"Panser" la friche rurale
Comment une architecture renoue avec ses milieux ? Projet de fin d'études
Charlie BODOIN - Alban CHAVANNE - Elise RASCLARD
Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble
Architecture et Cultures Constructives
PROJET DE FIN D'ÉTUDES - juin 2016
-
Panser la Friche rurale
-
Ou comment une architecture renoue avec ses milieux ?
-
Charlie Bodoin, Alban Chavanne, Elise Rasclard
Membres du jury :
-
Directeur d'études : Nicolas Dubus, Architecte, Maître assistant ENSA Grenoble. Enseignant de la thématique de master : Bruno Georges, Ingénieur, Enseignant contractuel ENSA Grenoble Enseignant d’une autre thématique de master : Philippe Liveneau, Architecte, Docteur en Architecture, Maître assistant ENSA Grenoble. Enseignant d’une autre thématique de master : Barbara Martino, Architecte, Enseignante contractuelle ENSA Grenoble. Enseignant d’une autre école : Olivier Balaÿ, Architecte, Docteur en Urbanisme et Aménagement, Professeur HDR ENSA Lyon. Personnalité extérieure : Charles Mongeon, Conseiller municipal, Commune de Lus la CroixHaute.
Equipe pédagogique ENSA Grenoble, ENSA Lyon
Equipe pédagogique Grenoble :
ENSA
Equipe Lyon :
pédagogique
ENSA
Master A&CC (Architecture et Cultures Constructives)
Master AA&CC (Architecture Ambiances et Cultures Constructives)
Enseignant porteur : Nicolas Dubus (Architecte, Ma. TPCAU)
Enseignants porteurs : Olivier Balaÿ (Architecte, Prof. TPCAU, HDR), Rémy Mouterde (Ingénieur, Ma STA, Docteur en Mécanique des structures)
Anne-Monique Bardagot (Ethnologue, Ma. SHS), Anne Coste (Architecte, historienne, Prof. HCA, HDR), Bruno Georges (Ingénieur, approche environnementale), Jean-Christophe Grosso (Architecte, mécanique des Structures, Ma. STA), Hubert Guillaud (Architecte, Ma STA, HDR), Karine Lapray (Ingénieur, éco-conception), PaulEmmanuel Loiret (Architecte), Guillaume Pradelle (Architecte), Stéphane Sadoux (Urbaniste, Ma. SHS), Olivier Zanni (Ingénieur, énergie).
Amilcar Dos Santos (Architecte), Guillaume Lafont (Programmation),Vincent Dubreuil (Economiste), Karine Lapray (Ingénieur, éco-conception), Samuel Tochon (Acousticien).
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Remerciements
Nos remerciements s’adressent tout d’abord à l’ensemble des équipes pédagogiques des thématiques Architecture et Cultures Constructives et Architecture, Ambiances et Cultures Constructives.
Enfin, nos derniers remerciements s’adressent à nos proches, amis et collègues de Master A&CC qui nous ont apporté un soutien supplémentaire à l’aboutissement de ce projet.
Nous remercions particulièrement les architectes Nicolas Dubus, Olivier Balaÿ, Guillaume Pradelle, Jean-Christophe Grosso, Paul-Emmanuel Loiret et Amilcar Dos Santos, pour leur suivi régulier, leur disponibilité et leur conseil pour répondre et nous aiguiller sur les aspects fonctionnels, esthétiques et constructifs de notre projet, ainsi qu’à la structuration de notre présentation. Nous remercions également les ingénieurs, Bruno Georges, Karine Lapray, Samuel Tochon, Olivier Zanni, l’économiste Vincent Dubreuil et Guillaume Lafond, programmateur, pour leurs conseils techniques, acoustiques, économiques et environnementaux. Nous tenons à remercier la Mairie de Lus la Croix-Haute, notamment Monsieur le Maire Alain Matheron et Charles Mongeon, ingénieur thermicien pour avoir fourni les documents et connaissances nécessaires à la compréhension du territoire et de la commune. Notre gratitude se tourne aussi vers Frédéric Bertolotto, architecte au service technique du patrimoine de la mairie de Salon de Provence et vers M. Bernard Saurat, ancien directeur du centre, qui ont apporté des renseignements complémentaires concernant notre site d’intervention. "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Résumé
Français
Anglais
Le projet de fin d’études associe une architecture et un programme centré sur le tourisme et l'agriculture dans un milieu rural montagnard. C’est sur la commune de Lus la Croix-Haute, petit village d’environ 550 habitants, que s’implante un projet d’écocentre. A trois kilomètres du village, sur un domaine de 24 hectares, isolé d’un point de vue géographique et topographique, se trouve un bâtiment de 4417 m2. Recevant autrefois des colonies de vacances, il est aujourd’hui à l’abandon.
Our final year project combines an architecture and a program focused on both tourism and agriculture in a rural, mountainous setting. It consists of the implementation of an eco-centre in Lus la Croix-Haute, a small village of 550 inhabitants in Drôme. A huge building of 4,417m2 stands on a 24-hectare estate, 2 miles away from the village, isolated in terms of geography and topography. This building used to host summer camps but is today derelict.
Suite à une demande de la mairie de Lus la Croix-Haute sur le devenir de ce bâtiment moderniste, un projet architectural et paysager est à considérer. Le caractère atypique de ce bâtiment demande une réhabilitation et un rattachement de l’architecture à ses milieux environnemental, socioéconomique et socioculturel. De par les activités économiques sur la commune et l’intérêt écologique sur ce territoire, un projet d’écocentre vient recontextualiser cette friche rurale.
Following the request of the Town Hall of Lus la Croix-Haute regarding the future of such a modernist building, a project combining both architecture and landscape is being considered. Because of the atypical features of the building, a complete rethink of the architectural restoration is needed to link it appropriately to its environmental, social and economic surroundings. Through the economic activities and the environmental aspects of the land, an eco-centre would be an ideal solution to revitalise this abandoned area.
Ce sont un programme et une architecture qui valorisent la biodiversité des écosystèmes et l’agriculture durable, basé sur un système pédagogique. Une nouvelle pratique touristique émerge et propose des activités sur la temporalité de ce territoire en lien avec les évènements naturels saisonniers. Ce projet de fin d’études est le résultat d’une recontextualisation entre une architecture, ses milieux, son territoire, les dynamiques et acteurs locaux ainsi que les problématiques liées au village de Lus la Croix-Haute.
Both the design of the programme and architecture aim to promote both local biodiversity and sustainable farming, based on an educational approach. A new kind of tourism would emerge and provide activities linked with seasonal natural events. This end-of-course project is the result of examining the context of the architecture, its setting, its land, its local driving forces and interested parties as well as the problems inherent to the village of Lus la Croix Haute.
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Sommaire -
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Sommaire
Introduction
13
1. Le contexte lussois, entre richesses et délaissement
16
1.01.
Un territoire ancré sur deux orientations antagoniques
1.01.1. 1.01.2.
1.02.
Une dynamique principale Nord/Sud Un axe Est/Ouest de dépendance administrative
17 20
Une commune à la recherche d'une attractivité
22
1.02.1. 1.02.2. 1.02.3.
1.03.
Une mutation des secteurs économiques Un territoire d'une richesse naturelle à exploiter Un patrimoine local à préserver
Le domaine de Bel-Hôte, une friche rurale à réinvestir
1.03.1. 1.03.2. 1.03.3.
Une diversité des milieux naturels La ferme isolée de Grisail Un centre de vacances à recontextualiser
2. La découverte et la pédagogie comme moteurs du programme 2.01.
17
Des leviers générateurs d'une évolution programmatique
22 25 28
34 34 41 44
49 51
2.01.1.
Présentation de l'écocentre
2.01.2. 2.01.3.
Des thématiques tournées vers la temporalité des évènements naturels 54 Attractivité et organisation de l’Écocentre 56
2.01.1.1. 2.01.1.2. 2.01.1.3.
2.02.
Le choix du lieu Historique du centre Une démarche de reprise du centre non-aboutie
Des activités entre pédagogie et découverte
51
51 52 53
59
2.02.1.
Le Hameau de Grisail : Un lieu de pratique
60
2.02.2. 2.02.3.
La découverte de la biodiversité L’écocentre : entre pratique et théorie
63 68
2.02.1.1. 2.02.1.2.
L’agriculture biologique et l’élevage L’éco-construction
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60 62
9
2.03.
Des espaces et ateliers au service du programme
2.03.1. 2.03.2. 2.03.3. 2.03.4.
2.04.
Des ateliers Des locaux agricoles Des hébergements et logements Des espaces communs
69 70 70 72
Etude financière de l’écocentre
74
2.04.1. 2.04.2. 2.04.3.
Les différents séjours proposés Les tarifs et revenus annuels Un amortissement prévu à moyen terme
3. La ferme isolée de Grisail, un hameau à réinvestir 3.01.
La pédagogie comme moyen de revaloriser ce patrimoine
3.01.1. 3.01.2.
3.02.
L’Habitat vernaculaire agricole lussois L’équipement agricole vernaculaire lussois
Réhabiliter pour une nouvelle dynamique contemporaine et programmatique
3.02.1. 3.02.2. 3.02.3. 3.02.4.
3.03.
L’habitat agricole de Grisail L’enseignement vernaculaire au cœur de la conception Anticiper une possible évolution programmatique L'atelier d’artiste : vers une pédagogie alternative
L'évolutivité au coeur de la réflexion économique
3.03.1. 3.03.2.
Le bâtiment à logements L’atelier d’artiste
4. Un projet d'écocentre tourné vers ses milieux 4.01.
69
Un domaine à connecter vis-à-vis du centre bourg
74 75 76
78 80 80 84
86 87 89 95 98
103 103 105
106 108
4.01.1.
Des accès restructurés
108
4.01.2. 4.01.3.
Une entrée redéfinie Un réseau de mobilité bipolaire
112 117
4.01.1.1. Des circulations requalifiées 4.01.1.2. Une stratégie de stationnement en lien avec une logique de mobilité
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109 111
10
4.02.
Un projet connecté a son environnement
120
4.02.1. 4.02.2.
Une stratégie thermique au service du mode d’habiter Une attention portée aux structures spatiales vernaculaires
120 132
4.02.3.
Un rapport bâti /paysage réconcilié
137
4.02.2.1. 4.02.2.2. 4.02.3.1. 4.02.3.2. 4.02.3.3.
4.03.
Organisation spatiale suivant un type morphologique Une transition & des espaces gradués L'objet et son environnement Une écriture architecturale autre Un matériau créateur de lien
Une gestion pluridisciplinaire de l’intervention
4.03.1. 4.03.2. 4.03.3. 4.03.4.
Une logique bioclimatique à optimiser. Un traitement particulier de l’acoustique Penser la production solaire pour une consommation spécifique Economie
132 133 137 138 139
142 142 150 153 154
Conclusion
156
Bibliographie
165
Annexes
169
Annexe 1.
Economie de l'écocentre
170
Annexe 2.
Estimation de l'écocentre
178
Annexe 3.
Economie des réhabilitations du hameau de Grisail
183
Annexe 4.
Estimation du logement de Grisail
187
Annexe 5.
Estimation de l'atelier d'artiste
191
Annexe 6.
Thermique
193
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Introduction -
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Introduction
Le projet « Panser la friche rurale » que nous avons développé cette année vise à réhabiliter une ancienne colonie de vacances dans la commune rurale drômoise de Lus la Croix-Haute. Enclavée entre plusieurs Parcs Naturels Régionaux, la commune présente l’avantage d’être à proximité de territoires à forts potentiels touristique et naturel. Mais cet enclavement implique aussi un éloignement des grandes agglomérations alentour. Commune de 550 habitants, Lus la Croix-Haute peine à se développer. En s’appuyant sur les différents territoires ainsi que les potentialités de la commune, notre projet tente d’apporter des réponses dans un domaine que la mairie souhaiterait développer. Il faut savoir que ce travail s’inscrit dans une démarche collaborative entamée cette année entre la Mairie de Lus la Croix-Haute et les écoles d’architecture de Grenoble et de Lyon. Différents sites de projet qui nous ont été proposés, deux étant a l'intérieur du centre-bourg, un en proximité de la gare et un dernier à l'extérieur du centre bourg, proche d'un hameau. Cette démarche de selection de plusieurs site d'intervention montre une réelle attente des élus, qui ont pour ambitions principales les développements économique et démographique de la commune. Des sites de projet proposés, c’est le plus excentré du centre bourg qui a particulièrement attiré notre attention. Situé dans un domaine enclavé de 24 hectares à trois kilomètres du centre bourg, il est composé d’une ferme isolée, inhabitée, ainsi que d‘un bâtiment moderniste des
années 1960, dessiné par Gaston Jaubert, qui paraît complètement décontextualisé vis-à-vis du paysage et du patrimoine architectural lussois. L’enjeu principal est de réinvestir ce lieu en proposant un développement programmatique réaliste et en lien avec le territoire. Appartenant à la mairie de Salon-de-Provence, il est actuellement à l’état d’abandon dans l’attente d’un repreneur. Une intervention architecturale s’impose dans l’optique d’y redévelopper une activité. Le bâtiment principal se compose d’une structure simple en béton armé et ne possède pas de complexe isolant. Différentes phases d’agrandissement ont été effectuées jusqu’à aujourd’hui, mais aucune n’impliquait une réflexion autour des performances thermiques du bâtiment. Lus étant une commune montagnarde, la dimension énergétique prend une place importante dans le projet. D’une surface d’environ 4400 m2, il est difficile d’imaginer une réhabilitation complète du bâtiment sans engendrer des coûts importants. Nous intégrons donc une dimension économique, où la réutilisation des matériaux constitue un véritable potentiel à l’échelle du site, et peut amoindrir un impact financier déjà conséquent. De la même manière, le caractère enclavé du site vis-à-vis de la commune pousse à développer une réflexion autour de la mobilité afin de reconnecter le domaine au centre bourg et aux hameaux. En effet, les réseaux qu’empruntaient jadis les habitants lussois et qui desservait le domaine ont été abandonnés au profit du développement des axes majeurs de
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circulation. Le bâtiment principal qui accueillait les colonies de vacances est implanté dans un domaine naturellement riche. Malgré ce milieu remarquable, le bâtiment n’interagit en aucune façon avec son environnement. Cette posture architecturale est paradoxale à une logique contemporaine d’interactivité entre architecture et paysage. D’une part, notre intervention porte justement sur cette ouverture aux contextes proche et lointain et amorce une recontextualisation du bâtiment à ses milieux. D’autre part, la manière de concevoir les différents espaces génère des usages évolutifs en fonction de la temporalité saisonnière. Cette démarche incite à vivre une expérience frugale, sensible, en phase avec son contexte climatique. De toutes les pistes exploitées pour établir une programmation viable, l’activité liée au tourisme est apparue évidente. Déjà très développé dans la région, il nous a fallu approfondir cette notion de tourisme afin de proposer un programme qui se démarque de ce qui peut être déjà en place localement. En associant la pédagogie, la découverte et les sciences, nous avons constitué un panel d’activités puisant leur ressources dans la culture locale, les potentiels naturels de la commune ainsi que la proximité d’acteurs locaux qui viennent enrichir et diversifier ce programme. De plus, la connexion entre le bâtiment principal et la ferme isolée passe par une liaison programmatique dont l’élément moteur est l’activité agricole historique.
Dans un premier temps, nous développerons les éléments d’analyse qui nous ont paru pertinents quant à la bonne compréhension du territoire, et qui nous ont servi pour la mise en place du programme. Il s’agira aussi de comprendre quelles sont les spécificités du site et pourquoi le bâtiment principal pose la problématique de la recontextualisation avec ses milieux. Nous poursuivrons par l’explication du programme, où l’importance d’un développement programmatique poussé permet de concevoir une architecture en lien avec ses activités. Enfin, les deux dernières parties traiteront des interventions de rénovation et réhabilitation dans le hameau de Grisail ainsi que dans l’ancien centre de vacances, en abordant les points de vue conceptuels, sensibles, paysagers, constructifs, thermiques et économiques.
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1. Le contexte lussois, entre richesses et délaissement -
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1.01. Un territoire ancré sur deux orientations antagoniques
1.01.1. Une dynamique principale Nord/Sud Une commune à la croisée des chemins Lus la Croix-Haute se situe dans la région Auvergne Rhône-Alpes, à l’est du département de la Drôme. C’est une commune rurale d’environ 500 habitants limitrophe des départements de l’Isère (AuRA) et des Hautes-Alpes (PACA). Elle se situe à la limite entre les Préalpes du Nord (PNR du Vercors, Trièves) et les Préalpes du Sud (Dévoluy), dans une vallée isolée, à une heure des agglomérations les plus proches. Son éloignement vis-à-vis des villes les plus importantes traduit aussi un éloignement des activités économiques présentes en métropole. Ces activités économiques vers lesquelles se tournent les actifs lussois sont majoritairement situées vers Grenoble ou Gap, suivant ainsi un axe Nord/Sud.
Situation géographique de la région Auvergne Rhône-Alpes
Lyon
Isère Grenoble
Grenoble
Valence Lus la Croix-Haute
HautesAlpes
Drôme
Gap
Lus la Croix-Haute
Gap
Destinations majeures des actifs lussois
Situation de la commune par rapport aux départements limitrophes
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L’axe Nord/Sud, un axe économique et touristique Cet axe montre une dynamique territoriale de Grenoble à Gap, comme peuvent l’indiquer les tracés historiques ferroviaires et viaires. Le milieu de montagne dans lequel se trouve Lus la Croix-Haute a permis un développement de cet axe, plus rectiligne et moins vallonné que l’axe Est/ Ouest. La création de la ligne ferroviaire des Alpes entre Grenoble et Gap en 1878 a contribué à la croissance économique de la commune de Lus par l’export notamment des ressources produites sur place. Prévue initialement pour le transport de fret, la ligne s’est maintenant complètement reconvertie en ligne touristique et transport de voyageurs. Peu à peu snobée par les usagers qui lui préfèrent la voiture, la ligne est maintenant menacée de fermeture. L’amélioration des infrastructures de la voirie principale (création d’une autoroute entre Pont de Claix et Monestier de Clermont) permet maintenant à un usager lussois de rejoindre Grenoble en moins d’une heure en voiture, alors qu’il lui faut actuellement plus d’une heure et demie pour le trajet ferroviaire. Ces différences de durée des trajets en fonction du mode de transport, ainsi que les horaires proposés par la SNCF sont autant de raisons qui remettent en question l’utilité de la ligne.
Lus présente une situation préférentielle visà-vis des territoires. Au nord, on retrouve le Parc Naturel Régional du Vercors dont les limites N
Grenoble
Pont-de-Claix Jarrie-Vizille St-Georges de Commiers
Vif
Monestier de Clermont
Clelles-Mens
Lus la Croix Haute
Gap
Lus la Croix-Haute se situe au cœur de la ligne ferroviaire des Alpes, proche du point culminant qu’est le col de la Croix Haute. De par la multitude de sites naturels et zones touristiques présents sur la ligne,
Aspressur-Buëch
Veynes Devoluy
Ligne ferroviaire des Alpes entre Grenoble et Gap
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administratives comprennent la commune de Lus la Croix-Haute ; le parc du Trièves où le tourisme est très développé : Tracés GR, stations de skis, pratique de l’escalade. Quant au Sud, on retrouve le Dévoluy, le Beauchêne ou encore le Pays Diois, possédant une activité touristique développée. La situation de Lus, à l’articulation de ces différents PNR (carte ci-dessous) lui procure un avantage d’ordre géographique mais présente le désavantage d’être délaissé dû au manque de visibilité au regard des potentiels touristiques. L’axe Nord/Sud présente la dynamique prépondérante à la commune de Lus la Croix-Haute. La présence d’une ligne ferroviaire suivant ce tracé, ainsi que le réseau routier principal (RD1075), renforce l’importance et la dépendance de Lus la Croix-Haute pour cet axe.
Lyon
3h15 Grenoble
Valence
1h30
3h30
0h55 Gap
Carte des durées de voyage en transport ferroviaire vers les grandes agglomérations
Lyon
2h10 Grenoble
PNR Vercors Trièves
Diois
Devoluy
Valence
1h05
2h00
0h50 Gap
Beauchêne
N
Cartes des différents Parcs Naturels Régionaux et sites à forts potentiels touristiques
Carte des durées en voiture vers les grandes agglomérations
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1.01.2. Un axe Est/Ouest de dépendance administrative Une appartenance à la communauté de commune du Diois Lus la Croix-Haute est la commune de la Drôme située la plus à l’est du département. C’est une commune appartenant à la communauté de communes du Diois (appelé aussi Pays Diois), composée de cinquante-deux communes drômoises. Au 1er Janvier 2016, le conseil communautaire du Pays Diois a pour président le maire de Lus la Croix-Haute. Malgré l’investissement des représentants politiques au conseil communautaire, Lus-la Croix Haute et ses habitants n’ont pas un sentiment d’appartenance à la communauté de communes, ni au département.
Même si Lus est une commune de la Drôme, certains constats permettent de vérifier et affirmer les dires des habitants lussois et de ses représentants. Tout d’abord, mis à part les échanges avec le conseil communautaire de la communauté de commune, les Lussois n’ont que très peu d’interactions avec les principales villes du département : Romans-sur-Isère, Valence, Montélimar sont à au moins 2 heures de voiture. Cette difficulté d’accès est due notamment au vallonnement important entre la vallée du Rhône (de 50 à 200m d’altitude) et Lus la Croix-Haute (1030m) qui ne permet pas la création d’un réseau autoroutier suivant un axe Est/Ouest. de 35 à 180 m de 180 à 700 m + de 1000 m
Die Lus la Croix-Haute
N
Situation de Lus la Croix-Haute vis-à-vis de la Communauté de Communes du Diois
N
Carte du relief du département de la Drôme
http://www.drome.gouv.fr/IMG/pdf/Carte_relief_Drome.pdf
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Les inconvénients liés au manque d’infrastructures routières renforcent ce sentiment d’indépendance vis-à-vis du Pays Diois. Par exemple, la gestion des déchets, possédant un fonctionnement commun à la CC du Diois, n’est pas appliquée à Lus pour des raisons d’accessibilité pour les transports. Lus doit alors fonctionner en autonomie et se rattacher au centre d’enfouissement présent à Saint-Auban D’Oze, dans les Hautes-Alpes. Cet exemple parmi d’autres montre bien la séparation du mode de fonctionnement de la commune par rapport aux services mis en place par la communauté de communes. Ainsi, un certain détachement se ressent entre Lus et le Pays Diois, d’une part physique car séparé par un terrain escarpé, et d’autre part au niveau des services du Pays Diois dont Lus la CroixHaute ne bénéficie pas.
Un sentiment d’inappartenance au projet Biovallée Ce sentiment de désunion avec le Pays Diois est perçu à plus grande échelle. En effet, le Pays Diois, en association avec deux autres communautés de communes, fait partie du projet Biovallée© développant leur démarche selon trois principaux axes : - « Aménager notre territoire de manière à préserver nos ressources naturelles (eau, air, sol, soleil et biodiversité) - Valoriser ces ressources naturelles au service des besoins de la population : eau potable, alimentation, habitat, santé, énergie, loisirs… - Construire un territoire école qui accompagne les innovations, identifie les bonnes pratiques de développement
durable, les diffuse par la formation, la coopération entre ses acteurs. » 1 En associant trois communautés de communes, le projet Biovallée© s’étend de l’Est de la Drôme (Lus la Croix-Haute) à la Vallée du Rhône (CC du Val de Drôme). De la même manière que pour la communauté de commune du Diois, Lus la Croix-Haute se situe à la l’Est de la limite administrative de Biovallée©. Cette situation isolée l’éloigne de la majorité des actions financées et développées par Biovallée©. L’un des enjeux de la réalisation d’un projet à Lus la Croix-Haute est de pouvoir intégrer la démarche entreprise par Biovallée© afin d’inclure leurs questions liées au Développement Durable en accord avec les projets architecturaux sur Lus la Croix-Haute. Ainsi, une réflexion autour des activités est à entreprendre afin de correspondre aux projets développés par Biovallée©, en intégrant les ressources naturelles très présentes à l’échelle de la commune et en répondant aux attentes de la commune. 1
: http://www.biovallee.fr/qui-sommes-nous.html Zones d'action et d'activité
Loriol
Die Crest
Saillans Lus la CroixHaute
Périmètre de la Biovallée. Délaissement de la partie Est des limites administratives source : http://www.biovallee.frM-26168
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1.02. Une commune à la recherche d'une attractivité
1.02.1. Une mutation des secteurs économiques L’âge d’or de la commune de Lus la Croix-Haute date du début du XIXe siècle. Il est traduit par le pic démographique qu’a connu la commune en 1836 où près de 1838 habitants y vivaient.
Evolution démographique de Lus la Croix-Haute entre 1793 et 2013 source :
http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-26168
Une multitude commerciaux
Au XIXe siècle, le bois produit s’exportait de manière générale vers le sud, grâce à l’activité de radelage. Cette activité consistait en le transport des ressources (bois majoritairement) par flottage jusqu’à Manosque, Sisteron. Les radeliers naviguaient sur le Buëch au moment des crues. Cette activité prit fin lors de la création de la ligne ferroviaire en 1878. Les avancées technologique et logistique amenées par le train favorisèrent les échanges commerciaux et créèrent de nouvelles activités. En perdant l’activité de radelage, les paysans lussois travaillèrent aux Glacières, en développant quelques milliers de mètres cubes par saison hivernale. En inondant les prairies, les paysans laissaient geler pour ensuite venir découper des blocs de glace qui avaient comme destination principale Marseille, Toulon ou encore Nice. L’activité prit fin en 1925 avec l’apparition de la glace artificielle. La seule activité qui persiste reste la culture fourragère.
d’échanges
Cette croissance démographique est en grande partie due aux activités agricoles de la commune. L’élevage et l’agriculture se développent dans les vallées de la commune, et, malgré le fait que Lus la Croix-Haute soit l’une des plus grandes communes drômoise, son relief ne permet pas un développement optimal de l’activité agricole, où la culture forestière est préférée. C’est pourquoi Lus se présente comme une commune forestière, avec près de 58% de sa surface de forêts (privées, domaniales, communales)
Utilisation des sols dans la commune de Lus
Répartition de l'utilisation des sols dans la commune de Lus la Croix-Haute
source : http://carmen.application.developpement-durable.gouv.fr/IHM/metadata/ RHA/Publication/docob/FR8201680_D08/D08_docob.pdf
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Le foin, au XIXe, était exporté jusqu’aux écuries d’Île-de-France. Très demandé par les plus grandes écuries de la capitale, le foin lussois doit son succès à la sédimentation des reliefs montagneux qui, avec le temps, descendent dans les cultures fourragères et apportent des qualités nutritives uniques. Le foin est encore aujourd’hui une activité présente sur le sol lussois.
Photo d'archives du hameau des Glacières, au sud du centre-bourg
Source : Archives départementales de la Drôme, Valence
Photo d'archives de la ligne ferroviaire d'où partait les cubes de glace
Source : Archives départementales de la Drôme, Valence
Une mutation des activités Le XXe siècle est marqué par des avancées majeures dans différents secteurs, notamment l’agriculture. Les engins, et machines en tout genre ont remplacé la force de l’homme, le rendement a ainsi été démultiplié. Lus ne possédant pas un relief favorable à une agriculture « du XXe siècle », elle s’est plus tournée vers la culture forestière, bien qu’elle ait conservé son activité agricole et l’élevage. Le XXe siècle voit aussi apparaître l’activité du tourisme. La ligne des Alpes, alors à son âge d’or, permet un développement accéléré de Lus même si la plupart des maisons alors construites sont des maisons secondaires. Encore aujourd’hui, on peut observer le potentiel touristique de cette commune par le nombre d’habitants qui est multiplié par 6 en haute saison, passant de 550 à environ 3000. Près de 62% des habitations lussoises sont aujourd’hui des résidences secondaires. Le tourisme, au fil des ans, est devenu l’un des secteurs les plus importants pour la commune. La baisse significative de population a engendré une vacance des résidences, et la tendance actuelle est plus d’acheter en résidence secondaire qu’en résidence principale.
Comparatif entre le nombre d'habitants à l'année et du nombre et en plein saison.
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Source : Charles Mongeon
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Développer une activité pour redynamiser la commune Le manque d’attractivité lié à l’emploi induit un départ des jeunes actifs vers la métropole, ce qui fait défaut au développement d’une économie stable et à la pérennité de la commune. La solution, outre le fait d’espérer que les jeunes restent, est de pouvoir leur donner une raison de rester. Développer un secteur économique, en créer un, apparaît être la meilleure solution pour inciter les jeunes
actifs à rester et en attirer d’autres. En ciblant les différents secteurs à fort potentiel économique, le tourisme semble une solution crédible, à l’heure où le tourisme de montagne est en pleine expansion dû au réchauffement climatique. Ce secteur, déjà développé à l’échelle du territoire, se justifie par la présence de nombreux parcs naturels où le tourisme est déjà bien ancré dans le développement de l’économie régionale. Lus possède aussi un territoire à fort potentiel touristique, dont il faut tirer parti afin de l’exploiter au mieux.
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Situation des différents secteurs d'activité dans et autour de Lus la Croix-Haute 1 : Culture agricole/forestière 2 : Sport et Tourisme 3 : Hotellerie 4 : Poles de santé "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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1.02.2. Un territoire d'une richesse naturelle à exploiter Un territoire inscrit dans le PNR du Vercors Lus la Croix-Haute présente une richesse naturelle remarquable. On retrouve un foisonnement d’espèces floristiques et faunistiques notamment dans le vallon de la Jarjatte, situé à 5 kms à l’Est du centre bourg. Le vallon, composé entre autres du Rocher Rond, de la crête des Aiguilles, du Grand Chamousset (photo ci-dessous), constitue un « corridor biologique » pour la faune et la flore entre le Dévoluy et les Alpes internes. C’est cette caractéristique de zone de liaison naturelle qui a valu à la commune de Lus la Croix-Haute d’être incluse dans les frontières du Parc Naturel Régional du Vercors en 2008.
Grenoble Limite administrative du PNRV
Réserve Naturelle des Hauts-Plateaux Corridor du vallon de la Jarjatte
Lus la Croix-Haute
Limites du Parc Naturel Régional du Vercors - Corridor biologique de la Jarjatte source : http://carmen.application.developpement-durable.gouv.fr/ IHM/metadata/RHA/Publication/docob/FR8201680_D08/D08_docob.pdf
Photo prise de l'entrée du centre bourg. Vue sur le vallon de la Jarjatte. Photo personnelle "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Un site inscrit au réseau Natura 2000 Le « corridor biologique » du vallon de la Jarjatte constitue donc un point de liaison entre deux territoires aux ressources et aux biotopes différents. D’un point de vue climatique, la commune de Lus la Croix-Haute se confronte à un climat de transition entre un climat des Préalpes du Nord (montagnard et continental), froid et humide et un climat des Préalpes du Sud, chaud et sec. Le climat local présente donc des étés chauds et secs, influencé par le climat méditerranéen, et des hivers à fort enneigement et/ou à pluviosité élevée. (Carte France page 40 analyse multitrame) (+carte bleu jaune climat dans les délivrables) Cette « confrontation » des deux climats confère une richesse naturelle d’intérêt écologique propre à la commune. Ainsi, Natura 2000 a inscrit le site du vallon de la Jarjatte et des plaines de
Logo du réseau Natura 2000 source : http://www.aires-marines.fr/
la commune à son réseau de ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique). Le réseau Natura 2000 est une initiative adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 qui vise à rassembler et protéger différents sites naturels possédant une forte valeur patrimoniale et une diversité biologique exceptionnelle. Le site du D8, intitulé aussi « Landes, pelouses et forêts remarquables du vallon de la Jarjatte et prairies humides de Lus la CroixHaute », couvre ainsi un territoire d’environ 3700 hectares et regroupe une richesse faunistique et floristique.
Cartes des différentes zones climatiques en France
Source : Analyse Références : Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergeo : European Journal of Geography
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Ainsi, 908 espèces floristiques ont été inventoriées, dont 43 n’existent que dans le site du D8. Parmi l’ensemble des espèces, 15 sont protégées au niveau national et le double au niveau départemental. De plus, une soixantaine d’espèces sont considérées comme « très rares » au niveau départemental. Par la diversité des milieux du site (prairies humides, fôrets…), une faune variée est également présente. Certaines espèces ne sont aussi présentes que sur le site D8.
Cette richesse que l’on retrouve dans le périmètre du site D8 ouvre des perspectives quant à l’étude de ces espèces endémiques. Le site du projet architectural se situant à l’intérieur du périmètre du D8, il est d’autant plus intéressant d’explorer ces ressources naturelles qui entourent le paysage en l’intégrant directement dans notre démarche programmatique.
Des évènements liés à la faune lussoise sont organisés, tels que le brame du cerf en automne, l’observation des chamois au printemps. Brame du Cerf
908
ESPECES FLORISTIQUES
VENT
RESEAU D’EAU
43
ESPECES
PRESENTES QU’A LUS
Papillon Apollon sur une Aster des Alpes
PRAIRIES
FÔRET
Prairies Humides
PERMAFROST
15
ESPECES PROTEGEES
‘‘Le royaume des botanistes’’
Récapitulatif des différentes spécificités du site inscrit au réseau Natura 2000
Negritelle Rose
Source:http://jarjatte.fr/grandes-randonnees-printanieresa-lus-la-croix-haute/
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1.02.3. Un patrimoine local à préserver Historique de Lus la Croix-Haute Aujourd’hui composé du centre bourg et de 24 hameaux périphériques, Lus la Croix Haute doit son développement aux moines chartreux installés dans la commune voisine de Saint-Julien en Beauchêne entre 1140 et 1792. Leur richesse a permis d’exploiter les ressources présentes sur le territoire Lussois. En conflit avec les chevaliers du temple de Malte au 12e siècle, les Chartreux imposèrent divers péages aux limites de la commune. Hormis un ou deux vestiges d’édifices marquant leur passage, il ne reste pas d’éléments architecturés sur le sol lussois. La plupart des pierres relatives à leurs constructions ont été utilisées pour l’édification des fermes et autres bâtiments présents encore aujourd’hui.
Détail de maçonnerie en pierre de tout-venant / Centre Bourg de Lus Source : Photo personnelle
Vue depuis les hauteurs du centre bourg
Corps de ferme dans le centre bourg
Place centrale du village de Lus la Croix-Haute avec une fontaine comme élément central / Source : Photo personnelle
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6
13
5
20
4
14
1 0
28
3 8 12
0
Lus la Croix-Haute
180 - Le village
6 12
51
31
6
11
72 29 0 0
2 kms
11 Nombre d'habitants Limites de la commune et disposition des hameaux vis à vis de l'axe de circulation et du centrre bourg Sources : Analyse multitrame + http://www.lus-la-croix-haute.fr/
Un patrimoine bâti au cœur des hameaux Le centre bourg et une grande majorité des hameaux se situent le long de l’axe majeur de circulation. Leur disposition résulte de différentes contraintes liées à la topographie, les vents, le climat, mais aussi car les péages, les auberges et différents relais étaient disposés dans cette vallée, favorisant le commerce et le développement économique de la commune. D’autres hameaux ont été construits dans le vallon de la Jarjatte, pour une question de proximité avec les zones de pâture et autres élevage/culture agricoles. Evoluant dans un territoire de montagne, les hameaux ont été disposés en zone de rupture de versants, groupant
les maisons agricoles afin de pouvoir vivre en totale autarcie lors de la saison hivernale. Les équipements présents dans la plupart des hameaux favorisaient cet isolement contraint et forcé en hiver. Au moins une fontaine est présente dans chaque hameau (63 au total dans la commune). Construites à partir de 1820, elles sont alimentées par l’important réseau d’eau présent dans ce territoire. Parmi les autres équipements présents dans les hameaux, on retrouve fours à pain, lavoirs, ainsi que des chapelles. On retrouve la plupart de ces équipements dans le hameau de Grisail, ancienne ferme isolée ayant cessé son activité agricole après la seconde guerre mondiale. La fontaine est présente en périphérie, le four à pain est mitoyen au logement. Le hameau, en raison de la présence du ruisseau des « Amayères » qui le traverse, ne nécessite pas de système d’irrigation et de construction pour un lavoir.
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Les hameaux possèdent des implantations variées, allant de la simple ferme isolée au groupement de maisons agricoles. De manière générale, les maisons agricoles s’implantent par rapport au relief et à la pente du terrain, ce qui contraint en général l’organisation spatiale. Mais les hameaux ainsi que le centre bourg ont toujours un point central marqué par une place, une fontaine, un potager. L’architecture lussoise se rattache à deux cultures de la région. L’habitat typique lussois, comme le montre le bâtiment principal du hameau de Grisail ci-contre, s’adapte au terrain et
profite d’une orientation optimale. Son implantation dans le terrain lui permet un accès par l’extérieur à chaque niveau du bâtiment. La forme générale du bâtiment a l’apparence du sous-type méridional de la maison dauphinoise, avec un corps de bâtiment rectangulaire et une toiture à deux versants et deux demi-croupes. La culture associée à la maison dauphinoise est celle de montagne où il y a un regroupement des fonctions sous le même toit. La maison typique lussoise est construite à partir des pierres de la rivière ou de l’épierrage des champs, assemblées grâce à un mortier de terre et de chaux. A l’intérieur, les voûtes forment la structure porteuse du bâtiment.
Axonométrie du hameau des Amayères Source : Projet de Fin d'Etudes de Céline Vignal, ENSAG, Master Montagne, promotion 1998 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Révéler ce patrimoine par sa restauration. Dans beaucoup de hameaux, et particulièrement dans le hameau de Grisail, des bâtiments reflétant l’architecture lussoise tombent en désuétude, l’organisa-
tion spatiale ne permettant plus à un usager de vivre avec les besoins d’aujourd’hui. L’enjeu est de révéler ce patrimoine, cette architecture, en reconsidérant la fonction de ces bâtiments. Un travail de restauration est donc à faire afin d’investir ces espaces et leur redonner un nouveau souffle.
Panorama du hameau des Amayères
Panorama du hameau de Grisail / Sources : Photos personnelles "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Axonométrie du hameau de Grisail / Source : Projet de Fin d'Etudes de Céline Vignal, ENSAG, Master Montagne, promotion 1998 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Domaine de Bel-Hôte
3.2 kms
Centre bourg de Lus la Croix-Haute
Plan de situation du domaine vis à vis du centre bourg de Lus la Croix-Haute "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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1.03. Le domaine de Bel-Hôte, une friche rurale à réinvestir
1.03.1. Une diversité des milieux naturels Un site enclavé Le site de projet se situe à 3,2 kms au Nord du centre bourg de Lus la CroixHaute, le long de la route départementale 1075. C’est un domaine de 24 hectares
appartenant à ce jour à la mairie de Salon de Provence (cf 2.1.2). Il est rythmé par le Lunel, rivière qui longe le domaine ainsi que le ruisseau des Amayères qui le traverse. Au fil du ruisseau, une ferme isolée se situe en amont et surplombe un bâtiment de 4400 m2, trois cents mètres en aval. Le bâti présent dans le domaine est implanté dans le vallon formé par le ruisseau, en limite Nord de parcelle. Le reste du terrain appartenant à Salon-de-Provence
Plan masse des 24 hectares du domaine de Bel-Hôte "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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intègre une grande partie du vallon, des espaces de prairies au Sud ainsi qu’un couloir longeant la route départementale à l’Ouest. La particularité du site est qu’il « s’enroule » autour de la colline qui domine localement. Cette colline, n’appartenant
pas au domaine, possède un lien avec l’histoire du lieu. La tour de Grisail, présente sur la crête de la colline, est un vestige des constructions médiévales. Ancienne tour de guet, elle est à présent en état de ruine et difficilement visible depuis la route principale.
Le Lunel
Ruisseau des Amayères
Plan de la topographie du domaine
NORD OUEST
LA TOUR DE GRISAIL
1110m PROJET 1030
Ruisseau des Amayères
1080m
LIMITE DE PARCELLE
SUD EST
HIVER : 16h30 Masques solaires au solstice d’hiver
ETE : 18h30 Masques solaires au solstice d’été
ETE : 07h33 HIVER : 08h59
ETE : 18h30 HIVER : 16h30
LEVER DE SOLEIL
COUCHER DE SOLEIL
NORD OUEST
LA TOUR DE GRISAIL
PROJET
Ruisseau des Amayères
LIMITE DE PARCELLE
SUD EST
La colline a un fort impact sur le site. Elle possède une crête allant de 30 à 80 mètres au dessus du vallon, ce qui induit la présence de masques solaires. Le bâti, implanté sur le flanc de cette colline, subit ces masques solaires, même si l’impact est réduit dû à une orientation Sud-Est, qui offre un ensoleillement relativement bon l’hiver. Le positionnement du bâti soulève alors une question quant à la pertinence de son implantation. Le bâti, de par sa situation, permet d’être protégé des vents dominants. En effet, Lus la Croix-Haute se situant au cœur d’une vallée, subit les effets des vents venant du Nord. L’avantage de la présence de la colline permet au bâti du domaine d’être protégé des vents dominants. Les vents forts venant du Nord gagnent en vitesse grâce à la pente douce sur le versant nord de la colline. Ces vents, arrivant à la crête, suivent une trajectoire linéaire et retombent sur le versant de la colline située en face. Quelques masses d’air retombent malgré tout dans le vallon, grâce à un effet de « tourbillon ». Sur site, la perception de ces déplacements d’air n’est que très peu ressentie. Les vents perçus dans le domaine viennent plutôt du vallon en amont où les courants d’air s’infiltrent.
NORD OUEST
LA TOUR DE GRISAIL
PROJET
ROSE DES VENTS NNO
N
NNE
NO
NE
ONO
ENE
O
E
OSO
ESE SE
SO SSO
S
SSE
VENTS DOMINANTS : Nord Nord Ouest
Ruisseau des Amayères
LIMITE DE PARCELLE
SUD EST
Un site enclavé Bien que situé dans la commune de Lus la Croix-Haute, le domaine est complètement coupé du reste de la commune. Lors du développement des hameaux entre le XVIIIe et le XIXe siècle, la ferme isolée de Grisail était connectée avec les autres hameaux par un réseau de chemins communaux reliant chacun d’eux. Dès l’apparition de la voiture et l’amélioration des voiries principales, ces Vers Grenoble
réseaux de chemins ont petit à petit été délaissés puis complètement abandonnés. Bien présents sur différentes cartes, ces tracés sont difficilement visibles à l’œil nu. L’accès principal du domaine se fait par la route départementale, il est considéré comme une impasse. La logique d’intervention vise donc à permettre à nouveau l’utilisation de ces chemins, afin d’ouvrir le domaine et promouvoir l’utilisation de ces tracés.
Tracé délaissé
RD1075
Accès au Hameau Tracé délaissé
Accès au domaine
Vers Lus / Gap Plan d'accès et anciens réseaux des 24 hectares du domaine de Bel-Hôte "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Une diversité des milieux notables Le tracé parcellaire est difforme et s’étend sur près d’un kilomètre de longueur. La superficie du domaine, étant de 24 hectares, lui permet d’avoir différentes configurations topographique et naturelles. Le terrain est majoritairement plan, comme au fond du vallon ou dans le couloir à l’ouest, mais est aussi pentu, comme autour du hameau de Grisail. La composition de ces espaces varie. Le long des ruisseaux se développe une flore épaisse et composée d’arbustes et d’arbres à feuillage caduc. Les espaces les plus pentus sont composés de prairies destinées à la culture agricole ou l’élevage. Ces terres agricoles sont actuellement louées par un agriculteur pour la pâture des champs. Il en est de même pour le « couloir » longeant le Lunel où des chevaux profitent des espaces de prairies ainsi que la rivière. La zone en amont du hameau est une forêt composée majoritairement de conifères, résineux, ainsi que quelques feuillus. Le site profite d’un réseau d’eau important. Le ruisseau des Amayères, prenant sa source à la pointe Feuillette, est alimenté par une multitude de petits cours d’eau, ruisseaux que l’on retrouve aussi dans le domaine. La présence d’un réseau d’eau aussi important a eu pour effet la création de zones humides à certains endroits du site. Les zones marécageuses présente le potentiel d’une forte croissance de la faune et de la flore. Dans le site du D8, par exemple, la multiplicité des zones humides à Lus la Croix-Haute a permis
Prise de vue sur les prairies humides
Prise de vue sur le ruisseau des Amayères Source : Photo personnelle
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l’arrivée du papillon Apollon, espèce que l’on ne trouve que dans ce territoire-là. Les différents espaces composant les 24 hectares se révèlent par une stratification des espaces naturels. Les milieux naturels, à l’échelle du site, sont nombreux. De par son caractère enclavé, sa topographie, son climat et sa situation par rapport au
vent, le site présente un réel potentiel pour le développement d’une activité en lien avec son contexte, ses milieux. Le bâti qui est présent sur le site se doit alors d’interagir avec l’intégralité du domaine, ce qui n’est pas le cas en ce moment. La volonté de reconnecter le bâti à son contexte proche et au paysage est un enjeu fondamental pour toute intervention architecturale.
Abords des ruisseaux Espace venté, prairies Espaces de patûres, culture agricole Prairies Humides Espaces boisés
Plan des différents espaces à forts potentiels naturels du domaine de Bel-Hôte "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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1.03.2. Grisail
La ferme isolée de
Le hameau de Grisail est une ancienne ferme agricole se trouvant à 300 mètres en amont de l’ancien centre de vacances. Encaissé dans le fond d’une petite vallée, cette ferme bénéficie historiquement d’une implantation favorisée par rapport à la topographie et les phénomènes météorologiques naturels du site. (protection naturelle des vents dominants nord, nord-ouest mais ensoleillement optimal permettant une culture maraîchère). Ce positionnement révèle une bonne compréhension du territoire des premières personnes qui vivaient et travaillaient sur place. Historiquement la ferme de Grisail est composée de quatre corps de bâti inscrits au cadastre Napoléonien de 1827, s’organisant autour d’un élément moteur qui est le potager. L’analyse de l’organisation du bâti démontre une logique de franchissement de différents seuils avant d’atteindre l’habitat et ce, par différents espaces et dispositifs architecturaux d’échelles différentes. En effet, pour accéder au bâtiment d’habitation, il faut traverser dans un premier temps les terres cultivées de l’exploitation. Ensuite apparaissent les deux premiers bâtiments, deux équipements agricoles ayant pour fonction grange et écurie. Viennent ensuite le bâtiment d’habitation et le four à pain. Ce franchissement de différents seuils s’effectue par une circulation tournant autour d’un potager, élément fédérateur du hameau qui sert d’articulation entre les différents espaces.
Photo du hameau de Grisail par son chemin d'accès principal. Photo personnelle FOUR À PAIN
LOGEMENT
GRANGE / ÉCURIE
GRANGE / ÉCURIE
Etat
des
lieux
du
hameau au cadastre Napoléonien de 1827 SCIERIE
SECHOIR À BOIS
Etat des lieux du hameau en période d'Après Guerre.
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Prise de vue depuis la tour de Grisail.
Etat des lieux du hameau dans les années 2000
Etat des lieux du hameau aujourd'hui
Cette logique de seuils se retrouve à l’échelle du bâtiment pour l’habitat. Ce bâtiment adossé à la pente du terrain, permet un accès par l’extérieur à chaque niveau qui le compose. Une logique vernaculaire d’usages différents se retrouve selon les étages : en rez-de-chaussée se trouvent des espaces dédiés aux animaux. La chaleur que dégagent les animaux permet d’apporter une source de chaleur supplémentaire pour chauffer passivement l’étage du logement, se situant au R+1. Pour y accéder, un escalier permet de marquer un seuil supplémentaire entre l’extérieur et l’habitat. Ce principe permet de prendre de la hauteur et de quitter l’espace « public », marquant sensiblement le changement d’espace et surtout le degré d’intimité. Enfin en R+2, un espace de stockage permet le stockage de foin, apportant en hiver un confort thermique supplémentaire à l’habitat. Dans la période d’après-guerre, l’exploitant se reconvertit dans l’activité de charronnage et décide de construire une scierie accolée au deuxième bâtiment de grange/écurie, ainsi qu’un séchoir à bois entre les deux bâtiments agricoles. Ces petits équipements marquent une rupture avec l’expression architecturale du hameau par l’emploi d’une culture constructive différente. Les quatre bâtiments initiaux construits en pierre parlent de massivité et de ressource locale. Ces deux nouveaux édifices réalisés en béton, appliquant une structure poteau/ poutre, témoignent d’une nouvelle culture constructive relative à un savoir national issu d’une nouvelle technologie industrielle, le ciment.
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L’activité de la ferme cesse en 1965 et est rachetée par la commune de Salon de Provence, pour y installer un centre de vacances à 300 mètres en aval. La scierie est supprimée dans les années 2000, le bâtiment de grange/écurie principal est rénové ainsi que certaines toitures. Malgré l’arrêt des activités agricoles et l‘abandon du hameau, les bâtiments restent dans un très bon état de conservation, même si d’importants travaux sont nécessaires pour une éventuelle réhabilitation.
Prise de vue depuis le pont de Grisail
LOGEMENT GRANGE / ECURIE FOUR A PAIN
SECHOIR A BOIS GRANGE / STOCKAGE N
0
10
20
40m
Plan masse du hameau de Grisail "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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1.03.3. Un centre de vacances à recontextualiser L’acquisition du domaine par la mairie de Salon de Provence en 1965 a engendré la construction d’un centre dans le but d’accueillir des colonies de vacances. L'architecte, Gaston Jaubert, a conçu initialement trois corps de bâti joints qui ont subi différentes modifications et agrandissements au cours du temps.
Une architecture décontextualisée
massive
La première phase de construction date de 1965. Le bâtiment possède donc trois corps de bâti, possédant des systèmes constructifs différents. Etant un bâtiment d’après-guerre, le béton armé prédomine dans la mise en œuvre. Chaque bâtiment possède un système structurel plus ou moins similaire :
Le bâtiment 1 (ci-contre) est composé d’un système poteau dalle évoluant sur deux niveaux. Suivant une trame de poteau régulière avec un entraxe moyen de 3,3m, le contreventement de la structure est géré par la dalle qui stabilise le bâtiment. Long de 47 mètres, le bâtiment se scinde en 2 parties, séparé par un joint de dilatation. Le bâtiment 2 présente la même caractéristique structurelle que le premier bâtiment, excepté le fait que le système de plancher intermédiaire est un système de poutrelles hourdis avec un système de poutres en béton armé disposées transversalement et espacées de 75 cm chacune. Le bâtiment 3 évolue de plain-pied et n’a pas été construit selon un système poteau/dalle. Les façades extérieures font office d’appui pour la charpente bois.
3 2
1
Le bâtiment du Bel-Hôte Source : Photo personnelle
Axonométrie Phase 1 : Construction
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La disposition de ces bâtiments et la façon dont ils interagissent entre eux pose des questions sur la pertinence de leur implantation. La façon dont l’entrée est traitée, située dans l’« enclave » générée par les bâtiments peut aider à répondre à cette question. Cet espace devient alors l’articulation entre les bâtiments, distribuant le réfectoire et les cuisines dans le bâtiment 3, ainsi que les salles de classes et les dortoirs dans les autres bâtiments, mieux orientés. En effet, ces bâtiments dortoirs profitent d’une orientation préférentielle Sud-Est, face au ruisseau des Amayères. Le traitement de ces façades montre l’importance de celle-ci, à savoir la volonté d’ouvrir plus pour bénéficier d’un apport lumineux conséquent.
3 2
1
Une première phase d’agrandissement en 1974 Dix ans après la création du centre, la mairie de Salon-de-Provence procède à une première phase d’agrandissement. Voyant le succès de la colonie de vacances de Lus la Croix-Haute, elle procède à des travaux visant à augmenter la capacité du centre. Les travaux s’effectuent en deux phases : La première consiste en l’ajout d’un niveau supplémentaire dans le bâtiment 1, passant ainsi de deux niveaux à trois. Le bâtiment conserve ses propriétés structurelles, en créant un plancher intermédiaire en béton armé. La toiture, composée de fermettes en bois est conservée et surélevée elle aussi. Cet ajout de niveau permet de gagner 400 m2 supplémentaires. La deuxième phase d’agrandissement s’effectue dans le bâtiment 3, où là aussi, un niveau supplémentaire est créé. Le système constructif a cependant une propriété différente des autres bâtiments, car le bâtiment initial avait été prévu pour un niveau seulement. Une trame de poteaux et de murs porteurs sont créés au rez-de-chaussée, afin d’installer une dalle caisson. Cette première phase d’agrandissement a eu pour objectif d’augmenter la capacité d’accueil du centre, mais aussi de créer un espace de réfectoire plus spacieux.
Axonométrie Phase 2 : Aggrandissement "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Une deuxième d’agrandissement
phase
La dernière intervention majeure se passe en 1984, où un nouveau bâtiment est construit. L’objectif est toujours d’agrandir la capacité d’accueil du centre, la montant à présent à 300 personnes, ainsi que de créer une salle polyvalente. Les travaux entrepris visent à connecter le nouveau bâtiment avec le bâtiment 2 décrit précédemment. Le bâtiment reprend les systèmes constructifs des autres bâtiments avec un système de poteaux et dalle en poutrelles hourdis pour le premier plancher intermédiaire. La dalle supérieure est quant à elle en béton armé. La différence avec les autres bâtiments est que celui-ci dispose d’une dalle de toiture en béton
armé, faisant reposer une toiture en bac acier. Même si les systèmes constructifs sont similaires, la mise en œuvre diffère grâce aux améliorations technologiques apportées dans la construction entre les différentes phases.
Prise de vue façade Nord-Ouest Bâtiments 2 et 4
4
Prise de vue façade Sud-Est Bâtiment 4
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Axonométrie Phase 3 : Ajout d'un bâtiment
Prise de vue façade Sud-Est Bâtiments 1 et 2 Sources : Photos personnelles
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En l’espace de vingt années, le centre s’est développé pour avoir un bâtiment d’une surface de 4417 m2. Du fait des différentes étapes de construction, les systèmes constructifs, les technologies employées diffèrent. Le bâtiment, simple en apparence, en devient complexe par la multiplicité des techniques utilisées. Ces spécificités sont autant de données à prendre en compte dans un projet de réhabilitation de cette envergure. Le bâtiment, long de 130 mètres, dispose d’un front bâti imposant qui est souligné par le traitement des sols à ses abords. De grandes surfaces d’enrobé entourent le bâtiment, ce qui dénature le contexte proche du bâtiment et n’offre aucune relation avec le paysage. L’un des enjeux d’une réhabilitation, outre le traitement architectural sur le bâtiment, est de repenser le contexte proche du bâtiment, afin de tisser une relation subtile entre le bâtiment et ses milieux.
Axonométrie de l'état actuel du bâtiment
Plan Rez-de-Chaussée de l'existant "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Prise de vue du domaine depuis la tour de Grisail / Source : Photo personnelle
Le logo, représentant le domaine de 24 hectares, se dessine par les liens qui se tissent dans et autour du domaine. Cette "nébuleuse" montre la volonté du site à intéragir entre les différents milieux qui le composent ainsi que le reste de la commune de Lus la Croix-Haute "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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2. La découverte et la pédagogie comme moteurs du programme -
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Les éléments de l’analyse du territoire, comme la richesse faunistique et floristique inscrite au réseau Natura 2000, ainsi que les activités qui font vivre la commune de Lus la Croix-Haute comme l’agriculture et le tourisme sont autant de leviers à exploiter afin de nourrir le programme. Aussi, les paysages remarquables de ce territoire en font un lieu d’attractivité aussi bien pour des familles, particuliers, sportifs, artistes, principalement en provenance de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le programme développé pour ce projet vient en complément de ces activités en les diversifiant, en apportant des réponses à des besoins existants. Ainsi, c’est un programme qui tisse des liens avec le territoire du Dévoluy, du Trièves, du Diois et du Parc National Régional du Vercors, ainsi que des acteurs présents sur chacun de ces territoires. Le programme met en avant les ressources naturelles, ainsi que les activités économique de Lus la CroixHaute tel que le tourisme et l’agriculture. C’est un programme qui amène un large public à la découverte d’un patrimoine naturel, agricole et architectural, dans une
démarche pédagogique, à l’échelle de la commune de Lus la Croix-Haute. Carte des territoires De toute cette analyse découle un projet d’écocentre, avec pour objectifs de mettre en avant les écosystèmes, de promouvoir la biodiversité, l’écologie et l’agriculture. Il s’agit de comprendre le terme d’écocentre et de justifier en quoi la mise en place de ce programme est la mieux adaptée à ce domaine. Tout d’abord, le programme s’appuie sur les potentiels du site afin de mieux le révéler. Dans un second temps, il s’agit d’analyser l’abandon de ce bâtiment et les démarches de reprise d’activité depuis sa fermeture. Ainsi, selon ces différents critères, la compréhension du programme se clarifie. La philosophie du centre, son attractivité, son organisation, ses partenaires, sont les premiers éléments de réponse. En conséquence découlent des activités liées à l’analyse de ce site, aux activités antérieures et aux intentions programmatiques. Des paramètres économiques, physiques, culturels et politiques sont à prendre en considération afin d’établir un programme cohérent et viable.
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2.01. Des leviers générateurs d'une évolution programmatique
2.01.1. Présentation l'écocentre 2.01.1.1.
de
Le choix du lieu
L’état actuel du bâtiment de Bel-Hôte, ainsi que l’ensemble du domaine, reste aujourd’hui à l’abandon. Seuls les espaces de pâturage sont encore exploités par un agriculteur de la commune de Lus la Croix-Haute. C’est dans un milieu naturel, isolé du reste de la commune, de par sa topographie et sa géographie que le projet se situe. Contrairement à l’image que renvoient l’architecture et l’organisation spatiale des maisons et hameaux de Lus la Croix-Haute, se dresse un bâtiment moderniste. Ce bâtiment hors échelle, de 4417 m2 réparti en quatre bâtiments sur trois niveaux, semble avoir été posé ici par erreur. Des « vestiges » de l’ancien centre sont encore visibles autour de ce bâtiment tels qu’un mini-golf, un terrain de basket, des sentiers et des ponts en bois. A l’intérieur, tout est resté à sa place. Chaises, lits, bureaux, draps, jouets, chaussures jonchent le sol, comme si le bâtiment avait été abandonné précipitamment. En empruntant le chemin de terre menant au hameau de Grisail, se révèle une architecture typiquement locale et semblable aux hameaux alentours de Lus la Croix-Haute. La ferme et les dépendances agricoles situées sur le site représentent un patrimoine architectural culturel à fort potentiel pédagogique et touristique. Les dépendances, en pierre grise locale, semblent regarder d’un mauvais œil le
bâtiment de Bel hôte. Cependant, une connexion visuelle existe entre ces deux entités. La volonté de réconcilier ces deux ensembles est évidente. Bel hôte doit trouver et tisser des liens avec son milieu naturel mais aussi architectural, économique, politique et culturel. C’est par la mise en place d’un programme en lien avec les ressources naturelles locales et une intervention architecturale que la transformation de Bel Hôte est possible. Par ailleurs, les enjeux d’un tel projet sont conséquents à l’échelle d’une commune telle que Lus. L’inactivité du centre a un impact économique, démographique et politique pour Lus la Croix-Haute. C’est pourquoi une analyse approfondie sur son origine et son activité passée permet de dégager les éléments clés afin d’établir un programme pragmatique en lien avec son contexte.
Prise de vue depuis l'espace d'entrée Source : Photo personnelle
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2.01.1.2.
Historique du centre
La Mairie de Salon de Provence, qui est à l’origine de la construction du bâtiment (milieu des années 1960), a cessé en 2009 d’y exercer des activités de loisirs (type colonie de vacances). Elle est désormais désireuse de revendre le bâtiment et le domaine, dans leur intégralité et sans objectif de réaliser une opération immobilière. La fermeture du centre est liée à un déficit financier. En effet, ce lieu ne fonctionnait qu’environ 4 mois sur toute une année. De plus, avec une capacité d’accueil de 300 personnes, une consommation de 90 000 litres de fioul par an et une baisse d’attractivité des colonies de vacances, sa fermeture fut la seule alternative. Mis en vente à un million d’euros et n’ayant pas trouvé preneur, le bâtiment a été mis aux enchères à 250 000 euros en Avril 2016. Depuis 2009, un seul repreneur crédible a entamé des démarches de reprise du centre. C’est en 2010 que l’Association
Carte postale de l'ancien centre de vacances Source : Illustration trouvée dans le centre
Centre de Séjours Scientifiques de la Vallée de l’Ance (CSSVA), membre du réseau Objectif Sciences International (OSI), a envisagé, dans un temps court à moyen, de déménager. Pour ce faire, l’association a chargé le Service Architecture d’OSI de trouver des sites adéquats. Après une première phase de prospection, le site de Lus la Croix-Haute a été identifié et un contact a été pris avec la Mairie de Salon de Provence, actuelle propriétaire du site. Suite à la visite des locaux et du site, il a été décidé qu’Objectif Sciences International procède à une proposition sur un projet de reprise du site et d’implantation du CSSVA au Bel-Hôte. Objectif Sciences International est une association à but non lucratif, reconnue en tant que ONG pour son rôle joué dans la qualité de l’éducation pour tous, ayant le statut consultatif spécial auprès de l’ONU (ECOSOC) pour sa spécialité en organisation de « vacances intelligentes et utiles ». Depuis 1992, l’OSI propose des séjours de vacances scientifiques de haute qualité pour tout public.
Carte postale de l'ancien centre de vacances Source : Illustration trouvée dans le centre
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Si des études économiques et programmatiques ont été réalisées, ce projet n’a néanmoins jamais vu le jour. Cependant, après une analyse complète du programme mis en place par cet organisme, des éléments sont à réinterpréter pour consolider le programme actuel.
2.01.1.3. Une démarche de reprise du centre non-aboutie
Logo de Objectif Sciences International Source : http://www.objectif-sciences-international.org/
Afin que le projet de L’OSI soit viable, plusieurs études ont été menées. L’étude principale a porté sur les dépenses d’investissement nécessaires à l’implantation sur le site de Lus la CroixHaute incluant le prix du réaménagement des dortoirs actuels, des travaux concernant la sécurité et l’accessibilité ainsi que l’isolation et la maîtrise des dépenses d’énergie (changement des menuiseries, chaudière bois). Au total, l’investissement global pour s’installer dans le bâtiment et le remettre aux normes dans un délai de cinq ans, et sans compter le prix même du bâtiment, dépassait les trois millions d’euros. Une charge aussi lourde ne pouvait être assurée par le CSSVA que si elle était étalée sur plusieurs années, et à la condition que le centre puisse être épaulé financièrement par les collectivités locales (Région, département).
Le CSSVA a amené tout son matériel dans le centre de vacances mais, suite à une rétractation financière, le projet de rénovation a été abandonné. L’organisme n’est jamais venu récupérer le matériel et depuis, le centre reste inoccupé. Celui-ci a subi depuis du vandalisme et son état se dégrade d’année en année. L’objectif de cette implantation était d’arriver à transformer le centre en un projet global d’éducation aux sciences et à l’environnement. L’activité principale, pilotée étroitement par le CSSVA, devait rester l’organisation des vacances et séjours scientifiques. Du fait de diverses contraintes, le centre prévoyait de n’ouvrir que quatre mois dans l’année, fonctionnant donc à plein régime en haute saison. Pour qu’un tel fonctionnement soit viable, le CSSVA prévoyait une augmentation de la capacité d’accueil. Cette logique de développement d’une activité ouverte quatre mois par an n’entrait pas dans une volonté de redynamisation des activités dans la commune. L’augmentation de la capacité d’accueil du centre semble être inadaptée et utopique. Il s’agit alors d’amener le bâtiment à être d’avantage en lien avec les territoires et les acteurs déjà présents, ainsi que les ressources naturelles locales.
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2.01.2. Des thématiques tournées vers la temporalité des évènements naturels Bien que le projet de réhabilitation ne soit pas allé à son terme, il semble judicieux de conserver certains aspects développés par cet organisme et d’organiser de manière plus synthétique les activités développées au sein de cette structure. La réinterprétation du programme est alors de sensibiliser le public aux différentes thématiques telles que l’écologie, la faune et la flore remarquable de Lus la Croix-Haute, l’alimentation, l’élevage, Janvier
Le projet d’écocentre met en valeur les écosystèmes et cherche à promouvoir la biodiversité. Ce type de structure se développe de plus en plus aujourd’hui, car la demande est croissante. C’est aussi une manière de permettre aux personnes d’être plus responsables envers l’environnement. Ainsi, le public sera également sensibilisé au jardinage et à la culture selon l’agroécologie, alliant aussi les dimensions économiques aux approches sociales et politiques d’une agriculture mieux intégrée dans la société, prenant en compte des thématiques diverses allant du respect des
Janvier
Janvier
Novembre
Novembre
Octobre
Septembre
Mars
Mars
Avril
Avril
Mai Juin
l’agriculture, l’éco-construction, le développement durable et les animaux.
Novembre
Octobre
Octobre
Septembre
Septembre
Mai Juillet
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Juin
Cerf
RosaliaCerf Alpina
Juillet
Aspérule de Turin
Aspérule de Turin
Loup
Callimorpha Loup quadripunctaria
Ancolie des Alpes
Ancolie des Alpes
Parnassius apollo
Maculinea telenuis Parnassius apollo
Hètres Cystises sapin des Alpes
Hètres sapin
Parnassius mnemosyne
Lacerta viridis mnemosyne Parnassius
Temporalité de quelques espèces floristiques présentes dans le site D8
Temporalité de quelques espèces faunistiques présentes dans le site D8
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Avril
Septembre
Mai Juillet
Cerf
Juin
Rosalia Alpina
Callimorpha Loup au traitement des animaux eaux usées. quadripunctaria Cela contribue pratique Maculinea telenuis et Parnassius apollo à combiner théorie, et à approcher ces sujets de Lacerta viridis mnemosyne façon Parnassius plus concrète. Un apprentissage de nouvelles habitudes en matière de consommation d’énergie, de recyclage, de compostage sera proposé.
Un processus privilégiant les ressources locales se met aussi en place, favorisant le dialogue et l’éducation. L’architecture joue alors également un rôle prépondérant dans le programme et devient un exemple type, en ce sens que son objectif est de limiter l’impact environnemental du centre et de garantir une économie du lieu sur différents plans : alimentaire, énergétique et constructif. Janvier Novembre
Octobre
Mars
Septembre
Avril
Mai Juillet
Podarcis muralis
Juin
Aigle royal
Coronella austriaca Chevreuil
Coucou gris
Temporalité de quelques espèces faunistiques présentes dans le site D8 Sources : https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR8201680
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2.01.3. Attractivité et organisation de l’Écocentre Afin de créer du lien avec la commune de Lus la Croix-Haute, l’écocentre est programmé pour accueillir du public toute l’année, développant des activités en fonction des saisons. Il est aussi prévu qu’un partenariat soit créé avec l’école du village qui pourra développer tout au long de l’année différentes thématiques en lien avec la pédagogie du centre. Cette volonté d’avoir une structure ouverte toute l’année en sachant s’adapter aux différentes saisons a aussi pour but d’avoir une source de revenus constante et régulière. Durant les vacances scolaires, les activités seront davantage tournées vers des classes vertes et des familles. Ainsi, l’écocentre proposera à la semaine ou sur quatre jours des séjours avec des thématiques différentes selon les saisons. L’activité la plus importante sera cependant répartie sur les mois de juillet et août, ainsi que les vacances scolaires de Toussaint, Hiver et Pâques.
autres acteurs : la direction du centre, le personnel administratif, les cuisiniers, les agents d’entretiens logent quant à eux dans le centre bourg de Lus la Croix-Haute. Le fait de loger dans le centre bourg répond à une attente de la mairie de Lus la CroixHaute qui est de redensifier le village. Si des logements étaient envisagés sur le site de Bel Hôte, alors ce serait en contradiction avec ce que souhaitent les élus.
L'écocentre
Travailleurs saisonniers
Famille d'agriculteurs Travailleurs saisonniers
Le personnel envisagé pour la vie du centre Les acteurs présents sur ce domaine participant à la gestion et la vie du centre sont variés et polyvalents. Un agriculteur résidera avec sa famille dans le hameau de Grisail. Il est chargé de l’entretien de l’ensemble du domaine de 24 hectares, mais aussi de faire découvrir à la clientèle les activités liées à la ferme. Des hébergements sont prévus dans l’écocentre et dans le hameau de Grisail pour les saisonniers. Les
Le hameau de Grisail
Centre bourg Lus la Croix-Haute
Directeur / Directrice Personnels Administratif Cuisiniers, Agents d'entretien Schema
explicatif
des logements pour le personnel de l'écocentre
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Par rapport à la localisation du centre vis-à-vis des agglomérations, il est préférable de privilégier la qualité à la quantité. La surface totale du bâtiment, capable d’accueillir actuellement trois cents personnes, est réduite de 45% (surface de plancher chauffé). L’enjeu principal est donc de favoriser une qualité d’usage en proposant des séjours à des prix similaires à d’autres structures du même type. Par exemple, le centre des Amanins situé à la Roche-Sur-Grâne dans la Drôme fait office de référence de prix pour ce type de séjour.
Différents partenaires comme par exemple L'OSI peuvent apporter une rayonnance à l'échelle européenne
Janvier Novembre
Mars
Octobre
Rayonnement national pour les familles et différentes classes "découverte" Septembre
Avril
Mai Juillet
Juin
Familles et classes vertes Professionnels et particuliers
Cible client visée par rapport aux différentes périodes de l'année
Partenariats avec des groupes scolaires et universitaires à l'échelle régionale
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Afin de financer les travaux et se faire connaître, l’écocentre a besoin de partenaires financiers ainsi que des partenaires visant à enrichir le programme et les activités développées. Certains acteurs à l’échelle locale cherchent également à être en lien avec les richesses naturelles. Ici trois acteurs locaux jouent un rôle ou apportent une demande dans la mise en place de l’écocentre. Couleur Nature à Lus la Croix-Haute développe aujourd’hui des séjours sportifs et culturels ainsi que des séjours à thème en lien avec la préservation des milieux naturels. Bien que développant une activité principale similaire au programme développé, l’enjeu n’est pas de créer une quelconque concurrence, mais plutôt d’apporter une réciprocité et complémentarité dans les activités. L’herbier du Diois situé à Châtillon-enDiois produit toute une gamme de plantes aromatiques biologiques et se tourne vers une agriculture biologique et durable. La clientèle de l’écocentre pourrait ainsi être sensibilisée à un autre type de production et à d’autres richesses du territoire.
Une multitude d’acteurs et de partenaires financiers cherchent également à mettre en avant les richesses de ce territoire comme Biovallée©, Ekibio, l’Université de l’Avenir, l’Ecole de la Nature et des Savoirs, la fondation Ecocert, la fondation Lemarchand, ainsi que la fondation Archipel des Utopies qui peuvent participer au lancement de l’écocentre et au fonctionnement de celui-ci. Le partenaire principal resterait L’OSI qui a déjà investi du temps et de l’argent dans la réhabilitation de ce centre ainsi que les collectivités locales (Région et département). L’écocentre vise particulièrement à renforcer des activités déjà existantes mais aussi en proposer de nouvelles. Il s’agit d’apporter une nouvelle dynamique économique, tout en valorisant et en préservant le patrimoine naturel. En développant diverses activités, l’enjeu est aussi de stimuler indirectement le développement du centre bourg de Lus la Croix-Haute, ainsi que l’offre touristique de la commune.
Terre vivante, organisme situé à 30 km de Lus la Croix-Haute dans le Trièves, développe son activité autour du jardin écologique. Etant avant tout une maison d’édition, Terre Vivante accueille du public et le sensibilise à l’agriculture biologique et à l’environnement. Cependant, cette structure ne possède pas d’hébergement à l’heure actuelle. Les différents partenariats possibles à l'échelle terriotriale / Sources : Google Images "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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2.02. Des activités découverte
Le projet vise à créer plus de liens avec l’identité de Lus la Croix-Haute. Puisqu’il est « impossible » de relier l’écocentre physiquement au centre bourg, l’objectif est de le relier culturellement, politiquement et économiquement. L’écocentre est axé sur la pédagogie, l’agriculture et l’environnement en prenant comme axe porteur la protection de la biodiversité. Tout le défi de l’écocentre est d’arriver à concilier l’étude de la biodiversité avec la présence d’activités économiques et sociales
entre
pédagogie
et
connexes sur place. De ce fait, le centre est un lieu exemplaire d’exercice du développement durable, un espace où le développement économique est respectueux des ressources naturelles et des richesses humaines. Les thématiques développées à l’écocentre sont l’agriculture, la culture maraîchère, l’élevage, l’architecture, les sciences du vivant ainsi que la maîtrise des énergies. Ainsi le centre base son fonctionnement selon la temporalité des évènements naturels.
ECOCENTRE
HAMEAU DE GRISAIL
N
0
50
100
200m
Plan Masse du domaine
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2.02.1. Le Hameau de Grisail : Un lieu de pratique biolo-
les façons dont on peut tirer ressources des déchets agricoles. D’autre part, la proximité de plusieurs associations très actives dans le domaine de l’écologie constitue un atout.
L’écocentre accueille dans le domaine un agriculteur biologique qui fait de l’élevage et de la culture agricole. Sa présence traduit une volonté et la possibilité d’expérimenter de nouvelles cultures, de valoriser la biodiversité existante en tant que facteur de production, et d’étudier
La culture maraîchère est présente dans le hameau, pour un usage réservé exclusivement à la famille présente. Cette surface de 100 m2 présente dans le hameau est reprise pour le bâtiment de l’écocentre et adaptée pour une culture plus importante.
2.02.1.1. L’agriculture gique et l’élevage
BATIMENT "PATRIMOINE" BERGERIE, POULAILLER, LAPINIERE FOUR A PAIN
LOGEMENT AGRICOLE
ATELIER D'ARTISTE GRANGE / STOCKAGE N
0
50
100
200m
Plan de Rez-de-Chaussée du hameau de Grisail "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Une partie des 24 hectares du domaine est destinée aux cultures agricoles. Situé au sud de la parcelle et couvrant une surface de 3.6 hectares, le terrain est pentu et un dispositif paysager est développé afin de faciliter la culture agricole. La culture est essentiellement tournée vers ce qui est produit actuellement dans la commune de Lus, comme la culture fourragère qui produit du foin, de la luzerne et de l’orge. Une rotation alternant la culture de céréales, les légumineuses et les prairies, garantit la vie des sols et leur ensemencement. Un espace d’élevage est situé sur ce même versant de colline. Étant en pente, le terrain peu propice au développement d’autres activités (la culture agricole ayant un dispositif paysager approprié) favorise l’implantation d’un espace d’élevage, ce qui se fait déjà actuellement. Des troupeaux de vaches et d’agneaux se partagent les terres et produisent le lait consommé directement par l’usager, transformé ou conservé. Un espace dédié aux chevaux en aval du domaine, proche du Lunel, est également proposé pour un complément d’activité et pour des questions de mobilité au sein et au delà du domaine. Le hameau bénéficie également d’élevages de porcs, de poules et de lapins qui diversifient l’activité de la ferme.
Espace pâturage / élevage Espace culture agricole
Localisation des espaces à vocation agricole
Dans cette démarche de production et consommation locale, le programme de l’écocentre vise à généraliser ce postulat en l’appliquant à tous les domaines d’activités développés. Ainsi, la promotion de cette dynamique de consommation locale se remarque par différents procédés en fonction des activités proposées. "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
Luzerne
Foin
Champ d'orge 61
2.02.1.2.
L’éco-construction
Une démarche de rénovation du patrimoine local s’impose pour certains corps de bâti dans le hameau de Grisail. L’une des directives liées à cette rénovation s’inscrit dans une logique de préservation d’un monument en y intégrant des questions environnementales et sociales. Afin de proposer une activité en lien avec la construction, le programme prévoit la réfection de l’ancien logement comme un chantier mêlant aspects constructif et pédagogique. Plusieurs associations autour de l’écoconstruction existent dans les alentours de Lus la Croix-Haute. Ces dernières sont intéressées par la restauration du bâtiment principal, organisé comme un chantier école ou des formations professionnalisantes. La restauration s’organise sous forme de chantier participatif avec l’apprentissage et l’application des techniques constructives locales. Quelques associations sont susceptibles de répondre positivement à une telle demande comme le GABION, qui est un centre de formation et d’expérimentation à l’éco construction et à la réhabilitation du bâti ancien, situé à Embrun dans les Hautes-Alpes. A Lyon, Oïkos est un centre très important pour la sensibilisation et la formation autour de l’éco construction. Oïkos organise des stages, des chantiers et des formations, et est animateur d’un réseau important de professionnels. Photos chantier participatif Outre la restauration de bâti ancien, une thématique d’éco construction est mise en place durant l’activité de l’éco-
Bâtiment de l'ancien logement à restaurer Source : Photo Personnelle
centre afin de sensibiliser et d’apprendre au public quels sont aujourd’hui, les matériaux biosourcés, utilisables dans le domaine de la construction. Ainsi la présence d’ateliers permet de confectionner des isolants naturels, des enduits de terre, des briques de terres etc. Une dernière thématique se développe au sein du domaine afin d’établir le lien entre notre production et notre consommation, notre façon d’habiter et le rapport entre l’Homme et la nature.
Le chantier participatif permet de faire découvrir des cultures constructives diverses et variées
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2.02.2. La découverte de la biodiversité La thématique abordée met en lien l’usager et le milieu dans lequel il se trouve. Le domaine de vingt-quatre hectares possède une variété d’espaces naturels. L’activité développée ici vise à partir à la découverte de ces divers espaces afin
d’interagir au mieux avec le domaine. Pour ce faire, un réseau de parcours est défini afin de traverser, connecter les différents milieux naturels. Forêts, culture agricole, élevage, prairies humides, espace floral sont autant de milieux interconnectés par ces réseaux pédestres mais qui sont aussi reliés à l’écocentre, point de départ de tous ces parcours. Les petits équipements d’observation répartis sur les 24 hectares
ESPACE FÔRET
E S P A C E CULTURE PATRIMOINE
ESPACE PRAIRIE HUMIDE
ESPACE PEDAGOGIE
ESPACE FLORAL
ESPACE APICOLE
CULTURE AGRICOLE
ESPACE JEUX
ELEVAGE
ELEVAGE
Différents milieux / espaces
N
Parcours aménagés 0
50
100
200m
Plan Masse illustrant les différents milieux et les parcours les traversants
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Perspective sur le dispositif d'observatoire des bandes cultivées "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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sont pensés comme de réelles continuités paysagères. Ils font corps avec le milieu tout en y apportant les informations sur son fonctionnement et ses particularités remarquables. Leur proximité et leur intégration permet d’être au plus proche des caractéristiques environnementales faunistique et floristique du milieu qu’il met en scène. Le premier milieu remarquable révélé par un équipement paysager est celui des bandes cultivées. L’équipement est fabriqué de différents murs de soutènement qui suivent les courbes de niveaux du terrain retravaillées, créant les paliers qui structurent le rythme des différentes bandes cultivées et accompagnent la circulation de la promenade. Ces murs de différentes hauteurs suivent le vallonnement des bandes qui est construit à partir d’un gabion de gravats du béton récupéré de la déconstruction de l’écocentre. Une toiture vient ponctuer le cheminement pour inviter à s’y arrêter, observer et s’instruire sur les logiques de modifications de ce paysage agricole. La toiture réutilise le bac acier qui est enlevé au bâtiment de l’ancien logement de Grisail. Cet équipement est donc une continuité du paysage créant son dessin et sa spécificité paysagère. Le deuxième exemple d’équipement remarquable se situe dans les prairies humides présentes entre la ferme de Grisail et l’écocentre. L’observation de ce milieu se fait par le cheminement de passerelles en bois surélevées du sol qui permettent de passer au dessus des zones humides et du ruisseau sans impacter fortement le site. Ces dispositifs permettent une promenade d’observation à travers ce milieu et donne
accès à une série de petits abris. Ils sont constitués d’une structure légère en bois recouverte de panneaux souples de roseau et autres plantes de mêmes familles présentes sur le site. Ce sont des abris où l’on peut s’asseoir, observer un sol particulier et les variétés faunistiques et floristiques remarquables. Cette richesse d’espèces végétales et animales propres à ce milieu en créé le biotope le plus remarquable du site. En effet ces prairies humides sont le lieu approprié pour la nidification de certains oiseaux (passereaux paludicoles traquet tarier, rousserolle verderolle etc.) et de leur halte migratoire. L’observation de ce milieu est donc fortement marquée par une temporalité saisonnière où l’activité biologique montre des portraits différents. Enfin un dernier exemple équipement d’observation permet de découvrir l’activité d’élevage en y précisant l’espèce qui est observée, le type d’alimentation retrouvé dans les pâturages, les compléments alimentaires donnés aux animaux et la production alimentaire qui en découle. Pour ce cas d’équipement agricole et d’observation, nous pouvons parler de connexion avec son paysage culturel. C’est un élément rappelant les équipements agricoles que l’on retrouve tout au long des pâturages dans les milieux ruraux. L’équipement élaboré abrite un mangeoire pour donner le complément alimentaire aux animaux du pâturage et le dispositif d’information sur le milieu. Cet équipement découle d’une conception prenant en compte la manière dont l’humain va interagir avec le dispositif et la bête mais aussi comment se dé-
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Perspective sur le dispositif d'observatoire des prairies humides "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur le dispositif d'élevage
roule l’utilisation du dispositif par l’animal. La mangeoire ne doit pas blesser l’animal et être correctement dimensionnée pour ne pas être détériorée à son utilisation. La conception prend aussi en compte la volonté de pouvoir proposer la construction de ce petit équipement dans les ateliers d’éco-construction. Le concept met en place un système constructif simplifié de manière à rendre la réalisation accessible à des amateurs. Le dispositif est constitué de pièces de bois usinées en série facilitant son assemblage. Le bac acier utilisé pour créer la toiture est récupéré de la déconstruction du bâtiment de logement de Grisail. Ainsi, d’autres dispositifs viennent rythmer le parcours paysager à travers les dif-
férents milieux donnant à voir et s’informer sur les bois bordant le domaine et les prairies ventées accueillant une analyse autours des espèces florales. Des dispositifs d'observation sont alors mis en place afin de créer un espace d’information et d’observation. Traversant, surplombant ces milieux, ils ont la fonction de marquer un point d’arrêt pour prendre le temps d’apprendre et mieux connaître le milieu observé. Dessin d’un dispositif d’observatoire Chaque milieu possède sa propre caractéristique, il est ainsi possible de prélever différents échantillons végétal, minéral, afin d’en étudier leur composition. C’est aussi un lien qui se tisse entre la pratique par la découverte des milieux et son aspect théorique par l’étude en laboratoire dans l’écocentre.
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2.02.3. L’écocentre : entre pratique et théorie C’est dans l’écocentre que se fait l’aspect théorique des activités développées dans le domaine. Par exemple, tous les produits issus de l’élevage, maraîchage et culture sont ensuite transformés et travaillés à l’écocentre. La viande ou les œufs récoltés au hameau de Grisail peuvent être cuisinés à l’écocentre. L’objectif est de faire découvrir des produits sains et d’apprendre ou de réapprendre à manger sainement. C’est aussi un échange permanent où chacun peut amener ses connaissances et savoir-faire. Coupe croquis sur potagers Des salles de laboratoire présentes dans l’écocentre permettent l’analyse scientifique des différents biotopes prélevés sur les milieux du domaine. Ainsi, une connaissance approfondie de la faune et de la flore, mais aussi de la nourriture consommée sur place est mise en place. Ces salles de laboratoire sont également conçues pour recevoir l’aspect théorique de l’éco construction. Des espaces d’exposition visant à illustrer différentes techniques de construction, différents matériaux sont mis en place. Ici, le lien est établi entre l’écocentre et le hameau de Grisail, qui se complète l’un l’autre par les différentes activités proposées. C’est aussi un lien avec le centre bourg puisque certains des produits du centre sont transformés à Lus-La-Croix-Haute, grâce au projet de local de transformation alimentaire1. 1:
DÉCOUVERTE DES MILIEUX
RESSOURCES
THÉORIE SENSIBILISATION PAR L’APPRENTISSAGE THÉORIQUE
PRATIQUE MISE EN APPLICATION DES CONNAISSANCES ACQUISES
PFE Stimulus "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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2.03. Des espaces et ateliers au service du programme
2.03.1.
Des ateliers
Le rez-de-chaussée de l’écocentre permet d’accueillir ces différentes activités. En effet, des ateliers de cuisine permettent de transformer et de cuisiner les produits du domaine. Des ateliers de laboratoire permettent quant à eux une étude scientifique et approfondie sur la faune et la flore présente à Lus-La-Croix-Haute. Cet atelier permet également d’étudier les différents matériaux biosourcés existants, tout ceci dans un cadre théorique. Enfin, une salle de conférence et d’exposition
qui se trouve à l’entrée du bâtiment permet d’accueillir un grand nombre de personnes pour des conférences, forums, spectacles etc. Tous ces ateliers sont spécifiques à chacune des activités. Pour les salles de laboratoire, le matériel mis à disposition ainsi que le mobilier est en lien avec l’étude de la faune et de la flore ainsi que de l’éco construction. Pour les ateliers de cuisine, des plans de travail ainsi que le matériel fourni permettent d’optimiser la capacité d’accueil et de production.
Perspective sur les ateliers de cuisine "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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2.03.2. Des agricoles
locaux
2.03.3. Des hébergements et logements
Le hameau de Grisail possède des locaux de stockage agricole pour le matériel et le stockage du foin. Pour l’élevage des animaux, l’ancien logement agricole, à présent rénové, vient accueillir le poulailler, la lapinière et la bergerie ainsi que du stockage de foin. Le four à pain existant sert à la production du pain consommé par la clientèle de l’écocentre. L’ancien séchoir à bois se transforme en atelier d’artiste. Il permet la pratique de l’éco construction et la confection d’isolants naturels, d’enduit et de briques en terre crue, mais aussi la création artistique.
Des hébergements sont mis à la disposition des saisonniers aux étages supérieurs de l’écocentre. Leur hébergement varie entre 4 et 6 lits. En revanche, concernant les actifs présents à l’année sur le domaine, ils logent au centre bourg de Lus la Croix-Haute et se déplacent chaque jour à l’écocentre. Les différents hébergements du centre varient de 4 à 12 lits selon le type de clientèle (familles, couples, particuliers, classes vertes). Ces hébergements se situent aux 1er et 2e étages de l’écocentre. Sur ce domaine, seul l’agriculteur et sa famille logent sur place au hameau de Grisail, dans un logement de 100 m2. Si l’activité agricole devient trop importante, le bâtiment possède une extension de cinquante mètre carrés pouvant héberger jusqu’à deux saisonniers. Dans un souci d’évolutivité et d’accroissement de l’activité du centre, un deuxième logement est aménageable au dessus du logement actuel de l’agriculteur.
Une écurie se trouve également à l’entrée du domaine, à la place du hangar existant en aval de l'écocentre, à proximité du stationnement des voitures, pour les chevaux présents sur ces 24 hectares.
Au total, la capacité d’accueil est de 125 lits pour la clientèle et 140 en tout. Cette capacité nécessite aussi des espaces communs et techniques pour le bon fonctionnement de l’écocentre.
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Perspective sur d'un module d'hébergement dans l'écocentre
Perspective sur le logement de Grisail "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective de l'espace commun Café/Bar depuis l'espace de ciruculation
2.03.4. muns
Des espaces com-
Alors que les espaces dédiés à l’hébergement se situent dans les bâtiments périphériques, les espaces communs sont plus concentrés dans et autour du bâtiment central. Proche de l’entrée principale se trouve un parvis couvert qui distribue l’intégralité des espaces communs. Perspective sur espace d’exposition En rapport direct avec le parvis d’accueil se trouve l’espace commun de détente qui est un lieu de rassemblement et d’échange en dehors des activités pratiques. C’est un lieu ou l’on peut boire un verre, discuter. L’espace de restauration, en lien avec l’espace de détente, se tourne vers les potagers et petits bassins de rétention d’eau grâce à une terrasse aménagée. Dans le même bâtiment, des cuisines sont
disposées au même emplacement que les cuisines de l’ancienne activité. En R+1 une bibliothèque et une salle de lecture sont installées pour permettre un apport pédagogique supplémentaire. Afin de subvenir aux différents besoins liés à la vie d’un centre, une blanchisserie ainsi qu’une infirmerie sont mises à disposition dans l’un des bâtiments périphériques. Un espace de stockage est également prévu pour le rangement de vélos ou autres affaires liées aux activités. Un espace de bureaux direction/administration s’associe avec la zone d’accueil de la clientèle. Enfin, un local de chaufferie, déjà existant, est réutilisé dans le but d’y installer le nouveau système de chauffage du bâtiment. Tous ces espaces viennent compléter les activités de l’écocentre et amènent un apport technique et culturel supplémentaire.
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Perspective sur l'espace d'accueil "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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2.04.
Etude financière de l’écocentre
Afin d’appuyer la faisabilité constructive de l’écocentre, il est nécessaire de connaître le coût des travaux et l’amortissement du projet de réhabilitation. Pour évaluer cet amortissement, il s’agit dans un premier temps d’établir les tarifs de séjour pratiqués par l’écocentre.
2.04.1. Les différents jours proposés
sé-
Ces activités développées sur l’ensemble du domaine amènent à proposer différents séjours au public. Ces séjours permettent de répondre au mieux à chaque besoin et pour différents types de clientèle. L’écocentre propose dans un premier temps des séjours à la ferme afin de se ressourcer. Ainsi les familles, couples, amis, professionnels et particuliers peuvent participer au travail de la ferme. Des séjours à thème durant les vacances de Toussaint, Noël et de Printemps permettent de découvrir les animations créatives que propose le centre. En fonction des évènements naturels, des concerts, des spectacles et des ateliers écologiques sont mis en place. Par exemple, au début de l’automne, le brame du cerf est très réputé, ou encore la période des champignons, où une semaine de festivités dédiée à la récolte est prévue chaque année au centre bourg. C’est à cette période que des thématiques autour de ces évènements ponctuels peuvent être mis en place. Des journées de visites du centre ainsi que des diners permettent la découverte du domaine, de son programme et de ses produits (légumineuses, plantes, farine,
œuf, viande, fruits...). La découverte des produits et des activités sont mis à l’honneur. L’écocentre peut également accueillir de l’évènementiel avec la possibilité d’organiser des conférences, des concerts, forums et évènements artistiques. Enfin, des stages proposés à des groupes d’enfants et adolescents (classes vertes) viennent compléter la gamme des séjours proposés. Les activités qui se déroulent sur une semaine (du samedi au samedi), en complément de celles de la ferme, sont orientées vers la découverte et l’étude de la biodiversité avec des intervenants extérieurs pour en apprendre davantage sur ces sujets. Séjour à thême
Séjour à la ferme
Stage
Journée de visite
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2.04.2. Les tarifs et revenus annuels
15 % (soit 20 personnes), le revenu sur ces quatre mois d’activité économique est de 44 800 €.
Le tableau ci-dessous fait référence aux prix pratiqués à l’écocentre. Il se réfère aux prix pratiqués dans d’autres structures similaires comme le centre des Amanins (centre agro écologique) à La Roche-SurGrâne. Le revenu annuel du l’écocentre est calculé sur des hypothèse de taux d’occupation de celui-ci. Au mois de juin, juillet et août, avec un taux d’occupation à 90 % (soit 112 personnes), le revenu sur ce trois mois d’activité économique est de 536 256 €. Concernant les mois d’avril, mai, septembre, octobre et novembre, avec un taux d’occupation à 50 % (soit 65 personnes), le revenu sur ces 5 mois d’activités économique est de 518 700 €. Enfin, au mois de décembre, janvier, février et mars, avec un taux d’occupation de
Tarifs de référence p a r personne
Au total, le revenu annuel de l’écocentre, s’élève à 1 099 756 € (charges non comprises). De ce revenu, des charges sont à déduire pour obtenir le revenu annuel net de l’écocentre, qui incluent les fluides, la maintenance du bâtiment et des terrains alentours, les charges foncières. Les salaires projetés nécessaires au fonctionnement de l’écocentre comprennent neuf personnes à temps plein et de huit personnes saisonnières à durée variable (trois à cinq mois). Le total des charges s’élève à 496 255 € par an. Le revenu annuel du centre (charges comprises) s’élève donc à 653 501 €. Pour donner une échelle de la rentabilité et de l’amortissement de l’écocentre, il suffit d’établir le rapport entre ce revenu annuel du centre et le coût des travaux.
Type d’hébergement Chambre de 8 pers ou +
Chambre de 4 pers
Chambre de 6 pers
Adulte
Enfant
Adulte
Enfant
Adulte
Enfant
7 jours
512
323
477
301
350
250
4 jours
259
185
239
172
200
143
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2.04.3. Un amortissement prévu à moyen terme En prenant compte les coûts de construction des différentes opérations réalisées à l’écocentre et dans le hameau, l’estimation du montant total toutes charges comprises s’élève à 5 968 863,83€. Divisé par le revenu annuel moyen du centre, le retour sur investissement s’établirait sur une durée d’environ dix ans. Un projet d’une telle ampleur peut éventuellement freiner des acquéreurs pour ce centre. Mais, après une étude économique et financière des travaux et de l’activité de l’écocentre, un amortissement sur neuf ans reste raisonnable. Cette étude donnera peu être davantage d’arguments à un acquéreur pour investir dans ce domaine et ainsi redynamiser un secteur d’activité de la commune de Lus la CroixHaute.
CALCUL DE L'AMORTISSEMENT TAUX D'OCCUPATION ESTIMÉ De Juin à Août
Avril, Mai, et de Septembre à Novembre
De Décembre à Mars
90%
50%
15%
Par rapport aux tarifs pratiqués, cela donne :
REVENU ANNUEL DU CENTRE
1 099 756 €/an Auquel il faut déduire :
CHARGES TOTALES ANNUELLES PROJETÉES Comprenant les charges foncières, salariales, énergétiques, et frais d'entretien
496 255 €/an ce qui équivaut à :
REVENU ANNUEL, CHARGES COMPRISES
603 501 €/an SOIT AMORTISSEMENT DES TRAVAUX (5 968 863,83€ TTC) SUR :
10 ans "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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De toutes les programmations possibles, celle liée au tourisme a toujours fourni plus d’arguments et de cohérence que les autres. Des pistes explorées telles que des centres de santé, de rééducation, de sport allaient à l’encontre de leur dynamique actuelle qui vise à une centralisation des structures en milieu urbain. Aussi, imaginer produire des logements allait à l’encontre des attentes de la commune de Lus qui vise à densifier le centre bourg. D’autre part, n’étant pas accessible financièrement pour la commune de Lus, il apparaît donc nécessaire à un particulier ou une collectivité d’investir dans ce domaine. Centrer les activités développées dans l’écocentre en lien avec ses milieux et les ressources qui composent son territoire nous est apparu une solution crédible. Elle
donne du sens à une commune ayant les paysages et le potentiel naturel nécessaire, mais qui manque de visibilité, d’une « vitrine » pour le développement d’un tourisme à plus grande échelle. C’est en cela que l’écocentre oriente son fonctionnement vers une optimisation de ses milieux en mêlant architecture, agriculture, pédagogie et développement durable. Cette optimisation vise à créer un bâtiment autonome, en lien avec ses milieux, afin qu’à moyen / long terme une des autonomies alimentaires et énergétiques puissent être mises en place. C’est dans cette logique que le centre de vacances de Bel-Hôte ainsi que le bâti du hameau de Grisail subissent des interventions architecturales.
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3. La ferme isolée de Grisail, un hameau à réinvestir -
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La restauration de la ferme et des terres agricoles de Grisail a pour but de dynamiser les activités proposées par l’écocentre en proposant une complémentarité et des échanges entre les deux sites. L’enjeu de notre intervention est donc de proposer de nouveaux usages, répondant à des besoins programmatiques, tout en faisant preuve d’humilité dans la manière de créer ces espaces, afin de ne pas entraver les logiques spatiales et culturelles de cette petite ferme agricole. S’appuyer sur l’analyse de l’évolution morphologique historique et la composition des espaces de cette ferme est primordial, avant toute projection d’un nouveau projet.
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3.01. La pédagogie comme revaloriser ce patrimoine
3.01.1. L’Habitat vernaculaire agricole lussois La rénovation de l’ancien logement agricole est dictée par un constat lié à des contraintes et une volonté programmatique. Pour ainsi dire, la vétusté du bâtiment ne pouvant pas répondre à des règles de confort contemporain, ne peut pas faire l’objet d’une rénovation pour une famille d’agriculteur d’aujourd’hui.
moyen
de
En effet, les hauteurs sous plafond étant trop basses, les apports lumineux trop faibles et la possibilité de créer des ouvertures ou des modifications dans les murs rendent l’aménagement de cet ancien logement impossible sans engendrer des coûts exorbitants. De plus, des modifications portées au bâti viendraient à l’encontre d’une volonté de garder le langage architectural spécifique à la culture agricole lussoise, ce qui est contraire aux enjeux que nous nous fixons, pour le projet global du domaine.
ANCIEN LOGEMENT
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Fort de ce constat, le choix le plus cohérent est de rénover ce bâtiment en son état d’origine, pour en créer un logement témoin du patrimoine agricole lussois. En plus de devenir une illustration de la vie d’une famille il y a 200 ans dans ce type de logement agricole, ce bâtiment devient l’élément moteur du programme et des activités proposées pour l’écocentre. Le visiteur de ce site pourra comprendre les logiques de l’habitat d’une famille d’agriculteur du début du XIXe. Comment le positionnement et l’enchaînement de chaque espace ont un rôle de fonctionnalité, de protection au froid, par rapport aux autres ?
Cette construction montre des caractéristiques spécifiques de l’architecture rurale lussoise. La première étape de construction consiste en l’édification des voûtes intérieures en pierres maçonnées sur les deux premiers niveaux. Les murs extérieurs sont construits une fois les voûtes édifiées, et sont maçonnés en pierre de tout venant et liés par un mortier de terre et chaux. Ce mortier servait aussi à enduire les façades. Cet enduit, poreux, présente l’avantage d’évacuer l’humidité comprise dans les murs, par capillarité et évaporation. « L’humidité provenant essentiellement des murs enterrés non étanchés et de la vapeur d’eau dégagée par les bêtes en hiver »1. 1
Prise de vue sur les voûtes au R+1 de l'ancien logement Source : Photo personnelle
: PFE Céline Vignal p.47
Prise de vue du R+2 du logement historique Source : Photo personnelle
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Coupe transversale de l'ancien logement Source : Services Techniques Municipaux de la Mairie de Salon-de-Provence
Plan R+1de l'ancien logement Source : Services Techniques Municipaux de la Mairie de Salon-de-Provence "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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La première technique employée pour l’élaboration des voûtes consiste à hourder les pierres sur un remblai de terre, qui est vidé par la suite quand le mortier est sec. Ici la technique s‘apparente bien à cette construction inscrite dans la pente. Le premier niveau a dû utiliser la terre du terrain en pente puis être vidé, tandis que le deuxième niveau a dû utiliser une deuxième technique qui consiste à coffrer les pierres. Les vides créés par les arêtes des voûtes sont remblayés de « poussié », un mélange de terre et de poussière qui permet de remettre le plancher à niveau. Enfin le dernier niveau de cette habitation est construit en bois. Cet étage est constitué d’une charpente caractéristique de Lus la CroixHaute. Une ferme « composée d’un entrait reposant sur les deux pannes sablières et de deux arbalétriers croisés à mi-bois pour soutenir la panne faitière. Les chevrons soutiennent d’épaisses planches de sapin sur lesquelles sont cloués des liteaux. Sur ces liteaux repose la couverture du bâtiment. La demi-croupe est formée par deux arêtiers venant s’appuyer sur la panne faîtière et la panne sablière. »1. Le bois utilisé est essentiellement de l’épicéa et du sapin. Une attention particulière est portée sur la période d’abattage et de sciage du bois en fonction des lunaisons, de manière à assurer une bonne qualité structurelle du bois, une conservation de longue durée et une meilleure résistance aux parasites.
En rez-de-chaussée, on retrouve deux espaces d’écurie et une cave du côté le plus enterré pour bénéficier de l’inertie de la terre. Sous l’escalier double pan extérieur qui donne accès à l’étage du logis, s’y abrite une loge à cochon. Sur l’étage du R+1 on retrouve donc le logis. Le premier espace est la cuisine communicant directement avec le garde manger et la chambre. La chambre est reliée à une réserve. Plus au Nord, encastrée dans la pente se trouve une troisième écurie accessible par l’extérieur grâce au jeu de pente du terrain. Le dernier espace est une grange couvrant la totalité du bâtiment. Cette hiérarchie des espaces en plan et en coupe montre une stratégie de protection des espaces du logis au froid. Les écuries en dessous et à côté du logis apporte de la chaleur et la grange la conserve quand elle est remplie de paille en hiver. La rénovation de cet édifice par une opération pédagogique organisée par l’écocentre permet de créer le lancement des ateliers d’éco-construction, permettant à de jeunes apprentis de voir les techniques anciennes et de réfléchir à comment les réintégrer ou réutiliser aujourd’hui. L’ouverture en partie de ce chantier à tout public de manière participative permettrait de faire connaître le centre grâce à un évènement de grande ampleur.
1
: PFE Céline Vignal p.45
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3.01.2. L ’ é q u i p e m e n t agricole vernaculaire lussois La deuxième rénovation apportée dans la ferme est le premier équipement agricole de grange en arrivant au hameau. Sa rénovation est toujours dans le but de révéler le patrimoine présent en lui donnant une seconde vie, nécessaire à la remise en activité de l’exploitation agricole. Ce petit bâtiment gardera donc sa fonction de grange pour accueillir le stockage de foin et le matériel de l’agriculteur en charge des 24 hectares du domaine. Cette opération peut aussi faire l’objet d’une rénovation dans le cadre pédagogique à moindre impact. Un travail sur les sols et d’une petite structure de mezzanine pour le foin est envisagé.
Prise de vue sur le bâtiment de Grange / Stockage Source : Photo personnelle
GRANGE STOCKAGE N
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Plan Masse du Hameau de Grisail
Prise de vue sur le bâtiment de Grange / Stockage Source : Photo personnelle
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Façade Sud du bâtiment Grange / Stockage Source : Services Techniques Municipaux de la Mairie de Salon-de-Provence
Plan RDC du bâtiment Grange / Stockage Source : Services Techniques Municipaux de la Mairie de Salon-de-Provence "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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3.02. Réhabiliter pour une nouvelle dynamique contemporaine et programmatique
De manière à redynamiser la ferme agricole et lier ce lieu à l’écocentre et son programme, le projet prévoit de créer la construction d’un logement pour une famille d’agriculteur, vivant à l’année sur ce site et d’un logement saisonnier pour accueillir des travailleurs de passage si besoin est. Ces logements sont accompagnés d’une réhabilitation de l’ancien séchoir à bois en un atelier d’artiste, confortant le caractère culturel du lieu de Grisail.
Le bâtiment de logement est situé en plein coeur du hameau
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3.02.1. L’habitat de Grisail
agricole
L’implantation d’un nouveau logement dans cette ferme agricole a posé des questions dans notre manière d’intervenir et de déterminer l’endroit le plus cohérent pour sa réalisation. Cette intervention doit prendre en compte : le constat vernaculaire de logique de franchissement de seuils ; le lien direct que peut avoir ce type d’habitat avec le potager (élément fédérateur de l’organisation spatiale) ; une volonté de garder un équilibre entre
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espace de logement et infrastructure agricole et enfin la possibilité physique et structurelle de modifier en logement un bâtiment ayant une fonction autre, sans engendrer de surcoût et de dénaturer son caractère architectural initial. L’habitat d’origine est trop contraignant pour justifier l’implantation d’un nouveau logement agricole contemporain. En insérer un dans la première grange écurie, mettrait à mal la logique de franchissement de seuils, car l’habitat serait accessible directement. Enfin, une implantation du logement dans
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Plan RDC existant du logement agricole "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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l’ancien séchoir à bois, ne permettrait pas la mise en place d’une relation forte entre le potager et l’habitat. Le choix le plus cohérent d’implantation est donc dans la deuxième grange écurie proche de l’habitat d’origine. Ce bâtiment encaissé dans la pente est constitué de deux niveaux de 100 m2 chacun et d’un appentis sur deux niveaux de 50 m2. Historiquement, le rez-de-chaussée de ce bâtiment était composé d’écuries, de rangement de matériel agricole et à l’étage un espace de stockage à foin en accès direct avec l’extérieur compte tenu de la pente du terrain qui y donne accès par le Nord.
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L’espace de 100 m2 en rez-dechaussée accueille désormais le logement agricole de type T4 et l’appentis regroupe le logement saisonnier de type T3, en duplex. L’espace de 100 m2 au-dessus du logement agricole garde sa fonction de stockage à foin. Une extension est réalisée sur la façade Sud-Est du bâtiment, sur l’empreinte de l’ancienne scierie. La conception de ces espaces réinterprète une logique vernaculaire de gradation d’espace de seuils.
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Plan R+1 existant du logement agricole "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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3.02.2. L ’ e n s e i g n e m e n t vernaculaire au cœur de la conception Le bâtiment choisi est à première vue assez contraint par son environnement et ses dimensions physiques mêmes. Premièrement, les anciennes ouvertures sont élargies et redessinées par un cadre béton, en respectant des dimensions appropriées mais en accentuant leur dessin en façade. D’autres ouvertures sont créées pour un confort lumineux supplémentaire dans les espaces de vie. La logique formelle
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des linteaux, des jambages et assise est reprise. Le bâtiment, encaissé dans la pente du terrain engendre en rez-de-chaussée des pans de mur et des espaces complètement aveugles. Une hiérarchie des espaces en fonction de leur besoin de lumière est faite en privilégiant les chambres et espaces de vie. Enfin, la deuxième modification importante dans ce bâtiment est la suppression du plancher intermédiaire afin d’en créer un nouveau reprenant la même logique structurelle mais énergétiquement plus performant.
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Plan RDC Projet Logement Agricole "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Afin de composer les espaces en cohérence avec leurs milieux culturels et leurs contraintes physiques et environnementales, le concept architectural s’inspire de l’enseignement vernaculaire que le lieu démontre par la logique de franchissement de seuils. La conception du logement est rythmé par un espace d’entrée marquant le seuil entre l’extérieur et les espaces plus intimes que constituent les chambres, sanitaires et espaces de vie. Celui-ci joue le rôle d’articulation spatiale entre ces différents espaces. Plus qu’un simple espace d’entrée,
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c’est aussi un dispositif de rangement, où l’agriculteur peut se déchausser et se changer avant de pénétrer dans le reste de l’habitat. Cet espace est bordé d’un meuble de grande dimension, contenant une assise et de multiples rangements. Les chambres et les sanitaires sont répartis dans la moitié semi-enterrée du logement. Ils sont élaborés selon une possibilité d’évolution de l’accessibilité pour les Personnes à Mobilité Réduite. Une chambre est conçue selon la réglementation en vigueur. La salle de bain peut évoluer pour recevoir une personne
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Plan R+1 Logement Agricole / Phase 1 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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en fauteuil roulant par la simple suppression de la paroi vitrée et la possibilité de la remplacer par un dispositif beaucoup plus flexible. Ce principe d’évolution permet à la famille de bénéficier de toilettes et salle de bains séparés. Les espaces de vie et la cuisine répartis dans l’autre moitié bénéficient d’une orientation Sud-Est et Sud-Ouest. Cet espace est composé d’un salon/ salle à manger de 28 m2 ainsi que d’une cuisine fonctionnelle ouverte de 5 m2. Une double porte vitrée permet une connexion
visuelle et un lien direct de la cuisine avec le potager, renforçant une spécificité vernaculaire de proximité avec cet espace extérieur important. Ce concept est réutilisé pour l’agencement du rez-de-chaussée du logement saisonnier. L’espace de vie et la cuisine sont orientés Sud-Ouest et les sanitaires sont orientés Nord-Est. Le tout s’articule autour de l’escalier qui accède aux deux chambres de l’étage. Au niveau supérieur, un espace équivalent au logement agricole de 100 m2 sert de stockage à foin, reprenant sa
Perspective sur le salon/salle à manger du logement agricole "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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fonction d’origine et servant dans un procédé vernaculaire d’isolation thermique supplémentaire en hiver, lorsque le foin y est entreposé. La composition des deux logements répond à un scénario programmatique préalablement défini. Mais si l’activité agricole de l’écocentre requiert la présence d’une autre famille d’agriculteur, la première phase de réhabilitation permet une évolution du deuxième niveau de l’habitat en logement de même type sans engendrer un surcoût trop important.
Plancher bois ep:22mm Revètement Liège ep:10mm Iso. fibre de bois ep:50mm Iso. fibre de bois ep:200mm
Placoplâtre BA13 Poutre IPE + Entretoises Solivage
Détail constructif du plancher intermédiaire "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
92
11
11
10
10
9 8 3
9
1
8
7 4
Ext.
Int.
12
Ext.
Int.
4 6 5 7 1
2
Détail technique d'une ouverture - Coupe
Détail technique d'une ouverture - Plan
1 Enduit à pierres vues
5 Rail coulissant
9 Pare-vapeur
2 Mur en pierre existant
6 Double vitrage
10 Litelage 22*40mm
3 Linteau béton
7 Encadrement béton
11 Bardage intérieur bois 22 mm
4 Volet bois coulissant
8 Iso. fibre de bois 200mm 12 Feuillure
Coupe longitudinale Logement Agricole / Phase 1 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur entrée du logement, espace de seuil "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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3.02.3. Anticiper une possible évolution programmatique Le dispositif permettant une évolution programmatique simplifiée est le nouveau plancher mis en place. Celui-ci, déjà isolé acoustiquement dans la première phase de réhabilitation, permet de protéger l’habitat des bruits solidiens, dû à une activité agricole se passant au dessus.
vient de la topographie du terrain, dont le seul accès à cet étage se fait par une ouverture en façade Nord. Cette entrée est redéfinie par la création d’un espace de rangement similaire à celui du premier logement, jouant le rôle de seuil et donnant une distance entre extérieur et habitat.
Dans la deuxième phase de réhabilitation, il permet la création d’un second logement agricole de 100 m2 au dessus du premier sans forcément avoir à reprendre le plancher créé. Ainsi, le coût de création de ce deuxième logement est réduit, car il demande peu de travaux de reprise en sous œuvre. Les seules modifications apportées au bâti existant sont l’ouverture de différentes fenêtres dans les murs en pierre et la création d’un espace d’entrée vitrée. La dernière petite modification est pour le système de chauffage qui change, en le dimensionnant pour un habitat de 4 personnes de plus. L’espace du local reste le même, c’est simplement le dimensionnement mécanique qui change. L’organisation spatiale de l’habitat reste relativement similaire au premier, si ce n’est que son orientation change. Les chambres et les sanitaires sont répartis dans la moitié Sud-Ouest du bâtiment, et les espaces de vie et cuisine dans la moitié Nord-Est. Ce changement d’orientation
Accès par façade Nord
N
0
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20
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Plan masse du hameau de Grisail Accès au logement R+1
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Coupe longitudinale Logement Agricole / Phase 2
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Plan R+1 Logement Agricole / Phase 2 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur logement R+1 / Phase 2 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Le reste des espaces est clairement séparé par la réalisation d’un mur meuble traversant l’espace en largeur. Les rangements changent selon la fonction des espaces qu’il jouxte de manière à s’adapter aux usages. Ces rangements sont rythmés par de grandes portes noyant les étagères, les niches de rangement et le passage donnant accès aux chambres et aux sanitaires. Ce principe permet d’unifier la lecture de ce mur meuble et la compréhension de l’enchaînement des espaces qu’il dessert. Enfin, l’organisation des sanitaires et des chambres reprend les logiques PMR du premier logement en s’adaptant au changement d’orientation.
Prise de vue sur le bâtiment réhabilité en atelier d'artiste / Photo personnelle
3.02.4. L'atelier d’artiste : vers une pédagogie alternative La derrière opération de réhabilitation est l’ancien séchoir à bois, afin d’y créer un atelier d’artiste. Ce qui est intéressant dans ce bâtiment est que malgré un langage architectural différent par rapport au patrimoine bâti présent dans le hameau (système constructif, matérialité), il sait parfaitement s’intégrer à son contexte patrimonial et paysager. A l’échelle du plan masse, ses proportions correspondent à l’échelle des bâtiments de ferme. Son implantation respecte l’ordre d’enchaînement des bâtiments dans le concept de franchissement de seuils. A l’échelle du bâti, les débords de toiture et l’absence de neige qu’ils créent le long des façades en hiver sont caractéristiques de l’expression architecturale montagnarde.
ATELIER D'ARTISTE
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Plan masse du hameau de Grisail Accès au logement R+1
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Enfin pour la matérialité, les remplissages en bois local renvoient directement à une esthétique de l’environnement paysager boisé, et à la culture constructive locale. La création d’un atelier d’artiste dans ce bâtiment rectangulaire offre une liberté dans l’organisation spatiale. Le plan est donc scindé en deux dans le sens de la longueur, dessinant deux bandes spatiales. La première longeant la façade orienté Nord est un espace de création. Les ouvertures de la façade perdent leur remplissage bois et sont remplacées par du vitrage, afin de bénéficier de lumière naturelle diffuse au Nord, idéale pour les activités de création artistique ou de travail. La deuxième bande orientée Sud regroupe des espaces
techniques, dont un établi filant le long de la façade Sud ouvert sur l’espace de création. Un escalier compris dans cette trame permet d’accéder à un second espace de création reprenant la trame de la bande technique. L’espace au-dessus de la bande de création en rez-de-chaussée est ouvert de manière à créer une double hauteur, pour bénéficier d’un apport lumineux maximal. Celle-ci apporte une souplesse dans les usages, en permettant de créer des dispositifs artistiques de moyenne ampleur. Le système porteur laissant le solivage apparent, sert de dispositif d’attache ou d’échafaudage. Le solivage est fabriqué par le réemploi des anciennes solives, il re-
N
0
1.5
3
6m
Plan RDC Atelier d'Artiste "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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prend la logique structurelle d’origine en la radicalisant. Un espace de rangement de matériel pour l’agriculteur est accessible depuis l’extérieur. C’est aussi le local onduleur du parc photovoltaïque du hameau. Un second espace accessible depuis l’extérieur accueille des sanitaires accessibles aux personnes à mobilité réduite, pour apporter une commodité supplémentaire aux visiteurs du site de Grisail ou aux promeneurs des parcours paysagers proposés.
malgré son aspect singulier qu’il renvoie par rapport aux autres bâtiments de la ferme. C’est pourquoi il constitue une référence de langage architectural recherché, afin de recontextualiser le bâtiment de l’ancienne colonie de vacances, d’un point de vue architectural.
Cet ancien séchoir à bois dans son aspect d’origine, nous paraît intéressant par son langage architectural et par sa facilité à s’intégrer parfaitement à son environnement patrimonial et paysager,
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Plan R+1 Atelier d'Artiste "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective d'entrée dans l'atelier
Coupe transversale Atelier "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective R+1 Atelier d'Artiste "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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3.03. L'évolutivité au coeur de la réflexion économique
L’économie découle des différents choix architecturaux, constructifs, techniques, matériels tout au long de la conception du projet. Certains parti-pris engendrent des modifications visant à atteindre un objectif financier initial.
3.03.1. Le logements
bâtiment
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX HORS-TAXES
241 749.02 € MONTANT DES TRAVAUX / m² HORS-TAXES
à
Surface de plancher : 251.26 m²
L’état actuel des murs et de la toiture du bâtiment ne nécessite que peu de travaux de restauration extérieure. L’intervention s’effectue majoritairement à l’intérieur du bâtiment. L’apport lumineux est insuffisant et implique la création et l’agrandissement des ouvertures. Dans la logique d’évolutivité des usages, le plancher intermédiaire a un impact conséquent sur le prix de la réhabilitation. L’utilisation de matériaux biosourcés permet de rester dans une cohérence entre architecture et environnement, même si ce choix a une incidence plus importante dans l’économie globale. La réhabilitation s’effectue en deux phases de chantier. La première phase, la plus conséquente s’élève à 1181,53 €/m2 hors taxe. Ce prix inclus la mise en place du nouveau plancher intermédiaire qui représente à lui seul 10% du prix total. La deuxième phase s’élève quant à elle à 630,31 €/m2. Cette estimation définitive est notamment due à la chaufferie déjà installée en phase 1, ainsi que le plancher intermédiaire, également réaliser en phase 1 pour accueillir un deuxième logement en R+1. Ainsi, le montant total des travaux s’élève à 241 749,02 € hors taxe pour une surface totale de 250 m2.
962.15 €/m² Le projet se décompose en deux phases de chantier
Phase 1
Phase 2
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX HORS-TAXES
178 718.12 €
63 030.91 €
MONTANT DES TRAVAUX / m² HORS-TAXES Surface de plancher : 151.26 m²
Surface de plancher : 100 m²
1 181.53 €/m²
630.31 €/m²
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX TOUTES TAXES COMPRISES
318 623.28 €
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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LOT 02 : GROS OEUVRE / DÉMOLITION
LOT 04 : MENUISERIES
14.29 %
15.10 %
LOT 08 : CHAUFFAGE
LOT 03 : PLÂTRERIE / ISOLATION
14,28 %
19.60 %
Lots les plus conséquents sur le montant des travaux
TVA
52 215,86€ 16,39 % FONCIER
7 252,47€ 2.28 %
HONORAIRE MAÎTRISE D’OEUVRE
17 405.93€ 5.46 %
Montant d'investissement pour les deux phases de réhabilitation du logement de Grisail
COÛT DES TRAVAUX
242 749,02€ 75.87 %
Prix détaillés des différents coûts/taxes liés à la réhabilitation "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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3.03.2.
L’atelier d’artiste
LOT 03 : MENUISERIES
La réhabilitation sous forme de chantier participatif s’élève à 22 032,21€ hors taxes. Ce prix ne prend pas en considération la main d’œuvre. Certains matériaux comme le solivage du plancher intermédiaire sont des éléments réutilisés. Le bois utilisé provient d’une production et transformation locale (Scierie Parron, Lus la Croix-Haute).
35.44 %
Le faible coût de construction provient du fait que ce bâtiment n’a pas d’importants besoins de chauffage et ne possède pas de complexe isolant performant.
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX HORS-TAXES
FONCIER
4318,31€ 16.39 %
22 032.21 € MONTANT DES TRAVAUX / m² HORS-TAXES Surface de plancher : 130.98 m²
168.21 €/m²
Montant d'investissement la réhabilitation de l'atelier d'artiste à Grisail
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX TOUTES TAXES COMPRISES
COÛT DES TRAVAUX
26 350.52 €
22 032,21€ 83.61 % Prix détaillés des différents coûts/taxes liés à la réhabilitation
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4. Un projet d'écocentre tourné vers ses milieux -
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La réhabilitation menée au hameau de Grisail vient en complément de l'intervention majeure que nécessite l'écocentre. Afin de donner un rayonnement au centre vis-à-vis de la commune, une réflexion a été menée en premier lieu autour de la mobilité et le stationnement. Bien que l'opération de réhabilitation ne s'applique qu'aux limites du domaine, il n'en est pas moins nécessaire qu'une réfection des réseaux viaires secondaires. Le projet reprend les conditions spécifiques à l'élaboration d'un écocentre, tout en intégrant une relation conjointe et complémentaire au hameau de Grisail. L'opération de réhabilitation inclue aussi un parc de production d'énergie solaire afin de répondre à différents enjeux environnementaux.
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.01. Un domaine à connecter vis-à-vis du centre bourg
De par l’éloignement géographique entre le domaine de l’écocentre et le centre bourg, il semble difficile d’établir un lien physique entre ces deux entités. Grâce aux activités développées sur le domaine, des liens culturels, économiques et politiques sont noués. Une connexion physique doit cependant être établie, afin que le centre bourg bénéficie du tourisme développé à l’écocentre ainsi que les retombées économiques que ces liens peuvent engendrer. Cette reflexion porte sur les différents moyens de locomotion qui peuvent être créés ou remis au goût du jour. Vers Grenoble
4.01.1. Des restructurés
accès
La situation géographique de l’écocentre fait de celui-ci un lieu caché et très isolé du reste de la commune. Un seul accès existe aujourd’hui, depuis la route départementale 1075 en direction de Grenoble et de Gap. Une redéfinition de la circulation et d’une logique de mobilité, permet une reconnexion avec le village de Lus la Croix-Haute et des hameaux alentour.
Tracé réaménagé
RD1075
Accès au Hameau Tracé réaménagé
Accès principal au domaine
Vers Lus / Gap
Plan d'accès et anciens réseaux des 24 hectares du domaine de Bel-Hôte
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Pâturage
Limite végétale
Limite végétale Chemin piéton stabilisé Ruisseau des Amayères
Cependant, des accès sont prévus pour des déposes ou livraisons : devant l’écocentre pour des arrêts ponctuels (arrivée/départ d’un bus) mais aussi à l’arrière du bâtiment pour les aspects techniques. Le chemin de terre qui relie l’écocentre au hameau de Grisail est conservé. La distance entre ces deux entités bâties est de 300m. Différentes typologies de circulation piétonne sont mises en place autour des circulations principales. Ces accès secondaires se décomposent en deux typologies. La
L’intention et la volonté de l’écocentre, est de valoriser la mobilité douce. Ainsi, l’ensemble du domaine de l’écocentre et de la commune de Lus la Croix-Haute se découvre par d’autres moyens de déplacement.
Route bitumée
Les circulations se greffent aux réseaux viaires existants. L’accès principal reste inchangé, car l’état actuel de la voierie ne nécessite pas de restauration. Cet accès n’est utilisé qu’à l’arrivée et au départ de la clientèle ainsi que pour des visites extérieures à la commune de Lus la Croix-Haute. Afin de tisser des liens entre le bâtiment et ses milieux, il est important de redonner une place prépondérante à la nature dans le contexte proche du bâtiment. C’est pourquoi une logique de stationnement est adoptée. Cette logique veut que la circulation motorisée soit stoppée cent mètres aval de l’écocentre, afin de valoriser une mobilité douce et musculaire à travers le domaine. De plus, les anciens réseaux pédestres sont révélés et redeviennent praticables. Les sentiers menant au hameau des Amayères au centre bourg deviennent les deux autres accès principaux de l’écocentre.
première est un type de circulation en stabilisé de 1,80m de large, qui relie les différents points stratégiques aux abords de l’écocentre. La deuxième typologie est un réseau de circulation complémentaire composé d’un revêtement en copeaux de bois issu de l’entretien dans le domaine – l’ébranchage et la coupe de bois – de 0,90m de large.
Mur gabion
Des circulations requa-
Herbes Hautes
4.01.1.1. lifiées
Coupe schématique sur l'accès principal "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Potager
Chemin piéton stabilisé
Potager
Mur gabion Chemin piéton copeaux de bois
Bassin de récupération des eaux de pluie
Mur gabion Chemin piéton copeaux de bois
Potager
Chemin piéton copeaux de bois
Limite végétale
Potager
Chemin copeaux bois
Coupe schématique sur potager
Bassin
Espace extérieur aménagé Coupe schématique sur terrasse
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.01.1.2. Une stratégie de stationnement en lien avec une logique de mobilité Cette logique de mobilité amène la mise en place d’une aire de stationnement. Le principe, pour la clientèle venant à l’écocentre en voiture, est de déposer le véhicule à l’arrivée et de ne plus y toucher jusqu’à la fin du séjour. Cette aire de stationnement, créée à moins de cent mètres en aval de l’écocentre, permet d’accueillir jusqu’à 60 voitures.
C’est par cette mise à distance entre l’aire de stationnement et l’écocentre que la logique de mobilité se met en place dans l’esprit de la clientèle. A l’ancien emplacement du mini-golf, les places bénéficient d’un ombrage généreux des arbres existants. Entre cette aire de stationnement et l’écurie à côté, ce lieu devient aussi une plateforme de mobilité, afin de permettre à la clientèle de se déplacer dans le domaine et sur² l’ensemble de la commune.
ACCES AU LOGEMENT DU HAMEAU
ACCES LIVRAISON ET SERVICES (CHAUFFERIE)
DEPOSE OCCASIONNELLE POUR LES CARS
N
IR C
C
M
O
TO RI
SE E
PI UL ET O AT NN IO E N
AIRE DE STATIONNEMENT
0
50
100
200m
Plan d'accès et anciens réseaux des 24 hectares du domaine de Bel-Hôte "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.01.2. nie
Une entrée redéfi-
doit être marquée par l’entrée à l’intérieur du bâtiment comme dans son paysage proche.
La requalification des réseaux dans le domaine amène à de nouvelles réflexions quant à la définition de l’entrée dans l’écocentre. Historiquement, l’entrée du bâtiment se fait dans l’enclave générée par trois ailes de bâtiments, au Sud-Ouest. Cette entrée, évidente lorsque l’on se trouve dans l’enclave, n’est pas du tout identifiable en arrivant sur site. L’objectif est ici de venir redéfinir une entrée afin qu’elle soit perceptible et induise un cheminement vers elle. L’entrée doit aussi tenir une position stratégique à l’intérieur du bâtiment, à savoir un rôle d’articulation et de distribution des espaces. Dans le développement conceptuel, l’interaction intérieur extérieur a une importance qui
Actuellement, les abords du bâtiment sont majoritairement constitués d’enrobé, et laissent peu de place à la nature. L’opération de réhabilitation vise aussi à faire « respirer » ces espaces, étouffés par une empreinte dénaturée du sol trop importante. C’est pourquoi une grande partie de l’enrobé est enlevée. Seuls les différents accès vers le hameau et l’arrière du bâtiment (partie technique) sont conservés. Ainsi, un espace important se dégage, notamment vers l’ancienne entrée du bâtiment où la mise en place de terrasse et d’un potager apporte un nouveau souffle au contexte proche et laisse place à une meilleure appropriation du lieu.
ACCES RESTAURATION
ACCES SERVICE / CHAUFFERIE
ANCIENNE ENTREE
PARVIS
TYPE DE SOL : ENROBE 10
25
50m
ENTREE PRINCIPALE
AIRE DE RETOURNEMENT
N
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Plan d'accès et anciens réseaux des 24 hectares du domaine de Bel-Hôte "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur le parvis d'entrée "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Empreinte des accès existants
Empreinte des accès principaux du projet
L’entrée actuelle, enclavée, est délocalisée au centre de la façade SudEst, qui s’ouvre sur le paysage. Elle se caractérise par un traitement en palier par rapport aux différentes ailes des bâtiments composant la façade. En effet, il y a trois mètres de dénivelé entre le premier et le troisième bâtiment de façade. L’idée est alors de créer des paliers plans en fonction des niveaux des bâtiments. La différence des niveaux est traitée par la mise en place de murs de soutènement composés de gabion de béton recyclé.
sur l’extérieur. A la manière d’un porche, l’espace d’accueil est un lieu de rassemblement où des expositions, conférences ou divers évènements peuvent prendre place. On peut vraiment le considérer comme le centre névralgique du projet, car il articule et distribue l’ensemble des espaces de circulation du bâtiment. Bien que l’entrée principale se situe au cœur du projet, l’organisation spatiale en lien avec le programme veut que le bâtiment soit « poreux ».
L’espace d’entrée est caractérisé par un parvis en stabilisé, qui est aussi l’aire de retournement des bus lors de la dépose des cars scolaires. Ce parvis entre en continuité avec l’espace d’accueil situé à l’intérieur du bâtiment, mais complètement ouvert
De ce fait, une multitude de sorties annexes permettent d’accéder à différents parcours, différentes promenades, mais aussi les espaces dédiés à la mobilité comme l’espace de stationnement ou encore la plateforme de mobilité. ESPACE DE CIRCULATION EXTERIEURE
TERRASSE POTAGER VERS STATIONNEMENT
VERS PARCOURS FLORAL
VERS PARCOURS FAUNE / FLORE
VERS PARCOURS ELEVAGE
VERS PARCOURS CULTURE
VERS HAMEAU DE GRISAIL
Plan RDC illustrant les espaces de circulation et les accès aux différents parcours "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective du R+1 sur espace d'exposition
Plan RDC de l'espace d'exposition "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur l'espace d'accueil "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.01.3. Un réseau mobilité bipolaire
de
La réfection des voies et sentiers historiques permet à la clientèle a la possibilité de se déplacer sur l’ensemble de la commune de Lus la Croix-Haute par différents moyens de transport mis à sa disposition. Ainsi, un moyen de transport hippique, très utilisé autrefois sur l’ensemble de la commune – qui accueillait beaucoup
HAMEAUX 5/10 min HAMEAUX 10 min HAMEAUX 20 min
de chevaux – permet de se déplacer au centre bourg. Il faut environ 25 minutes pour se déplacer au centre bourg et 15 minutes pour rejoindre le hameau le plus proche de l’écocentre : le hameau Mas Bourget. Plan masse plateforme de mobilité C’est aussi en vélo électrique que ces déplacements sont possibles. Pour découvrir des hameaux plus éloignés, les vélos électriques permettent de se déplacer jusqu’au Vallon de la Jarjatte par exemple, en 35 minutes. Enfin, la mobilité la plus simple reste la marche à pied. Il suffit de 20 mi-
: : : HAMEAUX : 5/10 min CENTRE BOURG : 15 min VALLON DE LA JARJATTE : 35 min HAMEAUX : 5/15 min CENTRE BOURG : 25 min
LOCAL VELO
HAMEAUX : 10/20 min CENTRE BOURG : 40 min
PLATEFORME VOITURE ELECTRIQUE ET ECURIE HAMEAUX : 5/10 min
GARE / CENTRE BOURG : 5 min VALLON DE LA JARJATTE : 15 min Plan Masse illustrant la logique de mobilité "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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nutes pour accéder aux hameaux les plus proches et de 40 minutes pour rejoindre le centre bourg de Lus la Croix-Haute. Pour se déplacer au delà de la commune, l’écocentre met à disposition entre six et sept voitures électriques. Leur utilisation sert également à la clientèle qui voyage en train et permet de faire le lien entre la gare et l’écocentre. Ayant une activité importante en période estivale, ce parc de voitures électriques devient trop important en hiver. C’est pourquoi une partie est prêtée à la commune durant cette période creuse, faisant bénéficier d’un mode de déplacement supplémentaire à la plate-
forme de mobilité mis en place au centre bourg. Cet échange de mobilité facilite l’accessibilité aux différentes activités du domaine, pour des personnes extérieures au centre. C’est aussi un nouvel échange économique qui se met en place, tout en suivant la volonté politique et culturelle de la commune en offrant un réseau de mobilité douce respectant la biodiversité et l’histoire du lieu.
• 1 Transport hippique • 8 voitures électriques à la disposition du centre • 50 vélos • 20 vélos électriques
Domaine de Bel-Hôte
35 min 15 min
Gare 5 min 25 min 8 min 40 min 15 min
Centre Bourg
Vallon de la Jarjatte Hameaux de la commune 5/10 min 5/20 min 10/30 min
Carte des différentes durées de trajets dans la commune de Lus la Croix-Haute "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.02.
Un projet connecté a son environnement
La posture architecturale choisie pour la réhabilitation de cet ancien centre de vacances est dictée par trois critères : une nouvelle stratégie thermique plus appropriée au contexte montagnard ; une évolution dans les espaces suivant des principes culturels locaux et une nouvelle écriture architecturale globale, pour lier le bâtiment à son paysage proche et lointain.
4.02.1. Une stratégie thermique au service du mode d’habiter Une radicalisation spatiale du bâtiment A la manière de l’intervention sur la ferme de Grisail, l’appréhension de l’ancien centre de vacances s’est faite par une prise de contact directe. Un travail de relevé in situ a été effectué, de même
1 : Existant
qu’au travers des documents existants et d’entretiens avec des personnes ayant vécu et travaillé sur place. L’un des constats les plus marquants et qui représente une première directive de travail est l’inexistence d’isolation et de stratégie thermique dans ce bâtiment. Ceci pose un problème étant donné la localisation du bâtiment et le climat de montagne dans lequel il évolue. En effet, le directeur du centre de l’époque affirme qu’en plus de ne pas être isolé, le bâtiment ne présente pas de système permettant à l’usager de contrôler la température précisément dans une pièce. En d’autres termes, si l’occupation des chambres pour l’accueil d’enfants se fait partiellement sur un étage, la totalité du bâtiment doit être chauffé. La consommation de fioul domestique annuelle pour maintenir une température agréable dans la colonie à l’époque était de 90 000 litres.
2 : Evidement de la structure
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Le concept architectural établi vient donc en réponse à ce constat. Il est envisagé de réduire la surface d’espace chauffé et de restreindre le chauffage uniquement dans les espaces servant d’activité et d’hébergement. La compréhension plus précise de la manière dont ces espaces sont utilisés permet un contrôle de leur consommation énergétique pour les chauffer. Dans un premier temps, le concept consiste à évider la structure du bâtiment pour ne garder que ce qui est d’ordre structurel. Les remplissages correspondant aux allèges des fenêtres en blocs agglomérés et leurs linteaux en béton coffrés sont enlevés. Leur suppression n’affecte pas les caractéristiques structurelles du système porteur, même si quelques voiles béton sont partiellement conservés sur le bâtiment. Suite à ces opérations, il ne reste plus qu’un système poteau dalle ou pou-
3 : Insertion de modules d'hébergement
trelle hourdis suivant la localisation dans le bâtiment. Cette structure constitue la matrice du projet dans laquelle des trémies sont créées ou comblées dans un deuxième temps, pour répondre au nouveau système de circulation du bâtiment. Ces circulations prennent en compte les règles de distances de sécurité soumises aux normes incendies et à un nouveau principe de circulation. Enfin dans un troisième temps et une fois les modifications portées au ''squelette'' du projet des modules en bois correspondant aux espaces chauffés sont installés et créent la dynamique du plan des étages. Les modules marchent de pair pour la plupart d’entre eux et sont connectés par un espace tampon clos non chauffé. Les usages dans ces espaces de transition diffèrent s’ils connectent des espaces d’atelier ou d’hébergement.
4 : Mise en évidence des espaces tampons
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
121
Vivre au rythme des saisons
aux modules d’hébergement des familles agissent comme un prolongement de l’espace intérieur des modules. C’est une sorte de salon qu’il est possible d’ouvrir complètement vers le paysage grâce à de grandes baies vitrées en accordéon, afin de profiter pleinement du climat montagnard doux et beaucoup plus agréable qu’en ville.
Le dernier point qui établit cette nouvelle stratégie thermique, est une nouvelle manière de penser l’occupation des lieux. En effet les espaces les plus utilisés tels que les ateliers ou encore les hébergements sont des espaces chauffés. Les circulations pour accéder à ces différents modules sont des espaces à l’intérieur du bâtiment mais ouverts sur l’extérieur. Les espaces où les usages sont pensés suivant une évolutivité temporelle sont les zones transitionnelles entre l’espace de circulation extérieure et l’hébergement. En été, les espaces tampons correspondant
6
5
1
Parvis
5
Cuisines
2
Espace d'accueil
6
Réfectoire
3
Espace Exposition
7
Modules d'atelier
4
Module Bar/Café
8
Chaufferie
4
8 7
2
7
5
10
1
N
0
3
20m
Plan RDC de l'écocentre "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
122
5
10
N
0
20m
Plan R+2 de l'écocentre
5
10
N
0
20m
Plan R+1 de l'écocentre "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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1
Espace de circulation
2
Espace tampon
3
Seuil d'entrée
4
Salles d'eau
5
Chambres
4 4 1
5 3
2
3
4
5 5
5
N
0
2
4
8m
Plan R+1 modules d'hébergement "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur espace de circulation "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
125
Il est envisageable de se rassembler en famille ou entre amis pour profiter d’une pause entre le déjeuner et les activités autour d’un babyfoot par exemple ; de faire une partie de cartes avant de se coucher dans le calme et le climat apaisant de la montagne ; ou encore partager un apéritif entre amis le temps d’une soirée improvisée. Cela constitue autant d’usages à s’approprier pour les clients venant au centre. Concernant les espaces tampons correspondant aux hébergements de groupes scolaires, ces espaces prennent
valeur d’observatoire de la nature et du ciel pendant les nuits étoilées ; les matins les enfants peuvent s’y amuser le temps que tout le monde soit prêt avant de partir petit-déjeuner ou organiser des jeux de groupes pendant les veillées de nuits. En hiver, les espaces tampons – dans les deux cas – ne s’utilisent plus avec la même fréquence. Ces espaces peuvent être qualifiés d’éphémères, où l’usage se créé en fonction du confort thermique ressenti. Ce sont des espaces où l’on peut
Perspective sur espace tampon en été "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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se regrouper pour profiter d’un rayon de soleil en hiver sans être exposé aux vents froids. Ces espaces sont appréciés pendant un temps d’oisiveté durant une matinée sans activité ou en attendant le deuxième service de restauration. Mais dès lors que le soleil ne pénètre plus dans ces espaces, la température baisse et ils ne sont plus occupés. Dans ce cas tous les usagers peuvent se regrouper dans l’espace café/ bar prévu pour réunir tout le monde dans une ambiance conviviale rappelant celle des refuges de montage.
Perspective sur espace tampon en hiver "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Enfin les espaces tampons correspondant aux ateliers d’activités, ceux destinés aux ateliers cuisine par exemple, font office de jardin d’hiver pendant les saisons froides. Des jardinières sont installées pour observer et étudier la croissance des plantes. En été, ces espaces pouvant s’ouvrir sur les deux ateliers permettent de créer un seul et grand espace de travail partagé. L’espace commun s’ouvre aussi à la
manière de ceux des hébergements de manière à créer une continuité intérieure extérieure liant le potager et les ateliers. Cette configuration incite les visiteurs du domaine à échanger des connaissances et savoirs avec les cours donnés. L’organisation spatiale de ces différents hébergements ou ateliers n’émane pas simplement d’une nouvelle logique thermique créée. Elle prend acte d’une volonté de s’inspirer de l’organisation spatiale culturelle de ce milieu rural.
N
0
2
4
8m
Plan RDC espace d'ateliers cuisine "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective sur les ateliers de cuisine
Coupe transversale sur le bâtiment Sud-Ouest "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Les espaces communs sont quant à eux concentré dans la partie centrale du bâtiment, à l'écart des espaces d'hébergement. Le refectoire est situé dans le bâtiment donnant directement sur le potager. La terrasse vient en prolongement du module de restauration et permet d'avoir un espace où l'on peut manger en extérieur quand le temps s'y prête. Le refectoire est aussi associé à l'espace cuisine, situé à droite sur le plan ci-dessous.
6
7
Légendes : 1
Espace de circulation
5
Réfectoire
2
Cuisines
6
Réfectoire classes
3
Ch. froide négative
7
Terrasse
4
Ch. froide positive
8
Chemins
5
3 2 4
1
8
Plan RDC Réfectoire "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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L'espace Café/Bar est assimilé à une salle polyvalente qui fait aussi office de salle de jeux et détente. L'espace se compose d'une seule pièce possédant une mezzanine en double hauteur. Cette double hauteur fait aussi office de point de vu sur le paysage, l'espace s'ouvrant majoritairement sur le parvis d'accueil. C'est avant tout un espace où l'appropriation des lieux se fait par rapport aux différentes temporalités saisonnières ou si les espaces tampons ne profitent pas d'un confort thermique suffisant pour les investir.
Perspective espace Café/Bar
Plan RDC Espace Café/Bar "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.02.2. Une attention portée aux structures spatiales vernaculaires 4.02.2.1. Organisation spatiale suivant un type morphologique L’organisation de la ferme agricole ou encore les hameaux alentour adoptent une logique de construction des corps de bâtiment autour d’un élément central. Celui-ci sert d’articulation spatiale et les usages diffèrent selon un hameau ou une ferme. Cet élément peut être marqué
Organisation spatiale du centre bourg
Organisation
par son caractère spatial ou significatif : une place, une fontaine, une statue - si l’on se trouve dans un hameau - et le potager pour la ferme isolée. Cette logique vernaculaire d’articuler les habitats et les équipements agricoles est une caractéristique reprise dans le concept du projet. Cette logique se retrouve donc pour nos modules d’hébergement ou d’activité qui s’articulent autour des espaces dit « tampons ». De la même manière que la vie en communauté du hameau a lieu sur la place, les usages partagés des hébergements se font dans les espaces tampons. L’occupation de ces espaces se fait de la même manière suivant les saisons.
Organisation spatiale d'un hameau
spatiale autour des modules d"hébergement
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.02.2.2. Une transition & des espaces gradués La deuxième caractéristique que le projet emprunte à la culture locale et précisément à la ferme isolée est la mise en place d’une logique de franchissement de différents espaces de seuil pour enfin accéder au bâtiment d’habitation. Ce principe appliqué au module d’hébergement permet de donner une certaine distance entre les espaces d’activités, d’exposition et l’unité d’hébergement. Dans un certain sens, cela permet d’apporter une meilleure compréhension des espaces intimes et calmes où l’on dort, par rapport à d’autres plus bruyants où l’on pratique les activités.
Transition "Public/Privé" ferme isolée
Transition "Public/Privé" projet
Ces différents franchissements d’espaces et de seuils permettent aussi une meilleure appropriation des hébergements pour les usagers. Le fait d’évoluer progressivement d’un espace tout public à un espace intime donne le sentiment d’être chez soi. De plus l’organisation spatiale intérieure des modules d’hébergement montre une réelle volonté de rupture avec la production standard de dortoirs et propose des espaces plus intimes et articulés comme dans une logique d’habitat. On note aussi que chaque hébergement bénéficie d’un espace sanitaire et non d’un système de mise en commun de ces pièces d’eau. Le cheminement de l’extérieur jusqu’aux chambres se fait donc suivant cette logique de franchissement de seuil. Une fois les escaliers parcourus, l’usager traverse une grande circulation ouverte mais couverte en façade Nord-Ouest pour enfin arriver sur un espace tampon, une porte reprenant le rythme des menuiseries des baies en accordéon permet de franchir ce rideau de verre, marquant une frontière physique entre l’espace de circulation et l’espace tampon. Ce premier espace constitue le premier seuil à franchir avant d’accéder aux modules et déjà la perception d’espace public/ privé change, la sensation d’appartenir à un espace plus privé se ressent. En effet c’est un espace dédié exclusivement aux usagers des deux modules d’hébergement, il apporte donc un degré d’intimité et le sentiment d’appartenance à ce lieu plus marqué.
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Perspective dans un espace de transition
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Cet espace d’usage permet aussi de distribuer les accès aux différents modules d’hébergement, une fois passé la porte d’entrée d’un module, un second seuil apparaît. Celui-ci est un espace de rangement à la manière des logements de Grisail où les personnes peuvent déposer leur valise, ranger leurs affaires ou tout simplement se déchausser avant de pénétrer dans les autres pièces. Ce seuil sert d’articulation entre les chambres et les sanitaires.
Légendes :
Pour les chambrées de classe accueillant jusqu’à douze élèves, la conception du franchissement de seuil et du degré d’intimité se travaille jusqu’au
1
Espace de circulation
2
Espqce Tampon
3
Couloirs de distribution
4
Chambres
5
Sanitaires
5
1
5
5 5 3
3
2 4
4
4
4
4
Plan R+1 Hebergement classes "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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détail du lit. Son design est fait de sorte à créer un micro espace intime pour que son usager ait la sensation qu’il lui appartient pleinement. Pour les modules accueillant les familles, la conception est réalisée à la manière d’un logement, les espaces de chambres sont séparés et elles ne regroupent que 2 lits (exceptionnellement 3 lits pour le cas d’un couple avec un enfant en bas âge).
Ces concepts engendrent un plan qui génère une volumétrie, une forme. Celle-ci change totalement dans la représentation globale initiale, induisant un changement de rapport visuel et perceptif du bâtiment dans son environnement.
Prise de vue depuis la tour de Grisail "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.02.3. Un rapport bâti / paysage réconcilié 4.02.3.1. L'objet environnement
et
son
En l’état actuel, le bâtiment de l’ancienne colonie de vacances présente toutes les caractéristiques d’une architecture moderne et cela se ressent dans l’appréhension globale du bâti dans le paysage. Un objet architectural niant l’environnement dans lequel il est implanté. Il se démarque ainsi des architectures que l’on retrouve dans la ferme isolée de Grisail à 300 mètres en amont par son dimensionnement démesuré, sa composition de trois blocs consécutifs en continu, non éparse et un langage architectural ne renvoyant pas à une caractéristique montagnarde.
Elévation Sud-Est "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.02.3.2. Une architecturale autre
écriture
Le fait d’évider la structure et de ne garder que ce qui est porteur pour des raisons thermiques et d’ouverture paysagère crée une écriture architecturale forte dans le paysage. Le jeu de « plein et vide » dessiné par le remplissage de la structure par les modules donne une certaine porosité et transparence à la façade et fait rentrer le paysage dans le bâtiment. Cette construction paraît alors moins imposante dans le paysage qu’à son état d’origine. Les espaces tels que les circulations et les espaces tampons prennent le rôle d’observatoire de différentes échelles et hauteur. Il donne un rapport nuancé à la nature selon l’endroit où l’on se trouve dans les étages. Le bâtiment devient donc une continuité du parcours paysager engendré sur le domaine des 24 hectares, renforçant donc sa connexion avec son contexte. Une promenade architecturale se crée et donne à voir et à écouter le
paysage, mais aussi les activités présentes dans les ateliers et la grande galerie. Une réelle promenade laissant tantôt écouter le ruissellement des Amayères, tantôt à l’oublier, ce qui redonne un certain rythme d’ambiance dans le franchissement des espaces du bâti. Cette promenade est rythmée par le changement des saisons. L’hiver la neige a un fort impact dans le paysage montagnard, on peut dire que cette manière de circuler dans le bâtiment redonne à connecter l’homme à son environnement et sa manière de l’habiter. C’est une conception philosophique venant à l’encontre des nouvelles architectures niant leurs milieux et apportant un confort linéaire tant en été qu’en hiver. Dans cet édifice voué à observer et à comprendre la nature, on réapprend à vivre avec le froid et à profiter du chaud. Le sentiment d’habiter les lieux au sens « Heideggerien » n’en est que plus fort.
Coupe Transversale sur espace d'accueil "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.02.3.3. de lien
Un matériau créateur
Une attention est portée à l’utilisation des matériaux de construction qui ont un rôle dans la dynamique de recontextualisation du bâtiment à son environnement.
Atelier d'artiste au hameau de Grisail
En effet, le choix d’utiliser du bois pour l’élaboration des modules d’hébergement et d’activité crée un lien entre le bâtiment et les différents milieux qui l’entourent. Dans un premier temps, l’emploi du bois
Echantillon d'élévation Sud-Est "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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redonne du sens au bâtiment par rapport à son milieu environnemental. Le bois est un matériau qui est propice à la construction en montagne car il ne nécessite pas de protection supplémentaire par l’ajout de traitement. Effectivement au dessus de 1000 mètres d’altitude le bois ne développe pas de moisissure, un atout qui permet de laisser parler la réelle matérialité de ce matériau. D’un point de vue plastique, l’utilisation du bois rappelle le caractère fortement boisé de l’environnement du projet, un jeu de rappel de matérialité s’instaure. De plus l’utilisation de ce matériau rentre dans une logique de construire avec une matière première abondante présente sur la commune de Lus la CroixHaute. Cela réduit l’énergie grise de la construction car le matériau employé est exploité et transformé sur place. En effet le lieu d’exploitation de la ressource naturelle se trouve entre 5 à 10 kilomètres de la scierie et des ateliers de charpenterie sont présents dans le centre bourg de Lus. Le projet se situe à une distance de 2 kilomètres des ateliers de transformation et d’assemblage.
partagé par un autre projet intervenant sur le centre bourg de Lus, créant des ateliers d’artisans qui travaillent le bois. Leur but est de valoriser la filière bois présente et d’initier une nouvelle culture constructive locale à fort potentiel. Le projet de l’écocentre est donc un bon moyen d’impulser cette volonté par un projet de grande ampleur.
Dans un deuxième temps, le choix de privilégier la filière bois présente sur Lus vient dans la démarche de recontextualiser le projet également à son milieu socioéconomique. Cela conforte une économie présente sur place mais qui n’est pas considérablement sollicitée pour la construction locale actuellement – le bois produit dans la scierie est utilisé en grande partie pour l’exportation dans les départements alentour. Un point de vue "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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LES ODDOLAYES LA CROIX HAUTE LES SIEZES
LES LUSSETTES
LES AMAYERES
LES MIELLONS
LES GRANGES DES FORETS
LES FAURIES MAS BOURGET
GRISAIL LES VILLAGEOIS LES TOUCHES
LA JARJATTE MAS REBUFFAT
LES MORLIERES
LE GRAND LOGIS LA MEYRIE
LA CAIRE
LUS-LA-CROIXHAUTE
LE CHEYLAND
LES CORREARDES
LE TRABUËCH
LA BESSEE LES GLACIERES
Carte de la ressource Bois dans la commune de Lus la Croix-Haute Source : Aurélie Durand / Typhaine Lermite "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.03. Une gestion pluridisciplinaire de l’intervention
4.03.1. Une logique bioclimatique à optimiser. Le manière dont est traitée la réhabilitation amène une réflexion spécifique du traitement thermique du bâtiment. Trois types d’espaces découlent du concept architectural. Le premier est défini par les espaces de circulation. Ils sont ouverts sur l’extérieur et ne nécessitent donc pas de dispositifs isolants ou de chauffage. Le sol est composé d’un plancher bois issu de la filière locale posé à même les dalles existantes. Ces espaces de circulation extérieurs sont par ailleurs soumis aux aléas climatiques. Un risque de pénétration de la neige peut être à prévoir à l’intérieur du bâtiment. Les garde-corps ont été conçus afin que la neige puisse être facilement évacuée. Le système de fixation composé de profils en acier, vient appuyer le verre qui fait office de garde-corps. Ce système crée un jour de 15 centimètres à partir du sol et permet de dégager la neige entre le garde-corps et la dalle. Le choix du verre comme matériau principal des garde-corps dans la conception entre dans une logique de transversalité et transparence. La lecture de la structure en façade n’est donc pas perturbée par des éléments nécessaires à la sécurité des usagers. L’accessibilité de l’ensemble du bâtiment a aussi été pensée en conservant des circulations verticales dans chaque aile de bâtiment. Il existe aussi deux ascenseurs aux jonctions de deux bâtiments. Cela facilite une distribution verticale mais permet avant
tout de pallier les différences de hauteur des dalles, différentes pour chaque bâtiment. Les espaces de circulation permettent d’accéder au deuxième type d’espace, les espaces tampons.
1
Fixation métallique
2
Cale de support performée
3
Verre feuilleté
4
Joint performé
4
3
2
1
Détail de Garde-corps
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Les espaces tampons, ou transitionnels ont une valeur de seuil. Ce sont des lieux de passage entre l’extérieur et l’intérieur d’un hébergement. On peut aussi qualifier ces espaces d’éphémères, car ils n’ont une fonction que lorsque leur confort thermique est optimal. Ils sont majoritairement composés de bois. Utiliser du bois dans cet espace paraît être la meilleure solution au vu de son usage. En effet, le bois est « émissif chaud », c’est à dire qu’il a la capacité de chauffer rapidement lorsqu’il y a un rayonnement solaire direct. Il n’a cependant pas de capacité à stocker la chaleur, comme le béton par exemple. Cette spécificité de chauffer très rapidement par rayonnement direct répond complètement à notre volonté de créer un espace où l’usage se fait en fonction de son confort thermique. De plus, les « façades » traversantes de
ces espaces sont composées entièrement de verre (double vitrage). Cette volonté d’ouverture met en lien le paysage avec ces espaces, mais aussi donne un effet de serre afin de les « booster » thermiquement. Ces menuiseries toutes hauteurs sont amovibles en accordéon. Ainsi, il est possible d’ouvrir complètement cet espace en été afin de « faire respirer » le bâtiment. L’utilisation de double vitrage dans un espace clos mais non chauffé s’explique par le phénomène de condensation. Si l’espace est utilisé avec des fenêtres simple vitrage, de la buée apparaîtrait rapidement sur les vitres, ne favorisant pas le rapport au paysage. L’emploi de double vitrage est donc nécessaire pour ce type d’espace. Ces espaces tampons sont les seuils d’entrée des différents modules d’hébergements et d’ateliers.
Système de l'ouverture des baies en accordéon "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Les modules sont le troisième et dernier type d’espace du bâtiment. Ce sont les seuls espaces isolés et chauffés. Un total de trente-deux modules possédant des surfaces allant de 25 à 97 m2 représentent les 1886 m2 de surface de plancher chauffé. Cela correspond à 43% de la surface totale du bâtiment, qui est de 4417 m2. Bien que les modules fonctionnent par pair horizontalement, ils adoptent un logique verticale pour ce qui est des stratégies actives. La lecture en façade reflète bien la correspondance des modules d’un plan à un autre. Cette logique de correspondance a pour objectif de regrouper des modules afin de les faire fonctionner en cascade pour le
chauffage. Ainsi, un groupe de modules peut être alimenté par la chaufferie bois sans forcément alimenter les autres si ce n’est pas nécessaire. Les murs des modules sont composés de mur en ossature bois, avec un remplissage de 28 centimètres d’isolation de fibre de bois, catégorisé dans les matériaux biosourcés. Des plaques de Fermacell ou de plâtre sont les matériaux utilisés à l’intérieur, dans le but de créer un contraste avec la forte utilisation du bois dans les autres espaces. En extérieur, un bardage verticale rythme la façades, et vient contraster quant à lui avec le béton de la structure existante.
Toiture terrasse non accessible 100 m de Panneaux Photovoltaïques 50 m2 de Panneaux Solaires Thermiques
P.V.
2
Chauffage au Bois Distribution verticale par VS
Raccordement Réseau EDF Complément par production d’Energie Solaire
Coupe schématique stratégie active
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Au niveau du sol, un traitement particulier est appliqué. Installer un complexe isolant afin d’éviter les ponts thermiques aurait été le plus judicieux, mais la hauteur sous plafond (HSP) résultant de cette opération aurait été réduite à moins de 2,30 m par endroit. La technique employée conserve une HSP généreuse ainsi que l’inertie de la dalle, qui constitue un atout majeur pour des questions thermiques et économiques. Actuellement, le revêtement intérieur n’est que du carrelage et on suppose qu’il est posé sur une chape maigre de 4 à 5 centimètres d’épaisseur. Dans les limites d’un module, une surface au sol large de un mètre partant des murs extérieurs est délimitée. L’intervention vise à enlever la chape maigre et le carrelage dans cette délimitation afin d’y mettre en place un ensemble de panneaux isolants sous vide (Vacuum Insulation Panel ou VIP), possédant un coefficient d’isolation beaucoup plus performant que la fibre de bois par exemple. En installant ces panneaux dans la zone délimitée, on créé un complexe isolant en plancher tout en conservant les principes inertiels de la dalle. Grâce à ce retour d’isolant, on réduit les déperditions thermiques par effet de pont thermique de l’ordre de 60 à 70%. L’intérêt de décaisser la chape maigre est avant tout d’installer un isolant au sol tout en le nivelant. Une membrane en liège pour l’acoustique et un linoléum pour l’esthétique est mis en place par dessus.
1
Plaque de Fermacell
9
Plaque de plâtre 10mm
2
Fixation métallique
10
Lambourdage
3
Isol. fibre de bois e:8mm 11 Iso. icompressible 40mm
4
Isol. F. de B. ep:200mm 12 Lisse basse 200x80mm
5
Linoleum
13
Plaque OSB 9mm
6
Liège ep:10mm
14
Tasseaux 22x22mm
7
Vacupor ep:40mm
15
Bardage bois ep:22mm
8
Dalle béton ep:250mm
1 2 3 4 5 6
13 14 15
7
8 7 9
10 11 12
Détail technique : Murs extérieurs, traitement des ponts thermiques "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Une stratégie passive d’hiver portée sur l’ouverture sur l’extérieur
de l’inertie de la dalle béton. Chaque module se compose de murs ayant une forte résistance thermique. Leur U varie peut osciller entre 0,11 et 0,14 W/m2 -1 .K . Il en est de même au sol et en toiture où des dispositifs isolants sont créés. En rez-de-chaussée, un plancher est installé et pensé afin qu’il n’y ait pas de ruptures d’isolation. Au total, 10cm sont disposés et le lambourdage repose sur des mousses expansées à 60% biosourcés. La spécificité de ce matériau est qu’il est incompressible, et donc peut être facilement employé dans ce cas de figure là. La toiture des modules reste classique dans le sens où il n’y a pas de besoin d’étancher forcément. La présence de la toiture existante qui est conservée vient mettre les modules hors d’eau. Cette toiture, possédant un complexe isolante d’une quarantaine d’années, est donc conservée bien que l’isolant actuel soit remplacé par un isolant biosourcés tel que la fibre de bois ou de la ouate de cellulose.
Le bâtiment possède un bon ensoleillement malgré des masques solaires importants. La façade principale, orientée Sud-Est, est celle qui reçoit le plus de lumière. C’est pourquoi la réhabilitation vise à ouvrir complètement cette façade, passant d’un indice d’ouverture (façade Sud-Est) d’environ 20% à 50,5%. Ainsi, le bâtiment profite chaque jour de l’année jusqu’à 15h environ d’un ensoleillement direct maximal par cette façade. Même si la majorité des ouvertures donnent sur les espaces tampons ou les espaces extérieurs de circulation, les modules possèdent 30,5% d’indice d’ouverture sur la façade Sud-Est. Le rayonnement direct a un impact fort à l’intérieur des modules, et un rayonnement diffus vient compléter cet apport de lumière par les autres espaces. Le système de retour d’isolant permet donc de profiter
1
2
3
4
5
6
7
8
9 1
Bardage bois vertical ep: 22mm
2
Tasseaux bois 22*22mm
3
Pare-Pluie
4
Panneau OSB ep: 9mm
5
Ossature bois 200*50mm
6
Isolation fibre de bois ep: 200mm
7
Isolation fibre de bois ep: 80mm
8
Pare-Vapeur
9
Plaque Fermacell ep: 10mm
Détail technique : Murs extérieurs "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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STRATEGIE HIVER CAPTER
Système d’occultation verticale au 21/12 : Ensoleillement de la 10h00 à façade Sud Est de 14h45
Ouvertures toute hauteur sur espaces intermédiaires. Apport lumineux indirect Iouv module façade Sud-Est :
Iouv façade Sud-Est totale : esp. int + ext
30.5 %
50.5 %
VENTILER Système d'ouverture au-dessus des portes d'accès aux chambres Evapotranspiration par végétation proche
a = 23°
Coupe perspective "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Une façade à protéger en été Lors de la saison estivale, la commune de Lus la Croix-Haute peut être soumise à de fortes chaleurs. La façade Sud-Est étant la plus exposée, il existe déjà des masques solaires protégeant la façade. La végétation épaisse en bord de rivière vient « rafraichir » par l’évapotranspiration. Mais, en ouvrant la façade, l’impact estival en est encore plus fort. La présence d’arbres à feuilles caduques est donc nécessaire dans le contexte proche du bâtiment. Les dispositifs d’occultation mis en place consistent en des volet à battants verticaux. Ces battants, présents sur les ouvertures des modules, protègent 80% de des apports solaires. Les espaces tampons ne possèdent pas de dispositifs d’occultation. Si l’on part du principe que les menuiseries restent ouvertes l’été, alors, cette espace peut être considéré come extérieur.
Les modules ont été pensé traversants, facilitant ainsi la ventilation naturelle. Un système d’aération est créé au dessus des portes des chambres afin de faciliter les échanges d’aire. Ce système, composé de petites ouvertures représentant 0,04 m2, permet le renouvellement du volume d’air du module sans avoir à ouvrir les portes. Le système est dissimulé derrière un habillage du même type que les cloisons.
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STRATEGIE ETE SE PROTEGER
VENTILER
Système d’occultation verticale au 21/06 :
Système d'ouverture au-dessus des portes d'accès aux chambres
Ensoleillement de la 6h20 à façade Sud Est de 14h00
Evapotranspiration par végétation proche
a = 68°
Coupe perspective "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.03.2. Un traitement particulier de l’acoustique Le bâtiment, de par son caractère isolé, n’est pas soumis à de forte perturbations sonores. Situé à cinq cents mètres de la route départementale et de la ligne ferroviaire, l’impact sonore est amoindri par une importante barrière végétale. Les différents sons perçus proviennent plutôt du lit de la rivière, mais ils ne constituent pas une perturbation à traiter dans la conception architecturale. En partant du principe que l’on vient en pleine nature pour profiter de cette nature et non s’en cacher, pourquoi essayer
45 dB(A)
Terrasse
de traiter l’acoustique des sons naturels qui rythment et animent le centre ? Le fait de concentrer les espaces communs permet aussi une concentration des lieux d’émissions sonores importantes. L’espace de restauration, l’espace Café/Bar ou encore l’espace d’accueil sont regroupés et mis à l’écart des modules d’hébergement. La manière de traiter l’acoustique relève plutôt du choix des matériaux et du confort acoustique des pièces pouvant émettre beaucoup de bruit. Ainsi les espaces communs intérieurs se composent d’éléments absorbants acoustiques. Le but de cette opération vise à réduire le temps de réverbération à moins de 0,6 secondes en moyenne pour l’ensemble des fréquences étudiées (de 100 à 4000 Hz).
Espaces Tampon
50 dB(A)
Ateliers
Coupe transversale des émissions de bruit "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Plan espace d'exposition configuration 1
Plan espace d'exposition configuration 2 "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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L’espace d’accueil est ouvert sur l’extérieur. De ce fait, il reçoit les sons provenant de l’extérieur mais en produit aussi lorsqu’il y a des expositions ou conférences, cinéma ou concert. Ici, le but n’est pas de d’affaiblir l’acoustique mais de la contenir. On dispose alors des panneaux amovibles perforés composés de liège, d’une épaisseur de 7 cm et comprenant un vide entre deux plaques de liège. L’objectif est qu’en fonction de la disposition de ces panneaux dans l’espace, ils agissent et dictent l’usage. Les différentes configurations permettent de cloisonner, contraindre, ouvrir. Le traitement vertical de l’acoustique se fait un peu de la même manière. En ouvrant complètement l’espace d’accueil, où l’on ne vient garder que ce qui est d’ordre structurel, les poutres conservées sont des appuis pour différentes jardinières disposées tout le long de cet espace d’accueil. Leur contenant, en bois, possède des propriétés acoustiques absorbantes et vient réverbérer le son vers son espace d’émission.
avec des temps de réverbération inférieurs à une seconde, du notamment au faible volume de l’espace.
A l’intérieur des modules d’hébergement, l’espace tampon libre d’usage est amené à recevoir des groupes de personnes susceptibles de créer des perturbations sonores. C’est pourquoi l’utilisation de plaques de type Fermacell sont prônées dans les murs donnant sur ces espaces tampon. Aussi, la pose du linoléum sur les dalles est accompagnée d’une sous-couche en liège. Cela permet de réduire les bruits d’impact. L’espace tampon, composé en majorité de bois ajouré (bardage + plancher) confère un confort acoustique relativement bon, "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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4.03.3. Penser la production solaire pour une consommation spécifique La situation géographique de l’écocentre vis-à-vis de son contexte proche laisse le doute quant à l’efficience d’un parc solaire photovoltaïque sur sa toiture. En observant les résultats obtenus sur le logiciel Carnaval, on remarque qu’il y a une présence de masques solaires, mais pas plus importants que ceux de Grenoble par exemple. C’est pourquoi il est judicieux de placer un parc solaire photovoltaïque sur l’une des toitures de l’écocentre. Pour des raisons économiques et pragmatiques, seule une toiture a été modifiée dans l’optique de recevoir les panneaux. Installer 1200 m2 de panneaux (surface de la toiture) aurait été un très mauvais investissement car ce n’est en aucun cas l’endroit idéal pour disposer d’un parc de production solaire à grande échelle. C’est pourquoi une réflexion autour de l’utilité de cette production pour le centre se pose. Actuellement, il est plus intéressant de vendre son électricité produite à EDF que de l’utiliser dans son propre établissement. Mais il est préférable de penser qu’à moyen long terme, il soit plus simple et économique de consommer sa propre production d’électricité. En disposant d’une surface de 100 m2 de panneaux solaires, la production d’électricité permet de couvrir l’ensemble des besoins liés à aux modules d’hébergement dans l’écocentre. Le parc de production solaire se compose aussi de 50m2 de panneaux solaires thermiques. A raison d’une
consommation de 35 L/personnes/jours, les panneaux sont capables de fournir 30% des besoins en Eau Chaude Sanitaire (ECS). Il est inutile d’agrandir la surface de panneaux solaires thermiques car le faible taux d’occupation des locaux fait que ce pourcentage peut se rapprocher de 100% en hiver. Le parc de production solaire se situe sur le bâtiment créé en 1984, car il possède une dalle de toiture permettant d’accueillir le parc sans pour autant demander un travail conséquent de gros œuvre. Les acrotères intermédiaires présents sur la toiture sont les appuis des armatures recevant les panneaux. Un système rotatif de cette structure permet une évacuation facilitée de la neige. Parc de production d'énegie solaire
100 m² PS Photovoltaïque 50 m² PS Thermique Plan schématique de l'accès et la circulation de la toiture
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4.03.4.
Economie
Le concept adopté engendre une démolition importante des éléments non structurels du bâti. Cela représente 10% du prix de réhabilitation. Tous ces matériaux sont autant de ressources réutilisables par la suite sur le site. Grâce au principe de concassage, les matériaux sont réemployés dans différents aménagements paysagers sur le domaine. La conservation de la structure porteuse ainsi que la toiture l’impact économique du gros œuvre notamment (1,27% seulement du prix total). La conservation de la toiture permet une économie de presque 400 000 €. La préfabrication de l’ossature bois (épicéa) des modules en usine permet une réduction des frais et une mise plus rapide. Le bois de mélèze utilisé en bardage est produit et transformé directement par la scierie située sur la commune de Lus. Cela participe au développement de l’économie locale limite l’impact environnemental lié au transport. La réduction de la surface de plancher chauffé de 57%, passant de 4417 m2 à 1886 m2 a un impact sur le dimensionnement de la chaufferie, de l’isolation et donc des consommations d’énergie. Le prix total de la réhabilitation pour cette surface de plancher chauffé correspond à 2014,63 €/m2 HT. Ce montant varie si l’on prend en compte la surface totale du bâtiment, il revient donc à 897,67 €/m2 HT. Le montant total des travaux s’élève à 3 801 381,87 € HT, soit 5 623 890,03 € TTC. Ces travaux, additionnés avec les opérations effectuées au hameau de Grisail, reviennent à 5 968 863,83 € (cf. 2.4.3)
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX HORS-TAXES
3 801 381.87 € Le coût du projet est réparti en trois types de surface de plancher
Surface de plancher MONTANT DES TRAVAUX / m² HORS-TAXES Surface de plancher totale: 4234,73 m²
897.67 €/m² Surface de plancher utile : modules + espaces tampons MONTANT DES TRAVAUX / m² HORS-TAXES Surface de plancher utile : 2347.84 m²
1619.10 €/m² Surface de plancher chauffé MONTANT DES TRAVAUX / m² HORS-TAXES Surface de plancher chauffé : 1886.89 m²
2014.63 €/m² MONTANT TOTAL DES TRAVAUX TOUTES TAXES COMPRISES
5 623 890.03 €
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LOT 02 : DÉMOLITION
LOT 06 : PLATRERIE ISOLATION
9.95 %
13.36 %
LOT 08 : MENUISERIES EXT.
LOT 05 : OSSATURE / BARDAGE BOIS
13.74 %
15.44 % Lots les plus conséquents sur le montant des travaux
HONORAIRE MAÎTRISE D’OEUVRE
513 126.36€ 9.12 %
TVA
921 640.84€ 16.38 %
Montant d'investissement pour la réhabilitation de l'écocentre FONCIER
387 740.93€ 6.89 %
COÛT DES TRAVAUX
3 801 381.87€ 67.59 %
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Conclusion -
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Conclusion
Panser la friche rurale. L’image que renvoie ce bâtiment justifie la force de ces mots. Le principal objectif que nous nous sommes fixés a été en tout premier lieu de « soigner le bâtiment ». Son architecture moderniste et sa posture vis-à-vis du paysage et de son contexte se devaient d’être réinterprétées. Afin de répondre aux questions visant à une réhabilitation du site de projet, le travail s’est tout d’abord orienté sur une analyse large du territoire et des potentialités dont il était possible de tirer parti. Ce travail prospectif nous a conduits à développer un programme visant à promouvoir les ressources locales et sensibiliser aux thématiques que sont l’agriculture biologique et l’éco-construction. En étudiant aussi les modes d’habiter historiques – en milieu rural - et contemporains, cela a amené aux interventions architecturales dans le domaine. Les deux opérations majeures de réhabilitation ont été portées sur la ferme isolée de Grisail et l’ancien centre de vacances. Deux bâtis, deux époques. L’un des enjeux de la démarche architecturale a donc été de les lier tout en respectant leur propre posture dans le paysage. La recherche d’une matérialité commune a été une piste à suivre qui nous a menés à l’utilisation du matériau bois, une ressource abondamment présente dans la commune. Cette matérialité s’associe aussi à des usages et stratégies que nous avons souhaité mettre en place. C’est dans cette optique que la complémentarité entre le projet architectural et le programme aspire à revitaliser le site. Ce domaine a lui aussi un rôle à jouer
par sa fonction pédagogique et l’importance de son interaction avec le centre. En intégrant un nouveau réseau de mobilité, le projet a la capacité de s’ouvrir au reste de la commune. Cette logique de déplacement vise avant tout à promouvoir des échanges via des tracés pédestres ou chemins communaux, en vélo ou alors à pied. L’objectif est de laisser la voiture au profit d’autres types de transport, dans des régions – milieu rural – où il y a une forte dépendance à la voiture. L’intention d’attirer un public autant extérieur que résidant dans la commune se justifie par cette réflexion autour des modes de transport. Le projet ne se cantonne pas à la pure intervention architecturale visant à améliorer son confort ou réduire ses consommations. En abordant différentes dimensions, le projet cherche à s’ouvrir sur l’extérieur, interagir économiquement, culturellement avec le centre bourg, apporter des connaissances et faire corps avec son environnement
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Conclusion Personnelle Charlie Bodoin
La présente conclusion personnelle est l’occasion de faire un bilan et de mettre en lien mon cursus scolaire parcouru, le projet de fin d’études et mes ambitions professionnelles futures. Dans un premier temps l’architecture m’a paru être une discipline de construction de l’espace selon des figures et des principes architecturaux et d’une mise en oeuvre des matériaux exprimant leurs forces plastiques. Une pensée issue des Modernes qui cherche le « bel objet » architectural. Un travail que j’apprécie mais qui me paraît être dépassé par les enjeux de développement durable que pose le XXIe siècle. J’ai toujours été attiré par le travail de la matière et donc de l’utilité de l’emploi d’un matériau propre à un type d'architecture. Fasciné par le parcours professionnel de Gilles Perraudin et la radicalisation de sa pensée architecturale envers le matériau de la pierre, son étude était pour moi une ouverture vers les matériaux naturels et la compréhension qu’ils avaient beaucoup plus à offrir que leur force plastique et esthétique. Le matériau devient l’élément révélateur d’une technique constructive et d’une volonté de pérennité du bâtiment. « (…) la pierre ne perd jamais sa qualité initiale. C’est pour ça que je dis souvent d’ailleurs, quand je fais une construction en pierre, j’ai fait une carrière pour le suivant. »1 D’un point de vue personnel je pense que la qualité d’une architecture passe en 1
:
Vidéo "La pierre selon Gilles Perraudin"
partie par le choix logique du matériau qui la constitue. La cohérence de ce choix est donc possible par la compréhension des caractéristiques physiques, techniques et culturelles de la matière et du matériau. Je décidai alors de postuler pour le Master Architecture & Cultures Constructives qui est pour moi la formation qui me permettrait d’allier l’architecture que j’affectionne et une architecture soucieuse de l’homme de ses cultures et de son environnement. Une formation qui donne une compréhension holistique des matériaux naturels, tant dans leurs caractéristiques techniques et environnementaux que leurs attraits culturels. La première année de Master est pour moi le moyen d’éclaircir et préciser la pensée architecturale que je développe depuis le début de mon cursus. Le mémoire est donc un moyen de l’établir de manière théorique et faire une ébauche de mes aspirations futures. Cette pensée architecturale prend plus de sens à mes yeux quand je fais le constat que nos milieux ruraux et urbains perdent leurs caractères, au travers de nouvelles opérations de logements. En effet de nombreuses opérations immobilières mettent en place des architectures standardisées se répandant sur le territoire de manière uniforme et inhibant toutes spécificités locales. Ces architectures ne prennent pas en compte ou ne comprennent pas la complexité des différents milieux dans lesquels elles s’implantent. Fort de ce constat je m’intéresse à quelle serait la manière de répondre à ce phénomène, par conséquent quelle posture
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un architecte pourrait engager pour prétendre à une revalorisation des milieux et faire une architecture qui s’intègre à un langage architectural spécifique local. Je m’aperçois une fois de plus que le matériau peut être un élément de réponse et que la réflexion peut se faire par la prise en compte des architectures vernaculaires qui sont une source remarquable d’enseignement sur les logiques environnementale, économique et culturelle de l’emploi d’un matériau plutôt qu’un autre. Le mémoire qui en découle, « Posture architecturale, matériaux naturels & architecture spécifique des milieux » s’inspire de ce que peut nous apporter l’enseignement vernaculaire développé par le groupe de recherche Versus, ainsi que des travaux de l’architecte Boris Bouchet sur l’architecture des milieux (insufflés par les écrits de Chris Younes, Stéphane Bonzani et Frédéric Bonnet). Le mémoire montre différentes postures d’architectes pouvant prétendre à une revalorisation de la spécificité du lieu dans lequel le projet prend forme. Aujourd’hui mes préoccupations de futur architecte tendent à rentrer dans cette démarche, en m’intéressant plus précisément aux milieux ruraux qui sont pour moi les plus touchés par les opérations de lotissement, qui ne mesurent pas la complexité des enjeux à maîtriser. Le choix du site de projet de fin d’études a été déterminé par l’envie d’appliquer les théories du mémoire de master 1 et de mon attirance pour les problématiques des milieux ruraux. Mon groupe et moi décidons
de travailler sur le site de Lus la Croix-Haute et particulièrement sur un site accueillant un bâtiment de grande ampleur et une ferme isolée, à caractère patrimoniale. Le challenge est de taille car en plus de devoir prendre en compte les enjeux politiques, culturels, économiques et environnementaux de ce milieu rural, il était compliqué de projeter un programme cohérent pour la réhabilitation de cet ancien centre de vacances. Cette année de travail est intéressante par la manière qu’elle a de toujours remettre en question un acte, une volonté architecturale au travers des contraintes programmatiques, techniques et économiques. Un travail bouleversant à première vue mais qui enrichie considérablement la justification de chaque choix architecturaux. Cette manière de fonctionner nous pousse de manière considérable à adopter une démarche holistique à tout point de vue dès les premiers coups de crayons et de confronter la volonté d’un geste architectural à une contrainte thermique et une réalité économique. Un enseignement qui est pour moi une bonne préparation pour la pratique en milieu professionnel. Une démarche que je souhaite approfondir durant un stage de six mois aux côtés de l’architecte Boris Bouchet. Ce qui m’intéresse est de voir et comprendre par quel procédé de conception, quelle relation entretenue avec les artisans et entreprises lui permettent de créer une architecture qu’il dessine entièrement loin des architectures des catalogues*. Ce stage 1
:
Pour une architecture des milieux, Boris BOUCHET
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est la possibilité de pousser et d’approfondir la pensée architecturale que je soouhaite mettre au service de l'agence. Ce stage de six mois est l’opportunité d’acquérir une première expérience professionnelle de manière à aborder plus sereinement l’année d’Habilitation à la Maîtrise d’Oeuvre en Nom Propre.
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Conclusion Personnelle Alban Chavanne
4 septembre 2010, 14 juin 2016 Le cursus d’architecture comme je le vois nous aide à trouver notre identité architecturale. Au fur et à mesure de mon apprentissage, les cours, les échanges, ma curiosité m’ont permis de m’identifier à certains aspects de l’architecture que j'ai retrouvés dans la thématique Architecture & Cultures Constructives. C’est pour cela que mon choix s’est porté sur ce Master. La sensibilisation portée à la matérialité, l’espace et aux différentes problématiques liées au développement durable constitue des dimensions qui définissent une architecture.
les fonctionnements politique, administratif et économique d’une commune permet de dégager ses potentialités afin de proposer le meilleur programme possible. Tout ceci permet de cibler les besoins et ainsi créer une architecture en lien avec ses différents contextes.
Etant en mobilité internationale au Brésil pendant la première année de Master, je n’ai pas pu être confronté à la sensibilisation à la matière comme les autres élèves de A&CC l’ont été. Mais ce voyage m’a enrichi d’une toute autre manière. Outre le dépaysement assuré, ce sont de nouvelles cultures constructives, de nouvelles manières d’appréhender un territoire que j’ai découvertes. Ainsi, revenir d’un pays étranger avec de nouvelles connaissances m'a confirmé dans mon choix de Master.
C’est en cela que j’ai donné ma préférence au travail en milieu rural, car les réflexions apportées sont différentes et à une autre échelle que pour l’élaboration d’un projet en milieu urbain. La commune de Lus la Croix-Haute s’est alors présentée comme un terrain d’expérimentation idéal. Bien que la ruralité puisse être associé au minimalisme ou à l’intervention modeste, la surprise de voir un bâtiment d’une ampleur telle que celui du Bel-Hôte nous a poussés à en faire notre sujet de Projet de Fin d’Etudes. Le souhait de « guérir » un bâtiment malade de par l’arrêt de ses activités a constitué l’enjeu principal de l’intervention architecturale. La recherche d’une architecture en lien avec les patrimoines locaux nous a paru prépondérante dans la réflexion projectuelle. Un important travail de recherche a donc été mené sur les spécificités de l’architecture lussoise.
Après six années passées à étudier l’architecture, il va à présent falloir la pratiquer, et la thématique A&CC nous guide pas à pas vers le monde professionnel. L’avantage principal du Master résulte du pragmatisme qui prime par rapport à l’utopie. En effet, l’analyse sous différentes « trames » d’un territoire permet d’apporter des connaissances et informations qui n’auraient pas été exploitées par une simple analyse. Chercher à comprendre
Ce travail nous a conduits à un traitement architectural particulier sur le corps bâti existant. De nos jours, trop de choix architecturaux cèdent à une facilité d’usage par l’utilisation des matériaux liée à une uniformisation des manières de construire. Il a donc été important pour nous d’agir en suivant une manière de construire qui s’apparente plus à la culture lussoise, tout en restant conscients des contraintes économiques engendrées.
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A l’heure où l’on crée des bâtiments labélisés, passifs, économes, il n’en reste pas moins que des réflexions doivent être apportées aux bâtiments existants nécessitant des améliorations pour de meilleurs conforts thermiques et d’usages. Au terme de cette année, je ne regrette pas le choix porté sur la réhabilitation d’un bâtiment. Cela m’a permis d’acquérir un panel de connaissances – thermiques, économiques, constructives – qui me seront utiles pour démarrer un parcours professionnel. La pratique de l’architecture est une discipline qui se travaille la plupart du temps en équipe. La collaboration avec Elise Rasclard et Charlie Bodoin pour le Projet de Fin d’Études m’a donné l’opportunité d’avoir un « avant-goût » de ce qu’est le métier d’architecte. Le travail réalisé vient donc du fruit de cette collaboration, où chacun a apporté sa « touche personnelle » et ses connaissances dans diverses disciplines. C’est cette complémentarité qui nous a amenés à concevoir un projet réaliste. Etre confronté à l’autre, débattre, concilier, discuter ont été les principaux moteurs de la conception architecturale. Au final, je tiens à les remercier pour leur motivation et leur envie de concevoir mutuellement. Je souhaite continuer à apprendre tout en pratiquant l’année prochaine en effectuant l’Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre. Mais au delà de l’apprentissage par la pratique, ma nature curieuse me pousse à élargir mes connaissances de l’architecture, et la découverte par le voyage me paraît opportun pour cet enrichissement personnel. "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Conclusion Personnelle Elise Rasclard
Ce bilan de fin d'étude, me permet d'établir une rétrospective sur l'expérience de travail effectuée cette année mais aussi de me projeter dans le monde professionnel. La première étape, consistait à choisir mes collègues de travail. Cette entente s'est mise en place par certaines affinités personnelles et par une vision similaire de l'architecture. C'est pour ma part, une première expérience de travail de groupe. L'organisation ainsi que la communication, sont les clefs d'un bon fonctionnement et d'un travail cohérent. C'est aussi une mise en situation réelle de la manière dont nous travaillerons en agence par la suite. Après la formation de notre équipe, le choix du site s'est directement orienté vers un milieu rural. Entre Saint Héand et LusLaCroixHaute, mon choix s'est d'avantage tourné vers la commune de Lus la Croix-Haute. En effet, étant enfant, j'ai participé à un séjour de vacance dans ce centre alors en activité. Je suis également sensibilisée à l'agriculture depuis mon plus jeune âge, mon père étant agriculteur, je souhaitais donc intervenir sur une architecture en lien avec ce milieu agricole et ses activités. C'est lors de notre première visite à LusLaCroixHaute que nous nous sommes mis d'accord pour choisir un site d'intervention sur la commune. Une fois de plus, cette mise en situation réelle, en dehors des stages effectués en agence, était une première. J'étais au départ sceptique pour intervenir sur le domaine de Bel hôte. Ce bâtiment, tel une « verrue » au milieu de
la commune me dérangeait. Se présente à nous, sur ce même domaine, plusieurs dépendances agricoles typiques du patrimoine Lusois. Entre Bel hôte et le hameau se distingue deux architectures totalement différentes mise à part le site sur lequel elles s'implantent. Après réflexion sur les potentiels évidents du domaine, le défit est de transformer les bâtiments afin de les lier aux différents contextes (géographique, économique, politique, environnemental...).
Avant toute intervention, le choix du site a nécessité une analyse et une compréhension générale du territoire. Dans un contexte réel, les enjeux ne sont pas les mêmes qu'à l'école et beaucoup de paramètres sont à prendre en compte dans la conception architecturale. La problématique était évidente, mais la mise en place du programme fut beaucoup plus complexe. Entre les acteurs et les activités déjà présentes sur le territoire, il a fallu trouver un programme venant compléter et diversifier de nouvelles activités. Cela a fait l’objet de nombreuses recherches et visites des différentes structures. La complexité du bâtiment, surtout d'un point de vue administratif et constructif, nous a demandé de nombreux relevés métrés et des recherches historiques sur ce bâtiment. Ainsi, de multiples acteurs comme le Maire de LusLaCroixHaute, M Mongeon... ont permis l'élaboration et l'enrichissement du travail. La conception du projet intègre des aspects socio économiques et socioculturels mais aussi environnementaux que nous n'avions pas pour habitude de prendre en compte jusqu'à présent. L'architecture est un regroupement de
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connaissances dans plusieurs domaines d'activité. C'est ainsi qu'une pensée globale du projet était nécessaire pour une cohérence du programme et de l'architecture avec les problématiques liées à la commune de LusLaCroixHaute. Durant ce projet de fin d'étude, nous avons endossé plusieurs casquettes, celle de programmateur, d'architecte, d'économiste, de thermicien, d'acousticien et d'ingénieur. La question s'est alors posée concernant les limites du rôle de l'architecte. Ces aspects techniques ne doivent pas s'ajouter au détriment des usages et de la qualité des espaces. C'est avec ces contraintes que nous avons appris à adopter l'attitude la plus juste pour la réhabilitation de ce bâtiment. L'approche pluridisciplinaire comprend également la réflexion économique et la démarche la plus cohérente et durable possible avec le territoire. C'est par une compréhension des modes constructifs locaux et une recherche des entreprises locales que notre projet s'inscrit dans une logique de développement durable. Notre implication tout au long de la conception était très forte ainsi, la mise à distance affective envers notre projet était difficile. Tout au long de notre pratique, notre travail d'architecte, qui répond à différentes demandes, nécessite une détachement personnel. En effet, quant un projet est approprié par le maitre d'ouvrage, il n'appartient plus à l'architecte. Cette prise de conscience s'estfaite au fur et à mesure de mon cursus scolaire et de mon évolution intellectuelle.
Depuis ma première année, je suis passée d'une vision à une posture architecturale. En effet, depuis mon entrée dans le master Architecture et Cultures Constructives, j'ai évolué d'une perception plastique et conceptuelle à une application concrète et justifiée de l'architecture. La notion d'éco-construction s'est présentée à moi comme une évidence. La manière de construire et d'habiter doit aujourd'hui permettre à l'être humain de vivre en harmonie et de façon équitable avec son environnement naturel et humain. Les critères prépondérants qui dirigent ma conception architecturale sont les qualités d'usage, le choix des matériaux, la santé, la conception bioclimatique des bâtiments, la gestion des eaux et des énergies, les aménagements paysagers... L'architecture est pour moi une pratique sociale équitable. C'est une construction vivante réalisée pour et avec des êtres humains. En conséquence, l'architecture est une composition dont les éléments sont intégrés dans un cycle de vie, de leur production à leur déconstruction. En ce sens, c'est une manière de bâtir durable. C'est sur cette thématique que mon choix d'avenir professionnel se dirige. Communiquer et transmettre ces valeurs sont pour moi, la base d'un projet réussit. C'est avec nostalgie que je quitte le cursus scolaire, avec un bagage de connaissances qui me permet aujourd'hui d'intégrer le monde du travail. L'obtention de l'habilitation à la maîtrise d'ouvrage n'est pas une priorité et s’effectuera après quelques années en agence. Je tiens à remercier personnellement l'équipe pédagogique du Master « Architecture et Cultures Constructives » pour leur travail, leurs conseils et leur soutien moral.
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Bibliographie -
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Bibliographie
Livre :
Documents :
Référence « classique » :
Référence d'ordre privé :
GILLES, Clément, ROCCA Alessandro, Neuf jardins, Paris, ACTES SUD, 2008, 263 p.
LASSERRE Adrien, Projet d'implantation d'un centre de séjours scientifiques d'objectif sciences international à Lus la Croix Haute, APS, Genève, 7 Mai 2010.
QUINTON Maryse, Les albums des jeunes architectes et des paysagistes, Paris, Archibooks, 2010, 199 p. BATIPRIX, Volume 1, gros oeuvre, plâtrerie, ravalement, Paris, Ed du Moniteur, 2012, 402 p. BATIPRIX, Volume 2, VRD, espaces verts, Paris, Ed du Moniteur, 2012, 306 p. BATIPRIX, Volume 3, vitrerie et miroiterie, menuiseries extérieures, Paris, Ed du Moniteur, 2012, 482 p. BATIPRIX, Volume 5, metallerie, Paris, Ed du Moniteur, 2012, 546 p. BATIPRIX, Volume 6, plâtrerie, carrelage, peinture, menuiseries, revêtements de sol, agencement intérieur, Paris, Ed du Moniteur, 2012, 578 p. BATIPRIX, Volume 7, Étanchéité, charpente, couverture, Paris, Ed du Moniteur, 2013, 498 p. BATIPRIX, Volume 8, chauffage, plomberie, ventilation, climatisation, Paris, Ed du Moniteur, 2013, 562 p. BATIPRIX, Volume 9, électricité, Paris, Ed du Moniteur, 2013, 386 p.
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Documents techniques : BARNERON, Claude, Plan local d'urbanisme, Lus la Croix Haute, Mars 2008. PILLET, Yves 2008-2020 La charte du parc du vercors, 2007, URL: http://parc-du-vercors. fr/uploaded/files/Telechargements_ site_PNRV/AgirEtInnover/Charte/PNRV_ Resume.pdf
Article de périodique, revue : "Production photovoltaïque Le foisonnement, un outil prometteur pour l'intégration de l'énergie solaire", Le journal des énergies renouvelables, n°230, Observ'ER, Nov 2015, 56 p.
Revue numérique :
COMMUNAUTÉ DE COMMUNE DU DIOIS, Programme local de l'habitat Diois, Die, 2012, URL: http://www.paysdiois.fr/IMG/ pdf/plh_diois_version_finale_2012_bd.pdf NATURA 2000, Document d'objectifs 20032008, Site D8: Landes, pelouses et forêts remarquables du vallon de la Jarjatte et prairies humides de Lus la Croix Haute, Drôme, Mai 1992, URL: http://carmen. application.developpement-durable. gouv.fr/IHM/metadata/RHA/Publication/ docob/FR8201680_D08/D08_docob.pdf
Conférences et essais : HEIDEGGER, Martin, Bâtir, Habiter, Penser, conférences à Darmstadt, Août 1951, URL: http://www.ac-grenoble.fr/ comptesimbriques/lycee/vaucanson/ philosophie/bhp.xml
LOMBARD, Marie-Martine, Lus la Croix Haute-Bulletin municipal n°33, Lus la Croix Haute, 2012, URL: http://lus-la-croix-haute. fr/old/docs/bulletins/Lus_numero_33.pdf
Mémoire, Mémoire de thèse : VIGNAL, Céline, Projet de reconversion d'une ferme, Analyse de l'architecture rurale, Mémoire de PFE, ENSA Grenoble, 1998, 110 p.
Base de donnée internet : BIOVALLÉE, Propositions pour un scénario souhaitable, Mars 2012, URL: http://www. biovallee.fr/assets/editeurs/fichiers/ biovallee2040/Scenario_du_souhaitable_ V1.pdf "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
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Documents techniques : BARNERON, Claude, Plan local d'urbanisme, Lus la Croix Haute, Mars 2008. PILLET, Yves 2008-2020 La charte du parc du vercors, 2007, URL: http://parc-du-vercors.fr/uploaded/files/Telechargements_ site_PNRV/AgirEtInnover/Charte/PNRV_ Resume.pdf
Article de périodique, revue : "Production photovoltaïque - Le foisonnement, un outil prometteur pour l'intégration de l'énergie solaire", Le journal des énergies renouvelables, n°230, Observ'ER, Nov 2015, 56 p. Revue numérique : LOMBARD, Marie-Martine, Lus la Croix Haute-Bulletin municipal n°33, Lus la Croix Haute, 2012, URL: http://lus-la-croix-haute. fr/old/docs/bulletins/Lus_numero_33.pdf
COMMUNAUTÉ DE COMMUNE DU DIOIS, Programme local de l'habitat Diois, Die, 2012, URL: http://www.paysdiois.fr/IMG/ pdf/plh_diois_version_finale_2012_bd.pdf NATURA 2000, Document d'objectifs 20032008, Site D8: Landes, pelouses et forêts remarquables du vallon de la Jarjatte et prairies humides de Lus la Croix Haute, Drôme, Mai 1992, URL: http://carmen.application.developpement-durable.gouv. fr/IHM/metadata/RHA/Publication/docob/FR8201680_D08/D08_docob.pdf
Conférences et essais : HEIDEGGER, Martin, Bâtir, Habiter, Penser, conférences à Darmstadt, Août 1951, URL: http://www.ac-grenoble.fr/comptesimbriques/lycee/vaucanson/philosophie/ bhp.xml
Mémoire, Mémoire de thèse : VIGNAL, Céline, Projet de reconversion d'une ferme, Analyse de l'architecture rurale, Mémoire de PFE, ENSA Grenoble, 1998, 110 p.
Base de données internet : BIOVALLÉE, Propositions pour un scénario souhaitable, Mars 2012, URL: http://www. biovallee.fr/assets/editeurs/fichiers/biovallee2040/Scenario_du_souhaitable_V1.pdf
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Annexes -
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Annexe 1. Economie de l'écocentre
RÉFÉRENCE
OBJECTIF :
PROJET DE CONSTRUCTION D’UN ÉTABLISSEMENT RECEVANT DES PERSONNES ÂGÉES :
PRIX DU FONCIER À LUS LA CROIX HAUTE:
PRIX D’UNE CONSTRUCTION NEUVE dans le département des Bouches-du-Rhône
REHABILITATION D’UN ANCIEN CENTRE DE VACANCES EN ECO-CENTRE EN MILIEU RURAL
Structure dominante : béton Maître d’ouvrage privé.
1500 €.HT/m2
Capacité d’accueil : 125 lits
Capacité d’accueil : 84 lits
Montant total l’opération :
de
7 000 000 €.HT
SURFACE SHOB : 4500 m² PRIX /m²SHOB : 1555,60 €.HT/m²
Objectif financier : 33 % moins cher
SURFACE SdP : 4162 m²
SURFACE SHOB : 4234,73 m²
PRIX /m²SdP : 1681,88 €.HT/m²
Objectif PRIX /m²SHOB : 1000 €.HT/m²
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SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ EXISTANTE (SHOB) :
SURFACE DE P L A N C H E R PROJET (SHOB) :
OBJECTIF DU PRIX DE RÉHABILITATION :
4417 m²
4234,73 m²
4 234 000 €.HT
RÉDUCTION DE LA SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ DE : 57,28 %
SOIT :
UNE SURFACE DE PLANCHER UTILE DE :
1 000 €.HT/m²
SURFACE DE PLANCHER
1 803,36 €.HT/m²
SURFACE DE PLANCHER UTILE
2 243,90 €.HT/m²
SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ
2347,84 m²
UNE SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ DE : 1886,89 m²
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171
TAUX D’OCCUPATION DU CENTRE
MOIS DE JUIN, JUILLET ET AOUT: OCCUPATION À 90 % 57€/JOUR X 112 PERSONNES = 6 384€/J X 28 JOURS/MOIS = 178 752 €/MOIS X 3 MOIS = 536 256 €
MOIS D’AVRIL, MAI, SEPTEMBRE, OCTOBRE ET NOVEMBRE: OCCUPATION À 50 % 57€/JOUR X 65 PERSONNES
REVENU ANNUEL DU CENTRE 1 099 756 €/an
CHARGES TOTALES ANNUELLES PROJETÉES 446 255 €/an
REVENU ANNUEL, CHARGES COMPRISES 653 501 €/an
= 3705 €/J X 28 JOURS/MOIS = 103 740 €/MOIS X 5 MOIS = 518 700 €
MOIS DE DÉCEMBRE, JANVIER, FÉVRIER ET MARS : OCCUPATION À 15% 20€/JOUR X 20 PERSONNES = 400€/J X 28 JOURS/MOIS =11 200 €/MOIS X 4 MOIS = 44 800 €
AMORTISSEMENT DES TRAVAUX (5 623 890,03€ TTC) SUR: 10 ans
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172
LOT 01 : INSTALLATION DE CHANTIER 6,06 %
LOT 02 DÉMOLITION 9,95 % SOIT 85,61 €/M2 LOT 03 : GROS OEUVRE 1,27 % LOT 04 : COUVERTURE 2,13 %
LOT 05 : OSSATURE/ BARDAGE BOIS 15,44 % LOT 06 : PLÂTRERIE/ ISOLATION 13,36 % LOT 07 : REVÊTEMENT DE SOL : 8,90 %
LOT 08 : MENUISERIES EXTÉRIEURES 13,74 % LOT 09 : AGENCEMENT INTÉRIEUR 1,26 % LOT 10 : MÉTALLERIE 1,10 % LOT 11 : ÉLECTRICITÉ 9,04% LOT 12 : PLOMBERIE/ SANITAIRE : 3,95 % LOT 13 : CHAUFFAGE 5,15 % LOT 14 : PEINTURE 8,65 %
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173
LOT 1 :
INSTALLATION CHANTIER
DE
6,06%
LOT 2 :
DÉMOLITION
9,95%
LOT 3 :
GROS OEUVRE
1,27%
LOT 4 :
COUVERTURE
2,13%
LOT 5 :
OSSATURE/BARDAGE BOIS
15,44%
LOT 6 :
PLÂTRERIE /ISOLATION
13,36%
LOT 7 :
REVÊTEMENT SOL
8,90%
LOT 8 :
MENUISERIES EXTÉRIEURES
13,74%
LOT 9 :
AGENCEMENT INTÉRIEUR
1,26%
LOT 10 :
MÉTALLERIE
1,10%
LOT 11 :
ÉLECTRICITÉ
9,04%
LOT 12 :
PLOMBERIE / SANITAIRE
3,95%
LOT 13 :
CHAUFFAGE
5,15%
LOT 14 :
PEINTURE
8,65%
DE
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OBJECTIFS ECONOMIQUES MONTANT DES TRAVAUX HT / m² : DE SURFACE DE PLANCHER
MONTANT DES TRAVAUX HT / m² DE SURFACE DE PLANCHER UTILE:
1 000 €.HT
1 803,36€.HT
MONTANT DES TRAVAUX HT / m² DE SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ : 2243,86 €.HT
MONTANT DES TRAVAUX PAR TYPE DE SURFACE MONTANT DES TRAVAUX HT / m² : DE SURFACE DE PLANCHER
MONTANT DES TRAVAUX HT / m² DE SURFACE DE PLANCHER UTILE :
MONTANT DES TRAVAUX HT / m² DE SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ :
897,67 €.HT
1619,10 €.HT
2014,63 €.HT
MONTANT DES TRAVAUX HT :
3 801 381,87 €.HT SOIT 10,22 % DE MOINS PAR RAPPORT A L’OBJECTIF INITIAL
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Prix d’une réhabilitation de la couverture :
Prix du remplacement de la couverture :
81 123,30 €
470 003,22 €
DÉCOMPOSITION DU PRIX: Ce prix comprend: • Ferme bois de pays 41,57 m3 x 1640,76 €/m3 = 68 203,11 € • Support d’étanchéité: 1488,02 m² x 27,93 €/m² = 41 560,40 €
• Descentes EP: 118,50 ml x 50,46 €/ml = 5 979,51 € • Toiture terrasse: 19 284,30 €
• Étanchéité: 1488,02 x 39,26 €/ m² = 58 419,67 € • Isolant: 1488,02 x 30,90 €/ m² = 45 979,82 € • Couverture: 1488,02 x 150,21 €/ m² = 223 515,48 € • Gouttières: 133,19 ml x 55,36 €/ml = 7 373,40 €
Soit une économie de: 388 879,92 €
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• MONTANT TOTAL : 5 623 890,03 €TTC objectif initial = 6 263 908,04 €.TTC HONORAIRE MAÎTRISE D’OEUVRE
• MONTANT TOTAL /m² DE LA SURFACE TOTALE SHOB (4417 m²) :
513 126.36€ 9.12 %
TVA
921 640.84€ 16.38 %
1 328,04 €.TTC o.i. = 1479,43€.TTC Montant d'investissement pour la réhabilitation de l'écocentre
FONCIER
• MONTANT TOTAL/m² DE SURFACE DE PLANCHER (2347,84 m²):
387 740.93€ 6.89 %
2 395,35 €.TTC o.i. = 2667,95€.TTC
COÛT DES TRAVAUX
3 801 381.87€ 67.59 %
• MONTANT DES TRAVAUX / m² DE SURFACE DE PLANCHER CHAUFFÉ (2275.98 m²) : 2980,51 €.TTC o.i.= 3 319,69 €.TTC
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Annexe 2. Estimation de l'écocentre Feuille4
ESTIMATION PREVISIONNELLE DE L'ÉCO CENTRE Nom du client
Mairie de LUS LA CROIX HAUTE
date :
Réhabilitation
Type de projet : Eco centre Surface de plancher Surface de plancher utile Surface de plancher chauffé
lieu :
4 234,73
m²
2 347,84
m²
1 886,89
m²
01/10/2016 Lus La Croix Haute
0,00
01. INSTALLATION DE CHANTIER
230 526,34 €HT Quantité
Durée
Unité
Total Quantité
PVHT
210
336
€/j
70 560,00
0,44 €
Bungalows de chantier 10 m2 (vestiaires, bureaux, ect…)
1
672
€/j
672,00
13,57 €
9 119,04
01.03
Bloc sanitaire
1
672
€/j
672,00
18,10 €
12 163,20
01.04
Armoire électrique
1
336
€/j
336,00
24,06 €
8 084,16
01.05
Camion à grue
1
4
€/mois
4,00
21 272,16 €
01.07
Panneau de chantier
1
€/u
1,00
800,00 €
01.08
Échafaudage (roulant simple largeur, plateau de 1,70 à 2m lon, travail de 2,80 à 5,00m)
4
28
€/j
112,00
16,68 €
1 868,16
01.09
Bennes de 15 m3
5
4
€/mois
20,00
300,00 €
6 000,00
01.10
Camion benne 15 m3
1
2
€/mois
2,00
23 220,96 €
46 441,92
01.11
Concasseuse béton
1
30
€/j
30,00
600,00 €
18 000,00
01.12
Meuleuse tronçonneuse (moteur essence)
2
10
€/j
20,00
40,60 €
812,00
01.13
Sableuse de 100L
2
21
€/j
42,00
71,53 €
3 004,26
01.14
Nettoyage de chantier
€/m²
4 330,78
1,87 €
8 098,56
01.01
Clôture de chantier grillagée (Clôture mobile métallique ht 2x3,50m long avec 1 plot)
01.02
(mobile lg. 2,75x2,45x2,60m haut à 1 WC + 1 douche +5 robinets lavabo) (31 A – 70 A)
(frais de transport, d'installation et de contrôle)
4331
02. DÉMOLITION
31 046,40
85 088,64 800,00
378 131,83 €HT Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
1876,45
€/m²
1 876,45
20,00 €
37 529,00
1727,85
€/m²
1 727,85
95,00 €
164 145,75
Dépose charpente
391,60
€/m²
391,60
40,00 €
15 664,00
02.04
Appareils sanitaires / chauffage
341,00
€/u
341,00
35,00 €
11 935,00
02.05
Appareils électrique
4417,00
€/m²
4 417,00
5,00 €
22 085,00
02.06
Plafonds suspendu en panneaux de fibre
3780,16
€/m²
3 780,16
3,76 €
14 213,40
02.07
Dépose des menuiseries
381,00
€/u
381,00
60,00 €
22 860,00
02.08
Murs extérieurs
225,22 32,00
€/m3 €/m3
225,22 32,00
149,97 € 409,47 €
33 776,24 13 103,04 20 777,40
02.01
Démolition Enrobé
02.02
Dépose de la couverture
02.03
surface de mur entre la structure poteau/poutre MURS MOELLON MURS BÉTON ARMÉ
02.09
Cloisons
2770,32
€/m²
2 770,32
7,50 €
02.10
Escalier
1,00
€/u
1,00
238,96 €
02.11
Plancher poutrelles/hourdis compris dalle de compression
363,34
€/m²
363,34
60,01 €
03. GROS OEUVRE
238,96 21 804,03 48 386,15 €HT
Gros oeuvre 03.01
Travaux préparatoires : sablage hydropneumatique de la structure béton Ancien fond peint vertical et horizontal
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
1142,80
€/m²
1 142,80
16,43 €
18 776,20
03.02
Travaux d'apprêt : impression peinture
1142,80
€/m²
1 142,80
3,86 €
03.03
Travaux de finition peinture : lasure béton
1142,80
€/m²
1 142,80
22,05 €
25 198,74
03.04
Coffrage
25,20
€/m²
25,20
60,32 €
1 520,06
03.05
Béton de gravillon dosé à 250 kg/m3
6,12
€/m3
6,12
272,85 €
1 669,84
04. COUVERTURE 04.01
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Quantité Unité Total Quantité PVHT Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016 Toiture terrasse inaccessible 3ème bâtiment
4 411,21
81 123,30
178
03.01
Travaux préparatoires : sablage hydropneumatique de la structure béton Ancien fond peint vertical et horizontal
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
1142,80
€/m²
1 142,80
16,43 €
18 776,20
03.02
Travaux d'apprêt : impression peinture
1142,80
€/m²
1 142,80
3,86 €
03.03
Travaux de finition peinture : lasure béton
1142,80
€/m²
1 142,80
22,05 €
25 198,74
03.04
Coffrage
25,20
€/m²
25,20
60,32 €
1 520,06
03.05
Béton de gravillon dosé à 250 kg/m3
6,12
€/m3
6,12
272,85 €
1 669,84
04. COUVERTURE 04.01
Toiture terrasse inaccessible 3ème bâtiment Étanchéité membranePVC
4 411,21
81 123,30
Feuille4
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
324,66
€/m²
324,66
41,23 €
13 385,73
324,66
€/m²
324,66
10,68 €
3 467,37
81,04
€/ml
81,04
30,00 €
2 431,20
Bac acier
1345,04
€/m²
1 345,04
30,00 €
40 351,20
Isolation ouate de cellulose (30cm)
1074,39
€/m²
1 074,39
20,00 €
21 487,80
04.02
Couche de gravillon (ép 4cm)
04.03
Garde corps métallique
Page 1
Toiture bâtiment 1 et 2 04.04 04.05
05. OSSATURE BOIS / BARDAGE BOIS
586 851,91 Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
151,8
€/m3
151,80
1 640,76 €
249 067,37
Plaques OSB 9 mm
4 178,4
€/m²
4 178,40
30,00 €
125 352,00
05.03
Bardage mélèze
2 793,0
€/m²
2 792,96
76,06 €
212 432,54
05.04
Pare pluie
4 236,4
€/m²
4 236,36
6,23 €
05.01
Structure et ossature bois
05.02
06. PLÂTRERIE / ISOLATION
26 392,52 507 740,19
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
06.01
Isolant panneaux fibre de bois (ép 200 mm)
2 311,7
€/m²
2 311,68
44,72 €
103 378,33
06.02
Isolant polyuréthane (ép 100 mm)
1 886,7
€/m²
1 886,72
16,45 €
31 036,54
06.03
Contre cloison sur ossature métallique (BA13) Murs et faux plafonds
4 178,4
€/m²
4 178,40
21,73 €
90 796,63
06.04
Cloisons 13 mm
2448,60
€/m²
2 448,60
29,82 €
73 017,25
06.05
Pare vapeur adhésif
4 178,4
€/m²
4 178,40
6,23 €
26 031,43
06.06
Isolant vacupor
3 669,6
€/m²
3 669,60
50,00 €
07. REVÊTEMENT DE SOL
183 480,00 338 168,91
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
07.01
Chape (4 cm d'ép)
1 984,6
€/m²
1 984,62
25,14 €
49 893,35
07.02
Linoléum fibre de bois + huile de lin (hébergement et salle de classe)
1 311,8
€/m²
1 311,80
34,38 €
45 099,68
07.03
Plinthes linoléum (hébergement et salle de classe)
893,2
€/ml
893,20
7,28 €
07.04
Carrelage grès cérame 20x20 (Salle de bain hébergement et cuisine, salle à manger)
575,1
€/m²
575,09
66,18 €
38 059,46
07.05
Plinthes à bord biseauté (Salle de bain hébergement et cuisine, salle à manger)
423,5
€/ml
423,45
28,95 €
12 258,88
07.06
Faïences 15x15x0,6 cm ép (Salle de bain hébergement et cuisine)
338,9
€/m²
338,90
50,99 €
17 280,51
07.07
Listel
196,0
€/ml
196,00
7,70 €
07.08
Plancher bois (sur espaces intermédiaires et de circulation)
2 347,8
€/m²
2 347,84
71,37 €
08. MENUISERIES EXTÉRIEURES
6 502,50
1 509,20 167 565,34 522 425,94
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
08.01
Porte entrée alu 1 ventail (2,15x90 m)
20,0
€/u
20,00
1 252,77 €
25 055,40
08.02
Porte entrée vitrée alu 1 ventail (2,15x90 m)
21,0
€/u
21,00
1 269,65 €
26 662,65
08.03
Porte vitrées 1 ventail (1,50x2,40)
115,0
€/u
115,00
2 690,66 €
309 425,90
08.04
Baie vitrée ouvertures accordéons (3,30x2,60m)
2,0
€/u
2,00
3 832,45 €
7 664,90
08.05
Baie vitrée ouvertures accordéons (3,30x3,00m)
10,0
€/u
10,00
3 945,63 €
39 456,30
08.06
Baie vitrée ouvertures accordéons (5,50x2,60m)
2,0
€/u
2,00
4 322,32 €
8 644,64
08.07
Baie vitrée ouvertures accordéons (6,00x3,00m)
14,0
€/u
14,00
3 572,21 €
50 010,94
08.08
Brise soleil
69,0
€/u
69,00
350,00 €
24 150,00
08.09
Couvertines
400,00
€/ml
400,00
10,80 €
08.10
Garde corps vitré
256,9
€/ml
256,89
400,00 €
08.11
Escalier bois fabriqué en atelier
60,0
€/u
60,00
87,88 €
09. AGENCEMENT INTÉRIEUR
4 320,00 102 756,00 5 272,80 47 713,08
Quantité
Total Quantité
PVHT
€/u
12,00
47,34 €
12,0
€/u
12,00
279,85 €
Miroir 54X39 cm
12,0
€/u
12,00
34,98 €
419,76
09.04
Placard de rangement, porte coulissante
12,0
€/u
12,00
113,92 €
1 367,04
09.05
Portes de distribution
120,0
€/u
120,00
350,00 €
42 000,00
09.01
Aménagement intérieur de placard, tablette
12,0
09.02
Aménagement salle de bain (meuble)
09.03
Unité
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard 10. METALLERIE Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
568,08 3 358,20
42 000,00
179
09. AGENCEMENT INTÉRIEUR
47 713,08 Total Quantité
PVHT
09.01
Aménagement intérieur de placard, tablette
Quantité 12,0
Unité €/u
12,00
47,34 €
09.02
Aménagement salle de bain (meuble)
12,0
€/u
12,00
279,85 €
09.03
Miroir 54X39 cm
12,0
€/u
12,00
34,98 €
419,76
09.04
Placard de rangement, porte coulissante
12,0
€/u
12,00
113,92 €
1 367,04
09.05
Portes de distribution
120,0
€/u
120,00
350,00 €
42 000,00
10. METALLERIE
3 358,20
42 000,00 Quantité
10.01
568,08
Ascenseur
Cabines 1000 kg
Feuille4
Portes et équipements d'étage
11. ÉLECTRICITÉ
Total Quantité
PVHT
2,0
Unité €/u
2,00
15 000,00 €
30 000,00
4,0
€/u
4,00
3 000,00 €
12 000,00
343 765,00
Page 2
Décomposition installation électrique Unité
Total Quantité
PVHT
1,0 180,0 90,0 35,0 305,0 125,0 172,0 34,0 61,0 52,0 288,0 125,0 26,0 19,0
€/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u €/u
1,00 180,00 90,00 35,00 305,00 125,00 172,00 34,00 61,00 52,00 288,00 125,00 26,00 19,00
900,00 € 65,00 € 72,00 € 120,00 € 150,00 € 45,00 € 70,00 € 105,00 € 100,00 € 100,00 € 60,00 € 50,00 € 450,00 € 110,00 €
900,00 11 700,00 6 480,00 4 200,00 45 750,00 5 625,00 12 040,00 3 570,00 6 100,00 5 200,00 17 280,00 6 250,00 11 700,00 2 090,00
1,0 51,0 10,0 51,0 1,0
€/u €/u €/u €/u €/u
1,00 51,00 10,00 51,00 1,00
1 980,00 € 90,00 € 260,00 € 230,00 € 800,00 €
1 980,00 4 590,00 2 600,00 11 730,00 800,00
1,0 2,0 4,0
€/u €/u €/u
1,00 2,00 4,00
720,00 € 135,00 € 90,00 €
720,00 270,00 360,00
20,0 18,0 18,0
€/ml €/u €/u
20,00 18,00 18,00
8,00 € 45,00 € 270,00 €
160,00 810,00 4 860,00
Panneau photovoltaïque
100,0
€/m²
120
8,00 €
96 000,00
Membrane photovoltaïque
100,0
€/m²
100
8,00 €
80 000,00
11.01 11.01.01 11.01.02 11.01.03 11.01.04 11.01.05 11.01.06 11.01.07 11.01.08 11.01.09 11.01.10 11.01.11 11.01.12 11.01.13 11.01.14
Courant Fort Tableau électrique (TGBT) Prises 16A Prises 20A Prises 32A Dépose et repose des coffrets de Prises Interrupteurs Simple Allumage Interrupteurs Va et Vient Détecteur de présence Luminaires salles de classes Luminaires restauration Luminaires modules Luminaires cheminement Coup de poing d'URGENCE Eclairage de secours
11.02
10.02.06 10.02.07 10.02.08 10.02.09 10.02.10 10.02.11 10.02.12
Courant Faible Système de sécurité incendie Centrale incendie Détecteur automatique de fumée Sonnerie d'alarme U Signal lumineux d'alarme Câblages, fileries Téléphonie Tableau de réseau intérieur Fourreaux pour réseau intérieur Fourreaux alimentation Câble téléphone 10 PAIRES Informatique RJ 45 Terre informatique
10.03 10.04
11.02.01 11.02.02 11.02.03 10.02.04 10.02.05
Quantité
Feuille4
12. PLOMBERIE / SANITAIRE
150 250,26 Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
12.01
Douche
31,0
€/u
31,00
600,00 €
18 600,00
12.02
Urinoirs
2,0
€/u
2,00
250,00 €
500,00
12.03
WC handicapés
8,0
€/u
8,00
420,00 €
3 360,00
12.04
WC
33,0
€/u
33,00
351,22 €
11 590,26
12.05
Lavabos
54,0
€/u
54,00
250,00 €
13 500,00
12.06
Lave mains (cuisine et salle de classe)
24,0
€/u
24,00
220,00 €
5 280,00
12.07
Chauffe eau 250 L
4,0
€/u
4,00
480,00 €
1 920,00
12.08
Alimentation EC/EF
100,0
€/u
100,00
190,00 €
19 000,00
12.09
Evacuation EU EV
100,0
€/u
100,00
190,00 €
19 000,00
12.10
Eau Chaude Solaire
50,0
€/m²
50,00
1 150,00 €
57 500,00
(4 m² par logement ou 1,5 m²/pers)
13. CHAUFFAGE
195 649,50
Le calcul d'une puissance se donnera avec le volume à chauffer et un coefficient variable selon les températures à atteindre
Pour une température de 22°C Pour une température de 18°C Pour une température de 15°C Pour une mise hors gel
13.01 13.02
13.03
0,05 0,04 0,03 0,02 TOTAL
Surface des locaux à chauffer (m²) 2 275,98
Hauteur des locaux (ml) 2,45
volume à chauffer (m3) 5 576,15
puissance en KW
5 576,15
223,05
223,05
0,00 2 275,98
Chauffage bois pour 150 à 200KW et 5000 m3
2,00
€/u
2,00
24 000,00 €
48 000,00
pour -150 KW prévoir 15T
1,00
€/T
1,00
1 550,00 €
1 550,00
la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de 1,00 Grenoble - juin1,00 2016 7 000,00 € pour 150 à 200KW et 5000 m3 €/u
7 000,00 €
Silo (1T environ 1,42 m3)
Réalisation d'une chaufferie "Panser" comprenant la cheminée, les vannes, système de sécurité, ect….
180
Pour une température de 22°C Pour une température de 18°C Pour une température de 15°C Pour une mise hors gel
13.01 13.02
13.03
13.05
locaux (ml) 2,45
KW
chauffer (m3) 5 576,15
223,05
5 576,15
223,05
0,00 2 275,98
Chauffage bois pour 150 à 200KW et 5000 m3
2,00
€/u
2,00
24 000,00 €
48 000,00
pour -150 KW prévoir 15T
1,00
€/T
1,00
1 550,00 €
1 550,00
pour 150 à 200KW et 5000 m3
1,00
€/u
1,00
7 000,00 €
7 000,00 €
Radiateur Puissance chauffage Sèche-serviette eau chaude Nb sdb
148,00 24,00
€/u
148 24
450,00 € 650,00 €
66 600,00 15 600,00
VMC simple flux pour les salles de classes et espace de restauration
2 275,98
€/m²
2 275,98
25,00 €
56 899,50 €
Silo (1T environ 1,42 m3)
Réalisation d'une chaufferie comprenant la cheminée, les vannes, système de sécurité, ect….
13.04
Surface des locaux à chauffer (m²) 2 275,98
0,05 0,04 0,03 0,02 TOTAL
Réseau de chauffage €/u
14. PEINTURE
328 649,47
14.01
Ouvrages complet travaux neuf de peinture Subjectile plâtre horizontal
1 886,9
€/m²
1 886,89
39,46 €
74 456,68
14.02
Subjectile plâtre vertical
7 188,7
€/m²
7 188,71
35,36 €
254 192,79
15. MOBILIER INTÉRIEUR / EXTÉRIEUR
122 988,00 Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
15.01
Lits superposés 0,90x2,10m
30,0
€/u
100,00
565,00 €
56 500,00
15.02
Lits 1,40x2,10m
70,0
€/u
70,00
295,00 €
20 650,00
15.03
Table de nuit
120,0
€/u
120,00
45,00 €
5 400,00
15.04
Tables et chaises (salles à manger)
35,0
€/u
35,00
126,80 €
4 438,00
15.05
Equipement cuisine
1,0
€/u
1,00
20 000,00 €
20 000,00
15.06
Banc
10,0
€/u
10,00
100,00 €
1 000,00
15.07
Casier
60,0
€/u
60,00
250,00 €
15 000,00
16. AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR
89 179,34
Quantité 16.01
Réseaux d'assainissement (collecteur 250 mm)
16.02
Cage murs gabion
16.03
Voirie (gravillon calcaire 3 cm + tout venant 22 cm)
16.04
Espaces verts (défrichage à l'engin mécanique)
16.05
Espaces verts (Elagage d'arbre isolé jusqu'à 3m de circonférence)
16.06
Clôture bois (0,80 m de hauteur)
16.07
Portail (2 vantaux 3,00x1,80m haut)
16.07
Aménagement zone de stationnement
Feuille4
Unité
Total Quantité
PVHT
60,0
€/ml
60,00
145,27 €
8 716,20
4 045,8
€/m²
4 045,76
6,41 €
25 933,32
1 500,0
€/m²
1 500,00
0,41 €
615,00
4,0
€/u
4,00
139,99 €
559,96
100,0
€/ml
100,00
515,16 €
51 516,00
1,0
€/u
1,00
1 838,86 €
1 838,86
1 000,0
€/m²
1 000,00
25,00 €
25 000,00
Page 4
MONTANT DES TRAVAUX HT (SANS LES LOTS 15 ET 16) MONTANT DES TRAVAUX / M2 HT (SANS LES LOTS 15 ET 16)
3 801 381,87 897,67
FRAIS ANNEXES TECHNIQUES
513 126,36
MAITRISE D'ŒUVRE 5,8%
220 480,15
220 480,15
3,0%
11 343,95
11 343,95
ÉCONOMISTE
1,5%
57 020,73
57 020,73
BBIO pour PC
0,2%
7 602,76
7 602,76
BET ACOUSTIQUE
0,2%
7 602,76
7 602,76
BET FLUIDES
4,0%
152 055,27
152 055,27
OPC
1,5%
57 020,73
57 020,73
ARCHITECTE BET STRUCTURE
Sur lots techniques
FRAIS ANNEXES ADMINISTRATIFS
387 740,95
CONTRÔLE SPS
1,0%
38 013,82
38013,82
CONTRÔLE TECHNIQUE
1,2%
45 616,58
45616,58
Frais Notaires sur terrain
8,0%
304 110,55
304110,55
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
181
1,2%
45 616,58
45616,58
8,0%
304 110,55
304110,55
MONTANT TOTAL INVESTISSEMENT TRAVAUX
3 801 381,87 €
MAITRISE D'OEUVRE
513 126,36 €
FONCIER
387 740,95 €
TOTAL HT
4 702 249,19 €
TVA 19,6 %
921 640,84 €
TOTAL TTC
5 623 890,03 1 328,04
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016 Page 5
182
Annexe 3. Economie des réhabilitations du hameau de Grisail
LE LOGEMENT
L'ATELIER D'ARTISTE
LES SURFACES DE PLANCHER
LA SURFACE DE PLANCHER
SURFACE DE PLANCHER PHASE 1:
SURFACE DE PLANCHER PHASE 2:
SURFACE DE PLANCHER:
151,26 m²
100 m²
130,98 m²
SURFACE PLANCHER TALE :
DE TO-
251,26 m²
MONTANT DES TRAVAUX HT PHASE 1 :
178 718,12 € HT
MONTANT DES TRAVAUX HT
PHASE 2 :
63 030,91,24 € HT
MONTANT TOTAL :
22 032,21 € HT MONTANT TOTAL :
241 749,02 € HT
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
183
LOT
01 : INSTALLATION CHANTIER : 4,85 %
DE
LOT 02 : GROS OEUVRE / DÉMOLITION 15,10 % LOT 03 : PLÂTRERIE/ ISOLATION 19,60 % LOT 04 : MENUISERIES 14,29 % LOT 05 : REVÊTEMENT INTÉRIEUR 6,98 % LOT 06 : ÉLECTRICITÉ 10,82 % LOT 07 : PLOMBERIE / SANITAIRE 7,18 %
LOT 08 : CHAUFFAGE 14,28 % LOT 09 : PEINTURE 6,90 %
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
184
• MONTANT TOTAL : 318 623,28 €TTC • MONTANT TOTAL /m² : 1 268,10 €.TTC
TVA
52 215,86€ 16,39 % FONCIER
7 252,47€ 2.28 % HONORAIRE MAÎTRISE D’OEUVRE
Montant d'investissement pour les deux phases de réhabilitation du logement de Grisail
17 405.93€ 5.46 %
• MONTANT TOTAL/m² PHASE 1: COÛT DES TRAVAUX
1 557,25 €.TTC
242 749,02€ 75.87 % FONCIER
• MONTANT DES TRAVAUX / m² PHASE 2: 830,74 €.TTC • MONTANT DES TRAVAUX / m² ATELIER D'ARTISTE:
4318,31€ 16.39 %
Montant d'investissement la réhabilitation de l'atelier d'artiste à Grisail
26 350,52 €.TTC COÛT DES TRAVAUX
22 032,21€ 83.61 %
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
185
LOGEMENT DE GRISAIL : PART DES LOTS
LOT 1 :
INSTALLATION DE CHANTIER
4,85%
LOT 2 :
GROS OEUVRE / DÉMOLITION
15,10%
LOT 3 :
PLÂTRERIE / ISOLATION
19,60%
MENUISERIES
14,29%
LOT 4 :
LOT 5 :
REVÊTEMENT INTÉRIEUR
6,98%
LOT 6 :
ÉLECTRICITÉ
LOT 7 :
PLOMBERIE / SANITAIRE
LOT 8 :
CHAUFFAGE
14,28%
LOT 9 :
PEINTURE
6,90%
10,82%
7,18%
ATELIER D'ARTISTE GRISAIL : PART DES LOTS LOT 1 :
OSSATURE ET BARDAGE BOIS
11,08%
LOT 2 :
AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR
11,11%
LOT 3 :
MENUISERIES
35,44%
LOT 4 :
PLOMBERIE / SANITAIRE
12,94%
LOT 5 :
ÉLECTRICITÉ
LOT 6 :
REVÊTEMENT DE SOL
LOT 7 :
PEINTURE
14,64%
11,85%
2,94%
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
186
Annexe 4. Estimation du logement de Grisail ESTIMATION DÉFINITIVE DU HAMEAU DE GRISAIL Nom du client Type de projet Surface du projet Bâtiment A (bergerie, poullailler, lapinière) Bâtiment B ( Logements) Bâtiment C (Local d'activité) TOTAL
Mairie de LUS LA CROIX HAUTE Réhabilitation
date : lieu :
107,59
m²
251,26
m²
63,96
m²
01/10/2016 Lus La Croix Haute
Bâtiment B 01. INSTALLATION DE CHANTIER ET TERRASSEMENT
11 730,41 €HT
Quantité
Durée
Unité
01.01
Camion benne 15 m3
Phase 1
1,00
0,20
€/mois
Total Quantité 0,20
01.02
Bétonnière à tambour
Phase 1
1,00
28
€/jour
28,00
01.03
Mini pelle
Phase 1
1,00
1
€/mois
0,50
01.04
Nettoyage de chantier
Phase 1
422,81
€/m²
01.05
Décapage des terres végétales
Phase 1
103,67
01.06
Fouille en excavation manuelle (décaissement terre intérieure)
Phase 1
01.07
Fouille en excavation mécanique (décaissement terre extérieure)
01.08 01.09
PVHT 20 220,96 €
4 044,19
36,54 €
1 023,12
137,00 €
68,50
422,81
1,87 €
790,65
€/m²
103,67
3,01 €
312,05
63,78
€/m3
63,78
18,02 €
1 149,32
Phase 1
97,83
€/m3
97,83
13,03 €
1 274,72
Fouilles en sous œuvre
Phase 1
4,46
€/m3
4,46
128,08 €
571,24
Remblai exécuté mécaniquement
Phase 1
97,83
€/m3
97,83
25,52 €
2 496,62
02. GROS OEUVRE / DÉMOLITION PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
Nettoya
36 507,70 €HT 32 017,47 4 490,23
Démolition Quantité
Unité
02.01
Plancher intermédiaire
Phase 1
125,59
€/m²
Total Quantité 125,59
PVHT 18,74 €
2 353,56
02.02
Poteaux
Phase 1
4,60
€/ml
4,60
14,77 €
67,94
02.03
Création d'ouvertures murs en pierre
Phase 1 Phase 2
5,20 16,90
€/m3 €/m3
5,20 16,90
181,29 € 181,29 €
02.04
Dépose des menuiseries
Phase 1 Phase 2
9,00 2,00
€/u €/u
9,00 2,00
9,02 € 9,02 €
942,71 3 063,80 81,18 18,04
02.05
Gros œuvre Béton de propreté de 5 cm d'ép.
Phase 1
30,87
€/m²
30,87
15,95 €
492,38
02.06
Longrines de soubassement
Phase 1
2,68
€/m3
2,68
267,24 €
716,20
02.07
Plancher dalle béton
02.08
Lit de cailloux (hérisson 0,20m)
Phase 1
126,56
€/m²
126,56
21,23 €
2 686,87
02.09
Isolant rigide (épaisseur 0,10m)
Phase 1
126,56
€/m²
126,56
13,88 €
1 756,65
02.10
Dalle béton(épaisseur 0,20m)
Phase 1
126,56
€/m²
126,56
45,07 €
5 704,06
02.11
IPE (27kg/ml)
Phase 1
27,00
€/kg
5,10
22,30 €
3 070,71
02.12
Plancher bois sur solives
Phase 1
126,56
€/m²
126,56
71,37 €
9 032,59
02.13
Coffrage béton
Phase 1 Phase 2
25,70 15,60
€/m² €/m²
25,70 15,60
20,32 € 20,32 €
522,22 316,99
02.14
Encadrement fenêtres béton de gravillon dosé à 250 kg/m3
Phase 1 Phase 2
5,51 4,00
€/m3 €/m3
5,51 4,00
272,85 € 272,85 €
1 503,40 1 091,40
02.15
Cage Murs gabion de béton recyclé
Phase 1
44,10
€/m²
44,10
70,00 €
3 087,00
03. PLÂTRERIE / ISOLATION PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
47 383,63 €HT 26 567,60 20 816,03
Isolation murs fibre de bois + étanchéité (Sur les murs épaisseur 0,20 m)
Quantité
Unité
Phase 1 Phase 2
184,54 76,33
€/m² €/m²
Total Quantité 184,54 76,33
PVHT
03.01 03.02
Pare vapeur
Phase 1 Phase 2
184,54 76,33
€/m² €/m²
184,54 76,33
4,17 € 4,17 €
03.03
Contre cloison sur ossature métallique (BA13)
Phase 1
184,54
€/m²
76,33
€/m²
184,54 76,33
21,73 €
Phase 2
21,73 €
4 010,05 1 658,65
100,00
€/m²
100,00
67,08 €
6 708,00
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Phase 1 73,24 €/m² € Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - 73,24 juin 2016 39,82 47,17 39,82 € Phase 2 47,17 €/m²
100,00
13,70 €
1 370,00
03.05
Isolation plancher intermédiaire (épaisseur 0,30 m)
Phase 1
03.06
Liège (épaisseur 2,8 cm)
Phase 2
03.07
Cloisons 13 mm
100,00
€/m²
44,72 € 44,72 €
8 252,63 3 413,48 769,53 318,30
2 916,42 1 878,31
187
Isolation murs fibre de bois + étanchéité (Sur les murs épaisseur 0,20 m)
Quantité
Unité
Phase 1 Phase 2
184,54 76,33
€/m² €/m²
Total Quantité 184,54 76,33
PVHT
03.01 03.02
Pare vapeur
Phase 1 Phase 2
184,54 76,33
€/m² €/m²
184,54 76,33
4,17 € 4,17 €
03.03
Contre cloison sur ossature métallique (BA13)
Phase 1
184,54
€/m²
76,33
€/m²
184,54 76,33
21,73 €
Phase 2
21,73 €
4 010,05 1 658,65
44,72 € 44,72 €
8 252,63 3 413,48 769,53 318,30
03.05
Isolation plancher intermédiaire (épaisseur 0,30 m)
Phase 1
100,00
€/m²
100,00
67,08 €
6 708,00
03.06
Liège (épaisseur 2,8 cm)
Phase 2
100,00
€/m²
100,00
13,70 €
1 370,00
03.07
Cloisons 13 mm
Phase 1 Phase 2
73,24 47,17
€/m² €/m²
73,24 47,17
39,82 € 39,82 €
2 916,42 1 878,31
03.08
Cloison acoustique 13 mm
Phase 1 Phase 2
26,56 23,28
€/m² €/m²
26,56 23,28
61,07 € 61,07 €
1 622,02 1 421,71
03.09
Isolation toiture fibre de bois + étanchéité (En plafond épaisseur 0,30 m)
Phase 2
125,62
€/m²
125,62
67,08 €
8 426,59
03.10
Plaques de plâtre plafond (ossature parallèle aux plaques)
Phase 1 Phase 2
123,46 125,62
€/m² €/m²
123,46 125,62
18,54 € 18,54 €
2 288,95 2 328,99
04. MENUISERIES PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
34 549,17 €HT 22 670,24 11 878,94
Porte entrée bois 1 ventail (0,9x2,15 m)
Quantité
Unité
04.01
Phase 1
2,0
€/u
Total Quantité 2,00
1 529,22 €
PVHT
3 058,44
04.02
Porte fenêtre bois 1 ventail (0,9x2,15 m)
Phase 1 Phase 2
2,0 2,0
€/u €/u
2,00 2,00
1 534,62 € 1 534,62 €
3 069,24 3 069,24
04.03
Porte fenêtre bois 2 ventaux (1,80x2,10 m)
Phase 1
1,0
€/u
1,00
2 190,66 €
2 190,66
04.04
Châssis fixe (1,00x2,15)
Phase 1
1,0
€/u
1,00
689,55 €
04.05
Châssis fixe (2,10x2,15)
Phase 2
1,0
€/u
1,00
1 448,06 €
1 448,06
04.06
Châssis fixe (3,60x2,15)
Phase 2
1,0
€/u
1,00
2 482,38 €
2 482,38
04.07
Fenêtres bois 2 ventaux (1,00x1,30 m)
Phase 1 Phase 2
12,0 6,0
€/u €/u
12,00 6,00
559,48 € 559,48 €
6 713,76 3 356,88
04.08
Fenêtres bois 1 ventail (0,50x1,15 m)
Phase 1
4,0
€/u
4,00
469,05 €
1 876,20
04.09
Volets 2 ventaux (0,50x1,30 m)
Phase 1 Phase 2
12,0 6,0
€/u €/u
12,00 6,00
60,00 € 60,00 €
720,00 360,00
04.10
Garde corps bois
Phase 1
5,4
€/ml
5,41
183,26 €
991,44
04.11
Escalier bois fabriqué en atelier ( 1 marche= 1 unité)
Phase 1
13,0
€/u
13,00
87,88 €
1 142,44
04.12
Blocs Portes de communication (0,93x2,04 m)
Phase 1 Phase 2
11,0 6,0
€/u €/u
11,00 6,00
110,49 € 110,49 €
1 215,39 662,94
04.13
Seuils inox
Phase 1 Phase 2
3,0 1,2
€/ml €/ml
3,00 1,20
7,08 € 7,08 €
04.14
Placards
Phase 1 Phase 2
4,0 2,0
€/u €/u
4,00 2,00
245,47 € 245,47 €
05. REVÊTEMENT INTÉRIEUR PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
689,55
21,24 8,50 981,88 490,94 16 877,79 €HT 9 706,33 7 171,46
Isolation de sous face (forme en béton ép 0,05 m)
Quantité
Unité
05.01
Phase 1 Phase 2
126,56 100,00
€/m² €/m²
Total Quantité 126,56 100,00
10,67 € 10,67 €
PVHT
1 350,40 1 067,00
05.02
Béton ciré
Phase 1 Phase 2
48,19 38,70
€/m² €/m²
48,19 38,70
80,00 € 80,00 €
3 855,20 3 096,00
05.03
Plinthes bois (60x10 mm)
Phase 1 Phase 2
133,36 59,86
€/ml €/ml
133,36 59,86
6,58 € 6,58 €
877,51 393,88
05.04
Faïences (20x20 cm Salle de bain et cuisine)
Phase 1 Phase 2
24,60 16,60
€/m² €/m²
24,60 16,60
30,77 € 30,77 €
756,94 510,78
05.05
Parquet bois collé (ép 14 mm)
Phase 1 Phase 2
92,70 68,04
€/m² €/m²
92,70 68,04
30,92 € 30,92 €
2 866,28 2 103,80
06. ÉLECTRICITÉ PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
26 151,00 €HT 21 843,00 4 308,00
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
Décomposition installation électrique Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
400,00 € 400,00 €
400,00 400,00
Prises 16A
Phase 1 Phase 2
20,0 10,0
€/u €/u
20,00 10,00
45,00 € 45,00 €
900,00 450,00
10.01.04
06.03
Prises 20A
Phase 1 Phase 2
4,0 4,0
€/u €/u
4,00 4,00
72,00 € 72,00 €
288,00 288,00
10.01.05
06.04
Prises 32A
Phase 1 Phase 2
7,0 2,0
€/u €/u
7,00 2,00
120,00 € 120,00 €
840,00 240,00
10.01.06
06.05
Dépose et repose des coffrets de Prises
Phase 1 Phase 2
31,0 16,0
€/u €/u
31,00 16,00
20,00 € 20,00 €
620,00 320,00
10.01.07
06.06
Interrupteurs Simple Allumage
Phase 1 Phase 2
9,0 4,0
€/u €/u
9,00 4,00
45,00 € 45,00 €
405,00 180,00
10.01.08
06.07
Interrupteurs Va et Vient
Phase 1 Phase 2
19,0 11,0
€/u €/u
19,00 11,00
70,00 € 70,00 €
1 330,00 770,00
10.01.09
06.08
Détecteur de présence
Phase 1 Phase 2
2,0 1,0
€/u €/u
2,00 1,00
90,00 € 90,00 €
180,00 90,00
10.01.10
06.01
Courant Fort Tableau électrique (TGBT)
06.02
06.09
Luminaires (intérieurs)
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Phase 1 26,0 €/u € Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - 26,00 juin 2016 40,00 Phase 2 16,0 €/u 16,00 40,00 €
1 040,00 640,00
10.01 10.01.01
188
10.01.11
Phase 2
2,0
€/u
2,00
120,00 €
240,00
06.05
Dépose et repose des coffrets de Prises
Phase 1 Phase 2
31,0 16,0
€/u €/u
31,00 16,00
20,00 € 20,00 €
620,00 320,00
10.01.07
06.06
Interrupteurs Simple Allumage
Phase 1 Phase 2
9,0 4,0
€/u €/u
9,00 4,00
45,00 € 45,00 €
405,00 180,00
10.01.08
06.07
Interrupteurs Va et Vient
Phase 1 Phase 2
19,0 11,0
€/u €/u
19,00 11,00
70,00 € 70,00 €
1 330,00 770,00
10.01.09
06.08
Détecteur de présence
Phase 1 Phase 2
2,0 1,0
€/u €/u
2,00 1,00
90,00 € 90,00 €
180,00 90,00
10.01.10
06.09
Luminaires (intérieurs)
Phase 1 Phase 2
26,0 16,0
€/u €/u
26,00 16,00
40,00 € 40,00 €
1 040,00 640,00
10.01.11
Luminaires (extérieurs)
Phase 1 Phase 2
5,0 2,0
€/u €/u
5,00 2,00
50,00 € 50,00 €
250,00 100,00
Chemin de câble pour forces motrices
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
60,00 € 60,00 €
60,00 60,00
06.10
06.11
Courant Faible Système de sécurité incendie Détecteur automatique de fumée
06.12
10.02
Sonnerie d'alarme U
06.13
10.01.16
Câblages, fileries
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
40,00 € 40,00 €
40,00 40,00
10.02.01 10.02.02
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
50,00 € 50,00 €
50,00 50,00
10.02.05 10.02.06
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
200,00 € 200,00 €
200,00 200,00
10.02.09
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
220,00 € 220,00 €
220,00 220,00
10.02.12
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
135,00 € 135,00 €
135,00 135,00
10.02.13
Phase 1
1,0
€/u
1,00
90,00 €
90,00
10.02.14
Phase 1 Phase 2
10,0 10,0
€/ml €/ml
10,00 10,00
8,00 € 8,00 €
80,00 80,00 45,00 45,00
Téléphonie Tableau de réseau intérieur 06.14
Fourreaux pour réseau intérieur
06.15
Fourreaux alimentation
06.16
Câble téléphone 10 PAIRES
06.17
Informatique RJ 45
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
45,00 € 45,00 €
06.18
Terre informatique
Phase 1
1,0
€/u
1,00
270,00 €
10.02.15
10.02.16 10.02.17
270,00
10.02.19
06.19
Panneau photovoltaïque
Phase 1
10,0
€/m²
120
8,00 €
9 600,00
10.02.20
06.20
Membrane photovoltaïque
Phase 1
10,0
€/m²
60
8,00 €
4 800,00
10.02.21
07. PLOMBERIE / SANITAIRE PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
17 351,22 €HT 15 300,00 2 051,22
Quantité
Unité
07.01
Douche
Phase 1 Phase 2
2,0 1,0
€/u €/u
Total Quantité 2,00 1,00
600,00 € 600,00 €
1 200,00 600,00
07.02
Évier
Phase 1 Phase 2
2,0 1,0
€/u €/u
2,00 1,00
250,00 € 250,00 €
500,00 250,00
07.03
WC handicapés
Phase 1
1,0
€/u
1,00
420,00 €
420,00
07.04
WC
Phase 2
1,0
€/u
1,00
351,22 €
351,22
07.05
Lavabos
Phase 1 Phase 2
2,0 2,0
€/u €/u
2,00 2,00
250,00 € 250,00 €
500,00 500,00
07.06
Lave mains
Phase 1 Phase 2
2,0 1,0
€/u €/u
2,00 1,00
160,00 € 160,00 €
320,00 160,00
07.07
Chauffe eau 250 L
Phase 1
1,0
€/u
1,00
480,00 €
480,00
07.08
Alimentation EC/EF
Phase 1 Phase 2
1,0 1,0
€/u €/u
1,00 1,00
190,00 € 190,00 €
190,00 190,00
07.09
Evacuation EU EV
Phase 1
1,0
€/u
1,00
190,00 €
190,00
07.10
Eau Chaude Solaire (4 m² par logement ou 1,5 m²/pers)
Phase 1
10,0
€/m²
10,00
1 150,00 €
(cuisine et salle de classe)
PVHT
08. CHAUFFAGE PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur) Quantité
11 500,00 34 524,80 €HT 27 924,80 6 600,00
Unité
Total Quantité
PVHT
Le calcul d'une puissance se donnera avec le volume à chauffer et un coefficient variable selon les températures à atteindre
Pour Pour Pour Pour
08.01 08.02
08.03
une une une une
température de 22°C température de 18°C température de 15°C mise hors gel
0,05 0,04 0,03 0,02 TOTAL
Hauteur des locaux (ml) 2,50
volume à chauffer (m3) 628,15
puissance en KW
628,15
25,13
25,13
0,00 251,26
Chauffage bois
12 000,00
pour 30 à 60 KW et 1500 m3
1,00
€/u
1,00
12 000,00 €
pour -60 KW prévoir 9T
1,00
€/T
1,00
1 750,00 €
1 750,00
pour 150 à 200KW et 5000 m3
1,00
€/u
1,00
3 000,00 €
3 000,00 €
14,00 7,00
€/u
14 7
350,00 € 350,00 €
Silo (1T environ 1,42 m3)
Réalisation d'une chaufferie comprenant la cheminée, les vannes, système de sécurité, ect….
08.04
Surface des locaux à chauffer (m²) 251,26
Réseau de chauffage Radiateur
Phase 1 Phase 2
€/u
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Phase 1 1,00 €/u 1 150,00 € Sèche-serviette eau chaude Phase 2 1,00 de Grenoble €/u 1 Ecole Nationale Supérieure d’Architecture - juin 2016150,00 €
4 900,00 2 450,00 150,00 150,00
189
08.01 08.02
08.03
Chauffage bois 1,00
€/u
1,00
12 000,00 €
pour -60 KW prévoir 9T
1,00
€/T
1,00
1 750,00 €
1 750,00
pour 150 à 200KW et 5000 m3
1,00
€/u
1,00
3 000,00 €
3 000,00 €
14,00 7,00
€/u
14 7
350,00 € 350,00 €
4 900,00 2 450,00
1,00 1,00
€/u
Phase 2
€/u
1 1
150,00 € 150,00 €
150,00 150,00
Phase 1
153,12
€/m²
153,12
40,00 €
6 124,80 €
Phase 2
100,00
€/m²
100,00
40,00 €
4 000,00 €
Silo (1T environ 1,42 m3)
Réalisation d'une chaufferie comprenant la cheminée, les vannes, système de sécurité, ect….
08.04
Réseau de chauffage Radiateur
Phase 1 Phase 2
Sèche-serviette eau chaude
08.05
12 000,00
pour 30 à 60 KW et 1500 m3
Phase 1
VMC double flux avec récupérateur de chaleur
€/u
09. PEINTURE PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur) Quantité 09.01
Ouvrages complet travaux neuf de peinture Subjectile plâtre horizontal
09.02
Subjectile plâtre vertical
16 673,30 €HT 10 958,27 5 715,03 Unité
Total Quantité
PVHT
Phase 1 Phase 2
153,1 100,0
€/m² €/m²
153,12 100,00
25,46 € 25,46 €
3 898,44 2 546,00
Phase 1 Phase 2
346,8 155,7
€/m² €/m²
346,75 155,65
20,36 € 20,36 €
7 059,83 3 169,03
Quantité
Unité
Phase 1
20,0
€/ml
Total Quantité 20,00
88,19 €
1 763,80 2 213,20
10. AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR
4 618,00 €HT PVHT
10.01
Réseaux d'assainissement
10.02
Réseau EDF/GDF/FT/EP/EU
Phase 1
20,0
€/ml
20,00
110,66 €
10.03
Voirie
Phase 1
100,0
€/m²
100,00
6,41 €
(collecteur PVC 125 mm)
(gravillon calcaire 3 cm + tout venant 22 cm)
MONTANT DES TRAVAUX HT (SANS LOT 10) MONTANT DES TRAVAUX /M2 HT PHASE 1 (logement saisonnier + logement famille d'agriculteur) PHASE 2 (2ème logement famille d'agriculteur)
641,00 241 749,02 €HT 962,15 €HT 178 718,12 €HT 63 030,91 €HT
FRAIS ANNEXES TECHNIQUES
17 405,93
MAITRISE D'ŒUVRE ARCHITECTE
6,0%
14 504,94
14 504,94
BBIO pour PC
0,2%
483,50
483,50
BET FLUIDES
1,0%
2 417,49
2 417,49
Sur lots techniques
FRAIS ANNEXES ADMINISTRATIFS
7 252,47
CONTRÔLE SPS
0,5%
1 208,75
1208,75
CONTRÔLE TECHNIQUE
0,5%
1 208,75
1208,75
Frais Notaires sur terrain
2,0%
4 834,98
4834,98
MONTANT TOTAL INVESTISSEMENT TRAVAUX
241 749,02 €
MAITRISE D'OEUVRE
17 405,93 €
FONCIER
7 252,47 €
TOTAL HT
266 407,42 €
TVA 19,6 %
52 215,86 €
TOTAL TTC
318 623,28
Bâtiment C (Atelier d'artiste, sous forme de chantier participatif, main d'oeuvre non comprise) 01. OSSATURE ET BARDAGE BOIS
2 440,38 €HT Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
01.01
Bardage
26,6
€/m²
26,62
46,00 €
1 224,52
01.02
Plancher bois R+1
29,4
€/u
29,39
41,37 €
1 215,86
02. AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR
2 448,46 €HT Quantité
02.01
Escalier bois fabriqué en atelier ( 1 marche= 1 unité)
02.02
Unité
Total Quantité
PVHT
14,0
€/u
14,00
47,56 €
665,84
Plan de travail
4,3
€/m²
4,29
40,05 €
171,81
02.03
Cloisons OSB
13,3
€/m²
13,31
20,00 €
266,20
02.04
Cloison acoustique 13 mm
19,8
€/m²
19,78
19,82 €
392,04
02.05
Isolant laine de bois ép 40 mm
19,6
€/m²
19,60
5,05 €
98,98
02.06
Isolant laine de bois ép 60 mm
148,18
02.07
Pare vapeur
19,6 €/m² 19,60 7,56 € "Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard 35,1 €/m² Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - 35,08 juin 2016 4,23 €
148,39
02.08
Pare pluie
25,3
€/m²
25,30
4,23 €
190
107,02
05. M
TVA 19,6 %
52 215,86 €
TOTAL TTC
318 623,28
Annexe 5. Estimation de l'atelier d'artiste Bâtiment C (Atelier d'artiste, sous forme de chantier participatif, main d'oeuvre non comprise) 01. OSSATURE ET BARDAGE BOIS
2 440,38 €HT Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
01.01
Bardage
26,6
€/m²
26,62
46,00 €
1 224,52
01.02
Plancher bois R+1
29,4
€/u
29,39
41,37 €
1 215,86
02. AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR
2 448,46 €HT Quantité
02.01
Escalier bois fabriqué en atelier ( 1 marche= 1 unité)
02.02
Unité
Total Quantité
PVHT
14,0
€/u
14,00
47,56 €
665,84
Plan de travail
4,3
€/m²
4,29
40,05 €
171,81
02.03
Cloisons OSB
13,3
€/m²
13,31
20,00 €
266,20
02.04
Cloison acoustique 13 mm
19,8
€/m²
19,78
19,82 €
392,04
02.05
Isolant laine de bois ép 40 mm
19,6
€/m²
19,60
5,05 €
98,98
02.06
Isolant laine de bois ép 60 mm
19,6
€/m²
19,60
7,56 €
148,18
02.07
Pare vapeur
35,1
€/m²
35,08
4,23 €
148,39
02.08
Pare pluie
25,3
€/m²
25,30
4,23 €
02.09
Radiateur
1,0
€/u
1,00
450,00 €
03. MENUISERIES
03. MENUISERIES
107,02
7 808,20 €HT 450,00
Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
Total 6,00 Quantité
318,07 PVHT€
1 908,42
7 808,20 €HT
03.01
Fenêtre 1,90x0,75
6,0 Quantité
Unité €/u
03.01 03.02
Fenêtre Fenêtre 1,90x0,75 1,96x1,20
6,0 10,0
€/u €/u
6,00 10,00
318,07 529,48 €€
908,42 51 294,80
03.02
Fenêtre 1,96x1,20
Porte pleine intérieure 0,90x2,10
10,0
€/u
10,00
1,00
529,48 €
5 294,80
03.03
Porte pleine intérieure 0,90x2,10
1,0
€/u
1,00
270,00 €
1,0
€/u
03.03
03.04
Porte pleine intérieure 1,00x2,10
1,0
€/u
1,00
270,00 € 300,00 €
03.04
Porte pleine intérieure 1,00x2,10
1,0
€/u
1,00
300,00 €
03.05 03.05
Miroir Miroir
1,0
€/u
1,00 1,00
34,98 € 34,98 €
1,0
€/u
04. 04. PLOMBERIE PLOMBERIE // SANITAIRE SANITAIRE Quantité
04.01
WC handicapés
WC handicapés
270,00
300,00
300,00
34,98 34,98 2 851,22 €HT
Quantité 04.01
270,00
Unité
Unité
Total Quantité
PVHT
1,00
420,00 €
Total Quantité
1,0
€/u
1,0
€/u
1,00
PVHT
420,00 €
420,00
420,00
04.02
WC
1,0
€/u
1,00
351,22 €
04.02 04.03
WC Lavabos
1,0
3,0
€/u
€/u
1,00 3,00
351,22 € 250,00 €
351,22 750,00
04.04 04.03
Alimentation EC/EF Lavabos
3,0 3,0
€/u €/u
3,00 3,00
190,00 250,00 €€
570,00 750,00
04.05
Evacuation EU EV
4,0
3,0
€/u
4,00
3,00
190,00 €
760,00 570,00
4,0
€/u
4,00
190,00 €
Total Quantité
PVHT
1,00
300,00 €
Total10,00 Quantité
PVHT€ 65,00
650,00
5,00
1,00
45,00 € 300,00 €
225,00 300,00
04.04 04.05
Alimentation EC/EF
05. ÉLECTRICITÉ Evacuation EU EV
Courant Fort
05. ÉLECTRICITÉ
05.01
Tableau électrique (TGBT)
05.02
Courant Fort Prises 16A
05.03
05.01
Interrupteurs Simple Allumage
05.04
Interrupteurs Va et Vient
05.05
Détecteur de présence
05.02 05.03
Quantité
€/u
Unité
1,0
Quantité 10,0
Tableau électrique (TGBT) Prises 16A
€/u
Unité€/u
3 225,00 €HT
760,00
3 225,00 €HT 300,00
5,0
1,0
€/u
1,0
€/u
€/u
10,00
1,00
70,00 €
65,00 €
650,00
2,0
€/u
2,00
105,00 €
210,00
€/u
10,0
Interrupteurs Simple Allumage
190,00 €
351,22
5,0
€/u
5,00
45,00 €
70,00
225,00
05.06
Luminaires
12,0
€/u
12,00
100,00 €
1 200,00
05.04 05.07
Interrupteurs Va et Vient Eclairage de secours
1,0 2,0
€/u €/u
1,00 2,00
70,00 €€ 110,00
70,00 220,00
05.05
Courant DétecteurFaible de présence
2,0
€/u
2,00
105,00 €
210,00
05.08
Détecteur automatique de fumée
1,0
€/u
€/u
12,00
100,00 €
05.09
Sonnerie d'alarme U
1,0
€/u
1,00
260,00 €
260,00
05.07
Eclairage de secours
2,0
€/u
2,00
110,00 €
220,00
05.06
Luminaires
12,0
1,00
90,00 €
06. REVÊTEMENT DE SOL Courant Faible 05.08
Détecteur automatique de fumée
06.01
Plancher bois sur solives (ép 14 mm) RDC
05.09
Sonnerie d'alarme U
90,00
1 200,00
2 611,29 €HT Quantité 1,0 39,1
Unité
€/u
€/m²
Total Quantité
PVHT
1,00
90,00 €
90,00
39,11
41,37 €
1 617,98
06.02
Plinthes bois (60x10 mm)
26,4
€/ml
26,40
1,00
260,00 €
06.03
Carrelage grès cérame (40x40 mm)
9,6
€/m²
9,60
46,18 €
1,0
€/u
8,76 €
06.04
Chavanne - Elise Rasclard 06. REVÊTEMENT"Panser" DE SOLla friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Plinthes carrelage (40x10 mm) 14,7 €/ml 14,73 10,95 €
06.05
Faïences (20x20 cm)
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016 Quantité 7,5
Unité€/m²
Total 7,50 Quantité
PVHT€ 20,99
260,00
231,26 443,33
2 611,29 €HT 161,29
191
157,43
05.07
Eclairage de secours
2,0
€/u
2,00
110,00 €
220,00
Courant Faible 05.08
Détecteur automatique de fumée
1,0
€/u
1,00
90,00 €
90,00
05.09
Sonnerie d'alarme U
1,0
€/u
1,00
260,00 €
260,00
06. REVÊTEMENT DE SOL
2 611,29 €HT Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
06.01
Plancher bois sur solives (ép 14 mm) RDC
39,1
€/m²
39,11
41,37 €
1 617,98
06.02
Plinthes bois (60x10 mm)
26,4
€/ml
26,40
8,76 €
231,26
06.03
Carrelage grès cérame (40x40 mm)
9,6
€/m²
9,60
46,18 €
443,33
06.04
Plinthes carrelage (40x10 mm)
14,7
€/ml
14,73
10,95 €
161,29
06.05
Faïences (20x20 cm)
7,5
€/m²
7,50
20,99 €
157,43
07. PEINTURE
647,65 €HT Quantité
Unité
Total Quantité
PVHT
07.01
Subjectile plâtre horizontal
18,6
€/m²
18,60
19,46 €
361,96
07.02
Subjectile plâtre vertical
18,6
€/m²
18,60
15,36 €
285,70
MONTANT TOTAL DES TRAVAUX HT TVA MONTANT TOTAL DES TRAVAUX TTC
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
22 032,21 4 318,31 26 350,52
192
Annexe 6. Thermique
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
193
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
194
"Panser" la friche rurale - Charlie Bodoin - Alban Chavanne - Elise Rasclard Ecole Nationale SupÊrieure d’Architecture de Grenoble - juin 2016
195