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Amazon Echo Studio

AMAZON

200 €

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Echo Studio

Plus imposant modèle Alexa conçu par Amazon, l’Echo Studio est la promesse plutôt alléchante d'une enceinte intelligente dotée de plus de 330 W de puissance et d'une compatibilité Dolby Atmos, le tout pour seulement 200 euros. Est-ce suffisant pour en faire un produit audio, voire Hifi, de référence ? par Guillaume Fourcadier

Des dimensions presque idéales, une discrétion monolithique

Esthétiquement, on ne peut pas dire qu'Amazon prenne de risque, pourtant l'Echo Studio ne manque pas de charme. Sa construction mêle plastique massif et revêtement en tissu de bonne qualité. Le seul vrai bémol sur ce point demeure le petit anneau de plastique apparent, abritant les boutons de contrôle et les microphones. Cette simple zone se révèle en effet très salissante et tout de suite moins classieuse malgré sa finition mate. L'assemblage est en revanche irréprochable.

Possibilités grandioses, réalité plus mesurée

Une enceinte aussi grande aurait théoriquement permis de placer bien plus de commandes et de possibilités que les autres modèles Amazon Echo. En pratique, nous restons un peu sur notre faim. Si la présence de sept microphones sur le produit permet d'assurer une meilleure captation de la voix par rapport aux autres modèles, c'est à peu près tout en pratique. Les commandes par boutons sont d'un dépouillement assez étrange. On ne retrouve ainsi que le contrôle de volume, l'activation/désactivation

des microphones, et un bouton pour activer directement Alexa (sans commande vocale). Il n'est pas possible, contrairement à ce que proposent bien des enceintes intelligentes, de gérer la navigation audio (lecture/pause, saut de piste). Cette dernière doit impérativement passer par le smartphone ou les commandes vocales. De même, l’Echo Studio est un peu avare en connectique filaire. Elle ne possède qu'une entrée analogique sur mini-jack (pouvant également fonctionner en audionumérique optique via adaptateur non fourni) et port micro-USB. Les possibilités réseaux de l’enceinte restent confinées à son module Wi-Fi, il n'y a pas de prise Ethernet. Notons enfin la présence d'une liaison Bluetooth. La mise en place du produit est très simple ; elle s’effectue via un simple passage dans l'application smartphone Alexa. La configuration s'est par ailleurs déroulée sans encombre et sans aucun bogue durant nos tests, ce qui est déjà une bonne surprise. L'application Alexa est relativement complète, car elle permet de configurer l'enceinte au sein d'un système audio multiroom, mais également en mode stéréo (en l'appairant à une seconde enceinte du même type), avec ou sans caisson de basses externe.

Alexa, encore un petit effort

La captation de la voix est presque parfaite, seuls quelques rares écueils la font trébucher. Une voix un peu vacillante ou un peu couverte par le bruit peut mettre l'Echo Studio en difficulté, mais de manière vraiment occasionnelle. Reconnaissons également que le principe de captation omnidirectionnelle (via les sept microphones) est tout à fait au point. Cela fonctionne quel que soit le placement de l'enceinte dans la pièce. Difficile d'accuser l'Echo Studio en particulier, mais le système Alexa n'est pas encore aussi au point que Google Home en usage musical. Les ordres vocaux et questions basiques ne posent pas de problème à l'assistant, mais celui-ci se révèle clairement moins poussé sur les détails, notamment pour la navigation dans les services de streaming audio.

Un son puissant, assez convaincant mais pas vraiment Atmos-sphérique

N'employant pas le terme « audiophile », Amazon met pourtant le paquet sur la technique à travers une topologie trois voies et une disposition à cinq haut-parleurs. En outre, l'utilisation de ses microphones permet d'analyser l'acoustique de la pièce d'écoute afin de calibrer la sonorité de l'enceinte. Sur le papier, cela permet de créer un effet sonore 3D, avec support du Dolby Atmos. Musicalement parlant, l'Amazon Echo Studio se défend plutôt bien. Sa tenue en puissance est effectivement admirable pour un produit d'une taille si réduite. La signature sonore est assez équilibrée, faisant légèrement ressortir les basses et les aigus. La reproduction des basses est assez profonde et maîtrisée, bien supérieure à celle des autres produits Amazon Echo. Sur ce point, l'Echo Studio peut largement se confronter à des enceintes classiques, en tout cas en matière d’ampleur et de puissance. Seules la réactivité et la dynamique ne sont pas aussi impressionnantes. Les médiums ne sont pas éteints, mais d'une certaine façon plus sages, moins expansifs que le reste du spectre. Et pourtant, le résultat est là aussi intéressant, sans trop de coloration. En revanche, difficile de mettre l'Echo Studio face à une enceinte Hifi de même tarif en ce qui concerne la qualité des timbres. Si la comparaison est un peu injuste, disons simplement qu’elle n'a pas encore la cohérence sonore générale d'une enceinte orientée Hifi. L'extension des aigus est plutôt convaincante pour ���

Spécifications

•Enceinte connectée avec assistant Alexa •Fonctionnement sur setcteur uniquement •Puissance : 330 W •Topologie 3 voies •Haut-parleurs : 1 boomer de 5,25", 3 haut-parleurs de médiums de 2", 1 tweeter de 1". •Entrée audio : Wi-Fi, Bluetooth, mini jack analogique et numérique optique, micro-USB •Compatible Dolby Atmos •Auto-calibrage en fonction de l'acoustique de la pièce •Dimensions : 175 mm x 206 mm (diamètre x hauteur) •Poids : 3,5 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie Équipement

Musicalité

une enceinte connectée monobloc. Cette gamme de fréquences est assurée par un tweeter à dôme de 25 mm (1 pouce) montant assez haut en fréquence, sans aucune agressivité. Une brillance légèrement artificielle peut toutefois se faire ressentir. Si les 330 W désignent probablement une puissance de crête et non une puissance RMS en régime continu, l'Echo Studio peut chanter fort et sans faire exploser la distorsion. Notons enfin que l'application Alexa donne accès à un égaliseur graphique (un peu sommaire), laissant la possibilité d’adapter légèrement le rendu sonore aux préférences de l'utilisateur. Le calibrage sonore et l'architecture de l'enceinte permettent de donner une certaine ampleur à l'écoute, quelques petits effets de projection

autorisant à se sortir d'une écoute trop monophonique. Mais de là à se sentir enveloppé dans la musique, il y a encore un pas. L'effet surround est plutôt convaincant, ce qui est déjà remarquable, mais la représentation Atmos (verticalité du son) ne fonctionne que via quelques rares effets. Ainsi la notion de son 3D est-elle là, mais pas cohérente en toutes circonstances. Si l'Echo Studio est perfectible, elle est bien plus qu'une simple enceinte d'appoint. N'ayant pas pour but de remplacer une enceinte audiophile, elle fait partie des très bons élèves connectés, proposant ce qui se fait de mieux pour un tel tarif. Reste un manque de réglages avancés encore un peu préjudiciable, l'empêchant d'être véritablement dans le très haut du panier. ■

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BANG & OLUFSEN

2000 €

Beosound Balance

S’il y a bien un fabricant audio/vidéo chez qui l’esthétique est indissociable de la technique, c’est Bang & Olufsen. Toujours à la pointe avec des appareils dotés des dernières technologies,

B&O n’hésite jamais à casser les codes en créant des produits aux formes jamais vues ailleurs.

L’enceinte Beosound Balance perpétue la tradition. Mais à quoi ressemble-t-elle finalement ?

par Alban Amouroux Chez B&O, l’esprit de famille ne passe pas par la déclinaison d’un même design à l’infini en plus petit, plus grand, plus haut… La Beosound Balance ne ressemble à aucun autre produit de la marque. Tout au plus retrouvera-t-on des similitudes sur l’utilisation de certains matériaux ou la disposition des commandes. Mais là encore, l’ergonomie peut être totalement différente d’un appareil à un autre. La Balance adopte l’aspect d’un vase, ou bien d’un luminaire. Mais avec du tissu acoustique, elle ne peut être ni l’un ni l’autre. C’est une enceinte aux formes jamais vues, voilà tout. Un peu comme l’enceinte Beosound Edge en forme de roue que nous avions testée l’an dernier. La création de la Balance a été confiée à un studio de design londonien. Le processus participatif s’est étalé sur 18 mois avec pour but de faire disparaître l’objet technologique derrière sa fonction de reproducteur de son de haute qualité.

Des dimensions généreuses

B&O présente la Balance comme une enceinte compacte à placer sur une table d’appoint ou une étagère. Prévoyez quelque chose de costaud car elle pèse 7,2 kg et elle mesure pas moins de 38 cm de haut pour 20 cm de diamètre. On ne peut pas se le cacher, c’est un format vraiment imposant dans le monde des enceintes sans fil. Elle est proposée dans deux coloris : en chêne clair avec tissu acoustique gris ou en chêne noir avec tissu noir. L’enceinte Beosound Balance renferme sept hautparleurs, d’où le volume nécessaire pour les laisser s’exprimer. Un woofer de 13,3 cm est placé dans la base recouverte de bois. Le son s’échappe par une coupelle en métal surmontée d’un diffuseur pour obtenir un son à 360°. Dans la partie recouverte de tissu se trouve un autre woofer de 13,3 cm positionné à plat, un ensemble composé d’un tweeter de 19 mm et de deux large bande de 5 cm, ainsi que deux autres large bande de 7 cm. Il n’y a donc qu’un seul tweeter, comparativement à d’autres enceintes concurrentes équipées de multiples tweeters faisant tout le tour de l’enceinte. B&O ne communique pas sur la puissance mais indique que les 104 dB de pression sonore maximale se destinent à des pièces de 10 à 60 m2. La face supérieure en métal accueille voyants et commandes : lecture/pause, volume, quatre présélections pour vos radios favorites par exemple,

appairage Bluetooth et désactivation du micro pour Google Assistant intégré. Il est aussi possible de couper le micro de façon totale via un commutateur placé sous l’enceinte. B&O précise que l’assistant concurrent Amazon Alexa sera bientôt disponible en alternative, à sélectionner dans l’application. Le volume se règle en faisant glisser son doigt sur le cercle dessiné sur la face supérieure, les petites LED s’éclairent plus ou moins pour confirmer le niveau. Il est dommage que le principe de la Beoplay M5 n’ait pas été repris : nous aimions bien le concept de la face supérieure qui tourne entièrement tel un potentiomètre de volume géant. La connectique est suffisante, avec une entrée auxiliaire mixte analogique mini-jack et optique. Il y a un double port Ethernet, pour chaîner un autre appareil ainsi que le Bluetooth. En plus du multiroom Bang & Olufsen, la Balance est compatible Chromecast, AirPlay 2 et Spotify Connect. Tout cela en fait une enceinte très complète en termes de connectivité.

Une enceinte sans fil qui sait s’imposer

Les réglages audio de la Beosound Balance ne se bornent pas aux simples correcteurs de tonalité grave/aigu. Ils sont présents mais surtout complétés par des modes « lounge », « optimal » ou encore « speech ». Un réglage visuel permet de varier la signature sonore entre claire, détendue, dynamique et chaude. C’est ici que l’on sélectionne la direction du son : en face, sur les côtés ou à 360°. Pour en ajouter une couche, il y a aussi un loudness. Partons sur de bonnes bases, laissons la Beosound Balance se calibrer automatiquement grâce à ses micros. Il suffit de définir si l’enceinte est positionnée au milieu de la pièce ou près d’un mur et la procédure prend 2 secondes en tout et pour tout. Le rendu après calibrage et même sans calibrage n’est pas celui qui va sortir le meilleur de la Beosound Balance. Un peu trop éthéré, il tire vraiment sur l’aigu avec un manque d’assise. Nous avons donc joué sur les réglages pour trouver quelque chose de plus chaleureux, avec plus de corps. Nous y sommes parvenus rapidement tout en nous rendant compte qu’une écoute religieuse ne fonctionne pas vraiment. La Balance est une enceinte d’ambiance : elle fonctionne partout dans la pièce sauf bien calé dans le canapé en face du tweeter. Finalement, c’est d’autant mieux car dès que l’on s’éloigne, la Balance délivre un grave qui a du poids et du punch, et une ambiance exubérante alors que ce n’est qu’une enceinte mono. Le rendu global est toujours propre et intelligible sans mise en avant ni coloration particulière. La Beosound Balance n’aura vraiment aucun mal à sonoriser 60 m2 avec un niveau sonore de raisonnable à très élevé. Le deal est parfaitement respecté. Son prix la réserve néanmoins à de la sonorisation HiFi de luxe. ■

Spécifications

•Enceinte connectée sans fil •Type : enceinte mono trois voies sept haut-parleurs •Equipement : 1x tweeter 19 mm, 2x large bande 50 mm, 2x large bande 75 mm, 2x woofers 13,3 cm •Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, B&O multiroom, Spotify Connect, AirPlay 2, Chromecast •Autres : Google Assistant, entrée analogique/optique •Dimensions (H x D) : 380 x 200 mm •Poids : 7,2 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie Équipement

Performances

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