Le Petit Bulletin - Lyon - 810 by Le Petit Bulletin - Lyon

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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°810 DU 30.09 AU 06.10.15 www.petit-bulletin.fr —

RENTRÉE LITTÉRAIRE

SORJ

CHALANDON AU NOM DU PÈRE

L’AUTRE SCÈNE DE L’OPÉRA

« Kapila Venu et ses musiciens font revivre sous nos yeux les héroïnes du Mahabharata, du Ramayana et des célèbres pièces du poète Kalidasa. »

C'est un petit acronyme anglophone d'apparence inoffensive – quand bien même un coup de verlan suffit à le transformer en contraction d'une insulte adressable aux hommes nés de mères se réclamant d'une «race» (big up Nadine). Mais ne vous y trompez pas : il désigne un mal ancestral et d'autant plus pernicieux que la course à la connectivité sur laquelle notre espèce a calqué sa courbe d'évolution en accentue les effets. Cet acronyme, c'est FOMO. Comme Fear Of Missing Out, autrement dit l'angoisse de passer à côté d'un événement susceptible de produire de l'interaction sociale, par exemple l'observation d'un satellite éclaboussant de gloire des jupons plein d'trous (big up Cora). Voire, pour les plus atteints, la lecture du dernier édito de votre serviteur – si impénétrable que, de ce qu'on en voit dans le métro chaque semaine, vos traits épousent ceux des statues de l'Île de Pâques quand vous le lisez. À ce titre, nous avons conscience de ne pas faire œuvre de salut public depuis la rentrée, à vous mettre sous le nez des panoramas thématiques dont la contemplation ne peut qu'être source de futures fanfaronnades passées au filtre Earlybird – puisque c'est, de nos jours, à cela que se résume l'interaction susmentionnée. Ce numéro est toutefois l'occasion pour nous de faire acte de repentance, en reprenant à notre compte le primordial (dans tous les sens du terme) et unique tweet du rappeur Fuzati : «Allez plutôt lire des livres.» BENJAMIN MIALOT

L’ODEUR DE LA MANDARINE

P 06 Gilles Legrand, à l’amour comme à la guerre

EDDIE IZZARD

NANGYAR KUTHU

P 10

Théâtre dansé du Kerala

Messieurs les français, riez les premiers

Ven 2 et Sam 3 octobre à 20h30 Tarifs : de 10 à 16€

LE TROKSON

P 16 10 ans de maturation en cave © Jean-François Paga – Grasset

ÉDITO

Rencontre : Mercredi 30 septembre et vendredi 2 octobre à 12h30 - Gratuit Plus d’infos 04 69 85 54 54 www.opera-lyon.com

P02_03 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

Au nom du père — RENCONTRE — DANS PROFESSION DU PÈRE, SORJ CHALANDON DONNE LE PREMIER RÔLE À SON PATERNEL DÉMENT ET MONTRE À QUEL POINT CELUI-CI A IRRADIÉ SES SIX PRÉCÉDENTS OUVRAGES. ET, REVENANT DANS LA VILLE DE SON ENFANCE, LYON, PLONGE DANS SES RACINES AVEC DRÔLERIE ET INTRÉPIDITÉ. NADJA POBEL

n mai 2014, au détour d’une conversation qu’il là n’est pas meurtrier. Il est même drôle, tant les délires nous avait accordée sur le thème de la traîtrise du père flirtent parfois avec la pure fantaisie. Ils sont dans son œuvre, Sorj Chalandon évoquait son toutefois relatés avec un tel sérieux qu’il nous arrive père : «Il est mort le mois dernier confiait-il sans nous-mêmes d’y croire, à l’instar du narrateur, cet détour. Je sais qu’il y aura des choses à faire et je sais enfant de douze ans si fasciné par ce géniteur qu’il que ce sera pour en finir définitivement avec cette figuaurait pu vivre des années magnifiques, hors normes re. J’écris pour en finir avec lui. Il apparaît en filigrane et trépidantes si cette admiration n’avait eu pour coroldans tous mes romans». Ne connaissant pas ce vieil laires les brimades et les humiliations. Mais Émile homme, nous étions alors obligés de le croire. Cet été, sait s’appliquer et exécute fièrement les ordres qui lui avec la parution de son magnifique nouveau roman donnent des frissons : poster des lettres de menace la Profession du père, Chalandon a donné des explicanuit ou écrire “Satan” à la craie sur les murs de son école. tions. Né par hasard à Tunis, il a longtemps vécu à Lyon. Et puis il y a son parrain américain, Ted, jamais vu, mais Et si jamais la ville n’est nommée dans son récit, elle se entraperçu à la télé lors de l’assassinat de Kennedy ! devine à travers ses rues et ses fleuves. Vaste, la cité est Cette vie morcelée donne au roman un ton aventureux, pourtant toute petite pour son avatar Émile Choulans – au point de brosser toute la France d’après-guerre. tiens, tiens, on parierait que le gamin qu’il était a rendu Mais même quand Sorj Chalandon en a fini avec les visite au fameux mammouth –, coincé dans son apparconflits qu’il a couverts, d’autres le rattrapent – ou tement «où la lumière restait dehors, épuisée par les plutôt cimentent son attrait pour les terrains hostiles – volets». Pas de visite, pas d’amis, pas de famille si en l’occurrence celui d’Algérie, et avec lui cette ce n’est une mère passive et un père décolonisation qui a sévèrement mythomane, mégalomane et violent perturbé l’esprit de son paternel. qui s’attribue mille vies et trouvailles : compagnon de la chanUNE GUERRE PERSONNELLE son, prof de judo, initiateur du Dans un style simple et sans esnouveau franc, conseiller du Général broufe, souvent dialogué, Chalandon de Gaulle et, surtout, agent secret ne joue pas au plus malin. Il regarde pour l’OAS. Il y a dans cette enfance, la réalité comme il peut, avec ses relatée à partir de 1961, les blesyeux de gone. «Tous mes livres sont écrits par un enfant nous avouait-il sures qui mèneront Chalandon à encore l’an dernier. La mort de mon parcourir le monde, si possible sur père fait que, peut-être, l’adulte va des terrains perturbants (l’Irlande, le prendre la plume.» Au final, il a écrit Liban), en temps que grand reporter à 63 ans un roman qu’il portait en à Libération. Il y a aussi chez ce père SORJ CHALANDON tous les traits de caractère que le lui depuis toujours et dans lequel la Prix Albert Londres attribuera à ses personnages de mutation opère. Émile grandit, une fois n’est pas couromans, par ailleurs tous primés. Tyrone Meehan – tume, dans la douleur, en se faisant exclure de chez ses double littéraire de Denis Donaldson, leader de l’IRA parents lors d’un déménagement dont il ne savait rien. retourné plus tard par les services secrets britanniques Effacé, l’écrivain lui rend peu à peu son histoire, le – a son âge dans Mon traître et Retour à Killybegs ; raccomode au fil des pages, comme une couturière, disGeorges du Quatrième mur lui ressemble ; le Petit tordant ou sublimant (au sens de “révéler”) la réalité – Bonzi du récit éponyme reçoit des coups de son génile frère de Chalandon n’existe pas ici, mais il a été intéteur ; Beuzaboc s’est aussi inventé une vie – de héros gré à Émile. D’ailleurs, tandis qu’Antoine de Mon traître est luthier, Émile est restaurateur de tableaux. En de la Résistance – dans La Légende de nos pères… attribuant des métiers à la fois artistiques et manuels à L’AMÉRIQUE ses protagonistes, Chalandon a conjugué son goût Ainsi donc, au-delà de sa qualité purement littéraire, pour la chose intellectuelle – puisque c’est avec des Profession du père éclaire de façon singulière l’œuvre mots qu’il s’exprime dans ses romans ou au Canard de son auteur et sa vie. Car, si dans chacun de ses enchaîné – et pour la lutte physique – il fut engagé aux côtés des maoïstes et battit le pavé contre Alain ouvrages, Chalandon a choisi de ne pas écrire à la Madelin notamment. Dans chaque cas, il a donné à ses première personne, si jamais il n’attribue le métier de personnages des rôles minutieux, consistant à rejournaliste ou d’écrivain à ses personnages, il livre un mettre à neuf et rendre leur beauté aux œuvres. Avec travail très proche de l’autobiographie. Ce cheminece roman bien nommé, il a certainement refermé ment atteint son paroxysme dans ce dernier livre, clef certaines plaies mais, comble du paradoxe, de cette de voûte de tous les précédents. Après trois récits “profession du père”, il ignore in fine encore tout. consacrés aux guerres, le voilà qui s’attaque à la sienne même si, disait-il l’an dernier : «Il s’agit de la > Sorj Chalandon même personne. Pour moi, le mensonge, la trahison, la À la librairie Passages le 27 novembre vérité restent le socle de ce que je fais.» Variante : loin Profession du père (Grasset) de Sabra et Chatila et des morts irlandais, cet épisode-

«Tous mes livres sont écrits par un enfant. La mort de mon père fait que, peut-être, l’adulte va prendre la plume.»

À LA UNE - RENTRÉE LITTÉRAIRE

INUK

Le diable par la queue

David Gauchard Cie L’unijambiste 3, 4 ET 7 OCTOBRE

— RENCONTRE — APRÈS S’ÊTRE ENFERMÉE DANS LA CONDITION PAVILLONNAIRE, SOPHIE DIVRY SORT DU LOTISSEMENT AVEC QUAND LE DIABLE SORTIT DE LA SALLE DE BAIN, PLONGÉE AUTO-FICTIONNELLE ET MÉTA-ROMANESQUE DANS LES MÉANDRES SANS FIN DU CHÔMAGE ET DE LA LANGUE – QUI, TOUJOURS, CONSOLE L’ESTOMAC. STÉPHANE DUCHÊNE

DÈS 7 ANS

«Mon cédé favori en fond, je m’installai devant les lumières de la ville avec Le Petit Bulletin, l’hebdo culturel gratuit, ouvert à la rubrique musicale.» Comble du vertige méta-fictionnel : le chroniqueur culturel – musique, littérature, bricoles – trébuche sur une phrase dans laquelle l’auteur-narratrice-héroïne (ne rayez aucune mention) consulte la rubrique musicale du journal pour lequel il travaille. Puis, juste ici, écrit sur ledit livre qui la contient. Ce peut être un jeu sans fin, à s’abîmer dans l’abîme. Or, c’est d’un jeu (de dés, de dupes, de ce qu’on voudra) dont a voulu parler Sophie Divry avec Quand le Diable sortit de la salle de bain, roman jaillissant de lui-même comme un diable sort de sa boîte. Ses règles : aucune, si ce n’est écrire, comme elle le mentionne en annexes, «le contraire» de précédemment (soit La Condition Pavillonnaire, pastiche Chambéry de Mam’ Bovary) pour se rouler une bonne fois pour toute dans une écriture «gondolée». CONDITIONNEL L’auteur lâche donc ici la bride et la fait claquer comme un fouet : cite en loucedé ; liste, liste, liste ; verbalise des adverbes trop verbeux ; digresse (et digresse c’est beaucoup, vu ses dettes) ; typograffite la page ; l’outrage même ; triture la langue (fourchue) du démon Lorchus qui l’habite, repousse les assauts de personnages intempestifs (éditrice, grille-pain, Hector, personnage secondaire quoique fort primaire) ; et donc exercice-de-stylise un roman se réclamant autant de Jacques le Fataliste que de Laurence Sterne

ou Gilbert Sorrentino. Mais cette histoire de contraire, c’est un peu du vent : on sentait déjà des pages de La Condition Pavillonnaire se “gondoler” sous le poids d’un humour trop peu pris au sérieux. Et puis, avec ce roman-pas-de-côté qui fuite en avant, Sophie Divry continue mine de rien de livrer sa petite Condition (in)humaine : ce qui a failli s’appeler Chômage est aussi et avant-tout un méta-roman sur la pauvreté, un livre sur la faim qui accouche d’une littérature à l’estomac vide écrite avec les tripes – faute de riz, on mange des verbes – et fait du conditionnel – qui aurait été inventé par des pauvres, genèse possiblement Divry – une condition que le destin jetterait en l’air comme une pièce qui, comme par hasard, ne tombe jamais dans la poche du pauvre : «Chacun met au pot commun la vie qui lui a échu et qui, du coup, est épargnée à l’autre. Les autres sont tout ce que nous pourrions être, nos possibles plus encore que nos semblables.» Ces derniers mots, en un geste méta-fictionnel, Sophie Divry les met en abîme depuis la plume d’un autre. Car les mots comme l’abîme, ce roman en fait la féroce monstration, ont ceci de commun qu’ils sont suffisamment vastes pour qu’on tienne tous dedans. > Sophie Divry À la librairie Decitre, Écully, mercredi 30 septembre Quand le diable sortit de la salle de bain (Noir sur Blanc/Notabilia)

voilà un jeu universel dans lequel chacun va trouver quelque chose.

Toussaint et deux et trois zéros — RENCONTRE — MI-RÉCIT, MI-ESSAI, FOOTBALL ANALYSE LA PASSION D’UN ÉCRIVAIN RAFFINÉ POUR LE SPORT LE PLUS POPULAIRE DU MONDE. ET FAIT TREMBLER LES FILETS DE L’ÉVIDENCE : TOUT LE MONDE DEVRAIT AIMER LE FOOTBALL. ET LES LIVRES DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT. SD «Le football est un sport simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent», définition signée Gary Lineker, ex-avant-centre britannique germano-traumatisé. Si l’on en croit l’auteur belge JeanPhilippe Toussaint, c’est aussi un sport où les Japonais et la Belgique font jeu égal et tout le monde est content : «Finalement, ce match nul me convenait à merveille, c’était même exactement le score que j’appelais de mes vœux (…) j’espérais que les Japonais auraient l’exquise politesse de ne pas nous battre et que

nous aurions l’élégance de ne pas en profiter pour gagner» écrit-il à l’issue d’un match de la Coupe du Monde 2002. Cette compétition de sinistre mémoire est le pivot de Football, sis entre France 1998 et Brésil 2014, à la fois récit, essai et déclaration d’amour d’un auteur pour ce jeu, mais sans porte-voix ni chants guerriers : «Voici un livre qui ne plaira à personne, ni aux intellectuels, qui ne s’intéressent pas au football, ni aux amateurs de football, qui le trouveront trop intellectuel» prévient l’auteur. Sauf que Football est susceptible de plaire à tout le monde, comme son sujet. Car

ÉTERNITÉ Pour Toussaint, c’est surtout une malle à souvenirs, une passion enfantine qu’on ne peut dissocier des rêves et de l’enfance : «C’est peut-être là l’enjeu secret de ces lignes, essayer de transformer le football, sa matière vulgaire, grossière et périssable en une forme immuable, liées aux saisons, à la mélancolie, au temps, et à l’enfance.» Le football, comprend-on, c’est une madeleine mangée petit dont on essaie, souvent, en vain, de retrouver le goût à l’âge adulte. Car si le temps du match est périssable, nous plongeant l’espace de 90 minutes dans un infini de possibles, il permettrait par là même d’atteindre un sentiment d’éternité et de sécurité. Sensation qui aussitôt s’envole, et c’est pourquoi on y revient. Car au fond, peu importe qui l’a emporté sur le terrain : au foot, à la fin, Allemands ou pas, c’est toujours le temps qui gagne nous dit Toussaint, feignant de s’en désoler : «Je fais mine d’écrire sur le football, mais j’écris, comme toujours, sur le temps qui passe.» > Jean-Philippe Toussaint À la Librairie Passages mardi 17 novembre Football (Éditions de Minuit)

Jeuidimdi - photo© David Moreau

THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION - LE TNG

LES ATELIERS 5, rue Petit David 69002 Lyon

LE TNG 23, rue de Bourgogne 69009 Lyon

DANS LE CADRE DE LA 3e ÉDITION DU FESTIVAL D'HUMOUR DE L'ESPACE GERSON GAGNEZ VOS PLACES POUR :

ARNAUD COSSON

WARREN ZAVATTA

LE 2 OCTOBRE À 20H À la salle Rameau

LE 3 OCTOBRE À 20H À la salle Rameau

> MODALITÉS SUR WWW.PETIT-BULLETIN.FR

Informations : 04 72 53 15 15 WWW.TNG-LYON.FR

P04 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

À LA UNE - RENTRÉE LITTÉRAIRE

5 autres rencontres à ne pas manquer — SÉLECTION — CERTAINS ACTEURS MAJEURS DU LIVRE ONT BEAU, À L'INSTAR DE LA VILLA GILLET, FAIRE LES FRAIS DU CLIMAT D'AUSTÉRITÉ QUI RÈGNE ACTUELLEMENT, CE NE SONT PAS LES RENCONTRES LITTÉRAIRES INTÉRESSANTES QUI MANQUENT CETTE RENTRÉE. EN VOICI CINQ QUI MÉRITENT PARTICULIÈREMENT VOTRE ATTENTION. STÉPHANE DUCHÊNE

En lointain préambule de son festival, Quais du Polar organise une rencontre avec l'un des grands romanciers policiers américains de ces dernières années, souvent comparé à la fois à Faulkner pour son côté “Southern Gothic” et à Raymond Carver pour la concision éruptive de son style. Or, justement, le bien nommé Ron Rash, enfant des Caroline (Nord et Sud) qu'il n'a jamais quittées, et auteur entre autres de Serena, vient présenter un recueil de nouvelles (Carver), Incandescences, qui prend place dans les Appalaches entre la Guerre de Sécession et aujourd'hui, en une sorte de saga déguisée du Sud profond (Faulkner). > Incandescences (Seuil) Le 1er octobre aux Célestins

BONNE PIOCHE - 2014

RON RASH

APPLI TCL

MATHIAS ENARD Jeune géant de la littérature française, Mathias Enard voit quasiment chacun de ses livres agir comme une boussole de la rentrée littéraire. Celle-ci, de Boussole, dont c'est précisément le titre, indique l'Orient depuis Vienne, qui est à sa porte. Et plus précisément le fantôme des orientalistes dont l'un des personnages, Sarah, est une spécialiste. Leur fantôme et ce rêve perdu qu'ils n'auraient pas dû perdre, quand l'Orient aujourd'hui fait si peur qu'on lui ferme nos portes. Quelque part entre Zone et Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Enard montre le chemin. > Boussole (Actes Sud) Le 16 octobre à 19h à la librairie Passages

( prix d'un appel local)

OLIVIER SAISON Journaliste lyonnais, Olivier Saison est également aux commandes d'une œuvre littéraire singulière, essentiellement publiée au Serpent à Plumes et chez Cambourakis. Son désormais quasi culte Knut avait été réédité l'an dernier chez ce même éditeur qui le voit aujourd'hui livrer Sade à Acapulco où, comme son titre l'indique, l'auteur imagine une autre fin de vie à l'auteur de Justine, mort dans un asile du Val de Marne. Dans ce livre, il termine ses jours de manière bien plus romanesque et romantique (toute proportion romantique gardée concernant le Marquis) en ce Mexique qu'on appelait alors la Nouvelle Espagne. > Sade à Acapulco (Cambourakis) Le 22 octobre au Bal des Ardents

ALLÔ TCL 04 26 10 12 12

En une poignée de livres, que ce soit dans la veine autobiographique avec le cycle poétique clos par Les Derniers feux, l'aventure professorale (Le Lycée de nos Rêves), ou sur un mode plus fictionnel avec L'Envers du monde, Thomas B. Reverdy a ramassé de beaux prix. Comme ce dernier, consacré au 11 septembre, Il était une ville se situe aux États-Unis, mais cette fois à Detroit où l'on suit les pérégrinations de personnages frappés par une crise des subprimes qui a fini d'achever cette ex-capitale industrielle. Symbole, comme souvent chez lui, de la fin d'un monde. > Il était une ville (Flammarion), le 9 octobre à la librairie Decitre, Écully, le 3 décembre À la librairie Voix au chapitre

IAIN LEVISON En France, Iain Levison, auteur écossais installé de l'autre côté de l'Atlantique, s'était fait connaître avec Tribulations d'un Précaire (où il narrait ses exploits de travailleur tous azimuts) puis Un Petit boulot – par ailleurs adapté cette année par Pascal Chaumeil dans un film à venir – dans lequel un ouvrier se retrouvait tueur à gages. Toujours dans la même veine littéraire, Levison revient cette fois avec Ils savent tout de vous, roman toujours un peu policier sur la télépathie comme moyen de résoudre – ou de commettre – des crimes, librement inspiré de l'affaire Snowden. > Ils savent tout de vous (Liana Levi) Le 5 novembre à la librairie Passages

www.tcl.fr m.tcl.fr

Pleine Lune 1, 2 et 3 : tous les jeudis, vendredis et samedis soir à 1h, 2h, 3h et 4h du matin. Pleine Lune 4 : tous les vendredis et samedis soir à 1h, 2h et 3h du matin.

THOMAS B. REVERDY Pleine Lune 1 : Terreaux - La Doua Insa Pleine Lune 2 : Hôtel-de-Ville - Grange Blanche Pleine Lune 3 : Hôtel-de-Ville - Campus Lyon Ouest Pleine Lune 4 : Hôtel-de-Ville - Saint-Priest

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À LA UNE - RENTRÉE ÉTUDIANTE

«Un lieu de vie» — ENTRETIEN — EN CETTE RENTRÉE LITTÉRAIRE, IMPOSSIBLE DE NE PAS ÉVOQUER LA

BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE, PARADIS DE LA LECTURE ET PREMIER LIEU PUBLIC LYONNAIS EN TERMES DE FRÉQUENTATION. SON DIRECTEUR, GILLES EBOLI, REVIENT POUR NOUS SUR SES NOMBREUSES MUTATIONS EN COURS. PROPOS RECUEILLIS PAR NADJA POBEL

Vous proposez depuis le 1er septembre une nouvelle offre tarifaire unique (voir détails ci-dessous) englobant tous les supports. Comment a-t-elle été conçue ? Au départ, il y a une volonté politique, celle du maire et de l’élu à la culture, qui est de mieux mailler l’action des acteurs du territoire : musées, salles de concerts, bibliothèques... Ensuite, il y a la problématique de la bibliothèque : les abonnements différenciés n’avaient plus de sens car ce n’est pas l’usage des biens culturels aujourd’hui, on passe de l’un à l’autre, du matérialisé au dématérialisé, de façon quotidienne. Notamment la tranche 13-29 ans qui, parmi nos inscrits, était en recul marqué depuis plus de dix ans. Il fallait réagir à cela. Le multi-support est une réponse. Il y avait même, auparavant, une dimension morale complètement dépassée : si vous étiez en recherche d’emploi, la ville vous accordait la gratuité

sur les livres mais pas sur les CD ou DVD. C’était comme une sorte de jugement qui disait : «Si c’est pour travailler c’est bien, si c’est pour vous amuser, non.» Et il y avait également un jugement de valeur d’un support par rapport à l’autre. Ce mélange est une tendance générale [Nantes l’a déjà appliqué, NdlR]. On n’a pas innové de façon décisive sur ce point, mais sur le maillage institutionnel. De nouvelles bibliothèques vont ouvrir prochainement. Quelles sont-elles ? Celle de Lacassagne est une création totale. Elle ouvrira en juin 2016 et voisine l’école Émile Cohl et un terreau d’étudiants d’arts. Elle aura une spécificité sur le jeu, fut-il de plateau ou vidéo, à emprunter ou utiliser sur place. Elle sera par ailleurs décloisonnée pour mieux coller aux usages actuels. On n’organise plus la bibliothèque en sections “jeunesse” et “ adultes” mais en trois grands secteurs : apprendre – qui remplace “jeunesse” –, découvrir – c’est ici que sont les documentaires par exemple – et temps libre – qui correspond au divertissement, à la fiction. En 2017, celles de Gerland et du 6e arrondissement rouvriront dans de nouveaux locaux, avec une surface multipliée par 4 pour la première. Par ailleurs, celle de Vaise a rouvert le 15 septembre après travaux. Cela fait partie d’un programme de requalification de tous les accueils depuis deux ans, à l’occasion de l’automatisation du prêt et du retour. Notre projet d’établissement affirme : «La bibliothèque plus que jamais.» Pourquoi en construire encore quand Google Books a numérisé 22 millions de livres ? Nous sommes complètement dépassés par cette offre. Aujourd’hui, les bibliothécaires doivent se consacrer à leur métier qui est d’orienter, accompagner, accueillir le public. Cette automatisation est-elle aussi un moyen de faire des économies ? Actuellement, toutes les bibliothèques qu’on a réouvertes l’ont été sans aucune suppression de poste. Je ne vous dis pas que ça ne peut pas arriver, et on sait

Que représente la Bibliothèque municipale de Lyon en nombre d’abonnés et en fréquentation ? Gilles Eboli : C’est la première bibliothèque municipale en France hors Paris. 2, 8 millions de personnes franchissent chaque année la porte d’une de nos quinze antennes et nous avons 105 000 abonnés. Ces chiffres sont depuis des années en hausse régulière, sans que ce soit une explosion, mais c’est à souligner quand on nous parle ici et là d’effondrement du livre. Jusqu’à maintenant, il y avait l’usage savant et érudit – la consultation sur place – et l’usage de lecture publique – l’emprunt de documents. Mais depuis la fin des années 90 s’est développé l’usage dit des “séjourneurs”, qui consiste à rester à la bibliothèque car elle est perçue comme un lieu de vie, de sociabilité, de lien. Revendiquer ce qui, à un moment, a pu être vécu par certains comme quelque chose d’anormal – rester à la bibliothèque – est au cœur de notre projet d’établissement.

qu’on ne pourra pas créer à l’avenir cent postes comme cela a été le cas de 2000 à 2010. Nos avons été impactés par les baisses de budget de la culture, mais il n’y a pas eu de remise en cause de notre travail. L’automatisation est une réponse à cela. On est actuellement dans une autre époque. Que fait-on face à elle ? On pose les crayons en disant que c’est fichu ou on évolue avec un projet d’établissement ? Quel bilan tirez-vous de Numelyo, cette plateforme d’archivage mise en place en décembre 2012 ? Après avoir sous-dimensionné notre capacité de stockage, nous accueillons désormais les 400 000 livres imprimés que notre partenaire Google a numérisé. C’est plus que la Bibliothèque Nationale de France et c’est exceptionnel pour une bibliothèque municipale en Europe ! Maintenant, nous devons faire vivre Numelyo en le portant à connaissance et en attirant l’attention du plus large public, pour qu’il ne soit pas réservé à quelques érudits. La mission du service public est de restituer ce patrimoine aux Lyonnais et qu’il puisse les enrichir, en découvrant, par exemple, les estampes réalisées par les immigrés italiens de la Guillotière au XIXe siècle. C’est pour cela

Multicartes — BONS PLANS — ÉTUDIANTS, JEUNES, À LA FIN DE LA LECTURE DE CET ARTICLE, VOUS N’AUREZ PLUS

D’EXCUSE POUR RATER TEL CONCERT, TELLE PIÈCE DE THÉÂTRE OU TELLE EXPOSITION IMMANQUABLE. REVUE DE DÉTAILS DE CES BONS PLANS TARIFAIRES QUI, PARFOIS, S’ADRESSENT AUSSI AUX VIEUX ÉTUDIANTS ET AUX VIEUX JEUNES. NP

CARTE CULTURE

C’est la grande nouveauté de la rentrée. Depuis le 1er septembre, la Ville de Lyon a mis en place cette carte nominative qui est la somme de la toute nouvelle Carte de bibliothèque – 10€ pour les 18-25 ans / 18€ pour les plus âgés, elle permet d’emprunter 20 documents tous supports confondus dans l’une des quinze bibliothèques de la ville, que vous résidiez ou non à Lyon – et de la Carte des musées – 7€ / 25€ pour les autres, elle donne droit à la gratuité durant un an aux musées Gadagne, de l’Imprimerie, des Beaux-Arts, d’Art Contemporain, au CHRD et, dès le 1er janvier, au Musée des Confluences. La Carte culture coûte 15€ pour les 18-25 ans, 38€ pour les autres, et est en vente

dans les musées partenaires et les bibliothèques. Elle offre par ailleurs des réductions dans de nombreuses salles de spectacle (Célestins, TNP, Opéra, Auditorium, Maison de la danse, Théâtre de la Croix-Rousse), à l’Institut et au Musée Lumière ainsi qu’au cinéma Le Comœdia. D’autres lieux (comme le Marché Gare) se rajouteront très certainement à cette liste. Renseignements : www.lyon.fr ou dans chacun des lieux concernés

relles de l’agglomération, à laquelle s’ajoutent des réductions pour Nuits Sonores. Le nombre de pass est limité à deux par étudiant. Attention : chaque structure ne peut être fréquentée qu’une fois par saison avec le même Pass Culture, vendu de septembre à mars dans la limite des stocks disponibles. Renseignements : www.lyoncampus.fr

RETOUR À L’ÉCOLE Vous avez du temps ? Vous faites une pause dans vos études et vous aimez le livre ? L’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville) et la Ville de Lyon généralisent un dispositif à l’état d’expérimentation depuis 4 ans : les “Ambassadeurs du livre”, des volontaires qui interviennent sur le temps scolaire et périscolaire dans les bibliothèques des 197 écoles de la ville. Cinquante nouveaux jeunes – sous le statut du service civique – sont recherchés dans les plus brefs délais. Il s’agit de proposer des lectures, des moments de détente ou des activités ludiques au sein d’un parcours autour du livre avec, en ligne de mire, la prévention de l’illettrisme et la lutte contre l’échec scolaire. Conditions requises : avoir entre 16 et 25 ans et être disponible 24h par semaine ; la rémunération mensuelle est fixée à 573€. Envoyez CV et lettre de motivation à volontaire.grandlyon@afev.org.

si vous voulez aller à un concert (Kraspek Myzik, A Thou Bout d’Chant), au cirque (MJC de Ménival), au théâtre (Espace 44, Clochards Célestes, Théâtre de l’Élysée, Théâtre des Marronniers) ou dans un lieu dédié à la danse et à la performance (Le Croiseur). Renseignements dans chacun des huit lieux concernés

Ce pass qui porte le nom du réseau des scènes lyonnaises dédiées à l’émergence vous invite à être curieux pour 32€ en échange de deux places pour quatre spectacles de votre choix dans quatre des huit salles ainsi labellisées. Pour un coût de revient à 4€ la place, à vous de choisir

and the Brainbow au Sonic le 14 octobre (voir numéro précédent). Renseignements : page Facebook de Génération Spontanée

CARTE KIBLIND

CARTE GÉNÉRATION SPONTANÉE

PASS SCÈNES DÉCOUVERTES

PASS CULTURE

L’offre de la Ville spécifiquement dédiée aux étudiants est maintenue, sur la base de l’équation 16€ = 4 spectacles à choisir dans plus de 40 structures cultu-

qu’il y a désormais un onglet Célestins. À terme, il y en aura pour Gadagne ou l’Imprimerie. On va aussi travailler avec les Beaux-Arts sur leur exposition sur la Renaissance au XVIe. Car Numélyo n’est pas la bibliothèque numérique de la BML ; c’est la bibliothèque numérique de Lyon.

Organisatrice de concerts, l’association Génération Spontanée lance une carte de membre pour la saison 2015/2016. Pour 10€, vous obtiendrez systématiquement 2€ de réduction sur le prix du billet, que ce soit en prévente ou sur place – et des avantages dans une douzaine de lieux partenaires, de l’Institut d’Art Contemporain au Tiki Vinyl Store. Les concerts ont lieu dans une douzaine de salles de Lyon et de l’agglomération. Parmi les prochaines dates à retenir : Aline et The Rebels of Tijuana au Marché Gare le 9 octobre et Is tropical et Alexis

Pour la 12e année consécutive, Kiblind, le magazine gratuit le plus graphique de France et de Navarre (et à la maquette fraîchement rénovée), propose son célèbre pass. Le concept ? 15 places à utiliser tout au long de la saison dans autant de lieux partenaires pour la somme inchangée de 50€. Théâtres (NTH8, Renaissance, Iris, Toboggan, Croiseur, Jean Marais), salles de concert (Périscope, Club Transbo, Marché Gare, Kraspek Myzik, Amphi de l’Opéra) et cinémas (Institut Lumière, Comœdia, Zola) sont de la partie, ainsi que l’IAC, que vous pourrez visiter à votre guise. Et si vous avez la flemme de chercher à savoir qui programme quoi, tout vous sera facilité sur votre espace MonPass.fr. Renseignements : www.kiblind.com

P06_07 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

CINÉMA

L’Odeur de la mandarine UNE VEUVE ET UN MUTILÉ DE LA GRANDE GUERRE CONTRACTENT UN ARRANGEMENT MATRIMONIAL DONT CHACUN TIRE UN AVANTAGE… JUSQU’À CE QUE L’ASYMÉTRIE DES SENTIMENTS PERTURBE LA DONNE. AVEC CE DOUBLE PORTRAIT DE CŒURS ET DE CORPS MEURTRIS, GILLES LEGRAND SIGNE SON MEILLEUR FILM. VINCENT RAYMOND exacerbée a fait irruption dans leur entourage… Il s’est passé quelque chose dans le cinéma de Gilles Legrand ; comme un électrochoc lui donnant l’impulsion de dépasser le classicisme très “qualité française” de ses réalisations précédentes (Malabar Princess, La Jeune Fille et les Loups et Tu seras mon fils) pour atteindre un niveau de gravité et de grâce jusqu’à présent inégalés. Peut-être l’envie d’oser, tout simplement ; une envie que ce producteur connaît déjà lorsqu’il s’engage dans des projets aussi insolites que le documentaire abstrait Dogora (2004) de Patrice Leconte ou le sinistre mais fasci-

Je suis à vous tout de suite APRÈS LA DÉCULOTTÉE TÉLÉ GAUCHO, LE DUO BAYA KASMI-MICHEL LECLERC REPREND UNE PARTIE DES INGRÉDIENTS QUI AVAIENT FAIT DU NOM DES GENS UNE RECETTE GAGNANTE. BIEN QUE RÉCHAUFFÉE, LEUR CUISINE DEMEURE ASSEZ SAVOUREUSE ; IL FAUDRA QUAND MÊME VEILLER À CHANGER LA CARTE ! VR Trop sympa, Hanna Belkacem : elle se plie en quatre (au sens propre) pour les autres. Comme son père Omar, un épicier vendant à perte sa marchandise, à la grande joie de sa clientèle. Il n’y a qu’avec son frère que le courant passe mal : depuis que Donnadieu se fait appeler Hakim et qu’il pratique l’Islam avec le zèle intransigeant des convertis, leurs relations sont houleuses. Mais Hakim a besoin d’une greffe de rein ; Hanna étant compatible, la réconciliation s’impose… Cette “névrose de la gentillesse” affectant une jeune femme introvertie, semblant préférer satisfaire à l’horizontale (voire à la verticale) son interlocuteur

plutôt que d’avoir à lui opposer un refus ou à lui causer de l’embarras, n’est pas en soi une nouveauté : Luc Pagès en avait fait le sujet central d’un fameux court métrage, Ada sait pas dire non (1995). Baya Kasmi ne s’arrête pas à cet argument léger et gaudriolesque ; comme pour Le Nom des gens – où l’héroïne “convertissait” les hommes de droite à la pensée progressiste en couchant avec eux –, il s’agit ici d’un point de départ. AU PIEU OU AU PIEUX ? Sans renoncer à la comédie, en usant de nombreux quiproquos, elle va donc expliquer l’origine du comportement déluré d’Hanna,

De Alfredo Soderguit (Uru/Col, 1h20) animation Moquée par ses camarades parce que son nom contient un triple palindrome (le genre de bizutage qu’on subit lorsque l’on fréquente des intellectuels…), la petite Anina Yatay Salas est envoyée chez la directrice après une bagarre avec son ennemie, Gisèle alias l’Éléphante. La punition que les deux fillettes recevront aura la forme d’une enveloppe scellée, à conserver pendant une semaine… Conte moral dépaysant – nous sommes dans l’hémisphère sud au mois de septembre, donc c’est le printemps –, ce film d’animation mêlant jeux de lettres et psychologie enfantine condense l’ensemble des terreurs pouvant affecter un écolier moyen : abandon, autorité, rejet… Graphiquement séduisant car original, Anina pâtit cependant d’une fin aux explications un peu alambiquées qui risquent de passer au-dessus des trop petites têtes…

Ni le ciel ni la terre

> L’Odeur de la mandarine De Gilles Legrand (Fr, 1h50) avec Olivier Gourmet, Georgia Scalliet, Dimitri Storoge…

1918. Alors que les combats se poursuivent, Angèle arrive avec sa fille au château de Charles, un officier amputé d’une jambe. Infirmière, elle a elle-même perdu son compagnon au front. Entre Angèle et son patient, une relation de camaraderie puis de complicité se noue, au point que le militaire, sans famille – tout en sachant qu’elle ne l’aime pas –, lui propose de l’épouser et de faire de sa fille son héritière. Ils établissent alors un protocole d’accord laissant à l’épousée une liberté peu fréquente pour l’époque. Mais leur entente finit par se fissurer, d’autant qu’un déserteur à l’animalité

LA GUERRE ET CE QUI S’ENSUIVIT Dans ce film de guerre, celle-ci est omniprésente bien que jamais on n’assiste à un combat : Legrand choisit de montrer ses conséquences, tellement plus évocatrices. En privilégiant le mode allusif au mode démonstratif, il étend les champs d’interprétation, laisse de l’espace à ses personnages, donc à ses comédiens, pour les habiter. Cette modernité dont il a doté Angèle et Charles, êtres atypiques dans une époque chamboulée, ne les empêche pas d’éprouver des sentiments intemporels et évolutifs. S’il décrit avec finesse le rapprochement de ces deux âmes, il dépeint avec davantage d’adresse encore la naissance de la froideur et de cette haine paradoxale qu’ Angèle va nourrir à l’encontre de son mari. Ni bluette à deux sous, ni fresque passionnée à violons enivrés, L’Odeur de la mandarine déjoue les conventions d’un genre épuisé. Ça a l’air d’être juste une histoire toute simple ; c’est tout simplement une histoire juste.

Anina

mais surtout pourquoi son frère a glissé vers un radicalisme religieux auquel sa famille était étranger – là réside le centre névralgique du film. Comment cet adolescent mal dans sa peau s’est trouvé une contenance sociale et une place par l’adoption mimétique des codes du groupe dominant dans sa cité, en amalgamant origines et culte. Si Baya Kasmi montre à quel point la dévotion de ce nouveau fidèle est jugée excessive par ses coreligionnaires, elle en profite aussi pour ironiser sur ces cyniques marchands du temple contemporains, faisant du business avec le halal. Impossible donc de prêter à la réalisatrice quelque intention anti-musulmane que ce soit. Inutile également de lui faire de mauvais procès pour exploitation sexiste du corps féminin – Vimala Pons se trouve sans doute moins dénudée à l’image que certains de ses partenaires de siestes canailles. Hantée par un désir trouble de censure de principe, l’époque est nauséeuse, propice à l’expression de tous les intégrismes… surtout ceux visant à restreindre la liberté d’expression artistique en se réclamant de valeurs éthiques ou spirituelles. Ces esprits racornis feraient bien de se laisser tenter par un somme… > Je suis à vous tout de suite De Baya Kasmi (Fr, 1h40) avec Vimala Pons, Mehdi Djaadi, Agnès Jaoui…

De Clément Cogitore (Fr, 1h40) avec Jérémie Renier, Kévin Azaïs, Swann Arlaud… En faction en Afghanistan, plusieurs soldats du capitaine Antarès Bonassieu disparaissent subitement, sans laisser de trace. Après avoir épuisé toutes les possibilités rationnelles, les militaires étudient les options ésotériques… Étonnant

hybride entre La 317e section et Le Projet Blair Witch, Ni le ciel ni la terre est signé par un artiste plasticien qui a pris un évident plaisir à tourner de nuit avec des caméras thermiques ; à malaxer les silhouettes verdâtres de ses personnages aux limites de l’abstraction – pour métaphoriser l’évaporation par la guerre, l’effacement au combat ? L’idée se défend. En revanche, quand il affirme ne pencher pour aucune explication, et permettre au spectateur une libre interprétation des événements, Cogitore surjoue une posture un brin hypocrite : une séquence précise ne laisse en effet aucune ambiguïté quant au surnaturel des choses.

Un début prometteur

de ces écritures novatrices – auquel cas Emma Luchini est passée à côté de son sujet ; soit a contrario la caméra agit comme le révélateur d’un enfumage littéraire. Dans tous les cas, on a affaire ici à du consensuel mou et sans enjeu.

ET AUSSI… Dans Enragés, Éric Hannezo signe un remake de Mario Bava avec Lambert Wilson. Après Augustine, Alice Winocour reste dans l’univers psy avec Maryland mais dirige Mathias Schoenaerts plutôt que Soko. Ulrich Seidl continue de creuser l’âme humaine dans le documentaire Sous-Sols. Kiyoshi Kurosawa propose un road movie avec fantômes dans Vers l’autre rive.

De Emma Luchini (Fr, 1h30) avec Manu Payet, Veerle Baetens, Zacharie Chasseriaud Un lycéen est initié à l’amour par une blonde batave et cornaqué dans Paris par son grand demi-frère, écrivain dépressif et alcoolique, pendant que leur père lutte contre l’insomnie en composant des bouquets. Que de promesses… Emma Luchini filme son paternel dans l’adaptation du roman de son compagnon Nicolas Rey – on appelle cela un film de famille. Sorti de l’anecdote people – dont on se moque comme de la première cuite dudit écrivain – on est une fois encore consterné par la banalité indigente de l’intrigue obtenue à l’occasion de la transposition à l’écran d’un auteur aux ouvrages réputés, à l’instar de ceux de Beigbeder, transgressifs. Soit le cinéma est incapable de traduire en images la haute subtilité stylistique

Amours, larcins et autres complications de Muayad Alayan s’annonce comme une comédie palestinienne, Lamb de Yared Zeleke comme un drame éthiopien semiautobiographique. Alba Rohrwacher campe une Vierge sous serment sous la direction de Laura Bispuri.

The Look of Silence de Joshua Oppenheimer suit un ophtalmologue itinérant, Quand je ne dors pas de Tommy Weber quelqu’un qui aimerait bien partir en train et Beirut Intersections de Lara Saba nous confronte à trois habitants de la capitale libanaise. Deux programmes jeune public, Le Voyage de Tom Pouce et Le Salsifis du Bengale et autres poèmes de Robert Desnos, plus deux documentaires, Edmond, un portrait de Baudoin de Laetitia Carton et Marcel Conche, la nature d’un philosophe de Christian Girier, bouclent la semaine.

Des yeux de Chimène pour l’ACID — ACTU — Parmi les (nombreuses) sections et sélections parallèles émaillant la décade cannoise, celle de l’ACID suscite une curiosité très légitime. Loin des paillettes et de l’hystérie des marches rouges, sa programmation, établie par des cinéastes militant depuis 1991 pour un «cinéma indépendant et sa diffusion», réunit des gemmes… ainsi que les gemmules du 7e art de demain. Et à l’instar de la Quinzaine des réalisateurs ou de la Semaine de la critique, elle s’affirme de plus en plus en organisant des reprises hors de la Croisette. L’étape lyonnaise passera par le Comœdia, à l’occasion d’un week-end particulièrement dense : neuf films seront en effet projetés, dont seulement deux ayant déjà fait l’objet d’une sortie (le morne La Vanité de Lionel Baier et le singulier et estomaquant Les Secrets des autres de Patrick Wang). Quant aux inédits, ils seront pour certains accompagnés par leurs auteurs. On attend beaucoup du film d’ouverture, l’intrigant Pauline s’arrache, documentaire qu’ Émilie Brisavoine a consacré à sa

Cosmodrama - DR

nant Les Âmes grises (2005) d’Yves Angelo. L’Odeur de la mandarine s’inscrit dans sa continuité, de par le contexte de la “Der des ders”, et parce qu’ Angelo en assume la photographie.

sœur, qu’elle viendra présenter vendredi 2 octobre. Également prometteur, Gaz de France (samedi 3), une comédie de politique fiction présentée par son réalisateur Benoît Forgeard. Plus mystérieux, le second long métrage de Nathan Nicholovitch, De l’ombre il y a, dont il éclairera la projection dimanche 4. Si les autres films ne bénéficient pas de débat, il ne faut pas les négliger pour autant : il y a d’ailleurs fort à parier pour que la parodie de SF Cosmodrama signée Philippe Fernandez avec Jackie Berroyer (dimanche aussi) soit très réclamée… VR > Reprise de l’ACID 2015 Du vendredi 2 au dimanche 4 octobre au Comœdia

NOUVEAUX FILMS À L’AFFICHE ENRAGÉS De Éric Hannezo (Fr, 1h40) avec Lambert Wilson, Virginie Ledoyen... Pathé Carré de soie, Pathé Cordeliers, UGC Ciné-Cité Internationale

JE SUIS À VOUS TOUT DE SUITE De Baya Kasmi (Fr, 1h40) avec Vimala Pons, Mehdi Djaadi... Les Alizés, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Internationale

LAMB De Yared Zeleke (All-Fr-Eth, 1h34) avec Rediat Amare, Kidist Siyum, ... La Fourmi (vo)

MARYLAND De Alice Winocour (Fr-Bel, 1h40) avec Matthias Schoenaerts, Diane Kruger... Comœdia, Pathé Bellecour, UGC Ciné-Cité Confluence

NI LE CIEL NI LA TERRE De Clément Cogitore (Fr-Bel, 1h40) avec Jérémie Renier, Kévin Azaïs... UGC Ciné-Cité Confluence

L’ODEUR DE LA MANDARINE De Gilles Legrand (Fr, 1h50) avec Olivier Gourmet, Georgia Scalliet... Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence

QUAND JE NE DORS PAS De Tommy Weber (Fr, 1h22) avec Aurélien Gabrielli, Hortense Gélinet... Cinéma Opéra (vo)

LE SALSIFIS DU BENGALE ET AUTRES POÈMES DE ROBERT DESNOS De Kathleen Ponsard, Debora Cheyenne Cruchon (FR, 42 min) avec Romane Bohringer, Jacques Gamblin... Comœdia

UN DÉBUT PROMETTEUR De Emma Luchini (Fr, 1h30) avec Manu Payet, Veerle Baetens... Cinéma Gérard Philipe, Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Part-Dieu

VERS L’AUTRE RIVE De Kiyoshi Kurosawa (Fr-Jap, 2h07) avec Eri Fukatsu, Tadanobu Asano...

rare (et enviable) succession de Buñuel, puisqu’il tisse désir, passion, sensualité, pulsions, religion, provocation et vice dans la même étoffe. De la hautecouture. Ciné Duchère, Les Alizés

LA ISLA MINIMA D’Alberto Rodriguez (Esp, 1h44) avec Raúl Arévalo, Javier Gutiérrez (II)... Deux flics enquêtent sur des assassinats de femme dans une région marécageuse et isolée, loin des soubresauts d’un pays en pleine transition démocratique. En mélangeant thriller prenant et réflexion historique, Alberto Rodríguez réalise avec maestria un True Detective espagnol. La Fourmi (vo)

LE MÉPRIS De Jean-Luc Godard (1963, It-Fr, 1h45) avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli... En transposant le roman de Moravia dans le monde du cinéma, Godard filme un double crépuscule : celui du cinéma classique incarné par Fritz Lang, bousculé par la modernité européenne, et celui d’un couple – Piccoli et Bardot – qui passe inexplicablement de l’amour au mépris. Un exemple rare d’œuvre à la fois très théorique et parfaitement incarnée. Cinéma Lumière

MUCH LOVED (int - 12 ans)

De Nabil Ayouch (Fr-Mar, 1h48) avec Loubna Abidar, Asmaa Lazrak... Chronique sans fard d’un quatuor de prostituées marocaines, le film de Nabil Ayouch défie les interdits et la censure pour parler respectueusement des femmes. Cru, mais pas misérabiliste, grâce à l’énergique interprétation de la flamboyante Loubna Abidar. Comœdia (vo), Le Zola (vo), Pathé Cordeliers (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)

MUSTANG De Deniz Gamze Ergüven (Fr-All-Tur, 1h34) avec Erol Afsin, Güney Nezihe Sensoy... Virgin Suicides en Turquie ? Même si ce premier film de Deniz Gamze Ergüven évoque celui de Sofia Coppola, la cinéaste sait aussi trouver sa propre voie en faisant voler en éclats la culture patriarcale de son pays par un vent de liberté, de jeunesse et d’insolence. Un film à la fluidité irrésistible, qui flirte avec la tragédie sans se résoudre à tomber dedans.

Comœdia (vo), UGC Astoria (vo)

Ciné La Mouche (vo), La Fourmi (vo)

VIERGE SOUS SERMENT De Laura Bispuri (It-Alb., 1h27) avec Alba Rohrwacher, Flonja Kodheli...

NATÜR THERAPY

La Fourmi (vo)

LE VOYAGE DE TOM POUCE De Bretislav Pojar, František Váša, Bára Dlouhá (Tchèque, 57 min) La Fourmi (vo)

LES CHOIX DE LA RÉDACTION COMME UN AVION

De Ole Giæver (Norv, 1h20) avec Ole Giæver, Marte Magnusdotter... Un Norvégien au bord du nervous breakdown soigne sa crise existentielle en s’offrant une randonnée en solitaire, ainsi que quelques plaisirs du même bois, dans la campagne scandinave. De la sévère ratiocination pour un résultat hypnotique et fascinant. Cinéma Opéra (vo), Le Zola (vo)

De Bruno Podalydès (Fr, 1h45) avec Bruno Podalydès, Agnès Jaoui... Bruno Podalydès emmène son cinéma faire un tour de kayak histoire de retrouver, comme le personnage qu’il interprète, un vent de liberté perdue. Entre partie de campagne à la Renoir et fable burlesque constellée de mélancolie, une merveille de fantaisie, fluide et aérienne. La Fourmi (vo)

DHEEPAN De Jacques Audiard (Fr, 1h54) avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan... Jacques Audiard a décroché une Palme d’or avec un très bon film qui n’en avait pourtant pas le profil du parfait lauréat, même si cette histoire de guerrier tamoul cherchant à construire une famille en France et se retrouvant face à ses vieux démons est plus complexe que son pitch ne le laisse croire. Comœdia (vo), Le Scénario, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Ciné-Cité Internationale

FOU D’AMOUR De Philippe Ramos (Fr, 1h47) avec Melvil Poupaud, Dominique Blanc... Avec cette histoire de prêtre exalté, coureur de jupons et meurtrier, Philippe Ramos s’inscrit dans la très

LA NIÑA DE FUEGO De Carlos Vermut (Esp, 2h07) avec Luis Bermejo, Lucía Pollán... Un deuxième film du dessinateur de BD espagnol Carlos Vermut qui impressionne par sa beauté vénéneuse, sa construction mystérieuse et sa singularité cinématographique, faisant pleinement confiance au spectateur pour s’orienter dans son labyrinthe. Le Cinéma (vo)

UNE SECONDE MÈRE D’Anna Muylaert (Brés, 1h52) avec Regina Casé, Michel Joelsas... Nouvelle preuve de la vivacité du cinéma brésilien actuel, cette comédie douce-amère met en perspective les archaïsmes d’une société encore organisées en castes rigides, même si le boom économique fait peu à peu vaciller l’ordre établi. La mise en scène d’Anna Muylaert et la prestation parfaite de Regina Casé donnent au film son charme, sa justesse, son humour et sa pointe d’émotion finale. Cinéma Opéra (vo)

VICE VERSA De Pete Docter (EU, 1h34) animation Transformer une réflexion sur le deuil de l’enfance, l’entrée dans l’adolescence et la naissance de la complexité émotionnelle en un récit d’aventures se déroulant dans le cerveau d’une fille de onze ans, c’est le dernier défi de Pixar et Pete Docter. Et c’est un chef-d’œuvre éblouissant d’intelligence, d’invention et de poésie. Cinéma Saint-Denis, Pathé Carré de soie (2D + 3D), Pathé Vaise (2D + 3D), UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Ciné-Cité Internationale,

SALLES CINÉMA BELLECOMBE

QUEL MONDE DÉSIRONS-NOUS DONC ? SUR LE CHEMIN D’UNE AL ALTERNATIVE LTERNA ATIVE INTERCULTURELLE… NTERCULLTURELLE… INTERCUL

61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31

LA FEMME AU TABLEAU V.O. Mer, sam 20h30 LE PETIT PRINCE Ven 20h30 - sam 15h - dim 14h30 LA FEMME AU TABLEAU Dim 17h30

DU 8 AU 10 OCTOBRE 2015 LE RIZE s VILLEURBANNE s ENTRÉE LIBRE s TOUT PUBLIC

CINÉMA SAINT-DENIS

RENCONTRES s SLAM s SPECTTACLE MUSICAL MUS s JEUX

77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e

LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT Jeu, sam 20h45 - ven 18h15 - dim 17h AMNESIA V.O. Ven, lun 20h45 - sam 18h VICE VERSA Sam, dim 14h30

« Le monde n’est pas seulement à habiter, il est aussi à inventer. » Patrick Chamoiseau

CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e - 08 36 68 01 29

CEMETERY OF SPLENDOUR V.O. Ven 20h - sam, lun 18h LA VIE EN GRAND Mer, dim 14h - jeu 20h - ven 18h - sam 16h lun 20h30 FOU D’AMOUR Mer 17h - jeu 18h - sam 20h30 - dim 19h THE ROSE V.O. Dim 16h**

COMŒDIA 13 avenue Berthelot - Lyon 7e

Avant-premières : • Asphalte : lun 20h* • Phantom Boy : mer 14h* MARYLAND 13h45 - 15h45 - 17h45 - 19h45 - 21h45 + mer, ven, mar 11h15 VERS L’AUTRE RIVE V.O. 11h - 15h50 - 19h40 BROOKLYN 21h50 sf lun, mar LES DEUX AMIS 13h30 - 15h30 sf sam, dim - 17h30 (sf sam, dim 17h40) - 19h15 sf mer - 22h PETITES CASSEROLES Mer, ven, sam 15h - dim 10h55 MARGUERITE Mer 10h55, 17h, 20h - jeu, ven, sam, dim, lun, mar 10h55, 13h45, 16h25, 21h10 MUCH LOVED V.O. (int - 12 ans) 13h30 - 15h35 - 17h40 - 19h50 sf lun, mar + lun, mar 20h45 YOUTH V.O. 11h sf sam, dim - 13h30 sf dim - 18h15 20h35 sf lun LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT 11h15 sf dim - 18h30 sf ven, sam, dim DHEEPAN V.O. Mer 10h45, 16h10, 20h45 - jeu, lun 10h45, 13h40, 16h10, 20h45 - ven 10h45, 16h10 sam 15h30 - dim 15h30, 20h45 - mar 10h45, 13h40, 16h10 LE SALSIFIS DU BENGALE ET AUTRES POÈMES DE ROBERT DESNOS Mer, ven 14h - sam, dim 10h45, 14h REPRISE ACID 2015 COSMODRAMA Dim 16h DE L’OMBRE IL Y A V.O. Dim 18h* PAULINE S’ARRACHE Ven 20h* LA VANITÉ Sam 11h15 JE SUIS LE PEUPLE V.O. Sam 16h GAZ DE FRANCE Sam 18h* CRACHE COEUR V.O. Sam 20h30 LES SECRETS DES AUTRES V.O. Dim 14h VOLTA À TERRA V.O. Dim 11h15 SOIRÉE HALLUCINÉE THE GREEN INFERNO V.O. (int - 16 ans) Mar 20h CINÉ MÂCHON Dim 10h30

LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er

LA BELLE SAISON Ven, lun 20h - sam 14h - dim 21h40 - mar 17h10 RED ROSE V.O. Jeu, dim 20h - ven, sam 16h - lun 18h20 mar 13h45 ESTO ES LO QUE HAY, CHRONIQUE D’UNE POÉSIE CUBAINE V.O. Ven 22h - mar 15h20 BOYS V.O. Mar 19h05 LA NIÑA DE FUEGO V.O. Sam 17h40 - lun 14h10 AMY V.O. Jeu, sam 21h40 DERRIÈRE LE MUR LA CALIFORNIE V.O. Ven 18h - sam 19h55 - lun 16h30 - mar 22h10 PAUVRES MAIS BEAUX V.O. Ven 14h - dim 18h10 - lun 21h50 UN HÉROS DE NOTRE TEMPS V.O. Jeu 18h20 - dim 16h30 - mar 20h35

CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er

KARA BELA V.O. Sam 22h30 QUAND JE NE DORS PAS V.O. Mer 17h30 - jeu 18h45 - ven 16h45 - sam, mar 13h30 - dim 21h45 - lun 20h10

s s

P08 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

CINÉMA SALLES (Suite) CLASSE À PART V.O. Mer 21h15 - jeu 20h20 - ven 13h40 - sam 19h10 - dim, mar 18h40 - lun 16h15 NATÜR THERAPY V.O. Mer 16h - ven 15h15 - dim 20h15 - mar 17h10 CEMETERY OF SPLENDOUR V.O. Mer 19h - ven 20h15 - sam 17h - lun 13h50 - mar 21h55 UNE SECONDE MÈRE V.O. Ven 18h15 INSOUMIS V.O. Jeu 21h55 - lun 18h - mar 15h CAPE ET POIGNARD V.O. Sam 15h - dim 16h40 - lun 21h45 MADIMAK CARINA’NIN GÜNLÜGÜ V.O. Ven 22h30 - sam 20h45 - dim 15h - mar 20h15

CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95

Avant-première : • La Glace et le ciel : mer 19h30* LOULOU ET AUTRES LOUPS Mer, sam 14h30 LE MÉPRIS Ven 19h - dim 14h IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE V.O. (int - 12 ans) Sam 18h45 - dim 16h COSTA GAVRAS Z— Sam 16h15 MARTIN SCORSESE LES INFILTRÉS V.O. Ven 21h

PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e

Avant-premières : • Hôtel Transylvanie 2, 3D : dim 14h • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, vo : mar 22h • Lolo : mar 20h* • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 3D : mar 19h30 • La Glace et le ciel : mer 20h* JE SUIS À VOUS TOUT DE SUITE 11h10 - 13h25 - 15h35 - 17h50 - 20h05 22h10 L’ODEUR DE LA MANDARINE 10h40 - 13h05 - 15h25 - 17h40 - 20h05 22h25 MARYLAND 10h45 - 13h05 - 15h25 - 17h45 - 20h05 22h20 UN DÉBUT PROMETTEUR 11h05 - 13h25 - 15h35 - 17h40 - 19h50 21h55 EVEREST 3D 13h45 - 19h20 (sf mar 19h30) EVEREST 3D V.O. 10h40 - 16h30 - 22h20 MARGUERITE 11h10 - 14h - 16h45 - 19h25 - 22h10 BOOMERANG 10h45 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h05 22h15 N.W.A - STRAIGHT OUTTA COMPTON V.O. 10h45 - 13h45 - 16h40 sf sam - 19h35 sf mer, sam, mar - 22h sf mar

PREMIERS CRUS 11h20 - 13h55 - 16h05 - 18h15 - 20h25 22h35 AGENTS TRÈS SPÉCIAUX 13h50 sf dim - 16h40 (sf mar 16h30) AGENTS TRÈS SPÉCIAUX V.O. 11h10 - 19h20 sf mer, mar - 22h25 sf mar + mer 19h55

PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e

Avant-première : • Hôtel Transylvanie 2, 3D : dim 11h LES MINIONS Mer 13h10, 15h10 - sam, dim 10h40, 13h10, 15h10 EVEREST 3D 13h40 - 16h10 - 18h45 - 21h15 + sam 11h05 TOP GUN 3D V.O. Jeu 20h ENRAGÉS 13h10 - 15h15 - 17h20 - 19h25 - 21h30 + sam, dim 11h05 KNOCK KNOCK 16h55 - 19h10 sf jeu - 21h20 sf jeu LE GRAND JOUR V.O. 13h05 - 15h + sam, dim 10h40 LES DEUX AMIS 13h05 - 15h15 - 17h25 - 19h35 - 21h40 + sam, dim 10h45 LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT 13h25 - 15h55 - 18h30 - 21h + sam, dim 10h50 MUCH LOVED V.O. (int - 12 ans) 13h50 - 16h25 - 19h - 21h10 + sam, dim 11h35 PRÉMONITIONS 14h20 sf mer, sam, dim - 17h15 - 19h30 21h40

PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e

Avant-premières : • Hôtel Transylvanie 2, 3D : dim 14h • Le Labyrinthe : La Terre brûlée : mar 22h15 • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 3D : mar 19h30 • Lolo : mar 20h45 EVEREST 3D 13h40 (sf jeu 13h) - 16h15 - 19h - 21h40 + sam, dim 11h LE GRAND JOUR 13h sf mer, sam, dim - 17h15 (sf mar 17h05) + jeu, ven, lun 15h15 - mar 15h05 LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT 12h45 sf mer, sam, dim - 15h10 sf mer, sam, dim - 17h35 - 20h - 22h25 LE PETIT PRINCE Mer 12h50, 15h45 - sam 10h25, 10h35, 12h50, 13h, 15h20, 15h45 - dim 10h25, 12h50, 15h45 LE PRODIGE 19h15 sf mar - 22h15 LE TRANSPORTEUR HÉRITAGE 13h15 sf mer, sam, dim - 15h45 sf mer, sam, dim - 18h - 20h35 - 22h45 JE SUIS À VOUS TOUT DE SUITE 13h50 (sf lun, mar 14h) - 15h55 - 18h 20h10 - 22h20 + sam, dim 11h15 LES MINIONS Mer, sam, dim 15h10 BOOMERANG 13h35 - 15h50 - 18h - 20h15 - 22h45 + sam 10h50 - dim 11h15 L’ODEUR DE LA MANDARINE 13h10 - 15h30 - 17h45 - 20h05 - 22h25 (sf mer 22h40) + sam 10h40 - dim 10h35

LES MINIONS 3D Mer 13h15 - sam, dim 11h05, 13h15 AGENTS TRÈS SPÉCIAUX 14h sf mer, dim - 16h35 sf mer - 19h45 (sf mer 20h15) - 22h15 + sam 11h20 - dim 10h10 UN DÉBUT PROMETTEUR 14h20 - 17h10 - 19h35 - 22h + sam, dim 11h55 MARGUERITE 12h45 - 15h20 - 18h - 20h45 + sam, dim 10h10 MISSION IMPOSSIBLE 13h10 - 16h15 - 19h10 sf mar - 22h sf mar + sam, dim 10h15 N.W.A - STRAIGHT OUTTA COMPTON 12h45 sf ven, sam - 15h45 sf jeu, sam 18h45 sf jeu, sam, mar - 21h50 sf jeu, sam, mar + dim 10h45 - mar 19h PREMIERS CRUS 13h15 - 15h30 - 17h35 - 19h45 - 21h50 + sam, dim 10h50 PRÉMONITIONS 13h10 - 15h30 - 17h45 - 20h - 22h30 + sam, dim 10h25 VICE VERSA Mer 13h - sam, dim 10h55, 13h VICE VERSA 3D Mer, sam, dim 15h15

UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e

Avant-première : • Le Nouveau stagiaire, vo : dim 19h20 L’ODEUR DE LA MANDARINE 11h - 13h30 - 15h40 - 17h50 -20h -22h10 VERS L’AUTRE RIVE V.O. 11h05 - 14h - 16h35 - 19h20 -21h55 BOOMERANG 11h10 - 13h40 - 15h45 - 17h50 - 19h55 22h LES OISEAUX V.O. (int - 12 ans) Jeu 19h20 MARGUERITE 11h15 - 13h55 - 16h30 -19h10 - 21h40 MÉMOIRES DE JEUNESSE V.O. 11h - 16h10 - 21h45 YOUTH V.O. 13h45 sf ven - 19h10 sf jeu, dim

UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e

Avant-premières : • Hôtel Transylvanie 2 : dim 16h • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, vo : lun 19h30 • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 3D, vo : lun 20h15 • Lolo : mar 20h L’ODEUR DE LA MANDARINE 10h50 - 13h15 -15h30 - 17h45 - 20h - 22h15 MARYLAND 11h05 - 13h40 - 15h45 - 17h55 - 20h 22h15 NI LE CIEL NI LA TERRE 11h05 - 13h55 - 16h - 18h05 - 20h10 - 22h15 UN DÉBUT PROMETTEUR 11h10 - 14 h10 - 16h10 - 18h10 - 20h10 22h10 PREMIERS CRUS 10h40 - 12h35 - 14h30 - 16h25 - 18h20 20h15 - 22h15 EVEREST 3D V.O. 11h - 13h50 - 16h30 - 19h30 - 22h BOOMERANG 10h55 - 13h30 - 15h45 - 17h55 - 20h05 22h15

DHEEPAN 22h05 sf mar LE GRAND JOUR 18h20 sf mar LE PETIT PRINCE Mer, sam 11h, 15h50, 18h - dim 11h, 18h LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT 10h40 sf jeu - 13h10 - 15h25 - 17h45 sf mer, sam, dim - 19h55 - 22h10 AGENTS TRÈS SPÉCIAUX V.O. 10h40 - 12h55 - 15h10 - 17h30 - 19h50 22h10 VICE VERSA 10h40 sf jeu - 12h35 sf jeu - 14h30 16h25 - 20h10 sf mar MUCH LOVED V.O. (int - 12 ans) 10h55 - 13h25 - 15h35 - 17h45 - 20h 22h15 MARGUERITE 10h40 - 14h - 16h30 - 19h30 sf jeu, lun 22h sf jeu N.W.A - STRAIGHT OUTTA COMPTON V.O. 10h40 - 14h sf mer, sam, dim - 17h20 20h30 sf lun LES MINIONS Mer, sam, dim 13h30, 15h25, 17h50 LES DEUX AMIS 11h sf mer, sam, dim - 13h40 - 15h50 sf mer, sam, dim - 18h sf mer, sam, dim 20h10 - 22h15

UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e

Avant-premières : • Hôtel Transylvanie 2 : dim 16h • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, vo : mar 19h45 • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 3D, vo : mar 20h15 • Le Nouveau stagiaire, vo : lun 19h55 MARGUERITE 10h50 - 13h45 - 16h20 - 19h25 - 21h55 EVEREST 3D V.O. 10h45 - 13h45 - 16h15 - 19h25 - 21h55 ENRAGÉS 11h05 - 14h05 - 16h05 -18h05 - 20h05 22h05 JE SUIS À VOUS TOUT DE SUITE 10h50 - 13h45 - 15h50 - 17h55 - 20h 22h05 BOOMERANG 11h - 13h30 - 15h40 - 17h55 - 20h05 22h15 DHEEPAN 19h50 sf mar BORUTO : NARUTO, LE FILM V.O. 17h45 - 22h25 MISSION IMPOSSIBLE V.O. 19h15 sf mar - 21h50 sf mar VICE VERSA Mer, sam, dim 11h, 16h, 18h UNE FAMILLE À LOUER 11h - 14h KNOCK KNOCK V.O. 11h sf mer, sam, dim - 13h40 - 15h45 sf mer, sam, dim - 17h50 sf mer, sam, dim 20h05 sf lun - 22h20 PREMIERS CRUS 11h - 13h55 - 16h - 18h05 - 20h10 22h15 AGENTS TRÈS SPÉCIAUX V.O. 10h40 - 13h10 - 17h25 - 19h45 - 22h05 sf jeu AMERICAN ULTRA V.O. 18h05 - 22h25 LE GRAND JOUR 11h - 13h50 - 15h50

LE PETIT PRINCE Mer, sam, dim 11h, 13h20, 15h30 LE PRODIGE V.O. 13h15 sf mer, sam, dim - 15h40 - 20h05 + ven, lun, mar 10h55 LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT 10h50 sf mer, sam, dim - 13h10 sf mer, sam, dim - 15h25 sf mer, sam, dim - 17h40 19h55 sf jeu - 22h10 LES MINIONS Mer, sam, dim 11h, 13h40 LES ROIS DU MONDE 13h45 MISS HOKUSAI V.O. 15h30 MISSION IMPOSSIBLE 16h05 N.W.A - STRAIGHT OUTTA COMPTON V.O. 10h40 - 15h50 - 18h45 - 21h35 PRÉMONITIONS V.O. 10h50 - 13h35 - 15h45 sf dim - 17h55 20h05 - 22h15

UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e

Avant-premières : • Hôtel Transylvanie 2 : dim 16h15 • Le Labyrinthe : La Terre brûlée : mar 19h30 • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 3D : mar 22h • Le Nouveau stagiaire : lun 19h55 MISSION IMPOSSIBLE 11h05 sf mer, sam, dim - 13h40 sf mer, sam, dim - 16h15 sf dim - 19h20 - 21h55 sf mar LE PETIT PRINCE Mer, sam, dim 11h05, 14h05 UN DÉBUT PROMETTEUR 10h45 - 12h35 - 14h25 - 16h15 - 18h05 20h -22h N.W.A - STRAIGHT OUTTA COMPTON 11h - 14h - 17h - 20h15 AGENTS TRÈS SPÉCIAUX 10h55 - 13h10 - 15h25 - 17h40 - 19h55 sf lun - 22h10 BOOMERANG 11h - 13h40 - 15h45 - 17h50 - 19h55 - 22h PREMIERS CRUS 14h - 18h - 20h - 22h LES PROFS 2 11h10 - 14h - 16h - 18h EVEREST 3D 11h - 13h50 - 16h15 - 19h35 - 22h PRÉMONITIONS 11h10 - 13h50 - 15h55 - 18h - 20h05 22h10 LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT 10h55 - 13h10 - 15h25 - 17h40 - 19h55 22h10 TED 2 11h10 sf mer, sam, dim - 13h50 sf mer, sam, dim - 16h10 sf mer, sam, dim - 19h45 sf mar - 22h05 THE PROGRAM 22h HITMAN: AGENT 47 (int - 12 ans) 11h10 - 14h10 - 16h10 - 18h10 - 20h10 22h10 KNOCK KNOCK 11h15 - 14h05 - 16h05 - 18h05 - 20h05 22h05 VICE VERSA 11h - 16h - 20h LE TRANSPORTEUR HÉRITAGE 11h10 - 14h10 - 16h10 - 18h10 - 20h10 22h10 LES MINIONS Mer, sam, dim 11h, 13h, 15h, 17h

LA FOURMI 68 rue Pierre Corneille - Lyon 3e - 04 78 05 38 40

LES CHANSONS QUE MES FRÈRES M’ONT APPRISES V.O. Mer, jeu, ven, sam, lun, mar 13h40 - dim 12h10 + jeu, lun 21h10 VIERGE SOUS SERMENT V.O. Mer, ven, mar 17h, 21h - jeu, sam, lun 15h, 19h - dim 12h20, 18h10 MUSTANG V.O. Mer, jeu, ven, sam, lun, mar 18h, 21h45 dim 16h30, 20h15 LA ISLA MINIMA V.O. Mer, ven, mar 15h30, 22h - jeu, sam, lun 15h30, 20h - dim 14h, 20h20 LES NUITS BLANCHES DU FACTEUR V.O. Mer, ven, mar 19h - jeu, sam, lun 13h50 dim 17h10 LIFE V.O. 17h30 (sf dim 16h) COMME UN AVION Mer, ven, mar 15h - jeu, sam, lun 17h - dim 14h LES NOUVEAUX SAUVAGES V.O. Mer, sam, lun 17h40 LAMB V.O. Mer, jeu, ven, sam, lun, mar 14h, 16h, 20h dim 12h30, 14h30, 18h30 LE VOYAGE DE TOM POUCE V.O. Mer, ven, mar 13h50 - dim 16h AMY V.O. Mer, ven, mar 19h30 - jeu, sam, lun 21h dim 17h50

LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55

Un film tourné à Lyon

JE SUIS À VOUS TOUT DE SUITE Mer, ven 14h, 18h15, 20h30 - jeu 14h30, 20h30 - sam 14h, 16h, 18h15, 20h30 - dim 14h, 16h15, 18h30 - lun 14h30, 18h15 mar 18h30, 20h30 LES DEUX AMIS Mer 16h15, 20h30 - jeu 14h30, 18h15 ven 18h15, 20h30 - sam, mar 20h30 - dim 16h30 - lun 14h30, 20h30 FOU D’AMOUR Mer 14h, 16h - jeu 20h30 - ven, sam 14h, 16h15 - dim 14h - lun 18h15

LA VIE EN GRAND Mer, sam, dim 18h30 - jeu, mar 18h15 - ven 16h - lun 20h30

CINÉMA GÉRARD PHILIPE 12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47

JAMAIS ENTRE AMIS V.O. Jeu 18h - ven 16h30 - mar 20h30 JAMAIS ENTRE AMIS Mer, ven 20h30 - sam 14h30 - dim 16h30 lun 18h30 PREMIERS CRUS Mer 14h30, 16h30, 18h30 - jeu 14h30, 20h30 - ven 14h30, 18h30, 20h30 - sam 14h15, 18h30, 20h30 - dim 14h30, 16h30 lun 20h30 - mar 14h30, 18h30 LIFE V.O. Mer, dim 18h30 - jeu 18h - ven, sam 16h30 lun 14h30 - mar 20h30 MARGUERITE Mer, sam 16h15, 20h30 - jeu 14h30, 20h30 ven 14h15 - dim 14h, 18h15 - lun 14h30 mar 18h LE GRAND JOUR Mer 14h30, 18h30 - jeu, ven, dim 18h30 sam 16h30, 18h30 - lun 18h30, 20h30 mar 14h30 UN DÉBUT PROMETTEUR Mer 14h30, 16h30, 20h30 - jeu 14h30, 20h30 - ven 14h30, 16h30, 18h30, 20h30 sam, lun, mar 14h30, 18h30, 20h30 - dim 14h15, 16h30 ven 17h30 - dim 14h30 - lun 17h, 20h

PATHÉ CARRÉ DE SOIE 2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin

Avant-premières : • Hôtel Transylvanie 2, 3D : dim 15h30 • Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 3D : mar 20h, 21h30 L’ODEUR DE LA MANDARINE 11h15 - 13h35 - 15h55 - 18h20 - 20h40 EVEREST 3D 11h40 - 14h15 - 16h50 - 19h30 - 22h05 PREMIERS CRUS 11h35 sf mer, sam, dim - 13h45 sf mer, sam, dim - 15h50 sf mer, sam, dim - 16h55 19h - 20h55 UN DÉBUT PROMETTEUR 10h15 - 12h10 - 14h10 - 16h10 - 18h10 20h10 - 22h10 TOP GUN 3D Jeu 20h PRÉMONITIONS 10h10 - 12h20 - 14h30 - 16h40 - 18h50 21h05 BOOMERANG 10h40 sf mer, sam, dim - 13h10 sf mer, sam, dim - 15h30 sf mer, sam, dim - 17h45 19h55 sf jeu, mar - 22h10 sf mar LE TRANSPORTEUR HÉRITAGE 10h10 - 14h10 - 16h15 - 18h20 - 20h25 22h25 ENRAGÉS 11h20 - 13h20 - 15h20 - 17h30 - 19h35 21h40 KNOCK KNOCK 10h35 - 12h45 - 14h55 - 17h15 - 19h25 22h25 EVEREST 3D IMAX 10h55 - 13h30 - 16h05 - 18h40 - 21h15 N.W.A - STRAIGHT OUTTA COMPTON 10h20 - 13h15 - 16h15 - 19h15 - 21h05 MARGUERITE 11h10 - 13h50 - 16h30 -19h10 AGENTS TRÈS SPÉCIAUX 11h25 - 12h10 - 14h30 - 20h - 21h35 sf mar HITMAN: AGENT 47 (int - 12 ans) 16h40 - 17h55 sf mer, sam, dim - 18h50 21h50 MISSION IMPOSSIBLE 13h45 sf mer, sam, dim - 16h25 sf mer, sam, dim - 19h05 - 21h45 LE GRAND JOUR 11h05 + mer, sam, dim 15h05 LE PETIT PRINCE Mer, sam 10h40, 13h10, 15h30 - dim 10h40, 13h10 VICE VERSA 3D Mer, sam, dim 13h45, 17h55 VICE VERSA Mer, sam, dim 11h35, 15h50 LES MINIONS Mer, sam, dim 17h LES MINIONS 3D Mer, sam, dim 13h05 TED 2 11h50 - 14h15 SINISTER 2 (int - 12 ans) 22h15

LE ZOLA 117 cours Émile Zola - Villeurbanne - 04 78 93 42 65

QUI VEUT TUER JESSIE ? V.O. Mer 14h15 - ven 16h45 - sam 18h45 - dim 21h LES DÉSAXÉS V.O. Lun 18h30 NATÜR THERAPY V.O. Mer 16h15 - ven 21h - sam 14h15 - dim 14h - mar 18h30 MUCH LOVED V.O. (int - 12 ans) Mer, sam, mar 20h45 - jeu, ven 18h30 - dim 16h CEMETERY OF SPLENDOUR V.O. Mer 18h15 - jeu 21h - sam 16h15 - dim 18h30

(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat

P09 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

EXPOSITIONS

Entre ciel et terre lité, le sculpteur Anish Kapoor expose actuellement une quinzaine d’œuvres au Couvent de la Tourette. Il y dialogue avec l’architecture du lieu, à la fois si subtile et impressionnante, signée Le Corbusier et inaugurée en 1960. «Sur place, on l’a vu attentif à la façon dont la lumière est mise en scène, créant des jeux d’ombre et de lumière ; très touché par les textures des murs de crépis rugueux ou de béton brut qui laissent percevoir les veines du bois des coffrages et sur lesquels la lumière vient jouer» écrit le frère Marc Chauveau, commissaire de l’exposition. De grands miroirs, notamment, diffractent ou inversent les espaces et les silhouettes des visiteurs, recueillent ailleurs le reflet du ciel et le passage des nuages. C’est là une part connue et toujours visuellement efficace du travail de Kapoor, au même titre aussi que sa grande spire métallique

MUSÉES MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE 17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)

LUCY SKAER “Sticks and stones”, sculptures (La Salle de Bains hors les murs) Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 10h à 18h ; 4,50€/7€ CHRD 14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)

LYON EN COULEURS Il photographiait simplement (mais en couleurs) sa bien–aimée en 1943-45 dans les rues de Lyon. Sans le savoir, Paul-Émile Nerson a constitué un véritable trésor : les seules photos couleur de cette époque, visibles dans une expo petite par la taille mais grande par son exclusivité. Jusqu’au 15 nov, du mer au dim de 10h à 18h ; jusqu’à 5€

GALERIES FREDERIC ARDITI GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE 35 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 3 oct : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon MARINE ANITA GAUBE Marie-Anita Gaube présente un ensemble de dessins et de peintures qui nous invitent à voyager dans des espaces incongrus et des montages de récits oniriques, parfois sombres et mélancoliques. Jouant de superpositions de plans, de techniques mixtes, d’inversions de perspectives, la jeune artiste affirme déjà un univers riche et séduisant. GALERIE FRANÇOISE BESSON

— BIENNALE — Loin des feux de l’actua-

installée dans la nef de l’église ou sa colonne infinie recouverte de pigments rouge vif... Mais cette partie de l’exposition, à connotation assez spirituelle, contraste avec des œuvres plus récentes et plus déroutantes : des “tableaux” en trois dimensions – faits de cire ou de silicone – représentant des entrailles sanguinolentes ! Kapoor semble nous inviter à cheminer entre

CHRISTOPHE GUERY

INCERTITUDES

GALERIE DOMUS

GOETHE-INSTITUT

GALERIE SBK

18 rue François Dauphin, Lyon 2e

24 rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e

31 avenue Pierre de Coubertin - Campus de la Doua, Villeurbanne

Jusqu’au 24 oct GEORG BASELITZ Gravures

PLANÉTARIUM

GALERIE MATHIEU 48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 24 oct COSTA-GAVRAS Photos de tournage GALERIE DE L’INSTITUT LUMIÈRE 3 rue de l’Arbre sec, Lyon 1er

Jusqu’au 25 oct ANAÏS CASTINGS ET LISE DUA “Les Antres”, photos ATELIER/GALERIE VISIOSFEIR 26 rue René Leynaud, Lyon 1er

Du 1er au 30 oct HACHIRO KANNO ET JEAN FRANÇOIS FOUILHOUX “Permanescence”, encre et céramique GALERIE ATELIER 28 28 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 31 oct ENZO MARAZZI + MARY CHAPLIN GALERIE YVERT 48 rue de la charité, Lyon 2e

Jusqu’au 14 nov

CENTRES D’ART DES ÎLES Expo photo collective de Christian Buffa, Christopher Taylor, Guido Gazzilli et Teddy Seguin LE BLEU DU CIEL 12 rue des Fantasques, Lyon 1er

Jusqu’au 7 nov XTRM “Mon voyage”, street art SPACEJUNK

BIKINI 15 bis rue de la Thibaudière, Lyon 7e

Jusqu’au 10 oct JEAN-FRANÇOIS MINASSIO + JACQUES DO KOKOU Photos GALERIE DETTINGER-MAYER 4 place Gailleton, Lyon 2e

Jusqu’au 10 oct ISABELLE LITSCHIG Peintures GALERIE VIS’ART 26 quai Romain Rolland, Lyon 5e

Jusqu’au 11 oct ODON Œuvres textiles SHOWROOM GALERIE 7 7 place Gailleton, Lyon 2e

Jusqu’au 17 oct BÉNÉDICTE DUSSÈRE Peintures GALERIE CATHERINE MAINGUY 130 montée de la Grande Côte, Lyon 1er

Jusqu’au 17 oct MADAME MOUSTACHE Street art GALERIE CLÉMOUCHKA

ORANGERIE DU PARC DE LA TÊTE D’OR Lyon 6e

Du 30 sept au 8 oct MÉLANIE LEFEBVRE “Jeux de mains, jeux de vilains”, peintures L’ŒIL VINTAGE GALERIE 28 Montée des Carmélites, Lyon 1er

Jusqu’au 18 oct WABI SABI “Éloge de l’impermanence, de la décrépitude et de l’ombre”, photos de Bruno Paccard ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1 place des Archives, Lyon 2e

Jusqu’au 30 oct BERNADETTE DAGENS “La longue marche des femmes”, céramiques LA FERME DU VINATIER Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron

Jusqu’au 30 oct HAZAM MODOFF Photos LE TASSE-LIVRE 1 rue Vitet, Lyon 1er

Du 2 au 31 oct MAURICIO OLIVEIRA “Tropiques utopiques”, peintures MAISON DE L’AMÉRIQUE LATINE 2 rue lainerie, Lyon 5e

Du 5 oct au 2 nov LES CHOSES QUE TOUT LE MONDE IGNORE... Expo collective (La Salle de Bains hors-lesmurs)

35 rue René Leynaud, Lyon 1er

GALERIE DES TERREAUX

Jusqu’au 18 oct NICOLE BOTTET “Le chant des êtres”, peintures

Jusqu’au 7 nov BERTILLE BAK

GALERIE 48 48 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 24 oct

BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN Jusqu’au 3 janvier Rens. : www.biennaledelyon.com Tarifs : pass 15/25/35€ RENDEZ-VOUS 15 INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne

Rassemblant une vingtaine de jeunes artistes internationaux, la nouvelle édition de Rendez-vous est tout simplement passionnante. Nous y avons été sensibles notamment à des œuvres frondeuses, opposant un grand “non” romantique au pouvoir (les peintures de révoltes urbaines de Johann Rivat), ou bien ouvrant les possibles d’une nouvelle énergie collective (les vidéos de Lola Gonzalez).

Jusqu’au 8 nov, du mer au ven de 14h à 18h, sam, dim de 13h à 19h ; 0€/4€/6€ LA VIE MODERNE Œuvres d’artistes issus de 28 pays MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e

Jusqu’au 3 janv, du mar au ven de 11h à 18h, sam, dim de 11h à 19h ; 0€/8€/15€ MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e

Jusqu’au 3 janv, du mar au ven de 11h à 18h, sam, dim de 11h à 19h ; 0€/8€/15€ Les Docks, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

SALON DE LYON ET SUD-EST 2015

Jusqu’au 10 oct GUILLAUME LINARD OSORIO

Jusqu’au 3 janv

Jusqu’au 14 nov

GALERIE MICHEL ESTADES

39 cours de la Liberté, Lyon 3e

Place de la Nation, Vaulx-en-Velin

16 rue des Capucins, Lyon 1er

AUTRES LIEUX

GALERIE DOMI NOSTRÆ

Jusqu’au 22 nov BOÎTES NOIRES

LA SUCRIÈRE

Jusqu’au 8 oct BALADE EN PROVENCE Jusqu’au 10 oct DOMINIQUE BLAISE Installations

> Anish Kapoor chez Le Corbusier Au Couvent de la Tourette à Eveux, jusqu’au 3 janvier

FERNI Illustrations

10 rue de Crimée, Lyon 1er

61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er

chair et esprit, incarnation et transcendance. Dommage que le chemin soit un peu chiche pour ce qui est du nombre d’œuvres présentées... JEAN-EMMANUEL DENAVE

12 place des Terreaux, Lyon 1er

ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE-LAMBERT 12 rue Eugène-Peloux, Vénissieux

Jusqu’au 14 nov

Jusqu’au 3 janv, du mar au ven de 11h à 18h, sam, dim de 11h à 19h ; 0€/8€/15€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon CE FABULEUX MONDE MODERNE Trente œuvres issues de la collection du Musée d’Art Contemporain LE PLATEAU - HÔTEL DE RÉGION 1 esplanade François Mitterrand, Lyon 2e

Jusqu’au 3 janv, du mar au ven de 11h à 18h, sam, dim de 11h à 19h ; entrée libre ANISH KAPOOR CHEZ LE CORBUSIER Expo monographique en écho au modernisme de l’architecte COUVENT DE LA TOURETTE Éveux

Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 14h à 18h30 ; 5€/7€ : article ci-contre

RÉSONANCE

Jusqu’au 23 oct ERI TOMONAGA + MICKAËL VIALA L’ATTRAPE-COULEURS Place Henri Barbusse, Lyon 9e

Jusqu’au 25 oct KACEM NOUA “Un peu plus d’un rêve et demi”, peinture GALERIE REGARD SUD 1-3 rue des Pierres Plantées, Lyon 1er

Jusqu’au 28 oct TILMAN LA FACTATORY Avenue Jean-Jaurès, gare Jean Macé, Lyon 7e

Jusqu’au 30 oct ANNE LE TROTER “Les Mitoyennes”, installations LA BF15 11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er

Jusqu’au 7 nov JONAS DELABORDE NÉON 41 rue Burdeau, Lyon 1er

Jusqu’au 7 nov KEIICHI TAHARA “Dans l’épaisseur de la lumière”, photos GALERIE VRAIS RÊVES 6 rue Dumenge, Lyon 4e

Jusqu’au 7 nov MARC-ANTOINE DECAVÈLE LA GALERIE 33 rue Auguste Comte, Lyon 2e

Jusqu’au 7 nov NICOLAS MOMEIN GALERIE ROGER TATOR 36 rue d’Anvers, Lyon 7e

Jusqu’au 13 nov DOCUMENTS 1929-2015 Exposition collective URDLA 207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne

Jusqu’au 14 nov MUSIQUES & MACHINES LE FORT DU BRUISSIN Chemin du château d’eau, Francheville

Jusqu’au 13 déc

VEDUTA Collaboration entre des amateurs d’art et des artistes dans le cadre de la Biennale. Jusqu’au 3 janv Rens. : www.biennaledelyon.com Entrée libre L’ANCIEN ET LES MODERNES Œuvres de Sidy Diallo, Nedko Solakov et Ezra Wube MUSÉE AFRICAIN 150 cours Gambetta, Lyon 7e Jusqu’au 1er nov, du mar

au ven de 11h à 18h, sam, dim de 14h à 18h ; 2€/4€/8€ UNE TERRIBLE BEAUTÉ EST NÉE Interrogation sur le moderne à travers l’histoire de la Biennale (édition de 2011) CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN

Biennale off d’art contemporain Jusqu’au 3 janv Rens. : www.biennaledelyon.com Entrée libre

Place de la Nation, Vaulx-en-Velin Jusqu’au 1er nov

LE PARFAIT FLÂNEUR Expo collective (Palais de Tokyo hors-les-murs)

SALLE DES VIEILLES TOURS

HALLE GIRARD 70 quai Perrache, Lyon 2e

Fragilité des images de Pierre-Olivier Arnaud, fragilité des sculptures d’AnneCharlotte Yver, inquiétante étrangeté des vidéos d’Anne-Charlotte Finel... Dans une ancienne chaudronnerie aux volumes impressionnants, Le Parfait Flâneur propose un parcours poignant dans l’entre-deux des formes et de la matière, à travers les œuvres d’une dizaine de jeunes artistes.

Jusqu’au 4 oct, du jeu au dim de 12h à 19h SEBASTIAN WICKEROTH Installation SNAP 4 rue de la Thibaudière, Lyon 7e

Jusqu’au 10 oct

L’AMOUR DE L’ART Interrogation sur le moderne à travers l’histoire de la Biennale (édition de 1991) Rue des Écoles, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or Jusqu’au 1er nov

PARTAGE D’EXOTISME Interrogation sur le moderne à travers l’histoire de la Biennale (édition de 2000) QUARTIER DE GERLAND Lyon 7e

Jusqu’au 1er nov COPIE CONFORME... MODERNE FONDATION BULLUKIAN 26 place Bellecour, Lyon 2e

Jusqu’au 3 janv Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

THÉÂTRE - DANSE

Izzard, vous avez dit Izzard ?

Eddie Izzard, en français dans le sous-texte

— CAFÉ-THÉÂTRE — FIGURE EMBLÉMATIQUE DU

STAND-UP À L’ANGLAISE, EDDIE IZZARD EST AUSSI UN FRANCOPHILE AVERTI. AU POINT D’AVOIR TRAVAILLÉ SUR UNE VF DE SON DERNIER SPECTACLE, FORCE MAJEURE, DÉSOPILANTE LEÇON D’HISTOIRE MONTY-PYTHONESQUE À (RE)DÉCOUVRIR CETTE SEMAINE AU RIDEAU ROUGE. BENJAMIN MIALOT

Cet été, le Rideau Rouge a eu droit à un quart d’heure de buzz inattendu : Pete Doherty y a été vu en train de boire de la sangria – autant dire du jus de fruit, connaissant ses constantes sanguines habituelles. Que faisait là l’ex-frontman des Libertines – à moins qu’il ne s’agisse de son sosie de Melun ? Peut-être y suivait-il les conseils de son compatriote Eddie Izzard qui, quelques mois plus tôt, présentait la version française de Force majeure, son dernier spectacle en date, sur la scène du café-théâtre de la place Bertone. Une scène pas vraiment à sa mesure. Car s’il est principalement “connu” en France pour ses seconds rôles hollywoodiens (dans la trilogie des Ocean’s notamment ou, plus récemment, dans la série Hannibal), ce sweet tranvestite qui aurait passé trop de temps devant des rediffusions de Chapeau melon et bottes de cuir – il fut d’ailleurs au générique du film de 1998 – est avant tout l’un des humoristes les plus révérés de Grande-Bretagne. Qu’à cela ne tienne, voilà qu’il remet le couvert au même endroit, avec le même show – il le tourne depuis le Cleese, outre son élégance pince-sans-rire, nombre printemps 2013. Et c’est tout de même un événement. de marottes : l’histoire, en particulier des religions – fil rouge sang de Force majeure, des conquêtes romaines LE NON-SENS DE LA VIE à la décapitation de Charles 1er –, le surréalisme pop Car au-delà de l’exploit linguistique, d’ailleurs moins – dans un célèbre sketch prenant pour décor la impressionnant qu’il n’y paraît dès lors qu’on se cantine de l’Étoile Noire, Darth Vader et Dieu se penche sur sa biographie – né au Yemen, Izzard a très disputent une assiette de spaghetti à la carbonara – le tôt été initié à la langue de Molière, ainsi qu’il le courant de conscience – il a pour habitude de prendre racontait, à coups de phrases usuelles impossibles des notes imaginaires au cours de ses prestations... Et à placer et enveloppé dans une très seyante robe les politiques droitières, cibles chroniques d’un cours chinoise, dans Dress to Kill (1999) – Force majeure est le chemin le plus court et le moins cahoteux vers magistral (dans tous les sens du terme) dont les l’irrésistible maelström d’absurdité monty-pythoprovocations ne sont toutefois qu’intellectuelles. nesque qui secoue le cerveau de son auteur depuis À moins que vous ne vous prénommiez Steve... maintenant plus de vingt ans – sachant qu’il en a 53. > Eddie Izzard Bien que se défendant de cultiver un humour british, Izzard partage en effet avec la bande de John Au Rideau Rouge lundi 5 octobre

THÉÂTRE ESPACE 44 44 rue Burdeau, Lyon 1er

LA VIE SANS MUR Carte Blanche au Festin des Idiots Jusqu’au 1er oct, à 19h ; 11,50€/15€ DÉBRIS D’ORESTIE(S) Carte blanche au Festin des idiots Jusqu’au 1er oct, à 21h ; 11,50€/15€ LA LIVREUSE DU BOUCHER Carte blanche au Festin des idiots Du 2 au 4 oct, ven, sam à 19h, dim à 16h ; 11,50€/15€ UN PEU D’OPTIMISME BORDEL ! Carte blanche au Festin des idiots Du 2 au 4 oct, ven, sam à 21h, dim à 18h ; 11,50€/15€

THÉÂTRE DE L’ANAGRAMME

MAISON DE LA DANSE

27 rue Royale, Lyon 1er

8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e

MÉDÉE De Jean Anouilh, par la Cie Per Umbram, ms Annabelle Gaspard Du 30 sept au 3 oct, à 20h30. ; 5€/8€

TRIZ / PARABELO Par le Grupo Corpo, 1h40 avec entracte Jusqu’au 4 oct, du mar au sam à 20h30, dim à 15h ; de 22€ à 42€

THÉÂTRE DU POINT DU JOUR

CAFÉ-THÉÂTRE

7 rue des Aqueducs, Lyon 5e

LEÇON DE THÉÂTRE ET DE TÉNÈBRES 2e épisode. Théâtre permanent par Yves-Noël Genod et ses comédiens Du 6 au 10 oct à 20h (avant-premières les 3, 4, 5 à 20h) ; 5€ THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES 51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er

EN ATTENDANT GODOT De Samuel Beckett, ms Jean-Pierre Vincent, 2h15 Jusqu’au 3 oct, à 20h ; de 9€ à 36€

ET ON INVENTERA D’AUTRES DANSES Comédie documentaire par la Cie Les Comptométrices, 1h20, dès 14 ans. Une jeune fille interroge sa grand-mère : quelle a été sa vie de femme ? Du 3 au 16 oct, mer, ven, mar à 20h, jeu à 19h, sam à 17h ; 8€/11€/15€

LE CROISEUR

THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE

CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4 rue Charles Dullin, Lyon 2e

4 rue Croix-Barret, Lyon 7e

NEUF PETITES FILLES De Sandrine Rocher, par le Théâtre du Verseau Du 30 sept au 3 oct, à 19h30 ; 5€/10€/14€ THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre, Lyon 4e

BIGRE De et par Pierre Guillois, 1h25, dès 12 ans Sans parole mais avec une rhétorique gestuelle acide et burlesque, l’épatant Olivier Martin-Salvan et ses deux compères disent à quel point notre société s’est repliée sur elle-même – bien qu’elle sache encore communier sur l’entêtant Happy Together. Aussi hilarant que tendre. Jusqu’au 3 oct, à 20h sf sam à 19h30 ; de 5€ à 26€ LE PRINCE (TOUS LES HOMMES SONT MÉCHANTS) D’après Machiavel, ms Laurent Gutmann, 1h35, dès 15 ans. Trois candidats à un stage de formation continue vont appréhender l’exercice du pouvoir Du 6 au 16 oct, du lun au ven à 20h ; de 5€ à 26€

8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne

LA LEÇON D’Eugène Ionesco, ms Christian Schiaretti, 1h15. Un professeur prépare mademoiselle au “doctorat total” Jeanne Brouaye interprète une élève tête-à-claques plus vraie que nature, face à un professeur qui sombre imperceptiblement dans le délire. Le décor, trop imposant et peu fonctionnel, aurait été plus modeste qu’il n’aurait en rien desservi ce texte jubilatoire et peu donné dans les grands lieux. Du 30 sept au 17 oct, du mar au sam à 20h, dim à 15h30 ; de 10€ à 25€

DANSE LE TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé, Décines

NUIT BLANCHE DANSE Spectacles, concerts, films, expositions, animations Sam 3 oct de 18h à 2h ; entrée libre : article ci-contre

LE REPAIRE DE LA COMÉDIE 2 place des Capucins, Lyon 1er (04 82 31 68 02 )

MICKAEL DENIS Mer 30 sept à 20h30 ; 10€/16€ UNITED COLOC Jeu, ven et sam à 19h45 ; 12€/16€ LÉGÈRES ET SANS FILTRE De Vanessa Fery et Marine Montaut Jeu, ven, sam à 21h30 ; 12€/16€ LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)

DAVID BOSTELI Attention, bête de scène. Michansonnier un peu destroy, mi-standupper excellant dans la fanfaronnade hystérique, David Bosteli a de l’énergie et de l’aisance à revendre. Sûr qu’il rendrait hilares des Scots Guards rien qu’en leur récitant le bottin – en l’occurrence celui de la pop au sens large, de Nirvana à Christophe Maé en passant par Daft Punk. Jusqu’au 3 oct, du jeu au sam à 19h30 ; 14€/18€ LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Du mer au sam à 21h30 ; 14€/18€ KARIM DUVAL Les sam à 17h30 ; 14€/18€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon ESPACE GERSON 1 place Gerson, Lyon 5e

JÉRÉMY CHARBONNEL Jusqu’au 3 oct, jeu à 20h30, ven à 19h45 et 21h45, sam à 21h ; 12€/16€ DAVID AZENCOT Lun 5 oct à 20h30 ; 5€ APÉRO THÉRAPIE Les sam à 19h ; 12€/16€ STORY BOARD Impro par Et Compagnie Mar 6 oct à 20h30 ; 12€/16€

Théâtre SOUS LE CAILLOU 23 rue d’Austerlitz, Lyon 4e (04 27 44 34 38)

LE TEST Jusqu’au 3 oct, à 20h ; 10€/13€ LE RIDEAU ROUGE 1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)

EDDIE IZZARD Lun 5 oct à 20h et 21h30 ; 20€ : article ci-contre LES PARENTS VIENNENT DE MARS, LES ENFANTS DU MACDO De Rodolphe Le Corre Les sam à 16h ; 20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Les dim à 14h30 ; 20€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Du 3 oct au 27 déc, les dim à 16h ; 20€ LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Sam et dim à 18h, lun à 20h ; 20€ VICE VERSA De Réda Chéraitia Du mar au sam à 21h30 ; 20€ SUPER De Jocelyn Flipo Du mar au sam à 19h45 ; 20€ LE NOMBRIL DU MONDE 1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 72 07 04 44)

CAS BARRÉS BURLESQUES Jeu, ven et sam à 21h30 ; 10€/15€/17€ L’EMBROUILLE De Patrick Le Luherne Ven et sam à 21h30 ; 10€/15€/17€ L’UN N’EMPÊCHE PAS L’AUTRE Jeu, ven et sam à 19h30 ; 10€/13€/17€ LE COMPLEXE DU RIRE 7 rue des Capucins, Lyon 1er

ON N’EST PAS DES CHIENS De et par Jean-Rémi Chaize Jusqu’au 17 oct, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€

NEW YORK PARADIS Du 30 sept au 7 nov, du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ GAME OF RHÔNE Impro Mar 6 oct à 20h30 ; 10€ MIC MAC Les mar à 20h30 ; 10€/12€ THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)

LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Du 3 oct au 20 déc, sam à 18h, dim à 16h ; de 15€ à 25€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du 4 oct au 20 déc, dim à 18h ; de 15€ à 25€ FAMILLES RECOMPOSÉES Du mar au sam à 21h ; de 15€ à 25€ ADOPTE UN JULES.COM Du mar au sam à 19h30 ; de 15€ à 25€ LE BOUI BOUI

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LE TNG

EN BREF

23 rue de Bourgogne, Lyon 9e

INUK Par David Gauchard et la Cie L’unijambiste, 1h, dès 7 ans. Expédition au pays des Inuits Du 3 au 7 oct, sam à 20h, dim à 16h, mer à 15h ; 10€/13€/18€ L.I.R. “Livre in room” par Joris Mathieu et la Cie Haut et Court, dès 10 ans. Installation numérique entre littérature et arts visuels Mar et mer de 13h à 14h et de 17h30 à 19h ; entrée libre

SPECTACLES LAVOIR PUBLIC 4 impasse de Flesselles, Lyon 1er

PHAÏDRA De Yannis Ritsos, ms Théophile Dubus et Mathilde Panis Du 30 sept au 2 oct, à 20h ; 8€/10€/12€

7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

RADIANT-BELLEVUE

MILADY EN SOUS-SOL Les sam à 18h ; 18€ YANN GUILLARME Du mar au sam à 20h15 ; 18€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon GÉRÉMY CRÉDEVILLE Du mar au sam à 21h30 ; 18€ : article et vidéo sur

1 rue Jean Moulin, Caluire

www.petit-bulletin.fr/lyon

FRANÇOIS MARTINEZ Du mar au sam à 19h ; 18€ : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon

FOREVER YOUNG Comédie musicale Ven 2 et sam 3 oct à 20h30 ; 38€/40€

FESTIVAL KARAVEL Festival de danse hip-hop Jusqu’au 23 octobre Rens. : festivalkaravel.com Tarifs : de 0 à 27€ ESPACE ALBERT CAMUS 1 rue Maryse Bastié, Bron

IMPROVIDENCE 6 rue Chaponnay, Lyon 3e

DESSINE-MOI UNE IMPRO Mer 30 sept à 20h30 ; 12€ LOLPITHAL Série improvisée Jeu 1er oct à 20h30 ; 9€/16€

C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L

GERSON FAIT SON CIRQUE —

JEUNE PUBLIC

Cette semaine au café-théâtre, on nous rejoue l’affrontement de David et Goliath – mais en match amical, d’après les intéressés. Dans le rôle du mastodonte, la “succursale” lyonnaise de Juste pour Rire, dont nous vous détaillions ici-même le programme la semaine dernière. Dans celui du poids plume, l’Espace Gerson qui organise en frontal la troisième édition de son festival maison à la Salle Rameau. Pas sûr qu’il terrasse son “adversaire”, d’autant que l’événement est cette année ramassé sur deux dates (vendredi 2 et samedi 3 octobre), mais peu importe, l’essentiel est qu’il demeure fidèle à sa vocation d’offrir de l’exposition aux humoristes en développement. Six d’entre eux prendront part au traditionnel tremplin ouvrant chaque soirée. Nos favoris : Bruce Fauveau et ses sketchs astucieusement minimalistes (un tour du monde bruité, un mime de la ponctuation d’une lettre de rupture) et Larry Benzaken, écrivain inaccompli au cynisme joliment verbeux, qui auront l’honneur d’ouvrir, respectivement, pour le procrastinateur au grand cœur Arnaud Cosson et Warren Zavatta, petit-fils du célèbre Achille qui raconte par le menu (et avec force prouesses) les coulisses pas toujours fabuleux de la vie sous chapiteau. BENJAMIN MIALOT

METAMORPHOZ' + 9-1 PACT + WANG RAMIREZ Mar 6 oct à 19h, 19h45 et 20h30 ; de 6 à 16€

JUSTE POUR LYON Festival d’humour Jusqu’au 7 oct Rens. : www.justepourlyon.fr et 04 72 05 10 00 : article sur www.petit-bulletin.fr/lyon CASINO LE LYON VERT 200 avenue du Casino, La-Tour-de-Salvagny

DAVIND AZENCOT + ÉLODIE POUX + ARNAUD MAILLARD Mer 30 sept à 19h, 20h15, 21h30 ; de 10€ à 32€ MAX BIRD + AYMERIC LOMPRET + KALLAGAN Jeu 1er oct à 19h, 20h15 et 21h30 ; de 10€ à 32€ DELPHINE BARIL + MARCO PAOLO Ven 2 oct à 19h, 20h15 et 21h30 ; de 10€ à 32€ GÉRÉMY CRÉDEVILLE + SANAKA + ANTONIA DE RENDINGER Lun 5 oct à 19h, 20h15 et 21h30 ; de 10€ à 32€ ZACK & STAN + LE MEILLEUR DES CAFÉS-THÉÂTRES Mar 6 oct à 19h45 et 21h15 ; de 10€ à 32€

RENDEZ-VOUS GARE DE L’EST

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LA NUIT LUI APPARTIENT Pour ouvrir sa nouvelle saison, la première sous la direction de Sandrine Mini, le Toboggan nous met et se met en mouvements ce samedi 3 octobre de 18h à 2h du matin ! Au programme : des performances de hip-hop, un spectacle jeune public et deux pièces de danse contemporaine (signées par les compagnies régionales Parc et Es). Et aussi un concert électro, des projections de films de danse, des jeux et même un grand bal disco de clôture dirigé par le chorégraphe Yan Raballand. Ça pour un coup d’envoi… — BOURSE DU TRAVAIL 205 place Guichard, Lyon 3e

De Guillaume Vincent

JEU 15 OCT 19H30 & VEN 16 OCT 20H30 Lieu du le taccle speeccta

ts ôts pô treep les entr nss les an D Da g, orrg, ibo de Distrib GenisSaint--G v l ava La

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LES FRANGLAISES Jeu 1er oct à 20h30 ; de 10€ à 32€ LA NUIT DES GÔNES Ven 2 oct à 20h30 ; de 10€ à 32€

L'ESPACE GERSON FAIT SON FESTIVAL Les 2 et 3 octobre Rens. : 04 78 27 96 99 www.espacegerson.com Tarifs : Pass 2 soirs 36€ : article ci-contre SALLE RAMEAU 29 rue de la Martinière, Lyon 1er

ARNAUD COSSON + Scène découverte : Elodie Arnould, Sam et Soun et Bruce Fauveau Ven 2 oct à 20h ; 20€ WARREN ZAVATTA + Scène découverte : Larry Benzaken, Benoit Turjmann et Céline Francès Sam 3 oct à 20h ; 20€ Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

LA CIE BRUSSET PRÉSENTE À

VILLEURBANNE

234 COURS EMILE ZOLA LA CÉLÈBRE opérette « LES MOUSQUETAIRES AU COUVENT »

avec BERNARDINI – SEON DOUGHTY – CHAPUIS – SAINT-ESPES.

François JAQUET assurera la mise en scène. Direction musicale : Hugo PERALDO Chœurs de la Cie Brusset

Sam 14 novembre 2015 à 14h30 et 20h30 Dimanche 15 novembre 2015 à 14h30

33 € et collectivités (clubs, 10 pers. et +) : 31 € Enfant – de 15 ans : 15 € LOCATION 7 octobre et 8 octobre 2015 de 14h30 à 18h au Centre culturel et les jours de spectacle dans la limite des places restantes.

Tél : 04 78 53 02 25 Les lundis, mardis, mercredis de 9h à 14h et de 18h à 19h30. Par courrier : D. GONTHIER 46, av. Général Leclerc 69100 Villeurbanne

LA SAISON SUR WWW.LA-MOUCHE.COM

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P12_13 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

MUSIQUE - SOIRÉES

— HIP-HOP — Sans mic skill, la

puissance n’est rien. En tout cas dans le monde merveilleusement grotesque de la lutte à grand spectacle, où le charisme d’un catcheur se mesure aussi à sa capacité à électriser les foules en deux temps trois mouvements du larynx. À entendre la façon, alerte et limpide, dont ils usent chacun du leur, E-Fav, L.A.Z., Noveliss et Ilajide, les quatre MCs de Clear

Soul Forces, auraient pu faire de phénoménaux talkers, ainsi que l’on nomme les superstars des rings à la reconversion oratoire toute tracée. Nombre d’entre elles ont d’ailleurs droit à une punchline sur le troisième album du désormais quintette – suite à l’arrivée du producteur Nameless – et ce n’est pas qu’une question de malice : grandi à l’ombre des usines mortes et des friches artistiques bien vivantes de son

Detroit natal, Fab Five est, plus encore que ses remarquables prédécesseurs, un véritable condensé de la très paradoxale mythologie américaine. Un disque qui, égrenant à coups de pianos glitchés, d’after-beats faussement poussiéreux et de samples ad hoc, les grandes heures de la soul locale (le fameux son Motown) et du rap national (en tête A Tribe Called Quest), sent autant la fumée s’élevant des armes de service de flics à la gâchette facile que la cire dont on enduit les cours de basket – “Fab 5” désignant à l’origine cinq joueurs universitaires de légende. «You can’t think of Michigan without thinking of the Fab Five» déclare l’un d’eux en outro. Tenez-le vous pour dit. BENJAMIN MIALOT > Welcome to Detroit #2 Clear Soul Forces À l’Épicerie Moderne jeudi 1er octobre

LIVE

#PBLIVE

BRUCE BRUBAKER PLAYS PIANO SOLO Une sieste musicale assis / debout / couché

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Rain Dog productions licences 2-1061364 et 3-1061363 en partenariat avec Le Petit Bulletin, en accord avec Melodyn

PHILIP GLASS

Deux extrémités qui ne demandent qu’à se rejoindre et s’embras(s)er. Comme elles le chantent sur Le Dictionnaire Larousse, «Il y a une vie à occuper entre “amour” et “zoophilie”.» Si vous cherchez Mansfield.TYA, la créature est là, quelque part entre ces deux mots, ces deux extrémités jointes dans un espace presque infini. STÉPHANE DUCHÊNE > Mansfield.TYA [+ Mensch] Au Marché Gare jeudi 1er octobre

— CHANSON — «Jamais jamais tu ne me trouveras, je suis devenue une montagne». Ah. Une montagne ou autre chose. Mais quoi ? On ne trouve pas Mansfield.TYA, on ne les situe que très peu – en dehors de leur ville d’origine, Nantes, et de leur état civil, Julia Lanoë et Carla Pallone. Ça commence par ce pseudo, hommage à June Mansfield Miller, femme d’Henry, aux motivations énigmatiques, suivi de ce TYA sans raison. Ça continue avec une musique qui ne souffre guère l’accolement d’adjectifs et des textes qui semblent ne jamais vouloir choisir entre premier et second degré, gravité pudique et humour masqué, innocence et roublardise, Bleu Lagon et «rouge sang». Pour ne rien arranger, leur dernier disque, Corpo Inferno, dont la pochette semble signifier l’envers de son titre, est comme vaporisé aux quatre coins des genres, éparpillé façon puzzle entre les cordes baroques et les gourdins électro, «Lully et Garnier» (Laurent, pas le Tony ni le shampooing), Moroder et les Növö, Les Contemplations d’Hugo et Sodome et Gomorrhe. C’est que, depuis plus de dix ans déjà, le duo tient beaucoup de l’hydre à deux têtes, l’une enflammée, Julia (également membre de Sexy Sushi), l’autre, Carla, formée aux rigueurs du classique.

Corpo rosso

— POP — Paru en 2005, le jeu

Super Princess Peach voyait la promise de Mario endosser, pour la première fois de sa longue carrière d’archétype de demoiselle en détresse, un rôle d’héroïne. On soupçonne Allie Hanlon, la meneuse du girls band à guitares canado-américain Peach Kelli Pop, d’y avoir consacré quelques heures de sa vie. Non pas tant parce que son troisième album éponyme s’ouvre sur une

relecture pop punk d’un thème du Super Mario Bros. originel que parce que, de la même manière que Peach pouvait allumer des incendies sous le coup de la colère et l’instant d’après les éteindre en chialant toutes les larmes de son corps engoncé dans une robe acidulée, ses chansons soufflent tellement le chaud et le froid qu’elles en mettraient la fièvre à un pare-brise athermique. Côté pile : cuteness rétro (ah ! Ces

pochettes façon 33 tours de variété moldave...), “woo hoo” spectoriens et mélodies qui collent au lobe temporal comme du chewing gum à un bureau d’école – le générique de Sailor Moon est d’ailleurs lui aussi revu et sévèrement corrigé. Côté face : production in your face – quand bien même ledit troisième album est le premier enregistré dans un studio digne de ce nom –, riffs ramonesques et textes dénonçant l’objectivation de la femme en 20 minutes chrono. Bref, Peach Kelli Pop – nom emprunté à une chanson du groupe californien Redd Kross, pionnier du rock alternatif qui déconne à pleins tubes (y compris au sens musical) c’est un peu le girl power de l’ère de la procrastination devant des vidéos de chatons qui font du surf. Gros crush. BM > Peach Kelli Pop [+ Avions] Au Sonic samedi 3 octobre

CLASSIQUE ET LYRIQUE LULLY / CHARPENTIER Par le Poème harmonique, dir mus Vincent Dumestre AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e

Mer 30 sept à 20h ; de 13€ à 56€ POLYPHONIES CORSES Par le Trio Adjam et le choeur Fidelis ÉGLISE SAINTE-FOY Place Saint-Luc, Sainte-Foy-lès-Lyon

Sam 3 oct à 20h ; 15€

JAZZ & BLUES EMMANUEL SCARPA & FRANCOIS RAULIN LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e Jeu 1er oct à 21h ; 8€/10€

MAYBE BABY AUX BONS SAUVAGES

CHILDREN OF THE DRUM #3 Tom Trago + Awanto3 + Pablo Valentino

ORGUE EN JEU

Quai des Etroits, Lyon 5e

LE SUCRE

Festival d’orgue Jusqu’au 18 oct Rens. : 06 76 18 24 71 et www.orguenjeu.com Entrée libre

Sam 3 oct à 21h ; prix libre PEACH KELLI POP + AVIONS + Boum d’anniversaire Cette méchante ambiance

3 rue Terme, Lyon 1er

Sam 3 oct à 21h ; 6€/8€ : article ci-contre GRAVE PLEASURES

Sam 3 oct à minuit ; 8€ REZNIK + XØXØ + ATTRAKTIV DV1

SONIC

6 rue Violi, Lyon 1er

Dim 4 oct à 20h ; 9€/11€

CHANSON

Ven 2 oct à 19h45 ; 10€ ISAAC’S MOOD Jazz funk LE PÉRISCOPE 13 rue Delandine, Lyon 2e

Sam 3 oct à 21h ; 8€/10€ EAR QUARTET JAZZCLUB SAINT-GEORGES 4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Sam 3 oct à 19h45 ; 10€ GUILLAUME LAUVERGNE ET FABIENNE DÉROCHE MÉDIATHÈQUE RILLIEUX 83 avenue de l’Europe, Rillieux-la-Pape

Sam 3 oct à 16h ; entrée libre BOBY AND SUE ATMO 9 montée des Carmélites, Lyon 1er

Sam 3 oct à 22h ; entrée libre

ROCK & POP PETER BLACK + FOREST POOKY

LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Dim 4 oct de 15h30 à 22h30 ; de 14€ à 20€

MANSFIELD.TYA + MENSCH MARCHÉ GARE

SOIRÉES

34 rue Casimir Périer, Lyon 2e Jeu 1er oct à 20h ; 13€/15€/17€

ATMO

4 rue Saint-Georges, Lyon 5e

Sam 3 oct à minuit ; 8/10€ WE ARE REALITY Ben Sims + Boddika

En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e

LE PÉRISCOPE

JAZZCLUB SAINT-GEORGES

TERMINAL

En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e

SVIN + SNORKEL Jazz expérimental

Ven 2 oct à 21h ; 8€/10€ TRIO JÉRÔME BEAULIEU

Sam 3 oct à 23h ; 10€/14€ : article en page 14 ROGER GERRESSEN + NEMS-B + WAVESONIK B2B MANU SVENSSON

SONIC

: article ci-contre DAVID FANTASTIQUE

13 rue Delandine, Lyon 2e

49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Sam 3 oct à 20h, dim 4 à 18h ; 5€/10€

REGGAE DUB ECHO #5 Vibronics + OBF + Brain damage + Culture dub sound & Sista Bethsabée + WSK TRANSBORDEUR 3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

Mar 6 oct à 18h30 ; prix libre LET’S DANCE #4 LAVOIR PUBLIC 4 impasse de Flesselles, Lyon 1er

Mar 6 oct à 20h ; 3€/5€

ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin Jeu 1er oct à 20h30

10 ANS DU TROKSON

ÉLECTRO

Anniversaire du café-concert des Pentes Du 2 au 4 oct Rens. : 04 78 28 52 43 : article en page 16

; 11€/15€ : article ci-contre

LUMBAGO SOUNDSYSTEM

LE TROKSON 110 montée de la grande côte, Lyon 1er

ANNIVERSAIRE DU TROKSON Dj Venus In Furs, DJ Gravedigger, DJ Little Big Caveman, DJ Stewart Peel, DJ Dobbo, DJ Fabylicious, DJ El Tornado, DJ Pav Riposte + expo de Thomas Meyrial “Our Rotting World”, dessins Jeu 1er oct à 19h ; entrée libre LA URSS + LITIGE Ven 2 oct à 20h45 ; entrée libre

DV1 6 rue Violi, Lyon 1er Jeu 1er oct à minuit

; 8€ SAMULI KEMPPI + STANISLAV TOLKACHEV + RENART

Mer 30 sept à 20h30 ; 6€/8€ YETI + OUI OUI OUI AUX BONS SAUVAGES Quai des Etroits, Lyon 5e

Ven 2 oct à 20h30 ; 5€ L’ÉTRANGLEUSE DE L’AUTRE CÔTÉ DU PONT 25 cours Gambetta, Lyon 3e

Ven 2 oct à 20h30 ; 3€/5€/8€ THE MELVINS + BIG BUSINESS Parrains du grunge – Kurt Cobain leur vouait une grande admiration – et précurseurs du doom metal, les Melvins demeurent, plus de trente ans après leurs débuts, d'une géniale radicalité. Ils sont aussi, depuis l'arrivée des batteurs quasi siamois de Big Business, assez intouchables question puissance de feu scénique. ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin

Ven 2 oct à 20h30 ; de 14€ à 18€

Sam 3 oct à 20h ; entrée libre : article en page 14 SAHRA HALGAN TRIO

HIP-HOP & R’N’B

; 3€ PURPLE DISCO MACHINE + FREAKISTAN + SY ELLE + LOOP EXPOSURE

20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er

3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne

11 rue du bon pasteur, Lyon 1er

3 rue Terme, Lyon 1er Jeu 1er oct à minuit

KRASPEK MYZIK

TRANSBORDEUR

LE BAL DES FRINGANTS

TERMINAL

Les punks ayant mis la pédale de disto douce se suivent les uns les autres jusqu'au Kraspek mais ne se ressemblent pas. Peter Black, en ce qui le concerne, est le guitariste des Hard-Ons, groupe phare (et vieillissant, puisque formé au début des 80's) de la scène australienne. Et, on l’aura compris, un estimable songwriter.

Ven 2 oct à 20h ; entrée libre LE GRAND MIX Chill Bump + Supergombo + Sonido del monte + Ti’kaniki + James Stewart + Freakistan + Boolimix + Klaar

Ven 2 oct à 23h ; 18€

WELCOME TO DETROIT N°2 Clear Soul Forces

LE SUCRE 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e

Ven 2 oct à 23h ; 12€/16€ LEO POL + MOOG CONSPIRACY + MOHAMED VICENTE AKA MOJO TERMINAL 3 rue Terme, Lyon 1er

Ven 2 oct à minuit ; 8€ RAFAEL CERATO + ZOO CORP FAMILY

MARCHÉ GARE 34 rue Casimir Périer, Lyon 2e

ATOMIC SUPLEX + LOST BOYS + LA CHICA YEYE Sam 3 oct à 20h ; entrée libre

FESTIVAL AMPLY

DV1 6 rue Violi, Lyon 1er

Ven 2 oct à minuit ; 8€ LOCAL FAYA NUMERO TRES James Tarba vs Uganda speed cartel + Esteve vs Emeline XIII + Clarence vs Milena BOX BOYS

ÉGLISE DE LA RÉDEMPTION Place Puvis de Chavanne, Lyon 6e

Ven 2 oct à 20h30 BUXTEHUDE, BACH Par Yukiko Jojima Sam 3 oct à 16h WECKMANN, HANFF, BUXTEHUDE, BACH Par Jean-Dominique Abrell

16 boulevard des Brotteaux, Lyon 6e

4 rue de Belfort, Lyon 4e

DE L’ÉTHIQUE ET DU SPIRITUEL DANS L’ART Par Jean-Dominique Abrell

ÉGLISE SAINT-VINCENT

LE MÉTRONOME

AGEND’ARTS

4 Impasse Saint-Fortunat, Craponne Jeu 1er oct à 20h30

LA MAISON M.

Mer 30 sept à 21h ; entrée libre LABORDERIE & JEEN

Ven 2 oct à 22h ; entrée libre KANTOCH

ÉGLISE ST FORTUNAT

JAM REGGAE 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er

9 montée des Carmélites, Lyon 1er

BACH, MENDELSSOHN, WIDOR Récital d’orgue par Jean-François Maupetit

Concerts gratuits en médiathèques Du 3 au 31 octobre Rens. : www.amply.fr : article ci-dessous

58 quai Saint-Vincent, Lyon 1er

ÉGLISE DE SAINT-DIDIER-AU-MONT-D’OR Place de l’abbé au Mont d’Or, Saint-Didier-au-Mont-d’Or

Sam 3 oct à 20h30 HAENDEL, VIERNE, WIDOR, DUPRÉ, LITAIZE Par Mathias Leconte et les cuivres de l’ONL AUDITORIUM DE LYON 149 rue Garibaldi, Lyon 3e

Dim 4 oct à 11h ; 16€ ROMANCES SACRÉES Bach, Mendelssohn, chœur et orgue TEMPLE DU CHANGE Place du Change, Lyon 5e

Dim 4 oct à 17h BARIÉ, LEGUAY, DURUFLÉ Par Sébastien Avril

GAGNEZ VOS PLACES POUR LA PROCHAINE SÉANCE HALLUCINÉE :

ÉGLISE SAINT-POTHIN

Mar 6 oct à 20h30

Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

2-4 avenue Marcel-Houël, Vénissieux

Sam 3 oct à 15h30 LES BLOUZAYEURS MÉDIATHÈQUE DE VAISE

BATEAU BELLONA

Sam 3 oct à 15h30 BLACKTHREAD

Sam 3 oct à minuit ; entrée libre ENCORE Kevin Saunderson + Moonrise Hill Crew + Vincent Vidal + Quarante&un Rue Paul Duvivier, Lyon 7e

MÉDIATHÈQUE RILLIEUX

Sam 3 oct à 23h30 ; 12€ : article en page 14

83 avenue de l’Europe, Rillieux-la-Pape

de 9h00 à 17h30 3 Parvis Louis Néel, 38054

Grenoble

JEREMY RIFKIN prospectiviste 3e révolution industrielle

Sam 3 oct à 16h

C O U P D ’ Œ I L F E S T I VA L

DU RIFIFI À LA MÉDIATHÈQUE

APRÈS-MIDI

NAVI RADJOU économiste

—

7 octobre 2015

MATINÉE

14 avenue Jean Macé, Decines-Charpieu

Sam 3 oct à 22h FUZZING CATS

mercredi

Maison Minatec,

MÉDIATHÈQUE DE DECINES

LE PETIT SALON

> MODALITÉS SUR WWW.PETIT-BULLETIN.FR

Sortir des schémas de pensées traditionnels !

Place Valmy, Lyon 9e

Rive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2e

13 Avenue Berthelot, Lyon 7

WORLD DREAM FORUM

MÉDIATHÈQUE LUCIE AUBRAC

Ven 2 oct à 23h30 ; 5€ SERIOUS BEATS Miimo + Klaar + Cedric Eteocle

LE 6 OCTOBRE À 20H Au Comœdia

Recommandé par la rédaction

BLACK LILYS

30 rue Burdeau, Lyon 1er

GREEN INFERNO

Place Edgard Quinet, Lyon 6e

Bon, du rififi peut-être pas, mais de la musique oui, grâce au festival Amply, qui voit les médiathèques du Lyonnais accueillir en leur sein, durant tout le mois d’octobre (du 3 au 31), «la crème de la scène locale». Soit une vingatine de concerts tous genres confondus. Cela va en effet des magnifiques Odessey & Oracle, le vent en pleine poupe en ce moment, au ukulélé (bien pratique en médiathèque) de Nazca ; du jazz étrange (car pratiqué à la vielle) des Fuzzing Cats au post-punk de Blackthread ; en passant par les chelous La Fabrique des Boucles et Kcidy (fabrique de boucles et trip hop énigmatique, respectivement). On croisera aussi quelques valeurs devenues sûres dans leur domaine, qu’il s’agisse d’Yvan Marc, de Tachka ou de Faïk (l’ancien chanteur de Fake Oddity, passé en mode solo et folk). Enfin, quelques paris seront à prendre sur de jeunes pousses en pleine poussée justement, comme Pomme, Satellite Jockey ou The Black Lilys. Bonne occasion en tout cas, comme de tradition dans les médiathèques et les bibliothèques, de faire inventaire. Étant bien entendu que, comme pour les livres, on n’est pas obligé de tout aimer. SD

Innovation frugale

inscriptions www.theatre-hexagone.eu 04 76 90 00 45

www.world-dream-forum.org organisateurs :

dans le cadre de :

partenaires :

soutiens :

P14 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

ANIMATIONS

INSOMNIAQUE 3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT

les petites solitudes et les grandes angoisses qui jalonnent une vie. En l’occurrence celles d’un vieil écologiste désabusé, d’un père divorcé à la croisée des chemins ou d’une jeune photographe effacée, entre autres acteurs d’une comédie humaine saisonnière dont le pedigree – on y croise les Smiths et Thomas Pynchon, on y pense à Alain Resnais et à Asterios Polyp, le chef-d’œuvre architectural de David Mazzuchelli – n’a d’égale que la justesse de ton. Si l’expression “roman graphique” n’était pas si galvaudée, il aurait fallu l’inventer pour qualifier ce livre-somme. On préférera, plus pragmatiquement, accorder à son auteur la même considération littéraire qu’aux écrivains qui figurent dans la sélection de rencontres ouvrant ce numéro. BENJAMIN MIALOT

— BD — Si la puissance d’une œuvre était

proportionnelle à ses mensurations, Cyril Pedrosa serait l’auteur de bandes dessinées le plus important de sa génération – or, il est “seulement” l’un des plus importants. Quatre ans après Portugal, autofiction de 260 pages (!) qui le voyait se jouer de thèmes aussi sérieux que l’inspiration et le déracinement avec une finesse – de trait, d’observation – de tous les instants, le voici en effet de retour avec un autre pavé intimiste et contemplatif : Équinoxes, récit choral de 330 pages (!!) saisissant avec une audace renouvelée, fut-elle graphique – du crayonné cendreux au feu d’artifices pastels – ou narrative – du texte pur à l’illustration grand format –,

> Cyril Pedrosa À la librairie La Voix au Chapitre vendredi 2 octobre

LECTURES

RENCONTRES

DOCUMENTAIRE

LE DOMAINE CROATE, ÉDITIONS DE L’OLLAVE Extraits de huit livres par Jean de Breyne, Martina Kramer et Brankica Radic

THOMAS S. COOK Pour son polar “Le crime de Julian Wells”

LE RÉCITAL DE BESANÇON Film autour du pianiste D. Lipatti, suivi d’un débat avec son réalisateur P. Roger

LE BAL DES ARDENTS 17 rue Neuve, Lyon 1er Jeu 1er oct à 19h

; entrée libre LITTÉRATURE D’AFRIQUE NOIRE Auteurs burkinabés et africains CENTRE HOSPITALIER SAINT-JEAN-DE-DIEU 290 route de Vienne, Lyon 8e Jeu 1er oct à 14h30 ; entrée

libre

SALONS EL BUEN VIVIR Ateliers, live-painting, chorale, danses folkloriques, salsa et bal à 21h SALLE DE LA FICELLE 65 boulevard des Canuts, Lyon 4e

Sam 3 oct dès 15h ; prix libre SALON MER ET VIGNE L’EMBARCADERE

LIBRAIRIE PASSAGES

CENTRE CULTUREL ECULLY

11 rue de Brest, Lyon 2e

21 avenue Edouard Aynard, Écully Jeu 1er oct à 20h ; 6€/8€

Mer 30 sept à 19h ; entrée libre EDWY PLENEL Pour la “Revue du crieur”

CIRQUE

BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e Jeu 1er oct à 18h30 ; entrée

HENTAI KAMAN

libre

: article ci-dessous ANTOINE MOUTON Pour son livre “Le metteur en scène polonais”

CIRQUE IMAGINE 5 avenue des Canuts, Vaulx-en-Velin

Sam 3 oct à 16h ; 8,50€

BIENNALE D’ART SACRÉ ACTUEL

LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e Jeu 1er oct à 19h ;

entrée libre

RON RASH

Jusqu’au 19 décembre 10e édition, thème : “Demain” Rens. : 04 72 40 98 20 et www.confluences-polycarpe.org

CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4 rue Charles Dullin, Lyon 2e Jeu 1er oct à 19h ; entrée

libre PAOLA PIGANI Pour son roman “Venus d’ailleurs”

LA PRÉSENCE DE DIEU DANS L’ART CONTEMPORAIN

13 bis quai Rambaud, Lyon 2e

LIBRAIRIE DU COURS

Du ven 2 au dim 4 oct, ven de 11h à 22h, sam de 10h à 21h, dim de 10h à 19h ; 0/3€ HAPPY FOURME D'AMBERT Dégustation et DJing

Ven 2 oct à 18h30 ; entrée libre CYRIL PEDROSA Pour sa BD “Les équinoxes”

6 avenue Adolphe Max, Lyon 5e

PLACE ANTONIN PONCET, LYON 2e

LA VOIE AUX CHAPITRES

Sam 3 oct, de 11h à 18h ; entrée libre

4 rue Saint-Jérôme, Lyon 7e

MAISON SAINT-JEAN-BAPTISTE

QUELLES MENACES PÈSENT SUR LA LIBERTÉ DE CRÉATION ?

Ven 2 oct à 18h ; entrée libre : article ci-dessus CLAUDIE GALLAY, GILLES PARIS, OLIVIER JOUVRAY... Pour les 10 ans de la librairie

THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION - LE TNG

LIBRAIRIE MURMURE DES MOTS

CONFÉRENCES

23 rue de Bourgogne, Lyon 9e

Mer 30 sept à 16h ; entrée libre

MAISON SAINT-JEAN-BAPTISTE

83 cours Docteur Long, Lyon 3e

Ven 2 oct à 18h30 ; 5€ CHRISTOPHE MASSERON Peintures

DR Chill Bump - DR

Ils marchent seuls

03.10.15 LE GRAND MIX Indépendante depuis sa naissance en 1981, la radio lyonnaise RTU entend, à l’horizon 2016, ne faire plus qu’un avec sa grande sœur d’esprit Radio Nova. Si le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel le veut bien. Et ce n’est apparemment pas du tout cuit, les deux stations appelant à une grande soirée de soutien (gratuite) au Transbordeur. Outre les défricheurs maison (Boulimix, Freakistan, James Stewart), on y entendra notamment l’afro-funk endiablé de Supergombo (un satellite du Grolektif) et le rap simili-ricain de l’excellent duo tourangeau Chill Bump. Vendu ! 03.10.15 CHILDREN OF THE DRUM Rien à bouder au Sucre cette semaine (oui, bon, comme souvent), mais comme il n’y en a que pour la techno plus ou moins lugubre en ce moment, notre préférence va à la prochaine soirée du spécialiste ès musiques électroniques qui swinguent Pablo Valentino. Y sera à l’honneur Rush Hour, label néerlandais cultivant depuis une bonne quinzaine d’années une variété de house pour le moins étourdissante – au sens propre. Pour l’occasion, son porte-étendard, à savoir Tom Trago – deux ans après sa parution, son deuxième album, The Light Fantastic, n’a rien perdu de sa contagieuse et œcuménique euphorie –, fera le déplacement.

03.10.15 ENCORE Tel Van Pelt, le chasseur qui voulait faire de Robin Williams une descente de lit dans Jumanji, le collectif Encore n’aura visiblement de répit que le jour où il aura accroché à son tableau de chasse toutes les figures historiques de la techno. Cette semaine, c’est ainsi au tour de Kevin Saunderson de voir sa tête placardée au-dessus de la cheminée, en l’occurrence celle du Petit Salon, en sa qualité d’originator, à égalité avec Juan Atkins et Derrick May, du “nouveau son pour danser de Detroit” – il paraît qu’on utilise trop d’anglicismes, alors voilà, enjoy (oups).

PLUS LOIN

DISCLOSURE AGORIA La nouvelle de la venue de Disclosure à la Halle Tony Garnier le 17 février est tombée sur nos prompteurs – Le Petit Bulletin, premier sur les nouvelles technologies – trop tard pour que nous la relayions dans notre dossier de rentrée musicale. Dommage : connaissant les excellentes prédispositions scéniques des frères Lawrence – et même si leur deuxième album, Caracal, les voit bégayer, là où Settle faisait entrer la house dans une nouvelle dimension pop –, ils y auraient eu toute leur place.

La nouvelle de la venue d'Agoria au Transbordeur le 23 octobre (pour une seconde "We Are Reality" hors-les-murs du Sucre, après celle commémorant les dix ans de Ostgut Ton) est elle aussi tombée trop tard pour figurer dans le dossier susmentionné. Dommage, non seulement parce que chacun de ses mixes à domicile est un événement, mais aussi parce qu'il profitera de celui-ci pour dérouler le tapis rouge à Maceo Plex – auteur de certains des titres les plus deep et chiadés du catalogue Crosstown Rebels.

GANGRENE

6 avenue Adolphe Max, Lyon 5e

Jusqu’au 16 nov Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon

135 rue du Général de Gaulle, Brignais

Sam 3 oct à 18h ; entrée libre

COUP D’ŒIL RENCONTRE DR

DERNIER CRI

La nouvelle de la venue de Gangrene au Transbordeur le 11 novembre est, vous l'aurez deviné, tombée trop tard sur nos prompteurs pour que blablabla. C'est ballot (notez la subtile variation lexicale), car derrière ce nom ne fleurant pas vraiment l'armistice se cache l'un des duos les plus corrosifs du hip-hop contemporain, composé du beatmaker ubiquiste The Alchemist (de Mobb Deep à Snoop Dogg en passant par Action Bronson, il a bossé avec tout le monde) et du MC de haute lignée soul Oh No.

—

Tel le furet du bois joli, Edwy Plenel semble consacrer son temps à passer par ici et à repasser par là. Après avoir donné le coup d’envoi de la saison 2014/2015 de l’Université Populaire de Lyon et disserté démocratie et responsabilité citoyenne en ouverture de l’European Lab, voici que le fondateur du pure player d’investigation Mediapart pointe le bout de son nez surligné d’une moustache soviétique à la BM de la Part-Dieu. Il y présentera jeudi 1er octobre son dernier pari éditorial, La Revue du crieur, bel objet délibérément obsolète – 160 pages d’enquêtes au format universitaire, pensez donc – conçu en collaboration avec les éditions La Découverte qui ambitionne rien de moins que remettre le débat d’idées au cœur de la vie publique. Fouillé – en particulier le déboulonnage de la NSA par Grégoire Chamayou – éclectique – on y trouve une analyse du phénomène de la pop coréenne – et critique – notamment vis-à-vis des liaisons dangereuses entretenues par le monde de l’art avec l’industrie du luxe – le premier numéro, paru cet été, est à la hauteur, nonobstant deux règlements de comptes grimés en portraits de néo-réactionnaires avec l’historien Marcel Gauchet et le téléphilosophe Michel Onfray. Pourvu que ça dure. BM

— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress Retrouvez-nous sur

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Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO Vincent Raymond DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) AGENDA Lisa Dumoulin (27) DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Clément Trémoulhac WEBMASTER Gary Ka DÉVELOPPEMENT WEB Frédéric Gechter INTÉGRATION WEB Vanessa Oliveira SERVICE VIDÉO Ophélie Gimbert COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)

Activités Théâtre / Danse / Ateliers / Bien-être / Expression / Arts Martiaux

LANGUES

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DANSE > Ecole de danse Zet & Serge Piers modern jazz CO UR S D ’ I T A L I E N

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P16 — LE PETIT BULLETIN N°810 — DU 30.09 AU 06.10.15

— ANNIVERSAIRE — LE TROKSON FÊTE CETTE SEMAINE SON DIXIÈME ANNIVERSAIRE.

RETOUR SUR L’HISTOIRE, ENTRE HEUREUX ACCIDENTS ET COUPS DE POKER PAYANTS, DU RADE LE PLUS ÉLECTRIQUE DES PENTES DE LA CROIX-ROUSSE. BENJAMIN MIALOT

n y entre la première fois comme dans ce repaire de bikers où le Terminator fait ses emplettes au début du Jugement dernier : avec le regard, à la fois fasciné et craintif, de l’anthropologue découvrant une tribu dont les mœurs bousculent ses acquis sociétaux. Car c’est là, au Trokson – nom dérivé d’une ode à la picole sur un coin de zinc de Parabellum – que le gotha du rock’n’roll lyonnais a ses habitudes. Là que, plusieurs fois par semaine, des dizaines de plus ou moins jeunes gens portant haut les signes distinctifs de l’anticonformisme à 220 volts (tatouages, patches, favoris, cuirs, clous...) se réunissent pour écluser dans la bonne humeur et au son de quelque riff tonitruant, fut-il craché par les enceintes cernant le comptoir boisé ou par les amplis

installés au fond du caveau que surplombe le bar, accessible par un escalier en colimaçon à peine moins intimidant qu’une perche de feu. Et c’était pire avant. LES COPAINS D’ABORD Nous sommes au début des années 2000. À l’emplacement actuellement occupé par le Trokson, à l’entame de la montée de la Grande Côte, est posé un tabac. Karl Minetto, barman d’expérience et aspirant organisateur de concerts – il a notamment fait ses armes au Bar des Capucins, autre sous-sol grouillant de décibels – n’en est qu’un client parmi d’autres. Jusqu’au jour où le propriétaire propose de lui céder son fonds de commerce. Habitué des Pez Ner, Bistroy et autres hauts lieux aujourd’hui disparus des musiques alternatives, il

découvre alors un endroit dont la configuration pourrait non seulement lui permettre de poursuivre ses deux activités en toute indépendance, mais aussi de le faire dans des conditions susceptibles de le mettre à l’abri de la vague de répression sonore qui sévissait alors : «Ce n’était pas mon rêve d’enfance d’ouvrir un caféconcert reconnaît-il aujourd’hui. C’est un heureux hasard. Si le lieu s’était prêté à faire un bistrot de base, c’est ce que j’aurais fait.» Pour le coup, le Trokson n’a, à ses débuts, rien d’un troquet lambda. Principalement fréquentés par les potes du nouveau propriétaire (toujours habilité à fourguer des bâtonnets de nicotine), les premiers concerts, irrespirables, sont donnés dans une ambiance «je casse mon verre et je gueule très fort», dixit Pierre Lagahe, régisseur et programmateur arrivé dans l’équipe après trois ans d’exploitation. Il faudra attendre 2012 et une contre-mesure économique pour que le ton soit plus raccord avec les ambitions de passeurs des deux compères : «Faire de la musique pour les copains, c’est sympa. Mais ce qui est intéressant pour un groupe, c’est de se produire devant d’autres personnes que celles du réseau. Or, la saison précédente, la fréquentation avait sévèrement baissé en bas. Les gens venaient uniquement boire des coups. On était en plein dans la crise. Et puis le Trokson n’était pas encore bien identifié. Ça restait un bar de loubards.» Karl et ses associés prennent alors une décision radicale : en échange d’une légère augmentation du prix des consos, destinée à assurer aux musiciens des cachets jusqu’ici soumis aux aléas des entrées, ils instaurent la gratuité sur tous leurs concerts – à peu près 150 par ans – contre 2 à 5 euros précédemment. DE LA PLACE POUR TOUT LE MONDE Après un mois de confusion, la décision s’avère plus que payante : les étudiants et les non initiés à la chose électrique affluent en masse, au point d’ériger le Trokson en pilier de la sacro-sainte vie de quartier des Pentes, sans que les autorités y trouvent pour l’instant à y redire – «notamment parce qu’on fait énormément

de pédagogie avec nos voisins et nos clients» précise le patron. Depuis, l’immense terrasse qui fait face aux tireuses ne désemplit pas, que ses gérants fassent œuvre de défrichage, à l’échelle locale – des Buttshakers à Rank, beaucoup de formations locales ont poussé leurs premier larsens sous la voûte pierreuse – mais pas seulement – les néo-garageux de J.C.Satàn et les Turinois possédés de Movie Star Junkies comptent parmi les découvertes de la maison –, ou qu’ils accueillent des big names attirés par la sauvage intimité promise par la jauge de 70 places – du bluesman à poil Legendary Tigerman aux vétérans de la oi! (déclinaison strictement prolétaire du punk) de Sham 69. Entre temps, le Trokson a évidemment connu quelques changements cosmétiques : il s’est débarrassé de son tabac, a “upgradé” son matos et ses matériaux d’isolation, rendu plus fréquentable pour la gente féminine ses légendaires chiottes avec vue... Il a même poussé les murs jusqu’au Clacson et au Transbordeur, le temps de quatre éditions du Big Tinnitus, un festival conçu dans l’idée de «renouer avec l’esprit initial de ce type d’événement, où quand tu voyais une tête d’affiche, tu savais qu’elle n’allait pas rejouer ailleurs le reste de l’année.» Mais il reste, à l’aube de son dixième anniversaire, célébré en grandes pompes (ou plutôt en grands coups de pompes) à domicile et au Marché Gare en compagnie de fidèles – les punks andalous de La URSS, la huitaine de DJs ayant tenu résidence entre ses tables émoussées – et de groupes caractéristiques de ses orientations – The Lost Boys, gloires locales du hardcore, Atomic Suplex, quatuor londonien versé dans le rock’n’roll craspec et concon à la Dwarves et encore jamais passé par Lyon –, cet espèce de saloon sixties dont on ne revient pas, îlot de camaraderie brute de décoffrage dans un secteur peu à peu envahi par la nouvelle garde bourgeoise. > Les 10 ans du Trokson Au Trokson et au Marché Gare du jeudi 1er au samedi 3 octobre

Exposition

9 octobre 2015 14 mars 2016

BÉNÉFICES DE GUERRE GUÈRE DE BÉNÉFICES ? La Revue Revue de

LL'HISTOIRE 'HISTOIRE

Conception : Francis Banguet. Crédit photo : MAI Saint-Etienne

À tombeau ouvert

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