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Emotiva RMC-1
EMOTIVA
6000 €
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R M C- 1
L’américain Emotiva nous a tenu longtemps en haleine avec son processeur statutaire RMC-1 présenté bien en amont de sa sortie sur le marché. Il a beaucoup fait parler avec son double écran en façade et ses seize sorties XLR. Disponible depuis quelques mois, il vient se positionner entre les appareils des marques grand public et les modèles hauts de gamme des fabricants plus confidentiels. Limité en termes de fonctionnalités que l’on qualifiera d’accessoires, il se concentre sur le décodage et la restitution du son immersif. Il est même évolutif, aussi bien en
termes logiciels que matériels. par Alban Amouroux
Double écran en façade
Ce processeur est imposant. Aussi imposant qu’un intégré avec sa bonne douzaine de canaux d’amplification, sauf que dans le cas du RMC-1, il n’en est rien : il s'agit uniquement d'un préamplificateur. La face avant est plutôt avare en boutons puisqu'elle comporte seulement un gros potentiomètre multifonctions et une touche de mise sous tension. En bas à gauche ont été rassemblés une sortie casque, une entrée audio et un port USB. La place est largement disponible pour accueillir deux grands écrans multilignes. Situés de part et d’autre du potentiomètre, ils fournissent un grand nombre d’informations en simultané. Dans le paramétrage du RMC-1, il est possible de personnaliser ce qui s'affiche. Malgré la place disponible, l’arrière est finalement peu occupé, la connectique est bien aérée. On trouve quatre entrées audio analogiques, dont une XLR, et dix entrées numériques, dont une AES/EBU et une USB-B. Les connectiques HDMI sont au nombre de huit en entrée et deux en sortie. Compatibles 4K et HDR, elles sont transparentes, absolument aucun traitement n’est appliqué ni même disponible dans les menus. Vous ne trouverez ni entrée vidéo analogique, ni entrée RCA 7.1. Pas plus en sortie car elles sont disponibles uniquement en XLR. L’adressage de ces 16 prises est clairement indiqué, même si quelques entorses sont possibles via les menus. Des emplacements pour cartes d’extension occupent la place restante. Des sorties XLR supplémentaires pourront être ajoutées dans le futur.
Les entrailles du RMC-1 dévoilent une conception par cartes bien séparées selon leur fonction. Un transformateur tout ce qu’il y a de plus classique alimente une carte qui va délivrer les différentes tensions nécessaires. Il y a ensuite une carte HDMI, une carte gérant la connectivité infrarouge/trigger/ USB/Ethernet, une autre pour toute l’intelligence de l’appareil, une carte verticale pour les entrées/ sorties audio et enfin la carte pour toutes les sorties symétriques. Les convertisseurs numérique/ analogique retenus sont des AKM4490. Il n’y a pas de berceau d’accueil pour les cartes d’extension. Elles devront vraisemblablement se connecter aux autres via des nappes.
Configuration pour les initiés
De toute façon, ce produit ne s’adresse pas vraiment au grand public, ni par son tarif, ni par la complexité du système dans lequel il risque de s’insérer. Avec cet Emotiva, vous ne trouverez pas de procédure qui s’affiche sur le téléviseur, avec des images et des animations vous prenant par la main. Vous devez tout faire par vous-même. Les menus sont complets avec des paramètres classiques et d’autres plus avancés. Par exemple, on peut renommer les entrées, régler la transparence de l’affichage sur le téléviseur ou encore fixer le volume à l’allumage. Dans les menus avancés, on pourra régler les types d’enceintes utilisées et désactiver les autres mais aussi régler l’égaliseur paramétrique pour chaque sortie. Ça, c’est en attendant l’activation du système de calibrage Dirac Live qui viendra plus tard. Vous pouvez exporter et importer les filtres paramétriques depuis le port USB pour gagner du temps. Tout ce que vous faites dans les menus s’affiche simultanément sur le téléviseur et sur les écrans en façade du RMC-1. Vous pouvez donc réaliser les réglages avec le potentiomètre multifonctions ou depuis la télécommande. Cette dernière est faite de métal, donc assez lourde et imposante, elle aussi. Pas très sexy, sans fioriture, elle donne accès aux commandes essentielles. Il est possible de modifier directement le niveau de la voie centrale, des canaux surround, des canaux de hauteur et du caisson. C’est toujours pratique. Cependant, il n’y a pas de touche d’accès direct à chaque source mais seulement des touches suivante/précédente pour les faire défiler. C’est moins pratique. Malgré la présence d’une prise réseau, il n’existe pas d’application de pilotage depuis un smartphone ou une tablette. L’ergonomie n’est donc pas le point fort de cet appareil. Un peu rustique, il demande de faire des concessions pour se concentrer sur ses autres points forts. Le RMC-1 décode le Dolby Atmos et le DTS-X. Les moins courants IMAX Enhanced et Auro-3D ne sont pas supportés. Le Dolby Surround et le DTS Neural:X viendront distribuer le message sonore sur toutes les enceintes, ou presque, depuis n’importe quel flux audio non immersif. Il y a aussi un mode All Stereo qui occupe toutes les enceintes à partir d’une source stéréo. Emotiva fournit le micro de mesure, son trépied et le câble dans l’attente de l’activation du Dirac Live.
Les enceintes s’effacent devant les bandes-son
Nous avons installé le RMC-1 dans une configuration 5.1.4 avec des enceintes actives en façade et des blocs d’amplification Parasound pour les autres canaux. Sans système de calibrage au moment de notre test, le RMC-1 a été écouté brut. Nous avons simplement réglé les distances, les niveaux et les fréquences de coupure. Malgré cette écoute en mode direct, le RMC-1 démontre d’impressionnantes capacités HiFi. Lorsque d’autres appareils ont besoin d’être calibrés pour donner le meilleur, le RMC-1 sonne parfaitement bien dès la sortie du carton. On en vient même à se demander si le calibrage Dirac tant attendu est nécessaire ? Oui, bien sûr il l’est, pour corriger les accidents de la pièce si celle-ci n’est pas acoustiquement parfaite en l'occurrence, c'est rarement le cas. Le Dirac ���
Spécifications
•Préamplificateur home cinéma 16 canaux •Décodages : Dolby Atmos (9.1.6), DTS (7.1.4), Dolby Surround, DTS Neural:X •Connectivité : Ethernet, 8x entrées HDMI 4K, 2x sortie dont 1x HDMI ARC CEC, 4x entrée analogiques, 10x entrée numériques, USB, ports IR et trigger, sortie zone2, 16x sorties XLR •Autres : micro pour calibrage Dirac Live, emplacements pour cartes d’extension •Dimensions (l x p x h) : 432 x 394 x 192 mm •Poids : 10,9 kg
Notre avis
Design
Équipement Ergonomie
Perfor-
remettra tout d’aplomb en recentrant la scène sonore, en la précisant, en faisant disparaître les murs de la pièce et en distribuant les basses fréquences plus efficacement dans l’espace. Pourtant, le RMC-1 possède déjà ces capacités. La scène sonore se développe en largeur et en hauteur. L’action occupe tout le mur autour de l’écran. Et cela avec une grande précision, autant dans les placements que dans les timbres. Les voix ont du poids sur l’enceinte centrale qui donne alors le meilleur d’elle-même. Le caisson se raccorde parfaitement au reste du message. Tandis que les enceintes surround et de plafond s’effacent. Il est difficile de les localiser tellement les éléments sonores sont à la fois précis et décorrélés des emplacements de ces enceintes. Sur le fameux extrait d’Invincible où les avions américains sont visés par les tirs de la DCA, les explosions fusent partout autour de nous en 3D avec réalisme. Il en va de même pour les effets de plafond qui nous englobent sans que l’on puisse définir quelque positionnement que ce soit pour les enceintes. Rappelons que ces résultats sont obtenus sans aucun calibrage. En écoute stéréo, le RMC-1 démontre qu’il est aussi un excellent préamplificateur. Les capacités HiFi des appareils home cinéma sont souvent en retrait, même sur des appareils proposés à un tarif déjà sérieux. Le RMC-1 s’efface devant la musique et nous permet de retrouver des résultats proches des écoutes d’appareils stéréo dans la séparation, l’épaisseur de la scène sonore et la maîtrise des différents registres. C’est bien là l’un de ses atouts majeurs qui font la différence, en musique comme avec les films : le corps et la présence qu’il donne à la musique, aux voix, aux ambiances, et bien sûr aux effets sonores de toutes sortes.
L’outsider qui pose question
Au chapitre du son, l’Emotiva RMC-1 est un excellent préamplificateur processeur home cinéma. Il est assez bon pour jouer la polyvalence dans un système mixte audio et vidéo. L’absence du Dirac pour le calibrage n’est pas si problématique tellement le RMC-1 est entraînant, ouvert, dynamique. Il sait s’effacer devant les bandes-son tout en restant extrêmement précis sur les placements. Mais ces qualités indéniables sont malheureusement contrebalancées par une partie logicielle encore peu stable. Cela s’améliore petit à petit, au gré des mises à jour, sans rejoindre la fiabilité des acteurs principaux que sont Denon, Yamaha ou Pioneer par exemple. Avec ces produits grand public, on ne se pose pas de question : on branche, ça fonctionne. Avec le RMC-1, ça n’est pas aussi simple. Parfois il n’y a pas de son sur les enceintes surround. Ou bien le son ne suit pas l’image quand on change de source. Ou alors l’appareil redémarre. N’en faisons pas une généralité, c’est isolé, et dépendant des mises à jour. Vous pouvez très bien avoir la chance de ne jamais rencontrer aucun de ces problèmes. En revanche, lorsque cela se produit, c’est rageant. Alors, êtes-vous prêt à faire des concessions sur une stabilité qui ne serait pas parfaite pour obtenir l’un des tout meilleurs sons home cinéma en-dessous de 10.000 € ? ■
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