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Qualité versus certification : et si on revenait aux fondamentaux ? Historique, enjeux et stratégies Revue de presse
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efficient power.
Qualité versus certification : et si on revenait aux fondamentaux ? Antérieurement à l’ère industrielle, les civilisations s’appuient sur la paysannerie, l'artisanat et l'art pour assurer les productions nécessaires à la vie des cités et des sociétés. L’évolution de la notion de « qualité » des produits relève d'une perception subjective. La révolution industrielle et la consommation de masse révèlent les problématiques drastiques de management associées à l’économie et à la sociologie des organisations. Dès 1924, Walter A. Shewhart initie une méthode de contrôle de la qualité de la production faisant appel aux outils statistiques. Cette approche innovante sera exploitée par Edwards Deming pendant la seconde guerre mondiale pour la fabrication d’armements d'importance stratégique.
Image publiée par HIROKO TABUCHI le 17 Septembre 2013
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EMERGENCE DES CONCEPTS Après la seconde guerre mondiale, le Japon est détruit et menacé de famine. Les entreprises sont en cessations de paiement, les banques prêtent sous la condition sine qua non de l'embauche zéro. De nombreux ouvriers nippons se mettent en grève. Très sensibilisé aux gaspillages à une époque où les systèmes de détection n'existent pas, le Japon décide de faire de l'amélioration de la qualité un impératif national dans le cadre de la reconstruction de son économie. Lors de la guerre de Corée, l’Amérique occupe le Japon utilisé comme position stratégique. M. Toyoda, fondateur de la société célèbre Toyota en perçoit tout le potentiel de marché. L’un de ses ingénieurs, M. Taiichi Ohno, conceptualise un modèle adapté aux contraintes socio-économiques de l'époque, inspiré mais très différent de
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Eiji Toyoda promoteur du Toyota Way et ingénieur de sa croissance, en 1985 à l'usine Nummi de Toyota Motor Corporation, conjointe avec General Motors. Source : The New York Times.
celui du fordisme en vigueur. Le mode d'organisation « Ohnisme », fondé sur la minimisation des pertes par une qualité absolue, fait ses preuves et se répand mondialement sous le nom de «Système Toyota» ou «Toyotisme». UN SUCCES MONDIAL Dès les années 70, la science de la qualité est devenue une initiative prioritaire et connait un succès international, notamment au sein de l’industrie automobile. Les EtatsUnis imposent la loi d’obligation de l'assurance qualité pour la construction des centrales nucléaires. Le TQM s’impose comme une démarche fondamentale de la gestion de la qualité, favorise une très large
mobilisation et l’implication de l’ensemble du personnel de l'entreprise. VERS LA CERTIFICATION Progressivement, les normes intègrent les attentes de la société civile : qualité des produits et services, protection des consommateurs, risques globaux, changement climatique, etc. Afin d’éviter les audits individuels par chacun de leurs clients, les industriels et sous-traitants des grands donneurs d'ordres souhaitent une reconnaissance officielle de leur système de gestion de la qualité. En 1987, élaboré sur la base de la première norme BS 5750 relative à la qualité, créée
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initialement par le BSI (British Standards Institution), l’ISO (International Organization for Standardization) publie le recueil des référentiels de certification des systèmes de management de la qualité : ISO 9001 (Exigences pour la conception, le développement, la production, l'installation et le service après-vente), ISO 9002 (Exigences pour la production, l'installation et le soutien après-vente), ISO 9003 (Exigences pour les procédures de contrôle et essais). Jusqu’en 1994, la certification des entreprises industrielles aux exigences de ces standards tend à garantir la mise en oeuvre de procédures respectueuses du cahier des charges des donneurs d'ordres. LA FRANCE EN RETARD En France, les entreprises ne déploient la démarche qualité que très tardivement, à partir des années 90, alors que le concept évolue déjà très fortement, avec une nette tendance à la globalisation du management. Considérée à s’appliquer plutôt exclusivement à l’industrie, la démarche est perçue comme une « usine à gaz » trop procédurière et sous-estime l'importance de l'implication de la direction. La certification est orientée vers une version simplifiée de la démarche originale, élaborée et diffusée sous le nom d'Assurance Qualité, selon la dérive d'une interprétation typiquement «frenchie».
Publié par Jean-Pierre Brouillard. Dariel Anpilar Qualitem Alliance
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Le 29 septembre 2008, Armand V. Feigenbaum, Pdt de la G Bush, la Médaille nationale de la technologie et de l'innova © GENSYSCO.COM - General Systems Company Inc. Pittsfi
INTEGRATION ENVIRONNEMENTALE Les années 90 voient divers états américains mettre en œuvre des organisations dédiées à la qualité de l'environnement. Au mois d’avril 1990, en réponse aux premières démarches juridiques liées à l'impact de l'industrie sur la santé et l'environnement, une vingtaine des plus importantes entreprises américaines de l'époque, dont IBM et AT&T, se regroupent au sein du GEMI (Global Environment Management Initiative) afin d’ouvrir la voie de l’intégration des impératifs environnementaux au sein de la démarche qualité, la globale TQEM (Total Quality
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QUALITE ET ECONOMIE Dans leur recherche permanente d’optimisation et de performances, les industries japonaises et américaines ont développé les meilleures méthodes d’amélioration de la qualité, rassemblées aujourd'hui dans un corpus bien défini de portée mondiale. Les normes internationales de la qualité définissent par convention une démarche universelle, ouverte à tout type d'entreprise, bien audelà de la production purement industrielle, et applicable aux secteurs de la consommation et des services.
General Systems Company, reçoit du président George ation. ield, Massachusetts.
Environmental Management). En 1991, les Etats-Unis publient les premières normes environnementales EQS (Environmental Quality Standard), applicables à la qualité des sols, et en 1993, celles relatives à la santé. Depuis la fin des années 90, les entreprises américaines publient leurs politiques qualité globale et rapports annuels incluant les volets sociétaux et environnementaux, consultables directement sur Internet. Les enjeux de développement durable sont traduits selon des concepts de responsabilité sociétale, santé, éducation, et même gouvernance.
L’implémentation de systèmes de management de la qualité, au même titre que n'importe quelle activité, représente un investissement nécessaire, non productible de coûts inadéquats de sur-qualité. La nonqualité recense l’ensemble des événements qui génèrent un impact indésirable sur la satisfaction du client et les coûts. Les méthodes efficaces d’estimation du COQ (coût d’obtention de la qualité) initient le déploiement de plans pertinents de progrès et la priorisation des actions d’amélioration. Une entreprise est jugée performance lorsque la mise en œuvre de ses ressources sous le triptyque CQD (qualité, coûts, délais) est efficace, optimale et la positionne avantageusement sur le marché avec une marge concurrentielle confortable. Mais les dérives de l’approche en caractérisent bientôt ses limites ; les normes ISO 9001, 9002 et 9003 vont disparaître …
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