Journal du festival GéNéRiQ 2018 #4

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NUMÉRO 4 - DIMANCHE 11 FÉVRIER

LE JOURNAL AU COEUR DU FESTIVAL À DIJON édito Salut GéNéRiQ, je peux t’appeler Gégé maintenant qu’on se connaît bien? Salut Gégé. Ne sois pas triste pour le dernier jour. Donne tout. Oui je sais, c’était fort. On a découvert la nouvelle Vapeur, on a dansé, on a dégusté, on a sillonné la ville. On a aussi été reçu comme des princes à Besac, on a eu des nouvelles de nos amis Allem... Alsaciens de Mulhouse. Trop d’émotions en trop peu de temps. Comme en colo en Auvergne avec le Jerôme et la Caroline... C’était fort. Le prophète te l’avait dit : « On s’est aimé comme on se quitte, tout simplement sans penser à demain, à demain qui vient toujours un peu trop vite, aux adieux qui quelques fois se passent un peu trop bien ». Et Joe Dassin ne disait pas que des conneries. Essuie cette larme. Profite d’aujourd’hui. ça va être une boucherie au Consortium. Et franchement, si tu peux encore, prends ton lundi. Tu sais que j’ai raison. Poutous. // CW

PROGRAMME DU JOUR 12h30 JEAN-MICHEL hôtel despringles concert brunch BLAIS

La Dérobade.

16h30

LUMIÈRES ! la minoterie PAR ELLIE JAMES

18h00

SPORTS TEAM ULRIKA SPACEK LYSISTRATA

ciné-concert

le consortium

+ en direct sur radio campus

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NUMÉRO 4 - DIMANCHE 11 FÉVRIER Elle est belle la photo...

• C’ÉTAIT HIER •

• L’INTERVIEW DE LA VEILLE •

into the wwwwwwwater Rencontre juste après son concert hier soir à La Vapeur, avec Charlotte Adigéry alias WWWater. Une interview ponctuée par le sourire et la délicatesse de la chanteuse. C’était comment ce concert ? Le public était tellement chaleureux... C’était super ! Tu dis que ta musique est autant influencée par la soul que par la techno minimale. Je me vois comme une éponge. J’absorbe tout. J’adore presque tous les genres de musique. J’ai été éduquée par Al Green, Otis Redding ou Erykah Badu. J’aime aussi les combinaisons comme le punk et la soul.

Le choix de ton nom ? Je suis allée visiter les gorges de la falaise en Martinique. C’était une expérience magnifique, l’eau m’a tellement interpellé : c’est un élément puissant et passif, ça m’a apporté tellement d’idées. J’ai donc choisi le mot water en anglais, c’est le même en néerlandais. Et pour les 3 W, c’est le symbole en égyptien. En hiéroglyphe ; eau s’écrit avec des vagues. Tu as travaillé avec les frères Soulwax/2 Many DJ’s. Oui, d’abord sur le film Belgica. Ils m’avaient demandé de faire semblant de chanter sur un a capella. Le script du film a changé et j’ai fini par chanter en vrai sur leur bande son. Ensuite, j’ai eu la chance d’enregistrer dans leur studio. C’est un penthouse incroyable, ils ont mis tout leur argent dedans et pourtant c’est comme une famille… Je travaille là-bas. Ma musique est faite là-bas. J’ai même une chambre là-bas.

// TB, AM et MB

Avant dernier jour. On est déjà nostalgique des mecs qui faisaient des roulades sur scène la veille à La Vap’, et de l’ambiance joviale du Cellier, dont on nous vire gentiment avant 21h. Cette soirée nous confronte toutefois à deux mystères majeurs. Déjà : qui est le public d’Eddy de Pretto ? Le “jeune”, en streetwear, taille haute ou col roulé, Doc ou Reebok au pied - les Cortez, c’est dépassé. Ou la réincarnation des fangirls des Beatles, version mixte ? Si d’ailleurs, vous vous demandez pourquoi les gens deviennent aussi hystérique face à un artiste, sachez que la science a une réponse à vous donner. Mais on n’aura pas le temps d’en parler ici. Ensuite: pourquoi diable le bus en provenance de la Toison d’Or était-il plus blindé à 23h20 qu’un jour de solde? Avec une moyenne d’âge avoisinant les 17

ans ? La réponse tient en fait en trois mots : Orelsan au Zénith. “C’est ballot” comme le chantait si bien Malik Djoudi. // AG

• SUR LE FRONT DE L’EST• En fait, hier, il y avait une sieste sonore à Besac aussi. Ça s’appelait Jean-Michel Blais, ça se passait au conservatoire. Piano solo magnifique, le gars est super cool, l’acoustique superbe. Un bain chaud. J’ai piqué du nez. Il ne faisait qu’un petit -4° à Besançon, alors on s’est mis à l’aise dans la Rodia. Tricky n’a pas changé depuis la dernière fois qu’on l’a vu (2 jours), ça fait plaisir, ou pas. L’Imperatrice et Mathias Agayo ? Top. On a (s’est) fini à l’Antonnoir voir The Herbalizer passer des disques mais ce qui se passe à l’Antonnoir reste à l’Antonnoir. // CW


• LES SUPER ATELIERS •

NUMÉRO 4 - DIMANCHE 11 FÉVRIER

Détourne GéNéRiQ !

Pas besoin d’être Picasso ou Léonard de Vinci pour faire des trucs cools avec ses mains. Le moment créatif du festival, c’était ce samedi après-midi à l’Hôtel de Vogüé. Les gens de l’ASPTT de Châlon (les artistes, pas le club de sport) sont venus à la rencontre des dijonnais pour une initiation à l’art de la sérigraphie. L’occasion de refaire avec les modèles et les couleurs de son choix l’affiche du festival, mais aussi de créer un tee-shirt, un tote-bag ou même un slip, le tout guidé par son inspiration. Ambiance conviviale sur un fond de musique indé pour cet atelier qui affichait complet et qui a fait, pendant deux heures, le bonheur des grands et des moins grands. Une bonne opportunité pour s’aérer l’esprit et le slip, avant de retourner pogoter devant la scène ce soir. // VS

Lysistrata, déjà classique

• L’INTERVIEW DU JOUR •

Ils sont trois copains d’enfance, une moyenne d’âge culminant à 21 ans et déjà, ils sont considérés comme une valeur sûre de la nouvelle scène (post ?) rock française. Sorti à la fin de l’année 2017, leur album The Thread a confirmé tous les espoirs placés en eux. Peut-être le concert révélation de votre dimanche. Votre nom Lysistrata, vous l’avez dégotté d’une pièce de théâtre qu’on vous a obligé à jouer au collège ? Y’a un côté féministe revendiqué ? Théo (guitare) a trouvé le nom en seconde lors d’un cours d’histoire sur la Grèce antique. Ça ne nous a pas du tout traumatisé. Lorsqu’on a choisi ce nom, on était assez jeune. C’est le mot « Lysistrata » qui nous avait marqué. C’était donc un choix assez léger. On n’est pas particulièrement engagé dans nos textes, du moins pour le moment. Vous avez gagné le prix Ricard musique. Chez nous, on boit du Pontarlier, vous connaissez ? Le Pontarlier, on

pendant ce temps à veracruz

s’est mis une caisse avec pendant le nouvel an. Dans votre musique, il y a pas mal d’influences. Les plus érudits lâcheront que c’est du post avec un titre derrière. Ça vous dérange d’être post, ça fait pas un peu trop prout prout ? C’est vrai que c’est assez post parce qu’on est arrivé après tout. On ne sait plus qui a dit un jour « vous faites du post un peu tout ». On trouvait ça marrant et un peu vrai. Mais non, c’est pas prout prout. Le free jazz c’est prout prout. François (& the Atlas Mountain), comme vous, est originaire de Saintes. Vous le connaissez ? Il s’est cassé à Bristol parce que Saintes c’est perrave ? Oui, on se connaît pas mal maintenant. Bristol ça défonce et il a bien raison d’y aller. François passe souvent sur Saintes quand même, il aime beaucoup cette ville. Comme Amaury, son percussionniste, d’ailleurs. Ben (batteur de Lysis) est originaire de Bristol et c’est une des meilleures villes d’après lui. Saintes c’est pas plus perrave que Paris en tout cas. // MC et FLT

Son hamster refusé à bord de l’avion, une Américaine la jette dans les toillettes (Le Parisien). Avec un chien, on fait comment ? • « Bling Mac » : Mc Donald’s offre une bague de 12.500 dollars pour la Saint-Valentin (Le Parisien). L’amour gras. • Quand les Québécois se moquent des Français sous la neige (VSD). C’est vrai que c’est drôle. Mais n’oubliez pas votre accent, les gars. • Indre : au restaurant, la sauce à l’oseille du poisson contenait en fait du cannabis (20 Minutes). Jah, Rastafari. • Cristiano Ronaldo vs Messi : qui a la plus belle voiture ? (7sur7. be). Une enquête lourde, profonde et extrêmement bien sourcée, un travail exigeant. Ça pue le prix Pulitzer 2018. •


NUMÉRO 4 - DIMANCHE 11 FÉVRIER • LE COIN DU BOOKMAKER •

les annonces très importantes

« Jouer comporte des risques : endettement, isolement, dépendance. Pour être aidé, appelez le 09-74-75-13-13 (appel non surtaxé) ». Les paris sportifs et le PMU ont eu raison de votre RSA ? Vous êtes interdit de casino comme Omar Sharif ? Pariez sur GéNéRiQ, la nouvelle plateforme de jeux en ligne qui botte les fesses de Winamax et de Bein Sports. Contrairement à Paris Turf, le journal du festival est gratuit. L’événement du jour opposera un groupe anglais de post-punk, Ulrika Spacek, à Lysistrata, France. Lysistrata devrait gagner par KO au 1er round, Nervous Condition a d’ores et déjà abandonné, par peur de la boucherie annoncée. Ouverture des paris à 18h, rue de Longvic. // CW

• Refourgue ensemble ASOS (bonnet / t-shirt / pantalon) porté par Eddy de Pretto hier soir. Lavé à sec. Faire offre. Tiphaine. • Speedy On Ice dégoûté. Vends ou échange patins de short track contre médaille olympique. Thibault F. (PyeongChang). • Échange Eddy Un Pretto contre Eddy De Pretto. Pour toute plainte contre cette vanne, contactez la rédaction.

• LE DESSIN DE MR CHOUBI •

ours

J’en suis à ma 154ème story sur GéNéRiQ, le reach est très bon sur mon compte Instagram en ce moment, j’ai une moyenne de 7.000 personnes engagées par publication. Merci au festival, ça me change de ces saloperies de photos de plats à base de quinoa. (Lucas, influenceur dijonnais #igersdijon) Putain, j’croyais que je jouais pour GéNéRiQ. C’est quoi l’arnaque, un triplé aux Victoires et c’est pas moi qui inaugure la nouvelle Vapeur ? (Orelsan, hier soir au Zénith)

le point leatherman

mon premier génériq Prénom : Lucie, Marie, Béatrice aka Voodoo Vixens. Âge : 22 ans, 19 ans, 23 ans. Situation : se cherche, c’est compliqué et cœur à prendre. Profession : sportives féministes de bas niveau.

• LE COIN VIP •

→ Pourquoi c’est ton premier GéNéRiQ ? C’est notre équipe de roller-derby qui nous a entraînés ici, parce qu’on est des bringueuses ! Dès qu’il y a une soirée à soutenir : on est là !

Pourquoi ce ne sera pas ton dernier GéNéRiQ ? Toujours des nouveaux artistes, toujours plus de fêtes et tant qu’il y aura du flux et des fûts, on sera au rendez-vous ! // BM

Ce beau journal est édité avec amour par Radio Dijon Campus, Sparse et La Vapeur. Rédaction : Chablis Winston, Martin Caye, Victor Souadet, Augustin Francis, Benjamin Moreux, Mr. Choubi, Martial Ratel, Mister B, Axelle Gavier, Thierry Binoche, Aurélien Moulinet. Photographes : Édouard Roussel, Vincent Arbelet. Impression : Graphisystem (Dijon) Ne pas jeter sur la voie publique. Ne pas s’essuyer avec. Contact : lolo.wauquiez75@lesrepublicains.fr

Entendu dans les coulisses de La Vapeur, de la bouche d’un technicien hilare : « Tu aurais vu la gueule des gens de WWWATER quand je leur ai demandé si, sur scène, ils voulaient des petites bou-bou-bouteilles d’eau ». // MC


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