Rapport d'étonnement Canada

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CHARLOTTE P I A R D UdeM 2013-2014

MONTRÉAL




— SOMMAIRE


— IMPRESSIONS — VIVRE À MONTRÉAL — ÉTUDIER L’ARCHITECTURE — BILAN

OMA — Illinois Institut of Technologie — Chicago


Le Canada est un pays que je connais depuis longtemps, où ma famille a des amis. Montréal est une ville où j’ai déjà séjourné. Découvrir la ville et comprendre ses habitants, voyager, c’est ce qui m’aura permis de rendre cette année différente. Pour reprendre un cliché, plus qu’un échange scolaire, partir loin de chez soi, c’est apprendre à l’école de la vie. On se rend compte rapidement que ce n’est pas durant les cours que l’on apprend le plus ici : entamer sa réflexion personnelle, penser par soi-même,

IMPRESSIONS

être curieux de tout, c’est ce qui permet d’avancer et de se former, et pas uniquement dans le domaine de l’architecture.

— COMPRENDRE LE QUÉBEC Penser que le Québec n’est ni plus ni moins qu’un bout d’Amérique du Nord où l’on parle notre langue serait en avoir une vision réductrice. Ce serait comme affirmer que le Canada est le prolongement des États-Unis. S’il s’agit d’une province à part, c’est qu’elle puise sa culture dans de multiples origines. «Ici on parle français», peut-on lire dans les institutions. Le Québec est très fière de ses racines françaises et tente de préserver sa langue de l’invasion croissante de l’anglais. Pourtant, ces derniers sont installés depuis pratiquement aussi longtemps que les francophones dans la province et ayant plus de capitaux, ils ont une part grande dans l’architecture et le commerce depuis plusieurs siècle. Si les québécois francophones commencent à s’ouvrir à leurs homologues anglais, la cohabitation ne s’est pas toujours passée de manière très courtoise. Beaucoup de gens restent encore fermés voire hostiles aux québécois anglophones. Il faut savoir que tous les jeunes ne parlent pas couramment l’autre langue officielle de leur pays. Leurs grand-parents ne la comprennent même pas du tout. Pourtant les choses ont changé. Vous entendrez souvent des mots anglais dans la conversation. Au coeur des particularismes du Québec il y a le langage.



Une bataille gagné contre les français et leur «bon parlé». Les personnes instruites peuvent, à l’oral, dire «peinturer» pour peindre et pourtant écrire un français littéraire, de quoi donner une bonne idée du mélange des cultures qui se joue aujourd’hui dans cette province. Connaître l’histoire et repérer les influences issues de diverses cultures, c’est ce qui m’a permis de mieux comprendre cet endroit à part du continent nord-américain.

— ATTENTION, FROID ! Le climat si particulier de Montréal ne peut que mériter son propre chapitre. Le froid, cet hiver si particulier, c’est ce qui est l’essence du Québec. C’est par ces hivers rigoureux que s’est forgée l’histoire de cette province canadienne, celle des grandes épopées extraordinaires où l’on fait passer les trains et les voitures sur les fleuves gelés. L’hiver m’a paru long, interminable même. Quasiment tout ce que vous aurez entendu dire est vrai. Les histoires dignes d’expéditions polaires ou la différence de dix degrés entre la température ressentie et celle du thermomètre ne sont pas seulement une stratégie pour faire parler les gens et les médias. La vie des habitants de Montréal s’organise avec cette contrainte climatique, les gens, bien que moins souvent dehors qu’à la belle saison, n’en sont pas moins actifs l’hiver. Au parc du Mont Royal, il est possible de pratiquer plusieurs activités d’extérieur. Patin à glace sur le Lac aux Castors, raquettes sous les arbres ou encore ski de fond sur les chemins glacés. Avec un tel programme, l’hiver passe vite. Si l’on est frileux, on peut toujours se retrancher dans les galeries souterraines du centre-ville. Reliées au métro, elles permettent de longer sur une longue distance la rue Sainte Catherine, rue prisée par les touristes, sans avoir à mettre le nez dehors. On trouve ici toutes les grandes enseignes commerciales. L’hiver, c’est aussi le moment des festivals et autres rassemblements en plein air. Montréal est une ville très festive, qui bouge beaucoup. On n’a pas froid quand on vibre tous ensemble pour les mêmes choses.


Ski de fond — Val David


— MONTRÉAL

J’ai depuis longtemps un attachement particulier pour cette ville. Mais cette année, j’ai découvert le centre du vrai Montréal qui n’est pas le centre-ville ou le vieux port, là où les touristes aiment se balader. C’est peut-être ce qui différencie le plus Montréal de nos villes européennes et la rapproche des modèles américains. Les choses ne se passent pas au centre où l’on trouve surtout des bureaux et des magasins pour attirer les touristes européens les moins informés. Ce n’est pas non plus là où il y a des édifices anciens et plus majestueux que l’on se sent le mieux. On sait que l’on comprend Montréal lorsque l’on s’est habitué à ses rues orthogonales et que l’on a sillonné à travers ses ruelles. L’avant et l’arrière. L’avant où l’on circule et où l’on trouve boutiques et restaurants. L’arrière où jouent les enfants, que les familles s’approprie, un arrière que l’on a caché longtemps et que l’on tente de valoriser aujourd’hui à grand coup de verdure. Montréal est une ville aux multiples aspects. Déambuler, parfois au hasard, c’est ce qui permet de s’imprégner de ce qui construit la ville et fait son charme. Chaque quartier a une identité qui lui est propre, identité forgée par ses habitants. Le Plateau et le Mile-End, resteront parmi mes quartiers préférés. Ils sont formés de plex, immeubles de deux étages avec un escalier extérieur. C’est ici que se trouvent le plus de magasins intéressants, boutiques de jeunes créateurs et cafés on l’on peut travailler devant son ordinateur. L’essor qui a touché Le Plateau il a une dizaine d’années se poursuit vers le Mile-End au nord, et l’on voit s’installer de nombreux designers et architectes dans les anciennes usines de confections. On assiste souvent à des expositions, des marchés d’artisanat et autres rassemblements culturels. L’ambiance est à l’image du quartier, bohème, et l’on trouve autant le long des rues de friperies que de tatoueurs ou de cafés/ bars où se rencontrent des gens issus de tous horizons et de toutes ethnies.

Vieux Port — Montréal



Cloud Gate — Chicago


— VOYAGER La place stratégique du Québec et plus particulièrement de Montréal en fait le lieu de départ idéal pour découvrir en partie le Canada et l’Amérique du Nord. La «semaine de lecture», semaine de vacances de chaque semestre tout comme les vacances de Noël ou encore les week-ends prolongés m’auront permis de voyager. Les endroits que j’ai eu la chance de visiter sont tellement différents les uns des autres que l’on ne peut les comparer. Plus que les mots, ce sont les images qui jaillissent pour faire partager ces moments de découverte.



— VOYAGES

Parking — Détroit

Soho — New York


P R É PA R E R S O N D É PA RT PA P I E R S D ’ I D E N T I T É — Le Permis d'Étude — Le Certificat d'acceptation au Québec (CAQ)

VIVRE À MONTRÉAL

Toutes les informations se trouvent sur Internet sur le site de l'immigration canadienne. Le site de L'UdeM comporte également une section pour les étudiants étrangers dans laquelle on vous explique les démarches à faire. Le mieux est de rassembler tous les papiers avant la lettre d'acceptation de l'école, les délais d'obtention étant longs. Pour obtenir le CAQ, il faut déjà posséder le Permis.

C O U V E RT U R E M A L A D I E

PRENDRE L’AVION Pour l'avion, diverses compagnies atterrissent à Montréal, la moins chère étant souvent Air Transat. Pour faire des économies, choisir un billet "Open" (en les appelant) qui permet de choisir son retour au dernier moment. Plus économique que deux vols simples.

Faire remplir par la Sécurité Sociale française le formulaire Q106 donné par l'ENSAG. Une fois sur place, aller à la Régie de l'Assurance Maladie du Québec, RAMQ pour obtenir sa carte maladie. Avec cette carte, vous avez accès aux principaux soins, le plus simple étant d’aller en clinique. Cette carte ne prend pas en charge tous les soins comme les soins dentaires … Les frais peuvent être vite élevés. L’UdeM offre une complémentaire à laquelle vous pouvez souscrire. Le mieux est cependant de prendre une bonne mutuelle en France.


T RO U V E R U N L OG EMENT C'est plus facile une fois sur place. Les quartiers prisés par les étudiants de l'UdeM sont le Mile End et le Plateau. Proches de l'Université, ils sont parmi les plus vivants de la ville. Pour des collocations, la majorité des chambres sont meublées. Comptez entre 400 et 550$ en moyenne, charges incluses. Préférez les locations où elles le sont car tout cela peut revenir cher. L'installation est facile et ne demande pas de garanties. Le bail est souvent au nom d'un seul des locataires. Les annonces se trouvent sur les sites Kijiji ou Craiglist

GÉRER SES FINANCES Il est facile d'ouvrir un compte avec des papiers d'identité et une preuve de logement. Après avoir signé son contrat, on repart directement avec une carte de débit qui permet de retirer et de payer ainsi que des chèques. J'avais pour ma part un compte à la Scotia, banque qui offre les frais aux étudiants. La plupart des banques françaises possèdent des partenariats ou offrent des avantages durant votre année d'échange. La mienne m'a remboursé cette année tous mes frais bancaires y compris les frais de virement sur mon compte canadien et les retraits avec ma carte à l'étranger. Et souvenez-vous, les prix sont toujours hors-taxes (environ 15%) et il faut laisser un pourboire au restaurant (entre 15 et 20 % selon la qualité du service).

TÉLÉC O MMU NIC ATIO NS Pour Internet, les forfaits étant très élevés, vérifiez qu'ils sont inclus dans le loyer. Pour le téléphone, là aussi prévoyez un budget. Si vous pensez ne pas beaucoup téléphoner, il existe Public Mobile avec des forfaits à 20$, et des recharges à la carte. Mais attention, il faut souvent prendre un téléphone et de plus, il est possible que vous ne puissiez téléphoner en dehors de Montréal. La meilleure option à mon sens est de prendre un forfait sans engagement avec Koodo (celui que j'avais) ou Fido et d'amener son téléphone débloqué. Les prix sont relativement identiques mais les promotions du mois de septembre peuvent faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.Vous avez ici plusieurs prix avec selon les options : Internet, sms illimités… Vérifier que les appels entrant sont compris car ce n'est pas toujours le cas.

UNE FOIS SUR P L AC E


ADRESSES

VIE QUOTIDIENNE

CONSOMMER LOCAL

CAFÉ - BRUNCH

— Supermarché le moins cher PA — Compléter ses meubles Canadian Tire — Linge de maison Les promotions à La Baie — Pour tout se qui manque Dollarama —Friperies Annexe vintage, L'empire de l'échange

— Déguster une poutine La banquise, Chez Colette — Manger des bagels Fairmount, Saint Viateur — Goûter à la Smocked meat Chez Schwartz

— Pour squatter avec son ordi Le Cagibi, Café Névé, Chez Boris — Pour être au calme Le Falco — Lieux sympa Café dépanneur, Réplika, Arts Cafe — Brunch à l’américaine Beauty’s — Bon et copieux Chez Régine — Excellent brunch iranien Byblos


SORTIR

VOYAGER

ARCHITECTURE

— Terrasses pour bronzer Le Santropol, Café Olimpico, Blanc de blanc (fait aussi laverie) — Bars Casa del Popolo, Waverly, L'escalier, Le sparrow, L'abreuvoir, Chez Serge — Pour sa bière artisanal Les Dieux du Ciel — Concerts, expositions La SAT, Massivart

— Louer une voiture Budget sur Van Horn ( les appeler en direct), autoescape.com ( pas toujours avantageux) — Partir en bus Greyhound, Megabus

— S'équiper (cher !) COOP de l'école ( prendre la carte fidélité) ou DeSerre — Imprimer Copie2000, Poly inc. (envoyez vos documents pendant la nuit et récupérez-les le matin !) — Voir des expostions CCA



Rien de bien différent par rapport à la France dans la manière d'enseigner l'architecture à l’Université de Montréal. Ce qui me marqua le plus fût le système scolaire, les moyens ainsi que l'atmosphère de la Faculté de l'Aménagement.

ÉTUDIER L’ARCHITECTURE

L'enseignement de 3ème année du Baccalauréat en Architecture que j'ai suivi était dans la continuité de ce que j'avais déjà vu. J'ai pu assister à divers cours au début de chaque semestre, ce qui m'a permis de choisir des enseignements qui m'ont apporté un complément de connaissance. Le piège est de sélectionner des cours trop semblables à ceux déjà vus à l'ENSAG, facile quand on sait que l'on suit ici des cours de troisième année. La diversité des studios m'aura permise de choisir des ateliers où l'on imagine des bâtiments inscrits dans un milieu urbain et de me perfectionner dans les logiciels de dessin par ordinateur. Dans le cas des cours magistraux, j'ai apprécié le fait qu'il y ait toujours des travaux pratiques qui obligent à la lecture et m'auront permis de traiter les sujets qui m'intéressent plus en profondeur. J'ai particulièrement apprécié le cours de patrimoine qui n'est pas quelque chose que j'aurais vu à Grenoble, ou encore le cours de mobilité urbaine. Ces cours m'ont fait sortir de ma zone de connaissances. Pouvoir sélectionner certains cours dans les disciplines du design, du paysage ou de l'urbanisme, filières disponibles au Pavillon de l'Aménagement a été un plus dans le choix de cette Université. L'ambiance au sein du pavillon reste détendue, à l'image de la manière de vivre au Québec. Les relations entre élèves et professeurs sont bon enfant. En revanche j'ai été surprise par la concurrence féroce entre les élèves de ma promotion. Si l'on trouve toujours quelqu'un pour des renseignements ou de l'aide, le travail des élèves est assez individualiste, chacun devant de nouveau présenter un dossier pour accéder à la maîtrise. Il faut une certaine période pour s'intégrer même si tout le monde reste très gentil et accueillant. Les bières des 5à7 permettent de rencontrer du monde. Un seul conseil, promenez-vous dans les couloirs pour vous imprégner de la fièvre créative du lieu. Et surtout, profitez des machines de découpes lasers et des ateliers de bois, métal et plastique qui permettent de faire des maquettes incroyables.

Escaliers — Faculté de l'Aménagement


Photographie en Aménagement — couloir de l'école




— LES ATELIERS Chaque semestre le choix est à faire parmi six ateliers proposant des thématiques et méthodes de travaille très diverses.

— Semestre 1 Une salle de spectacle pour le cirque - Temy Tidalfy Atelier où il faut être très indépendant car le professeur donne peut d'indications et n'est pas souvent présent. A l'aide de Grasshopper, le but est d'expérimenter la forme pour créer une salle adaptée au cirque contemporain comme le Cirque du Soleil, originaire de Montréal. On trouve dans le processus des enjeux sur la ville : lieu du site à choisir et justifier parmi des friches urbaines, intégration dans le tissu dense du centreville, rapport aux gens … La majeure partie du semestre est basée sur l'apprentissage et l'exploitation du logiciel pour mettre en forme ses idées. Mieux vaut choisir également le cours d'informatique pour ne pas passer trop de temps sur des contraintes logistiques.


— LES ATELIERS

— Semestre 2 Programme(s) - Georges Adamczyk et Hubert Pelletier Travail sur la rencontre de plusieurs programmes au sein d'un seul bâtiment. Cet atelier permet de penser l'articulation des différentes fonctions données (studio de danse, atelier d'architecte, logements …), leur rapport à la rue à chacune et l'intégration de l'ensemble dans la ville. L'atelier est donné par l'ancien directeur de l'école. Le déroulement du semestre permet d'avancer par étapes.



— TRAVAUX Patr imoine architectural et urbain — Proposition de reconver sion du Bain Saint-Michel en centre jeunesse


ThÊorie du projet architectural — Stop motion


— COURS MAGISTRAUX Semestre 1

VILLE

Architecture et stratégie urbaine —Alan Knight Cours chronologique sur l'émergence et l'urbanisation de la ville nord américaine durant le XXe siècle. Notions vues en rapport avec les architectes de l'époque. En plus de l'examen final, l'étudiant choisi une partie du cours qui l'intéresse pour la développer sur deux TP. Des lectures au choix sont à la base de l'argumentaire de ce travail. Ce cours est en continuité des cours faits à Grenoble et a représenté pour moi qui m'intéresse au territoire sur lequel je me trouvais, un bon complément.

INFORURBAMATIQUE NISME Architectures virtuelles

U rbanisme et mobilit é

—Temy Tidalfi

—Pauline Wolf

Cours d'informatique où l'on apprend le plug-in de Rhinocéros : Grasshopper. Il faut avoir des affinités avec l'informatique pour ne pas subir ce cours qui demande beaucoup de progresser par soimême. L'évaluation, étalée sur trois TP, consiste à reproduire un bâtiment existant et à modifier certains de ses paramètres (hauteur, taille ou forme d'une résille …) avec les fonctions du logiciel.

Cours d'urbanisme qui explore le lien entre la mobilité (des personnes, des biens…), l'aménagement spatiale et la construction de la ville. Le contenu est structuré en trois temps: histoire de la mobilité, développement grâce à la technologie et impacts sur la ville et son évolution. Les notions abordées sont très intéressantes pour un architecte et offrent un bon complément d'information. Et la professeur est excellente ! L'évaluation se fait sur trois résumés de courtes lectures, un examen maison et un exposé à deux.


Semestre 2

THÉOPHOPATRI- RIE TOGRA- MOINE PHIE Photographie en aménagement

Patrimoine architectural et urbain

Théorie du projet architectural

—Alain Laforest

—Claudine Deom

—Jean-Pierre Chupin

Cours sur la photographie d'architecture avec appareil photo numérique. On apprend ici quelques techniques de base sur la photographie numérique mais le gros du travail est celui de la retouche sur Photoshop. Cela apporte un bon complément de connaissances du logiciel. Le semestre se déroule avec la prise de photos d'un bâtiment (celui de l'école) sur trois TP : extérieur, intérieur et choix personnels. Les deux premiers sont guidés par le professeur qui donne une liste d'éléments à photographier. Le troisième est libre est permet d'avoir une vision sensible du lieu. Ce cours est une bonne façon d'acquérir un oeil de photographe et de regarder l'architecture autrement. Le professeur est très à l'écoute et offre de nombreux conseils.

Approche de l'architecture par l'étude du patrimoine. Ce cours retrace l'histoire de la protection du patrimoine au Québec et traite de sa position par rapport au reste de l'Amérique du Nord et de l'Europe. On y aborde les thèmes de protection d'un bâtiment et de comment réhabiliter ou dater un édifice à caractère patrimonial. L'évaluation se fait sous forme de rendus. Le premier est le compterendu d'une conférence, le second l'étude d'un bâtiment et le dernier permet d'utiliser les connaissances acquises en faisant à deux une proposition pour la réutilisation d'un bâtiment historique.

On étudie dans ce cours la théorie des architectes modernes et contemporains à travers leurs écrits mais également leurs projets. Ce cours est très intéressant car interactif, de plus Jean-Pierre Chupin a le pouvoir de captiver les foules. Chaque semaine, lui ou un intervenant présente un ou deux architectes et les élèves sont encouragés à se poser des question et à participer. En dehors d'un examen final, il y a deux TP par équipe de trois. Dans le premier, chaque groupe étudie un livre et en retire les principes des architectes. Le second est une présentation orale de trois de ces principes avec schémas, maquette analytique et petite animation. Cours très intéressant pour apprendre à pousser plus loin sa réflexion.


High Line — New York




Quels sont les mots pour décrire une année si particulière ? Il y en a trop pour exprimer ce que je ressens à mon retour. J'avais depuis un certain nombre d'années déjà, l'envie de partir étudier une année au Québec et cet échange aura dans l'ensemble été conforme à mes attentes. Pour un français, il est facile de venir s'installer dans cette province, je n'ai donc pas éprouvé beaucoup de difficultés à m'adapter à ma terre d'accueil. Le dépaysement à Montréal vient surtout d'une manière de vivre assez différente de la nôtre. Les gens sont beaucoup moins stressés, prennent le temps de faire des activités en dehors de leur travail et sont d'un abord facile. En revanche, ce qui m'a surprise, c'est qu'il est difficile de s'en faire des amis et qu'il faut être assez patient. Il faut donc être ouvert et aller vers eux. Autre point particulier, la ville de Montréal qui est d'un modèle nord-américain avec quelques particularismes propres au Québec. Ce que m'aura surtout permis cette année est de m'affranchir de tous les a priori que j'avais sur le Québec et ses habitants.

BILAN

Sur un plan scolaire, hormis l'apport de nouvelles connaissances en informatique et des lectures intéressantes, on ne peut pas dire que cette année m'aura apporté beaucoup de connaissances supplémentaires. Le contenu des cours théoriques est semblable à celui que l'on utilise en France, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très novateur. Les préoccupations restent les mêmes que les nôtres et la manière de fonctionner semblable. Pour cette raison, je suis contente d'avoir choisi un cours dans le domaine de l'urbanisme car cela m'a permis de découvrir totalement autre chose. La chance à l'Université de Montréal est d'avoir accès au Design, au Paysage et à l'Urbanisme et de voir ce que l'on produit dans ces filières lors de la magnifique exposition de fin d'année. A l'issue de cette année, je trouve que c'est l'aventure humaine qui aura été la plus enrichissante, l'expérience d'aller vivre ailleurs en quelque sorte. Sortir de son quotidien, découvrir de nouveaux lieux et d'autres façons de penser auront fait de cet échange une année à part dans ma courte vie. Les voyages et petites excursions que j'ai effectués resteront au coeur des moments prépondérants de cette aventure. Parcourir d'interminables routes en voiture, s'immerger dans un autre mode de vie, voir les édifices de mes livres d'architecture, c'est avoir retrouvé pour un temps mes yeux d'enfants. Pour cette raison, je conseille à tous ceux qui veulent tenter l'aventure de s'intéresser à tout ( notamment à l'histoire et la culture du Québec pour mieux comprendre ses habitants), tenter des expériences, aller vers les gens et voyager afin de comprendre et apprécier le Canada francophone et ce qui l'entoure. Et puis profiter. Profiter car cela passe trop vite.





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