Guide Gers by Maison de l'Architecture Occitanie-Pyrénées

BALADES D’ARCHITECTURE MODERNE ET CONTEMPORAINE EN MIDI-PYRÉNÉES

6 A62

GERS

N21

N124

BALADE N124

N124

2016

N21

CHÂTEAUX D’EAU — p. 4 - 5 B2 E5

Réservoir du Duret ÉAUZE Château d’eau BAJON

BALADE À ÉAUZE B2 — p. 6 - 7 Arènes Nimeño II Collège J. Rostand Domus de Cieutat et Centre d'Interprétation

HALLES — p. 8 - 10 E5 E6 B5

Grande Halle SEISSAN Halle au gras SAMATAN Halle E. Castaing FLEURANCE

SILOS — p. 12 - 13 E6 C6 B5

Silos Val de Gascogne LOMBEZ Silo agricole LABRILHE Ancienne coopérative agricole FLEURANCE

BALADE À AUCH D5 — p. 14 - 19 Berges du Gers Centre Jérôme Cuzin CIRCa Ciné 32 École maternelle Lissagaray Église Sainte-Bernadette I.U.T. Paul Sabatier Jardin Quentin Ortholan Place de la Libération

ÉQUIPEMENTS CULTURELS — p. 20 - 21 E3 B5 C3

L’Astrada MARCIAC Médiathèque SAINT-CLAR Cinéma Brana VIC-FEZENSAC

ARÈNES — p. 22 - 25 C3 B2

Arène J. Fourniol VIC-FEZENSAC Arènes Nimeño II ÉAUZE

BALADE À VIC-FEZENSAC C3 — p. 26 - 27 Arène J. Fourniol Cinéma Brana Piscine de plein air municipale Silos Vicois

ÉQUIPEMENTS SPORTIFS ET DE LOISIRS — p. 28 - 29 B3 E4 B4

Ancien village vacances LAGRAULET-DU-GERS Ancienne piscine du Batardeau MIRANDE Tribune du Parc des Sports CONDOM

étendue d’eaud’eau étendue étendue d’eau NOTE AU LECTEUR tronçon de cours d’eau selon largeur

bâtiment religieux sroutes d’eau selon largeur bâtiment religieux tronçon de cours d’eau selon largeur bâtiment religieux autoroutes ur principales bâtimentautoroutes religieux tronçon de cours d’eau selon largeur bâtiment religie ons A12 liaisons principales

Ce guide seprincipales décompose en deux parties. Le livret témoigne de notre eau selon largeur religieux limite detourisme départements officeoffice du tourisme N123 ements liaisonsbâtiment office du limite de départements du tourisme ons régionales liaisons régionales investigation et le dépliant devient l’outil de vos balades. office du tourisme limite de départements office D123 direction de la prochaine ville du tourism direction de la prochaine ville liaisons régionales direction de la prochaine ons locales Cettefôrets double lecture est également soutenue par l’usage de ville liaisons locales ents office du tourisme fôrets direction de la prochaine ville direction de la p D123 s voies féréesférées liaisons la locales bichromie. La couleur verte renseigne le territoire, le bleu fôrets direction de la prochaine ville voies est férées l’indice de notre exploration. s voies féréesférées GR123

voies férées

Les grandes familles d’architectures qui caractérisent le Gers structurent ce guide et sont illustrées par des projets sélectionnés dans tout le département. Ces projets sont référencés et classés par ordre alphabétique grâce à des pastilles numéroà . arènes, châteaux d’eau, équipements tées de équipements sportifs et de loisirs, halles et culturels, silos, sont représentés sans hiérarchie ni exhaustivité. Le livret, pensé comme un recit, raconte l’architecture du déd’eau étendue d’eaude ces typologies. Le dépliant, quant à étendue d’eau étendue partement en vis-à-vis lui, est informatif et offre unebâtiment sélection plus large de projets ur bâtiment religieux tronçon de cours d’eau largeur bâtiment religieux tronçon de coursselon d’eau selon largeur bâtiment religieux tronçon de cours d’eau selon largeur religieux utoroutes autoroutes qui nous ont interpellés par leurs usages, échelles et formes principales principales saisonsliaisons ou leurs qualités d’insertion dans le paysage. Les quelques office du tourisme limite de départements office du tourisme limite de départementsoffice du tourisme office du tourisme limite de départements aisonsliaisons régionales régionales lignes consacrées à chaque projet vous permettront de direction de la prochaine ville direction de la prochaine ville direction de la prochaine ville direction de la prochaine ville aisonsliaisons locales locales connaître les informations essentielles pour vous donner fôrets fôrets fôrets oies férées envie d’aller voir de plus près. voies férées

oies férées voies férées

Trois propositions de BALADES urbaines ponctuent ce récit. Elles sont l’occasion de pratiquer le territoire à pied. Sur les cartes, elles sont représentées par une ligne de points bleus La carte du département recense l’intégralité des projets du guide. Elle présente aussi un inventaire non-exhaustif des arènes, chateaux d’eau, halles et silos du département. Les villes et villages où se trouvent les projets du guide sont indiqués par des points bleus , les autres par des points verts . Le quadrillage donne à chaque projet des coordonnées. Par exemple, Auch se situe en D5. Ainsi, dépliant et livret se répondent et se connectent grâce aux icônes, pastilles et confères cf. L’usage et la lecture alterné de ces deux supports vous permet de relier les points à votre gré pour vivre votre propre expérience du Gers.

Il faut concevoir le Gers comme une expérience impressionniste. Si sa structure géographique peut se résumer à un éventail homogène de vallées qui naissent dans un mouchoir de poche aux alentours de Lannemezan et se déploie sur plus de 8 000 km 2, la découverte du Gers est en fait une collection de nuances et d'impressions, un patchwork de lieux et de milieux, assez homogènes dans leur ensemble mais particulièrement diversifiés dans le détail. Impressions de Pyrénées avec les galets de l'Adour, impressions de Toulouse avec la brique rouge du Savès, impressions d'Océan avec les sables Landais, impressions de Quercy avec le calcaire de Lomagne. Physiquement, les pérégrinations se ressemblent, le voyageur collectionne les ascensions de Soulans ou de Paguères, enchaîne coteaux, collines et vallons sans même percevoir ces changements d'ambiances. Imperceptiblement, pourtant, les constructions se différencient, usant là de terre crue et là de calcaire. Ici de bois et là de brique. Il en va de même des cultures. Vigne, élevage ou grandes cultures, toujours mêlés, s'affirment tour à tour dans les paysages. À l'image de ce contexte, le patrimoine architectural relate lui aussi des nuances qui s'étalent sur plus de 2000 ans, sans accents plus prononcés pour une période plutôt qu'une autre. Rien de spectaculaire ou de majestueux le plus souvent. Cela ne veut absolument pas dire qu'il n'y a rien à voir, bien au contraire. Le Gers abrite un patrimoine discret qu'il est nécessaire d'apprendre à découvrir, tant les richesses du passé que les témoignages du présent. Philippe Bret, directeur du CAUE 32 Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement du Gers

Atelier Boéthos 32190 DÉMU sur la N124 entre VIC-FEZENSAC et MANCIET Christian Boé, tailleur de pierre

« De même que l’architecture est l’affaire de tous, puisque nous en sommes tous les usagers, je crois qu’elle est partout, dans une bordure de trottoir, la qualité d’une acoustique, le rapport entre une construction et le paysage... dans ces lieux “impensés” aussi que sont les friches industrielles ou les territoires délaissés par l’aménagement mais occupés par les hommes, et dont l’existence nous permet de reconsidérer notre façon d’habiter, de partager ou de vivre ensemble. » Patrick Bouchain, « Construire Autrement », Actes Sud, L'impensé, 2006, p.7

C’est dans cette optique que nous sommes partis à l’aventure, tous les quatre dans un camion, avec nos regards respectifs d’architectes, photographe et designer graphique, ne sachant pas trop à quoi nous attendre. Nous avions bien-sûr en tête certains bâtiments contemporains emblématiques et largement publiés… et puis cette image du Gers connue de tous, celle d’un territoire majoritairement rural, où l’on cultive du maïs et élève des canards, celle d’un département au terroir riche qui rayonne bel et bien sur l’ensemble du pays. À la recherche d’architectures modernes et contemporaines, des années trente à nos jours, nous avons dû guetter, observer les signaux, les repères, les indices puis creuser pour comprendre. Chercher au-delà des formes ou effets — bien que ceux-ci nous attiraient parfois — des atmosphères, des ambiances, des usages, des évolutions, une autre forme de matière, une vie de bâtiment qu’elle soit insolite ou bien extraordinairement banale. Pour faire ce guide nous sommes partis à la rencontre de ces personnes qui font le territoire. Le Conseil d’Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement ( CAUE 32 ), et l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine ( UDAP 32 ) furent nos premiers guides sur place. Puis tout au long de notre périple, nous avons rencontré les architectes, les habitants : projectionniste de cinéma, chef meunier, sculpteur, abbé, éleveuse de chevaux, et bien d’autres. Par le biais de petites conversations ou de longs entretiens, ils nous ont raconté leur territoire et ces lieux qu’ils habitent. Leurs témoignages jalonnent la lecture de ce guide. La sélection de bâtiments que nous vous proposons ici n’est pas exhaustive. Pas de maisons individuelles ou autres bâtiments privés, nous avons délibérément choisi de vous emmener vers des ouvrages que vous pourrez visiter ou lire dans le paysage afin d’en comprendre les impacts. Depuis les châteaux d’eau et silos, repères du grand paysage et témoins de l’exploitation du territoire par l’homme, jusqu’aux équipements plus urbains et emblématiques, chaque projet choisi est prétexte à convoquer une thématique plus large, vous permettant ainsi de comprendre le Gers dans son ensemble. Ce guide recense ces projets sans définir d’ordre ou d’itinéraire. Il vous propose néanmoins trois balades urbaines et piétonnes, dans lesquelles se concentrent un certain nombre d’évènements. Alors suivez le guide... mais surtout, n'hésitez pas à vous perdre en chemin.

Le Gers, c’est avant tout des paysages. Des reliefs relativement doux et réguliers qui permettent de comprendre rapidement le fonctionnement du territoire. Ici, on parle du paysage comme d’une « mer de collines » qui relie Pyrénées et Garonne, Méditérranée et Atlantique. Les petites routes en montagnes russes, sur lesquelles on peut rouler derrière un poids lourd parfois pendant de longs moments, ont l’avantage de laisser le temps d’admirer le paysage. En sillonnant les départementales, il est souvent facile de dénombrer au moins trois ou quatre châteaux d’eau depuis le même point de vue. Situés plus ou moins loin, mais toujours au sommet des collines, ils constellent l’ensemble du département. Il faut alors visualiser le maillage que constitue cet ensemble de tours, puisant l’eau en sous-sol, la hissant dans un réservoir, puis la relâchant sous pression pour alimenter en eau les foyers avoisinants. « Quand j’ai vu le panneau annonçant les travaux, je n’étais pas très contente… Après, voir les travaux, c’est quand même assez intéressant ; et puis maintenant, on n’y fait plus vraiment attention. Il fait partie du paysage […]

Si la typologie et l’usage du bâtiment perdurent au fil du temps, les styles et les formes varient et se libèrent. C’est le cas du B2 Réservoir du Duret, non loin d’Éauze. Son réservoir en béton brut de 1 000 tonnes fut hissé à plus de 40 mètres du sol d’un seul tenant ! La forme s’affranchit ici de la fonction. Le château d’eau ne répond plus seulement à un usage, il devient sculpture et dialogue avec son paysage. Près de Bajon, un château d’eau semblable à celui d’Éauze surplombe fièrement son territoire de terres cultivées. N’hésitez pas à changer d’échelle en vous rendant au pied de ces géants du paysage pour mieux en mesurer la taille.

[…] Les chevaux se mettent dans son ombre en fonction des horaires. » Marie-Hélène, éleveuse de chevaux, à propos du château d'eau de Bajon

Nous avons rencontré Didier Laffargue du syndicat des eaux de la Ténarèze. Il a accepté de nous faire une visite guidée du Réservoir du Duret. Nous avons donc gravi les 234 marches pour atteindre une salle entièrement vitrée, nous offrant une vue imprenable sur le paysage. Nous grimpons encore, et nous voilà dans la cuve... il fait sombre seulement un spot éclaire l’eau. Elle est limpide, et sent le chlore. La cuve prend des allures de piscine, on s’y baignerait... Nous grimpons encore, à l’échelle cette fois et nous arrivons au sommet du château d’eau, nous sommes à 50 mètres du sol, sur le toit du Gers…

Réservoir du Duret 32800 ÉAUZE Bardin et Julla architectes

Collège Jean Rostand 32800 ÉAUZE B. Bouissou

La Domus de Cieutat et Centre d’Interprétation 32800 ÉAUZE INCA Architectes B2

BALADE À ÉAUZE B2

cf. p.25

Après la visite insolite du château d’eau d’Éauze, nous décidons de faire une halte dans la ville et prenons la direction du centre. Nous apercevons le collège Jean Rostand. Construit dans les années soixante, le collège déploie ici une architecture de béton à la fois massive dans ses volumes et fine par l’usage des claustras. Pour voir le préau à la forme élancée et dynamique, il vous faut passer la tête au-dessus des grilles, depuis l’entrée de l’avenue de Sauboires. Le collège se fait aujourd’hui discret, mais sachez qu’il fut un temps où sa modernité figurait bien sur les cartes postales de la ville. Nous empruntons le boulevard du « tour de ville », aménagement urbain récent, reprenant le tracé des remparts. Proche du centre historique, l'ancienne arène est aujourd’hui couverte et reconvertie en gymnase. La seconde, baptisée Nimeño II en hommage au célèbre toréador, bâtie en 1982, compte 4 000 places qui permettent d’accueillir des novilladas, des corridas, des courses landaises mais aussi de grands spectacles. Nous arrivons ensuite devant l’ancienne gare de la ville, et c’est une toute autre balade qui commence… Lors de la construction de cette petite gare en 1880, l’illustre passé de la ville a soudain ressurgi. On découvre à cette époque les vestiges de la Domus de Cieutat, large demeure d’aristocrates gallo-romains, située à quelques mètres. Il n’en reste aujourd’hui qu’un plan projeté au sol, mais les pièces et l’organisation de la Domus sont encore lisibles et ont livré bien des secrets. Nous réalisons que la modeste Éauze s’appelait “Elusa” et était la capitale de la Novempopulanie : une vaste province qui s’étendait de Toulouse à Bordeaux jusqu’aux Pyrénées ! « L’idée principale était de faire comprendre l’échelle de la Domus aux visiteurs. Le programme demandait de couvrir 1 000 m 2 de vestiges par un bâtiment clos. Nous avons préféré créer un jeu de toitures ouvert, avec beaucoup de transparence. Pour l’ancienne gare, nous voulions préserver son architecture et son écriture emblématique […]

Après un chantier archéologique colossal, un toit est à nouveau posé sur la Domus. La sobre mais imposante couverture de métal et de bois redessine de nouveaux volumes tout en abritant les vestiges. La petite gare abrite aujourd’hui le Centre d’Interprétation d'Elusa Capitale Antique dont la scénographie pédagogique et ludique donne des clés de compréhension pour la suite de la visite. […] À la fin de l’été 2010, un an après le concours, nous sommes montés sur une nacelle pour voir l’étendue des fouilles. Toute la partie nord avait été découverte. Il y eut une grosse remise en question du projet de la part de tous les intervenants : DRAC, client, archéologue, nous... On avait envie de tout montrer ! Après six mois de blocus et de remise en cause, on a tout changé. La structure de couverture serait plus importante pour couvrir l’ensemble du site. » Aurore Coche, architecte chef de projet, INCA Architectes

Éauze rayonne aussi grâce à son Trésor, datant de l’époque romaine et visible au musée Archéologique, et trône toujours en capitale de l’Armagnac ! À noter : La villa gallo-romaine de Séviac, située à Montréal-du-Gers, ferme ses portes en 2016 pour être préservée et embellie. Un projet prometteur mené par l’architecte portugais J.L. Carrilho da Graça. La réouverture est prévue pour la fin 2017. 7

Vous remarquerez sûrement les bastides qui ponctuent fréquemment les routes du Gers : petits villages médiévaux fondés ex-nihilo entre le XIIe et le XIVe siècle afin de constituer de nouveaux foyers de population et de stimuler les échanges économiques. La particularité de la bastide, c’est d’abord un plan régulier et des rues perpendiculaires qui s’adaptent à une topographie. Elle s’organise, non pas autour d’un château ou d’une église, mais autour d’une place et de sa halle. Ainsi, toute la vie de la communauté se fait en fonction des foires et des marchés qui s’y tiennent. Elle est un lieu d’échanges et de négociations, et contribue à la mise en valeur des terres alentours, drainant ainsi l’activité agricole du territoire. Au fil du temps, le marché évolue et avec lui la structure qui l’abrite. C’est le cas à Seissan où, en 1961, une nouvelle halle moderne est conçue par les architectes P. Gardia, J. Sauvagé, M. Zavagno et, pour abriter un marché à la volaille plus important. Le marché aux animaux vivants finit par disparaître dans les années quatre-vingt-dix, mais le marché au gras perdure : jusque dans les années deux mille, chaque semaine, 2 tonnes de foies gras et 10 tonnes de carcasses de palmipèdes s’y vendent en moins de deux heures ! Mais, avec la fin d’un système agricole basé sur la polyculture et l’élevage dans des exploitations familiales de petites tailles, et l’apparition des filières de production industrielles spécialisées, les marchés agricoles traditionnels peinent à maintenir une activité rentable.

« Avec le mouvement moderne, le poteau, le mur, le toit, le sol changent de fonction dans la création d’un nouveau système d’espace. La fonction de support doit être exprimée d’une manière complètement différenciée de la fonction de compartimenter l’espace […]

Alors la halle se renouvelle. Baignée de lumière, cette imposante structure, composée de neuf portiques de 40 mètres de portée offre un vaste espace central libéré qui permet bien des possibles : elle abrite encore aujourd’hui les « Matin’halles », mais sait aussi se transformer en salle de sport ou en terrain de quilles au maillet. Les usages évoluent mais la fonction première subsiste encore, la halle reste le lieu du rassemblement dans le village, entre villages. […] La recherche de “non - gravité” devient une aspiration esthétique constante de l’architecture. Afin de sublimer cette impression de poids, l’architecte est conduit à maîtriser la forme afin qu’elle oppose une force ascendante, capable de contrebalancer visuellement l’effet de gravité. […] c’est en accentuant l’effet de poids en utilisant pour les piliers une géométrie très proche des temples grecs à péristyles […] en ôtant à la vue la manière dont les piliers s’appuient sur le sol […] Les quais de déchargements — façades nord et sud — sont en porte-à-faux et créent ainsi une ombre qui accentue encore plus la séparation entre l’édifice et le terrain. Tous ces éléments formels créent un effet flottant comme si une force extérieure maintenait le bâtiment suspendu au dessus du sol. » Bernard Catllar, « Seissan, Halle à la volaille », Plan libre n°53, Sept. 2007, p.7

Des halles de forme similaire, il y en a aussi à Samatan où chaque lundi a lieu le plus important marché au gras du Gers. Mais B5 aussi à Fleurance où la halle, aujourd’hui scindée en deux est devenue d’un côté un studio de danse et de l’autre une salle de sport. L’histoire de ces halles atteste de l’importance qu’avait ce type d’édifice à l’échelle rurale.

Halle au gras 32130 SAMATAN B5

Halle E. Castaing 32500 FLEURANCE M. Laffargue E5

Grande Halle 32260 SEISSAN P. Gardia, J. SauvagÃ©, M. Zavagno

Grande Halle 32260 SEISSAN P. Gardia, J. SauvagĂŠ, M. Zavagno

Silos Val de Gascogne 32220 LOMBEZ

Silo agricole 32120 LABRIHE

Temple protestant et ancienne coopĂŠrative agricole 32500 FLEURANCE

Témoignant du développement de la vie coopérative liée à la récolte des céréales, les silos se multiplient dans le Gers depuis les années trente, constituant un véritable réseau. Si le schéma de fonctionnement du château d’eau reste le même depuis des décennies, les silos ont, quant à eux, évolué et continuent de se perfectionner. Ils varient d’échelles et de formes en fonction de leurs usages : silo de ferme, station de collecte, silo-tour ou « silo-cathédrale ». Qu’ils soient situés en plein champ, ou au centre du village — comme c’est le cas à B5 Fleurance — ils possèdent tous cette particularité d’être des marqueurs du territoire et des repères visuels importants. « C’était les plus gros silos de la région ici, je ne sais pas pourquoi ils ne sont plus en activité. Avant il y avait 15 ou 20 gars qui y travaillaient ; aujourd’hui c’est plus pareil, mon gendre travaille aux silos de Sainte-Christie, ils sont deux et tout se fait par ordinateur, c’est plus comme avant. » Jacob, riverain des silos de Fleurance

Un des exemples marquants de ce développement au fil du temps est certainement la coopérative agricole de Lombez, dont la première construction commença en 1912. Ce parc céréalier qui s’étend sur plus de 12 hectares présente une variété de formes surprenantes : silos cylindriques, silos rectangulaires, minces, larges, et d’autres où des maisons semblent être posées sur les toits. La coopérative est comme une deuxième ville à côté de la ville. Le parc comporte huit silos construits au fil du XXe siècle. Les plus anciens, aujourd’hui désaffectés, côtoient les installations plus récentes et modernes qui offrent près de 60 000 tonnes de capacité de stockage.

Véritables composants du patrimoine industriel gersois, ils témoignent non seulement du caractère très agricole du département, dans chacun de ses « pays », mais également de l’évolution de l’agriculture (forte augmentation de la production), et des techniques de construction. Qu’ils soient en béton, acier, zinc, inox, ils possèdent tous cette même fonction : celle de C6 contenir. Preuve en est le silo de Labrihe, que vous pourrez apercevoir sur la route de Mauvezin : il est constitué d’un large toit dont les pentes arrivent jusqu’au sol. Cette forme n’est pas anodine, elle correspond à la pente des tas de grains de blé qui s’entassent à l’intérieur, le blé étant déversé par le haut du silo.

BALADE À AUCH D5 L’arrivée depuis Toulouse plante le décor : de la rocade, nous apercevons au loin Auch et sa cathédrale perchée sur sa colline. Ici, pas de périphérie ou de continuité urbaine avec les villages voisins, Auch est une « ville à la campagne ».

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Scindée en deux par la rivière Gers, il y a d’un côté la haute-ville, centre historique qui propose un florilège d’architectures médiévales. De l’autre côté et au pied de l’escalier monumental : c’est la basse-ville, plus récente et moderne. S’il est évident que cette dernière ne peut rivaliser en âge et en architectures patrimoniales avec la haute-ville, elle tire cependant son épingle du jeu avec audace et présente de beaux atouts à commencer par sa proximité avec le Gers. Nous empruntons la promenade des berges où se côtoient piétons et cyclistes. Ce réaménagement des berges sur plusieurs kilomètres du nord au sud symbolise avant tout la réconciliation et la réappropriation des berges, longtemps malmenées par les crues. Nous notons quelques exemples d’architectures modernes au régionalisme affirmé comme la gendarmerie et l’école Lissagaray attenante, alliant béton et pierre. En face, à côté du parking, nous découvrons le jardin Ortholan, légué à la ville en 1935 par le généreux Q. Ortholan, négociant de vins et spiritueux. Dans son dessin, le jardin est largement inspiré par les travaux de J.-C. Nicolas Forestier, célèbre architecte paysagiste du début du XXe siècle. Les styles s’y entrecroisent : un théâtre de verdure art nouveau et des bassins d’inspiration hispano-mauresque offrent aux auscitains l’occasion de faire une pause au cœur de la basse-ville. Mais le dynamisme de la basse-ville est encore ailleurs. Au fil de la promenade des berges, nous découvrons le CIRCa : le pôle régional des Arts du Cirque. Longtemps abrité en les murs de l’église du centre Jérôme Cuzin, il migre en 2014 dans les anciennes écuries de la Caserne Espagne. À l’architecture massive et répétitive des écuries s’ajoute la légèreté du Dôme de Gascogne, véritable « bâtiment-signal » pouvant accueillir jusqu’à 680 personnes. Auch capitale de Gascogne est aujourd’hui aussi capitale du cirque. « On a une façade principale qui est beaucoup trop propre pour un lieu de cirque, donc là, c’est un peu plus vivant… Au début, tout devait être comme ça, pas repeint… et puis le maire a insisté pour qu’on ait une façade un peu plus “propre” alors on a fait une façade de couleurs. » Marc Fouilland, directeur du CIRCa, à propos de la façade arrière

cf. p.25

Et comme l’union fait la force, au même moment, l’association Ciné 32 s’implante sur l’allée des Arts. Au delà de sa façade de frontons, le cinéma propose cinq salles et un bistrot ouvert sur la place, un espace convivial et chaleureux aux allures de guinguette. Cirque et cinéma cohabitent ici faisant de l’allée des Arts un pôle culturel vecteur d’un nouveau souffle.

CIRCa Allée des Arts, 32000 AUCH Atelier Doazan+Hirschberger & associés

Allée des Arts, 32000 AUCH CIRCa : Atelier Doazan+Hirschberger & associés Ciné 32 : Encore heureux architectes

Berges du Gers 32000 AUCH D. Bruggeman et A. Delmas

Allée des Arts, 32000 AUCH CIRCa : Atelier Doazan+Hirschberger & associés Ciné 32 : Encore heureux architectes

Ă&#x2030;glise Sainte-Bernadette 32000 AUCH P. Brunis et A. Metro

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I.U.T. Paul Sabatier 32000 AUCH Atelier SauvagĂŠ Harter

BALADE À AUCH D5

Nous allons ensuite nous garer près de l’Institut Universitaire de Technologie et visiter le bâtiment. Les vacances approchent mais quelques étudiants répondent encore à l’appel. Construit sur la pente, avec pour axe principal un grand escalier desservant différents paliers, l’I.U.T. Paul Sabatier offre une vue imprenable sur la ville et ses alentours. Un grand escalier intérieur reprend ce même schéma et les façades vitrées sur toute la hauteur permettent un dialogue intérieur-extérieur avec le paysage. « Ce qui est surprenant lorsqu’on visite cet I.U.T. lors des portes ouvertes, c’est d’abord l’escalier monumental. J’aime bien le fait qu’il y ait beaucoup de verdure, c’est très agréable pour moi qui viens d’un lycée agricole, je ne suis pas dépaysé. Les terrasses sont des vrais lieux de rencontre quelle que soit notre année d’étude, on essaie de s’y retrouver à chaque pause, c’est super quand il fait beau. Ce qui est bien aussi, c’est d’avoir des grandes baies vitrées qui donnent sur la cour. Il y a toujours une relation entre les étudiants à l’intérieur et ceux à l’extérieur de l’I.U.T. » Vincent et Gaël, étudiants à l’I.U.T. Paul Sabatier

Terminant notre périple, nous traversons la Z.U.P. (Zone à Urbaniser en Priorité) du Garros créée en 1962, à l’heure de la politique urbaine des grands ensembles, et sur un plan initial des architectes P. Gardia et M. Zavagno. Nous y remarquons l’église Sainte-Bernadette, paroisse construite en 1974. Très épurée dans ses volumes et ses formes, l’église est dominée par des lignes droites. Seul le plafond, avec sa charpente en bois, s’assouplit pour franchir le vide sans point d’appui libérant la vision sur l’autel. « Le plan de cette église est carré, ça n’y parait pas car on est dans la diagonale, et qu’il y a les deux “verrues” qui coupent un peu le carré : la petite chapelle du Saint-Sacrement et la sacristie en symétrie. La disposition en amphithéâtre avec la légère pente est assez sympathique pour le prêtre et aussi pour les lecteurs. L’estrade à côté de l'autel a été rajoutée pour les choristes, pour qu’ils aient plus de place. Il y a une très bonne acoustique dans cette église. Les statues sont des sculptures de monsieur Tauziède, sculpteur qui travaillait à la tuilerie. On lui doit aussi, sur la Place de la Libération, la sculpture d’un des deux lions sur les colonnes qui ouvrent la rue de la République. » Abbé Jacques Fauré

La culture est-elle une exclusivité urbaine ? Dans le Gers elle est présente partout et revêt une multitude de facettes. On pense d’abord à Auch et au cirque, omniprésent depuis 40 ans. Mais la culture est aussi à Marciac, Mirande, Lectoure, Condom, Vic-Fezensac, l’Isle-Jourdain, etc. Elle parle de photographie, de jazz, de tauromachie ou encore d’étoiles. Prennant des formes particulières dans l’espace rural, elle est souvent faite d’évènements éphémères ou de projets itinérants qui ne s’incarnent pas forcément dans des équipements permanents ou des lieux dédiés. Pourtant quelques équipements de proximité ou d’envergure ponctuent le territoire et deviennent alors les marqueurs structurants d’une politique culturelle. Après 33 ans d’existence, le célèbre festival « Jazz In Marciac » s’est trouvé un toit « en dur » pour pérenniser les événements E3 en dehors de la célèbre manifestation de l’été. L’ Astrada, nouvelle salle de spectacle à l'écriture résolument contemporaine, s’insère à la lisière du tissu ancien de la bastide. Le volume en béton, posé sur son socle en bois, affirme son identité avec dans sa perspective le clocher de l’église. L'auditorium de 500 places offre un confort acoustique pour le public et les musiciens à la hauteur d’une programmation exigeante et variée. À une toute autre échelle mais dans B5 cette même dynamique, la médiathèque de Saint-Clar a pris place depuis 2013 dans l’ancien presbytère. « […] Le presbytère était un bâtiment à caractère domestique, rien ne le caractérisait comme un bâtiment abritant un prêtre, alors qu’on aurait pu avoir une architecture cléricale, néo-gothique. Là, c’est vraiment la maison du village, qui n’a peut-être pas toujours été la maison du curé. Elle est assez banale, alors pour lui conférer le statut d’équipement public, on a travaillé sur l’entrée qui est déportée dans l’enceinte du jardin. Puis on a opéré, par un petit clin d’œil, le bow-window au dessus de la rue : une signalétique un peu discrète, pas d’envolée lyrique. […]

L’intervention architecturale axée sur le jardin lui redonne vie et profite de son emplacement central dans le village pour en faire un lieu de rassemblement, de calme et de lecture. Le jardin du curé est aujourd’hui fréquemment investi lors des nombreuses manifestations, lectures, repas organisés par la médiathèque, qui témoignent du dynamisme dans lequel s’inscrit la commune au fil du temps. […] À l’intérieur, l’organisation existante était très contraignante et ne permettait pas de développer le programme pour offrir l’amplitude, la lumière et l’ouverture sur ce jardin fantastique. La proposition a été de tout casser, de garder seulement les murs et de prolonger les usages de la médiathèque dans le jardin — le jardin du curé devient le jardin des lecteurs. » Alain Delmas, architecte

Face à ces projets isolés, les cinémas ponctuent quant à eux tout le territoire. Le nom de Paul Brana est dans le département synonyme de cinéma. C’est lui qui implanta dans tous les chefs-lieux de cantons, des salles de cinéma reprises depuis par l’association Ciné 32. Ce patrimoine culturel constitue une collection de bâtiments qui évolue avec le temps, entre écriture contemporaine à Auch ou moderne à Vic-Fezensac.

Médiathèque 32380 SAINT-CLAR A. Delmas - A. Albanne

L’Astrada 32230 MARCIAC Atelier d’architecture King Kong

ArĂ¨ne Joseph Fourniol 32190 VIC-FEZENSAC Construction en 1930 : M. Nabonne - Extension en 1998 : M.Didierjean

Arène Joseph Fourniol 32190 VIC-FEZENSAC Construction en 1930 : M. Nabonne - Extension en 1998 : M.Didierjean B2

Arène Nimeño II 32800 ÉAUZE R. Dubédat

Un lâché de taureaux dans la rue… C’est comme ça qu’a débuté la tauromachie, par simple esprit d’amusement. La rue comme espace public, ouvert à tous, lieu de tous les possibles. Mais devant l’intérêt grandissant et le danger de cette pratique, il a fallu organiser des espaces mieux constitués. Des barrières sont venues fermer les places, puis des tribunes ont été construites pour accueillir les spectateurs et des loges pour installer le bétail. Progressivement, de la place on est passé à l’arène. Le Gers n’est pas le territoire auquel on assimile directement la culture de la tauromachie. Pourtant on compte plus d'une vingtaine d’arènes, toutes concentrées dans le quart nord-ouest du département, à la lisière des Landes. Les arènes se caractérisent par un vocabulaire qui leur est propre, lié à une pratique, à son évolution et à des contraintes constructives. À l’origine, elles étaient toutes en bois mais sous l’influence de la tauromachie espagnole et du fait de nombreux incendies, les arènes furent petit à petit édifiées en béton. Il n’y a pas de style prédéfini mais une déclinaison assez riche et variée des référents espagnols. Certaines communes optent pour le style mauresque, andalou ou encore néo-classique en l’affirmant avant tout dans la façade d’entrée. Concrètement, une arène est constituée d’un sol, (arena, le sable en espagnol), d’un bâti et d’équipements annexes. Qu’elle soit de forme circulaire, oblongue, en fer à cheval ou rectangulaire, elle fait partie intégrante du patrimoine local. La course landaise est aujourd’hui encore l’événement central des fêtes de village, mais comment ce patrimoine évoluera-t-il si la pratique taurine décline ? On voit déjà apparaître d’autres usages dans ces lieux, comme le festival « Tempo Latino » à Vic-Fezensac ou encore dans l’arène d’Éauze où se déroulent de grands spectacles. « […] Je vis à Vic depuis 1967 et les travaux d’extension des arènes ont été faits il y a plus de 10 ans. D’ailleurs on la voit bien l’extension ! Si vous passez derrière les arènes, vous voyez les gros poteaux en béton, ils sont reculés de l’enceinte pour pouvoir monter en hauteur et supporter les nouveaux gradins […] » un habitant de Vic-Fezensac

Avec ses 85 ans d’existence, l’arène Joseph Fourniol de Vic-Fezensac a déjà subi de nombreuses évolutions pour accueillir un public toujours plus nombreux. Le 20 septembre 1931 elle est inaugurée avec une course landaise. Une cohue monstre de plus de 5 000 personnes envahi l’arène qui ne compte alors que 2 600 places. En 1933, le club taurin décide de l’agrandir, la jauge est portée à 5 847 places et l’arène se dote d’une porte monumentale encadrée par deux minarets de 14 mètres de hauteur ! Depuis 1998, grâce au projet d’agrandissement de l’architecte F. Didierjean, l’arène offre désormais une capacité de 7 000 places.

BALADE À VIC-FEZENSAC C3

Lorsqu’on évoque Vic, c’est d’abord à la fête que l’on pense ! C’est un peu inné chez les vicois... Nous la découvrons au début du printemps, à peine sortie de l’hiver, mais déjà en train de préparer les grandes fêtes de l’été. Notre instinct nous mène d’abord vers l’arène Joseph Fourniol, c’est là que débute notre périple urbain. Au siècle dernier, c’est sur la place du Foirail que l’on vient voir les corridas dans l’arène en bois. Aujourd’hui, sur l’avenue Berges, elle est immanquable avec sa porte monumentale et son enceinte de béton blanc marquée de rouge, une palissade de mystère qui ne s’ouvre que quelques fois par an... Si vous avez la chance, comme certains d’entre nous, d’assister à la fête de la Pentecôte, alors ce sera un festival de couleurs, de fanfares et d’acrobaties à l’intérieur comme à l’extérieur de cette enceinte qui vous plongera dans la vraie vie de cette « Plaza de Toros ». Toute la ville est investie !

Nous prenons ensuite la direction de la place Julie Saint Avit, le cœur du village, là où tout se passe. Au XIVe siècle, ce n’est encore qu’un terrain vague entre les deux centres urbains régis par deux puissances rivales, l’Eglise et la féodalité. Une halle y est construite unifiant ainsi la ville en une cité cohérente. En 1866, la halle est détruite, laissant une grande place centrale à arcades. Un kiosque à musique et un parking occupent maintenant l’espace. La commune a donc entrepris un nouveau projet d’aménagement urbain pour revaloriser le patrimoine ancien, hiérarchiser les circulations pour rendre la place plus conviviale et accueillante. Parmi les façades qui entourent la place, celle du cinéma Brana, véritable ouvragetémoin de l’époque Art déco, constitue un exemple concret de la vitalité du cinéma en milieu rural. « […] dès le début du XXe siècle, plusieurs salles plus ou moins équipées fonctionnent à Vic. On y projette de petits films muets dont les bobines cassent souvent mais les spectateurs sont patients. Dans les années vingt, deux salles concurrentes se disputent la clientèle : la salle Déréthé au Café de la Bourse d’une part, et d’autre part Brana, qui sous les arcades rameute les clients avec une clochette ! Alfred Brana obtient très rapidement le “parlant” au début des années trente éliminant ainsi ses concurrents […] » la Mairie de Vic-Fezensac

cf. p.29

cf. p.13

Nous éloignant du centre-ville en direction du nord, la perspective de la route, accentuée par l’alignement des platanes, dévoile et dirige nos pas vers les imposants silos vicois. Avant d’arriver à leur hauteur, derrière une épaisse haie de buis, la piscine extérieure de Vic se dissimule. Seule une cheminée ornée de trois anneaux tricolores la signale dans le paysage. Son architecture s’exprime dans la simplicité, un bâtiment de plain-pied longe l’unique bassin et accueille les vestiaires. Sur son toit, le solarium surplombe l’ensemble. Rare piscine moderne du Gers encore en activité, elle accueille chaque été de nombreux vacanciers et festivaliers. Aux limites de la ville, les infrastructures agricoles se succèdent : la cave coopérative, première à être construite dans le Gers en 1938 et surtout les silos vicois culminant à 31 mètres du sol. Depuis leur création en 1935, ils stockent les céréales des agriculteurs des environs. On compte aujourd’hui vingt-et-une cellules capables de contenir 26 000 quintaux de blé !

Cinéma Brana 32190 VIC-FEZENSAC Réhabilitation en 1998 : Atelier Sauvagé Harter

Les Silos Vicois 32190 VIC-FEZENSAC Dubedat et Gassian architectes

Ancienne piscine du Batardeau 32300 MIRANDE R. Jossilevitch B4

Tribune du Parc des Sports 32100 CONDOM R. Jossilevitch

Le Gers n’a ni l’océan ni la montagne et pourtant il offre un riche éventail d’infrastructures de loisirs pour divertir les gersois et les touristes qui viennent en nombre en période estivale. Terrains de sports, golfs, circuits automobile, centres équestres, pistes d’aviation mais surtout une multitude de lacs artificiels destinés à la baignade, ces fameuses plages gasconnes, qui parsèment le territoire. Mais les attentes de la population sur l’offre de loisirs et de vacances ont beaucoup évolué depuis l’après-guerre. Dans les années cinquante, le concept de village vacances apparait, comme celui implanté à Lagraulet B3 du - Gers. Une cinquantaine de bungalows s’éparpillent au milieu des pins et un restaurant panoramique surplombe le lac. Malheureusement le site fut ravagé par la tempête de 2009, la nature a repris ses droits dans ce lieu deserté, mais le charme opère encore... Pour le bien - être des classes moyennes, les Trente Glorieuses ont aussi engendré la création de piscines dans la plupart des communes. Ce nouvel équipement de masse a conduit les architectes à expérimenter et innover avec des solutions E4 constructives économiques et techniques. L’ancienne piscine du Batardeau de Mirande en est l’exemple. Elle se compose d’un bassin dominé par un plongeoir élancé, et d’une tribune B4 posée sur les vestiaires. À Condom en revanche, la tribune est construite à l’interface de la piscine et du stade, malgré la disparition du bassin, celle-ci continue a accueillir les nombreux supporters de rugby. « Avant, il y a 7 ou 8 ans, il y avait la piscine de Condom en plus du stade ici, ça faisait un beau complexe ! On payait l’entrée sous les tribunes et ensuite on allait se changer aux vestiaires qui donnaient sur la piscine. Il y avait un bassin avec un grand plongeoir à 10 mètres, il ressemblait à une ancre de bateau ! À côté, il y avait la pataugeoire, une aire de jeu avec du sable, un autre bassin et même un snack ! D’ailleurs si vous voulez voir des photos de l’époque, il y a le groupe sur facebook : tu sais que tu viens de Condom quand… ! » Les membres du club de rugby de Condom

En effet au fil des années, les réglementations se multiplient : normes d’hygiène, de sécurité et d’accessibilité, avec pour chacune d’elles, de lourds et coûteux travaux sont souvent nécessaires. Depuis les années deux mille, les piscines ferment peu à peu leurs portes. C’est le cas à Condom, Nogaro ou encore à Mirande où, à une centaine de mètres de l’ancienne piscine, un nouveau centre aqua-ludique est implanté. Ce phénomène récurrent nous incite à nous questionner sur la réhabilitation ou la patrimonialisation des ouvrages modernes et contemporains. « Les équipements du XXe siècle tels que piscines, halles, silos et coopératives agricoles témoignent indéniablement des usages et des modes de vie collectifs. Certains de ces édifices ont une qualité architecturale qui peut être originale ou représentative d'une époque. Au moment des travaux se pose la question de la conservation. Quelques bâtiments ont vocation à être protégés au titre des monuments historiques, d'autres constituent un patrimoine du quotidien qui n'en mérite pas moins une mise en valeur. L'analyse de l'histoire et de l'architecture de l'édifice doit guider le projet pour raconter et montrer le bâtiment d'origine tout en transformant son usage. La démolition ou la transformation radicale des façades entraîne une perte de mémoire et un appauvrissement du cadre de vie, alors que la réhabilitation révèle les témoins matériels de l'histoire qui nous entourent et marquent les paysages gersois. » Clémentine Perez-Sappia, Architecte des Bâtiments de France

Après de longues heures passées à arpenter le territoire et à rencontrer ses habitants, nous vous livrons notre vision du guide de balade d’architecture moderne et contemporaine dans le Gers. À l’écoute du territoire, nous avons voulu ce guide humain et sensible, il est finalement très personnel, influencé par Alexandra, Michel, Alain et bien d’autres encore qui nous ont accueillis et dévoilé leurs quotidiens. Il s’inscrit dans une collection initiée par la Maison de l'Architecture Midi-Pyrénées, et à la suite des deux premiers guides parus sur l’Ariège et l’Aveyron. Il s’inscrit aussi dans le temps, cristallisant le panorama architectural du Gers à l’instant t. Le territoire évolue continuellement, dans ses usages et ses techniques, et avec lui l’architecture qu’il génère. Les problématiques environnementales, économiques et sociales actuelles impliquent de nouveaux aménagements impactant indéniablement le paysage. Ainsi on voit apparaître dans tout le département des installations photovoltaïques de grande ampleur comme le parc solaire de Saint - Clar qui couvre à lui seul 23 hectares de champs. Les lotissements fleurissent aussi à la sortie des communes, et avec eux parfois, des engagements paysagers innovants comme le lotissement de l’Argenté à Lagraulet - du - Gers. De nouvelles initiatives sont encore en cours et à imaginer pour construire le territoire de demain. Ce sera peut-être l’objet du prochain guide d'architecture du Gers...

www.maisonarchitecture-mp.org

Ce guide est édité par la Maison de l'Architecture dans le cadre de son programme d'actions culturelles visant à participer à la promotion et la diffusion de la qualité architecturale en Midi-Pyrénées. Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la DRAC LRMP, de la Région Languedoc-Roussillon-MidiPyrénées, du Conseil Départemental de la Haute-Garonne, de Toulouse Métropole et de son Club des partenaires : ConstruirAcier, Feilo Sylvania, Prodware, Technal et VMZinc

Liste des maîtres d’ouvrage répertoriés B2 B2 B2 B2 B4 B4 B5 B5 C3 D5 D5 D5 D7 D7 E3 E4 E5

Commune d’Éauze Syndicat Intercommunal d’Alimentation d’Eau Potable - C3 - D5 Conseil général du Gers SIVU du Pôle d’Aménagement Archéologique Elusa-Séviac Chambre d’Agriculture du Gers Commune de Condom Commune de Fleurance Commune de Saint-Clar Commune de Vic-Fezensac - D5 - D5 - D5 Ville d’Auch Association Ciné 32 Quentin Ortholan SARL de Lamothe - Groupe Écocert Ministère de l’Équipement CACG Mandataire pour le Syndicat Mixte d’Étude et d’Aménagement du Grand Site de Marciac Commune de Mirande Commune de Seissan

Nous avons entrepris les efforts nécessaires afin de créditer l’ensemble des projets présentés. Néanmoins, à l’heure de l’impression, quelques architectes et maîtres d’ouvrage sont restés inconnus. Si vous disposez de ces informations, merci de nous contacter afin de mettre à jour cette éditon. De même que si, malgré notre vigilance, des omissions ou des erreurs se vérifient, nous ne manquerons pas d’ajouter les mentions nécessaires par le biais d’erratums ou pour les prochaines éditions de l’ouvrage.

Gabrielle Vinson architecte HMONP Clémence Durupt architecte HMONP Antoine Séguin auteur photographe et architecte HMONP Yann Ott designer graphique Les photographies ont été réalisées avec un appareil moyen format Mamiya R Z67 Pro II. Le texte est composé en Antique Olive, dessiné par R. Excoffon entre 1962 et 1966. Imprimé en juillet 2016 par l’imprimerie Lahournère sur les papiers Torraspapel - Munken Print et Papyrus - Couché Moderne Mat. facebook Guide de Balades d’Architecture Moderne et Contemporaine en Midi-Pyrénées

LOT AVEYRON paru en 2014 TARN-ET-GARONNE TARN

GERS HAUTE-GARONNE

HAUTES-PYRÉNÉES à paraître en 2016

ARIÈGE paru en 2013

guide déjà paru territoires non-explorés

* facebook.com/MAISONMP — twitter.com/MAISONMP

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Château d’eau Sur la D220 au nord de Bajon, 32140 BÉZUES-BAJON Visible de l’extérieur Bardin et Julla Architectes - 2014 C’est le petit frère du réservoir du Duret à Éauze ! Il offre la même courbe élégante et la vue à 360° lorsqu’on arrive en haut.

FLEURANCE B5 Halle Eloi Castaing Avenue Paul Valéry, 32500 FLEURANCE Accessible au public selon horaires d’ouverture M. Laffargue - années 50 On y danse plus qu’on y vend des canards dans cette ancienne halle de marché. Derrière la peinture et les quelques extensions liées aux nouveaux usages, les lignes modernes se devinent encore. cf. p. 8, 9

BRUGNENS B5 Foyer familial D654, 32500 BRUGNENS Visible de l’extérieur Architecte inconnu - 1939 L’imposant mais néanmoins petit bâtiment, situé en bord de route, a vu l’arrivée de l’électricité, les soirées loto, les bals et les pièces de théâtre amateurs. Aujourd’hui délaissé, ce témoin de l’époque du front populaire, devrait retrouver sa fonction première, celle d’un lieu dédié à la culture.

LAGRAULET - DU - GERS B3 Ancien village vacances PTT D430, 32330 LAGRAULET-DU-GERS Le degré d’accessibilité dépend de votre goût pour l’aventure - Abandonné Architecte inconnu Vestiges du tourisme social des Trente Glorieuses, cet ancien village vacances se perd dans un écrin de verdure privilégié. Les bungalows s’éparpillent au milieu des pins et le restaurant panoramique surplombe le lac. La nature a repris ses droits dans ce lieu deserté mais le charme opère encore... cf. p. 29

SAINT - CLAR B5 Médiathèque Place Dastros, 32380 SAINT-CLAR Accessible au public selon horaires d’ouverture A. Delmas - A. Albanne - 2013 Tournée vers son jardin, la discrète médiathèque de Saint-Clar redonne vie à l’ancien presbytère et profite de son emplacement central dans le village pour en faire un lieu de rassemblement, de calme et de lecture. cf. p. 20, 21

SAINTE-CHRISTIE C5 Temple protestant et ancienne coopérative agricole Rue du Dr. Lapeyre, 32500 FLEURANCE Temple : accessible au public selon horaires d’ouverture Coopérative : visible de l’extérieur Architecte inconnu, Temple - 1892 En plein cœur de la petite ville de Fleurance, un temple protestant, à la façade affirmée, trône à l’angle de la rue tout en côtoyant d’imposants silos agricoles. cf. p. 12, 13

CAUSSENS B4 Salle du Séminaire du Château de Mons D7 Route de Lectoure, 32100 CAUSSENS Château : accessible au public selon horaires d’ouverture Salle du séminaire : visible de l’exterieur Atelier d’architecture Airoldi & Brun - 2013 - 661 m2 Derrière les vieilles pierres du château de Mons se cache la nouvelle salle de séminaire. Architecture de l’effacement, elle se dissimule dans la pente et s’ouvre sur les vignes pour accueillir une multitude de manifestations professionnelles ou privées.

LIAS D7 Tour Radar Chemin de Lartus, 32600 LIAS Visible de l’extérieur Atelier Sauvagé Harter - 1989 Signe distinctif dans le paysage permettant de marquer l’entrée dans le Gers depuis Toulouse.

GONDRIN B3

Meunerie Gers Farine N21 Casteljaloux, 32390 SAINTE-CHRISTIE Visible de l’extérieur Architecte inconnu C’est ici que se fournissent tous les boulangers du coin. La transformation du grain en farine est commandée par un seul homme « le chef meunier » et une multitude de machines qui tamisent, trient, secouent, conditionnent les différents assemblages de farine issus des récoltes des champs du Gers. Avant d’être transformés, ils sont stockés, entre autres, dans les silos non loin. SAMATAN E6

Ancienne cave coopérative 3, Rue de la Ténarèze, 32330 GONDRIN Visible de l’extérieur Architecte inconnu - 1964 Au détour d’un virage, la cave coopérative se révèle. Appelée « la tour du rouge », elle est en forme d’octogone et se dessine en transparence par l’usage de claustra en brique.

Halle au gras Place René Cassin, 32130 SAMATAN Accessible au public le lundi matin (jour de marché) et selon les manifestations Architecte inconnu - années 60 Le marché au gras et à la volaille du lundi à Samatan est bien connu dans le sud-ouest. Sous sa structure en béton et ses parois en briques, on croise aussi les sportifs, puisqu’elle fait offi ce de gymnase le reste de la semaine. cf. p. 8, 9 LOMBEZ E6 Silos Val de Gascogne La Grangette, 32220 LOMBEZ Visible de l’extérieur Architecte inconnu - 1912 Le parc céréalier s’étend sur plus de 12 hectares, il est comme une deuxième ville à côté de la ville. Il comporte huit silos construits au fil du XXe siècle. Qu’ils soient en béton ou en acier, tous ont cette même forme issue de leur fonction : celle de contenir. cf. p. 12, 13

SEISSAN E5 Grande Halle 1, Rue de la Christianie, 32260 SEISSAN Accessible au public le vendredi matin (jour de marché) et selon les manifestations P. Gardia - J. Sauvagé - M. Zavagno - 1961 Neuf portiques de 40 mètres de portée avec deux auvents de 8 mètres. Poids de la charpente métallique : 80 tonnes. Une ossature massive pour un espace central libéré aux usages chaque jour réinventés. Le marché à la volaille a fait place au marché au gras qui côtoie cf. p. 8, 9, 10 aujourd’hui activités sportives et de loisirs.

HÉRÉCHOU E5 CONDOM B4 Théâtre des Carmes 1, Rue de la République, 32100 CONDOM Accessible au public pendant les manifestations Fabre et Speller Architectes - Lionel Piquard - 2014 L’ancien théâtre ravagé par les fl ammes en 2009 renaît glorieusement de ses cendres depuis 2014 avec un aménagement respectant le patrimoine en place tout en répondant aux exigences techniques d’aujourd’hui.

Ancienne station service Carrefour D40/D104 Héréchou, 32450 FAGET-ABBATIAL Visible de l’extérieur - Abandonnée M. Alliot - années 50 Dans les années cinquante la station service d’Héréchou est venue remplacer le terrain de sport de la commune. Aujourd’hui la station n’est plus qu’un squelette de béton mais un nouveau projet se dessine. Une place, des stationnements, un commerce, de quoi redonner un peu de vie au cœur du village.

Tribune du Parc des Sports 58, Avenue des Mousquetaires, 32100 CONDOM Accessible au public selon horaires d’ouverture R. Jossilevitch - années 60 La tribune du stade municipal de Condom était à l’origine l’interface entre le stade d’athlétisme et la piscine extérieure avec son plongeoir de 10m. Elle ne regarde aujourd’hui plus que le stade mais continue cependant d’abriter de nombreux supporters. cf. p. 28, 29

Pont Route de Saint Germé 32400 TARSAC Visible de l’extérieur Architecte inconnu Le pont s’inspirant des travaux d’Eiffel, enjambe toujours l’Adour mais n’accueille plus les trains. Les rails guident cependant le promeneur qui rejoint Riscle par ce petit chemin balisé. MARCIAC E3 L’Astrada Chemin de Ronde, 32230 MARCIAC Accessible au public selon horaires d’ouverture www.jazzinmarciac.com Atelier d’architecture King Kong 2011 - 1 450 m2 Cet imposant volume, fait de bois et de béton, offre depuis 5 ans un vrai lieu « en dur » pour accueillir le festival de Marciac en août et faire durer une programmation culturelle de qualité tout au long de l’année. cf. p. 20, 21

ÉAUZE B2 Réservoir du Duret lieu dit Le Duret, 32800 ÉAUZE Visible de l’extérieur Bardin et Julla architectes - 2011 - 90 m2 Avec son réservoir imitant la forme des collines, le château d’eau d’Éauze devient sculpture et dialogue avec son paysage. cf. p. 4, 5

TARSAC D1

MARESTAING D7 L’ÎSLE - JOURDAIN D7 Siège d’Écocert ZAC Pont Peyrin, 32600 L’ÎSLE-JOURDAIN Visible de l’extérieur Jean-François Collart - 2013 - 1 745 m2 Surplombant la route, ce bâtiment tout en bois à énergie passive entre dans une démarche environnementale globale autant dans le travail de conception que dans le choix des matériaux et le bien-être des usagers. LABRIHE C6 Silo agricole D40 Maison Neuve, 32120 LABRIHE Visible de l’extérieur Architecte inconnu Une grande pyramide dans le paysage abrite une montagne de grains. Ce toit qui va jusqu’au sol reprend le degré d’inclinaison de l’amas des grains déversés. cf. p. 12, 13

Château d’eau D257 Gaillarvielle, 32490 MARESTAING Visible de l’extérieur Architecte inconnu Élancé et ajouré, c’est une véritable sculpture qui fait souvent partie du paysage lorsqu’on sillonne les routes du département. MIRANDE E4 Ancienne piscine du Batardeau 2, Chemin du Batardeau, 32300 MIRANDE Le degré d’accessibilité dépend de votre goût pour l’aventure - Abandonnée R. Jossilevitch - 1969 Malgré sa situation privilégiée au bord de la Baïse, la piscine du Batardeau a été victime de son obsolescence. Faute de moyens, elle n’a pu être mise aux normes et un nouveau centre aquatique a été construit à une centaine de mètres. Le bassin a été comblé mais les gradins accueilleront peut être de nouveaux spectateurs prochainement… cf. p. 28, 29

VILLEFRANCHE - D’ASTARAC E5 Mémorial du Maquis de Meilhan Meilhan D291 Le Priou, 32420 VILLEFRANCHE-D’ASTARAC Accessible au public 24h/24 Architectes : Bienvenu - Hebrard - Lefebvre Sculpteurs : Guinard et Buisseret - 1949 Lieu chargé d’histoire, le maquis de Meilhan, perdu dans le paysage, témoigne du combat acharné des maquisards contre les allemands dans la nuit du 6 au 7 juillet 1940. Résiste encore les ruines des bâtiments ainsi que la carcasse du camion incendié. Le reste du site est sculpté par de grands murs de soutènement en pierres incluant une fresque.

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Berges du Gers Promenade Claude Desbons, 32000 AUCH Accessible au public 24h/24 D. Bruggeman et A. Delmas - 1999 Du stade du Moulias aux prairies d’Endoumingue, la ville se pratique à pied ou à vélo, le long de la rivière. Cet espace public de promenade se déploie du nord au sud reliant les quartiers et les équipements de la basse ville avec, en toile de fond, la cité médiévale. cf. p. 14, 15

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Ciné 32 Allée des Arts, 32000 AUCH Accessible au public selon horaires d’ouverture www.cine32.com Encore heureux architectes - 2012 - 2700 m2 Cinéma associatif abritant cinq salles et un bistrot, il fait parti avec le CIRCa du nouveau pôle culturel de l’allée des Arts. La silhouette des façades évoque des références à la fois cinématographiques, sportives ou encore agricoles… cf. p. 14 - 16

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Centre Jérôme Cuzin Rue Guynemer, 32000 AUCH Accessible au public selon horaires d’ouverture G. Baudéan Chapelle 1866 - Réhabilitation 1992 Au sein de l’ancienne chapelle du Séminaire, ce centre d’art héberge spectacles et expositions dans un espace à la scénographie affirmée. Un plafond de bois en forme de feuille est suspendu dans la salle principale qui accueille jusqu’à 170 personnes sur les gradins rétractables. cf. p. 14

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CIRCa Allée des Arts, 32000 AUCH Accessible au public selon horaires d’ouverture et manifestations - www.circa.auch.fr Atelier Doazan+Hirschberger & associés - 2012 - 4 100 m2 C’est dans les anciennes écuries de la Caserne Espagne que cet équipement culturel, dédié à la création circassienne, a élu domicile. Derrière la façade colorée, les espaces de répétition et de résidence s’organisent autour d’un patio. À proximité immédiate, le Dôme de Gascogne, avec ses 680 places assises, permet d’accueillir les représentations. cf. p. 14 - 16

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Église Sainte-Bernadette Rue Jeanne d’Albret, 32000 AUCH Accessible au public tous les jours sauf jours fériés par la porte latérale P. Brunis et A. Metro - 1974 Très épurée dans ses volumes et ses formes, l’église Sainte Bernadette est dominée par des lignes droites. Seul le plafond, avec sa charpente en bois, s’assouplit pour franchir le vide sans point d’appui libérant la vision sur l’autel. cf. p. 18, 19

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École maternelle Lissagaray Quai des Marronniers, 32000 AUCH Visible de l’exterieur R. Sauvagé - Années 60 Avec sa façade en béton recouvert d’un parement de pierre rustique, ses balcons et sa casquette, cet ensemble de bâtiments s’inscrit dans une écriture architecturale résolument moderne. À l’articulation entre les berges du Gers et l’avenue Hoche, il abrite une école maternelle et la police municipale. cf. p. 14

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Vic-Fezensac

Arène Nimeño II Avenue d’Ampuero, 32800 ÉAUZE Accessible au public pendant les manifestations et sur demande R. Dubédat - 1982 La nouvelle arène d’Éauze, fut baptisée « Nimeño II » en hommage au célèbre toréador. Elle puise dans le style andalou avec les claustras en briques et les tribunes en fer forgé ornées des symboles des ganadérias espagnoles. cf. p. 7, 24

Castelnau-d’Auzan

I.U.T. Paul Sabatier 24, Rue d’Embaques, 32000 AUCH Accessible au public selon planning universitaire Atelier Sauvagé Harter - 1995 - 2679 m2 Bâtiment universitaire construit à fl an de colline, il épouse le relief par un jeu d’escaliers et de terrasses intérieures et extérieures offrant un point de vue unique sur la ville d’Auch. cf. p. 18, 19

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Jardin Quentin Ortholan 9, Rue Lissagaray, 32000 AUCH Accessible au public selon horaires d’ouverture Architecte inconnu - 1936 - 7600 m2 Les styles s’entrecroisent dans ce jardin très dessiné, légué à la ville en 1935 par le généreux M. Ortholan. Un théâtre de verdure art nouveau et des bassins d’inspiration hispano-mauresque offrent aux auscitains l’occasion de faire une pause au cœur de la ville basse. cf. p. 14

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Collège Jean Rostand 5, Avenue Gounon, 32800 ÉAUZE Visible de l’extérieur depuis l’avenue Gounon et l’impasse de l’avenue de Sauboires B. Bouissou - 1958 Le collège Jean Rostand déploie une architecture de béton à la fois massive dans ses volumes et fine par l’usage des claustras. Pour en apercevoir le préau avec sa trame répétitive de portiques élancés et dynamiques, il vous faudra passer la tête au-dessus des grilles, depuis l’entrée de l’avenue de Sauboires. cf. p. 6, 7

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cf. p. 6, 7 BALADE À ÉAUZE B2

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Place de Libération Place de Libération, 32000 AUCH Accessible au public 24h/24 C. Labaysse - A. Delmas - 2011 Elle fut rectangulaire, puis ronde, puis rectangulaire de nouveau. La place de la libération est aujourd’hui rendue aux piétons. Elle constitue le centre d’animation de la ville haute en s’inscrivant pleinement dans le parcours escalier monumental - parvis de la cathédrale - tribunal de grande instance. cf. p. 19

La Domus de Cieutat et le Centre d’Interprétation Allée Julien Laudet, 32800 ÉAUZE BP20 Accessible au public selon horaires d’ouverture www.elusa.fr/domus-de-cieutat INCA Architectes - 2013 1000 m2 construits, 410 m2 réhabilités La visite débute par l’ancienne gare d’Éauze qui abrite le Centre d’Interprétation d’Elusa Capitale Antique dédié aux vestiges d’une large demeure d’aristocrates galloromains. Quelques mètres plus loin le site archéologique apparaît sous un jeu de toiture fait de métal et de bois. cf. p. 6, 7

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Arène Joseph Fourniol 18 - 20 Avenue Edmond Berges, 32190 VIC-FEZENSAC Accessible au public pendant les manifestations et sur demande Construction en 1930 : M. Nabonne Extension en 1998 : M.Didierjean On ne peut pas la manquer avec son immense enceinte de béton blanc marquée de rouge. Cette palissade de mystère s’ouvre quelques fois par an pour accueillir les 7000 spectateurs qui viennent voir les courses landaises, novilladas et autres manifestations taurines. Avec ses 85 ans d’existence, l’arène de Vic-Fezensac a subi de nombreuses évolutions pour accueillir cf. p. 22 - 26 un public toujours plus nombreux !

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Les Silos Vicois D35 Route de Mouchan, 32190 VIC-FEZENSAC Visible de l’extérieur Dubedat et Gassian architectes - 1935 Avec ces 31 mètres de hauteur, le plus ancien des silos du site marquent l’entrée de la ville et concurrence le clocher de l’église. De nombreux agrandissements ont eu lieu au fil du temps, le complexe comporte aujourd’hui 21 cellules capables de contenir 26 000 quintaux de blé ! cf. p. 26, 27

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cf. p. 26, 27 BALADE À VIC-FEZENSAC C3

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Cinéma Brana 6, Place Julie Saint Avit 32190 VIC-FEZENSAC Accessible au public selon horaires des films Construction en 1932 Réhabilitation en 1998 : Atelier Sauvagé Harter Le nom de Paul Brana est dans le département synonyme de cinéma. C’est lui qui implanta dans tous les chefs lieux de cantons des salles de cinéma reprises depuis par l’association Ciné 32. À Vic-Fezensac, la façade constitue un véritable ouvrage-témoin de l’époque art déco. cf. p. 26, 27

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Piscine de plein air D35 Route de Mouchan, 32190 VIC-FEZENSAC Accessible au public l’été B. Bouissou - 1964 Seule la cheminée ornée de trois anneaux tricolore dépasse de l’épaisse haie qui entoure la piscine de Vic sur la route de Mouchan. Rare piscine moderne du Gers encore en activité, elle accueille chaque été de nombreux vacanciers et festivaliers en quête de fraîcheur. cf. p. 26

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