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2 > MJS 3 > Décryptage 4-5 > Européennes 2014 6 > Municipales : échos de campagne 7 > Trois questions à Vincent Feltesse 8 > Billet - élections municipales infos pratiques

Populaire

n°243 Fév. 2014

girondin

Mobilisation générale Cher(e) camarade, Les semaines qui arrivent seront jalonnées de défis électoraux. Des Municipales en mars aux Sénatoriales en septembre en passant par les Européennes en mai, autant de scrutins lors desquels les Socialistes devront être au rendez-vous.

“Si les Municipales cristallisent pour le moment tous les enjeux, les Européennes seront tout aussi essentielles”

Grand nombre d’entre vous sont d’ailleurs en ce moment même mobilisés sur le terrain, auprès de nos candidats Ludovic Freygefond aux élections municipales, pour défendre nos valeurs et nos projets pour les communes de Gironde. C’est un Premier Secrétaire Fédéral combat certes délicat dans un contexte national difficile, mais nécessaire, pour échanger et dialoguer avec nos concitoyens autour d’une vision commune pour construire ensemble la ville de demain. Surtout, au cours des jours et des semaines à venir, nous avons plus que jamais le devoir de préserver notre unité. Elle sera notre meilleur atout, tout comme nos différentes sensibilités devront être une richesse et une force à mettre au service du collectif. En étant, dans nos communes respectives, soudés derrière le ou la tête de liste investi(e) par le Parti Socialiste, nous démontrerons notre capacité à être rassemblés pour promouvoir des villes responsables et fraternelles où chacun pourra trouver sa place. Ce travail doit être décuplé notamment à Bordeaux, mais aussi partout où la droite est depuis trop longtemps implantée et je sais pour cela pouvoir compter sur votre engagement intact. Si les municipales cristallisent pour le moment tous les enjeux, les Européennes qui suivront seront tout aussi essentielles.

Février 2014. n° 243. 1 euro Abon­nement 1 an : 8 euros Publication mensuelle de la fédération du parti socialiste de la gironde 239, rue du jardin public 33300 Bordeaux Tél.05 56 11 08 08 Fax 05 56 11 07 07 E-mail : fede33@parti-socialiste.fr www.ps33.fr Directeur de la publication : Ludovic Freygefond Responsable de la rédaction : Camille Hollebecque Comité d’orientation : secrétariat fédéral et bureau fédéral du ps33 Maquette et impression : Pleine Page Bordeaux Commission paritaire 0309 P 11426. ISSN 0224-1986 Crédits photographiques : Fédération de la Gironde, MJS Imprimé sur papier recyclé 100%.

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L’importance de ce vote est en effet de taille car, pour la première fois, le Président de la Commission Européenne sera issu de la majorité parlementaire. C’est donc une occasion unique et un formidable espoir pour Martin Schulz, candidat du PSE à la Présidence de la Commission européenne et pour l’ensemble de la Gauche Européenne de construire une Europe plus solidaire, plus juste et plus démocratique. Il s’agira également, et c’est peut-être là le principal, de faire barrage aux extrêmes. Les idées antirépublicaines n’ont pas leur place dans une Europe qui doit être porteuse de stabilité et de progrès. Soyons tous derrière Laurence Harribey, notre candidate girondine, pour convaincre nos concitoyens qu’une autre Europe est possible ! Et comme les campagnes électorales sont aussi l’occasion de beaux moments de convivialité et de belles rencontres, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle campagne, en attendant les victoires des 23 et 30 mars et du 25 mai!

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GIRONDE

Le Pacte de responsabilité́ : le temps des contreparties

Pour répondre aux difficultés économiques conjoncturelles, le gouvernement fait le choix d’une politique macroéconomique dite du « socialisme de l’offre », en concentrant ses efforts sur des mesures de baisse généralisée du coût du travail visant à favoriser la « compétitivité coût » des entreprises. Par ce pacte de responsabilité, le président de la République offre des marges de manœuvre plus importantes aux entrepreneurs français. Nous pouvons émettre des réserves quant à l’efficacité de ces politiques de l’offre sur la création d’emploi, préférant une politique de relance par la demande prônée par l’ensemble des économistes néo-keynésiens. Cependant, il est de la responsabilité des socialistes d’œuvrer à la réussite du projet proposé par François Hollande. Ce pacte de responsabilité peut devenir une chance pour la gauche, pour les salariés et pour l’ensemble de l’économie française si nous faisons entendre notre voix et exigeons de réelles contreparties au patronat.

Passé le temps des annonces, nous voilà désormais dans celui du dialogue social entre les syndicats patronaux et salariaux. Cette réforme attendue de longue date par le Medef doit aussi être la réforme des travailleurs. Le Gouvernement doit leur envoyer un message fort établissant des contreparties à ces baisses de charges en faveur des entreprises. C’est l’occasion d’endiguer la précarité qui frappe une majorité des faibles salaires de notre pays. En effet, est venu le temps de favoriser l’embauche en CDI et de donner, ainsi, plus de sécurité aux jeunes salariés, premières victimes des contrats précaires. Le creusement des inégalités engendré par la crise économique accroît encore la nécessité d’augmenter les bas salaires. Le gouvernement doit également imposer aux entreprises bénéficiant du pacte de responsabilité de s’engager dans le maintien de leur activité sur le territoire français et dans la relocalisation de leur activité pour certaines d’entre elles. Enfin, ce pacte est l’occasion de demander plus de transparence et de

démocratie au sein des entreprises. En effet, il serait temps de demander l’intégration de représentants des salariés au conseil d’administration des entreprises françaises. En outre, les entreprises doivent s’engager dans la transparence fiscale. Certaines devront s’expliquer sur la présence de filiales dans des “paradis fiscaux”. Bureau fédéral des jeunes socialistes de Gironde

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Décryptage

Projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine Après l’Assemblée Nationale en novembre, le Sénat a adopté le 15 janvier dernier le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Ce texte fait suite au Comité Interministériel des Villes de février 2013 et répond à la nécessité de réviser les instruments au service de la mise en œuvre des politiques de la ville. Il fait également écho à l’engagement pris par le Président de la République de simplification et de renforcement des moyens en direction des quartiers prioritaires. Naïma Charaï, Présidente du Conseil d’Administration de l’ACSE (Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des Chances) a accepté de décrypter pour le Populaire Girondin ce nouveau texte qui constitue une étape indispensable dans la refonte de la politique de la ville

Populaire Girondin : Quels constats ont conduit à l’élaboration de cette loi et à quels objectifs répond-elle ?

Populaire Girondin : Quelles sont les principales dispositions de ce nouveau texte ?

Naïma Charaï : Le Premier Ministre, le gouvernement et bien sûr le ministre de la ville François Lamy souhaitent avec ce projet de loi adresser un message fort à l’ensemble des habitants des quartiers populaires par une nouvelle politique en faveur de l’égalité républicaine. Le constat est très clair, il y a eu ces 30 dernières années une superposition des dispositifs de la politique de la ville et les résultats ne sont pas à la hauteur des problématiques rencontrées par les habitants des quartiers populaires. Comme l’Observatoire national des zones urbaines sensibles l’indique, lorsque l’on habite un quartier populaire, le taux de chômage est deux fois supérieur à la moyenne nationale et pour une classe d’âge, celle des 16-25 ans, le taux peut atteindre jusqu’à 40  %. 37  % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les dispositifs qui ont été mis en œuvre ces dernières années ont permis que la situation ne se dégrade pas davantage mais n’ont pas été à la hauteur des enjeux de la promesse républicaine, celui de l’Égalité. Il a été décidé de réduire les zones géographiques prioritaires pour concentrer les aides de l’État sur les territoires les plus fragilisés. Aujourd’hui, ce sont 2 500 quartiers qui bénéficient des finances publiques relatives à la politique de la ville ; avec le vote de la loi « Ville et Cohésion Urbaine  », nous passons de 2 500 quartiers à environ 1 700 avec comme seul critère, la concentration de la pauvreté. Ce constat est issu d’une concertation qui a duré 3 mois, des rencontres d’avis citoyen et du travail mené par l’ensemble des ministères.

Naïma Charaï : 27 mesures au service des habitants des quartiers populaires. L’idée de ces mesures est de renforcer les politiques de droit commun, l’emploi, le développement économique, l’éducation, la santé, les affaires sociales, la jeunesse, le sport et la sécurité. Voici quelques mesures phares  : les emplois d’avenir qui sont fléchés à 30 % pour les habitants des quartiers populaires, la banque publique d’investissement, qui aura une intervention spécifique dans ces quartiers pour soutenir ceux qui veulent fonder ou développer leur entreprise, et le dispositif des emplois francs. Nous souhaitons aussi que chaque enfant du territoire national puisse avoir les mêmes chances de réussite à l’école, et le Ministre de la Ville et le Ministre de l’Éducation mènent une politique forte de scolarisation des enfants de moins de 3 ans Un nouveau critère de discrimination est inscrit dans la loi : le lieu de résidence.

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Populaire Girondin : Pour la première fois, est inscrit dans cette loi le principe fondamental de co-construction de la politique de la ville avec les habitants. Pouvez-vous nous préciser comment se traduira concrètement cette dynamique participative ? Naïma Charaï : Le Ministre a missionné Mohamed Mechmache et Marie-Hélène Bacquet pour faire des propositions concernant la participation des habitants. Suite à cette mission, la loi intègre que les représentants des locataires pourront siéger au Conseil d’administration de l’ANRU, le Conseil national des villes rénové intégrera un nouveau collège des habitants, des Conseils citoyens

autonomes verront le jour dans tous les territoires concernés par la Politique de la Ville et enfin, dans le cadre de la nouvelle contractualisation, les habitants seront partie prenante des politiques élaborées. Populaire Girondin : Le principal objectif de l’ACSE est l’amélioration de la vie quotidienne des habitants des quartiers prioritaires. Que va changer cette loi dans la conduite de votre action et la poursuite de cet objectif ? Naïma Charaï : La principale mission de l’ACSE est la création et le maintien de la cohésion sociale (éducation, développement économique, culture, aide aux associations et aux collectivités locales…) La loi votée dernièrement a changé la gouvernance de la Politique de la Ville sans pour autant modifier ni le périmètre, ni les missions de celle-ci. C’est un changement structurel décidé par le Premier Ministre qui a été l’occasion d’une meilleure coordination des politiques publiques en faveur des habitants. L’ACSE sera fondu dans le nouveau Commissariat Général à l’Égalité des Territoires (CGET), effectif au 1er janvier 2015 et rattaché directement au Premier Ministre.

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Européennes

Présentation des ca européenne Sud-Ou

Dimanche 25 mai 2014 1. Virginie ROZIERE 37 ans, Département de l’Hérault Membre du PRG Polytechnicienne et Ingénieur diplômée de l’École nationale supérieure de techniques avancées, elle est actuellement directrice adjointe du cabinet de Sylvia Pinel au ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme

2. Eric ANDRIEU 53 ans, Département de l’Aude

Député européen de la circonscription du Grand SudOuest. Consultant en Développement local et conseiller en affaires européennes, il est élu de 1988 à 2004 Conseiller Général du canton de Mouthoumet. En 2004 il devient conseiller Régional de la région Languedoc Roussillon où il sera en charge de l’aménagement et du développement du territoire, des politiques territoriales contractuelles de la Région et des fonds structurels européen. En mai 2012, il devient Député Européen quand Kader Arif est appelé au gouvernement. Il est membre titulaire de la commission agricole et développement rural. A ce titre, il a défendu la vision des progressistes durant les négociations autour de la prochaine Politique Agricole Commune (PAC). Eric Andrieu est par ailleurs Premier secrétaire Fédéral du Parti socialiste de l’Aude et membre du Conseil national et du Bureau national du Parti socialiste.

3. Laurence Harribey, candidate girondine

Le combat pour une Europe plus démocratique, plus solidaire et plus proche des réalités a marqué à la fois ma conviction européenne et mon engagement politique. Au sortir de mes études de Sciences politiques et de Droit, j ai en effet choisi de m’engager comme secrétaire général d une ONG européenne au service du développement local et de l’Europe citoyenne. Pendant cette période, j’ai été parmi les acteurs porteurs de programmes européens innovants comme le Service volontaire européen ou le programme Leader. C’est également au niveau européen que j’ai connu mes premières années de militantisme. Devenue ensuite enseignante chercheure spécialisée sur les politiques européennes et leur impact sur les politiques publiques locales et nationales, j’ai participé à nombre d’études, publications et ingénieries de projets sur les questions européennes, ayant acquis par-là, une connaissance concrète des enjeux et rouages européens. Première Fédérale adjointe, chargée de la Réforme territoriale et de la ruralité, Maire d’une commune rurale, Président de Communauté de communes et Députée suppléante d’une circonscription aux confins du périurbain, de l’agriculture, sylviculture et viticulture, je suis de fait fortement impliquée dans le développement local en prise avec le déploiement des politiques européennes sur les territoires. Je souhaite désormais mettre toute mon énergie, mes compétences et mon expérience au service d’un combat en faveur d’une Europe garante de la cohésion sociale et de la solidarité territoriale. Si lors des deux derniers scrutins européens, la Gironde n’était pas représentée, elle l’est aujourd’hui au travers de ma candidature et l’objectif affiché est l’élection des 3 premiers de la liste à savoir Virginie ROZIERE, Éric ANDRIEU et moi-même. Nous avons besoin dans cette campagne de la mobilisation de chacune et chacun d’entre vous pour faire barrage aux extrêmes et pour que la politique de notre Président et de notre gouvernement puisse s’appuyer sur une représentation efficace et solidaire au Parlement Européen. L’enjeu de cette élection est de taille et l’arrivée d’une majorité socialedémocrate au sein du Parlement Européen permettra de tourner la page d’une gouvernance désastreuse des droites européennes et l’avènement de nos projets pour une Europe de la solidarité et de la démocratie. Pour cela nous devons être 3 élu(e)s député(e)s européen(ne)s, je compte sur votre soutien !

Laurence Harribey Premier Secrétaire Fédérale adjointe Candidate aux élections européennes

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es candidats de la circonscription d-Ouest aux élections européennes

4. Renaud LAGRAVE 46 ans, Département des Landes Actuellement directeur d’un Syndicat Mixte qui gère l’informatique des collectivités locales (ALPI). Il a été secrétaire général national du MJS et délégué européen des jeunes socialistes européens (ECOSY). Il est 1er Secrétaire Fédéral des Landes depuis le 30 septembre 2004. Conseiller municipal d’opposition à Montde-Marsan depuis 2008, il est depuis 2010 Vice-président de la Région Aquitaine en charge du Tourisme et Président du GIP littoral aquitain.

5. Mireille MURAWSKI Département de Midi-Pyrénnées Formation en sciences politiques et relations internationales à la Sorbonne, ainsi qu’en développement urbain dans les Pays en Voie de Développement à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Militante socialiste depuis plus de 20 ans et membre de l’Union Régionale de Midi Pyrénnées. Déléguée générale de l’ACAD (structure de montage et de gestion de programme de coopération internationale), enseignante à Sciences PO Toulouse et en charge du parcours PRO spécialisation Amérique Latine, à l’Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT

6. Kamel CHIBLI 36 ans, Département de l’Ariège Après une licence de Tourisme, un DEUG de Droit et une formation d’éducateur spécialisé, il est aujourd’hui Conseiller du Président du Sénat en charge de la vie associative, des sports et de la jeunesse et des affaires réservées. Adhérent au PS depuis 2004, Sécrétaire Fédéral en charge des élections et des élus. Membre du Bureau National du PS. Maire adjoint de Lavelanet.

7. Chloé FILOT 44 ans En charge de l'animation , de l'analyse et du développement au siège national du PS (2001-2012 )- Chef adjoint de cabinet de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

8. Jérôme MARBOT 37 ans, Département des Pyrénées-Atlantiques Avocat. Maire Adjoint à Pau depuis 2008, il se consacre au développement du territoire à travers les coopérations avec les territoires transfrontaliers et au niveau européen notamment Diplomé du DEA de Stratégie des Organisations de l’Université Paris-Dauphine et du DEA de Droit Public Interne de l’Université Panthéon-Assas. En 2010, il créé JURIPUBLICA, cabinet de Droit public.

9. Merry Lène LABALLE 24 ans, Département de l’Hérault Doctorante en Histoire militaire, Etudes de Défense et Politiques de Sécurité à l’Université Paul Valéry à Montpellier. Attachée parlementaire d’Anne-Yvonne LE DAIN, Députée de Montpellier. Animatrice fédérale des Jeunes Socialistes de 2009 à 2012. Membre du Bureau Nationale du MJS. Secrétaire Fédérale du Parti Socialiste de l’Hérault.

10. Marc GAUCHé 64 ans, Département du Tarn Ancien directeur de cabinet de Thierry Carcenac président du conseil général du Tarn, membre du conseil national du PS, actuellement directeur général d’une société de télécommunications.

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Municipales

échos de campagne

Le Haillan Opération Inscription sur les listes électorales « Au Haillan, de très nombreux logements ont été livrés depuis la dernière campagne de 2012. Avec mes 28 colistiers, nous avons mené une opération « commando » de porte-àporte pour inciter les nouveaux arrivants à s’inscrire sur les listes. Nous avons élargi notre démarche à une résidence plus ancienne, qui avait connu un turn-over important de locataires : 350 ménages votant traditionnellement à gauche mais avec une abstention forte.

Munis des formulaires Cerfa, d’octobre à décembre, nous avons reçu un accueil très chaleureux. En effet, ces néo-Haillanais se sont montrés très agréablement surpris qu’on leur amène ce service à domicile. Avec près de 600 nouveaux inscrits sur les listes, nous nous sommes fait connaître, ce qui nous facilite la prise de contact actuellement pour leur présenter notre équipe et notre programme. » Andréa KISS

Talence De la ville en marchant à la ville en marche Balades citoyennes dans les quartiers talençais Pour construire une ville attentive à toutes les générations, Marchons ensemble ! Tous les samedi matin, j'invite les Talençais à parcourir avec moi leurs quartiers pour partager leur expérience, entendre leurs préoccupations et leurs attentes. Leurs déplacements quotidiens font d'eux des citoyens capables d'apprécier et de juger de la qualité de vie à Talence, coeur de mes préoccupations: état de la voirie, déplacements, logement, accessibilité des services publics, tout est abordé dans nos marches. Talencez-vous, c'est aussi Talence, c'est vous ! Talence doit marcher sur ses deux jambes : celle qui fait attention à ses habitants en les écoutant pour ses aménagements urbains et celle d'un projet qui construit le futur. Je vous y invite. Comme nous, Talencez-vous ! Arnaud DELLU

Bazas : Patrice Kadionik, 47 ans, enseignant-chercheur à l’Institut Polytechnique de Bordeaux. Primo-candidat. « Pour ces élections municipales à Bazas, commune de 5000 habitants, j’ai choisi de mettre en place pour construire notre projet une démarche de démocratie participative citoyenne. Nous avons ainsi élaboré un questionnaire participatif que nous avons distribué sur le marché et dans la commune, complété par un site web interactif pour collecter les propositions des citoyens Bazadais.

Une action forte est pour moi le porte à porte à Bazas pour un lien privilégié et direct entre le citoyen et le candidat. Le porte à porte est plutôt une action mise en œuvre dans les zones urbaines. J’ai reçu un excellent accueil de la part des Bazadais. Je continuerai personnellement cette action peu commune en zone rurale jusqu’au premier tour des élections municipales… »

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Municipales, CUB

3 questions à Vincent Feltesse

Vous menez une campagne dynamique et originale. Pouvez-vous nous en parler un peu plus ? Vous vous êtes lancé dans une campagne difficile à Bordeaux ? Pourquoi y être allé ?

Parce que Bordeaux est aujourd’hui à un tournant. La ville s’est réveillée et je mesure tout son potentiel pour les années qui viennent. Mais j’en vois aussi les fragilités et les faiblesses. En moins de dix ans, Bordeaux est devenue l’une des villes où le logement est le plus cher. C’est aussi celle de France où la pression fiscale est la plus forte pour des services publics insatisfaisants. Il faut donc aider au retour des artisans, des commerces de proximité, créer des places de crèche qui manquent cruellement, mais aussi des écoles, des équipements sportifs accessibles, des médiathèques de quartiers, des résidences pour personnes âgées, lutter contre la pression immobilière qui éloigne de la ville. Bordeaux, c’est aussi et surtout une multitude de quartiers, avec leur identité propre, que nous allons accompagner, en faisant confiance aux acteurs de terrain et aux habitants. Mon projet porte une ambition, passer de la ville du patrimoine à la ville de la création ; une conviction, Bordeaux doit donner sa place à toutes et tous ; et une solution, penser enfin Bordeaux à l’ère de la métropole.

C’est avant tout une campagne de proximité et de terrain, avec de nombreuses occasions de rencontrer les Bordelais dans leur quotidien. Depuis septembre, 25 000 portes ont été frappées, j’ai participé à une centaine d’apéritifs de proximité… et nous accélérons cette dynamique. Justement pour la première fois, les élections municipales permettront d’élire directement les conseillers communautaires. Quel regard portezvous sur l’agglomération ?

Le projet pour Bordeaux sera nécessairement lié à celui de la métropole. Le tramway, la rénovation des quais, les nouveaux ponts qui réunissent la rive gauche et la rive droite… toutes ces réussites sont à l’initiative de la CUB. De la même manière, je suis convaincu que l’avenir de Bordeaux passe par l’affirmation de la dimension métropolitaine de l’agglomération bordelaise. C’est pourquoi j’ai voulu œuvrer en faveur d’un approfondissement de la coopération et de la solidarité entre les 28 communes de la CUB pour faire émerger un véritable esprit métropolitain. Et c’est dans ce même esprit que nous présentons un programme métropolitain commun avec l’ensemble des têtes de listes socialistes de la CUB.

C’est aussi une campagne à l’écoute de tous, et notamment des invisibles, de ceux qui se sentent le plus éloignés de la vie politique : c’est le sens d’actions comme « la nuit blanche du projet » au cours de laquelle j’ai rencontré tous ceux qui vivent et travaillent la nuit ou encore du « Jury citoyen des sans-voix » destiné à écouter ceux qui sont éloignés de la politique (abstentionnistes, personnes en grande précarité, étrangers sans droit de vote) et dont l’une des participantes est aujourd’hui présente sur ma liste. C’est enfin une campagne qui mobilise des personnes engagées dans la vie citoyenne. Depuis ma déclaration de candidature en juin, je suis entouré d’un large nombre de personnes venues du monde économique, universitaire ou associatif. C’est un parti-pris important pour prendre en compte les besoins et aspirations des Bordelais. Car j’en ai la conviction, la politique a tout à gagner à s’ouvrir à la société.

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La droite française, la plus réac d’Europe

Billet

par Camille Hollebecque Secrétaire Fédérale à la communication Alors que les élections européennes approchent, les débats politiques en cours au Parlement européen restent pourtant largement oubliés des médias et absents de l’actualité. Début février, les députés européens ont eu à se prononcer sur le rapport Lunacek, rapport visant à adopter une stratégie globale de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle. Alors que le Parti Populaire Européen appelait à voter en faveur de ce texte, l’UMP a préféré voter contre, avec le Front National plutôt qu’avec son propre groupe politique. Ce vote réactionnaire des droites française et allemande, montre une nouvelle fois le train de retard de l’UMP sur les questions de société.

L’un des arguments de l’UMP pour rejeter le rapport Lunacek est d’ailleurs l’évocation des discriminations liées à l’identité de genre. On retrouve bien ici le lien avec la désinformation et l’instrumentalisation menées conjointement par l’UMP et l’extrême droite sur les « ABCD de l’égalité », confondant enseignement d’une prétendue « théorie du genre » avec apprentissage de l’égalité. Sur les droits des femmes aussi, l’offensive européenne des conservateurs est forte, et l’UMP y prend toute sa part : non contents d’avoir majoritairement voté contre le rapport Estrela qui visait à faire de l’avortement un droit européen en décembre et contre la suppression de la notion de détresse dans la loi Veil pour renforcer le droit à l’avortement en France, des députés UMP sont allés jusqu’à proposer le déremboursement de l’IVG.

Sur toutes ces questions, l’UMP assume ses prises de positions réactionnaires, dans le sens premier du terme qui signifie prôner un retour à une situation passée réelle ou fictive, révoquant une série de changements sociaux, moraux, économiques et politiques. Car la présence dans la société de personnes LGBT, de familles homoparentales, de couples et de femmes qui font le choix d’avorter est une réalité. Vouloir revenir sur ces droits acquis est par définition un acte réactionnaire. Au-delà, l’UMP marque une fois de plus une dangereuse proximité avec le Front National, qui devient habituelle mais que nous ne devons cesser de dénoncer, car la droite française est en train de devenir la droite la plus réactionnaire d’Europe.

élections municipales des 23 et 30 mars Informations pratiques Les dates clés Jeudi 6 mars à 18 heures : Clôture du délai de dépôt des déclarations de candidature Lundi 10 mars : Ouverture de la campagne électorale et mise en place des emplacements d’affichage Samedi 22 mars à minuit : Clôture de la campagne électorale pour le premier tour. Dimanche 23 mars : Premier tour de scrutin des élections municipales Lundi 24 mars : Ouverture de la campagne officielle pour le second tour (à 0 h 00) Du lundi 24 mars au mardi 25 mars 18  heures : ouverture du délai de dépôt des déclarations de candidature pour le second tour (dans les communes de moins de 1 000 habitants, seuls les candidats nouveaux sont concernés), Samedi 29 mars à minuit : Clôture de la campagne électorale pour le second tour. Dimanche 30 mars : Second tour de scrutin des élections municipales

Vendredi 30 mai à 18 heures : Délai limite de dépôt du compte de campagne à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (communes de plus de 9 000 habitants).

Rappel sur les Modes de scrutin Communes de moins de 1 000 habitants : Les conseillers municipaux sont élus au scrutin plurinominal majoritaire. La déclaration de candidatures est désormais obligatoire. Les conseillers communautaires sont désignés suivant l’ordre du tableau.

Communes de plus de 1 000 habitants : Les conseillers municipaux sont élus au scrutin de liste à deux tours. Les listes doivent être paritaires.

temps et par un même vote que les conseillers municipaux. Sur un même bulletin figureront donc 2 listes : la liste municipale et la liste communautaire.

Pour plus d’informations, se reporter au Populaire n° 240 (mai 2013)

Si vous êtes absent le jour du scrutin, vous pouvez voter par procuration Il suffit pour cela de choisir un mandataire qui votera pour vous, en respectant 2 conditions : être inscrit sur les listes électorales de la même commune et ne pas avoir reçu d’autre procuration en France. La démarche peut-être effectuée au commissariat de police, à la gendarmerie ou au tribunal d’instance de son domicile. Tous les renseignements sur le site www.service-public.fr

Pour la première fois, les conseillers communautaires seront élus en même

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