2 > MJS 3 > Sénatoriales - Moment d’histoire 4-5 > Banquet de la Rose 6 >Crowdfounding 7 > Motion du Conseil Fédéral - 80 ans de la section de Cestas 8 > Billet - Modalités de désignation des élections départementales
Populaire
n°245 Octobre 2014
girondin
Débattre, Rassembler, Mobiliser Cher(e) camarade,
“redonner par nos actes confiance à nos concitoyens dans les valeurs que nous défendons et combattre sans relâche les idées populistes”
Consciente que les succès de demain ne se construiront pas sans tirer les enseignements des échecs d’hier, la Fédération s’est rapidement remobilisée dès le printemps, portée par la volonté de réinsuffler une dynamique de rassemblement et de remettre le débat d’idées au cœur de l’animation fédérale. Les assemblées générales qui se sont déroulées dans les circonscriptions ont donné lieu à la rédaction d’un document synthétique, transmis aux instances nationales et que vous retrouverez dans ce Populaire. Début juillet, élu(e)s, responsables fédéraux et militants se sont également retrouvés à la Fédération pour un moment d’échange, de convivialité et de débat autour des politiques nationale et locale et du fonctionnement de notre Parti. Cette initiative, saluée par l’ensemble des participants, sera prochainement renouvelée. Depuis, les différents rebondissements estivaux ont renforcé le sentiment de défiance de nos concitoyens à l’égard du politique. Dans ce contexte difficile, le rôle de la Fédération est essentiel et la responsabilité des militants socialistes immense. Nous devons en effet, d’une part, redonner par nos actes confiance à nos concitoyens dans les valeurs que nous défendons et, d’autre part, combattre sans relâche les idées populistes, pour que le Front National ne puisse pas devenir une alternative acceptable. Mais pour réussir à convaincre au-delà du cercle militant, il faut préalablement réussir à faire vivre le dialogue à chaque échelon de notre Parti. La Fédération de la Gironde a donc souhaité prendre une part active dans l’organisation des États Généraux, lancés à l’issue de l’Université d’Été de La Rochelle. Plus de cinquante réunions de sections autour de cette thématique ont été recensées sur le département, faisant de notre Fédération la plus dynamique de France après celles l’Ile-de-France.
Octobre 2014. n° 245. 1 euro Abonnement 1 an : 8 euros Publication mensuelle de la fédération du parti socialiste de la gironde 239, rue du jardin public 33300 Bordeaux Tél. 05 56 11 08 08 Fax 05 56 11 07 07 E-mail : fede33@parti-socialiste.fr www.ps33.fr Directeur de la publication : Ludovic Freygefond Responsable de la rédaction : Camille Hollebecque Comité d’orientation : secrétariat fédéral et bureau fédéral du ps33 Maquette et impression : Pleine Page Bordeaux Commission paritaire 0309 P 11426. ISSN 0224-1986 Crédits photographiques : Fédération de la Gironde, MJS Imprimé sur papier recyclé 100%.
Cette mobilisation nous prouve, si besoin est, l’importance de ces moments de dialogue pour renforcer la cohésion entre les militants et inscrire notre action dans une démarche constructive de préparation de l’avenir. Après la réélection de nos trois sénateurs, fin septembre, et la formidable mobilisation à l’occasion de notre Banquet de la Rose, où nous étions près de 400 autour de Christiane Taubira, les socialistes girondins sont plus que jamais en ordre de marche, prêts à répondre présents aux défis de demain et à mener les prochains combats, toujours au service de l’intérêt général.
Matthieu Rouveyre et Laurence Harribey 1ers secrétaires adjoints de la Fédération de la Gironde
GIRONDE
Un accord transatlantique pour des entreprises surpuissantes Depuis juillet 2013, un Accord Commercial Transatlantique dit « TAFTA » est négocié de manière opaque entre les États-Unis et l’Union Européenne. Ce Traité représentant bien plus qu’un simple accord commercial pourrait avoir bien des conséquences sur la santé, la qualité des services publics, l’écologie et bien d’autres domaines. C’est pourquoi, depuis leur retour des Universités d’Été de La Rochelle, les Jeunes Socialistes ont lancé une campagne sous forme de pétition demandant l’arrêt immédiat des négociations. Le TAFTA représente ni plus ni moins qu’une résurgence de l’Accord Multilatéral sur l’Investissement (AMI) dans lequel le gouvernement Jospin avait refusé d’impliquer la France en 1998. Le Traité actuel a en effet pour but d’atteindre un niveau de libéralisme sans égal entre les États-Unis et l’Union Européenne et ce, en favorisant les grandes firmes étrangères au détriment de nos entreprises locales. Ce Traité bilatéral propose de créer des tribunaux d’arbitrage privés permettant aux entreprises de mettre
2
des États en procès lorsqu’ils ne répondent pas aux intérêts de ces dernières. Celui-ci vise aussi à donner un pouvoir incommensurable aux entreprises. La concurrence entre ces dernières serait augmentée, ce qui les inciterait à délocaliser et conduirait ainsi à la destruction de nombreux emplois en Europe. Le TAFTA pourrait remettre en question le caractère privé des données personnelles circulant sur internet. Aussi, le pouvoir de régulation de l’État sur des domaines comme les OGM, le droit du travail, les produits pharmaceutiques serait remis en cause. Ce sont autant de domaines qui seraient amenés à entrer sur le marché si les négociations aboutissent à la signature du Traité. Ainsi, du fait de l’opacité des négociations, et du déni de démocratie dont fait preuve ce Traité, le Mouvement des Jeunes Socialiste demande l’arrêt des négociations.
Signez la pétition pour l’arrêt des négociations sur :
stop-tafta.tumblr.com/petition
Sénatoriales
La défense de nos territoires
Les trois sièges remportés au Sénat au soir du 28 septembre dernier constituent une magnifique victoire qui est venue embellir le ciel bien sombre de cette rentrée 2014. Menée dans un contexte particulièrement difficile et délicat de réforme territoriale, la campagne des sénatoriales nous a permis d’aller à la rencontre des élus et d’échanger en toute liberté. Ce furent dans chaque commune des moments forts, exceptionnels qui ont naturellement dépassé les convictions des uns et des autres pour se centrer autour du devenir de nos territoires. Toujours et partout accueillis avec bienveillance et respect et dans la plus grande cordialité, nous avons écouté les préoccupations des élus, leurs interrogations, leurs légitimes inquiétudes. L’intercommunalité, l’équilibre et la néces saire complémentarité des terri toires entre la métropole et les cantons ruraux, les rythmes scolaires, le statut de l’élu, l’inflation des normes… avec tous les membres de l’équipe, nous nous sommes efforcés d’apporter des réponses, de trouver des solutions. Ces multiples rencontres nous ont permis également de réaffirmer le rôle du Conseil Général comme défenseur de la ruralité et de la proximité. Au cours de ces nombreux échanges, nous avons pris à nouveau conscience de l’extrême compétence des élus, de leur disponibilité, de leur sens des responsabilités, de leur souci de répondre aux attentes toujours plus exigeantes de leurs administrés. Cette campagne sénatoriale nous a confortés dans nos convictions républicaines et dans cette évidence que la démocratie de proximité ne peut vivre privée du Département, aujourd’hui seul garant de la cohésion sociale et de l’égalité du territoire !
C’est désormais, au Sénat, avec nos collègues du groupe socialiste que nous allons poursuivre la défense de ce remar quable travail accompli au quotidien dans nos communes girondines par les maires et leurs équipes municipales ! Alain Anziani, Françoise Cartron, Philippe Madrelle
Historique ! trois femmes ont été élues à la Vice-Présidence du Sénat lors du dernier renouvellement. Françoise Cartron, notre sénatrice - élue en 2008, réélue cette année - sera la première d’entre elles. Le groupe socialiste du Sénat avait en effet organisé un vote démocratique, en interne, pour investir ses sénateurs aux postes de Vice-présidents.Sur les neuf candidats, Françoise Cartron est arrivée largement en tête, et se retrouve ainsi troisième dans l’ordre protocolaire du Sénat après le président,, M. Gérard Larcher et M. Jean-Claude Gaudin, Sénateur-Maire de Marseille. Disposant d’un seul mandat, elle s’investira pleinement dans cette fonction majeure au sein de la Haute assemblée.
C’était il y a 30 ans… Il y a 30 ans, le 11 octobre 1984, le Président de la République François Mitterrand était à Bordeaux, à la rencontre des assemblées régionales, dans le cadre d’une tournée dans toute l’Aquitaine. Parmi les thématiques abordées, la préparation de la région à l’élargis sement de l’Union Européenne à l’Espagne et au Portugal au 1er janvier 1986, notamment en matière agricole. Le Président n’avait pas manqué de souligner les atouts de l’Aquitaine dans ce domaine, saluant les efforts pour la recherche appliquée et approuvant
Moment d’histoire
les autorités régionales dans leur désir de moderniser les industries agroalimentaires. François Mitterrand avait ce jourlà conclu son intervention par un hommage au peuple aquitain, citant François Mauriac : « Vous êtes les héritiers de tant de générations qui ont peiné durement sur ce sol, et audelà de la nostalgie de la plainte, il y a le chant de l’espoir, celui-là dépend de vous. Il faut croire que vous méritez qu’on porte le mot « espoir » au fronton de vos travaux. J’ai rarement vu autant d’équipes déterminées à réussir ».
3
Banquet de la Rose
Retour sur…
Près de 400 personnes étaient présentes à Cenon samedi 11 octobre pour une belle journée d’échange et de convivialité. 4 ateliers de travail étaient organisés : « Europe et International », « Action et politiques publiques », « Économie » et « Société ». Une matinée riche et constructive, au cours de laquelle les militants ont pu débattre des contributions envoyées par les camarades et les sections depuis le lancement des États Généraux ! Les 4 grandes contributions émanant de ces ateliers ont été envoyées aux sections, dans le cadre de la 2e phase des États Généraux.
Moment fort de cette journée, la venue de Christiane Taubira, Ministre de la Justice, accueillie très chaleureusement par les militants. Après les mots d’accueil de la section et du Maire de Cenon, Alain David, les interventions des Premiers Fédéraux adjoints et de Camille Hollebecque, Animatrice fédérale du MJS, le discours de Christiane Taubira, déterminé et mobilisateur, a parfaitement ponctué ce Banquet, placé sous le signe du rassemblement et de la convivialité. La Fédération remercie la section et la Ville de Cenon pour l’accueil et l’organisation de cette manifestation.
4
le banquet de la Rose
Banquet de la Rose
Grande première ! La Fédération avait organisé une animation pour les plus petits, afin de permettre à leurs parents de participer pleinement à cette journée. Parents et enfants étaient ravis de cette initiative !
Les États Généraux, ce sont au niveau national, plus de 3 200 contributions, des auditions et des témoignages, au niveau girondin, près de 70 réunions ont été organisées pour débattre et échanger autour des 12 thématiques proposées par les États Généraux, faisant de notre Fédération la plus dynamique après l’Île de France ! 40 contributions individuelles, de sections ou de commissions fédérales ont largement contribué à faire vivre le débat à l’occasion des ateliers du 11 octobre.
Et maintenant ? 13 octobre-27 octobre : 2e phase des États Généraux : les 4 contributions émanant des ateliers thématiques ont été envoyées dans les sections pour approfondissement des réflexions et des débats. Le 27 octobre, le Bureau Fédéral se réunira pour mettre au point une contribution fédérale, qui sera ensuite votée par le Conseil Fédéral. Conformément au calendrier du National, la Fédération enverra l’ensemble de ses contributions avant le 1er novembre. à partir du 8 novembre, à partir des contributions publiées sur le site des États Généraux et de la remontée des travaux de la Fédération, le Comité de pilotage national est chargé d’élaborer le texte de la Charte de l’identité socialiste. MERCREDI 3 DÉCEMBRE : VOTE EN SECTION SUR LE TEXTE SAMEDI 6 DÉCEMBRE : GRAND RASSEMBLEMENT NATIONAL à Paris, adoption de la Charte de l’identité socialiste Nous comptons sur votre mobilisation pour amplifier la dynamique !
5
économie
par David Blé Secrétaire Fédéral chargé de l’économie et des entreprises
1. LE PRÊT. Il permet de percevoir des intérêts en finançant des projets d’entreprises ou de particuliers . Le financement participatif par prêt correspond à environ 60 % des sommes collectées en 2013. Les sites des différentes plateformes internet œuvrent dans des secteurs aussi variés que le financement des crédits à la consom mation souscrits par des particuliers, des programmes immobiliers, des entreprises préalablement sélectionnées (consultation des documents de solvabilité en ligne), sans oublier pour d’autres la priorité faite au soutien des entreprises et associations à vocation sociale ou environnementale. Attention, même si certains rendements peuvent paraître attractifs, pour certains à 2 chiffres avant impôts, ces placements comportent une dose de risque. 2. INVESTISSEMENT. Pour quelques centaines d’euro, entrer au capital des futurs leaders . C’est à la fois la formule la plus rentable du financement participatif mais aussi la plus risquée. Devenir actionnaire d’une PME en investissant 500 à 1 000 € de son clavier n’est donc plus réservé aux fonds d’investissement spécialisés. Il s’agit souvent d’entreprises jeunes qui en échange de 10 à 25 % de leur capital veulent lever des fonds. Mais, attention, rien n’est garanti, car au-delà de l’immobilisation des fonds pendant plusieurs années, le risque éventuel est de tout perdre. En effet selon plusieurs estimations concordantes, environ « un tiers des sociétés financées va faire faillite, un tiers va permettre aux épargnants de récupérer leur investissement et un dernier tiers va leur apporter plusieurs fois la mise ». Par contre pour les entreprises concernées, c’est à la fois l’occasion d’obtenir des financements qu’elle aurait eu plus de mal à obtenir avec le système bancaire classique, associer le grand public à son développement économique et faire connaître ses produits. La prudence serait pour les particuliers de placer au maximum 10 % de son patrimoine dans cette forme d’investissement et surtout si cela est possible investir sur plusieurs sociétés. Ces investisseurs en herbe peuvent selon les cas bénéficier d’une fiscalité incitative. 3. DON. il s’agit de soutenir des projets novateurs en échange de contreparties en nature. En général plus les deux tiers environ des dossiers mis en ligne obtiennent le financement demandé et ce n’est qu’après que les plateformes intermédiantes prélèvent leur commission de l’ordre de 5 à 10 %. Pour ces entreprises sollicitant des dons, l’objectif est plus que financier, c’est aussi de voir si les produits peuvent séduire le public. Ce processus, certes marginal, permet par 2 moyens de récupérer une partie du don en argent : • Si l’appel au don est formulé par une association, cela ouvre droit à 66 % de réduction d’impôt sur le revenu pour le donateur, dans le cas bien sûr s’il s’agit d’œuvre d’intérêt général ou d’utilité publique. • Certaines fois aussi, les internautes obtiennent une participation par exemple aux ventes des albums de certains chanteurs, ou 1 à 2 % dans le cas de ventes de certains objets commerciaux.
6
Le financement participatif ou crowdfunding Comment cela marche et quel en est l’intérêt ? Le principe du crowdfunding consiste à faire appel aux internautes plutôt qu’à une banque pour financer un projet. L’esprit n’est pas de remplacer les banques (dont l’économie a bien besoin) mais plutôt de développer un financement participatif. Le principe est né en 2007 avec la société « My Major Compagny », qui mettait en contact des internautes et des artistes pour financer la coproduction d’albums de musique. Depuis, ce nouveau mode d’investissement concerne les activités les plus variées. Ce soutien peut se traduire sous 3 formes différentes : • Un prêt, rémunéré sous forme d’intérêts. • Un investissement en capital, avec l’opportunité de réaliser une plus-value à la revente. • Un don avec des contreparties en nature.
D’une façon générale, les avantages du crowdfunding sont multiples • Pour le porteur du projet, c’est d’abord de concrétiser ses idées puis de se faire connaître mais surtout d’obtenir des fonds. • Pour l’internaute lambda, c’est la possibilité de soutenir des projets dans la limite de ses moyens. Jusqu’au 30 septembre, les prêts qui généraient des intérêts ne pouvaient être proposés que par des établissements de crédit (agréés banque de France), laissant ainsi aux particuliers la seule collecte de prêts sans intérêts. Mais à partir du 1er octobre, terminé le monopole bancaire sur les prêts rémunérés. Les particuliers pourront prêter de l’argent contre un intérêt dans la limite de 1000 € par projet, sur une durée maximale de 7 ans. Bien entendu, le taux d’intérêt du crédit ne pourra dépasser le seuil de l’usure. Par contre si le prêt est concédé sans intérêt, le montant est réévalué à 4000 € par prêteur. Pour l’instant le concept se développe sûrement puisqu’en 2013, 32330 projets ont été financés pour un montant global de 78.3 millions d’euros, soit environ 3 fois plus qu’en 2012. Sur les 6 premiers mois de 2014, les Français y ont consacré 66.4 millions d’euros. Certes l’économie française (entrepreneurs et salariés) souffre. Il n’y a peut-être pas de remède miracle, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a plus rien à faire. Au contraire, toute piste innovante peut et doit être développée. J’entends bien les remarques sur les insuffisances et les risques des modèles novateurs. Néanmoins la gauche au pouvoir est condamnée à réussir sinon elle risque de disparaître. La réussite pour les forces de progrès c’est sortir des sentiers battus, c’est proposer, innover techniquement et financièrement pour créer et développer les entreprises à chacune des étapes de croissance. L’objectif est d’abord de créer des richesses puis ensuite de les répartir équitablement pour le bien de tous. Dans le même ordre d’idée, souhaitons qu’un grand chantier de la formation professionnelle (nationale et régionale) s’ouvre pour répondre au plus près aux besoins des entreprises et que le financement de ses dernières rime avec création d’emplois qualifiés. Gardons notre enthousiasme et nos valeurs mais sortons des schémas de pensée binaire et restrictifs. Notre passé est certes une richesse intellectuelle, mais notre enthousiasme et notre investissement dans l’avenir sont des forces dont il serait dommage de se priver.
Fédération
Motion du conseil fédéral de la gironde adoptée à l’unanimité le 29.09.2014
Suite à la démarche initiée par la Fédération au lendemain des élections municipales, les député(e)s girondins ont organisé des Assemblées générales dans leur circonscription. À l’heure où les États Généraux doivent nous permettre de reformuler notre identité socialiste, le Bureau Fédéral de la Gironde, réuni le lundi 29 septembre, a souhaité faire part à la direction du Parti des éléments ci-après. Au cours de ces réunions, les militants girondins ont préalablement souhaité revenir sur le résultat des dernières échéances électorales, conscients que le « contexte national a incontestablement joué » et inquiets de la montée du Front National auprès des classes populaires, conséquence notamment d’un Parti Socialiste qui « ne sait plus répondre aux inquiétudes et aux interrogations » et d’une « impuissance du politique ». D’où un constat unanime : la nécessaire rénovation de notre Parti. « Les militants attendent qu’on leur redonne la parole et qu’on écoute leurs revendications. Ils dénoncent la forme pyramidale du Parti, transformant les sections en chambre d’enregistrement et les militants en simples exécutants des campagnes électorales ». Au-delà du renouvellement des pratiques, les militants aspirent aussi à celui des élu(e)s : « Nous avions tous voté pour la rénovation du Parti et nous devions nous mettre en adéquation avec le non-cumul pour être exemplaires aux yeux des citoyens ». Les élu(e)s nationaux sont également perçus comme « éloignés des réalités et en rupture avec leur base militante ». Par ailleurs, « plusieurs militants ont souligné que le Parti Socialiste est devenu une machine électorale, sollicitant les militants à la veille des grandes échéances politiques, mais sans réelle participation collective à l’élaboration d’un projet de gouvernement ». « Ils regrettent le manque et les défauts de communication de notre Parti autour de l’action du Gouvernement » et font part de leur « difficulté à porter une parole au-delà du cercle militant ». Ils s’interrogent sur le sens de la politique menée. Les militants attendent donc que le Parti redevienne un « laboratoire d’idées », « qu’il n’étouffe pas les débats mais qu’au contraire il les fasse vivre pour être à nouveau une courroie de transmission entre la société et le Gouvernement ».
80 ans de la section socialiste de cestas
écho des sections
Le vendredi 19 septembre 2014, près de 100 personnes, adhérents et amis, ont célébré les 82 ans de la section socialiste. Anciens et nouveaux se sont retrouvés pour évoquer le cheminement du « groupe socialiste de Gazinet SFIO 1932 », la mémoire des pionniers, les enjeux politiques contemporains et les responsabilités partagées. Pierre Ducout, Maire de Cestas, Député Honoraire et Pierre Dubos, Secrétaire de la Section, retracèrent le parcours hors du commun qu’ils accompagnèrent à Cestas, pendant 40 ans. Alain Rousset, Député de la Circonscription, Président du Conseil Régional et Matthieu Rouveyre, Premier Secrétaire Fédéral Adjoint, soulignèrent, pour leur part, combien l’idéal des socialistes, unis quelles que soient les difficultés, demeurait de lutter avec détermination et réalisme pour le progrès social et économique. Tous les présents réaffirmèrent en 2014, comme cela fut fait en 1932 : Leur volonté de faire progresser les valeurs de justice, de progrès, de solidarité et leur soutien à tous les élus et gouvernants socialistes, pour la réussite du programme qu’ils sont chargés de mettre en œuvre.
7
Billet
Changer de logiciel par Camille Hollebecque Secrétaire Fédérale à la communication
Les nombreuses contributions girondines aux États généraux traduisent plusieurs éléments. D’une part la nécessité de (re)donner la parole aux militants, et la volonté de s’exprimer de ceux-ci. D’autre part la capacité de chacun d’entre nous, individuellement et surtout collectivement, à développer de nouvelles idées et à dresser de nouvelles perspectives pour notre famille politique. Ce temps de réflexion et de partage sur ce qui nous rassemble était indispensable. C’est un bon point de départ. Mais les débats initiés par les États généraux ne doivent pas être une fin en soi. Ils doivent nous permettre de réfléchir à un nouveau « logiciel » pour le Parti Socialiste, dans une période où le logiciel actuel semble usé par
l’exercice du pouvoir. Le futur logiciel devra porter un modèle de société qui concilie les valeurs socialistes et les contraintes du réel. Le fondement de l’engagement socialiste a toujours été la recherche de plus de justice et d’égalité. Les contraintes du réel nous imposent aujourd’hui de devoir penser un monde dont les ressources sont finies et dans lequel la croissance ne peut être infinie. À charge pour les socialistes, avec ces contraintes, d’inventer les solutions de demain pour non seulement préserver les acquis sociaux que sont les indemnités chômage, les retraites, le système de sécurité sociale et les 35 heures, mais aussi améliorer les conditions de vie des Français et partager le temps de travail. Cela passe nécessairement par des réformes en profondeur, et la refonte de notre modèle économique, dont il faut augmenter la teneur en emploi et réduire la teneur en carbone.
La capacité du Parti Socialiste à inventer ce nouveau modèle réside dans ses militants. Le lien qu’ils représentent entre les théories politiques et le monde réel, leur capacité à observer, fabriquer et reproduire les bonnes pratiques avec la société en mouvement doivent être utilisés pour imaginer un avenir réaliste mais intransigeant sur nos valeurs. La reconquête de notre électorat repose sur la capacité de la Gauche à définir un modèle de société différent de celui de la droite, et à convaincre les Français que ce modèle est réaliste. Lors du banquet de la rose de la Fédération, Christiane Taubira constatait avec regrets qu’à force de se concentrer sur les batailles électorales, la Gauche en avait perdu la bataille culturelle dans le cœur des Français. C’est aujourd’hui notre rôle, celui du Parti Socialiste, que de le reconquérir.
Modalités de désignation des candidats aux élections départementales de mars 2015 Généralités La loi du 17 mai 2013 a entraîné un redécoupage cantonal : le nombre de cantons a été diminué et les candidatures seront donc désormais présentées sous la forme d’un double ticket paritaire : 1 femme titulaire/1 suppléante + 1 homme titulaire/1 suppléant.
Calendrier Du lundi 10 novembre au lundi 17 novembre à 23h59 : dépôt des candidatures, à l’attention des premiers fédéraux adjoints, auprès de la Fédération Mardi 18 novembre : Bureau Fédéral d’enregistrement des candidatures Mercredi 19 novembre-mardi 2 décembre : Campagne interne Mercredi 3 décembre : 1er tour de scrutin Jeudi 4 décembre : 2e tour éventuel Vendredi 5 décembre : Convention fédérale de ratification des candidatures Organisation du vote Pour participer au vote, les adhérent(e)s doivent : • avoir adhéré avant le 3 juin 2014 • être à jour de leur cotisation d’adhérent(e) et les cas échéant, d’élu(e), étant entendu qu’il est possible de se mettre à jour le jour du vote • être électeur(-trice) dans le canton concerné
Pour rester connecté à l’actualité de la Fédération, renseigne ton mail ! NOM............................................................................................................................................................. Prénom.......................................................................................................................................................................... Section............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. Mail....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... A retourner à la Fédération par mail (fede33@parti-socialiste.fr) ou courrier, 239 rue du Jardin Public BP20081 33041 Bordeaux Cedex
8