13h55 - 16h40 SAN ANDREAS V.O. 19h35 sf lun - 22h SPY V.O. 11h - 14h - 16h45 - 19h15 - 21h45 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 17h55 - 22h15 VICE VERSA 11h - 13h - 13h30 - 15h10 - 15h40 17h20 - 17h55 - 20h05 - 22h15 VICE VERSA 3D 10h50 - 19h40 - 22h JURASSIC WORLD 3D 20h30 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 16h30 - 19h - 21h45 SHAUN LE MOUTON Mer, sam, dim 11h, 14h

UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e

Avant-première : • Un moment d’égarement : mar 20h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 11h10 - 13h40 - 15h50 LA RÉSISTANCE DE L’AIR 11h10 - 13h50 - 15h55 - 18h - 20h05 22h10 VICE VERSA 11h20 - 13h - 13h50 - 15h05 - 15h55 17h10 - 18h - 20h05 - 22h10 SPY 11h15 - 13h45 - 16h15 - 19h30 - 22h MAD MAX : FURY ROAD 11h10 sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 16h15 - 19h35 - 22h05 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 11h15 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim - 17h55 20h05 - 22h15

VICE VERSA 3D 10h55 - 19h45 - 21h50 SAN ANDREAS 11h05 - 13h45 - 16h10 - 19h45 - 22h10 À LA POURSUITE DE DEMAIN 10h55 - 13h35 - 16h15 - 19h15 - 21h55 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 10h50 - 13h40 - 16h30 - 20h15 CENDRILLON Mer, sam, dim 11h10, 13h55 SHAUN LE MOUTON 10h55 CLOCHETTE Mer, sam, dim 11h, 13h45 COMME UN AVION 11h sf mer, sam, dim - 13h15 sf mer, sam, dim - 15h30 - 17h45 - 20h - 22h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 18h - 20h sf mar - 22h10 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 11h05 - 13h45 - 15h50 JURASSIC WORLD 3D 10h55 - 13h30 - 16h05 - 19h15 - 21h50 JURASSIC WORLD 11h05 - 12h50 - 13h40 - 15h25 - 16h15 18h - 19h25 - 20h35 - 22h

ALPHA 24 avenue Lamartine - Charbonnières - 04 78 87 64 65

VICE VERSA Mer 18h45 - sam 14h30 - dim 16h LA LOI DU MARCHÉ Jeu 18h15 - ven 19h - sam 21h - dim 20h30 VICE VERSA 3D Sam 16h30 MAD MAX : FURY ROAD Mer, jeu 20h45 - ven 21h - sam 18h30 dim 18h

LES AMPHIS 12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29

MAD MAX : FURY ROAD Mer 18h - sam 16h MAD MAX : FURY ROAD 3D Ven 20h - dim 18h LA TÊTE HAUTE Mer 20h - ven, sam 18h - dim 16h ENTRE AMIS Mar 14h

LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55

VALLEY OF LOVE Mer 14h, 18h15, 20h30 - jeu, lun 14h30, 18h30, 20h30 - ven 14h, 16h, 20h30 - sam 14h, 20h30 - dim 16h30, 18h30 - mar 18h30, 20h30 VICE VERSA Mer 14h, 18h15 - jeu 20h45 - ven, lun 18h30 - sam 16h15, 20h45 - dim 16h, 18h mar 20h30 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? Mer 16h, 20h30 - jeu, lun 14h30 - ven 14h, 20h30 - sam 16h, 18h15 - dim 14h - mar 18h15 JURASSIC WORLD Mer 16h - jeu 18h15 - ven 16h, 18h15 sam 14h, 18h30 - dim 14h - lun 20h30

CINÉ-AQUEDUC Aqueduc, chemin de la liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03

LADYGREY V.O. Mer 20h30

CINÉ-CALUIRE 36 avenue Général de Gaulle - Caluire-et-Cuire 04 78 98 89 92

CHRISTINA NOBLE V.O. Mer 20h30 - sam 18h - dim 19h - lun 14h30 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Jeu, sam, lun 20h30 - dim 16h30 MAGGIE Mer, sam, dim 14h30 - ven, mar 20h30

CINÉ-RILLIEUX Espace Beaudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Ven 18h - lun 20h30 LADYGREY V.O. Ven 20h30 - lun 18h MAD MAX : FURY ROAD Dim 15h LA TÊTE HAUTE Dim 17h30

CINÉ-TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00

LES NOUVEAUX HÉROS Mer, sam 14h15


Scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt / Theory of everything : MP0804h/ Scanner darkly : Pierce Warnecke / Scanner darkly : Pierce Warnecke / Piano Migrations : Kathy Hinde / The New Alps : Robbie Thomson

entrée libre vendredi, samedi et dimanche 14h > 18h

Francheville - Fort du Bruissin

P08 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

CINÉMA

Tentez l’expérience,immergez-vous

Vivants numériques exposition 2 mai > 19 juillet 2015

Suivez-nous sur facebook (Ville de Francheville & Fort du Bruissin)ou sur www.mairie-francheville69.fr

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Mer 16h15 - jeu 14h - ven 20h30 - sam 18h15 - dim 18h30 ON VOULAIT TOUT CASSER Mer, sam, mar 20h30 - jeu 18h30 - ven 14h dim 14h30 LA LOI DU MARCHÉ Jeu 20h30 - sam 16h15 - dim 16h30 DANCERS V.O. Mer, ven, mar 18h30

MUSTANG V.O. Mer, jeu, ven, lun 14h30, 20h30 - sam 20h30 - dim 16h30, 18h30 - mar 14h30, 18h30, 20h30 LA LOI DU MARCHÉ Jeu, lun 14h30 - ven, sam, dim 18h30 - mar 16h30

CINÉ LA MOUCHE

QUI C’EST LES PLUS FORTS ? Mer, mar 17h - jeu 14h30, 17h - ven 14h30, 20h30 - sam 20h30 - dim 17h, 20h - lun 20h L’OMBRE DES FEMMES Mer, sam 20h30 - jeu, mar 20h - ven 14h30, 17h30 - dim 14h30, 17h - lun 17h, 20h LA MAISON AU TOIT ROUGE V.O. Jeu, mar 20h - ven 17h30 - sam 14h30 SAN ANDREAS V.O. Jeu 17h - dim 20h SAN ANDREAS Mer, lun, mar 17h - jeu 14h30 - ven 20h30 sam 18h NARUTO THE LAST Mer, dim 14h30 - sam 18h FLARE V.O. Mer 20h* LILLA ANNA Mer, sam 15h

8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60

FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Mer 20h30** TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Mer, dim 18h - sam 15h30, 20h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer, dim 15h30 - sam 18h

CINÉMA CGR Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50

FESTIVAL FESTIV VA V AL L MIÈRE È 20 2015 LUMIÈRE 15 ÉDITION 7e 7 eÉ ÉDITIO ON 12 DU LUNDI 1 2 AU A U DIMANCHE 18 18 OCTOBRE OCTOBRE Le ffestival estival Lumière, Lumière, la gr grande ande fête du cinéma cinéma ! Programmation en images présentée par l’équipe de l’Institut Lumière et annonce du Prix Lumière 2015. Suivi d’un verre avec l’équipe. Choisissez votre date ! Mardi 23 juin à 20h30 Mercredi 24 juin à 19h et à 20h30 Mercredi 1er juillet à 19h et à 20h30

Entrée gratuite, sur inscription au 04 78 77 47 60 ou à communication3@institut-lumiere.org

Avant-première : • Un moment d’égarement : lun 20h À LA POURSUITE DE DEMAIN 11h - 14h - 16h40 - 19h45 - 22h15 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 19h40 - 22h20 COMME UN AVION 11h - 13h45 - 15h50 - 18h - 20h10 22h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 13h25 - 17h55 EN ROUTE ! 3D Mer, sam, dim 11h, 14h, 16h ENTRE AMIS 18h20 ETRE 13h15 FAST AND FURIOUS 7 22h10 JURASSIC WORLD 3D 11h - 14h - 15h15 - 16h40 - 17h45 - 19h30 20h15 - 22h - 22h45 + ven, sam 00h10 LA BATAILLE DE LA MONTAGNE DU TIGRE 3D 11h - 13h50 - 16h40 - 19h40 - 22h20 LA RÉSISTANCE DE L’AIR 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + ven, sam 00h10 LA TÊTE HAUTE 11h - 13h40 sf mer, sam, dim - 17h55 LE MONDE DE NATHAN 11h sf mer, sam, dim - 15h50 MAD MAX : FURY ROAD 3D 11h - 13h40 - 16h - 20h10 - 22h30 ON VOULAIT TOUT CASSER 11h - 14h - 16h sf mer, sam, dim - 18h05 20h - 22h15 + ven, sam 00h05 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D Mer, sam, dim 11h, 14h, 16h QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 11h - 13h45 sf mer, sam, dim - 15h50 - 18h 20h10 sf lun - 22h15 + ven, sam 00h15 SAN ANDREAS 3D 11h - 13h30 - 15h45 - 18h - 20h15 22h30 SPY 11h - 13h40 - 16h - 20h10 - 22h30 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h - 14h - 16h sf mer, sam, dim - 20h15 UN VOISIN TROP PARFAIT (int - 12 ans) 11h sf mer, sam, dim - 18h15 + ven, sam 00h20 VICE VERSA 3D 11h - 14h - 15h - 16h - 17h- 18h - 19h 20h - 21h - 22h - 22h50 + ven, sam 00h15

CINÉMA GÉRARD PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47

JURASSIC WORLD 3D Mer 17h - jeu 20h30 - ven 16h15 - sam 14h, 20h30 - dim 14h - lun 20h15 JURASSIC WORLD Mer 9h30, 14h30, 20h30 - jeu, lun 18h ven, mar 20h30 - sam 16h, 18h15 - dim 16h15 NATURE Ven 14h VICE VERSA 3D Mer 16h30 - ven, sam 20h30 - dim 14h30 mar 18h30 VICE VERSA Mer 9h30, 14h30, 18h30 - jeu 9h30, 18h30 ven 16h30, 18h30 - sam 14h15, 16h30 dim 16h30 - lun 18h30 - mar 9h30, 14h30 COMME UN AVION Mer 16h30, 18h30, 20h30 - jeu, lun 14h30, 18h30, 20h30 - ven, sam 14h30, 16h30, 18h30 - dim 14h30, 18h30 - mar 14h30, 16h30, 20h30

CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46

ÉCULLY CINÉMA 21 avenue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Jeu 20h30 - ven 18h - dim 18h15 - lun 14h MAD MAX : FURY ROAD V.O. Ven 15h30 - dim 20h45 - mar 18h CHANTONS SOUS LA PLUIE V.O. Mar 20h30 A LA POURSUITE DE DEMAIN Jeu 18h - ven 20h30 - mar 15h30 CHANTONS SOUS LA PLUIE Dim 16h

LE LEM 62 avenue du 8 mai 1945 - Tassin-la-Demi-Lune 04 78 34 54 20

VICE VERSA 3D Mer 16h30 - jeu 18h VICE VERSA Mer 14h30 - ven 18h30 - dim 17h15 LA LOI DU MARCHÉ Mer 19h, 21h - jeu, ven 20h30 - dim 19h15 lun 18h30 MARY POPPINS Dim 14h30 GET ON UP V.O. Lun 20h30

MAISON DU PEUPLE 4 place Jean Jaurès - Pierre-Bénite - 04 78 86 62 92

LA TÊTE HAUTE Mer 18h, 20h15 - jeu 17h50 - ven, mar 18h sam 20h15 - dim 15h40 SAN ANDREAS Mer, sam 15h50 - ven 20h15 LA LOI DU MARCHÉ Mer 14h - jeu, mar 20h30 - ven 16h - sam 14h, 18h - dim 14h, 20h30 -

LE MELIÈS 67 chemin de Vassieux - Caluire-et-Cuire 04 72 27 02 07

LA LOI DU MARCHÉ Mer, ven, sam 19h - dim 17h - lun 20h30 UNE FEMME IRANIENNE V.O. Mer, ven 21h - jeu 20h30 - dim 19h MAD MAX : FURY ROAD Sam 21h - dim 14h30 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Jeu 14h30

PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin

CLOCHETTE Mer, sam, dim 11h10, 13h05, 14h50, 16h35 EN ROUTE ! Mer, sam, dim 10h25, 13h45, 15h50 MAGGIE 22h25 OUIJA (int - 12 ans) 22h25 MAD MAX : FURY ROAD 10h55 - 12h30 - 20h SPY 11h15 - 13h50 - 16h25 - 19h10 sf lun 21h40 SPY V.O. Lun 19h10

VICE VERSA 3D 10h35 - 12h40 - 14h45 - 17h - 19h05 21h45 VICE VERSA 11h25 - 13h35 - 15h40 - 17h45 - 19h50 LA BATAILLE DE LA MONTAGNE DU TIGRE 3D 10h20 - 13h10 - 16h05 - 18h55 sf lun 21h10 LA BATAILLE DE LA MONTAGNE DU TIGRE 3D V.O. Lun 18h55 JURASSIC WORLD 3D IMAX 10h10 - 12h45 - 15h20 - 18h - 20h40 JURASSIC WORLD 3D 11h35 - 14h10 - 16h45 - 19h20 - 21h55 LA RÉSISTANCE DE L’AIR 10h15 - 12h25 - 14h30 - 16h35 - 18h40 20h55 JURASSIC WORLD 10h45 - 13h20 - 15h55 - 18h30 - 21h20 À LA POURSUITE DE DEMAIN 10h40 - 13h20 - 16h - 18h45 - 21h25 QUI C’EST LES PLUS FORTS ? 10h20 sf mer, sam, dim - 13h25 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim - 18h 20h15 EX MACHINA 11h05 sf mer, sam, dim - 13h35 sf mer, sam, dim - 16h05 sf mer, sam, dim - 18h25 21h SAN ANDREAS 3D 11h50 - 14h20 - 16h45 - 19h15 - 21h40 SAN ANDREAS 11h - 13h30 - 15h55 - 18h20 sf jeu 20h50 sf jeu COMME UN AVION 10h40 - 12h55 - 15h10 - 19h40 LE MONDE DE NATHAN 17h20 - 22h10 MAD MAX : FURY ROAD 3D 15h - 17h30 - 22h

SALLE JEAN CARMET Boulevard du Pilat - Mornan 04 78 44 05 17

QUI C’EST LES PLUS FORTS ? Mer 15h, 21h - sam, lun 21h - dim 18h L’OMBRE DES FEMMES Mer 18h30 - sam, lun 19h - dim 20h30 LE CRIQUET Jeu 10h - sam 17h30 FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Ven 21h

LE SCÉNARIO Place Charles Ottina - Saint-Priest 04 72 23 60 40

JURASSIC WORLD Mer 14h, 18h - jeu, lun 18h30 - ven 16h, 18h15, 20h30 - sam 14h, 20h30 - dim 16h, 18h15 - mar 14h, 18h15 CAVANNA, JUSQU’À L’ULTIME SECONDE, J’ÉCRIRAI Mer, sam 16h15, 20h30 - jeu 12h15, 16h ven 18h15 - dim 20h30 - lun 14h, 20h30 mar 16h15 MANGLEHORN V.O. Mer 18h - jeu, ven, lun 14h - dim 20h30 mar 14h, 20h30 LA LOI DU MARCHÉ Jeu, ven, dim 14h - sam 18h - lun 16h - mar 20h30 VICE VERSA Mer 14h, 16h, 20h30 - jeu 12h15, 16h30, 18h30 - ven 16h30, 20h30 - sam, dim 14h, 16h, 18h - lun, mar 16h30, 18h30 FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS V.O. Jeu 20h30

LE ZOLA 117 cours Émile Zola - Villeurbanne 04 78 93 42 65

LOS HONGOS V.O. Mer 18h30 - jeu 20h45 - sam 16h15 - dim 18h45 - mar 21h IRVIN YALOM, LA THÉRAPIE DU BONHEUR V.O. Mer 16h30 - jeu 18h45 - ven 20h45 - sam 14h15 - dim 14h30 LA LOI DU MARCHÉ Mer 20h45 - ven 18h45 - sam 21h - dim 16h30 - lun 15h30 L’ÉPREUVE V.O. Mer 14h - sam, mar 18h30 - lun 21h

(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat


P09 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

DR

EXPOSITIONS

Lignes et carrés d’Asse

Geneviève Asse, Composition couleurs dans l’espace, 1966

— MUSÉE — APRÈS SON EXPOSITION EN 2013 AU CENTRE POMPIDOU, LE MUSÉE DES

LE JARDIN DES imprime eurs

BEAUX-ARTS CONSACRE UNE TRÈS BELLE PETITE RÉTROSPECTIVE À LA TROP MÉCONNUE GENEVIÈVE ASSE. UNE ŒUVRE TRÈS VITE ABSTRAITE OÙ QUELQUES TRAITS LUMINEUX ET PANS DE COULEURS SUFFISENT À NOUS BOULEVERSER. JEAN-EMMANUEL DENAVE

9 avril 2015

13, rue de la Poulaillerie Lyon, 2e arr.

www.imprimerie.lyon.fr

I

l y eut d’abord, dans les années 1940, des objets peints (carafes, nappes, verres, bouteilles, vases...) avec l’aigu d’un Bernard Buffet et la palette pâle, parfois, d’un Giogio Morandi. Dans les années 1950, ces objets sont devenus de simples boîtes ou carrés indéterminés avant de se fondre parmi des pans de murs sous forme de quadrilatères de couleurs pâles, vibrant avec l’ensemble de l’atmosphère du tableau. Enfin, sous l’influence de Turner notamment, Geneviève Asse (née en 1923 à Vannes) abandonna toute semblance figurative et tout rapport, même très vague, à l’objet, pour peindre de grands paysages abstraits de lumière et de couleur. «Mes œuvres : des paysages, des paysages abstraits ? Je dis toujours qu’il n’y a pas de frontière déclarait l’artiste en 1997. Les gens voient des paysages. Moi, parfois, je vois tout autre chose... Cela ne compte pas beaucoup pour moi... C’est de la peinture pour la peinture. Mais je peins entre les choses... L’espace qui est entre une ligne et une autre ligne.» Dans un documentaire récent de Florence Camarroque, Geneviève Asse dit encore plus clairement : «Je suis dedans et dehors.» Elle qui fréquenta et admira beaucoup Samuel Beckett, souscrirait sans doute à ces mots de l’écrivain : «D’une part le dehors, de l’autre le dedans, ça peut être mince comme une lame, je ne suis ni d’un côté ni de l’autre, je suis au milieu, je suis la cloison, j’ai deux faces et pas d’épaisseur, c’est peut-être ça que je sens, je me sens qui vibre, je suis le tympan, d’un côté c’est le crâne, de l’autre le monde, je ne suis ni de l’un ni de l’autre...»

et subjectivités définies, nous sommes essentiellement rythme, mouvement, ouverture au monde... Il y a là quelque chose qui rappelle l’enfance, et l’artiste se souvient d’ailleurs de la sienne et des goûters sur des plages en Bretagne «entre le ciel et la mer, c’est là je crois que j’ai trouvé mon bleu». Parmi ce bleu illimité, Geneviève Asse trace parfois une verticale rouge qui fend littéralement le tableau, non pas pour le compartimenter en espaces séparés mais pour l’allumer : «Le bleu est stable, le rouge anime le tableau.» Cette “fente” rouge qui est comme un événement pictural nous rappelle que, si la peinture de l’artiste déconstruit le rapport sujet-objet, elle ne s’en laisse pas moins conter par une pseudo immersion dans un grand tout, par une baignade insipide dans le grand bain des énergies universelles. Tout au contraire, ses toiles sont fendues, “allumées”, zébrées d’événements : il y a de l’autre, il y a du temps, du heurt, du problématique.

Les toiles de Geneviève Asse nous rappellent qu’en-deçà de nos identités et subjectivités définies, nous sommes essentiellement rythme, mouvement, ouverture au monde...

L’ENTRE-DEUX La peinture de Geneviève Asse est une peinture de “l’entre”, de la vibration entre les choses, une peinture des fenêtres et des seuils... Une peinture de “l’innommable” aussi (comme le roman de Beckett) et du pré-individuel, du pré-subjectif. Dans ses toiles abstraites, nous sommes en-deçà ou au-delà de la séparation entre sujets et objets, du découpage des choses avec le scalpel conceptuel des mots. Et c’est ce qui nous touche et nous bouleverse dans ces œuvres : l’artiste nous ouvre des espaces vibratoires où tout à nouveau redevient possible, imaginable, en devenir ; les toiles nous rappellent qu’en-deçà de nos identités

L’ENTRE-AUTRES L’accrochage de sa petite rétrospective au Musée des Beaux-Arts fait d’ailleurs intelligemment place à son rapport aux “autres”, aux autres peintres cette fois-ci. Le parcours chronologique nous emmène peu à peu dans les salles des collections du XXe siècle du musée et les toiles de Geneviève Asse prennent alors place aux côtés d’œuvres d’artistes qu’elle fréquenta et admira : Nicolas de Staël, Olivier Debré, Bran Van Velde... On découvrira encore dans l’exposition un grand nombre de dessins. Ils saisissent par l’économie de moyens employés et par cet art fulgurant du trait incisif, créant des ruptures, des rythmes, des esquisses d’architectures oubliées : «J’ai toujours beaucoup dessiné. C’est le dessin qui ménage les silences. Il me semble que c’est par le dessin qu’on atteint l’intériorité.» Une intériorité qui, encore une fois, se traduit chez Geneviève Asse par l’ouverture bien davantage que par la fermeture narcissique d’un sujet sûr de lui-même. > Geneviève Asse Au Musée des Beaux-Arts, dans le cadre de l’exposition Dix ans d’acquisitions, dix ans de passions, jusqu’au 21 septembre

12 juillet 2015

Du mercredi au dimanche de 10 h 30 à 18 h


P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

EXPOSITIONS

Collection Pierre Chevillot © Paul-Émile Nerson

Dix ans d'acquisitions Dix ans de passions 29.05 — 21.09 2015 Place des Terreaux, date indéterminée

Suzanne, devant le pont Tilsitt (Saône), juin 1943

La vie en Agfacolor — MUSÉE — IL PHOTOGRAPHIAIT SIMPLEMENT (MAIS EN COULEURS) SA BIEN–AIMÉE EN 1943-45 DANS LES RUES DE LYON. SANS LE SAVOIR, PAUL-ÉMILE NERSON A POURTANT CONSTITUÉ UN VÉRITABLE TRÉSOR, CONFIÉ RÉCEMMENT AU CHRD. BALADE DANS UNE EXPO PETITE PAR LA TAILLE MAIS GRANDE PAR SON EXCLUSIVITÉ. NADJA POBEL

Achetez vos billets à l’avance sur www.mba-lyon.fr

Design graphique FormaBoom

Le COLLECTIF SHOOT !T présente

En 2008, la bibliothèque historique de la ville de Paris exposait les photos couleurs d’André Zucca, prises pour le magazine allemand de propagande nazie Signal. Une polémique avait alors enflé, certains commentateurs reprochant à l’institution de montrer la capitale endeuillée sous un ciel bleu et peuplé de passants vacant à leurs occupations comme si de rien n’était. Nous ne referons pas le débat ici, mais il est certain que Lyon en couleurs ne se heurtera pas à cette controverse. Car la quarantaine de tirages exposés (sur une centaine de diapos existantes) est le fait d’un simple amateur qui, par son métier d’artisan dans la fabrication de matériel photographique, a pu disposer d’une denrée plus que rare : des pellicules couleurs Agfacolor, utilisées pour la première fois pour les JO de 1936 à Berlin. Amoureux, le jeune homme a photographié sa bien-aimée Suzanne Perné (dont le petit-fils a retrouvé ce trésor tout récemment) dans l’espace public, un acte alors strictement interdit par une ordonnance allemande datant de la fin 1942. À BICYCLETTE Que montrent ces clichés ? Une ville (notamment le jardin des Chartreux et la Tête d’Or) presque tranquille, où seul pointe le bout de son nez un side-car d’Outre-Rhin caché par un scotch sur la diapo originale – preuve que Paul-Émile Nerson connaissait les risques d’une telle entreprise, d’autant qu’il était

juif. Autres vues : les ponts de Lyon – qui ont tous, à l’exception de l’Homme de la Roche et Saint-Vincent, sautés en septembre 1944 – dont le parfait état a permis, grâce à une analyse météo et quelques indications visuelles (la présence d’une affiche par exemple), de dater précisément ces clichés. Comme celles de Zucca, ces photos sont ensoleillées. Pas par volonté d’embéllir ces années noires, mais parce que les pellicules 100 ASA, les seules disponibles, ne supportaient pas le temps gris. Il en va de même pour les images prises en Bresse durant l’été. Si ces témoignages-là ne sont pas spectaculaires (on y voit des vaches, des ruches, des outils agricoles...), ils traduisent en revanche la grande précarité imposée par cette période de rationnement : les amoureux allaient en fait se ravitailler à la campagne chez les parents de Suzanne, à vélo, à plus d’une centaine de kilomètres de Lyon ! Les vêtements de la jeune femme, tailleurs amples (pour pédaler) cousus dans les vieux pantalons de ces messieurs ou semelles de chaussures en bois, font quant à eux écho à la passionnante exposition sur la mode en temps de guerre qu’avait réalisée le CHRD la saison passée. Autant dire qu’on n’a pas fini d’épuiser les précieuses informations contenues dans ce fonds. > Lyon en couleurs Au CHRD jusqu’au 15 novembre

Guerrier à terre

PROJECTION 20H30

T O I T O I LE Z IN C Villeurbanne

PRIX LIBRE Plus d’infos: shoot-it.fr/premiers-clips facebook.com/premiersclips

Morgan Fache était travailleur social. «Mais ça, c’était avant», car il est aujourd’hui photoreporter. De sa première vie, il a toutefois gardé sa sensibilité et son attachement aux plus défavorisés. Dans sa nouvelle exposition, il s’est ainsi penché sur les laissés pour compte de l’île de La Réunion, où il vit depuis plusieurs années. Tout commence par sa rencontre avec Guerrier, un homme abîmé par l’existence et qui, comme beaucoup d’autres, “a pris le chemin”, expression locale signifiant qu’il vit dans la rue. Ce dernier entraîne le photographe dans son univers, à la rencontre de déclassés, hommes ou femmes, qui tentent tant bien que mal de survivre dans ce paradis trompeur : à la Réunion, le taux de chômage est de 29%, soit trois fois plus élevé qu’en métropole. Fidèle à la

© Morgan Fache / item

— ATELIER ITEM — Avant,

volonté du collectif Item, dont il est membre, de travailler sur le long terme, Morgan Fache a suivi Guerrier et les siens (Valdo, Ludovic, Estrella...) pendant deux ans. Tout au long de l’accrochage, qui compte trente-huit clichés, leur quotidien s’offre ainsi au regard comme en continu, entre excès d’alcool, de violence, de drogue et élans de solidarité. Sous les photos du reporter, bienveillantes et baignées d’une luminosité aussi

contrastée qu’un tableau de la Renaissance, un petit écriteau raconte à chaque fois le parcours de ces sujets, comment ils se sont retrouvés dans cette situation qui laisse peu de place à l’avenir. Édifiant. VALENTINE MARTIN > Dann’ somin : sous le soleil de l’exclusion À la galerie Item jusqu’au 3 juillet


MUSÉES MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)

DIX ANS D’ACQUISITIONS, DIX ANS DE PASSIONS Jusqu’au 21 sept, mer, jeu, sam, dim, lun de 10h à 18h, ven de 10h30 à 18h (fermeture les mar et jours fériés) ; 0€/6€/9€ INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)

COLLECTION EN VUE Yves Bélorgey, Bernard Frize, Nicolas Momein, François Morellet, Walter Obholzer Jusqu’au 4 juil OTIUM #1 “De Mineralis, Pierres de visions” + Kata Tjuta Jusqu’au 9 août, du mer au ven de 14h à 18h, sam et dim de 13h à 19h MUSÉE DE L’IMPRIMERIE ET DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE 13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)

LE JARDIN DES IMPRIMEURS Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 10h30 à 18h : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE 17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)

JIBÉ AU MUSÉE Expo BD Jusqu’au 31 juil LUCY SKAER “Sticks and stones”, sculptures (La Salle de bains hors les murs) Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 10h à 18h ; 4,50€/7€

DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Une réinterprétation contemporaine du cabinet de curiosités Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Jusqu’au 26 juil 15, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ T’IMAGINES? BOULET AU MUSÉE Compte-rendu en dessins de l’exploration du musée par le dessinateur de BD Jusqu’au 16 août, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€

contemporain, notre regard et notre position au sein de ce monde de simulacres.

EXPOSITION COLLECTIVE Silène Audibert, Ju de Bug, Gaëlle Loth... Dessins et gravures

GALERIE LE RÉVERBÈRE

STAMTICH

38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)

2 avenue Berthelot, Lyon 7e (09 84 30 15 36)

Jusqu’au 31 juil JEAN CHARASSE

Jusqu’au 28 juin LYON BD FÊTE SES 10 ANS : L’EXPO

GALERIE FRANÇOISE BESSON

MAIRIE DU 4e

LE RIZE

LA GALERIE

23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)

Jusqu’au 5 sept

ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s’intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l’ensemble. Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h

GALERIES HENRI MOUVANT Peintures et collages GALERIE JEAN-LOUIS MANDON 3 rue Vaubecour, Lyon 2e

Jusqu’au 27 juin ANDRÉ BUCHER Sculptures, peintures, dessins

10 rue de Crimée, Lyon 1er

Jusqu’au 20 août EXPOSITION COLLECTIVE “Exposition d’été”, peintures, sculptures, verreries... GALERIE MICHEL ESTADES 61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er

Jusqu’au 29 août MARC PETIT Sculptures en bronze 33 rue Auguste Comte, Lyon 2e

CENTRES D’ART RESTRICTED AREAS Expo collective, photos LE BLEU DU CIEL 12 rue des Fantasques, Lyon 1er

Du 23 juin au 11 juil THE AIR WAS FULL OF ANTICIPATION Exposition collective, photos, installations, design... LA BF15 11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er

Jusqu’au 15 juil DANIEL NADAUD ET JEAN-CLAUDE SILBERMANN

1 place du Petit Collège, Lyon 5e (04 78 42 03 61)

ROSES, UNE HISTOIRE LYONNAISE Jusqu’au 30 août ; 5€/7€ 14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE Restaurés avec grand soin, les dessins du prisonnier Arthur Goldschmidt, réalisés dans la ville-ghetto allemande entre 1942 et 1945, constituent un témoignage exceptionnel de l’attente, parfois entrecoupée de divertissements, qu’ont connu les juifs avant la déportation. Surtout, en une soixantaine de portraits crayonnés, cette exposition offre la bouleversante dernière image de vie des ces hommes et ces femmes. Jusqu’au 19 juil, du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 6€ LYON EN COULEURS Photographies de Paul-Émile Nerson, 19431945 Jusqu’au 15 nov : article ci-contre

GALERIE SYLVIE PLATINI

GALERIE ATELIER 28

Surréalistes dans l’âme et amis dans la vie, Daniel Nadaud et Jean-Claude Silbermann font se répondre leurs œuvres à l’URDLA. Dans ses volumes ou ses dessins, Nadaud fouille les tréfonds de l’enfance et montre l’envers du décor de la naïveté et de l’innocence enfantines. Silbermann quant à lui reprend, pour réaliser ses œuvres, la méthode chère aux surréalistes : l’automatisme.

28 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 28 07 72)

URDLA

76 rue Mazenod, Lyon 3e (0481180513)

Jusqu’au 30 juin ANA + MELOQUEZ + PATRICIA VIELJEUX “aNa...chronisme”, peintures et scultpures Jusqu’au 4 juil MASAYOSHI YAMADA “L’empire du sens”, sculptures GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE 35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)

Jusqu’au 4 juil : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon ADALBERTO MECARELLI

207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)

Jusqu’au 17 juil QUENTIN MAUSSANG “Politique de l’ennui (CulturePhysique)”, photos et vidéos L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e

4 rue des Serpollières, Lyon 8e (04 78 75 16 75)

GALERIE POME TURBIL

Jusqu’au 25 juil STEVE BISHOP

UTOPIES RÉALISÉES PAROLE AUX HABITANTS Jusqu’au 27 juin, du mar au sam de 14h à 18h ; entrée libre

48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 4 juil CHUT! LIBRES “Mondovision”, photos

LA SALLE DE BAINS

MUSÉE URBAIN TONY GARNIER

PLANÉTARIUM Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)

INVENTERRE Regards sur un vaisseau planétaire Jusqu’au 9 août, mer de 13h30 à 17h, sam, dim de 10h30 à 18h ; 6€/7€/9€ MUSÉE AFRICAIN 150 cours Gambetta, Lyon 7e (04 78 61 60 98)

ART GÈLÈDÈ, MIROIR D’UNE SOCIÉTÉ Collection Jean-Yves Augel Jusqu’au 31 juil, du mer au dim de 14h à 18h ; 2€/4€/8€ MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN

33 rue René Leynaud, Lyon 1er

Espace Léon Blum - Rue de la Rochette, Saint-Fons

Jusqu’au 4 juil MIEKO TADOKORO “Vie silencieuse”, photographies au Sténopé

Jusqu’au 3 oct

48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 4 juil : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon ALIX GHANADPOUR “Silent of the flesh” peintures GALERIE ELIZABETH COUTURIER 25 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 11 juil ŒUVRES INTIMES Exposition collective GALERIE MATHIEU

OPEN SEA Après le Brésil, l’Inde et la Chine, le MAC présente un panorama de la création contemporaine d’Asie du Sud-Est. Trente artistes issus d’une dizaine de pays exposent des œuvres de toutes sortes (vidéos, installations, photographies...), souvent en lien avec des problèmes socio-culturels de leurs contrées d’origine, et d’aspect très visuel et accessible. Une exposition très agréable à parcourir, mais sans grande surprise artistique... Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€ ANTOINE CATALA “Jardin synthétique à l’isolement”, installation Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€

Jusqu’au 11 juil JOSUÉ Z. RAUSCHER “Oblong”, sculptures

48 rue Burdeau, Lyon 1er

GALERIE ROGER TATOR 36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)

Jusqu’au 17 juil KESADI “Indoor”, graffiti GALERIE SBK 24 rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e

Du 19 juin au 18 juil C215 “Douce France”, pochoirs SPACEJUNK 16 rue des Capucins, Lyon 1er

Jusqu’au 25 juil LUDOVIC LIGNON SNAP 4 rue de la Thibaudière, Lyon 7e

86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)

À LA CONQUÊTE DU PÔLE SUD Expo à l’américaine (diorama, immersion…) pour un duel européen. Celui, parallèle, rude et mortel, que se sont livrés Norvégiens et Britanniques en 1911-1912 pour toucher les premiers le pôle Sud. Racontée comme une épopée sportive avec objets d’époque et reconstitutions, cette troisième expo temporaire du Musée des Confluences est un haletant hommage aux pionniers du siècle dernier. Jusqu’au 28 juin, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€

Jusqu’au 9 août FEIKO BECKERS CENTRE D’ARTS PLASTIQUES DE SAINT-FONS

Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e (04 72 69 17 17)

MUSÉE DES CONFLUENCES

27 rue Burdeau, Lyon 1er

L’ABAT-JOUR

GALERIE 48

Du 19 juin au 25 juil EXPOSITION ESTIVALE Expo collective, peintures et sculptures ARTCLUB GALLERY 22-23 place Bellecour, Lyon 2e

Jusqu’au 31 juil SERGE CLÉMENT + CHUCK SAMUELS Depuis 40 ans, le photographe canadien Serge Clément arpente les villes du monde entier, y traquant reflets, textures réfléchissantes, incongruités visuelles... Dans ses images, le réel et son double se confondent en un abyssale kaléidoscope. Un travail fascinant qui interroge tout à la fois la photographie, le monde urbain

33 rue Bossuet, Lyon 6e

Jusqu’au 30 juin VINCENT ISAMBOURG + CLARA OTT “Regards d’espoir, des rues de Dakar au Lac Rose”, peintures et photos CENTRE BERTHELOT - SALLE EDMOND LOCARD 14-16 avenue Berthelot, Lyon 7e

Du 19 au 30 juin JEAN-RENÉ BERLIOZ “Mémoire d’une ombre”, photos GALERIE ENJOYTED 3 Petite rue des Feuillants, Lyon 1er

Jusqu’au 2 juil ANTOINE MEUNIER “Éphémères cathédrales”, photos MAISON RHODANIENNE DE L’ENVIRONNEMENT 32 rue Sainte-Hélène, Lyon 2e

Jusqu’au 2 juil MORGAN FACHE “Dann’ Somin, sous le soleil de l’exclusion”, photos

12 rue Eugène-Peloux, Vénissieux (04 72 21 44 44)

GALERIE VIS’ART

GALERIE MAZENOD

BIBLIOTHÈQUE DU 6e

ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE-LAMBERT

Jusqu’au 27 juin GRÉGORY BLIN Jusqu’au 28 juin MICHÈLE ROUSSET Peintures

Jusqu’au 30 juin GUILLAUME LONG Expo BD

Jusqu’au 3 juil : article ci-contre LUCY WATTS ET LUDOVIC PAQUELIER “Sketch in sketch out”, illustrations

Jusqu’au 27 juin LOUIS TRESERRAS

26 quai Romain Rolland, Lyon 5e

30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e

3 impasse Fernand Rey, Lyon 1er (04 78 72 18 40)

4 rue des Pierres plantées, Lyon 1er

7 place des Célestins, Lyon 2e

CHRD

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU

COLLECTIF ITEM - L’ATELIER

GALERIE TERREMER

MUSÉES GADAGNE

133 boulevard de la Croix-Rousse, Lyon 4e

Jusqu’au 30 juin MATZ À LA BM DE LA PART-DIEU Expo BD

BIBLIOTHÈQUES L’INCROYABILICIEUX ANNIVERSAIRE ! Depuis 50 ans, L’école des loisirs fait lire les enfants. Si, à sa création, cette maison d’édition, éternellement indépendante, a pulié des classiques étrangers tels Max et les Maximonstres ou Les 3 brigands, ce sont désormais les talents hexagonaux et les livres originaux de Nadja ou Claude Ponti qui sont dans ses rayonnages. Des dessins et croquis rendent compte en beauté de cette aventure hors-norme.

Jusqu’au 4 juil JOHNNY JUNGLE Expo sur la BD de JC Deveney et Jérôme Jouvray BIBLIOTHÈQUE DU 5e 4 avenue Adolphe Max, Lyon 5e

Jusqu’au 4 juil TERRE DES ROSES Dans le cadre du Festival mondial des Roses ORANGERIE DU PARC DE LA TÊTE D’OR Lyon 6e

Jusqu’au 5 juil 50 ANS DE BD ALGÉRIENNE MAIRIE DU 2e 2 rue d’Enghien, Lyon 2e

Jusqu’au 13 juil RÊVES, ENTRE SCIENCE ET ART Par l’artiste Manuel Salvat et la chercheuse en neuroscience cognitive Perrine Ruby ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e

Jusqu’au 15 juil LA REVUE NYCTALOPE S’EXPOSE À LA FONDATION BULLUKIAN FONDATION BULLUKIAN 26 place Bellecour, Lyon 2e

Jusqu’au 18 juil NICOLAS COLTICE “Fragments du sensible”, photos GALERIE DOMUS 31 avenue Pierre de Coubertin - Campus de la Doua, Villeurbanne

Jusqu’au 24 juil GIORDA

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

Jusqu’au 11 juil DIDIER DORISON “Couleurs créoles”, photos MÉDIATHÈQUE D’ÉCULLY 1 avenue Édouard Aynard, Écully

Jusqu’au 14 juil

AUTRES LIEUX NGUYEN DU “Imagerie populaire du Vietnam. Colonialisme et résistances”, estampes + “Viet n’âme”, photos MAISON DES PASSAGES 44 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Jusqu’au 25 juin HÉRO(ÏNE)S : L’EXPOSITION 2.0 Détournement féministe des héros de la BD MAISON DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON 247 cours Émile Zola, Villeurbanne

Jusqu’au 27 juin MONA Expo sur la BD de Mathieu Bertrand ALLIANCE FRANÇAISE 11 rue Pierre Bourdan, Lyon 3e

Jusqu’au 26 juin

“L’espace de la lumière, 1983-2015”, peintures En une cinquantaine de toiles, l’exposition du Plateau revient sur l’ensemble de l’œuvre du peintre lyonnais Patrice Giorda. Une œuvre expressionniste, dense et lumineuse, où l’artiste projette dans ses paysages (vues de Lyon, d’Italie, du Portugal...) ses propres émotions, doutes existentiels, désirs inconscients... Ses toiles les plus simples et silencieuses sont aussi souvent les plus poignantes. LE PLATEAU - HÔTEL DE RÉGION 1 esplanade François Mitterrand, Lyon 2e (06 85 01 85 82)

Jusqu’au 25 juil AU COMMENCEMENT DE LA GRANDE ROSERAIE ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)

Jusqu’au 14 août LA ROSE ET LE VENT Photos de Nicolas Roux Dit Buisson, dans le cadre du Festival mondial des Roses ROSERAIE DU PARC DE LA TÊTE D’OR Lyon 6e

Jusqu’au 10 oct

LIBRAIRIE À TITRE D’AILE 23 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er

Jusqu’au 30 juin JIJÉ AUX 100 FACETTES SITE DE L’ANTIQUAILLE 1 rue de l’Antiquaille, Lyon 5e

Jusqu’au 27 juin

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P12 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

THÉÂTRE - DANSE

Le monde lui appartient

10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du mar au ven à 19h30, sam à 20h ; de 10€ à 20€

— CAFÉ-THÉÂTRE — Ne jamais se fier à une captation vidéo. Nous l’avons appris à

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL

nos dépens la semaine passée avec Les Chiens de Navarre, dont Les Armoires normandes, une fois ramenées à l’amplitude d’un espace scénique, sont en vérité aussi peu théâtrales et provocatrices qu’un talk show de Canal +. Nous avons failli le réviser au détriment de Nicolas Meyrieux, réduit par le teaser de son dernier spectacle à une espèce de mime hystérique. Alors qu’il est en fait un stand upper plein d’avenir et le spectacle en question un jouissif jeu de massacre participatif dans lequel ce Grenoblois exilé à Paris (et remarqué à quelques reprises dans On n’demande qu’à en rire) fait l’inventaire, d’une belle mauvaise foi éditoriale, des petites aberrations et grandes absurdités de l’époque. Dans quel monde vit-on ? se demande-t-il. Dans un monde où l’infidélité est une marchandise, l’écologie une doctrine et le suicide une victime de plus du vide créatif ambiant, entre autres thèmes qu’il déboulonne avec une vitalité juvénile et grimaçante qui lui donne les airs d’un Alex Ramirès guéri de ses angoisses existentielles. Entre deux séquences, classique revisité (on avoue un faible pour le dealer d’eau potable) ou anecdote thérapeutique (telle une agression dans le métro), Nicolas Meyrieux se désaltère avec une bouteille d’eau de cinq litres, «parce que les grands humoristes qui jouent dans des grandes salles en utilisent des petites». S’il continue sur cette lancée, il pourrait bien un jour se contenter d’un verre. BENJAMIN MIALOT

2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

EXCÉDENT DE BAGAGES Jeu, ven et sam à 19h30 ; 15€/18€ QUAND L’AMOUR VOUS PASSERA DESSUS De Matthieu Becker Jeu, ven et sam à 19h ; 15€/18€

LES CHEVALIERS DU GUÉRIDON Par les Guily Mer 17 juin à 20h30 ; 5€ LES DESTINATIONS IMPROBABLES Par les Guily Sam 20 juin à 20h30 ; 5€ THÉÂTRE DU GAI SAVOIR 94 rue des Charmettes, Lyon 6e

LE NOMBRIL DU MONDE DR

12 rue Pizay, Lyon 1er

NOIR, ROUGE, OR Par Jacques-Yves Henri Jusqu’au 18 juin, à 20h30 ; 11€/15€ DIE TRÜMMERFRAUEN Par Jacques-Yves Henri Ven 19 et sam 20 juin à 20h30 ; 11€/15€ ET À LA FIN SE TOUCHENT LES TOURS Par Jacques-Yves Henri Ven 19 et sam 20 juin ven à 22h, sam à 18h ; 11€/15€ JACQUES-YVES HENRY ET L’ALLEMAGNE 14h : La Peau d’un singe 16h : Die Trümmerfrauen 18h : Noir, rouge, or Dim 21 juin ; 50€ : brève ci-contre THÉÂTRE DE L’ÉLYSÉE 14 rue Basse-Combalot, Lyon 7e

FREDDY VS FREDDIE De Myriam Boudenia, show entre chien et loup Jusqu’au 19 juin, à 19h30 ; 10€/12€ THÉÂTRE LES ATELIERS 5 rue Petit David, Lyon 2e

FORUM DES COMÉDIENS-COMPAGNONS Lectures, solos, créations collectives... Jusqu’au 20 juin, à 19h, 20h30 et 21h ; entrée libre

FORUM DU COMPAGNONNAGE-THÉÂTRE Propositions artistiques des comédienscompagnons MERCREDI 17 JUIN

• 19h "Duras : c’est tout, je n’ai plus rien à dire" , Guy Naigeon (1h) •20h30 "Tu te souviens Dolorès? " Emmanuel Demonsant (35 mn) et "Recuerdo de la Pasionaria ", Clémentine Haro (25mn) JEUDI 18 JUIN

• 20h30 " Les Propriétés relatives aux droites ", Hugues Chabalier, Cie United Mégaphone (1h15) VENDREDI 19 JUIN

• 19h "Les Cendres de Pasolini (et celles de quelques autres), Valentin Dilas (1h15mn) • 21h "Quand je pense au théâtre je n’ai plus peur de la vie, Nicolas Zlatoff Cie Ampoule Théâtre (1h30)

CAFÉ-THÉÂTRE CABARET L’ÂNE ROUGE 11 rue Juiverie, Lyon 5e

THIERRY MARQUET Jusqu’au 20 juin, à 20h ; 52€/57€ ESPACE GERSON

• 19h "Fleur de jasmin et taureau égorgé ", Vincent Pouderoux (35mn) • 20h "Le Rêve d’un homme ridicule ", Fabrice Henry (50mn) • 21h " Les Autres " (chanson), Emmanuel Demonsant (1h15) Du 17 au 20 juin ; entrée libre : brève ci-contre

1 place Chardonnet, Lyon 1er

Et offre à Alexandra Bialy et Thaïs Vauquières les rôles les plus décisifs de leur jeune carrière : ceux de bonnes copines de lycée que le capitalisme et des pères à la masse ont dressés l’une contre l’autre.

Du mer au sam à 21h30, dim à 18h ; 14€/18€

LUI ET L’AUTRE Jusqu’au 20 juin, jeu, ven, sam à 21h30 ; 10€/15€/17€

JEUNE PUBLIC GUIGNOL, UN GONE DE LYON (4E) 65 boulevard des Canuts, Lyon 4e (04 72 32 11 55)

GUIGNOL, LAÏLA ET LE CROCODILE Jusqu’au 21 juin, mer, sam, dim à 15h30 ; de 6€ à 9,50€

1 place Gerson, Lyon 5e

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL

LAURA LAUNE Du 17 au 20 juin, mer, jeu, ven à 20h, sam à 19h et 21h ; 12€/16€ LES JUMEAUX Du 17 au 20 juin, mer, jeu, ven à 21h45, sam à 17h ; 12€/16€ ÉLODIE POUX Du 17 au 20 juin, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 19h et 21h ; 12€/16€ SPECTACLE D’IMPRO Par les élèves de Et Compagnie Lun 22 juin à 20h30 ; 10€ STORY BOARD Par la Et Compagnie Mar 23 juin à 20h30 ; 12€/16€

2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE

CHASSEZ LE NATURISTE, IL REVIENT AU BUNGALOW ! De Patrice Sandeau Jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€ LA PETITE VADROUILLE ET LA GRANDE LA SUIT Jeu, ven, sam à 21h ; 15€/18€

60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

LE COMPLEXE DU RIRE 7 rue des Capucins, Lyon 1er

SAMEDI 20 JUIN

8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er

FUGUE / TRAMPOLINE

32 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 29 49)

5 rue du petit-David, Lyon 2e (06 79 69 82 64)

CARRÉ 30

LES SUBSISTANCES

LA BELLE ÉQUIPE

JUMBLE CRAFT Par la compagnie Le Cri du chameau Ven 19 juin à 20h30 ; de 7€ à 12€

THÉÂTRE LES ATELIERS

Théâtre, danse, cirque, concerts... Jusqu’au 27 juin Rens. : 04 78 39 10 02

IMPROVISATION

> Nicolas Meyrieux Au Boui Boui jusqu’au 27 juin

THÉÂTRE

LIVRAISONS D’ÉTÉ

LES 2 AUTRES Jusqu’au 20 juin, du mer au ven à 20h30, sam 20h et 22h ; 15€/18€ MARDI DÉCOUVERTE Les mar à 20h30 ; 5€ L’IMPRO SUR UN PLATEAU Les mar à 20h30 ; 13€/15€ LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Les sam à 17h30 ; 14€/18€ FRANÇOIS MARTINEZ Ostéopathe devenu magicien, François Martinez raconte sa reconversion dans un premier one-man-show plus ou moins autobiographique où la tendresse le dispute à la dextérité. Très prometteur. Du mer au sam à 19h30, dim à 16h ; 14€/18€ VENTES PRIVÉES Sous couvert d'une empoignade girly, notre collaborateur Christophe Chabert signe avec sa deuxième pièce, Ventes privées, un cinglant examen du monde.

AU BOULOT JOJO ! Théâtre et marionnettes par Ari Poppin’s Cie, 45 min, dès 5 ans Mer 24 juin à 15h ; 10€

TOC TOC De Laurent Baffie, ms Thierry Rousset Du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€ COUSCOUS AUX LARDONS De Farid Omri Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€

GUIGNOL, PIRATE D’EAU DOUCE Jusqu’au 28 juin, mer, ponts et jours fériés à 16h, sam, dim à 10h30, 14h30, 16h ; 9€/11€ GUIGNOL ET LES 3 DRAGONS De Damien Weis, 45 min Jusqu’au 1er juil, mer à 16h30, sam, dim à 10h30, 14h30 et 16h ; 9€/11€

LE REPAIRE DE LA COMÉDIE

HUMOUR

6 rue Grolée, Lyon 2e (04 78 82 86 30)

2 place des Capucins, Lyon 1er (04 82 31 68 02 )

LES JEUDIS DE L’IMPRO Jeu 18 juin à 20h15 ; 12€/16€ UNITED COLOC Ven et sam à 20h ; 12€/16€ TOUT VA BIEN Ven et sam à 21h30 ; 12€/16€ LE BOUI BOUI 7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

YANN GUILLARME En s’inspirant de son expérience de la paternité, Yann Guillarme signe un oneman-show doucement mélancolique, furieusement outrancier, et confirme, par sa générosité scénique et sa capacité à s’adapter à tous les registres (du métahumour au trash), qu’il est l’un des comédiens les plus doués de sa génération. Du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ NICOLAS MEYRIEUX Du mar au sam à 21h30 ; 14€/17€ : article ci-dessus DÉLIT DE GROSSESSE Par Ariane Echallier et Vanessa Defasque Les sam à 18h ; 14€/18€ HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI: LE GARS De Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Les lun à 19h45 ; 14€/18€ LES VEDETTES THÉÂTRE 11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)

BARCELONE AMSTERDAM Par Marlène Noël et Philippe Elno Du jeu au sam à 20h ; 11€/14€/17€ PLUS VRAI QUE NATURE Du jeu au sam à 21h30 ; 11€/14€/17€ LE RIDEAU ROUGE 1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)

LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Sam, dim à 18h et lun à 20h ; 20€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Les dim à 16h ; 20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Du mar au sam à 19h45 ; 20€ THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

LES ZEXPERTS ! MAIS QUI A TUÉ LE CADAVRE MORT ? Jeu, ven et sam à 21h30 ; 15€/18€/20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Les sam à 18h ; de 10€ à 20€

Recommandé par la rédaction

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL 2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

COMÉDIE ODÉON

De et par Yoann Bourgeois Mer 17 juin à 19h et 20h30 DUB FX + ZOUFRIS MARACAS + FLÉCHETTE Électro/hip-hop + chanson française/musique du monde + bass music Jeu 18 juin à 19h30 ; 17€/20€ [JE DIS] ÉLECTRO Vincent Black & Redrum + Pascal Roeder + B.S.P crew Jeu 18 juin à minuit ; 5€ ANECKXANDER Performance par Alexander Vantournhout & Bauke Lievens Mer 17 juin à 19h30 et ven 20 à 20h ; entrée libre ZEEE MATCH Impro par la Cie Amacc Dim 21 juin à 17h, 18h et 19h ; entrée libre EXPOSITION DES ARTISTES POST-DIPLÔMES Issus de l’école nationale supérieure des Beaux-Arts Du 17 au 27 juin, mer, jeu, ven, sam de 13h à 19h ; entrée libre

Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

EN BREF —

CCO 39 rue Georges Courteline, Villeurbanne (04 78 93 41 44)

FBI : SHIRLEY A DISPARU De Régis Rodriguez Du 19 au 21 juin, ven, sam à 20h30, dim à 17h ; 7€/10€/12€

SPECTACLES TOÏ TOÏ LE ZINC 17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne

PARABOLE Par la Cie du Subterfuge Mer 17 juin à 15h30 et 20h30 ; prix libre PATHÉ VAISE 43 rue des Docks, Lyon 9e

LA BIG BATTLE Les ateliers de BD lyonnais s’affrontent sous les contraintes et thèmes imposés par le public Ven 19 juin à 20h30 ; 5€ MJC VILLEURBANNE 46 cours Damidot, Villeurbanne

FESTIVAL DE THÉÂTRE AMATEUR Jusqu’au 17 juin ; 4€/6€ LE TRANCANOIR 10 rue Juiverie, Lyon 5e

EMY EMA De Guy Foissy, ms Chantal Bouison Ven 19 juin à 20h ; 10€/12€ LE CROISEUR 4 rue Croix-Barret, Lyon 7e

CRÉATIONS DE LA SCÈNE SUR SAÔNE Performances audio et video Du 18 au 20 juin, à 19h30 ; de 4€ à 8€

LA TOUR PASSAGÈRE Festival de musique baroque et de théâtre Jusqu’au 15 juillet Rens. : 06 27 30 11 72 Tarifs : 15/22€ le spectacle (sf mention entrée libre), pass 3 spectacles 30/44€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon SQUARE DELFOSSE Embarcadère, 13 bis quai Rambaud, Lyon 2e

HAMLET De Shakespeare, par la Cie Les Mille Chandelles Jusqu’au 22 juin à 19h (sf dim 21) LES IRRÉVÉRENCIEUX Par le théâtre des Asphodèles, ms Luca Franceschi Du 23 au 27 juin, à 20h30 ; 15€/22€

ALLEMAGNE AU CUBE Alors qu’il s’apprête à quitter le Carré 30 après 5 ans de direction, Jacques-Yves Henri reprend trois de ses pièces-monologues consacrées à l’Allemagne où il a vécu une vingtaine d’années. La Peau d’un singe et Die Trümmerfrauen évoquent l’année 1945, respectivement à Dresde et Berlin, tandis que Noir, rouge, or raconte trois générations dans le village de Buchenwald. À voir séparément jusqu’au 20 juin ou le dimanche 21 juin à la suite. —

LES COMPAGNONS EN ROUTE À l’instar des élèves du Conservatoire la semaine dernière aux Célestins, c’est au tour des comédiens-compagnons de présenter leurs travaux (aux Ateliers jusqu’au 20 juin) après deux années d’apprentissage sous le statut non pas d’étudiant, mais de salarié via le GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification, un dispositif professionnalisant non-exclusivement consacré à l’art, loin de là). Guy Naigeon ou Vincent Bady, entre autres, les dirigent avant, peut-être, de les retrouver dans leur compagnie des Trois-Huit, également adhérente du GEIQ , à l’instar de la Nième Cie, du Théâtre du Grabuge ou de celui du Verseau. —


P13 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

MUSIQUE - SOIRÉES

Impur et dur

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SYSTEM OF A DOWN, UNE AUTRE VIEILLE GLOIRE DU NU METAL FAIT SON GRAND COMEBACK À LYON EN LA PERSONNE MORALE DE LIMP BIZKIT. RETOUR SUR SA CARRIÈRE, LONGUE D’UNE VINGTAINE D’ANNÉES, ERRATIQUE ET INJUSTEMENT RÉDUITE À SES ANNÉES DE FASTE MAINSTREAM. BENJAMIN MIALOT

Syd errant

Peut-on avoir du respect pour un groupe qui tire son nom d’une légende de vestiaire (le “fameux” jeu de la biscotte), a une façon si subtile de décrire la merditude des choses qu’il est un jour arrivé sur scène en sortant d’un chiotte géant et a signé la plus ignoble profanation de l’histoire de la musique populaire – une reprise façon bad boy en réhabilitation sentimentale de Behind Blue Eyes des Who ? À en croire l’une des plumes du site Noisey, on le lui doit carrément : Limp Bizkit serait l’une des formations les plus authentiquement punks de sa génération, en cela qu’elle a connu un succès planétaire malgré elle et en se foutant du qu’en-dira-t-on comme de la première casquette de son leader, le tatoueur, skateur et blaireau notoire Fred Durst – Results May Vary (2003), où figure ladite profanation, a battu des records en matière de dézingage critique. Rien ne prédestinait, il est vrai, ce biscuit moulé en 1995 en Floride, à vendre 33 millions de disques à travers le monde. Son premier album, Three Dollar Bill, Yall$ (1997), où le heavy metal in your

— POP — JEUNE FRANÇAIS EXILÉ EN ANGLETERRE AU SERVICE (TRÈS) SECRET DE SA

MAJESTÉ LA POP, SYD KEMP, ÉGALEMENT BASSISTE DES CHOUETTES NEILS CHILDREN, REVIENT EN CHEVALIER SOLITAIRE À LA TÊTE D’UN PROJET SOLO DONT LE PSYCHÉDÉLISME A VISIBLEMENT ÉTÉ À BONNE ÉCOLE. CELLE DE LA VIE LONDONIENNE. STÉPHANE DUCHÊNE Syd Kemp n’est pas entièrement inconnu des Lyonnais qui suivent l’actualité pop puisqu’il tient la basse pour Neils Children, Londoniens soutenus à Lyon par Echo Orange dont on avait eu l’occasion de croiser le psychédélisme éclairé l’an dernier. Mais cette fois, c’est en solo que l’on retrouve Syd Kemp, plus particulièrement au Café du Rhône où il ajoutera une ligne de plus à la liste des concerts en petit comité orchestré en ce lieu par La Souterraine, une fois de plus dévolue à l’exploration d’une certaine – ou de certaines – pop française. Française ? Oui, car en dépit de ce nom qui évoque autant Syd Barrett (forcément) que l’acteur et chorégraphe Lindsay Kemp qui révéla David Bowie à l’art de la pantomime, Syd Kemp est un froggie. L’un de ces innombrables Français dont les conservateurs de notre pays dénoncent ou encouragent la fuite des cerveaux au gré de leur humeur et de la température politique. Exilé sur un coup de tête à la suite d’une accumulation de coups durs personnels, Kemp a connu la galère absolue de l’immigrant sans repères dans une mégapole, et s’est très vite frotté à la rudesse et à la concurrence féroce de la scène londonienne, s’accrochant comme la moule à son rocher ou comme le bouledogue anglais à son morceau de viande.

THE HORROR Une expérience résolument formatrice à écumer les clubs londoniens grands comme une pièce d’un penny, cet univers souterrain où en réalité tout se passe – et où passent également toutes les figures arrivées de la pop locale (cette fameuse anecdote qu’il ne se lasse pas de raconter, selon laquelle Thurston Moore, désormais londonien, fait parfois les entrées du Café Oto). La preuve, Kemp fait partie du décor, que ce soit avec Neils Children donc, ou en solo, profitant comme beaucoup d’autres des conseils prodigués par les corbeaux de The Horrors, devenus parrains locaux. C’est d’ailleurs au groupe auteur de Still Life que font référence l’EP et la chanson titre The Horror, superbe branlade (mi-branlette, mi-ballade donc) à la De Marco sous LSD, le doigt coincé dans son riff et sur son bouton “cuivres”. Peu de titres sont ainsi nécessaires à Kemp pour faire ses preuves – le lewiscarollien As I Don’t Get it, At the Old Blue, entièrement chanté en marche arrière, le cinématique instrumental Marble – et, face à un si prodigue retour, nous faire nous demander : d’où vient le problème que des cerveaux fuient du moment qu’il en sort quelque chose ? > Syd Kemp [+ Tara King Th. + Thee Verduns] Au Café du Rhône jeudi 18 juin

Festival

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— ROCK — DEUX MOIS APRÈS

face de Pantera fraye avec la noise pour abattoirs de Helmet, le hiphop psychotique de Suicidal Tendencies et même la pop option cuir de George Michael (le temps d’une cover écorchée vive et devenue culte de Faith), demeure même à ce jour un indépassable sommet d’hostilité nihiliste – sur Pollution, Durst hurle si fort qu’on entend quasiment des nodules pousser sur ses cordes vocales. GO WES La suite est fonction des allers et venues de Wes Borland, guitariste sous-estimé qui a contribué à élever la technique de la power chord sous-accordée au rang d’art – et donné via ses accoutrements (corps intégralement peinturluré, regard neutralisé par des lentilles noires) une visibilité à nombre de civilisations extra-terrestres primitives. C’est à son départ, après le mastoc et clinquant Chocolate Starfish and the Hot-Dog Flavored Water (2000), troisième album qui poussait l’esthétique white trash océanique dans ses retranchements – pour un peu, ce n’était pas le thème de Mission: Impossible que Limp

Bizkit s’y appropriait, mais celui de No Pain No Gain – que le groupe a vu descendre son niveau de testostérone. C’est à son retour définitif qu’il a commencé à renouer, sur Gold Cobra (2005), avec son sens de l’entertainment délétère, en attendant la sortie cette année de Stampede of the Disco Elephants, premier disque enregistré en l’absence de son second pimp sonore, l’ex-House of Pain DJ Lethal, retourné dealer à plein temps ses ambiances mystico-poisseuses au sein de La Coka Nostra. Aucune chance, cependant, que ce dernier rivalise en intensité et en groove avec ce qui reste le classique de Limp Bizkit, le (dé)générationnel Significant Other (1999), mi-appel au vandalisme sur fond de riffs équarrisseurs (Break Stuff) mi-cri de détresse sur lit de beats old-school (The Nookie) qui, à l’époque, réconcilia le temps de messes bondissantes headbangers et b-boys. Pas si mal pour un épigone des individualistes Naughty Nineties. > Limp Bizkit [+ Merge] Au Transbordeur jeudi 18 juin

26 × 2 7×28

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P14_15 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

MUSIQUE - SOIRÉES COMÉDIE MUSICALE

avec l’Orchestre national de Lyon, dirigé par Michel Legrand

avec Natalie Dessay, Marie Oppert, Vincent Niclo, Laurent Naouri, Louise Leterme, Jasmine Roy

musiques orientales et aspirations pop – qui valurent à Youssou N’Dour une notoriété mondiale sur un titre comme Seven Seconds. Mais si Stroman sera le chef à la baguette, c’est bien Youssou qui restera l’étoile ou, comme on le surnomme depuis des lustres dans son pays : le Guide – fonction première d’une étoile après tout, à suivre les yeux fermés sous la voûte céleste de Fourvière. STÉPHANE DUCHÊNE > Youssou N’Dour Aux Nuits de Fourvière samedi 20 juin

Licences 136210-136211-136212 | Siret 48805623500010 | CONCEPTION www.fabricehaes.com | RÉALISATION François Garnier | PHOTO © Marie Noelle Robert

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25 et 26 juin, Grand théâtre

— WORLD — Les Nuits de Fourvière se sont faites une spécialité – pour ne pas dire une tradition maison – du concert pop en mode orchestre symphonique. Ce dont elles auraient tort de se (et nous) priver tant la réussite est la plupart du temps au rendez-vous, même dans les alliages les plus improbables – d’Antony Hegarty à Vanessa Paradis, il faut bien admettre que le spectre est large. Il s’élargit encore un peu plus cette année avec la «Super étoile de Dakar» Youssou N’Dour. L’exercice symphonique, le chanteur prodige mis en orbite internationale par successivement Paul Simon (il chante sur l’immense Graceland) et Peter Gabriel (de même sur So et la tournée qui s’ensuivit) à la fin des années 80 s’y est déjà frotté avec succès avec le London Symphonic Orchestra. Cette fois, bien sûr, c’est l’ONL qui s’avance pour une version premium du projet sous la direction du chef et arrangeur Scott Stroman. Et des qualités d’arrangeur, il en faut pour transposer symphoniquement un univers qui serpente entre tradition sénégalaise (louanges gawlo des griots comme chants de l’Islam) déclinée en plusieurs dialectes, mbalax d’invention n’dourienne,

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LES PARAPLUIES DE CHERBOURG

Une étoile dans les Nuits

— OPÉRA — À sa création en

1902, Pelléas et Mélisande avait à la fois fait scandale et émerveillé tant le propos de Debussy y était nouveau – s’emparant de la pièce éponyme de Maeterlinck, il avait exprimé son souhait de composer «un opéra après Wagner et non pas d’après Wagner». L’intrigue est simple : un mari jaloux tue son frère qu’il soupçonne d’être l’amant de sa femme.

De là, Debussy a écrit une œuvre plongée dans une atmosphère sensuelle, onirique et troublante, où les personnages sombrent au rythme d’une musique pleine de frémissements, de murmures et d’ondes de choc d’une singulière puissance émotionnelle . À l’Opéra de Lyon, où le réalisateur Christophe Honoré s’en empare avec efficacité, les contrastes sont saisissants. Du côté de l’orchestre, tout paraît juste, la musique jaillis-

sant de la fosse en de belles fulgurances grâce à la direction exceptionnelle de Kazushi Ono. Bernard Richter campe un Pelléas de belle envergure, attachant dans ses intentions, vocalement très présent, tandis qu’Hélène Guillemette incarne, dans une prosodie française pourtant très complexe à porter, une Mélisande à l’opposé de la nunuche fragile que l’on voit si souvent. Vincent le Texier enfin, habitué au rôle, reste un Golaud magnifique de jalousie, inquiétant dans son lien de plus en plus fou à Mélisande. Le Royaume d’Allemonde n’a quant à lui plus rien d’imaginaire, Honoré s’acharnant à le rendre réaliste et glauque. Seule la dramaturgie manque parfois de souffle. Ce Pélléas nouveau n’en reste pas moins très séduisant. PASCALE CLAVEL > Pelléas et Mélisande À l’Opéra de Lyon jusqu’au lundi 22 juin

Le coût du chapeau

En partenariat avec

www.nuitsdefourviere.com | billetterie 04 72 32 00 00

mou qui attend l’autobus 27 au coin de la rue de la Glacière» écrivait Alexandre Vialatte qui n’avait sans doute pas tort sur toute la ligne – en tout cas pas sur la ligne 27. Mais la maxime de l’inoubliable chroniqueur du journal La Montagne, il faut bien le reconnaître, ne s’applique guère au cas de Pharrell Williams, accueilli comme un pharaon en concert spécial pré-Jazz à Vienne. Le natif de Virginia Beach a beau arborer comme un symbole de la marque qu’il est devenu la mère de tous les chapeaux mous – ce fameux galure Vivienne Westwood “Petit Princestyle” et hors de prix qui a tant fait parler – il n’a pas attendu longtemps l’autobus du succès. L’ascension fut progressive mais a semblé aller en s’accélérant de manière exponentielle : des productions r’n’b recherchées (à tous les sens du terme) du duo Neptunes au succès intergalactique de l’album GIRL stratosphérisé par le tube Happy en passant par N.E.R.D.. C’est qu’en plus d’avoir souvent su jouer les hommes providentiels, Williams a toujours semblé donner l’impression d’être the right man in the right place. Comme en cette année 2013 où en plus d’Happy, il se retrouve en première

© Shadi Perez

— VARIÉTÉ — «L’homme est un animal à chapeau

ligne des hits Blurred Lines (Robin Thicke) et Get Lucky (Daft Punk). Producteur incontournable, compositeur boulimique, chanteur star, voilà ce qu’est devenu en une poignée d’années le petit batteur de Virginia Beach. Au football, on appelle ça un hat-trick, autrement dit, un coup du chapeau, celui que Williams s’est offert comme une couronne. Et ça ne s’obtient pas en restant en position d’attente. SD > Pharrell Williams Au Théâtre antique de Vienne mardi 23 juin


CLASSIQUE ET LYRIQUE

CHRISTINE GROLLIER ET MANU GIGOT

L’ETHNOFANFARE Fanfare World

ROLAMOUR & HIS STRANGE LOVE

JAZZ AU PÉRISTYLE

ATMO

LES VALSEUSES

LA MAISON M.

DUO ÉLOQUENCE Renaissance anglaise LE SALON DE MUSIQUE

Ven 19 juin à 22h ; entrée libre VINCENT PÉRIER SEPTET invite Célia Kameni

Jazz sur le perron de l’Opéra Jusqu’au 5 sept Rens. : 04 69 85 54 54 www.opera-lyon.com Entrée libre

88 rue Saint-Georges, Lyon 5e

LE PÉRISCOPE

Ven 19 juin à 20h ; 10€ SPIELBERG ET LES MUSIQUES DE J. WILLIAMS Ciné-concert. Extraits de films de Spielberg joués par l’Orchestre National de Lyon et Leonard Slatkin (dir) AUDITORIUM DE LYON

9 montée des Carmélites, Lyon 1er

13 rue Delandine, Lyon 2e

Ven 19 juin à 21h ; 8€/10€ ALZY TRIO JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Ven 19 juin à 19h45 ; 10€ THE GREEN BROS TRIO

149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)

LA CLEF DE VOÛTE

Du 18 au 20 juin, jeu, ven à 20h, sm à 18h ; de 8€ à 46€ : article en page 5 PIANO À LYON CLÔTURE DE SAISON 17h : Rémi Geniet 18h : Vanessa Wagner 20h : Wilhem Latchoumia

1 place Chardonnet, Lyon 1er

SALLE RAMEAU 29 rue de la Martinière, Lyon 1er (04 78 47 87 56)

Sam 20 juin à 17h ; de 10€ à 40€ TRIO ANIMA Chant, violoncelle et piano LE SALON DE MUSIQUE 88 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Dim 21 juin à 18h ; 10€ PELLÉAS & MÉLISANDE De Debussy, ms Christophe Honoré, dir mus Kazushi Ono, par l’Orchestre et chœurs de l’Opéra de Lyon, 3h30 OPÉRA DE LYON Place de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)

Jusqu’au 22 juin, jeu 18, lun 22 juin à 20h, dim 14 à 16h ; de 10€ à 94€ : article ci-contre EXCENT’ERIK SATIE Par le Big band 3e cycle, dir Pierre BaldyMoulinier et préparation musique de chambre Didier Puntos ÉCOLE DE MUSIQUE DE VILLEURBANNE 46 cours de la République, Villeurbanne (04 78 68 98 27)

Mar 23 juin à 20h ; entrée libre OP. CIT-MALIK THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

Mar 23 et mer 24 juin à 20h ; de 5€ à 26€ : article ci-contre

JAZZ & BLUES PART OF TODAY’S JAZZ / 5th EDITION Par le collectif l’Affect LA CLEF DE VOÛTE 1 place Chardonnet, Lyon 1er

Mer 17 juin à 21h ; entrée libre BLOWIN THE BLUES L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e

Jeu 18 juin à 19h ; entrée libre BLACK IS THE COLOR OF MY TRUE LOVE BOOKS Proposé par Dominique Delahaye

Sam 20 juin à 21h ; 7€/10€ 4TET ST GEORGES JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Sam 20 juin à 19h45 ; 10€

ROCK & POP FIDLAR + DECIBELLES On désespérait de les voir se produire à Lyon. Deux ans (!) après la sortie de leur premier album, concentré de branlitude californienne comme on n’en fait plus depuis la fin du siècle précédent, les petits punks libertins de FIDLAR déboulent enfin. Et notre joie est aussi indescriptible que le bordel qu’ils vont mettre. TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

Mer 17 juin à 20h ; 15€ THE CLARKS PROJECT + TIT FOR TAT Dans le cadre des “Mercredis à Villemanzy” PARC VILLEMANZY Montée Saint-Sébastien, Lyon 1er

Mer 17 juin à 18h ; entrée libre LYHC Every Time I Die + Stray From The Path + Counterparts + In Hearts Wake + Above the North (hardcore) WARM AUDIO 29 rue Wilson, Décines

Mer 17 juin à 19h, 15/20€ STRN LYON #3 : SYD KEMP + TARA KING TH + THEE VERDUNS CAFÉ DU RHÔNE 23 quai Augagneur, Lyon 3e

Jeu 18 juin à 20h ; 5€ : article en page 13 LIMP BIZKIT + MERGE TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

Jeu 18 juin à 20h30 ; 40€ : article en page 13 SORRY SORROW SWIMS + HAWAII WEREWOLF KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 20h30 ; 6€/8€ REGAL + APPALACHE KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er

UN PETIT NOIR

Ven 19 juin à 20h30 ; 6€/8€ WILD + GRANDEPOLIS

57 montée de la Grande côte, Lyon 1er

LA MARQUISE

Jeu 18 juin de 19h30 à 22h30 ; entrée libre GOSPEL COLORS

20 quai Augagneur, Lyon 3e

LA CLEF DE VOÛTE

WORLD

1 place Chardonnet, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 21h ; 7€/10€ JEAN-LOUIS ALMOSNINO ET STÉPHANE RIVERO Invité au chant: Patrick Baron ATMO 9 montée des Carmélites, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 22h ; entrée libre STÉPHANE VINCENZA TRIO LA CLEF DE VOÛTE

Ven 19 juin à 19h45 ; entrée libre

AASHENAYI Chants persans par Canticum Novum LE TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

Mer 17 juin à 20h30 ; 12€/18€/21€ ALFAMA Chants yiddish, russes et fado par Noëmi Waysfeld & Blik

1 place Chardonnet, Lyon 1er

LE TOBOGGAN

Ven 19 juin à 21h ; 7€/10€

Jeu 18 juin à 20h30 ; 9€/12€/14€

14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

1 rue Chappet, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 21h ; entrée libre OS TROPICANTES Musique brésilienne et d’ailleurs EL PICANTE 20 rue Terraille, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 22h ; entrée libre DIANA BARONI ET ALFONSO PACIN Zamba cueca afro-amérindien AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Jeu 18 juin à 20h ; 5€ MESKHANE Trio de percussions orientales, kanun et saxophone LA BOÎTE À GANTS 6 rue Pierre Blanc, Lyon 1er

Ven 19 juin à 20h30 ; 4€ AYLA NAÙ Rock berbère

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Sam 20 juin à 22h ; entrée libre DERRICK MAY + MANOO À l’instar de Juan Atkins (voir rubrique Insomniaque), Derrick May est l’un des déclencheurs de la dernière grande révolution musicale en date : la naissance, dans la banlieue de Detroit, de la techno. Chacune de ses apparitions est, à ce titre, un événement. Surtout quand il se fend, comme ici, d’un set marathon de 4h. LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e

Sam 20 juin à 23h30 SUPERNORMAL Wavesonik + Cédric Eteocle + Kris BATEAU BELLONA Rive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2e

LE SWITCH

WILHELM COPPEY QUARTET Jusqu’au 17 juin, à 19h, 20h15 et 22h MONTANA Y SALAZAR Latin jazz Du 18 au 20 juin à 19h, 20h15 et 22h TRIO BACHEROT/CAMMACK/BARON Moderne bop Du 22 au 24 juin à 19h, 20h15 et 22h

13 rue Neuve, Lyon 1er

MUSIC EN CIEL

DJ ALL STARS

BALMINO

LE SIRIUS

CHÂTEAU DE SAINT-PRIEST

TOÏ TOÏ LE ZINC

En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e

17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne

Jeu 18 juin à 22h ; entrée libre DJ CARIE

KOTOPO 14 rue Leynaud, Lyon 1er

Ven 19 juin à 20h30 ; 5€ MARIANA DEGANI-FURTACOR Musique brésilienne actuelle AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Ven 19 juin à 21h ; prix libre PANDIT SHYAM SUNDAR GOSWAMI Musique classique indienne CENTRE ARTESYA 49 rue de Marseille, Lyon 7e

Lun 22 juin à 20h ; 10€/15€

SOUL ET FUNK AFROSOUL DESCARGA PAR JAMES STEWART LE SIRIUS En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e

Mer 17 juin à 20h ; entrée libre FREAKISTAN LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 22h ; entrée libre DJ TERROR MIKE

LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Ven 19 juin à 22h ; entrée libre SEXWAX & MR ZOGS

Dim 21 juin de 15h à 20h ; 7€

Place de la Comédie, Lyon 1er

SOIRÉES

Ven 19 juin à 20h30 ; 6€ DIALEK Gnawa fusion

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

PÉRISTYLE OPÉRA

Ven 19 juin à 20h30 ; 9€/15€/17€ TEMPS KONO avec Djama del Sol Musiques africaines

14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

Sam 20 juin à minuit ; entrée libre

LE SUCRE

FÊTE DE LA MUZAK Torticoli + Cheverny + Buddy Glass + Gordon Paul

Concerts en plein air Du 20 juin au 5 juillet Rens. : www.ville-saint-priest.fr Entrée libre

LE TOBOGGAN

FÊTE DE LA MUSIQUE - OFF PALMWINE RECORDS

Dim 21 juin de 11h à 18h ; prix libre FÊTE DE LA MUSIQUE 14h30, 17h, 21h : One chord and the truth 15h : Les Fantastiques 16h30 : Frank Deets the Third et sa contrebasse + Joe Tornabene 18h30 : Youssef Bahlaoui et Dean Simpson (hommage BB King) 19h : Bertrand le Cam, Roy et Dean Simpson (blues) 20h : percussions du Sénégal 21h30 : Neg Marko Polo, Hertical Family family (rap)

Sam 20 juin à 23h30 ; 15€ : article en page 19

VARIÉTÉ

Dim 21 juin à minuit ; 8€

FÊTE DE LA MUSIQUE - AGGLO

Dim 21 juin à 17h ; entrée libre

Quai des Etroits, Lyon 5e

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

6 rue Violi, Lyon 1er

Lun 22 juin à 19h30 ; entrée libre

AUX BONS SAUVAGES

TRANSBORDEUR

DV1

A L'ÉGLISE ST FORTUNAT : AMIS DE L'ORGUE

Ven 19 juin à 22h ; entrée libre MICHEL PLATINE Sam 20 juin à 22h ; entrée libre LE GRAND BAIN Discodromo + Josef + Inch + Denize Swan

ORACY + JIBIS + AGRUME & LOUNES

2 rue de l’Égalité, Saint-Priest

En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e

En face du 4 quai Augagneur, Lyon 3e

Dim 21 juin à 18h ; entrée libre

CRAPONNE Devant l'espace Rebuffat : Grande harmonie et atelier rock de l'école de musique + Académie parenthèse + Blue swing (jazz) + Zam (pop rock) + Grock (rock)

LE SIRIUS

LE SIRIUS

ROLLER DISCO Sigmaa

TASSIN 15h : Flâneries musicales au Parc de l'Orangerie 17h : Concert de chorales à l'église SaintJoseph 20h : Peplum, projet participatif avec Odyssée ensemble & cie et des amateurs, sur la Place Péragut (repli à l'Atrium en cas de pluie) Dim 21 juin ; entrée libre OULLINS 17h : Music'85 (orchestre junior) + Le Klub Muzik + Blackmanba + Magic'85 orchestra + Lucky 13 20h : La Piste à dansoire par le collectif Mobil Casbah PARC CHABRIERES 44 Grande rue, Oullins

Dim 21 juin dès 17h ; entrée libre

GROOVEDGE RECORDS 18b rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er

THÉÂTRE ANTIQUE DE VIENNE

Dim 21 juin de 14h30 à 22h ; entrée libre COSY SHIP AFTERNOON San Proper + Elysée + Bukar & Lini

Vienne

AYERS ROCK BOAT

PHARRELL WILLIAMS + Mr Day

Mar 23 juin à 20h30 ; 79€ : article ci-contre

Face au 17 quai Augagneur, Lyon 3e

Dim 21 juin de 15h à 5h ; entrée libre

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

F&K 13, 14 place Jules Ferry, Lyon 6e

Sam 20 juin à 18h30 ; entrée libre BLACK SUMMER X WAXIST Sadar Bahar + Waxist + Fabylicious LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Sam 20 juin à 23h ; 7/9€ : article en page 19 TALES FROM THE FUNK FREAKS LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Dim 21 juin à 18h ; entrée libre

ÉLECTRO CANICULES #7 TOUCHE FRANÇAISE Hôtel Particulier + Sonove + Washo LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Mer 17 juin à 21h ; entrée libre HAPPINESS THERAPY NIGHT TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 18 juin à minuit ; 3€ TEENAGE MUTANTS + DEKORE B2B SPASME + TUTTI DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Jeu 18 juin à minuit ; 8€ VOIRON

C O U P D ’ Œ I L JA Z Z

TERMINAL

A KIND OF MAGIK —

3 rue Terme, Lyon 1er

Ven 19 juin à minuit ; 8€ DJ CAM + JUN MATSUOKA LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e

Ven 19 juin à 23h ; entrée libre AND + 138 + MILENA

DR

«Quand tout se mélange, ça donne un goût étrange» disait le poète. Pas sûr que l’ensemble à géométrie variable Op.Cit partage ce point de vue. Fondé par le chef d’orchestre Guillaume Bourgogne en 2008, Op.Cit invente un répertoire étonnant à la croisée des musiques contemporaines et improvisées et provoque des collisions entre folk, classique, jazz et musique savante. Au Théâtre de la Croix-Rousse, il invite le flûtiste et improvisateur tout-terrain Malik Mezzadri dit Magic Malik pour deux créations pour flûte avec un drôle d’ensemble réunissant quatuor à cordes et trio jazz. Celle composée par Malik se nomme Pavages pour l’aile d’un papillon, une œuvre mêlant impro et musique écrite, ouverte et évolutive, aussi insaisissable donc qu’un battement d’aile. Le compositeur Alexandros Markeas signe lui Broadway Boogie, pour la même formation hybride. Création oblige, nous n’avons pu lire ou entendre ce dont il en retourne ; mais l’audace et l’originalité de la démarche présage le meilleur. À vérifier lors d’un avant-goût gratuit le 20 juin à 11h30 place de la Croix-Rousse et lors des deux concerts au théâtre les 23 et 24 juin à 20h. PHILIPPE YVES

DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Ven 19 juin à minuit ; 10€ ENCORE Juan Atkins + Mr Ties LE KAO Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e

Ven 19 juin à 23h30 ; 15€ : article en page 19 XIII DE FRANCE Jennifer Cardini + Chloé

S’il est bien un milieu où la parité est à peu près respecté, c’est celui de la musique électronique. En tout en France, où Jennifer Cardini et Chloé furent parmi les premières à prendre acte de cette nouvelle donne sonore, en club (le mythique Pulp, dont elles furent résidentes) comme sur disques (via le label Kill the DJ pour la seconde). Leur réunion d’un soir, même en l’absence du troisième larron Ivan Smagghe, devrait faire son effet. LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 19 juin à 23h ; 12€/16€ BASS RESOLUTION 4th BIRTHDAY Kamikaze Space Programme + Botherhood Hybrid + CLFT Miltia + Diane TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 20 juin à minuit ; 8€

Deluxe / Trio Joubran / Juan Carmona Ukandanz / La Mine de Rien / Barrio populo MnM’s / Billie / Jahkasa / Tram des Balkans / Amayé Le Bal Décalé / Maîtrise de l’Opéra / Doc Mad / Stuera... www.venissieux.fr/fetesescales


P16_17 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

Le démon de midi-minuit — ÉLECTRO — DU GIGANTESQUE “RENDEZ-VOUS” DONNÉ PAR LA

VILLE DE LYON SUR L’AVENUE JEAN JAURÈS AUX SOUND SYSTEMS QUI CONSTELLERONT LES PENTES DE LA CROIX-ROUSSE, LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE SERA, UNE FOIS ENCORE, LA REINE DE LA SOIRÉE CE 21 JUIN. REVUE DE DÉTAIL. BENJAMIN MIALOT La vie nocturne, un patrimoine immatériel comme les autres ? Oui, ont répondu les autorités berlinoises début juin, en exprimant leur volonté d’obliger les promoteurs immobiliers à adapter leurs projets (comprendre, les insonoriser) aux habitudes locales en matière de clubbing. À Lyon, on n’en est pas encore là, mais on sait la bienveillance de la Ville vis-à-vis des musiques électroniques. Il n’y a qu’à voir le boulevard qu’elle leur déroule chaque 21 juin, ou plutôt

l’avenue, puisqu’après une belle échappée au Parc des berges l’an passé, c’est sur Jean Jaurès (Lyon 7) que se déploiera le “Rendez-vous électro”. Au programme, pas moins de six scènes : deux dévolues au désormais traditionnel tremplin (voir ci-contre) et quatre plateaux thématiques (techno, house, bass music à l’ancienne et dub) composés par des collectifs locaux sur lesquels se succéderont quantité de piliers de clubs (Yogi, Kaffe Crème, Roy Shifter, Mr. Freddy, SMôL...).

SECTEURS SECONDAIRES Outre un mystérieux open air – aucun artiste annoncé, aucune indication géographique plus précise que «lieu inédit avec vue panoramique sur Lyon», mais déjà plus de 7000 participants sur Facebook – et une édition spéciale (à vrai dire, on ne voit pas vraiment en quoi, mais qu’importe) du Roller disco du Sucre animée par Sigmaa, trois autres spots méritent l’attention des amateurs de clubbing en odorama (merguez et ozone principalement). D’abord la place Antonin Jutard (Lyon 3), où l’équipe Just a Little Beat (Murvin Sound, Sy Elle, Ph Neutre...) s’essaiera à une sorte de vulgarisation de la house avec le concours de percussionnistes et saxophonistes. Ensuite l’entrée principale du Parc de la Tête d’Or (place Général Leclerc, Lyon 6 donc), dont les grilles vibreront au rythme, notamment, du post-dubstep miroitant du très prometteur Submarine FM (guettez son premier EP) et des pérégrinations sudaméricaines de ce bon vieux Douster. Et puis place Saint-Louis (Lyon 7), où les diggers de la radio RTU (Freakistan, Chylorama, James Stewart...) donneront une leçon de groove publique. Enfin, avis aux Jamaïcains dans l’âme : c’est place Saint-Paul dans le cinquième arrondissement (où, sous la tutelle de la Zion High Foundation, il sera même servi un repas typique) et place Chardonnet (où se produira notamment le sound system croix-roussien Zer-i Deres) et au Jardin des plantes (investi par ses voisins du Dub Addict Sound System) dans le premier que la fumée sera la plus dense.

DJ Carrie -DR

Kaffe Crème - DR

FÊTE DE LA MUSIQUE

—TREMPLIN — Jamais deux sans trois : cette année encore, Le Petit Bulletin était invité par la Ville, à l’instar de quelques autres professionnels de la profession (officiant au Transbordeur, à Nuits Sonores ou encore chez les boulimiques de basses de Totaal Rez) à élaborer, à partir d’un appel à candidatures ouvert aux électroniciens amateurs et semi-amateurs du coin, le line-up d’une paire de scènes, l’une orientée DJ set, l’autre plus portée sur le live, les deux calibrées pour accueillir une dizaine de prestations. Sur la première, ère du temps oblige, la techno sera majoritaire, ne seraitce que via la présence quasiment au complet du crew Harnak (DRVSH, No-K et Bach Wrecker, les deux derniers préparant un back 2 back). Quelques participants tâcheront tout de même de désamianter l’ambiance : Ziguerman, qui s’évertue, grâces lui soient

rendues, à raviver une flamme drum’n’bass bien trop vacillante à notre goût, les petits rigolos Crystal et Gratin, versés dans la house à fort indice de protection solaire, ou la très cosmopolite et très expérimentée (elle s’est déjà produite sur la totalité des scènes lyonnaises) DJ Carie. Sur la seconde, la diversité sera plus de mise : cacophonies acides et orientalisantes (VHS), techno bouffeuse de cerveau (Neurolast), beatmaking saisonnier (Ecstatic Beat), trap qui fait son poids (Front Bass) et même cold-wave au classicisme éprouvé (E A S T., trio habitué des péniches et d’ailleurs également programmé au Sirius ce soir-là), il y en aura pour tout le monde. Mais à l’arrivée, il n’en restera qu’un, celui que vous élirez au terme de ce tremplin. BM > Tremplin électro Avenue Jean Jaurès, Lyon 7, à partir de midi

, e u q i s u M a l e d e La fêt c e v a s i a j’y v RTISTES A S E L Z E R V DÉCOU TCL DU TREMPLIN ème on 9

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Une fête, cinq scènes — SELECTION — «DEUX FOIS PLUS DE MUSIQUE» NOUS PROMET LA VILLE DE LYON CETTE ANNÉE – ET 30° À L'OMBRE, MAIS TOUT LE MONDE SAIT QU'IL EST AUSSI NAÏF D'ÉSPERER FÊTER LA MUSIQUE SOUS LE SOLEIL QUE DE CROIRE À L'EXISTENCE D'UNE FÉE DES CROÛTES. CONSÉQUENCE : CETTE SÉLECTION DES SCÈNES LES PLUS ALLÉCHANTES DE CETTE ÉDITION 2015 DEVRAIT VOUS ÊTRE DEUX FOIS PLUS UTILE. BENJAMIN MIALOT ET STÉPHANE DUCHÊNE

DR

PLACE DE LA RÉPUBLIQUE (Lyon 2) Ce 21 juin, le Périscope délaisse sa no go zone d'attache du quartier Perrache pour rallier la très fréquentée place de la République, mais ne perd en cours de route rien de son louable attachement aux musiques alternatives voire carrément zarbis. En l'occurrence la noise tentaculaire de Sheik Anorak (puisque l’œuvre d'un seul homme maniant à la fois médiator et baguettes), la techno à motifs tribaux de Flore (qui viendra tout juste de sortir, via son label Polaar, le 2e volet de l'excellent Ritual) et le post-rock à météo variable de L'Effondras, pour ne citer que nos favorites des six formations qu'il invite à vous dégraisser les écoutilles. BM > À partir de 17h

DR

SQUARE SAINTE MARIE PERRIN (Lyon 3) À l'inverse d'une musique électronique recevant les honneurs d'ordinaire réservés aux grands hommes trépassés, le hip-hop est généralement le parent pauvre de la Fête de la musique. Sauf cette année, grâce au Ratchet Lab, organisateur d'un open air voulu aussi fédérateur qu'une block party – une fête des voisins sans roulés au fromage et copropriétaires aigris. S'y produiront, entre autres beatmakers, celui de 1995 (Hologram Lo'), le collectif parisien qui a réinjecté de l'enthousiasme et de l'espièglerie dans le boom bap à la française au début des années 2010, et celui de Bavoog Avers (Ciucci), l'un des pensionnaires (à quatre têtes) les plus insaisissables de L'Animalerie. BM > À partir de 16h

DR

PLACE DE LA CROIX-ROUSSE (Lyon 4) Cette année encore, le rock'n'roll risque fort d'être outragé, brisé et martyrisé. Et cette année encore, le Kraspek Myzik aura à cœur de le libérer de la tyrannie de la cover foireuse. Ceci avec le concours, notamment, des garageuses exaltées de Little Garçon (qui pourraient en remontrer à leurs cousines suédoises de Tiger Bell), des punks au visage poudré de Brice et sa Pute (nos Dresden Dolls à nous, dans une certaine mesure), des shoegazers à la psyché multicolore de Satellite Jockey (certains les comparent à The Bewitched Hands, on trouve ça moyennement sympa) et des slackers au bronzage californien de Avions (le même que celui de Weezer, Pavement...). BM > À partir de 15h

DR

SQUARE GALTIER (Lyon 7) Comme perdu au milieu de l'invincible et innombrable armada électro chargée, comme il est de tradition, d'envahir Gerland en ce premier soir d'été (voir ci-contre), il y a la scène du Ninkasi. Où l'on pourra aller applaudir Logar, lauréat du Ninka Tour 2015 grâce à un folk raffiné, ainsi que Nazca, quatuor pop-folk amoureux des instruments sautillants (banjo, ukulélé, glockenspiel), vainqueur, lui, du Tremplin découverte du même Ninkasi, ce «brasseur de talents» ainsi qu’il s’auto-proclame. Et histoire de rester bien en famille, ce double plateau s'achèvera par un mix de la DJette maison, Maggy Smiss, et de son fidèle acolyte DJ Waxmine. SD > À partir de 19h30

DR

PLACE VALMY (Lyon 9) Conscients que le trajet vers la gloire est pour un artiste aussi ardu que pour un usager de rallier La Confluence depuis Gerland il y a cinq ans, les TCL rééditent leur tremplin, qu'on espère aussi ascensionnel que le virage suspendu qui mène à la Duchère. Le programme balaie tous les modes de transport musicaux : Snakes Crew (rap soucieux de «remplir le gofri» mais pas à n'importe quel prix), Les Insomniacs (rock français à catogan), Fango (cocotte reggae), Nico et sa fougère (duo de chanson réaliste enjouée, ce qui fait beaucoup). Et enfin Scampi, jeune promesse folk découverte sur Youtube il y a un bail et dont l'univers a évolué vers un singulier trip-hop. SD > À partir de 17h


P18 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

ANIMATIONS CINÉ FILM DE GENRE ET BD Projection de “L’enfer des zombies” de Lucio Fulci + débat COMŒDIA 13 avenue Berthelot, Lyon 7e

Lun 22 juin à 20h

RENCONTRES ROGER LENGLET Pour son livre “Nanotoxiques, une enquête”

LIBRAIRIE LA BANDE DESSINÉE

MILITANTS QUOTIDIENS DE L’HUMANITÉ Côté théâtre et cirque, pas de surprise, il y en aura (des surprises) comme d’habitude à tous les coins de rue. À celui de la rue Léon Chomel par exemple, où

> Les Invites Du mercredi 17 au samedi 20 juin

Mer 17 juin à 14h30 ; entrée libre MARIE AVRIL + ANAÏS DEPOMMIER Pour leurs BD “Confidences à Allah” + “Sartre”

18h30 et 20h: “Balade” par Virevolt 19h15: “Prends-en de la graine” par la Cie des Plumés 20h30: James Stewart 21h30: Alma negra Minuit : Gilles peterson feat. Mc Earl Zinger VENDREDI 19 JUIN HÔTEL DE VILLE DE VILLEURBANNE

LE BAL DES ARDENTS

17h: “Canoan contre le roi Vomiir” par Spectralex

17 rue Neuve, Lyon 1er

Jeu 18 juin à 19h ; entrée libre JEAN-LUC BAYARD Pour son livre “P.O.L. nid d’espions” LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e

Jeu 18 juin à 19h ; entrée libre TOM TIRABOSCO Pour sa BD “Wonderland”

VILLAGE DU CENTRE

17h: “Bricolez!” par Les Encombrants 18h: “Animal sentimental” par l’Illustre famille Burattini 21h: Kundé blues 22h30: “Rue Princesse” par la Cie N’soleh SQUARE LEBOSSÉ

RUE LÉON CHOMEL

20h: “Nullwert” par Brotha from Another Motha Company & Physical Danse Theater QUARTIER BUERS - CROIX-LUIZET

20h: “Situation(s) Pélisson par le collectif Random

Respecté fanzineux genevois, Tom Tirabosco signe avec Wonderland son grand œuvre : une autobiographie enfantine où troubles familiaux, réflexions sociales et constructions imaginaires esquissent à gros traits indie l’avenir d’un auteur des plus sensibles. Son éditeur clame qu’il y a consacré dix ans de sa vie. On le croit sur parole.

VENDREDI 19 JUIN

LIBRAIRIE EXPÉRIENCE

19h45: Onanla

RUE ROBERT-DESNOS

12h15 : “Hagati Yacu” (partie 1) par Uz et coutumes 15h : “Hagati Yacu” (partie 2) par Uz et coutumes 17h15 : “À vendre : Villeurbanne” par Thé à la rue 18h : “Hagati Yacu” (partie 3) par Uz et coutumes SQUARE DE LA DOUA

18h30 et 20h: “Balade” par Virevolt 21h: “Canoan contre le roi Vomiir”, épisodes 7 à 9 par Spectralex 21h: Big Buddha 23h: Push up Minuit: “Canoan contre le roi Vomiir”, épisodes 10 à 12 par Spectralex Minuit: DJ Oil

LES NUITS DE FOURVIÈRE Jusqu’au 31 juillet Rens. : 04 72 32 00 00 www.nuitsdefourviere.com THÉÂTRES ROMAINS DE FOURVIÈRE 6 rue de l’Antiquaille, Lyon 5e

À Ô LÀNG PHÔ Cirque vietnamien, par Tuan Le, Nguyen Nhat Ly, Nguyen Lan Maurice et Nguyen Tan Loc Mer 17 et jeu 18 juin à 22h ; 23€/28€ SELAH SUE Ven 19 juin à 21h ; 37€ YOUSSOU N’DOUR SYMPHONIQUE + HINDI ZAHRA Avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon Sam 20 juin à 20h ; 32€ : article en page 14 NACH Dim 21 juin à 20h ; entrée libre LOUIS, MATTHIEU, JOSEPH ET ANNA CHEDID Lun 22 et mar 23 juin à 21h ; 45€

Sam 20 juin à 14h30 ; entrée libre PIERRE DUCROZET Pour son livre “Eroica”

PLACE DE LA PAIX

AUTRES LIEUX BESTIAS Par la Cie Baro d’Evel. Sans esbroufe, la compagnie Baro d'Evel met de côté les grandes démonstrations athlétiques au profit de saynètes douces avec chevaux et quelques oiseaux. Fragile, fait de petits riens, ce spectacle dessine néanmoins l'univers d'une compagnie de circassiens à suivre.

17h30 : “La Funkmobile” par De Facto

DOMAINE DE LACROIX-LAVAL

PLACE LAZARE-GOUJON

LIBRAIRIE DECITRE - BELLECOUR

18h15 : “Jean ou solo pour un monuments aux morts” par Patrice de Benedetti

Jusqu’au 17 juin, mer, ven, sam, lun, mar à 19h ; 17€/22€ TOUTARISTOPHANE, ADRESSES AUX PUBLICS Lecture par Ariane Ascaride, Nicolas bouchaud, Christine Citti, Marie Kauffmann, Éric Elmosnino, Hervé Pierre et Serge Valetti

5 place Antonin Poncet, Lyon 2e

29 place Bellecour, Lyon 2e

Sam 20 juin à 16h ; entrée libre : article ci-contre FABRICE HUMBERT Autour de son roman “Eden utopie” LIBRAIRIE DU TRAMWAY 92 rue Moncey, Lyon 3e

Mar 23 juin à 19h ; entrée libre

AUTOUR D’UN VERRE PREMIERS CLIPS #6 TOI TOI LE ZINC 17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne

Jeu 18 juin à 20h30 ; prix libre : article ci-dessous SOIRÉE DE PRÉSENTATION DU FESTIVAL LUMIÈRE 2015 CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film, Lyon 8e

Mar 23 juin à 19h et 20h30 ; entrée libre

Du 17 au 20 juin Spectacles de rue et musique Rens. : 04 72 65 80 90 Entrée libre : article ci-contre MERCREDI 17 JUIN

voilà que le jeune écrivain Pierre Ducrozet (33 ans) se penche avec Eroica (paru en avril) sur la vie de Basquiat. Mais attention, ceci n’est pas une biographie littérale, plutôt une biographie hautement littéraire. Pour autant, ce troisième ouvrage s’inscrit dans la parfaite continuité de ce qu’il a esquissé depuis 2010. Son héroïne de Requiem pour Lola rouge ? «Elle est le vent.» Lou dans La Vie qu’on voulait ? «Elle préfère le maintenant (…) s’ennuie peut-être parfois mais c’est une taxe obligatoire sur la vie.» Autant de phrases que Pierre Ducrozet auraient pu attribuer à son Basquiat, dit Jay, qui possède la même fureur de vivre que ses précédents personnages. Cette intensité se retrouve dans le découpage même de son récit, succession de courts chapitres allant à l’essentiel : vivre vite et fort ; se camer, se cramer, inévitablement. Et peindre, peindre, peindre. Cernant son milieu d’origine (la classe moyenne) tout en se gardant de le transformer en artiste maudit pour enjoliver quelque success story, Ducrozet se fait pragmatique dans sa façon de décrire le geste de Jay, prouesse lexicale maintes fois renouvelée sur laquelle nombre de critiques d’art et de ses pairs écrivains se cassent régulièrement les dents. S’il maintient ce cap tout au long du roman, Ducrozet n’en n’oublie toutefois pas où se déroule son histoire : dans le New York 80’s – Warhol, Haring, Capote et Madonna passent par là – qui trimballait aussi son lot de racisme et de démesure. Autant portrait d’une ville que d’un artiste, ce roman qui inaugure la collection “Le Courage” chez Grasset est aussi, en creux, l’affirmation d’un auteur qui, livre après livre, trace, à l’instar de son sujet, un mouvement singulier et de plus en plus identifiable. NADJA POBEL

15h: “T’as de beaux yeux tu sais Carabosse” par L’illustre famille Burattini 16h: “Prends-en de la graine” par la Cie Des plumés 18h15: “Île O” par le cirque Baroloso

© Jean-François Paga – Grasset

SQUARE DE LA DOUA

16h30: “La géographie des bords” par Délices DADA 19h15: “Cavale” par la Cie Yoann Bourgeois

— RENCONTRE — Après deux romans de fiction,

> Pierre Ducrozet À la libraire Decitre-Bellecour, samedi 20 juin

18h: “Zouhan” par la Cie Auguste-Bienvenue

Marie Avril a signé une adaptation d’une douce dignité du monologue anti-patriarcal de Saphia Azzeddine. Anaïs Depommier a pour sa part dessiné, d’un trait joliment malingre, une biographie pleine de pédagogie de Jean-Paul Sartre. Réunir ces deux jeunes auteurs, parmi les plus prometteuses des (nombreux) auteurs d’origine ou d’adoption lyonnaise.

LES INVITES

Encre vive

VILLAGE DU CENTRE

21h: The Feather 22h15: Cumbia All Stars

AVENUE HENRI BARBUSSE

RUE MICHEL-SERVET

19h : “Out” par le collectif Random VILLAGE DU CENTRE

14h: “Raoul le chevalier” par Tetrofort 17h15: Ego le cachalot

SQUARE DE LA DOUA

18h30 et 20h: “Balade” par Virevolt 20h30: Seb the Player 19h15: “Prends-en de la graine” par la Cie des Plumés 22h30: Songhoy Blues Minuit: Analog Africa ESPLANADE JEAN MONNET

SAMEDI 20 JUIN PLACE LAZARE-GOUJON

19h : “Jean ou solo pour un monuments aux morts” par Patrice de Benedetti HÔTEL DE VILLE DE VILLEURBANNE

14h: “Les Truites” par Les Truites 15h: “La géographie des bords” par Délices DADA 17h30: Île O par le Cirque Baroloso 18h30: “Cavale” par la Cie Yoann Bourgeois AVENUE HENRI BARBUSSE

11h: départ de la déambulation par le Teatro del Silencio 14h: “Onanla” 14h30: “Tchao Moisy” par Émile Didier Nana + “Prends-en de la graine” par la Cie Des Plumés 15h: “15” par Tetrofort 15h30: “Bricolez!” par Les Encombrants + “Democratie I love you” par la Cie l’Étoffe des rêves 16h30: Chorale public par le Label Z RUE MICHEL-SERVET

16h : “Je vais lui en mettre du Johnny Rotten” par No Tunes International SQUARE LEBOSSÉ

17h : “Batman contre Robespierre” par le Grand Colossal Théâtre VILLAGE DU CENTRE

15h: “Animal sentimental” par L’illustre famille Burattini 16h: “La Funkmobile” par De Fakto 16h30: Patrick Kabré 16h30 et 20h30: “La ligne jaune” par Les grandes personnes d’Aubervilliers 18h30: Pockemon Crew 19h30: “Doctor Dapertutto” par Le Teatro del Silencio

Route de Saint-Bel, Marcy-L’Étoile

CLOÎTRE DU FOURVIÈRE HÔTEL 23 rue Radisson, Lyon 5e

Lun 22 juin à 19h ; 15€ LA CERISAIE D’Anton Tchekhov THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE 7 rue Orsel, Oullins

Du 23 au 25 juin, à 20h ; 17€/22€ CUISINE ET CONFESSIONS Par Les 7 doigts de la main MAISON DE LA DANSE 8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e

Du 23 au 30 juin, à 20h30 (relâche dim) + sam 27 juin à 15h ; 35€ ZINGARO De Bartabas

Le maitre du théâtre équestre n'a plus l'esprit à la fête. Dans un spectacle aussi sombre que l'air ambiant, Bartabas réussit néanmoins toujours à fédérer sa virtuose tribu de circassiens et d'animaux fidèles. On en reparle beaucoup plus longuement la semaine prochaine. PARC DE PARILLY Bron

Jusqu’au 18 juil, à 21h sf lundi 13 juillet à 20h30 (relâche mer et dim) ; 35€

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

C O U P D ’ Œ I L A U TO U R D ’ U N V E R R E

CLAP DE DÉBUT — Quinze créations 100% rhônalpines, c’est le programme proposé par Shoot!t pour la 6e édition de Premiers Clips, qui met en lumière ce genre à part entière qu’est devenu la vidéo musicale – comme l’association le fait tout au long de l’année avec ses nombreuses réalisations et sessions live. Dans cette sélection, projetée sur un écran géant au Toï Toï ce jeudi 18 juin, on retrouvera notamment des productions toutes fraîches des duos en vogue Black Lilys et Holy Two, mais aussi de High Tone, Sunless et Caspian Pool, œuvres de réalisateurs aussi prometteurs que Roxane Gaucherand qui a déjà oeuvré brillamment pour De La Montagne sur Girls. Au terme de la soirée, trois prix leur seront potentiellement décernés : un Prix de l’industrie technique Transpalux (partenaire de l’événement), un Prix du public et enfin un prix artistique baptisé Un Poil Court (assorti de deux jours de tournage offerts au vainqueur dans les studios du même nom). De quoi mettre un joli coup de projecteur à double entrée sur la scène locale. STÉPHANE DUCHÊNE

Holy Two - DR

DR

57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e

Les Grandes Personnes d’Aubervilliers délaisseront leurs marionnettes géantes au profit de santons, acteurs d’une étonnante reconstitution miniature des luttes syndicales qui agitèrent l’usine Renault de Cléon. À celui de la Rue princesse, du nom d’une recréation scénique des très moites et très colorées soirées dansantes d’Abidjan (par la compagnie ivoirienne N’Soleh). À celui de l’avenue Henri Barbusse, où le vénérable et protéiforme Teatro del Silencio (rassemblant plasticiens, acteurs, danseurs, musiciens et autres acrobates, il a été fondée en 1988 au Chili) retracera l’histoire russe contemporaine, le long d’un défilé plein de fureur et aux proportions littéralement soviétiques. Sur la place Lazare Goujon, où le chorégraphe Patrice Bénédetti interprétera Jean, un «solo pour monument aux morts» (avec béquilles) aussi physique que dérangeant. Ou sur le parvis de l’Hôtel de ville, où Yoann Bourgeois présentera Cavale, une version dédoublée de sa Fugue, minimaliste et gracile variation pour un escalier et un trampoline sur le mythe de Sisyphe (qu’il reprend d’ailleurs aux Subsistances ce mercredi 17 juin). Autant de spectacles et quelques autres qui, au milieu du vacarme de lamentations nombrilistes (et souvent hypocrites) dont les périodes de crise sont fécondes – suivez notre regard, pas très loin, jusqu’à la place Lazare-Goujon – disserteront d’une manière salutairement festive sur la fragilité et l’iniquité de la condition humaine.

18h30: “La Funkmobile” par De Fakto 19h15: “14” par Tetrofort + Collectif 13

HÔTEL DE VILLE DE VILLEURBANNE

Mer 17 juin à 14h30 ; entrée libre MALY SIRI + JEAN-CHRISTOPHE DEVENEY Pour leur BD “Maly Siri’s Pin-up Art - Good girls Bad girls”

Treize ans que Les Invites tordaient le cou aux idées reçues sur les artistes de rue et/ou engagés – des zonards qui creusent le trou de l’intermittence, en gros. Et soudain, patatras : les mains sont moites, les réflexes peut-être émoussés, on lâche prise et on se retrouve avec un concert du Collectif 13, “super” groupe de chanson pas contente et néanmoins décontractée du dreadlock où émargent des mecs de La Rue Ketanou, de Massilia Sound System, de Tryo... Le reste de la programmation musicale de cette quatorzième édition, bien qu’il ne renoue pas avec l’exubérance des têtes d’affiche de ces dernières années (Jean-Louis Murat et son orchestre, Har Mar Superstar, SKIP&DIE, La Femme, Rachid Taha...), propose une approche heureusement beaucoup plus authentique et subtile de l’altérité culturelle. Chercheurs d’or black (l’éclectique radio host Gilles Peterson, pour un Black Atlantic Club hors les murs qui devrait faire date, les ethnomusicologues du label francfortois Analog Africa, le baroudeur de longue date DJ Oil), bluesmen passés maîtres dans l’art du désensablement d’esgourde (le quatuor Songhoy Blues, privé de désert malien par Damon Albarn) ou sommités encore vertes du groove sud-américain (Cumbia All Stars), Villeurbanne bruissera en effet plus que jamais des rythmes chargés d’histoire de la sono mondiale.

JEUDI 18 JUIN AVENUE HENRI BARBUSSE

LIBRAIRIE LA BANDE DESSINÉE 57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e

DE LA NOTION DE CITOYENNETÉ, LES INVITES FÊTENT L’ARRIVÉE DES BEAUX JOURS AVEC QUATRE JOURS DE DÉAMBULATIONS TRAGI-COMIQUES. SUIVEZ LE GUIDE. BENJAMIN MIALOT

16h : “La Funkmobile” par De Facto

Mer 17 juin à 18h30 ; entrée libre MALY SIRI Pour sa BD “Pin-up art, good girls / bad girls”

30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e

— FETIVAL — FIDÈLES À LEUR ETHOS D’OUVERTURE AU MONDE ET DE REVALORISATION

HÔTEL DE VILLE DE VILLEURBANNE

18h: “Animal sentimental” de L’illustre famille Burattini 20h30: “Batman contre Robespierre” par le Grand Colossal Théâtre 21h30: “Cabaret” par Le Petit Théâtre de Paina

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU

L’art fait le trottoir

19h45: Projet Schinéar 20h30: “J’arrive” par De Fakto 21h: “Silence on tourne!” par Pockemon Crew 22h15: Goldenberg & Schmuyle


P19 — LE PETIT BULLETIN N°802 — DU 17.06 AU 23.06.15

INSOMNIAQUE 3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT

DR

19.06.15 ENCORE Deux semaines après le coup de force d’Underground Resistance, le collectif Encore remonte pour de bon aux origines de la techno, cette fois au Kao, en recevant Juan Atkins. Soit rien moins que l’un des trois fondateurs du genre, ex aequo avec Kevin Saunderson et Derrick May (lui-même à l’affiche de la 20e soirée MTR le lendemain à la Plateforme), ainsi que nous vous l’avions raconté lors de sa venue au DV1 début 2013. De là, tout est dit, si ce n’est qu’il invoquera sa Sainte-Trinité musicale (funk, krautrock, italo-disco) pendant 3 heures.

LANGUES

© Benjamin Alexander Huseby

20.06.15 LE GRAND BAIN Il est des traditions qui méritent la vie dure qui est la leur. Faire la chouille rue Romarin une fois le défilé de la Gay Pride dispersé, par exemple. Deux changements à signaler toutefois cette année : la fête se tiendra rue des Capucins et elle se prolongera au Transbordeur où le Lavoir Public et nos amis d’Hétéroclite vous convient à une vraie-fausse pool party. À la barre, le duo italien Discodromo, créateur des très explicites (musicalement, mais pas que) soirées CockTail d’Amore qui chaque mois à Berlin font le bonheur de la frange la plus queer des habitués du Berghain.

© Jos Kottmann

20.06.15 BLACK SUMMER Double dose de négritude musicale cette semaine, puisque tandis que le Black Atlantic Club s’exporte aux Invites le temps d’un open air gratuit (voir ci-contre), le Sucre poursuit de son côté son cycle estival dédié au groove à la mode afro-américaine (funk, house, disco...). Cette semaine, c’est l’un des cratediggers les plus expérimentés, les plus formalistes – la techno ? Connaît pas... – et les plus coquets (ça ne gâche rien) de la pourtant très concurrentielle Chicago qui s’y colle, à savoir Sadar Bahar. Détendez-vous : malgré un nom à pactiser avec le diable, il ne veut à votre soul que du bien.

DANSE

PLUS LOIN

THE ZOMBIES DELFLORIAN & TAGLIARINI

Le temps d'un album, les Zombies furent l'un des plus grands groupes du monde, malheureusement passé au travers d'une postérité totale. Leur Odessey and Oracle sorti en 1968 demeure l'un des chefs-d’œuvre (de moins en moins) méconnu de la pop. Reformés pour leurs 40 ans en 2008, ils tournent (et assurent) toujours. Ils seront au Centre Culturel Charlie Chaplin de Vaulx le 25 novembre, précédés par leurs meilleurs disciples : Odessey & Oracle, que nous vous avions présentés il y a quelques mois.

Dans une programmation dense et exigeante qui vient d’être révélée, le Toboggan de Décines proposera, les 14 et 15 janvier, Reality et Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni, deux spectacles italiens plus ou moins performatifs du duo Daria Delflorian et Antonio Tagliarini. Le deuxième, en prise avec la crise, relaye l’histoire de retraités grecs qui, pour ne pas encombrer la société, décident de se supprimer. Glaçant.

DR

JAY JAY JOHANSSON À chaque fois que Jay Jay Johanson sort un nouvel album et repasse par chez nous, c'est un peu en mode "Le Retour du grand blond avec une fissure noire". À l'âme, la fissure. À en croire d'ailleurs la pochette de son nouvel album antalgique, Opium, ça n'a pas l'air d'aller mieux du côté de chez Gégé – il a l'air droit sorti d'un village-vacances Boko Haram et l'un des morceaux s'intitule Harakiri. On le retrouvera donc avec une grande joie le 13 octobre au Transbo.

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Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO Pascale Clavel, Philippe Yves STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Clément Trémoulhac WEBMASTER Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)

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JUSQU’AU 24 JUIN INSCRIPTIONS À PARTIR DU 1ER SEPTEMBRE Renseignez-vous au

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NOUVEAU POINT DE DIFFUSION CETTE SEMAINE : Croc’O Green - 13 rue Terraille - Lyon 1er

À PARTIR DU 29 JUIN

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Communiqué

Le Journal des Nuits

CETTE SEMAINE AUX NUITS….

© Nguyen The Duong

LES NUITS DE FOURVIÈRE — DU MERCREDI 17 AU MARDI 23 JUIN — WWW.NUITSDEFOURVIERE.COM — # 03/06

À Ô LÀNG PHO, CIRQUE VIETNAMIEN

Samedi 27 juin I 21h30 Odéon

Instru-mental animal

2015

Toujours prêt pour l’aventure et les rencontres hors norme, Youssou N’Dour relit son répertoire à la majestueuse lumière d’un orchestre symphonique pour une date unique en France. Le 20 juin à 20h au Grand Théâtre

APRÈS 40 ANS DE CARRIÈRE, IL EST TOUJOURS IMPOSSIBLE DE QUALIFIER LA MUSIQUE DE PASCAL COMELADE, PROTÉE À L’ŒUVRE INSTRUMENTALE MULTIPLE DONT LE CONCERT À FOURVIÈRE EST EN SOI UN ÉVÉNEMENT. D'AUTANT QU'IL S'AGIRA DE SON DERNIER AVEC LE FIDÈLE BEL CANTO ORQUESTRA, RENFORCÉ POUR L'OCCASION DES NON MOINS FIDÈLES CUIVRES DE COBLA SANT JORDI. S'il fallait assimiler les musiciens à des animaux, nul doute que Pascal Comelade n'entrerait guère dans la classification des espèces connues, mais davantage dans le champ infini de la cryptozoologie, celle des animaux de légende, dont l'apparence est soumise à débat puisque par définition, en dehors de l'homme qui a vu l'homme qui a vu le yéti, Nessie ou le Chupacabra, personne ne les a jamais observés. Oui, Comelade est une étrange et indescriptible créature (un minimaliste avec une banane ? Un bricoleur à santiags ?) dont pourtant les traces d'apparition, innombrables tant sa discographie est pléthorique, sont autant de preuves d'une existence bien réelle tout en ne faisant qu'épaissir ce mystère, à la croisée du rock et des musiques traditionnelles, de l'électro et de l'acoustique, de la pop pas populaire et de la musique savante, de l'érudition virtuose et de l'amateurisme assumé, de la lettre et de l'esprit, de la visitation et de la revisitation, de l'instrument et du jouet. Mais aussi de la France et de l'Espagne sur laquelle sa Catalogne natale est à cheval, en selle sur ces Pyrénées qui accolent plus qu'elles ne séparent. Les frontières, Pascal Comelade n'a jamais trop su ce que c'était, ou du moins, n'a jamais voulu le savoir, s'attachant davantage à ce qui unit par son sens inouï et quasi obsessionnel du collage. C'est ainsi que dans son chaudron, on trouve ce qu'il appela un jour sur un album «L'argot du bruit», un langage musical bastringue et un peu baltringue qui lui est propre mais s'habille d'universalité, en la compagnie fidèle, notamment, du Bel Canto Orquestra fondé en 1983 avec Pierre Bastien, véhicule musical aux destinations positivement hasardeuses.

du 02 juin au 31 juillet

YOUSSOU N’DOUR SYMPHONIQUE AVEC L’ORCHESTRE DE L’OPERA DE LYON

IMMENSES MINIATURES Quand on ne sait pas par quel bout attraper cette œuvre immense de miniatures accumulées (une centaine de LP, cassettes, CD, maxi, singles, duos et collaborations diverses), on peut le faire par le prisme de ses insensées reprises de standards ou trésors cachés du rock : le Paint it Black des Stones arasé à l’ukulélé fanfarisé, Love Too Soon de PJ Harvey en duo et co-écrit avec icelle – une splendeur de poche à dresser les poils d'un taureau – September Song de Kurt Weill avec Robert Wyatt et même Ma Gueule de Johnny Hallyday avec Miossec. Ou bien l'aborder par la grâce étrange de titres jouant aussi bien avec les lettres qu'avec les sons : The Halucinogenic Spontex Sinfonia et ses allures de Bolero de Ravel tombé du camion quelque part entre Belgrade et Barcelone, Ze Crypto-situ Cowboy Rides Again, grand chaparral des plaines de Catalogne, Métode De Rocanrol, album sorti en 2007... Ou par ce penchant pour la philosophie, qu'il a étudiée avec Deleuze et Lyotard à Vincennes : Spinoza Was a Soul Garagist et son orgue justement s(a)oul, Saint-Augustin tombant vers le haut avec son complice Richard Pinhas, Stranger in Paradigm... Dans tous les cas, les listes à dresser de ces "catégories" sont aussi interminables que l’œuvre de Comelade est indéterminable. Peut-être, en fin de compte, est-il un minotaure, tant le labyrinthe semble constituer son habitat naturel, autant qu'un vaste palais de patrimoine musical.

© Roxane Kasperski

MUSIQUE Pascal Comelade, Bel Canto Orquestra & Cobla Sant Jordi

DR

© Stéphane Esteve

Inspiré directement du courant du nouveau cirque, ce spectacle vietnamien arrive tout droit de Hanoï et mêle harmonieusement danse, théâtre et acrobaties. Les 17 et 18 juin à 22h au Grand théâtre

LA CERISAIE - CRÉATION MONDIALE CHRISTIAN BENEDETTI Christian Benedetti et son équipe d’acteurs créent La Cerisaie. Benedetti adopte le regard de Tchekhov pour affronter, avec une tendresse infinie, les ténèbres de notre temps. Du 23 au 25 juin à 20h au Théâtre de la Renaissance Christian Benedetti reprendra également le triptyque La Mouette, Oncle Vania et Trois Sœurs. Le 27 juin à 15h au Théâtre de la Renaissance

DERNIÈRE MINUTE NACH NACH se produira sur la scène de l’Odéon pour un concert gratuit qui s’annonce comme une véritable fête de la musique ! Venez dès aujourd’hui retirer vos invitations au guichet des Nuits de Fourvière (6 rue de l’Antiquaille). Le 21 juin à 20h à l’Odéon

RÉSERVEZ VOS PLACES www.nuitsdefourviere.com 04 72 32 00 00


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