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Bowers & Wilkins Zeppelin (2021
TEST BOWERS &WILKINS
Ze p p e l i n ( 2 0 2 1 )
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Même sans pouvoir le nommer, les passionnés et le grand public connaissent le Zeppelin de Bowers & Wilkins, enceinte iconique de la grande époque des iPod. Remis au goût technique du jour, le Zeppelin version 2021 perpétue-t-il l'héritage de ses aînés ?
par Guillaume Fourcadier
Le luxe d'un antique vaisseau du ciel
Gélule grand format pour les plus taquins, réplique miniature d'un engin volant pour les fans, l'enceinte Zeppelin de Bowers & Wilkins ne laisse pas indifférent. Elle est portée par une idée très radicale du design et exécutée par des mains d'orfèvre. Tout ici est fait de courbes harmonieuses, constituant un ensemble bien plus complexe qu'on ne l'imagine au premier coup d'œil. Sa structure en polymère mat est particulièrement robuste et dense, reposant sur un pied en aluminium anodisé certes fixe (non orientable), mais donnant bien cette sensation que le Zeppelin "flotte dans les airs". Du grand luxe ? Peut-être ou du moins un sens du premium qui s'intègre parfaitement dans un salon moderne. Les boutons (à l'arrière) accompagnés de quelques Leds sont très discrets, ce qui participe d'autant plus à la pureté du design. Et puisque visiblement rien ne doit dépasser, Bowers & Wilkins applique ce crédo à la lettre pour les connectiques. Aucune entrée n'est présente, ni RJ45, ni analogique, ni numérique, quand bien même le Zeppelin ferait une bonne barre de son. Plus frustrant encore, il est impossible d'utiliser (sauf en Bluetooth) l'appareil avant de l'avoir configuré préalablement et connecté au réseau WiFi via l'application B&W Music, qui exige d'avoir créé un compte (inscription avec adresse mail). Au moins, une fois le Zeppelin configuré, tout fonctionne. L'application est fluide, l'ajout de services de streaming simple et l'interface élégante. Avec cette connexion réseau, l'appareil est même compatible AirPlay 2 et Spotify Connect.
Entre raffinement et excitation
Partiellement héritée des gammes d'enceintes Hifi de Bowers & Wilkins, l'architecture acoustique du Zeppelin se compose de : un woofer (basses) de 15 cm au centre, deux transducteurs de médiums de 9 cm intégrant le célèbre cône FST et deux tweeters de 25 mm à double dôme. Le tout est alimenté par trois amplificateurs, pour une puissance totale de 240 W RMS. Pas timide dans le grave, le Zeppelin descend très bas pour un appareil aussi compact. L'ampleur est là et une certaine propreté se dégage de la restitution (sans qu’elle soit parfaite). On peut lui reprocher d'en faire un peu trop, surtout sur les morceaux au beat marqué ; le Zeppelin veut clairement nous impressionner. Un peu plus haut dans le spectre, la qualité des médiums est assez fantastique. Nous sentons clairement l'ascendance Hifi du cône FST, qui apporte aux voix une richesse et une précision vraiment audiophiles. Une certaine douceur se dégage de l'écoute, douceur qui n'empêche pas un léger scintillement dans les aigus. Ceux-ci conservent une bonne extension et une certaine régularité, mais ne peuvent échapper à cette touche typique de B&W, un peu trop claire par moments. Si nous avons connu plus ample en matière de scène sonore, l'enceinte possède une belle réserve de puissance, de quoi dynamiser un salon de grande taille sans trop de distorsion. Au final, l'enceinte B&W Zeppelin est un produit réussi, car véritablement premium et d'une sonorité très agréable. Mais elle est également frustrante par l’aspect volontairement spartiate de sa connectique.
800 €
Spécifications
•Type : enceinte active connectée/multiroom •Haut-parleurs : woofer de 15 cm, 2x transducteurs de médium FST de 9 cm, 2x tweeters de 25 à double dôme •Réponse en fréquence : 35 Hz à 24 kHz •Amplification : 240 W RMS au total •Fonction réseau : Music B&W, Spotify Connect, AirPlay 2 •Puce Bluetooth avec prise en charge de l'AptX Adaptive •Dimensions : 210 x 650 x 194 mm •Poids : 6,5 kg