cuquel gregory
Cuquel gregory 60 chemin de l’Estanquet Résidence les Palmiers 4 64100 Bayonne +33(0)620858390 cuquel@gmail.com
http://dda-aquitaine.org/fr/gregory-cuquel/ Expositions personnelles
2017 - malgré l’évidence des corps qui vont à leur ruine — galerie 5un7, Bordeaux 2016 - transhumance de peaux mortes_ suc et salive — IN EXTENSO, ClermontFerrand 2015 - transhumance de peaux mortes_suc salive et constance — Citée des arts, Bayonne. 2014 - gloom fresh erasmus lead — Galerie Bien. 2012 - from beyond — Galerie Olivier Robert, Paris - Je n’ai plus peur de perdre mes dents — espace Bikini, Lyon
Expositions collectives (sélection)
2018 - vaste monde#1 — Villa Beatrix Enea, Anglet - Quis ut Deus — off art-o-rama, Marseille - Coup double — atelier VAV, Villeurbanne - La beauté du monde — crypte sainte eugénie, Biarritz - Huit heures ne font pas un jour — atelier SUMO, Lyon 2017 - Fracas, refaire et le plier — Aponia, Villiers sur marne 2016 - We can control space — 6B, Saint Denis 2015 - Matière à récit 2.0 — Lieu Commun, Toulouse 2014 - APOLLO#3 — Salle vaillant couturier, Boucau - What’s on ur mind — EXO, Paris - TOOTEM — Instants chavirés, Paris 2013 -YIA Art Fair — Galerie Olivier Robert, Paris -Un nouveau départ en quelque sorte — La Station, Nice -ALTARS OF MADNESS — Confort Moderne, Poitiers. Commissariat Damien Deroubaix et Jérôme Lefèvre -Les apparitions — Le Bel Ordinaire, Pau. Commissariat François Loustau -ALTARS OF MADNESS — Casino du Luxembourg, Luxembourg. Commissariat Damien Deroubaix et Jérôme Lefèvre -0,00€ — GAD galerie & Triangle France, Marseille
2012 - STRUCTURE DE DONNÉES — Motel 763, Annecy - The self-moving number — Rotterdam - Qui veut voyager loin ménage sa monture — 6B, Saint Denis 2011 - Massif(s) — École des beaux arts, Rouen - Stock Exchange — DreiEck Studio, Wien - Parade — Abbaye de Quincy - commune — Gallerie Néon, Lyon - Name Dropper — Irish Museum Of Contempory Art, Dublin - Irlande - Fais gaffes aux biches — Maison pieuvre, Saint Étienne - Hortillonnage — Amiens - Colonial jelly — Lieu Commun, Toulouse 2010 - Crash Taste — Fondation Vasarely, Aix en Provence - Mur & Sol — galerie Toshiba, Besançon - Worx — L’Orangerie d’Yrouerre - A simple story — Brno, South Moravia - République Tchèque - Rock — La Sala de armas, La Ciudadela, Pampelune - Espagne - Tape it — OUI, Grenoble - Les péripéties de l’invention — Galerie Interface, Dijon - Concours de monument 2 — ENSA Espace Callot, Paris-Malaquais - Duplex/10m2 — Sarajevo - Bosnie-Herzégovine - Rock — Carré Bonnat, Bayonne - Colision élastique — avec Antoine Lejolivet —Schaufenster, Sélestat
FROM BEYOND : Deux manières de baiser Lorsque l’on évoque le baiser, deux images peuvent vous venir à l’esprit. Celle de la splendeur des corps à la blancheur pure du marbre d’Auguste Rodin (Le Baiser, 1898), ou celle de la tête de vieillard coupée en deux et aux profils assemblés l’un contre l’autre de Joel-Peter Witkin (Le Baiser, 1982). Splendeur et décadence, ou inversement : tout dépend de votre point de vue et de vos goûts en la matière. Les deux parlent pourtant de la même chose : trahison, adultère, et mort aux portes de l’Enfer, entre amour interdit et damnation. Les deux sont « romantiques », au sens premier ou extrapolé du terme. Les deux sont des visions de ruine. L’exposition From Beyond de Grégory Cuquel est fondée sur cette notion de ruine. Sans doute Jean Clair y verrait même une ruine de l’art, l’expression de sa décadence, voire de son ignominie. A raison ? Ce n’est ni à exclure, ni à considérer comme inimaginable par l’artiste. Parce que justement Grégory Cuquel se place dans une tradition de l’anti-tradition. Cette fameuse lignée née de l’underground pour bouleverser les règles et renverser les codes moraux et esthétiques avant d’être, à coup sûr, récupérée, digérée, adulée par une société extrêmement résistante à toute tentative parasite. Pas besoin de dresser l’arbre généalogique, racines en l’air à la manière des Upside-down trees de Robert Smithson, de ces rebelles en herbe. Le tracé Dada-situationnistes-punks a été fait de manière indépassable par Greil Marcus . Tous désormais marketés, vendus, absorbés, muséifiés, à la pensée déformée, réduite à un format consommable. Mais l’on pourrait continuer la ligne. La génération américaine des Dash Snow, Dan Colen, Ryan McGinley, etc, illustre parfaitement cette génération de non-conformistes. Seulement, cette dernière a été dressée pour être assimilée par le marché. Premier exemple peut-être d’une révolte consciente de son potentiel commercial. Ce qui ne signifie pas une révolte fabriquée. Mais une révolte désireuse d’être exhibée (la mort/suicide de Dash Snow étant la pierre d’achoppement du système). Grégory Cuquel est-il pour autant leur « cousin d’Amérique » ? Disons plus sûrement qu’il fait le lien entre le Merzbau de Schwitters et le Merzbow d’Akita. Il fait de sa propre « cathédrale de la misère érotique » un temple noise. A première vue, son œuvre est une provocation faite à nos certitudes, à nos repères, au bon goût même. Pourtant, comme on l’a vu, il a derrière lui toute une famille d’artistes en marge devenus point de repères historiques. Comment d’ailleurs ne pas envisager les réunir autour d’une table de Spoerri ? Celui qui a élever le rebut au rang d’art, en compagnie de nouveaux réalistes soutenus de main de maître par Pierre Restany, et qui ont ensemble une fois de plus rebattu les cartes de l’ordre et de la morale. Finalement Cuquel s’inscrit dans cette démarche de faire de l’art à partir de rien, de ce que l’on trouve. Mais ce sont précisément les racines même de l’acte créateur. De sa naissance caverneuse à la dimension sacralisée de la peinture, des pigments sur de la pierre puis sur un bout de tissu, l’art se crée sans moyens. Bien loin évidemment des dépenses somptuaires et ostentatoires de l’art contemporain dans sa dimension la plus visible et la plus critiquée (Koons, Hirst, Murakami, etc).
Récupéré ce que les autres ne veulent pas pour en faire une œuvre peut donner l’illusion baudelairienne de la transformation de la boue en or. Comme elle pourrait évoquer la destruction créatrice schumpeterienne. Mais là n’est pas forcément le propos. Car on retrouve dans son travail d’évidentes résonnances avec un certain classicisme. Ses sculptures par exemple sont de parfaites démonstrations de recherches sur la notion d’équilibre, d’association de la couleur à la forme. Comme toute sculpture le devrait. Comme sa « peinture » rappelle les expérimentations des premiers collages cubistes : récupération, assemblage et jeux de matières. On ne compare pas. On reconnaît les traces.
Benjamin Bianciotto Notes : (1) Grégory Cuquel, From Beyond présentée à la galerie Olivier Robert curatée par Jérôme Lefèvre. Exposition du 21 juin au 28 juillet 2012. (2) Lipstick Traces, a secret history of the 20th century, 1989, Cambridge, Harvard University Press (traduction française : 1998, Paris, éd. Allia). (3) Pungent Stench, groupe autrichien de Death Metal dont la pochette de l’album Been caught buttering (1991, Nuclear Blast) reproduit Le Baiser de Joel-Peter Witkin.
dimanche jardin
2018, ensemble composĂŠ de deux dessins, graphite et collage sur papier, 300 x 449 cm et 220 x 150 cm
graphite et collage sur papier, 150 cm x 140 cm
150 cm x 220 cm
graphite et collage sur papier, 150 cm x 120 cm
graphite et collage sur papier, 150 cm x 180 cm
150 cm x 100 cm
non loin du pĂŠdiluve
graphite et collage sur papier 240 cm x 500 cm
graphite et collage sur papier, 150 cm x 120 cm
150 cm x 110 cm
graphite et collage sur papier 150 cm x 190cm
140 cm x 100cm
110 cm x 120 cm
170 cm x 150 cm dessin aux graphites
malgré l’évidence des corps qui vont à leur ruine argile impression
malgré l’évidence des corps qui vont à leur ruine
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150 cm x 120 cm dessin aux graphites
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5 doigts 6 bagues
2018, argile, impression, or et monoĂŻ
transhumance de peaux mortes_suc et salive
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