Livret dĂŠveloppement durable
1
LA NÉCESSITÉ DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Quartier de la Villette PEU DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE CO₂ DANS LE BÂTIMENT Les messages, unanimes, concernant le diagnostic de la planète sont de plus en plus alarmants. Les acteurs de l’immobilier s’accordent tous à dire que le développement durable des bâtiments est devenu un argument de vente et qu’il est important d’agir.
Architectes : Adrien Fainsilber, Gérard Chamaillou
Mais les premiers résultats des bâtiments dit « Haute qualité environnementale » (HQE) sont très décevants, si on les considère du point de vue de leur réduction d’émissions de co₂. Le tri des déchets, la minimisation des nuisances sonores de chantier, le choix de certains matériaux de construction, tout comme l’amélioration de la qualité de l’air dans les bâtiments, actions permettant de labéliser un bâtiment « HQE », ne réduisent pas de manière significative les émissions de co₂.
Porte de la Villette
Architecte : Art'ur
En effet, 80 % des émissions de co₂ produites par un bâtiment proviennent des consommations récurrentes et nécessaires à son bon fonctionnement, et ne sont pas dues à sa construction d’origine.
Canal de la Villette
Porte de Pantin
Architectes : Reichen & Roberts
DES DEMANDES ÉNERGÉTIQUES TOUJOURS EN HAUSSE
QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?
Si l’isolation thermique est entrée dans les mœurs du secteur tertiaire, l’arrivée systématique de la climatisation ainsi que l’absence de protection solaire efficace devant les vitrages n’ont fait que décupler les demandes énergétiques des bâtiments. Pour réduire significativement et durablement nos émissions de co₂, il faut élargir, étendre nos ambitions, en allant au-delà du simple choix de quelques produits de moquettes, de plafonds et de peintures dits « durables », au-delà de la mise en place de gadgets technologiques (panneaux photovoltaïques, éoliennes…), au-delà de l’utilisation d’un peu de bois de forêt renouvelable dans une construction.
Les immeubles de bureaux qui sortent de terre aujourd’hui, et qui sont pourtant estampillés du label HQE, naissent obsolètes en termes de consommation d’énergie. Pour la plupart d’entre eux, leur consommation d’énergie dépasse les 250 kWh par m²/an, alors que l’objectif de l’année 2012 pour les « Bâtiments basse consommation » (BBC) est de moins de 50 kWh par m²/an. En effet, les façades de verre orientées au sud, sans aucune protection solaire extérieure, sont encore trop souvent de rigueur pour des critères esthétiques, les verres teintés absorbant la lumière – si précieuse en hiver – sont systématiques, imposant un éclairage artificiel toujours au maximum de sa puissance, tout au long de l’année. Que doivent faire les entreprises et les acteurs de la construction pour avoir un réel impact positif sur leur environnement ? Quelles sont les actions prioritaires à mettre en place ?
Dites développement durable. Pensez « optimisation durable »
2
QUELS OBJECTIFS POUR L’ENTREPRISE ?
QUATRE ACTIONS PRIORITAIRES L’entreprise « éco-responsable » doit mettre en place plusieurs actions pour contribuer à la protection de son environnement. Elle doit optimiser son immobilier, sensibiliser ses salariés au respect de la planète, et ceci en les remettant au contact de la nature. Enfin, et surtout, l’entreprise doit agir vite. OPTIMISER L’IMMOBILIER L’optimisation des mètres carrés de l’entreprise réduit l’empreinte de l’homme sur son environnement, tout en réduisant les diverses consommations d’énergie (chauffage, climatisation, ventilation, éclairage, etc.). Cette réduction des consommations d’énergie a pour répercussion instantanée la diminution des émissions de co₂. L’optimisation des espaces de travail permet de réduire immédiatement la consommation de 30 à 40 %. C’est donc, et de très loin, la première source d’économie d’énergie, qu’aucune autre action ne peut égaler.
Hier usine…
SENSIBILISER AU DÉVELOPPEMENT DURABLE La sensibilisation des salariés au respect de leur environnement, dans une entreprise dévouée au développement durable, est également très importante. En effet, nous avons progressivement perdu, au cours des cinquante dernières années, le bon sens de nos aînés. Pourtant, ce sont souvent de simples gestes qui permettent de sauver beaucoup d’énergie dans un bâtiment. Travailler sur le comportement des salariés, afin qu’ils se servent intelligemment de leur espace de travail et qu’ils utilisent avec parcimonie les énergies artificielles, peut s’avérer très profitable. Penser, par exemple, à baisser des stores solaires le matin, avant que la température ne s’élève, permet d’éviter l’utilisation de la climatisation ; ouvrir les fenêtres la nuit, pour aérer naturellement les locaux par free cooling ; ne pas mettre systématiquement le chauffage ou la climatisation à puissance maximale ; ce sont là des gestes qui évitent de grandes consommations d’énergie, et ceci lors des périodes de grandes dépenses énergétiques.
Aujourd’hui bureau…
Demain habitat ?
Ne construisez pas systématiquement, transformez
RÉCONCILIER L’HOMME AVEC SON ENVIRONNEMENT NATUREL Il est grand temps de réconcilier « l’homme urbain » avec son environnement naturel. Le développement de notre société nous a poussés à nous éloigner de notre environnement naturel, jusqu’à nous obliger à rester serrés dans nos costumes-cravates-tailleurs toute la journée, emprisonnés dans des locaux surchauffés, asphyxiants, étouffants. Le salarié, de nos jours, se voit contraint de travailler dans un espace oppressant, fenêtres et portes closes, chauffage ou climatisation à fond. Il est manifeste que les critères de consommations d’énergie et de contact avec l’environnement sont passés au second plan. Il faut inverser cette tendance, et replacer le salarié dans un espace plus naturel, plus sain, dans lequel il pourra percevoir les cycles biologiques d’alternance du jour et de la nuit, appréhender les variations du climat, voir le ciel et les nuages, sentir l’air du dehors et le soleil sur sa peau, humer l’odeur des plantes, profiter du contact de végétaux et de matériaux confortables, discerner le bruit de la pluie et du vent…
Il faut redonner au salarié la possibilité d’ouvrir les fenêtres, comme celle de travailler dehors, ou de manger au soleil. En un mot, il faut réconcilier l’homme urbain avec tout ce qui a été supprimé dans les tours de verre pourtant dites « modernes ». C’est en se réappropriant progressivement leur environnement naturel que les salariés se mobiliseront davantage pour la protection de la planète. RÉÉDUQUER NOS SENS
Il faut également que le salarié réapprenne à s’habiller en fonction des prévisions météorologiques, qu’il anticipe le froid du lendemain comme la chaleur de l’après midi. Il faut que les gens d’une même équipe apprennent à coordonner leurs efforts pour contrôler la température de leur espace de travail, et ce, suffisamment en amont pour que l’énergie utilisée soit minimale. L’entreprise se doit également de penser « développement durable » au seuil de son projet immobilier, et non pas quand le projet est achevé.
Conservez le bois de vos bâtiments existants et limitez la dÊforestation
3
QUELLES PRIORITÉS POUR LES ACTEURS DE LA CONSTRUCTION ?
Les acteurs de la construction doivent, avant toute chose, se concentrer sur la réduction des dépenses énergétiques d’un bâtiment avant de se pencher sur l’utilisation des énergies douces et l’économie des ressources naturelles. ÉCONOMISER L’ÉNERGIE Les consommations d’énergie représentent 80 % des émissions de co₂ de la vie d’un bâtiment. Il est donc essentiel de réduire cette dépense, et ceci en amoindrissant de façon significative l’utilisation des deux postes les plus consommateurs d’énergie dans un bureau : d’une part, le chauffage et la climatisation, et d’autre part l’éclairage. Il faut donc concevoir des solutions qui permettent de diminuer durablement leur utilisation, car ces deux postes représentent également, à eux seuls, 75 % des consommations journalières d’un immeuble de bureaux. Il faut procéder de façon logique, et œuvrer à la réduction de ces deux postes de façon globale et simultanée. Les aménagements doivent être cohérents et judicieux, et il faut se garder de mettre en place des solutions incompatibles ou contradictoires : les vitrages teintés, par exemple, permettent de réduire la climatisation pendant les quatre mois d’été, mais ils imposent d’augmenter l’éclairage du local les huit autres mois de l’année…
Transformez des espaces sombres en espaces lumineux
UTILISER EFFICACEMENT LES ÉNERGIES DOUCES
ÉCONOMISER LES RESSOURCES NATURELLES ET CONTRIBUER AU REBOISEMENT DE LA PLANÈTE
Ce n’est qu’une fois que les dépenses énergétiques ont été réduites au minimum que le constructeur peut examiner l’utilisation des énergies douces. L’essentiel est alors d’éviter le financement de lourds investissements, qui peuvent se révéler totalement inutiles. L’exploitation directe de l’énergie solaire reste l’élément le plus rentable pour éclairer et chauffer un local, pendant de nombreuses heures la journée, et ceci, les trois quarts de l’année. La mise en place de vitrages clairs permet d’utiliser la lumière naturelle du soleil, et la chaleur du soleil complète l’hiver l’utilisation du chauffage, par effet de serre. Ces vitrages, surmontés de stores solaires extérieurs qui laissent pénétrer la lumière, permettent d’éviter d’utiliser la climatisation l’été. La mise en place de panneaux photovoltaïques (panneaux permettant de convertir l’énergie solaire en énergie électrique) reste malheureusement l’un des investissements les plus lourds et les moins rentables.
L’intérêt porté sur le choix des matériaux est essentiel, cependant il faut éviter d’investir de manière disproportionnée dans les produits dits « durables », le choix de ces matériaux ne représentant que 20 % de la diminution des émissions de co₂ de la vie d’un bâtiment. Et attention aux clichés ! L’utilisation de bois n’est pas toujours synonyme de « construction écologique » ; n’oublions pas qu’un des plus grands challenges de notre époque est de limiter la déforestation. Il faut donc éviter d’employer trop de bois, et être bien attentif à ce que le bois utilisé ne provienne pas de pays où la déforestation est très importante. Il nous appartient également de réintroduire arbres et végétaux dans tous nos projets de construction : l’économie des ressources naturelles doit être de rigueur, et le reboisement une priorité.
4
COMMENT PROJECTIVE EST DEVENUE ÉCO-RESPONSABLE ?
OPTIMISATION DES ESPACES
RÉDUCTION DES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIES
Nous avons implanté dans nos locaux 40 postes de travail, sur une surface de 500 m², soit un ratio de 12,5 m² par poste, le ratio moyen dans l’industrie étant de 20 m² par poste de travail. Nous avons ainsi économisé 300 m², ainsi que les consommations énergétiques inhérentes à cette surface. Pour atteindre ce résultat, nous avons particulièrement travaillé sur l’acoustique de nos espaces ouverts comme sur celle de nos espaces fermés, y compris dans les isoloirs et salles de réunion. Nous avons standardisé les postes de travail principaux (1,60 m x 0,80 m) utilisés par la majorité de notre effectif, nos consultants extérieurs bénéficiant d’un « bench » commun, sur lequel sont installés des bureaux exploitables en libre service. Enfin, nous avons pris soin de mettre l’accent sur la diversité des espaces partagés, ce qui permet à nos salariés de trouver un espace approprié à chaque moment de la journée : isoloirs, réunion basse, réunion haute, lounge, bibliothèque, matériauthèque, cuisine, salle de bain, etc.
Dans un premier temps, il nous a fallu choisir un site qui soit à la fois suffisamment bien desservi par les transports en commun, mais aussi facilement accessible par les pistes cyclables. Une fois ce choix déterminé, nous nous sommes concentrés sur la diminution de notre consommation électrique. Pour réduire l’éclairage artificiel nous avons installé des pavés de verre sur les murs donnant sur le lot voisin, une façade vitrée au nord-ouest, et nous avons créé une verrière traversant la toiture de part en part : c’est ainsi que la lumière naturelle et zénithale inonde l’ensemble du local. Nous avons ensuite installé, dans tous les espaces, des détecteurs de lumière naturelle, ainsi que des détecteurs de présence, systèmes qui déterminent la graduation des éclairages artificiels. Pour réduire l’utilisation du chauffage, nous avons pourvu notre local d’une isolation très importante (complexe de 30 cm d’isolation en toiture, doubles vitrages argon), et nous avons choisi une pompe à chaleur pour la production d’air chaud et froid, ainsi qu’une ventilation avec récupérateur de chaleur.
Ne construisez pas systématiquement. Essayez plutôt de réduire l’empreinte de l’homme sur la planète
Nous avons également conçu un système de ventilation naturelle, qui permet de déconnecter la ventilation double-flux l’été, et nous avons installé de très nombreux thermomètres et horloges de régulation. L’ensemble de ces mesures nous a permis de réduire considérablement notre consommation annuelle d’énergie à 50 kWh par m²/an, et ainsi d’atteindre l’objectif de l’année 2012 pour les bâtiments de basse consommation « BBC ».
UTILISATION DES ÉNERGIES DOUCES Afin d’utiliser au mieux les énergies douces, nous avons installé du vitrage clair sur la verrière de la toiture, qui permet de chauffer en partie nos bureaux, par effet de serre, durant l’hiver et en demi-saison. Nous avons disposé des stores solaires à l’extérieur de la verrière, qui permettent, en été, de garder un éclairement suffisant tout en empêchant la chaleur de rentrer. Ces stores ont également l’avantage de réduire l’utilisation de la climatisation à une dizaine de jours par an. De plus, nous avons intégré à la toiture du bâtiment des panneaux photovoltaïques qui produisent de l’électricité : 10 à 20 % de notre consommation électrique est donc produite grâce à l’énergie solaire. Enfin, nous avons acheté des vélos électriques pour nos déplacements en région parisienne.
ÉCONOMIE DES RESSOURCES NATURELLES Afin d’économiser les ressources naturelles de la planète, nous avons choisi de transformer un bâtiment existant plutôt que d’en ériger un nouveau. Nous avons, lors de la réfection du local, utilisé le bois avec parcimonie (sols en panneaux de particules utilisant des déchets de bois, façades en bois provenant de forêt renouvelables). Nous avons planté des arbres et des arbustes sur plus de 10 % de la surface au sol. Pour arroser l’ensemble de nos plantations,
nous récupérons l’eau de pluie, système qui nous permet de diminuer notre consommation d’eau de plus de 50 %. Enfin, nous achetons uniquement du papier recyclé, que nous recyclons de nouveau après utilisation, avec l’aide d’une entreprise qui traite nos déchets.
ÉVOLUTION DES COMPORTEMENTS Afin d’économiser l’énergie, nous avons progressivement changé nos comportements. Désormais, nous suivons les prévisions météorologiques et nous consultons régulièrement le baromètre, afin de devancer les brusques changements de températures, notamment les grosses chaleurs. C’est ainsi que l’été, nous pensons à baisser les stores extérieurs suffisamment tôt dans la matinée et à ouvrir les fenêtres du toit le soir, afin de rafraichir le local pendant la nuit. Durant l’hiver, nous coupons systématiquement le chauffage la nuit et le weekend, à l’exception des périodes de grands froids, que seule l’écoute de la météo nous permet d’anticiper. Nous pensons également à éteindre les postes informatiques, les imprimantes, et nous sommes attentifs à bien suivre les procédures d’extinction des locaux avant de quitter le bâtiment, le soir et le weekend afin d’éviter des consommations inutiles lorsque le local est vacant ; l’addition des nuits, weekend et jours fériés correspondant à 250 jours par an.
5
LES ÉTAPES CLÉS DU CHANGEMENT DE PROJECTIVE
Remettez-vous au contact de votre environnement afin de percevoir les cycles du jour et de la nuit
Travaillez au contact de votre environnement naturel, ouvrez les fenêtres, mangez dehors, sentez l’odeur des plantes
CHOISIR UN SITE BIEN DESSERVI
Un réseau de pistes cyclables ainsi que de nombreux transports en commun desservent le site de Pantin. Les stations de Vélib, de bus, de métro, de train et la future station de tramway sont toutes situées à moins de 800 m de nos bureaux.
Gain : Cette infrastructure permet à nos salariés d’accéder au site en diminuant leurs émissions de gaz à effet de serre.
Marchez, roulez en vélo, utilisez un véhicule électrique
Vous pouvez diviser vos consommations d’énergie par cinq d’ici à dix ans
TRANSFORMER PLUTÔT QUE CONSTRUIRE
En choisissant de transformer plutôt que de construire nous avons limité les émissions de gaz carbonique liées aux matériaux de construction et à la mise en œuvre, et réduit le phénomène de déforestation. Gain : nous avons pu récupérer 30 % des matériaux du bâtiment existant sur l'ensemble de la réfection.
Recycler l’architecture première
Regarder son environnement différemment
La diminution des surfaces de travail est la première source d’économie d’énergie
OPTIMISER LES ESPACES DE TRAVAIL
L’optimisation d’un lieu de travail est la première source d’économie d’énergie. Par une optimisation de 40 %, passant de 20 m² par personne à 12,5 m², on économise simultanément sur les postes d’éclairage, de chauffage, de ventilation, de climatisation, en plus d’économiser sur les coûts de construction et sur les mètres carrés pris à la nature. Gain : 40 % sur la facture globale d’énergie.
Réduisez immédiatement vos consommations de 30 à 40 % par l’optimisation
Utilisez des matériaux acoustiques efficaces
TRAITER L’ACOUSTIQUE DES ESPACES FERMÉS
Le traitement acoustique du lieu de travail permet d’optimiser agréablement l’espace et d’économiser de l’énergie. Des isoloirs munis de cloisons double vitrage 42 dB permettent de travailler dans des espaces individuels avec moins de 35 dB de bruit de fond, soit le calme absolu.
Optimisez, et amĂŠliorez vos conditions de travail
Notre salle de réunion, équipée de panneaux acoustiques
TRAITER L’ACOUSTIQUE DES ESPACES OUVERTS
Le traitement des faux plafonds des espaces ouverts avec un coefficient alpha supérieur à 0.9 (90 % des ondes sonores absorbées) et le choix d’une moquette de coefficient alpha supérieur à 0.50, permettent de réduire le temps de réverbération à 0.6 seconde. Le confort acoustique dépend également du bruit de fond qui, ici, se situe entre 40 et 45 dB. Gain : 40 % sur la facture globale d'énergie.
Nos fauteuils isoloirs partagés
Chauffage et climatisation représentent 40 % de la facture énergétique
ISOLER THERMIQUEMENT
Le chauffage et la climatisation représentent la première dépense énergétique d’un bureau. L’isolation thermique est donc essentielle. Nos vitrages sont à 1 w/m² de déperdition et notre toiture et nos murs à moins de 0.3 w/m². Nous avons atteint la cible des bâtiments labellisés BBC 2012, soit 50 kWh par m²/an (contre 250, en moyenne actuellement). Gain : 50 % sur le chauffage et la climatisation.
Isolez thermiquement vos espaces
Faites entrer la lumière naturelle pour économiser l’éclairage
FAIRE ENTRER LA LUMIÈRE NATURELLE
La création d’une verrière, le vitrage de la façade et le percement de baies en pavés de verre permettent de faire entrer la lumière à toute heure du jour sans pratiquement aucun apport d’éclairage artificiel. Gain : 50 % à 70 % sur la facture d'éclairage.
Nous avons mis des vitrages clairs pour minimiser l’éclairage artificiel l’hiver
Nous avons mis des détecteurs de présence pour économiser l’énergie
RÉGULER L’ÉCLAIRAGE ARTIFICIEL
L’éclairage artificiel est la deuxième dépense d’énergie dans les espaces de travail. La détection de présence permet d’éclairer uniquement les espaces utilisés et la régulation liée à l’apport de lumière naturelle permet de grader la lumière de 20 % à 100 % du début à la fin de la journée.
Nous avons mis des détecteurs de lumière naturelle pour limiter l’éclairage artificiel
Une pompe à chaleur consomme trois fois moins d’énergie qu’un convecteur électrique
INSTALLER UNE POMPE À CHALEUR
Installer une pompe à chaleur plutôt que des convecteurs électriques permet de chauffer en dépensant trois fois moins d’énergie. De plus, la pompe à chaleur est réversible et permet de refroidir les bureaux en été.
Gain : 30 % sur la facture de chauffage.
Mettez du double ou triple vitrage afin de conserver la chaleur
Utiliser l’air vicié pour chauffer l’air entrant
VENTILER EN RÉCUPÉRANT LA CHALEUR
La ventilation en double-flux avec récupérateur de chaleur permet de préchauffer en hiver l’air neuf rentrant avec l’air vicié sortant. Ce dispositif, qui fonctionne également en été, pré-refroidit l’air chaud entrant, et réduit la température d’environ 5 à 7 degrés. Gain : 10 % à 15 % sur la facture de chauffage.
Installez des thermomètres et horloges de rÊgulation pour diminuer vos consommations
Nous utilisons nos ouvrants pour aérer en « free cooling » la nuit
VENTILER EN « FREE COOLING »
L’installation d’ouvrants qui ventilent naturellement le jour ou la nuit permet de rafraîchir nos locaux en free cooling, sans utiliser la climatisation, jusqu’à une température extérieure de 30 C à l’ombre.
Gain : 25 % sur la climatisation.
Évitez la climatisation en rafraichissant le matin
Utilisez du vitrage clair pour augmenter l’effet de serre l’hiver
UTILISER L’EFFET DE SERRE POUR CHAUFFER L’HIVER
La création d’une verrière permet d’utiliser l’effet de serre pour chauffer l’hiver et en demi-saison. Le choix d’un vitrage clair permet d’utiliser 100 % des infrarouges pour chauffer le volume. Le choix d’un double vitrage avec de l’argon en lame d’air permet de conserver cette chaleur à l’intérieur de nos locaux. Gain : 25 % sur le chauffage.
Eteignez votre chauffage à midi grâce à la chaleur apportée par la verrière
Nous abaissons nos stores solaires extĂŠrieurs pour vivre sans climatisation
SUPPRIMER L’EFFET DE SERRE EN ÉTÉ
L’utilisation de stores solaire G Tot de 0.06 (rejetant 94 % des infrarouges) permet, l’été, de garder la chaleur à l’extérieur du bâtiment et de travailler sans éclairage artificiel. Gain : 50 % sur la climatisation.
Le traitement des verres et les stores intérieurs ne suffisent pas à endiguer, l’été, l’effet de serre
Nous produisons de l’énergie douce
PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SOLAIRE
L’installation de panneaux photovoltaïques permet de produire une énergie douce renouvelable. Cette électricité est revendue à EDF afin de ne pas avoir à la stocker le week-end. Lorsque les panneaux sont intégrés dans la toiture, le kWh est revendu 50 centimes d’euro contre 10 centimes à l’achat. Gain : Réduction de 10 % de la facture.
Nous avons intégré nos panneaux dans l’environnement
Choisissez du bois de forĂŞt renouvelable
UTILISER LE BOIS AVEC PARCIMONIE
L’un des plus grand défi écologique est la réduction des émissions de gaz carbonique, notamment réalisable par le reboisement des forêts. Nous avons donc utilisé le bois avec parcimonie, soit sous forme de bois de forêt renouvelable pour 15 % de la façade, soit sous forme de particules de bois recyclées pour les planchers de la mezzanine. Gain : contribution au reboisement de la planète.
Conservez les structures en bois
Récupérez l’eau de pluie pour arroser vos plantations
RÉCUPÉRER L’EAU DE PLUIE
La récupération de l’eau de pluie permet d’économiser les ressources naturelles de la planète et donc de minimiser l’impact de l’homme sur son environnement. Ici elle est utilisée pour l’arrosage de nos plantes intérieures et extérieures. Gain : 50 % sur la facture d'eau.
Installez une cuve de récupération pour économiser l’eau
Replantez des arbres, beaucoup d’arbres, pas seulement dans la forêt Amazonienne
REPLANTER DES ARBRES
Nous avons replanté sur plus de 10 % de la surface totale de nos locaux en utilisant une jardinière intérieure, une jardinière extérieure, des bacs indépendants ainsi qu’un grand mur extérieur de 40 m². Notre objectif est de contribuer à l’absorption du co₂, et donc à la suppression de l’effet de serre. Gain : contribution au reboisement de la planète.
Remettez vous en contact avec votre environnement naturel Mangez et travaillez dehors l’été
Utilisez du papier recyclé, puis recyclez-le
RECYCLER LE PAPIER
Le papier représente 80 % de nos déchets. Nous utilisons donc du papier recyclé et imprimons en recto verso. Ce papier recyclé est à nouveau récupéré et recyclé par une entreprise spécialisée (ainsi que nos canettes en aluminium). Gain : contribution au reboisement de la planète.
Limitez la déforestation en recyclant. Une tonne de papier recyclé, ce sont quinze arbres d’épargnés
Pensez Ă ĂŠteindre vos postes informatiques avant de partir le soir
CHANGER LES COMPORTEMENTS
Nous avons perdu tout le bon sens de nos aînés au cours des cinquante dernière années et pourtant ce sont souvent les gestes les plus simples qui sauvent le plus d’énergie. Ouvrir les fenêtres la nuit pour faire du free cooling, baisser les stores solaires le matin afin d’éviter la climatisation l’après-midi…
L’hiver, habillez-vous d’avantage avant de hausser la température.
Réappropriez-vous votre environnement naturel et mobilisez-vous pour le « développement durable »
SE RÉAPPROPRIER L’ENVIRONNEMENT
Il est temps de réconcilier l’homme au travail avec son environnement. Il faut permettre au salarié de rester en contact avec la nature dans la journée, voir le ciel, entendre la pluie, ressentir la chaleur du soleil, manger et travailler à l’air libre.
Rééduquez vos sens et anticipez la météo
6
LE DEVELOPPEMENT DURABLE EST-IL RENTABLE ?
Intégrez le « développement durable » dans une démarche d’optimisation
Pensez d’abord : Optimisation des surfaces, économie de chauffage/climatisation et réduction de l’éclairage
7
DES SURCOÛTS RAISONNABLES
Surcoûts investissements "durables" : 72 500 € Surcoûts investissements "durables"
DES SURCOÛTS D’INVESTISSEMENTS RAISONNABLES L’ensemble des surcoûts dits « développement durable » sont largement au-dessous de 10 % de l’investissement total du local (achat et travaux). Ce modeste surcoût est le résultat d’une prise en compte effectuée très en amont, dès le programme et la recherche du site. Certains surcoûts sont évidemment plus rentables que d’autres, l’objectif étant ici de globaliser..
Montant des investissements immobiliers
SURCOÛTS INVESTISSEMENTS "DURABLES"
72 500 €
SURCOÛTS LIÉS À L'OPTIMISATION (10 K€) Traitement de l'acoustique des espaces fermés et ouverts
10 000 €
SURCOÛTS LIÉS AU CHAUFFAGE ET À LA CLIMATISATION (22,5 K€) Isoler thermiquement les pleins et les vitrés
7 500 €
Ventiler avec un récupérateur de chaleur
5 000 €
Installer une pompe a chaleur
7 500 €
Ventiler en free cooling
2 500 €
SURCOÛTS LIÉS À L'ECLAIRAGE (10 K€) Faire entrer la lumière naturelle abondamment (verrière, façade, pavés de verre)
5 000 €
Grader la lumière artificielle
2 500 €
Réguler l'éclairage artificiel avec détecteurs de présence et de lumière naturelle
2 500 €
SURCOÛTS LIÉS À L'UTILISATION DES ÉNERGIES DOUCES (30 K€) Créer une verrière pour chauffer par effet de serre
5 000 €
Supprimer l'effet de serre grâce à des stores solaires extérieurs
10 000 €
Produire de l'énergie électrique grâce à des panneaux photovoltaïques
15 000 €
Evitez les gros investissements dans la production d’énergie douce
8
DES ÉCONOMIES NON NÉGLIGEABLES
Total des économies par an : 77 500 € Économies annuelles
DES ÉCONOMIES NON NÉGLIGEABLES 100 % des investissements dits « développement durable » ont été amortis en un an, principalement grâce à l’optimisation des surfaces mais également grâce aux économies d’énergies réalisées. 80 % des économies proviennent donc de l’optimisation des mètres carrés dont 65 % sur les investissements ou locations immobilières et 15 % sur les économies d’énergie des surfaces libérées ou non louées. Les 20 % restant sont des économies d’énergie sur les surfaces réellement utilisées, dont plus de 15 % proviennent des économies de chauffage, de climatisation et d’éclairage et moins de 5 % proviennent de l’utilisation des énergies douces.
Montant total des investissements immobiliers
TOTAL DES ÉCONOMIES / AN
175 000 kWh
Économie de loyer liées à l'optimisation
77 500 € 60 000 €
Économies d'énergie Liées à l'optimisation
75 000 kWh
7 500 €
Liées au chauffage et à la climatisation
50 000 kWh
5 000 €
Liées à l'éclairage
30 000 kWh
3 000 €
Liées à l'utilisation des énergies douces
20 000 kWh
2 000 €
9
UN INVESTISSEMENT RENTABLE
Prise très en amont, une démarche immobilière
lumière du jour, ainsi que par le choix d’une
éco-responsable peut s’avérer très rentable. Au
ventilation avec récupérateur de chaleur, et d’une
sommet de la rentabilité se situe bien sûr tout ce
pompe à chaleur. Enfin viennent les économies
qui peut permettre d’optimiser les surfaces :
réalisées par l’utilisation des énergies douces :
conception
concepts
mise en place d’une verrière, de panneaux
acoustiques,
photovoltaïques, récupération d’eau de pluie…
du
d’aménagement,
bâtiment, matériaux
(notamment les plafonds et les sols). Ensuite
Devenir
une
entreprise
viennent les équipements permettant de générer
n’engendre,
la diminution des consommations d’énergie liées à
supplémentaires lorsque les sujets sont pris très
l’utilisation de la climatisation, du chauffage et de
en amont. L’écologie est en réalité une économie.
finalement,
pas
éco-responsable de
dépenses
l’éclairage. Cette diminution est rendue possible par la conception du local, par l’utilisation de stores solaires extérieurs, par l’installation de
JOUR HIVER
JOUR ÉTÉ
NUIT WE
luminaires dont la gradation est indexée sur la
CONSOMMATION EN KWh par m²/an (hors informatique)
50
CONSOMMATION ANNUELLE MOYENNE (hors informatique)
25 000
CONSOMMATION MENSUELLE MOYENNE (500 m²)
2 460
3 696
96
158
2,25
5,75
10,90
Chauffage
1,00
0,00
4,00
Climatisation
0,00
0,50
0,00
Ventilation double-flux et VMC toilettes Kitchen
0,00
1,25
1,40
Éclairage
0,00
1,25
2,75
Équipements divers (réfrigérateur, pompe, cumulus, etc.)
0,25
0,25
0,25
Salle informatique + divers PC et imprimantes
1,00
2,50
2,50
CONSOMMATION JOURNALIERE MOYENNE (500 m²) CONSOMMATION HORAIRE MOYENNE EN kWh (500 m²)
TOTAL
L’écologie n’est pas une dépense supplémentaire, c’est une économie
50 KWH PAR M²/AN UN PROJET D’ENTREPRISE TRÈS MOTIVANT
UN PROJET D’ENTREPRISE TRÈS MOTIVANT Au-delà des enjeux environnementaux et économiques, le développement durable nous amène à améliorer nos conditions de travail ainsi que notre relation avec la nature. La démarche développement durable va progressivement révolutionner le tertiaire et changer nos comportements en profondeur.
Photos : © Frank Da Silva – Photogenie
Plaquette imprimée sur papier recyclé « Cyclus »
PROJECTIVE est une société de conseil en architecture d’entreprise qui a déménagé dans une friche industrielle en s’appliquant une démarche « développement durable » exemplaire. Notre projet de réhabilitation d’un ancien hangar pour l’implantation de nos nouveaux bureaux s’est focalisé sur la réduction de nos émissions de co₂ avec un objectif de consommation inférieur à 50 kWh par m²/an. Ce laboratoire écologique teste de très nombreux procédés et produits dits « durables », afin d’identifier les mesures les plus efficaces pour réduire notre consommation d’énergie et de ce fait, notre empreinte sur la planète. Les résultats sont surprenants, ils bousculent les idées reçues et les clichés promulgués par certains lobbies industriels. Au-delà de cet objectif écologique ambitieux demeure un projet humaniste dans lequel tout est fait pour sensibiliser les salariés au « développement durable », les remettre au contact de la nature et faire évoluer leurs comportements.