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L’INTERVIEW Costa-Gavras

L’INTERVIEW

COSTA-GAVRAS

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"Ce qui m’intéresse, c’est l’être humain"

On lui doit des films mythiques comme Z, L’Aveu, ou plus récemment Le Couperet, Le Capital, ou Adults in the room sur la crise grecque et l’Europe. Et vous savez quoi ? Il sera bientôt à Tours !

Costa-Gavras sera à Tours pour les 50 ans de la Cinémathèque du 25 au 27 novembre !

L’interview continue sur www.leprog.com

Vous venez à Tours pour les 50 ans de la Cinémathèque : la Cinémathèque Française, à Paris, a joué un rôle dans votre parcours de cinéaste ?

C’est là-bas que j’ai découvert que le cinéma pouvait faire des œuvres autres que les films de pur divertissement, les films d’action ou de cow-boys. J’ai vu des œuvres classiques, c’était une vraie découverte, qui m’a motivé à essayer de voir comment on faisait des films, et si je pouvais en faire moi-même. Quand j’ai appris qu’il y avait une école de cinéma, je m’y suis précipité !

Vous aviez donc dès le début l’envie de proposer une vision du monde engagée, critique ?

Je voulais montrer ce qu’est la vie selon moi, et comment on y réagit.

Et on apprend à faire des films en regardant ceux des autres ?

Tout comme on apprend à écrire en lisant ce qu’écrivent les autres ! Il est essentiel de connaître l’histoire de l’écriture (et du cinéma). Le cinéma, c’est raconter une histoire en images. A la Cinémathèque Française on projette par exemple 4 à 5 films par jour, soit plus de 1200 films par an. Le cinéma actuel, d’hier, ou d’avant-avant-avant-hier !

Et vos histoires à vous sont souvent liées à des enjeux politiques, aux questions de pouvoir, de liberté…

Ce qui m’intéresse, c’est l’être humain. Nous avons tous du pouvoir : comment ce pouvoir s’exerce, pour nous rendre heureux ou malheureux ? Je pense que tous les cinémas sont politiques, tous les articles que vous publiez sont politiques, car vous parlez d’un sujet, et vous transmettez une vision. Ce qui me passionne, c’est parler du monde et des hommes et femmes qui l’habitent.

Vous recevez souvent des récompenses (récemment un Léopard au festival de Locarno) : cela a du sens pour vous ?

Cela fait toujours plaisir, mais cela a du sens surtout pour le film, cela attire l’attention sur l’œuvre, et c’est l’essentiel. On fait des films pour qu’ils soient vus.

Et quel est votre dernier coup de cœur vu au cinéma ?

Le documentaire L’Ombre de Goya, avec Jean-Claude Carrière. On y croise Goya, Buñuel et la culture espagnol de manière extraordinaire, je vous le conseille ! #proglincontournable - 12 - 12 -

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