Vers un avenir plus riche en innovation IdĂŠes du secteur des ressources au Canada
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Le Forum des politiques publiques est un organisme indépendant, sans but lucratif, qui s’efforce de promouvoir l’excellence gouvernementale au Canada par l’entremise d’un meilleur dialogue entre le gouvernement, le secteur privé et le tiers secteur. Issus de l’entreprise, les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux, du secteur bénévole et des syndicats, les membres du Forum partagent une même vision : celle d’une fonction publique efficace et efficiente qui joue un rôle-clé dans le maintien de notre qualité de vie et de notre position concurrentielle à l’échelle mondiale. Depuis sa fondation en 1987, le Forum des politiques publiques s’est taillé une réputation de facilitateur non partisan et digne de confiance, capable de réunir toute une gamme d’intervenants pour les fins d’un dialogue constructif. En encourageant le partage d’information et l’établissement de liens entre les gouvernements et les autres secteurs de la société, le Forum des politiques publiques aide le Canada à adopter des orientations futures dynamiques et bien coordonnées qui tiennent compte des défis et des occasions qui se présentent à nous. © 2012, Forum des politiques publiques 130 rue Albert, pièce 1405 Ottawa (Ontario) K1P 5G4 Tél : (613) 238-7160 Téléc : (613) 238-7990 www.forumpp.ca ISBN: 978-1-927009-29-1 Mars 2012
Table des matières Préface ........................................................................................................................................................... i Nos partenaires ............................................................................................................................................. ii Nos hôtes ...................................................................................................................................................... ii Sites des tables rondes ........................................................................................................................ iii L’innovation : un impératif............................................................................................................................ 1 L’Entente sur la forêt boréale canadienne, 2010 ..................................................................................... 4 Défi n°1 : Développement et diffusion des connaissances ........................................................................... 4 Défi n°2 : Capacité communautaire .............................................................................................................. 6 Défi n°3 : Résilience, croissance et emplois .................................................................................................. 8 Défi n°4 : Gérance de l’environnement ...................................................................................................... 11 Conclusion ................................................................................................................................................... 13 Programme d’action – Recommandations spécifiques des tables rondes ................................................. 15 Annexe : Participants aux tables rondes ..................................................................................................... 17
Préface Au nom du Forum des politiques publiques et de nos partenaires, je tiens à remercier les personnes et les organisations de tout le Canada qui ont participé à notre dialogue sur l’avenir de l’innovation dans le secteur des ressources au Canada. Le présent rapport est une synthèse des discussions des six tables rondes et d’une conférence nationale avec des leaders canadiens des secteurs minier, forestier, énergétique, agricole et halieutiques, ainsi que des hauts fonctionnaires, des scientifiques et des universitaires s’occupant de règlementation, de politiques et de recherche-développement dans le secteur des ressources naturelles. Ces tables rondes régionales ont eu lieu entre les mois de juin et de novembre 2011, pour donner suite à une conférence d’une journée tenue à Calgary en octobre 2010. Cette dernière avait porté sur l’état actuel de l’innovation dans le secteur des ressources naturelles au Canada. Ces rencontres ont été organisées pour approfondir l’engagement des industries canadiennes du secteur primaire dans l’exploration des enjeux futurs de la compétitivité et du rôle de l’innovation dans l’amélioration de la performance dans ce secteur. Notre but est d’utiliser les commentaires et les observations recueillis au cours de ces discussions pour aider à élaborer une stratégie d’action qui permette de tirer le meilleur parti de l’innovation, afin de mieux mettre en valeur un secteur qui est concurrentiel, résilient et durable à tous points de vue : économique, social et environnemental. Nous croyons que l’abondance des ressources naturelles canadiennes constitue et continuera d’offrir un avantage significatif quant au positionnement du Canada comme nation novatrice. Je tiens aussi à saluer la contribution de leaders de premier rang qui nous ont inspirés dans cette initiative. Stephen Lucas, sous-ministre adjoint à Ressources naturelles Canada, a agi comme catalyseur pour la plus grande partie de ce travail. Avec son équipe, il nous a fourni son appui et son encouragement tout au long de ce processus. Nos partenaires dans ce projet, dont Barrick Gold, l’Association canadienne des producteurs pétroliers, Suncor, Teck, Vale et Xstrata Nickel nous ont fourni les ressources nécessaires pour faire progresser ce dialogue. Ils nous offrent tous d’importants exemples de la capacité pour l’innovation qu’on trouve dans ce secteur. Finalement, je veux remercier tout particulièrement notre équipe du Forum des politiques publiques, dont notre vice-présidente Julie Cafley qui a pris la direction de ce projet, Mary-Rose Brown pour son aide à la recherche, Matt Leblanc pour son aide au projet, Garnet Garven pour ses conseils et Sarah Hurman pour la rédaction du présent rapport.
David Mitchell Président – directeur général Forum des politiques publiques
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Nos partenaires
Nos h么tes
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Sites des tables rondes
Pour recueillir des avis sur les meilleures pratiques et les obstacles en matière d’innovation dans le secteur des ressources naturelles du Canada, le Forum des politiques publiques a réuni des leaders de tous les secteurs lors d’une conférence nationale qui a eu lieu à Calgary en octobre 2010 et de tables rondes dans six communautés entre juin et novembre 2011.
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L’innovation : un impératif investissements directs outremer par des Le secteur des ressources naturelles au Canada entreprises canadiennes du secteur des constitue un aspect essentiel de notre avantage ressources étaient un peu au-dessous de 156 concurrentiel. Il a contribué plus de 11 % du milliards de dollars, soit environ 25 % du total produit intérieur brut du pays en 2010 et national2. employait directement 755 000 personnes. La même année, les ressources représentaient plus de la moitié des produits canadiens exportés, Si les statistiques sont impressionnantes, elles ne trois quarts de ces produits étant destinés aux représentent en rien la limite de ce qui peut être marchés américains, y compris 55 % des accompli. La demande va croissante, sous l’effet exportations de minéraux et de métaux, 97 % des des marchés émergeants affamés de exportations d’énergie et 71 % des exportations marchandises canadiennes. De nouveaux sites de produits forestiers. Les investissements de sont explorés et deviennent opérationnels. Le capitaux dans le secteur des ressources secteur privé et les établissements d’enseignement font beaucoup de recherche et représentaient environ un quart des investissements totaux au développemen Canada en 2010, soit t, testant de quelques 80 milliards de nouvelles « Il est important de s’interroger : les dollars. Depuis 2009, le Canda idées richesses naturelles du Canada sontest le premier exportateur pour la elles une malédiction? Sont-elles des mondial de potasse, le production de obstacles à l’innovation et font-elles ressources à deuxième plus grand exportateur d’uranium, papier l’avenir. obstacle à notre croissance à long journal, pâte à papier et bois terme? » d’œuvre résineux et le Le secteur a un troisième exportateur de rôle essentiel à nickel et de gaz naturel1. jouer dans l’économie canadienne et pour maintenir ou On compte de nombreuses entreprises même renforcer la position du Canada comme canadiennes du secteur des ressources naturelles nation du G8 et leader mondial. Pour réaliser cet au nombre des plus importantes compagnies au important potentiel, le secteur devra pouvoir monde dans leur secteur. Pourtant, le secteur créer de la valeur, répondre aux besoins dans son ensemble attire plus d’investissements changeants des consommateurs et des marchés directs étrangers qu’il n’en fait lui-même et rendre ses opérations acceptables. Et pour ce outremer. En 2010, les investissements directs faire, l’innovation est impérative. étrangers dans le secteur des ressources au Canada dépassaient 207 milliards de dollars, soit Modifier le récit. Depuis trop longtemps, un récit près de 37 % du total canadien, tandis que les simpliste et réducteur domine l’image du secteur
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Mesure de la performance de l’innovation dans les secteurs des ressources au Canada – Ressources naturelles Canada, mai 2011. 2 Tableau 376-0038 Bilan des investissements internationaux, investissements directs canadiens à l'étranger et investissements directs étrangers au Canada, fondée sur la Classification type des industries pour compagnies et entreprises, 1980, disponible à : http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a05;jsessionid=F9C46522601B0CBB4E28DF369629EEF6?id=3760038&retrLang =fra&lang=fra
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des ressources naturelles du Canada, résumée par l’expression « bûcherons et porteurs d’eau ». Ce récit soutient que l’extraction, la transformation et l’exportation des matières premières (produits de base) relèvent d’une « économie traditionnelle » à la valeur intrinsèquement faible qui ont peu de potentiel pour l’innovation, alors que les bons emplois, la création de richesse et le développement
faire qu’aux dépens de l’innovation n’en est pas une que les Canadiens peuvent ou doivent accepter. Si on ne la corrige pas, elle peut freiner l’investissement et décourager la recherche, sans compter qu’elle n’inspire aucunement la prochaine génération d’innovateurs à nous mener vers une économie future durable et résiliente. Les leaders du secteur reconnaissent qu’il faut commencer au sein-même du secteur pour changer le récit et ils s’entendent sur les principales mesures à prendre, mesures décrites en détails dans le présent rapport.
économique durable nécessitent la génération de nouvelles connaissances et des innovation au sein de la « nouvelle économie », soit une plus grande ajoutée dans les secteurs manufacturiers et de services. Selon cette manière de penser, Ce récit repose sur une fausse dichotomie. Il ignore en effet la réalité qu’il y aura toujours des façons plus efficaces de couper le bois et de porter l’eau – que les emplois bien payés et hautement qualifiés, de même que les produits, les procédés et les systèmes les plus avancés sont essentiels pour réussir dans le secteur des ressources. Le potentiel économique d’innovation est aussi élevé dans le secteur des ressources naturelles que dans tout autre secteur. De plus, comme le savent les leaders du secteur des ressources naturelles au Canada, il est impératif d’innover dans ce secteur parce que les enjeux y sont plus importants – non seulement pour la croissance économique durable, mais aussi pour relever les défis considérables qui confrontent l’humanité et la planète que nous partageons tous.
Il faut avant tout renforcer la collaboration et le partage d’information dans l’ensemble du secteur. Les leaders du secteur des ressources doivent travailler ensemble pour élargir leur perspective quant à l’innovation et elles doivent intensifier les efforts pour informer les Canadiens de l’importance de l’innovation dans le secteur, afin de changer fondamentalement son image publique. Il faut faire davantage pour les communautés, particulièrement dans les régions rurales et éloignées du pays. Pour maximiser le potentiel d’innovation du secteur, il faut privilégier des infrastructures communautaires solides et des approches du développement pour faire en sorte que les activités du secteur leur apportent des avantages durables aux niveaux social, environnemental et économique. Les activités du secteur se situant dans des régions éloignées, l’infrastructure de base – comme les routes et les communications – doit souvent être développée et les services éducatifs et sociaux doivent être rendus accessibles pour assurer la pleine participation des populations locales.
« Nous devons, collectivement, changer l’image du secteur des ressources. »
Pour que le secteur soit résilient et puisse maintenir sa croissance et créer un nombre accru d’emplois de haute qualité, il faut accélérer le rythme de l’innovation. Ceci signifie promouvoir l’entrepreneuriat et la prise de risques comme valeurs fondamentales dans le
L’innovation a joué un rôle prépondérant dans sa réussite du secteur et le présent rapport en souligne plusieurs exemples. La conception erronée que la création de richesses à partir de l’abondance de ressources naturelles ne peut se 2
pour promouvoir le rôle de l’innovation dans l’amélioration des résultats environnementaux. L’engagement sans équivoque à devenir les leaders mondialement reconnus de la viabilité environnementale jouera également un rôle important pour attirer les investissements et les travailleurs hautement qualifiés dont le secteur des ressources a besoin pour améliorer sa performance en matière d’innovation et assurer sa compétitivité pendant de nombreuses années à venir.
système d’éducation, du jardin d’enfants à la 12ième année mais aussi attirer des travailleurs hautement qualifiés, y compris de l’étran- ger, et développer un plus grand nombre de carrefours de l’innovation sectorielle à travers le pays. Il faudra aussi adopter des approches plus efficaces pour appuyer la recherche et le développement au moyen de partenariats et de coentreprises aux niveaux régional et national, tant à l’intérieur du secteur qu’avec d’autres industries. Enfin, le secteur doit exceller dans la gérance environnementale. Il faut pour cela des cadres de règlementation cohérents et harmonisés entre les différentes juridictions, de même que des activités soutenues de sensibilisation du public
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Défi n°1 : Développement et diffusion des connaissances L’Entente sur la forêt boréale canadienne, 2010 Cette entente unique entre 21 grandes compagnies de produits forestiers et 9 des principales ONG environnementales porte sur plus de 76 millions d’hectares de forêts de la province de Colombie-Britannique jusqu’à à celle de Terre-Neuve et Labrador. On y reconnaît formellement que les peuples autochtones ont des droits issus de traités et des titres protégés par la Constitution, ainsi que des intérêts et des aspirations légitimes. L’entente est un plan d’action de 3 ans avec des mécanismes permettant de la prolonger. Elle facilite la coopération dans les marchés et sur le terrain pour appuyer l’élaboration par les gouvernements d’une industrie forestière plus forte et plus concurrentielle et une forêt boréale mieux protégée et gérée davantage en vue de sa durabilité. Les objectifs des premières phases de l’entente comprennent l’identification des aspects de politiques climatiques et énergétiques qui recoupent la gestion des forêts et la conservation, de même qu’un plan pour élaborer des positions communes et des principes directeurs de gestion s’appuyant sur les écosystèmes que les entreprises participantes intègreront à leurs pratiques courantes.
Par le biais de plusieurs accords formels et informels, les leaders du secteur des ressources collaborent. Toutefois, cela se passe surtout au sein de certaines industries précises, comme celles des forêts et des mines, et cela se limite généralement à l’identification et à la promotion des meilleures pratiques et au partage de certains des risques associés à la recherche et au développement. Les participants à toutes les tables rondes ont insisté sur le besoin d’augmenter la collaboration entre secteurs et entre régions. Cela constitue selon eux un premier pas essentiel pour générer les idées et les stratégies nécessaires pour stimuler l’innovation dans l’ensemble du secteur et renforcer la capacité dont il a besoin. Une collaboration efficace dans tout un éventail de domaines nonconcurrentiels ouvre de nombreuses possibilités pour relever les défis auxquels font face toutes les industries, comme le renforcement des capacités communautaires, le renforcement de la protection environnementale et la modernisation, en collaboration avec les gouvernements, des cadres de règlementation. Les participants y voient aussi un moyen de partager les meilleures pratiques entre juridictions provinciales — Les leaders sectoriels ont cité les domaines de la sécurité des travailleurs et de la formation comme exemples de domaines où les pratiques novatrices pourraient et devraient être partagées. Les leaders des régions qui ont connu une forte croissance au cours des dernières années sont encore plus convaincus du besoin d’augmenter le partage des connaissances et la collaboration pour accélérer l’innovation et le développement des capacités dans le secteur. Ils font remarquer que, pendant les périodes de productivité accrue, l’innovation devrait être une priorité tant pour les leaders du secteur que pour le public. Le fait qu’on n’en ressente pas encore l’urgence « brûlante » pendant ces périodes de fortes productivité et croissance signifie que le secteur doit redoubler d’efforts pour informer les Canadiens, afin de l’importance de réfléchir à l’avenir et d’investir sans attendre dans la capacité d’innovation.
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Les leaders sectoriels ont souligné l’importance Obtenir un retour sur les investissements dans de raconter l’histoire du secteur des ressources l’innovation peut prendre des années, et il est donc d’autant plus crucial de sensibiliser les – et des progrès qu’on y a réalisés – pour pouvoir renforcer sa capacité d’innovation et Canadiens à l’importance de ces investissements. Selon les leaders du secteur, il susciter l’intérêt des Canadiens. Dans tout le secteur, les entreprises réduisent leur faut absolument informer les Canadiens sur les empreinte environnementale, diminuent leur activités actuelles et futures dans le secteur, consommation d’énergie et d’eau et réussissent particulièrement celles qui sont possibles grâce à optimiser leurs procédés tout en assurant des à l’innovation. Présenter les compromis et les rendements élevés à leurs actionnaires grâce à débouchés potentiels dans le contexte l’innovation. Les leaders sectoriels croient mondiale est également important, pour fermement que ces histoires permettre un doivent être partagées plus dialogue largement au sein du informé et « Il existe un impératif social et public secteur et dans le grand réfléchi sur les de communiquer et de collaborer – public. Les entreprises défis auxquels doivent conjuguer leurs font face les nous devons attirer l’attention sur ce efforts pour trouver le entreprises du qui se passe et sur ce qui pourrait se moyen de corriger les secteur et la passer. » fausses impressions du prospérité public et réactualiser l’image future du du secteur pour qu’elle soit Canada. plus conforme à la réalité. Une voix Pour attirer le capital humain et financier nationale unique, représentant les intérêts des nécessaire pour prospérer dans une économie secteurs public, privé et sans but lucratif doit mondiale hyperconcurrentielle où l’innovation être choisie pour représenter le secteur des crée l’avantage, le secteur doit démontrer aux ressources naturelles. À Montréal, les Canadiens que ses entreprises ont été participants ont posé la question fondamentale transformées par l’utilisation de technologies et : qui parle au nom du secteur des ressources du de processus de pointe, de même que par Canada? Ils ont particulièrement insisté sur le l’exercice de la responsabilité sociale et fait qu’il faut identifier une voix nationale environnementale. unique représentant l’ensemble des industries et des parties concernées, afin d’intégrer des perspectives multiples et diverses en une stratégie efficace et applicable.
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Défi n°2 : Capacité communautaire Xstrata Nickel – L’accord Raglan (Nord québécois) Xstrata Nickel, le cinquième producteur de nickel au monde, se concentre sur la croissance durable et créatrice de valeur. L’entreprise poursuit ce but dans un cadre de responsabilité sociale des entreprises. L’accord Raglan a été signé en1995 par la Société Raglan, la Société Makivik et les communautés inuites locales, pour assurer des relations harmonieuses et favoriser les possibilités pour Xstrata Nickel et les populations locales dans les domaines de la formation, de l’embauche d’entreprises locales et de la gérance environnementale. L’accord inclut aussi un partage annuel des bénéfices. Jusqu’ici, plus de 100 millions de dollars en primes d’intéressement ont été versés dans un fonds en fiducie inuit pour le développement communautaire et économique.
La Mine Training Society Cette société sans but lucratif réunissant des partenaires autochtones, gouvernementaux et sectoriels a un double objectif : sélectionner, former et employer les résidents locaux dans les mines de diamants; et constituer un legs d’éducation et faire mieux connaître les besoins de l’industrie en matière de personnel et de compétences, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation des Territoires du Nord-Ouest et les communautés. La Société travaille avec le collège Aurora et ses partenaires pour concevoir un cours sur mesure pour chaque candidat – cours formels, observation, apprentissage, ou un mélange des trois.
L’innovation peut améliorer tous les aspects de la performance organisationnelle, y compris la performance sociale. Les entreprises minières, énergétiques et forestières canadiennes travaillent dans les régions les plus éloignées du pays, dans des lieux à la topographie difficile et aux conditions climatiques parmi les plus dures de la planète. L’exploration, le développement et le fonctionnement y sont difficiles, loin des infrastructures modernes et des couloirs de transports. Le développement des ressources est plus facile quand les communautés locales ont quelque chose à y gagner et en tirent des bénéfices sociaux et économiques durables. Des systèmes d’éducation très performants et des programmes d’éducation et de formation de base souples et locaux sont nécessaires pour assurer un avenir florissant à ce secteur. Toutefois, dans beaucoup des régions où travaillent les entreprises de ressources, on trouve peu d’établissements traditionnels d’enseignement postsecondaire et universitaire, un défi particulièrement grand dans le Nord où se trouve le gros des ressources naturelles du Canada. Dans les Territoires du NordOuest, par exemple, on estime que dans les dix prochaines années le PIB aura presque doublé par rapport à aujourd’hui, du fait en grande partie de l’expansion du secteur des ressources. L’or et les diamants, de même que le pétrole, le gaz naturel et les éléments terrestres rares, sont parmi les industries dont on attend la plus grande croissance. L’innovation sera essentielle pour assurer le développement efficace et durable de ces ressources. Cependant, pour tirer pleinement parti de ce potentiel, il faut bâtir une culture « Nous devons renforcer fondée sur l’innovation les capacités locales et le secteur doit d’innovation avec une pouvoir compter sur perspective à long terme une main d’œuvre fiable et compétente, qui dépasse la simple alors que les taux de extraction. » participation et d’achèvement scolaires des Autochtones canadiens qui composent la majorité de la population du Nord sont bien inférieurs à la moyenne canadienne.
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Le projet à JanvierChard, Oil Sands Leadership Initiative (OSLI) - Sekweha – OSLI est un réseau de concertation d’entreprises d’exploitation des sables pétrolifères. Ce projet pilote communautaire durable a été inauguré dans le village de JanvierChard, à 94 km au sud-est de Fort McMurray, avec l’appui et la participation des leaders communautaires, afin d’élaborer une vision commune en vue d’un avenir partagé. Suite à cette initiative, la communauté a formé un conseil bénévole sans but lucratif nommé Sekweha, ce qui signifie en Dene/Chipewyan “pour les jeunes”. Sa vision est de créer une communauté saine, sécuritaire et durable qui aide les enfants et les jeunes à acquérir les connaissances, la confiance et les compétences nécessaires pour contribuer à leur avenir et à celui de leur communauté. Sekweha offre une structure pour développer des projets menés par les jeunes dans la communauté et a permis l’organisation dans la communauté d’un groupe de jeunes compétents qui animent des activités et des programmes, comme des camps culturels estivaux gérés par les jeunes, des conseils jeunes/aînés, un centre jeunesse qu’ils ont créé et dont ils gèrent les activités, un programme jeunes/industrie et StartSmart, un programme scolaire à l’École Father R. Perin.
Les leaders du secteur reconnaissent qu’il faut trouver de nouvelles façons de combler le manque d’éducation et de compétences dans les communautés du Nord. Il est urgent de mettre en place des approches novatrices pour offrir éducation de base, développement des compétences et formation professionnelle. Cela nécessite une forte participation des communautés, la mise en place de partenariats avec des institutions d’enseignement public et universitaire, et l’utilisation de technologies d’information et de communications pour offrir l’apprentissage et la formation. Certaines entreprises ont eu de bons résultats en travaillant avec les communautés pour offrir des formations et ont même élaboré des programmes de formation professionnelle sur place. L’industrie minière a assumé un rôle de leadership particulièrement solide dans ce domaine. Toutefois, il faut aussi s’assurer qu’une approche systématique de concertation avec les gouvernements et les communautés locales permette d’identifier ce qui fonctionne bien afin de pouvoir le reproduire dans l’ensemble du secteur des ressources naturelles. Bien que l’éducation joue un rôle déterminant dans la capacité des communautés, d’autres infrastructures y sont aussi importantes, y compris le transport et les communications. Dans le Nord, les technologies de communication ont pris beaucoup de retard sur le reste du pays. Il y a un besoin urgent d’y développer les liens de communication, y compris des réseaux téléphoniques fiables et des connexions Internet sans fil pour appuyer les activités commerciales et les échanges de données en temps réel. Les leaders soulignent aussi que, pour développer les capacités nécessaires à l’expansion des activités du secteur des ressources naturelles tout en renforçant le développement des communautés rurales éloignées, il faut d’abord relever les défis relatifs aux routes et aux ports dans ces régions éloignées et y assurer le transport et l’approvisionnement en carburant. Les approches novatrices de l’exercice de la responsabilité sociale des entreprises dans le secteur des ressources naturelles doivent être reproduites et devenir la norme plutôt que l’exception. Il existe des exemples probants d’entreprises de ressources qui ont placé la participation efficace des communautés au cœur-même de leurs activités commerciales. De tels efforts, s’ils sont menés avec un souci de respect et de souplesse, permettent non seulement l’obtention du « permis social d’exploitation » nécessaire pour mener à bien les opérations dans les communautés éloignées, mais aussi des améliorations durables du capital social, des infrastructures communautaires et de la qualité de vie.
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Défi n°3 : Résilience, croissance et emplois Cornerbrook Pulp and Paper Cette entreprise exploite la plus importante usine de papier journal à Terre-Neuve et Labrador. Au cours de la dernière décennie, elle a amélioré ses systèmes de fabrication de pâtes et papiers, renforcé sa capacité manutention du bois, implanté une technologie de recyclage et fait des améliorations environnementales. Ces investissements de près de 400 millions de dollars ont résulté en des produits de meilleure qualité, une productivité accrue et une position plus solide sur le marché. Ses avantages concurrentiels incluent une technologie de pointe de fabrication de pâte, des fibres de qualité et la capacité de générer 70 % de son électricité. Grâce à la qualité des intrants et à l’efficacité de la fabrication, elle peut produire du papier journal ayant une opacité, suffisante pour imprimer recto verso.
L’usine de transformation de Vale Ltd à Long Harbour, Terre-Neuve et Labrador La construction de cette usine ultramoderne de transformation du nickel d’une valeur de 2,8 milliards de dollars se terminera en février 2013. Elle utilisera une technologie hydrométallurgique mise au point par Vale pour transformer le minerai de nickel extrait à Voisey’s Bay au Labrador et créera 475 emplois. En plus de la mine et de l’usine de transformation, Vale a investi 20 millions de dollars pour établir et administrer un centre d’innovation à St. John’s, en conjonction avec l’Université Memorial, qui a ouvert en septembre 2005.
Même si les industries de ressources canadiennes sont très différentes l’une de l’autre, elles ont en commun certaines caractéristiques. Beaucoup d’entre elles font affaire sur des marchés mondiaux qui sont notoirement capricieux et fluctuants – dans l’espace de quelques minutes, les prix peuvent s’envoler puis s’effondrer. Elles nécessitent aussi beaucoup de capital. L’extraction et la production des ressources naturelles requièrent des investissements initiaux considérables dans des technologies et équipements qui seront utilisés pour de nombreuses années et seront difficiles à remplacer. Les processus de production comprennent une multitude d’activités : l’exploration, l’octroi des permis, la gestion des ressources, la récolte ou l’extraction, la transformation et/ou la fabrication, l’expédition et le transport, et la prévention ou la réduction des incidences sur l’environnement. Chacune de ces activités implique divers fournisseurs d’équipements et de services en amont, et plusieurs acteurs relatifs à la règlementation. Ces opérations, tant par leur envergure et leur complexité que par la fluctuation des prix, comportent forcément des risques élevés. La vive concurrence et la complexité de la production ont favorisé des innovations dans les procédés afin d’améliorer l’efficacité et de réduire les coûts. Ce sont les innovations de cette sorte qui continueront de permettre au secteur de renforcer sa compétitivité et de relever les défis, dont celui de réduire son empreinte environnementale. Toutefois, si on veut accroître la résilience des industries de ressources canadiennes et créer plus d’emplois bien payés dans « Poids lourd en le présent contexte de ressources naturelles, le marchés en flux perpétuel Canada est en position de et de marges très étroites, force. Comment mieux on n’a d’autre choix que d’élargir et de diversifier exploiter cet avantage les marchés, y compris en pour passer au niveau développant de nouveaux supérieur? » produits à plus forte valeur ajoutée. Les leaders du secteur reconnaissent l’importance de la valeur ajoutée et aussi d’activités axées sur la demande des consommateurs et des marchés. Ainsi, en satisfaisant à la demande croissante pour des produits durables et des technologies propres, le secteur peut tirer parti d’une importante occasion de croissance et tracer la voie pour le Canada dans la nouvelle économie verte. 8
Ressources naturelles Canada – Géocartographie de l’énergie et des minéraux Ce programme offre des connaissances géo-scientifiques publiques pour appuyer des décisions d’investissement et d’utilisation des sols. Se concentrant surtout sur la cartographie de la région arctique, il fournit des informations géoscientifiques pour orienter les décisions d’investissement des entreprises de prospection et les décisions d’utilisation des sols des gouvernements. Le programme est cofinancé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Secteur des sciences de la terre de Ressources naturelles Canada, en collaboration avec des commanditaires industriels. Il favorise aussi la formation de la prochaine génération de géoscientifiques canadiens et appuie financièrement les chercheurs universitaires canadiens.
Le centre d’excellence en innovation minière Le CEIM dirige et coordonne les innovations radicales dans les domaines de la prospection, des mines souterraines, du génie minier intégré et de la durabilité environnementale pour l’industrie minière des métaux. Son équipe de directeurs de programmes chevronnés identifie, évalue et gère des projets de recherche appliquée et de développement pour l’industrie dans les domaines de la géologie, du génie et des sciences naturelles. Le CEIM considère que l’innovation comprend 3 étapes : la recherche, le développement et la réalisation qui permet de définir des pratiques exemplaires à partir des idées novatrices.
Les leaders sectoriels veulent que les gouvernements soutiennent et stimulent l’innovation, mais ils estiment qu’un simple appui financier à la recherche et au développement ne suffit pas. Il faut aussi davantage de partenariats, d’initiatives conjointes et de partage de connaissances dans toutes les juridictions pour appuyer le développement et stimuler l’innovation. Ils citent des initiatives comme le programme Géocartographie de l’énergie et des minéraux (GEM) lancé par le gouvernement du Canada en 2008. Ce programme développe les connaissances en géosciences nécessaires pour orienter les investissements de l’industrie et pour permettre aux entreprises de faire progresser leurs activités de prospection minière et de développement des ressources. Les leaders du secteur soulignent aussi le succès du Conseil canadien de l’innovation minière, un exemple de ce qui pourrait être reproduit pour d’autres industries de ressources. Pour bâtir une culture de l’innovation qui puisse dominer le secteur, il faut absolument développer de nouveaux carrefours de l’innovation pour l’ensemble du secteur et s’assurer qu’ils couvrent le cycle complet, de la recherche à la commercialisation. Parmi les nombreuses suggestions, on relève les suivantes : développer des pôles d’innovation régionaux; renforcer la collaboration entre les entreprises et les universités pour augmenter la capacité de recherche et de développement, et réévaluer les accords de propriété intellectuelle qui découlent des coentreprises; étudier la possibilité d’améliorer les chaînes d’approvisionnement; stimuler la recherche appliquée, y compris dans les collèges; encourager les initiatives entrepreneuriales des diplômés récents et des professionnels expérimentés; et investir stratégiquement dans le capital humain, entre autres en augmentant le nombre de stages coopératifs et de places disponibles pour les étudiants dans les programmes universitaires et collégiaux pertinents pour l’avenir du secteur.
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FPInnovations FPInnovations réunit les Opérations forestières, les Produits du bois, les Pâtes et papiers et le Centre canadien sur la fibre de bois de Sciences naturelles Canada pour établir le plus important institut privé sans but lucratif de recherches forestières au monde. Son but est de renforcer la compétitivité mondiale du secteur forestier canadien par la recherche, le transfert des connaissances et la mise en œuvre. Par exemple, avec son Programme municipal performance/innovation/transport, FPInnovations partage l’expertise de ses ingénieurs et techniciens avec les directeurs municipaux de flottes de véhicules pour les aider à mettre en place des mesures et des plans d’efficacité énergétique à haute performance. Procédé de zéro rejet liquide de Suncor À ses installations in situ de MacKay River, Suncor fait la démonstration du seul système ZRL (zéro rejet liquide) entièrement fonctionnel au sein de l’industrie des sables pétrolifères. Le procédé ZRL offre de nombreux avantages, dont le recyclage d’environ 96 % de l’eau utilisée aux installations. Comme la plupart des exploitants d’installations in situ, MacKay River fait appel au procédé de drainage par gravité au moyen de vapeur. À l’aide de deux puits, la vapeur est injectée sous terre pour réchauffer le bitume. Celui-ci se dirige dans le deuxième puits (le « producteur »), puis à la surface. Mais il n’y a pas que le bitume qui remonte à la surface. Une eau à teneur élevée en sel entre aussi dans le puits producteur. Cette dernière remonte également à la surface accompagnée de la vapeur condensée provenant du puits d’injection. Plus de 90 % de la vapeur injectée nécessaire au fonctionnement de MacKay River est continuellement recyclée de cette façon. Ainsi, MacKay River n’a besoin de puiser que très peu d’eau des réservoirs aquifères pour exercer ses activités. En combinant le procédé ZRL au faible « ratio vapeur-pétrole » de MacKay River (terme signifiant qu’il nous faut moins d’eau pour produire de la vapeur que pour réaliser d’autres projets concurrents), il en résulte que pour chaque baril de pétrole lourd produit, environ un sixième de baril d’eau fraîche souterraine est utilisée.
L’innovation n’est pas facile à définir. Les participants ont convenu que c’est autant une question de culture que de science, de technologie ou d’amélioration des procédés. L’innovation est le fruit de l’imagination humaine et de la volonté de prendre des risques. Stimuler cette imagination et encourager la prise de ces risques relève de la culture, et l’orientation de la culture est une fonction de « Nous avons besoin de l’éducation publique. capter l'attention et Selon nombre de l'imagination des participants aux innovateurs » discussions, le secteur a un rôle à jouer pour promouvoir la science et l’innovation dans le système d’éducation primaire et secondaire et pour aider à ancrer les valeurs de l’entrepreneuriat et de la prise de risques chez la prochaine génération d’innovateurs. Le secteur pourrait selon eux favoriser cela en développant des programmes co-administrés d’appariement entre les facultés de sciences, de génie et de commerce, en offrant des subventions et des financements de démarrage aux jeunes entrepreneurs et en coordonnant des mentorats et des stages coopératifs avec des entrepreneurs qui ont réussi. Les leaders reconnaissent que pour inspirer les jeunes Canadiens, il faut mettre en valeur les développements technologiques relatifs à l’eau, à l’énergie et à la gestion des déchets, positionnant ainsi le secteur des ressources comme un endroit où les jeunes gens pourront contribuer en relevant des défis environnementaux qui les préoccupent. Pour renforcer la capacité d’innovation du secteur, il faut aussi pouvoir attirer des individus aux antécédents divers qui apportent des points de vues nouveaux et frais. Les politiques d’immigration offrent ainsi une autre voie pour aider à créer une culture de l’innovation et élargir la réserve de talent, surtout dans les cas ou on n’arrive pas à combler un besoin immédiat de compétences dans le marché de l’emploi domestique. Les leaders du secteur ont soulevé la question de la reconnaissance des titres de compétence étrangers pour aider à tirer le meilleur parti de cette source de recrutement de talent pour le secteur des ressources.
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Défi n°4 : Gérance de l’environnement ICO2N – Captage et entreposage du carbone (CEC) ICO2N est un réseau d’entreprises canadiennes qui se sont engagées à promouvoir le déploiement du captage et de l’entreposage du carbone (CEC) au Canada pour aider à atteindre les objectifs quant au changement climatique, tout en appuyant la croissance économique. Le groupe travaille depuis 6 ans à accélérer le déploiement du CEC comme moyen de réduire les émissions de CO2 et de transformer fondamentalement la façon de développer et d’utiliser l’énergie des carburants fossiles au Canada d’une manière qui soit durable. Le CEC est le procédé par lequel on capture le dioxyde de carbone (CO2) des grandes sources industrielles avant qu’il ne soit rejeté dans l’atmosphère; on le transporte ensuite en toute sécurité pour l’entreposer dans des réservoirs de pétrole et de gaz mûrs ou dans d’autres formations géologiques à grande profondeur. Le CEC est un moyen éprouvé, techniquement viable et écologiquement sécuritaire de réduire les gaz à effet de serre (GESIl offre le plus de possibilités au Canada pour réduire ses émissions de CO2 et constitue un élément essentiel de sa stratégie énergétique et de réduction des GES.
Il existe toute une gamme de défis environnementaux que le secteur doit relever et pour lesquels on doit trouver des solutions novatrices. Celles-ci incluent, entre autres une meilleure gérance de l’énergie, de l’eau et des déchets pour continuer de réduire les coûts d’exploitation et minimiser l’impact environnemental; l’adaptation des technologies utilisées dans d’autres secteurs pour permettre l’exploration de réserves minérales potentielles tout en réduisant l’impact environnemental et l’identification de moyens pour réduire l’impact des activités d’extraction. En termes économiques, le boom dans les industries de ressources plaide plutôt en faveur du maintien du statu quo en termes d’approche. Toutefois, la préoccupation toujours croissante face au changement climatique et le souci de durabilité à travers le monde offre l’occasion de prendre les devants en explorant dès maintenant les technologies vertes et les méthodes pour augmenter à long terme les rendements et la productivité du secteur et ainsi de positionner le Canada comme leader mondial dans le domaine des produits et des procédés écologiques. n°4 : Gérance de l’environnement Il existe toute une gamme de défis environnementaux que le « La perception est que le secteur doit relever et secteur n’est pas ‘cool’ – il pour lesquels on doit faut changer cela. Ces trouver des solutions secteurs sont au cœurnovatrices. Celles-ci même de l’action – là où incluent, entre autres une se joue l’avenir de la meilleure gérance de durabilité. » l’énergie, de l’eau et des déchets pour continuer de réduire les coûts d’exploitation et minimiser l’impact environnemental; l’adaptation des technologies utilisées dans d’autres secteurs pour permettre l’exploration de réserves minérales potentielles tout en réduisant l’impact environnemental et l’identification de moyens pour réduire l’impact des activités d’extraction.
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Réseau intelligent Canada Le réseau électrique canadien vieillit. Des efforts sont en cours pour en remplacer les vieux éléments avec une technologie nouvelle de réseau intelligent en ligne avec plusieurs des objectifs de la politique énergétique et environnementale du Canada, en permettant d’exploiter une plus grande part de son vaste potentiel en ressources renouvelables. Un réseau plus intelligent permet aux services de distribution d’intégrer pleinement les énergies propres comme les énergies éolienne et solaire et de distribuer l’énergie conventionnelle et renouvelable aux consommateurs plus efficacement et économiquement, avec fiabilité et en toute sécurité. Il intègre une technologie numérique de communication bidirectionnelle qui analyse, contrôle et simplifie le système pour optimiser le débit, tout en favorisant et facilitant une réduction de la consommation globale d’énergie. Jusqu’ici, l’Ontario en est le chef de file au Canada où l’adoption de la technologie de réseau intelligent est en hausse. La mise en œuvre de sa Loi sur l’énergie verte en 2010 favorise le développement de la génération renouvelable, en établissant des ententes d’achat d’énergie à long terme avec les fournisseurs d’énergie éolienne, solaire, de biomasse et autres énergies propres.
Les gouvernements doivent mettre en place des politiques qui favorisent et encouragent davantage les activités d’innovation qui augmentent la durabilité. Ils peuvent pour ce faire créer des conditions de concurrence favorables à l’innovation et au succès par le biais d’un régime d’imposition et d’une règlementation avisée, en reconnaissance du fait que le secteur privé est le moteur de l’innovation. Idéalement, les cadres de règlementation établissent les résultats, tout en permettant à l’industrie d’emprunter ses propres voies pour y arriver. Ils créent les conditions qui permettent aux entreprises d’obtenir les résultats souhaités de manière proactive et avec toute la flexibilité nécessaire, tout en assurant l’adhésion de l’ensemble du secteur à des normes claires. Les leaders du secteur ont ainsi identifié plusieurs améliorations précises qu’on pourrait instituer, y compris un remaniement du Programme d’encouragements fiscaux à l’investissement pour la recherche scientifique et le développement expérimental et, à l’échelle internationale, la suppression d’obstacles règlementaires, dont ceux qui existent entre le Canada et les États-Unis dans le secteur de l’énergie. Toutefois, il y a un solide consensus quant à ce qui devrait être la priorité principale des gouvernements, soit l’élaboration de règlementations cohérentes et fondées sur des données factuelles pour stimuler l’innovation. Les gouvernements doivent établir un impératif règlementaire clair dans plusieurs domaines, mais en premier lieu pour les questions de durabilité et d’impact environnemental. Pour y arriver, ils doivent harmoniser leurs efforts et passer de l’étape de la consultation à celle de l’engagement, en réunissant les communautés, les industries et les autres parties concernées pour que celles-ci aient des possibilités concrètes de contribuer à l’élaboration des politiques et de la règlementation.
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Conclusion Mettre au point un agenda pour l’action L’histoire du secteur des ressources naturelles du Canada a contribué de façon marquée à forger le Canada que nous connaissons aujourd’hui. À l’avenir, ce secteur continuera d’être au moins aussi important pour le Canada. Dans le contexte d’une économie mondiale capricieuse et de plus en plus concurrentielle, on peut être assuré d’une chose : tous les biens et services que nous produisons, ou même ceux qui sont produits ailleurs, dépendront de la sécurité des approvisionnements rendue possible par l’activité industrielle dans le secteur des ressources naturelles. Au Canada, ces industries primaires sont beaucoup plus novatrices qu’on ne le reconnaît généralement. La croissance, la création d’emplois et la prospérité dans tous les secteurs de notre économie exigent qu’on reconnaisse le rôle de l’innovation dans le succès du secteur et son importance pour rendre les industries de ressources encore plus durables et concurrentielles à l’avenir. Des champs d’action prioritaires sont ressortis des discussions des tables rondes. (On trouvera la liste des participants en annexe). •
Communications et participation : Informer et faire participer les Canadiens à un dialogue sur l’avenir du secteur. Animer une conversation honnête et ouverte sur l’impact des ressources sur l’économie du Canada, l’environnement et la position du pays sur la scène mondiale. Raconter comment le secteur a changé.
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Collaboration et développement institutionnel : Au moyen de forums, connecter les leaders de tout le secteur des ressources pour promouvoir une collaboration et un partage de l’information accrus. Faciliter le transfert des connaissances entre les gouvernements, les leaders du secteur, les chercheurs des universités et les principaux groupes concernés dont les Premières nations. Cals peut se faire en créant des carrefours et des partenariats. Les initiatives concluantes pour promouvoir la collaboration dans des industries spécifiques au moyen d’organismes comme FPInnovations et le Conseil canadien de l’innovation minière, devraient être reproduites à l’échelle de tout le secteur.
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Éducation : Favoriser l’innovation très tôt, en faisant la promotion des sciences et du génie dans l’enseignement primaire et secondaire. Il faut commencer à développer des leaders dès leur jeune âge, en leur montrant que les sciences sont amusantes et ouvrent beaucoup de débouchés. On devrait aussi intégrer les valeurs culturelles de l’innovation comme la prise de risque et la collaboration au système éducatif et au programme
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Formation axée sur les compétences : Chercher dans le système d’éducation postsecondaire des moyens nouveaux et novateurs d’offrir à tous les Canadiens une formation et une éducation axées sur les compétences. Il faut créer dans les programmes postsecondaires des occasions de renforcer les compétences dont ont besoin les leaders de tous niveaux au sein du secteur – des travailleurs qualifiés aux chercheurs en passant par les chefs de file du milieu des 13
affaires. Parmi les mesures à prendre, il y a le développement conjoint des programmes postsecondaires, les partenariats entre l’industrie et les universités pour offrir des programmes de perfectionnement des compétences au travail, et un accès accru à l’éducation dans les communautés isolées et les populations cibles, en particulier dans les populations autochtones au Canada. •
Capacité communautaire : Il faut investir dans ce dont ont besoin les communautés isolées en matière d’infrastructure et d’exploitation des ressources, en particulier les réseaux de transport, et d’information et de communications.
Il faudra encore beaucoup d’efforts et de leadership dans chacun de ces domaines, surtout de la part des industries des ressources, des gouvernements, des organisations non-gouvernementales et du milieu de la recherche. Si ces tables rondes ont été organisées pour étudier les meilleures pratiques et les obstacles à l’innovation au niveau régional à travers le Canada, les participants ont convenu qu’il nous faut encore mieux comprendre ce qui fonctionne bien pour appuyer l’innovation sur le terrain, dans les communautés dotées de ressources naturelles où se déroulent les activités du secteur. Il nous faut étudier de plus près les exemples d’innovation du secteur dans le domaine de la responsabilité corporative et de l’engagement communautaire. Parallèlement les discussions des tables rondes ont indiqué que nous devrions explorer les meilleures pratiques au niveau international pour y puiser des idées sur la meilleure façon de mobiliser le consensus public et de moderniser le cadre règlementaire. Pour mettre au point un agenda pour l’action et faire ce qu’il y a à faire, l’ensemble du secteur a besoin de parler « d’une seule voix » — idéalement, une voix intégrant les points de vue et les perspectives de toutes les parties concernées : industries, communautés, syndicats, régulateurs et organisations non-gouvernementales. La prochaine étape importante du projet consistera pour les partenaires à décider de la meilleure manière de réunir les parties concernées pour aider à permettre l’émergence de cette voix unique.
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Programme d’action – Recommandations spécifiques des tables rondes Développement et diffusion des connaissances • Élaborer des campagnes de communication et de partage d’informations pour offrir une image actualisée du secteur des ressources tel qu’il est aujourd’hui. • Créer des tribunes tant aux niveaux régionaux que national, pour partager les meilleures pratiques. • Créer des tribunes en vue d’une meilleure coopération et de partenariats, par le biais du partage des connaissances et de la diffusion des meilleures pratiques. • Trouver de nouvelles façons de communiquer et de partager l’information sur les innovations réussies. • Encourager le secteur des ressources à étudier différentes façons d’approcher l’innovation. Partager l’information sur les nouveaux types d’innovation, y compris : les produits novateurs; les améliorations des procédés; les nouvelles méthodes de marketing, et les nouvelles méthodes organisationnelles de pratique commerciale, d’organisation du travail, etc. • Engager un dialogue sur ce qui motive l’innovation. Encourager et favoriser l’essor de l’innovation pendant les périodes de succès et de surplus. • Apprendre des autres pays qui ont fait face à des défis comparables (par exemple l’Australie). • Identifier un champion de l’innovation dans le secteur des ressources et lui donner pour mandat de faciliter des échanges continus d’idées, et de faire connaître les succès et les meilleures pratiques au grand public. Capacités des communautés • Promouvoir les solutions locales pour développer les compétences et les talents nécessaires au secteur. Élaborer des cadres d’éducation et d’engagement avec les jeunes, les Autochtones et les populations rurales en exploitant les possibilités des établissements d’enseignement primaire, secondaire et postsecondaire. • Multiplier les possibilités d’éducation et de formation professionnelle, en tenant compte des défis auxquels les systèmes traditionnels d’éducation font face dans le Nord. • Élargir et intensifier les réussites évidentes dans le domaine de l’éducation et de l’engagement avec les jeunes, illustrées par Xstrata et d’autres leaders du secteur privé. • Promouvoir le développement de l’entrepreneuriat chez les nouveaux diplômés et les professionnels expérimentés en encourageant les entreprises en phase de démarrage. • Investir dans le développement des systèmes d’information et de communications dans le Nord. • Établir un Conseil nordique de l’innovation ou un forum annuel pour partager les idées et les meilleures pratiques. Résilience, croissance et emplois • Positionner l’entrepreneuriat et la prise de risques comme valeurs fondamentales dans le système d’éducation, par le biais de programmes conjoints entre les facultés de commerce, de sciences et de génie dans les universités et les collèges. • Élargir et promouvoir les programmes d’enseignement pertinents pour développer les réserves régionales de personnel qualifié. • Évaluer les mécanismes qui permettraient aux gouvernements de soutenir la 15
Toronto St. John’s Yellowknife St. John’s Montréal
Montréal Vancouver Montréal
Toronto
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Montréal
St. John’s
Yellowknife Yellowknife
Montréal
St. John’s Yellowknife
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recherche et le développement dans différents cadres et situations et par divers moyens (financiers et autres). Augmenter les efforts pour améliorer la concurrence dans le secteur des transports afin de réduire les coûts. Continuer de développer des partenariats et des coentreprises dans les institutions actuelles, ou en développant des carrefours et des centres d’innovation semblables à FPInnovations. Trouver de nouveaux arrangements originaux pour partager les connaissances, l’expertise et même, si possible, les technologies entre partenaires industriels et entreprises. Transcender les juridictions pour travailler ensemble – chercher des partenaires dans d’autres industries et secteurs qui font de la recherche et qui mènent des opérations susceptibles d’être adaptées et améliorées. Établir des liens avec la prochaine génération de travailleurs, y compris les immigrants, les Autochtones et les jeunes, pour attirer les nouveaux talents dont le secteur a besoin. (Par exemple, développer l’équivalent du programme des « 40 plus performants de moins de 40 ans » pour le secteur des ressources.)
Tirer parti des possibilités et des programmes d’accueil pour les nouveaux Canadiens qui veulent travailler dans le secteur des ressources. Gérance de l’environnement • Créer un forum pour partager les meilleures pratiques et les connaissances dans l’ensemble du secteur pour relever les défis communs à toutes les entreprises de ressources et explorer d’autres domaines (par exemple : les forces armées, les nanotechnologies, les technologies médicales et autres technologies non liées à un secteur particulier) comme sources de solutions possibles pour réduire les incidences sur l’environnement. • Tendre la main à des individus créateurs et passionnés en soulignant les réussites de l’industrie et l’enthousiasme qui existe pour relever les défis, surtout dans le domaine de la durabilité. • Exploiter un plus grand nombre de possibilités d’innovations dans les domaines de l’énergie, de l’eau, de la gestion des déchets et de l’extraction, avec des technologies environnementales qui réduisent les coûts d’exploitation et les incidences sur l’environnement. • Préciser le rôle du gouvernement fédéral dans la promotion de l’innovation et de la compétitivité dans le secteur des ressources. • Répondre au besoin d’innovation au sein même des gouvernements (pour créer des politiques qui favorisent et encouragent davantage l’innovation dans le secteur privé avec un régime fiscal approprié et un cadre de règlementation fondé sur des faits scientifiques). • Créer des cadres de règlementation favorables à l’innovation, puis s’effacer : les gouvernements doivent jeter les bases, puis laisser l’industrie foncer. Engager toutes les parties concernées dans l’élaboration de règlementations claires, porteuses et axées sur les résultats. • Travailler à mieux harmoniser la règlementation internationale concernant le secteur des ressources. •
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Vancouver Montréal
Toronto
Toronto
Vancouver
St. John’s
Vancouver
Toronto
Vancouver
Vancouver Saskatoon
Toronto
Saskatoon
Annexe : Participants aux tables rondes
L’innovation dans le secteur des ressources au Canada Les participants aux tables rondes Pierre A. BossÊ Directeur de projets Division Industriel Genivar
Elyse Allan President and Chief Executive Officer General Electric Canada Colin Andersen Chief Executive Officer Ontario Power Authority
Anne-Marie Bourgeois Regional Director Sustainable Development Technology Canada
Paul Austin Regional Director, Partnerships Sustainable Development Technology Canada
Mary-Rose Brown Research Associate Public Policy Forum
Ernie Barber Acting Dean, College of Engineering University of Saskatchewan
Murray Brown Development Manager Husky Energy Inc
Allan Baydala Chief Financial Officer Port Metro Vancouver
David Burns Professor of Chemistry and former Associate Dean Research (Science) McGill University
Darrell Beaulieu Chairman Northern Aboriginal Business Association
Julie Cafley Vice-President Public Policy Forum
Bob Bleaney Vice President, External Relations Canadian Association of Petroleum Producers
Kent Campbell Deputy Minister, Energy and Resources Government of Saskatchewan
Mitch Bloom Vice-President, Policy and Planning Canadian Northern Economic Development Agency
Denise Carpenter President and CEO Canadian Nuclear Association
Bohdan Bodnar Vice-President Human Resources Spectra Energy Transmission
Karen Chad Vice-President, Research University of Saskatchewan
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Karen Chan Assistant Deputy Minister Agriculture, Food and Rural Affairs Research and Corporate Services Division, Guelph Government of Ontario
D. Tim Doyle Executive Director Yellowknife Chamber of Commerce Ian Dyck Vice-President Infrastructure and Environment WorleyParsons Canada
Ron Crotogino President and Chief Executive Officer ArboraNano Inc. Hervé Deschênes Vice President FPInnovations
Julian Edwards Director, Process Engineering & Strategic Studies Vale Base Metals Technology Development Vale
Michel J. Desrochers Director General NRC Biotechnology Research Institute National Research Council Canada
Craig Ennis Vice-President Policy and Communications St. John’s Board of Trade
Tom Diment President Potash Producers Association
Jock Finlayson Executive Vice-President Policy and Analysis Business Council of British Columbia
Gavin Dirom President and Chief Executive Officer Association for Mineral Exploration BC (AME BC)
Chaitanyamoy Ganguly President, India Cameco Corporation
Robert Doherty President NWT & Nunavut Construction Association
Garnet Garven Senior Fellow, Western Canadian Office Public Policy Forum
Mary Donlevy-Konkin Chief of Staff Minister of Advanced Education, Employment and Immigration Government of Saskatchewan
Kevin Goldthorp Vice-President, External Relations University of Western Ontario
Brian Doucette Director, Environmental Excellence Suncor Energy Inc
Ida Goodreau Adjunct Professor Sauder School of Business University of British Columbia
Cassie Doyle Consul General San Francisco/Silicon Valley Foreign Affairs and International Trade Canada
Ray Gosine Associate Vice-President Research Memorial University of Newfoundland
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Mark Haney Director, Investment and Economics Analysis Science Policy Evidence and Analysis Natural Resources Canada
Bob Kelly General Manager Duck Pond Operations Teck Resources Ltd
Bryan Harvey Professor Emeritus, Plant Sciences University of Saskatchewan
Doug Konkin Deputy Minister Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations Government of British Columbia
Lorne Hepworth President CropLife Canada
Paul Labbe Vice-President and General Manager Saskatoon WorleyParsons Canada
Elise Herzig President and Chief Executive Officer Ontario Energy Association
Pierre Lapointe PrĂŠsident et chef de la direction FPInnovations
Dan Hewitt President Consulting Engineers of the Northwest Territories
Roger Larson President Canadian Fertilizer Institute
Dennis Hogan Assistant Deputy Minister, Innovation Department of Innovation,Trade & Rural Development Government of Newfoundland and Labrador
Martin Lorrion Vice President, Operations, Region 1 Domtar Corporation Stephen Lucas Assistant Deputy Minister Science and Policy Integration Natural Resources Canada
Morag Howell Area Manager Yukon, Northwest Territories and Nunavut Region USC Sandvik Mining and Construction Canada Inc.
J. Hugh MacDiarmid President Killin Management Corporation
Ray Hrkac President, Exploration GGL Resources Corp
Fiona Macfarlane Chief Inclusiveness Officer Managing Partner Western Canada Ernst & Young LLP
David Katz Acting Director Innovation Saskatchewan Government of Saskatchewan
Peter MacKinnon President and Vice Chancellor University of Saskatchewan
Kim Keating Suncor Energy Inc
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David Malloy Associate Vice-President and Director Research Services University of Regina
David Mitchell President and Chief Executive Officer Public Policy Forum Don Montalbetti Head of Projects, EKATI Diamond Mine BHP Billiton Canada Inc.
Carmine Marcello Executive Vice President, Strategy Hydro One Inc.
Phil Moon Son Executive Director NWT & Nunavut Construction Association
Tina Markovic Senior Project Manager Operational Readiness BHP Billiton Canada Inc.
Garth Moore President Potash Corporation of Saskatchewan Inc.
Katrina Marsh Policy Analyst Science Policy Integration Natural Resources Canada
Paul Morris Assistant Deputy Minister Department of Natural Resources Government of Newfoundland and Labrador
Alasdair Martin Acting President Diavik Diamond Mines Inc.
Geoffrey Morrison General Manager of BC Global Public Affairs
Dan McGillivray Toronto Hydro Distinguished Fellow Centre for Urban Energy Ryerson University
A.J. Nichols Director, Corporate Affairs Vale
Brent Meade Deputy Minister Innovation, Trade and Rural Development Government of Newfoundland and Labrador
Hon. Rob Norris Minister of Advanced Education, Employment and Immigration Government of Saskatchewan
Tony Mercer Senior Project Manager WorleyParsons Canada
Eden Oliver Partner Bennett Jones LLP
Trish Merrithew-Mercredi Regional Director General Northwest Territories Region Aboriginal Affairs and Northern Development Canada
David O’Toole Deputy Minister Northern Development, Mines and Forestry Government of Ontario
Suzann Méthot Directrice régionale - Québec Initiative boréale canadienne
Engin Özberk Vice-President Innovation and Technology Development Cameco Corporation
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Joel Page Manager, Sustainable Development Raglan Mine Xstrata Nickel
Kevin Scissons Strategic Advisor Directorate of Nuclear Cycle and Facilities Regulation Canadian Nuclear Safety Commission
Chuck Parker President NWT Chamber of Commerce
Joy Senack Director, Strategic Policy Natural Resources Canada
G.R. (Gay) Patrick Executive Director Saskatchewan Potash Producers Association Inc.
Colm Seviour Partner Stewart McKelvey
Greg Payne Vice President, Portfolio Management Greenchip Financial
Kent Smith-Windsor Executive Director Greater Saskatoon Chamber of Commerce
Ian Pearce Chief Executive Officer Xstrata Nickel
Bruce Sprague Partner, Tax Ernst & Young LLP
Gordon R. Peeling Independent Director/Consultant and past President of the Mining Association of Canada
Barb Steele Director of Strategic Partnerships Network for Business Sustainability
Bob Rappolt Vice-President, Mining Stantec
Bill Swett Research and Development Lead Coordinator Commercial and Joint Interest ExxonMobil
Chris Ryder Vice-President, External Affairs BHP Billiton Canada Inc.
Gray Taylor Partner and Co-Leader Climate Change and Emissions Trading Group Bennett Jones LLP
Eric Sanscartier Director Science Policy Evidence and Analysis Branch Natural Resources Canada
Eira Thomas Chairman Stornoway Diamond Corp
Bryan Schreiner Chief Geoscientist and Manager, Minerals Saskatchewan Research Council
John Thompson Vice-President, Technology and Development Teck Resources Ltd
Pam Schwann Executive Director Saskatchewan Mining Association
Tom Tiedje Dean, Faculty of Engineering University of Victoria
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Kirsten Tisdale Partner, British Columbia Advisory Service Ernst & Young LLP
David Waldron Partner SECOR Consulting
Doug Trask Executive, Strategy and Program Development RDC Research and Development Corporation
John Walsh Director General Science Policy Evidence and Analysis Natural Resources Canada
André Tremblay Président-directeur général Conseil de l’industrie forestière du Québec
Allan Ward President and Chief Operating Officer Alberta-Pacific Forest Industries
Gordon Van Tighem Mayor City of Yellowknife
Joanne Wong Director, Village Project Canada Cisco Systems Canada Co
Brian Veitch Associate Dean Research Engineering and Applied Science Memorial University of Newfoundland
Sarah Wright Cardinal President Aurora College Zoe Younger A/President and CEO Mining Association of British Columbia
Peter Vician Deputy Minister Industry, Tourism and Investment Government of the Northwest Territories
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