DOSSIER DE PRODUCTION
DIGITEYE PRODUCTION 20 rue Rosa Bonheur 33000 Bordeaux Tél: 06.73.33.23.65 Mail: contact@digiteyeproducton.com
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RÉSUMÉ
La cabine de projection fait le lien entre le film et le spectateur. Pourtant, ce lieu chargé de mystère est complètement méconnu du public. Durant plus d’un siècle, il a habité l’imaginaire du spectateur du monde entier. Or, le nouveau millénaire a apporté une mutation à laquelle le cinéma ne pouvait échapper: «la révolution numérique»! Un œil de projectionniste s’est posé sur cette période de transition. Armée d’une caméra, la réalisatrice a suivi ces êtres de l’ombre confrontés à la disparition de la pellicule. De l'intérieur, Aurore Lesprit témoigne de cette vie passée et laisse entrevoir l’envers du décor, ses rituels et ses règles, ces êtres humains qui se cachent À l’Ombre du 35.
FICHE TECHNIQUE Auteur-Réalisateur: Aurore L’esprit Producteurs Délégués: Digiteye Production, Julien Rhouma, Vincent Ruffin et Quentin Zalio Tournage: 5 mois - mars 2011-juillet 2011 Montage: 7 semaines - mars-avril 2013 Support original: Numérique-2K Format de projection: FLAT Version originale: Français Versions sous-titrées: Anglais, Espagnol et Russe Durée: 52 min Page 2
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UN FILM D’AURORE LESPRIT
A L’OMBRE DU 35
SYNOPSIS
A chaque pas, à chaque regard, s'entrelacent ombres et lumières qui nous poursuivent dans les détours de ce multiplexe labyrinthique. Le reflet d’une image, un plateau argenté qui danse avec la pellicule, l’atmosphère des cabines où les lumières épousent les formes et suivent le mouvement des machines et des hommes. L’immatérialité de l’image est prégnante, ces ombres et ces lumières n’appartiennent plus au film projeté mais à un univers que seul le projectionniste peut voir ou ressentir. Au cœur de la machine, le brûleur xénon, puissant comme un soleil, projette sur l’écran les images de nos réalités. Derrière chaque appareil, des êtres humains : les anciens, toujours présents, les temporaires et les fantômes de ceux qui sont déjà partis, faute de travail, hantent ces couloirs sombres. Ils assemblent les bobines, fouettent la pellicule pour l'enrouler, chargent les projecteurs, cabine toute éclairée, court laps de temps où on peut les apercevoir de la salle, avant de retourner dans l’ombre. Ce film dresse en filigrane le portrait de Georges Raspiengeas qui travaille depuis trente ans au sein de ce complexe. Il fut tour à tour caissier, projectionniste, chef d'équipe et régisseur. Tout au long de sa carrière, il a vu le métier d'opérateur évoluer. Il aborde son rapport aux machines et aux êtres humains, et évoque douloureusement la disparition du métier: machines rendues caduques précocement, techniciens dont les savoir-faire sont devenus obsolètes, fin du travail en équipe. Il a su, au fil des ans, tisser des liens d'affection avec ses collègues dont Julien Rhouma, un ancien membre de son équipe qui officie à présent dans une petite salle où il occupe toutes les fonctions. Avec discernement et émotion, ce dernier nous livre son histoire et témoigne de ce changement qui l’a personnellement affecté. Page 3
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NOTE D’INTENTION
Projectionniste est un métier méconnu. Chaque jour, des hommes et des femmes travaillent dans l’ombre des œuvres qu’ils diffusent. Leur présence n'est perceptible qu’avec l'apparition d’un problème technique. Si chacun possède au moins une anecdote de projection houleuse, qu'en est-il des centaines vécues sans encombre ? Participer à la diffusion d'une œuvre, dissimulée au regard de tous, c’est ce qui m’a fascinée dans cette profession. Le projectionniste est discret. Pourtant, derrière l'oculus, cette petite fenêtre d'où l’on peut apercevoir la salle, il est le magicien qui officie dans la pénombre et fait apparaître puis disparaître les images sur l'écran. Aujourd’hui, le numérique est omniprésent, à tel point qu’il a modifié nos façons de vivre. Dès mes premières projections il y a neuf ans, l’ensemble de la profession guettait son arrivée dans les salles. Qu'est-ce que cela allait impliquer concrètement ? Quels changements cela allait-il apporter dans mon travail ? Je n’en avais absolument pas conscience à cette époque. Presque une décennie plus tard, j’ai pu observer cette mutation au sein d’un multiplexe dans lequel j’ai travaillé pendant plusieurs mois. Lorsqu'elle fut annoncée, je me souviens du silence qui a suivi puis le verdict est tombé: l’équipe, les machines, la pellicule... supprimées. L'idée du film s'est alors imposée à moi, pour conserver une trace de ce moment particulier et témoigner de ce changement irréversible. Instinctivement, j’ai empoigné ma caméra pour interroger mes collègues, j’ai essayé de restituer l’ambiance si particulière des cabines de projection avant leur transformation totale. Pendant plusieurs semaines, en plus de mes horaires de travail, j’ai filmé cette disparition se déroulant sous mes yeux mais imperceptible à ceux des spectateurs. Ce film n’a pas pour vocation à être anti-numérique mais c’est un travail de mémoire, un hommage aux gens qui m’ont transmis leurs savoir-faire et leur amour pour ce métier. Aurore Lesprit
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NOTE DE RÉALISATION
Le travail du projectionniste est rarement évoqué. Même lors de sa mutation, peu de journalistes ou de professionnels se sont penchés sur le sujet. J’ai souhaité transmettre ma vision de ce métier tel que je l'ai connu avant qu’il ne disparaisse. Le film se déroule de manière chronologique et dresse en arrière-plan les portraits de deux de mes collègues, Georges et Julien. La projection en 35 mm est évoquée de manière onirique à travers des jeux de lumières qui se reflètent sur la circulation du film et sur les appareils dans les cabines. Je souhaite que le spectateur approche ce métier de manière sensorielle, qu'il fasse son entrée en cabine en se laissant transporter par l’atmosphère singulière qui y règne. Nous pouvons également voir la vie derrière les murs en une séquence emblématique du quotidien de cette équipe dont j’ai fait partie. Ensuite sont évoquées la déconstruction puis la disparition de l'ensemble: appareils, équipe, métier. Peu de temps s'étant écoulé entre l'annonce du passage au tout numérique et la transformation effective des cabines, ce documentaire a été tourné dans l'urgence. Il a pu exister grâce à la disponibilité de mes anciens collègues, l'aide d'amis, techniciens ou pas. De ce fait, Il est préférable de le considérer comme un instantané plus que comme un projet longuement mûri. Une seule caméra a été utilisée pour le tournage. J'ai voulu soigner au maximum le cadre pour être en accord avec ce métier dont la finalité est la restitution fidèle de l’image. Le pied de caméra sera généralement utilisé pour les prises de vue, sauf lors de la captation de scènes de vie où la caméra doit être réactive. La mise en scène a parfois été nécessaire: l’opérateur a pu être amené à répéter un geste pour servir la narration. Aurore Lesprit Page 5
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BIOGRAPHIE
Aurore
Lesprit est projectionniste depuis une dizaine d'années. Son goût pour le langage cinématographique la pousse à s'engager dans le montage vidéo, elle apprend le métier au lycée des Arènes à Toulouse et obtient son BTS en 2009. De retour à Bordeaux, elle crée avec des amis une association, qui a pour objectif la réalisation de films documentaires indépendants, Des Films à l'Oeil. Par la suite, en 2010, elle intègre une formation à D'asques et D'ailleurs, où elle réalise son premier documentaire avec 11 autres réalisateurs dans le cadre de la formation. Le film connu quelques projections en Aquitaine. En parallèle de ses activités liées à la création audiovisuelle, elle poursuit son travail de projectionniste qu'elle affectionne et qui lui permet de développer ses projets personnels.
AURORE LESPRIT réalisatrice
Avec le passage au numérique des appareils de projection dans les salles d'exploitation cinématographique en 2011, elle décide de réaliser, avec l'aide de ses collègues projectionnistes, À l'Ombre du 35.
PROJETS AUDIOVISUELS: Projets indépendants : - 2010-2012 : réalisation documentaire 52' À l'ombre du 35, Bordeaux. - Mai 2012: montage court métrage, Chronique d'une mort annoncée d'Ali Rebai, Bordeaux. - Sep-oct 2011: prise de son, documentaire sur les Guaranis, Bolivie. - Mai-juillet 2011: réalisation documentaire 52' Entre vents et marées, Asques. - Mai 2011: réalisation film institutionnel pour l'entreprise Malta informatique, Bordeaux. Projets associatifs : - 2011: montage documentaire 52' Paris Militia (musique métal), Bordeaux. - 2009: montage documentaire 52' Dia de Boda (les gitans évangélistes), Bordeaux.
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BIOGRAPHIE
Né en 1984, Vincent est un preneur de son et compositeur autodidacte. Il obtient un baccalauréat littéraire, option arts plastiques en 2004 puis, pendant 3 ans, il étudie le cinéma à l'université de Bordeaux 3. Jouant pendant dix ans dans plusieurs groupes de rock, il a évolué dans les sphères de la musique "noise-rock" et "ambiant" ce qui lui a permis d'affûter son style à travers différentes oeuvres personnelles. Le thème La Luge de Malte qui ponctue la bande originale d’À l'ombre du 35 constitue son premier essai en tant que compositeur de musique de film. Habitué à manipuler divers univers sonores, il se prête au jeu d'opérateur son la toute première fois pour le court-métrage de Cyprien Pichon Oroborus (2008).
VINCENT RUFFIN compositeur
Restant dans le milieu du cinéma grâce à son métier de projectionniste, il fonda avec deux amis, Julien Rhouma et Quentin Zalio, l’association DigitEye Production.
PROJETS AUDIOVISUELS: Projets indépendants : - Mars 2013: composition musique originale court-métrage Fin de Chasse réalisé par Julien Rhouma, Bordeaux. - 2012-2013 : prise de son documentaire 52' Derrière l’écran réalisé par Julien Rhouma, Bordeaux. - Mai-déc. 2011: prise de son AVP-UGC Bordeaux-TV7 Bordeaux. - 2011-2013: montage et composition musique originale documentaire 52' À l'ombre du 35 réalisé par Aurore Lesprit, Bordeaux. Projets associatifs : - 2011: co-création de l’association Digiteye Production avec Julien Rhouma et Quentin Zalio. - 2013: Aide à la création de la structure GPRpictures.
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