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Armand Valin Feigenbaum : TQM et stratégie de concurrence sur les marchés mondiaux Historique, enjeux et stratégies Revue de presse
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Photographie - Donald & Armand Feigenbaum
Armand Valin Feigenbaum TQM et stratégie de concurrence sur les marchés mondiaux Armand Valin Feigenbaum, né en 1922 aux Etats-Unis, est titulaire d'un baccalauréat de l'Union College, d’un diplôme de maître de la Sloan School of Management et d’un doctorat en économie du MIT (Massachusset’s Institue of Technologies). Pendant ses études, il publie la première édition de son ouvrage «Total Quality Control» qui devient rapidement une référence dans le domaine de la qualité.
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En 1958, Armand V. Feigenbaum rejoint la General Electric aux fonctions de directeur de la production (Director of Manufacturing Operations). Dès 1961, il devient président de l’American Society for Quality qu’il dirige jusqu’en 1963. Durant cette Période, il écrit plusieurs ouvrages. Il quitte la General Electric en 1968 et fonde sa propre société dans le Massachusetts, la General Systems Company of Pittfield, une firme d'ingénierie
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qui conçoit et installe des systèmes opérationnels, et dont il devient président et chef de la direction des systèmes. En 1971, Armand V. Feigenbaum fonde avec Kaoru Ishikawa l’académie internationale pour la qualité.
TRAVAUX SUR LA QUALITE Expert en contrôle de la qualité et homme d'affaires avisé, Armand V. Feigenbaum est reconnu comme «l’inventeur» du concept de contrôle de la qualité totale (« TQC », Total Quality Control), devenu célèbre et incontournable sous l’appellation de «TQM», the Total Quality Management. Armand Feigenbaum considère la qualité comme un « un processus métier » qui ne peut être relégué à une simple « technique », une méthodologie fondamentale indispensable à la gestion d’une entreprise et doit être perçue comme moteur principal de développement de la compétitivité et l’accroissement des richesses. Il rejoint les grands penseurs de la qualité tels W. Edwards Deming, Joseph M. Juran et Kaoru Ishikawa. Pour parvenir à des résultats satisfaisants, les entreprises doivent œuvrer prioritairement sur les relations humaines, principal déclencheur de l’amélioration continue. Les méthodes de gestion de la qualité, les statistiques et autres techniques sont perçue par Armand V. Feigenbaum comme des points d’appuis au développement de la qualité, une fois le changement culturel acquis au sein de l’entreprise.
Armand V. Feigenbaum définit le contrôle qualité comme « un système de coordination entre la maintenance de la qualité et les efforts d’amélioration par les différents groupes d’une organisation dont le but est de permettre la production de biens ou de service au niveau économique optimum afin de satisfaire ses clients. ». Cependant, il maintient que la qualité ne signifie pas être le meilleur à tout prix, mais doit satisfaire la demande client. Dans la mesure où le produit proposé dépasse déjà les attentes du client, il est inutile de rechercher une différence trop grande entre ce que désire le client et ce que l’entreprise propose. Il suffit de limiter la performance de l’entreprise au rapport supérieur à celui de ses concurrents. Tout comme W. Edwards Deming, Joseph M. Juran et Gen’ichi Taguchi, Armand V. Feigenbaum préconise le développement de la qualité à toutes les étapes du produit et toutes les fonctions de l’entreprise, y compris et surtout à la conception, vitale dans la mesure où le produit doit correspondre aux attentes du client dès sa commercialisation. «The Total Quality Control est un système efficace pour intégrer le développement de la qualité, de l'entretien de la qualité et les efforts d'amélioration de la qualité des
Photographie - The Daily Gazette © DAILY GAZETTE.COM
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différents groupes dans une organisation afin de permettre la production et le service aux niveaux les plus économiques qui permettent la satisfaction totale du client». Armand V. Feigenbaum développe le concept de « plantes cachées » ou «d’usine fantôme» sur le constat du travail supplémentaire nécessaire à la correction des erreurs au point tel qu’il existe effectivement une « usine cachée dans n'importe quelle usine ». Les produits que nous fabriquons sont ceux que nous achetons, par conséquent « la qualité est l'affaire de tout le monde », doit être gérée activement et offrir une visibilité au plus haut niveau de la direction. Le concept de coûts de la qualité se détermine par «la non-qualité coûte cher et non la qualité». Comme Philip B. Crosby, Armand V. Feigenbaum met l’accent sur la maîtrise incontournable des «coûts de la non-qualité» et propose la méthode «Prevention Appraisal Failure» qui les structure selon quatre catégories : Prevention costs rassemble les investissements nécessaires à la mise en place du «TQC», dont la mise en œuvre de plans d’action, le déploiement, la formation, etc. Appraisal costs recense les dépenses indispensables au contrôle et à l’inspection.
Armand Valin Feigenbaum, né en 1922, Pdt General Systems Company of Pittfield, Massachusetts, Etats-Unis.
External Failure Costs estime les pertes économiques et l’évaluation des impacts négatifs sur le marché à terme suite à la mauvaise qualité des produits livrés chez le client. Ce dernier point est capital, du fait des coûts importants générés en retour de marchandises, engagement de garanties, retouches et rebus, perte de clients, image de marque flétrie.
Internal Failure Costs mesure les pertes résultantes des produits rejetés pour cause de non-qualité avant livraison.
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METHODOLOGIE Dans son style américain, prompt au développement de méthodologies, Armand V. Feigenbaum propose une métrologie d’implémentation du «TQC» selon dix neuf points : « Le Total Quality Control définit un système d’amélioration de la performance. L’implication totale de l’organisation prime sur l’implication unique du département production. Le contrôle qualité est un véritable outil de gestion et consiste à mettre en œuvre des standards de référence, vérifier sa propre performance, réagir quand ces standards sont surpassés, améliorer les standards autant que de besoin. Le contrôle qualité requiert la coordination de toutes les activités de l’entreprise. La qualité accroît les profits. Rien n’arrive grâce au hasard, la qualité est espérée, non désirée et le management met tout en œuvre pour y arriver. Les relations humaines affectent la qualité. Le Total Quality Control s’applique à tous les produits quelque soit le secteur d’activité. La qualité prend en considération tout le cycle de vie du produit. Les processus sont sous surveillance continue. Le système de qualité totale s’applique à toutes les structures opérant dans l’entreprise et pour l’entreprise, y compris les fournisseurs et les clients. La qualité génère de multiples bénéfices opérationnels et financiers. La mesure du coût de la qualité est un moyen de déterminer les activités de
contrôle qualité. L’entreprise doit s’organiser pour créer de la qualité. Les managers sont des facilitateurs. L’entreprise et son organisation doivent se battre pour l’amélioration continue. Les outils statistiques sont indispensables à la qualité. L’automatisation n’est pas une panacée. La qualité se contrôle à la source, y compris chez les fournisseurs ».
RECONNAISSANCE MONDIALE Armand V. Feigenbaum caractérise un leadership exceptionnel sur la scène internationale dans la promotion de la qualité moderne. Ses concepts du «TQC» sont emprunts de pragmatisme et reposent sur l’expérience acquise de l'installation de programmes sur le terrain. Ses idées sont relayées par son désormais célèbre ouvrage de contrôle de la qualité totale, d'abord publié en 1951 sous le titre « Contrôle de la qualité : principes, la pratique et l'administration ». Depuis, le livre a été traduit dans plus d'une vingtaine de langues, dont le japonais, le chinois, le français et l'espagnol. Reconnu comme un innovateur dans le domaine de la gestion des coûts de la qualité, Armand V. Feigenbaum est le premier à publier un texte sur la caractérisation des coûts de la qualité, de prévention, d'évaluation, de non-qualités internes et externes. Il a été ou est encore membre du Groupe consultatif de l'armée américaine, président général de l'ensemble du système
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d'évaluation des activités d'assurance de la qualité de l'Army Materiel Command, membre de l'Association américaine pour l'avancement des sciences, membre à vie de l'Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens, membre à vie de l'American Society of Mechanical Engineers et un consultant auprès de l'Ordre industriel des Forces armées.
DECORATION Armand V. Feigenbaum reçoit la Médaille des fondateurs de l'Union College où il a obtenu son diplôme de premier cycle, la Médaille d'Edwards ASQ de 1965, le Prix national de la sécurité industrielle Association of Merit pour son leadership dans la défense de la nation. Ses nombreuses réalisations et récompenses témoignent de sa profonde influence sur la stratégie de gestion de la concurrence sur les marchés mondiaux, et au bon sens intemporel du contrôle de la qualité totale. Il décède le 13 novembre 2014 à Pittsfield.
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Publié par Jean-Pierre Brouillard. Dariel Anpilar Qualitem Alliance
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