rara LE MAGAZINE DE PROSPECIERARA ÉDITION 4 /2016
PRÉCIEUSES, FRUGALES – ET MENACÉES Page 5
LA FÈVE ORIGINELLE EST MONTAGNARDE Page 10
« MADAME FAVRE » TROUVERA-T-ELLE REFUGE DANS VOTRE JARDIN ? Page 12
LES VARIÉTÉS, PAR-DELÀ LES FRONTIÈRES IDÉOLOGIQUES Page 16
Fondation suisse pour la diversité patrimoniale et génétique liée aux végétaux et aux animaux 1
Photo: Maya Jörg
ProSpecieRara s’engage pour la sauvegarde de la vache d’Hinterwald – race à laquelle appartient Muni (Muni signifie taureau en suisse allemand) figurant en couverture – tout en sachent qu’elle est originaire de Forêt Noire et n’est pas reconnue par l’Office fédéral de l’agriculture comme race suisse. C’est que ce type de bétail était autrefois très répandu en Suisse et a été menacé de disparition dans les années 1980.
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Die Organisation ProSpecieRara
ist seit 1997 ZEWO-zertifiziert. www.prospecierara.ch/fr/don
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Éditorial
Anna Kornicker, membre de la direction
Produisez-vous sur scène ! Affrontez les feux de la rampe, lancez-vous, ou poursuivez sur votre lancée, afin que votre action soit vue et perçue. La scène, ce peut être votre jardin privé, votre cour de ferme, ou ne serait-ce qu’un balcon de 2 m2, un stand au marché, votre cuisine, une enceinte politique, et pourquoi pas une discussion détendue autour de la table, entre amis. Quels que soient le lieu ou l’occasion, vos idées, vos actes et vos propos peuvent faire bouger beaucoup de choses … à plus forte raison si vous entraînez d’autres personnes de votre entourage, si vous arrivez à les mobiliser en faveur de notre magnifique cause commune, la biodiversité des cultures alimentaires, des animaux de ferme et des plantes d’ornement. Faites de la pub pour les variétés et les races rares, sortez le grand jeu et faites-vous du bien, à vous-même et à tous ceux qui vous entourent. Nous vous recommandons un film, Demain, qui a de quoi vous inspirer. Et vous en faites partie … Demain (2015), existe en DVD. 3
Erwin Kump (à g.), responsable de projet ProSpecieRara, avec Hanspeter Ryf et l’une de ses vaches mères de race simmental. 4
Focus
Précieuses, frugales – et menacées Erwin Kump, responsable de projets animaliers
Traditionnellement, les produits suisses de qualité ont la cote à l’étranger : l’horlogerie, le couteau suisse, les fromages – et aussi les vaches. Cependant, alors qu’il y a encore beaucoup de swissness dans nos montres, nos couteaux et les fromages de fabrication suisse, la simmental, extrêmement répandue de par le monde, n’a plus grand chose à voir avec la race d’origine, qui est même menacée d’extinction. Races de vaches suisses
30 races de vaches disparues 3 menacées (évolénarde, vache grise rhétique, simmental Edelweiss) 2 répandues (vache brune, vache d’Hérens)
« Vache de Frutigen », « vache de Grindel wald », « Vache du Jura », – cela ne vous dit rien ? Sans doute pas, car ces races bovines ont disparu depuis plusieurs décennies, de même que 27 autres autrefois élevées en Suisse. Seules cinq races suisses ont survécu à ce jour, la vache grise rhétique, la simmental, l’évolénarde, la vache brune et la vache d’Hérens, et seules ces deux dernières ne sont pas classées comme menacées. La simmental est un cas spécial. On peut être surpris qu’elle se retrouve parmi les races menacées en Suisse, car on compte quelque 50 millions de têtes de par
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SIMMENTAL EDELWEISS La race traditionnelle simmental avec sa tête blanche typique est la plus grande de taille parmi les quatre races bovines ProSpecieRara. Provenant à l’origine de l’Oberland bernois, elle est aujourd’hui détenue dans toutes les régions de Suisse. La simmental de type Edelweiss est une vache classique à deux fins, présentant une bonne performance laitière et appréciée pour la qualité de sa viande. Parmi les objectifs de sélection de la race, deux autres caractéristiques sont également importantes, notamment dans les régions de montagne : aptitude à l’estivage et bonne valorisation du fourrage grossier.
ÉVOLÉNARDE Cette race valaisanne à double fin est en premier lieu une race laitière, alors que sa race sœur, la vache d’Hérens, s’est acquis une célébrité comme vache de combat. La robe le plus souvent rouge, plus rarement noire, de l’évolénarde présente des taches blanches au ventre et sur le dos, ainsi qu’une étoile, marque typique de la race, sur le front. L’évolénarde est utilisée aussi bien comme vache mère que dans la production laitière. Elle est essentiellement élevée dans le Haut Valais et dans l’Oberland bernois, mais la race est également représentée dans d’autres régions. 6
« Elles sont
robustes, nous avons rarement besoin d’appeler
»
le vétérinaire.
Hanspeter Ryf, éleveur de simmental Edelweiss
le monde sous cette appellation. Mais le chiffre trompe, car la majorité de ces vaches n’a plus grand chose en commun avec la simmental d’origine.
UN PRODUIT D’EXPORTATION PAR EXCELLENCE DE L’OBERLAND BERNOIS Depuis le milieu du XIXe, les bovins à deux fins (lait et viande) du simmental, aujourd’hui désignés sous le nom de simmental Edel weiss, s’exportent partout dans le monde, et y sont le plus souvent croisés avec d’autres races : en Europe du Nord et outre mer, avec des races d’engraissement comme la Herford ou la limousine, voire même, en Afrique, avec des zébus, pour les adapter aux conditions climatiques extrêmes. Le type d’origine de la simmental (dit « code 60 »), lui, ne s’est conservé qu’en Suisse. Contrairement à l’étranger, les animaux dans notre pays sont le plus souvent sélectionnés unilatéralement aux fins d’une production laitière accrue. Cela est allé au détriment de la simmental, qui, robuste, harmonieusement musclée, présente l’intérêt d’être à la fois une bonne laitière et une race à viande, et peut être exploitée dans les deux domaines. Et voilà qu’elle disparaît peu à peu. C’est ce qui est arrivé à la fribourgeoise, qui a fini par s’éteindre au milieu des années 1970 sous les yeux de tous, supplantée par la holstein qui lui ressemble extérieurement. ProSpecieRara est déterminée à épargner ce sort à la simmental.
VACHE D’HINTERWALD
Hanspeter Ryf de Tenniken /BL fait partie des éleveurs qui misent sur la simmental d’origine. À mon arrivée, 15 grosses têtes blanches m’observent depuis l’étable et mugissent à mon approche. Les vaches mères sont des simmental – elles se reconnaissent à leurs têtes blanches et à leur stature imposante. S’agit-il pour autant de
Photo : Karin Schaub
L’ÉLEVAGE DE LA SIMMENTAL TRADITIONNELLE PEUT ÊTRE UN SUCCÈS COMMERCIAL
Autrefois, la vache d’Hinterwald était présente dans de nombreuses vallées de l’arc alpin, mais elle n’a survécu que dans la partie méridionale de la Forêt Noire. La nécessité, des siècles durant, de détenir des animaux dans des conditions extrêmes jouait en faveur d’animaux au pas sûr, vigoureux et se distinguant par leur bonne valorisation du fourrage grossier. Ces vaches fières, à la robe pie ou tachetée variant du fauve au rouge conviennent aussi bien pour la production laitière qu’en tant que vache mère. Depuis 1984, la race s’est répandue pratiquement dans toutes les régions de montagne suisses.
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la simmental type Edelweiss, donc d’animaux reproduits dans la pureté de la race depuis plusieurs générations, avec les caractéristiques du type originel à double fin ? Je ne peux m’en convaincre qu’en les examinant de très près. Pour le paysan, la différence est nette. « C’est simple : elles sont parfaitement adaptées aux conditions d’ici, le fourrage, le terrain … », raconte Hanspeter, dont les parents et les grands parents ont
Photo : Maya Jörg
RSIFIÉES PERFORMANCES DIVE
La « performance », dans l’élevage bovin, se mesure unilatéralement soit en termes de taux d’engraissement, soit en quantité de lait produite par période de lactation (l’intervalle entre les vêlages). Les races de ferme ne sont pas championnes dans ces disciplines ; en revanche, elles ont clairement une longueur d’avance, par exemple, en termes de valorisation du fourrage grossier, de capacité d’adaptation au terrain ou simplement de santé animale. De nos jours, de nombreux éleveurs apprécient ces performances, qui sont appelées à gagner en importance que ce soit dans le contexte de l’élevage extensif (faible apport de complément de fourrage, vêlage moins problématique), de la mise en pâture de terrains à forte déclivité, ou des nombreux pays exploitant toujours (ou de nouveau) les bœufs comme animaux de trait. Les races de ferme peuvent également se targuer d’atouts lorsque la qualité et la composition de leur lait, et pas seulement sa quantité, sont prises en considération.
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toujours détenu des simmental. « Nous avons rarement besoin d’appeler le vétérinaire, et nous ne leur donnons pratiquement pas de fourrage concentré – c’est qu’elles sont robustes. On a beaucoup moins besoin d’être aux petits soins avec elles qu’avec d’autres races. » Jusqu’à il y a quelques années, Hanspeter gagnait sa vie avec la production laitière. Comme le prix du lait ne cessait de diminuer, il s’est reconverti en production carnée. « Ce qu’il y a de bien avec la simmental, c’est que je n’ai pas eu à changer de race. J’ai simplement conservé les bêtes qui engraissaient le mieux et j’ai aussi choisi les taureaux reproducteurs en conséquence », raconte Hanspeter. Aujourd’hui, les bovins à deux fins ont de nouveau la cote. Lorsque la vache mère donne du bon lait, en quantité et en qualité, le veau grandit également plus vite. Le producteur de lait, lui, trouve également son intérêt lorsque les veaux mâles engraissent rapidement à l’élevage, cela rentabilise l’élevage et la boucherie. Comme les bovins à deux fins sont plutôt des polyvalents que des sportifs d’élite, ils résistent généralement mieux aux maladies, ont moins de complication au moment du vêlage et se prêtent mieux à la détention extensive. Tout ceci permet de s’en sortir à moindre coût pour ce qui est du fourrage et du vétérinaire. (Voir l’encadré à gauche). Ces observations ne valent pas que pour la simmental du type Edelweiss, mais aussi pour l’évolénarde, la vache grise rhétique et la vache d’Hinterwald, les trois autres races bovines ProSpecieRara.
L’EDELWEISS, QUE CE SOIT LA FLEUR OU LA VACHE, NE SE TROUVE PAS FACILEMENT Des simmental aux caractères génétiques purement suisses, de constitution robuste et à musculature équilibrée : ce sont les specimens que ProSpecieRara cherche depuis 2009 et qu’elle regroupe sous le type
VACHE GRISE RHÉTIQUE Argentée à gris foncé, en passant par le gris jaune, la robe de ces vaches présente une multitude de nuances. Toutes ont en commun la noble tête aux yeux comme entourés d’un trait de mascara. Petites, légères, ces bêtes sont frugales et adaptables. Elles sont utilisées comme vaches allaitantes pour l’élevage des veaux et comme vaches laitières. La terre d’élection pour l’élevage des vaches grises rhétiques reste les Grisons, même si aujourd’hui, elles sont détenues partout en Suisse.
Edelweiss dans un registre généalogique. Accompagnés d’un expert en élevage, nous nous rendons dans les exploitations et effectuons le travail d’enregistrement pour constituer un réseau d’éleveurs, dans le but de garantir la conservation de la simmen tal, type Edelweiss. Les défis dans ce cas sont très différents de ceux qu’on rencontre avec les mesures classiques d’élevage conservatoire des races menacées : nous sommes en train d’investiguer combien il reste encore de simmental du type Edel weiss dans les étables suisse et où elles se trouvent, nombre d’éleveur n’ayant pas conscience du trésor génétique qu’abrite leur étable. Certains travaillent depuis toujours avec des bêtes du type à deux fin (code 60), comme si cela allait de soi, sans le savoir. Lors de la vente et de la reconversion d’une exploitation, on assiste souvent à l’abattage d’animaux qui seraient précieux pour la sélection. Nous faisons tout pour faire connaître l’intérêt de ces ani-
maux dans les milieux de l’élevage. Cet intérêt sera reconnu d’autant mieux que la race peut être commercialisée avec une plus-value conséquente. De premiers résultats ont pu être engrangés. Mais le projet ne prospérera durablement que si davantage de consommateurs connaissent la valeur des produits et que d’autres éleveurs peuvent mettre des animaux sur le marché. Nous y travaillons.
APPEL Détenez-vous des bovins de la race Simmental code 60 ? Nous souhaiterions inclure vos animaux dans notre projet. Nous sommes à votre disposition pour vérifier si vos animaux correspondent au type Edelweiss (voir l’article). Signalez-vous en contactant erwin.kump@prospecierara.ch ou en téléphonant au 061 545 99 38.
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Plantes de jardin et de plein champ
La fève originelle est montagnarde Mira Langegger, responsable de projet Séminothèque
Au Moyen Âge, selon les sources, la fève était en Suisse parmi les plantes potagères les plus cultivées, alors que les haricots nains et les haricots à rames Phaseolus vulgaris que nous connaissons ne sont arrivés en Europe qu’au XVIe. Mais « qui » était la fève originelle du Moyen Âge et comment va-t-elle aujourd’hui ? Le Capitulaire De Villis de Charlemagne, qui, au début du IXe, prescrivait aux agriculteurs ce qu’ils devaient cultiver, parle de « fabas majores » (grosse fève). Il s’agit de la plante potagère aujourd’hui connue sous le nom de vicia faba, fève ou féverole. Elle est l’ancêtre du haricot d’Europe centrale. Cultivée depuis quelque 3000 ans, elle a reçu au fil du temps de nombreuses appellations : fève, grosse fève, féverole, févette, fayot, fève des marais, fève de cheval … Autrefois, la fève était une importante source de protéines pour l’alimentation humaine, mais elle était aussi beaucoup cultivée pour l’alimentation animale. Aujourd’hui elle ne l’est plus guère, si ce n’est pour l’alimentation animale ou comme engrais vert.
en avons fait le tour. En effet, 30 lignées de fèves différentes sommeillent dans la banque de gènes nationale d’Agroscope et dans notre séminothèque, et recèlent un potentiel encore partiellement inexploré.
LA MONTAGNE SOURIT À LA FÈVE La montage est largement épargnée par les deux principaux ennemis d’une culture
UN SUPER-ALIMENT QUASI TOMBÉ DANS L’OUBLI Une occasion manquée, à notre sens. Cette légumineuse nourrissante présente bien des atouts à une époque où le vegan et l’agriculture durable ont le vent en poupe. En collaboration avec le jardin des variétés d’Erschmatt /VS, et avec le soutien de l’Office fédéral de l’agriculture, nous 10
Les fèves ne sont pas seulement bonnes pour le sol et pour la santé, mais sont également un régal pour les yeux.
par ailleurs peu exigeante, la bruche du haricot et le puceron, et la fève germe et pousse même à basse température. Aussi la plupart des variétés qui subsistent proviennent de terrains d’altitude. Et c’est précisément là qu’on songe à les cultiver plus largement. Afin de réintroduire la culture de la fève, il importe désormais de déterminer les meilleures variétés. C’est pourquoi, en 2016, quelques rangs de fèves ont été plantés dans le jardin des variétés d’Erschmatt, à 1200 m d’altitude, en vue d’étudier leur aptitude à la production en plein champ. Ont été documentés entre autre leur stabilité, le nombre de grains par plante et leur rendement. Afin que la fève de nos montagnes devienne également un produit apprécié des restaurateurs, nous nous sommes aussi intéressés à ses qualités culinaires.
FÈVE ET POMME DE TERRE, UN DUO DE CHOC La famille Heinrich de Fillisur /GR a fait le test. Les agriculteurs bio de montagne sont connus pour leur production de pommes de terres de montagne. Dans la rotation des cultures, la fève s’intègre parfaitement, car, comme toutes les légumineuses, elle fixe l’azote atmosphérique dans le sol pour la culture des pommes de terre de l’année suivante. Il reste encore à amé liorer certaines étapes de production. Mais la famille Heinrich est d’ores et déjà assurée de pouvoir écouler la production de son essai. Dès cet été, des cuisiniers ont manifesté leur intérêt pour les haricots secs annoncés. Tout cela semble présager que l’ancêtre du haricot retrouvera d’ici quelques années sa place dans l’agriculture de montagne.
RECETTFEAVE CON BIETOLA Adaption d’une recette de la cuisine paysanne pauvre d’Italie.
INGRÉDIENTS POUR 3 – 4 PERSONNES POUR LA PURÉE • 200 g de fèves sèches, qu’on aura fait tremper pendant la nuit • 2 petites gousses d’ail écrasées • 3 cs d’huile d’olive • Sel, poivre
Recette : Nicole Hasler, zumfressngern. ch
PRÉPARATION 1. Rincer les haricots préalablement trempés, les mettre à cuire dans une casserole, sans les couvrir complètement pendant la cuisson. Les laisser cuire à petit feu env. 45 à 60 min., jusqu’à ce que les fèves soient tendres. 2. A jouter sel, ail et huile d’olive. Poursuivre la cuisson à petit feu, en remuant régulièrement jusqu’à ce que les fèves commencent à se défaire. Écraser les fèves avec le dos d’une cuiller en bois jusqu’à obtenir la consistence d’une purée de pomme de terre. Goûter et rectifier l’assaisonnement.
POUR LES LÉGUMES • 2 cs d’huile d’olive • 1 échalotte, finement hâchée • 2 gousses d’ail écrasées • 300 g de côte de 3. Parallèlement, faire revenir bette, couper fin les pendant 5 min. dans une cardes (tiges) et grande poèle des échalotes hacher les feuilles. émincées, avec, si on le • Sucre souhaite, un peu de lard. • 1 lampée de Marsala Ajouter une pincée de sucre • un peu de jus pour faire caraméliser. de citron • Sel, poivre 4. Puis ajouter l’ail. Ajouter les cardes coupées fin et ajouter le jus de citron. Saler. Faire revenir pendant quelques minutes, rajouter les feuilles de bette hâchées, et déglacer avec un peu de Marsala. Poursuivre la cuisson à petit feu jusqu’à ce que les côtes de bettes soient cuites. Saler, poivrer, et servir avec la purée de fèves.
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Fruits
’ Madame Favre’ trouvera-t-elle refuge dans votre jardin ? Gertrud Burger, responsable du secteur des végétaux
La multiplication des arbres fruitiers demande de la diligence, du savoir-faire, … et beaucoup de souffle. ProSpecieRara collabore depuis des décennies avec des pépiniéristes qui, par conviction, proposent un vaste choix de variétés. Avec la législation récente, il y a urgence : venez à la rescousse pour assurer la survie des variétés fruitières les plus rares. Des siècles durant, la multiplication des arbres fruitiers, avec le savoir-faire voulu, ce n’était pas sorcier : on prélevait une jeune pousse sur un arbre plus ancien de la variété de son choix – un greffon, comme on dit dans le jargon –, et on le greffait sur un autre tronc ou un autre arbre. C’est sans doute ce qu’a fait le pépiniériste Daepp à la fin du XIXe. pour multiplier la variété ’Rose de Berne’, après en avoir trouvé un semis de hasard dans une haie à Oppligen /BE. Aujourd’hui, officiellement, les pépiniéristes n’auraient plus le droit de procéder de la sorte.
LES MESURES DE SÉCURITÉ COMPORTENT DES RISQUES De nos jours, l’interconnectivité mondiale ne vaut plus seulement pour les personnes et les marchandises, mais également pour les agents pathogènes. Dans l’Ordonnance sur la protection des végétaux (OPV), les plus dangereux d’entre eux sont qualifiés d’organismes de quarantaine. Le plus connu est le feu bactérien. Pour empêcher ces maladies de se répandre, les pépiniéristes sont astreints à des règles strictes. Les plantes sont notamment contrôlées chaque année par des experts. 12
Depuis l’entrée en vigueur de l’OPV en 2010, les pépiniéristes ne peuvent plus se procurer le matériel de multiplication dont ils ont besoin pour la production d’arbres fruitiers que dans des lots contrôlés, autrement dit provenant de vergers étalon certifiés ou assortis d’un passeport phytosanitaire.
’PRUNE JAUNE DE GRÄNICHEN’ Sans le travail de multiplication du pépiniériste Friedrich Walti de Dürrenäsch /AG, cette variété aurait probablement disparu. Un bâtiment a depuis été érigé sur l’emplacement de l’arbre mère, et l’arbre a été abattu. Les fruits de cette variété sont parfaits pour les tartes aux fruits. Nombre d’arbres dans les collections de ProSpecieRara : 6
À l’heure actuelle, la Suisse compte six vergers étalon certifiés. Créer et exploiter un tel verger est une entreprise coûteuse, notamment parce qu’ils sont assujettis à des contrôles réguliers, si bien qu’on y trouve pour l’essentiel les variétés courantes du commerce, dont la culture est rentable. L’un de ces six jardins est tenu par le pépiniériste Toni Suter de Baden-Dättwil, avec lequel ProSpecieRara collabore depuis des décennies. C’est grâce à lui que quelques variétés Pro SpecieRara au moins sont officiellement disponibles pour une multiplication pro fessionnelle.
LES ARBRES FRUITIERS DE VARIÉTÉS RARES BIENTÔT PLUS DISPONIBLES ?
des variétés rares, cela témoigne du respect et du plaisir que leur inspire notre héritage culturel. Les trois quarts des variétés ne sont actuellement plus proposés que par quelques pépiniéristes en petits nombres et ne proviennent pas de vergers étalon conformes à l’OPV. Même la variante un peu moins contraignante de verger étalon avec passeport phytosanitaire représente pour les pépiniéristes un obstacle trop important en termes de travail et de coût, si bien que les variétés rares tendent à disparaître de l’offre des pépinières. L’Office fédéral de l’agriculture est conscient du problème, encore aggravé par une mise en œuvre plus stricte de
Actuellement, les pépinières proposent à la vente quelque 1500 variétés d’arbres fruitiers. Mais les quelques variétés les plus courantes représentent le gros de leurs ventes. Si malgré tout, certains pépiniéristes persistent à proposer à la vente
’MARBRÉ DE WATERVILLE’
Photo : Markus Zuber
Cette variété de pomme de table apparue il y a environ 150 ans, provenant probablement des Pays-Bas, peut être entreposée jusqu’au printemps. Elle compte parmi les 300 variétés de pommes rares sur la liste d’inventaire du pépiniériste Toni Suter. Elle se prête à la production commerciale. Nombre d’arbres dans les collections de ProSpecieRara : 28
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l’OPV, et il soutient, dans le cadre du Plan d’action national pour la conservation des ressources phytogénétiques (PAN-GRAA), la création de trois vergers d’étalon sup plémentaires avec 600 variétés rares dans trois régions linguistiques de Suisse. Les responsables pour la mise en œuvre sont les trois organisations de conservation des variétés fruitières ProSpecieRara, Rétropomme et Pro Frutteti. ProSpecieRara réalisera le jardin suisse-alémanique en collaboration avec le pépiniériste Toni Suter.
Malgré le soutien financier de la Confé dération, les organisations sont lourdement mises à contribution.
LA SOLUTION EST DANS VOTRE JARDIN … Environ 600 autres variétés risquent de passer par les mailles du filet. Elles ne peuvent ni trouver refuge dans l’un des nouveaux vergers étalon, ni, comme par le passé, être cultivées par des pépiniéristes en vue de leur multiplication si le matériel provient d’un verger quelconque. Contribuez à préserver ces variétés par ticulièrement rares qui n’existent plus dans les pépinières que sous forme d’arbres isolés, en les plantant dans votre jardin ! Vous trouvez la liste des arbres des variétés les plus rares actuellement proposés à la vente par les pépiniéristes sous www.prospecierara.ch/fr/planter-fruitiers-rares
’MADAME FAVRE’ Cette variété robuste de poire de table qui remonte au milieu du XIXe a de quoi devenir la favorite du jardin. Juteux, doux avec une note épicée, très légèrement âpre, son fruit arrive à maturité fin septembre. Nombre d’arbres dans les collections de ProSpecieRara : 12
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’ZWEITFRÜHE’ Le nom se réfère à la maturité précoce de cette cerise de table autrefois répandue dans la région de Bâle. Avec son port vigoureux, elle est un ornement pour les vergers hautes-tiges. Nombre d’arbres dans les collections de ProSpecieRara : 7
CALENDRIER DES COURS 2017
COURS FRUITIERS
COURS SEMENCES
ltipliApprenez l’ar t de la mu nous – ces cation des semen e qu ori offrons un cours thé et pratique. Cours de multiplication de semences ue) 18 mars (cours théoriq que ani bot din Jar , h 10 h – 16 de Genève /GE e) 19 août (cours pratiqu ter) goû n d’u ivi (su , h 6 1 10 h – relien /NE Ferme Biosem, Chamb , Prix (pour les 2 journées : es) abl oci iss ind t son qui CHF 200.– /400.– *
COURS TRANSFORMATION
Conserver nos races et v ariétés, c’est bien, mais utiliser leurs productions, c’est encore mieux !
© iStock.com/sorendls
Galets en laine feutrée (cours Pro Natura) 24 septembre, 10 h – 17 h Centre Nature de la Pointe à la Bise /GE Prix : CHF 100.– /110.– * Inscr.: pronatura-ge@pronatura.ch Duvet en laine cardée (cours Pro Natura) 12 novembre, 9 h – 16 h Centre Nature de la Pointe à la Bise /GE Prix : CHF de 180.– /190.– * à CHF 250.– /275.– * par participant selon la taille choisie Inscr.: pronatura-ge@pronatura.ch
COURS JARDINS ET BALCONS Les variétés anciennes peuvent pousser non seulement dans les jardins, mais aussi sur des balcons. ger Secrets de l’agroécologie au pota h – 20 h, 4 mars, 10 h – 12 h et 8 mars, 18 x /GE Les vergers d’Epicure, Bardonne Prix: CHF 40.– /80.–* Préparation de plantons (tomate, poivron laitue et pavot) 25 mars, 14 h – 15 h 30 (cours A) et 16 h – 17 h 30 (cours B) / Jardin botanique de Genève GE Prix : CHF 20.– /40.– * Je démarre un jardin bio (cours de Christian Anglada) 22 avril (rocade en cas de mauvais temps : 29 avril), 9 h – 16 h 45 ilz /VD Jardins de l’Auverney, La Tour-de-Pe * – / 100. Prix : CHF 80.– m Inscr.: christian.anglada@hotmail.co tagne Je démarre un jardin bio à la mon ada) Angl tian Chris de (cours 13 mai (rocade en cas de mauvais temps : 20 mai), 9 h – 16 h 45 Jardins du Perrey, Gryon /VD Prix : CHF 80.– /100.– * m Inscr.: christian.anglada@hotmail.co Initiation à la Permaculture familles) (cours de Barbara Garofoli, ouvert aux h – 17 h 15 24 et 25 juin, 8 h 30 – 11 h 45 et 14 La Forclaz /VD Prix : à définir ail.com Inscr.: permaculture.cuoreverde@gm ure Certificat de Designer en Permacult familles) aux rt ouve foli, Garo (stage de Barbara 9 – 23 juillet, La Forclaz /VD Prix : à définir ail.com Inscr.: permaculture.cuoreverde@gm
Immergez-vous dans le monde de la diversité des fruits ! Aperçu sur les techniques et modes de taille 28 janvier (rocade en cas de mauvais temps : 4 mars) 9 h 30 – 17 h Jardin botanique de Genève + Verger de la Fondation Baur /GE Prix : CHF 100.– /200.– * Cours de détermination de variétés fruitières 30 septembre (principes de base pour la détermination variétale) 28 octobre (variétés d’automne) 25 novembre (variétés de garde) 10 h – 17 h Arboretum de Zofingen /AG Prix : CHF 100.– /200.– * par module ou 285.– /570.– * pour le cours complet Tous les modules seront traduits simultanément en français.
COURS ANIMAUX
portant Tout ce qui est im soin des le pour l’élevage et de bétail. anciennes races détention Formation sur la (ovins) nts ina de petits rum 45 h 6 1 – h 9 , ars 4 m de Grangeneuve Institut agricole Posieux /FR Prix : à définir détention Formation sur la (caprins) nts ina de petits rum h 16 45 28 octobre, 9 h – de Grangeneuve ole ric ag Institut Posieux /FR Prix : à définir
Vous trouverez des info rmations complémentaires sur www.prospecierara.ch/f r/calendrier Inscription (sauf indica tion contraire) par mail (info@prospe cierara.ch) ou par téléphone (022 * Le tarif le plus avantageux s’applique 418 52 25). aux donateurs et membres actifs de Le nombre de par ticipan ts est limité. 15 ProSpecieRara.
Mesures de conservation
Les variétés, par-delà les frontières idéologiques Béla Bartha, directeur
Dans l’intérêt de la sécurité alimentaire, il vaut mieux ne pas tout miser sur l’agroalimentaire. La diversité naît là où une multitude d’acteurs trouve les solutions les plus diverses – que ce soit par conservation on farm, ou chez un gros sélectionneur. Ce n’est pas « ou bien ou bien » mais « l’un et l’autre ». Un sélectionneur raisonne en premier lieu en fonction du marché visé. Plus le marché qu’il va pouvoir conquérir avec sa variété est important, plus le bénéfice sera grand. C’est ainsi que les variétés développées se destinent essentiellement à l’agriculture industrielle, au détriment des marchés de niche, comme les jardiniers amateurs, la gastronomie spécialisée ou la vente directe au niveau local.
LES GROS SÉLECTIONNEURS TRADITIONNELS PEUVENT NOUS AIDER Bejo, Enza Zaden ou KWS sont des semenciers traditionnels indépendants qui, pour certains, ont derrière eux une tradition plus que centenaire. Outre leur savoir-faire considérable en matière de sélection, ils disposent également de collections de plantes très étendues dont ils se servent pour la sélection. Malheureusement, il n’y a toujours pas, à ce jour, d’échanges entre ces entreprises traditionnelles et les milieux de la conservation on farm, dont ProSpecieRara fait partie. De tels échanges pourraient aider à accroître la biodiversité dans les créneaux commercialement moins porteurs. En rendant visite à Bejo 16
aux Pays-Bas, ProSpecieRara a entrepris une première tentative de prendre langue avec ces sélectionneurs afin de mettre en route un dialogue.
UNE SITUATION GAGNANT-GAGNANT À TERME ProSpecieRara observe régulièrement des changements de stratégie chez les sélectionneurs. Il leur arrive d’abandonner
« Des variétés
abandonnées par de grands sélec tionneurs peuvent être incomparables pour le marché
»
de niche.
Béla Bartha, directeur
un programme de sélection, et ce sont alors parfois des milliers de variétés qui passent à la trappe. Pendant le processus de sélection lui-même, tout ce qui ne va pas dans le sens des objectifs de sélection d’une agriculture industrielle est écarté. Si les marchés de niche et les réseaux de la conservation on farm étaient pris en compte dès le processus de sélection, il y aurait de quoi accroître considérablement le nombre et la diversité des variétés disponibles. De leur côté, les sélectionneurs pourraient profiter de la beaucoup plus grande diversité en circulation dans les réseaux des organisations de conservation, et qui continue d’être exploitée et modifiée. Qui sait, peut-être que ces mêmes sélectionneurs qui ont fait entrer des variétés
dans le système pourront, sinon dans l’immédiat, mais pourquoi pas dans dix ans, puiser dans cette diversité pour leur propre travail de sélection ? Il est regrettable pour les deux parties qu’il n’y ait pas de dialogue, ni surtout d’échanges de plantes.
NÉCESSITÉ D’UNE PLATEFORME POUR LE DIALOGUE Pour l’instant, les relations entre les parties – principaux semenciers et réseaux de conservation on farm – sont empreintes d’une méfiance réciproque. Le moment est venu de penser sans idées préconçues. ProSpecieRara est désireuse de développer des plateformes avec des partenaires dignes de confiance afin de pouvoir, dans un cadre « protégé », échanger des idées par-delà les frontières idéologiques …
ProSpecieRara établit le dialogue avec des firmes semencières, afin que la diversité des légumes passe dans de nombreuses mains. 17
Chronique
News
Vive la mondialisation ! Marc A. Trauffer directeur de Trauffer Jouets en bois SA et musicien
C’est quand même extraordinaire, lorsqu’on se promène dans le centre d’une grande ville européenne, où qu’on regarde, on retrouve partout les mêmes enseignes : McDonalds, Starbucks, H&M, Zara, Burger King – à Paris, à Lisbonne, à Barcelone, à Londres. N’en jetez plus ! Et pourtant … les gens commencent à en avoir assez, de cette étrange uniformisation. Retrouver partout la même chose ? Quel intérêt ? Du coup, l’heure est propice aux marchés de niche, aux choses rares, s’adressant à des individualistes. C’est le cas de ProSpecieRara. Ou de Trauffer. L’accordéon et le yodel mêlé à de la musique pop font un tabac dans le hitparade ! Qui l’eût cru ! Dans les villes, les concerts affichent complet depuis de semaines … des titres qui remportent des disques d’or et de platine après avoir occupé pendant des semaines le no. 1 du hitparade … Incroyable. Qui aurait cru il y a encore quelques années que les gens sont de nouveau de plus en plus nombreux à acheter des jouets en bois, taillés à la main ? Que les jouets Trauffer en bois deviennent un acteur incontournable sur le marché des jouets ? Et alors, ils ne sont pas beaux, les jouets en plastique, où chaque détail est calibré au millimètre près, et beaucoup moins chers, par-dessus le marché ? Je pense que de nos jours, beaucoup de gens en ont tout simplement assez, de l’uniformisation que la mondialisation a entraînée dans son sillage. Et c’est notre chance. Allons-y ! Tous ensemble, faisons connaître la nouvelle ligne de jouets en bois ProSpecieRara ! 18
N NOUVELLE COLLECTIO ARA ER CI PE OS D’ANIMAUX PR EN BOIS
Lorsque l’artisanat à l’ancienne rencontre les races rares d’animaux de rente, il en résulte de superbes animaux en bois de grande qualité, qui font la joie des adultes comme des enfants. L’entreprise Trauffer Jouets en bois SA fabrique en Suisse depuis 1938 des animaux taillés à la main dans du bois suisse et s’est fait une réputation jusqu’en Asie avec ses vaches en bois. Après avoir déjà réalisé en exclusivité pour ProSpecieRara des jouets représentant les chèvres des huit races menacées, Trauffer élargit désormais son assortiment à 16 races ProSpecieRara supplémentaires. Dans une édition spéciale, où chaque animal est fini manuellement de façon individualisée, on trouve désormais la simmental Edelweiss, l’Évolénarde, la vache grise rhétique, le cheval originel des FranchesMontagnes, la chèvre col fauve, la Capra Grigia, la chèvre paon, la chèvre d’Appenzell, le mouton de Saas, le Roux du Valais, le canard de Poméranie, l’oie de Diepholz, la poule suisse, la poule appenzelloise huppée, le lapin petit-gris suisse, le bouvier appenzellois, et le porc laineux, en version truie et porcelet. Pour chaque jouet acheté, 50 centimes sont versés aux projets animaliers de ProSpecieRara. Adressez-vous à votre magasin de jouet ou pas sez commande auprès de www.prospecierara.ch ou en téléphonant au 061 545 99 11
IMPRESSUM Le magazine « rara » paraît quatre fois par an en français, en italien et en allemand. Éditeur : Fondation ProSpecieRara, Bâle, Suisse Rédaction : Denise Gautier, Nicole Egloff, Anna Kornicker Textes : Anna Kornicker, Erwin Kump, Mira Langegger, Gertrud Burger, Béla Bartha, Marc A. Trauffer Traduction : Irène Kruse Photos : ProSpecieRara Layout : Reaktor AG, Kommunikationsagentur ASW, Aarau Impression : SuterKeller Druck AG, Oberentfelden Papier : Cocoon 100 % Recycling 90 g /m2 Tirage : 5 500 expl. en français, 25 500 expl. en allemand Féminin / masculin : Pour plus de lisibilité, nous renonçons à mettre les désignations au masculin ET au féminin. Que nous options pour l’un ou pour l’autre, il va de soi que le terme recouvre à chaque fois les deux genres.
POUR VOS DONS CCP 90 -1480-3 IBAN CH29 0900 0000 9000 1480 3 BIC POFICHBEXXX
FAIRE UN DON EN LIGNE Vous pouvez également faire un don par carte de crédit ou PostFinance Card. L’établissement d’ordres permanents est aussi possible en ligne. www.prospecierara.ch/fr/don
FONDATION PROSPECIERARA Fondation suisse pour la diversité patrimoniale et génétique liée aux végétaux et aux animaux. ProSpecieRara Suisse romande c/o Conservatoire et Jardin botaniques de Genève Case postale 60 1292 Chambésy Suisse Téléphone +41 22 418 52 25 Fax +41 22 418 51 01 romandie@prospecierara.ch www.prospecierara.ch
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ProSpecieRara Svizzera italiana Vicolo S. ta Lucia 2 6854 San Pietro Svizzera Telefono +41 91 630 98 57 vocedelsud@prospecierara.ch www.prospecierara.ch
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Des paroles aux actes n° 138
Nous faisons aussi de la généalogie et redécouvrons des espèces anciennes. Les variétés traditionnelles de légumes connaissent en ce moment une renaissance, à laquelle nous contribuons largement. En effet, depuis 1999, nous soutenons la fondation ProSpecieRara dans son travail de préservation de la diversité des espèces végétales et animales. C’est pour cette raison que vous trouvez dans nos rayons plus de 120 articles portant le label ProSpecieRara, une garantie de notre engagement mais aussi d’un goût inégalable.
Pour tout savoir sur l’engagement de Coop en faveur du développement durable, rendez-vous sur des-paroles-aux-actes.ch