nhuNGUYEN_mémoire de PFE_Contemplons la Penfeld ensemble_recherches économiques appliquées à l'archi

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ENSA Nantes Studio REAAC / Recherches Économiques Appliquées à l’Architecture Contemporaine / de Carlo Grispello

Contemplons la Penfeld ensemble !

Mémoire de PFE (projet fin d'études) / 03.2021 - 06.2021 / NGUYEN Duy Quynh Nhu

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Sommaire Avant-propos Introduction Démarche

Chapitre 1 Neutre, Générosité, Écologie 1/ À partir d'une architecture radicale : Cité radieuse - un «centre de vie» pour tous / Neutre / Générosité / Écologie 2/ Vers les postures architecturales / Neutre / Générosité / Écologie

Chapitre 2 Brest, la Penfeld , Ville neutre 1/ Brest / La planification de Brest / Un territoire de mixité sociale / L'habitat 2/ La Penfeld / La Penfeld dans l'histoire de Brest / Autour de la Penfeld / La Penfeld 2050 et Brest de demain 3/ Ville neutre


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Chapitre 3 Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! 1/ Construire avec l’existant /Démolition est un gaspillage /Conclusion 2/ À partir d'un "centre vie" oublié / "Centre vie" oublié / À l’échelle urbaine / À l’échelle architecturale 3/Vers un lieu de vie pour tous /Proposition d'une programmation / Neutre, Générosité, Écologie

Conclusion Remerciement Annexes Bibliographie /Conférences /Vidéos /Ouvrages /Articles /Publication en ligne


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Avant-propos

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enant d’un pays loin de France - Vietnam - à plus de 10.000 km, je suis heureuse de faire mes études à l’ENSA Nantes. Depuis que j'y étudie, mon point de vue est plus ouvert, mes connaissances sont plus enrichies à divers niveaux tels que la culture, l’histoire, la politique et l’architecture. Déjà 2 ans à l’école (le temps passe vraiment vite !), j'ai encore envie de continuer mon parcours académique puisque je voudrais découvrir et approfondir de choses. Mais, on est là, le dernier projet à l’école. Ce projet est donc le fruit des recherches et des cas d’études qui m’ont apportées une richesse de connaissance architecturale et politique sur la problématique contemporaine de l’économie de projet. Je considère donc que ce projet de fin d’étude est un succès de mes études en France et ce livret est comme un carnet des archives durant mon travail. En plus, j’apprécie profondément que l’ENSA Nantes m'ait donné l’opportunité d’effectuer ce projet et que le studio de projet m’ait offert plein des connaissances extrêmement pratiques, aussi des théories intéressantes.

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urant mon travail dans une agence à Ho Chi Minh ville (Sai Gon) une métropole économique au Sud de Vietnam, la question que tous les clients nous posaient au premier temps est le coût total de la conception et des travaux. Nos projets sont divers: la rénovation, la conception architecturale des restaurants, des maisons individuelles et même l'intérieur des appartements. Nous sommes également responsables du chantier. L’inquiétude des maîtres d'œuvre est ainsi notre préoccupation. “ Quels sont les éléments concernant l’économie de projet ? “ “ Qu'est ce qu'une économie de projet ? “ “Comment réduire le coût total de projet ?”


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Pour tous les secteurs (politique, commerce, service, environnement,

architecture,...), l’économie est un sujet sensible mais nécessaire de réponse et de recherche. Parce qu’elle existe toujours dans la vie quotidienne. C'est une problématique globale. En effet, le pays du Sud est comme le pays du Nord, il s’agit de crises de logements dans le contexte d'étalement urbain de nos jours. Malgré des différences de culture et de politique, tous les pays ont une même question de l'économie de projets urbains et architecturaux (même de commerce, environnement,..) pour adapter à la vitesse de mode de vie moderne.

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’est pourquoi j’ai choisi le studio REAAC (Recherches Économiques Appliquées à l’Architecture Contemporaine) tout de suite bien qu’il soit une nouvelle option de choix studio. S'engager au studio est équivalent à rechercher des théories et des conceptions architecturales concernant de sujet “économie” sur plusieurs d'aspects: écologique, sociale, programme, structures, etc,... Une riche bibliographie alimente notre connaissance et nous aide à approfondir notre pensée à l’économie d’un projet. C'est un sujet plus vaste que j’ai déjà imaginé. Grâce au studio, j'enrichis donc mon lexique professionnel en français et comprends la relation intrinsèque entre les investisseurs (promoteurs, bailleurs,..) programmeurs, concepteurs dont le mécanisme en France fonctionne différent de celui au Vietnam.

Durant mon travail de projet, je trouve plein de connaissances liées à

ce sujet que je voudrais chercher à comprendre plus profondément et à noter dans ce livret. En raison du temps limité, ce livret ne présente pas toutes mes archives mais apporte des postures choisies pour appliquer au projet à Brest.


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Introduction Les pays orientaux sont totalement différents de ceux occidentaux

aux niveaux climatique, historique, culturel, social, économique et habitat. La ville formelle et la ville informelle sont donc dans deux sens contraires. Mais elles se croisent au nœud de l'économie architecture - un enjeu mondial dans le contexte contemporain. Cette question s’est en effet posée depuis des années 40-50 après la second guerre Mondiale où la reconstruction devait répondre à la demande urgente et était primordiale aux pays du Nord même ceux du Sud. Malgré le manque de moyen financier et la pénurie de matériaux, l’architecture et le méthode de construction à l’époque évoluent afin d’assurer l'habitation pour tous. En effet, La cité radieuse de Le Corbusier est un protocole d’habitation symbolique que l’est à la fois satisfaite des exigences du contexte et l’esthétique de Mouvement Modernisme. Plus rationnelle, plus simple et plus moderne, le modernisme qui a apparu suite à deux révolutions industrielles est le fruit d’un rapport entre architecture et industrie. Ce mouvement caractérise également le mode de vie à l’époque qui devient de plus en plus simplifié. La qualité est plus importante que la quantité. On garde que l’essentiel: l’air pour respirer, le soleil pour le corps, un jardin pour l’esprit. Un lifestyle “Less is more” (moins c’est plus), un slogan fameux de Mies Van der Rohe, l’un des architectes iconiques du Mouvement Modernisme.

On aperçoit effectivement que le monde était, est et sera en face

de plusieurs crises (économique, climatique, sanitaire….). Mais l'étalement urbain ne sera pas arrêté. Les nouveaux projets sont de plus en plus proposés dans le but de suivre la vitesse d'accroissement démographique et d’adapter à tout contexte mondiale (d’hygiène, de sanitaire par exemple). Des immeubles anciens sont démolis pour des grands ensembles. La démolition et la construction menacent certainement la pollution de l'environnement alentour et à proximité à cause de la nuisance sonore et la déchet sur le site. De plus, le temps de construction et le coût de projet sont des demandes posées souvent par les maîtres d'œuvres auprès des concepteurs. Donc "Pourquoi l’économie de projet est-elle importante ?" "Quelles sont les pratiques architecturales pouvant résoudre ces problématiques de projet ? L’esthétique est-elle encore assurée ? " "Économiser un projet doit-il être responsable à de l’avenir de la planète?" "Est ce que “less” (moins) budget permet aux acteurs de projet profiter de "more" (plus) bénéfices ? "

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n effectuant le projet de studio REAAC, les réponses sont progressivement retrouvées grâce aux séances de studio, des débats, des cafés des architectes et une riche bibliographie des enseignements. Le territoire d’études de notre studio est à Brest, une métropole située à 4 heures de route de Nantes.

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rest, la deuxième ville que j’ai visitée depuis mon arrivée en France. Différente de Nantes, Brest est “grise” ou c’est à cause du jour de ciel gris ?


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/Une ville grise où dominent des silos industriels au bord de la Penfeld. /Une ville militaire où se trouvent des soldats aisément aux ports. /Une ville de port commerce où est l'arrêt des grands port-conteneurs aux rades. /Une ville homogène où les immeubles sont de même style, même fenêtres, en gris de béton. /Une ville d’étudiants où est l’implantation de grands campus de l’architecture de la rationalité. /Brutalisme, Neutralisme, Rationalisme, une ville de neutralité, sans un style particulier. Bombardée presque entièrement durant la seconde guerre Mondiale, l’architecture des immeubles à Brest se caractérisée par la même conception et même système constructif au but d'augmenter la productivité pour répondre à la demande urgente de reconstruction. C’était également une époque de rationalisme et fonctionnalisme qui sont des principes permettant de garantir la rapidité de développement. La ville s’est donc désignée de l’architecture Neutre - une architecture d’un Silence - qui est comme l’absence la signification - le Banal.

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jours de balade à Brest nous ont aidé à trouver un site intéressant situé dans un quartier ancien - Recouvrance - où la façade d'un alignement des immeubles d’inspiration classique est différente de celle des autres quartiers de la ville. Le plus grand souci de notre enquête sur place est de ne pas pouvoir accéder au site où est une caserne militaire. Après des efforts de recherches et des discussions, nous avons déduit et proposé plusieurs d'hypothèses architecturales et structurelles par rapport des bâtiments en barre existants sur cette parcelle. L’ambition de ce projet est donc de redonner une seconde vie à la caserne - “un centre de vie” de marines - construite dans des années 70 - située sur le plateau Pontaniou à rive droite de la Penfeld, un fleuve traversant Brest. Selon la stratégie urbaine “Penfeld 2050” de Brest métropole, la caserne Pontaniou est à privilégier à démolir pour un belvédère sur la Penfeld. Mais est-ce que la démolition est une meilleure solution dans un contexte moderne où l’économie est une problématique sensible pour tous secteurs. Démolition et reconstruction d’un immeuble est équivalente à la perte de temps de travaux, au gaspillage de ressources, à menacer l’environnement alentour. Donc: "Le projet est-il économique ? " "Réduire le coût de travaux, respecter l’existant, est-il suffisant pour économiser le coût d’un projet ?"

Au-delà de la question de l’économie, la proposition d’un programme

est également importante pour mettre en valeur le quartier et connecter les équipements à la proximité puisque la programmation s'inscrit aussi à l’économie de projet au long terme. Donc: "Qui sont les acteurs du projet ? " "Investisseurs, promoteurs, bailleurs,... (qui paye) ? " "Des usagers ? ( habitants (seniors, ménages, étudiants ?)" "Concepteurs ? " "Le rôles des différents acteurs dans le projet ? "


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Démarche 1. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la France connaît une grave pénurie de logements. 460 000 bâtiments d'habitation sont totalement détruits et 1 900 000 sont partiellement endommagés. Au total, 20 % du parc existant en 1939 est inhabitable. A Marseille, il manque plus de 34 000 logements. Par ailleurs, le confort matériel des habitats est encore très relatif : seuls 5% des logements disposent d'installations sanitaires et de toilettes intérieures. la pénurie immobilière est vive.

2. There is no architecture without rationality. Any work, irrespective of the type or style, is the result of mental processes involving assessments, decisions and manifestations of reason. Even intuition, which moves fluidly between instinct and memory, is not free from the scrutiny of reason, which is inherent to human nature itself. But what kind of rationality is meant here? Is it possible to take a critical perspective on the quality of the exercise of reason involved in such decisions? One must also bear in mind that, if reason is a faculty that is inherent to human beings, being rational is something different, something that assumes a strategic disposition towards a prevalent desire for logic and economy. So, what kind of architecture can be classified as rational? What are the principles it follows? From Modernism onwards, the term “rational” came to designate a significant body of architectural output that incorporated the values of said movement in accordance with principles of simplicity, functionality and efficacy in the selection of building processes. [...] - Eric Lapierre, Economy of means - how architecture works, the Lisbon Architecture Triennale, 2019, 138 pages -

La première partie vise à présenter 3 postures architecturales pour le projet à travers la recherche et des cas d’études concernant l'économie architecturale. On abordera le projet emblématique d’un architecte iconique à l’époque de la crise économique et logements après la deuxième guerre mondiale (1). C’est la Cité Radieuse de Le Corbusier. Il est nécessaire d’étudier et rechercher des projets même théorie des architectes radicaux puisqu’ils sont rationalistes (2) et répondent aux problématiques de l’époque Moderne. Le cas d’étude de Cité Radieuse va donc être analysé sur les trois critères: /Le neutre est défini par son plan libre et le système constructif poteau-poutre. /La générosité: l’architecte est généreux lorsqu'il donne aux habitants des espaces de vie connectée bien à la nature. Le logement est comme une villa où on a un jardin au loggia, où on profite d'une vue magnifique depuis le balcon. Les habitants se croisent dans “la rue intérieure”. On se voit, on se parle dans “la rue marchande”. On contemple le spectacle de la ville. Aucune personne n'est donc isolée. /L’écologie se traduit par la climatisation naturelle de Cité dont l’implantation longitudinale est à Nord-Sud. Autrement dit, la consommation d’énergie est réduite dans l’année. Le béton brut résiste avec le temps. La suite du chapitre est de concentrer à trois références de projet réalisé par des trois architectes contemporains. Ce sont des projets qui démontrent plus précisément le bénéfice de les trois conceptions “le neutre, le générosité, l’écologie” et leur rapport à l’économie de projet. Premièrement, il est inévitable de nommer Mies van der Rohe, un architecte radical des années 20. Ses œuvres et sa philosophie architecturale sont des inspirations de génération de l’architecte des années après. Ses plans sont caractérisés par la trame. Cette conception est considérée comme une approche du plan libre à une façon différente de Le Corbusier. La grille permet de la flexibilité de l’espace. La tour 880-860 Lake Shore Drive à Chicago construite à 1923 montre concrètement la flexibilité et l’évolutivité de l’espace à l’échelle des appartements et celle des plateaux grâce à la trame et au système constructif poteau-poutre. En plus, le plan libre de Mies van de Rhodes de la tour 880-860 se traduit également par le regroupement de noyau de circulation et de fluide. L’espace restant est dédié à habiter, à vivre, à travailler. Ce regroupement permet à la liberté de la modification de cloisonnement et l’aménagement intérieur pour l’évolutivité des appartements. Le plan de plateau est pris en compte d’un plan typique - une notion inventée par Rem Koolhaas. Un plan typique est correspondant majoritairement au programme de bureaux des gratte-ciels aux État-Unis d’après-guerre.


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A mon avis, le plan typique et le plan libre de Mies sont des évolutions de plan neutre dont le programme est indéterminé. Neutre, non-choix, ni féménin ni masculin, est une signification d’un Silence. Une architecture d’un Silence est pérenne, temporelle et atemporelle puisque son indétermination de l’usage permet à l'adaptativité de plan architectural à tout contexte. Donc, le plan Neutre qui est approprié à n’import programme architectural, répond certainement à la problématique de l’économie de projet.

1. Ensa Strasbourg, Conférence de Jean-Philippe Vassal | Agence Lacaton & Vassal, Paris, 10.2016, 1h25

Ensuite, il est incontournable de mentionner Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal qui sont les lauréats du Prix Pritzker 2020. Ils sont connus par le projet de rénovation de 3 blocs de logements des années 70 au Grand Parc à Bordeaux sans délocaliser les habitants durant le travaux. Ce projet les aide à gagner le plus prestigieux prix international d'architecture pour leur approche durable et sociale de la conception de bâtiments. Hors le grand projet de réhabilitation à Bordeaux, ils ont des œuvres d'architecture économique dont la première maison était Latapie (1993) à la banlieue de Bordeaux pour un jeune couple de deux enfants. Malgré un petit budget, les usagers ont également profité d'un espace habitable lumineux naturel et d'un jardin d’hiver. Les deux architectes donnent souvent à leurs clients plus de surfaces que la demande initiale en même prix par leur pratique “construire double”et par des matériaux “pauvres” tels que béton, acier, polycarbonate. Leur générosité spatiale est trouvée dans tous leurs projets comme: La maison à Coutras, Cité manifeste à Mulhouse, l’école de l’architecture à Nantes. Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal sont inspirés par les cinq principes architecturaux de Le Corbusier. Un des cinq est le système de poteaux-poutre qui permet de libérer la circulation des usagers sur les planchers de bâtiment. “Des planchers comme des sols, des terrains pour marcher, sauter, courir. Le structure poteaux-poutres permet de construire immédiatement 2-3 niveaux. On occupe le haut, le bas, au milieu, simple pour la possibilité d’un (des) étage(s) supplémentaire(s) (1)“. Leur dispositifs architecturaux qu’ils utilisent souvent sont des grandes portes coulissantes de panneaux en polycarbonate transparents. Ces portes permettent aux usagers de se connecter dedans et dehors, “inside like outside”. Leur générosité est aussi traduite de laisser la liberté de création des habitants. En effet, ils dessinent rarement des meubles sur les plans même implanter les murs pour un espace libre où les usagers sont libres de l’aménagement de l’intérieur selon leurs besoins et leur mode de vie. Leur conception répond à la fois l’économie de travaux et l’économie d’énergie climatique qui est apprécié de développer durable.« Leur travail, qui répond aux urgences climatiques et écologiques de notre temps autant qu’à ses urgences sociales, en particulier dans le domaine du logement urbain, redonne de la vigueur aux espoirs et aux rêves modernistes d’amélioration de la vie du plus grand nombre », a notamment estimé le jury du Pritzker Prize. Ainsi, l’écologie est prise en compte de l’un de postures architecturaux de l’économie de projet.


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Démarche

C’est pourquoi la dernière posture est d’étudier sur l’architecture écologique sur lequel François Hélène Jourda, une architecte française, a travaillé comme une pionnière dans les années 80-90 en France. Son projet emblématique est le centre" Centre de formation - Herne-Sodingen” en Allemagne dont la conception est de la construction d’une serre dans le but de créer un microclimat. Cette innovation permet à la fois d'améliorer l’environnement du site et de réduire au maximum la consommation énergétique. Autrement dit, économiser l’énergie est correspondant à la résistance de bâtiment au long terme en respectant la nature. La deuxième partie est de présenter Brest, le territoire d’étude de studio. Une ville de reconstruction après-guerre apporte une ambiance “grise” qui est caractérisée par l’architecture homogène, des silos industrielles, la dominance des navires et des ports-conteneurs aux rades. C’est une ville de port militaire et de commerce où un fleuve, traversant au cœur de Brest, est nommé la Penfeld. Ce fleuve est un acteur important dans la stratégie urbaine “Penfeld 2050” lancée par ADEUPa, développée à long terme dans le but de redynamiser et renforcer le cœur de Brest. Avant d’intégrer à l’échelle architecturale, il est nécessaire d’analyser à l’échelle urbaine afin d'appréhender le site d’étude à travers son histoire, sa vie sociale, ses nouveaux projets. Le dernier chapitre est mon projet personnel à Brest sur un site militaire de 1.4 hectares où sont implantés deux bâtiments, “la caserne de 2ème dépôt”, construits depuis 1970. Selon la stratégie urbaine Penfeld 2050 la caserne de Pontaniou considère à être démolie pour un belvédère dont la bonne vue est vers la Penfeld. En effectuant une enquête sur place et analysant le site, je me pose une question:

“Est ce que c’est nécessaire de détruire des existants pour un nouveau projet ? “ “Les travaux pour démolir un immeuble sont chers aussi !”

1. Anne Lacaton, architecture d’aujourd’hui 424, entretien avec Emmanuelle Borne.

Donc, c’est la raison, on devra appréhender comment construire avec l’existant avant d’intégrer en détails le projet. La recherche va focaliser le “punch-line” connu de Lacaton et Vassal “Démolition est le gaspillage". « La transformation est l'opportunité de faire plus et mieux avec ce qui existe déjà. La démolition est une décision de facilité et de court terme. C'est un gaspillage de beaucoup de choses - un gaspillage d'énergie, un gaspillage de matière et un gaspillage d'histoire. De plus, cela a un impact social très négatif. Pour nous, c'est un acte de violence » 1


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1. Anne Lacaton, architecture d’aujourd’hui 424, entretien avec Emmanuelle Borne.

2.Ibid

On va ensuite étudier leurs projets de réhabilitation tels que rénovation de la tour du bois le Prêtre à Paris (Équerre d’argent 2011), transformation d’un immeuble de logements à Saint-Nazaire et le plus emblématique est l'opération de grand parc à Bordeaux (prix Mies Van der Rohe en 2019). Leur pratique est de profiter des avantages des immeubles existants en les analysant et en les regardant depuis l’intérieur. “Nous cherchons toujours à dilater l’espace” (1) . En respectant l’existant et en faisant des extensions sans le démolir, la qualité des logements est améliorée et des nouveaux logements sont également créés. Ainsi, les maîtres d'ouvrage et les habitants en bénéficient. “C’est la véritable échelle pour regarder, percevoir et analyser. Quand on découvre un bâtiment par l’intérieur, apparaît alors une grande richesse, une valeur apportée par les habitants, auxquelles on ne peut pas prêter attention, et que l’on n’a aucune envie de casser. Et les structures sont en général bonnes, alors pourquoi casser ? Démolir n’est pas une solution” (2) . Après la recherche de la construction avec l’existant, une analyse de site choisi va être présentée succinctement à travers des schémas, des photos. En étudiant les enjeux à l’échelle urbaine et architecturale, le projet va être donc proposé en appliquant des postures (Neutre, Générosité, Écologie) qui sont parlées au premier chapitre. Ce projet est donc une expérimentation de pratique par rapport au thématique “l’économie de projet d’architecture contemporaine”. Au niveau de graphique de mémoire, j'illustrerai mon propos par une série de citations et des projets des architectes concernés pour montrer plus fort des postures architecturales liée à la problématique de l'économie appliquée à l’architecture contemporaine. Mes analyses sont écrites sur des pages verso alors que les fichiers des références (des cas d’études) sont déplacés aux pages recto. Cette mise en page est pour permettre une double lecture.


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Chapitre 1 Neutre, générosité, écologie. 1/ À partir d'une architecture radicale : Cité radieuse - un «centre de vie» pour tous / Neutre / Générosité / Écologie 2/ Vers les postures architecturales / Neutre / Générosité / Écologie


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Chapitre 1 - Neutre, générosité, écologie / À partir d'une architecture radicale: Cité radieuse - un centre de vie pour tous/

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À partir d' une architecture radicale: Cité radieuse un «centre de vie» pour tous

Le projet emblématique d’un architecte iconique à l’époque qui répond successivement la crise de logement en paire à cela économique est le prototype d' une unité d’habitation de Le Corbusier. Un village vertical où l'ornement n’existe pas est accessible à toutes les population et donc aux classes ayant moyen financier. Une machine à habiter dont le programme est la mixité de logement et équipement public permet aux habitants de bénéficier bien l'ensoleillement même la ventilation naturelle. La qualité de vie est donc privilégiée. En raison de limitation financière, des éléments comme l'ornement complexe non essentiels sont éliminés pour économiser les matériaux, la forme et prioriser les besoins durables de la société. Dans les années 50, la notion de développement durable n’existait pas à proprement parler jusqu'à la naissance de l’unité d’habitation. En effet, les projets de Corbusier sont non seulement des icônes de Mouvement moderne mais également mènent une tendance de développement durable et de la construction écologique qui répond aux besoins sociaux et humains de l’homme moderne. Ses œuvres architecturales et ses principes qui sont des évidences concrètes des recherches de l’économie appliquée à l’architecture contemporaine, influencent les architectes des années plus tard, même des auteurs-écrivain. En effet, ses pratiques et ses théories sont souvent mentionnées dans l'ouvrage Economy of means (économie de moyen) de Eric Lapierre comme des démonstrations indispensables. On parle de l’économie moyen, on parle évidemment de Le Corbusier, un architecte radical, dont les projets s'inscrivent à l’architecture rationalisme


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Chapitre 1 - Neutre, générosité, écologie / À partir d'une architecture radicale: Cité radieuse - un centre de vie pour tous/

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/Neutre

« Jusqu’ici : murs portants : partant du sous-sol, ils se superposent, constituant le rez-de-chaussée et les étages successifs n’offrent qu’un identique cloisonnement. […] Au cours de constructions successives, nous avons observé qu’une grande économie d’argent était à réaliser en supprimant les murs portants et en les remplaçant par des poteaux localisés utilement fondés perçant la maison de bas en haut. Puis ces poteaux ont quitté les angles des pièces, sont demeurés tranquillement au milieu des pièces.[…] Les escaliers sont devenus des organes libres, etc., etc. Partout, les organes se sont caractérisés, sont devenus libres les uns à l’égard des autres. » - Le Corbusier 1. Alice Bondaty, Vers une non-architecture : la possibilité d’un neutre en architecture, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, p.57

La structure prend la forme de poteaux disposés à intervalles réguliers sur une grille. Ils portent les dalles lisses, libérées de toute poutre. C’est en fait ce qu’on appelle couramment aujourd’hui le système poteaux-dalle. La révolution réside dans la possibilité de cloisonner librement l’espace ponctué par les poteaux, les murs étant libérés des charges porteuses. La structure se caractérise désormais par une ponctuation homogène du plan horizontal. 1 La homogénéité de plan est donc une signification de Neutre qui est prise en compte comme une expression marquée par aucun accent, ni choix. En effet, le plan neutre ne désigne pas des espaces dont le programme est défini mais il laisse les espaces créés selon le choix des usagers ou des concepteurs. Si on supprime des cloisons sur les plans de cité, on trouve donc un même plan sur lequel existe que les poteaux posés sur une grille. Avec un plan neutre, le programme de niveau est tellement divers tels que l’hôtel, le restaurant, le café, des magasins commerciaux. Le Neutre de cité radieuse se traduit également par l'homogénéité de la façade dont la répétition de l’élément loggia et du jeu horizontal et vertical des brise-soleil. (Voir la photo de façade de cité radieuse à la page 15 )


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Chapitre 1 - Neutre, générosité, écologie / À partir d'une architecture radicale: Cité radieuse - un centre de vie pour tous/

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/Générosité

La générosité de l’unité d'habitation se traduit par le don de l’espace de loggia (balcon) aux habitants où ils peuvent profiter d’une vue de paysage magnifique en haut, où ils cultivent leurs jardins. Des pièces de vie où sont plein d'ensoleillement, sont connectées bien à la nature. L’absence de cloisons séparées des pièces communes de famille tels que la cuisine, le salon, la salle à manger permet aux membres de se connecter et de partager des moments ensemble. En effet, la mère fait la cuisine en même temps que ses enfants jouent dans le séjour. Toutes les activités de familles ont lieu dans un même espace ouvert vers la nature. La générosité se définit par le don d’un espace commun où les habitants se croisent dans “la rue intérieure", ils se parlent et s’échangent des activités quotidiennes dans “la rue marchande”: dans un boulangerie, l’épicerie,... Ils contemplent ensemble le spectacle de la ville. Ils se partagent des bons moments en prenant des repas dans un restaurant et aussi dans un lieu de rencontre. Les équipements publics se trouvent également sur la toiture. Aucune personne n’est donc isolée. Aucune de l’espace est gaspillée. (La toiture se considère d’espace commun, d'implantation des équipements publics).


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Chapitre 1 - Neutre, générosité, écologie / À partir d'une architecture radicale: Cité radieuse - un centre de vie pour tous/

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/Écologie Le terme écologie est construit sur le grec oîkos (« maison, habitat ») et λόγος / lógos (« discours ») : c'est la science de l'habitat. Il fut inventé en 1866 par Ernst Haeckel, biologiste allemand darwiniste. Une définition généralement admise, particulièrement utilisée en écologie humaine, admet l'écologie comme étant « le rapport triangulaire entre les individus d'une espèce, l'activité organisée de cette espèce et l'environnement de cette activité » ; l'environnement est « à la fois le produit et la condition de cette activité, et donc de la survie de l'espèce ». - D'après: fr.wikipedia.org L'architecture écologique (ou architecture durable) est un système de conception et de réalisation ayant pour préoccupation de concevoir une architecture respectueuse de l'environnement et de l'écologie. On peut distinguer plusieurs « lignes directrices » : - le choix des matériaux, naturels et respectueux de la santé de l'homme - le choix de la disposition des pièces (par exemple) pour favoriser les économies d'énergie en réduisant les besoins énergétiques - le choix des méthodes d'apports énergétiques - le choix du cadre de vie offert ensuite à l'homme (jardin…). - D'après: fr.wikipedia.org 1.Le LEGO, l’avenir de l’architecture écologique?, (en ligne), jardinons.wordpress.com

Dans les années 50, la notion de développement durable n’existait pas à proprement parler jusqu'à la naissance de l’unité d’habitation. En effet, les projets de Corbusier sont non seulement des icônes de Mouvement moderne mais également mènent une tendance de développement durable et de la construction écologique qui répond aux besoins sociaux et humains de l’homme moderne. L’écologie de la cité radieuse est traduite par l’éclairage et la ventilation naturelle de la cellule. C’est la répartition de la lumière : — Intense dans la partie séjour avec un grand pan de verre sur la hauteur du duplex, — Plus douce dans les espaces de repos, — Plus obscur au centre du logement où on trouve les éléments de rangement. Sans peinture verte au façade, aucun d’arbre est dessiné sur le plan architectural (l’espace vert de cité est créé par les habitants aux loggias où ils occupent leur jardin). L'écologie d'œuvre architecturale de Le Corbusier est donc définie par la vie sociale. Puisque l’écologie des années 50 dont la notion est différente de celles d'aujourd'hui est l’écologie humaine. C’était de parler du social. À l'époque des années 50, après la guerre, la crise financière et écologique posent très sérieusement la question de la viabilité d’un tel modèle. Le sacrifice culturel et esthétique réalisé au nom du confort ne peut plus tenir. La course à la construction se confronte désormais aux conditions économiques et écologiques 1. Un lieu de vie où le lien social est renforcé grâce aux services communs, des équipements publics variés. Un lieu de vie ouvert pour tout le monde. On trouve ici une mixité de classes sociales. Des classes moyennes, comme des ouvriers à l’époque, peuvent également profiter un environnement propre, convivial et des logements "luxueux" où des espaces de vie sont lumineux, spacieux, bien équipés. C'était donc une société d’égalité où tous les habitants profitent des mêmes bénéfices. Donc, quand on parle de l’architecture écologique, on ne mentionne pas que l’éclairage naturel et l’espace vert avec des arbres dans le bâtiment mais l’écologie humaine est également méritée de parler. C’est une architecture qui assure le rapport triangulaire entre les usagers, ses activités et l’environnement où les usagers exercent ses activités.


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Chapitre 1 - Neutre, générosité, écologie / Vers les postures architecturales /

Vers les postures architecturales

Après l’étude d’un projet typique d’un architecte radical à l’époque où est connu par la crise économique, j’ai trouvé trois postures architecturales qui répondent à la fois à l'économie de projet en long terme et donnent un confort aux usagers. Ce sont “le neutre, la générosité, l’écologie” qui sont également trois critères analysés dans la première partie de chapitre. La suite du chapitre est donc de concentrer à trois références de projet réalisé par des trois architectes contemporains. Ce sont des projets qui démontrent plus précisément le bénéfice de les trois conceptions “le neutre, la générosité, l’écologie” et leur rapport à l’économie de projet. Premièrement, il est inévitable de nommer Mies van de Rhodes, un architecte radical des années 20. Ses œuvres et sa philosophie architecturale sont des inspirations de génération de l’architecte des années après. Ses plans sont souvent caractérisés par la trame. Cette conception est considérée comme une approche du plan libre à une façon différente de Le Corbusier. La grille permet de la flexibilité de l’espace. Mais comment la flexibilité de l’espace contribue-t-elle à l’économie de projet ? Ensuite, il est incontournable de mentionner Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal qui sont les lauréats du Prix Pritzker 2020. Ils sont connus par des projets qui sont à la fois économiques et assurent le confort des usagers en utilisant la conception “construire double” - double peau, double espaces. L’offre des espaces en plus avec un même budget initial caractérise “la générosité” - leur philosophie architecturale. Donc qu’est ce que “la générosité” dans l’architecture présente et son rapport à l’économie de projet ? La dernière posture est d’étudier sur l’architecture écologique sur lequel François Hélène Jourda, une architecte française, a travaillé comme une pionnière dans les années 80-90 en France. Ses projets se présentent souvent la conception de la serre - donne aux bâtiments une double peau qui permet de créer un microclimat dans le bâtiment dans le but de réduire au maximum la consommation énergétique. Autrement dit, économiser l’énergie est correspondant à la résistance de bâtiment au long terme en respectant la nature. Ainsi, l’économie de l’énergie est-elle relative à l’économie de projet ?


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Anne Lacaton & Jean Philippe Vassal, Fredric Druot, Cité du Grand Parc, Bordeaux, Francia, 2016. Photo Spartaco Paris Source: https://www.maxxi. art/en/events/ri-abitare-il-moderno-il-progetto-per-il-rinnovo-dell-housing/


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/Neutre

/Plan typique 1. O.M.A., Rem Koolhaas & Bruce Mau, S,M,L,XL, New York : The Monacelli Press, 1995, p. 335.

2. Ibid

Rem Koolhaas a défini le caractère du plan typique «C’est une architecture de degré-zéro, une architecture dépouillée de toutes traces d’unicité et de spécificité.» (1). Le plan typique est correspondant majoritairement à programme de bureaux. L'équipement de circulation verticales, de sanitaire, de stockages se regroupent à une même place. Cette implantation qui permet à générer une surface maximale, conduit évidemment à la rentabilisation économique de construction. Des espaces restants sont désormais libres à déplacer des tables de travails, des chaises. D’une part, il découle de la simple expression d’un programme, celui du bâtiment de bureaux, mais d’autre part ce programme implique l’indifférenciation des espaces, pour garantir une flexibilité maximale d’usage. «Le bâtiment de bureaux représente le premier programme complètement abstrait - il n’appelle pas une architecture particulière, sa seule fonction est de laisser ses occupants exister.»(2) L’architecte du plan typique s’évalue dans sa capacité à dessiner, le non- programmé. Donc, Est-ce que le plan typique peut-il être également appliqué aux programme de logements ? L'implantation des équipements spécialisées et techniques est définie. Le plateau devient libre. Puis, les cloisons sont installées. T1, T2, T3 sont établis. Des lits, des tables, des chaises, des canapés sont déplacés librement.


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Le texte "Typical Plan" est un essai extraite du livre S, M, L, XL de Rem Koolhaas en collaboration avec le graphiste Bruce Mau. Ce livre, publié en 1995, consiste à 4 parties correspondant à quatres tailles standard américaines: small, medium, large et X-large. Le texte “typical plan” (typical plan) est à la deuxième partie, correspondant à taille moyenne.

1. O.M.A, Rem Koolhaas & Bruce Mau, S,M,L,XL, New York : The Monacelli Press, 1995, p.335 O.M.A (Office for Metropolitan Architecture) est l'agence de Rem Koolhaas

Le plan typique est à la population des bureaux, ce que le papier millimétré est à la courbe mathématique. Sa neutralité enregistre la performance, l’événement, le flux, le changement, l’accumulation,la déduction, la disparition, la mutation, la fluctuation, la défaillance, l’oscillation, la déformation.(1)


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/Neutre 1. Alice Bondaty, Vers une non-architecture : la possibilité d’un neutre en architecture, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, p.58 Le plan neutre des années 1990 est ainsi caractérisé par plusieurs éléments : - Une série de pièces ayant «la surface nécessaire pour recevoir toutes les fonctions imaginables dans le logement»5 (14-17m2). - Un couloir distributif de largeur suffisante (>150cm) pour pouvoir être meublé et servir de prolongement éventuel à la pièce dévolue au séjour. - Une cuisine habitable. - Une façade régulière, ne conditionnant pas l’usage d’une pièce (loggia, balcon, porte-fenêtre, …). - Un balcon courant tout au long de la façade. Source: Rémy Wild, Le plan neutre - Le réel potentiel du plan neutre : une enquête auprès des usagers, Enoncé théorique de master, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, ENAC, Section d’architecture, janvier 2010.

/ Plan libre Le plan libre est un des cinq points populaire de l’architecture moderne tels que les a définis Le Corbusier en 1926. C'est un plan où les murs portants sont supprimé et ils sont remplaçés par un système constructif poteaux-poutres. Le Corbusier utilise le plan libre comme outil libérateur des contraintes structurelles, mais referme l’espace dans une organisation attribuant à chaque pièce un usage conventionnel.1 L’approche de Mies van der Rohe du plan libre permet une conception spatiale plus novatrice qui est souvent caractérisé par une trame géométrique régulière. Plan libre permet donc à la libéralité d’espace, la flexibilité des usages ainsi que l’économie puisque c’est un plan dont le programme est indéterminé. Le mode de vie n’est pas permanent, il est évolutif au fil de temps. Les besoins de l’usagers pourront donc être changés, les cloisons seront également déplacées.

/Plan neutre La conception de plan neutre est apparue à la fin du XIXème siècle. Il est définie comme un «plan à couloir central qui distribue de part et d’autre une série de chambres de grandeur égale. Ce plan permet, une fois la «bonne dimension» de la chambre fixée, de répondre à toutes sortes d’usages et de conditions» 1 . Seules les pièces d’eau et la cuisine étaient de dimension réduite. Ces logements répondent à une neutralité d’utilisation et «ne sont pas seulement appropriés pour différents types de ménages, mais également pour des bureaux et des cabinets destinés à l’exercice de professions libérales» 2. Un logement à plan neutre permet plus de liberté d’aménagement qu’un logement à plan «traditionnel». Ainsi, pour plusieurs appartements ayant le même plan «neutre», on trouve que la même pièce a plusieurs possibilités d’aménagement différentes selon les préférences ou besoins des usagers. On peut constater que les «plans neutres» ont la capacité de répondre aux besoins de leurs divers usagers, pour autant qu’ils soient bien conçus. / "Plan libre" = "Plan neutre" ?

2. M. et B. Zurbruchen-Henz, « Le plan neutre », Habitations n° 6, 1995, p. 25. 3. Martin Albers, Alexander Henz, Ursine Jakob, « Des habitations pour différents types de ménages », Bulletin du logement. Volume 43, Office fédéral du logement, Berne, 1989, p. 50

À la suite de cette étude, on aperçoit que "un plan libre" peut être appelé au "plan neutre" en raison du caractère de la flexibilité d'aménagement de l'espace par l'emplacement de cloisons amovibles et du système poteaux-poutres. Néanmoins, "un plan neutre" n'est pas correspondant à "un plan libre" puisque "plan neutre" est caractérisé par l'espace qui répond à toutes sortes d’usages et de conditions. Sa construction structurale n'est pas forcément le système poteau-poutre. On constate ainsi qu'un plan relatif concrètement avec le système constructif tandis que l'autre est que une term désigne un plan approprié à tous l'aménagement de l'espace.


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“ au sujet de mon immeuble” Ibid. in Mies Van der Rohe, das kunstlose Wort: Gedanken zur Baukunst, Wolf Jobst Siedler Gmbh, Berlin, 1986, Mies Van der Rohe, Réflexions sur l’art de bâtir, Fritz Neumeyer, Le Moniteur, Paris, 1996

Des raisons économiques exigent aujourd’hui la rationalisation et la standardisation des immeubles locatifs. or la différenciation toujours croissante de nos besoins en matière de logement exige d’un autre côté la plus grande liberté d’utilisation possible. À l’avenir, il sera nécessaire de tenir compte de ces deux exigences. Le bâtiment à ossature est le système de construction qui y répond le mieux. Il permet une conception rationnelle et laisse entièrement libre l’organisation intérieure de l’espace. si on n’aménage de manière fixe que la cuisine et la salle de bain, à cause de leur équipement spécifique, et si on décide de diviser la surface habitable restante avec des cloisons mobiles, je pense qu’on pourra répondre à toutes les exigences légitimes en matière de logement.


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/Neutre

/ Non-programmé Le plan libre permet à la flexibilité de l’espace par l’emplacement de cloisons. Un espace devient plus grand ou plus petit: une transformation d’une pièce vers deux pièces même surface ou une évolution d’une pièce. Le plan neutre donne une surface suffisante qui est appropriée à tout aménagement intérieur selon le besoin de l’usager: le programme d’une pièce peut être une chambre ou un bureau ou un séjour ou une pièce dont la fonction est précisée par l’usager. Le confort de l’usager dans une œuvre architecturale est donc la liberté de modifier le programme de son espace. C’est également de laisser son corps qui y évolue librement. L’architecture est ainsi de chercher une indétermination programmée qui offre aux usagers des événements variés. Le Neutre du plan architectural dont la possibilité est de laisser tout type d'activités se dérouler, répond alors à cette demande.

1. Alice Bondaty, Vers une non-architecture : la possibilité d’un neutre en architecture, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, p.58

“Le plan constitue une surface continue, qui dispose sans hiérarchie ses éléments. Sa logique pourrait d’ailleurs se prolonger sans fin, si le système n’était pas circonscrit à l’intérieur du cercle. De plus, la fluidité spatiale et son indétermination programmatique en font le support d’usages imprévisibles, qui évoque une sorte de neutralité fonctionnelle”.1


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Photos: https://fr.wikipedia. org/wiki/Immeubles_860_ et_880_Lake_Shore_Drive Les appartements 860 et 880 Lake Shore Drive sont deux tours d’appartements en acier et en verre situées sur la portion nord de Lake Shore Drive, autoroute longeant la rive du lac Michigan à Chicago, dans l’État de l’Illinois. Ils ont été inscrits sur la liste des Chicago Landmarks le 10 juin 1996 par la ville de Chicago. Le plan est défini sur une trame de 160 cm qui est conçue à partir d’axes régulateur

Le noyau de circulation commune et des éléments techniques tels que salle de bain, sanitaire et cuisine est implanté au centre de plateau où le rayonnement solaire est faible ou est disparu. Ces pièces humides qui n’ont pas besoin beaucoup de lumières naturelles sont regroupées autour de gaines qui sont bien fixées. L’emplacement des gaines et des équipements spécifiques permet de libérer l’espace habitable tels que les chambres, le séjour. L’aménagement de logements est défini par les usagers. Une cuisine est soit ouverte soit fermée. Sur la même surface, un logement est soit à trois ou deux chambres soit à une plus grande chambre. Supprimer les cloisons séparatives deux cellules permettent de fusionner deux appartements adjacents à un plus grand logement. Le plan de plateau n’est pas déterminé, il est évolutif. Il s’agit donc de la diversité de typologies sur un même plateau.


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/Neutre

"Pièces neutres"

/ Intemporalité, atemporalité, immortalité. Après la recherche sur la notion de Neutre, on aperçoit que Neutre est une expression contemporaine qui est dans un caractère d’intemporalité, d’atemporalité, d’immortalité. Une architecture neutre permet à un bâtiment de persister avec le temps. Il est neutre, il n’est pas obsolète. Sa forme, sa façade, sa structure constructive sont donc appréciées à être gardées. Il n’est pas remplacé. Il est encore là. C’est juste que les cloisonnements sont modifiés à l’intérieur pour répondre à un nouveau programme. En plus, on constate que le plan typique et le plan libre de Mies sont des évolutions de plan neutre dont le programme est indéterminé. Neutre, non-choix, ni féménin ni masculin, est une signification d’un Silence. Une architecture d’un Silence est pérenne, temporelle et atemporelle puisque son indétermination de l’usage permet à l'adaptativité de plan architectural à tout contexte. Grâce à sa potentialité, l’architecture Neutre qui est approprié à n'importe programme architectural, répond certainement à la problématique de l’économie de projet.


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Tour 880 de Lake Shore Drive

Tour 860 de Lake Shore Drive

Ici, une architecture de générosité est proposée par Mies Van der Rohe quand il offre un espace ouvert au long de façade où les habitants contemplent le paysage de Chicago depuis leur logement. La générosité est également incarnée par son offre de la liberté aux habitants en proposant une cellule d’habitation sans cloisonnement. Il semble que Mies Van der Rohe ne fait pas beaucoup sur le plan. Il a défini que l’emplacement fixé de gaines et la circulation commune. Il offre des proportions et des mesures aux espaces. Les aménagements intérieurs sont pour les habitants qui déterminent leur espaces habitables selon leur choix. Il fait moins pour un projet plus flexible, évolutif et pérenne. “plus avec moins»


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/Générosité Générosité (n.f) // L’expression d’un acte d’altruisme, d’un geste de don envers un autre ou un tiers pouvant venir en aide à des personnes en situation de difficulté [...] // Peut prendre différentes formes : par le don de temps, d’argent, d’objets ou encore par la mobilisation de son entourage, professionnel ou personnel. La définition selon https://www.francegenerosites. org/la-generosite/

Et la générosité sous la forme d’un don de l’espace ?

La plupart des gens désirent posséder une maison individuelle où on a un jardin, une terrasse, l’intérieur et l’extérieur se connectent. En manquant de finance, une maison privée devient un rêve pour quelques personnes. Est ce que l’on peut faire un logement comme une villa où se faire plaisir et libérer l’habitat ? Un appartement standard à 2 chambres sur une surface de 60-65 m² est encadré par 4 murs.

C’est généreux si un jardin d’hiver, une terrasse, un balcon, un espace non-programmé sont offerts aux usagers. Une habitation libre, permet à l’intérieur plus de possibilités, permet de mouvement, rentre dans autres chambres, joindre au séjour. Une habitation où on est libre de sortir, d’entrer.


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Autres images/questions Des images quotidiennes, information multiples, vraies, fausses, communication permanente d’événements dans le monde, très proche ou très loin, connus ailleurs en questions secondes. Et une certitude: le monde, la société, sont injustes. Ici, on ne peut pas construire assez d’écoles ou de logements sociaux; là, on devra fermer un hôpital faute de moyens pour l’entretenir; ailleurs, on fera pourtant des bâtiments publics trop ambitieux, trop coûteux, voire inutiles

Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, «Il fera beau demain», Institut français architecture, 1995, 36 pages

Pouvoir faire deux maisons, deux écoles, deux immeubles pour le prix d’un seul….? Inventer, prendre des risques, changer.


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/Générosité “ Notre ambition est de produire de la qualité, du luxe, en matière d’habitation, dans le sens : qu’est ce qu’on peut produire qu’on n’imaginait pas pouvoir se payer ? ”. Et le luxe c’est de pouvoir vivre dans de grandes surfaces thermiquement contrôlées. (...) - Lacaton & Vassal

C’est également généreux si le logement est un lieu de performance de créativité des habitants. Inspiré par Mies van der Rohe, les plans de Lacaton et Vassal n’existe pas des mobiliers, rarement des murs. C’est dessiné que des équipements spécialisés tels que sanitaire et cuisine qui sont liés aux gaines techniques. Parce que La question de l’usage est pour nous la question prioritaire - Lacaton et Vassal. Ils laissent la détermination de l’usage des espaces de maisons aux habitants. Un travail d’architecture est donc à la fois défini (espace à caractère technique) à la fois indéfini (espace de vie défini par des usagers). « Notre souci est toujours de nous arrêter à un moment donné pour laisser la place à l’habitant ; c’est à lui de finir, d’occuper d’une façon qui n’est pas forcément celle qu’on avait imaginée. Dans la définition même des finitions, nous ne voulons pas aller trop loin dans l’expression» (1)

1. Eric Lapierre pour matières, n°7, août 2004 . 2.Paroles de Jean-Philippe Vassal dans un entretien avec Josep-Maria Martin, Hilde Teerlinck et al., DNK- 110923 LACATON & VASSAL, FRAC Nord- Pas de Calais, Dunkerque, janvier 2012, p 34, 35. 3.Lapierre, Eric, « Inquiétant ready made », dans Matières, août 2004, n°7, p.23

Leur don de la libération de l’usage aux habitants se traduit par l’apparition rare des murs définis sur leur plans. « Je m’aperçois que je n’ai pas envie de construire des murs. Cela pourrait bien définir notre travail » (2) . L’absence de mur permet de créer des espaces «neutres» qui sont aisément évolutifs et flexibles. On ne fait rien pour faire tout. Une maison non architecte, des espaces non définis par des architectes mais définis par des habitants selon leurs besoins, leurs mode de vie et leurs moyens. Eric Lapierre, en évoquant leur pratique, explique qu’ils « travaillent sur la question de l’habitation, une habitation considérée non pas simplement comme un logement, mais comme le fait d’habiter des espaces, quels qu’ils soient. (…) Dans les bâtiments de Lacaton et Vassal, l’usage et ses traces sont au premier plan. (…) Tout manifeste le fonctionnement simple et léger d’une maison sans design : une économie domestique en acte. » (3)


35 Fig1. Maison Latapie Site: Floirac (Bordeaux),1993 Client: Privé Architectes :Anne Lacaton & Jean-Philippe Vassal avec, Sylvain Menaud architecte Ingénieurs : CESMA (structure métallique), Ingérop Sud Ouest (fondations) Surface : 185 m² Coût : 55 275 € HT Source: lacatonvassal.com

La maison Latapie a été construite avec un petit budget pour une famille d’un couple et deux enfants. Un volume simple et deux plateaux libres sont donc proposés. Un noyau de l’escalier et des équipements techniques est bien dessiné au centre de la maison. L’absence de déplacer les mobiliers par l’architecte dans des pièces habitables permet de la libération et la créativité des usagers de créer des espaces de vie comme ils veulent. Leurs meubles, peut-être, sont banals, vieux mais ils vivent heureusement en profitant du soleil de jardin, bénéficiant des espaces de la qualité, du luxe. Lacaton et Vassal nous montre que le luxe ce n’est pas trop cher et le confort est trouvé aisément dans des choses simples.

“ 1. Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, «Il fera beau demain», Institut français architecture, 1995, 36 pages 2. La Maison Farnsworth, est une maison conçue en 1945 et réalisée en 1951 par l’architecte Ludwig Mies van der Rohe. C’est une maison de week-end d’une seule pièce a été commandée à Ludwig Mies van der Rohe par le Dr Farnsworth. Contrairement au projet de la Villa Savoye de Le Corbusier, Mies van der Rohe n’a pas dessiné le mobilier de la maison Farnworth.

Beauté et évidence (1) [...] No architecture. On résout mathématiquement un problème d’implantation, d’intégration, de programme, un problème technique, économique social, Cela suffit, éventuellement. C’est déjà beaucoup. Habitations Trop de confort. On se prive d’architectures extraordinaires à cause d’un peu trop de confort, bourgeois. Nouvelles façons d’habiter, de vivre. La Maison: inventer autre choses, supprimer des fondations, mobilité, nomadisme. La boîte, le parallélépipède: que faire d’autre ? La maison Farnsworth (2), et après ? bâtiments ouverts, perméables au climat Inventer les maisons-machines, les maisons-fleurs.


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/Générosité « / Choisi des choses simples Des planchers comme des sols, des terrains pour marcher, sauter, courir. Le structure poteaux-poutres permet de construire immédiatement 2-3 niveaux. On occupe le haut, le bas, au milieu, simple pour la possibilité d’un (des) étage(s) supplémentaire(s). /Jouer avec des climats, ne pas se battre, contre eux. Créer un espace par un courant d’air traversant par des rayons lumineux. Comment comprendre comment les habitants au milieu de ce système de porte coulissant et des rideaux et le jardin d’hiver /Construire double Un espace non habité parce qu’il est non chauffé. Donc la transformation d’un espace non habitat vers un espace habitable est de le chauffer. (1)» 1. Ensa Strasbourg, Conférence de Jean-Philippe Vassal | Agence Lacaton & Vassal, Paris, 10.2016, 1h25

2. A’A’, «Anne Lacaton et la générosité de l’espace», larchitecturedaujourdhui.fr. 3. Grégoire Allix , «Lacaton et Vassal, la vie sous serre», lemonde.fr , publié le 01 mars 2006 à 13h58 - Mis à jour le 01 mars 2006 à 13h58 4. Ibid

C’est plus généreux si l’architecture crée un espace de vie pour toutes classes sociales: des jeunes, des seniors, des familles riches en tant que revenus moyens. Ainsi, un projet architectural doit répondre à toutes situations financières. Être généreux ne devrait pas coûter cher (2). La réduction de coût est traduite par l’optimisation des matériaux, la simplicité de la construction, la profitation de l’existence, la qualification du climat: // Un système de construction à ossature permettant flexibilité, facilité et économie est proposé. Des poteaux en béton de grandes portées de L’ENSA Nantes sont des témoignages concrets de la facilité et la liberté pour s’installer sur des méga planchers où sont considérés comme des sols naturels. La mégastructure crée des espaces vides, aucun programme défini pour accueillir des activités de toutes sortes. L’économie se traduit par une offre généreuse de double surfaces de planchers de 25.000 m² que la demande initiale de celles de 10.000 m² en même prix donné. // Un espace intermédiaire tempéré est créé tel que jardin d’hiver au but d’économiser de l’énergie passive. En effet, avec une inspiration de la serre agricole, leur utilisation de systèmes de structure low-tech et de matériaux low-cost est tellement intelligente de créer une poétique dans des choses simples et banales de vie quotidienne. «Les systèmes constructifs industriels sont plus robustes et plus économiques. Les bâtiments agricoles, notamment les serres horticoles, nous intéressent pour leur simplicité et parce que la température y est régulée naturellement. On y fait pousser des roses, bien plus fragiles que nous ; pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas y vivre ?» (3). L’économie de l’architecture ne se définit pas seulement par la réduction de coût de travaux et le prix de matériaux mais également par l’économie énergétique. // Des matériaux faciles à entretenir tels que verre, polycarbonate, béton donnent une façade à la fois esthétique et éthique. Le brouillage entre dedans et dehors se traduit par des matériaux transparents, par des portes coulissantes. «Indoors» comme «outdoors». «Nous cherchons à dilater le logement en y faisant entrer l’extérieur grâce aux balcons, aux jardins d’hiver, à la transparence. La limite de la maison, c’est l’horizon qu’on voit par la fenêtre» (4)


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Fig.1 Cité manifeste, Mulhouse Lacaton et vassal - 2005 Catégorie : habitat collectif Surface: 2 262 m2- 14 ménages Client: SOMCO, Mulhouse Coût : 1,05 M€ HT/net (75 000 € HT/net per house) (val. 2004) Cette photo est tellement poétique grâce au rayonnement de soleil, le styles divers des meubles. L’aménagement libre d’intérieur des usagers montre leur modes de vie. L’architecte laisse donc les habitants de se raconter leur histoires. Une œuvre d’architecture n’est pas nécessaire de coût trop cher pour être poétique. Sa poétique peut être économique par la simplicité, la lisibilité. Une architecture à la fois poétique et économique est pour tous. C’est comme le poème de Lacaton et Vassal. Un poème avec des mots simples qui sont ni académiques ni théoriques, tout le monde peut le comprendre aisément. 1. Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, «Il fera beau demain», Institut français architecture, 1995, 36 pages

Projet (1) Il n’y a pas d’évidence ni de référence Chaque fois un nouveau problème se pose, télescopage de contraintes, de besoins, d’attentes. Poser les bonnes questions et y répondre rigoureusement, l’une après l’autres. Se poser toujours la question du nécessaire, du suffisant; ce qui est important, ce qui ne l’est pas. éviter les accumulations, rechercher la simplicité, la lisibilité. Traquer chaque détail un peu compliqué comme la conséquence d’une erreur de réflexion Se libérer de l’idée de forme autre qu’architectonique ou issue de contexte. Construire par l’intérieur. La précision de l’implantation. La résolution parfaite du fonctionnement. L’usage: déplacements, sensations, perception intérieure, appropriation. Le sens, l’évocation d’un bâtiment: son contenu, sa vie, son époque. Le coût: économie, des moyens justes, le moins cher possible pour construire plus. La rigueur des plans. Une certaine rage à organiser, caler, calculer, compresser, coter, recommencer, lire et relire le programme, économiser, simplifier. [...] Elle reste là tout au long du projet et finit par s’imposer comme indispensable.


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/Écologie "GLOCAL" architecture Définition GLOCAL=GLOBAL+LOCAL / As ‘reflecting or characterized by both local and global considerations.’ In architecture, the meaning is interpreted as ‘LOCAL in GLOBAL’ and ‘GLOBAL in LOCAL’ context. / Comme «reflétant ou caractérisé par des considérations à la fois locales et mondiales». En architecture, le sens est interprété comme «LOCAL dans le contexte MONDIAL» et «MONDIAL dans le contexte LOCAL». - Selon morphogenesis.org -

1. Eric Lapierre, Economy of means - how architecture works, the Lisbon Architecture Triennale, 2019. 2.Ibid 3.Ibid

" The economy of means is at the heart of nature’s creations which seem never to favour the superfluous nor to spend more than is necessary in order to attain a chosen goal. It is frugality, ultimately, that is at the heart of nature, which by no means prevents it from being often referred to as “shimmering” and the primary source of all beauty". 1 " It is precisely under the aegis of frugality that we will have to learn to live, and it is frugality that we will have to employ in our interactions with the environment, at every level where architecture operates – not just buildings but everything that is built – in order to confront the contemporary" 2 " Challenges of climate change and the rarefication of natural resources […]. The economy of means is both an instrument for the creation of meaningful forms and an aesthetic category. And it is, above all else, inclusive: it allows one in a positive way to take into account all forms of necessity. As an instrument for the conception and production of knowledge, the economy of means allows us to confront the drastic necessities that face us today and to look at reality, which always has more imagination than any architect, with conscience and confidence; thanks to it, we can set in motion the necessary paradigm shift that will enable us to move beyond the technical and silo-based manner in which we currently approach the question of construction’s environmental impact. " 3


39 Fig 1. Centre de formation Herne-Sodingen /Architecte: Fraçois Hélène Jourda et Perraudin / Lieu: Herne, région de la Rhur, Allemagne / Livré: 1999 / Coût:~ 36 millions d’euros / Programme: Hébergements, restaurant, espaces d’enseignements, salle de gymnastique et espaces sportifs extérieurs, bibliothèque, une salle polyvalente et un bureau d’aide sociale. /Dimensions: 168 x 72 x 15 mètres, volume de 190 000 m3. La surface utile totale 7500m2.

FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA / une architecte française / née le 26 novembre 1955 , Lyon /morte le 31 mai 2015 à Paris1. /pionnière du développmebr durable des années 80-90

1. Architecture en ligne, Françoise-Hélène Jourda Architecture durable, 06.2011, 1h34 2. Ibid

En considérant l’état “in situ” de site au cœur d’un terrain industriel où est extrêmement polluée, une grande serre vitrée abritant différents bâtiments est proposée au but de créer un microclimat qui bénéficie de l'énergie solaire passive puisque sans technologie à serte à chauffer. Cette conception permet d'économiser l'énergie. Une serre, couverte des panneaux photovoltaïque, qui a ventalitée à l'été avec un système de la ventilation passée au-dessus bassin et puis il va rafraîchir le bâtiment. Après 15 ans, Le bâtiment produit 1 MW. Les fenêtres sont soufflées à la façade et à la toiture pour permettre une ventilation large à l’été. En plus, il s'agit des dispositifs destinés à améliorer l’environnement de bâtiment tels que collection des eaux de pluie, drainage naturel, utilisation de l'eau grise”. Le choix de matériaux qui est également important est des produits naturellement et facilement recyclables comme le bois, le coton et l'acier.

L'écologie c'est […] construire intelligemment pour les autres. […] ​ La question des matériaux est essentielle aujourd'hui (1) ​

Minimiser l'emploi de la matière, c'est commencer par supprimer tous ce qui n'est pas nécessaire. Alors ça change forcément l'écriture architecturale, […] travailler avec le nécessaire pour faire l'architecture.​(2)


Chapitre 1 - Neutre, générosité, écologie / Vers les postures architecturales /

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/Écologie 3 règles en matières d'urbanisme selon Hélène Francois Jourda / La flexibilité est la notion la plus importante. Les villes doivent être flexibles c’est-à-dire transformables facilement, et leurs aménagements réversibles pour s’adapter aux besoins inconnus des générations futures. / La mixité, qu’elle soit fonctionnelle ou sociale cherche à réétablir l’équité et le droit à chacun, quels que soient ses revenus, aux services qui constituent le bien collectif. / La densité, qui est différente pour chaque ville, et donc adaptée à chaque site, permet de rentabiliser les espaces et les infrastructures et réduit la consommation sans fin des espaces naturels et agricoles par les infrastructures et l’urbanisme. -Selon mondedesgrandesecoles. fr/-

1. Architecture en ligne, Françoise-Hélène Jourda Architecture durable, 06.2011, 1h34 2.Ibid

Construire double est une conception utilisée par plupart des architectures contemporaines. Double peau (double façade) est une innovation pour économiser l’énergie. Cette conception architecturale est inspirée par le principe de la serre. Économiser l’énergie est équivalent d’économiser le projet. Développer durable permet de prolonger la vie de bâtiment, éviter de le démolir. Mais le développement durable ce n’est pas concentrée que la consommation d’énergie mais aussi l’énergie que l'on va mettre pour construire. Le bois consomme 10 fois moins d’énergie que le béton. le béton 100 fois moins que l'acier, 1000 fois moins que l'aluminium. La question de matériaux est essentielle et nécessaire. Le bois est mis en évidence dans des projets architecturaux puisque le bois est renouvelable. L’architecture se doit d’être «à l’écoute du bien-être des gens», répondre aux besoins, aux usages, comme elle doit prendre en compte l’environnement (topographie, climat, hydrologie, végétation, paysage), économiser l’énergie et choisir des matériaux et des procédés de construction . Quand on parle de développement durable, d'architecture, on parle donc de social, d'économie et d'environnement.1 De nos jours, le mouvement de simplicité est populaire, notamment à l’architecture. On supprime tout ce qu'il n’est pas nécessaire. On réduit la quantité de matière puisqu' on n’est plus dans l'époque de décoration. On travaille avec des nécessaire pour faire l’architecture dans le but d’économiser le coût de travaux, d’économiser l’énergie sur le chantier en respectant l'environnement et pour la productivité de construction 2


41 1. Architecture en ligne, Françoise-Hélène Jourda Architecture durable, 06.2011, 1h34

Simplement, si on essaye à chaque fois de faire quelque chose de sensé, sensé au sens propre du terme qui ont du sens, qui sont JUSTE, au bon endroit au bon endroit, au bon moment, dans la bonne quantité et bien généralement, le bâtiment il est beau derrière (1)


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Chapitre 2 Brest, La Penfeld, Ville neutre 1/ Brest / La planification de Brest / Une territoire de mixité sociale / L'habitat 2/ La Penfeld / La Penfeld dans l'histoire de Brest / Autour de la Penfeld / La Penfeld 2050 et Brest de demain 3/ Ville neutre


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Chapitre 2 - Brest, La Penfeld, Ville neutre /Brest/

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Chapitre 2 - Brest, La Penfeld, Ville neutre /Brest/

Brest

La localisation géographique de Brest sur la carte de France

En présentant la superficie de 49.51 km², Brest est une commune française, chef-lieu d’arrondissement du département du Finistère dans la région Bretagne. C'est un port important, deuxième port militaire en France après Toulon, situé à l'extrémité ouest de la Bretagne. Au Moyen âge, l'histoire de Brest se confond avec l'histoire de son château. Puis Brest devient un port militaire à l’époque de Henri IV. Brest se développe donc autour de son arsenal, jusqu'à la seconde moitié du xxe siècle. Malgré la destruction presque entièrement par des bombardements en raison de la Seconde Guerre mondiale, Brest est reconstruite tellement rapidement pour devenir une métropole dynamique où est connue la ville universitaire. Elle est également populaire avec la grande fête internationale de la mer, des bateaux et des marins grâce à son passé maritime très remarquable.

/ La planification de Brest À l’époque vers la modernité au début des années 90, Brest était connue par l'insalubrité. Pour répondre à cette problématique, un plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension de la ville de Brest est dessiné dès 1920 par l’architecte municipal Georges Milineau (1878-1949). Néanmoins, l’aménagement urbain était en rupture en raison de la guerre mondiale. Après le bombardement à plus de 90% lors du conflit mondial, Brest renaît avec une grande rapidité grâce à l’innovation de construction préfabriquée et la conception architecturale de rationalisme. Elle se reconstruit sur la base du plan de l'urbaniste Jean-Baptiste Mathon. Il a donné à Brest un nouveau visage qui est totalement différent de celui d’avant la guerre où Brest était comme l’une des villes les plus insalubres de France. C’est un plan de ville désigné à la manière hygiéniste, tout en respectant les tracés géométriques de Vauban. Une ville à la fonctionnalité alors priorisée s’est vue accorder des tracés très géométriques. Durant la reconstruction de la ville, une grande partie des Brestois se logent donc temporairement dans les cités baraques. À partir des années 1960, l'État a lancé un nouveau programme sur la Penfeld et autour de ses vallons. L’implantation de l'université se présente sur le plateau du Bouguen. La zone d'urbanisation prioritaire de Bellevue remplace progressivement les quartiers de baraques où se localisent autour du vallon de l’Anse Saupin. À partir des années 70, l’implantation des logements individuels se présente de l’autre côté de la Penfeld aux alentours du vallon Kervallon. À cette époque, Brest devient de plus en plus dense. Des années 1990 est soulignée par le développement des activités commerciales au port et l’émergence progressivement d’un pôle de Mer. Brest devient désormais un port commercial et militaire.


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Brest 1939 et le projet Milineau Noir: état en 1939 Rose: projet viaire du plan d’aménagement, d'embellissement et d'extension

Brest 1945 et le projet de Mathon Noir: état en 1945 Rose: projet viaire du plan de reconstruction

Brest 1945 - 1965 Noir: état en 1945, avec figuration anticipée des reconstructions Rose: extension y comprises les cités provisoire de baraques

Brest 1965 - 1990 Noirs: état en 1965 Rose: extension


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Brest / Un territoire de mixité sociale

1. A l’instar des autres métropoles du Grand Ouest, la part des 18-29 ans s’élève à 19,3 % dans l’aire urbaine brestoise (58 505 pour 303 528 habitants en 1999). - D'après "BREST MÉTROPOLE Portrait social en bref " 2. "BREST MÉTROPOLE Portrait social en bref", page 6, un rapport en ligne, brest.fr 3.Ibid

Malgré la damage historique de 1944, la renaissance de Brest à partir de la ruine est tellement rapide de devenir un territoire jeune et attractif où est également un brassage de population. En présence de nombreux établissements de formation tels que le campus UBO, l’université IUT, Brest accueille des étudiants variés chaque année qui contribuent à caractériser la jeunesse de la population de Brest 1. La population de Brest est également caractérisée par la présence des ménages d’une seule personne qui occupent 46 % des ménages de la métropole 2. Ce taux est élevé à la ville centre où les ménages unipersonnels représentent plus de la moitié des ménages. Les ménages monoparentaux tout comme les ménages unipersonnels peuvent être davantage touchés par le sentiment d’isolement. Isolement social mais aussi fragilité économique (un seul salaire avec un ou plusieurs enfants à nourrir, étudiant.e.s pauvres, veuf.ve.s avec de petites pensions de réversion, etc). Ce sont les deux types de ménage ayant les plus basses ressources financières 3. Ils s’inscrivent donc à “la population socialement fragile » qui se retrouve dans le quartier de Bellevue, ainsi que le haut du quartier de Recouvrance, Quéliverzan. Par ailleurs, “une population diversifiée et vieillissante » se contribue à la catégorie socio-professionnel de Brest. Elle se caractérise par la surreprésentation des personnes de plus de 60 ans.

/L'habitat

4. "Habitat à brest métropole, le logement des étudiants état des lieux et premiers enjeux", en ligne, consulté Mars 2020, brest. fr

5. La loi Elan, pour Evolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dite "loi logement", est issue d'un projet de loi présenté par Jacques Mézard, l'ancien ministre de la Cohésion des territoires, ainsi que Julien Denormandie, son secrétaire d'Etat. La loi Elan vise à "faciliter la construction de nouveaux logements et de protéger les plus fragiles".

Malgré l’appréciation d’équipement éducatif, l’offre en résidences universitaires et en résidences écoles ne permet pas de satisfaire l’ensemble de la demande des étudiants, notamment des étudiants internationaux qui peuvent rester à Brest au court temps (un semestre ou une année). Les partenaires de l'observatoire identifient une difficulté autour du logement des étudiants étrangers dans la métropole. L’offre en résidences universitaires et en résidences écoles ne permet pas de satisfaire l’ensemble de la demande. Or, ces étudiants rencontrent des difficultés pour obtenir un logement dans le parc locatif privé car ils ne sont généralement pas en mesure d'apporter les garanties financières 4 . Donc, pour répondre à la pénurie d'hébergement des étudiants et des personnes en mobilité professionnelle et favoriser le lien social, une nouvelle modalité d'hébergement est lancée. C’est le contrat, créé par la loi Élan 5, de cohabitation intergénérationnelle solidarité. Avec ce contrat, les seniors peuvent proposer à la location une partie de leur logement à des jeunes de moins de 30 ans dans le but, notamment, de rompre la solitude et de constituer un complément de revenus. Les jeunes, eux, ont ainsi accès à un logement abordable.


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La carte montre le tissu urbain de Brest de nos jours. Le tissu urbain est caractérisé par la différence de forme de bâti au centre ville et au quartier résidence. La forme urbaine du centre ville où est le cœur historique de la ville est définie par des îlots et des grande artères tandis que la tissu urbain aux quartiers résidentiels sont déterminés par des parcelles individuelles ou des barres de Grande ensemble. Le caractère de tissu urbain est donc un résultat de planification et d’aménagement urbain dans le contexte de reconstruction en vitesse rapide de Brest après la guerre où la demande de logement est primordiale.


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Chapitre 2 - Brest, La Penfeld, Ville neutre /La Penfeld/

La Penfeld

/La Penfeld dans l'histoire de Brest La Penfeld prend sa source depuis la commune Guipavas. Elle se jette une quinzaine de kilomètres plus loin dans la rade. La naissance de Brest est liée concrètement à la Penfeld. Depuis le Moyen Age, la Penfeld a longtemps constitué par elle-même un excellent port naturel. Elle est abritée et presque dissimulée derrière un rocher d’environ 200 mètres dans sa plus grande longueur qui plongeait dans l’eau sur deux côtés et était isolée de la terre par un ravin sur son troisième côté. Grâce à la potentialité naturelle de Penfeld, Brest est choisie pour devenir un port militaire depuis Henri IV. C’était un grand port militaire sur la façade atlantique, sous l’impulsion de Richelieu, en 1631. C’est sous Colbert et le règne de Louis XIV que la ville prend véritablement son essor, passant de 2.000 à près de 15.000 habitants. La population s’installe dans les faubourgs et Recouvrance, en rive droite de Penfeld, est bientôt annexée à Brest. Des activités diverses et la prospérité du port sur la Penfeld sont décrites par des témoignages dans des époques historiques. 1. https://fr.wikipedia.org/wiki/ Penfeld

Le chanoine Moreau décrit ainsi le port en Penfeld à la fin du XVIe siècle : « La rivière la Penfeld n'avait aucun barrage, et la nuit sa navigation demeurait entièrement libre. Aussi les rives, sous le château et du côté de Recouvrance, étaient-elles garnies d'une foule de bateaux parmi lesquels il y avait toujours une grande quantité de barques appartenant aux pêcheurs qui venaient journellement vendre leurs poissons aux Brestois...” 1 En visite en 1858, Napoléon III transforme la vie sur la Penfeld.  Il a décidé que la rive ouest serait militaire. Il a modernisé la ville en amenant le chemin de fer et en mettant le port de commerce hors de la Penfeld.  La Penfeld fait donc le succès de la ville, qui résiste à tous les siècles.


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“ Pierre Péron (05/10/1905-27/03/1988) est un illustrateur, graphiste, caricaturiste, peintre, graveur, décorateur, sculpteur, cinéaste et écrivain brestois. Il a fait des études à l'école de Beaux-art à

Penfeld, sans elle point de Brest - Pierre Péron -


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Chapitre 2 - Brest, La Penfeld, Ville neutre /La Penfeld/

La Penfeld

/ Autour de la Penfeld La Penfeld est prise en conscience un axe majeur de la trame verte et bleue de Brest. La trame vert est caractérisé par les berges naturels en amont. Ici, les rives de Penfeld sont une coulée verte, un écrin feuillu dans un monde minéral. Le parc de Penfeld est souvent un lieu de promenade de brestois et attire les tourists. Néanmoins, le beauté naturel de la Penfeld est en rupture en aval où est présenté des équipement de militaire et des activités marines à deux côtés de rives où présentent rarement les habitants. Situé sur deux plateaux hauts à deux côtés de rives, les Ateliers capucins, le quartier histoirique Recouvrance et le quartier de Siam profite une vue surplombée sur le Penfeld où présentent souvent les bateaux navales.

/ La Penfeld 2050 et Brest de demain La Penfeld est coupée en deux parties. Une partie en amont (à partir de l’anse Salou vers Villeneuve) dont les deux rives sont des berges où est dédiée aux promenades de brestoise et touriste. Tandis que la partie en aval (à partir de l’anse Salou vers le port), celles-ci sont dominantes par les immobilière militaires et des équipements navals. Malgré situé au cœur de Brest, cette partie de Penfeld n’existe pas donc la vie quotidienne de brestoise. C’est l’une des raisons de la naissance de la stratégie urbaine d’aménagement "la Penfeld 2050" dans le but de redynamiser et requalifier la Penfeld lancé par l’Adeupa, l’agence d’urbanisme de Brest Bretagne. En apportant une valeur historique et un rôle potentiellement important depuis la naissance de Brest, la Penfeld aurait mérité de favoriser le confortement contemporain du statut métropolitain de la ville.

Les activités autour de l'arsernal vers 1939 le croquis réalisée à partir la maquette de l'association Expotem


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La présence de la Penfeld au cœur de la ville représente un authentique spectacle par les activités qui s’y exercent.

- l’Adeupa, l’agence d’urbanisme de Brest Bretagne -


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Chapitre 2 - Brest, La Penfeld, Ville neutre /La Penfeld/

Ville Neutre Nous sommes arrivés à Brest à l'après- midi après 4 heures de voiture. C’est la deuxième ville que j’ai visitée depuis mon arrivée en France. Dès notre arrivée, nous avons fait un tour de la ville en voiture. Je ne me souviens pas que nous sommes descendus et remontés combien de fois. Les rues sont disloquées, abruptes et dévalent des pentes. Nous avons baladé au centre ville où les immeubles sont implantés alignement le long des deux côtés de l’artère. Ils ont les mêmes styles d'architecture: la répétition des fenêtres, l'absence d'ornements. Différente de Nantes, je trouve que Brest est “grise” ou c’est à cause du jour de ciel gris ? / Une ville grise où dominent des silos industriels au bord de la Penfeld. / Une ville militaire où se trouvent des soldats aisément aux ports. / Une ville de port commerce où l'arrêt des grands port-conteneurs aux rades. / Une ville homogène où les immeubles sont de même style, même fenêtres, en gris de béton. / Une ville d’étudiants où est l’implantation de grands campus de l’architecture de la rationalité. /Brutalisme, rationalisme, neutralisme, sans un style particulier. Puis, nous avons déjeuné au square de l'hôtel de ville. La symétrie de monument me rappelle à l’architecture brutale. Les bâtiments alentour me rappellent aussi la grisaille architecturale stalinienne. En effet, l’architecture et l’aménagement de la place Liberté évoquent à penser à l’ambiance des années 70 où ce style était prédominé. La promenade au centre-ville qui me provoque la mémoire d’une ville de l'ancienne union soviétique est comme un voyage dans le temps, à l’ère du béton et de la logique. En continuant notre déambulation, nous avons visité un écoquartier à côté des Ateliers des Capucins. Le cheminement nous a amené à passer 4 tours emblématiques à l’époque de Reconstruction. Ces grandes tours qui symbolisent le quartier de Quéliverzan, sont construites à partir de 1954 par les architectes Lopez et Gravereaux. C’était à l’époque après la guerre où la réponse aux besoins massifs en logements des villes était urgente. Et à la suite du Mouvement du modernisme, le fonctionnalisme et le rationalisme qui devient une tendance à l’époque permettent la reconstruction logistique et plus rapide. Ce style architectural est caractérisé par les pilotis en structure béton qui supporte le bâtiment au-dessus. C’est une ville qui est comme "une machine d’habitation". Les maisons sont de même cadre de fenêtres, même style de toiture. Il me semble qu’elles sont des produits d’une usine. Des immeubles sont en forme de banale. Une ville de Grise et de Neutre - absence de signification.


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Neutralisme

Un ensemble des maisons individuelles dans le quartier Recouvrance / Photo personnel

Rationalisme 4 tours de quartier de Quéliverzan / Photo personnel

Brutalisme

L'hôtel de ville à la place de la Liberté - au centre-ville / Photo personnel


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Chapitre 3 Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! 1/ Construire avec l’existant /Démolition est un gaspillage /Conclusion 2/ À paritr d'un "centre vie" oublié / "Centre vie" oublié / À l’échelle urbaine / À l’échelle architecturale 3/ Vers un lieu de vie pour tous /Seconde vie /Neutre, Générosité, Écologie


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Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /Construire avec l'existant/

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Construire avec l’existant "Aujourd’hui il faut arrêter de construire des bâtiments quand on sait les démolir. Les bâtiments aujourd’hui doivent être démontables. Si un bâtiment est démoli, on jette une million de tonnes de gravats chaque année. On doit donc utiliser minimum des matériaux recyclables. Des choses transportables, démontables. Démontable et modulable pour ré-utiliser la ressource, réemploi." -François Hélène Jourda

1. ENSA Strasbourg, Construire avec l’existant, ZAP (zone d’architecture possible), numéro 04, issu.com, mise en ligne 03.2021, 68 pages.

La ville se construit inévitablement sur elle-même, et pour des questions écologiques, économiques et sociales, il semble aujourd’hui de plus en plus évident que réhabiliter et transformer vaut mieux que de détruire et reconstruire. Dès lors, comment intégrer le bâti de demain à celui d’aujourd’hui et d’hier qu’il soit monumental ou banal, classé ou non ? peut-on préserver sans muséifier ? Quelles libertés pour l’architecte ? quelles contraintes et quelles règles, pourquoi ? quelle est la bonne distance ? Comment permettre à un centre historique de rester une ville contemporaine ? Construire avec l’existant, c’est renouer le sens commun, c’est-à-dire réparer, rénover, recycler, réemployer. C’est envisager l’architecture et l’urbanisme avec une logique écologique. Cette logique correspond-t-elle aux désirs et besoins des habitants ? mais d’abord, de quoi parle-t-on quand on parle d’existant ? Parle-t-on de patrimoine, ou plus largement des habitants, des coutumes, des ressources, de l’histoire et de la géographie ? Comment les inclure dans le projet ? 1

Deux jours de balade à Brest nous ont aidé à trouver un site intéressant situé d'un quartier ancien - Recouvrance - où la façade d'un alignement des immeubles d’inspiration classique est différente de celle des autres quartiers de la ville. Le plus grand souci de notre enquête sur place est de ne pas pouvoir accéder au site. Après des efforts de recherches et des discussions, nous avons déduit et proposé plusieurs d'hypothèses architecturales et structurales par rapport des bâtiments en barre existants sur cette parcelle. C’est un site militaire de 1.4 hectares où sont implantés deux bâtiments, “la caserne de 2ème dépôt”, construits depuis 1970. Selon la stratégie urbaine Penfeld 2050 la caserne de Pontaniou considère à être démolie pour un belvédère dont la bonne vue est vers la Penfeld. En effectuant une enquête sur place et analysant le site, je me pose une question: “Est ce que c’est nécessaire de détruire des existants pour un nouveau projet ? “ “Les travaux pour démolir un immeuble sont chers aussi !” Donc, c’est la raison, on devra appréhender comment construire avec l’existant avant d’intégrer en détails le projet. La recherche va focaliser le “punch-line” connu de Lacaton et Vassal “Démolition est le gaspillage" « La transformation est l'opportunité de faire plus et mieux avec ce qui existe déjà. La démolition est une décision de facilité et de court terme. C'est un gaspillage de beaucoup de choses - un gaspillage d'énergie, un gaspillage de matière et un gaspillage d'histoire. De plus, cela a un impact social très négatif. Pour nous, c'est un acte de violence »


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Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! / Construire avec l’existant/

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/Démolition est un gaspillage " Dépenser beaucoup moins pour faire beaucoup plus" " “Ne jamais démolir” pour: /Économiser les coûts de travaux /Économiser énergies gris /Économiser les coût de l’aménagement public sur le ZAC (zone d'aménagement concernant) ébaiser charges de chauffage et d’entretine /Créer nouveaux logements " - Frédéric Druot - Conférence avec Anne Lacaton et Jean Philippe Vassal 18.06.2018 « Il s’agit de ne jamais démolir, ne jamais retrancher ou remplacer, toujours ajouter, transformer et utiliser » - Frédéric Druot , Anne Lacaton et et Jean Philippe Vassal, PLUS Les gransensembles, territoires d’exception, Paris, éditions GG, 2007.

1. Anne Lacaton - architecture d’aujourd’hui 424, entretien avec Emmanuelle Borne. 2. Ibid

Le couple d’architecte Anne Lacaton et Jean Philippe Vassal est connu par leurs projets de réhabilitation tels que rénovation de la tour du bois le Prêtre à Paris (Équerre d’argent 2011), transformation d’un immeuble de logements à Saint-Nazaire et le plus emblématique est l'opération de grand parc à Bordeaux (prix Mies Van der Rohe en 2019). Leur pratique est de profiter des avantages des immeubles existants en les analysant et en les regardant depuis l’intérieur. “Nous cherchons toujours à dilater l’espace” 1 . En respectant l’existant et en faisant des extensions sans le démolir, la qualité des logements est améliorée et des nouveaux logements sont également créés. Ainsi, les maîtres d'ouvrage et les habitants en bénéficient. “C’est la véritable échelle pour regarder, percevoir et analyser. Quand on découvre un bâtiment par l’intérieur, apparaît alors une grande richesse, une valeur apportée par les habitants, auxquelles on ne peut pas prêter attention, et que l’on n’a aucune envie de casser. Et les structures sont en général bonnes, alors pourquoi casser ? Démolir n’est pas une solution.” 2 Ils ont également une autre punchline populaire que l’est “Ne jamais démolir” . “Ne jamais démolir” pour économiser les coûts de travaux , économiser les énergies gris, économiser les coûts de l’aménagement public sur le ZAC (zone d'aménagement concernant), baisser les charges de chauffage et d'entretien, créer de nouveaux logements. (Frédéric Druot, Conférence avec Anne Lacaton et Philippe Vassal 18.06.2018)


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/Conclusion

L’économie architecturale se traduit par la respectueuse de l’existant dont chaque fenêtres, chaque portes, chaque structures est bien profité. Si des éléments existants sont bien bénéficies, le projet est évidemment économisé. La démolition est le gaspillage. Donc moins démoli, moins gaspillage. Chaque projet de réhabilitation est considéré attentivement pour la capacité de réutilisation des éléments architecturaux même structuraux d’un immeuble existant dont quelques parties peuvent être démolies ou être remplacées par un nouveau plus qualité. Pour ne pas être démoli, un immeuble doit être pérenne et répondre à tout contexte mondiale (crise de sanitaire, de l’économie, de climat, de logements,...). Il doit toujours être prêt à modifier l’intérieur en restreignant à détruire. Sa forme et son enveloppe doivent toujours être au style architectural qui est souvent évolutif. Autrement dit, cet immeuble n’est pas obsolète. Il est donc neutre. Sous n’importe de forme (soit forme forte, soit forme banale), sa résistance dans le temps est appréciée. L’immortalité, l’intemporalité, l’atemporalité sont ses caractères pour persister avec le temps.


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1. Agence d’urbanisme de Brest - Bretagne, Schéma de référence Penfeld 2050, adeupa-brest.fr, 12.2015.

Le site de l’ancienne caserne de Pontaniou est particulièrement en vue, d'autant qu’il constitue un exceptionnel belvédère sur la Penfeld et la ville.


Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble !

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À partir de «centre vie» oublié

Choquet de Lindu, ingénieur de la Marine et architecte français, édifie en 1766-1767 une caserne, composée de deux bâtiments en équerre, long chacun de plus de 100 m, dominant la Penfeld et son port. On lui doit également la construction du bagne et des bassins de Pontaniou. La caserne accueille les matelots en attente d'embarquement - jusqu’à 3.200 marins. Elle est aussi appelée “la Cayenne” car les colons, de retour de Guyane, y résident vers 1768. Entre 1842 et 1845, les bâtiments sont rehaussés et le nom officiel de cette caserne devient le "Deuxième dépôt des équipages de la flotte”. Elle est détruite en 1944 et laisse place à de deux nouveaux bâtiments en barre qui sont reconstruits dans des années 70, sont actuellement de la Marine nationale. “De nos jours, ce square est un lieu pour se reposer, se promener, s'entraîner avec son chien, jouer à la pétanque ou parler avec ses voisins. Autrefois, c’était la cour de la caserne du 2ème dépôt aussi appelée la Cayenne . Un dépôt c’est comme un internat pour les futurs marins. Ils y ont fait leurs classes pour devenir matelot. Avant on entendait des chants de marins, des bruits d’outils, maintenant on entend le téléphérique, les voitures, le tram, de la musique..” Paroles d’élèves, classe ULIS (Ahmad, Alan, Alexis, Benjamin, Fabritzio, Johanna, Junior, Marc, Nicolas, Noémie, Swann) du lycée Dupuy-de-Lôme, Brest. Enseignants: Nora Flynn-Hébert.


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Ce fut un bol d'air pour les riverains, mais c'est encore un pan d'histoire qui a disparu.


Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /À paritr d'un "centre vie" oublié/

/"Centre vie" oublié

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/À l’échelle urbaine

1. Agence d’urbanisme de Brest - Bretagne, Schéma de référence Penfeld 2050, adeupa-brest.fr, 12.2015.

/Localisation “Située en bordure du quartier de Recouvrance, au cœur de la ville, l’ancienne caserne de Pontaniou et ses barres de béton sont bien visibles, campées en terrasse surplombante au-dessus de la Penfeld. Encore appelé caserne du Deuxième dépôt ou des équipages de la flotte, l’ensemble immobilier occupe une position remarquablement centrale. Dominant l’arsenal, les deux bassins de Pontaniou et celui de Tourville, le site offre des vues saisissantes sur Siam et la rive gauche, comme sur les ateliers des Capucins en rive droite. Adossés contre le jardin public de la rue Jean Bart, les lieux constituent un élément clé du parcours entre le Pont de Recouvrance, la place de la Porte et le plateau des Capucins en cours de réaménagement. Ils seront également particulièrement en vue depuis le téléphérique.” 1 /Terrain La caserne se localise sur un plateau haut en belvédère au-dessus de la Penfeld. Le terrain de la parcelle est plane. /Équipement Sa proximité avec les équipements culturels tels que les Ateliers de Capucins, historiques (Bâtiment aux Lions, le prison de Pontaniou) et commerciaux dans un rayon de 300m est un atout important. /Circulation Le site est à proximité des transports en commun, 1 arrêt de tram et 2 arrêts de bus, le téléphérique (où est d' Ateliers de Capucins) à moins de 300m . Le terrain est limité par la rue Jean Bart et la rue de Pontaniou qui offre des places de parking. /Tissu urbain La hauteur générale des bâtiments dans le quartier est de R+3/R+4. Des maisons individuelles qui se regroupent des îlots sont y dominants. /Climat Les deux bâtiments sont implantés en Nord-Nord Est. Donc les façades longitudinales reçoivent beaucoup de rayonnement solaire à matin (de l’Est) et à la fin de journée (de l’Ouest). Situé au cœur de Brest (une ville de port) où la Penfeld traverse, le site s'inscrit donc à climat océanique. Il s’agit donc d’une grande prédominance des vents de secteur Sud-Sud-Ouest et Sud Ouest, ainsi que deux autres directions privilégiées, le Nord-Nord Ouest et le Nord-Est. //Hiver: des mois de janvier, février, mars les vents de secteur Sud-Sud Ouest et Sud Ouest sont toujours dominants, l’approche du printemps met en valeur les brises de Nord-Est qui deviennent aussi conséquentes. //Printemps: au mois d’avril et mai, les vents de secteur Nord-Nord Ouest et Nord Est deviennent aussi importants que les brises de Sud-Sud Ouest, alors que l’effet s’inverse à l’approche de l’été. //Été: juillet et août sont caractérisés par des vents dominants de secteur Sud-Ouest et Nord-Ouest avec en début d’été, une part non négligeable de brises d’Ouest. //Automne: en novembre, les brises concernent les secteurs Sud-Sud Ouest, Sud Ouest et Ouest-Sud Ouest. Décembre voit le retour d’une pointe de vent d'Est-Nord-Est.


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Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /À paritr d'un "centre vie" oublié vers un lieu de vie pour tous/

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Le site présente une topographie plane en belvédère au-dessus de la Penfeld, face aux ateliers des Capucins implantés de l’autre côté de l’anse de Pontaniou, et en co-visibilité immédiate du monument historique du bâtiment aux Lions.


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Aux abords du site, les façades rues de Pontaniou et Jean Bart sont répertoriées pour leur intérêt architectural (immeubles d’inspiration classique, certains à forte ornementation). Ces alignements constituent un ensemble urbain de qualité et homogène, tant du point de vue de la composition des façades que de la volumétrie (R+3/R+4). Aujourd’hui, ces alignements bénéficient d’un bon ensoleillement et luminosité du fait des espaces dégagés en rive du plateau.


Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /À paritr d'un "centre vie" oublié/

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/À l’échelle architecturale

/Le potentiel de mutabilité de site Le site de surface totale 21170 m², consiste en deux parcelles. Une, parcelle 349, est le jardin à usage public (parc du 2ème dépôt). Une autre, parcelle 347, où deux bâtiments étaient construits depuis 1970 est de militaire. Les deux immeubles existants désaffectés, qui sont des bureaux, encadrent un parking central. Ce site militaire est défoncé par des grandes barrières et est interdit d’accéder. Un bâtiment plus petite, à côté de rue Pontaniou (nommé le bâtiment B) est de 48 mètres de longueur et 14 mètres de largeur tandis que celui, nommé le bâtiment A, est de 84 mètres de longueur et 26 mètres de largeur. Le plus grand bâtiment est susceptible de se transformer d’un belvédère sur la Penfeld. Selon la stratégie urbaine Penfeld 2050, “les deux bâtiments présents sur le site ne sont pas spécialement porteurs d’intérêt architectural [...] La démolition de cet ensemble immobilier est donc à privilégier.” / Processus de travail Quand nous sommes arrivés, nous n’avons pas pu visiter à l’intérieur du site. Nous avons observé les deux bâtiments depuis les rues, fait des croquis et pris des photos. Après avoir essayé de contacter les responsables de Brest et rechercher des informations, nous sommes déçus de ne trouver aucun fichier architectural des deux bâtiments. Heureusement, nous avons reçu des plans du bâtiment B. Grâce à ce document et notre dernière enquête sur place, nous nous sommes discutés pour inventer logistique les plans de bâtiment A que nous avons choisi d' intervenir.


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Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /À paritr d'un "centre vie" oublié/

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/À l’échelle architecturale

" Le processus de production était hautement mécanisé. Les panneaux étaient généralement formés horizontalement dans des moules en acier, dans lesquelles des barres d’armature, des crochets et d’autres éléments pour le transport, le levage et le jointement des éléments, et des châssis de fenêtres et de portes étaient insérés à l’avance. [...] Après durcissement et un traitement de surface, les éléments étaient transportés sur le chantier et mis en place. Les suspentes métalliques et les barres d’armature protubérantes étaient entrelacées et le joint était rempli avec du béton coulé sur place. "

/Système de construction La caserne de Pontaniou était construite dans des années 70 où la “préfabrication lourde” (1) était une tendance de construction après la Guerre grâce à ses avantages économiques et logistiques. À l'époque, ce système constructif “permettait de réduire le temps de construction et de limiter la main-d’œuvre spécialisée, ce qui augmentait d’autant l’avantage financier” (2). C’est “le système de construction industrialisée composée de panneaux de sol ou muraux porteurs de grande taille, préfabriqués en béton armé et produits en masse dans l’idée d’un ensemble complet et fermé ” (3). Grâce à sa productivité, cette méthode de construction répondait à la demande urgente de logement bon marché des années après guerre dans toute l’Europe. Il s'agit d'un couloir central au long du côté de longueur de bâtiment. Selon notre hypothèse, ce sont soit des murs porteurs qui sont des éléments structurels principaux, soit des murs architecturaux remplis de poteaux (la structure constructive est le système “poteau-poutre”). Des pièces dont la largeur est de 6 mètres, sont déterminées le long à deux côtés de couloir et se distinguent par des cloisons. Le bâtiment est de 4 niveaux dont la hauteur est de 3,3 mètres pour chaque étage. / Trame 1.75x2 La caserne de Pontaniou ont des panneaux de béton standardisés préfabriqués. Des panneaux de fenêtres aux façades caractérisent une trame de 1.75m de largeur tandis que celles à deux côtés plus courts définissent sa longueur de 2m.

1. materiauxdeconstructiondapresguerre.be 2.Ibid 3.Ibid


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Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /À paritr d'un "centre vie" oublié/

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“Centre de vie” - une plaque est bien accrochée à l’entrée du site militaire, mais il me semble, la vitalité de ce centre n’existe plus.


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Fermée, interdite à d’accès, aucune voiture n'est garée sur le parking. Isolé et encadré par des hautes barrières et pointures, le centre de vie Pontaniou où les marins de passage se sont logés dans des années 2000 est devenu un lieu de sans vie de nos jours.


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Plan RDC existant


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Plan sous-sol existant

Plan courant (R+1/R+2/R+3) existant


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Façade (sur l'atelier Capucins)

Façade (sur le Jardin 2ème dépôt)

Façade (sur la Penfeld)


Bart)

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Coupe tranversale


Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble !

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Vers "un lieu de vie" pour tous

Jardin habité (d’après ekopolis) Cette opération permet de proposer une alternative au lotissement traditionnel en proposant une distinction espace public / espace privé différent. Cette forme urbaine permet également une construction des bâtiments économe en espace, et une meilleure qualité urbaine.

1. Agence d’urbanisme de Brest - Bretagne, Schéma de référence Penfeld 2050, adeupa-brest.fr, 12.2015.

" En première appréciation, la réalisation d’un jardin public sur l’ensemble de l’assiette foncière semble procéder du bon sens, considérant : • d’une part, le jardin public existant à l’angle du site, • d’autre part, les qualités urbaines exceptionnelles du lieu Une première approche que légitime accessoirement le plan de Jean-Baptiste Mathon, lequel prévoyait déjà à cet endroit un jardin. Simultanément, une lecture élargie milite également pour l’apport en ce lieu d’une programmation d’équipements ou d’habitat suivant le concept de « jardin habité » et ce, au regard : • d’une part, de l’objectif poursuivi à l’échelle supérieure, de renforcement de la centralité métropolitaine, • d’autre part, des orientations préconisées pour la reconversion urbaine de la Penfeld, pour lesquelles Pontaniou a potentiellement valeur d’exemplarité. Cette programmation novatrice, conçue comme partie intégrante du jardin (« un jardin habité ») pourrait par exemple prendre la forme de petits édifices élancés et diffus (R+3 ou 4, voire ponctuellement R+5), en nombre limité et de volumétrie sensiblement comparable aux arbres de haute tige voisins, conformément au principe d’une étroite combinaison/ complicité entre végétal et bâti. [...] "le jardin habité" de Pontaniou serait un espace public, ouvert sur la ville, perméable à celle-ci et aux modes de déplacement doux. [...] " (1)


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"Penfeld 2050" - Agence d’urbanisme de Brest - Bretagne, Schéma de référence Penfeld 2050, adeupa-brest.fr, 12.2015.


Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /Vers un lieu de vie pour tous/

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/Seconde vie / Proposition d'une programmation Située au cœur de la ville, dans un quartier historique où se localise un équipement culturel et emblématique de la ville tels que les Ateliers de Capucins, la caserne de Pontaniou a une potentialité de devenir un équipement public dans le but de contribuer à dynamiser le quartier Recouvrance. En plus, grâce à sa localisation sur un plateau haut où donne une vue paysage magnifique sur la Penfeld, la caserne de 2ème dépôt est appréciée pour transformer une belvédère dans le cadre de requalifier la Penfeld dont les deux rives sont dominées par des infrastructures militaires et des activités navales. En plus, l’habitat jardin est également proposé dans la stratégie urbaine de métropole. La seconde vie de caserne se caractérise ainsi par la mixité d’une programmation d’habitat et d’équipement publiques et sociales. // Équipement public En accordant les activités publiques au jardin de 2ème dépôt et celles culturelles aux Ateliers Capucins, le nouveau “centre vie” de Pontaniou est proposé à accueillir des activités commerciales, publiques et sociales tels que la halle de marché et la cantine solidaire. L’objectif de ce programme est de renforcer le lien social entre les habitants même des visiteurs . En effet, la cantine solidaire est un lieu convivial où tout le monde se rassemble et prend le repas ensemble. Les brestois, même les visiteurs, partagent des plats ou boivent un verre en contemplant ensemble la beauté de la Penfeld. La solidarité de la cantine se traduit également de fournir des repas en coût bas pour toute classe sociale, notamment des gens en situation de difficulté. Sur le terrain de parcelle, un jardin partagé est proposé dans le but de fournir l’alimentation de cantine. Il joue également un rôle important d’encourager la solidarité de brestois et créer un espace de rencontres et de convivialité autour de moments collectifs partagés. En réconcilier social, la maison de Pontaniou où on discute et on se rencontre, fait des réunion dans des ateliers. La salle polyvalent où est un espace des événements de Maison de Pontaniou, est un connecteur entre la Maison et la Halle de marché dans le but de tous le monde peuvent participer aux événements et partagent des bons moments ensemble. De plus, un centre médical est proposé pour la consultation et le soin de santé auprès des habitants de bâtiment et aussi ceux alentours, notamment dans le contexte de crise sanitaire de nos jours. // Logement Brest accueille un nombreux des étudiants nationaux et internationaux, même des personnes en mobilité professionnelle qui peuvent se loger à Brest dans un court temps. L’offre de logements universitaires et logements privés ne répond pas une demande d'hébergement à ces types de population. En plus, le quartier Recouvrance présente souvent une population sociale fragile tels que des ménages d’une personne et de monoparentaux. Donc, un habitat intergénérationnel est proposé. La programmation des plateaux de logements est flexible. Autrement dire, la configuration de plateau est une variante de mixité de typologie de logements. Cette flexibilité permet au bâtiment d'adapter au changement de programme et le mode de vie. Le bâtiment n'est pas donc obsolète. Il est pérenne. C'est une conception architecturale répond à l'économie de projet en long terme.


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Chapitre 3 - Venez ! Contemplons la Penfeld ensemble ! /Vers un lieu de vie pour tous/

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/Neutre, Générosité, Écologie /Neutre En gardant le couloir central établi par deux longs murs existants (qui sont soit les murs porteurs chargé la structure soit rempli et caché le système poteau), une implantation des équipement à la caractère spéciale sont proposé. Cet espace n’a pas besoin beaucoup de lumière naturelle. Des gaines techniques sont donc placés entre ces deux murs. Des espaces restants sont pour les chambres, le salon, la salle à manger où l’ensoleillement et la ventilation naturelle est important. /Générosité Une extension au long de deux côté du bâtiment existant est proposé pour la circulation commune et donner un jardin/un balcon pour les logements. /Écologie L'éclairage et la ventilation nautrel est assurée grâce à la double peau qui est crée par l'extension d'espace de balcony.De plus, l'écologie humaine est également proposé . C'est de créer un environnement d'habitat et un lieu de rencontre convivial pour les usagers et les habitantes alentours.


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Conclusion

Brest, une ville de neutralisme, rationalisme, brutalisme, est renaît à partir du béton.

La Penfeld, un fleuve poétique, coule au cœur de Brest mais elle

n’existe pas dans la vie de Brestois en raison de la présence de Marines et des activités navales dominante à ses deux rives.

Située sur un plateau haut surplombé sur la Penfeld, la caserne de Pontaniou où a été un centre de vie de matelots a une potentialité de devenir un belvédère sur la Penfeld. Une cantine solidaire avec des produits de qualité et la halle marché sont proposé dans le but de lutter contre la précarité alimentaire et relationnelle. Le tout dans un espace décloisonné qui favorise les échanges et les rencontres entre les habitants. C’est donc un lieu convivial qui accueille les Brestois à prendre du repas ensemble, s’échangent les marchandises, boivent un verre sur la terrasse en contemplant la beauté de la Penfeld. C'est également un nouveau habitat de mixité des types de population de Brest pour répondre la demande de logements des habitants. Ainsi, la requalification de la Penfeld est traduit de redonner la seconde vie à la caserne de Pontaniou. Sa réhabilitation devient alors un lieu de vie, de festivité et de narrations de Brestois. La transformation de la caserne de Pontaniou s’inscrit à la construction la métropole de Brest de demain. Le projet est donc une étude de conceptions architecturales d’économie de projet qui doit être prise en conscience d’une problématique plus vaste hors de lexique “économie”.


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Remerciement

Heyo ! Amran, Elisa, Arnaud !

Je vous remercie sincèrement de tout mon coeur ! Vous m'aident à choisir un site très intéressant pour étudier et expérimenter. C'est la première fois que j'effectue un projet de réhabilitation. J'apprécie donc cette nouvelle expérience qui contribue à enrichir mes connaissances architecturales. Vous m'avez supporté beaucoup durant le travail au studio. j’apprécie que vous soyez toujours ouverts et à l'écoute de mes idées. Je tiens à remercier Carlo Grispello pour ses cours et sa richesse de bibliographie. Un remerciement final à Sara Akdim qui a relu et corrigé mon mémoire.


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Annexes Ce sont des termes concernant de transformation d'un bâtiment que je trouve intéressante. Ils sont utiles et enrichissent mes connaissances.

/LEXIQUE : VARIATIONS SUR LA TRANSFORMATION Face au réemploi des ressources et à la raréfaction du foncier, la transformation #Provisoire Une construction temporaire n’a pas vocation à perdurer dans le temps, elle a été conçue provisoirement et réalisée en tenant compte de son caractère éphémère. #Réemploi Observer, évaluer, démonter minutieusement et stocker soigneusement des éléments considérés réutilisables avant la démolition ou la déconstruction d’un bâtiment dans l’objectif de réemplois raisonnés vers de nouveaux chantiers. #Réparation Remettre en état un bâtiment ayant subi des dégradations plus ou moins importantes, avec une économie de moyens, afin de poursuivre l’activité ou d’accueillir un nouvel usage. #Restitution Rétablir et remettre un bâtiment dans son état premier. Un mode d’intervention qui aboutit souvent à une reconstruction dans un état originel parfait, qui n’a jamais existé. #Conservation Maintenir dans le même état, sauvegarder de toutes altérations un bâtiment dans le temps, à l’aide de mesures préventives pour éviter la progression de nouvelles dégradations. #Rénovation Apporter des transformations profondes pour remettre un bâtiment dans son état initial. Cela peut aller jusqu’à la destruction complète du bâtiment pour le reconstruire à l’identique. #Restauration Remettre en état d’usage, sous sa forme initiale,un bâtiment éloigné de son état d’origine en faisant appel à des techniques anciennes et des matériaux d’époque. #Réhabilitation Remettre aux normes de confort, d’hygiène, de sécurité et d’accessibilité un bâtiment, jugé non conforme au regard des exigences et normes contemporaines. #Restructuration Modifier ou réinitialiser l’organisation spatiale et technique du bâtiment en vue d’une meilleure adaptation aux besoins actuels ou pour favoriser un changement d’usage. #Reconversion Adapter un bâtiment à de nouvelles fonctions, de nouveaux usages, en intervenant sur sa structure, son enveloppe, son organisation spatiale et / ou son rapport au contexte. #Reconstruction Après déconstruction et possibles déposés sélectives, reconstruire le bâtiment détruit partiellement ou entièrement à la suite d’une usure du temps, d’un accident, d’un conflit. #Récupération Valoriser un bâtiment en s’appuyant sur ses qualités structurelles ou spatiales, dans le but d’y accueillir de nouvelles fonctions et des usages multipliés.


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Des plans existants de bâtiment B

Plan sous-sol

Plan RDC

Plan R+1


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Bibliographie

/ Conférences

1/ Ensa Strasbourg, Conférence de Jean-Philippe Vassal | Agence Lacaton & Vassal, Paris, 10.2016, 1h25

www.youtube.com/watch?v=3eHY8Ke_MKk&t=3321s 2/ Cité de l’architecture et du patrimoine, Anne Lacaton & Jean-Philippe Vassal et Frédéric Druot VF, 06.2018, 43min30

www.youtube.com/watch?v=adXnaLWALjk&t=245s 3/ Havard GDS, Anne Lacaton and Jean-Philippe Vassal, «Freedom of Use», 2015, 1h31

www.youtube.com/watch?v=zdgYGkQM9zc&t=4s 4/ Cité de l’architecture et du patrimoine, La conception du logement : nouveaux modes de vie, nouvelles typologies, 02.2020, 1h54

www.youtube.com/watch?v=tOtVq3VGTJg&t=3167s 5/ Cité de l’architecture et du patrimoine, Quel futur pour l’architecture ? Économie de moyens versus nouvelle économie, 06.2020, 1h59

www.youtube.com/watch?v=ZKybvRI6-bg&t=1080s 6/ Architecture en ligne, Françoise-Hélène Jourda - Architecture durable, 06.2011, 1h34

www.architecturesenligne.org/video/francoise-helene-jourda-version-longue/ 7/ TED, Alejandro Aravena: My architectural philosophy? Bring the community into the process, 2014, 15min53

www.youtube.com/watch?v=o0I0Poe3qlg


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/ Vidéos

1/ Patrice Biron, Centre Vie pontaniou 1973, 0min50

www.youtube.com/watch?v=GrIr-N4iHJY 2/ TED-Ed, The material that could change the world... for a third time, 2021, 5min26

www.youtube.com/watch?v=hRI0ymx_6aw&list=PL4J1Pz7BNNXJYvJYAiaArlmwot2L242Mp&index=2 3/ BuildingsatArup, Circular Building | A Learning Journey, 2014, 11min44

www.youtube.com/watch?v=s03dNDg_hWQ&list=PL4J1Pz7BNNXJYvJYAiaArlmwot2L242Mp&index=3 4/ Neumann (Stan) et Copans (Richard), Architectures La maison de Jean Prouvé,Arte France, 2004, 24 mn

www.youtube.com/watch?v=pTaWw9uF5M8&list=PL4J1Pz7BNNXJYvJYAiaArlmwot2L242Mp&index=5

/ Ouvrages

1/ Grégoire Bignier, Architecture et économie - ce que l’économie circulaire fait à l’architecture, édition Eyrolles, Paris, 2018, 155 pages. 2/ Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Il fera beau demain, Institut français architecture, 1995, 36 pages. 3/ Eric Lapierre, Economy of means - how architecture works, the Lisbon Architecture Triennale, 2019, 138 pages

/ Articles

1/ Télégramme, La caserne des marins : un lieu de passage et d’attente, 12.2000 2/ da’, Simple: c’est plus, la nouvelle tendance de l’architecture français, Numéro 286, 12.2020


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/ Publication en ligne

1/ ENSA Strasbourg, Construire avec l’existant, ZAP (zone d’architecture possible), numéro 04, issu.com, mise en ligne 03.2021, 68 pages. 2/ Bargues Adèle, économie circulaire et processus architectural- tentative de caractérisation des impacts de l’intégration des principes circulaires, dans le processus architectural, sur le métier d’architecte, ENSA Lyon, issuu.com, 2021, 141 pages. 3/ European Commission, Circular Economy - principles for building designs, eur-lex.europa.eu, 2008, 30 pages. 4/ Marion Gouges, L’habitat Incrémental - une stratégie de construction progressive du logement, ENSA Paris Belleville, issuu.com, 2016, 172 pages. 5/ Tardivet Clément, L’architecture incrémentale - une alternative viable pour les logements en France, ENSA Lyon, issuu.com, 2019, 126 pages. 6/ Agence d’urbanisme de Brest - Bretagne, Schéma de référence Penfeld 2050, adeupa-brest.fr, 12.2015, 92 pages 7/ Valéry Didelon, L’économie de l’architecture, researchgate.net, 2002, 14 pages. 8/ Brest métropole océan communauté urbaine, Brest - métropole ouvert et solidaire 2025, brest.fr, 48 pages, 9/ Brest métropole, PLUi 4 facteurs - pour une métropole plus durable, brest.fr, approuvé le 20 janvier 2014, mis en jour au 01.2021. 10/ Le conseil de Brest métropole, Projet de renouvellement urbain de Recouvrance Rive Droite à BREST, brest.fr, 10.2016, 44 pages. 11/ Patrick Rubin, Transformation architecture, Juin 2020, 91 pages

des

situations

construire,anal


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Merci pour la lecture !


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