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L’INTERVIEW François Morel

L'INTERVIEW

FRANÇOIS MOREL

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« Devos était un homme de music-hall »

Au pays des Devos de l’Humour, François Morel se devait de revenir avec son spectacle "J’ai des doutes"où il rend hommage au maître des jeux de mots… mais pas que !

J’ai des doutes le 15 décembre 2020 à l’espace Malraux, Joué-lès-Tours - espacemalraux.jouelestours.fr L’artiste : francoismorel.com

L’interview continue sur www.leprog.com

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer ce spectacle autour des textes de Devos ?

De moi-même j’en n’en aurais pas eu l’idée. Tout est parti d’une proposition de la productrice Jeanine Rose qui m’a dit « Devos est mort il y a dix ans, on l’oublie un peu, ce serait bien de lui rendre hommage ». Nous avons donc créé une lecturespectacle, dans un format simple avec le pianiste Antoine Sahler. En redécouvrant son effi cacité comique et poétique extraordinaire, j’ai trouvé dommage d’arrêter là et j’ai voulu approfondir le sujet.

Son humour est toujours d’actualité ?

On le réduit trop souvent à l’image d’un monsieur qui faisait des jeux de mots derrière un micro à la télévision, mais il était bien plus : c’était un homme de music-hall, mime, comédien, jongleur, musicien, qui se servait de tout ce que la scène pouvait off rir pour proposer un spectacle généreux. Et ses textes n’ont pas bougé, car il n’était pas chansonnier, à traiter l’actualité : il évoquait Dieu, l’existence… des questionnements qui traversent le temps.

Vous venez de publier le Dictionnaire amoureux de l’inutile co-écrit avec votre fi ls Valentin : il existe des choses totalement inutiles ?

Non, je ne crois pas ! Et c’est un dictionnaire « amoureux », donc on n’y mettra pas le covid… Au fi l des échanges avec Valentin, nous avons exploré le rapport entre l’inutile et l’indispensable. Les parenthèses dans les romans de Philippe Jaenada, on peut penser que ça ne sert à rien pour l’histoire, mais cela fait tellement partie de son style, qu’elles en deviennent indispensables. Et faire des ricochets sur l’eau, c’est inutile, mais c’est aussi un moment de douceur dans une relation père-fi ls…

Juste avant de monter sur scène à l’espace Malraux, que ferez-vous ?

En général je récite mon premier texte dans ma tête ou à voix basse, en ayant un œil sur le public, derrière le rideau. Et je dis une bêtise à mon pianiste… parfois même une grossièreté !

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