Quares in La Libre Belgique

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La 14 sicafi sera dédiée PSA sort la tête de l’eau aux centres-villes e

L’accord de compétitivité doit relancer le groupe.

AUTOMOBILES

L

a direction de PSA Peugeot Citroën et quatre syndicats ont signé, jeudi, officiellement un accord de compétitivité qui garantit la pérennité des sites en France d’ici à 2016 en échange d’efforts des salariés. Le contrat, négocié depuis la fin mai, “vise à participer au redressement de l’entreprise et à maintenir les bases industrielles et technologiques du groupe en France, en préservant les intérêts essentiels des salariés”, assure PSA. A l’occasion de la signature, le président du directoire du groupe, Philippe Varin, a souligné que le texte “traduit l’engagement fort de PSA de maintenir des bases fortes en France”. Il a qualifié cet accord d’“innovant, équilibré et exemplaire”, estimant qu’“il montre comment il est possible en période de crise de réconcilier les enjeux économiques et sociaux de l’entreprise”. Les mesures qui seront mises en œuvre “s’appuient sur la conviction que l’on peut concilier compétitivité, flexibilité et sécurité pour les salariés”, at-il affirmé, insistant sur “la qualité du dialogue social” qui a permis d’aboutir à cet accord. L’accord pour “un nouveau contrat social” dans l’entreprise garantit la pérennité des sites dans l’Hexagone d’ici à 2016 en échange d’efforts des salariés, en particulier de modération salariale. Pour Anne Valleron, représentante de la CFE-CGC, les syndicats “ont fait des concessions mesurées” qui sont, de

leur point de vue, “la limite acceptable” pour les salariés dans la situation de crise actuelle et qui garantissent le maintien des rémunérations. Les difficultés de PSA persistent, en effet, en dépit d’un plan de restructuration lancé en juillet 2012 qui prévoit la suppression de plus de 11 200 emplois entre mai 2012 et mai 2014, via notamment la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, près de Paris. En mauvaise santé PSA subit toujours la mauvaise santé du marché européen, où il réalise 58% du total de ses ventes. Il a vu son chiffre d’affaires baisser au troisième trimestre et pourrait réduire la voilure de son alliance avec l’américain General Motors. Ses ventes ont reculé de 3,7 % sur un an et de 3,8% au cours des neuf premiers mois de l’année. Le groupe avait essuyé l’an dernier une perte nette record de 5 milliards d’euros. Il maintient pourtant ses objectifs, notamment de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économies à l’horizon 2015. Selon Philippe Dorge, directeur des Ressources humaines du groupe, les analystes “tablent sur une reprise très progressive des ventes de voitures en Europe”. Au terme de l’accord, PSA s’engage à augmenter la production. Le constructeur prévoit de fabriquer environ 930 000 véhicules dans ses usines d’assemblage cette année. La production devrait passer “autour d’un million d’unités” en 2016 dans les cinq usines qui resteront après la fermeture d’Aulnay (Seine-Saint-Denis) qui produit cette semaine son dernier véhicule. (AFP)

“Le contrat vise à participer au redressement de l’entreprise et à maintenir les bases industrielles et technologiques du groupe en France, en préservant les intérêts essentiels des salariés.”

Elle n’abritera que des magasins de grandes et petites villes.

NICHE

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epuis 2008, il n’y a eu que deux entrées en Bourse de Bruxelles: bpost et Cardio 3 Biosciences. Une troisième se prépare. Il s’agira d’une sicafi, la 14e du nom. La société qui la porte, Quares, basée à Anvers, ne confirme ni n’infirme l’information. Mais quelques acteurs du marché se lancent carrément : la sicafi sortira avant la fin de l’année. Les actifs qui y seront logés seront exclusivement des magasins de centre-ville (ni shopping centers, ni magasins de périphérie) dans des petites et grandes localités. Difficile, pour eux, de dire si le moment est bien choisi; hormis le fait que l’immobilier, indexé, attire toujours plus d’amateurs pour des possibilités qui ne sont pas extensibles. Par contre, sur le produit – des magasins de centre-ville –, ils sont encourageants : “une niche”; “des rendements élevés et stables”; “des rues

qui sont physiquement limitées, où la concurrence est forte et les espoirs de plus-value aigus”; “une variété d’occupants (enseignes internationales et de luxe, indépendants locaux…) et d’activités (culture, écoles...)”; “des autorités communales qui couvent jalousement leur centre-ville”. Quares, prestataire de services La véritable originalité de l’opération est qu’elle n’est pas menée par un investisseur au départ de son propre portefeuille immobilier existant; ce qui fut le cas de nombre de sicafi. Ici, c’est le gestionnaire d’un fonds fermé – Quares, donc– qui envisage de le faire passer à une vitesse supérieure en l’ouvrant au grand public et, dans la foulée, aux avantages fiscaux offerts aux sicafi. Ce fonds existe, certes, mais appartient, en quelque sorte, à une centaine d’investisseurs, petits institutionnels ou privés. Dès l’accord des autorités de contrôle (FSMA), à ce portefeuille initial sera adjointe une série de biens sur lesquels Quares a d’ores et déjà jeté son dévolu. Voire, si la chance lui sourit, des immeubles qui lui seront proposés à la vente ou

apportés en nature. De quoi atteindre rapidement une taille “moyenne”, entre les 3 milliards d’euros de Cofinimmo et les 20 millions d’ImmoMoury. Quares continuera sans doute à gérer la sicafi, du moins dans ses aspects immobiliers (recherche d’enseignes, renégociation des baux…). Comme elle le fera des deux autres fonds qu’elle a lancés depuis sa création en 2006, l’un centré sur des immeubles commerciaux, l’autre sur des kots pour étudiants (une et bientôt 2 résidences situées à Bruxelles). Et ce, sans abandonner ses autres activités que sont le courtage immobilier résidentiel (elle compte trois agences spécialisées en biens haut de gamme existants et neufs, à Anvers, Malines et Saint-Nicolas) et la gestion d’immeubles pour compte de tiers (2 millions de m² de bureaux, commerces et espaces industriels; ce qui la place au 2e rang des plus gros gestionnaires de Belgique derrière BNP Paribas Real Estate). Il se dit d’ailleurs qu’elle a jeté son dévolu sur le portefeuille en gestion de l’enseigne Colliers, soit 500 000 m² supplémentaires. Charlotte Mikolajczak

Des franchisés protégés Notamment en étant mieux informés par leur franchiseur.

INFOS FIABLES

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e Conseil des ministres a approuvé, jeudi, l’avantprojet de loi visant à insérer, dans le Code de droit économique, des dispositions visant à renforcer l’information précontractuelle dans les contrats de franchise. Il s’agit bel et bien, et c’est ainsi que le conçoit Sabine Laruelle, ministre des PME et des Indépendants, d’une mesure visant à protéger davantage les franchisés. “La loi sur la franchise, rappelle-t-elle dans un communiqué, impose une obligation d’information précontractuelle de manière à permettre au futur franchisé de disposer de toute l’information

nécessaire au lancement de son projet.” Autrement dit, d’avoir toutes les cartes en mains avant de négocier son contrat, sachant qu’il y a souvent, derrière, un emprunt substantiel: derniers bilans, état du marché, prévisions, stratégie du franchiseur en matière d’expansion géographique, nombre de points ouverts, mais aussi fermés et pour quelles raisons, etc. Cette loi, datant de 2005, a été testée pendant six à sept ans par les deux “camps” (franchiseurs et franchisés) sous les auspices d’une Commission d’arbitrage présidée par l’avocat Pierre Demolin. “On y a reçu les observations des uns et des autres, raconte-t-il, qui ont été discutées de manière équilibrée pour déboucher sur différents avis.” Ceux-ci sont publiés sur le site Internet du SPF Economie. Mais plutôt que de les y cantonner, il a été décidé de les incorporer dans la loi pour l’améliorer, “la rendre la

plus claire, simple et efficace possible”, ajoute-t-il. L’avant-projet de loi modifie ainsi une série de points: l’accord de partenariat commercial ne doit plus nécessairement viser deux personnes mais peut être élargi à plusieurs cosignataires; dans le même ordre d’idée, la condition selon laquelle les parties doivent agir en leur nom et pour leur compte est supprimée; lors de son renouvellement, le plan d’information précontractuel peut être allégé; quant au régime des sanctions, il a été revu, notamment en cas de violation de l’obligation de confidentialité ou lorsque les informations données sont inexactes. Pour Sabine Laruelle, “il s’agit d’un équilibre entre la liberté contractuelle et la nécessité, pour le franchisé, de pouvoir disposer de suffisamment d’informations fiables pour lancer son projet”. C.M.

vendredi 25 octobre 2013 - La Libre Belgique

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