Le Petit Bulletin - Lyon - 805

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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°805 DU 08.07 AU 01.09.15 www.petit-bulletin.fr —

La route fut longue, tortueuse et semée d'embûches. Des douilles de 7,62 mm, des présentoirs emballés façon Christo dans des avis de taxe d'occupation du domaine public, des piles de bulletins de vote aux coins brunis, des berlines renversées, des pitas en décomposition... Et un peu partout, des petits morceaux de cœur qui vous écorchent les pieds comme dans le premier Die Hard – même si notre «Yippee ki-yay» ressemble plus au jappement d'un chihuahua s'accouplant de force avec une semelle pointure 44 qu'à une réplique d'action man. Mais ça y est, nous l'apercevons enfin, la lumière au bout du tunnel. Est-ce une réflexion du soleil sur la carrosserie d'un train filant vers un horizon hugolien – ceux dont l'auteur des Contemplations disait qu'ils soulignent l'infini ? Le phare d'un bus longue distance ? Le feu de position d'un avion ? Cela n'a aucune espèce d'importance. Dans tous les cas, l'heure est à l'échappée belle pour les uns, à la fuite en avant pour les autres, vers ces destinations où, enfin affranchi de tout dilemme moral, l'on se sent comme le sujet d'une expérience de pensée quantique : à la fois plus vivant que jamais et fantomatique. Notre retour à la case départ est prévu pour le 2 septembre. D'ici là, on vous a préparé de quoi éprouver ce sentiment sans prendre le risque d'une indigestion kilométrique. Profitez-en bien. BENJAMIN MIALOT

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PATRIMOINE

P 04_08 À la revoyure Rhône-Alpes, bonjour l’Auvergne

CINÉMA

P 09_15 Noé, Audiard, Gondry… Ils vont vous faire préférer l’obscurité

EXPOS / THÉÂTRE MUSIQUE P 16_23 Osez l’escapade à domicile

© Morgan Castillo

ÉDITO


Conception graphique : MONET + ASSOCIÉS Création / Adaptation 2015 : www.kingsofcomedy.be / LICENCES : 2-1049438 / 3-1049439

Locations : Magasins Fnac, Carrefour, Géant, Magasins U, Intermarché, www.fnac.com et sur votre mobile avec La Billetterie by Fnac


P03 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

SOMMAIRE

La vie et l’oeuvre de Claude Bernard, l’un des Français les plus connus à l’étranger… Cet éminent scientifique du XIX Xèème siècle, né à SaintJulien-sous-Montmelas, est le ffondat ondateur de la médecine expérimentale.

PATRIMOINE P4-8

Découvrez son impressionnant parrcours de chercheurr, philosophe, académicien, viticulteur ou encore sénateur…

INTERVIEW D’EDDIE GILLES-DI PIERNO P4 / 3 SITES LYONNAIS INSOLITES P5 RHÔNE-ALPES EN 10 SITES INCONTOURNABLES P6-7 / À VOIR EN AUVERGNE P8

Percevez les prémices de la médecine moderne au trra avers de nombreuses animations interractives…

CINÉMA P9-15 LOVE P9 / MICROBE ET GASOIL P10 / SUMMER P10 / DHEEPAN P11 / LA ISLA MINIMA P12 WHILE WE’RE YOUNG P12 / SELF MADE P13 / LA NIÑA DEL FUEGO P13 / AFERIM! P14 LE SECRET DES AUTRES P14 / LES AUTRES SORTIES DE L’ÉTÉ P14 / SORCERER P15 AGENDA CINÉMA P15

Appréciez le site exceptionnel du musée et de la maison natale

Du Du 22 juillet au 20 20 sept septembre embre

EXPOSITIONS P16 5 ŒUVRES, 5 EXPOS À REVOIR P16 / AGENDA EXPOSITIONS P16

THÉÂTRE/DANSE P17 AU CAFÉ-THÉÂTRE CET ÉTÉ P17 / AGENDA THÉÂTRE & DANSE P17

MUSIQUE P18-22 5 FESTIVALS À NE PAS MANQUER P18 / SUMMER SESSIONS AU TRANSBORDEUR P19 L’ÉTÉ ÉLECTRO P20 / AGENDA MUSIQUE P21-22 / ANTI-VACANCES FESTIVAL P22

ANIMATIONS P23 LE FEST À EUREXPO P23 / AGENDA ANIMATIONS P23 / CROIX-ROUSSE-LES-BAINS P23

— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress Retrouvez-nous sur

Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Charline Corubolo, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Clément Trémoulhac WEBMASTER Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)

Exposition au mus musée ée Claude B Bernard ernard ollection photographique photographique Quand Quand la science science rejoint rejoint l’Art l’’Art Art - C Collection de l’INSERM avec l’Espace des Sciences. 10h-12h30 / 14h10h-12h30 14h-18h 18h du mer mercredi credi au dimanche. Groupes G roupes e ett sscolaires colaires reçus reçus toute l’l’année année sur rréservation. éservation. *Visite de la mais maison on natale uniquement uniquemen ment sur réservation. réservation. 5 € - 4€ (tarif (tarif réduit réduit i pour étudiants, étudian diants, collégiens ll g ly lycéens). céens). G Gratuit ratuit pour les en enfants fants de – de 12 ans. G Gratuit ratuit i le 1er dimanche du mois. Visites guidées : nous con contacter tacter

414 Route du musée à Saint-Julien-sous-Montmelas (69 640) 04 74 74 67 51 44 - musee.claudebernard@agglo-villefranche.fr musee-claudebernard.fr


P04_05 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

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PATRIMOINE

«Aujourd’hui, tout fait patrimoine» — ENTRETIEN — VOICI NOTRE DERNIER DOSSIER CONSACRÉ AU PATRIMOINE RHÔNALPIN AVANT QUE LA RÉGION NE S’AGRANDISSE À L’AUVERGNE. L’OCCASION, EN PRÉAMBULE D’UNE SÉLECTION DE SITES INCONTOURNABLES ET D’UN APERÇU DE CE QUI VOUS ATTEND CHEZ NOS VOISINS, DE FAIRE LE POINT AVEC EDDIE GILLES-DI PIERNO, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION PATRIMOINE RHÔNALPIN. PROPOS RECUEILLIS PAR NADJA POBEL

Comment un bâtiment devient-il, à un moment donné, objet de patrimoine ? Eddie Gilles-di Pierno : Aujourd’hui, la notion de patrimoine a fortement évolué. D’ailleurs, pour la majeure partie des gens, le patrimoine est financier ou immobilier : c’est ce qu’on possède. Idem sur Google. Autrefois, le patrimoine était le grand patrimoine bâti, les églises, les châteaux… C’était public ou religieux. Depuis l’après-guerre, il s’est élargi au patrimoine rural, industriel, aux savoirs, traditions, au patrimoine oral, aux langues régionales, etc. Aujourd’hui, tout fait patrimoine. Pour notre association, le patrimoine commence à partir du moment où un groupe de personnes a le sentiment qu’un objet fait partie de son histoire. C’est qu’il a de la valeur.

Cette notion a-t-elle été impulsée par l’État ? Non. D’ailleurs, l’État a longtemps dédaigné notre région en termes de protection. Nous avions très peu de bâtiments inscrits ou classés au patrimoine historique. Les textes du Ministère de la culture, jusqu’aux années 80, disaient qu’en Rhône-Alpes rien ne méritait d’intérêt aux yeux des Parisiens. Aujourd’hui encore, 60% des financements de l’État consacrés à la restauration des monuments le sont à Paris. Tout le reste est dispersé sur la France entière ! C’est encore très centralisé. À partir des années 80, on a décentralisé le travail d’inscription grâce à la création des DRAC. Dès lors, l’augmentation des classements dans notre région a été très nette. Avant, elle stagnait, nonobstant un pic dans les années 30 qui correspond au classement de presque toutes les maisons de Pérouges à l’initiative d’Édouard Herriot. Deux départements sont encore très peu protégés : la Savoie et la Haute-Savoie. Ce sont les maires des communes qui s’y opposent pour pouvoir garder la mainmise sur le foncier de leur territoire ; le prix du mètre-carré est tellement élevé qu’ils n’ont pas envie d’être ennuyés par un monument historique et le périmètre de sécurité de 500 m qu’il impose. On a d’abord protégé l’antique, les vestiges gallo-romains, dès les années 1900. Puis ce fut le patrimoine des centres villes anciens, notamment à Lyon, où Régis Neyret a impulsé la loi Malraux sur la protection du patrimoine. Mais ces prises de conscience ont été longues : le patrimoine était vécu comme un handicap. Aujourd’hui, on se demande comment il a pu être envisagé de détruire le Vieux-Lyon. Mais il faut bien se remettre dans l’époque. Dans ces années 1950/60, ce quartier était insalubre, il n’y avait pas le tout-à-l’égout, c’était

sombre, recouvert de suie. Personne ne voulait habiter là-bas. Mais il fallait avoir la capacité de voir sous la crasse la beauté des pierres.

Le patrimoine rhônalpin a-t-il une spécificité par rapport aux autres régions ? Le patrimoine le plus emblématique de notre région est naturel – nous hébergeons tout de même le Mont Blanc, le diamant de l’Europe. La région est si grande que nous n’avons pas de patrimoine identitaire comme en Bretagne ou en Alsace, ni de grands châteaux – nous n’avons jamais été un siège royal ou féodal – ou de grandes cathédrales. Notre patrimoine d’union est celui de l’industrie de la soie et du textile. Cela a modifié nos façons de nous déplacer, de communiquer. On peut le découvrir par les maisons des canuts, le Musée du chapeau de Chazellessur-Lyon et tout ce qui a découlé du textile comme la chimie, pour la soie artificielle, et l’industrie mécanique, avec les métiers à tisser qui ont ensuite permis la production automobile comme on le voit au Musée Berliet, ou hydro-électrique, avec par exemple le barrage de Cusset à Villeurbanne. Il y a aussi le Musée de Bourgoin-Jallieu qui rappelle l’histoire du textile, le Musée de la chaussure à Romans, le Musée des tissus de Lyon, le Musée des entreprises Bonnet à Jujurieux... Émile Guimet, à qui l’on doit l’ancêtre du Musée des Confluences, est aussi lié à ce secteur par son invention du bleu outremer. Le textile est un vecteur de liens sur tout ce territoire.

Comment va s’intégrer l’Auvergne ? On commence à intégrer ce territoire, mais sans donner le sentiment de débarquer comme un rouleaucompresseur en apportant la science infuse. C’est une terre historique, moins administrative que RhôneAlpes, qui a aussi de très beaux paysages. Mais c’est plus rural, moins industriel, à l’exception de Michelin à Clermont-Ferrand, avec un réseau de châteaux importants. Le fil conducteur entre nos régions sera le patrimoine thermal. On en trouve dans nos dix départements, avec de très beaux bâtiments à Vichy, Évian, en Savoie… L’Auvergne est une préoccupation au quotidien et beaucoup d’entreprises ont déjà fait cette fusion : France 3, EDF, Groupama… Il n’y a d’ailleurs pas eu de débat sur ce regroupement si ce n’est une interrogation pour savoir si l’Allier se raccrocherait à la Bourgogne. Ces régions sont complémentaires. C’est un territoire cohérent. > www.patrimoine-rhonalpin.org


Mairie de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or

— INSOLITE — Depuis plusieurs années, la ville de SaintCyr-au-Mont-d’Or se mobilise pour sauver de la ruine le jardin de rocaille de l’Ermitage. Si tout le monde aujourd’hui connaît le Palais idéal du facteur Cheval, rares sont ceux qui savent qu’un autre jardin fantaisiste fut érigé dans la région à la même époque. Tout com-

mence au XIVe siècle, avec le projet d’un ermite visant à construire une chapelle dans un lieu retiré. Il choisit de l’installer sur le Mont de Cindre, l’une des sept collines des Monts d’Or, face à Fourvière et Croix-Rousse, avec vue sur les Alpes. Durant plusieurs siècles, les ermites vont s’y succéder paisiblement. Jusqu’à l’arrivée, en 1878, d’un specimen un peu différent :

Émile Damidot, un moine artisan. Alors que la basilique de Fourvière s’élève et que Ferdinand Cheval est à l’œuvre, Émile décide lui aussi de construire un lieu près de la chapelle, un jardin tout droit sorti de son imagination. Car le site de l’Ermitage est composé de trois éléments : la fameuse chapelle, cernée de deux jardins. Si le premier est un potager classique, le second est celui d’Émile, c’est son jardin de rocaille. Pendant trente ans, le dernier moine a en effet ramassé toutes sortes de pierres qu’il a assemblé en une architecture extraordinaire, érigeant cinq chapelles accompagnées de niches, de cavernes et de bassins qui se noient dans la luxuriante végétation. Un temps à l’abandon, le jardin de rocaille s’est refait une beauté en 2014 grâce, notamment, à un prix rhônalpin du patrimoine. VALENTINE MARTIN > L’Ermitage À Saint-Cyr-au-Mont-d’Or

— INSOLITE — De loin, on pourrait presque la confondre avec un château d’eau... Pourtant, c’est bel et bien une statue qui s’élève sur la colline de Mas Rillier, petit hameau de la commune de Miribel. Sacrée plus haute statue d’Europe, la “Madone”, comme on la surnomme, mesure 32,6 mètres et pèse à elle seule plus de 440 tonnes. Tout comme la statue de la Liberté, cette Vierge à l’enfant (officiellement appelée Notre-Dame-du-Sacré-Cœur) peut se visiter de l’intérieur. Avec ses 152 marches qui conduisent à la couronne, la statue offre même un magnifique panorama sur les plaines de l’Ain. Son histoire commence avec la venue dans le hameau du Père Thomas, qui devient curé de la paroisse en 1931. Atteint de tuberculose, il prie la Sainte Vierge sous le patronage de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur et, une fois guéri, promet de la remercier solennellement. Il a alors l’idée de construire la plus grande statue possible, sur un site déjà chargé d’histoire, à l’emplacement du vieux château de Miribel et avec une vue imprenable sur les montagnes alentours. La première pierre est posée en 1938, devant plus de 12 000 spectateurs, avant que la statue ne soit achevée durant la guerre, en 1941. Ne manque alors plus, selon le Père Thomas, que des carillons, pour appeler les fidèles à la prière.

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Les statues naissent aussi

Ces derniers, protégés par un campanile, résonneront pour la première fois en 1947. L’édifice est désormais classé monument historique. Et durant l’été, la Madone retrouve sa jeunesse en accueillant le festival Swing sous les étoiles. VM > Vierge du Mas Rillier À Miribel (Ain)

Que d’eau ! Que d’eau ! DR

— INSOLITE — Irriguée par son fleuve et sa rivière, Lyon est une histoire d’eau. De nombreux vestiges illustrent ce compagnonnage, à l’instar du viaduc du Gier qui traverse plusieurs communes mais aussi, moins connue, la pompe de Cornouailles. Haute de trois étages (!), elle compte parmi les plus grandes au monde et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1991. De 1856 à 1910, trois modèles puisaient l’eau du Rhône pour alimenter les quartiers de Montessuy, Saint-Clair, la Croix-Rousse et la Presqu’île. Un seul subsiste, visible à Caluire (sur demande auprès de Only Lyon ou du site eaualyon.fr), dans l’ancienne usine des eaux de Lyon. C’est aussi l’occasion de découvrir les puits de captage à l’architecture toute de voûtes romaines. Parfois moins limpide, l’eau a aussi ses mystères, comme cette légende – totalement fausse – qui fait miroiter l’existence d’un lac sous Fourvière. Mais à quelques encablures, sous la cour du lycée Saint-Just, une citerne, là encore romaine, échappe aux yeux des curieux. Non visitable, elle est selon le président de l’association Patrimoine rhônalpin «un des plus beaux bâtiments romains de Lyon, le mieux conservé car il n’a jamais été vandalisé, ses pierres n’ont jamais été démontées». Avis aux pouvoirs publics de la rendre accessible un jour… NP > Pompe de Cornouailles À Caluire


P06_07 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

PATRIMOINE

Inventaire avant extension — SÉLECTION — AVANT QUE LA RÉGION N'EN COMPTE DOUZE, ZOOM SUR LES LIEUX LES PLUS EMBLÉMATIQUES DE CHACUN DES HUIT DÉPARTEMENTS DE RHÔNE-ALPES, QU’ILS SOIENT INSCRITS OU CLASSÉS AUX MONUMENTS HISTORIQUES. À VOIR ET À REVOIR. VALENTINE MARTIN ET NADJA POBEL

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FLAVIA COELHO LUCAS SANTTANA SPOKFREVO ORQUESTRA 14 juillet, 19h30

Et l’UNESCO ? Kézako ? — LABEL — Il y a les labels nationaux (voir ci-contre), ceux des associations (type Plus beaux villages de France), et il y a le Graal : celui de l'UNESCO. L'organisation établit une liste de sites reconnus comme appartenant rien moins qu’au «Patrimoine mondial de l'Humanité». Parmi nos propositions rhônalpines, deux y sont inscrites : la Caverne du Pont d'Arc et le site historique de Lyon. Ce sont d'ailleurs les seuls landmarks de la région répertoriés, avec les sites naturels palafittiques préhistoriques des Alpes (des vestiges sur pilotis). L’œuvre architecturale de Le Corbusier est en attente d'un avis (réponse en juin 2016) de la part du collège d'experts chargé de reconnaître aux candidats une «valeur universelle exceptionnelle». Pour ce faire, ils doivent répondre à au moins un des critères définis, «offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine» ou «témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée». 1007 sites sont classés de par le monde. NP

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NUIT BRÉSILIENNE DR

Licences 136210-136211-136212 | Siret 48805623500010 | CONCEPTION www.fabricehaes.com | RÉALISATION François Garnier | PHOTO © Bernard Benant

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1 / AIN

5 / ISÈRE

Édifice de Brou

Domaine de Vizille

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Sacré "Monument préféré des français" en 2014 par l’émission télé du même nom, le Monastère royal de Brou est furieusement tendance. Situé à Bourgen-Bresse, à même pas une heure de Lyon, ce chefd’œuvre gothique du XVIe siècle qui attire les foules est en fait un mausolée princier accueillant trois tombeaux. Car le monastère est né d'une belle histoire d'amour : il fut mis en chantier par Marguerite d'Autriche, inconsolable après la mort de son mari le duc de Savoie. Incroyablement bien conservé, il renferme aujourd'hui un important musée de sculpture flamande du XVIe. Sa succession de trois (!) cloîtres prolonge le plaisir de la découverte. VM

C'est dans un petit coin d'Isère, à quelques kilomètres de Grenoble, que se cache le domaine de Vizille, où se tint rien moins, en 1788, que la réunion des états généraux du Dauphiné qui engendra la Révolution française. Composé d'un château datant du Xe siècle et d'un parc de dix hectares à la fois raffiné et champêtre, le domaine abrite aussi logiquement, depuis 1984, un musée de la Révolution française qui possède une importante collection d'objets d'art datant de cette époque. Entre deux fêtes costumées (du 17 au 20 juillet), le château vous dévoilera son fastueux passé : après avoir appartenu à des ducs, il fut également une résidence présidentielle. VM

2 / ARDÈCHE

6 / RHÔNE

La Caverne du Pont-d'Arc

Basilique de Fourvière

(CLASSÉ + UNESCO)

(CLASSÉ + UNESCO)

Depuis le 25 avril, la reconstitution de la grotte Chauvet invite à découvrir un exceptionnel trésor ancestral : mille dessins rupestres, dont 425 animaux – notamment des bêtes assez rares comme le mammouth ou l'ours des cavernes. Tout a été pensé pour que le visiteur oublie qu'il se trouve dans une fabrication du XXIe siècle : l'humidité, la température (fonction de celle du dehors pour éviter tout choc thermique), les odeurs... D'une superficie de 3000 m² et abritant des expos explicitant les techniques de dessin et conditions de vie des hommes préhistoriques, la Caverne du Pont-d'Arc a tout de la grande, vaste de 8500 m², vieille de 36 000 ans (deux fois plus ancienne que Lascaux) et située à quelques encablures d'ici. NP

Elle est tellement incorporée à notre quotidien que nous n'y faisons plus attention. Pourtant, la Basilique de Fourvière est le monument le plus visité de la région Rhône-Alpes. Chaque année, plus de deux millions de badauds s’y pressent. Consacrée à Marie et à l'Immaculée Conception, la basilique est unique en son genre, avec ses chapelles, ses vitraux et ses trois coupoles, trônant majestueusement sur le haut de la Colline qui prie. Elle a connu ses dernières années des travaux de rénovation sans précédent, rendant notamment à ses voûtes intérieures son plafond et ses mosaïques d’un bleu éblouissant. Cerise sur le gâteau, son point de vue imprenable met le Mont Blanc à portée de mains. VM

3 / DRÔME

7 / SAVOIE

Palais du facteur Cheval

Château des ducs de Savoie

(CLASSÉ)

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C'est lors de l'une de ses tournées que Ferdinand Cheval, facteur en milieu rural, bute sur une pierre à la forme étrange. Il lui vient alors une idée farfelue : passionné par les images d'architecture qu'il voit tous les jours sur les journaux illustrés qu'il livre, il va se lancer dans la construction d'un palais idéal qu'il mettra trente-trois ans à achever. Implanté au beau milieu d'un jardin verdoyant, le palais est composé de fontaines, de petites grottes, de sculptures d'animaux exotiques et de figures mythologiques qui font de lui un emblème de l'art naïf, quelque part entre le Xanadu de Citizen Kane et un temple birman. NP

Installé à Chambéry, le Château des ducs de Savoie est un véritable livre d'histoire écrit dans la pierre. Pendant plus de neuf siècles, des générations de princes s’y sont succédé, chacune laissant son empreinte. Ainsi, si la bâtisse principale date du XIe siècle, elle est en réalité un véritable patchwork mélangeant des styles architecturaux très différents, comme on peut le constater dans la Sainte Chapelle. Avec ses vitraux du XVe, sa façade baroque du XVIIe et son décor en trompe-l’œil du XIXe, cette dernière témoigne à elle seule de la richesse des siècles passés, dont profitent depuis l'Académie, la Préfecture et le Conseil Général de Savoie. VM

4 / LOIRE

8 / HAUTE-SAVOIE

Site Le Corbusier de Firminy-Vert (CLASSÉ)

Château de Menthon

Un stade, une maison de la culture, une église et une unité d’habitation ; que demande le peuple ? C’est pour les prolétaires que Le Corbusier, dans les années 60, a imaginé cet ensemble. Le célébrissime architecte, très contesté idéologiquement depuis quelques mois (Vichyste ? Ou pas), y a laissé des sites fonctionnels, en béton certes, mais pensés pour le confort de chacun, à l'image de cet immeuble, décalque de la Cité radieuse marseillaise, dont le toit dispose d'une cour et d'une école (occupée par l’Université de Saint-Étienne). Ne surtout pas rater la visite d’un appartement-témoin, construit comme tous les autres en duplex. NP

Le mot Menthon, d'origine celtique, signifie "maison sur le rocher". Ce n'est donc pas un hasard si le château du même nom, installé au cœur d'un parc de Savoie, a d'abord été, au Moyen-Âge, une énorme tour surplombant la vallée. Construit il y a plus de mille ans, le château a toujours appartenu à la famille de Menthon et il est aujourd'hui encore habité. Il est tout de même possible de visiter cet impressionnant édifice, composé de 105 pièces et dont les rénovations romantiques en firent rêver plus d'un. À commencer par un certain Walt Disney qui s'en inspira pour créer le château de la Belle au bois dormant ! VM

Musée des Tissus et musée des Arts décoratifs

Le Génie de la Fabrique

(INSCRIT)

Inscrit ou classé ? — LABEL — Que signifient ces termes dont vous abreuvent les guides touristiques depuis la loi du 21 décembre 1913 ? Il s'agit d'une classification établie par le Ministère de la culture et du patrimoine sur suggestion des Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC), via la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites (CRPS). Les bâtiments peuvent d'abord être inscrits et, dans un second temps, classés, l'avis de la DRAC étant soumis au Préfet, qui le suit ou non et le transmet au Ministère qui décide de l’inscription ou du classement du bâtiment visé. Dans le cas d'une inscription, le bâtiment a une valeur locale ou départementale, dans celui d'un classement, il a une valeur nationale. C’est le plus haut niveau de protection patrimoniale en France : les subventions sont plus importantes que pour une inscription et toute intervention est soumise au regard d'un architecte des Bâtiments de France. Dans le Rhône, 31 sites sont inscrits et 12 classés. Au niveau régional, 521 sites sont inscrits, 196 classés. NP

À partir du 22 mai 2015 Musée des Tissus et musée des Arts décoratifs 34, rue de la Charité 69002 Lyon www.MTMAD.fr


P08 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

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PATRIMOINE

L’Auvergne, entre monts et merveilles — PREVIEW — LE 1er JANVIER PROCHAIN, LES RÉGIONS RHÔNE-ALPES ET AUVERGNE NE FERONT QU’UNE. D’ICI LÀ, QUE VOIR CHEZ NOS VOISINS ? PREMIÈRES SUGGESTIONS. NADJA POBEL hône-Alpes porte à merveille son nom : impossible, pour la définir, de ne pas évoquer le fleuve et le massif montagneux qui font sa richesse et sa splendeur. Pour l’Auvergne, c’est a priori moins évident ; pourtant, son trésor se niche aussi dans son relief : le Massif Central, constellé de volcans assoupis. Le patrimoine naturel n’est toutefois pas son seul atout charme. Le bâti aussi est évocateur de l’identité de cette région fortement marquée, notamment, par l’histoire thermale. Balade dans les quatre départements qui la constituent : l’Allier (au nord), le Puy-de-Dôme (au centre), le Cantal (sud ouest) et enfin la Haute-Loire (sud est).

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picass o à wa r h o l Une décennie d’acquisitions

Musée de Grenoble 7 mai – 31 août 2015 www.museedegrenoble.fr

Andy WARHOL Jackie, 1964. Encre sérigraphique et acrylique sur toile. 50,8 x 40,6 cm Achat en 2004 avec l’aide du FRAM Rhône-Alpes Photo © musée de Grenoble : Jean-Luc Lacroix © The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc. / Adagp, Paris 2015

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L’ALLIER Les villages et villes médiévales ne manquent pas dans ce département de 340 000 âmes à la densité assez faible (47 habitants/km2). Ainsi de Hérisson ou Montluçon. La première a été fondée au Ve siècle lorsque les habitants d’un ancien oppidum galloromain ont décidé de s’installer au pied d’un éperon rocheux et de son fort dominant la rivière de l’Aumance. La vieille ville conserve encore quelques murailles percées de portes. Plus grande, Montluçon, offre des ruelles étroites avec des maisons à pans de bois et des hôtels particuliers. Autre point de balade très agréable, Arronies, site clunisien répertorié comme “village de caractère”, avec notamment SaintLéger, son église romane du XIe siècle. Mieux classé encore puisque qu’il un des “Plus beaux villages de France” : Charroux, devenu ville franche en 1245. Y sont encore visibles, le long de rues dont les noms témoignent de son ancienne activité (de la poulaillerie, de la corderie, des tanneurs...) des façades en pierre sculptée des XVe au XVIIIe siècles et un nombre exceptionnel de puits. Enfin, ajoutons à cette liste non-exhaustive le chef-lieu Vichy, ville thermale abritant aussi l’élégant palais des Congrès-Opéra, classé monument historique depuis 1996 et seul théâtre Art nouveau du pays. LE PUY-DE-DÔME Département le plus peuplé de l’Auvergne, il est aussi celui qui concentre le plus de sites touristiques célèbres, à commencer par le Puy-de-Dôme lui-même, qui culmine à 1465m et auquel il est désormais possible d’accéder par un train panoramique – pour parfaire ses connaissances sur son histoire géologique, direction le parc d’attractions semi-scientifique de Vulcania. Mais le Puy-de-Dôme, c’est aussi sa ville principale, Clermont-Ferrand, très éclectique puisque

les usines Michelin (qui se visitent) y côtoient NotreDame-de-L’Assomption, une ténébreuse cathédrale gothique construite au XIIIe siècle et Notre-Dame-duPort, une basilique romane classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. D’autres visites industrieloartisanales vous attendent du côté de Thiers, ville spécialisée dans la coutellerie, ou à Volvic, où l’eau éponyme prend sa source à 90 mètres de profondeur. LE CANTAL Deux fois moins densément peuplé encore que l’Allier, le Cantal recèle aussi quelques trésors géographiques, à commencer par le Puy Mary, le plus grand des volcans d’Europe, une sorte de Mont Fuji auvergnat comme aiment à le décrire les professionnels du tourisme – labellisé Grand site de France à l’instar du Mont Saint-Michel et de la Pointe du Raz. La nature a beau occuper une grande place dans le Cantal, elle n’en est pas moins clairsemée de joyaux architecturaux, en tête le viaduc de Gabarit, signé Gustave Eiffel, qui enjambe les gorges de la douce Truyère et fut un laboratoire pour la construction de la fameuse tour parisienne cinq plus tard. Son objectif était de désenclaver le Massif Central en permettant aux trains d’aller de Béziers à Paris. Le département fromager abrite aussi l’un des Plus beaux villages de France, Salers, où s’élèvent de nombreux vestiges de la Renaissance. LA HAUTE-LOIRE Aussi saugrenu que cela puisse paraître, les plus belles des vacances peuvent débuter au Puy-enVelay, chef-lieu de la Haute-Loire, à sillonner ses rues tapissées de pierres noires. En dépit du soleil et de la félicité, même la Vierge garde sa couleur de grisou depuis le XVIIe siècle, enfermée dans une majestueuse cathédrale de style roman et classique (classée à l’UNESCO) qui s’ouvre au visiteur après avoir grimpé une sacrée volée de marches (134 !). Sa voisine, une chapelle élancée sur le rocher de Saint-Michel d’Aiguilhe (une ancienne cheminée de volcan), n’a pas moins fière allure et embrasse toute la vallée. Toute aussi sombre mais lumineuse par ses formes est Brioude où, lors d’hivers particulièrement froids, la basilique romane de Saint-Julien réchauffe le cœur. Mérimée lui-même la comptait parmi les édifices les plus remarquables d’Auvergne. Méconnu, ce département est peut-être le plus surprenant des quatre, celui des amours anciennes, qu’il faut apprendre à découvrir patiemment pour mieux l’apprécier et en connaître les entrailles.


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CINÉMA

Love

Karl Glusman (Murphy) et Aomi Muyock (Electra) dans Love

LE SOUVENIR D’UNE HISTOIRE D’AMOUR RACONTÉE PAR SES ÉTAPES SEXUELLES : GASPAR NOÉ SE MET AUTANT À NU QUE SES COMÉDIENS DANS CE FILM UNIQUE, FULGURANT ET BOULEVERSANT. CHRISTOPHE CHABERT n 1er janvier, Murphy reçoit un message sur son répondeur : la mère d’Electra s’inquiète car elle est sans nouvelle d’elle depuis plusieurs semaines. Qui est Electra ? La femme que Murphy a aimée, avec qui il a vécu une passion ardente puis qu’il a laissée partir. Aujourd’hui, Murphy vit avec une jeune fille dont il a un enfant, mais ce n’est pas la vie qu’il a désirée – elle n’aurait dû être qu’une passade et ce foutu préservatif n’aurait pas dû craquer… Alors, dans un mélange de regrets et d’inquiétude, Murphy va se souvenir de son histoire avec Electra. Love s’inscrit immédiatement sous le signe de cette nostalgie des amours gâchés, et ce saut dans le temps est pour Gaspar Noé l’occasion de construire un puzzle mental dont toutes les pièces seraient des images renvoyant au sexe. D’où le paradoxe sublime sur lequel s’érige le film : à mesure qu’il s’enfonce dans le cerveau de Murphy, il en ramène des corps, de la chair, du plaisir, de la jouissance. Et tandis que son héros se heurte aux quatre murs de son appartement, couverts de traces d’un passé qui est autant celui du personnage que de l’auteur lui-même (un poster de Salo, la maquette du love hotel d’Enter the Void), la plongée dans sa mémoire ouvre toujours plus l’espace, jusqu’à cette rencontre magnifique où les deux futurs amants se séduisent en quittant leur groupe sur les hauteurs d’un parc pour marcher seuls dans des allées verdoyantes.

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d’Enter the Void essayant de recréer par-delà la mort le lien fusionnel qui l’unissait à sa sœur, tous étaient déjà des Murphy, mais plus encore, tous reflétaient la personnalité de Noé : un grand romantique caché derrière une surface de noirceur et de provocation. MÉLO PORNO CONTEMPLATIF Or, Love n’a rien de provocateur. Pourtant, jamais Noé n’a flirté à ce point avec les interdits : la première scène donne le ton, puisqu’on y voit Murphy et Electra se masturber dans un plan fixe en plongée qui dure le temps du coït. Ce qui frappe, ce n’est pas la représentation sexuelle frontale, mais la douceur du regard que Noé porte dessus : c’est une image sereine, apaisée, où l’on prend le temps de contempler les corps et les gestes, et qu’aucun insert de mauvais goût ne fait basculer dans la pornographie. Il en sera ainsi pour chaque rapport sexuel du film, même lorsqu’ils iront explorer des réalités plus dérangeantes – échangisme, triolisme, baise rapide dans une salle de bains lors d’une fête alcoolisée. Chacun raconte l’état d’une relation par la manière dont les corps s’imbriquent ou se repoussent ; pour Noé, faire l’amour, c’est montrer où l’on en est de son amour pour l’autre. Et s’il fallait coller une étiquette à Love, ce serait celle de mélodrame porno contemplatif – des catégories pas si opposées que ça, mais dont la réunion dit à quel point le film est unique en son genre. Noé pourrait presque se passer des mots – les dialogues ne sont que du small talk quotidien, plus encore que dans ses films précédents, et c’est désormais un style – tant ses choix visuels disent tout sur le lien qui unit Murphy et Electra. Même la 3D finit par créer du sens : quand Murphy la filme avec sa petite caméra vidéo, la stéréoscopie se fait plus réaliste, moins stylisée. C’est que le regard du personnage n’est pas le même ; l’enthousiasme du jeune homme face à sa muse a laissé la place au spleen de l’adulte qui idéalise et lisse un passé qui ne veut pas passer. Dans un ultime mouvement particulièrement déchirant, tout va finir par se mêler, et ce spleen-là va envahir l’écran. Quelque chose est brisé dans la vie de Murphy, irrévocablement, et après avoir ruminé ses erreurs, il n’a plus qu’à pleurer des larmes amères. C’est aussi une ultime mise au point de Noé par rapport à lui-même : c’est parce qu’il s’est complu dans le double égoïsme de satisfaire son propre plaisir en niant le désir de l’autre que Murphy a perdu Electra. Courageux aveu de la part d’un cinéaste qu’on a longtemps taxé de misogyne : ici, ce sont les hommes qui se comportent comme des salauds et les femmes qui en souffrent. Et seul le cinéma peut recoller – un temps – les morceaux.

Le projet de Gaspar Noé : filmer des histoires d’amour endeuillé par le passage du temps que le cinéma va ressusciter.

SEUL TOUT CONTRE TOUS «Le temps détruit tout» ; on se souvient de cet aphorisme inscrit en lettres capitales à la fin d’Irréversible, film raconté à l’envers, de l’enfer du présent au paradis perdu du passé. Pour Gaspar Noé, le cinéma est la meilleure arme pour conjurer cette fatalité. Si on avait pu trouver naïve cette déclaration philosophique à l’époque, Love vient en expliquer les soubassements les plus personnels ; car Murphy est de toute évidence l’alter ego du cinéaste, qui ne cesse de se mettre en jeu, quand il ne se met pas en scène, dans son film. Murphy est étudiant en cinéma, son enfant s’appelle Gaspar, son ex s’appelle Lucille (comme Lucille Hadzihalilovic, cinéaste et un temps compagne de Noé) et il joue lui-même le rôle d’un galeriste goujat, ancien amant d’Electra pour qui Murphy éprouve une jalousie féroce. Ça ne pourrait être qu’un petit jeu de clins d’œil complices – comme la prestation du producteur Vincent Maraval en flic adepte des soirées échangistes – c’est en fait bien plus que cela : une façon de se mettre à nu, d’attester que tout ce qui se passe sur l’écran n’est pas seulement vrai – du sexe non simulé, des notations autobiographiques – mais surtout qu’il constitue l’essence du projet mené par Gaspar Noé depuis ses débuts, à savoir filmer des histoires d’amour endeuillé par le passage du temps que la puissance du cinéma va parvenir à ressusciter. Le boucher incestueux de Seul contre tous, le fêtard d’Irréversible vengeant sa femme violée ou le junkie

> Love De Gaspar Noé (Fr, 2h14) avec Karl Glusman, Aomi Muyock, Klara Kristin… Sortie le 15 juillet


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CINÉMA

Microbe et Gasoil

crédible à la succession de Vincent Lacoste. Le film patine dans certaines de ses péripéties et se révèle maladroit lorsque la réalité vient s’incruster au milieu de son duo fier de son inactualité – un camp de roms brûlé, des jeunes asiatiques dealers et bagarreurs ; il est en revanche irrésistible quand Gondry s’y adonne à un humour franc du collier qui n’est pas sans rappeler celui d’un Bertrand Blier – Microbe et Gasoil sont comme les petits frères putatifs de JeanClaude et Pierrot dans Les Valseuses. Au détour d’un voyage en avion, il se permet même de mettre en abyme la naissance de sa vocation, ce moment où l’on découvre la force de la narration en images et du montage par un simple moment d’inattention au monde. Gondry cinéaste discret s’y fait cinéaste distrait et infiniment touchant.

antiquaire sévère et d’une mère malade et aigrie ; tous deux se retrouvent en marge d’une jeunesse versaillaise formatée et c’est peutêtre cela qui déclenche le coup de foudre d’amitié qu’ils ont l’un pour l’autre. LA VOITURE CINÉMA DE GONDRY Les deux gamins sont comme la synthèse du cinéma de Gondry : la discrétion et la curiosité de Microbe rencontrent la folie douce et la logorrhée de Gasoil. Une alliance qui aura besoin d’un objet commun pour se concrétiser : ce sera une voiture-maison construite par leurs soins avec laquelle ils décident de partir pour le Morvan. Le cinéaste inscrit ainsi au cœur de son récit ce qui a toujours été sa marque (de fabrique) : son goût du bricolage et de l’artisanat. Plus besoin, du coup, d’y avoir recours dans la mise en scène, dénuée d’artifices, concentrée sur la vérité des personnages et le jeu de ses jeunes comédiens – Ange Dargent et Théophile Baquet, prétendant

> Microbe et Gasoil De Michel Gondry (Fr, 1h43) avec Ange Dargent, Théophile Baquet, Audrey Tautou… Sortie le 8 juillet

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Insaisissable Michel Gondry ! Alors s’être embourbé dans une adaptation coûteuse de L’Écume des jours, il revenait quelques mois plus tard avec un petit film enthousiasmant où il partait à la rencontre de Noam Chomsky… Il en est ainsi depuis qu’il est passé de réalisateur de clips à cinéaste : il alterne les registres et les budgets, passe de la France à Hollywood, préservant une certaine idée du do it yourself dont il fait soit la matière de ses films, soit leur sujet. En cela, Microbe et Gasoil, film simple, léger dans son tournage comme dans son résultat à l’écran, est bien plus qu’une parenthèse récréative dans son œuvre ; c’est peut-être là où il dit le mieux la vérité de son projet. Et pour cause : il y replonge dans les souvenirs de sa propre enfance, qu’il projette dans une France d’aujourd’hui comme pour la marquer d’un sceau d’intemporalité. Microbe et Gasoil, ce sont deux héros adolescents en goguette sur les routes de France, à l’intersection du teen et du road movie. Microbe est timide, passionné par le dessin, mal à l’aise face à une famille dont chaque membre semble pris au piège d’une curieuse autarcie – mère trop aimante et dépressive, père évanescent, frangin punk ; Gasoil est le fils d’un

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UN ROAD MOVIE DANS UNE VOITURE BRICOLÉE AVEC DEUX ADOS EN MARGE DE LA JEUNESSE VERSAILLAISE : MICHEL GONDRY SIGNE UN FILM SIMPLE ET TRÈS PERSONNEL, QUI CARBURE À L’HUMOUR ET À LA NOSTALGIE. CC

Summer C’est l’été dans une Lituanie hors du temps, comme échappée de ces vieux films de la Nouvelle Vague tchèque dans les années 60 ; Sangaïlé, adolescente introvertie et mal dans sa peau, vient passer ses vacances dans la villa familiale, et traîne son ennui jusqu’à ce qu’elle rencontre lors d’un show aérien Austé, jeune fille libre et délurée. Ce n’est pas exactement un coup de foudre, mais une attirance réciproque, immédiate pour Austé, contrariée pour Sangaïlé, débordée par ce

désir qu’elle ne comprend pas. C’est pourtant cette histoire d’amour-là, cet éveil à la sensualité et à la sexualité, qui va la révéler et lui permettre d’assumer enfin son rêve : prendre son envol, au sens propre du terme. Sur un sujet qui pourrait paraître éculé – quoique, Summer est officiellement le premier film LGBT lituanien – Alanté Kavaïté, de retour sur ses terres d’origine alors qu’elle vit en France depuis de nombreuses années, fait souffler un vent de fraîcheur en choisissant de le mettre en scène avec une quête

permanente d’apesanteur. Tandis que son excellent chef opérateur Dominique Colin – il fit ses armes chez Gaspar Noé et Lucille Hadzihalilovic, dont Kavaïté a co-écrit le scénario du prochain film – fait une utilisation singulière des drones et des caméras miniatures, les fixant dans les cockpits d’avion pour enregistrer “en direct” les émotions de Sangaïlé, la cinéaste retranscrit à merveille cette sensation de flottement, d’indécision et de trouble qui caractérise l’adolescence. Aérien, Summer l’est d’un bout à l’autre, jusqu’à la musique planante signée JB Dunckel, moitié du groupe… Air ! Le coming of age movie promis est donc amplement tenu, avec ce qu’il faut de lumière radieuse et de nostalgie discrète, de gestes de séduction et d’amour charnel, comme un souvenir édénique, évanescent et indélébile. CC > Summer D’Alanté Kavaïté (Lituanie-Fr, 1h30) avec Aïsté Dirziuté, Julija Steponaïtyté… Sortie le 29 juillet


© Paul Arnaud - Why not productions

Dheepan

Claudine Vinasithamby et Antonythasan Jesuthasan dans Dheepan

JACQUES AUDIARD A DÉCROCHÉ UNE PALME D’OR AVEC UN TRÈS BON FILM QUI N’EN AVAIT POURTANT PAS LE PROFIL, MÊME SI CETTE HISTOIRE DE GUERRIER TAMOUL CHERCHANT À CONSTRUIRE UNE FAMILLE EN FRANCE ET SE RETROUVANT FACE À SES VIEUX DÉMONS EST PLUS COMPLEXE QUE SON PITCH NE LE LAISSE CROIRE. CHRISTOPHE CHABERT i Un prophète était dans la carrière de Jacques Audiard un tir cadré et De Rouille et d’os un centre décisif, Dheepan fait figure de passe en retrait… Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne conduira pas à un but, et c’est bien ce qui est arrivé à Cannes, puisqu’il est reparti avec une Palme d’or qui a surpris tout le monde. Mais c’est peut-être le propre des grands films que d’apparaître sous un jour fragile tout en laissant la sensation d’assister à quelque chose de fort qui nous accompagnera longtemps après. Dheepan s’ouvre sur la préparation d’un bûcher où l’on va brûler des cadavres. Nous sommes au Sri Lanka et la guerre civile se termine, soldant la défaite des Tigres tamouls. Parmi eux, Dheepan observe les dépouilles de ses compagnons avec résignation ; la guerre est derrière lui, mais que lui réserve l’avenir ? C’est une femme, Yalini, qui lui offre une porte de sortie : elle traverse le camp de réfugiés à la recherche d’une orpheline et propose à Dheepan qu’ils se fassent passer pour une famille afin d’obtenir plus facilement leur visa pour l’Europe. Elle voudrait aller en Angleterre, mais ils atterriront en France, d’abord dans des foyers, puis dans une banlieue où s’est organisé un trafic de drogue à ciel ouvert. Dheepan y deviendra gardien d’immeuble et sa “femme” aide à domicile d’un homme grabataire dont le fils, à peine sorti de prison, reprend ses prérogatives de boss du quartier.

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contact physique et amoureux. Audiard témoigne alors sa foi dans le modèle républicain, même s’il s’exerce entre les murs de la prison d’Un prophète ou s’il est motivé par la crainte de se faire renvoyer dans son pays. Sauf que Dheepan est aussi un film qui va montrer les limites de cet idéal, lorsque le récit s’engouffre dans la brèche du cinéma de genre. LE GUERRIER ENDORMI Alors qu’Audiard semblait ne pas vouloir sortir de ce territoire plus si hostile que cela à partir du moment où l’on en respecte les règles, le voilà qui fait surgir deux scooters d’un tunnel, apportant avec eux le chaos et la violence. Irruption saisissante dans sa mise en scène, qui est aussi une manière de briser le film en son milieu et de le teinter d’inquiétude, là où un certain apaisement commençait à s’y installer – Dheepan apprécié des autres locataires, Yalini complimentée pour sa cuisine par le fils de son employé… C’est le retour à une forme de guerre civile, mais cette fois-ci entre gangs rivaux dans ces “zones de non droit” qui font les choux gras de l’actualité. Dans une tradition du vigilante movie qui irait de Taxi Driver au récent Harry Brown, mais qui emprunterait aussi à des œuvres cultes comme le premier Rambo, Dheepan le guerrier en sommeil va retrouver ses instincts, non sans avoir au préalable tenter une impossible conciliation. Instinct de survie, mais aussi instinct de protection qui en fait un des héros les plus ambivalents du cinéma d’Audiard. Car si Dheepan se révèle comme une série noire efficace et surprenante, il ne fait que prolonger la longue quête menée par le cinéaste : créer des parcours romanesques et des mythologies contemporaines qui reposeraient sur l’iconisation de personnages au départ sans qualité, héros négatifs la plupart du temps, positifs parfois, mais dont la volonté farouche va venir à bout des obstacles et préparer leur triomphe. Dheepan n’est pas si aisément situable, tant son passé reste opaque, se révélant seulement à la faveur d’une époustouflante scène de carnage en plan-séquence. Sauf que ce déchaînement de violence est aussi une manière de rédemption pour le personnage, et un constat d’échec pour le pays. La conclusion, controversée, peut se lire de deux façons : comme un triomphe de l’amour ou comme une défaite du politique. Mais après tout, c’est la force de Dheepan : être à la fois un pur plaisir de spectateur et un miroir tendu à notre époque, à ses paradoxes et à ses impasses. Un grand film aussi discret et vigoureux que son héros…

La force de Dheepan : être à la fois un pur plaisir de spectateur et un miroir tendu à notre époque.

(PAS SI) IDÉAL RÉPUBLICAIN Le scénario, écrit par Audiard, Thomas Bidegain et le jeune Noé Debré est donc coupé en deux parties qui répondent chacune aux grandes obsessions du cinéaste : la première est un récit initiatique où ces gens étrangers au pays qui les accueille mais aussi entre eux vont devoir trouver leurs marques. Audiard est manifestement fasciné par la découverte de cette altérité, qu’il observe avec délicatesse et tact, ainsi que par son envers, le regard que les personnages portent sur une réalité qui lui est bien connue – et pour cause, le film est à la fois un contrechamp et un prolongement d’Un prophète. C’est une manière de jeter un œil neuf sur la France ; Dheepan et Yalini sont d’abord enchantés de pouvoir travailler pour 500€ par mois, une fortune pour eux ; et lorsqu’ils contemplent par la fenêtre de leur appartement les jeunes du quartier tirer des coups de feu en l’air la nuit, c’est un folklore étrange et merveilleux dont ils cherchent à saisir les codes. Tandis que leur petite fille va à l’école pour apprendre à lire, Dheepan et Yalini tentent de maîtriser quelques rudiments de français, mais surtout essaient de se fondre dans la masse. Discrets, serviables, appliqués à la tâche, ils croient en leur intégration, tout comme peu à peu ils vont croire dans cette famille inventée, développer des sentiments l’un pour l’autre et, enfin, dans une séquence d’un érotisme troublant, nouer un

> Dheepan De Jacques Audiard (Fr, 1h49) avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan, Vincent Rottiers… Sortie le 26 août


P12_13 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

CINÉMA

DEUX FLICS ENQUÊTENT SUR DES ASSASSINATS DE FEMMES DANS UNE RÉGION MARÉCAGEUSE ET ISOLÉE, LOIN DES SOUBRESAUTS D’UN PAYS EN PLEINE TRANSITION DÉMOCRATIQUE. EN MÉLANGEANT THRILLER PRENANT ET RÉFLEXION HISTORIQUE, ALBERTO RODRÍGUEZ RÉALISE AVEC MAESTRIA UN TRUE DETECTIVE ESPAGNOL. CC Au tout début des années 1980, l’Espagne continue sa transition entre la dictature franquiste et la monarchie républicaine. Les échos de cette mutation ne parviennent que lentement vers une région reculée de l’Andalousie cernée par les marais, où les habitants ont définitivement renoncé à mettre leurs pendules à l’heure. Pourtant, l’assassinat de deux jeunes filles lors des fêtes annuelles va conduire deux flics venus de Madrid à débarquer dans cette communauté fermée et discrète pour faire surgir la vérité et lever les hypocrisies morales. Alberto Rodríguez, cinéaste jusqu’ici plutôt mineur au sein de la nouvelle génération espagnole, parvient très vite à lier ensemble son thriller et le contexte politique dans lequel il l’inscrit. Et ce grâce à la personnalité de

© Julio Vergne

La Isla minima

semble renvoyer à une même déréliction dont le pouvoir comme les citoyens se feraient les agents. Surtout, à l’instar des meilleurs polars, Rodríguez ne laisse pas passer ses morceaux de bravoure et de suspense, sinon d’effroi. De plus, son évocation des contradictions nées de la démocratie espagnole balbutiante vise en transparence son échec actuel. Impossible de ne pas voir dans ce programme immobilier au centre de l’intrigue la source de la prospérité, puis du malheur, de l’Espagne d’aujourd’hui. En refusant d’arracher toutes les mauvaises herbes héritées de Franco, le pays a semé le germe de sa propre destruction ; on ne s’étonnera pas, dès lors, de voir l’épilogue-twist rajouter une dernière louche de pessimisme et de désespoir…

ses deux enquêteurs : l’un, Juan, obsédé par la résolution de l’affaire, représente la nouvelle Espagne qui se met en place lentement et tente de remplacer les méthodes expéditives des milices franquistes ; l’autre, Pedro, a plus de mal à oublier ses vieux réflexes et y voit surtout une forme d’efficacité non entravée par les droits des suspects. Mais cette tension se retrouve aussi dans l’intrigue ellemême : cette jeunesse massacrée est surtout victime de son désir de changement, abusée par la promesse d’une liberté qui n’est peutêtre qu’un miroir aux alouettes. ESPAGNE, ANNÉE ZÉRO Si Rodríguez dit avoir pris comme référence Memories of Murder de Bong Joon-ho, on pense surtout à True Detective face à La Isla Minima, tourné en même temps que la série de Nic Pizzolatto : les décors moites et écrasés par la chaleur, l’attitude inquiétante des autochtones, la peinture d’une corruption quasi culturelle, tout

> La Isla Minima D’Alberto Rodríguez (Esp, 1h44) avec Raúl Arévalo, Juan Javier Gutiérrez… Sortie le 15 juillet

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quitte à s’égarer dans des impasses comme ce rituel chamanique qui se transforme en bad trip nauséeux.

While We’re Young APRÈS FRANCES HA, NOAH BAUMBACH CONTINUE D’EXPLORER LE NEW YORK BRANCHÉ ET SA BOHÈME ARTISTIQUE, TRANSFORMANT SOLNESS LE CONSTRUCTEUR D’IBSEN EN FABLE GRINÇANTE ET NÉANMOINS MORALE OÙ DES BOBOS QUADRAS SE PRENNENT DE PASSION POUR UN COUPLE DE JEUNES HIPSTERS. CC Quarante ans, toujours pas parents ; Josh et Cornelia – couple inattendu mais crédible formé par Ben Stiller et Naomi Watts – sont en pleine crise. Tandis que leurs amis BoBos new-yorkais s’assurent une descendance, eux semblent frappés de stérilité. Celle-ci n’est pas seulement sexuelle, elle est aussi créative, en particulier pour Josh, en galère pour terminer un documentaire fleuve qui, manifestement, n’intéresse que lui. Jusqu’au jour où ils rencontrent Jamie et Darby – Adam Driver et Amanda Seyfried, prototypes de hipsters ayant fait de la bohème une règle de vie. À leur contact, Josh et Cornelia trouvent une seconde jeunesse, revigorés par ce

couple qui semble vivre dans un présent perpétuel. Noah Baumbach se livre alors à une comédie de mœurs contemporaine, même s’il s’inspire très librement d’une pièce vieille d’un siècle – Solness le constructeur d’Ibsen. Le ton y est mordant et le monde actuel en prend pour son grade : tandis que Josh se débat avec son portable, ses CD et son appartement design, Jamie ne jure que par les vinyles, les VHS et le mobilier vintage. La jeunesse s’empare des objets ringards de ses aînés et les rends hype et désirables, y compris pour ceux qui ont passé vingt ans à les enfouir sous une couche de nostalgie. Il faut vivre avec son temps, se disent donc Josh et Cornelia,

DES HIPSTERS PAS SI COOL Baumbach, cinéaste lettré s’il en est – il cite Ibsen comme il se référait à Bergman dans Margot at the Wedding, Philip Roth dans Greenberg ou la Nouvelle Vague et Carax avec son précédent Frances Ha – se moque de cette culture préfabriquée où tout semble n’être que postures branchouilles et escroqueries intellectuelles. Mais c’est lorsqu’une authentique escroquerie pointera son nez dans le récit que While We’re Young passera de la satire hilarante à un plus complexe jeu de dupes où, les masques tombés, les personnages se retrouvent tout nus face à leurs ambitions, avortées ou carnassières. Le cinéaste, toutefois, se refuse de les juger ; il se contente de leur tendre un miroir dans lequel se reflètent leurs angoisses, leurs échecs et leurs compromis. Entre la peur de vieillir et la peur de la jeunesse, entre le besoin de transmettre ses valeurs et l’effroi face à un monde qui tourne plus vite qu’eux, Baumbach laisse ses héros plantés là, ente résignation et inquiétude, rire jaune et rire noir. > While we’re young De Noah Baumbach (ÉU, 1h37) avec Ben Stiller, Naomi Watts, Adam Driver, Amanda Seyfried… Sortie le 22 juillet


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un climat d’absurde et d’incertitude. Shira Geffen, co-réalisatrice des Méduses, Caméra d’or à Cannes, en remet une couche : de l’autre côté de la frontière, Nadine, une ouvrière palestinienne, travaille dans l’usine qui produit les fameux lits. Elle doit franchir le checkpoint chaque matin et, pour retrouver son chemin, sème des vis comme le petit poucet des cailloux. Aussi, lorsque Michal appelle pour se plaindre, Nadine est vite démasquée, puis licenciée. Entre l’artiste qui ne sait plus qui elle est et l’ouvrière modèle à qui l’on pro-

> Self Made De Shira Geffen (Israël, 1h29) avec Sarah Adler, Samira Saraya… Sortie le 8 juillet

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Un matin, Michal tombe littéralement de son lit lorsque celuici s’écroule avec fracas. Un peu sonnée, cette artiste contemporaine considérée comme une des «50 femmes les plus influentes d’Israël» (comme quoi, la presse cochonaille n’a pas le monopole des classements) se retrouve seule après le départ de son mari, commande un nouveau lit, le monte et se rend compte… qu’il manque une vis ! Cauchemar Ikea + amnésie partielle : la situation de départ de Self Made est déjà en soi prétexte à faire circuler

pose de basculer dans le terrorisme, les barrières de la raison et de l’identité vacillent, et Self Made se développe, comme les films de Quentin Dupieux dont il pourrait être une variation politique, selon une logique de l’illogique extrêmement rigoureuse. Si Geffen sait très bien où elle veut conduire scénario et spectateur, impossible d’anticiper les chemins qu’elle va emprunter pour y parvenir, tant son film se plait à brouiller les pistes. Le film est par ailleurs brillamment mis en scène, capable de faire naître l’étrangeté d’un intérieur design, d’une vidéo d’art ou d’un enclos précaire où l’on parque les suspects en plein désert. C’est pourquoi, même si son propos est grave et son sujet brûlant, Self Made est avant tout un film dans lequel on prend plaisir à se laisser égarer et manipuler. CC

La Niña de Fuego DEUXIÈME FILM DU DESSINATEUR DE BD ESPAGNOL CARLOS VERMUT, LA NIÑA DE FUEGO IMPRESSIONNE PAR SA BEAUTÉ VÉNÉNEUSE, SA CONSTRUCTION MYSTÉRIEUSE ET SA SINGULARITÉ CINÉMATOGRAPHIQUE, FAISANT PLEINEMENT CONFIANCE AU SPECTATEUR POUR S’ORIENTER DANS SON LABYRINTHE. CC Il est finalement assez rare de voir débarquer sur les écrans un pur OVNI, un film qui ne ressemble à aucun autre et qui se paye même le luxe de prendre à rebrousse-poil toutes les modes actuelles. C’est d’autant plus délectable que La Niña de Fuego est un deuxième film signé par un inconnu qui possède manifestement une certaine réputation dans son pays, l’Espagne, en tant que dessinateur de BD. Cette notation biographique-là pourrait pousser paresseusement à expliquer son goût des cadres fixes et rigoureux ; on est pourtant tout aussi loin de l’idée de cases que de la pratique de certains cinéastes autrichiens, avides de plans implacables enfermant les personnages dans des prisons filmiques. Ce qui intéresse Carlos Vermut, ce n’est pas tant ce qui s’exprime à l’intérieur des plans que ce qui n’y figure pas ; et lorsqu’il pratique des ruptures spectaculaires d’axe, comme dans un prologue étrange qui ne trouvera d’écho qu’en toute fin de métrage, c’est pour faire circuler du mystère et de la magie. Magical Girl : c’est le surnom d’une héroïne de manga qui fascine une jeune fille de 12 ans, Alicia, atteinte d’une leucémie. Son père aimerait réaliser son rêve : lui offrir l’exemplaire unique de la robe portée par Magical Girl. Problème : il est au chômage – la crise espagnole rode comme un fantôme dans l’arrière-monde du film – et ladite robe coûte un bras. Par une série de hasards, il passe la nuit avec une femme instable, Barbara, et au réveil décide de la faire chanter en la menaçant de révéler l’adultère à son mari. Barbara va donc renouer avec

un passé trouble et se mettre en danger physiquement pour acheter son silence. CHAOS CALME Vermut, qui chapitre son film en trois parties («Le Monde», «La Chair» et «Le Diable») en profite pour varier à chaque fois les points de vue. Mais rien n’est systématique dans La Niña de Fuego, ni sa temporalité, tout sauf linéaire, ni l’enchaînement des situations, soumis à une logique de chaos d’autant plus fascinante qu’elle se développe dans une apparente quiétude. Car si le cinéaste soigne ses cadres avec précision, il travaille aussi à nettoyer les scènes de toute forme de sound design, jouant sur un silence oppressant et cotonneux synchrone avec l’apathie traumatique dans laquelle évolue les personnages. La puissance vénéneuse du film naît ainsi des nombreuses questions laissées sans réponse par Vermut : qu’y a-t-il derrière la porte du lézard noir ? D’où proviennent les scarifications sur le corps de Barbara ? Et quelle relation entretient-elle avec ce professeur dont on ne sait pas non plus ce qui l’a envoyé en prison ? Loin du cinéma pré-mâché et rassurant, La Niña de Fuego fait travailler à plein l’imaginaire du spectateur, et son souvenir nous hante longtemps après la fin de la projection. > La Niña de fuego De Carlos Vermut (Esp, 2h07) avec Bárbara Lennie, José Sacristán, Luis Bermejo… Sortie le 12 août

GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR 2 PERSONNES POUR ASSISTER AUX CONCERTS :

FARINELLIXXIe-SEXE Par l'Ensemble Boréades

LE 11 JUILLET À 20H30 _

LES DOUX TOURMENTS Par l'Ensemble I Sospiranti

LE 13 JUILLET À 20H30 À la Tour Passagère Square Delfosse situé dans le quartier de la Confluence.

> MODALITÉS SUR PETIT-BULLETIN.FR


P14_15 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

CINÉMA Le Petit Prince

DR

De Mark Osborne (Fr, 1h48) animation Sortie le 29 juillet

lors que le cinéma roumain semble s’épuiser dans sa veine

A réaliste, Radu Jude réussit, avec ce formidable Aferim!, à lui ouvrir un territoire inédit : celui du film historique traité à la manière d’un western. Deux cavaliers, un policier nommé Costandin et son fils, partent à la recherche d’un gitan en fuite accusé d’avoir couché avec la femme du seigneur local ; dans une Roumanie encore féodale et divisée en régions rivales, cette épopée prend des atours picaresques liés au caractère de Costandin (Teodor Corban, bien meilleur ici que dans le futur et décevant L’Étage du dessous) : raciste, misogyne, vulgaire et méprisant, il passe son temps à insulter tous ceux qu’il rencontre, moitié pour asseoir son pouvoir, moitié pour transmettre ses “valeurs” à son rejeton. Même si l’action se déroule en 1871, Aferim! montre que la Roumanie s’est construite sur une solide base de rejet de ses minorités, tout ce qui n’est pas chrétien et orthodoxe (tziganes, juifs, catholiques, noirs…) étant voué aux gémonies. La verve du dialogue va de pair avec la beauté de la mise en scène ; beauté plastique d’abord, l’utilisation du scope et du noir et blanc donnant une ampleur inattendue aux images ; mais c’est aussi la façon dont Jude organise l’espace, dans l’alternance du proche et du lointain, la durée des plans et le grouillement de la figuration, qui confère au film son caractère épique. Et lorsqu’il s’enferme dans des intérieurs, il joue à fond la carte du clair obscur, intensifiant les contrastes avec les paysages traversés le reste du temps. Comme dans tout bon western qui se respecte, le trajet physique des personnages se double d’un trajet moral : au terme de leur mission, Costandin et son fils auront découvert bien plus cruel et méchant qu’eux, et même s’ils reprennent la route vers d’autres “aventures”, Jude aura réussi à faire passer à travers ses deux êtres plutôt minables un début de compassion et d’humanisme. CHRISTOPHE CHABERT

CHARLINE CORUBOLO

Les Nuits blanches du facteur

> Aferim! De Radu Jude (Roumanie, 1h48) avec Teodor Corban, Toma Cuzin… Sortie le 5 août

D’Andreï Kontchalovski (Russie, 1h41) avec Aleksey Tryapitsyn, Irina Ermolova… Sortie le 15 juillet

DR

n s’en veut beaucoup d’avoir raté à sa sortie In the Family,

O le premier film de Patrick Wang. Car même s’il s’affiche

comme un projet plus modeste, Les Secrets des autres confirme l’apparition d’un authentique auteur américain, dont le cinéma est absolument singulier. La famille est à nouveau son sujet et sa matière romanesque, à travers cinq personnages qui doivent tous faire face à un drame enfoui sous les malentendus et les non-dits : une petite fille qui sèche les cours, un garçon obèse victime des railleries de ses camarades, une demi-sœur enceinte et enfin un couple qui s’éloigne imperceptiblement… Si Wang semble dans un premier temps privilégier l’intemporalité d’un cinéma en chambre basé sur les dialogues, avec une image en 16 mm volontairement neutre, il finit par le déconstruire à partir d’un procédé tout simple, mais dont l’utilisation est assez inédite : des surimpressions où le passé vient s’incruster dans le présent, le gripper et le faire dérailler. Peu à peu, la vérité apparaît et avec elle les nœuds qui empêchent cette famille de s’épanouir et la maintiennent dans le deuil – le titre original, Le Chagrin des autres, était ainsi plus fidèle à l’âme du film. Wang s’offre même le luxe de placer dans la sous-intrigue autour des dioramas le propos profond de son film, en un seul lapsus dont on ne sait s’il est volontaire ou involontaire. Tout converge vers un dernier plan exceptionnel, où une ultime surimpression devient source d’harmonie et non de conflit, et où c’est la lumière (sole) qui l’emporte sur la solitude (solo). C’est magnifique et d’une grande intelligence, à l’image de ce beau film à contre-courant du cinéma indépendant américain actuel. CC > Le Secrret des autres De Patrick Wang (ÉU, 1h43) avec Wendy Moniz, Trevor St John… Sortie le 26 août

En adaptant le roman phare d’Antoine de Saint-Exupéry, Mark Osborne nous plonge au cœur d’un Petit Prince réinventé, sans pour autant dénaturer toute la poésie et l’émotion de l’œuvre initiale. C’est pourtant en créant une histoire dans l’histoire que le réalisateur arrive à prendre de la distance avec sa trame tout en en restituant une vision authentique. Si Le Petit Prince est bien le point d’orgue du film, le récit se développe en effet autour d’une petite fille dont la mère ne pense qu’à sa réussite. En faisant la connaissance de son voisin, un aviateur farfelu, elle va redécouvrir ce qu’est l’imagination et le rêve : de possibles remparts contre une société asphyxiée par ses systèmes et les grandes personnes trop sérieuses. Les aventures du Petit Prince sont alors contées par le vieillard, au rythme des journées de travail de l’enfant : la double narration est marquée par un changement de graphisme mettant sublimement en valeur les passages du livre. Devant un matériau tant chéri par le réalisateur, les enfants auront à n’en pas douter des étoiles pleins les yeux, quand les adultes redécouvriront la beauté du monde.

Où l’on fait la connaissance de la petite communauté vivant autour du lac Kenozero : entre autarcie et précarité, tout le monde tente de survivre à sa manière. Andreï Kontchalovski s’y choisit un héros : le facteur Aleksey qui, tous les jours, fait le tour du lac sur son bateau pour apporter le courrier mais surtout les pensions des habitants. Alcoolique repenti, célibataire et chaleureux, il est le lien essentiel de ce docu-fiction qui, plutôt que de laisser les gens raconter leur histoire, préfère leur en inventer une, aussi mince soit-elle – grosso modo : une affaire de moteur volé. Ce genre d’exercice n’est pas nouveau ; on se souvient que l’an dernier, Danis Tanovic avait signé un film sur des bases similaires, La Femme du ferrailleur. Mais Kontchalovski pousse les choses beaucoup plus loin en refusant tous les clichés visuels habituels dans sa mise en scène : pas de caméra à l’épaule, mais une composition rigoureuse des cadres, même lorsqu’il s’agit de filmer les détails les plus quotidiens. Le résultat est assez étrange : les”comédiens” se soumettent, parfois un peu gauchement, aux exigences cinématographiques du cinéaste, dont on ne sait trop s’il cherche à glorifier ses personnages en leur offrant un “vrai” film ou s’il en profite pour se mettre en avant et rappeler qu’il n’est pas le premier pékin du world cinema venu. Les échappées poético-oniriques de la

fin sont encore plus bizarres, comme si Kontchalovski avait à tout prix besoin de s’élever au-dessus du réel, ne se contentant pas de rendre hommage à cette humanité qui refuse de se complaire dans la souffrance mais lui offrant une ouverture cosmique qu’elle ne semblait pourtant pas vraiment réclamer. CC

Amy

D’Asif Kapadia (ÉU, 2h07) documentaire Sortie le 8 juillet Raconter la vie, aussi brève qu’intensément romanesque, d’Amy Winehouse, est pour Asif Kapadia l’occasion de tordre le cou à beaucoup de clichés sur la chanteuse et ses “frasques”. Le film la décrit comme une jeune fille plongée trop vite et trop tôt dans la célébrité et la hype londonienne de Camden, passant de mauvaises rencontres – un mari junkie et noceur – en tentatives de récupération opportuniste – son propre père, qui vend son exil postrehab’ à une équipe de télé-réalité – de star montante reçue dans tous les talk-shows à tête de turc des mêmes dans leurs éditos “comiques” – Jay Leno, au sommet de son hypocrite flagornerie. Discutables par contre, et même embarrassants, sont les choix du cinéaste : plutôt que de montrer les visages des interviewés, il ne conserve que leurs voix et préfère insérer des images très privées tournées dans l’intimité par Winehouse avec son téléphone portable, selfies figés ou en mouvement, qui vont jusqu’à cette vision de son appartement jonché de seringues et de déchets. En adoptant le point de vue des paparazzis, des voyeurs et des tabloïds people, Kapadia commet un contresens filmique qui annule la portée de son discours ; difficile de désigner les bourreaux de Winehouse en regardant à travers leurs téléobjectifs, leurs images granuleuses et en allant fouiller les poubelles numériques de celle qu’on prétend défendre. CC

Que Viva Eisenstein!

De Peter Greenaway (HollFinl-Belg-Mex, 1h45) avec Elmer Bäck, Luis Alberti… Sortie le 8 juillet Continuant à honorer les génies artistiques, Greenaway s’attaque à Eisenstein après Rembrandt et Goltzius ; et, toujours dans une logique où sa forme à lui se calquerait sur leur forme à eux, il se lance ici dans un pastiche du style Eisenstein, avec effets de montage et même quelques plans (libres de droits) piqués directement au maître, incarné à l’écran par un Elmer Bäck complètement halluciné. Contre

toute attente, l’introduction du film est ce que Greenaway a fait de plus plaisant depuis longtemps ; la visite d’Eisenstein au Mexique où il se pavane et pérore en grand maître cinématographique de la Révolution russe avant d’y tourner un de ses chefs-d’œuvre (Que viva Mexico!) se transforme en grande farce bouffonne et scato. Il faut voir Eisenstein parler à sa bite sous la douche ou, ivre, vomir et chier en même temps dans les égouts pour comprendre que Greenaway ne prend pas son héros du tout au sérieux. En revanche, quand le film dévoile son vrai sujet – le coming out d’Eisenstein au contact d’un diplomate mexicain qui le déflore longuement avant de lui enfoncer un drapeau rouge dans l’anus – Greenaway retombe dans ses vieux travers : bavardages verbeux et mise en scène théâtrale qui use et abuse de la frontalité. La vulgarité remplace la trivialité, les artifices cinématographiques finissent par lasser, le film patine autant que le tournage de Que Viva Mexico! et le cinéaste semble manifestement ravi d’exposer au grand jour son côté queer, même mal caché derrière la figure d’Eisenstein. CC

Le Combat ordinaire

Difret

De Zeresenay Mehari (Ethiopie, 1h39) avec Meron Getnet, Tizita Hagere… Sortie le 8 juillet Difret annonce très tôt ses bonnes intentions : faire un film ouvertement féministe dans un pays qui n’a encore que peu de respect pour les femmes. Il se choisit deux héroïnes : l’une est une victime de quatorze ans, enlevée et promise à un mariage forcé puis emprisonnée pour avoir abattu son “époux” ; l’autre une avocate engagée qui va tout faire pour la libérer. Sous le patronage d’Angelina Jolie, le film de Zeresenay Mehari s’englue vite dans les clichés et souffre de toute évidence d’un manque de métier. Ainsi, la narration alternée au début est rendue confuse par le passage de la caméra à l’épaule à des séquences extrêmement chiadées visuellement – on pense d’abord qu’il s’agit d’un flashback… Mais les acteurs parfois très amateurs, le scénario qui ne rate jamais une occasion d’être didactique et le côté prêche de l’ensemble donnent au film un côté pataud, prêt à l’emploi pour en faire une soirée ciné-débat. CC

La Belle Saison De Laurent Tuel (Fr, 1h40) avec Nicolas Duvauchelle, Maud Wyler… Sortie le 15 juillet Extraire la bande dessinée de sa gangue d’imaginaire pour la ramener sur le territoire de la chronique réaliste : c’est dans le fond le principe de ce qu’on appelle le “roman graphique”. Manu Larcenet avec Le Combat ordinaire, récit des conflits qui émaillent la vie d’un trentenaire sujet aux crises d’angoisse et à la disparition annoncée de son père, en a livré un exemple convaincant. Le problème, c’est que cette matière-là, originale dans le cadre de la BD, est totalement éculée en ce qui concerne le cinéma (français), et cette adaptation en fait la cruelle démonstration. Car rien de plus attendu que ces scènes de la vie quotidienne faites d’atermoiements – dois-je m’installer avec ma copine ? Avoir un enfant ? – et de plaisirs minuscules, d’angoisses et de regrets… Surtout quand Tuel les filme avec une caméra à l’épaule lourde et envahissante – aucune grâce dans les déplacements et tremblements du caméraman – et qu’il confie à Nicolas Duvauchelle, dont le jeu inarticulé et l’inexpressivité deviennent franchement pénibles, le soin de les incarner. Face à lui, Maud Wyler n’a aucun mal à tirer son épingle du jeu, même si son personnage est souvent sacrifié par les nombreuses ellipses qui constellent le récit. D’où la sensation de voir un énième téléfilm vaguement amélioré, psychologisant et impersonnel. CC

De Catherine Corsini (Fr, 1h45) avec Cécile De France, Izïa Higelin, Noémie Lvovsky… Sortie le 19 août En 1971, les échos de mai 68 se font sentir dans les revendications des femmes au sein d’un MLF en pleine dynamique contestataire. C’est là que se rencontrent Delphine (Izïa Higelin), fille de paysans, et Carole (Cécile De France), parisienne et prof d’espagnol. C’est le coup de foudre, franc et direct – on n’est pas chez Diane Kurys ; Carole abandonne son mec, puis la capitale pour suivre Delphine dans sa ferme familiale, dont elle s’occupe après l’AVC de son père. Alors que l’introduction parisienne avait une certaine vigueur, que ce soit pour filmer les réunions politiques furieuses ou la naissance du désir chez les deux femmes, cette très longue partie campagnarde relève du scénario platement illustré. Corsini enchaîne les conflits dramatiques – se cacher ou ne pas se cacher ? Partir ou rester ? Les champs ou la ville ? – et les situations crypto-boulevardières – le pauvre personnage de Kevin Azaïs en amoureux transi en fait méchamment les frais – sans parvenir à élever le débat. Une jolie photo aux teintes chaudes, une représentation très frontale de l’homosexualité féminine et une musique ouvertement mélodramatique ne suffisent pas à sortir le film de son corset scénaristique. Ici, la mise en scène n’a aucun lyrisme, elle reste désespérément sage, aux antipodes d’un sujet et d’une époque où la liberté faisait figure d’étalon moral.

CC


LE CINÉ DE L’ÉTÉ Thème : L’amour, toujours l’amour Jusqu’au 29 août Rens. : 04 37 57 17 17 Entrée libre LE RIZE

DR

23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne

Sorcerer

Le camion explosif soumis à la colère des éléments dans Sorcerer

DANS UN ÉTÉ RICHE EN BELLES ET GRANDES REPRISES, LE RETOUR SUR GRAND ÉCRAN DANS UNE VERSION RESTAURÉE ET SUPERVISÉE PAR SON AUTEUR DE SORCERER VA PERMETTRE DE DÉCOUVRIR ENFIN CE FILM MAUDIT ET GÉNIAL DE WILLIAM FRIEDKIN. CHRISTOPHE CHABERT orsqu’il entreprend Sorcerer en 1976, William Friedkin est encore le parrain tout puissant du Nouvel Hollywood. Il a décroché des Oscars avec French Connection – de retour lui aussi sur les écrans cet été – et un succès planétaire avec L’Exorciste, flanquant les miquettes à toute une génération de spectateurs. Autant dire qu’on ne peut rien lui refuser, surtout un budget confortable pour tourner un remake du Salaire de la peur, le film d’un de ses cinéastes préférés, Henri-Georges Clouzot, avec qui il partage une même vision désespérée d’une existence gouvernée par le mal.

L

LA MALÉDICTION Sauf que deux choses vont envoyer Sorcerer dans le fossé. D’abord, l’accumulation de tuiles qui se produisent durant la préparation, puis pendant le tournage. Alors que Friedkin envisageait Steve MacQueen et Lino Ventura dans deux des rôles principaux, il doit se rabattre sur Roy Scheider et Bruno Crémer, tout de suite moins bankables. Quant à la fabrication même du film, elle tourne au cauchemar : la jungle encore plus hostile que prévue, les conditions climatiques catastrophiques, les techniciens camés et cramés, le budget qui explose, les producteurs furieux… Pour couronner le tout, pendant que Friedkin s’échine à filmer sa grande œuvre au noir, George Lucas invente le blockbuster avec Star Wars, un film qui remet l’héroïsme et l’imaginaire au cœur de son récit, soldant ainsi toute une période où les marginaux et le réalisme avaient envahi les écrans américains. Résultat : un échec cuisant et sans appel qui poussera Friedkin à revoir ses ambitions à la baisse, et qui n’est pas sans présager la veste que se prendra Cimino trois ans plus tard avec La Porte du Paradis. Conséquence : Sorcerer devient un film invisible, circulant sur de mauvaises VHS et un DVD honteux où le film, recadré, perd considérablement de son envergure. Pendant trente-cinq ans, pourtant, certains cinéphiles feront vivre la légende d’un chef-d’œuvre maudit, à commencer par les rédacteurs de Starfix, grands fans de Friedkin. Puis, alors que le cinéaste connaît un retour en grâce à la faveur de ses deux adaptations brillantes de Tracy Letts (Bug et Killer Joe), de ses mises en scène d’opéra et de la sortie de ses mémoires, Warner entreprend une restauration de Sorcerer ; Friedkin décide de s’y impliquer corps et âme pour rompre la malédiction qui l’entoure. Il n’hésite pas à le dire : «Sorcerer est le meilleur film que j’ai tourné.» Et il n’a pas tort… L’EXORCISME Sorcerer revient donc sur le grand écran comme on ne l’a jamais vu, et c’est un immense choc que de découvrir sa puissance visionnaire. Qui s’exprime dès l’exposition en quatre parties où le cinéaste montre comment chacun des personnages principaux devient un hors-la-loi : tueur à gages mexicain, terroriste palestinien, hommes d’affaires français corrompu, chauffeur d’un gang recherché par la police et la mafia. Tous

doivent s’exiler dans un trou perdu d’Amérique latine où ils travaillent pour une raffinerie de pétrole. Lorsqu’un puis prend feu, ils sont chargés de convoyer deux camions remplis de nitroglycérine pour aller éteindre l’incendie. Si la trame est similaire à celle du Salaire de la peur, Sorcerer s’en éloigne radicalement par les choix de mise en scène de Friedkin. Son style, c’est un réalisme saisissant qui consiste à pousser ses comédiens jusqu’à leur point de rupture physique pour intensifier la crédibilité du danger qui menace les personnages. À ce titre, la fameuse scène du pont de singe est évidemment indépassable : sous des trombes d’eau, le camion doit traverser cet assemblage précaire de cordes et de planches. C’est comme si la nature se déchaînait sur l’humain, lui faisant payer ses errements et le soumettant à une épreuve dantesque face à laquelle il ne peut faire le poids. Cette vision d’un mal omniprésent qui revêt une multitudes d’apparences – la première image n’est-elle pas une citation à peine voilée du démon de L’Exorciste ? – Friedkin la décline jusqu’au vertige. L’argent, le pouvoir, l’occupation territoriale, la violence politique, la brutalité militaire et donc les éléments en furie, tout cela conduit à un constat tragique et métaphysique qui s’exprime dans les dernières séquences, où le film flirte avec l’abstraction pure, soutenue par la partition hallucinée de Tangerine Dream. L’homme y est réduit à n’être qu’un pion malmené par le destin, incapable d’y échapper, sombrant dans la folie ou arrachant un précieux moment de félicité avant de voir fondre sur lui les serres aiguisées de plus impitoyable que lui. > Sorcerer De William Friedkin (1977, ÉU, 2h) avec Roy Scheider, Bruno Crémer, Amidou... Sortie le 15 juillet

PLUIE DE REPRISES ESTIVALES Parmi les films à redécouvrir cet été, un des événements sera la ressortie de The Rose de Mark Rydell, faux biopic de Janis Joplin avec Bette Midler qui en remontre à tout ce qui s’est fait en la matière ces dix dernières années. À ne pas rater non plus, le magnifique Walkabout de Nicolas Roeg, récit d’apprentissage où deux enfants australiens venus de la bourgeoisie blanche découvrent les rites et la culture des aborigènes au contact d’un adolescent envoyé faire sa «randonnée» pour devenir un homme. Un cinéaste sera mis à l’honneur durant l’été : le Taïwanais King Hu, maître du cinéma d’arts martiaux dont on pourra redécouvrir deux films, A Touch of Zen et Dragon Inn. Enfin, l’extraordinaire Scum du non moins génial Alan Clarke (le premier Elephant, dont Van Sant s’est inspiré, c’est lui…) sera aussi de retour sur les écrans : un véritable uppercut qui décrit la brutalité des prisons pour jeunes délinquants anglais, dont Kim Chapiron fera un remake honorable avec Dog Pound.

LES INVISIBLES De Sébastien Lifshitz (2012, Fr, 1h55), documentaire Sam 11 juil à 11h HEAD ON De Fatih Akin (2004, Tur-All, 2h) VOST, int -12 ans Sam 18 juil à 11h QUATRE MARIAGES ET UN ENTERREMENT De Mike Newell (1994, Angl, 1h57) VOST Sam 25 juil à 11h DRACULA De Francis Ford Coppola (1992, EU, 2h07) VOST, Int -12 ans Sam 1er août à 11h IN THE MOOD FOR LOVE De Wong Kar-Wai (2000, Chine, 1h38) VOST Sam 8 août à 11h LE BONHEUR D’EMMA De Sven Taddicken (2006, All, 1h39) VOST Sam 22 août à 11h JULES ET JIM De François Truffaut (1961, Fr, 1h45) Sam 29 août à 11h

L’ÉTÉ EN CINÉMASCOPE Cinéma en plein air par l’Institut Lumière Jusqu’ au 1er sept Rens. : 04 78 78 18 95 www.institut-lumiere.org Entrée libre : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon PLACE AMBROISE COURTOIS Lyon 8e

LES NEIGES DU KILIMANDJARO De Robert Guédiguian ( 2011, Fr, 1h47) Mar 14 juil à 22h ; entrée libre UN JOUR À NEW YORK De Stanley Donen et Gene Kelly (1949, EU, 1h38) VOST Mar 21 juil à 21h30 ; entrée libre TEL PÈRE, TEL FILS De Hirokazu Kore-eda (2013, Jap, 2h01) VOST Mar 28 juil à 21h30 ; entrée libre

LE CORNIAUD De Gérard Oury ( 1965, Fr, 1h51) Mar 18 août à 21h30 ; entrée libre PROPRIÉTÉ INTERDITE De Sydney Pollack (1966, EU, 1h50) VOST Mar 25 août à 21h30 ; entrée libre LES OISEAUX D’Alfred Hitchcock (1963, EU, 1h59) VOST Mar 1er sept à 21h30 ; entrée libre

TOILES D’ÉTÉ Cinéma en plein air par les Inattendus Du 13 au 20 juil Rens. : 04 82 53 49 74 www.inattendus.com Entrée libre 200 % De Nicolas Boone et Olivier Bosson (2013, Fr, 1h25) PLACE JEAN JAURÈS LYON Lyon 7e

Lun 13 juil à 22h BLA CINIMA De Lamine Ammar-Khodja (2014, Fr, 1h22) PLACE MAZAGRAN Lyon 7e

Dim 19 juil à 22h AKOUNAK TEDALAT TAHA TAZOUGHAI De Christopher Kirkley, Jérôme Fino et Mdou Moctar (2014, EU, 1h15) PLACE BAHADOURIAN Lyon 3e

Lun 20 juil à 22h COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATION LA RÉSERVE DE L’ATELIER DES FRICHES Angle des rues Delessert et Gouy, Lyon 7e

Sam 25 juil à 22h

CINÉMA SOUS LES ÉTOILES Cinéma en plein air. Thème : “La Soif” Du 21 au 24 juillet http://csle.free.fr Entrée libre PLACE D’AINAY Lyon 2e

HONKYTONK MAN De Clint Eastwood (1983, EU, 2h02) VOST Mar 21 juil à 21h45 RANGO De Gore Verbinski (2011, EU, 1h40) animation Mer 22 juil à 21h45 LA PART DES ANGES De Ken Loach (2012, Angl, 1h41) VOST Jeu 23 juil à 21h45

LA MERDITUDE DES CHOSES De Felix Van Groeningen (2009, Bel-PB, 1h48) Ven 24 juil à 21h45

PASSEURS D’IMAGES Jusqu’au 28 août Rens. : 04 72 17 00 21 www.cineduchere.fr Entrée libre THE GRAND BUDAPEST HOTEL De Wes Anderson (2014, EU, 1h40) VOST PARC ROQUETTE Quartier de Vaise, Lyon 9e

Ven 17 juil à 22h SUR LE CHEMIN DE L’ÉCOLE Documentaire de Pascal Plisson (2013, Fr, 1h17) PLACE ABBÉ PIERRE Lyon 9e

Ven 28 août à 21h

CET ÉTÉ Retrouvez chaque semaine les programmes cinéma sur : www.petitbulletin.fr/lyon


P16 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

EXPOSITIONS

5 œuvres, 5 expos à (re)voir — SÉLECTION — CINQ ŒUVRES À VOIR OU À REVOIR CET ÉTÉ À LYON OU À PROXIMITÉ, DANS

DES GALERIES OU DES MUSÉES. CINQ ŒUVRES OUVRANT À CINQ TRÈS BELLES EXPOSITIONS À NE PAS RATER. JEAN-EMMANUEL DENAVE

MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20 place des Terreaux, Lyon 1er (04 72 10 17 40)

DIX ANS D’ACQUISITIONS, DIX ANS DE PASSIONS Jusqu’au 21 sept, mer, jeu, sam, dim, lun de 10h à 18h, ven de 10h30 à 18h (fermeture les mar et jours fériés) ; 0€/6€/9€ : article ci-contre INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)

OTIUM #1 + STEVE BISHOP Jusqu’au 9 août, du mer au ven de 14h à 18h, sam et dim de 13h à 19h : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon

PATRICE GIORDA

MUSÉE PAUL-DINI 2 place Faubert, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 33 70)

DOUBLES. UN ÉTÉ CONTEMPORAIN Duos, autoportraits, diptyques... Œuvres issues de la collection du musée Jusqu’au 20 sept, mer de 13h30 à 18h, jeu, ven de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, sam, dim de 14h30 à 18h ; 3€/5€

13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)

LE JARDIN DES IMPRIMEURS Jusqu’au 16 aout, du mer au dim de 10h30 à 18h : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE 17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)

LUCY SKAER “Sticks and stones”, sculptures (La Salle de Bains hors les murs) Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 10h à 18h ; 4,50€/7€

SERGE CLÉMENT

GENEVIÈVE ASSE

GALERIES ARTISTE-OUVRIER “Stencila Obscura”, peintures GALERIE CLÉMOUCHKA

36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)

Jusqu’au 17 juil KESADI “Indoor”, graffiti GALERIE SBK 24 rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e

Jusqu’au 18 juil LIZ PARKINSON “Flying birds at night”, dessins GALERIE DETTINGER-MAYER 4 place Gailleton, Lyon 2e

16 rue des Capucins, Lyon 1er

CHRD

SNAP

Jusqu’au 25 juil LUDOVIC LIGNON 4 rue de la Thibaudière, Lyon 7e

Jusqu’au 25 juil EXPOSITION ESTIVALE Exposition collective, peintures et sculptures ARTCLUB GALLERY 22-23 place Bellecour, Lyon 2e

Jusqu’au 31 juil STÉPHANIE GALLAGHER “Other”, huile sur toile ATELIER/GALERIE VISIOSFEIR 26 rue René Leynaud, Lyon 1er

Jusqu’au 31 juil DENIS MARTINEZ “Figures d’exils”, peintures MAPRA 9 rue Paul Chenavard, Lyon 1er

Jusqu’au 31 juil JEAN CHARASSE GALERIE FRANÇOISE BESSON 10 rue de Crimée, Lyon 1er

Jusqu’au 20 août EXPOSITION D’ÉTÉ Peintures, sculptures, verreries...

INVENTERRE Regards sur un vaisseau planétaire Jusqu’au 9 août, mer de 13h30 à 17h, sam, dim de 10h30 à 18h ; 6€/7€/9€

GALERIE MICHEL ESTADES

MUSÉE AFRICAIN

GALERIE L’ANTILOPE

ART GÈLÈDÈ, MIROIR D’UNE SOCIÉTÉ Collection Jean-Yves Augel Jusqu’au 31 juil, Du mer au dim de 14h à 18h ; 2€/4€/8€ MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e (04 72 69 17 17)

DR

GALERIE ROGER TATOR

SPACEJUNK

150 cours Gambetta, Lyon 7e (04 78 61 60 98)

OPEN SEA Après le Brésil, l’Inde et la Chine, le MAC présente un panorama de la création contemporaine d’Asie du SudEst. Trente artistes issus d’une dizaine de pays exposent des œuvres de toutes sortes (vidéos, installations, photographies...), souvent en lien avec des problèmes socio-culturels de leurs contrées d’origine, et d’aspect très visuel et accessible. Une exposition très agréable à parcourir, mais sans grande surprise artistique... Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€ ANTOINE CATALA “Jardin synthétique à l’isolement”, installation Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€

MARIE-HÉLÈNE RICHARD

MUSÉE DES CONFLUENCES

L’ÉCHAPPÉE BELLE, 2015 Dans l'un des cloîtres du Monastère de Brou, MarieHélène Richard (née en 1966) a imaginé, pour l’exposition À l'ombre d'Éros l'amour, la mort, la vie, une très belle envolée de quelque 800 roses (réalisée avec des sacs plastiques de supermarché !) prenant leur élan depuis une pierre tombale. Un dialogue très réussi avec l'architecture du lieu et une émouvante représentation de l'au-delà, de la continuation de la vie et de l'érotisme par-delà les affres de Thanatos. > Au Monastère Royal de Brou, Bourg-enBresse, jusqu'au 4 janvier 2016

DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Fin juin, six mois après son ouverture, le Musée des Confluences a franchi le seuil faramineux des 500 000 visiteurs. Et il n’y a pas à douter que tous se sont extasiés devant cette chambre des merveilles, splendide reconstitution d’un cabinet de curiosités dans laquelle s’harmonisent les couleurs et les formes les plus variées (insectes, poissons, volatiles…). Une façon très esthétique de nous rappeler comment le savoir venait à nos compatriotes aux XVIe et XVIIe siècles. Jusqu’au 10 août, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€

86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)

DR

Jusqu’au 16 juil JOSUÉ Z. RAUSCHER “Oblong”, sculptures

ROSES, UNE HISTOIRE LYONNAISE Jusqu’au 30 août ; 5€/7€

Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)

GIOVANNI ANSELMO L'AURA DELLA PITTURA, 1996 Ces quatre grandes pierres comme des monochromes gris-noirs sont chacune surmontées d'une discrète aura de couleur. Elles font partie d'un ensemble d’œuvres de différentes époques de l'Italien Giovanni Anselmo (né en 1934) exposé au MAMC. Fidèle au fil de son travail, Anselmo y propose comme un fragment d'une totalité impossible à imaginer. Son art pauvre nous invite à méditer sur les fêlures et manques au fondement de toute entité, fut-elle artistique, métaphysique ou psychologique. > Au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne jusqu'au 3 janvier 2016

ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s’intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l’ensemble. Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h

1 place du Petit Collège, Lyon 5e (04 78 42 03 61)

PLANÉTARIUM

DR

COMPOSITION DANS L’ESPACE, 1923 Passée de la figuration à l'abstraction dans les années 1950, Geneviève Asse (née en 1923 à Vannes) expérimente notamment des variations sur des camaïeux de blancs et de gris. Inspirée de loin en loin par les paysages maritimes de son Morbihan natal, l'artiste développe une œuvre épurée et minimale, souvent très émouvante. Ici, elle nous donne à voir un rythme excentré en forme d'éventail, quelques plis de couleurs dans l'espace écru, blanc et gris du tableau. > Au Musée des Beaux-Arts jusqu'au 21 septembre

23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)

MUSÉES GADAGNE

PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE Restaurés avec grand soin, les dessins du prisonnier Arthur Goldschmidt, réalisés dans la ville-ghetto allemande entre 1942 et 1945, constituent un témoignage exceptionnel de l’attente, parfois entrecoupée de divertissements, qu’ont connu les juifs avant la déportation. Surtout, en une soixantaine de portraits crayonnés, cette exposition offre la bouleversante dernière image de vie de ces hommes et ces femmes. Jusqu’au 19 juil, du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 6€ LYON EN COULEURS Photographies de Paul-Émile Nerson, 19431945 Jusqu’au 15 nov

méthode chère aux surréalistes : l’automatisme. URDLA 207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)

Jusqu’au 17 juil QUENTIN MAUSSANG “Politique de l’ennui (Culture physique)”, photos et vidéos L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e

LE RIZE

Jusqu’au 18 juil C215 “Douce France”, pochoirs

14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

DR

CHARPENTE, QUÉBEC, 1973 Cette image, saisissante par son aspect figé et fantomatique, n'est peut-être paradoxalement pas la plus représentative du travail de Serge Clément (né en 1950), auquel Le Réverbère consacre une rétrospective d’une trentaine de clichés. Le photographe québécois s'intéresse d'habitude au milieu urbain, au kaléidoscope de reflets qu'il recèle et aux «possibilités d’absence» qu’il laisse entrevoir. Mais ici comme ailleurs, l'expérience visuelle en appelle à d'autres émotions tapies dans des temporalités plus lointaines et plus évasives... > À la galerie Le Réverbère jusqu'au 31 juillet

LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Jusqu’au 26 juil 15, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ T’IMAGINES? BOULET AU MUSÉE Jusqu’au 16 août, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu\’à 22h), sam, dim de 10h à 19h ; jusqu’à 9€

35 rue René Leynaud, Lyon 1er

MUSÉE DE L’IMPRIMERIE ET DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE

DR

LES DEUX CHEMINS, 2e VERSION, LA PROMENADE N°5, 1986 Le peintre lyonnais Patrice Giorda (né en 1952) se réclame lui-même de l'expressionnisme du nord de l'Europe (Emil Nolde en tête) que l'on retrouve beaucoup dans ce tableau. Une œuvre qui, comme toutes les autres – le Plateau en présence une cinquantaine, pour certains particulièrement émouvants – se propose comme un «espace de méditation», simple et solitaire, une croisée des chemins qui est aussi un travail précis sur les lumières et la couleur. > Au Plateau jusqu'au 25 juillet

MUSÉES

61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er

Jusqu’au 29 août FABRICE TURRIER “La passion du tour”, dessins 99 rue Bossuet, Lyon 6e Jusqu’au 1er sept

MARC PETIT Sculptures en bronze LA GALERIE 33 rue Auguste Comte, Lyon 2e

Jusqu’au 5 sept JULIEN RICHETTI ATELIER/GALERIE VISIOSFEIR 26 rue René Leynaud, Lyon 1er Du 1er au 15 sept

CENTRES D’ART THE AIR WAS FULL OF ANTICIPATION Exposition collective, photos, installations, design... LA BF15 11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er

Jusqu’au 15 juil : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon DANIEL NADAUD ET JEAN-CLAUDE SILBERMANN Surréalistes dans l’âme et amis dans la vie, Daniel Nadaud et Jean-Claude Silbermann font se répondre leurs œuvres à l’URDLA. Dans ses volumes ou ses dessins, Nadaud fouille les tréfonds de l’enfance et montre l’envers du décor de la naïveté et de l’innocence enfantines. Silbermann quant à lui reprend, pour réaliser ses œuvres, la

Jusqu’au 25 juil FEIKO BECKERS CENTRE D’ARTS PLASTIQUES DE SAINT-FONS Espace Léon Blum - Rue de la Rochette, Saint-Fons

Jusqu’au 3 oct

BIBLIOTHÈQUES L’INCROYABILICIEUX ANNIVERSAIRE ! Depuis 50 ans, l’École des loisirs fait lire les enfants. Si, à sa création, cette maison d’édition, éternellement indépendante, a publié des classiques étrangers tels Max et les Maximonstres ou “Les 3 brigands”, ce sont désormais les talents hexagonaux et les livres originaux de Nadja ou Claude Ponti qui sont dans ses rayonnages. Des dessins et croquis rendent compte en beauté de cette aventure hors-norme. BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)

Jusqu’au 11 juil puis du 20 juil au 21 août DIDIER DORISON “Couleurs créoles”, photos MÉDIATHÈQUE D’ÉCULLY 1 avenue Édouard Aynard, Écully

Jusqu’au 14 juil

AUTRES LIEUX SMALL “J’ai 10 ans”, graphisme LA GALERUE Angle des rues de Belfort et d’Ivry, Lyon 4e

Jusqu’au 15 juil RÊVES, ENTRE SCIENCE ET ART Par l’artiste Manuel Salvat et la chercheuse en neuroscience cognitive Perrine Ruby ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e

Jusqu’au 15 juil CINÉFIL(S) Par Trame de Soi, créations textiles inspirées par le film “The Grand Budapest Hotel” COMŒDIA 13 avenue Berthelot, Lyon 7e

Jusqu’au 19 juil NICOLAS COLTICE “Fragments du sensible”, photos GALERIE DOMUS 31 avenue Pierre de Coubertin - Campus de la Doua, Villeurbanne

Jusqu’au 24 juil GIORDA “L’espace de la lumière, 1983-2015”, peintures LE PLATEAU - HÔTEL DE RÉGION 1 esplanade François Mitterrand, Lyon 2e (06 85 01 85 82)

Jusqu’au 25 juil : article ci-contre ROMUALD & PJ LA COOPÉRATIVE DU ZÈBRE 22 rue Jean-Basptiste Say, Lyon 1er

Jusqu’au 30 juil SERGE CLÉMENT + CHUCK SAMUELS GALERIE LE RÉVERBÈRE 38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)

Jusqu’au 31 juil : article ci-contre NORMAN GRAPHIK LE BAL DES FRINGANTS 11 rue du bon pasteur, Lyon 1er

Jusqu'au 31 juil ANTHONY DURANTON LE CAFÉ DES ARTISTES 18 rue de Bonald, Lyon 7e

Jusqu’au 31 juil AU COMMENCEMENT DE LA GRANDE ROSERAIE ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)

Jusqu’au 14 août ÉTÉ Carte blanche à Silène Audibert, Mathieu Le Breton et Céline Thoué L’ŒIL VINTAGE GALERIE 34 rue Chevreul, Lyon 7e

Jusqu’au 6 sept ASJA VEENSTRA “La ronde des âmes”, sculptures GRAND LYON HABITAT 2 place de Francfort, Lyon 3e

Jusqu’au 25 sept LA ROSE ET LE VENT Photos de Nicolas Roux Dit Buisson, dans le cadre du Festival mondial des Roses ROSERAIE DU PARC DE LA TÊTE D’OR Lyon 6e

Jusqu’au 10 oct Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P17 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

THÉÂTRE - DANSE

Pas de trêve de plaisanterie

THÉÂTRE

THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

IMPROFUSION Sam 11 juil à 21h30 ; de 15€ à 20€ LES ZEXPERTS ! MAIS QUI A TUÉ LE CADAVRE MORT ? Jusqu’au 25 juil, jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€/20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Jusqu’au 1er août, sam à 18h ; de 10€ à 20€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Jusqu’au 1er août, du mar au ven à 19h30, sam à 20h ; de 10€ à 20€

Gérémy Crédeville - DR

— CAFÉ-THÉÂTRE — Question : avoir le sens de l’humour est-il toujours un facteur de longévité lorsqu’on le met à l’épreuve dans le cadre asphyxiant d’un café-théâtre empestant la canicule ? Vous avez tout l’été pour vous forger une opinion, à vos risques et périls, surtout si vous le faites à la Comédie-Odéon, où Jocelyn Flipo reprend Couic, un huis clos en trompe-l’œil aussi divertissant qu’anxiogène. Non, en vrai, la plupart des lieux sont équipés d’une climatisation, à l’instar de l’Espace Gerson, qui en fait l’un des principaux arguments en faveur du retour entre ses murs de Victor Rossi, alors que ses grinçantes chroniques de l’absurdité du monde se suffisent à elles-mêmes – et prépareront le terrain pour Camille et Aurel, qui réhabilitent avec une énergie communicative la forme trop délaissée du duo burlesque. Du côté des Tontons Flingueurs aussi, on prend le même et on recommence, à savoir le oneman-show follement chic et intimiste de Jefferey Jordan, tandis qu’on pourra (re)découvrir au Complexe du Rire le faux bellâtre et vrai performer Gérémy Crédeville et la décomplexée Naho. Pour des nouvelles têtes, à moins de vouloir essuyer des

LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Du 21 juil au 19 sept, du mar au sam à 21h30 ; 20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Jusqu’au 26 sept, du mar au sam à 19h45 ; 20€

plâtres au Rideau Rouge – ceux de Zack & Stan, talentueux illusionnistes passés à la comédie avec un bonheur pour le moment très mitigé – c’est au Boui Boui qu’il faudra se hasarder. En parallèle du retour sur scène du producteur Stéphane Casez (dans Le Sexe pour les nuls) et d’un long run estival du corrosif Jim, le lieu fera chaque samedi la part belle à un “jeune talent”. En attendant d’en faire le plein, à la rentrée, à Juste Pour Rire et Gerson fait son festival. BENJAMIN MIALOT

DANSE

THOMAS BÉTEND Sam 1er août à 18h ; 18€ LE SEXE POUR LES NULS De Marion Gervais avec Stéphane Casez Jusqu’au 29 août, du mar au sam à 19h45 ; 18€ JIM FAIT SON BURNE OUT Jusqu’au 29 août, du mar au sam à 21h30 ; 18€ : article ci-dessus MISTEROD Du 22 au 29 août, sam à 18h ; 18€

CCO

LE NOMBRIL DU MONDE

LE FOU 2 rue Fernand Rey, Lyon 1er

PANNES DE DIVAN De Laurence Gay-Pinelli et Michel Béatrix, par la Cie Paloma Jusqu’au 26 juil, mer à 19h, jeu, ven, sam, mar à 20h30, dim à 17h ; 10€/15€/18€

39 rue Georges Courteline, Villeurbanne

MA CABINE EST TA CABINE Danse et art numérique, autour de la notion de frontière Mer 8 juil à 20h30 ; prix libre

CAFÉ-THÉÂTRE LE BOUI BOUI 7 rue Mourguet, Lyon 5e

STÉPHANIE JARROUX & PERRINE PÉREZ Mer 8 juil à 18h ; 18€ JACQUES-HENRY NADER Jusqu’au 11 juil, sam à 18h ; 18€

1 place Chardonnet, Lyon 1er

L’EMBROUILLE De Patrick Le Luherne. Quelqu’un sonne à la port de Vincent, l’embrouille ne fait que commencer Jusqu’au 11 juil, jeu, ven, sam à 21h30 ; 10€/15€/17€ LES VEDETTES THÉÂTRE 11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)

BARCELONE AMSTERDAM Par Marlène Noël et Philippe Elno Jusqu’au 11 juil, du jeu au sam à 20h ; 11€/14€/17€ PLUS VRAI QUE NATURE Jusqu’au 11 juil, du jeu au sam à 21h30 ; 11€/14€/17€

LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

ÇA TOURNE ! Par Joëlle Dollat et Didier Nathan Jusqu’au 11 juil, du mer au sam à 21h30 ; 13€/17€ JOSÉPHINE Jusqu’au 28 juil, mar à 20h30 (sf le 14 juillet) ; 15€/20€ JEFFEREY JORDAN S’AFFOLE ! Du 8 juil au 29 août, du mer au sam à 19h30 ; 13€/17€ : article ci-dessus DELPHINE DELEPAUT "Etats dames" Du 15 juil au 15 août à 21h30 ; de 14 à 18 € LE RIDEAU ROUGE 1 place Bertone, Lyon 4e

ZACK ET STAN Jusqu’au 17 juil, du mar au sam à 21h30 ; 20€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Jusqu’au 18 juil, sam, dim à 18h et lun à 20h ; 20€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Jusqu’au 19 juil, dim à 16h ; 20€ Du 25 juil au 19 sept, sam à 18h ; 20€

LE REPAIRE DE LA COMÉDIE 2 place des Capucins, Lyon 1er

LÉGÈRES ET SANS FILTRE De Vanessa Fery et Marine Montaut. Elles n’auraient jamais dû se rencontrer mais un testamen va les obliger à cohabiter Jusqu’au 25 juil, jeu, ven, sam à 20h30 ; 12€/16€ UNITED COLOC Un père de famille débordé et divorcé, une sœur révolutionnaire et féministe et un préretraité réfugié politique du Maghreb vivent ensemble Jusqu’au 26 juil, ven, sam à 20h ; 12€/16€ TOUT VA BIEN Brian doit récupérer un paquet confié à son ami Denis mais celui-ci est introuvable Jusqu’au 26 juil, ven, sam à 21h30 ; 12€/16€

LE COMPLEXE DU RIRE

THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL

7 rue des Capucins, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)

GÉRÉMY CRÉDEVILLE Jusqu’au 25 juil, du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ : article ci-contre ET DIEU CRÉA NAHO Jusqu’au 25 juil, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ : article ci-contre

GUIGNOL, PIRATE D’EAU DOUCE Jusqu’au 30 août, mer à 14h30 et 16h, jeu, ven, sam, dim à 16h ; 9€/11€

HUMOUR ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e

ESPACE GERSON 1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

VICTOR ROSSI Jusqu’au 1er août, mer, jeu, ven 20h30, sam 21h ; de 6€ à 16€ : article ci-contre CAMIL ET AUREL Du 29 juil au 29 août, mer, jeu, ven 20h30, sam 21h ; 12€/16€ : article ci-contre COMÉDIE ODÉON

EN VOITURE HORMONE ! De Guillaume Doua, comédie de couple Du 9 au 25 juil, à 20h ; 13€/15€ THEATRE DES VORACES 9 place Colbert, Lyon 1er

ON SE DIT TOUT Par Stéphane Galentin Ven 21 août à 21h ; 8 €

SPECTACLES

6 rue Grolée, Lyon 2e

COUSCOUS AUX LARDONS De Farid Omri Jusqu’au 26 sept, du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€ COUIC De Jocelyn Flipo avec Léon Vitale et Jordan Topenas Jusqu’au 26 sept, du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€ : article ci-contre DELGADO "Méchamment drôle" Sam 18 juil, 1er, 15 et 29 août, 12 et 26 sept à 18h ; 20/25€ JEAN-LUC : LA COMÉDIE DÉJANTÉE Sam 11 et 25 juil, 8 et 22 août, 5 et 19 sept à 18h ; 20/25€

RESTAURANT LA GOUTTE 3 place d’Albon, Lyon

FLAMENCO Par Dale Flamenco Mer 8 juil à 20h ; entrée libre LE BAL DES FRINGANTS 11 rue du bon pasteur, Lyon 1er

CABARET BURLESQUE Dim 12 juil à 17h ; 5€/7€ JARDIN DE LA VISITATION Rue Roger Radisson, Lyon 5e

LES RENDEZ-VOUS MARIONNETTES Spectacles, concerts, animations, projections Du 16 au 19 juil, jeu dès 19h, ven, sam, dim dès 15h ; entrée libre

JEUNE PUBLIC

À LA CROISÉE DES CHAP’

L'IMPROVIDENCE

THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES

6 rue Chaponnay, Lyon 3e

51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

TALK SHOW IMPROVISÉ Par Poupak Sepehri Du 9 au 11 juil à 20h30 ; de 6 à 16 € LOLPITHAL Par les Improlocco Mer 15 juil à 20h30 ; de 6 à 16 € ALÉAS, JOUER AVEC VOUS ! Par Les Schyzoz Jeu 16 et 30 juil à 20h30 ; de 6 à 16 € LE TEMPS M'EST CONTÉ Par la Compagnie du A Mar 21 juil à 20h30 ; de 6 à 16 € ON REFAIT L'ACTU ! Par la Détente Public Mer 22 juil à 20h30 ; de 6 à 16 € TRIO Par Mark Jane Du 23 au 25 juil à 20h30 ; de 6 à 16 € MEL INVITE MARK JANE Sam 25 juil à 19h ; de 6 à 16 € CONCERT IMPROVISÉ Par Fight Impro Lun 27 et mar 28 juil à 20h30 ; de 6 à 16 €

RÉCIT À SONS De Thomas Barbarin et Sébastien Waldner, Cie La poêle à gratter, 45 min, dès 2 ans. Théâtre musical Jusqu’au 10 juil, mer, jeu, ven, mar à 10h et 15h, sam et dim à 11h et 17h ; 8€

Spectacles et concerts Du 10 au 12 juillet Rens. : http://alacroiseedeschap.wordpress.com Tarifs: 5€/7€

LE TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé, Décines

CAMPING KIDS Danse, expériences chorégraphiques, projections de documentaires et courtsmétrages... Jusqu’au 10 juil ; jusqu’à 75€ ACTE 2 THÉÂTRE 32 bis quai Arloing, Lyon 9e

LA POUPÉE AU FOND DU PLACARD Conte musical, dès 3 ans Du 9 au 11 juil, jeu, sam à 10h30 et 14h30, ven à 10h30 ; 8€/10€ LA MAGIE FAIT SON CIRQUE Magie et ventriloquie par Éric Dorey, 55 min, dès 4 ans Du 10 au 16 juil, ven 10 à 14h30, mer 15 à 10h30, jeu 16 à 10h30 et 14h30 ; 8€/10€

LE PRÉ DES GARENNES Saint-Symphorien-sur-Coise

VENDREDI 10 JUILLET Dj Koch + Estock Fish + Steel Alive + The Fat Bastard Gang band + Rio Sourd Ven 10 juil de 20h à 3h ; 5€ SAMEDI 11 JUILLET Diabolo + Les Affranchistes + Arsène Lupunk + I’ve Got les Nerfs + spectacle pyrotechnique par La Cie Fartfeulu... Sam 11 juil de 13h à 4h ; 7€ DIMANCHE 12 JUILLET Los Don Diegos + Marionettes par la Cie Ouf c’est oups + Mathieu Grant + Sic... Dim 12 juil de 11h à 00h ; prix libre Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P18_19 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

MUSIQUE - SOIRÉES

5 festivals sinon rien — SÉLECTION — COMME LES FRELONS ET L'INSUFFISANCE VEINEUSE, LES FESTIVALS REVIENNENT CHAQUE ÉTÉ. CES CINQ-LÀ SONT CEUX QUI FERONT LE PLUS SÛREMENT DÉRAILLER LE TRAIN-TRAIN ESTIVAL LYONNAIS. POUR ALLER PLUS LOIN, DIRECTION NOTRE SITE ET NOTRE HORS-SÉRIE FESTIVALS. STÉPHANE DUCHÊNE ET BENJAMIN MIALOT

Les Nuits de Fourvière

- DR bchop Lam

On vous le ressasse à longueur de publicité pour assurances : la prévoyance est mère de toutes les vertus. Et évite de se retrouver Grosjean comme devant quand débarquent les grosses pointures du cirque Fourvière. Fut-ce votre cas (sous le nez Christine, Björk, Iggy...) qu'il vous reste quand même de quoi vous mettre sous l'oreille : country habitée (Lambchop), merveilles brésiliennes (Lucas Santtana), pop belgo-élégante (Balthazar), spleen irlandais (Damien Rice), nomadisme musical (Bratsch), il y a encore le choix. Et même les légendes Joan Baez et Robert Plant au ban des gros poissons. SD > Au Théâtre antique de Fourvière et au Musée des Confluences jusqu'au 31 juillet

n Be y Yasii

Si Jazz à Vienne touche à sa fin et que le concert Sting est bien entendu complet, il reste encore de quoi voir Vienne venir par-ci par-là au hasard des scènes. Comme Vincent Segal accompagnée d'Anna Carla Mazza (également violoncelliste et fille de Carlos Maza) au Club de Minuit, les Buttshakers un peu partout, les mythiques Messengers invitant Benny Golson, une double dose de Chico Freeman, les incontournables habitués JeanJacques Milteau et Eric Bibb. Et une soirée finale mettant aux prises Ayo, Ester Rada et le Roy Hargrove Quintet featuring Yasiin Bey, connu jadis des amateurs d'indie rap lunaire sous le nom Mos Def. SD > Au Théâtre antique de Vienne jusqu'au 11 juillet

- DR

Jazz à Vienne

Fêtes Escales

an - DR Joubr Trio

À Vénissieux, fête nationale rime avec raout municipal puisque la ville profite chaque année du 14 juillet pour offrir quatre jours d'animations diverses et variées, et surtout de concerts, se concluant par un grand bal néanmoins décalé et ponctué le 13 d'un feu d'artifices. Côté musique, c'est également le feu d'artifices, généralement très orienté musiques du monde. C'est encore le cas cette année avec, entre autres, le Trio Joubran (musique traditionnelle palestinienne) ou Juan Carmona (flamenco oriental). Et quelques têtes locales connues comme Ukandanz (jazz-rock enraciné en Éthiopie) ou Billie (électro-pop d'extraction française). SD > Au parc Dupic, Vénissieux, du 11 au 14 juillet

De retour au Théâtre antique de Vienne après deux années de survivance hors-les-murs, Les Authentiks se parent pour l'occasion de beaux atours de ménagerie hip-hop. Outre le jaguar Joeystarr, de retour sur scène avec un projet nourri au grand air moite des Caraïbes, et ce véritable bestiaire martial qu'est le collectif Chinese Man, on y prêtera plus particulièrement attention à une paire de lions affamés de belles lettres (Anton Serra et Lucio Bukowski) et à deux oisillons appelés à devenir grands (les frangins BigFlo & Oli, petits prodiges d'un boom bap à rebours des conventions libérales du rap game). BM > Au Théâtre antique de Vienne le 15 juillet

li - DR lo & O BigF

Les Authentiks

Woodstower

- DR Shoes The

Pleuvra ? Pleuvra pas ? Telle l'épée de Damoclès, la question restera en suspens jusqu'à la veille de l'édition 2015 du temps fort musical (et familial, le dimanche) du Grand Parc de Miribel Jonage. Nul doute en revanche sur la qualité de sa programmation : de la bass music pan-tropicale des bondissants SKIP&DIE à la cold wave sans afféterie de la magnétique Jeanne Added, de la dance music rongée à l'acide de Mr Oizo à l'electronica perlante de rosée de Thylacine, de la pop casseuse de rotules de The Shoes au hip-hop décontracté des épaules de Chill Bump, elle est l'une des plus joliment contrastées de la saison. BM > Au Grand Parc de Miribel Jonage les 29 et 30 août


Vers les lueurs

+ Petit Bulletin DJ set

Christ ne dit pas seulement qu’il est «le chemin, la Vérité et la vie» ou «le vrai cep» (si, si, c’est dans Jean 15;1), il dit aussi «Je suis la Lumière». Bien que les Brooklynites de Woods ne pratiquent aucunement le rock chrétien, ce dont on les remercie, leur musique est inondée de cette Lumière et de l’Amour inconditionnel qui la suit, pourrait-on dire, comme son ombre. Le tout dans le sillage de la voix angélique de Jérémy Earl. Si bien qu’on jurerait que le groupe rejoue la Cène en mode psychédélique. Guère étonnant de la part de jeunes gars très portés sur l’aspect communautaire, gérant leur propre label, la maison Woodsist, qui a compté en ses rangs le déjà grand Kevin Morby, et un festival éponyme. Mais se contenter de cela, ce serait oublier que Woods montre le chemin en composant des chansons à se damner comme, sur le dernier album With Light and Love, Moving to the Left qui fait se croiser en quasi-apesanteur les space-bidouilleries des Flaming Lips et l’évangélisme mélodique des Shins, le tout saupoudré d’une irrésistible guitare wah wah, et donne l’impression que bâtir un empire mélodique est aussi simple que de multiplier les notes (ou marcher sur l’eau aussi bête que traverser la rue). L’impression aussi que d’album

DR

— ROCK — Dans ses 7 «Je suis», l’ami Jésus

en album (huit en huit ans), Woods construit étage par étage une bâtisse boisée de plus en plus haute dont on n’est pas certain qu’elle ne finira pas un jour par monter au ciel à force de grâce et de légèreté. STÉPHANE DUCHÊNE > Woods [+ Hummingbird] Au Transbordeur (Summer Session) jeudi 9 juillet

— ROCK — Si l’on s’en tient à la Grande Encyclopédie des clichés entre les peuples (Idées Reçues éditeur), l’Helvète n’est guère réputé pour être hyperactif. Robin Girod fait exception. Robin Girod, pour ceux qui ne liraient pas assidûment ces pages, c’est la grosse tête chevelue qui préside déjà aux destinées des très facétieux pan-cajun Mama Rosin, issus de l’écurie du Reverend Beat-man – dont la dernière sortie de route était produite par Jon Spencer himself – mais également à celles, plus récréatives et acoustiques, des Frères Souchet, vus aux Summer Sessions par le passé. “Tahiti” Rob Girod est maintenant également à la tête de Duck Duck Grey Duck et, comme à chaque fois qu’il change de costume, opère un léger glissement stylistique. Nous sommes toujours en trio, comme chez Mama, mais ici à la jonction, aux couleurs très 70’s, de la soul, des Cramps et de la surf music. Le mélange pourrait paraître indigeste, mais c’est mal connaître la capacité de synthèse de Girod & co. Le fait est que le résultat, plein de transe et produit par Yvan Bing (Moriarty, mais aussi... Mama Rosin ou Gilberto Gil) est certes impressionnant et abrasif, mais aussi beaucoup moins potache que ce à quoi il nous avait habitué. Reste que si le bal que Duck Duck Grey Duck animera au Transbo offre une quelconque danse des canards dans une ambiance confite (de chaleur), gageons qu’elle ébouriffera les plumes d’un public rendu à l’état de remuants volatiles. SD

> Le Bal ! : Duck Duck Grey Duck [+ The Missing Souls + Fabylicious] Au Transbordeur (Summer Session) samedi 11 juillet

Deluxe / Trio Joubran / Juan Carmona Ukandanz / La Mine de Rien / Barrio populo

— ROCK — On ne sait que trop

ce que la rencontre entre la musique de club et l’indie rock a produit comme merveilleux mélanges, par exemple dans les couloirs de l’Hacienda de Manchester, où ces géniales têtes de nœud d’Happy Mondays ont presque inconsciemment élaboré leur style, entre deux deals de produits psychédéliques, une oreille sur la salle rock, une autre sur la salle dance. C’est ainsi que Manchester devenue Mad devint la capitale de ces crossovers qui ont fait une partie de sa gloire (des Charlatans aux Stone Roses). Depuis, la pratique a essaimé et est devenue un acte choisi, une profession de foi en la noblesse de la pop et en l’efficacité reptilienne de la musique de transe. C’est exactement ce qu’après beaucoup

MnM’s / Billie / Jahkasa / Tram des Balkans / Amayé Le Bal Décalé / Maîtrise de l’Opéra / Doc Mad / Stuera... www.venissieux.fr/fetesescales DR

DR

La transe des canards

d’autres tente de faire le club – et non le groupe, la nuance est importante – DBFC, basé lui à Paris. Club qui, comme par hasard, compte en ses rangs un mancunien. DBFC a encore peu produit (pas d’album pour l’instant) mais suffisamment pour qu’on puisse lui reconnaître une vraie science du mariage précité, dans une veine rappellant autant des Happy Mondays qui seraient allés à l’école que les collages savants des Écossais du Beta Band (on

pense à Stayin’ Home), quand ce ne sont pas les tentatives (ou tentations) électro d’Ian Brown (ex-chanteur des Stone Roses, grand amateur de stew classieux lui aussi). Le tout présidé par une sorte d’élégance frenchy and chic toute parisienne qui rappelle le machiniste new wave Yan Wagner chopé un jour d’allégresse. SD > DBFC [+ Lovebox] Au Transbordeur (Summer Session) jeudi 23 juillet


P20_21 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

MUSIQUE - SOIRÉES

Rain dog productions (lic 2-1061364 & 3-1061363 - Siret 752 874 644 00012) présente avec Astérios spectacles

PIERS FACCINI & VINCENT SEGAL

Un été sur les pistes — SÉLECTION — PLUS COURTES, LES NUITS D'ÉTÉ ? PAS DU CÔTÉ DES CLUBS, OÙ LE NON-RESPECT DES PAUSES ESTIVALES EST QUASIMENT UNE VALEUR FONDATRICE. LA PREUVE EN CINQ RENDEZ-VOUS ET AUTANT DE CHANCES DE MULTIPLIER LES VOYAGES STATIONNAIRES (MAIS PAS IMMOBILES). BENJAMIN MIALOT

Les Summer Sessions, ce ne sont pas que des concerts taillés pour des containers (voir ci-contre). Ce sont aussi des soirées taillées pour des containers – et "hostées" par des habitués du Transbo. Restent ainsi une EZ! avec Trampa – dont le dubstep est si grinçant qu'il file des picotements dans les molaires – une Encore avec Tevo Howard – l'un des seconds couteaux les plus affûtés de la Chicago house – une Polaar avec Clap! Clap! – jazzman italien qui a les rythmes africains dans la peau. Et même une Arm Aber Sexy, du nom de l'incontournable before du Lavoir Public, qui aura pour la première fois la permission de minuit. > Au Transbordeur jusqu'au 31 juillet

Tévo

d - DR Howar

Summer sessions

10 decembre 2015 - 20h30

TEMPLE LANTERNE 10 rue Lanterne - Lyon 1er RESA › FNAC - Carrefour - Géant - Magasins U - Intermarché - www.fnac.com Ticketnet - Digitick et points habituels www.raindogprod.com

O Para

Tandis que les regards seront dirigés sur le Tour de France cycliste, c'est sur celui du Sucre que les topographes de salon devront braquer les oreilles. D'autant que n'y prendront part, chaque vendredi, que des favoris : le bluesman sur piles au lithium Arnaud Rebotini, l'icône new wave déguisée en pionnier de la techno The Hacker et le saint patron du hardcore Manu le Malin côté vétérans ; le geek encapuchonné Danger et le cosmonaute obnubilé par Chicago Bambounou côté jeunes qui n'en veulent. Et l'insaisissable Para One (jadis à l'avant-garde du rap, il vient de signer chez les marketeux à casquette de Ed Banger) au milieu. > Au Sucre jusqu'au 28 août

ne - DR

XIII de France

Un été suédois Nous sommes en 2015, et on ne voit pas toujours pas comment il est possible d'aimer encore lorsque l'amour est mort. Puisque c'est ainsi, fuck l'été indien et vive celui, venu du froid, que proposent tous les vendredis à la Plateforme les fanas de majuscules de la marque WESC et de PAPA MAMAN. Pour la modique somme de 3€ (trois de plus que l'an passé, merci la Grèce), vous pourrez y faire connaissance avec la majorité des collectifs électro de la ville. Et avec trois producteurs parmi les plus rigoureux de la techno contemporaine : le Suédois Daniel Andréasson, l'Italien Chevel et l'Allemand UVB. > À la Plateforme jusqu'au 28 août

LIVE

#PBLIVE

R vel - D Che

BRUCE BRUBAKER PLAYS

PHILIP GLASS

LE SUCRE Location : Fnac - Carrefour - Géant Magasins U - Intermarché www.fnac.com - Digitick et points habituels

Toit de La Sucrière 50 Quai Rambaud - Lyon 2e

www.petit-bulletin.fr/live/index.html

d - DR

o Dj Fo

Cosmic Summer Afterworks

DR

MER 21 OCTOBRE

C'est un tout autre territoire qu'explore l'autre cycle estival du rooftop : celui de la Great Black Music 2.0, dont les contours seront dessinés chaque samedi par des activistes locaux différents. Au programme : le house pour block party de Cuthead, le beatmaking kaléidoscopique de DJ Food (projet collaboratif frappé du sceau Ninja Tune et personnifié par Strictly Kev), Fuzati (du Klub des Loosers) en mode digging, la drum'n'bass côtière de DJ Marky (le Goldie brésilien, même s'il ne s'est jamais fâché avec son dentiste) ou encore l'afrobeat au format club de Auntie Flo. Que du bon. > Au Sucre jusqu'au 29 août

Cet été, l'hirsute Kosme redescend sur terre. En tout cas au sens littéral, puisqu'il profitera de la mise en pause de sa résidence au Sucre pour animer un afterwork carnassier (le Butcher régale) à la Plateforme. Musicalement en revanche, il sera toujours question d'élévation par la house, avec le concours de The Black Madonna – la Tama Sumo du disco 2.0 – de Virginia – la seule habituée du Berghain capable de pousser la chansonnette – et Pablo Valentino – qu'on ne présente plus mais dont on rappelle qu'il fut parmi les premiers à importer le genre en France, au milieu des années 90. > À la Plateforme du 9 juillet au 4 septembre

eKosm

Une sieste musicale assis / debout / couché

Rain Dog productions licences 2-1061364 et 3-1061363 en partenariat avec Le Petit Bulletin, en accord avec Melodyn

PIANO SOLO

Black Summer


JAZZ & BLUES

POLLYANA FERRARI & KADAO COSTA LE BAL DES FRINGANTS

UN ÉTÉ SUÉDOIS : UNCIVIL PROD Chevel all night long

SWING MANOUCHE 4TET

11 rue du bon pasteur, Lyon 1er

LA PLATEFORME

Ven 10 juil à 19h45 ; 10€ LA PLAGE D’EN FACE

Mer 15 juil à 18h30 CAMARO ORKESTRA + Les Harictos noirs + The Palmwine dj crew James Stewart

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

LA MARQUISE

JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Ven 10 juil à 23h ; 3€ DIRTY DOERING + TUTTTI + ALFIE DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Mer 15 juil à 21h ; 8€ FREAKISTAN PRESENTS AROUND THE WORLD

Ven 10 juil à minuit ; 8€ XIII DE FRANCE David Carretta + Arnaud Rebotini + Patrice Moore

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

LA MAISON M.

Ven 17 juil à 19h45 ; 10€ TOMEK DZIANO DUO

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

LE SUCRE

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Jeu 16 juil à 19h45 ; 10€ QUARTET ST GEORGES JAZZCLUB SAINT-GEORGES

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

20 quai Augagneur, Lyon 3e

Sam 18 juil à 22h ; entrée libre LES FILLES DANS LA CUISINE

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

AUX BONS SAUVAGES

Sam 18 juil à 19h45 ; 10€ ANNE-SOPHIE OZANNE + BLACK LIME TRIO

Quai des Etroits, Lyon 5e

JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Ven 24 juil à 19h45 ; 10€

ROCK & POP THE EX + FENDIKA Il n’est plus besoin de présenter les punks versés dans le jazz et la musique éthiopienne que sont les Néerlandais de The Ex. Simplement dire que pour cette énième visite en nos terres, ils seront là avec les danseurs de Fendika. Lesquels sont bien entendu... éthiopiens. ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin

Mer 8 juil à 20h30 ; 11€/13€ THE SHOP + DOCTOR FLANAGAN LE BAL DES FRINGANTS 11 rue du bon pasteur, Lyon 1er

Ven 10 juil à 18h30 ; prix libre PURPLE LADY AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Ven 10 juil à 21h ; prix libre ELEKTRON LIBRE AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Sam 11 juil à 21h ; prix libre SOIL & PIMP SESSIONS LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e

Sam 11 juil à 21h ; 12€ TRICKSTERLAND + HUMAN JOB

TERMINAL

PARC DE LA CERISAIE

Ven 31 juil et sam 29 août à 19h ; entrée libre

Sam 11 juil à 22h ; entrée libre LAURENT CALIGARIS + YANNIS BECKER AKA ACID SODA + THOMAS VILLARD

SOUL

BATEAU BELLONA

WAXIST SELECTA

Sam 11 juil à minuit ; entrée libre MICKEY NOX + LE BIRD + PSAUM + DYKORE + NANC ET BLOIR

Rue Chazière, Lyon 4e

LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Ven 21 août à 22h ; entrée libre

HIP-HOP & R’N’B DEMI-FINALE STARS INTERCITÉS Tremplin musiques et danses urbaines CCO 39 rue Georges Courteline, Villeurbanne

Ven 10 juil à 18h ; 12€/15€ LES AUTHENTIKS Chinese Man feat. Taïwan Mc & Youth Stars + Joeystarr x Cut Killer x Dj Pone x Nathy x B.A.G.A.R.R.E + Bigflo & Oli + Soom-T + Kacem Wapalec + Anton Serra x Lucio Bukowski THÉÂTRE ANTIQUE DE VIENNE

Mer 22 juil à 21h ; 10 € JUSTE LE GROUPE + THE MISSING PEN AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Ven 24 juil à 20h ; prix libre ANTI-FLAG + LESS THAN JAKE De leurs looks de marginaux récupérés à leur libertarisme bas de la crête, les mecs d'Anti-Flag ont tout pour déplaire. Tout, sauf leurs concerts, durant lesquels les hymnes punk hardcore de ces Pennsylvaniens compensent en puissance et en adhérence leur manque de personnalité. On n'atteint pas les vingt-cinq ans de carrière par hasard. WARM AUDIO 29 rue Wilson, Décines

Dim 26 juil à 19h ; 22€ MIRACLES + HANGOVER FOR BREAKFAST KRASPEK MYZIK 20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er

Mer 5 août à 20h ; 6€/8€

CHANSON LES PIPELETTES Quatuor vocal humoristique LA BOÎTE À GANTS 6 rue Pierre Blanc, Lyon 1er

Ven 10 juil à minuit ; 5€ GREG S. INVITE HUGO LX LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Rive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2e

DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Sam 11 juil à minuit ; 8€ BLACK SUMMER X TOUCHE FRANÇAISE Cuthead + Folamour + Hôtel Particulier LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Sam 11 juil à 23h ; 7€/9€ JEAN + LABORDERIE TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 11 juil à minuit ; entrée libre OSKAR OFFERMANN + SY ELLE + DIAL DV1

Mer 15 juil à 19h ; 27€/30€ : article en page 19 BIZARRE RIDE II THE PHARCYDE

Lun 13 juil à minuit ; 8€ FESTIVAL DANCE

6 rue Violi, Lyon 1er

LA MARQUISE 20 quai Augagneur, Lyon 3e

Lun 13 juil à 20h ; 8€ CANICULES #11 CARRÉ BLEU

Ven 17 juil à 21h ; 5€ NICK OLIVERI + OUT OF SPACE

29 rue Wilson, Décines

3 rue Terme, Lyon 1er

Vienne

Quai des Etroits, Lyon 5e

WARM AUDIO

Ven 10 juil à 23h ; 12€/16€ ART FEAST ALL STARS Klaaar + Miimo + Kaïs + Jaysper...

Sam 25 juil à 21h ; prix libre BIBI PROD FESTIVAL Roflo Vibes + Vidala (le 31) Trio Bassma + They call me Rico + Serge Sana (le 29)

AUX BONS SAUVAGES

Tout le monde se souvient de Nick Oliveri comme du camé qui s’est fait virer des Queens of the Stone Age. Alors que le mec a juste posé les bases du stoner avec Kyuss et collaboré avec les groupes les plus poilus et cintrés de la planète (Dwarves, Turbonegro, Eagles of Death Metal). Non mais oh.

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Mer 15 juil à 21h ; entrée libre DON MESCAL LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Jeu 16 juil à 22h ; entrée libre HARNAK 1992, les États-Unis sont en proie à leur deuxième guerre de Sécession : celle qui opposa les rappeurs de la côte ouest, imprégnés de funk et bagarreurs, à ceux de la côte est, lettrés et influencés par le jazz et la soul. Sur son premier album, The Pharcyde refuse de prendre parti : bien qu'enregistré à LA, Bizarre Ride puise son urgence dans le jazz et baigne dans une ambiance potache inédite à l’époque. Le groupe n’a pas fait mieux depuis ce classique. Sauf sur scène. ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin

Mer 15 juil à 20h30 ; 12€/16€ DJ TERROR MIKE LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Ven 17 juil et 14 août à 22h ; entrée libre DJ CRABEES LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Jeu 23 juil, sam 8 août et ven 28 août, à 22h ; entrée libre PLANÈTE SAUVAGE LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Ven 31 juil et sam 22 août à 22h ; entrée libre ODDATEE

DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Jeu 16 juil à minuit ; 8€ COSMIC SUMMER The Black Madonna LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Jeu 16 juil à 18h30 ; jusqu’à 5€ VISITORS FOR REWORKS + JULIANO TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 16 juil à minuit ; entrée libre UN ÉTÉ SUÉDOIS : CLFT Daniel Andreasson + CLFT Militia LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Ven 17 juil à 23h ; 3€ SNTS DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Ven 17 juil à minuit ; 8€ XIII DE FRANCE Möd3rn + Wild Aspect LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 17 juil à 23h ; 10€/14€ ROAN ELIA + OFFEN TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Ven 17 juil à minuit ; 5€ MIIMO + JACQUES TERRASSE + CÉDRIC ETEOCLE

Ven 7 août à 22h ; entrée libre

BATEAU BELLONA

LA MAISON M.

Rive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2e

Sam 11 juil à 20h30 ; prix libre YVES BARNOUX ET SON ORGUE DE BARBARIE

ÉLECTRO CANICULES #10 TAPAGE NOCTURNE

Sam 18 juil à minuit ; entrée libre DIAL + BENNY BOS + CLOSING DJ CONTEST

AUX BONS SAUVAGES

LA MAISON M.

DV1

Quai des Etroits, Lyon 5e

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Dim 12 juil à 13h ; prix libre LAURENT ET SON FOL ACCORDÉON

Mer 8 juil à 21h ; entrée libre FOLAMOUR & HIS STRANGE LOVE

ATMO

LA MAISON M.

Sam 18 juil à minuit ; 8€ BLACK SUMMER X POLAAR DJ Food + Flore + Nikitch

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

LE SUCRE

Jeu 9 juil à 22h ; entrée libre BARON CASTLE + SACHA STØRK + LUCAS PEYRONNAUD

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

9 montée des Carmélites, Lyon 1er

Mer 15 juil à 21h30 ; entrée libre BEN HERBERT LARUE AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Sam 18 juil à 21h ; 5€

WORLD RICARDO HERZ TRIO Musique brésilienne

DV1

6 rue Violi, Lyon 1er

Sam 18 juil à 23h ; 7€/9€ CALL SUPER + DJ SENTIMENTS + STAKHAN

6 rue Violi, Lyon 1er

TERMINAL

Jeu 9 juil à minuit ; 8€ COSMIC SUMMER Kosme

3 rue Terme, Lyon 1er

LA PLATEFORME

Sam 18 juil à minuit ; 8€ DEMAIN OPEN AIR Sacha Mambo + La Face B + LB aka Labat

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

PARC DE GERLAND, LYON 7e

Jeu 9 juil à 20h ; 7€ MAGA BO

Jeu 9 juil à 18h30 ; jusqu’à 5€ LOST CHLIDREN + DAWIDU B2B LE PARESSEUX

Dim 19 juil de 14h à 21h, entrée libre CANICULES #12 PARTICULES CLOSING PARTY

LA MAISON M.

TERMINAL

LA MAISON M.

AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Ven 10 juil à 22h ; entrée libre

3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 9 juil à minuit ; 3€

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Mer 22 juil à 21h ; entrée libre


P22 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

MUSIQUE - SOIRÉES COSMIC SUMMER

G BOÏ + JOHN RITCHIE + GIBB’S MASTER TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 30 juil à minuit ; 3€ UN ÉTÉ SUÉDOIS : ART FEAST X DIFU Rochdee + Manoo + Laurent Caligaris & Jacques Terrasse + Klaar & Miimo

LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

LE SUCRE

THÉÂTRE DE VIENNE

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

4 rue Chantelouve, Vienne

TERMINAL

Ven 14 août à 23h ; 12€/16€ YOGI + LACROIX

3 rue Terme, Lyon 1er

TERMINAL

CLUB DE MINUIT Mer 8 : Ana Carla Maza & Vincent Segal / jeu 9 : Chico Freeman 4tet featuring Antonio Farao, Heiri Känzig, Michael Baker / ven 10 : French Blues All Stars Jusqu’au 10 juil, à minuit ; entrée libre

Ven 31 juil à minuit ; entrée libre XIII DE FRANCE

Jeu 23 juil à 18h30 ; jusqu’à 5€ LUGDUNUM

Jeu 23 juil à minuit ; 8€

Sam 15 août à 23h ; 7€/9€ HANK + NEQSU

SHEITAN BROTHERS + STAKHAN

TERMINAL

TERMINAL

3 rue Terme, Lyon 1er

3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 23 juil à minuit ; entrée libre

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Ven 24 juil à 23h ; 3€

The Hacker + Spitzer + Diane LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 31 juil à 23h ; 7€/9€ FOLAMOUR & HIS STRANGE LOVE

DV1

LA MAISON M.

6 rue Violi, Lyon 1er

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er Sam 1er août à 22h ; entrée

libre

3 rue Terme, Lyon 1er

LE SUCRE

Ven 24 juil à minuit ; entrée libre

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e Sam 1er août à 23h ; 7€/9€

TERMINAL

DENYS OEHLER “Quasi Fantasia”, récital de piano Ven 10 juil à 21h ; 5€/11€/13€ NORBERT ABOUDHARAM ET ANTOINE GIRARD Accordéons jazz manouche Sam 11 juil à 21h ; 5€/11€/13€ LES DAMES EN BRUNES Piano, violon, voix Dim 12 juil à 21h ; 5€/11€/13€

Jeu 20 août à minuit ; entrée libre XIII DE FRANCE The Driver a.k.a. Manu le Malin + François X + Theorist OFC Ven 21 août à 23h ; 10€/14€ UN ÉTÉ SUÉDOIS : ENCORE Mome + Oussama K + D.Last LA PLATEFORME

ANTI-VACANCES FESTIVAL

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Ven 21 août à 23h ; 3€ LEOME + NOMA

THE PILOTWINGS + TIFF + STAKHAN

Du 10 au 12 juillet Tarifs : Pass 1 soir 5€ / 2 soirs 9€ / 3 soirs 12€ : article ci-contre

TERMINAL

CAFÉ DU RHÔNE 23 quai Augagneur, Lyon 3e

JERRY PAPER + LOTO RETINA + LES HALLES X MAGNÉTOPHONIQUE + CABANE LABEL Ven 10 juil à 20h SOMEWHERE UNDERWATER + COLLECTION Dim 12 juil à 19h30

TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Jeu 6 août à minuit ; entrée libre XIII DE FRANCE Para One + Dee Nasty LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Sam 25 juil à 23h ; 7€/9€ PATCHIE CARRIE LA MAISON M. 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

Sam 25 juil à 22h ; entrée libre

JAZZMIX

TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Ven 7 août à 23h ; 10€/14€ DIANE + DE STIJL + PIERRE PARIS

Ven 21 août à minuit ; entrée libre BLACK SUMMER X LA FACE B Irfane + Lotfi

TERMINAL

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

3 rue Terme, Lyon 1er

Ven 7 août à minuit ; entrée libre UN ÉTÉ SUÉDOIS : CHEZ EMILE RECORDS

LIEU SECRET YLANGYLANG + JEN MORRIS AKA (SIC) + PUZUPUZU + OPAQUE TRANSPARENT Sam 11 juil à 17h30

LE SUCRE

Sam 22 août à 23h ; 7€/9€ AKERO + ALAN CHËNE + SPASME

FÊTES ESCALES

TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Festival artistique, festif et populaire Du 11 au 14 juillet Rens. : 04 72 89 02 56 www.venissieux.fr/fetesescales Entrée libre : article en page 19

DV1

Jeu 27 août à 18h30 ; jusqu’à 5€ MEROVEE + BYCHE

PARC DUPIC

6 rue Violi, Lyon 1er

TERMINAL

KLAAR + DIDIER LARGEMAIN + MAX LE SALE GOSSE

Sam 22 août à minuit ; entrée libre COSMIC SUMMER Virginia

BATEAU BELLONA Rive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2e

LA PLATEFORME

Sam 25 juil à minuit ; entrée libre SONARONE + CANZA + SA.DU

Sam 25 juil à minuit ; 8€ TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 25 juil à minuit ; 8€ MICHELLE BLADES + MOI JE + WOMANWAY Electro-pop AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Jeu 30 juil à 20h ; 5€

DJ Steaw + Chez Emile DJ Crew LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

Ven 7 août à 23h ; 3€ BLACK SUMMER X PALMWINE DJ Marky LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

LA PLATEFORME

Sam 8 août à 23h ; 7€/9€ THOMAS VILLARD + VINCENT VIDAL

4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

TERMINAL

Jeu 30 juil à 18h30 ; jusqu’à 5€

3 rue Terme, Lyon 1er

COSMIC SUMMER Pablo Valentino

LA PLATEFORME 4 quai Victor Augagneur, Lyon 3e

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 28 août à 23h ; 13€/17€ ANTWN + SCHEMER + LETTERBOX

LES JARDINS DE CYBÈLE Vienne

MERCREDI 8 JUILLET 12h : Académie Danse 13h : Académie Gospel 16h : Ana Carla Maza solo 17h30 : Lemonnier & Lemonnier Duo “Come again” 19h : Guillaume Naturel 4tet 20h30 : Tatiana Alamartine 4tet 22h : Hafanan’ Entrée libre JEUDI 9 JUILLET 12h30 : Académie Intermédiaire 14h30 : Glenelg High School Jazz Ensemble 16h : Romain Cuoq - Anthony Jambon “Awake” 17h30 : A Bu Solo 19h : Stanford Jazz Orchestra feat. Jon Faddis 20h30 : Calvin Coal 22h : The Chalkface Entrée libre VENDREDI 10 JUILLET 12h30 : Académie intensif 16h : Nora Kamm 4tet 17h30 : Beauty & The Beast 19h : The Steady Rollin’ Men 20h30 : Echoes of a Band 22h : Trio La&Ca Entrée libre SAMEDI 11 JUILLET 12h30 : Stanford Jazz Orchestra 16h : Ompa Bompa 17h30 : Garrafajazz 5tet 19h : Ezza 20h30 : Kif’n bacK 22h : Blindtest Party ! par DJ Harry Cover et DJ Stéphane Entrée libre

PÉRISTYLE OPÉRA Place de la Comédie, Lyon 1er

GARRAFA JAZZ Jusqu’au 8 juil, à 19h, 20h15 et 22h UPTAKE Jeu 9 et ven 10 juil à 19h, 20h15 et 22h ROMAIN CUOQ/ANTHONY JAMBON QUINTET Sam 11 juil à 19h, 20h15 et 22h CÉDRIC PERROT QUARTET Du 13 au 15 juil, à 19h, 20h15 et 22h ISAAC’S MOOD Du 16 au 18 juil, à 19h, 20h15 et 22h GLOSSY SISTERS Du 20 au 22 juil, à 19h, 20h15 et 22h SINTI SWING TRIO Du 23 au 25 juil, à 19h, 20h15 et 22h EYM TRIO INVITE TOBY HACK Du 27 au 29 juil, à 19h, 20h15 et 22h PATRICK MARADAN QUINTET Du 30 juil au 1er août, à 19h, 20h15 et 22h JÉRÉMY BRUYÈRE QUARTET Du 3 au 5 août, à 19h, 20h15 et 22h ROBERTO NEGRO TRIO INVITE CHRISTOPHE MONNIOT

TERMINAL

TERMINAL

Jeu 30 juil et sam 15 août à 22h ; entrée libre

Jeu 13 août à minuit ; entrée libre

3 rue Terme, Lyon 1er

Mer 8 : Yvinek featuring Artaud + Erik Truffaz / jeu 9: Cabaret contemporain featuring Isabel Sörling et Linda Olah / ven 10 : Florian Pellissier Quintet Jusqu’au 10 juil, à 1h ; entrée libre

3 rue Terme, Lyon 1er

21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 29 août à minuit ; 8€

C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L

NOLIDAYS —

JAZZ À VIENNE

DR

En dehors de la libre entreprise, mais selon des conceptions très différentes, on ne trouvera sans doute pas d’autre point commun entre le MEDEF et les agitateurs pop de la nébuleuse Grrrnd Zero (en l’occurrence Woukdol Padîque, Alligator Baby et Stiol) : tous sont peu ou prou contre les vacances. C’est du moins ainsi que s’affiche malicieusement l’Anti-Vacances Festival qui précédera de peu les agapes républicaines du 14 juillet (les 10, 11 et 12 juillet entre Café du Rhône et lieu mystère). Et qui, outre quelques groupes du crû ou du mi-cuit – comme les Lyonnais d’Opaque Transparent et leur musique d’ascenseur pour immeuble sans étage ou Puzupuzu de Reims, qui fait péter les bulles sans aucun recours au moindre gaz – ouvre le débat juilletiste-aoûtien à l’international. Ainsi écoutera-t-on, ou entendra-t-on, l’excessivement anxiogène suissesse Jen Morris (à éviter dans les bouchons), les planissimo Montréalais d’Ylang Ylang, ce drôle d’énergumène que l’on nomme Jerry Paper, jeune hipster fasciné par la religion, les synthés et... les peignoirs en soie. Et enfin la dream pop en très haute altitude, genre Tourmalet, des Munichois de Somewhere Underwater. Musicalement, c’est plus high concept que bal des pompiers, on vous l’accorde, mais il n’y a pas de mal à se faire du bien. Ni l’inverse d’ailleurs. Après tout, c’est les vacances, quoi qu’on en dise. STÉPHANE DUCHÊNE

Jusqu’au 11 juillet Rens : 0892 702 007 www.jazzavienne.com Tarifs: de 22€ à 79€, abonnement 7 soirées 170€/180€ : article n page 19 THÉÂTRE ANTIQUE DE VIENNE Vienne

STING + LAURENT COULONDRE TRIO Mer 8 juil à 20h30 ; 41€/52€/55€ SOIRÉE JAZZ LEGENDS Billy Hart + Brian Lycnh + Donald Brown + Cecil McBee + Benny Golson + Eddie Henderson + Chico Freeman + George Cables... Jeu 9 juil à 20h30 ; 29€/40€/43€

JULIEN GONZALEZ QUARTET Du 17 au 19 août, à 19h, 20h15 et 22h DREISAM Du 20 au 22 août, à 19h, 20h15 et 22h MATTHIEU BORÉ TRIO Du 24 au 26 août, à 19h, 20h15 et 22h MOHAMED ABOZEKRY & HEEJAZZ Du 27 au 29 août, à 19h, 20h15 et 22h LIONEL MARTIN/MARIO STANTCHEV DUO Du 31 août au 2 sept, à 19h, 20h15 et 22h

LES JEUDIS DES MUSIQUES DU MONDE

36 cours Général Giraud, Lyon 1er

TERMINAL

Tremplin danse La Stuera + MnM’s + Ukandanz + Deluxe Dim 12 juil à 19h SOIRÉE CHANSON FRANÇAISE Billie + La Mine de Rien + Barrio Populo + Feu d’artifice au stade Laurent-Gérin Lun 13 juil à 19h JOURNÉE PIQUE-NIQUE, CONCERTS ET BAL 11h : concert classique par la Maîtrise de l’Opéra de Lyon de 12h à 19h : pique-nique républicain avec la Cie du Petit monsieur, le conteur Sam Cannarozzi, la fanfare Doc Mad, le musicien Jahkasa et Le Bal décalé Mar 14 juil 11h

TRIO OLEUM CAMINO Du 13 au 15 août, à 19h, 20h15 et 22h

JARDIN DES CHARTREUX

Jusqu’au 5 sept Rens. : 04 69 85 54 54 www.opera-lyon.com Entrée libre

LE SUCRE

DAVID SAUZAY/WALTER RICCI QUINTET Du 10 au 12 août, à 19h, 20h15 et 22h

Jusqu’au 27 août Rens. : 04 78 70 56 56 www.cmtra.org Entrée libre

JAZZ AU PÉRISTYLE

Ven 28 août à 23h ; 3€ XIII DE FRANCE Bambounou + French Fries

Sam 8 août à minuit ; entrée libre JEEN

LA MAISON M.

SOIRÉE WORLD MUSIC Amayé + Tram des Balkans + Juan Carmona + Trio Joubran Sam 11 juil à 19h SOIRÉE CULTURES URBAINES

Jeu 27 août à minuit ; 3€ UN ÉTÉ SUÉDOIS : LA RAVE UVB + Theorist OFC

Ven 28 août à minuit ; 5€ PEDRO BUCARELLI + MYRDDIN AKA DIVAÏ + MANU SVENSSON + WAVESONIK

MR FREDDY

Vénissieux

3 rue Terme, Lyon 1er

ALAN BACKDROP + DIANE

Cours Brillier, Vienne

40 rue des Geltines, Millery

; entrée libre PH NEUTRE + SY ELLE

LE SUCRE

Du 10 au 12 juillet Rens. : 04 78 53 15 99 Tarifs: de 5 à 13€, pass 3 concerts 28€ LE CUVIER

3 rue Terme, Lyon 1er Sam 1er août à minuit

Fuzati + Jun Matsuoka + Forrlaps

À L’OMBRE DU CUVIER

CHAPITEAU MAGIC MIRROR

Sam 15 août à minuit ; entrée libre OKWA + MILENA

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

TERMINAL

BLACK SUMMER X ENCORE

Sam 29 août à 23h ; 7€/9€

LE SUCRE

BLACK SUMMER X TOTAAL TEZ Royal T + Skilliam + Velasquez + Likhan

JACQUES TERRASSE B2B MAXCO

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

3 rue Terme, Lyon 1er

PHUTURE TRAXX + D’JAMENCY + ATIX

Ven 24 juil à minuit ; 8€

LE SUCRE

Ven 14 août à minuit ; entrée libre BLACK SUMMER X MAWIMBI Auntie Flo + Mawimbi crew 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

6 rue Violi, Lyon 1er

LA PLATEFORME

DJ Slow + Malinké + Asura

3 rue Terme, Lyon 1er

LE SUCRE

DV1

UN ÉTÉ SUÉDOIS : MAISON FRAÎCHE Flabaire + Mezigue + Folamour + Hôtel particulier

SOIRÉE BLUES Jean-Jacques Milteau & Eric Bibb + Greg Zlap Ven 10 juil à 20h30 ; 22€/33€/36€ SOIRÉE ALL NIGHT JAZZ Ayo + Snarky Puppy + Roy Hargrove and the RH factor + Ester Rada + Jean-Pierre Bertrand Boogie System + Uptake Sam 11 juil à 20h30 ; 22€/33€/36€

Ven 14 août à 23h ; 3€ XIII DE FRANCE Danger + Jackson and his computer band

Ven 31 juil à 23h ; 3€ CANZA + MUSH Elisabeth

BLACK SUMMER X ARTJACKING

UN ÉTÉ SUÉDOIS : ELEKTRO SYSTEM X BASSE RESOLUTION Malin Genie + Manu Svensson & Wavesonik + Mayday!

ODYSSÉE KLEZMER Kalarash + Maurice Klezmer Jeu 9 juil à 20h ; entrée libre NOUVELLES MUSIQUES D’AUVERGNE Carte blanche à La Nòvia : Violoneuses + Jéricho + Toad Jeu 16 juil à 20h ; entrée libre LE BÉNIN EN FANFARE Gbediga + Gangbé Brass Band Jeu 23 juil à 20h ; entrée libre COCKTAIL CALYPSO Commandant Coustou + Mango Time Jeu 30 juil à 20h ; entrée libre MUSIQUES POPULAIRES DU MAROC Gharbaïn + Marrakech Band Jeu 20 août à 20h ; entrée libre IRISH TIME Scattered lands + Celtic Hangover Jeu 27 août à 20h ; entrée libre

RÉSONANCE 6 artistes, 6 soirées, 6 auteurs Jusqu’au 10 juillet Rens. : www.periscope-lyon.com Tarifs : Entrée libre LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e

FANNY LASFARGUES SOLO + IN BED WITH

Mer 8 juil à 19h ROBERTO NEGRO SOLO + CARL LACROIX QUINTET Jeu 9 juil à 19h CLÉMENT EDOUARD SOLO + DRUIDES Ven 10 juil à 19h

WOODSTOWER Sam 29 et dim 30 août Rens. : 09 51 57 58 96 www.woodstower.com : article en page 19 PARC DE MIRIBEL JONAGE chemin de la Bletta, Vaulx-en-Velin

SAMEDI 29 AOÛT •Chapiteau : Mr. Oizo + The Shoes + Skip&Die + Jeanne Added •La scène Hadra : Lakay + Ganesh + Clubic Spline + Dickster + Hujaboy + Dj Cubixx •Le Club : Worakls + Ivan Smagghe + Claude aka Fulgeance + Thylacine + The Pilotwings •Scène pépinière : Chill Bump + John Milk + Tifa’s + Fowatile Sam 29 août de 15h30 à 5h ; 18€/20€/26€ DIMANCHE 30 AOÛT •Chapiteau : Les Chiche Capon + Vaudou Game + Suissa •La Butte : Le médecin volant - Jacqueline et Marcel + Le Dernier homme - Ô Clair de plume •Open air : Sacha Mambo + Boolimix + Klaaar + Chapter Seven Dim 30 août de 11h à 20h ; entrée libre Recommandé par la rédaction

Du 6 au 8 août, à 19h, 20h15 et 22h

Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon


P23 — LE PETIT BULLETIN N°805 — DU 08.07 AU 01.09.15

ANIMATIONS

TOUT LE MONDE DEHORS Jusqu’au 1er septembre Manifestations gratuites dans toute la ville www.tlmd.lyon.fr : programme complet sur www.petit-bulletin.fr/lyon

JOURNAL D’UN SEUL JOUR Par la cie Acte, spectacle en 8 épisodes chorégraphiques répartis sur 24 heures 2080 - DR

— SALON — Initialement programmée le dernier week-end d’avril, la première édition du Fest devait, avec ses 50 000€ de cash prize et ses centaines de participants prêts à en découdre impassiblement sous les vivats de commentateurs aguerris (le crew O’Gaming), l’imposer d’emblée comme l’un des rendez-vous majeurs du eSport – et de la prévention du syndrome du canal carpien – en France. Tout ne s’est pas passé comme prévu : critiqué dans ses méthodes promotionnelles par quelques pro gamers réputés, lâché par une tête d’affiche musicale dont tout le public cible se fichait comme de son premier modem (Skip the Use, le Bloc Party de la génération télé-crochet) et moins rassembleur qu’escompté, l’événement a été repoussé à la dernière minute. Un mal pour un bien : resserré sur une journée, le Fest a, sur le papier, gagné en lisibilité et en intensité. Côté musique d’abord, l’after étant désormais aux mains de spécialistes locaux de la convergence ludo-électronique, Danger et 2080 – et, plus anecdotique, de Kristian Nian, plus connu des fans de cette réécriture shakespearienne des Goonies qu’est Game of Thrones sous le nom de Hodor. Et bien sûr du côté des tournois (sur Starcraft 2, League of

RIVAL CONSOLES + MAT3R DOLOROSA Jeu 30 juil à 19h ; jusqu’à 7€ ARM ABER SEXY - DIE NACHT Avec le Lavoir Public Ven 31 juil à 23h30 ; 10€

Legends et Hearthstone) qui, ainsi restreints – ils seront chacun disputés par seulement quatre équipes, dont certaines habituées aux podiums internationaux, à l’instar des Américains de Team Liquid ou des Français de Punchline – promettent de faire ressortir au plus près les subtilités stratégiques et exigences mentales que requiert la pratique sportive du jeu vidéo. Et les vertus spectaculaires dont elle se pare en échange. > Fest À Eurexpo samedi 11 juillet

1 avenue Louis Blériot, Chassieu

Sam 11 juil de 9h30 à 6h ; 10,50€/15,50€/22,50€ : article ci-dessus

CROIX-ROUSSE LES BAINS Jusqu’au 31 juillet Rens. : lelavoirpublic.fr Tarifs : 2€ d’adhésion puis tarif selon évènement : article ci-contre LAVOIR PUBLIC 4 impasse de Flesselles, Lyon 1er

TOUTE PREMIÈRE FOIS Spectacle par l’atelier théâtre du Lavoir + Bal pop Ven 10 juil à 20h ; prix libre TROMA PARTY Ciné-clubbing Jeu 16 juil à 20h ; 3€ ARM ABER SWIMMINGPOOL Sam 18 juil à 20h ; 3€ L’APÉROKE Apéro karaoké Ven 24 juil à 19h30 ; prix libre LA GRANDE KERMESSE BIÈRE/FRITES Sam 25 juil de 17h à 23h ; prix libre L’AÉPRO DE TATIE Avec Tatie Charby Jeu 30 juil à 19h ; prix libre

LES NUITS DE FOURVIÈRE Jusqu’au 31 juillet Rens. : 04 72 32 00 00 www.nuitsdefourviere.com : article en page 19 THÉÂTRES ROMAINS DE FOURVIÈRE 6 rue de l’Antiquaille, Lyon 5e

GEORGE EZRA + BALTHAZAR

MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e

RAPHAËL IMBERT Jeu 9 juil à 20h30 ; 27€ LAMBCHOP “Plays Nixon” Mar 21 juil à 20h30 ; 27€ AUTRES LIEUX FIGARO ! D’après Le Barbier de Séville et Les Noces de Figaro, de Beaumarchais, Cie Marius FORT DE BRON

Jusqu’au 11 juil, à 19h (relâche dim) ; 38€ Jeu 9 juil à 21h ; 32€ BEN HARPER & THE INNOCENT CRIMINALS Lun 13 juil à 21h ; 46€ NUIT BRÉSILIENNE Spokfrevo Orquestra + Flavia Coehlo + Lucas Santtana Mar 14 juil à 19h30 ; 35€ LUDOVICO EINAUDI Mer 15 juil à 21h ; 35€

DOMAINE DE LACROIX-LAVAL Route de Saint-Bel, Marcy-L’Étoile

Du 14 au 19 juil, à 19h (relâche jeu) ; 38€ MUSÉE GALLO-ROMAIN Saint-Romain-en-Gal

Mer 22 et jeu 23 juil à 19h ; 38€ TRILOGIE DU REVOIR De Botho Strauss, ms Alain Françon ENSATT 4 rue Sœur Bouvier, Lyon 5e

Jusqu’au 17 juil, du lun 6 au sam 11 à 20h, du mer 15 au ven 17 à 20h ; 5€/10€

SUMMER SESSIONS Concerts, apéros graphiques, drive-in... Jusqu’au 31 juillet Rens. : www.transbordeur.fr Tarifs : Jusqu’à 10€ TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

APÉRO GRAPHIQUE POUR ADULTES Avec La Brèche Mer 8 juil à 19h ; entrée libre WOODS + HUMMINGBIRD Jeu 9 juil à 19h ; jusqu’à 7€ : article en page 20 EZ! #29 Trolley Snatcha + Trampa + [Volodm] + Asco Ven 10 juil à 23h30 ; 10€ DRIVE-IN : JOHN DIES AT THE END De Don Coscarelli (2012, EU, 1h39) VF TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

Ven 10 juil à 21h ; 8€ LE BAL ! Duck Duck Grey Duck + The Missing Souls + Fabylicious + Von Kids Sam 11 juil à 19h : article en page 20 APÉRO GRAPHIQUE EXPÉDITION Avec Le Cri de l’encre Mer 15 juil à 19h ; entrée libre CHANCHA VIA CIRCUITO Jeu 16 juil à 19h ; jusqu’à 7€ ENCORE Tevo Howard + Dan Shake + DJ Sentiments Ven 17 juil à 23h30 ; 10€ APÉRO GRAPHIQUE GONES OF ANARCHY Avec Papy Art et Suissa Mer 22 juil à 19h ; entrée libre DBFC + LOVEBOX Jeu 23 juil à 19h ; jusqu’à 7€ : article en page 20 POLAAR PARTY Clap! Clap! + Flore + Douster + Mi55a + Général Haze Ven 24 juil à 23h30 ; 10€ APÉRO GRAPHIQUE À UN TRAIN D’ENFER Avec Gasface Mer 29 juil à 19h ; entrée libre

LYON 7e, CENTRE HOSPITALIER SAINT-JOSEPH SAINT-LUC

LYON 8e, INSTITUT LUMIÈRE

Le 21 juillet à 18h30 LYON 1er, COUR DES MOIRAGES

Le 13 août à 19h30 MATIN BRUN Par la cie Novecento, d’après Franck Pavloff. Réflexion sur la pensée unique LYON

5e, PARC

DE LA VISITATION

LYON 7e, PLACE JEAN MACÉ

Mercredi 8 juillet à 19h30 UNE DEMANDE EN MARIAGE D’après Tchekhov, par la cie Traverses LYON

1er, PASSAGE THIAFFAIT

LYON 4e, COUR DE L’ESPE

Dimanche 2 août à 18h TU DORS ? Cléo et Zig n’arrivent pas à trouver le sommeil, de 3 à 7 ans Le 2 août à 10h et 11h

LA TOUR PASSAGÈRE

Le 23 août à 10h et 11h

Festival de musique baroque et théâtre Jusqu’au 15 juillet Rens. : 06 27 30 11 72 Tarifs : 15/22€ le spectacle (sf mention entrée libre), pass 3 spectacles 30/44€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon

LYON 1er, JARDIN DES CHARTREUX

Le 1er août à 6h et 10h LYON 3e, PARC SISLEY

Le 3 août à 18h30 et 20h30 LYON 9e, ÎLE BARBE

Le 8 août à 18h30 et 20h30 LES NOUVEAUX ANTIQUES LYON 9e, PARC DU VALLON

LYON 4e, PARC POPY

Le 30 août à 10h et 11h LILOU ET LA PORTE KIVAHOU Dès 3 ans

LYON 2e, JARDIN D’EREVAN LYON 3e, PLACE BIR HAKEIM

LYON 7e, PARC DE GERLAND

LYON 4e, PARC DE LA CERISAIE

Le 18 juillet à 20h

Vendredi 7 août à 21h30 ERIK ET SATIE Musique et danse, dès 5 ans

LYON 4e, PARC POPY

Le 19 juillet à 20h

LYON 9e, PARC ROQUETTE

Le 25 juillet à 20h

LYON 3e, AUDITORIUM

Le 26 juillet de 14h à 22h DANSE AVEC LES P’TITS LOUPS Conte musical, bal pour enfants et chansons, dès 4 ans LYON 5e, PARC VALENSIO

Dimanche 12 juillet à 17h ÉTATS DES LIEUX Performance chorégraphique et musicale LYON 9e, PARC ROQUETTE

Lundi 13 juillet à 18h30 BAL DU 14 JUILLET Jiripoca band + Tour de bal + Chic ! Du Klezmer et les Barilla sisters sauce au posto LYON 2e, QUAIS DE SAÔNE

Mardi 14 juillet à 21h HISTOIRES DU BRÉSIL Par la cie ArTpenteurs, dès 5 ans LYON 5e, MUSÉES GADAGNE

Le 18 juillet à 14h30 GUIGNOL AU JARDIN DES SENSIBLES Par le collectif Zonzons, dès 5 ans LYON 5e, PARC DE LA VISITATION

Le 19 juillet à 16h LYON

8e, INSTITUT

LUMIÈRE

Le 29 juillet à 16h MUSIQUE DE CHAMBRE ET CHANT Par les Musiciens Amateurs de Lyon LYON 5e, PARC DE LA VISITATION

Le 19 juillet à 18h

SQUARE DELFOSSE

Mercredi 5 août à 10h30 LA FILLE DU 14 JUILLET CInéma. D’Antonin Peretjatko

Le 12 juillet à 20h

LYON 8e, INSTITUT LUMIÈRE

Lyon 9e

DIMANCHE 12 JUILLET 15h30 : La P’tite semaine par le Cirque Filifloya (spectacle musical et poétique inspiré de l’univers d’Emir Kusturica) 17h : Quintettes boréales (flûtes) 18h30 : Jacha Osos (musique et danse des Andes) Dim 12 juil ; entrée libre DIMANCHE 19 JUILLET 15h30 : Les Constructeurs, par la Cie Les Transformateurs (clownerie et maladresse en kit) 17h : GETSA (soul) 18h30 : La Nueva Esencia (musique et danse des Andes) Dim 19 juil ; entrée libre

LYON 6e, PLACE DE L’EUROPE

GÉNÉRAL BROSSET

Samedi 29 août à 21h

ÎLE BARBE

LYON 5e, CONSERVATOIRE À RAYONNEMENT RÉGIONAL

Le 20 juillet à 18h45 et 20h EN AVIAN LA ZIZIQUE ! Théâtre et musique autour de l’univers de Boris Vian

6e, PLACE

LYON 7e, PARC DES BERGES

Festival de musique et spectacles de rue Jusqu’au 19 juil Rens. : 04 78 83 29 68 www.mjcstrambert.info Entrée libre

Les 31 juillet, 1er et 4 août à 12h30 et 18h MICRO ZEN ORCHESTRA Siestes sonores de la Tribu Hérisson

Mercredi 8 juillet à 19h30 HISTOIRE(S) DE THÉÂTRE Dès 11 ans

Vendredi 28 août à 18h30 NEUF PETITES FILLES D’après Sandrine Roche, Par le Théâtre du Verseau, dès 12 ans

LES DIMANCHES DE L’ÎLE BARBE

Les 1er et 2 août à 21h30 LE GRAND MÉCHANT DOUTE Chanson, dès 6 ans

LYON 9e, MAISON DE L’ENFANCE DE SAINT-RAMBERT

LYON

Jusqu’au 18 juil, à 21h sf lundi 13 juillet à 20h30 (relâche mer et dim) ; 35€

Vendredi 28 août à 18h AU ROYAUME DE MARIANNE Par le Théâtre du Grabuge, décryptage des inégalités et préjugés sexistes et racistes

Lundi 27 juillet de 14h à 17h L’ACADÉMIE DE FOURVIÈRE FAIT SON FESTIVAL

Le 11 juillet à 20h

Bron

LYON 5e, THÉÂTRES ROMAINS DE FOURVIÈRE

Mercredi 8 juillet à 18h30 BASTIEN BASTIENNE D’après Mozart, par la cie l’Opéra Théâtre, spectacle humoristique sur l’entrée dans le monde des adultes, dès 6 ans

LYON 5e, PARC DE LA VISITATION

PARC DE PARILLY

Le 28 août à 19h THE PALESTINE YOUTH ORCHESTRA Tchaïkovski, Berlioz, Gounod, Verdi, Naji…

Le 30 août à 18h AE-LES ANNÉES D’après Annie Ernaux, spectacle semidéambulatoire sur l’évolution de la place des femmes dans la société, dès 12 ans

LYON 4e, PARC DE LA CERISAIE

Vendredi 10 juillet à 21h LES SIX LEAR Par la Troupe du Levant, série théâtrale en six épisodes inspirée de l’oeuvre d’Howard Barker. Un lieu, un épisode + intégrale le 26

De Bartabas, Cie Zingaro Douloureuse, lente, mais toujours virtuose et intelligemment construite : la nouvelle création de la troupe Zingaro a été conçue dans la France post-7 Janvier – qui a vu Bartabas perdre un ami cher, Cabu. Sans être trop appuyée, cette ambiance irrigue un spectacle certes loin de l’entrain fabuleux de Calacas, mais juste et sincère.

LYON 6e, PLACE DU GÉNÉRAL BROSSET

LYON 5e, PARC DE LA MAIRIE

LYON 8e, PARC DU CLOS LAYAT

Le 15 juillet à 18h45 et 20h

EUREXPO

Le 27 août à 19h

PIERRE

Le 7 août à 21h30

LYON 5e, PLACE VALENSIO

LYON 3e, PARC SISLEY

FEST 3 compétitions d’eSport : League of Legends, Starcraft 2 et Hearthstone + concerts de Kristian Nairn, Silverback, Leaf Adventure, Lvgdvdvm, 2080, Danger

LYON

9e, PLACE ABBÉ

Jusqu’au 30 juillet CHANSONS COLORÉES Spectacle musical interactif par Tom Nardone et ses Sales Gones, de 3 à 12 ans

Le 11 juillet à 18h45 et 20h

SALON

LYON 2e, PLACE D’AINAY

Le 20 juillet à 22h

Les 25 et 26 juillet à 21h30

Le 8 juillet à 18h45 et 20h

ON ACHÈVE BIEN LES ANGES (ÉLÉGIES)

OCTOGÔNES Jazz vocal

LYON 1er, JARDIN DES PLANTES

LYON 7e, CITÉ JARDIN DE GERLAND

LYON 6e, PARC DE LA TÊTE D’OR

JOAN BAEZ Jeu 16 juil à 21h ; 46€ FLORENCE FORESTI Jusqu’au 12 juil, à 22h (relâche jeu) ; 57€ IGGY POP Ven 17 juil à 21h30 ; 42€ DAMIEN RICE Sam 18 juil à 21h ; 45€ LILLY WOOD & THE PRICK + ALINE + ALEXIS AND THE BRAINBOW Dim 19 juil à 20h ; 29€ BJÖRK Lun 20 juil à 20h ; 58€ ANOUAR BRAHEM QUARTET Mar 21 juil à 21h ; 30€ CHRISTINE AND THE QUEENS Mer 22 juil à 21h30 ; 33€ CALOGERO + NATALIA DOCO Jeu 23 juil à 21h30 ; 46€ PATTI SMITH “Horses” Ven 24 juil à 21h ; 38€ BRATSCH Sam 25 juil à 20h30 ; 26€ VINICIO CAPOSSELA Dim 26 juil à 20h30 ; 26€ ROBERT PLANT AND THE SENSATIONAL SPACE SHIFTERS Lun 27 juil à 21h30 ; 46€ NUIT COLOMBIENNE La Chiva Gantiva + Totó la Momposina + La-33 Mar 28 juil à 20h ; 26€ CHARLIE WINSTON + THE BROKEN CIRCLE BREAKDOWN BLUEGRASS BAND + SLOW JOE AND THE GINGER ACCIDENT Mer 29 juil à 20h ; 35€ MORIARTY + SOPHIE HUNGER + IBEYI Jeu 30 juil à 20h ; 29€ ÉCLAT FINAL Bob Maghrib + Sergio Mendoza y la Orkesta + Lord Mouse ans the Kalypso Katz Ven 31 juil à 19h30 ; 15€

VERTIGO Danse et escalade à grande hauteur

Embarcadère, 13 bis quai Rambaud, Lyon 2e

PURCELL IS BACK Par Anthéa Pichanick et le Concert de l’Hostel Dieu Mer 8 juil à 20h30 ; 15€/22€ SOUTH BAROCCO Par Heather Newhouse et le Concert de l’Hostel Dieu Jeu 9 juil à 20h30 ; 15€/22€ IN CONCERTO STAT VIRTUS Par les Contre-sujets Ven 10 juil à 20h30 ; 15€/22€ FARINELLI-XXIÈ-SEXE

LYON 4e, EHPAD MARIUS BERTRAND

Mercredi 19 août à 19h L’INVASION DES DANSEUSES Sculptures en papier de danseuses créées par Guglielmo Pinna, LYON 5e, PARC DE LA MAIRIE

Mercredi 22 août à 19h LA MATIÈRE DE L’HOMME Par le Tub’ à l’image LYON 9e, PLACE ABBÉ PIERRE

Samedi 22 août à 19h30 BAROQUE SOUS LES ARBRES Par le Concert de l’Hostel Dieu (22 août), l’Ensemble Céladon (23 août), l’Ensemble Silène (26 août) et l’Ensemble Boréades (27 août) LYON 6e, PARC DE LA TÊTE D’OR

Les 22, 23 et 26 août à 19h et 20h30

Par l’ensemble Boréades Sam 11 et dim 12 juil à 20h30 ; 15€/22€ LES DOUX TOURMENTS Par l’ensemble I Sospiranti Lun 13 et mar 14 juil à 20h30 ; 15€/22€ BAL RENAISSANCE Par l’ensemble Boréades Mer 15 juil à 20h30 ; entrée libre

LYON 7e, PLACE GÉNÉRAL BROSSET

Le 27 août à 20h30 RENAISSANCE À LA CARTE, JOUEZ AVEC NOUS ! Jeu de société musical par l’Ensemble Epsilon LYON 7e, PARC BLANDAN

Lundi 24 août à 19h CINÉDANSE CInéma. “Les Rêves dansants” + “Sur les pas de Pina Bausch” + “Ceux qui dansent sur la tête” + “La Fièvre du samedi soir”

Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

LYON 7e, PLACE JEAN JAURÈS

Du 26 au 28 août à 20h30

C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L

UNE AUTRE IDÉE DE LA CURE THERMALE —

Toxic Avenger - DR

Quand les souris dansent

Cette année encore, le Lavoir Public profite des beaux jours pour retrouver son taux d’humidité premier – en remplissant ses bassins, qu’allez-vous imaginer ? – du moins jusqu’au 31 juillet, date à laquelle il clôturera sa saison au Transbordeur (voir par ailleurs). Pas question pour autant d’y laver son linge sale, au propre comme au figuré : comme d’habitude avec l’enclave berlinoise des pentes, tout est affaire de décalage et de félicité. Révisions collectives des fondamentaux scolaires (le 15 pour la philo, le 29 pour le français), loto les pieds dans l’eau (le 17), vide-dressing en rythme (le 23), karaoké alcoolisé (le 24) ou kermesse baignant dans des effluves de frites et de merguez (le 25), se rouler dans la beaufitude n’aura jamais été si branché qu’à Croix-Rousse-les-Bains, ainsi que se rebaptisera l’endroit le temps de ces festivités. S’il ne fallait en retenir qu’une, ce serait cette soirée ciné-clubbing, d’autant plus bizarroïde qu’elle sera toute entière dédiée à Troma Entertainment, vénérable (puisque fondée en 1970) machine à produire de la série Z craspec et sexy qui a récemment mis gratuitement en ligne l’ensemble de son catalogue. BENJAMIN MIALOT


Communiqué

Le Journal des Nuits

CES PROCHAINES SEMAINES AUX NUITS…

DR

LES NUITS DE FOURVIÈRE — DU MERCREDI 8 AU VENDREDI 31 JUILLET — WWW.NUITSDEFOURVIERE.COM — # 06/06

GEORGE EZRA / BALTHAZAR

© Martin Sarrazac

Adepte des mélodies simples et indélébiles, George Ezra fait preuve d’une sensibilité rare et d’une maturité à toute épreuve. Il sera précédé des rockers alternatifs de Balthazar. Le 9 juillet à 21h au Grand théâtre

DR

MUSIC IS MY HOME, RAPHAËL IMBERT

Samedi 18 juillet I 21h Grand Théâtre

L'homme qui n'était plus là ABSENT DEPUIS HUIT ANS, ÉVADÉ DE SA PRISON DE GLOIRE, RICE A, À L'ÉCART DU MONDE, FAIT LE POINT SUR DAMIEN. AVANT DE REVENIR COMME RENFORCÉ PAR LE POIDS DES ILLUSIONS PERDUES EN ROUTE ET DES FANTASMES INABOUTIS, AVEC LE BIEN NOMMÉ MY FAVOURITE FADED FANTASY. OÙ L'ON RETROUVE LA GRACILE VIOLENCE INTÉRIEUR DU BALADIN IRLANDAIS.

It takes a lot to know a man. «Il faut du temps pour connaître un homme.» Y compris pour se connaître soi-même. Ce titre du premier extrait de l'album publié en 2014 par Damien Rice après huit ans d'absence pourrait expliquer beaucoup de choses. Et notamment la longueur de cette éclipse artistique, intervenue au moment le moins attendu : alors que l'homme de Celbridge avait tout pour mettre le monde à ses pieds. C'est qu'en 2003, avec l'album O et des chansons comme The Blower's Daughter, au lyrisme délicat, mélangeant chœurs féminins et bourdon de violoncelle, Rice avait retourné la cervelle de deux millions d'auditeurs au bas mot. Sur ce même album déjà, le titre d'ouverture Delicate annonçait la couleur, quelque chose comme la rencontre entre la fragilité d'un Donovan, les ballades sur pieds en cristal de Tim Hardin, la langueur opiacée d'un Leonard Cohen et les emportements sorciers des Buckley père et fils. Mais pour mettre le monde à ses pieds, encore faut-il être consentant.

du 02 juin au 31 juillet

2015

PLONGÉE SOUS CERVEAU Or après 9, son deuxième album en 2006, Rice décide qu'après la tournée subséquente, c'en sera terminé. Pas parce que 9 a été un peu moins bien accueilli que son prédécesseur – dont il avait lui-même saboté le lancement américain, réfractaire à toute concession artistique ou marketing. Simplement par besoin de se sentir libre, de n'être plus pris à la gorge – mêmes raisons pour lesquelles le chanteur avait quitté le groupe Juniper dont le succès commençait à se faire pressant à la fin des années 90. Besoin de réfléchir donc, à tout ça, à commencer par lui-même. Bref, de continuer en douce et en douceur le travail déjà amorcé à travers ses chansons, de faire, comme il le confiera au Guardian, de la plongée dans son cerveau. C'est qu'on s'est toujours nous-mêmes un peu mépris sur Damien Rice, un peu vite catalogué chanteur à minettes au prétexte d'un romantisme de façade, quand l'Irlandais navigue en réalité entre incertitude, fragilité, confusion des sentiments, illusions perdues et violence rentrée, sourde mais très audible – il n'est qu'à écouter la crudité de certains de ses textes pour s'en persuader. Cela, Damien Rice a dû l'explorer en profondeur avec son masque et son tuba, puis sa guitare, avant de revenir aux affaires – non sans avoir apporté sa contribution à divers projets, dont l'album de la comédienne Mélanie Laurent. Et quand on fait un comeback, même discret, et qu'on trimbale la noirceur d'un wagonnet à charbon, on peut toujours compter sur Rick Rubin, demandez à Johnny Cash, pour être remis en selle. À Los Angeles, le producteur le pousse dans ses derniers retranchements, avant qu'à Reykjavik, paradis des solitaires, il ne retrouve un semblant de paix. Le résultat, My Favourite Faded Fantasy, a tout d'une thérapie gravée sur disque dont on a pourtant peine à entendre qu'elle a été accouchée aux forceps. Simplement, on sait par quoi est passée Damien Rice. Et l'on ne se demande plus pourquoi il s'est absenté si longtemps, mais bien pourquoi, face à tant de difficultés, il est finalement revenu. La réponse est évidente et préside à tout : la musique, moyen comme un autre, si ce n'est le meilleur, de connaître un homme.

© Bernard Benant

+ Mariam The Believer

NUIT BRÉSILIENNE Du swing, de l’invention, du punch… Trois visages d’un Brésil toujours aussi bouillonnant (Spokfrevo Orquestra, Lucas Santtana et Flavia Coelho), compagnon idéal pour fêter le 14 juillet aux Nuits Le 14 juillet à 19h30 au Grand théâtre

DR

MUSIQUE DAMIEN RICE

Des figures du blues du «Deep South» américain s’associent à des esprits libres du jazz français, emmenés par le saxophoniste Raphaël Imbert : une rencontre intense et jubilatoire entre mémoire et actualité Le 9 juillet à 20h30 à l’Auditorium du Musée des Confluences

ÉCLAT FINAL Des marocains qui mettent le reggae de Bob Marley en transe. Un orchestre de l’Arizona qui recrée les Caraïbes en plein Far-West. Un big-band berlinois qui ne jure que par le Calyspo… Pour la dernière des Nuits, on danse et met le monde sans dessus dessous ! Le 9 juillet à 21h au Grand théâtre

DERNIÈRE MINUTE FLORENCE FORESTI Dernières places disponibles à la billetterie des Nuits pour la représentation du spectacle Madame Foresti le dimanche 12 juillet.

RÉSERVEZ VOS PLACES www.nuitsdefourviere.com / 04 72 32 00 00


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