Magazine de la vallée de l'Ubaye

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ubaye

LE MAGAZINE D ES ALPES DU S U D

vallée

D OSSIER SPÉCIAL

Ubaye… la métamorphose des eaux

ÉVÉNEMENT Ouverture du Golf

HISTOIRE

Le train de Barcelonnette, un rêve oublié

NATURE

Michèle Evin, botaniste et ubayenne de cœur

#3

www.ubaye.com

GRATUIT

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edito

sommaire/ubaye vallée /n°3

Secrète et mystérieuse Vallée de l’Ubaye…

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Chaque année, le magazine que vous tenez entre les mains lève une partie du voile pour vous permettre de découvrir l’intimité d’un territoire privilégié qui a le goût d’un paradis préservé, unique et généreux. L’Ubaye s’offre au visiteur en

DOSSIER SPÉCIAL

N o u ve a u M o n d e , à m i - c h e m i n e n t re l e p ay s a ge i n t é ri e u r d e Pe t e r Pa n e t l a p l a n è t e a é ri e n n e d u Pe t i t P ri n c e , l a Va l l é e d e l ’ U b aye a p p a ra î t c o m m e l ’ a n t i t h è s e

quête de paysages harmonieux et doux, de beauté absolue, de nature riche et intacte,

Ubaye… La métamorphose des eaux

d u r é c h a u ffe m e n t d e n o t re p l a n è t e .

d’authenticité et de savoir-faire perpétués,

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ÉVÉNEMENT

Ouverture du parcours de golf

NATURE

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Michèle Evin - Botaniste

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de gourmandises et de bien-être. Partir à l’assaut des lacs de montagne, en remontant les torrents et admirant l’éclatante vigueur colorée de la flore rencontrée, ne se fait évidemment pas au pas de charge… Flâner et s’enrichir, prendre le temps d’apprendre, telle pourrait être la devise de l’Ubaye. Voilà quelques-unes des promesses de ce territoire magique, sauvage mais apprivoisé. Terre d’histoire, de culture et de connaissance, l’Ubaye est

HISTOIRE

aussi une terre d’action où le sport de compétition ou de loisirs forme un épicentre.

Le train de Barcelonnette, un rêve oublié

Une tête bien faite dans un corps qui exulte… c’est le programme que vous propose l’Ubaye !

y PORTRAITS

16. Lætitia Issaly - L’art du livre 18. Jean-François Gavoty - Cadrans solaires À la recherche du temps perdu

y WEEK-ENDS

32. Chasseurs de trésors 34. Ubaye, ciel d’étoiles 36. Halte gourmande en terre d’Ubaye

Informations, réservations

04 92 81 04 04

y ÉVÉNEMENTS

12. La planète VTT 14. 15e festival des Enfants du Jazz

y ACTIVITÉS

28. Quand les enfants sont rois 30. Une nuit sous la yourte 30. L’aventure de branche en branche 31. Tous à cheval 31. Baignades à gogo 31. Le Sauze version été

ubaye.com A L P E S

D E

H A U T E

P R O V E N C E

rédaction : Marie Stéphane Guy, Corinne Bruno. photos : Claude Gouron, Manu Molle, PM Charpenel, Shutterstock.

conception réalisation : new deal - rc grenoble impression : Riccobono

Michel Lanfranchi

Président de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye


DOSSIER

SPÉCIAL Ubaye… La métamorphose des eaux De sa source à la frontière franco-italienne jusqu’à ses noces lacustres avec la Durance dans le lac de Serre-Ponçon, la fougueuse rivière Ubaye conte l’histoire de sa vallée. En suivant son sillage, on découvre les paysages et les hommes à qui ce torrent hégémonique dicte sa loi depuis des siècles. L’Ubaye : une rivière, une vallée. Indissociables. Une rivière torrentielle au cœur d’une vallée glaciaire à qui elle a donné son nom. Artiste, sculpteur, metteur en scène, le torrent Ubaye est le cordon identitaire de la vallée : il a façonné les paysages et modelé le caractère des hommes. C’est leur mémoire itinérante, leur miroir mouvant, tout à la fois bénédiction et crainte. “Je dirais même calamité, corrige la géomorphologue ubayenne Michèle Evin. On ne vit pas dans sa crainte mais on sait que c’est une rivière de la démesure, qui peut le pire ou le meilleur”.

Le Lac Noir

(alt. 2 124 m)

L’aiguille large

& le Lac du Marinet 4

w Au bout de l’Ubaye, à quelques mètres de l’Italie, l’Aiguille Large ne dévoile toute sa splendeur qu’en redescendant des cols de Mary et Marinet. Altitude : 2 540 m

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DOSSIERSPÉCIAL

Les lacs et plans d’eau constituent le caractère particulier de cette région des Alpes du Sud. L’Ubaye secrète, à la source du torrent… Remonter à la source. Là où tout commence. Pour cela, il faut marcher, à contre-courant. Les origines du torrent se dissimulent en HauteUbaye, le plus sauvage des gradins ubayens, sur la commune de Saint-Paul-sur-Ubaye. Au col-frontière du Longet, le bien nommé, à de très longues heures de marche… Pour l’atteindre, on laisse la route au pied de l’église romane de Maurin, hameau du bout du monde aux murs de pierres et aux toits de lauze. À droite, en contrebas, la rivière adolescente batifole entre les galets. C’est l’Ubaye balnéaire, avec

ses petites plages et ses arbustes touffus. Pourtant, dans cette terre de légendes, la réalité s’effiloche et les gens du pays parlent de villages engloutis, de hameaux fantôme, de lacs envolés… L’horizon brumeux est barré par les lignes obliques de pentes convergentes. Derrière ce puzzle ordonné, il y a La source, un filet d’eau inoffensif qui deviendra lion rugissant. Passé le hameau de Combe-Brémond, dernier havre habité, on atteint une vaste étendue pierreuse où serpentent entre les saules les calmes méandres de l’Ubaye. C’est le lieu-dit “Plan de Parouart”. “Les gens d’ici disent encore le « lac » de Parouart, explique la géographe Michèle Evin, car au début du siècle, il y avait encore un lac. J’ai connu un monsieur qui s’y baignait encore en 1920. Mais à partir de 1930, les alluvions charriées par les torrents l’ont comblé. Les tas de cailloux ont remplacé les prairies. En 2008, on a même eu un apport d’alluvions très important qui a modifié le cours de l’Ubaye en le repoussant vers le Nord”.

Passé en rive gauche, la paroi se redresse sévèrement. On se faufile entre les mélèzes en prenant rapidement de la hauteur. Le torrent, lui, s’est taillé un passage dans le calcaire et s’excite quelque 50 mètres plus bas, dans l’entaille profonde et étroite du ravin de la Salcette. Il a rongé violemment la roche. On le découvre dans son intimité, effronté, découvrant chaque repli de son lit, chaque vasque, chaque ressac. Encore un kilomètre sur un sentier de funambule et l’Ubaye se fait lascive dans la douceur de la pelouse alpine. La nature fait son festival. Posée à 2 438 m d’altitude, se dresse la cabane du Peyron, un abri de berger. Au niveau de la bâtisse, quittez le sentier et faites une centaine de mètres sur la droite pour vous rapprocher du torrent. L’eau cabriole entre de larges vasques aux formes arrondies, les fameuses Marmites des Géants. “Certaines atteignent les quatre mètres de diamètre, voire plus”, précise notre guide. Le mécanisme des “oùlas” (marmite en Provençal), est en fait un stratagème utilisé par

le torrent pour entamer les roches dures dans les pentes raides et les verrous. Ici, le torrent s’aide du sable et des blocs qu’il transporte pour éroder dans ses tourbillons les parois en calcaire de la gorge. Les oùlas se multiplient, s’agrandissent et se rejoignent progressivement jusqu’à abattre le seuil en une gorge continue… La montée se poursuit, douce, régulière. Un petit avion de tourisme s’enlise dans les sagnes. Tôle froissée, silence éternel, ce voilier fantôme ajoute au folklore local. Un dernier ressaut et les lacs du Longet et leurs chapelets de petites étendues d’eau annoncent le bout de la montée. C’est dans l’un d’eux que l’Ubaye prend sa source, ici, à 2 665 m d’altitude, à la frontière franco-italienne…

w Le Lac du Longet au col du petit Saint-Bernard offre un magnifique panorama. Altitude : 2 316 m

Le Pont du Châtelet

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Un torrent riche d’une multitude d’histoires Revenus à Maurin, c’est en voiture que l’on fit le chemin inverse. Pause obligée pour admirer la vue du Pont du Châtelet. Une virgule minuscule posée à plus de 108 mètres de hauteur… Ici, l’Ubaye a entaillé d’un trait de scie le verrou rocheux. Le pont à arche unique, construit entre 1880 et 1882, permet d’accéder au hameau de Fouillouse. Plus bas, SaintPaul-sur-Ubaye, dernier village de la HauteUbaye, résiste fièrement à la vague de sommets et de dents rocheuses qui l’assaillent. La D 900 continue sa course le long de l’Ubaye. Par endroits, elle en mime précisément le tracé, ondulant au même rythme. Le berceau de pierres du torrent sillonne sous les strates

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fantaisistes de calcaire et de flysch qui strient la face nord de la vallée. Assidu, opiniâtre, il effectue son travail de sape quotidien. L’homme semble avoir eu beaucoup plus de mal à tracer sa route. Il a dû bétonner, grillager, creuser… pour contenir et composer avec la pierre et l’eau. “L’ensemble des tunnels, des galeries et des paravalanches qui désenclavent Saint-Paul, sont des travaux qui ont pris une vingtaine d’années et qui se sont terminés avec les ponts l’an dernier”, confirme Michèle. Jamais sereine, “la nuit du 30 mai au 1er juin 2008, l’Ubaye a emmené trois raccordements d’eau potable sur Saint-Paul et six ou sept de nos passerelles, ne nous en laissant que deux sur la commune”.

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DOSSIER SPÉCIAL

Beauté naturelle ou artificielle pour émerveiller les randonneurs t Après l’Ubaye sauvageonne, voici l’Ubaye guerrière… Terre de passage entre le Piémont, la Provence et la Savoie, c’est une zone hautement stratégique, que les royaumes de France et de Savoie se sont longtemps disputée. Témoin de ces facéties de l’histoire, une tour arrondie ouvre le bal des fortifications ubayennes. C’est la Redoute de Berwick, construite par Vauban en 1692, après une tentative d’invasion de la Vallée de la Durance par le Duc de Savoie. Quelques encablures plus loin, l’Ubayette, un des principaux affluents de l’Ubaye, dégringole du Lac du Lauzanier en longeant la route du col de Larche. Ce carrefour, situé sur la commune de La Condamine-Châtelard, se trouve sur deux voies d’accès vers l’Italie (la Haute-Ubaye à pied et le col de Larche en voiture), et ne peut laisser les stratèges indifférents. Après Vauban, le général Haxo décide au XIXe siècle d’en verrouiller les accès en construisant une immense forteresse. Levez les yeux et cherchez la silhouette du Fort de Tournoux. Son interminable muraille grimpe le long d’un éperon rocheux sur près de 700 mètres de dénivelé, depuis les berges de la rivière jusqu’à la batterie des Caurres, à plus de 2 000 mètres d’altitude.

De gauche à droite

s Le Lac du Roburent Altitude : 2 426 m

La fin du voyage célèbre les noces lacustres du torrent Quelques courbes plus loin, changement total d’ambiance : voici Jausiers, village de dessin animé, avec ses châteaux de princesses au bois dormant. Ici, le torrent bifurque plein ouest. On entre dans le bassin de Barcelonnette, l’Ubaye civilisée, mondaine. La rivière prend ses aises. Mais malgré ses airs de long fleuve tranquille, à partir du pont Long (dont l’ancêtre a survécu jusqu’à la crue de 2008, date à laquelle on a dû le détruire), l’homme, méfiant, l’a corsetée derrière de solides digues. La vallée, une nouvelle fois, se resserre au passage du verrou glaciaire de Méolans. La rivière s’enfonce dans des gorges impressionnantes. Il est temps de goûter la rivière de l’intérieur.

Peu domestiquée, jamais totalement aménagée, l’Ubaye suit son cours, quasiment libre : “Aucun véritable barrage ne vient se mettre en travers de sa route mais des captages alimentent cependant quatre microcentrales”. Une des balades les plus accessibles s’effectue en raft depuis les Thuiles et s’achève au Camping du Rioclar, partie idéale pour les débutants. Au printemps, la navigation est un peu plus sportive alors que l’hiver, la rivière gèle quasi totalement après une longue période de basses eaux. “La forte pente de l’Ubaye de 2 600 à 700 m en fait un des spots d’eaux vives les plus connus en France”. Pas moins de cinquante rapides éraflent son parcours. L’eau, glaciale, oscille entre les 5° en hiver et à peine 12° en été… Elle bouillonne, roule, joue. Rien ne résiste à ce serpent géant qui dévale à sa guise, tête

baissée… Au Lauzet, la rivière débute la dernière partie de son voyage. On la suit par les chemins de traverse ponctués de points de vue et de singularités : le vieux pont médiéval qui veille sur l’entrée de gorges étourdissantes, la passerelle de fer suspendue dans le vide, la gueule béante des tunnels qui auraient dû abriter une ligne de chemin de fer (voir par ailleurs, page 24) au début du siècle.

s Le Lac du Lauzanier Altitude : 2 284 m

s Refuge du Chambeyron Altitude : 2 626 m

t Lac de Serre-Ponçon Altitude : 782 m

Quelques kilomètres plus loin, la silhouette bleutée de la branche sud du Lac de SerrePonçon dévore l’horizon. Un temple où se célèbrent les noces toujours recommencées de l’Ubaye et de la Durance. C’est la fin du voyage. Quatre-vingt-trois kilomètres ont suffi à transformer un filet d’eau en lac. Une étonnante métamorphose.

w Fort de Tournoux Altitude : 2 000 m

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événements

U

n vent de dynamisme et de renouveau souffle en Ubaye. Un vent chargé d’espoirs et de promesses en directe provenance du BoisChenu, terre d’accueil du premier 9 trous de la vallée ! Déboisement, terrassement, engazonnage, depuis l’automne 2007, les travaux, dirigés par la société Golf et Paysage, se sont succédé pour donner naissance à un superbe golf d’une dizaine d’hectares. Un vieux serpent de mer devenu réalité via un investissement de 3 millions d’euros partagé entre les communes de Barcelonnette et d’Uvernet-Fours (Pra Loup). Ce superbe équipement, installé à la sortie de Barcelonnette et au cœur de la forêt, offre tous les composants nécessaires à un parcours paysager haut de gamme. Rivières naturelles et artificielles, cascades, plans d’eau, bois, clairières, vallons… un magnifique espace entretenu qui redonne vie à ce coin de nature délaissé depuis des lustres.

Un golf écolo

D’ailleurs, pour que tous, golfeurs et non golfeurs, profitent de ce lieu si plaisant, un parcours de santé a été aménagé autour du golf. “Notre ambition a été de réaliser un golf propre, parfaitement intégré dans son site, avec un impact minimum sur l’environnement”, explique Bruno Vaginay, Maire d’Uvernet-Fours. Ainsi, tout a été pensé dans un

GOLF

LA PROMESSE D’UN 9 TROUS

Le nouveau golf de Barcelonnette - Uvernet-Fours (Pra Loup) ouvre son green au printemps et vient compléter l’offre multi-activités que propose la Vallée de l’Ubaye. Ce 9 trous qui devrait devenir un 18 trous d’ici à cinq ans, est porteur de diversification.

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souci de sauvegarde de la nature. “Nous utilisons des engrais non-chimiques, une étude d’impact environnemental a été menée et a diligenté nos travaux, l’approvisionnement en eau naturelle se fait en circuit propre et fermé, la protection de la faune in situ a été une de nos priorités. Enfin, nous avons déboisé un site à l’abandon et redonné de l’air et de la vie à une forêt désormais reboisée”, poursuit Monsieur le Maire. Un golf écolo dans une vallée de montagne est un nouvel accélérateur de développement touristique… “Il est vrai que le golf est un bon produit complémentaire pour les stations de ski notamment pendant les intersaisons. Cet équipement

devrait attirer une nouvelle clientèle, désaisonnaliser l’activité touristique de notre région, fidéliser la clientèle de l’hiver qui est souvent aussi golfeuse, et répondre à une attente des habitants de l’Ubaye”, précise Bruno Vaginay. Et pour accueillir cette nouvelle clientèle attendue, un hôtel et une résidence de tourisme devraient sortir de terre sur le domaine du golf, d’ici à deux ans. Un club-house, avec bar et restaurant, compléteront ce futur programme immobilier dont les permis de construire sont à ce jour à l’étude. “Nous avons besoin d’infrastructures hôtelières sur le site pour faciliter la venue des golfeurs”, insistent les porteurs du projet communal.

Vers un 18 trous Car il s’agit bien d’un golf municipal, géré par les deux communes protagonistes et dont la mission revêt aussi un caractère d’utilité publique. Avec un prix d’entrée accessible à tous, le golf offrira une école notamment pour les enfants de la vallée qui souhaiteront apprendre à décocher un swing. Pour que l’enseignement de ce sport de patience et de précision soit bien au centre de la mission de l’équipement, un joli et vaste practice, avec des postes couverts et découverts, a été immé-

diatement construit. C’est là que seront dispensés les cours de golf aux débutants et scolaires de la vallée ! L’idée étant de créer une émulation autour de la pratique, comme ce fut en des temps reculés le cas avec le ski alpin… Cet équipement n’est qu’un premier pas vers un obligé 18 trous. Un projet prévu d’ici à cinq ans… Preuve que les espoirs dans ce nouveau golf sont importants. Certains parlent déjà de l’amorce d’une métamorphose touristique de la vallée de l’Ubaye…

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événements

EN AOÛT,

LA PLANÈTE VTT S’INSTALLE À PRA LOUP

La 11e édition des Championnats du Monde de VTT Master se disputera du 25 au 30 août 2009 à Pra Loup. Amateurs et professionnels de plus de 30 ans s’affrontent dans deux disciplines : la Descente et le Cross-Country. Spectacle, vitesse, émotion… Six jours de pur bonheur !

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ra Loup et le VTT, c’est une longue histoire : dès 1992, la station organise les premiers Championnats de France de Descente. En 99, elle accueille les Internationaux de Descente et l’Avalanche Cup, deux épreuves phares du circuit VTT. La consécration viendra en 2000 avec l’organisation des Championnats de France de VTT toutes disciplines. Les années suivantes, la station qui s’est équipée d’un bike-park avec northshore, table tops, drops et d’un réseau de pistes de descente élaboré, décroche en 2006 l’organisation des Championnats du Monde Masters de VTT de Cross-Country et Descente. Depuis huit ans, cette épreuve se déroulait au Canada et c’est en Ubaye qu’elle a renoué avec le continent européen. Les Championnats du Monde

Masters en Cross-Country ou en Descente sont ouverts à tous les pilotes âgés de 30 ans et plus, sans limitation d’inscriptions au départ. Les légendes côtoient les espoirs. Les Christian Taillefer, pilote d’exception, et autres Shaums March renouent pour l’occasion avec la compétition. Les titres sont distribués par tranche de 5 ans et les anciens affichent une soixantaine dynamique. Avec plus d’un millier de compétiteurs venus des quatre coins du monde, le succès de la première édition est total. En août 2008, pour la seconde édition, pas moins de dix-neuf titres de Champion du Monde Masters ont été décernés au cours de la semaine. Les Français, en grande forme, ont obtenu huit médailles d’or, 3 d’argent et 5 de bronze.

Forte de ces belles réussites, Pra Loup accueillera en 2009 la onzième édition des Championnats du Monde Masters de VTT. Du 25 au 30 août, vous aurez l’occasion de voir –ou de concourir– avec les meilleurs riders de la planète de plus de trente ans. Profitez de cette troisième édition ubayenne pour explorer la planète VTT. Tout un univers à (re)découvrir. Au fil des épreuves, le spectacle est garanti : les runs de descente sont toujours explosifs, plein de suspens et de cascades. On ne se lasse pas d’admirer la virtuosité et l’engagement des pilotes. Côté cross-country, l’endurance et la pugnacité des coureurs donnent des épreuves captivantes. Entourés par des concurrents sympathiques et accessibles, on se prend vite au jeu de la compétition. Autour des courses, l’ambiance et les animations sont pêchues et incessantes.

À découvrir absolument si vous êtes dans la vallée à la belle saison !

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FRANCE2009

> Inscription : www.praloup.com <


événements

w Sanseverino Band et Angelo Debarre Jazz Manouche

A

ttachés à la vie locale, les 3 300 habitants de Barcelonnette font vivre plus de 120 associations. C’est dire le dynamisme de la capitale ubayenne où on vit beaucoup dans la rue, au fil des fêtes et des festivals. À la belle saison, fidèles à l’esprit provençal, on prend l’apéritif en musique en écoutant les formations qui s’approprient le kiosque de la place Manuel.

15 festival des e

enfants du jazz E N J U I L L E T, J A Z Z À T O U S L E S É TA G E S

Point d’orgue de ces festivités, “Les Enfants du Jazz” qui font swinguer la ville à la mi-juillet. Du Parc de la Sapinière aux places et aux ruelles du centre-ville, les meilleurs représentants du jazz international impriment leur tempo. Il s’agit d’un véritable festival, avec une âme et un véritable

sens culturel. Les organisateurs veillent au partage et aux rencontres. En proposant des concerts gratuits ou des prix d’entrée peu élevés, ils permettent au plus grand nombre de rencontrer la musique jazz. Depuis 1996, date de sa création, le festival a ainsi accueilli de nombreuses pointures. C’est Stéphane Grappelli avec son violon magique qui avait parrainé la première édition. Depuis, les programmateurs n’ont jamais cessé de confirmer ce désir de qualité. Les treize éditions suivantes ont vu les célébrités du monde du Jazz se succéder : Dee Dee Bridgewater, Didier Lockwood, Kenny Garrett, Ravi Coltrane, Yuri Buenaventura,

Maceo Parker ou encore Sanseverino et Archie Sheep Quartet en 2008 (pour ne citer qu’eux) ont fait frissonner le public. Le festival permet aussi à des stagiaires venus de la France entière d’étudier le jazz en compagnie de ces artistes confirmés. Stagiaires mais musiciens, ils donnent ensuite à leur tour des concerts dans les rues de la ville. Pour cette quinzième édition qui se déroulera du 13 au 26 juillet prochains, les organisateurs réservent encore bien des surprises à un public qui vient chaque année plus nombreux swinguer sous les étoiles… Affaire à suivre !

w Parc de la Sapinière

À la belle saison, les rues de la capitale ubayenne se transforment en scène géante. Pour sa quinzième édition, le festival des Enfants du Jazz se déroulera du 13 au 26 juillet 2009. Avant-goût des jours de swing…

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portrait L A E T I T I A I S S A LY

L’art du livre Rencontre avec Lætitia Issaly, artisan du bel ouvrage, à la tête de l’atelier Néolibris, dédié à la reliure, la dorure et la restauration de livres plus ou moins anciens. Un métier qui rime forcément avec passion et minutie.

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ans son atelier de la rue Bellon à Barcelonnette, Lætitia est penchée sur son établi de bois, elle termine de collecter les feuilles. Elle les place ensuite sur un cousoir afin de les coudre feuillets par feuillets. Reste à procéder à l’endossure (arrondir sur un étau le dos du livre à l’aide d’un marteau à tête convexe), au rognage (couper ou poncer la Tête du livre), à la couvrure puis à la dorure ou au décor des tranches. Lætitia Issaly exerce un métier d’art par excellence. Un métier de patience et de minutie, de passion et d’habileté.

Du document administratif aux bibles ancestrales C’est par hasard que cette jeune femme de 33 ans s’est installée, il y a neuf ans, à Barcelonnette. Coup de chance, peu après son arrivée en Ubaye, l’atelier de reliure tenu depuis des lustres par Madame David cesse son activité. Lætitia saute sur l’occasion et ouvre à son tour Néolibris. La jeune artisane, titulaire d’un CAP reliure, d’un BMA reliure/dorure et dotée d’une belle expérience en

restauration de livres, se jette à l’eau. “La majeure partie de mon activité de reliure, explique-t-elle, consiste à refaire des couvertures de livres plus ou moins anciens et qui ont une valeur sentimentale pour leur propriétaire”. Lætitia compte parmi ses clients des collectionneurs, des particuliers férus de leur bibliothèque, des écrivains amateurs qui ont écrit l’histoire de leur famille, des étudiants et universitaires qui font appel à ses compétences pour la reliure de leurs travaux de thèse ou de doctorat. “Mais ce qui me fait vivre, ce sont les travaux pour le compte des administrations, tribunaux, mairies,

notaires, cadastres… qui ont obligation de conserver des documents législatifs, juridiques et administratifs en état. Ainsi, j’ai eu à restaurer le cadastre napoléonien de Saint-Véran (Queyras). Un beau défi”. Lætitia reçoit des ouvrages de la France entière. Il faut dire qu’ils ne sont plus que 350 sur le territoire hexagonal à avoir embrassé la profession. Et comme Lætitia exerce trois métiers, elle jongle avec ses multiples cordes et attire une clientèle diverse. “En effet, je fais aussi bien de la reliure, de la dorure et des travaux de restauration. Trois métiers réunis dans mon atelier et dont je maîtrise les techniques”.

Trois métiers pour un atelier La dorure, ou l’art de décorer l’extérieur d’un livre, d’apposer un titre, de donner un aspect unique à un ouvrage, est un métier en voie de disparition, “sans doute car les techniques de dorure sont longues et laborieuses à apprendre et le matériel nécessaire très coûteux”. Toute la difficulté réside dans la

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capacité à composer un titre avec un outil droit et carré sur la couverture d’un livre, par essence arrondie, et qui peut être en cuir, en tissu ou en papier. Côté restauration, Lætitia a été surprise de constater que la majeure partie des ouvrages qu’on lui confie, sont des livres de cuisine transmis de mères en filles. “Le choix de faire restaurer ces ouvrages est souvent très affectif car il serait dans la majorité des cas moins coûteux de l’acheter neuf en librairie. La restauration d’un ouvrage ne lui fait pas forcément prendre une valeur supplémentaire”, poursuit-elle en spécialiste. En restauration, c’est là où Lætitia doit rassembler toutes ses compétences. Le travail est complet comme par exemple lors de la restauration de cette bible du XIIe siècle en parchemin.

Hormis la maîtrise de tout un tas d’outils d’artisanat, ce métier manuel et solitaire se conjugue forcément avec passion et amour du bel objet certifié unique et fait main. Autant dire que le relieur de Barcelonnette ne compte pas ses heures pour rendre aux livres qu’on lui confie une nouvelle jeunesse. Un défi qu’elle trouve simplement formidable !

Q Contact Néolibris Lætitia Issaly 4 rue Bellon Barcelonnette Tél. : 04 92 81 52 18

Il a fallu recoudre l’ouvrage pieux, refaire une couverture en bois identique à l’originale, réparer certaines pages abîmées, assembler et boucher des trous. “En restauration, nous ne sommes pas autorisés à réécrire, ni refaire les dorures”, précise Lætitia qui avoue que la qualité principale d’un bon relieur/doreur/restaurateur est d’être “un super-bon bricoleur plein d’astuces” !

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portrait jean-françois gavoty

A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU Pays de soleil, l’Ubaye est aussi pays de cadrans solaires : chaque village possède une ou plusieurs de ces “machines à regarder le temps”. Une “culture rurale” séculaire, réinventée par Jean-François Gavoty, artiste contemporain. Découverte. “Je suis pendue à la muraille pour enseigner l’heure qu’il est aux braves gens et à la canaille”, assène la devise d’un des cadrans qui ornent les murs du hameau de Maurin… Tout au long de l’Ubaye, le regard attentif découvre ces étranges ouvrages, mélange d’art et de science. On en compterait plus d’une bonne quarantaine, les plus anciens datant de 1739. Connus depuis l’Antiquité, les “gnomons” furent pendant des siècles les seuls instruments de mesure du temps. Le mathématicien Oronce Fine, né à Briançon en

1494, en fit même un traité, baptisé “De Solaribus horologis”. “Ce sont des objets légèrement désuets qui indiquent traditionnellement le mouvement de la planète, avec une précision plutôt philosophique”, commente le cadranier contemporain Jean-François Gavoty. L’avènement de l’horlogerie sonnera le déclin de ces peintures murales qui tomberont dans l’oubli à la fin du XIXe. On les négligera… jusqu’à ce que des artistes de notre temps s’intéressent à nouveau à eux.

Profession : artiste cadranier Originaire de Barcelonnette, Jean-François Gavoty est devenu au fil du temps “Le” cadranier de l’Ubaye, remettant au goût du jour une tradition tombée dans l’oubli. Après des études à l’école d’Architecture de Grenoble, le jeune diplômé travaille jusqu’en 1991 comme restaurateur et mouleur de sculptures et de peintures murales. Sous ses doigts passeront des œuvres prestigieuses comme les fresques de la Villa Médicis en Italie ou les chevaux de Marly à Paris. Ensuite, l’artiste alternera créations, expositions et chantiers de restauration : “J’ai progressé par secousses. Le travail de cadranier s’est « inventé » entre toutes ces compétences”, explique l’artiste qui à 53 ans, enseigne aujourd’hui à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. En 1983, on lui demande de restaurer un cadran à Cervières dans les Hautes-Alpes : “J’étais un peu pionnier dans ce domaine”, avoue-t-il. Mais fort de sa connaissance de l’Ubaye, de la fréquentation des Architectes des Bâtiments de France et de ses études d’architecture, il se lance dans l’aventure : “C’était assez étonnant car la culture est plutôt urbaine, reconnaît Jean-François Gavoty. Là, je pouvais relier les différents aspects de ma culture personnelle, ma part montagnarde et ma passion de l’Art. Je suis sculpteur et l’activité de cadranier complète mon identité d’artiste. Cela me distingue de ceux qui sont seulement urbains”. Il suivra ensuite, comme conseiller technique, la restauration du cadran de la place d’Armes de Briançon, et peu de temps après, les premières demandes lui arrivent de l’Ubaye. À partir de 1986, il décide de se recentrer sur sa vallée natale où il travaille sur commande, “chaque cadran étant une aventure spécifique”.

w Cadran solaire rue André Honnorat Barcelonnette

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À la fois maçon et peintre Pour réaliser les fresques de ses cadrans, il utilise de l’enduit de chaux, “à cause de son durcissement, très particulier, de ses couleurs assez soutenues avec une sorte de vibration, une certaine transparence, une luminosité qui se modifie avec l’humidité”. Même si on note des “pics d’intérêt”, comme dans les années 2000, la demande en Ubaye est assez stable : Jean-François Gavoty a jusqu’à présent réalisé une vingtaine de restaurations de cadrans et en a créé une quinzaine. À peu près autant hors Ubaye. “En moyenne, j’en réalise entre un et trois par an”. Murs peints, chalets en bois… il peut s’adapter à tous les supports. Bouquet de fleurs, coq, aigle, écusson fleurdelisé, couronne, cœur, étoiles, astres… les thèmes choisis, comme les couleurs sont vastes. “C’est à la fois un métier de maçon et un métier de peintre. Cela nécessite une polyvalence du geste qui me plaît beaucoup, comme ce mélange de dimension scientifique et de travail physique”. Cadran rébus, d’angle, “plus beau cadran de la vallée”, écriture cyrillique… “Je respecte les contraintes que me donnent mes clients, qui sont souvent liées à leur histoire personnelle. Ils ont en général leur propre maxime que j’accepte même si j’éprouve toujours une petite résistance pour celles qui sont trop mystiques ou trop religieuses…”

Et côté maximes, les cadrans ubayens recèlent des perles : écrites en latin, en provençal ou en français, elles sont religieuses ou morales, parfois poétiques, sentencieuses souvent… “Sine sole, nihil sum” : “sans soleil, je ne suis rien”, déclare celui de la maison des frères Manuel à Enchastrayes. Sur un mur de Jausiers, on peut y lire : “Nostra latet ultima” : “la dernière nous est cachée”. À Méolans, on y apprend que “Fugit hora carpe diem” : “l’heure fuit, profite du jour”. Dans le registre du bon sens, on retiendra le “Bien faire et laisser dire. Bien dire fait rire. Bien faire fait taire”, inscrit sur un cadran de Peynier datant de 1908. Quand au mot de la fin, on le trouve à Fouillouse : “Mortel, sais-tu à quoi je sers ? À marquer les heures que tu perds…”, lance, impitoyable, le cadran à ses visiteurs…

Q À visiter, le site de l’artiste : http://jfgavoty.free.fr À la fois “armoire et aussi machine de hasard”, on y navigue de façon instinctive à travers la vie et l’œuvre de l’artiste. Une carte détaillée pointe les cadrans restaurés et les cadrans qu’il a créés en Ubaye.

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nature

Des fleurs sous la loupe… Rencontre avec Michèle Evin, botaniste passionnée, éclairée, chercheuse d’espèces communes ou rares, qui participe activement à la constitution du futur atlas floristique des Alpes de Haute-Provence. Michèle est une passionnée. De botanique, mais pas seulement. Une retraitée de l’enseignement au tempérament bien trempé qui affiche un goût prononcé pour la connaissance, tous azimuts. Un personnage, dirait-on. Voilà plus de 25 ans qu’elle habite en Ubaye, à Saint-Paul où elle figure sur la liste du Conseil Municipal. Sa maison regorge de livres, de partitions de piano, de pinceaux et couleurs pour l’aquarelle, d’objectifs pour son appareil photo, de tout l’attirail pour la randonnée. “Mais dès l’arrivée du printemps, ma priorité c’est la botanique”, prévient-elle pour dissuader ceux qui voudraient l’accaparer en cette période d’éclosion de la flore… Michèle Evin n’a pas toujours été botaniste, c’est même une marotte qui lui est venue tardivement, presque par accident. Mais depuis, on peut dire qu’elle s’y est jetée corps et âme. Certes, l’agrégée d’histoire et géographie a suivi un cursus de géomorphologie et consacré sa thèse aux milieux périglaciaires avant d’enseigner l’environnement à l’université d’Amiens. Des sciences proches de l’étude de la flore et des milieux naturels mais suffisamment éloignées pour qu’elles n’en constituent pas un débouché logique. “Effectivement, mon arrivée en botanique est beaucoup plus cocasse ! En 2000, j’ai reçu comme cadeau de Noël du président de l’association « Sabença de la Valeia » (connaissance de la vallée), un grimoire en latin, chiné dans un vide-greniers, qui était le compte rendu de l’excursion de la Société Botanique de France en 1898 au Lauzanier, dans le parc du Mercantour. Je me suis ainsi remise au latin, épaulée par un curé, pour décrypter cette vieille édition incroyable. Et voilà comment je me suis intéressée à la botanique !” Du coup Michèle, qui n’a pas l’air de faire les choses à moitié, profite de ses balades et randonnées avec son chien pour explorer les fleurs autour de chez elle.

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nature P E T I T I N V E N TA I R E D E S

F L E U R S D E L’ U B AY E De fleur en fleur… Universitaire appliquée, elle répertorie et apprend cette nature alentour et finit par intégrer l’association Patrimoine des Thuiles qui a, en cette année 2002, le projet de créer un sentier botanique menant au vallon de l’Aupillon et d’éditer un fascicule botanique ad hoc. Pour ce faire, elle parfait sa connaissance floristique et prend contact avec divers botanistes amateurs ou éclairés tels que le professeur André Lavagne, résident de Vars, qui la met en relation avec le cbna (Conservatoire Botanique National Alpin) de Gap-Charance et appuie son admission en tant que botaniste bénévole au sein de la renommée institution. “Mon entrée au Conservatoire m’a ainsi encouragée à travailler et approfondir encore plus mes connaissances afin d’alimenter la base de données floristique des Alpes de Haute-Provence”, raconte-t-elle enthousiaste. De fil en aiguille et de balades en randos, Michèle Evin devient une référence dans la vallée et rejoint l’association Infloralhp dont l’objectif est la réalisation d’un atlas de la flore des Alpes de Haute-Provence.

Un projet ambitieux qui s’appuie sur le constat que

pour sa diversité géomorphologique (cônes de

le département possède une flore parmi les plus

déjection, marais, karsts, rochers, éboulis…) et la

Astragale Queue-de-renard (Astragalus alopecurus) C’est une des grandes raretés de l’Ubaye que l’on retrouve également dans le Queyras, l’Embrunais et en Corse. Plante moyenne ou grande (50 cm à 1 m) dressée en tige très velue, aux fleurs jaunes en grappes allongées. Cette plante vient des steppes de l’Est et pousse dans les endroits chauds et secs. On la trouve notamment à Bouzoulières, au-dessus du hameau de Faucon. Protection : Livre Rouge National I Conven-

riches de France. 2 550 espèces végétales ont été

nature variée de ses sols (alcalins, acides), de ses

tion de BERNE NATURA 2000.

recensées, “et nous ne cessons de trouver des

roches (calcaires, marnes, grès, basaltes…) et de ses

nouvelles espèces”, ajoute Michèle Evin qui précise

paysages (cultures, champs fauchés, forêts, landes,

que sa tâche est de faire l’inventaire systématique

haies…) qui ont ainsi pu donner naissance à une

des espèces en présence et non l’unique relevé

multitude d’écosystèmes. C’est cette diversité

des raretés. “Par ailleurs, souhaite-t-elle appuyer,

remarquable qui explique la richesse de la flore

nous étudions les plantes et fleurs en association

dont l’inventaire compte plusieurs espèces rares ou

avec leur milieu naturel (tourbière, mélézin…) de

endémiques comme l’Astragale Queue-de-renard

la même façon que l’on étudie aujourd’hui

(Astragalus alopecurus) ou l’Ancolie de Bertoloni

l’homme en société.”

(Aquilegia bertoloni). “Nous avons la chance de

Une diversité incroyable

vivre dans une vallée qui n’est pas trop surchargée

Comme dans la plupart des grandes vallées alpines,

l’environnement. Notre vallée est l’une des plus

l’Ubaye possède un environnement exceptionnel

préservées de l’arc alpin, c’est ce qui en fait sa

et riche du fait des variations d’altitudes allant de

richesse, son attrait, et sa particularité environne-

600 mètres (La Bréole) à 3 412 mètres (Aiguille de

mentale”, explique, appareil photo en bandoulière,

Chambeyron), de la variété des nuances climati-

cette femme botaniste éclairée qui dit aimer le

ques et des biotopes. « Ainsi à tous les étages, on

partage de la connaissance, la vulgarisation de cette

retrouve une flore caractéristique et variée »,

dernière, la découverte de la nature, la marche en

précise notre botaniste. La région est aussi réputée

terrain inconnu et plein d’autres choses encore !

par le développement touristique qui s’est globalement fait dans la maîtrise et le respect de

“2 550 espèces végétales ont été recensées, et nous ne cessons de trouver des nouvelles espèces”. 22

Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina) Ses fleurs sont beaucoup plus grandes que celles de sa cousine l’Ancolie commune. Cette belle et élégante plante d’altitude est encore assez courante dans le sud des Alpes, notamment en Ubaye, mais reste protégée au niveau national ce qui en interdit sa cueillette. Elle possède des fleurs bleues à éperons crochus et pousse dans les anciennes prairies de fauche ou dans les pâturages. On note sa raréfaction en raison des modifications climatiques et de l’abandon de la fauche. Protection : Livre Rouge National II, NATURA 2000, Convention de BERNE.

Lis (lys) Orangé (Lilium bulbiferum croceum) Cette jolie fleur orange aime les broussailles et les rochers. Ce lis se reconnaît facilement à la belle couleur orange de ses grandes fleurs. Les spécimens photographiés appartiennent à la variante croceum qui ne possède pas de bulbilles sous les fleurs. Sa cueillette est réglementée. Protection : 04 - Arrêté préfectoral de cueillette et arrachage.

Rosier des Alpes (Rosa pendulina) «La rose a des épines » Pas la rose des Alpes qui développe de superbes corolles dans les sapinières et les mélézins de la vallée.

Epilobe à feuilles étroites (Epilobium angustifolium) Cette grande plante pousse en importantes colonies sur le bord des chemins ensoleillés, dans les terrains vagues, au bord des ruisseaux, dans les clairières et les bergeries en ruines. Ses fleurs sont de deux tons de rose, clair pour les pétales et foncé pour les sépales. C’est une des plantes les plus connues que l’on trouve partout jusqu’à 2 500 mètres d’altitude (et même sous le Cercle Polaire) et dont la floraison s’étale de juin à septembre.

Chardon bleu (Eryngium alpinum) Une plante magnifique qu’il serait dur de confondre avec une autre. Sa beauté lui joue des tours puisque de nombreuses plantes ont été cueillies ou arrachées pour être replantées malgré leur statut de protection nationale. Toutefois, c’est plutôt une mauvaise gestion de l’espace, avec notamment l’abandon de la fauche qui fait que cette espèce est en régression malgré les mesures de conservation mises en place par les parcs régionaux et nationaux. Cette plante vivace pousse entre 1 000 et 2 500 mètres d’altitude. On la nomme aussi Reine des Alpes… pas de hasard. Protection : Livre Rouge National I, Convention de BERNE, NATURA 2000.

Edelweiss (Leontopodium alpinum) Elle mérite peu son surnom d’étoile des neiges car, si elle pousse en altitude, elle éclot dans les rocailles plutôt qu’aux abords des névés. Il est vrai qu’avec la veste en duvet qui l’enveloppe, elle ne craint pas les grands froids secs des pierriers. Protection : 04 - Arrêté préfectoral de cueillette et arrachage.

Clématite des Alpes (Clematis alpina) Cette liane aux élégantes feuilles découpées grimpe dans nos sous-bois frais, à la recherche de la lumière. Elle se pare au printemps de superbes corolles aux bleus délicats.

Manette, orchis vanille (Nigritella corneliana) Cette orchidée doit son nom local à la forme en main de son bulbe tubéreux digité et son nom français à sa délicieuse odeur. Elle pousse dans les prairies d’altitude. Protection : comme toutes les orchidées, elle bénéficie de la Convention de Washington, qui en interdit le commerce.

À chaque mois sa gentiane ! Tel pourrait être le slogan de l’Ubaye et de sa biodiversité. Durant tout l’été, le visiteur peut rencontrer ces délicates étoiles bleues dans les pelouses (Gentiana verna, Gentiana acaulis), les alpages (Gentiana brachyphylla), les forêts (Gentiana ciliata, Gentina cruciata) et même au bord des sources (Gentiana rostanii, Gentiana asclepiadea).

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histoire “On a souvent dit que l’Ubaye était une vallée « fermée », mais c’est une idée totalement fausse, s’insurge Pierre Martin-Charpenel. Depuis le XVIe siècle, les habitants en sont toujours sortis pour faire du colportage et du commerce. On les retrouve dans toute l’Europe”.

LE TRAIN DE BARCELONNETTE

Un rêve oublié

En Ubaye, les déplacements sont pourtant hasardeux : jusqu’au milieu du XIXe, piétons et bêtes de somme se déplacent sur de mauvais chemins muletiers, inutilisables durant les longs mois d’hiver. Et alors que dans les départements voisins, les voies de communication se développent, il n’en est rien dans la région, en raison de sa situation sur les frontières du pays. L’Armée se refuse à voir tracer une route qui pourrait ouvrir la voie à une invasion, les rapports avec l’État Sarde ou l’Italie voisine étant le plus souvent très mauvais. Il faut attendre la construction du fort de Tournoux, qui débuta en 1840, pour que l’État se décide à mettre en place l’ossature du réseau routier. Rapidement, diligences et voitures publiques desservent la vallée, modifiant profondément le mode de vie des Valéians. Mais ces routes restent précaires : poussiéreuses l’été, boueuses l’hiver, peu entretenues, très dangereuses en maints passages… Il semblait donc normal que l’on songe à offrir à Barcelonnette (qui comptait alors une école normale) et à sa vallée, commercialement active, une liaison ferroviaire.

La fièvre du rail À l’aube des années 1870, dans une IIIe République balbutiante, Charles de Freycinet, ministre des Travaux Publics, lance un ambitieux plan de relance qui comprend une série de grands travaux. Il souhaite notamment relier au réseau ferroviaire existant toutes les souspréfectures de France. Barcelonnette va avoir son train, s’enthousiasme-t-on à travers la vallée ! Une nouvelle réjouissante, en effet, quand on sait qu’il faut alors plusieurs heures pour rejoindre Gap en voiture… La loi de juillet 1879 classe les lignes de Digne-SavinesBarcelonnette dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général… L’Ubaye, région défavorisée, croit voir… le bout du tunnel. Entre 1890 et 1900, la “fièvre du rail” s’empare de la vallée. Plusieurs projets annexes, une ligne MarseilleTurin, un rattachement au réseau à voie métrique (large d’un mètre), un tramway à vapeur ou encore un funiculaire, sont évoqués… avant de retomber dans l’oubli. Comme le tunnel sous le col d’Allos censé relier l’Ubaye à Nice. En 1890, devenu ministre de la Guerre, Charles de Freycinet demande à la PLM (compagnie ferroviaire privée Paris-LyonMarseille) de réaliser une étude en Ubaye, vallée qu’il juge stratégique. Elle sera suivie d’une quinzaine d’autres qui toutes, s’annuleront mutuellement… En 1900, le ministre des Travaux

Publics adopte enfin le tracé de la voie. L’affaire semble entendue. On parle aménagement, transport de bétail… Quatre gares sont prévues entre Chorges et Barcelonnette. Bien que “définitif”, ce tracé sera encore modifié à plusieurs reprises à cause du projet du barrage de Serre-Ponçon et il faudra attendre 1913 pour qu’il soit enfin approuvé. L’ouverture de la ligne est prévue pour 1918, la déclaration d’utilité publique, acte de naissance officiel, est signée en février 1904. Le projet semble sur les rails…

Des débuts optimistes Dès 1906, les ingénieurs sont sur le terrain. Au printemps 1910, ils réalisent les premiers sondages. Et en 1913, les premiers travaux commencent, enfin. Mais le projet ne fait toujours pas l’unanimité : les voisins haut-alpins défendent un contre-projet, le ministère des Travaux Publics et PLM traînent les pieds et la guerre qui arrive va reporter d’autant ces embryons de travaux. Dans la vallée, on persévère : on emploie des prisonniers de guerre, les ouvriers mobilisés sont remplacés par de la main-d’œuvre locale et en juin 1916, malgré les difficultés, le tunnel de Saint-Martin-la-Blâche est inauguré.

t

De 1879 à 1941, l’Ubaye croit tenir sa ligne de chemin de fer. De ces soixante-quatre années de labeur et d’espoirs, il ne reste aujourd’hui que des kilomètres de tunnels désaffectés offerts à la bienveillante curiosité des visiteurs… Récit. w Photo du chantier du chemin de fer

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histoire Pierre Martin-Charpenel, Son grand-père paternel est né à Barcelonnette. Après avoir travaillé à Toulon, Marseille et Grenoble comme ingénieur en électronique et électricité, Pierre Martin-Charpenel vient s’installer en Ubaye en 1972. “Curieux de connaître le pays de ses ancêtres”, il se met à lire tout ce qu’il peut trouver : “C’est une vallée où on a beaucoup écrit”, constate-t-il. Et pour perpétuer cet héritage, il crée à son tour en 1980 l’association “Connaissance de la Vallée Sabença de la Valeïa” en patois. Pour faire mieux connaître l’Ubaye, elle édite des livres sur des sujets aussi divers que la géologie, la botanique, l’histoire ou réédite des livres anciens. En 25 ans, elle éditera une trentaine d’ouvrages parmi lesquels quelques « bestsellers » comme « Les Barcelonnettes au Mexique », vendu à près de 10 000 exemplaires et dont c’est la quatrième réédition.

“Je suis convaincu que si l’Armée avait poussé ne serait-ce qu’un peu, le projet aurait abouti.”

t

Q À lire :

“Des diligences aux premiers autobus, de l’histoire d’un grand rêve à celle d’un échec. Les hommes et la route en Ubaye suivi de « Le chemin de fer de Barcelonnette »”. Par Jean-François Delénat, Jean-Michel Espitallier 154 pages, 80 photos et documents n&b. 1992. 13,70 e

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Malheureusement, les crédits, le matériel et la main-d’œuvre vont finir par manquer, provoquant, quelques mois plus tard, l’arrêt total des travaux. La paix revenue, les lignes ferroviaires, vulnérables et peu rentables, ont perdu beaucoup de leur intérêt : “Pendant la guerre, avec les camions et les taxis, l’Armée a découvert tout l’avantage des transports autonomes. Et durant l’entre-deux-guerres, elle va se désengager des projets ferroviaires. Ceux-ci n’auront plus alors que les fonds civils comme financement, résume Pierre Martin-Charpenel. Pour une vallée d’environ 10 000 habitants, des ruraux perdus au fin fond des Basses-Alpes, cela imposait à l’État de remettre encore des millions de francs, sans le concours du budget des Armées”. En 1921, contre toute attente, PLM accorde un crédit pour terminer les tunnels ubayens.

Partout, on s’active : viaducs, ponts, tunnels, ingénieurs, ouvriers… La vallée, optimiste, ressemble à une petite fourmilière. Au début des années 30, les crédits arrivent régulièrement et les travaux continuent activement. Seule la zone entre le Martinet et Barcelonnette ne reçoit aucun coup de pioche.

Mort annoncée d’une utopie collective Mais à l’automne 1934, la grande dépression économique s’abat sur la France et tout se met soudain à stagner. En février 1935, la compagnie PLM, jamais vraiment enthousiaste, fait part au ministère des Travaux Publics de sa volonté d’arrêter les travaux sur la ligne ChorgesBarcelonnette. Habitants et élus, habitués à ces

retournements, ne perdent toujours pas espoir, même si les travaux sont quasiment au point mort. Leur optimisme ne va pas durer car en décembre 1936, le ministère autorise PLM à arrêter les travaux. Les 125 millions de francs de l’époque déjà investis partent en fumée. Le Front populaire est au pouvoir et un an plus tard, nationalise les compagnies de chemin de fer. Les Ubayens, entêtés, croient encore à la finalisation du projet, trop avancé pensent-ils pour être abandonné. Mais la ligne tombe peu à peu dans l’oubli et en 1941, sous le gouvernement Pétain, elle est officiellement déclassée. Après 64 ans d’efforts, d’espoirs, de dépenses colossales… c’en est fini du train de Barcelonnette. Il ne restait pourtant que les 14 kilomètres du Martinet à Barcelonnette à réaliser… La mise en eau de Serre-Ponçon au début des années 60

achèvera de ruiner tout espoir de réhabilitation du projet. De cette saga, il ne reste aujourd’hui que quelques ponts, quelques kilomètres de tunnels et des murs de soutènement, que l’on parcourt à pied ou en VTT. “Je suis convaincu que si l’Armée avait poussé ne serait-ce qu’un peu, le projet aurait abouti”, commente Pierre MartinCharpenel, avec cette imperturbable pointe d’optimisme ubayen. “C’est aujourd’hui que son intérêt prendrait tout son sens, insiste l’Ubayen. On pourrait faire venir un « train des neiges », vu que 80 % de notre clientèle est une clientèle de proximité”. À l’heure des transports propres, l’Ubaye semble prête à renouer avec les espoirs d’antan…

“On a simplement fait ce que personne ne faisait en complétant le panel des propositions faites aux vacanciers en les attachant ainsi de façon plus profonde au pays”.

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activités

w En Ubaye, il y a plein de petites randonnées faciles, pour toute la famille. Carte des balades et randonnées en vente auprès des Offices de Tourisme.

L

a Vallée de l’Ubaye, un paradis pour les enfants ? Un euphémisme ! Ici, des villages touristiques de Jausiers au Lauzet, des stations de Pra Loup, du Sauze, jusqu’à Barcelonnette et Saint-Pons l’accueil des familles et de leurs aventuriers en herbe est une priorité depuis des lustres. Ski, luge, snowboard, tennis, via ferrata, escalade, baignade, sports d’eau vive, équitation, randonnées pédagogiques, VTT, parcours aventure et karting sont autant d’activités disponibles en Ubaye et adaptées aux enfants. Une volonté affichée et assumée de faire de la vallée un terrain de jeux et d’aventures grandeur nature. Pas étonnant que dans ce contexte les stations de Pra Loup et du Sauze se soient vu décerner le label

Quand les enfants

sont rois…

Famille Plus Montagne. Une démarche de certification qui ne se demande pas et ne s’obtient pas à la légère. Six engagements sont ainsi scrutés à la loupe préalablement à l’obtention du label : un accueil personnalisé des familles, des animations adaptées à tous les âges, des tarifs aménagés pour tous, des activités pour chacun, un service médical de proximité, des professionnels diplômés et spécialistes de l’enfance. Tous les acteurs de la vallée ont donc mobilisé toutes leurs ressources et déployé des trésors d’imagination, pour proposer aux familles et aux enfants tous les services et petits plus qui concourent à

rendre le séjour sans bémol. Garderies à partir de 6 mois, jardins des neiges, activités sportives accessibles dès 4 ans, animations et spectacles gratuits tout au long des saisons d’hiver et d’été, hébergements équipés de lits bébés et baignoires enfants, menus enfants dans les restaurants, location de casques de ski et de porte-bébés, prêt de poussettes, livret d’accueil pour les enfants, jeux grandeur nature… Les idées ne manquent pas, les participants non plus ! Été comme hiver, on se bouscule pour que les vacances des enfants ressemblent à un conte de fées… Revue de détails d’une vallée qui joue la carte famille.

t

w Des sports mécaniques au tennis ou encore à la via ferrata, l’Ubaye a su adapter ses activités aux enfants.

La Vallée de l’Ubaye a fait de l’accueil des familles et des enfants une priorité. Activités, animations, jeux, infrastructures, tout est fait ici pour que les vacances se transforment en une grande aventure. Petit tour d’horizon.

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activités E t si l’ on passait une nuit sous la yourte  ?

T ous à c h eval  !

De construction traditionnelle mongole c’est une habitation idéale pour bivouaquer en montagne. Une balade pour rejoindre la yourte et entrer dans la magie des lieux. Un repas ubayen à base de produits locaux, accompagné d’une soirée conviviale sous les étoiles. La nuit s’étire et la magie opère jusqu’au petit-déjeuner face aux sommets. Retour sur Barcelonnette à pied par un autre sentier, encore une belle balade pour revenir doucement à la civilisation.

Découvrir l’Ubaye du haut de sa monture, voilà la bonne idée ! Chevaucher le long des rivières et torrents, sous les arbres des forêts de basse altitude, à travers prairies alpestres et fleuries, découvrir le patrimoine bâti de cette région riche en histoire, s’élever au-dessus des villages et vallées, c’est ce que proposent les centres équestres de la vallée. Les promenades à cheval ou à dos de poney varient selon le niveau et l’âge des participants. Le centre équestre de Saint-Pons dispose également d’un manège couvert où il est possible de s’initier ou se perfectionner à l’art de monter.

Deux demi-journées de randonnée à pied (départ en début d’après-midi et retour en fin de matinée) avec une soirée et une nuit sous yourte : 69 e/adulte, 54 e/enfant de moins de 12 ans. Le prix comprend : l’encadrement, le repas du soir, le petit-déjeuner, la nuit sous yourte, les duvets, le transport de vos affaires à la yourte.

w CENTRE ÉQUESTRE DE L’UBAYE

w CENTRE ÉQUESTRE DE LA RENTE

Les terres neuves - 04400 Saint-Pons Tél. : 04 92 81 52 62 ou 06 74 49 83 84 Ouvert toute l’année.

Le Sauze Tél. : 06 81 33 63 80 Ouvert juillet/août.

w RANDO PASSION/MAISON DE LA MONTAGNE 31, rue Jules Béraud - 04400 Barcelonnette Tél. : 04 92 81 43 34

L’aventure de branc h e en branc h e L’activité a depuis plusieurs années le vent en poupe et l’on comprend pourquoi. Entre sensations, frissons, épreuves sportives et aériennes, cabanes perchées et jeux d’équilibre, on ne peut que se prendre au jeu des parcours aventures. Plusieurs sont proposés en Ubaye. Autour du plan d’eau de Jausiers, Jungle Parc a inauguré un parcours pour les enfants à partir de 4 ans (+ de 1,05 mètre) avec 35 ateliers originaux et inédits, situés au maximum à 1,5 mètre du sol. Sanglés dans leurs baudriers et assurés par des mousquetons, les enfants s’essayent à l’avion sur poulie, au vélo sur câble, à la minityrolienne, s’élancent sur les lianes et le trapèze. Un parcours pour les enfants à partir de 6 ans est aussi proposé. À Saint-Pons, l’équipe de Jungle Parc accueille les enfants à partir de 1,35 mètre et les adultes pour trois parcours de difficultés et hauteurs variées. Plus de 110 ateliers ludiques et sportifs avec des variantes extrêmes pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Une journée dans la cime des arbres, c’est aussi ce que propose, dès 5 ans, Los Acro’Niños à Pra Loup. Un superbe parcours de 16 ateliers dont le fameux snowboard des cimes ! Enfin, à Méolans-Revel, c’est au bord de la rivière Ubaye que la base multi-loisirs Aventura Parc a imaginé des ateliers associant arbres et rochers, traversées en tyroliennes, via ferrata, escalade… De quoi se dégourdir les jambes et s’assurer quelques belles montées d’adrénaline !

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w AVENTURA PARC

w LOS ACRO’NIñOS

La Fresquière - 04340 Méloans-Revel Tél. : 06 86 99 97 28

Centre station - 04400 Pra Loup Tél. : 06 70 29 47 78

w JUNGLE PARC

w Jungle Parc Enfants

Les Terres Neuves - 04400 Saint-Pons Tél. : 06 20 45 29 13

Plan d’eau de Siguret - 04850 Jausiers Tél. : 06 14 41 12 26

B aignades à gogo  ! Il peut faire chaud, très chaud en Ubaye… Alors un plouf dans un des lacs, plans d’eau et piscines de la vallée, n’est dans ce cas jamais superflu. Et qui a dit qu’en montagne on ne pouvait pas pratiquer le ski nautique, la planche à voile, le dériveur, le jet ski, l’aviron et le kite-surf ? Le lac de Serre-Ponçon est une petite mer d’altitude, la plus grande étendue d’eau artificielle d’Europe, où tous les plaisirs et sports nautiques y sont légion. Plus près de Barcelonnette, épicentre de la vallée, le lac du Lauzet offre un paisible et sauvage point de chute pour la baignade, la balade en canoë ou la pêche. Par contre, plus animé, c’est au bord du lac de Jausiers que l’on trouve le parc de loisirs de Siguret. L’entrée, payante, permet d’accéder aux plages aménagées, à la baignade surveillée, aux terrains de tennis, basket, beach-volley, au mur d’escalade, aux jeux pour enfants, aux aires de pique-nique ombragées. Canoës et bateaux à pédales sont aussi en location sur place. Et avec ses piscines, couvertes (Le Sauze) ou de plein air (Barcelonnette), l’Ubaye n’a vraiment plus rien à envier au bord de mer !

L uge , trampoline , arapa h o , le S auze version été … Les remontées mécaniques du Sauze ont imaginé de faire vivre le domaine skiable l’été. Belle idée. Ainsi, au départ des alpages, a été construite la seule piste de bob luge de la Vallée de l’Ubaye pour petits et grands. Une belle descente casquée dans laquelle on se lance seul ou à 2. On trouve aussi sur la piste de la Savonnette deux trampolines sur lesquels les acrobates en culottes courtes vont pouvoir par session de 10 minutes réaliser pirouettes, sauts périlleux et figures forcément de style !

Les remontées mécaniques louent aussi des VTT et des Arapaho, des engins à mi-chemin entre la trottinette et le VTT, au pied du télésiège ouvert pendant l’été afin que ceux qui souhaitent monter sans se fatiguer puissent économiser leurs forces pour leur folle descente. Sur les sentiers ou pour les riders confirmés dans le bike-park de 3 kilomètres et de 300 mètres de dénivelé.

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week-end chasseurs de

TRÉSORS Découvrir l’histoire, la nature et le patrimoine de la Vallée de l’Ubaye en randonnant et en s’amusant est désormais possible grâce à la chasse aux trésors familiale proposée par le parc aventure Jungle Parc de Saint-Pons. Fins limiers,

Q Contact Jungle Parc Saint-Pons Tél. : 06 86 73 37 57 Prix indicatif pour une famille : 40 e

à vos GPS !

T

out essoufflée mais radieuse, la famille Legrand est affairée au-dessus de son roadbook pour comptabiliser les points bonus de cette chasse aux trésors qui aura duré presque quatre heures ! “C’était génial”, lance Tony le crayon en l’air. “C’est une formule très attrayante et enrichissante, tant pour son aspect ludique qui a su plaire aux enfants que pour la découverte de l’histoire et la nature de cette magnifique vallée. Tout cela le long d’une randonnée un peu épuisante mais au bout de laquelle on se sent plus riche même si les coffres ne contiennent pas d’or !” Pas d’or mais des produits régionaux, des indices, des énigmes, des points bonus que la famille Legrand va pouvoir transformer en bons d’achat auprès des différents partenaires du jeu (restaurateurs, activités loisirs,

“Cette chasse au trésor est une très belle surprise, elle nous a permis de parfaire notre découverte de la région, tant historique qu’environnementale” 32

produits de pays…). Initiée l’été dernier par Olivier Jean, gérant du parcours aventure Jungle Parc, cette superbe chasse aux trésors aux alentours du village de Saint-Pons, n’a pas fini de faire parler d’elle. Car l’idée est aussi originale qu’audacieuse mais surtout très bien ficelée. Munis d’un GPS, d’une carte, d’un road-book, de mini-guides de botanique et d’histoire, les participants, une famille ou un groupe d’amis, naviguent d’un point à un autre afin de résoudre les énigmes qui leur permettront d’avancer et de dénicher les coffres aux trésors. “Il s’agit de faire découvrir à un très large public le patrimoine, l’histoire, l’environnement et les produits locaux de notre région”, explique l’instigateur de cette chasse. En effet, les énigmes à résoudre incitent à se pencher un peu plus près sur la nature environnante.

Il faut parfois reconnaître les différentes essences d’arbres, ou encore identifier les noms des sommets alentour et donner leurs altitudes. Le parcours est aussi jalonné de devinettes et énigmes sur l’histoire et le patrimoine de la vallée. On demandera par exemple d’analyser les portails de l’église de Saint-Pons qui date du XIIe siècle ou de déchiffrer la charte de fondation de la ville de Barcelonnette, signée en 1231 par un représentant du Comte de Provence… De quoi aiguiser sa curiosité et étancher sa soif de connaissance. Foi de participante : “Cette chasse au trésor est une très belle surprise, elle nous a permis de parfaire notre découverte de la région tant historique qu’environnementale, et nous a sensibilisés à l’observation et l’évolution de la vie de la Vallée de l’Ubaye. Nos efforts tant

cérébraux que sportifs ont largement été récompensés par d’étonnants butins de produits régionaux”. Car si le jeu a pour vocation d’apprendre en s’amusant et en randonnant, il n’oublie pas de mettre les papilles en émoi. Le plaisir gustatif est aussi au rendez-vous puisque les quatre coffres à découvrir contiennent des indices pour trouver des raccourcis mais surtout quelques mets régionaux. Le circuit se divise en quatre étapes dont la première est dédiée à l’initiation. Selon l’âge et l’endurance des participants, il est possible de choisir de parcourir une ou plusieurs étapes. La totalité de ce parcours pédestre est réalisable entre 6 et 8 heures… Partant de l’ancienne pépinière de Terre Neuve dans laquelle est installé Jungle Parc,

il fait un détour par le village de St Pons jusqu’à un chemin de croix qui mène aux ruines d’une chapelle, en passant par différents points de vue offrant un panorama des sommets de l’Ubaye, simplement étourdissant. Cette véritable chasse aux trésors, unique en son genre, permet à chacun de décoder l’histoire de la vallée à travers son paysage, son patrimoine bâti, ses spécialités culinaires et ses activités de loisirs. Une aventure pleine de rebondissements, un jeu que ceux qui l’ont testé ont qualifié “de véritable révolution et d’activité de tourisme durable”. Ne reste qu’à constituer son équipe et partir à l’assaut !

“Cette véritable chasse aux trésors, unique en son genre, permet à chacun de décoder l’histoire de la vallée à travers son paysage, son patrimoine bâti, ses spécialités culinaires…”

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week-end

C

’est un lieu presque sacré pour tout passionné d’astronomie. Le col de Restefond, à 2 800 m, à l’apogée de l’une des plus hautes routes de France, celle de la cime de la Bonette, mène de Jausiers à Nice. Une route et un col accessibles seulement l’été, après la fonte des neiges, et qui offrent une vision sur un ciel rare et unique. Dégagée de toute pollution lumineuse, la voie lactée s’offre ici claire et contrastée, dans son plus bel éclat. Un lieu prisé par les amateurs d’astronomie qui viennent, aux beaux jours, planter la tente et admirer, la nuit venue, quelques-unes des 88 constellations visibles depuis l’Hémisphère Nord. La Grande et la Petite Ourse, Cassiopée ou le grand triangle de l’été composé des constellations du Cygne, de l’Aigle et de la Lyre, se donnent même à voir à l’œil nu. Certes, les habitués et aficionados de la carte du ciel déploient lunettes et télescopes, jumelles et miroirs. Héloïse Granier est de ceux-la.

À l’œil nu, les étoiles se livrent aussi…

astronomie

UBAYE CIEL D’ÉTOILES La Vallée de l’Ubaye bénéficie d’un ciel d’une remarquable pureté en raison de l’absence de pollution gazeuse et lumineuse, le spot idéal pour l’observation de la voie lactée. Les amateurs d’astronomie le savent bien, ils ont fait du col de Restefond leur lieu de rendez-vous sous les étoiles. 34

Cette jeune barcelonnette, titulaire d’un Bafa qualification sciences et techniques avec agrément microfusées, obtenu avec l’organisme Planètes sciences, et passionnée d’astronomie, encadre régulièrement stages et sorties dédiés à l’observation et la compréhension de ce vaste univers étoilé. Habituée de Restefond, elle conseille aussi les sites de Bouzoulière (au-dessus de Faucon) et du plateau de l’Aupillon (commune d’Enchastrayes), “les plus accessibles et ceux qui permettent de découvrir un ciel pur”, confirme-t-elle. Tellement pur et étonnant, que parfois, avoue-t-elle “on ne s’y retrouve plus, tant les étoiles sont nombreuses et visibles”. Avec les instruments, galaxies, nébuleuses, amas d’étoiles et planètes donnent l’impression d’être si proches. “C’est toujours surprenant pour le débutant de découvrir la lune à travers ne serait-ce que des jumelles. On voit distinctement les cratères, les zones d’ombres, les nuances de couleurs, les différentes surfaces”, poursuit-elle enthousiaste. Effectivement, tout cela a l’air très exaltant. Surtout lorsque la soirée est animée par un spécialiste, qui en plus de guider le néophyte entre le Scorpion et le Sagittaire, rompt le silence de la nuit en racontant les histoires de la mythologie grecque qui y sont liées. C’est ainsi que l’on apprend que Zeus tomba un jour amoureux d’une

Q Montagnes d’Ubaye École de l’aventure rue Manuel, Barcelonnette Tél. : 04 92 81 29 97 Tarif soirée astronomie 25 e/personne

Q Lou Riouclar Revel-Méolans Tél. : 04 92 80 75 75

nymphe d’une très grande beauté prénommée Callisto. Callisto était l’une des suivantes d’Artémis, la fille de Zeus, déesse de la chasse et à qui Callisto avait fait vœu de chasteté. Artémis offensée par l’idylle entre son père et celle-ci la changea en ourse lors d’une partie de chasse à laquelle participait son fils, Arcas, né de sa liaison avec Zeus. Lorsque le fils repéra l’ourse, il décocha un trait fatal, mais pour éviter le matricide, Zeus éleva Callisto au ciel et lui donna le statut de constellation de la Grande Ourse. Arcas, à sa mort, fut lui aussi changé en constellation et devint la Petite Ourse.

Quand la mythologie éclaire le ciel Chaque constellation a son histoire ; pour les entendre il suffit de s’inscrire à une des soirées astronomie organisées par exemple par Montagnes d’Ubaye, le bureau des accompagnateurs en montagne de Barcelonnette. L’association propose autour de sa yourte sur le plateau de l’Aupillon, des nuits d’observation du ciel animées par un spécialiste en la matière. La montée à pied se fait vers 17 h 30 à partir du Sauze (1 heure de marche), chacun apporte son casse-croûte et le partage en observant et s’instruisant sur le ciel et ses légendes. La descente au Sauze se fait à pied vers minuit/ 1 heure du matin. Bien sûr, il y a aussi les Nuits des étoiles (11,12,13 août), événement national qui donne lieu chaque année à des animations organisées par les différents Offices de Tourisme de la Vallée de l’Ubaye : soirées d’observation, contes et légendes du ciel, atelier de fabrication de la carte du ciel… Ces nuits aoûtiennes sont l’occasion de voir avec quasi-certitude des étoiles filantes et d’apprendre d’où elles viennent… “Une comète est un gros caillou glacé qui en s’approchant du Soleil

se met à fondre. Les gaz et particules qui la constituent se subliment en deux queues qui font la beauté des comètes telles que l’on peut les observer. Il arrive que ces comètes croisent l’orbite terrestre et laissent derrière elles des débris. Lorsque la Terre parcourant son orbite rencontre ce nuage de poussière, les débris pénètrent dans l’atmosphère et se consument. Ce sont ces débris brûlants que l’on nomme étoiles filantes. Les nuages de poussières laissés par les comètes provoquent des « pluies d’étoiles filantes » qui semblent toutes provenir de la même région du ciel. C’est ainsi que l’on nomme celles que l’on observe en août, les perséides, du nom de la constellation Persée”, résume avec brio Héloïse en rappelant qu’en altitude, loin de la pollution en lumière et en gaz, il est beaucoup plus fréquent d’en apercevoir. Il suffit de lever les yeux… Et si l’on veut aller encore plus loin dans l’apprentissage et la découverte, le centre de vacances Lou Riouclar, installé à Revel-Méolans organise aussi des séjours sur le thème de l’astronomie. Mecque incontestée de l’observation du ciel, la Vallée de l’Ubaye qui fut un temps pressentie pour l’accueil d’un observatoire, est cependant consciente de sa spécificité. Ainsi, de façon à préserver ce patrimoine naturel qui attire chaque printemps-été de nombreux passionnés, elle a décidé de travailler sur son éclairage public dans un souci de diminuer la pollution lumineuse et de faire aussi quelques économies. Cette initiative contribuera de toute façon à sauvegarder longtemps encore le ciel ubayen de toute contrariété… pour le plaisir de tous ceux qui vivent la tête dans les étoiles. Et peut-être qu’un jour, un lieu d’accueil et d’observation leur sera dédié… un projet que beaucoup espèrent de mille vœux.

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week-end TERROIR

HALTE GOURMANDE EN TERRE D’UBAYE

Les produits de terroir sont légion en Ubaye, de la charcuterie aux confitures, des fromages aux liqueurs de génépi et framboise, le voyage chez les producteurs et artisans de la vallée vaut le détour. Visite de la Maison de Produits de Pays, condensé de la production culinaire et artisanale de l’Ubaye. À vos paniers pour un week-end à table !

PETIT TOU R

I

l y en a qui occupent leur week-end à chiner de brocante en brocante cartes postales anciennes et objets d’antan, quand d’autres fins gourmets jouent à saute-mouton avec les spécialités régionales. En Ubaye, ces derniers ne seront pas déçus. Ici, on sait aussi se délecter le palais. Comme dans toutes les vallées pauvres de montagne, la cuisine, basée sur le terroir, est essentiellement composée de tourtes aux herbes, pommes de terre, épinards, orties et autres feuilles de blettes, viandes de porc et agneau de montagne et pâtes fraîches que toute ubayenne se doit de savoir fabriquer de ses dix doigts… Si la cuisine d’autrefois a évolué laissant ici et là quelques vestiges gourmands, elle n’en reste

pas moins vivace et fait même l’objet d’un “revival” assez fort. Le terroir et tout ce qui en découle sont très tendance dans le cadre d’une société à la recherche d’authenticité, de racines, de vérité, de nature sauvage et intacte, en un mot de terroir. Antre sacré des gastronomes de mets de terroir, la Maison de Produits de Pays, sise à Jausiers, rassemble en un lieu unique toutes les productions culinaires et artisanales de plus de 45 artisans et paysans installés dans les quatorze villages de la Vallée de l’Ubaye. Un palais des délices voué aux goûts et aux saveurs tout comme à l’artisanat local. Tour d’horizon de ce qu’il ne faut pas manquer de savourer lors de votre séjour en Ubaye.

DES SPÉCIALITÉS

Q Maison de Produits de Pays Rue principale 04850 Jausiers Tél. : 04 92 84 63 88 Pendant les vacances scolaires, la Maison de Produits de Pays organise tous les mercredis, des rencontres autour des produits du terroir.

Le Fumeton : c’est la spécialité la plus typique de Barcelonnette. Il s’agit de tranches de noix de gigot de mouton finement découpées et fumées dans l’âtre. Cette charcuterie, cousine de par son aspect et sa texture avec la viande des Grisons, se déguste avec une salade, un gratin de pommes de terre et agrémente divinement raclettes et fondues royales. Saucisson au génépi : on peut difficilement faire l’impasse sur les produits parfumés au génépi, sorte d’emblème liquoreux de la vallée. La chair du saucisson est, dans ce cas, mélangée au macérât de génépi afin de lui donner un arôme bien particulier.

Tome au génépi : trempée dans du vin blanc puis frottée au génépi, cette tome de vache se laisse glisser entière dans le four avant d’être servie à la cuillère sur des pommes de terre. Elle remplace aussi avec ingéniosité le reblochon dans la fabrication de la tartiflette.

Tome de l’Ubaye : fabriquée à base de lait de vache, cette tome de montagne a la caractéristique d’être extrêmement moelleuse. Douce et souple au palais, elle fond dans la bouche avec onctuosité.

Pieds paquets : cette spécialité n’est pas seulement l’apanage des Bouchons lyonnais. La proche ville de Sisteron en a aussi fait sa spécialité, laquelle s’est répandue au fil des décennies jusque dans la Vallée de l’Ubaye, élevage de moutons et de porcs oblige. Ces petites paupiettes contiennent de la farce de porc ou de mouton avec abats, sont roulées et ficelées dans la viande et cuites avec les pieds de l’animal dans une sauce souvent au vin blanc et à la tomate. Dans la même lignée, on trouve aussi des tripettes d’agneau, dignes représentantes des nombreux troupeaux de moutons de la vallée.

Soupe au petit épeautre : une nouveauté à la Maison de Produits de Pays, issue des transformations audacieuses et délicieuses d’un producteur de céréales bio de la vallée. Cet onctueux velouté au petit épeautre se consomme avec des saucisses et de la poitrine fumée, en plat unique. Idéal pour un retour de rando !

Confitures, sirops et pâtes de fruits : la famille Tron installée à Méolans-Revel produit des confitures artisanales de fruits rouges, mais aussi à l’églantine, au coing, à l’affatou, au lait, à la rhubarbe, à l’argouse… La découverte de nouvelles saveurs se poursuit avec les sirops et pâtes de fruits de la même maison, aux parfums aussi envoûtants qu’originaux.

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week-end Gourmandises : le rayon ne décevra pas ! Pains d’épices, miels en tout genre, bonbons, nougats de pays, tartes fraîches au chocolat et à l’orange, à la framboise et à l’amande ou aux noix et au miel. C’est aussi dans cette rangée que l’on peut trouver les renommés chocolats et chardons au génépi et à la framboise de la Chocolaterie Fontaine/Genot de Barcelonnette (47 rue Manuel. Tél. : 04 92 81 01 46) Liqueurs et apéritifs : bien sûr, il y a l’incontournable génépi que l’on retrouve en liqueur, en petits sucres, dans les fromages et le saucisson… Mais il existe aussi des liqueurs de framboise et de myrtille, baies très envahissantes dans les alpages de la vallée, pour le plus grand bonheur des ramasseurs et transformateurs ! Certains producteurs comme Le Grand Rubren proposent aussi des liqueurs à la gentiane ou thym sauvage pour l’apéritif ou la cuisine. Flamber son gigot d’agneau à la liqueur de thym, un régal incomparable ! Et parmi les liqueurs qui ont le vent en poupe, on note une spectaculaire arrivée sur le podium de la liqueur de bourgeons de mélèze, arbre emblématique de l’Ubaye qui méritait bien sa bouteille. Le Grand Rubren, ZA Chanbrand, Barcelonnette. Tél. : 04 92 81 44 00

emmène-moi ... là-bas

Produits laitiers : le plus simple est de se rendre directement à la coopérative laitière de la Vallée de l’Ubaye, à La Bréole, où faisselles, fromages blancs, lait et yaourts vous attendent… Tél. : 04 92 85 56 42

Document non contractuel, édité par la Communauté de communes - Vallée de l’Ubaye

Les marchés fermiers organisés par l’association d’agriculteurs, La Ferme Ubayenne, ont lieu tous les lundis matin de l’été, place de la Mairie à Barcelonnette. On peut aussi retrouver les producteurs de la région toute l’année, sur le marché de Barcelonnette le mercredi et le samedi, ou tous les dimanches de l’été à Jausiers et tous les lundis des mois de juillet et août aux Thuiles.

Direction Tourisme Communauté de communes Vallée de l’Ubaye 4 avenue des 3 Frères Arnaud 04400 Barcelonnette Tél. : 04 92 81 04 04 www.ubaye.com info@ubaye.com

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NAISSANCE D’UN PARCOURS DE

NEW DEAL - RC GRENOBLE

Golf BARCELONNETTE - PRA LOUP


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