POINTING WEIMARANERS I - FRANÇAIS

POINTING WEIMARANERS - 1

Dexterana Norma Éleveur et propriétaire: Gabriel Turrado

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 2

ÉDITRICE Sandra Turrado COLLABORATEURS Daniel Pajan Bryan Reynolds Xavier Thibault Michel Jounet Christophe Oriou Carlos López Michel Aupée Gabriel Turrado Camille Rice Antonio Vicente Christian de la Salinière Eduardo Etxebeste Guillaume Moreau TRADUCTION AU FRANÇAIS Sandra Turrado et Frédéric Pirot MISE EN PAGE DU MAGAZINE Sandra Turrado

Les opinions exprimées dans les articles sont de l’exclusive responsabilité de leurs auteurs, et elles n’engagent en rien les autres collaborateurs ou à Pointing Weimaraners.

Si vous avez des idées ou commentaires, ou souhaitez collaborer au magazine en rédigeant un article, s’il vous plâit, envoyez votre proposition à pointingweimaraners@gmail.com POINTING WEIMARANERS - 3

Mojo’s Vini Vidi Vici Éleveuse: Allison Jo Falk / Propriétaire: Christophe Oriou

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 4

«Le chien d’arrêt est un chien de travail spécifique et spécialisé, et aucun de ces chiens, même morphologiquement parfait et conforme à son propre standard, ne peut prétendre représenter aucune des races d’arrêt s’il est dépourvu de ce minimum d’habilités de travail, qui peuvent aussi se résumer tout simplement dans la puissance olfactive suffisante pour capter l’effluve et dans la disposition pour la traduire avec l’arrêt. Tout sujet privé de ces deux prérogatives basiques, est refusé à l’office de successeur de la race et devrait être définitivement éliminé du Livre des Origines pour empêcher qu’un Registre officiel documente une mascarade pour le compte du chien, et pour la convenance du éleveur, une fraude ou une faiblesse.

Il s’ensuit que l’exposition ne protège pas officiellement le chien d’arrêt dans son intégrité raciale et potentielle autant que le certificat d’aptitude au travail; pour cela, il est prévisible que les épreuves sur terre se multiplient dans l’avenir et que les expositions se limitent au rôle de contrôle du standard morphologique des races».

Giulio Colombo Trialer! Saggio di Cinofilia Venatoria Roma, 1950

POINTING WEIMARANERS - 5

Mathusalem de l’Orée de la Meilleraye Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Laëtitia de Brana weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 6

SOMMAIRE p. 13 / Sandra Turrado Lettre de l’éditrice p. 18 / Daniel Pajan L’évolution (?) du Braque de Weimar p. 29 / Bryan Reynolds Rendez-vous avec le Field Trial Américain p. 41 / Xavier Thibault «Les plus beaux parmi les meilleurs» p. 48 / Michel Jounet Le beau et le bon...à chaque génération! p. 61 / Christophe Oriou La selection Américaine: «J’y ai cru» p. 76 / Carlos López «Je parle sincèrement?» p. 85 / Michel Aupée «Le chemin se fait en marchant» p. 98 / Gabriel Turrado Intelligence, odorat et passion p. 106 / Camille Rice Frappant l’Europe p. 118 / Antonio Vicente «...pour un futur encore plus glorieux, pour un futur meilleur!» p. 127 / Christian de la Salinière «Les chiens ne font pas des chats». p. 134 / Eduardo Etxebeste La magie des Reines p. 143 / Guillaume Moreau La détermination d’un avenir

POINTING WEIMARANERS - 7

Man de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Eduardo Etxebeste weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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POINTING WEIMARANERS - 9

Upper des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 10

«Le Trialer est le reproducteur, le chef d’œuvre, la toile de maître, le diamant de cinquante grains, l’or pur. Il est le Jour de l’An, pas les autres trois cents soixante-quatre jours restants!»

Giulio Colombo Trialer! Saggio di Cinofilia Venatoria Roma, 1950

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Sandra Turrado avec Dexterana Omega, Momo de la Ronastan, Dexterana Norma et D’Alpha Campos de Paços Éleveurs: Gabriel Turrado - Dexterana / Christian de la Salinière - de la Ronastan / Miguel Monteiro - Campos de Paços Propriétaire: Gabriel Turrado

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 12

COMME SON PROPRE NOM L’INDIQUE, «Pointing Weimaraners» est un magazine qui met en évidence les Braques de Weimar en tant que chiens d’arrêt, c’est-à-dire, comme «pointing dogs». En outre, l’expression fait référence à montrer, à pointer —«to point» Weimaraners.

Alors, «Pointing Weimaraners», est aussi une tentative de signaler quelques-uns des meilleurs spécimens de la race. Tous ceux —certains déjà lointains dans le temps, d’autres plus proches, et également ceux qui coexistent encore avec nous— justifient le nom de ce magazine.

«Weimaraners on point», le nom choisi pour ce numéro —lequel j’espère soit le premier de nombreux autres— nous rappelle non seulement un Weimar à l’arrêt, «on point»...mais aussi que «on point», rend compte de quelque chose d’approprié, pertinent, parfait pour la situation: ainsi, ce magazine apparaît «à point», à temps, pour essayer de changer le cours que le Weimar a été amené à prendre. Nous sommes en train d’assister, en même temps, à l’apogée du chien de beauté et au déclin du chien d’arrêt. Alors, réaliser ce magazine a été presque une obligation.

Je pense que donner la parole à quelques-uns de ceux qui ont été profondément impliqués dans la préservation de la race —éleveurs, conducteurs, Juges, chasseurs, à chacun sa manière— est nécessaire, afin que la décadence de celle-ci —qui est très évidente— n’augmente pas. D’un autre côté, les opinions sont si diverses que même s’il a été dit beaucoup sur le Weimar en tant que chien d’arrêt —ce n’est pas le cas— on peut toujours dire quelque chose de différent.

Je tiens à remercier tous les collaborateurs pour avoir partager leur expertise et leur sagesse: je pense que compter sur leurs contributions sera très enrichissant pour tous. Je ne voudrais pas omettre de souligner qu’ils ont été des piliers fondamentaux pour que ce magazine parvienne à voir le jour...il est évident qu’ils travaillent tous pour les races d’arrêt, et non vice versa. Dans un monde où les intérêts économiques ont tendance à être au-dessus des intérêts éthiques, et où la race est plus lésée que favorisée, il est encourageant de trouver des personnes qui conservent ce niveau d’engagement avec le Weimaraner.

Merci aussi à tous ceux dont les noms n’apparaissent pas, mais qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué avec leurs conversations et observations à ce que l’édition de ce magazine ait été pour moi une expérience de discussion, et par conséquent, d’apprentissage...cela a été un échange d’une valeur incommensurable.

Enfin, et surtout, merci spécialement à mes parents, qui m’accompagnent, me soutiennent, m’écoutent et me lisent toujours soigneusement, et qui, en plus d’avoir été mes guides et mes principaux interlocuteurs, m’ont offert le privilège d’avoir eu des chiens près de moi depuis que je suis née. Ma passion pour les chiens est, sans aucun doute, le reflet de l’exemple qu’ils ont su me transmettre.

Je laisse dès maintenant au lecteur la tâche de vérifier par lui-même que, parmi les articles que j’ai compilé dans les pages qui suivent, il peut découvrir de véritables défenseurs des Braques de Weimar, lesquels coïncident —en dépit de leurs différences— à le préserver tel qu’il est: une race du 7ème Groupe, Chiens d’Arrêt, au-delà de la sélection purement morphologique, où des caractéristiques telles que l’intelligence, l’olfaction ou la passion pour la chasse ne sont pas prises en considération au moment de sélectionner les reproducteurs.

Si ce magazine aide à former des consciences qui protègent le Weimaraner et promeuvent l’autocritique chez ceux qui élèvent sans prêter attention à rien d’autre qu’à leur intérêt et à leur propre critère, il serait évident qu’il aurait servi à quelque chose, et précisement pas qu’un peu. Peut-être, que quelqu’un, à un certain moment, arrive à se rendre compte que ce qui est élevé dans le présent, sera le futur de la race.

Aucun chien n’a eu besoin d’un seul mot pour nous faire apprendre, et, néanmoins ses enseignements nous permettent de remplir des pages et des pages.

Mon souvenir et ma reconnaissance, aujourd’hui et toujours, vont à tous ces chiens qui m’ont enseigné à moi...en particulier à mes chers Braques de Weimar: Alpha, Omega, Momo et Norma. À très bientôt!

Sandra Turrado POINTING WEIMARANERS - 13

Guillaume Moreau avec Ivlia Caesaris des Grandes Maurières Éleveur: Guillaume Moreau / Propriétaire: Marie-Sophie Détrée weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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POINTING WEIMARANERS - 15

Timberdoodle Crown Royal Éleveuse et propriétaire: Camille Rice

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«Vous devez juger objectivement votre femelle d’élevage, pour vous assurer totalement de ces caractéristiques qui ne la rendent pas parfaite, et la croiser avec un chien du même type, mais remarquable là où elle est modérée; et, si vous voulez enfin établir un véritable courant de race, vous devez vous abstenir d’utiliser des mâles, défectueux en eux-mêmes, mais fameux pour avoir engendré un bon chiot ou deux»

William Arkwright The Pointer and His Predecessors London, 1902

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

DANIEL PAJAN L’ÉVOLUTION (?)

DU BRAQUE DE WEIMAR

L’un des plus éminents dresseurs de chiens d’arrêt en France, aussi éleveur de Braques de Weimar avec le reconnu affixe «Du Domaine des Brévonnes». Grâce au travail de plusieurs années, avec une sélection et un dressage très rigoureux, parmi ses chiens, nous trouvons de nombreux Champions de Field Trial et Géniteurs Recommandés. Les impressions de Daniel Pajan sur le passé, le présent et l’avenir des «gris», se donnent rendez-vous dans son écrit: avec un niveau d’expertise que très peu atteignent, il parle en toute sincérité de l’élevage du Weimaraner, depuis son début jusqu’à aujourd’hui, et de ce qui concerne l’évolution (ou la régression) de la race.

J’AI COMMENCÉ L’ÉLEVAGE EN 1988 avec une chienne qui se nommait Diane de la Clarière des Fantômes Gris, d’origine parfaitement lambda. Lambda voulant ici désigner quelque chose de quelconque, de très moyen, du fait que Diane était issue d’un élevage d’Expos de Beauté. Je l’ai rapidement faite Championne de Travail et elle a été sélectionnée dans l’Équipe de France de Gibier Tiré pour le Championnat du Monde, en 1992. Je crois qu’elle a été la seule Weimar à avoir participé à un Mondial en France…à vérifier.

POINTING WEIMARANERS - 18

Mon problème: qui pourrait la saillir? À cette époque, il n’y avait que trois ou quatre Weimars en compétition, pas plus. J’ai donc opté pour un courant de race que j’ai totalement créé, croyant humblement que c’était le seul véritable en France. Lorsque j’emploie «création d’un courant de sang» je veux dire par là, que j’ai pratiqué la loi de Mendel, mais en ce qui concerne la consanguinité je ne crois pas aux mêmes résultats que cette loi: c’est trop aléatoire et ingérable génétiquement.

L’évolution (?) du Braque de Weimar | DANIEL PAJAN

Daniel Pajan avec Diane de la Clarière des Fantômes Gris Éleveurs: Robert et Lea Rudloff / Propriétaire: Daniel Pajan Un courant de race prend des années pour obtenir un résultat, et je crois avoir réussi à faire naître des chiens totalement différents: prise de terrain, expression à l’arrêt, intelligence, dressabilité…après Diane, les résultats ont suivi, puisque qu’avec uniquement chiens de mon affixe, «Du Domaine des Brévonnes», j’ai obtenu environ 78 CACT 1 en seulement neuf années de présentations. Je n’ai aucun «honneur» à présenter ses résultats, c’est seulement mon travail d’éleveur qui m’a permis de présenter des Weimaraners génétiquement supérieurs.

Dire qui est le meilleur chien que j’ai eu, c’est difficile…parce que tout dépend de ce que l’on recherche. J’avais des chiens et chiennes qui gagnaient assez facilement.

Par exemple, Nours du Domaine des Brévonnes, était un chien exceptionnel, avec une très grande intelligence! Nours possédait de grandes aptitudes au travail et avait une magnifique morphologie: «bon et beau». Et il possédait une particularité: si je le perdais à l’arrêt, j’attendais cinq minutes, et, à chaque fois, il me retrouvait et me conduisait jusqu’à l’oiseau, et se remettait à l’arrêt! Je suis encore émue d’écrire cela. Du jamais vu…il a obtenu neuf CACT dans la même saison (en onze présentations), dont un CACT sur tétras-lyre. Une performance unique dans la race!

Il était également Champion de Gibier Tiré, Titre obtenu dans une seule saison avec trois CACT de Field Trial de Printemps (dont un en Suisse sur tétras-lyre), et deux fois Champion de la Race, en 2001 et 2002.

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Daniel Pajan avec Puma du Domaine des Brévonnes Éleveur et propriétaire: Daniel Pajan

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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L’évolution (?) du Braque de Weimar | DANIEL PAJAN

Mais cela ne me suffisait pas! Je voulais le style!!! Le chien qui gagne au barrage…et j’ai obtenu ce que je cherchais avec le fils de Nours, Puma du Domaine des Brévonnes —il est le plus abouti de mon élevage—. Je pense avoir réussi, car ses frères et sœurs étaient aussi comme lui, mais ils n’ont pas été présentés. Lui, Puma, il a obtenu CACIT 2 au premier barrage. Je précise: tout Continentaux, bien sûr.

Comme je suis musicien de formation, une fois que j’ai réussi ce que je cherchais j’ai arrêté mon élevage, en 2010. À partir de l’année 1996, les chiens que je présentais, à mon avis, avaient peut-être largement plus de qualités que les origines américaines d’aujourd’hui.

Cependant, maintenant, vingt-cinq ans après, l’élevage a changé. Les apports génétiques américains de très grands éleveurs ont véritablement fait passer les éleveurs français au statut de débutant grâce à la qualité de leur production.

Je dis et je répète depuis trente ans, que l’élevage est une affaire professionnelle. L’élevage amateur n’a produit que quelques très rares excellents chiens. Attention: ceci n’est pas une critique, juste un constat. Lorsqu’on est éleveur, il faut être objectif et intelligent, il faut avoir le savoir.

On n’améliore pas une race en accouplant avec le Champion d’un jour. Et même si un chien est Champion, faut-il qu’il soit traceur! Il faut qu’il soit un chien capable de transmettre ses qualités à sa progéniture. Il y a une seule façon de le savoir: il doit produire un Champion par portée avec au moins deux chiennes différentes. La rigueur est l’apanage d’un éleveur.

J’espère de tout mon cœur que nous, Européens, réussissions à égaler l’élevage Américain d’aujourd’hui.

Bien à vous, Daniel Pajan

1 - Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail.

2 - Certificat d’Aptitude au Championnat International de Travail.

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Fonfonb de la Ronastan Éleveur et propriétaire: Christian de la Salinière

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POINTING WEIMARANERS - 23

Dilou des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

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«Plus de la moitié de la beauté de la chasse à tir, consiste, à mon avis, en l’élégant style de quête et la belle attitude des animaux à l’arrêt. Je sais à coup sûr qu’un chien peut être très bon et utile avec seulement de petites aspirations d’apparence; mais celui qui a l’ambition de chasser au fusil avec un style de premier choix, doit spécialement chercher la symétrie de la forme dans ses chiens.

Qu’ils soient beaux comme des œuvres d’art» Captain Lazy The Modern Shooter London, 1846

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Man de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Eduardo Etxebeste weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Emmenez-le sur le terrain et voyez comment il se comporte. Indiquez s’il est un brave chercheur: cherchant fort, (…) avec la tête bien en haut, et face au vent, comme s’efforçant de localiser une émanation dans l’air; en faisant des incursions, lacets et quêtes élégamment.

Veillez qu’il quête le terrain régulièrement et indépendamment d’un autre chien qui l’accompagne en chassant, sans laisser les coins des champs inexplorés. Il ne doit pas rôder, éviter, (…) suivre, regarder ou arrêter à vue. Il ne doit pas avoir le nez dur, ni prendre l’émanation de près, mais sentir ses oiseaux sur de longues distances; et être ferme à l’arrêt; patronner sans envie…»

Craven (pseudonyme de John William Carleton) Recreations in Shooting London, 1845

POINTING WEIMARANERS - 27

Bryan Reynolds avec Brymar’s SixPack ‘Cuda Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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BRYAN REYNOLDS RENDEZ-VOUS AVEC LE

FIELD TRIAL

AMÉRICAIN Bryan Reynolds, Reynolds, juge pour races d’arrêt de l’American Kennel Club, et éleveur passionné de Weimaraners sous l’affixe Brymar, concourt avec ses chiens en morphologie comme en Field Trial. Son article rassemble les aspects techniques du règlement et l’anecdotique du récit de la chronique d’une journée de Field Trial «À Cheval», nous rapprochant ainsi du système américain de sélection de chiens d’arrêt. Si nous suivons Monsieur Reynolds tout au long de son exhaustif rapport, nous verrons comment il examine avec une grande minutie certaines épreuves auxquelles se soumettent les Weimars aux ÉtatsUnis d’Amérique, signalant en particulier sur le point privilégié du Field Trial.

Ses observations transforment en un réel plaisir de la lecture le compte-rendu qu’il présente, non seulement pour les aimants du Braque de Weimar, mais pour toute personne intéressée aux épreuves pour chiens d’arrêt.

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Brymar’s Hemi Challenger Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

LE WEIMARANER DE TRAVAIL AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE EST PRINCIPALEMENT utilisé comme chien d’arrêt. Dans quelques régions du pays, le Braque de Weimar peut être utilisé comme chien de pistage, mais la grande majorité est élevé pour la plume, et non pour le poil. Les éleveurs ont passé des années à sélectionner les meilleurs chiens d’arrêt qu’ils trouvaient pour satisfaire leurs désirs spécifiques. A la question de savoir ce qui fait le meilleur «chien d’arrêt», vous obtiendrez probablement trente réponses différentes de trente personnes différentes. Un chasseur à pied vous dira qu’il veut un chien à quête plus courte afin qu’il soit toujours à portée de fusil quand il tombe en arrêt et lève le gibier.

L’objectif principal de ce chasseur à pied est de mettre de la nourriture sur la table. Même parmi les éleveurs de compétition de Field Trial, il existe des objectifs différents: un éleveur peut être plus centré sur le galop, tandis qu’un autre peut être centré sur le style et l’intensité, certains sont soucieux de conserver la morphologie, et d’autres rien ne leur importe plus qu’il soit gris et qu’il peut gagner.

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Rendez-vous avec le Field Trial Américain | BRYAN REYNOLDS

Il existe un certain nombre de lieux où les propriétaires peuvent s’amuser avec leur Weimaraners dans le champ. Le WCA 1 dispose de Clubs Locaux qui peuvent accueillir des Rating Tests 2 de Shooting Dogs 3 et de Retrieving Dogs 4. Lors de ces événements, le Braque de Weimar peut être testé sur l’un d’entre-eux, depuis le niveau de Débutant, jusqu’à l’ Excellent. Il existe également des Tests organisés tant par la NAVHDA 5 que par l’AKC 6, dans lesquels le chien est jugé selon une certaine série de critères différents.

Comme les Rating Tests du WCA, ils s’organisent aussi pour les chiens selon différents niveaux de dressage. Dans ces épreuves, le chien est jugé selon un standard publié pour le niveau de test spécifique auquel il est inscrit. Enfin, il existe des compétitions de Field Trial. Il y a plusieurs endroits différents qui organisent des Field Trials pour races d’arrêt, tels que la NSTRA 7, la ABHA 8, la NBHA 9, et enfin le plus populaire, qui sont les Field Trials de l’AKC. Pour le bien de cet article, je me centrerai sur les Field Trials de l’AKC.

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Au sein des Field Trials de l’AKC, il existe différentes catégories dans lesquelles un chien peut s’inscrire. Chaque catégorie est jugée différemment.

Les chiots peuvent se présenter entre les âges de six à quinze mois. Les chiots seront généralement autorisés à courir pendant quinze à vingt minutes en couples. Habituellement, il n’y a pas de coups de feu pour les chiots. À ce niveau d’âge, ils sont jugés principalement sur leur potentiel futur. Aucune récompense supplémentaire n’est accordée pour trouver ou arrêter des oiseaux. Les juges se centrent davantage sur la hardiesse, l’indépendance et le désir de chasser du chiot. La prestation intelligente et la recherche dans une végétation dense devraient être récompensées, par opposition au chiot qui est simplement heureux d’être dehors pour aller courir et qui est seulement en train de jouer.

POINTING WEIMARANERS - 32

Le niveau suivant est le Derby. Les catégories du Derby sont ouvertes à n’importe quel chien entre les âges de six mois à deux ans. À ce niveau, le chien doit chasser et arrêter. Une grande préférence est accordée pour les chiens qui expriment une bonen quête et une bonne prestation pendant l’épreuve.

Un arrêt expressif est toujours un avantage.

Enfin, il y a les catégories «Broke» 11. C’est là où tout ce qui concerne l’entraînement se réunit et les chiens sont prêts pour le vol, le tir et la chute. Ils ne bougent pas tant qu’il ne sont pas autorisés à le faire. Un galop fort et puissant avec beaucoup de style et d’intensité est fortement souhaité. À ce niveau, vous trouverez également qu’il existe différentes catégories pour présenter les chiens. Les catégories «Gun Dog» 12 sont des catégories où on suppose que le chien est conduit par son propriétaire, et tous deux travaillent visiblement en équipe.

Les catégories «All-Age» 13 sont considérablement différentes en ce que les chiens qui participent dans cette catégorie courent beaucoup plus et plus loin.

Souvent, le chien est complètement hors de vue pendant assez longtemps et puis, sorti de nulle part, vous le trouvez à l’arrêt.

Brymar’s Ode An Das Haus Der Reiteralm Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds

Typiquement, les Clubs Locaux de Race, tels que le San Antonio Weimaraner Club ou le Sunflower Club du Braque Allemand, peuvent accueillir un Field Trial de «All-Breed». «All-Breed» signifie que toute race d’arrêt reconnue par l’AKC peut y s’inscrire. Les chiens rivalisent contre tous les autres chiens de leur catégorie afin de gagner ou de se classer. Votre Braque de Weimar peut être mis en couple avec un Braque Allemand, un Vizsla, un Drahthaar, etc. À la fin de la journée, les chiens qui ont accompli une meilleure prestation à l’avis des juges, gagneront ou se classeront, et recevront peut-être des points pour remporter leur Championnat de Field Trial. Le WCA a deux Classiques Régionales et un Championnat National, qui sont uniquement pour Braques de Weimar.

Quelques Clubs Locaux de Race ferment également leurs épreuves: elles sont ouvertes uniquement pour les Weimaraners. Il faut un total de dix points pour être considéré comme Champion de Field Trial pour l’AKC. Seulement deux de ces points peuvent provenir de catégories de Jeunes et le chien doit avoir au moins une victoire «importante», ce qui signifie qu’à une épreuve il a battu au moins douze autres chiens ce jour-là. Certaines races, y compris le Weimaraner, doivent également avoir quatre récompenses en rapport. Ceux-ci sont gagnés lors des Field Trials et lors des catégories qui requièrent un rapport. Le chien doit se positionner suffisamment haut dans le classement pour recevoir certaines récompenses. Un chien peut devenir Champion «Open» 10 de Field Trial et Champion Amateur de Field Trial, mais les points doivent être gagnés séparément pour chacun.

Rendez-vous avec le Field Trial Américain | BRYAN REYNOLDS

Avant que le soleil se lève le jour de la compétition, les gens se lèvent et s’occupent des animaux, sortant les chiens dehors et peut-être leur donner un peu de nourriture. Les chevaux sont conduits vers les remorques, et ils sont brossés et sellés. Peu de temps après le lever du soleil, le premier couple est sur la ligne de départ. Généralement, il y aura deux chiens, deux conducteurs, deux éclaireurs, deux juges, un maréchal, et puis une galerie de spectateurs chevauchant derrière pour regarder le travail et peut-être évaluer un chien spécifique pour lequel ils sont curieux.

Paysage typique

Galerie de spectateurs

En ce moment, je pense qu’il est important que je peigne un tableau pour parler de ce que vous pouvez voir dans un Field Trial. Aux États-Unis d’Amérique, nous avons des Field Trials «À Pied» comme «À Cheval». «À Pied» est explicite, alors je vais vous décrire comment c’est quand j’assiste à un Field Trial «À Cheval». Un Field Trial «À Cheval» au milieu d’une ranch dans la zone dégagée du Kansas peut être tout un spectacle à contempler.

Je conduis moi-même une Dodge Ram 3500 tirant une remorque de 34 pieds [10,36m] comprenant des box pour chevaux, avec trois chevaux à l’arrière et jusqu’à huit chiens dans des caisses, dans ce que j’appelle «ma chambre pour chiens». Quand j’arrive sur le terrain, je vois un groupe de remorques similaires à la mienne, certaines plus petites et d’autres beaucoup plus grandes, dispersées autour de la zone de camping. Il peut y avoir des dresseurs professionnels présents avec plus de quarante chiens et une demi-douzaine de chevaux. Les chiens sont généralement attachés dehors, en rangs près de la remorque afin qu’ils puissent être rapidement hébergés en cas de mauvais temps ou à l’heure de les coucher. Les chevaux sont juste un peu plus loin à leurs propres attaches. À la fin d’un week-end de Field Trial, chaque cheval laissera un cercle parfait où il a pait l’herbe propre.

Amis réunis

Camping

Quand tout le monde s’installe la veille de l’événement, les chiens et les chevaux sont nourris, et les amis se réunissent généralement dans une caravane ou une autre pour se tenir au courant des événements de la vie et se joindre à des personnes qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps. J’ai entendu dire que de temps en temps, il pouvait y avoir une certaine consommation de boissons pour adultes, mais je ne saurais rien à ce sujet...

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Brymar’s SixPack ‘Cuda Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Les chiens sont appariés «en haut» et «en bas».

Le chien «en haut» porte un collier orange et le chien «en bas» en portera un jaune. Le travail du conducteur s’explique lui-même. L’éclaireur a la responsabilité de garder un œil sur le chien dans le cas où il va dans la mauvaise direction et termine en sortie de main de l’épreuve. Un bon éclaireur localisera le chien et l’amènera en silence dans la direction de l’épreuve afin qu’il se montre devant, au lieu d’aller en arrière jusqu’à la galerie. Un bon éclaireur peut faire un Champion National!

Généralement, les juges décideront eux-mêmes celui qui prend le chien «en haut» ou «en bas», et s’il s’agit d’une catégorie d’une heure, ils peuvent interchanger les chiens à mi-chemin. Les catégories sont typiquement d’une demi-heure, mais les catégories de Championnat peuvent durer de quarante-cinq minutes à une heure, et pour qu’une catégorie compte pour les points du Grand Championnat, la catégorie doit être courue pendant une heure.

C’est parti! Les éclaireurs sont sur le terrain tenant les chiens. Les juges informent les conducteurs que le temps a commencé, et les conducteurs disent aux éclaireurs de lâcher les chiens. Les chiens sont partis et ils sont en train de chasser. Les conducteurs et les juges chevauchent derrière les chiens, pendant que le maréchal et le reste de la galerie attendent que les éclaireurs montent. Chaque conducteur est différent.

Certains sont bruyants et franchement odieux, tandis que d’ autres sont rarement entendus. L’un peut utiliser un sifflet, tandis que l’autre peut même ne pas en avoir un. Le groupe entier est en ligne et suit les chiens. Tout à coup, vous voyez l’un des chiens à l’arrêt.

Un conducteur pourrait crier : «Arrêt!», tandis que l’autre pourrait simplement lever son chapeau ou une main. Certains peuvent même rester silencieux et chevauchent doucement et lentement pour que les juges voient la confiance que le conducteur a dans le chien. Généralement, quand le conducteur descend du cheval, l’éclaireur est arrivé et il est là pour tenir le chien. Lorsque le conducteur s’approche du chien à l’arrêt, il cherchera à s’assurer que l’autre chien est sous le contrôle de son conducteur avant d’avancer pour faire sortir l’oiseau. Avancer pour faire voler un oiseau alors que l’autre chien est au patron et que le conducteur de ce chien n’est pas là, montre une mauvaise étiquette et un manque de sportivité.

Une fois que tout le monde est en place, le conducteur avance pour faire voler les oiseaux. Le chien doit rester sage, sans aucun mouvement durant le vol et le coup de feu du pistolet à blanc du conducteur. Si le conducteur a des difficultés pour faire voler un oiseau, il peut demander aux juges la permission de faire couler le chien. Si le chien coule et arrête à nouveau, le conducteur fera une autre tentative pour faire voler l’ oiseau. Si aucun oiseau n’a volé, le conducteur peut choisir de passer devant ou de faire couler à nouveau. Si le conducteur choisit de continuer, les juges indiqueront cet événement comme NP ou Nonproductive 14. Trop de NP nuiront à vos chances ce jour-là. Si des oiseaux ont volé et tout est en ordre, alors la découverte est notée dans le livre du juge. Chaque juge a sa propre façon de juger et tout est subjectif. Un juge peut prendre des notes sur le style et l’intensité de chaque découverte, sur les différentes étapes effectuées ou peut-être il y a un lacet à mettre en évidence. chaque juge regarde ces choses de manière différente. Si tout a été en ordre, le conducteur ira vers le chien et le déplacera hors de la situation, et donnera le chien à l’éclaireur, pendant qu’il ou elle monte et commence de nouveau.

Si la prestation du chien à ce moment n’a pas été conforme aux exigences de la catégorie, le chien sera probablement éliminé et ne sera plus soumis au jugement. Cette situation se déroulera au cours de trente minutes ou d’une heure, et puis recommencera avec le prochain groupe de chiens jusqu’à ce que la catégorie soit terminée.

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Rendez-vous avec le Field Trial Américain | BRYAN REYNOLDS

Si la catégorie est une catégorie de rapport, les juges décideront quels sont les chiens qu’ils ont aimés le plus de tout le groupe et les rappelleront de nouveau pour un rapport. S’il n’y a pas eu de chiens que les juges estiment dignes de points pour le Championnat, ils peuvent repêcher tous ou certains des classements. Ceux qui seront rappelés de nouveau, devront arrêter un autre oiseau et montrer leur capacité à rester sages sur un oiseau abattu jusqu’à qu’on leur donne l’ordre, et une fois qu’on leur donne l’ordre, ils doivent localiser et rapporter cet oiseau en le donnant dans la main. Dans la plupart des cas, les juges considèrent le rapport comme un simple «apte/no apte». Les classements sont déjà effectués sur la base de la prestations durant l’épreuve. Si tous les chiens font un rapport satisfaisant, les classements ne changent pas. Si un chien ne réussit pas à terminer le rapport de manière satisfaisante, les juges peuvent demander qu’un chien de réserve soit amené pour un nouvel appel.

Dans certains Championnats, cela peut prendre une semaine pour présenter tous les chiens inscrits dans une catégorie. Le Championnat Grand Open du WCA dure typiquement de deux à trois jours. L’évènement des Championnats Nationaux commence le premier Samedi de chaque mois de Décembre et s’étend typiquement jusqu’au Jeudi ou Vendredi suivant. Les catégories de cet événement sont: Grand Open, Futurity, Grand Amateur, Open Puppy, et Open Derby. Les dresseurs et conducteurs professionnels ne sont autorisés qu’à conduire que dans les catégories «Open».

Brymar’s Ode An Das Haus Der Reiteralm Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds

Moi, personnellement, j’aime présenter mes chiens et regarder de bons chiens travailler dans de beaux champs, mais une grande partie de la joie du Field Trial est la camaraderie entre les gens, ces réunions en dehors de la caravane des amis anciens et nouveaux, raconter des histoires d’aventures passées, stratégie pour la préparation des chiens qui n’ont pas encore été presentés, quels croisements pourraient produire les prochains meilleurs chiens, et bien sûr, comment nous pouvons résoudre tous les problèmes du monde.

Le dernier est assez facile...sortez et profitez bien de votre Braque de Weimar!

Salutations cordiales, Bryan Reynolds

1 - Weimaraner Club of America.

2 - Épreuves d’évaluation.

3 - Chien de chasse à tir.

4 - Chien de rapport.

5 - North American Versatile Hunting Dog Association.

6 - American Kennel Club.

7 - National Shoot to Retrieve Association.

8 - American Bird Hunters Association.

9 - National Bird Hunters Association.

10 - «Ouvert».

11 - «de Dressage».

12 - Chien de chasse à tir.

13 - Tous les âges.

14 - Non Productif, sans occasion.

POINTING WEIMARANERS - 35

D’Alpha Campos de Paços et Dexterana Gala Éleveurs: Miguel Monteiro - Campos de Paços / Gabriel Turrado - Dexterana Propriétaire: Gabriel Turrado weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 36

POINTING WEIMARANERS - 37

Christophe Oriou avec Fatal-Bazooka des Cendres du Gerfaut Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Marlène Marechal

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Le chien avec peu de vitesse et de nez, ne peut chasser qu’en pistant, car s’il perd la trace du gibier, il ne peut pas utiliser le vent pour la trouver autrement, et de même sa vitesse est très petite à cause de son manque d’agilité. Les chiens qui ont [les qualités] nécessaires, travaillent en tout beaucoup mieux: trouvant la trace de la perdrix vau-vent, ils s’en écartent et la rejoignent, faisant un et plusieurs tours et détours, vérifiant de loin si la trace est perdue ou restée, jusqu’à qu’ils trouvent ce qu’ils cherchent; pour cela est nécessaire l’aide du bon chasseur, parce que les jeunes chiens se penchent toujours sur la piste plutôt qu’au vent, et s’ils les laissaient faire, ils suivraient cette inclination. Si quand le chasseur voit que le chien trouve la piste vau-vent et la suit, il lui ordonne de la quitter et de s’en aller, après quatre fois que cela se produit et que le chien a compris que, par le vent, il a trouvé la perdrix qu’il pistait, il utilisera désormais cette maîtrise sans que le propriétaire ne lui en donne l’ordre, et il restera pour toujours avec cette manière de chasser…mais quand il n’a personne qui sait lui donner des ordres, nez au vent et vau-vent, il suivra la perdrix par la trace» Alonso Martínez de Espinar (adaptation) Arte de Ballestería y Montería Madrid, 1644

POINTING WEIMARANERS - 39

Timberdoodle Icarus Éleveuse: Camille Rice / Propriétaire: Christophe Oriou

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POINTING WEIMARANERS - 40

XAVIER

THIBAULT «LES PLUS BEAUX PARMI LES MEILLEURS» Xavier Thibault sait comment renforcer les capacités naturelles des chiens: «ami et conducteur, pas seulement un dresseur», il nous montre que, pour triompher avec un Weimar, la première chose à faire c’est de créer un lien avec lui. À un moment où le Braque de Weimar en tant que chien d’arrêt est amené à disparaître, cette intervention nous rappelle que c’est justement ce qui configure la véritable identité de cette race, et rien d’autre: le Braque de Weimar ne doit pas être séparé des chiens d’arrêt. Ainsi, il a besoin impérativement d’une éthique d’élevage qui bataille pour que son être ne soit pas modifié. Les prophètes qui le défendent exclusivement en tant que chien de beauté, en profitant de la popularité de la race, soutiennent une affaire qui démantèle inexorablement le vrai Braque de Weimar, perpétrant que leur détérioration soit de plus en plus prononcée. Depuis la France, M. Thibault indique qu’il est nécessaire d’apporter une solution et nous exhorte à continuer de lutter avec détermination pour l’avenir de cette race de chiens d’arrêt: nous ne pouvons pas attendre sa renaissance tranquillement.

MON HISTOIRE AVEC LES WEIMARS DATE D’IL Y A PLUS DE TRENTE ANS. Je n’en ai jamais élevé, seulement dressé pour la chasse ou le Field Trial, ce qui me permet de rester objectif. Le Weimar, en plusieurs décennies, n’a pas beaucoup évolué sur le Vieux Continent. Victime de sa couleur, comme jadis le Setter Irlandais, seuls quelques rares chiens de haut niveau se font une place, les autres sont bien souvent de petits chiens de chasse. Le Weimar souffre bien souvent de l’absence de politiques d’élevage.

Ces chiens ont pris place dans mon cœur avec le temps et la compétition. Cette dernière était difficile dans les années 80 pour le Braque de Weimar: peu de chiens avaient le niveau, seul quelques élevages comme «du Domaine des Brévonnes», «des Diables Gris du Fresne Camilly» et quelques autres, sortaient du lot.

POINTING WEIMARANERS - 41

Xavier Thibault avec Mathusalem de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Laëtitia de Brana

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

À la fin des années 90, je mis en relation un client et un ami Nord-américain qui possédait des Weimars hors norme.

L’idée d’une importation naquit, et Mojo’s Vini Vidi Vici (dit Wiwi) arriva en France. Ayant personnellement mis ma vie cynophile entre parenthèses, il fut dressé et présenté par des confrères. Wiwi devint le grand Champion que nous connaissons. Je n’ai eu l’occasion de le conduire qu’une fois.

Deux autres importations eurent lieu quelques années plus tard: une femelle, L’Il Red Corvette Zum Ziel (dite Lili) et Timberdoodle Icarus (dit Dude). J’ai eu plus l’occasion de conduire Dude. Ce chien a eu un peu de mal avec la compétition au départ, mais le problème, n’étant qu’humain, fera que son propriétaire me le confiera…et les choses s’arrangeront. Il avait, comme beaucoup d’autres Weimars, besoin de voir un ami et conducteur, pas seulement un dresseur. Je le classerai en Automne et en Gibier Naturel à l’Excellent, jusqu’à CACT 1 et RCACIT 2. Sur mes conseils, il fut confié à un autre dresseur correspondant à son caractère, Bernard Faussurier, qui fera la carrière de Dude.

POINTING WEIMARANERS - 42

Les sangs de Wiwi et de Dude furent mis en commun deux fois. Ce fut un mariage exceptionnel. L’une d’elles, fut la portée de Mathusalem, Man, Magnum, etc. «de l’Orée de la Meilleraye». Je ne parlerai que de Mathusalem, que je connais le mieux. Ce chien fait partie des chiens qui marquent la vie d’un dresseur: je ne parle pas forcément des résultats, mais du chien en lui-même. Il est le Champion que nous connaissons tous car il est chasseur, équilibré à toute épreuve et surtout, parce qu’il a une intelligence et une aptitude au dressage au-dessus de la moyenne.

«Les plus beaux parmi les meilleurs» | XAVIER THIBAULT

Xavier Thibault avec Mathusalem de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Laëtitia de Brana

Si cette lignée est notable, plusieurs chiens d’autres lignages m’ont aussi marqué: Joran des Cendres du Gerfaut —très bon chien à son époque—, Jans des Louvetiers d’Argent…

Mis à part les chiens importés, peu de chiens sur le Vieux Continent marquent la race. Le Weimar est une fashion victim, premièrement, à cause de sa couleur, de la mode et surtout de son prix. Des éleveurs essaient d’élever correctement dans tous les pays, mais leur travail se perd bien souvent dans la médiocrité du reste de l’élevage. Le Weimar est un chien de chasse, il n’est pas là pour souligner une jolie robe ou une belle voiture, sa place est sur le terrain! Mais, parfois, il n’est pas qu’une couleur ou un billet…

Aujourd’hui, la morphologie du Weimar n’a rien à voir avec un chien de travail. Alléger et faire courir vite ne sert à rien: ce sont l’intelligence et le nez qui feront un Champion, rien d’autre! Le monde cynophile d’aujourd’hui ne sélectionne que sur les pédigrées ou le physique…dommage!

Si beaucoup de personnes élèvent des Weimars, peu d’entre eux peuvent être qualifiés d’éleveurs: leur sélection ne se fait que sur le physique. Le Weimar mérite un meilleur avenir; nous devons choisir «les plus beaux parmi les meilleurs, et non les meilleurs parmi les plus beaux».

Le Weimar souffre de l’idée que beaucoup s’en font: de chien de canapé et non d’un chien de chasse. Si le constat est amer, la vraie question est plutôt de savoir pourquoi cette image, que devons-nous faire, etc.

Je pense qu’il serait primordial de se remettre en cause, arrêter de se congratuler sur des chiens moyens et être objectif…ce n’est pas facile, mais c’est à ce prix-là que les races évoluent.

Cordialement, Xavier Thibault 1 - Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail.

2 - Réserve de Certificat d’Aptitude au Championnat International de Travail.

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C’Kaïd des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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Batna des Grandes Maurières Éleveur: Guillaume Moreau / Propriétaire: Charline Reny weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«En référence à croiser vos chiens, il est assez facile de travailler pour élever selon des caractéristiques physiques, cependant, comme préliminaire, vous devez, bien sûr, vous former dans votre esprit l’idéal auquel vous avez l’intention d’amener votre courant de race. Que toutes vos femelles soient de premier choix selon votre propre standard, ou, si cela semble difficile, reproduisez simplement avec celles du premier choix. C’est en effet une perte de temps et de place de faire confiance aux coups de chance en élevage, ils sont très rares; et même si vous, avec un coup de chance extraordinaire, faites une merveille d’une femelle médiocre, elle ne sera pas le genre de chien pour beneficier à votre élevage permanentement» William Arkwright The Pointer and His Predecessors London, 1902

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

MICHEL JOUNET Le beau et le bon

...à chaque génération!

Monsieur Jounet, a largement contribué au développement des Braques de Weimar en tant que chiens d’arrêt en France par l’élevage, le dressage et la présentation de ses propres chiens dont les plus hautes qualités sont ressorties de génération en génération, que ce soit pour la chasse, pour la compétition, et aussi pour la Beauté. Avec les aptitudes de travail en ligne de mire au moment de choisir des géniteurs, il ne néglige pas pour autant la morphologie. Sa généreuse collaboration nous permet de transcrire l’histoire de son affixe, «Des Ombres des Quatre Nuits», à travers chacun de ses chiens. Ainsi, toute sa trajectoire met en évidence le savoir-faire de Michel Jounet, et non seulement avec ses chiens, aussi pour la race: ne perdons pas de vue que la valeur d’un chien ne s’exprime pas seulement par lui-même...mais aussi par ce qu’il apporte à sa progéniture.

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Michel Jounet avec Iaka des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

«Le beau et le bon...à chaque génération!» | MICHEL JOUNET

«VOUS AVEZ UN TRES BEAU CHIEN, MONSIEUR!» Tous les possesseurs d’un Braque de Weimar ont entendu cette réflexion de personnes qu’ils ont croisées au hasard d’une promenade. Certes, notre chien gris a de quoi séduire par sa robe unique et son élégance remarquable. Mais ce qui m’importait tout autant lorsque je décidais d’acquérir mon premier Weimar, c’est qu’il avait en lui les qualités d’un chien du 7ème Groupe (FCI 1), à savoir, celles de la chasse.

Elipse de la Mare au Démon Éleveur: Daniel Schmitz Propriétaire: Michel Jounet

ELIPSE, NOTRE PREMIÈRE WEIMAR C’est ainsi que mon choix se portait sur un chiot issu d’un élevage réputé pour ses chiens «de travail». Elipse de la Mare au Démon fut donc notre premier Weimaraner.

C’était la fille d’Altesse de la Mare au Démon, première Braque de Weimar à avoir obtenu le titre de Championne sur Gibier Tiré et, par ailleurs, Championne de France de Beauté. Elle, Elipse, m’accompagnait à la chasse, et les choses auraient pu en rester là sans la rencontre avec le naisseur, Daniel Schmitz, un an plus tard. Ce passionné n’eut pas de mal à me convaincre du potentiel d’Elipse de par ses origines. Préparation, entraînements, présentations en Field Trial, et notre protégée remporte le titre de Champion Français de la Race et le Challenge National de Travail en 1992, puis en 1993, faisant honneur à l’affixe «des Ombres des Quatre Nuits» que nous avions créé. En vrais amateurs —au sens étymologique du terme, «ceux qui aiment»— animés par la passion, nous n’avons fait qu’une portée avec Elipse, mariée à Grimm de la Mare au Démon, un élégant mâle, fils de Lewwellyn des Ducs d’Argent, Champion de Gibier Tiré et Champion Français de Travail, et nous allons conserver Lorette de Ombres des Quatre Nuits de cette portée.

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

LORETTE, FILLE D’ELIPSE Lorette des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

Pourquoi Lorette? Pour son allure, pour sa curiosité, pour son caractère et par instinct. Il était évident que Lorette allait suivre les traces de sa mère, du moins nous l’espérions…et nous n’allions pas être déçus. Dès sa troisième année, Lorette avait —comme maman— remporté deux fois le Titre de Championne Française de la Race et le Challenge National de Travail, puis le titre de Championne sur Gibier Tiré et de nombreux classements en Field Trial de Printemps. Le tout agrémenté de classements Excellent en Beauté, même si nous préférons les grands espaces des terrains aux halls d’expositions.

Raïa des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

RAÏA DES OMBRES DES QUATRE NUITS Comme il se doit, nous allons faire une portée avec Lorette dans l’unique but de conserver notre lignée.

Mariée à Innsbruck (sans affixe), jeune mâle que nous avions vu brillant lors de parcours de Printemps, Champion Français de la Race en 1999. De cette portée, nous allions conserver Raïa. Cette dernière possédait de belles allures et un nez exceptionnel, mais un peu trop de passion rendait difficile sa préparation pour le Field Trial. Elle fut une remarquable complice pour la chasse.

UPPER DES OMBRES DES QUATRE NUITS, TOUJOURS PLUS HAUT!

[Il s’agit d’un clin d’œil au nom du chien, avec la traduction de l’anglais «up»: haut...alors «upper»: plus haut ou supérieur]

Upper des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

Toujours à la recherche du beau et du bon, nous avons alors fait une deuxième portée avec Lorette, mais à cette occasion, elle a était marié à Jasper (sans affixe), superbe mâle, choisi pour la richesse de son pedigree et pour ses résultats, aussi bien en Travail qu’en Beauté (Champion de France). Et voici Upper des Ombres des Quatre Nuits! Lorette et Raïa partageaient déjà notre quotidien alors, pas question de conserver un mâle…mais c’était sans compter sur la faculté de ce jeune chiot pour tout apprendre et vite, à faire preuve de belles allures et de contact facile.

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«Le beau et le bon...à chaque génération!» | MICHEL JOUNET Upper allait reprendre le flambeau et de quelle manière! Vainqueur à trois reprises du Championnat Français (2005, 2006 et 2007), à deux du Challenge National de Travail (2005 et 2006), Champion de Gibier Tiré, Champion des Field Trials de Printemps (il fut le premier Weimar à obtenir ce Titre), CACT 2 sobre becacinas y BICP 3 —aussi à l’aise dans l’eau que sur terre!—.

Pas en reste en Beauté, il obtient plusieurs CACIB 4, puis le Titre de Champion de France de Conformité au Standard, pour finir avec un Premier Prix au Concours Général Agricole de Paris devant l’Élite de la Classe Travail du 7ème Groupe. Il est à ce jour le seul Weimar ayant obtenu ce premier prix du Concours Général Agricole.

Il se révèle très traceur, transmet ses qualités lors de différents accouplements et devient le mâle ayant produit le plus grand nombre de Champions en première ou deuxième génération. Il fut longtemps le seul mâle de la race classé 4: «Géniteur d’Élite».

Cerise sur le gâteau: Le Club Russe des Braques de Weimar lui fera l’insigne honneur d’une invitation en Russie pendant deux semaines, au cours desquelles il partagera un séjour exceptionnel avec ses maîtres… avant d’engendrer deux portées avec deux des meilleures lices locales.

Il va falloir penser à la succession! Nous parions alors sur un mariage en consanguinité d’Upper avec Raïa.

Comme chacun sait, les défauts comme les qualités y seront multipliés et comme nous n’avions pas de défaut majeur…Notre choix de portée sera Dilou des Ombres des Quatre Nuits, jolie petite femelle délurée et curieuse de tout.

LA

DOUCE…

Est-ce la chance? L’intuition?

Un peu de talent?? Rares sont les éleveurs pouvant présenter un tel bilan en si peu de portées. Dilou ne va pas faillir et, comme ses aînés, elle va remporter le titre de Championne sur Gibier Tiré, ainsi que le Challenge National de Travail 2011. Passons sur les classements «Excellent» en Beauté et rappelons tous les CACT obtenus en Field Trial de Printemps en Concours de Club et d’Interclubs —ces derniers seront les années suivantes pris en compte pour l’attribution du Titre de Champion—. Dilou aurait été sacrée Championne de Printemps sans un changement de règlement imposé par la Société Centrale Canine. Il lui manquait un seul CACT «Ouvert» pour obtenir ce Titre, je pense mérité, quand elle se déchirait les ligaments d’un genou en sautant dans sa caisse! Par ses qualités sur le terrain, y compris au Printemps sur perdrix naturelles, par son caractère docile, Dilou restera l’un de mes chiens favoris.

Alors…on continue la lignée? Chiche! Ce sera C’Kaïd des Diables Gris du Fresne Camilly l’heureux élu pour Dilou. Un amour de chien, pas agressif pour deux sous, Champion de Gibier Tiré, Champion de la Race et du Challenge National de Travail en 2010, et Champion de Conformité au Standard. De cette seule portée, née fin Novembre, nous allons garder un petit mâle intrépide, premier sorti de la caisse de misebas, premier à explorer les pièces environnantes, très à l’écoute…Iaka des Ombres des Quatre Nuits sera le dernier maillon des Ombres des Quatre Nuits.

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Dilou des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

DILOU,

Iaka des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

IAKA, «THE LAST BUT NOT THE LEAST» [«Le dernier, mais non le moindre»]

Pas facile pour notre petit dernier de succéder à de tels ascendants! Pourtant, Iaka va faire sa place et s’adjuger le Challenge de Conformité au Standard en 2016. Ce trophée récompense le chien ayant obtenu le meilleur total de points en cumulant les trois meilleurs résultats de travail et les trois meilleurs résultats de Beauté (Expositions). Nous parlions du beau et du bon? Iaka va donner sa pleine mesure sur Gibier Naturel à l’Automne 2019. Avec trois classements consécutifs dont un CACT, il remporte le «Trophée du Berry», mis en jeu par l’Amicale des Amateurs de Field Trials, destiné à récompenser le meilleur chien Continental au cours des trois jours de concours sur Gibier Naturel en Berry.

Grâce à ses excellentes prestations de Printemps sur perdrix naturelles et d’Automne sur Gibier Naturel, Iaka remporte le Championnat de la Race 2019: le contrat est rempli! Remarquable sur les épreuves de Printemps —épreuves reines pour un chien d’arrêt—, Iaka obtient d’excellents résultats, dont trois CACT. Une forme resplendissante alliée à l’expérience des deux saisons précédentes, nous laissait entrevoir le Titre de Champion dans cette discipline en 2020. Las, le virus a entraîné l’annulation de toutes les épreuves ainsi que celles d’Automne sur Gibier Naturel. La dernière chance se présenterait-elle au Printemps 2021? Que nenni.

Ainsi s’achève notre carrière commune. Dommage pour Iaka, qui avait les moyens de porter encore plus haut les couleurs de notre affixe. Ce petit goût d’inachevé est encore plus décevant quand on sait que Iaka restera le dernier maillon d’une chaîne ininterrompue de Champions. Doté d’un caractère en or hérité de ses géniteurs, il partage aujourd’hui mes journées à la chasse comme à la maison. Il va désormais transmettre ses qualités et celles de sa lignée aux lices, dont les propriétaires le jugeront digne…

POINTING WEIMARANERS - 52

«Le beau et le bon...à chaque génération!» | MICHEL JOUNET

D’AUTRES ENCORE! Citons pour mémoire d’autres Champions issus de notre affixe ou descendants: Lennon des Ombres des Quatre Nuits (frère de portée de Lorette, père de Nours du Domaine des Brévonnes et grand-père de Puma du Domaine des Brévonnes): il était le premier Weimar à avoir remporté un CACIT 5 en Concours «Ouvert» de Gibier Tiré, vainqueur du Challenge National de Travail 2000, Champion Français de Travail 2000, Champion de Gibier Tiré, Champion de France de Beauté. Aussi Lascar des Ombres des Quatre Nuits (frère de portée de Lorette et Lennon), qui a été Champion de Travail en Suisse, Romy des Ombres des Quatre Nuits, Baltazar des Ombres des Quatre Nuits, Baya des Hauts du Vernois, Banjo des Grandes Maurières et sa remarquable descendance, Batna des Grandes Maurières (sœur de Banjo), Chazanne du Montcel de Beauvoir…

Que les oubliés me pardonnent!

ÉLEVAGE: Tous nos chiens ont été élevés à la maison sans connaître le chenil, ce qui les a rendus proches de nous, et est le gage de notre complicité. La passion du chien d’arrêt a toujours été notre seule motivation. Les quelques portées nées chez nous n’étaient pas destinées à «vendre du chiot», mais seulement dans le but de conserver notre lignée. Les quelques chiots cédés et les quelques saillies fournies ne comblent pas et de loin les frais d’élevage et ceux engagés pour la compétition. Le coût d’une saison de Field Trial est supérieur à celui d’une semaine de ski…question de choix!!

Upper des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet POINTING WEIMARANERS - 53

Iaka des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Le beau et le bon...à chaque génération!» | MICHEL JOUNET

LE BRAQUE DE WEIMAR, UN CHIEN DE CHASSE! Il faut dire qu’il y a plus de trente ans, ce n’était pas l’évidence. Ce si beau chien a longtemps souffert d’être mis entre les mains de personnes l’ayant choisi uniquement pour son esthétique. Il n’en fallait pas plus pour que le Braque de Weimar pâtisse d’une piètre réputation auprès des dresseurs et des compétiteurs, ou chasseurs attachés à d’autres races.

La marge de progrès a été sensiblement augmentée grâce à une poignée de passionnés. Les «gris» ont aujourd’hui gagné le respect lors des épreuves de sélection que représentent les Field Trials, où ils rivalisent avec les meilleurs. Ce sont bien sûr des sujets issus d’affixes ayant porté leur sélection sur les qualités de travail, sans pour autant négliger les critères de morphologie.

Si vous êtes chasseur, ne prenez pas de risque: privilégiez les élevages ayant fait leurs preuves en concours de travail.

Souvenez-vous: le beau et le bon!!!

Bien amicalement, Michel Jounet

1 - Fédération Cynologique Internationale.

2 - Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail.

3 - Brevet International de Chasse Pratique.

4 - Certificat d’Aptitude au Championnat International de Beauté.

5 - Certificat d’Aptitude au Championnat International de Travail.

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Mathusalem de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Laëtitia de Brana weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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Banjo des Grandes Maurières Éleveur et propriétaire: Guillaume Moreau

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«Beaucoup [de chiens] montrent une grande sagacité dans leur manière de chasser, ne traversant jamais deux fois le même endroit ou le même terrain; et conservant toujours leur tête «au vent». Ces chiens, bien qu’ils puissent ne pas être extraordinairement rapides, sont, à cause de leur façon de chasser, très difficiles à battre.

D’autres chiens, qui sont très rapides, ne montrent que peu ou point de sagacité, fouillant plusieurs fois le même terrain; ils paraissent travailler beaucoup, mais en réalité ils ne font que parcourir le terrain qu’ils ont battu précédemment. J’ai toujours remarqué que les prompts trouveurs de gibier sont disposés à être obstinés. Et même si vous pouviez souhaitez parfois qu’ils battent le même terrain deux fois, ils ne le feront pas. Personne ne peut apprendre à un chien à découvrir aussi bien que le fait sa sagacité naturelle, mais on peut occasionnellement l’aider un peu» Edward Laverack The Setter London, 1872

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Christophe Oriou avec Mojo’s Vini Vidi Vici Éleveuse: Allison Jo Falk / Propriétaire: Christophe Oriou

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 60

CHRISTOPHE

ORIOU LA SÉLECTION AMÉRICAINE:

«J’Y AI CRU» Les inhabituels résultats obtenus par les Braques de Weimar Européens après l’introduction des lignées Américaines en France par Christophe Oriou, laissent à découvert l’efficacité incontestable de la sélection des chiens d’arrêt aux États-Unis d’Amérique. Ce non-conformiste, applaudi par les uns et incompris par les autres, a su mettre en valeur le Braque de Weimar dans les épreuves de Chiens d’Arrêt d’Italie, le pays cynophile par excellence.

L’auteur de cet article n’en doute pas: si on veut progresser, on ne peut pas continuer de servir la chasse à partir d’une sélection basée sur des chiens d’Exposition. N’oublions pas que ce qui est appris ne se transmet pas: ne se transmettent que les qualités naturelles, lesquelles sont génétiquement déjà présentes. L’important héritage que nous laisse Monsieur Oriou au travers de ses affixes —non seulement avec les affixes «des Cendres du Gerfaut» et «de l’Orée de la Meilleraye», et aussi avec bien d’autres— nous rapproche un peu plus du Weimar idéal, du fait qu’il révèle une évidente amélioration de la race.

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Christophe Oriou avec Fatal-Bazooka des Cendres du Gerfaut Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Marlène Marechal

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

MES DÉBUTS DANS LA RACE: J’ai acquis mon premier Weimar en 1988, avec lequel je découvre les Expositions et les Concours de Travail.

Ce chien sera à l’origine de ma première lignée, purement Française. Je perdrai toutes mes femelles de retournement d’estomac.

La race brille par son apparence, mais j’entends trop souvent des moqueries par rapport à sa faible tonicité et ses qualités générales de travail. Le dressage est souvent compliqué et peu de dresseurs les acceptent…

POINTING WEIMARANERS - 62

La selection Américaine: «J’y ai cru» | CHRISTOPHE ORIOU

Je pars donc en recherche dans d’autres pays. Je sais que, dans les pays de l’Europe de l’Est, les chiens sont beaux, mais surtout axés sur le travail polyvalent et après le coup de fusil. Ils sont très chasseurs, mais, souvent, massifs dans leur construction. Sur la façade Atlantique, nous cherchons plutôt des chiens qui travaillent avant le coup de fusil, avec une quête la plus large possible. Je me tourne donc vers les USA, ou tout est démesuré...et donc, pourquoi pas leurs chiens? Contrairement à la France, leur sélection commence dès les années 1920 et uniquement avec Concours «de Couple». Les Américains n’ont qu’un seul Standard de Travail pour toutes les races d’arrêt, alors que chez nous, chaque race a son Standard. En conséquence, pourquoi ne pas leur faire confiance?

En 2004, je réussis —grâce au Canadien Craig Koshyk— à importer un chiot des USA, fils du célèbre Grau Geist’s Lil Gust V Westend (dit Gus), appartenant à Debra et Myron Meifert, dont les qualités sont reconnues sur les terrains et en tant que reproducteur. Ainsi, en Septembre 2004, Mojo’s Vini Vidi Vici arrive à l’aéroport de Paris. C’est un chiot tonique qui comprend tout, et est très rapide: c’est un chien qui ne sait pas trotter. Sa construction fait de lui un galopeur naturel. À l’âge d’un an (en 2005), il part en débourrage pour deux mois chez Christian Communal, dresseur professionnel. Dès son retour, je le présente à la Nationale d’Élevage Française où il est classé Excellent. Il décrochera aussi son TAN 1 et sera sélectionné pour la Finale Nationale des Jeunes.

Je continue son entraînement et décide de l’engager sur cinq Concours Officiels après une semaine de chasse au Canada. Il remportera deux RCACT 2 en Gibier Tiré et un classement Excellent sur Gibier Naturel. À dix-huit mois, il devient donc Trialer et Géniteur Recommandé.

En 2006, les choses sérieuses peuvent commencer. Il repart en préparation Field Trial chez Christian Communal, qui programme dix Concours d’Automne. Il devient aussitôt Champion d’Automne.

En 2007, je ne ferai aucun concours, mais je repars pour une semaine de chasse au Canada.

En 2008, je change de dresseur, et le confie à Dominique Guillon. Au Printemps, il se classe Excellent à Osuna (Andalucía), et prend cinq autres classements en France. Sur la saison d’Automne, il fait également dix Concours «de Couple» et se classe cinq fois à l’Excellent, avec un RCACT. Il se classera aussi 3ème Excellent en Concours «de Couple» sur bécasse.

Il finira son Titre de Champion de Printemps en 2010: il sera le cinquième Weimar de l’Histoire en France.

Mojo sera aussi le premier Weimar Champion International de l’Histoire.

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L’AVENTURE ITALIENNE: Sur invitation de Massimiliano Zegna Baruffa, du Weimaraner Club Italia, je vais présenter Mojo fin août 2010 sur les Masters de la Cynophilie Italienne. Sur trois jours de Field Trial, sous une chaleur de plomb, il ne prendra pas de classement, mais impressionnera tout le monde, juges et concurrents, par son envergure et sa résistance à la chaleur de la Toscane. Les juges font des éloges et expliquent que c’est ce genre de chien qu’ils veulent voir sur les terrains.

En France, il remportera à l’Automne un BICP 3 —32/32 points— avec un CACIT 4 et sera en Finale Nationale Saint Hubert.

En Décembre 2010, naît aussi ma première portée, de Mojo avec L’Il Red Corvette Zum Ziel (dit Lili), importée aussi des USA. De cette portée, je conserve deux femelles: Fatal-Bazooka des Cendres du Gerfaut et Feel-Good des Cendres du Gerfaut.

Relancé par mes amis italiens, nous nous entendons sur une poursuite de la carrière de Mojo en Italie pour deux ans, sous la conduite de Tullio Bottani. En deux ans, il devient Champion de Travail Italien, Champion sur perdrix naturelles, et Champion International de Travail. Il remporte aussi les Challenges Nerviani et Grantola. Et il réalisera une première au monde: remporter en Individuel une Coupe Nationale, la Coupe des Continentaux Italiens où chaque Club de Race sélectionne ses six meilleurs chiens au niveau National.

Feel-Good des Cendres du Gerfaut Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Marlène Marechal

Les saillies effectuées par ce chien feront naître d’autres Champions de Travail en France, en Suède, en Italie, etc., montrant les grands bénéfices de cette importation pour la race en Europe.

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La selection Américaine: «J’y ai cru» | CHRISTOPHE ORIOU

2013, UN NOUVEAU DÉFI! Nombreux sont ceux qui m’ont dit que je n’aurai qu’un seul chien comme celui-ci dans ma vie. Cela démontrait simplement que les Européens n’avaient rien compris à la génétique et au sens de la sélection Américaine. En 2013, je décide donc d’importer un second mâle pour leur démontrer la supériorité incontestable de la sélection Américaine.

C’est ainsi que je fais venir Timberdoodle Icarus de l’élevage de Camille Rice. Camille a déjà préparé Icarus et l’a présenté au Natural Ability Test 5 de la NAVHDA 6, qu’il a remporté avec 112/112 points à l’âge de cinq mois. Arrivé en France, depuis deux jours et âgé de six mois, je le présente au TAN, qu’il remporte avec une sélection pour la Finale Nationale des Jeunes.

Camille Rice et Christophe Oriou avec Timberdoodle Icarus Éleveuse: Camille Rice / Propriétaire: Christophe Oriou

Durant la saison d’Automne, je l’emmène partout avec moi pour lui montrer des oiseaux dans tous les terrains possibles imaginables. Sa passion grandit, et il prend de plus en plus de terrain.

Pour la saison suivante, je le confie à mon dresseur, Dominique Guillon. C’est un jeune chien qui montre de grandes qualités mais qui manque de métier. Il décrochera son premier CACT 7 à dix-huit mois, et il sera sur le barrage face à son cousin, né chez moi, le Champion Falk des Cendres du Gerfaut (de la portée de Mojo et Lili).

Sa plus grande année sera 2017, conduit par un autre dresseur, Bernard Faussurier… c’est pour moi 700km à chaque trajet, car Bernard habite à l’autre bout de la France.

Grâce à Bernard, il deviendra Champion d’Italie, Champion de Travail Français sur Gibier Naturel, Champion International de Travail et Champion de Race en France 2017. Conduit également en Concours «de Couple» sur Gibier de Montagne, il prendra deux CACT et deux CACIT en deux concours, ce qui est historique pour la race.

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Chiots «de l’Orée de la Meilleraye» Éleveuse: Marlène Marechal

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La selection Américaine: «J’y ai cru» | CHRISTOPHE ORIOU

Les chiots «de l’Orée de la Meilleraye», d’Icarus et Fatal Bazooka (deux portées, nées en 2014 et 2016) brillent aussi dans toute l’Europe: Jekyll (Italie) est Vice-Champion d’Europe; son frère Jam (Italie) est Champion d’Italie; Man (Espagne) est Trialer de Printemps et d’Automne; Mathusalem (France) est Géniteur Recommandé, Trialer de Printemps et Automne, Champion des Field Trials sur Gibier Tiré, Champion Français de la Race 2020 et Champion International de Travail, ainsi que Gagnant de plusieurs Challenges, Échelles et un BICP; Magnum (France) est Champion de Printemps; et Max (France) et Must (France), ont brillé en Automne et au Printemps. Jamais l’Europe n’aura connu de tels chiens dans une seule lignée Il ne faut pas non plus négliger les saillies faites à l’extérieur par ces deux fabuleux chiens que sont Mojo’s Vini Vidi Vici et Timberdoodle Icarus. Au-delà de leurs titres et de leurs exploits, il ne s’agit pas de chiens qui ont éclaté dans des lignées ou il n’y en a aucun autre. Ils ont un réel bagage génétique qu’ils transmettent à leur descendance.

«J’y ai cru» en les faisant importer et en vous les présentant. S’il vous plaît, continuez partout ces lignées Américaines formidables pour maintenir notre race au plus haut niveau des Continentaux Européens. Je l’ai fait, pourquoi pas vous?

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DÉRIVE MODERNE DE LA RACE: En France, comme partout en Europe, il existe un fléau pour notre race: les Expositions. Pour en avoir fait toute ma vie et gagné quelques-unes —je le reconnais—, il en ressort que les plus grands Champions d’Exposition que j’ai rencontrés sont malheureusement incapables de courir, voire même de chasser une matinée entière et avec la concentration suffisante.

Nos amis Allemands, détenteurs du standard d’origine auprès de la FCI 8, ont remarqué ce fait et l’ont modifié en conséquence: «UTILISATION: Le Braque de Weimar doit posséder toutes les qualités requises à son usage en tant que chien de chasse polyvalent et pouvoir travailler en plaine, au bois ou à l’eau avant et après le coup de feu».

Attention: «toutes les qualités», signifie mentales et physiques! Qui en Europe sélectionne réellement sur le mental chasse ou Field Trial? Nous ne sommes pas assez!

Notre monde tourne actuellement à l’envers: les propriétaires emmènent leurs chiens «d’Exposition» à la chasse après un dressage lourd et coûteux —souvent juste pour homologuer un Titre de Beauté avec un Bon ou un Très Bon—, alors que nous, chasseurs, devrions emmener nos chiens de chasse aux Expositions.

S’il vous plaît, remettons les choses dans le bon sens. Cessons de chercher les meilleurs à la chasse parmi les plus beaux, et trouvons les plus beaux parmi nos meilleurs chiens de chasse.

Quel Club de Race en Europe s’est intéressé en détail à la construction de ces chiens exceptionnels que nous avons maintenant partout en Europe, pour comprendre et donner des directives d’élevage? Malheureusement aucun!

Le standard est important pour définir notre race, oui, mais ce standard doit être orienté pour définir une mécanique apte au travail. Que ferait-on d’une Ferrari équipée d’un moteur de sèche-cheveux?

En matière de chiens de chasse, nous devons d’abord sélectionner sur le mental chasse, en mettant nos chiots le plus tôt possible sur les oiseaux. L’envie de trouver et toute l’énergie déployée pour y arriver, définiront l’avenir de votre chien, développera votre complicité, développera son cardio et façonnera son physique.

Si d’autres races sont plus prisées que la nôtre, c’est justement parce qu’elles n’ont pas été victimes de cette dérive «Expositionnelle» (Épagneul Breton, Braque Allemand, etc.).

Passionnément à tous, Christophe Oriou

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La selection Américaine: «J’y ai cru» | CHRISTOPHE ORIOU

Timberdoodle Icarus Éleveuse: Camille Rice / Propriétaire: Christophe Oriou

1 - Test d’Aptitudes Naturelles.

2 - Réserve de Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail.

3 - Brevet International de Chasse Pratique.

4 - Certificat d’Aptitude au Championnat International de Travail.

5 - Test d’Aptitudes Naturelles.

6 - North American Versatile Hunting Dog Association.

7 - Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail.

8 - Fédération Cynologique Internationale.

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Upper des Ombres des Quatre Nuits Éleveur et propriétaire: Michel Jounet

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Timberdoodle Icarus Éleveuse: Camille Rice / Propriétaire: Christophe Oriou

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«Le chien doit être aussi animé d’une insatiable passion pour la chasse parce que si cela lui manque, alors il lui manque tout pour être (…) il doit être très disposé pour le travail difficile, parce qu’il ne dit jamais «non» même fatigué, donc il ne doit pas être très faible de caractère pour ne pas s’opposer au chasseur; il doit également porter la tête haute et libre pour rester le maître de l’air et moins se mettre à la faute sur le gibier; il doit être léger et mince pour moins ressentir la chaleur, et avoir des os robustes pour supporter le travail» Luis Barahona de Soto (adaptation) Diálogos de la Montería Madrid, 1890

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Momo de la Ronastan Éleveur: Christian de la Salinière / Propriétaire: Gabriel Turrado weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Il existe deux méthodes de dressage.

L’un correspond au sculpteur de pierre qui à coups de burin et de marteau dégage la gangue, d’où sortira une œuvre d’art, tel ce chien qui le deviendra “peut-être” mais après avoir perdu de grands pans de vie, tombés dans la plaine.

L’autre rappelle le modeleur qui travaillant l’argile, façonne petit à petit son œuvre d’art qui deviendra “sûrement” ce puppy formé lui aussi à grands coups de caresses en quelque sorte.

Inutile de dire la méthode que je préfère: j’aime les chiens.

Et comme dans la vie, pour réussir ici, il faut aimer, le dire et...le prouver» Jean-Marie Pilard Éducation, dréssage Goven, 1981

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CARLOS LÓPEZ «JE PARLE SINCÈREMENT?»

Depuis le début de sa déclaration, Carlos López, conducteur de Chiens d’Arrêt Continentaux, fait éclater une question avec laquelle il nous avertit de la franchisse qui traversera chacune de ses paroles: «Je parle sincèrement?». Peut-être qu’il n’a conduit qu’un seul Weimar, mais sa vaste expérience avec les Braques Allemands —parmi lesquels on trouve un Champion d’Espagne et un Champion du Monde de Chasse Pratique— fait qu’il ne lui échappe pas qu’en Espagne, les Braques de Weimar sont en train de vivre un moment particulièrement complexe —pour ne pas dire leur crépuscule— en tant que chiens d’arrêt, signe que leur élevage ne va pas dans cette direction. À l’époque où le savoir absolu est en train d’endormir beaucoup de personnes, l’esprit critique de Monsieur López nous secoue: il est nécessaire de renforcer le lien, chaque fois plus faible, entre le Weimaraner et le chien d’arrêt.

Le destin d’une race est en jeu: réveillez-vous!

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«Je parle sincèrement?» | CARLOS LÓPEZ Carlos López avec Momo de la Ronastan Éleveur: Christian de la Salinière / Propriétaire: Gabriel Turrado

JE NE SAIS PAS PAR OÙ COMMENCER...JE PARLE SINCÈREMENT? J’ai vu le premier Braque de Weimar il y a environ quatorze ans. Son propriétaire l’avait acquis comme chien de chasse, mais son manque de passion et ses mauvaises prestations sur le terrain ont fait que l’aventure ne dura que très peu de temps...et il a fini par chercher un compagnon de chasse d’une race différente. Ce fait n’a fait que confirmer ce que je pensais déjà sur le Weimar: qu’il s’agissait d’une race délaissée pour la chasse parce que la sélection des lignés de travail a été perdue, tel que cela est arrivé au Setter Irlandais. Les coïncidences de la vie ont fait qu’en Octobre 2019 —et, après beaucoup d’insistance de la part de ses propriétaires—, Momo de la Ronastan, est arrivé entre mes mains, dans un premier temps pour être préparé pour la Chasse Pratique, une épreuve qui devait avoir lieu un an après. Je doutais de ses possibilités à cause de ce que je connaissais de la race, mais j’ai fini par être surpris: travailler avec lui a été une expérience remarquable. Momo s’est avéré être un chien équilibré, avec la mentalité de chasse, un bon nez et une grande facilité à trouver le gibier. Je pense que son apprentissage a été si facile et rapide, grâce à son caractère et au fait qu’il a chassé avant la préparation pour la compétition. Aussi, le fait d’avoir été autant «câliné», autant habitué à être avec des gens, s’est avéré d’une grande aide pour gagner sa confiance. Ainsi, très vite, il a pris de l’ampleur dans la quête. En ce sens, je dirais qu’il existe deux méthodes pour qu’un chien étende sa quête: la première méthode, qui est celle que j’utilise car elle me semble la meilleure, c’est de donner confiance au chien, et la seconde, elle ne vaut pas la peine d’être détaillée, car elle implique l’usage de la force, et, s’il n’y a pas de passion, s’il n’y a pas d’initiative, pourquoi perdre du temps?

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français Pour revenir à Momo, en Février 2020, seulement quatre mois après son arrivée, soit bien plus rapidement que prévu, je savais que Momo était prêt à concourir, non pas dans Chasse Pratique, mais aux Épreuves de Printemps d’Andalousie. C’est ainsi qu’il a concouru en «Solos» comme en «Couples», démontrant d’excellents résultats sur le terrain...mais je ne vais volontairement pas vous parler de ses classements. Pourquoi? Eh bien tout simplement parce qu’il me semble que les résultats les plus importants sont ceux qui concernent la performance du chien, pas les rankings: les classements dépendent toujours de la chance. Actuellement, malheureusement, il y a des personnes qui prêtent plus attention au marketing —surtout de celui que l’on trouve sur les réseaux sociaux— qu’aux aptitudes naturelles, et, alors, ils élèvent avec l’espoir de faire naître des petits prodiges dont ils n’ont jamais vu les parents chasser ou concourir. Selon mes critères, la sélection des chiens d’arrêt à partir des concours est une méthode appropriée pour améliorer les races, mais à condition de savoir distinguer les qualités réelles du chien de la promotion que son propriétaire, son éleveur et son conducteur en font.

Mon «travail sur le terrain» avec Momo, bien que cela m’ait impressionné, ne m’offre pas un commentaire exhaustif sur les Weimaraners, car il ne révèle l’expérience qu’avec un seul exemplaire. Comme je n’ai pas eu l’opportunité de travailler avec quelqu’un d’autre, je ne peux pas changer mon opinion sur la race. En pensant au Braque Allemand —qui est la race que je connais mieux car c’est celle que j’élève et celle que je présente le plus en compétition—, trouver un spécimen sans qualités pour chasser ne serait pas très déterminant pour moi pour parler sur la race. De la même manière, chez le Braque de Weimar, trouver un individu exceptionnel, ne fait pas non plus tout l’ensemble.

Les Weimars, comme toute autre race d’arrêt, doivent être sélectionnés en fonction de leur mentalité et de leur nez. Malheureusement, à l’heure actuelle, ce qui est habituellement privilégié, c’est qu’un chien coure...mais cela ne sert à rien qu’il soit rapide et qu’il aille loin, s’il ne le fait pas en cherchant gibier: la vitesse et l’amplitude de la quête sont importantes, mais ils doivent aller toujours après la mentalité et le nez. Il est clair que le choix d’une lignée dont la sélection n’est pas dirigée vers les épreuves d’arrêt réduit les chances de trouver un bon exemplaire. Dans le cas des Weimars, il y a très peu de choix car, en raison du manque d’épreuves, il n’y a pratiquement aucune possibilité de voir des individus avec lesquels reproduire. À ce sujet, je pense qu’il serait utile qu’il y ait un Club de Race qui promeuve davantage les épreuves pour ce type de chien...si l’on veut que la race soit connue de cette manière. Il y a beaucoup de différence entre la sélection qui est réalisée du Weimar et celle des autres races du 7ème Groupe (FCI 1), parce que d’autres Clubs de Race s’orientent davantage vers les épreuves d’arrêt...dans le cas du Weimar, je trouve que sa sélection est de plus en plus accentuée vers la beauté.

Ni à la chasse, ni en compétition, il faudrait évaluer le Weimar comme les autres races, car chacune a des prestations différentes; on ne peut pas demander la même chose à toutes les races: chacune a son allure, son amplitude de quête, son style à l’arrêt, etc. Cependant, il n’est pas habituel que les Weimaraners soient évalués en fonction de leur standard, on attend plutôt d’eux la même chose que des autres races d’arrêt. Il y a des exemplaires inférieurs et supérieurs, mais pas des races: je crois qu’il ne s’agit pas de les comparer, mais plutôt d’évaluer, chez chacune d’elles, les spécimens qui correspondent le mieux à chaque standard de travail. Peut-être que la sélection du Weimaraner comme chien d’arrêt a commencé beaucoup plus tard que dans les autres races...je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que les signes de faiblesse que l’on retrouve chez les Braques de Weimar (ou dans n’importe quelle race d’arrêt) peuvent être attribués au manque d’engagement de certains.

Mes meilleurs vœux pour le Braque de Weimar, Carlos López 1 - Fédération Cynologique Internationale.

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«Je parle sincèrement?» | CARLOS LÓPEZ

Carlos López avec Momo de la Ronastan Éleveur: Christian de la Salinière / Propriétaire: Gabriel Turrado

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Brymar’s All Throttle No Bottle Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds

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Monza de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Christophe Oriou weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Un Braque de Weimar qui arrête avec la tête en dessous de la ligne du dos, ne reproduira jamais pour mon affixe!»

Daniel Pajan

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Michel Aupée avec Bellavega des Diables Gris du Fresne Camilly et Blitz des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée

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MICHEL AUPÉE «le chemin se fait en marchant» Cet enrichissant article nous remonte aux débuts de la race en France, nous faisant découvrir le territoire conquis par le Braque de Weimar…un «parcours» qui se termine «à l’arrêt»: l’histoire du Weimaraner en tant que chien d’arrêt a donc impliqué tout un développement par rapport à la race originelle. Michel Aupée, qui a été Président du CABW (Cercle des Amateurs du Braque de Weimar) —Club Officiel de Race en France—, n’a pas été un simple spectateur de l’évolution du Weimar, au contraire, il a été là un participant actif, aussi du fait de son travail en tant que Juge pour Chiens d’Arrêt, et surtout, pour son dévouement en tant qu’éleveur sous l’affixe «des Diables Gris du Fresne Camilly», car, en effet, afin de pouvoir satisfaire ses désirs à la chasse, il avait besoin de sélectionner des chiens qui travaillent avant le coup de feu à partir des chiens principalement axés sur le travail après le coup du feu. Nous avons beau avoir maintenant intégré le Braque de Weimar dans le 7ème Groupe —Chiens d’Arrêt—, nous ne pouvons pas ignorer que c’est le résultat du fait que plusieurs passionnés, tels que Monsieur Aupée, aient pris le chemin de leur sélection vers cet objectif, un chemin qui, néanmoins, est soutenu par un paradoxe: «le chemin se fait en marchant».

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Je suis chasseur et Juge de Conformité au Standard, mais surtout, Juge de Travail pour toutes les races (Britanniques et Continentales) du 7ème Groupe (FCI 1).

Pour la Conformité au Standard, je ne juge que quelques races: Pointer Anglais et Setter Gordon pour les races Britanniques, et Braques Français, Hongrois et, bien entendu, Braques de Weimar, pour les races Continentales.

Mes races de cœur, et avec lesquelles je chasse sont le Pointer Anglais et le Weimaraner.

J’ai élevé des Braques de Weimar pendant plus de quarante ans et j’ai fait naître de nombreux Champions sous l’affixe «des Diables Gris du Fresne Camilly»; par contre, je n’ai jamais élevé de Pointer. Actuellement je n’ai plus qu’un seul chien, un jeune Pointer que j’ai classé 1er Excellent dès sa première présentation en Field Trial sur Gibier Naturel. Malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de le représenter à cause de la pandémie de COVID. Pourquoi je n’ai jamais élevé de Pointer, alors que ce fût le cas pendant quarantecinq ans pour le Braque de Weimar? La réponse est simple: Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la cynophilie —dans les années soixantedix—, le Pointer Anglais était déjà une race aboutie depuis de nombreuses années.

C’était aussi le cas pour le Braque de Weimar dans son pays d’origine, l’Allemagne, où il était principalement utilisé pour le pistage des nuisibles et des grands animaux, et utilisé aussi après le coup de feu pour le rapport des petits gibiers. Il n’avait pas besoin d’avoir une grande encolure et sa rapidité n’était pas vraiment nécessaire.

Le Braque de Weimar est classé dans le 7ème Groupe (Chiens d’Arrêt). En France, le chien d’arrêt est utilisé devant soi, et il doit quêter le nez haut: en Field Trial, l’amplitud de quête d’un Braque de Weimar, s’étendre au moins de cinquante à quatre-vingt mètres de chaque côté de son conducteur, et à la chasse, il doit, de façon intelligente, utiliser tout le territoire mis à sa disposition afin de trouver et arrêter toutes les espèces chassables, mais principalement la plume —perdrix, caille, faisan, bécasse, bécassine…—. Tout l’enjeu était de faire du Braque de Weimar un chien capable de rivaliser avec les autres races de Chiens d’Arrêt Continentaux. Pour ce faire, il a fallu sélectionner les sujets avec les meilleurs ports de tête, mais aussi reproduire avec les meilleurs galopeurs. Si je me suis employé à «relever la tête» de mes Braques de Weimar par la sélection, c’est justement parce que dans son pays d’origine, ils étaient presque uniquement tous «pisteurs». Pour arrêter des oiseaux sauvages, il faut s’appuyer sur le vent et pour ce faire...lever la tête.

En ce qui concerne le Braque de Weimar, je suis adhérent du Club Officiel de Race de France, CABW 2 dès sa création en 1978, et devenu Président du Club par la suite: ainsi, pour l’historique du Braque de Weimar en France, j’ai vu et participé à son évolution de A à Z, et c’est avec plaisir que je vais vous en parler.

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«Le chemin se fait en marchant» | MICHEL AUPÉE

Cara Von Förth fut la première chienne importée officiellement d’Allemagne en 1954 et inscrite au LOF 3. L’élevage français du Braque de Weimar restera confidentiel jusqu’aux années soixante-dix…seulement 16 naissances en 1969. En 1979, 226 chiots, et quarante ans après l’arrivée de Cara, 1400, pour l’année 2019. Malheureusement, victime de la couleur de sa robe, il n’est pas suffisamment utilisé pour ce qu’il a été créé: la chasse.

Je n’ai fait reproduire que des sujets avec une mentalité irréprochable et qu’ils fussent des chasseurs dans l’âme, tout en restant le plus proche possible du standard idéal de la race. De par sa beauté, mais surtout de par sa passion pour la chasse, ma chienne d’origine Allemande, Olga Vom Graven Teufel —issue de Nurmi Vom Steeg et d’Anja Vom Rottal— a bien contribué à obtenir ce type de chien sportif que j’ai toujours souhaité.

Michel Aupée avec Olga Vom Graven Teufel Éleveuse: Carrière Kronenberger / Propriétaire: Michel Aupée POINTING WEIMARANERS - 87

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

C’Kaïd des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée

Jylhou des Diables Gris du Fresne Camilly —petit-fils de Blitz— accouplé à Elvhy des Diables Gris du Fresne Camilly —fille de Truck— me donna le superbe Mack des Diables Gris du Fresne Camilly, un chien élégant répondant parfaitement à tous les critères du Standard.

Ainsi, Champion de Conformité au Standard, Trialer et Géniteur Recommandée. Une autre fille de Truck, Vallia des Diables gris du Fresne Camilly, fut Championne de Conformité au Standard et Trialer, Louna des Diables Gris du Fresne Camilly (petite-fille de Vallia) fut également Trialer et Championne de Conformité au Standard, et beaucoup d’autres…sans oublier mon dernier Weimar, mort d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de douze ans, alors qu’il était en pleine forme: mon C’Kaïd des Diables Gris du Fresne Camilly, Champion de France de Conformité au Standard, Champion de Travail, vainqueur du Challenge National de Travail avec CACT et CACIT, Géniteur d’Élite…la référence, le chien que tous les passionnés de la race auraient voulu posséder.

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Truck des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée

Cette chienne élégante et parfaitement typée me donna plusieurs Champions. Accouplée à River de la Mare aux Brunes, me donna deux grands chiens, frère et sœur: Truck des Diables Gris du Fresne Camilly —Trialer et Géniteur d’Élite—, et Tack des Diables Gris du Fresne Camilly —également Trialer au CACT 4 et CACIT 5—. Accouplée à Ubix (sans affixe) —issu de Sami des Diables Gris du Fresne Camilly et de Sally (sans affixe)—, elle donna deux autres Champions, frère et sœur: Blitz des Diables Gris du Fresne Camilly —Champion de France de Conformité au Standard, Trialer, Géniteur Recommandé et Géniteur d’Élite— et Bellavega des Diables Gris du Fresne Camilly —également Championne de Beauté et Trialer au CACT—.

«Le chemin se fait en marchant» | MICHEL AUPÉE

Shiam, Sybelle et Samba Chiots «des Diables du Fresne Camilly» Éleveur et propriétaire: Michel Aupée

J’ai aussi eu la satisfaction de faire «renaître» la variété à Poil Long. André Harmand, Président Fondateur du CABW précise dans son livre «Les Braques» (1982): «La plus grande concentration de Weimaraner à Poil Long se trouve en Basse Normandie, où un éleveur amateur passionné, Monsieur Michel Aupée, s’emploie à sélectionner et faire connaître cette variété. Excellent Retriever, le «Poil Long» se distingue tout particulièrement pour le rapport du gibier d’eau où son sous-poil est particulièrement efficace l’hiver en eau profonde». Tout en conservant les qualités spécifiques à la race, concurremment aux Setters pour la beauté de sa robe soyeuse, il se distingue particulièrement à la chasse dans le rapport du gibier au marais.

C’était par l’accouplement de deux sujets à poil court, porteurs du gène poil long, que j’ai fait naître mes trois premiers sujets à poil long. En 1981, de l’union de Patsy (sans affixe) et Phebus de la Mare aux Brunes, naquirent onze chiots, dont trois à poil long: un mâle, Shiam des Diables Gris du Fresne Camilly, et deux femelles, Sybelle des Diables Gris du Fresne Camilly et Samba des Diables Gris du Fresne Camilly. Trois sujets parfaitement construits et redoutables au marais. Shiam fut Champion de France en 1983.

Neuf chiots à poil long viendront au monde, de Samba des Diables Gris du Fresne Camilly, accouplée avec Neptune de la Cambrouze —issu de deux chiens Allemands, Dax Von Kainback et Erra Von Kranichstein—.

Il y a eu encore deux grands sujets, frère et sœur, dans cette portée: Urus des Diables Gris du Fresne Camilly et Urielle des Diables Gris du Fresne Camilly, los dos Campeones del Mundo, por delante de los sujetos Alemanes y Austriacos. tous deux Champions du Monde, devant les sujets Allemands et Autrichiens.

Urus fut un grand chien de Travail au CACT et CACIT sur Gibier Naturel…avec plusieurs Trialers dans sa descendance.

Je vous ai cité les plus représentatifs, mais il y en eu de nombreux autres, sans compter ceux issus des «collatéraux».

Toutes les races utilisées en Travail évoluent, et le Weimar n’a pas échappé à cette règle. Malheureusement, actuellement les quelques sujets à Poil Long que nous rencontrons se contentent des Rings d’Exposition, peut-être quelques-uns à la chasse, mais plus un seul sur les terrains de concours. Par contre, dans les lignées «de travail» le «Poil Court» est aujourd’hui capable de se classer au plus haut niveau dans les Concours ouverts à toutes les autres races Continentales.

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Michel Aupée avec Urus des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée

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«Le chemin se fait en marchant» | MICHEL AUPÉE

Trop d’éleveurs ont perdu de vue qu’un chien n’est «beau» que s’il est bien construit, et de ce fait parfaitement adapté au travail: la chasse. Il n’est pas souhaitable d’avoir deux standards, et pourtant, force est de constater qu’il existe aujourd’hui de trop grandes différences entre les sujets dits de «Beauté», élevés uniquement pour leur aspect, et ceux excellents sujets élevés pour le travail, utilisés aussi pour la compétition (Field Trial). Ceci n’est pas nouveau, déjà en 1982, le Dr Werner Pétri, venu juger l’exposition de Championnat à Paris, disait: «À Paris on pouvait voir deux types très différents de Braques de Weimar, l’un très élégant et élancé, l’autre plus fort, plus large et quelque peu lymphatique». Il serait souhaitable que la race devienne la plus homogène possible: l’évolution idéale de la race Weimar en France, serait que le brassage se fasse entre les deux types, mais malheureusement les propriétaires de chiens «d’Exposition» accouplent leurs chiens entre eux et les gens «de Travail» font de même.

Si je vous ai raconté une partie de l’historique du Braque de Weimar en France, c’est pour que vous compreniez que si vous souhaitez acquérir un Weimar, il ne faudra pas vous tromper d’adresse si vous voulez avoir le plaisir de chasser avec un véritable chien de chasse.

Cordiales salutations cynophiles, Michel Aupée

Tapisserie du Rey Saint Louis avec un chien gris

1 - Fédération Cynologique Internationale.

2 - Cercle des Amateurs du Braque de Weimar.

3 - Livre des Origines Français.

4 - Certificat d’Aptitudes au Championnat de Travail.

5- Certificat d’Aptitudes au Championnat International de Travail.

POINTING WEIMARANERS - 91

Fatal-Bazooka des Cendres du Gerfaut Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Marlène Marechal weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 92

POINTING WEIMARANERS - 93

Brymar’s Ode An Das Haus Der Reiteralm (arrêt) y Brymar’s SixPack ‘Cuda (patron) Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 94

«Vous remarquerez que je fais n’importe quelle tentative pour concourir avec mes Weims dans Field Trials pour «All-Breed» [Toutes les races]. Je pense qu’il est très important d’élever seulement le meilleur pour le meilleur. Pour faire cela, on doit battre le meilleur. Trop de fois, les juges auxquels je présente sont surpris de voir un Weimaraner courir et chasser réellement.

Alors que je suis fier de posséder quelques chiens qui peuvent surprendre ce juge, il me déçoit qu’ils aient cette opinion du Braque de Weimar sur le terrain. Il y a un nombre croissant de gens qui ressentent la même chose que moi, et je suis animé parce que de plus en plus de propriétaires de Weimaraners cherchent à concourir main dans la main avec d’autres races qui possèdent la réputation de gagner» Bryan Reynolds

POINTING WEIMARANERS - 95

D’Alpha Campos de Paços et Dexterana Gala Éleveurs: Miguel Monteiro - Campos de Paços / Gabriel Turrado - Dexterana Propriétaire: Gabriel Turrado weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

POINTING WEIMARANERS - 96

«Certains chiens, “les grands”, ne baissent jamais la tête. D’instinct, ils remontent l’émanation tête haute. D’autres, par contre, ne pensent qu’à mettre le nez au sol à la moindre occasion, tournicotant et fouaillant sur les places d’allouettes, de perdreaux, etc.

C’est un travail de corniaud, indigne d’une bête de race, disgracieux et conduisant tout droit à l’envol. Le chien occupé à s’enivrer ainsi ne se rend pas compte de la distance à laquelle il se trouve du perdreau et remonte bêtement la piste jusqu’à aller mettre son nez sous la queue de l’oiseau, s’arrêtant alors tout ahuri de le voir si près. Il n’y a rien de plus laid» Jean-Marie Pilard Éducation et dressage Goven, 1988

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

GABRIEL TURRADO INTELLIGENCE, ODORAT ET PASSION

Bien qu’il connaisse les limites du Braque de Weimar, Gabriel Turrado a décidé de choisir «les gris» comme compagnons de chasse. Dans son article, il souligne que le progrès des autres races d’arrêt n’a été possible qu’en appliquant la maxime «la forme suit la fonction», rendant évident que dans les Braques de Weimar aussi, la morphologie doit toujours être au service de la fonctionnalité. Depuis l’Espagne, le propriétaire de l’affixe «Dexterana» nous avertit de la direction que la race a pris, dénonçant la situation catastrophique des Weimaraner à l’heure actuelle. De même, il tente, d’une part, de reconnaître le travail de ceux qui prennent encore la peine de sauvegarder les qualités naturelles qu’il estime qu’elles doivent être pensées comme fondamentaux des chiens d’arrêt —intelligence, odorat et passion—, et, d’autre part, provoquer le questionnement de ces éleveurs qui, dans le meilleur des cas, se préoccupent exclusivement de la morphologie.

VOUS SEREZ TOUT À FAIT D’ACCORD AVEC MOI SUR LE FAIT QUE L’ARRÊT —évidemment, je me réfère à l’arrêt au nez, pas à l’arrêt à vue— est une condition sine qua non pour pouvoir considérer n’importe quel chien appartenant au 7ème Groupe (FCI 1) —soyons clairs sur ce qui doit être notre véritable essence—. Mais, de plus, il y a trois autres qualités naturelles que j’estime comme indispensables —je ne dis pas qu’ils soient les uniques à prendre en considération, mais elles me semblent les plus importantes— pour un aspirant à un bon chien d’arrêt: «Intelligence, odorat et passion», qualités qu’un Weimar doit thésauriser. La chasse, l’occasion plus appropriée pour les mettre en pratique, les montrer, les évaluer, et les améliorer.

Qu’il soit bien clair avant tout que les compagnons que j’ai choisis pour chasser sont des Braques de Weimar, et je suis pleinement conscient que c’est une race minoritaire qui a du mal à se faire une place à côté du chasseur. Mettre nos gris à un niveau de fiabilité comparable à celui d’autres races d’arrêt se présente ces jours-ci comme une utopie. Gardons à l’esprit que l’avenir d’une race d’arrêt c’est aux chasseurs de le décider, puisque la qualité de l’action de chasse dépend du chien que l’ont choisi: la réalité du Weimar est que, dans la plupart des cas, ce qu’il nous offre est insuffisant. Nous sommes assez proches de le rendre complètement inutile à la chasse...en outre, très bientôt, le marché sera inondé, et l’élevage de cette race cessera d’être intéressant économiquement (sûrement que cette musique est connue par quelques-uns...c’est déjà arrivé dans d’autres races).

POINTING WEIMARANERS - 98

Gabriel Turrado avec D’Alpha Campos de Paços et Dexterana Omega Éleveurs: Miguel Monteiro - Campos de Paços / Gabriel Turrado - Dexterana Propriétaire: Gabriel Turrado J’entends et lis fréquemment que le pire allié du Weimaraner en tant que chien d’arrêt est sa belle robe, et je ne peux pas être plus en désaccord: la détérioration du Weimar comme chien d’arrêt vient de la carence —dans une grande partie des exemplaires de la race— des trois qualités citées précédemment. Ainsi, d’extraordinaires courants de sang ont été dilués dans des croisements avec des chiens de défilé, auxquels rien n’est exigé au-delà que d’être conformes au standard morphologique, aussi changeant que la mode, et qui, bien sûr, ne cherche pas l’athlète agile et résistant. Si l’objectif est d’obtenir des spécimens qui fassent preuve d’intelligence, odorat et passion —c’est-à-dire: bons chiens d’arrêt—, nous ne pouvons pas continuer à mélanger du café avec du lait. L’orientation de l’élevage doit changer: les lignes directrices qui doivent le régir doivent être la recherche et l’utilisation de grands raceurs qui, effectivement, réunissent ces aptitudes...même si, malheureusement, chaque jour il devient de plus en plus difficile de les trouver. Peutêtre qu’à ce stade, le lecteur considère que, pour quelqu’un qui pense comme moi, le plus logique serait de chasser avec une autre race qui offre plus de garanties. Chose de la vie...c’est que, celui qui écrit, a justement choisi la race à cause de sa belle robe, croyant qu’il y avait sûrement encore des Weimars qui possédaient intelligence, odorat et passion, avec lesquels cela vaudrait la peine de partager mes journées à la chasse. Je ne me suis pas trompé.

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français Alors, un spécimen avec des carences dans cette Triade que je considère nécessaire, peut-il chasser? Oui, possible oui...mais il n’aura jamais la possibilité d’être un grand chien. Il ne sera qu’un chien médiocre: sans initiative, sans intensité, dépendant de son maître, en définitive, ce qui abonde sur le sur le terrain, un Weimaraner talonnant un...chasseur?

Mes paroles essaient juste d’éveiller la fierté de ces éleveurs et chasseurs qui conservent encore des spécimens dotés des qualités qui donnent le titre à mon article. Pourvu qu’ils ne les laissent pas perdre, et que, avec le travail fondé sur l’autocritique —à mon avis, la seule façon d’améliorer— dans l’avenir, l’utopie sera un peu plus réelle.

Il me semble intéressant de souligner que, pour le type de chasse que je pratique —gibier à plumes, toujours naturel—, j’envisage deux courants de sang bien différenciés dans les Braques de Weimar, avec deux formes de sélection très différentes: le Français, avec des chiens réfléchis et prudents, et l’Américain, avec des chiens impétueux, rapides, et avec une quête plus large —bien sûr, je généralise: chez les deux il peut y avoir des individus avec des caractéristiques similaires—. Je ne crois pas qu’il faille surévaluer l’un des courants et sous évaluer l’autre, je crois, plutôt, qu’il serait intéressant que nous apprécions et profitions de la richesse que nous accorde la différence.

Dexterana Omega Éleveur et propriétaire: Gabriel Turrado

Les plus anciens racontent que, dans certaines races d’arrêt, il est possible aujourd’hui de parler de style, de galop, de mental chasse, de port de tête, etc., car, il y a longtemps, certains ont mené à bien le dicton «la forme suit la fonction» —et non vice-versa—, sélectionnant ainsi le standard à partir de la fonctionnalité.

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Intelligence, odorat et passion | GABRIEL TURRADO Grâce à ces décisions, de nombreux chasseurs, conducteurs, et surtout, propriétaires, nous pouvons désormais jouir de beaux, fonctionnels et sains exemplaires des races du 7ème Groupe. Dans le cas du Weimaraner, les éleveurs qui ne voient en la race que leur propre bénéfice économique sans considérer ses qualités de travail, le rapprochent de plus en plus au 9ème Groupe, Chiens d’Agrément et Compagnie.

«Intelligence, odorat et passion», dogme fondamental des chiens d’arrêt, trois capitales qualités qui parfois se transmettent, mais qui sont possédées...ou pas: les chiens manquants d’initiative, qui nécéssitent une motivation supplémentaire, un contact excessif avec la chasse, ou même un dressage allant au-delà du perfectionnement du naturel pour arriver à «mostrar 2» —et je n’écris pas ce mot au hasard— une de ces trois qualités, ne devraient pas être considérées comme géniteurs.

Si vous décidez d’élever avec un chien peu méritant, vous pourrez peut-être tromper les dupes, mais gardez toujours à l’esprit que l’œil du chasseur rusé, qui, à journée de chasse part pour être le juge de ses propres chiens, ne se trompera pas.

Bonnes opportunités à la chasse!

Gabriel Turrado

1 - Fédération Cynologique Internationale.

2 - En Espagnol, «mostrar» veut dire «montrer», mais aussi «arrêter».

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Lorette des Ombres des Quatre Nuits et chiot «des Ombres des Quatre Nuits» Éleveur et propriétaire: Michel Jounet weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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Mojo’s Vini Vidi Vici Éleveuse: Allison Jo Falk / Propriétaire: Christophe Oriou weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Le très rapide manquera certainement quelques oiseaux qu’un galopeur modéré aurait trouvés. Mais d’un autre côté, les attitudes instantanées et d’une infinie variété dans les actions de recherche d’un chien rapide compensent largement quelques omissions fortuites et inévitables, et procurent bien plus de plaisir au vrai chasseur sportif et enthousiaste que des centaines d’arrêts faits par un trotteur insipide» Symonds A Treatise on Field Diversions Norwich, 1776

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

CAMILLE RICE FRAPPANT L’EUROPE

Une idée très claire émerge de cet article: Camille Rice s’est livrée avec ferveur à travailler pour ses chiens. La soigneuse sélection qu’elle fait pour développer son programme d’élevage et sa grande implication dans le dressage pour la chasse, l’ont menée au succès dans la compétition.

L’élevage «Timberdoodle» représente un femme qui, encouragée par le défi que chacun de ses chiens lui exigeait, a lié le savoir authentique de la chasseresse qu’elle a toujours été, et la curiosité de la néophyte qui a découvert le monde du Field Trial...événement qui, loin de n’affecter qu’elle, a été l’origine d’une onde de choc qui à frapper l’Europe: Madame Rice peut être très fière de son travail pour les Weimaraners, non seulement pour avoir élevé de nombreux chiens de chasse de qualité aux États-Unis d’Amérique, mais aussi l’un des meilleurs chiens qui a mis les pieds sur le vieux continent.

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Frappant l’Europe | CAMILLE RICE

Camille Rice avec «Timberdoodles»: Pointing Blue, Black Velvet, Grey Goose et Crown Royal Éleveuse et propriétaire: Camille Rice

JE N’AI PASSÉ QUE QUELQUES ANNÉES DE MA VIE SANS AVOIR CHASSÉ AVEC UN Weimaraner. J’ai grandi avec eux quand j’étais enfant et j’ai travaillé avec eux pendant de nombreuses années dans différents lieux quand j’étais adolescente, mais notre activité principale était de chasser avec nos Weimaraners. Une avancé rapide jusqu’à l’âge adulte...et j’étais en train d’exposer activement des chevaux Arabes, régionalement et nationalement. Pendant quelques années, il n’y avait que peu de temps dans ma vie pour beaucoup chasser. J’étais en train de dresser activement mes chevaux, et gérer ma ferme d’élevage occupait la majeure partie de mon temps libre.

La vie change constamment et, après un événement qui a changé ma vie, je me suis retrouvé dans la position de chercher activement un compagnon de chasse Weimaraner. J’ai contacté les Clubs Locaux des Braques de Weimar, qui m’ont recommandé des éleveurs...sans beaucoup de chance. J’ai finalement trouvé une annonce de chiots Weimaraner dans une revue locale de chasse, et j’ai contacté l’éleveuse.

Je savais que le Braque de Weimar avait traversé quelques moments difficiles en tant que race, alors j’étais très soucieuse de savoir comment obtenir un Weimar chasseur. J’ai été très chanceuse de trouver l’éleveuse et les courants de sang que j’ai trouvés, Grayangel Kodiak II (dite Kodi), était une chienne d’arrêt naturel incroyable! Elle était très belle, superbe à l’arrêt, une chienne avec un patron naturel... ainsi qu’une excellente rapporteuse. À cette époque de ma vie, je n’avais vraiment aucune idée de ce que je possédais, mais une fois que j’ai commencé à voir d’autres Weimaraner lors d’événements de Field Trial, j’ai réalisé que j’avais eu beaucoup de chance! Les Braques de Weimar quand j’étais en train de grandir, n’étaient que des chiens de chasse; j’ai fait beaucoup de travail d’obéissance avec eux, mais je n’avais jamais dressé de chiens d’arrêt. Cependant j’avais une grande expérience en dressage d’animaux, alors j’en savais assez pour savoir que je pourrais bousiller ma nouvelle compagne de chasse si je ne cherchais pas de l’aide!

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Grayangel Kodial II Éleveuse: Karen Mayo / Propriétaire: Camille Rice

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Trouver un dresseur a été une expérience intéressante.

Après de nombreux appels téléphoniques et de conversations, j’ai finalement trouvé un centre de dressage qui a accepté de m’apprendre à dresser ma nouvelle compagne de chasse. Il y a plus de vingt ans, Internet n’était pas comme il est aujourd’hui, et trouver un dresseur de bonne réputation n’était pas aussi simple. Après quelques mois de travail avec le dresseur que j’ai trouvé, j’avais une base formidable pour continuer seule avec Kodi vers notre objectif en tant que chienne de chasse à tir finie. Kodi était une chienne géniale sur faisan, et une chienne phénoménale à la bécasse. C’est grâce 1 à son habileté à travailler ces «timberdoodles» , que j’ai décidé d’utiliser ce nom comme nom de mon élevage. C’était différente et il me définissait comme une chasseresse sérieuse. Kodi a réussi à m’initier au monde du AKC 2, et nous avons également fait une quantité considérable d’événements de Rating Tests 3 du WCA 4. Nous avons commencé à aimer les événements canins hors saison , et une fois la saison de chasse commençée, nous poursuivions les oiseaux aussi souvent que possible. Le temps que Kodi se retire des événements pour devenir ma chienne guide de chasse, elle était USCH 5, SH 6, SDX 7, RDX 8 et VX 9.

La deuxième portée de Kodi a donné une fille adorable: Timberdoodle Black Velvet —SH, SD 11, RD 12, NAVHDA NA 13 Prix I: 112 points—. Velvet a été ajouté à ma meute afin de chasser et de continuer mon programme d’élevage. Après avoir chassé plusieurs saisons et participer aux événements de l’AKC, du WCA et de la NAVHDA, nous avons trouvé un mâle incroyable pour utiliser avec elle. Velvet a été croisée avec Outdoors Life of Riley —DC 14, CD 15, SDX, RDX, VX2 16, NAVDHA UT 17 Prix III—, et cela a été le début de mon engagement avec la NAVHDA.

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Timberdoodle Autumn’s Aspen Éleveuse: Camille Rice Propriétaires: Camille Rice et Gina Engler-Burton

Kodi était ma chienne de base et elle a produit trois portées. Elle a produit de nombreux chiots Hunt Tests 10 de l’AKC, quelques chiots qui ont participé aux Field Trials de l’AKC et progéniture a été mon début avec la NAHVDA 11. Au départ, j’étais très impliqué dans le monde de l’AKC, en participant aux Hunt Tests, Field Trials, et aussi en organisant des Rating Tests du WCA. Cependant, avec les nouvelles générations, les superbes chiots de Kodi ont démontré qu’ils étaient beaucoup plus appropriés pour les événements de la NAVHDA. J’ai aussi trouvé de nombreux chasseurs à la NAVHDA, et c’était très facile d’être attirée par ce lieu: ils parlaient ma langue.

Camille Rice avec Timberdoodle Crown Royal Éleveuse et propriétaire: Camille Rice

Frappant l’Europe | CAMILLE RICE

La portée de Velvet a donné un Natural Ability Breeder’s Award 18 cavec tous les prix de NA. Il était évident dès le début que ces chiots s’en sortiraient très bien dès qu’ ils commenceraient leur carrière dans le travail avancé de la NAVHDA. Timberdoodle Lowgun —RDX, NAVHDA NA Prix I: 112 points, UT Prix I: 202 points— a été le premier chien de ce mariage à participer à l’UT de la NAVHDA. Dressé et conduit par son propriétaire amateur, Randy Carmoney, ils ont remporté leur UT de la NAVHDA dès la première fois: Lowgun et Randy formaient une équipe incroyable. Timberdoodle Crown Royal —JH 19, SDX, RDX, NAVHDA NA Prix I: 112 points, UT Prix I: 204 points—, a été la deuxième chiotte de cette portée à remporter un prix UT. Randy et moi avons beaucoup appris pendant notre incursion dans le monde du dressage d’UT. Lowgun et Royal se sont tous les deux qualifiés pour l’IT 20 de la NAVHDA, mais aucun des deux chiens n’y a réussi. Je pense que Randy et moi avons beaucoup appris au cours de notre participation à l’IT, mais à ce moment-là, nous n’avions simplement pas les bonnes compétences pour dresser pour cet événement de plus haut niveau. Ça été une grande leçon d’humilité et je sens que je suis devenue une dresseuse plus expérimentée depuis.

Timberdoodle Crown Royal était une fille très spéciale! C’était évident pour moi quand j’ai décidé de l’ajouter à ma meute que nous ferions beaucoup de choses ensemble, et nous les avons faites. C’était une chienne d’arrêt naturel avec des tonnes d’arrêts, une patronneuse naturelle, ainsi qu’une grande rapporteuse. Bien qu’elle était excellente sur la bécasse, elle excellait sur le tétras et la bécassine! Quand j’ai commencé à penser rechercher un partenaire possible pour elle, j’ai décidé de me diriger vers les prairies du Manitoba, Canada. Le voyage avait un double but: chasser dans la magnifique province du Manitoba avec l’auteur et photographe renommé, Craig Koshyk, ainsi que voir Silvershot’s Pocket Rocket (dit Henri) —NAVHDA NA I Prix, 2xUT Prix I— en action. Craig était le propriétaire d’Henri et il nous a aussi guidé dans cette région pendant notre première visite.

Au cours de ce voyage de chasse, j’ai parlé à Craig d’utiliser Henri dans mon programme d’élevage: il était un chien incroyable à voir. J’ai aussi pu observer son tempérament, et j’ai senti qu’il serait un excellent croisement avec Royal! J’étais très impressionnée par l’amour pour l’eau qu’avait Henri et j’ai pensé qu’il apporterait un plus dans la recherche des canards plus naturelle à mon programme d’élevage.

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Timberdoodle Crown Royal (arrêt) et Silvershot’s Pocket Rocket (patron) Éleveuses: Camille Rice - Timberdoodle / Judy Balog - Silvershot Propriétaires: Camille Rice - Timberdoodle / Craig Koshyk - Silvershot

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Dès le jour de leur naissance, les chiots d’Henri et Royal m’ont impressionné. Non seulement par leur aspect, mais aussi par ce que j’étais en train de voir lorsqu’ils étaient de petits chiots dans le jardin. Ils avaient des tonnes d’arrêts, beaucoup d’amour pour l’eau et une excellente utilisation du nez lorsqu’ils étaient bébés.

Mes instincts sur ce croisement m’ont donné raison au moment où on est entré dans l’histoire de la NAVHDA quand un des chiots a participé à son NA à l’âge de trois mois et demi et a obtenu un score parfait: pendant que Randy et moi étions en train de faire un dressage pour UT avec Lowgun et Royal, nous avons remarqué que Timberdoodle Buffalo Trace (dit Trace) —NAVHDA NA Prix I: 112 points— n’avait aucun problème à suivre les grands chiens, même s’il n’était qu’un tout petit chiot! On a dit à Randy qu’il y avait une place vacante au Test de NA de NAVHDA, et il a inscrit à Trace. J’étais très fière d’eux quand les résultats des tests ont été lus à la fin de la journée. Après le succès de Trace, j’ai décidé de répéter le mariage, et Craig a eu la gentillesse de m’envoyer Henri pour passer l’hiver chez moi pour guider les chasses et pour le prochain croisement. J’ai très bien connu Henri cet hiver-là, et j’ai décidé que je garderais aussi un chiot du croisement répété!

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Frappant l’Europe | CAMILLE RICE

Les portées d’Henri et Royal ont même dépassé même mes attentes quant à leur performance lorsqu’ils ont commencé à participer à des événements avancés.

Même si j’essaie constamment d’améliorer ce que je suis en train de produire en tant qu’éleveuse, cet accouplement particulier sera l’un des meilleurs que j’ai fait.

De ce croisement, les deux portées ont remporté le Natural Ability Breeder’s Award.

Le croisement répété de 2013 a marqué l’histoire de la NAVHDA en remportant un Natural Ability Breeder’s Award, mais aussi en remportant le premier Weimaraner Utility Breeder’s Award 21, puis ont ensuite remporté le premier Weimaraner Invitational Breeder’s Award 22. Ça a été un moment de grande fierté pour moi en tant qu’éleveuse et je suis extrêmement reconnaissante envers les propriétaires qui ont pris le temps de dresser pour l’UT et l’IT. Ceux qui suivent, sont les chiens et les propriétaires qui ont amené leurs chiens à leur plus haut niveau: Timberdoodle Yukon Jackson —NAVHDA NA Prix I: 112 points, SDX, RDX, VC 23, UT Prix I: 201 points— et Josh Flowers, Timberdoodle Lightening Stryke —NAVHDA NA Prix III: 100 points, NSD 24, JH, SDX, RDX, VC, UT Prix I: 190 points— et Michael Bredahl, Timberdoodle Blu —UT Prix II— et Benoit Martineau et Timberdoodle Grey Goose —NAVDHA NA Prix I: 110 points, SDX, RDX, UT Prix II— possédé, dressé et conduit par moi.

Timberdoodle Icarus —NAVHDA NA Prix I: 112 points— est un autre chiot d’Henri et Royal de 2013 qui a très bien représenté Timberdoodle. Icarus a été livré en France par moi à Monsieur Christophe Oriou, à l’Automne 2013. Je voulais présenter Icarus à la NA de la NAVHDA avant qu’il soit livré: il a été testé à un peu moins de six mois, et il a obtenu un score parfait, 112/112. Lors de ma visite en France, j’ai assez bien pu faire la connaisance de Chris et j’ai découvert que nous partagions plusieurs de philosophies identiques concernant la race Weimaraner. Icarus a remporté de nombreux Titres de Championnat en Europe —Champion de France de Field Trial, Champion d’Italie de Field Trial, Champion International de Field Trial, Champion de Race de France (2017)...— y compris des Championnats de Beauté —Champion de France—. Le succès de tant de frères et sœurs de portée, et frères et sœurs de cet incroyable accouplement, en dit long sur leur incroyable éthique de travail.

Camille Rice avec Timberdoodle Icarus Éleveuse: Camille Rice / Propriétaire: Christophe Oriou

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Timberdoodle Crown Royal Northern Harvest Rye Criadora y propietaria: Camille Rice weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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Frappant l’Europe | CAMILLE RICE Royal a donné naissance à de nombreux incroyables chiens de la NAVHDA , ses chiots chassaient aussi dans des maisons de personnes très chasseuses. De deux autres accouplements, elle a donné naissance à un autre chien d’UT Prix I, Timberdoodle Toast to Touchstone (dite Moxie) —NAVHDA NA Prix I, SDX, RDX, Prix du Mérite Field Futurity 25 de l’Ouest du WCA, UT Prix I: 204 points—, quand elle a été accouplée à Snakebreak’s Sgt. Schultz —Champion Amateur National de Field Trial, Champion de Field Trial et Champion Amateur de Field Trial, inclus dans le Pointing Dog Hall of Fame 26, dans le WCA Hall of Fame 27, et dans le WCA Field Trial Register of Merit 28—, propriété de Steve Reynolds. Moxie a été dressée et conduite a son UT par sa propriétaire amatrice, Mindy Brown. Elles ont été invitées à l’IT 2019, mais à cause de la malchance, elles ne se sont pas imposées. Mindy est ma co-éleveuse à Timberdoodle, et elle prépare actuellement son prochain aspirant pour l’UT. Royal a produit son sixième chien gagnant de l’UT quand elle a été accouplée à un Weimaraner de à Poil Long, Ragnar Zeiss Von Fenriswolf (dit Zeiss) —NAVHDA UT Prix III—, importé d’Allemagne au Canada: Timberdoodle Wiley Lund a remporté un UT Prix III, dressé et conduit par son propriétaire, Chris Lund.

Actuellement, nous dressons nos nouvelles générations, ce qui nous maintient très occupées pendant la saison fermée. Nous dressons les chiens qui suivent pour l’UT cet été: Timberdoodle Crown Royal Northern Harvest Rye (dite Rye) — NAVHDA NA Prize I 112 points, SD, NRD 29—, Tallgrass Timberdoodle Squared (dite Dixie) —SD, NRD—, Timberdoodle Johnny Walker Red (dit Walker) —NAVHDA NA Prix II: 106 points, NSD— et enfin, Timberdoodle to the Moon (dite Alice) —NAVHDA NA Prix III: 104 points—. ¡Estamos extremadamente contentas con el progreso de estos jóvenes! Nous sommes extrêmement satisfaits de la progression de ces jeunes! Une fois la saison de fermeture terminée, nous irons aux bois et aux champs avec ce groupe de chiots faire ce que nous aimons faire: poursuivre les oiseaux et mettre en valeur nos lignées de chasse pendant que nous guidons les chasses de tétras, bécasses et faisans!

Continuons à travailler!

Camille Rice 1 - Nom familier de la bécasse Américaine.

2 - American Kennel Club.

3 - Tests d’Évaluations.

4 - Weimaraner Club of America.

5 - United States Champion (Championne des États-Unis).

6 - Senior Hunter (Chasseur Senior).

7 - Shooting Dog Excellent (Chien Excellent de Chasse à Tir).

8 - Retrieving Dog Excellent (Chien Excellent de Rapport).

9 - Versatile Excellent (Versatile Excellent).

10 - Tests de Chasse.

11 - North American Versatile Hunting Dog Association.

11 - Shooting Dog (Chien de Chasse à Tir).

12 - Retrieving Dog (Chien de Rapport).

13 - Natural Ability (Aptitude Naturelle).

14 - Dual Champion (Champion Dual).

15 - Companion Dog (Chien de compagnie).

16 - Versatile Excellent 2 (Versatile Excellent 2).

17 - Utility Test (Test d’Utilité).

18 - Prix d’Élevage d’Aptitude Naturelle.

19 - Junior Hunter (Chasseur Jeune).

20 - Invitational Test (Test sur Invitation).

21 - Prix d’Élevage de Weimaraners d’Utilité.

22 - Prix d’Élevage des Weimaraners sur Invitation.

23 - Versatile Champion (Champion Versatile).

24 - Novice Shooting Dog (Chien Débutant de Chasse à Tir).

25 - Futur dans le terrain.

26 - Hall of Fame des Chiens d’Arrêt.

27 - Hall of Fame du Weimaraner Club of America.

28 - Registre du Mérite du Field Trial du Weimaraner Club of America.

29 - Novice Retrieving Dog (Chien de Rapport Débutant).

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Batna des Grandes Maurières Éleveur: Guillaume Moreau / Propriétaire: Charline Reny weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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C’Kaïd des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«En les sortant sur le terrain, on sait ce qu’ils sont et comment ils sont enclins à chercher les perdrix, en pistant ou en utilisant le vent. A ceux qui ont peu de vitesse et de nez, je ne conseille pas de s’atteler au travail de leur enseigner, car même si le chasseur est très habile, un chien qui manque de ces deux choses si importantes, ne permettra pas d‘en tirer profit; mais il faut leur imposer de chercher les perdrix à l’aide du vent plutôt qu’à la piste, en les mettant à la chasse nez à vent, pour qu’ils deviennent des éventeurs et non pas des pisteurs, qu’il y a une grande différence à chercher les oiseaux d’une manière ou de l’autre» Alonso Martínez de Espinar (adaptation) Arte de Ballestería y Montería Madrid, 1644

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

ANTONIO VICENTE «...pour un futur encore plus glorieux, pour un futur meilleur !»

Cette présentation trace le panorama du monde cynophile dans lequel le Braque de Weimar apparaît en Espagne.

Antonio Vicente, juge international d’épreuves de travail pour chiens d’arrêt, peu importe que le Weimaraner soit une race minoritaire…puisque, à chaque sortie sur le terrain, il préfère prendre la position du témoin, se laissant surprendre —et enseigner— par la singularité de chaque exemplaire, ce qui prouve indéniablement sa bonne action: il s’agit de juger, pas de préjuger. En cette occasion, dans laquelle son rapport est écrit, il souligne que la sélection des races exige d’être modulée en fonction du type de chasse à laquelle elles sont elles-même destinées, et nous donne les coordonnées dans lesquelles l’évolution du Weimar doit s’inscrire, évolution qui sera possible uniquement avec le travail conjoint des propriétaires, éleveurs, conducteurs et juges.

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«...pour un futur encore plus glorieux, pour un futur meilleur!» | ANTONIO VICENTE

Antonio Vicente Andalousie 2020 AU PRINTEMPS 2020, PENDANT LA CÉLÉBRATION DE LA SEMAINE Internationale d’Andalousie, et étant présent pour juger les épreuves pour les races Continentales de Chiens d’Arrêt —invité par le CEBA 1—, j’ai été agréablement surpris quand, le premier jour, en consultant la batterie que je devais par chance juger, j’ai observé la présence de Braques de Weimar, race minoritaire en Espagne, dont la participation aux épreuves Espagnoles devrait être bien plus élevée pour le bien de la race elle-même et de la cynophilie en général.

Je dois avouer que, enthousiaste et impatient par la nouveauté, sont revenus à ma mémoire des jours pas très lointains, dans lesquels d’autres races, également minoritaires (Deutsch Langhaar et Griffon Korthals), sont parvenus à être présentes, presque quotidiennement, dans les barrages pour aspirer au CACIT 2…y cavec l’espoir que la chance —toujours nécessaire— et le bon travail des Braques de Weimar les placeront en tête du classement de la journée, je suis allé marcher dans les blés de la campagne Andalouse, trompette autour du cou. Après, sur le terrain, les perdrix et d’autres circonstances ont joué leurs rôles, et les Weimars n’ont pas pu entrer dans la classification...mais ils m’ont laissé une excellente impression.

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Avant, j’ai qualifié les Weimaraners comme une race minoritaire en Espagne et, en effet, nous avons dû faire peu depuis que le Weimaraner Klub a officialisé le standard des modernes Weimars en 1969, et postérieurement la FCI 4. Ainsi, nous sommes arrivés à inscrire 12 exemplaires au LOE 5 12 en 1992...probablement la «récolte» de deux portées; augmentant, petit à petit, se sont inscrits 60 exemplaires en 1997, 86 exemplaires en 2000, et 240 exemplaires, déjà en 2004...pour parvenir plus récemment à en inscrire 529 en 2012, et 621 exemplaires en 2017 —chiffre maximum à ce jour—, pour reculer à 532 en 2019, et maintenir un niveau d’élevage très stable, avec 443 exemplaires en 2020, année dans laquelle toutes les races ont été inscrites à la baisse du fait de l’immobilité imposée par les normes prises à cause de la pandémie.

En effet, en ce qui concerne les Braques de Weimar, il existe une certaine controverse quant aux épreuves qui sont réalisées en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe Centrale, ou celles qui sont organisées, comme je l’ai dit avant, en Espagne; à mon avis, les épreuves de travail de toute race doivent viser à sélectionner les meilleurs spécimens sur la base du type de gibier auquel son élevage va être destiné. En Espagne, la chasse la plus habituelle pour les races d’arrêt est celle de la perdrix rouge, et par conséquent, la sélection doit être axée sur l’amélioration des races pour chasser cette espèce, bien qu’on ne doive pas oublier les épreuves de Chasse Polyvalente, ou de «Terre et Eau».

Focalisés sur nos épreuves, surtout celles de Printemps, le panorama, non pas par manque de quantité, manque de qualité, bien au contraire: nous avons d’excellents spécimens, dont certains vont au-delà des épreuves sur perdrix et participent aussi en hiver dans des épreuves sur bécasse, démontrant être dans la haute note des épreuves. Il est fini le temps où Pepe Serrato commençait à amener des Weimaraner en sa laisse dans les épreuves andalouses, car ça fait plus de vingt ans déjà. Manolo Blanco est un autre présentateur chevronné de Weimar qui les présente encore aujourd’hui...il avait deux jeunes femelles en cours de formation lorsque l’arrivée de la pandémie l’a forcé à arrêter l’entraînement. Manolo est le grand maître des maîtres, et avec lui, le progrès et le succès sont assurés. En Espagne, le reste des présentateurs de Weimar partagent l’un des biens les plus précieux pour nous assurer le meilleur des avenirs: la jeunesse, à laquelle ils joignent beaucoup de connaissances et de moyens appropriés pour obtenir les meilleurs résultats. En effet, Luis Fuentes, Gonzalo García, Carlos López et Eduardo Etxebeste —ce dernier en amateur— sont en train de placer nos Weimaraners dans l’excellence des épreuves, tout comme ils le font avec des spécimens d’autres races —sauf Eduardo, qui présente uniquement ses propres chiens—.

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Antonio Vicente juzgando un Braco Weimar Antonio Vicente juzgando a unde Braco de Weimar Antonio Vicente en train de juger un Braque de Weimar Andalucía 2020 Andalucía 2020 Andalucía 2020

Même si nous avons grandi, nous sommes encore loin des pays comme la France, qui au cours de ses dix dernières années est passée d’élever d’environ 500 spécimens, à élever 1500...même si, tout comme en Espagne, peu d’exemplaires demeurent présents dans ses Field Trials. Probablement, un pourcentage élevé de ces spécimens a été destiné à exhiber leur beauté particulière et leur charme dans les rings de morphologie, et très peu aux épreuves de travail...probablement, même pas aux épreuves de sélection auxquels sont soumis les Braques en Allemagne —son pays d’origine—, et encore moins aux épreuves en plaine sur perdrix, les épreuves actuelles de pays comme l’Espagne, la France ou la Serbie.

«...pour un futur encore plus glorieux, pour un futur meilleur!» | ANTONIO VICENTE

Si l’on considère que, en ce qui concerne le Braque de Weimar, en Andalousie 2020, nous avons eu une épreuve «Spécial de Race» à laquelle ont participé six chiens, nous devons orienter l’avenir de la race pour pouvoir compter lors des prochaines saisons sur deux fois plus d’exemplaires, en essayant de profiter de ceux qui ressortent pour croiser avec nos femelles, tentant de cette manière de faire en sorte que les futurs Trialers soient d’affixes Espagnols, en fixant notre sang...car c’est vrai que maintenant le sang le plus présent est de lignées Américaines.

Ici, je ne doute pas de l’envie et du savoir-faire des propriétaires dans leur rôle d’éleveurs. Cela devrait nous donner les fruits nécessaires et souhaités pour l’avenir de la race en Espagne. Conscients que ce n’est pas facile —car les résultats du travail des éleveurs ne sont pas toujours en accord avec leurs efforts et leurs préoccupations— il est nécessaire d’avoir la constance et la détermination dans une telle tâche.

En plus, les juges, nous devons évaluer préférentiellement les exemplaires qui montrent des conditions que nous considérons supérieures à ce qui est décrit par le Standard de Travail de la Race: galops plus puissants, , plus constants et un port de tête plus haut, avec des arrêts très expressifs. Nous serons, en définitive, à la recherche de spécimens qui peuvent se débrouiller avec nos perdrix de la manière la plus avantageuse possible, qui peuvent concourir en couples « d’égal à égal » avec le reste des Continentaux, en continuant ainsi à évoluer au mieux —possibilité qui, d’autre part, a déjà été envisagée dans son Standard de Travail—.

Dans ces conditions s’inscrit le bouquet de Weimars qui sont déjà en train de faire gloire à notre cynophile.

Un toast pour un avenir encore plus glorieux, pour un avenir meilleur!

Antonio Vicente 1 - Club Español del Braco Alemán.

2 - Certificat d’Aptitude au Championnat International de Travail 3 - Fédération Cynologique Internationale.

4 - Libro de Orígenes Español.

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Chiot «Brymar» Éleveur: Bryan Reynolds

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Feel-Good des Cendres du Gerfaut Éleveur et propriétaire: Christophe Oriou

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«J’ai toujours remarqué que les chiens qui quêtent au loin deviennent les meilleurs. Il ne s’ensuit pas, parce qu’un chien quête au loin, qu’il ne puisse pas quêter près. Lorsque le gibier est abondant, un chien qui a une quête étendue la restreint nécessairement, parce que le gibier l’arrête; n’étant pas obligé d’aller loin pour en trouver, sa sagacité naturelle lui dit de chasser de près; c’est sa grande ardeur et son désir de trouver du gibier qui l’entraînement à quêter au loin» Edward Laverack The Setter London, 1872

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Foncière de la Ronastan Éleveur et propriétaire: Christian de la Salinière

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CHRISTIAN DE LA SALINIÈRE «Les chiens ne font pas des chats!»

Il y a trente-six ans, Christian de la Salinière est tombé amoureux des Braques de Weimar, et encore aujourd’hui, cette race continue à l’accompagner à la chasse. Depuis la France, l’éleveur de l’affixe «de la Ronastan» partage ici et avec nous, l’expertise qu’il a acquise pendant tout ce temps. L’expression que Monsieur de la Salinière utilise dans son article, non pas parce qu’elle est commune, cesse d’être compatible avec la suprême rigueur. C’est d’ailleurs un proverbe très pertinent pour parler de l’élevage. Pourvu que ces commentaires sur les fondements de ce dernier soient utiles pour que tout le monde comprenne une fois pour toutes qu’effectivement et littéralement, «les chiens ne font pas des chats».

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Christian de la Salinière avec Vaillante de la Vieille Barque Éleveur: Roland Jacques / Propriétaire: Christian de la Salinière

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Cela doit bien faire trente-six ans que j’ai des Weimars à la maison. Il y a deux raisons pour lesquelles j’ai choisi les Weimaraners. La première raison c’est que je dispose d’un territoire de chasse qui correspond au Weimar: son parcours m’allait bien, bien mieux que celui d’un Pointer ou d’un Setter, dont l’amplitude ne serait pas, à mon avis, idéale pour chasser ici. Et la deuxième raison, c’est tout simplement que j’ai craqué sur le Braque de Weimar: j’ai adoré cette race quand je l’ai vue…et j’ai acheté une chienne.

Cependant, je n’ai pas commencé à élever avant 2007, ayant comme premier but de garder des chiots pour moi. D’autre part, mon affixe, n’a pas commencé avec les Weimars, mais avec les Lévriers Afghans, car mes parents étaient propriétaires de quelques-uns ça fait des années. Alors, quand on a voulu élever, j’ai choisi «de la Ronastan» parce que c’est un Mont Afghan, c’est une montagne d’Afghanistan.

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Détaxe de la Cascade des Fayes Éleveuse: Alexia Lombardot Propriétaire: Christian de la Salinière

Ma première chienne d’élevage, une des meilleures chiennes que j’ai eu, a été Vaillante de la Vieille Barque —Trialer et première Weimar de l’histoire de France ayant obtenu le doublé Championne d’Automne et Championne de Printemps, et elle a été aussi Championne de France de Conformité au Standard—. Après, j’ai eu la chance d’avoir acquis une autre chienne exceptionnelle, Détaxe de la Cascade des Fayes —Trialer elle aussi, Championne d’Automne, Championne de France de Race et la seule femelle Braque de Weimar qui a obtenu sept CACT 1 (dont un sur Gibier Naturel), deux RCACT 2…—.

«Les chiens ne font pas des chats» | CHRISTIAN DE LA SALINIÈRE

Bien que la meilleure avait été Vaillante à cause de sa facilité de caractère par rapport à celui de Détaxe, qui était beaucoup plus dure, toutes les deux ont été de très grandes chiennes, très équilibrées, très intelligentes. Elles avaient trois des caractéristiques indispensables dans les Weimars: mentalité de chasse, nez, et caractère sportif…galopeuses innées, en fait elles ont été toujours hyper rapides! Avant d’être avec Jean-Pierre Gahuzes —conducteur et dresseur— elles ont chassé avec moi, développant de remarquables qualités de travail à la chasse, qu’elles ont prouvé en compétition. En ce sens, il ne faut pas oublier que quand on parle de la compétition, il y a toujours ce côté de chasse derrière.

La compétition est un très bon moyen de sélection des chiens de chasse, et c’est pour cette raison que, pour élever, je commence toujours pour une vraie recherche des géniteurs, en regardant leurs classements de Travail, obtenus sous la supervision des juges. Un chien avec de bons classements en compétition, chassera sûrement, mais un chien de chasse…on ne sait jamais! Donc il faut voir ce chien à la chasse, et sur un terrain qu’il ne connaît pas pour juger ses qualités naturelles, car croiser nôtres femelles avec des chiens sans classements en compétition ou qu’on n’a pas vu chasser, c’est prendre le risque de ne faire confiance qu’à la chance.

Cependant, et même si je regarde d’abord les résultats de Travail, qui sont pour moi le plus important, je m’intéresse aussi au Standard, pour faire prévaloir «le bon» sur «le beau». La morphologie des géniteurs d’une portée est importante, néanmoins, je préfère m’occuper de la beauté des parents, plutôt que des parents de Beauté. Cela me permet de respecter le Standard, avec une morphologie utile pour le travail.

Finalement, il faut faire une étude vraiment objective de la chienne, pour chercher après un mâle, toujours dans le Standard, qui puisse équilibrer les défauts: les croisements doivent se faire selon les qualités et les défauts des parents. L’expression «Les chiens ne font pas des chats» a ici toute sa signification pour n’importe quel éleveur à la recherche du succès avec ses portées. Arrive alors le moment de choisir les chiots...et là c’est beaucoup plus compliqué, c’est en fait mon grand drame, car il faut choisir entre des chiots de seulement deux mois.

Pour triompher, je regarde la morphologie, et en ce qui concerne les aptitudes de chasse, je suis attentif au caractère, choisissant toujours ce chiot intrepide, indépendant, énergique, intelligent...ce chiot qui a ce petit «plus», ce «je ne sais quoi» qui saute aux yeaux parfois, et qui fait penser qu’il arrivera à être un chien de tempérament et qu’il développera les bonnes qualités de travail dans l’avenir.

Pour conclure, on va dire qu’il y a une évolution réelle du Weimar en termes de qualités de travail avec l’arrivée des chiens Américains, surtout de Mojo’s Vini Vidi Vici et Timberdoodle Icarus, qui ont changé la donne. Les croisements avec ces chiens ont donné naissance à des sujets plus sportifs, plus légers, plus rapides…je crois qu’on a beaucoup progressé dans les dernières années: on est sur le bon chemin!

Bonne chance!

Christian de la Salinière

1 - Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail 2 - Réserve de Certificat d’Aptitude au Championnat de Travail:

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Urus des Diables Gris du Fresne Camilly Éleveur et propriétaire: Michel Aupée weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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Xavier Thibault avec Mathusalem de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Laëtitia de Brana weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«La complicité ne s’achète pas… elle se prépare» Xavier Thibault

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

EDUARDO ETXEBESTE LA MAGIE DES REINES Même si «la Reine du bois» a conduit Monsieur Etxebeste à la chasse avec des chiens d’arrêt, c’était une autre reine —sa femme— qui l’a conduit aux Braques de Weimar: ainsi commence la redécouverte d’un type de chasse qu’il pratiquait depuis quelques années avec une autre race. Peut-être quelqu’un peut-il encore trouver étonnant que les Weimars soient choisis par un bécassier, car ils ont tendance à être considérés comme de qualités cynégétiques inférieures à cause de la déviation vers la beauté que l’élevage de ce chien d’arrêt a subi, mais il faut comprendre que l’éclat des prestations de certains «gris» peut apporter encore plus de magie à l’expérience presque mystique de la chasse à la bécasse. Le dévouement et la véhémence d’Eduardo Etxebeste ont positionné le Braque de Weimar dans un lieu de compétence et de sérieux en Espagne...réussissant à surprendre beaucoup de gens, et pas seulement à la chasse: aussi en compétition en tant que dresseur et conducteur de ses propres chiens.

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La magie des Reines | EDUARDO ETXEBESTE

Eduardo Etxebeste avec Man de l’Orée de la Meilleraye Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Eduardo Etxebeste

JE SUIS NÉ À BERA DE BIDASOA, UNE VILLE SITUÉE DANS LES VALLÉES Cantabriques de Navarre, à la frontière de la France...là où commencent les Pyrénées. J’ai toujours été un amoureux de la nature et des montagnes, et en allant à la recherche de bécasses en compagnie d’un chien d’arrêt, cette passion a grandi.

Depuis très jeune, j’allais chasser avec mon père en Octobre aux postes de passage situés sur les flancs des Monts Larun et Labiaga, vallées qui constituent l’une des étapes les plus importantes vers la Péninsule Ibérique pour tout type d’oiseaux migrateurs. Là-bas, nous chassions les ramiers et les malvices (grives). Pendant les mois d’hiver, nous chassions le sanglier avec des chiens de pistage, tels que les Chiens Courants.

Quelques années après avoir débuté la chasse, mon attirance pour les chiens d’arrêt devenait de plus en plus manifeste. C’était ainsi que j’ai commencé à aller avec mon oncle à la recherche des bécasses avec les Setters Anglais, un type de chasse qui m’a captivé pour toujours: chiens d’arrêt, forêts et bécasses...la magie de la nature à l’état pur.

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Man de l’Orée de la Meilleraye y Almost-CA (sans affixe) Éleveurs: Cristophe Oriou - de l’Orée de la Meilleraye / Javier Caballero - Amost-CA Propriétaire: Eduardo Etxebeste

weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Et pourquoi le Braque de Weimar? Un autre cadeau magique de la vie! C’était ma femme qui m’a dit: «J’ai vu une publicité à la télévision où il y a un très beau chien, on en prend un?». J’ai trouvé un chien de lignées de travail, d’origines Européennes et Américaines, et avec lui a commencé mon histoire avec les Weimaraners chassant des bécasses dans nos monts.

Les débuts ont été difficiles: mon Weimar était heureux sur le mont, il était un artiste cherchant n’importe quel animal et il s’amusait avec les bécasses, mais il ne les arrêtait pas...il les chargeait, en pensant qu’il les attraperait. Cependant, avec un peu de dressage, nous avons obtenu l’arrêt.

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Avec plus de dressage, nous avons fini de peaufiner les détails, et j’ai pu former la grande équipe que nous sommes... équipe à laquelle j’ai ensuite ajouté une autre Weimaraner.

Timberdoodle Marlette, Man de l’Orée de la Meilleraye et Almost-CA (sin afijo) Éleveurs: Camille Rice - Timberdoodle Cristophe Oriou - de l’Orée de la Meilleraye Javier Caballero - Amost-CA Propriétaire: Eduardo Etxebeste

Au début, je n’ai jamais pensé qu’il eût des capacités venatoires pour chasser les oiseaux sauvages. Lorsque nous allions aux monts après les bécasses, les Setters, de par leur ancienneté et leur expérience, étaient des stars, et le Weimar, encore trop jeune, un simple accompagnant. Toutefois, il a eu quelques détails qui m’ont fait me rendre compte de son potentiel: son pouvoir olfactif et de pistage ont déterminé certaines opportunités à la chasse — non résolus par les Britanniques— avec les bécasses insaissisables et qui piètent. Alors, j’ai pris la décision de lui donner la possibilité de chasser tout seul: là-bas a commencé le défi de réussir à chasser les bécasses avec mon Weimaraner.

Un an après, nous avons amené un exemplaire de France, également de lignées de travail, mais purement Américaines. Ce deuxième Weimar était un chien très distinct, avec lequel tout était très facile: dès le début, il était une machine naturelle à chasser n’importe quel oiseau. Déjà à l’âge de huit mois, il me servait des bécasses facilement, comme un vétéran. Mes deux Weimaraners ont transformé mes journées de chasse en un spectacle de concurrence et de levée de bécasses: QUELLE COUPLE!!! L’unique qui patronnait c’était moi!

Cette race m’a fait jouir de la chasse comme jamais auparavant, elle m’a même fait commencer à aimer la compétition, et nous avons gagné des Concours d’Hiver sur bécasse, en face à les meilleurs Continentaux d’Espagne.

De même, nous avons gagné au Printemps, sur perdrix sauvage, et en Automne, sur perdrix lâchées.

La magie des Reines | EDUARDO ETXEBESTE

Almost-CA (sans affixe) Éleveur: Javier Caballero / Propriétaire: Eduardo Etxebeste

Le Weimar a certaines vertus qui me permettent de le définir comme un magnifique chasseur de bécasses.

Morphologiquement, il a un corps bien structuré et une musculature forte, ce qui fait de lui un athlète au galop moyen avec une très grande résistance à supporter de longues journées de chasse, un jour après l’autre, et dans n’importe quel biotope. Son poil dense et fort le protège de la pluie, du froid, de la neige et des broussailles...ses oreilles étant son point faible quant aux blessures —qui généralement n’ont pas d’importance—.

D’autre part, son caractère —son point fort— fait de lui un chien aucunement sensible, intrépide, et en même temps, manipulable, facilement dressable. Par rapport à sa mentalité, sa confiance en lui-même et son intelligence font de lui un chien avec une quête très grande, et bien qu’il soit un chien qui chasse sans perdre le contact avec son conducteur, il l’oublie parfois pour son envie de trouver: normalement, son amplitude de quête est de deux cents jusqu’à trois cents mètres, mais il n’a pas non plus de difficulté pour arrêter des bécasses à des distances plus grandes, même à un kilomètre . Son assurance lui donne la vertu d’arrêter le gibier à quelques mètres, et il peut prendre les émanations avec la tête haute et pister celles qui sont au sol —comme il est bien indiqué dans son standard de travail—, augmentant ainsi l’efficacité sur le gibier...et son intelligence détermine une quête très méthodique par rapport aux fuyantes bécasses, en passant facilement d’un rythme de recherche énergique à une manoeuvre délicate et subtile, fixant une distance de sécurité sans perdre en efficacité, une grande caractéristique à prendre en compte pour chasser dans les monts sales et fermés. Aussi, je soulignerais spécifiquement son intelligence associative, c’est-à- dire, la capacité qu’il a d’associer des lieux avec des bécasses qui peuvent être là, ou qui ont été là quelques jours avant.

Avec cet écrit, je veux simplement faire savoir qu’il existe des Braques de Weimar qui chassent à un haut niveau les bécasses, offrant de nombreux et très grandes opportunités à chaque sortie de chasse...ceux qui sont gravés dans la rétine. Pour toutes ces journées de chasse de qualité, je tiens à remercier les éleveurs de lignées de chasse du monde entier pour avoir maintenu l’instinct de chasse des Braques de Weimar. De même, je veux encourager les chasseurs de bécasses à choisir comme compagnon un grand Weimaraner. Je vous assure qu’il vous surprendra agréablement et qu’il renforcera votre équipe de chiens en apportant les qualités spécifiques décrites précédemment.

Un grande étreinte pour tous, Eduardo Etxebeste

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Brymar’s All Throttle No Bottle Éleveur et propriétaire: Bryan Reynolds

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Monza de l’Orée de la Meilleraye Éleveuse: Marlène Marechal / Propriétaire: Christophe Oriou weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Peut-être que rien n’a généralement aussi peu été étudié et compris, ou suffisamment pris en compte que l’élevage, qui ne requière pas seulement d’une grande expérience, observation et connaissance de l’ascendance, mais aussi d’une grande patience et persévérance.

La première chose à laquelle il convient de veiller en élevage c’est de considérer à quoi l’animal est destiné. Mon idée étant que l’utilité générale pour chasser au fusil soit le grand desideratum.

L’un des premiers objectifs à atteindre, si possible, est la perfection de la forme, en vue de la meilleure adaptation en terme de vitesse, nez et endurance.

Le suivant, et que je considère primordial, ou d’autant d’importance que la forme physique, est une prédisposition innée à chasser, et à arrêter naturellement le gibier, et sans ces qualités innées, la simple beauté de la couleur et la perfection de la forme externe (désirable de toute façon), ne sont que des considérations secondaires et tout simplement sans valeur pour le chasseur sportif et pratique» Edward Laverack The Setter London, 1872

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Guillaume Moreau avec «des Grandes Maurières»: N’Gie, Mila, Ixia et Furia Éleveur et propriétaire: Guillaume Moreau weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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GUILLAUME MOREAU

LA DÉTERMINATION D’UN AVENIR Cet article raconte une histoire dans laquelle Guillaume Moreau est devenu dresseur professionnel, une histoire dans laquelle les Braques de Weimar ont été l’ingrédient essentiel. Sa passion pour la compétition, née à partir de la chasse, était au début un simple passe-temps, un jeu destiné au plaisir, mais bientôt, la passion s’élève au rang de profession grâce aux présentations, et bien sûr aux triomphes avec ses Weimars dans le Field Trial de France. Ensuite, les résultats de son élevage, «des Grandes Maurières», parlent pour eux-mêmes: neuf titres de Champion de Field Trial. Même si au début les Weimars l’ont poussé à déterminer son avenir, aujourd’hui c’est lui qui les pousse…et c’est clair que Monsieur Moreau va les amener plus haut, encore plus haut.

IL Y A DIX-HUIT ANNÉES, MA PASSION POUR LA CHASSE M’A AMENÉ À CHERCHER un chien d’arrêt. Je ne voulais pas un chien comme un Setter Anglais ou un Pointer Anglais, qui partent très loin. Je cherchais plutôt un chien qui puisse m’accompagner dans toutes mes différentes chasses: J’étais —encore je suis— un chasseur de petit gibier dans un biotope de terrains variés, terrains comme la plaine, comme la prairie, comme le marais pour chasser des canards, comme le bois pour chasser la bécasse…je souhaitais un chien «tout terrain». Donc j’ai choisi le Braque de Weimar.

C’est une race qui, comme toutes, a des avantages et des inconvénients. Un des avantages est que les Weimars ne sont pas des chiens faux arrêteurs: quand ils arrêtent, le gibier est là, c’est sûr. Je n’ai jamais vu un faux arrêt d’un Weimar, contrairement à un Braque Français, par exemple. Et les Weimaraners sont aussi des chiens qui ne lâchent pas: si le gibier part à pattes, en général ils le retrouvent, ils peuvent pister pour le retrouver…c’est qui peut être un avantage à la chasse comme un inconvénient pour les concours.

Et puis c’est un chien qui chasse toujours en contact avec son maître.

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Guillaume Moreau avec Ulya du Domaine des Brévonnes Éleveur: Daniel Pajan / Propriétaire: Guillaume Moreau

Ma première chienne c’était Ulya du Domaine des Brévonnes, avec qui j’ai beaucoup chassée et que j’ai amené au plus haut niveau en compétition —entre autres: Vice-Championne de France Saint-Hubert 2007 et Médaille de Bronze au Championnat de France Saint-Hubert 2008, Trialer d’Automne et Printemps et Championne de Field Trial de Printemps—.

En règle générale, il faut chasser avant la compétition…mais après ça dépend de chaque chien. En fait, il faut toujours s’adapter au caractère du chien. Certains chiens peuvent être mis à la compétition à un an et demi, sans avoir beaucoup chassé forcément…ce sont des chiens hyper passionnés et précoces, avec beaucoup de maturité.

Mais pour la grande majorité il vaut mieux les faire chasser correctement d’abord, et les amener en compétition après.

C’est avec Ulya que j’ai commencé les concours, et c’est aussi avec elle que j’ai commencé l’élevage: j’avais d’excellents résultats avec elle, à la chasse et en compétition, alors j’ai voulu garder d’elle. Je reste sur une ligne de conduite assez rigoureuse en élevage, c’est-à-dire que je n’élève qu’avec des femelles de chasse et ayant beaucoup d’avidité et de dressabilité. Il faut qu’elles chassent beaucoup avec moi, et ensuite aussi qu’elles réussissent en compétition avec, au minimum, le Titre de Trialer: je veux ces deux conditions.

J’ai eu des femelles qui étaient excellentes chasseuses, elles n’avaient pas de soucis à la chasse, mais, néanmoins, elles étaient un peu sensibles en matière de dressage pour faire la compétition…donc je n’ai pas produit avec elles.

Pour choisir le mâle, je choisis toujours par rapport à ma femelle de manière à se compléter. C’est-à-dire que chaque mariage est planifié et réfléchi de façon à améliorer les points faibles, et renforcer et fixer les points forts pour améliorer la race. D’abord, il faut que je vois le mâle plusieurs fois sur le terrain, à la chasse ou en compétition: je ne me fie pas du tout aux réseaux sociaux, ni à certains titres qu’on peut voir partout. Je regarde le palmarès du mâle, bien sûr, ça m’intéresse…mais il faut que je le vois par moi-même pour savoir s’il n’a pas de défauts, pour voir la façon qu’il a de prendre connaissance du gibier, sa vitesse, son galop, son port de tête, etc. C’est ça que j’essaie d’améliorer quand j’élève. On sait que l’arrêt est déjà stabilisé dans les Weimars de travail depuis de nombreuses années, mais il y a d’autres qualités très importantes auxquelles il faut faire attention.

Le choix dans une portée est très simple. Je garde le chiot qui est autonome, qui se débrouille tout seul, qui n’est pas forcément collé à moi. Ensuite, je regarde aussi son caractère, s’il est dominant ou soumis.

Je cherche le chiot intrépide, ça me plaît. Concernant le caractère pour la chasse, je préfère le chiot qui est fortement attiré par les oiseaux à la première rencontre, c’est-à-dire, celui qui attrape. Je n’aime pas les chiots qui ont une certaine sensibilité. La passion et l’avidité sont fondamentales, c’est la base à partir de laquelle le chien pourra développer ses autres qualités pour la chasse. Le chiot les a ou pas: c’est inutile d’essayer de les imposer, c’est impossible de lui faire les apprendre. On peut les affiner et diriger avec le dressage, mais il faut les bases de qualités naturelles.

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La détermination d’un avenir | GUILLAUME MOREAU

J’ai eu et j’espère en avoir encore de grands chiens en compétition…mais vraiment la meilleure que j’ai eu c’est Ivlia Caesaris des Grandes Maurières (dite Julia). C’est une chienne qui appartient à Mademoiselle Marie-Sophie Détrée, et qui est née chez moi. Ivlia est une chienne exceptionnelle pour la race par son intelligence et son exubérance à la chasse. Elle est très tonique, avec beaucoup d’énergie, de puissance déployée sur le terrain, a une allure très fluide, beaucoup d’habilité sur la recherche de la perdrix avec un nez puissant et, ce qui est assez rare, un excellent port de tête. Avec ce tempérament exceptionnel, Ivlia a remporté, entre autres, le dernière Titre de Championne de Field Trial de Printemps et Championne de Field Trial sur Gibier Tiré. Elle a obtenu ces deux Titres de Championne en ayant un Excellent en «Couple», face aux autres races, en Concours Ouverts. À l’époque, la Société Centrale Canine de France exigeait d’avoir un classement Excellent en «Couple» pour homologuer un Titre de Champion —aujourd’hui c’est terminé—. Elle a réussi, par exemple, à avoir un Excellent en «Couple» face à un Épagneul Breton. Elle a pris deux points ce jour-là, en allant à plus de deux cent mètres de moi…c’est un peu hors Standard, mais c’était fabuleux.

Ivlia Caesaris des Grandes Maurières Éleveur: Guillaume Moreau / Propriétaire: Marie-Sophie Détrée Il ne sera pas un secret pour personne que la sélection génétique a été absolument nécessaire pour réussir à avoir ces résultats: Ivlia est née de Folie des Grandes Maurières et Mojo’s Vini Vidi Vici. Ce mariage a donné également un Trialer de Printemps, Jäger des Grandes Maurières, et un Champion de Field Trial de Gibier Tiré, Joe des Grandes Maurières, frères d’Ivlia. C’était un excellent mariage avec des lignées de Travail Françaises et Américaines, un mariage que j’aime bien faire. Les lignées Américaines ont des chiens plus précoces, avec beaucoup plus de rapidité dans la quête, mais aussi une quête un peu désordonnée. Par contre, les lignées Françaises ont une quête plus ordonnée, mais un peu plus réduite. Alors, je trouve que ce mélange va vraiment bien.

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weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

Le problème du Weimar, c’est qu’on arrive à deux Standards. On a les lignées de Travail, avec des chiens qui sont arrêteurs, dans lesquels on a amélioré le galop pour qu’ils aillent plus loin. Ensuite, on a l’autre Standard, qui descend des Braques de Weimar de Beauté Américains, qui sont des chiens qui ont perdu totalement leurs compétences à la chasse: ces chiens sont totalement perdus dans la recherche des oiseaux, en cherchant autour de leur maître…par contre, ils sont plus intéressés par le rapport.

Même s’il y a des Weimars qui montrent sur le terrain la mesure de leurs valeurs en tant que chiens d’arrêt, je ne suis pas très optimiste pour la race. Dans le présent, beaucoup de personnes ne sont épris que par sa robe…il faut entendre que si l’on souhaite changer vraiment l’avenir de la race, il faudra communiquer et séduire plus d’utilisateurs chasseurs.

Ivlia Caesaris des Grandes Maurières Éleveur: Guillaume Moreau / Propriétaire: Marie-Sophie Détrée

Mes meilleures salutations, Guillaume Moreau

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La détermination d’un avenir | GUILLAUME MOREAU

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Mathusalem de l’Orée de la Meilleraye Éleveur: Christophe Oriou / Propriétaire: Laëtitia de Brana weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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Snake Breaks Sgt Schultz Éleveuse: Sue Williams / Propriétaire: Steve Reynolds weimaraners ON POINT | numéro 1 — 2021 / français

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«Il faut se persuader que la valeur d’un chien ne consiste pas dans le nombre de prix qu’il peut avoir remportés aux Expositions, mais dans les qualités de sa descendance et dans la certitude de l’amélioration qu’il a apporté aux produits de sa race» Edward Laverack The Setter London, 1872

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Grayangel Kodiak II Éleveuse: Karen Mayo / Propriétaire: Camille Rice

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«La chasse est le sport qui tolère moins que tout autre règlements analytiques et itinéraires précis, et les Trials ne proposent rien d’autre que de sauvegarder la spontanéité et le rendement des dons naturels du chien d’arrêt. Les exercices et obligations que d’autres cynophiles ont ajouté, surtout les Allemands pour leurs races, sont des complications utilitaires et scolaires qui donnent plus de valeur à la soumission qu’à la personnalité de l’apprenti, et considérant certains mouvements imposés au chien, on ne sait pas s’il faut admirer la compétence de l’instructeur ou partager la résignation de l’apprenti. Tout est minutieusement prévu d’une série de détails planifiés, tout est suivi à l’ordre»

Princesse Holda de la Vieille Barque Éleveur: Roland Jacques / Propriétaire: Laëtitia de Brana Peinture de Laëtitia de Brana

Giulio Colombo Trialer! Saggio di Cinofilia Venatoria Roma, 1950