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Une nouvelle genèse
Y a-t-il, au premier abord, expression plus incongrue que celle de « vie artificielle » ? La vie, forcément, c’est naturel. Sauf que les experts en biologie de synthèse brouillent désormais les frontières. Aux Pays-Bas et ailleurs, ils ne font pas mystère de leur objectif : construire de toutes pièces, à partir de matière inerte, un « système » qui imite à s’y méprendre la croissance cellulaire. Comprendre l’apparition de la vie sur Terre n’est pas le seul but a ché ; dans ces laboratoires, ce sont les biotechnologies de demain qui sont en train de naître. Actifs in vitro, les chercheurs le sont tout autant in silico avec la première cellule informatique jamais créée, réplique numérique d’un microorganisme déjà simplifié à l’extrême en laboratoire. Là encore, en ligne de mire, se profile un possible bouleversement de l’industrie du vivant.
À quel moment un système chimique devient-il vivant, pas seulement sur Terre, mais partout ailleurs ? Des chercheurs explorent ce mystère in silico à partir d’un nouveau cadre théorique : celui de « lyfe ».
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