peuple

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SOMMAIRE

SOMMAIRE

> LES ECHOS

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> DOSSIER

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L’APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA • UNE SITUATION D’URGENCE

• ENTRETIEN AVEC ELIE BENARROCH • LE CASIM

• LE SERVICE AMEA • DORA ESKENAZI

• RENCONTRE AVEC PASCAL ELBÉ

• MICHEL BOUJENAH, PARRAIN DE LA TSEDAKA • L’APPEL DE GIL TAIEB

• LE MOT DU GRAND RABBIN DE FRANCE GILLES BERNHEIM

> ACTUALITÉ

P. 27

• APRÈS L'OFFENSIVE CONTRE LES COMPTES EN SUISSE, LES COMPTES EN ISRAËL ?

> COMMUNAUTÉ

• ENTR’AIDANCE AUX OLIVIERS

P.31

• JUDAÏSME & LIBERTE REÇOIT ROLAND DAJOUX • VOYAGE MÉMOIRE & ETUDES

PAR LA YESHIVA DES ETUDIANTS DE MARSEILLE • MAISON BLANCHE FÊTE TEL-AVIV

• PROGRAMME DU CENTRE EDMOND FLEG

• VŒUX 5770 DU CONSISTOIRE ISRAELITE MARSEILLE • ENTRETIEN AVEC BERNARD HENRI LEVY

LE PEUPLE n°73

Editeur : LP5 - 24 av. du Prado - 13006 MARSEILLE Directeur de la publication : Paul FITOUSSI paul.fitoussi@wanadoo.fr - Tél. 06 63 07 54 58

Equipe rédactionnelle : Gilbert GABBAY, Béatrix SEBAGH, Paul FITOUSSI, Eric SINGER, Maître Arié GOUÉTA Conception et réalisation de la maquette : David SOUSSAN “Les Editions MAZAL” 5 rue Berlioz - Marseille 6ème - Tél. 04 91 22 17 90 Impression : MAZAL IMPRIMERIE - MARSEILLE

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EDITO

LA GUERRE DU LIBAN 3

Le Hezbollah est prêt à une nouvelle guerre contre "l'ennemi sioniste". C'est en tout cas ce qu'affirme l'hebdomadaire anglais "The Observer". Le mouvement chiite aurait renforcé ces positions au sud-Liban depuis quelques semaines. Israël va-t-il être confronté à une nouvelle guerre alors que le calme était revenu à la frontière nord depuis la fin de l'opération au Liban en 2006 ? Aucun analyste militaire ou politique n'envisageait une prochaine guerre entre Israël et le Liban. Focalisés sur la menace iranienne, ils avaient, sans aucun doute, oublié que dans la région le Hezbollah et l'Iran ne faisaient qu'un. Selon les informations du "The Observer", Israël envisagerait de frapper le Hezbollah avant de lancer une éventuelle attaque aérienne contre les sites nucléaires iraniens. En s'attaquant au "parti de Dieu", l'Etat Hébreu pourrait ainsi court-circuiter une éventuelle contre-attaque de Téhéran par l'intermédiaire de son allié chiite libanais. Les tensions sont montées d'un cran dans la région depuis la découverte par Israël, le mercredi 4 novembre, d'un navire contenant des centaines de tonnes d'armes destinées au Hezbollah. La veille le quotidien libanais "L'Orient le jour" avait entamé les s péculations en publiant un article intitulé "Et on (sic) parle d'une nouvelle attaque israélienne contre le Liban".il ne faut pas écarter la possibilité qu'une prochaine guerre entre Israël et le Liban puisse éclatermais parce que le Hezbollah n'hésitera pas à protéger son allié militaire iranien en cas d'attaque israélienne sur l'Iran. Si le parti chiite libanais se contente pour le moment de provoquer Israël par des mots, cela ne pourrait qu'être une étape pour préparer la population du Sud-Liban à une énième opération des terroristes du Hezbollah contre l'Etat hébreu. Celle-ci entraînerait très probablement une riposte musclée de l'armée israélienne, qui serait aussitôt condamnée par la communauté internationale.

Eric Singer




LES ECHOS...

d’ici et d’ailleurs

L'EGYPTE OEUV RERAIT À LA LIBÉRATION D E MARWAN BA Quelques jour RGHOUTI s aprè

s l'annonce de Abbas qu'il ne Mahmoud briguera pas un second manda présidence de t à la l'Autorité pale stinienne, l'Egy cherche déjà pte lui un digne succ esseur. Le jo égyptien Al-M urnal asryoun affirm e en fait pression effet que le Cai sur Israël, pa re r l'intermédia Etats-Unis po ire des ur obtenir la libération du Tanzim, Marw chef des an Barghouti.

BONN ES FÊTES DE HA NOUK 5770 A a-

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ai V E S n janvier, vrbre par le I T A ISL d'un ovem ont e

VAUZELL ive 8n ndr E EN ISR spect omme se tie imanche r e s p e AEL n c a d l n 0 e t n 1 i n o k r 0 pa pti ira rça é2 t o o s M e é f d ' e é l i n a v c ' v i h e l à t el Vau r u ya, ppro zelle e rale, aines après égisla terre st part Les l nt le 23, loi électo at améric i a été a ed al-Atiy us s i en a l o o i e b l n a a l t N h m e m a e o K » L d c d . . ble u s é a novem 9 au nc n ent ège s de am o i e e b s m n b p u e n O r l u e e 5 12 a r i à la têt 7 l t ro Pa e d’une gation des t présiden ésents, a compte 2 ons aient cain à t i a r d r t i i élée de la p ct re ér ui par l commu juive.A putés lement, q ue les éle adeur am me date n q s u voulu s 195 dé a r s u a r m c té a o urs de la u P e pou mb r co sion le cette m 141 d résident d nne voie alistes l'a 23 janvie nte dans de s lycées iso rn p t ta St Cha Yavné vice- es sur la b é aux jou ançant le e impor ien", s'es r le v s s p k e a et m r a a m o t r , nt jum ir é som ", a affi her Hill des lyc elés a une le peuple Obama. r t p e s é i o e e v ' v t s israéli ec jan ack hris rutin."C stin par ens. ad C n Bar e Bagd le du sc de son d américai t s ab main e présiden prob our n e e l s S … e monde pude U repri té félicité L P l la T ô son c N ’ E Spécialité etnologue Cctobre S L h s C t gé 1o mme gue et e samedi 3 e a chan e o c in sé lo u br huma anthropo s la nuit d nt la pen 8 novem nre ’ 2 o e n L d e g a l Le ire. décédé d e. Celui 101 ans r rvato obse trauss est novemb aurait eu r e S e d 1 i n v e Lé mo ch AIN ? iman ption du d M , à LES A u E a e c D r R e présenter qui pe U e r t O o P L’as MIS DE n d . É ons if i n n T i s o i a i soci U c s h é proc atio GUYSE U N A été l'occa s et des d Social Ju e M e M l n e plac n est d N TV E C O octobre a perspectiv r le Fonds ence sur té L é L eà E Mar sorma 24 a Q U nche 25 aris, des ique pou ne influ ment, é is sei v. me t, u ima àP stor otam Rré du Pra lle au Le d e Rachi rnant hi tablemen ance.A n du judaïs ix d side s r s u ac nt e o. Son l'Esp ent un to t, inconte juive de F ondation énoncées . S e s e n F c r t n é bel. Dan amor et auro munaut Groupe t ont été Consistoi L’a iel e m é u i u o a f é d d c d i i f n n t i h a e l e n U nue ésio U rif anc de f s C i r s i i u u n a l J d e n le e 50 la n dev cial tion ncée direc ds So tou euros st de anno is – Fon crètes en . s re me a n nse Pour nts franç itions co i a g t s u n élé o 06 pho eprop 08 nez 07 89 99 LEG

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HANOUKA SAMEAH

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DOSSIER

L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

Une situation d'urgence où l'esprit de la Tsédaka doit être d'autant plus fort

Dossier réalisé par Béatrix SEBAGH

En France, plus de 30.000 juifs sont confrontés quotidiennement à toutes les détresses humaines : précarité, chômage, exclusion sociale, dépendance, isolement, délinquance... Sur le terrain, plus de 2 000 bénévoles et professionnels assurent un encadrement quotidien. Pour les soutenir et les financer dans leurs actions, la campagne nationale pour la Tsédaka fait appel à la solidarité de chacun. La crise économique et financière inquiète les responsables associatifs de notre communauté. Pour David Ben Ichou, responsable du volet Social du FSJU (Fonds Social Juif Unifié) « la crise actuelle pourrait être comparée à un Tsunami : pour l'instant, on ne voit pas encore tous les "mouvements de fonds" et leurs implications. Les problèmes sont encore à venir... les associations ne font pas encore remonter de surcharge. Il y a une pression certes importante, mais les demandes peuvent être gérées. Pourtant, tous les indicateurs de la crise sont bien présents et il faut s'attendre, dans les mois à venir, à un véritable raz de marée, qui risque de tout emporter». Selon lui, le véritable risque ne concerne pas forcément les populations les plus défavorisées, souvent déjà prises en charge par le système communautaire ou les aides de l'Etat (RMI, RSA...). Ce qui suscite plus d'inquiétudes, ce sont les couches moyennes, c'est-à-dire les personnes qui s'en sortaient jusqu'à présent et qui, sous l'effet d'une perte d'emploi basculent soudainement dans une grande précarité financière et sociale.

«Ces cas de figure sont bien plus d'actualité qu'on ne le pense » explique David Ben Ichou, «La France enregistre actuellement un taux de chômage de 11%. Tous les mois, 30 à 40 000 personnes se retrouvent au chômage. Toutes ces personnes n'avaient pas besoin, jusqu'à présent d'une aide sociale, mais leur situation a soudainement changé et leurs besoins aussi. Ce sont là, les indicateurs auxquels nous devons être attentifs, car tout indique que les répercutions sont à venir.»

Ainsi, malgré le battage médiatique sur les délais de la reprise et de la croissance, les couches moyennes connaissent une précarisation sociale importante, sous l'effet d'une restructuration fonctionnelle des entreprises, qui assainissent leur situation en réduisant leur masse salariale et leurs dépenses.

«Les experts décrivent la crise actuelle comme l'une des plus graves depuis 1929. Même si nous ne le percevons pas encore, nous devons rester vigilants face à ce "retour de vague"...» poursuit David Ben Ichou «d'autant plus que les finances de l'Etat n'ont jamais été aussi exsangues : les déficits sont abyssaux et les dépenses continuent d'être exorbitantes. Il faudra bien payer la note un jour et je crains que cela ne soit au détriment de l'aide sociale et médico-sociale» explique-t-il.

Et en effet, des milliards ont été investis par l'Etat pour amortir les effets de la crise. Comment imaginer que cela n'aura pas de répercussion sur les mécanismes de financement des opérateurs sociaux ? Un double mécanisme s'est mis à l'œuvre : d'un côté, l'appauvrissement des couches moyennes est en train de devenir un phénomène conjoncturel et d’autre part les associations, sous l'effet des restrictions budgétaires risquent de ne plus être subventionnées et donc de ne plus pouvoir assumer leurs missions sociales.

«Nous sommes donc une situation d'urgence où l'esprit de la Tsédaka doit rester fort au sein de notre communauté. Tout d'abord, parce que la Tsédaka répond de la justice sociale et de la re-répartition des richesses. Ensuite, parce qu'il est de notre devoir communautaire de rester en lien avec le sort de nos frères La Tsédaka est un concept fondamental dans le judaïsme et la pérennisation du peuple juif ne pourra pas se faire sans la participation de chacun. A l'époque de l'apologie de l''individualisme et de la réussite, on ne comprend pas toujours comment les richesses se répartissent. Le rôle de la Tsédaka, c'est de recréer de la justice dans cette répartition.»

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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

Entretien d’Elie BENARROCH :

DOSSIER

« Le Fonds social au cœur de la Tsédaka » LE PEUPLE : Vous être Président du Fonds Social Juif Unifié (FSJU) Provence-Languedoc depuis deux ans par intérim et vous avez été élu, officiellement, à ce poste, en février dernier. Comment voulez-vous animer cette présidence ? Elie Benarroch : Je milite depuis plusieurs décennies au sein du Fonds social. J'ai appartenu à beaucoup de mandatures et j’ai connu nombre de mes prédécesseurs. Cet engagement de longue date s’est épanouit dans un esprit tolérance, d'ouverture et de représentativité. Toutes les tendances sont présentes au FSJU, qu'elles soient religieuses ou pas. Ce sont ces conditions de travail que j’apprécie et que j’ai envie de favoriser.

LP : Quel est le rôle du FSJU ? EB : Le Fonds social est né pour gérer la solidarité, le culturel et l'éducatif au sein de notre communauté. Pour se faire, il fédère et soutient de nombreuses associations qui travaillent sur le terrain. Ce rôle de financement des initiatives locales est possible grâce aux liens étroits que nous avons tissé avec l'AUJF, notre organe de collecte des dons. LP : Comment la campagne de la Tsédaka 2009 s'intègre dans ce fonctionnement ? EB : Plus de 12% des membres de la communauté vit dans des conditions difficiles : problèmes de délinquance, de cantines scolaires devenues trop chères, perte d’emploi, isolement… il y avait là une vraie nécessité à organiser une campagne spécifique pour soutenir la communauté juive de France. Cette année, nous allons organiser la 10ème édition de l’Appel pour la Tsédaka. Cela montre la pérennité de la générosité de la communauté, mais cela montre aussi montre que ces problèmes sont loin d’être éphémères. C’est la raison pour laquelle, le Fonds social a décidé de faire une campagne pour collecter de l'argent.

LP : Existe-t-il une spécificité marseillaise ? EB : La situation marseillaise est la même que partout ailleurs en France… on ne peut donc pas dire qu’il y ait une spécificité locale. En revanche, Marseille a été la première à organiser une grande fête de la solidarité. C’est nous qui avons, les premiers, créé une rencontre

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populaire à l’occasion de la Tsédaka. Cette année, elle

se déroulera le 29 novembre, aux Docks des Suds.

Il est bon de se retrouver en un jour, en un lieu, entre tous les membres de la communauté, pour passer de la pensée à l'action.

LP : Quels seront les grands projets du Fonds social pour l’année à venir ? EB : Une grande partie des fonds sera reversée au Casim, qui gère de nombreuses familles en situation de précarité. Nous avons aussi mis en place, au niveau national, le programme Zakanne, pour l’accompagnement des personnes âgées et leur prise en charge en hôpital de jour. Par ailleurs, nous ne pourrons pas oublier, cette année, l’éclairage particulier donné par la crise économique et financière. Notre communauté n'est pas épargnée et nous devons penser à ceux qui n'arriveront pas à se relever sans la solidarité.


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Le CASIM :

L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

DOSSIER

Au cœur du dispositif du social Sur les 50.000 juifs que compte Marseille, on estime que 10 à 12 % vivent des situations de précarité sociale notoire et ont besoin d'une aide importante. Si une partie de ces 5 à 6000 personnes fait appel aux services sociaux de l’Etat, nombreux sont ceux qui recourent au Casim pour une aide au logement, un secours alimentaire ou pour un accueil en maison de retraite. Le Casim, "Comité d'Action Sociale Israélite de Marseille", concentre les services sociaux les plus importants de la ville. Il permet un accompagnement social par des professionnels du secteur, dans le respect des traditions et obligations communautaires. Explications de toutes les actions et programmes menés depuis des années, avec Eliett Niddam, Responsable du service Social et Pascale Tetelbom, Responsable du service Améa, dédié aux personnes âgées.

LE SERVICE SOCIAL : «Notre rôle, c’est d’aider les familles»…

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, comme partout ailleurs en France, les situations de précarité regroupent plusieurs réalités : difficultés financières, chômage, séparation... « Notre particularité au Casim, c'est d'aider les familles à faire face aux difficultés de la vie dans leurs globalités » explique Eliett Niddam, Responsable du Service Social du Casim. Et de poursuivre : «Travailler dans la globalité, cela signifie que l'on essaie de traiter ensemble les différents points qui peuvent tourmenter une famille : problème d'argent, de santé, de logement, de divorce.... toutes ces difficultés sont liées les unes aux autres, tous ces écueils s'entrecroisent... Il n'y a jamais un seul problème et notre rôle consiste à délier ces situations.»

L’année 2009 fait ressortir une nette augmentation du nombre de familles en difficultés. L’euro avait déjà changé la donne, en accentuant les difficultés des familles aux revenus les plus bas. Et cette année encore, la situation ne s’est pas améliorée : sous l’effet de la crise, le chômage a fortement progressé, laissant les familles désemparées face à des traites et des créances inchangées et des réalités qui se complexifient. « En réalité, aider une famille, c'est un peu comme lorsque l'on essaie de démêler une pelote de laine : il faut commencer par prendre un tout petit bout de fil et progressivement, en tirant dessus, les nœuds apparaissent et peuvent être défaits. De la même façon, lorsque nous aidons une famille, nous savons que tout ne pourra pas être dit du premier coup et qu'il faudra beaucoup d'écoute...» Car, il est souvent difficile pour ces familles d'arriver à franchir le pas de la porte du Casim. Exposer ses difficultés à Assistante Sociale n'est jamais aisé. Pourtant, cette première étape est nécessaire pour que tous les dispositifs puissent se mettre en place : « Au Casim, nous disposons à la fois des aides publiques ouvertes à tous, et des aides communautaires. Nous pouvons monter des dossiers d'aide sociale à l'enfance, aider au financement des colonies de vacances, des cantines scolaires ou des centres aérés ; nous pouvons monter des dossiers pour que l'EDF soit pris en charge ; nous pouvons intervenir auprès de la Banque de France, dans les situations de surendettement, pour demander que les dettes soient gelées pendant deux ans ; nous travaillons aussi avec la CAF, avec les sociétés HLM, les bailleurs, les commissariats de police, les huissiers... et enfin, nous avons la chance d'avoir une boutique sociale, qui permet de prendre en charge, durant une certaine période, tout le volet alimentaire d'une famille en difficulté... " explique Eliett Niddam.

Les services sociaux du Casim gèrent en moyenne 1 500 familles par an, dont 150 nouveaux dossiers. Beaucoup de ces familles sont monoparentales et sont composées, très souvent, de femmes seules, âgées d’une quarantaine d’années avec des enfants à charge. Cette année, sous l'effet de la crise économique et financière, ces chiffres se sont accélérés. Phénomène nouveau : toutes les

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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

DOSSIER AU CŒUR DE LA SOLIDARITE

catégories socioprofessionnelles semblent être touchées. "Nous rencontrons de plus en plus de familles qui vivaient de façon très correcte jusqu'à ce que, du jour au lendemain, elles se retrouvent au chômage. Tout d'un coup, ces personnes qui avaient un certain niveau de vie ne parviennent plus à assumer leur quotidien : elles commencent par avoir du mal à payer leurs factures, puis leurs loyers, puis leurs crédits... et là, la spirale infernale commence. Autre phénomène marquant : depuis que l q u es an n ées d éj à, n o u s connaissons une vraie recrudescence de travailleurs pauvres, c'est à dire de personnes qui travaillent, touchent un salaire, mais ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins » selon Eliett Niddam, qui explique par ailleurs, que si l’aide alimentaire donnée par la Boutique sociale est énorme, on ne peut ignorer la très forte augmentation des besoins en vestiaire. « Il s’agit là d’un phénomène d’autant plus marquant, qu’il est nouveau et que nous n’avions pas de telles demandes auparavant : De plus en plus, on nous demande des pulls pour les enfants, des manteaux pour l'hiver... c'est pour moi un signe très important d'une population qui s'appauvrit énormément et que nous devons prendre en compte." Et puis, à côté des difficultés financières, viennent souvent des difficultés de santé. Parce que les frais médicaux coutent très chers et que de nombreux médicaments ne sont plus remboursés (ou moins remboursés qu'avant), les familles ne se soignent plus. Quant aux soins dentaires, ils sont devenus un vrai luxe, auquel beaucoup ne peuvent plus accéder.

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Difficultés financières, difficultés de santé… l’actualité du Casim, en cette fin d’année 2009, ne s’arrête pourtant pas là. Les expulsions, traditionnellement organisées avant l’entrée de l’hiver, sont au cœur des préoccupations. « Les familles en situation d’expulsion sont effectivement notre plus gros dossier à l’heure actuelle. A l'approche de l'hiver, nous savons que la période est critique, c’est pourquoi, nous nous battons fermement pour pouvoir éviter ces moments dramatiques et maintenir ces familles dans leur logement. Nous sommes en contact permanent avec les propriétaires, les bailleurs, les huissiers… pour chaque cas, chaque dossier, nous recherchons toutes les possibilités. C'est un travail très difficile qui demande d’énormes efforts de médiation.»

Et Eliett Niddam de conclure «En cette période de Collecte pour la Tsédaka, je forme le vœu d’avoir toujours les moyens d’agir. Nous avons besoin de l’aide financière de chacun, pour pouvoir aider les familles les plus pauvres de notre communauté. Elles ont besoin que l’on se batte pour elles, qu’on les aident à se construire, à construire leur équilibre financier et budgétaire pour devenir autonomes.»


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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

LE SERVICE AMÉA aide les personnes âgées

Créé en 2006, à côté du Service social du Casim, l’Améa (centenaire en hébreu) est un service entièrement dédié aux personnes âgées. Il y est assuré une plateforme téléphonique pour l’accueil, l’écoute, l’information et l’orientation de nos ainés. Il y est également assuré des interventions en maison de retraites ; l’aide au montage des dossiers administratifs grâce à deux assistantes sociales ; du lien social par le bais de visiteuses qui se rendent au domicile des gens et une aide paramédicale grâce à une psychologue qui consulte par téléphone une à deux fois par semaine. Une action spécifique est enfin menée envers les victimes de la Shoah. «Depuis 2006, tous pôles confondus, plus de 8 000 appels téléphoniques ont été enregistrés, sur près de 1 600 dossiers ouverts» explique Pascale Tetelbom, Chef du service Améa, qui poursuit «Ces personnes ne sont pas forcément isolées, mais elles souffrent de solitude. Elles ont généralement de la famille, sont suivies correctement au niveau social, ont une retraite, reçoivent la visite régulière d’infirmiers ou de kinésithérapeutes, mais malgré tout, elles se sentent abandonnées. Certaines de ces personnes ne se font plus à manger, parce qu’elles ne veulent plus se mettre à table seule, d’autres ne passent pas leurs examens médicaux faute de ne pouvoir se déplacer… Le travail accompli par les visiteuses au domicile des gens et à la fois fondamental et surprenant, car nous répondons souvent à de réels besoins qui n’avaient pas été exprimés… Nous travaillons également beaucoup avec des personnes diminuées physiquement et qui ont perdu leur autonomie. Enfin, nous intervenons en faveur de personnes qui ont de toutes petites retraites de moins de 700 € par mois et qui ont du mal à se loger et à se soigner.»

AU CŒUR DE LA SOLIDARITE

nous accueillons depuis quelques temps, un public nouveau de «jeunes» retraités » explique Pascale Tetelbom. « Ce sont généralement d’anciens commerçants qui n’ont pas anticipé leur passage à la retraite et doivent se contenter des minimas vieillesse. La différence entre le salaire qu’ils touchaient quand ils étaient actifs et le montant de leur retraite actuelle est telle, qu’ils ne parviennent plus à assumer leur quotidien et se retrouvent dans des situations de surendettement importantes. Ces situations sont d’autant plus graves que ces personnes ne viennent pas nous voir tout de suite et que l’on récupère des situations très dégradées. Il y a donc un vrai rajeunissement de notre public et une forte augmentation de leur précarisation financière.» Les objectifs de 2010 ? Maintien au logement, accès aux soins, soulagement des aidants, pour les familles qui ont dans leur entourage des personnes souffrant d’Alzheimer… «Ce sont là les axes de travail que nous privilégions pour l’année à venir » conclut Pascale Tetelbom « parce que le lien pour les personnes âgées, c’est fondamental. Il ne leur suffit pas de ne pas avoir trop de difficultés financières pour vivre, elles ont besoin de chaleur humaine pour bien vivre.»

L’intérêt du recours à l’Améa c’est la prise en charge globale. Grâce à ses liens privilégiés avec le Casim, solutions et/ou infrastructures peuvent être trouvées rapidement grâce à un Foyer pour des personnes autonomes, à une Maison de retraite pour personnes dépendantes, à une Unité fermée pour les malades d’Alzheimer et enfin, grâce un Accueil de jour, qui permet aux personnes âgées de venir passer des demies journées sur des temps conviviaux. «Phénomène nouveau, au côté de ces personnes très âgées,

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HANOUKA SAMEAH

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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

Dora ESKENAZI :

« Si l’aide ne vient pas de la communauté, de qui viendra-t-elle ? »

DOSSIER

AU CŒUR DE LA SOLIDARITE

Elue du Fonds Social Juif Unifié, Membre de la Commission Tsédaka, Dora Eskenazi est la toute nouvelle Présidente Provence-Languedoc pour la Collecte annuelle de la Tsédaka 2009.

«Pour moi, être Présidente de la Collecte 2009, c’est tout d’abord travailler avec une équipe. Que ce soit avec les autres membres de la Commission ou avec les permanents du Fonds social, c’est ensemble que nous préparons la campagne, c’est ensemble que nous rédigeons les messages qui seront diffusés, les documents qui seront distribués, c’est ensemble que nous organisons les animations et festivités de la grande fête de la solidarité du 29 novembre. A la base de mon engagement, il y a une vraie prise de conscience… la crise économique et financière n’est pas un simple mot, c’est aussi et surtout une dure réalité, un quotidien, pour beaucoup de monde. Je n’avais pas envie d’un altruisme inactif. J’avais besoin, au contraire, de concrétiser ce sentiment de solidarité envers ceux qui souffrent.

Je reconnais que ma démarche doit paraitre banale : cette solidarité sociale existe dans toutes les cultures. Ces notions du don, de la générosité et de la solidarité se retrouvent partout. Ce n’est pas propre à notre communauté. Par contre, ce qui me semble important c’est que les juifs se mobilisent ! Personnellement, j’avais besoin de sortir de la compassion abstraite et j’aime l’idée et d’inciter, au passage, les autres à en faire autant ! Mon objectif pour cette campagne 2009, en tant que Présidente, sera d’essayer d’élargir la base de nos donateurs. Et pour ce faire, je vais travailler plus étroitement avec nos associations partenaires, pour que toutes deviennent des relais d’informations. Il faut que tout le monde se mobilise. Les dons que nous recevrons serviront à aider les familles en détresse, à payer les cantines scolaires, à lutter contre l’échec scolaire, à financer le programme des microcrédits sociaux, à secourir les personnes âgées isolées... Comme vous le voyez, nous

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avons beaucoup de dossiers et d'idées. Pour arriver à tout faire, nous devons avoir les moyens d'agir !

Cette solidarité sociale est un lien moral avec les membres de notre communauté. Il est facile d’exprimer, par des mots, la sympathie que nous éprouvons pour les plus pauvres d’entre-nous. Mais, la véritable question que nous devons nous poser, c’est de savoir ce que nous faisons, concrètement, pour démontrer cette sympathie. Si l’aide ne viens pas de la communauté, de qui viendra-t-elle ? Si nous n’agissons pas maintenant, en cette période de crise, quand agirons-nous ? Il faut sortir des discours creux, dépasser les vœux pieux, se retrousser les manches et travailler !

Pour être honnête, cette mission de Présidente m’enthousiasme énormément. Je trouve très satisfaisant de parvenir, enfin, à dépasser un sentiment d’impuissance. Nous avons tous dit un jour "la pauvreté, c'est affreux, mais que pouvons-nous y faire?" Et bien, maintenant, grâce à mon implication au cœur de la Tsédaka, j’ai l’impression de pouvoir changer les choses. L'engagement permet une vraie satisfaction personnelle et peut être est-ce là, le message le plus important.


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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

DOSSIER

Rencontre avec :

Pascal ELBÉ,

parrain au grand cœur… L’Appel national pour la Tsédaka se place, tous les ans, sous le parrainage d’une célébrité. Cette année, deux artistes ont répondu présents : Michel Boujenah et Pascal Elbé. Le Journal Le Peuple est allé à la rencontre de ce dernier, pour vous. Né à Colmar, dans le Haut-Rhin, en 1967, Pascal Elbé débute au théâtre en tant qu’acteur. Amoureux des lettres, il s’essaiera par la suite à l’écriture de deux pièces «Charité Bien ordonnée» et «Tout baigne», pour reprendre par la suite, sa carrière d’acteur au cinéma. On l’aura vu au côté de Gérard Jugnot dans “Fallait pas“, de Michel Boujenah dans “Père et Fils“ ou encore de Jean Dujardin dans “L’amour aux trousses“… Son statut mi-acteur, mi-auteur, en a fait un artiste au grand cœur, nominé aux Oscars et à l’affiche de nombreux films.

LE PEUPLE : Que signifie pour vous d’être le parrain de la Tsédaka 2009 ? PASCAL ELBÉ : Pour moi, c’est une prise de prise de conscience. Je suis allé visiter des écoles pour handicapés, des écoles juives plus traditionnelles, des accueils de jour pour personnes âgées… j’ai parlé avec beaucoup de monde et rencontré des personnes incroyables !

LP : Qu’est ce qui vous a touché dans ces rencontres ? PE : Ce sont les bénévoles qui m’ont le plus touché… les bénévoles et leur dévouement. J’ai également été surpris par l’ouverture des structures aux personnes extérieures à la communauté.

LP : Cette ouverture vous parait importante ? PE : Elle me parait même fondamentale ! Vous savez, lorsque Robert Badinter a reçu son prix Nobel de Littérature en 1986, il s’est amusé du fait que sur plus de 400 Nobel distribués, plus de 100 ont été attribués à des juifs. Cela nous rappelle que notre rôle, en tant que juif, est aussi de rayonner sur le monde et de nous ouvrir aux autres.

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LP : Qu’est-ce que c’est pour vous, la Tsédaka ? PE : C’est un moment de générosité partagée.

LP : Enfant, aviez-vous l’habitude de donner pour la Tsédaka ? PE : Je dois avouer que non. Mes parents étaient généreux, mais je n’avais pas l’habitude de donner. La générosité est venue plus tard pour moi, lorsque j’ai pris conscience que j’avais été favorisé par la vie. Vous savez, je n’ai pris la place de personne, mais j’ai conscience de vivre une carrière hors norme et d’avoir de la chance. C’est pourquoi, j’ai envie de partager mes réussite avec les autres. C’est ça, pour moi, la Tsédaka.

LP : Qu’est ce qui vous fait réagir ? Qu’est ce qui vous donne envie de vous investir dans cet Appel pour la Tsédaka ? PE : Ce sont les visages, qui font me réagir… les sourires aussi… ce sont également les personnes qui sont dans la rue, les familles qui n’ont pas de chauffage, les enfants qui n’ont pas de vacances ni de jouets… avec mon ami Michel Boujenah, je me suis engagé dans cette campagne pour me battre contre ces injustices. Et puis, on nous demande tellement peu, c’est juste un peu de temps…

LP : Quel type de parrain voudriez-vous être ? PE : Je voudrai juste mettre à l’honneur les gens que j’ai visité et les bénévoles que j’ai rencontré, parce que c’est leur travail qui est remarquable.


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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

DOSSIER Message de :

Michel BOUJENAH, parrain de la Tsédaka…

On entend souvent et depuis longtemps : de toutes les façons les juifs sont riches. Cette idée parfois est même rentrée dans la mythologie de notre propre peuple. Il y en a qui disent «mais nous on s'en sort toujours …» C'est comme ça qu'un jour un jeune homme appelé Ilan Halimi s'est fait kidnapper et torturer simplement parce que certains ont pensé que tous les juifs étaient riches. La vérité, la réalité est bien différente. Beaucoup et beaucoup plus qu'on ne le pense vivent dans notre communauté en dessous du seuil de pauvreté.

A travers mon parrainage de la Tsédaka, j'ai rencontré une partie des associations qui s'occupent de ces enfants et de ces adultes qui vivent dans la pauvreté, et souvent dans l'anonymat. J'ai vu à quel point ces associations font un travail formidable non seulement pour la survie, mais pour la reconstruction d'être humains souvent extrêmement blessés. Dans ces centres et dans ces associations, j'ai rencontré des juifs, des musulmans, des catholiques.

Charles BICKERT Maître en Droit MBA Gestion Paris

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Parce que quand on vient au secours de la souffrance on ne demande pas, on ne prend pas de renseignements sur les origines culturelle ou religieuses : on s'occupe seulement de la douleur. Alors la Tsédaka, c'est le moment dans l'année où on peut tous ensemble montrer qu'on s'occupe de ceux de notre communauté, mais aussi de ceux qui sont en-dehors et qui ont besoin de nous.

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Je ne suis pas un grand érudit mais je sais, c'est écrit dans le Livre : «celui qui donne s'enrichit.» Alors j'espère qu'à la fin de la Tsédaka nous serons tous très très riches. Je vous embrasse.

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site internet : www.habitat-conseil.fr e-mail : habitat-conseil@wanadoo.fr


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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

NE PAS RAJOUTER L’HUMILIATION À LA PRÉCARITÉ… Chers Amis,

DOSSIER L’appel de :

Gil TAIEB,

président pour la Tsédaka…

Au lendemain des fêtes de Tichri, je veux tout d'abord vous souhaiter mes meilleurs voeux ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers. Une année douce, sereine, une année de bonheur !

Permettez-moi de retenir le voeu formulé par une donatrice : «Ne jamais voir de larmes dans les yeux de ceux que j'aime». Effectivement, le bonheur ne peut se concevoir sans qu'il soit partagé par ceux que l'on aime ! La joie n'est complète que lorsque, dans les yeux de l'autre, on voit briller cette lueur qui fait parler l'âme. La campagne annuelle de la Tsédaka du Fonds Social Juif Unifié est, à ce titre, une mobilisation unique et essentielle. Elle est le moment où chacun d'entre nous va agir efficacement et anonymement pour l'autre. Elle est le moment où nous pensons à l'autre ! A Ceux qui sont frappés par les maux de la vie ! A Ceux qui sont seuls et se sentent perdus et abandonnés ! A Ceux qui sont seuls et ne savent plus comment réagir ! A Ceux qui sont seuls et pourtant entourés de gens qui ne connaissent pas leur souffrance ou parfois feignent de l'ignorer ! L'Appel national pour la tsédaka est cette occasion où, tous ensemble, nous nous arrêtons devant ces solitudes et ces drames subis et décidons de dire NON ! Non, vous n'êtes pas seuls, vous qui souffrez ! Non, vous n'êtes pas seuls, vous qui êtes fragilisés ! Non, vous n'êtes pas seuls, vous qui portez sur vos épaules la souffrance d'un proche ! OUI, NOUS SOMMES SOLIDAIRES ! Chaque année, nous vous invitons à ce merveilleux combat. Chaque année, vos dons sont intégralement redistribués. Chaque année, nous avons besoin de votre générosité. Malheureusement, nous ne pourrons donner satisfaction à tous, tant les besoins sont immenses, mais nous ferons le maximum. Comme « si c'était nous » … Je suis sûr que nous réussirons ensemble et je sais pouvoir compter sur vous. Donnez ! De tout votre coeur et de toute votre âme, donnez !

Fraternellement.

TOUTES LES INFORMATIONS SUR WWW.FSJU.ORGA - 21 -


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L'APPEL NATIONAL POUR LA TSEDAKA 2009

DOSSIER le mot de :

Un devoir pour tous… Si la fraternité a plusieurs noms, solidarité, souci des autres, amour du prochain, elle est sous toutes ses formes au coeur du judaïsme : «Si tu dis que tu aimes D-ieu et que tu n'aimes pas ton frère, tu es un menteur», enseignait déjà au XVIIIème siècle un maître du hassidisme, Rabbi Elimelekh de Lizensk. Cette attention à notre frère est la preuve même de la confiance en D-ieu, elle est au cœur de l’Appel national pour la tsédaka.

Le Midrach le dit à sa manière: «Ce que vous avez fait au plus pauvre d'entre les miens c'est au Tout Puissant que vous l'avez fait». La fraternité doit devenir l'interrogation majeure de tout juif et l’Appel national pour la tsédaka continuer à remplir son rôle de soutien et d'assistance aux plus faibles de notre communauté. Dans un monde où la misère, la solitude et l'anonymat viennent poser de nouveaux défis, toutes les forces morales et religieuses doivent se liguer pour garantir que tous les hommes peuvent continuer à vivre de cette fraternité.

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Gilles BERNHEIM Grand Rabbin de France




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APRÈS L'OFFENSIVE CONTRE LES COMPTES EN SUISSE, LES COMPTES EN ISRAËL ?

ACTUALITE

par Gilles Bellaïche

L’été français a été marqué pour certains - sur le plan fiscal par l’annonce faite par le Ministère des finances français selon laquelle il disposerait d’une liste contenant prés de 3000 noms de personnes possédant des comptes en Suisse. A la suite de cela, le Ministre a annoncé que les personnes qui se dénonceraient feraient l’objet d’un traitement dérogatoire plus favorable.

Tout cela n’est devenu possible qu’en raison de la modification de la convention franco-suisse en août 2009. Cela nous amène à présent à soulever une hypothèse : et si la prochaine étape concernait les contribuables français disposant de richesses en Israël, bien immobilier ou autre compte bancaire ? L’hypothèse est loin d’être incroyable pour trois raisons :

- la clause d’assistance administrative introduite dans la convention franco-suisse est déjà présente dans la convention franco-israélienne ; Ainsi, l’article 26 prévoit que «les autorités compétentes des Etats contractants échangent les renseignements nécessaires pour appliquer les dispositions de la présente Convention, ou celles de la législation interne des Etats contractants relative aux impôts visés par la Convention, dans la mesure où l'imposition qu'elle prévoit n'est pas contraire à la Convention ». Rien n’empêche effectivement le fisc français de demander à son homologue israélien de lui fournir des renseignements sur un contribuable résident en France et vice-versa. Pratiquement, c’est une autre histoire.

- Israël ne dispose pas d’une tradition du secret bancaire ; ce n’est pas non plus un paradis fiscal comme en témoigne l’expatriation du dirigeant de Israël-Africa qui était recherché pour des fraudes financières et fiscales en France; - Israël veut intégrer l’OCDE, ce qui va l’obliger à aligner ses pratiques avec celles des autres pays membres, ce qui en soi, ne posera pas de problème. On rappellera que le principe de mondialité de l’Impôt sur le revenu oblige à déclarer tous ses revenus ainsi plus généralement son patrimoine et donc ses comptes à l’étranger. Souvent cette dissimulation ne repose que sur des craintes infondées, l’impôt que représenterait l’ISF sur des sommes détenues en Israël représente pour la plupart des «fraudeurs» tout au plus un infime pourcentage d’imposition ISF. Quant aux sociétés disposant de succursales, les avantages accordés récemment par la prochaine loi de finances 2010 vont avoir pour conséquence de renforcer les contrôles sur les investissements à l’étranger.

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APRÈS L'OFFENSIVE CONTRE LES COMPTES EN SUISSE, LES COMPTES EN ISRAËL ?

Dans ce cadre, le gouvernement français peut parfaitement rééditer l’opération suisse en demandant à l’administration fiscale israélienne de lui fournir des renseignements sur certains contribuables. Rappelons que depuis la fameuse histoire du Sentier, la chambre de compensation de la Banque de France a déjà blacklisté la banque Hapoalim. Il est donc préférable d’anticiper ce mouvement avant de le subir de plein fouet et de ne pas être en mesure de négocier par la suite.

ACTUALITE

On rappellera à cet effet que le droit français comporte suffisamment de mesures exonératoires pour dissuader les gens de jouer aux chats et à la souris. Petite consolation prévue par la convention fiscale franco-israélienne : L'impôt français est calculé sous déduction d'un crédit d'impôt égal au montant de l'impôt payé en Israël sur cette fortune. Ce crédit d'impôt ne peut toutefois excéder le montant de l'impôt français correspondant à cette fortune (article 22).

Dans ce cadre, y-a-t-il un risque d’être retrouvé par le fisc français lorsque l’on ne se conforme pas à ses obligations ? Théoriquement oui car c’est précisément l’un des objets de la convention fiscale franco-israélienne que de prévoir des mesures d’assistance administrative. Comme l’illustre un article du Monde, les avocats qui pendant des années ont prétendu que l’argent ou les actifs cachés en Suisse étaient hors d’atteinte pour le fisc français se sont trompés. Ce genre d’erreurs peut malheureusement coûter cher.

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COMMUNAUTÉ

ENTR’AIDANCE AUX OLIVIERS

Ce lieu d’accueil nouveau réunit aujourd’hui chaque jo u r d e la s em aine jusqu’à dix patients. Une équipe toute entière dévouée à ses ‘accueillis’, a réussi à donner à cet espace chaleur et convivialité. Ici, chaque matin, chacun des résidents arrive avec un large sourire accroché au visage, prêt à démarrer la relaxation, le jardinage, l’activité pâtisserie ou tout autre atelier pensé et adapté pour rester au plus prés de ses besoins mais aussi de la personnalité de chacun.

Détente, plaisir d’être ensemble, bonne humeur et partage sont ce qui nous importe le plus à l’Accueil de Jour. Dalila, Faustine, Audrey et Josette surveillent chaque geste, chaque mouvement de nos résidents avec un œil expert. Elles guettent la réaction, la participation, l’émotion dans les regards. Pas un sourcillement ou un sourire éloquent ne leur échappe. C’est dans ce regard chargé d’empathie à l’égard de nos hôtes de l’Accueil de Jour et grâce à cette expérience singulière partagée que nous avons pensé ‘Entr’aidance’.

Une équipe pluridisciplinaire s’est mise au travail cet été pour réfléchir à la mise en place de rencontres réunissant les différents partenaires autour de la maladie d’Alzheimer, afin de partager et de s’enrichir de la réflexion de chacun.

Ainsi, «Entr’aidance aux Oliviers» s’est mise en place pour répondre aux besoins de tous les aidants, c'est-à-dire les aidants professionnels mais aussi les proches engagés et présents auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et apparentées (appelés aidants familiaux). L’originalité de notre projet consiste à réunir côte à côte tous les aidants qu’ils soient professionnels ou familiaux autour de la prise en charge du sujet malade. L’intérêt est ici l’échange de savoirs, d’expériences vécues, mais aussi la compréhension mutuelle des positions de chacun. Nous proposons un cycle de rencontres régulières bimestrielles et en soirée tout au long de l’année au sein de la maison de retraite médicalisée, du CASIM, « les Terrasses des Oliviers ». Ces débats s’organisent en deux temps : un expert s’exprime sur un sujet choisi puis une discussion s’ouvre avec les participants.

Au mois de janvier 2009, après plusieurs mois de réflexion et de préparation, l’Accueil de Jour pour malades Alzheimer (et malades apparentés) s’est ouvert « Aux Oliviers ».

Voici les thèmes choisis:

- L’annonce du diagnostic et ses implications avec le Dr David TAMMAN, neurologue ; cette rencontre a eu lieu mardi 13 octobre 2009 - Les prises de décisions dans le cadre du maintien au domicile avec le Dr Marie-José Mathieu, médecin responsable du réseau gérontologique de soins Marseille Sud ; mardi 24 Novembre 2009 ; - Les décisions prises dans le cadre du maintien au domicile : les moyens et leurs mises en place ; Janvier 2010 - Le temps du placement d’un proche atteint de la Maladie d’Alzheimer et Syndromes Apparentés, et comment l’accompagner’ ; Février 2010 - Les mesures de protection des biens et les aspects financiers autour de la Maladie d’Alzheimer ; Mars 2010 - L’accompagnement individuel des patients dans l’institution’ ou ‘le projet de vie individuel ; Avril 2010 - L’alimentation et les troubles du comportement alimentaire chez le sujet atteint de la Maladie d’Alzheimer ; Juin 2010.

Lors de la 1e soirée, mardi 13 octobre, plus de cinquante participants étaient présents. Soignants, membres des familles des résidents des Oliviers et professionnels extérieurs ont participé à ces échanges autour du temps de l’annonce du diagnostic. Le docteur David Tammam, neurologue, invité expert a parlé de son expérience de praticien insistant sur la singularité et la diversité des situations d’annonce. Les familles vivant au plus prés cette expérience douloureuse ont témoigné devant les soignants présents et attentifs. Le succès de cette première rencontre nous dit l’importance de développer de tels espaces d’échange. L’équipe des Oliviers est déjà au travail pour développer d’autres plates-formes d’échanges de savoirs.

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Docteur Ammar Corine, psychiatre, et médecin coordonnateur de l’Accueil de Jour des Oliviers et l’équipe pluridisciplinaire des Oliviers.

LES OLIVIERS, 31 BD BERNEX MARSEILLE 8E 04 91 73 04 58 LESOLIVIERS@CASIM.FR


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JUDAÏSME & LIBERTE REÇOIT ROLAND DAJOUX

COMMUNAUTE Au mois de septembre dans les locaux du LEV’CLUB, Roland DAJOUX de passage à Marseille a donné une conférence sur le thème « Comment les conflits d’aujourd’hui sont-ils devenus des guerres terroristes ?»

Par le journaliste José D’ARRIGO

«ROLAND DAJOUX : LA PASSION D’ISRAËL»

- "Quelle que soit la cause qu'on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d'une foule innocente".

C'est en citant Albert Camus que le Dr Roland Dajoux a introduit sa conférence sur les "guerres terroristes contemporaines" l'autre soir au "Lev-Club" à l'invitation d'Albert Guigui Président de Judaïsme & Liberté Provence. Ce gynécologue de renom, né à Tunis et qui a fait ses études de médecine à Marseille, père de quatre enfants, a décidé de partir en 1988 exercer son métier en Israël, à Jérusalem, où il a fait son "alya" avec sa famille. Il a d'ailleurs profité de l'occurrence pour inciter ses amis juifs de la communauté marseillaise à en faire autant en leur expliquant que ce n'est ni un "exil", ni un "départ" mais plutôt un "retour aux sources sacrées de l'identité juive ". Une décision certes courageuse du Dr Dajoux mais ô combien difficile à prendre pour des Marseillais qui ont fait toute leur vie à Marseille et ne souhaitent pour rien au monde s'éloigner de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Pour Roland Dajoux, il n'est pas question que ses enfants vivent la schizophrénie de la "double appartenance" et soient en butte aux attaques antisémites ou antisionistes dont les Français juifs font l'objet dès lors qu'ils osent mettre leur kippa sur la tête le samedi en se rendant sur leur lieu de culte. Le Dr Dajoux a ensuite présenté les grandes lignes de son livre : "Israël miroir du monde, histoire d'une terre retrouvée", publié aux éditions "Persée". Il rejoint Elie Wiesel qui évoque "la menace d'anéantissement" qui pèse en permanence sur le peuple israélien dont la légitimité est contestée depuis la naissance de l'Etat d'Israël en 1948. "Le terrorisme islamique est aujourd'hui devenu une menace planétaire, a-t-il souligné, tous les musulmans ne sont pas islamistes et tous les islamistes ne sont pas terroristes mais la grande majorité des terroristes qui ont perpétré des attentats à Karachi, au Yémen, à Londres, à Djerba, à Bali, à Moscou, à Casablanca, à Mombasa, à Jakarta, à Istanbul, à Madrid ou à Bombay sont des

islamistes radicaux !" Ce qui choque le Dr Dajoux, et il le dit fort bien dans son ouvrage, c'est que le monde libre n'est pas près de prendre conscience de l'imminence du danger islamiste : "Israël a appris à lutter contre le terrorisme pour sa survie mais le monde occidental est piégé par ses valeurs humanistes et sa vision angélique de la paix", affirme-t-il. Les petits renoncements de l'occident encouragent selon lui les intégristes à poursuivre leur oeuvre de propagande et de conquête progressive de l'Europe grâce au concours actif du "ventre des femmes". "Je crois qu'on perd son âme en perdant son identité, ajoute le Dr Dajoux, l'augmentation de la natalité accompagnée des mesures d'accompagnem en t s o ci o -éco n o m i q u es favorisent la croissance et le potentiel d'un Islam radical et conquérant, mais c'est plus vrai en France qu'en Israël..." Le médecin nous met en garde contre la "tentation fatale du renoncement" et la stratégie de la toile d'araignée déployée par la conférence islamique mondiale : il s'agit d'une action subversive et souterraine visant à régner sur "l'Eurabia", puis sur "l'Amérabia". Il appartient aux pays d'accueil, s'ils en ont encore la volonté politique, de décider s'ils succombent à "l'ensauvagement" des nouveaux arrivants, s'ils adoptent leurs cultures en perdant leurs identités ou bien s'ils veulent imposer leurs moeurs et leurs traditions antérieures. Albert Guigui a ensuite donné la parole à l'assistance et il a lui-même évoqué "une marche des peuples", une manifestation commune qui permettrait aux Juifs et aux Arabes de mieux se parler, de mieux se comprendre, par delà les divergences et les stratégies illisibles de certains gouvernants ou chefs terroristes qui ont davantage tendance à se servir des peuples et à les asservir qu'à les servir.

Une démarche humaniste de réconciliation qui porte en elle les germes d'une confiance recouvrée et "une dimension d'éternité" qui justifie à elle seule l'existence de l'Etat

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COMMUNAUTE

YECHIVA DES ETUDIANTS DE MARSEILLE

Voyage Mémoire et Etude à Strasbourg…

La Yechiva des Etudiants de Marseille a organisé un week-end à Strasbourg en compagnie d’une quinzaine de jeunes (garçons et filles) de notre région, dirigés par son directeur Joël BENHAMOU. Ils ont retrouvé sur place les étudiants de l’Union des Etudiants Juifs de Strasbourg. Ce voyage, intitulé «Mémoire & Etude» s’intégrait dans l’ensemble de ces actions dites de Mémoire, qui ont pour objectif de sensibiliser les jeunes à l’histoire de la Shoah.

Ceci dit, il dénotait considérablement avec les voyages auxquels nous sommes habitués, composés uniquement de visites de sites ou musées, et au mieux de témoignages. La particularité du voyage de la Yéchiva des Etudiants de Marseille a été de ne pas se limiter à un

tel circuit (en l’occurrence visite du Camp du Struthof en Alsace,). Le point d’orgue s’est situé après la visite, durant le Chabbath et dimanche. Nos jeunes ont pu participer à des cours et débats abordant des thèmes fondamentaux de l’existence et la condition humaine. Cette démarche avait pour but de ramener à nos jours les problématiques posées par l’Histoire et par les hommes qui la font. C’est le leitmotiv de la Yéchiva des Etudiants, depuis sa création en 2005, que de croire en la nécessité vitale pour notre peuple de la pensée et du questionnement dans notre tradition. De croire que c’est uniquement à travers la confrontation aux textes de cette

tradition que nous perpétuons et faisons vivre notre identité. Que nous ne pouvons nous suffire de musées, monuments et autres plaques commémoratives, fatalement destinés à devenir lettres mortes. En effet, trop souvent, les visites de Sites ou Musées relèguent l’Histoire au passé ! A travers sa démarche la Yéchiva des Etudiants aspire à ce que l’Histoire soit au contraire conjuguée au présent. Et, comme nous venons de le dire, c’est par le témoignage de gens qui s’engagent,

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ECRAN GEANT OFFERT POUR TOUTE COMMANDE AVANT LE 31/12/09

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COMMUNAUTE

YECHIVA DES ETUDIANTS DE MARSEILLE

BOVERO. Ces derniers, sensibles à l’histoire de l’humanité et à cette tragédie innommable que fut l’organisation de l’extermination, non réussie, du peuple juif, ont tenu à s’engager dans des actions concrètes. Félicitation ! Bien sûr, les activités de la YECHIVA des ETUDIANTS ne se limitent pas à ces voyages. Le prochain grand rendez-vous qu’elle nous fixe se déroulera le 26 novembre 2009, où sera organisé un Grand Dîner-Débat à l’instar de celui qui s’est déroulé le 26 mars dernier avec le Grand Rabbin de France Gilles BERNHEIM. Celui-ci se fera avec le Professeur Benjamin GROSS, Professeur de Pensée Juive, Doyen Honoraire de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, de l’Université Bar Ilan, qui interviendra sur le thème : «Culture et inculture européenne : quel place à la culture juive ? ». au quotidien par leur étude exigeante, dans la redynamisation d’une pensée juste et sensée que nous espérons atteindre cet objectif.

Ce témoignage s’est fait par des rencontres, des cours et des débats provoqués par l’étude des textes talmudiques. Plus concrètement, le programme de ce séjour comprenait : • La visite du Struthof (seul camp de concentration nazie sur le territoire français) • Chabbath en commun avec l’Union des Etudiants Juifs de Strasbourg, ponctué des interventions de : - Nicolas ELIACHEFF, Délégué aux Etudiants auprès du Grand Rabbin de Strasbourg - Rav Elihaou ABITBOL, Fondateur de la Yéchiva des Etudiants de Strasbourg (depuis 1968) - Alain LEVY, Chef d’entreprise et Talmudiste - Eric SMILEVITCH, Philosophe, écrivain-traducteur et Talmudiste - Philippe ZERBIB, Enseignant, Talmudiste

Ce voyage a été ponctué par des moments plus ludiques et de détente (Visite en bateau du quartier de « la petite France » (vieille ville de Strasbourg), soirée jeux le samedi soir, ballade en ville, …). Les étudiants ont été ravis de cette expérience et attendent avec impatience le prochain séjour… ¨Paris, Prague, Venise ? Les villes riches d’un passé juif ne manquent pas ! La YECHIVA DES ETUDIANTS tient enfin à souligner que cette initiative a été possible grâce au partenariat de deux chefs d’entreprise de notre région, Mrs Paul BERMOND et Eric AZOULAY de la Société

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Pour toutes informations complémentaires joindre la YECHIVA DES ETUDIANTS 10-B rue de Cassis • 13008 Marseille Tél. 04 91 41 82 97


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COMMUNAUTE

MAISON BLANCHE FÊTE TEL-AVIV

A l’initiative de Séréna Zouaghi, conseillère municipale déléguée aux associations, la Mairie du 9ème et 10ème arrondissements a accueilli une exposition sur Tel Aviv. De nombreuses personnalités du monde associatif, ainsi que des élus, se sont déplacés pour recevoir l’artiste Zvika Zelikovitch et rendre hommage à la ville «qui ne dort jamais».

«100 ans de Tel Aviv » Exposition photos de Zvika Zelikovitch «vues de Tel Aviv-Yaffo» Sculptures de Ruth Lev Ari Einav Levtov-Osnat Belkind Scheps

«Depuis onze ans déjà notre mairie d’arrondissement déploie des efforts considérables afin de parler de l’Etat Juif autrement que sous l’angle des différents conflits et dangers qui le menacent. Onze ans que nous avons accueillis les différents représentants de l’Etat d’Israël, quel que soit la situation au Proche Orient» a déclaré Serena Zouaghi, saluant plus particulièrement le députémaire Guy Teissier. Bien que l'hébreu Tel Aviv signifie littéralement «colline du printemps», cette désignation n'a absolument rien de descriptif (il n'est question ni de colline, ni de printemps), mais vient du livre d’Ezéchiel (chapitre 3:15) où il est question d'un lieu-dit babylonien. Le nom a en fait été choisi pour son symbolisme (thème de la renaissance), Nahum Sokolov un des leaders de l'Organisation sioniste mondiale. En 1906, la population était concentrée sur l'actuelle Jaffa. Lors de la convention des Juifs de Jaffa, les participants se sont plaints des conditions de vie difficile à Jaffa au niveau financier, mais aussi du décret «Muhram» qui obligeait les Juifs à changer de logement chaque année. Ainsi, ils ont préféré habiter définitivement dans la banlieue de Jaffa qui était une ville assez couteuse pour les juifs, pauvres et démunis. Durant cette réunion, Arieh Akiva Weiss, qui venait juste d'arriver dans le pays a proposé d'établir une nouvelle cité en dehors de Jaffa. Son idée fut très bien reçue et marqua la naissance de Tel Aviv. Les photos exposées ont permis aux visiteurs d’apprécier le style architectural particulier de Tel Aviv. De nombreux architectes inspirés par le style Bauhaus (qu'ils adapteront au style méditerranéen et oriental) vont faire de Tel Aviv l'un des plus grands centres de l'architecture Bauhaus international. De nos jours, Tel Aviv, située au bord de la Méditerranée, enchante ou déplait. Ville laïque, elle est souvent mise en opposition à Jérusalem la ville religieuse, elle est présentée comme insouciante, artificielle, extravertie et tournée vers le futur. Cité moderne, dont le nom est connu dans le monde entier, elle a réussi la performance d’être classée comme patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.Actuellemment, elle demeure la capitale économique et culturel de l’Etat d’Israël.

En ces temps ou l’Etat Juif est souvent remis en cause, Sérena Zouaghi, ainsi qu’Anne Marie d’Estienne D’Orves, attaché culturelle à la Mairie d’arrondissement n’ont pas manqué de souligner l’un des beaux aspects culturel de la seule démocratie du Proche Orient.

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COMMUNAUTE

> vendredi 11: Marche dans le désert (matin) > Samedi 12: Shabbat journée libre, repas du soir sur un bateau sur la mer rouge dimanche 13 : Visite du récif des dauphins; Kibboutz Neot Smadar, cratère de Mitspe Ramon, artistes et artisans de Mitspe Ramon, dégustation de vins locaux, diner et nuit à Mitspe Ramon > Lundi 14 : départ par Lod, retour sur Marseille (Programme susceptible de modification) TARIFVoyage réservé aux adhérents du Centre Fleg

Tarif vol et séjour: dans la limite des places disponibles : 1250 euros (TARIF PROMO jusqu'au 15 Novembre) comprenant vol, hébergement en chambre double, séjour, visites et repas. Tarif Séjour sec sans journée à Petra 678 euros, séjour sec complet avec Petra 808 euros, Assurance conseillée en sus INFOS/ RÉSA : 04 91 37 42 01

SAMEDI 28 NOVEMBRE À 22H Soirée : Concept DJ live La 2ème nuit dance-floor avec Dj Gilles et le Centre fleg, ambiance Dj, dance clubbing…. Paf : 15 euros adh et 18 euros non adh

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PROGRAMME > lundi 7 : Arrivée en Israël Transfert vers Tel Aviv visite de Tel Aviv, nuit : hôtel Sea Net > mardi 8 : Transfert vers le Sud, repas sur le bord de la mer morte, Visite au centre de recherche et de développement de Hatseva, Agriculture dans l'Arava et découverte produits locaux kibbouts Lotan > mercredi 9 : Visite Canyon rouge et vallée de Timna (mines roi Salomon), Visite de Haï Bar, Visite du centre de désalinisation de l'eau, Observatoire sous marin d’Eilat, site d'Um Rash. > jeudi 10 : Visite de Petra, en marchant ou sur petite carriole (optionnelle)

DIMANCHE 29 NOVEMBRE À 11H Journée de la solidarité organisée par le FSJU au profit de la Tsedaka. Animations, jeux, stands, concerts, musiques, conférences Animation du Centre Fleg sur son stand autour du personnage d'Abraham - Salle de conférence : présentation du livre de Marcel Cohen-Solal, la musique française ed. Eyrolles JEUDI 3 DÉCEMBRE À 20H30 CONCERT de musique sépharade turque avec le groupe Los Pasharos Sefaradis VENDREDI 4 DÉCEMBRE À 19H30 Repas de Chabbat autour de nos invités juifs de Turquie, le groupe Los Pasharos Sefaradis. Paf adh 20€/non adh 25€ et enfants 10€ /12€ inscriptions obligatoires avant le 1er décembre Cours et ateliers au Centre Fleg Info, paf et résa au 04 91 37 42 01 Taïchi, Cours d’Hébreu pour débutant, Moadon Yeladim (enfants de 6 à 12 ans), Chant judéo espagnol, Danse folklorique d’Israël, Peinture et développement, Cuisine, Mosaïque…..

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LES VOEUX 5770 DU CONSISTOIRE ISRAELITE DE MARSEILLE REPORTAGE PHOTOS : Léo CHOURAQUI

COMMUNAUTE

Le Consistoire Israélite de Marseille a reçu de nombreux élus politiques de la région, ainsi que les représentants des autres communautés de la cité phocéenne. Plus d’un millier de personnes se sont rendues à la Grande Synagogue Breteuil. A cette occasion, Madame Mag. TAYAR, organiste réputée, a reçu la médaille du Mérite communautaire.

Michel VAUZELLE,

J.Noël GUERINI, Pdt du C. Général des BdR

Pdt du Conseil Régional PACA

Simona FRANKEL, Consul Général d’Israël à Marseille

Zvi AMMAR, Pdt du C.I.M. Marseille

Mag. TAYAR, Récipiendaire médaille du Mérite Communautaire Me Aragones, DR R. COHEN Pdt du Crif Marseille

Zvi AMMAR

Rav OHANA

Maurice COHEN-ZAGOURI, Rav Réouven OHANA, Directeur lycée ORT-Bramson, Marseille

Vue générale des Elus Marseille-Provence, PACA

Grand Rabbin de Marseille

Radio JM

J. MEYER,

Pdt de la Communauté ETZ-HAÏM à Marseille

E. BENARROCH, Me Aragones, Pdj du FSJU Marseille

Vue générale des Elues Mme C. POZMENTIER, Adjointe au Maire de Marseille Mme N. PREZIOSI, Adjointe au Maire de Marseille Mme S. ZOUAGHI, Conseillère Municipale de Marseille

Michel VAUZELLE, Claude ALLALI, Pdt du Conseil Régional PACA

D. SPERLING,

Adjoint au Maire de Marseille

Pdt du Crif Marseille

Rav R. OHANA

J. ZEITOUN,

Conseiller Régional PACA

J. TEBOUL, C.I.M. Marseille

Mme J. COHEN, Adjointe au Maire de Marseille Mme S. FRANKEL, Consul Général d’Israël à Marseille

Philippe KLAYMAN, Bernard GUIGUI, Simona FRANKEL, Préfet de Police de Marseille

Pdt du KKL Marseille

Consul Général d’Israël à Marseille

Philippe KLAYMAN,

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Préfet de Police de Marseille

Zvi AMMAR, Pdt du C.I.M. Marseille


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ENTRETIEN AVEC BERNARD HENRI LEVY Invité à la conférence ''Facing Tomorrow" par le Président Shimon Pérès, Bernard-Henri Lévy se trouvait mercredi 21 octobre à Jérusalem. Répondant aux questions du peuple, il a confié son bonheur "sans mélange" d'être en Israël et a réagi à la condamnation d'Israël au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU pour ses actions durant la guerre de Gaza.

LE PEUPLE : Qu'est ce que cela représente pour vous d'être en Israël pour cette conférence "Facing tomorrow" ? Bernard-Henri Levy : D'abord, cela représente toujours quelque chose de très important pour moi d'être en Israël, en général. Comme j'ai la mauvaise habitude d'y être souvent en temps de guerre, c'est un vrai bonheur que d'y être en temps de paix.

LP : Pourtant, Israël est en état de guerre en permanence, non ? Bernard-Henri Levy : Non ce n'est pas pareil. La dernière fois, lorsque j'étais là, c'était pendant la guerre de Gaza. J'ai passé également un peu de temps ici pendant la guerre du Liban. Chaque fois que je viens en temps de paix relative, disons, je peux jouir de ce pays, de sa beauté et du bonheur d'être à Jérusalem qui est pour moi un bonheur sans mélange. Heureusement, il n'y a pas que la guerre… Après, j'ai eu le grand honneur de prendre la parole, en ouverture de cette conférence des Présidents organisée par M. Shimon Pérès qui est le dirigeant israélien et l'un des dirigeants au monde pour lequel j'ai le plus de respect. Je suis donc très heureux de l'accompagner pendant ces quelques jours de réflexion. "Un discours d'Ahmaninejad appelant à rayer Israël de la carte, c'est évidemment moins meurtrier qu'un homme-bombe dans un café mais c'est probablement aussi dangereux par tout ce que cela promet, et par tout ce que cela permet" LP : Vous nous avez dit que vous étiez là durant la guerre du Liban ou de Gaza. Aujourd'hui, Israël est attaqué, non par des bombes mais par des mots, en particulier sur la question du rapport Goldstone. Qu'est-ce que vous en pensez ? Bernard-Henri Levy : C'est la même histoire, c'est le vieux principe clausewitzien de la guerre qui se continue par des moyens divers. La guerre, c'est les bombes, c'est des mots. La guerre, c'est des stratégies

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silencieuses. La guerre, c'est des discours à la tribune de l'ONU à Genève. Tout ça, ce sont les formes diverses que prend une même guerre. Un discours d'Ahmadinejad appelant à rayer Israël de la carte, c'est évidemment moins meurtrier qu'un hommebombe dans un café mais c'est probablement aussi dangereux par tout ce que cela promet, et par tout ce que cela permet. Cela peut renforcer les forces terribles à l'œuvre chez les adversaires irréductibles d'Israël. "Il y a quelque chose d'assez inquiétant à voir qu'Israël est très souvent cloué au pilori, mis au banc des nations. Il faut s'interroger sur la manière dons les guerres auxquelles Israël est forcé de participer sont analysées. Il y a quelque chose qui commence là à devenir insupportable. Je comprends qu'à certains moments, les israéliens aient envie de renverser la table."

LP : Est-ce que vous pensez que l'attitude d'Israël face au rapport Goldstone est la bonne ? Bernard-Henri Levy : Ecoutez, Je crois qu'il y a un tel unilatéralisme…Vous savez l'armée israélienne n'est pas peuplée d'anges. Il n'y a pas de nation angélique. Il n'y a pas d'Etat parfait. Mais, il y a quelque chose d'assez inquiétant à voir qu'Israël est très souvent cloué au pilori, mis au banc des nations. Il faut s'interroger sur la manière dons les guerres auxquelles Israël est forcé de participer sont analysées. Il y a quelque chose qui commence là à devenir insupportable. Je comprends qu'à certains moments, les israéliens aient envie de renverser la table. LP : Vous qui étiez là pendant la guerre de Gaza, est-ce que pouvez témoigner qu'Israël a tout fait pour éviter la mort de civils palestiniens, comme l'a également dit le colonel Kemp au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU ? Bernard-Henri Levy: "Tout fait", je n'en sais rien. Mais, je témoigne du fait que cela


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ENTRETIEN AVEC BERNARD HENRI LEVY a été dans le haut commandement de Tsahal et chez la majorité des officiers de terrains israéliens, un souci permanent. Moi, j'ai vu des villes détruites dans ma vie, j'en ai vues dans les guerres oubliées d'Afrique, j'en ai vues au Sri Lanka où on comptait les morts non pas dans centaines comme à Gaza, mais en dizaines de milliers dans l'indifférence générale. Je sais ce que c'est qu'une ville détruite, je sais ce que c'est qu'une armée qui confond les cibles civiles et les cibles militaires. Clairement, Tsahal ce n'est pas ça. La très grande majorité des garçons et des filles qui composent cette armée reste fidèle, autant que possible, en temps de guerre à la manière dont Tsahal a été pensé aux origines d'Israël. Alors, cela ne veut pas dire, qu'il n'y a pas des tragédies. La guerre c'est toujours atroce. Il m'est arrivé de la côtoyer d'assez près pour le savoir. La guerre n'a jamais d'excuses. La guerre n'est jamais jolie, la guerre est une abjection, de quelque manière qu'on la fasse. Mais présenter les soldats israéliens comme ces brutes indifférentes au sort des civils. Ça, c'est un mensonge.

"Aujourd'hui la question d'Israël, la question de la Shoah et de la compétition des victimes sont en voie de fusionner dans une sorte de synthèse nouvelle, qui est bel et bien productrice de l'antisémitisme et qui prend figure de manière de plus en plus précise."

LP : Jacques Attali a déclaré il y a quelques jours au quotidien Haaretz que l'antisémitisme en France était un ''non problème". Est-ce que vous êtes d'accord avec Jacques Attali ? Bernard-Henri Lévy : Jacques Attali est un ami, je le précise. De deux choses l'une, ou bien il pense à l'antisémitisme dans sa forme classique, l'antisémitisme chrétien, l'antisémitisme raciste, l'antisémitisme des vieux préjugés traditionnels, là, il a raison. Cet antisémitisme là n'existe plus. Il a été terrassé, il a été discrédité par l'histoire comme l'a dit dans un mot terrible l'écrivain Bernanos. En revanche, il y a un autre antisémitisme qui est en train de se reformer comme un virus qui mute, qui se métamorphose et qui se métamorphose autour d'autres paramètres. Ce n'est plus la biologie, l'anticapitalisme ou la question du peuple déicide qui génère de l'antisémitisme. C'est aujourd'hui la question d'Israël, la question de la Shoah, de la compétition des victimes. Ce sont ces éléments qui sont en voie de fusionner dans une sorte de synthèse nouvelle, qui est bel et bien productrice de l'antisémitisme et qui prend figure de manière de plus en plus précise.

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HANOUKA SAMEA’H



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