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Remerciement
Je voudrais remercier les personnes, sans qui ce mémoire n’aurait pas eu lieu :
Tout d’abord, je réserve mes remerciements et mon profond respect envers Mme Nabila Lakhoua. Merci d’avoir accepté être ma directrice de mémoire. Merci pour votre confiance et vos encouragements, afin de mener mon travail au bon port.
Mes remerciements s’étendent également à Mr Hedi Hamzaoui et Mr Amine Hasni, mes enseignants, qui m’ont toujours aidé et m’ont orienté, je vous présente mon respect et ma reconnaissance.
Je tiens à remercier, bien évidemment, ma famille qui m’a toujours accordé le soutien, l’encouragement ainsi que la patiente pendant tout mon cursus éducatif pour arriver à ce stade.
Je n’oublie pas d’adresser un GRAND merci pour mes amis, Nermine, Firas et Anis : « Fn ’Art Team », qui m’ont toujours encouragé et supporté. Merci pour votre présence mêlée de vos motivations.
Enfin, je remercie toute personne qui a contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce projet.
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Sommaire
Introduction ................................................................................................................................ 4 Problématique ............................................................................................................................. 6 Méthodologie .............................................................................................................................. 7 CHAPITRE I: Phénomène du suicide ................................................................................... 9 A-Symptômes ................................................................................................................................. 11 B-Comprendre et combattre le suicide ......................................................................................... 12
C-Domaines d’intérêts ....................................................................................................... 14 D-Statistiques et pourcentages .......................................................................................... 16 E-Les stratégies et les préventions .................................................................................... 17 CHAPITRE II: Rapport du suicidaire avec l’espace ......................................................... 19 A-Psychologie de l’espace ............................................................................................................. 21 B-Stimulations par l’espace
........................................................................................................ 23
CONCLUSION .......................................................................................................................... 26
CHAPITRE III: « Archithérapie »…Le bien être à travers l’architecture ...................... 27 A-Architecture source d’angoisse ................................................................................................. 30 B-Architecture sensible… architecture du bonheur 1- Caractéristiques spatiales d’ordre formel ................................................................................ 33 2 -Caractéristiques spatiales d’ordre perceptif ........................................................................... 53
SYNTHESE ............................................................................................................................ 62 CHAPITRE IV: Projet architectural ................................................................................... 63 A- Idée du projet ............................................................................................................................ 64 B- Projets de référence 1- Centre psychiatrique et logements protégé, Italie ........................................................... 66 2- « ROM Box » ................................................................................................................ 70 3- Résidence « Lennox » .................................................................................................... 74 C-Outils conceptuels 1- Le Feng Shui : Science taoïste de l’habitat ....................................................................... 80
2-Architecture évolutive : Architecture à géométrie variable ............................................... 85 D-Proposition architecturale 1- Site d’intervention ..................................................................................................... 88 4
2-Localisation du site ..................................................................................................... 89 3-Démarche conceptuelle .............................................................................................. 94 Conclusion générale ............................................................................................................... 99 Annexes .................................................................................................................................. 100 TABLE DES FIGURES ....................................................................................................... 109 Références bibliographiques................................................................................................ 112
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Introduction « Les murs qui nous entourent ou nous frôlent, résonnent avec nos mouvements, ils ouvrent des intervalles pour nos corps, des écarts pour nos actions et des suspensions, ou loger nos rencontres, et nos échanges. »1
Le bien-être de l’Homme, depuis longtemps, est l’une des préoccupations fondamentales de l’architecture, Dans le but de contribuer à son bonheur et de prendre soin de ses besoins, les pratiques architecturales visent à bien accueillir le corps humain. L’espace architectural et l’Homme s’affectent l’un l’autre. Cette coexistence est une réalité avec laquelle il faut composer. Parler d’architecture, fait appel aux façons dont elle accueille le corps humain. L’homme modifie, par sa présence l’atmosphère de la pièce. En retour, l’espace architectural provoque des sensations corporelles. A travers des extraits des discours et des phrases simples de notre quotidien tels que: « » البيت تجيب الغمة « » هيا نخرجو تخنقت « » محالها الدار مشرهة « ... » البيت هاذي خير Et ayant toujours été interpellée par ce type de commentaires concernant les lieux qui, entre intérieur et extérieur, procurent une ambiance différemment perçue d’une personne à une autre, je voulais tenter d’intégrer ces sensations spatiales à l’occasion d’un projet architectural en cherchant les paramètres qui les provoquent. Dans cette idée, s’inscrit mon projet de fin d’études, qui propose à mettre en évidence les caractéristiques d’une architecture thérapeutique, en mettant l’accent sur son potentiel de réinsertion et de guérison des souffrances et des effets de douleurs, car « l’Architecture apporte et amplifie une information que le corps traite au même titre qu’une huile essentielle ou un médicament homéopathique.»2
1 2
Parent.C et Gaudin. H, Le corps dans l’espace architectural, p 32 Echange écrit avec l’architecte Pascal Boivin, Février 2015
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Donc le corps humain avec toutes ses émotions et ses humeurs, occupe une place prépondérante dans la fabrication de l’architecture, dans l’espace habité, conçu pour et par l’homme. Ma réflexion concerne, le traitement des souffrances et de l’état psychique vulnérable des personnes qui ont présenté une tentative de suicide en un instant de leurs vies. En effet le suicide est un phénomène complexe, qui reflète un état de perturbation mentale et émotionnelle remarquable. Bien que le suicide implique une intention de mourir, la personne qui passe à l’acte n’a pas vraiment le désir de finir sa vie, elle veut surtout mettre fin à une douleur intolérable et insupportable. Cette approche sensible de l’espace suppose la prise en compte du processus suicidaire dans la conception d’un cadre bâti, apte à accueillir des personnes en phase post-suicidaire. Il s’agira dans ce travail d’explorer les possibilités de superposition des caractéristiques spatiales avec les spécificités ainsi que les besoins de cet état psychique. Afin de penser un espace qui réunit les conditions propices à la stimulation positive d’un état d’âme à sa guérison, une remise en état par les vertus d’une architecture que nous appellerons « thérapeutique ».
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Problématique
Chacun de nous possède un lieu qu’il considère comme lieu de soulagement, lieu de refuge qui nous rassure, cela peut être un coin dans le salon, la cuisine des grands-parents, sur un canapé dans sa chambre à coucher, etc…des espaces qui génèrent un sentiment de sécurité et nous aident à nous sentir mieux. Au contraire, il y a de ces endroits qui nous étouffent, nous agressent, voire nous oppressent. L’espace architectural dépasse alors sa définition géométrique tridimensionnelle : longueur, largeur, hauteur et profondeur, etc... Il est plutôt question de variables sensorielles qui interviennent dans la provocation du bien-être ou du mal-être. Ce qui donne lieu à la notion de l’architecture thérapeutique dite « archithérapie » et son action sur le moral et sur l’état d’âme de chaque personne. Une architecture qui serait capable d’agir sur nos pensées, nos sentiments et nos comportements. L’expérience du suicide et le profil psychique et comportemental du suicidaire nous paraît intéressant pour constituer un support d’étude sur l’impact de l’espace architectural sur un état d’âme déséquilibré. Par ailleurs, la Tunisie a subi une vague de suicide élevée pendant ces 3 dernières années. S’intéresser à leurs émotions, à la manière selon laquelle le cadre architectural influence leurs humeurs et joue avec leurs sensations, est l’intérêt principal de ce travail. A cet effet agir par une architecture thérapeutique ne peut pas consister une recette magique à appliquer. En général, il s’agit de dégager un ensemble de recommandations qui serviront d’outils pour la conception architecturale d’un cadre de vie, à même de procurer chez l’usager de la satisfaction aussi bien physique que morale. Chaque espace étant une aventure sensorielle qui se nourrit des expériences de chaque individu, Comment il est possible que l’architecture peut participer à l’action thérapeutique?
Quelles sont les spécificités de cette architecture thérapeutique ?
Quels outils conceptuels pour produire une architecture du bonheur ?
8
Méthodologie La réponse architecturale pour la problématique posée sera « un complexe d’accueil post-suicide » ayant pour objectif la remise en équilibre de l’état psychique et émotionnel perturbé des personnes qui ont présenté une tentative de suicide, et qui ont besoin d’un cadre bien adapté pour les accueillir. Le travail présenté dans ce rapport s’inscrit dans le cadre de la définition et de l’étude des composantes d’une « archithérapie », de son effet sur une population d’usagers, présentant une spécificité psychologique. Une première partie sera consacrée à la présentation du phénomène de suicide et aux spécificités de cet usager cible de ce travail. Il s’agit de comprendre les étapes du processus suicidaire et ses facteurs de risque. De plus, mentionner les stratégies et les exemples de préventions, ainsi que le rapport du suicidaire à son espace. Cette partie est fondée sur une documentation sur des recherches théoriques autour de la thématique du suicide, et une analyse d’ouvrages cités en bibliographie. En plus des investigations faites à travers un questionnaire auprès de spécialistes, ainsi que des enquêtes élaborées auprès des usagers cités en annexes.
La seconde partie de ce travail traite les différents concepts d’une architecture sensible comme étant une réponse architecturale à la problématique posée. Elle interroge le bien-être par l’espace et reflète la manière avec laquelle l’espace demeure une source d’angoisse, ou une source de bonheur. Cela en questionnant la multitude de caractéristiques spatiales et les variations de perceptions de l’espace liées au différents états d’âme, en s’appuyant sur des expériences scientifiques réalisées par des chercheurs, ainsi que des entretiens réalisés avec des personnes d’état psychique normal ou qui sont passées par le processus suicidaire.
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La dernière partie, consistera en une proposition architecturale, qui tente de répondre aux interrogations de la problématique et concrétise les différentes études théoriques et analytiques proposées dans les volets précédents. Ce chapitre propose une réponse fondée sur la mise en place d’outils conceptuels pour une architecture sensible et évolutive comme matérialisation de l’architecture thérapeutique et une compréhension de son rôle de remise en équilibre.
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CHAPITRE I
Phénomène du suicide 11
A-Symptômes
Le suicide (ou crise suicidaire) est l'acte délibéré par
B-Comprendre et combattre le
l’individu pour finir sa propre vie. Dans
suicide
le domaine
1-Grandes étapes du processus
médical, on utilise aussi le mot autolyse
Suicidaire
avec :
2-Les facteurs de risques aboutissant au
-suffixe lyse signifie la destruction
suicide -le préfixe auto : appliquée à soi-
C-Domaines d’intérêts 1-Psychologie 2-Associations
même C’est une cause de décès volontaire et provoqué.
3-Sociologie
Ce n’est pas le nom d’une maladie.
4-Architecture et installations
Cette
dépression
dangereuse est le
résultat d'une crise psychique aiguë
D-Statistiques et pourcentages
dont le seul objectif est la mort, le décès, à
E-Les stratégies et les
travers
une
démarche
suicidaire.
préventions
Donc
dans ce chapitre, et afin de mener une recherche pertinente du sujet, un
appel à des différentes disciplines telles que psychologie, sociologie ainsi que la science des statistiques sera effectué.
12
A-Symptômes Selon l’OMS3, les signaux peuvent être relevés par:
1-des troubles psychiques connexes et des symptômes chroniques (appétit, sommeil, etc. …). 2-un niveau de stress persistant et une dévalorisation fréquente de soi (In capabilité de réussir ou faire quoi que ce soit) avec un sentiment profond d’injustice.
3-Échecs socio-professionnels, perte du sens des valeurs et retrait par rapport au entourage 4-Problèmes de santé font partie du parcours qu’empreinte souvent les personnes étant susceptibles d’avoir une crise suicidaire tels que troubles de sommeil, perte d’appétit ou boulimie.
5-Des personnes qui sont plus fragiles, plus sensibles à chaque évènement de la vie (des pleurs incessant … On dit alors que la personne a des idées suicidaires, des idées noires, des pensées suicidaires, qui peuvent se révéler de plus en plus obsessionnelles avec le temps si la personne n’est pas très vite prise en charge.
De plus en plus l’idée évolue dans la tête de l’individu, cet état de crise suicidaire peut se transformer en une menace pour sa vie. Il ne sait plus la manière pour affronter cet état, il se sent au bout du rouleau, épuisé seul et ne trouvera que le décès comme échappatoire pour en terminer avec sa souffrance. Le suicide est une situation très compliquée, la personne souffre et estime que la mort est le seul remède à ses problèmes. Donc le comportement suicidaire doit être vu en premier lieu comme un appel à l'aide.
Figure 1: une dépression dangereuse dû à une crise psychique
3
Organisation mondiale de la santé
13
B-Comprendre et combattre le suicide Des domaines variés tels que psychiatrie, la psychologie, la sociologie, la philosophie, la théologie et le droit s'intéressent à la question du suicide. À côté de ces études théoriques, il existe des mesures pratiques pour la prévention du suicide et l’accompagnement des personnes qui commettent une démarche de suicide, par conséquent connaître et assimiler ce processus dangereux est primordial.
1-Grandes étapes du processus suicidaire On peut décrire trois grandes étapes dans la situation suicidaire (par ordre croissant de gravité) :
Figure 2: Etape du processus suicidaire (le Comprehensive Textbook of Suicidology de Maris R.W., Berman A.L., Silverman M.M. (2000)p31)
En se basant sur les articles publiés dans le portail de prévention du suicide, on peut tirer que le processus suicidaire se traduit par: -Des « idéations » suicidaires, c'est-à-dire que le suicide est là, véritablement entrevu pareil à une échappatoire imaginable afin de s'en tirer. -Ces « idéations » altérant (l'intervalle de temps change d’une personne à une autre) au fur et à mesure en intentions suicidaires, ou appelé aussi la crise suicidaire (avec envahissement de l’esprit par un programme suicidaire), la personne commence à élaborer une stratégie afin de couper court à sa vie, elle imagine les différents moyens qu'elle estime possibles. 14
-Pour arriver enfin, au passage à l’acte suicidaire (la tentative de suicide, suivie ou non de décès). Cette tentative de suicide aboutira soit à un comportement suicidaire fatal, c'est-à-dire qu'il y aura suicide accompli (décès de l'individu), soit à un comportement suicidaire non fatal où l'individu sera pris ou non en charge. Arrivant donc à une manifestation qui constituera pour la personne en souffrance "la goutte qui fait déborder le vase" (la plupart du temps ce facteur déclencheur sera jugé anodin et banal par l'entourage), la personne a l'impression qu'il n'a plus d'autre alternative que de passer en action et d'attenter à sa vie avec le moyen qu'il aura considéré possible et selon le programme qu'il aura élaboré quand il était en étape d'intentions suicidaires.
La prévention du suicide est directement liée à la connaissance du processus suicidaire afin de bien concevoir et assembler des dispositifs adaptés. Quel que soit le stade atteint par la personne, il est primordial de savoir qu'un minimum d'actes et d’interventions peut empêcher d'aller beaucoup mieux dans le processus suicidaire.
2-Les facteurs de risques aboutissant au suicide Pour arriver à une prévention adéquate du suicide, une démarche d’identification des facteurs de risques constitue le fondement de toute mesure efficace. En ce qui concerne le suicide, l’OMS affirme qu’il existe une multitude de facteurs contributifs et des chemins causaux ainsi que tout un éventail d'options pour sa prévention. Le suicide a en général des causes multiples. On peut classer les facteurs menant au suicide en trois grandes catégories :
Les facteurs primaires: Ces facteurs dites primaires sont liés à l’état psychologique de l’individu, ce sont des « d’alertes » provoqués par des troubles psychiques avérés et sur lesquels on peut agir.
15
Les facteurs secondaires Ce sont les facteurs en rapport avec l’expérience de l’individu et son vécu, sur lesquels on peut faiblement agir et qu'on ne peut pas les prévoit
Les facteurs tertiaires Ce sont les facteurs sur lesquels on ne peut pas agir et qu'on ne peut pas les prévoit. (Voir annexe 1)
C-Domaines d’intérêts Le phénomène du suicide est le point d’intérêt de plusieurs domaines, on peut citer quelques manifestations:
1-psychologie: La Suicidologie Le terme "Suicidologie" fut proposé pour la première fois par deux psychologues chercheurs qui sont: Edwin S. Schneideman4 et Norman Farberow5. Ce terme traduit une étude psychologique fondée sur l’idée suivante: L’idée: La base scientifique et l’encouragement pour une recherche scientifique du phénomène suicide est nécessaire au niveau de la prévention. Cet établissement s'intéresse par la recherche sur les causes du suicide et petit à petit devient une base importante, en plus qu'un chef de file dans le domaine de la prévention du suicide.
(Voir annexe 2)
Edwin S. Schneideman, né le 13 mai 1918 à York et mort le 15 mai 2009 à Los Angeles. C’est un psychologue clinicien, spécialiste des questions liées à la suicidologie et à la thanatologie. Le père de la suicidologie moderne, notamment un précurseur dans la prévention du suicide à l’échelle mondiale. 5 Norman Farberow (1918 - 2015) un psychologue américain l'un des pères fondateurs de la suicidologie moderne et de la prévention du suicide. 4
16
2-Associations: GEPS: groupement d’études et de prévention du suicide En France, la Suicidologie a été pour la première fois évoquée dans un forum du Concours Médical en 1969 à l’époque de la création du Groupement d’Étude et de Prévention du Suicide (GEPS). Tout en suivant la démarche américaine pour créer l’AAS6 , la France a annoncé l’importance de créer sa propre association de Suicidologie. Et c’est ainsi que fut créé en France le GEPS le 10 mars 1969.
3-sociologie Avec Emile Durkheim7: Analyse Durkheimienne du suicide « Le suicide, phénomène social8 » Livre: Suicide Dans ce livre, Durkheim dégage les causes du suicide, selon lesquelles naît une typologie de ce phénomène. Durkheim développe ses recherches afin de prouver que ce qui ressort apparemment de l'individualisme n’est qu’un acte déterminé par les conditions sociales ce qui est les cas pour le phénomène du suicide qui devient un fait social, qui se ressemble à tout phénomène humain.
D-Statistiques et pourcentages
6
The American Association of Suicidology, aux États-Unis. Emile Durkheim : (1858 -1917) un sociologue français considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne. 8 Livre: Suicide Publié en 1897. C’est une étude sociologique dans laquelle Durkheim présente le suicide comme étant un fait social. 7
17
18
E-Les stratégies et les préventions Il existe trois types de préventions : Les stratégies de prévention universelles: destinés à l’ensemble de la population. L’objectif de cette stratégie est d’optimiser la santé et d’agir contre les risques de suicide par l’élimination des obstacles aux soins et élargir l'accès aux services d'aide, tout en renforçant les processus de protection comme le soutien social, et en modifiant l'environnement physique. Les stratégies de prévention sélectives: les groupes vulnérables au niveau de la population sont les objectifs de cette stratégie et tout dépend des spécificités comme l’âge, le sexe, l’état professionnel, ou les antécédents familiaux. Les stratégies de prévention indiquées: les personnes vulnérables spécifiques au sein de la population sont les cibles. Il s’agit par exemple ceux qui montrent des signes de potentiel suicidaire ou qui ont déjà fait une tentative de suicide.
Exemple de prévention : Architecture et installations La station de prévention du suicide mobile Aurélie Monet Kasisi9, a conçu un stand mobile qui sert à voyager dans toute la Suisse, basé sur des charrettes de rue en tant que véhicule promotionnel d'une organisation de prévention du suicide. Une verrière réalisée à la base du matériel recyclé des voiles de bateaux pour protéger le stand et ses visiteurs des intempéries. Figure 3: Stand mobile pour stop suicide
9
Aurélie Monet Kasisi, Architecte de Genève
19
Des poignées en laiton à une extrémité et le réemploi des deux roues de fauteuil roulant permettent de le déplacer comme une brouette.
Figure 4: Stand mobile dédié à la prévention du suicide (http://www.revistacodigo.com/diseno/disenomovil-para-detener-el-suicidio/)
« Du cinéma en plein air au bar à limonade, c'est une plate-forme microsociale qui permet d'organiser différents événements: diffusion de l'information, distribution de matériel, discussions, ateliers ou projection de films ».
Une initiative qui cherche à mettre l’accent sur l’importance de chercher des solutions concernant le phénomène du suicide ainsi que l’obligation de la prise en charge des gens qui ont subi des tentatives de suicides.
20
CHAPITRE II
Rapport du Suicidaire avec l’espace 21
A-La psychologie de l’espace B-Stimulations par l’espace 1-Stimulations émotionnelles
L’espace architectural est défini par des plans
2-Stimulations cognitives
qui traduisent une limite, ces plans sont en relation
3- Stimulations sensorielles
avec les objets qui l’occupent.
- Plaisir de regarder
De même, l’espace architectural, schématiquement,
- Plaisir d’écouter
peut se définir par des parois
-Plaisir de sentir
qui délimitent un volume d’air avec une variation de configurations géométriques
- Plaisir de toucher qui traduisent des formes variées. -Plaisir de goûter
Mais la définition de l’espace architectural inclut
- Parcourir l’architecture
aussi un côté psychologique, affectif qui met en accent les émotions, les sensations.
22
A-La psychologie de l’espace « Nous érigeons des maisons et, à leur tour, elles nous façonnent »10 La psychologie de l’espace est la science qui met l’accent sur l’importance de l’interaction entre l’individu et son environnement, par ses différents aspects physique et social, ainsi que par ses différentes dimensions spatiales et temporelles. En effet, les comportements qu’il soient cognitifs ou émotionnels de l’individu, sont en rapport de cause à effet avec l’environnement. Ce dernier est aussi en rapport avec la perception de l’individu ou sa manière d’agir. Donc l’espace et l’individu ne peuvent pas être deux entités séparées. Il y a une interaction réciproque. « L’espace n’est pas un concept extérieur au cerveau de l’Homme, il est perçu, il est vécu »11 Une relation de cause à effet entre le milieu bâti et le comportement de l’individu, alors un individu qui a subi une tentative de suicide, et en se basant sur cette psychologie de l’espace, l’environnement influence l’Homme de rapporter des comportements, parfois extrêmement négatives. Quel que soit le bâti, maison, bureau, école, usine, restaurant… ce sont des espaces à « notre service », c’est le monde réduit de l’Homme qui supporte ses actes, et inclue ses humeurs. Il faut éliminer l’idée que l’architecture n’est autre qu’un cadre bâti, la maison n’est pas « une machine à habiter »12 qui doit fonctionner. Cette idée de la première guerre mondiale n’est plus évidente. « L’architecture a été généralement évaluée et pensée comme si l’Homme et l’espace étaient deux entités séparées »13
10
Winston Churchill (1874-1965), homme d’Etat britannique, PDF : « Espace architectural en psychologie - la ville des sens » 11
Berthoz (1939) ingénieur et neurophysiologiste français, « Les espaces de l'homme : Symposium annuel, p127
», 12
13
Le Corbusier (1887-1965), Vers une architecture (1923), Arthaud. De l'architecture comme image de notre existence. (Revues.org)
23
Où est-elle la relation entre l’individu et son espace avec ses multiples influences sur le comportement humain? Les tentatives de suicide ne sont-elles pas entre-autres des résultantes d’une expérience de vie (vivre/travailler…) dans un milieu néfaste et perturbant? L’architecture doit dépasser son rôle comme étant un objet, « un bel objet qui doit fonctionner, c’est tout » elle doit être une source pour générer un mieux-être.
Figure 5:Une relation de cause à effet entre le milieu bâti et le comportement de l’individu
Interaction Homme/Espace Selon une présentation sur la psychologie de l’espace, dans une recherche faite à l’école nationale d’architecture et d’urbanisme en Algérie, on peut déduire que l’espace ou l’environnement passe par trois étapes, il commence comme étant un espace bâti, un espace physique, et en présence de l’homme et à travers les sens l’espace sera perçu14, pour finir par un espace vécu.
14
La perception est le phénomène psychologique qui nous relie au monde sensible par l'intermédiaire de nos sens (https://fr.wikipedia.org/wiki/Perception)
24
Espace physique
Espace perçu
Espace vécu
Figure 6:Interaction homme et espace
Il existe trois types de relation INDIVIDU / ESPACE: -relation de localisation: Dedans/ Dehors -relation de position: Inclusion/Intersection -relation d’orientation: Verticalité: le haut/le bas Horizontalité: droite/gauche Perspective: avant/arrière Cardinalité: Est/Ouest/Nord/Sud Comment l’Homme perçoit-il son espace physique, comment réagit il à cet espace, comment s’adapte-t-il et puis s’approprie-t-il l’espace? C’est à travers des stimulations qui sont de 3 types: stimulation émotionnelle, cognitive et sensorielle.
B-Stimulations par l’espace Stimulations émotionnelle ss
Stimulations cognitives
Emotions Sentiments Pulsions
L’assimilation et l’adaptation
Stimulations sensorielles
Les 5 sens (Vision, toucher, odorat…)
Figure 7:Types de stimulations par l'espace
1-Stimulations émotionnelles: « La construction était faite pour tenir, et l’architecture pour émouvoir »15
15
Le Corbusier, Vers une architecture, Champs Arts
25
L’architecture et les émotions sont un tandem naturel. Tout est comme un scénario du film, un tableau de peinture, une séquence théâtrale. L’architecture joue avec nos émotions et les excite. Elle crée le monde de l’individu et influence la façon avec laquelle il se sent à la fois mentalement et spirituellement.
2-Stimulations cognitives: Intuition-appréhension-assimilation-adaptation La lecture de l’espace dépend aussi d’autres facteurs « non -sensoriels », dites cognitifs. C’est tous qui est en rapport avec les souvenirs, une expérience, la culture, même par la connaissance d’espace semblable ou de même type. Puisque, c’est en rapport avec la lecture personnelle et une imagination propre de l’individu, ce dernier crée une « carte mentale » bien précise. « Une carte mentale, carte heuristique, carte cognitive, carte des idées, est un schéma, supposé refléter le fonctionnement de la pensée, qui permet de représenter visuellement et de suivre le cheminement associatif de la pensée. »16
Figure 8:Exemple d'une carte mentale ou heuristique (www.lescahiersdelinnovation.com)
3-Stimulations sensorielles: Les cinq sens, dite niveaux de perception sensitive, chez l’Homme joue le rôle principal de la perception de l’espace car ce sont l’interface qui reflète le lien entre le cerveau et l’environnement.
16
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_heuristique
26
La stimulation sensorielle de l’espace implique des niveaux de perception, qui sont les cinq sens. Les niveaux de la perception sensitive: Plaisir de regarder: La vue permet la perception de tous qui est éclairé, donc elle est liée au rapport Ombre/Lumière. En effet, ce dialogue entre ombre et lumière, qui permet l’interprétation des signaux perçus, est à la fois précis et impersonnels, à travers le cerveau. Plaisir d’écouter: L’Ouïe: Une pénétration de vibration provenant de l’environnement dans le corps aura lieu. L’Ouïe reflète un sens d'intériorité et régule nos émotions en fonction des stimulus perçus, tout en jouant sur le rapport Silence/Bruit. Plaisir de sentir: L’odorat: Il est certain que l’odorat, joue le rôle le plus important pour identifier une signification à un environnement. En effet, la perception olfactive est liée directement avec le cerveau, ou plus précisément avec la mémoire. Et on trouve aussi que les odeurs sont traitées au niveau d’une partie du cerveau avec les émotions « L’odorat-parfums de jardins, odeurs du bois, du béton, odeur de cuisine, odeur de suie, vapeurs de buanderies, encens d’église, sécheresse des greniers, poussières, odeurs humides de caves… l’odorat marque des lieux et des instants dans la vie. »17 Plaisir de toucher: Le toucher: La perception de l’espace par le toucher traduit un sens de proximité, d’intimité, ainsi que l’affection, car elle présente un contact intime et la principale interface de rapport entre l’individu et son environnement. « La poignée de porte est la poignée de main du bâtiment »
17
Pierre Von meiss, De la forme au lieu-p27
27
Ce sens, peut aussi remplacer ou jouer le rôle de la vision, car c’est possible de « voir » par la peau, qui sera en dialogue direct avec les textures. « Les pieds de l’homme débout ou marchant sont en contact permanent avec le sol, lisse ou rugueux, dur ou mou, plat ou incliné »18 Plaisir de goûter : Le goût: La perception gustative présente une place marginale au niveau de la perception de l’espace, elle intervient d’une manière indirecte. Parcourir l’architecture : Le corps: (squelette/mouvement) Le corps, en tant qu’acteur et ‘’machine’’ de mouvement, joue le rôle d’un récepteur sensitif. Comme l’affirme Bergson: « Les objets qui entourent mon corps renvoient l’action possible de mon corps sur eux. » donc le corps dynamique, en se rapprochant, en s’écartant est en dialogue continue avec l’espace. « Le mouvement du corps, s’il n’est pas lui-même un de nos cinq sens, nous offre pourtant la mesure des choses et de l’espace. Parcours, visite, danse, geste… permettent l’appréciation des grandeurs et l’exploration du caché: s’approcher, s’éloigner, contourner, monter, descendre, pénétrer, échapper… sont tous des agissements qui invitent à contrôler nous-mêmes ce que nous voulons voir, entendre, sentir, goûter et toucher dans un environnement donné »19
CONCLUSION L’espace influence d’une manière directe nos réactions et nos comportements. Par conséquent l’individu développe ses propres outils et son bagage culturel pour bien comprendre l’environnement. Donc pour assurer une bonne lecture de l’interactif entre la personne et son espace, il est important d’étudier les caractéristiques inhérentes à l’espace e qui sont responsables de l’apparition d’émotions chez l’usager.
18 19
Pierre Von meiss- de la forme au lieu-p27 Pierre Von meiss- de la forme au lieu-p27
28
CHAPITRE III
« Archithérapie » … Le bien être à travers l’architecture 29
A-L ’architecture source L’architecture peut-elle nous rendre
d’angoisse !!
heureux?
B-Architecture sensible,
« Utilitas, firmitas, venustas »
architecture du bonheur
(utilité, solidité, beauté) ce sont les principes fondamentaux qui
1-Caractéristiques formelles
doivent accompagner la conception
-La forme
architecturale, selon l’architecte romain
-Ordre, régularité et simplicité Vitruve20 dans son traité d’architecture
-Les limites -La matière
« De Architectura ».
-Ombre et Lumière
Ces principes seront révisées par la suite
-Lumière et transparence
par l’humaniste et Architecte de la
-L’échelle
renaissance italienne, Leone Batista
-l’Ouverture et la fermeture
Alberti21, qui a reformulé ces principes dans le livre « De re aeidificatoria »par
-La couleur
« commoditas, necessitas, voluptas ».
-Stimulations perceptuelles - Eléments d’attentions dans l’espace
Où il y a l’insertion d’un nouveau souci qui
-Effet des contrastes
est le confort.
-Le confort
Dans ce livre Alberti est le premier qui a
-Lieux de rencontre
placé le bonheur des hommes au cœur de
-Rapport espace/corps
l’architecture.
-Rapport intérieur/extérieur -Isolement -La transition -Ouverture/Fermeture
20
Vitruve : Marcus Vitruvius Pollio, est un architecte romain qui vécut au 1er siècle av. J.-C (https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitruve) 21 Leone Batista Alberti, (1404(1472) est l'un des grands humanistes polymathes du Quattrocento : philosophe, peintre, mathématicien, architecte, théoricien des arts et de la linguistique.
30
« Le rôle fondamental de l’architecture est de comprendre et de traduire spatialement non seulement un programme quantitatif mais aussi de répondre à une attente de qualité souvent informulée, imprécise, contradictoire et pourtant latente. »22
Comment l’espace architectural peut présenter, à la fois, un facteur de risque qui mène à un comportement déséquilibré voire suicidaire, et une stratégie d’agir face à cette crise psychologique?
22
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01127478/document
31
A-L ’architecture source d’angoisse Le suicide renseigne sur un état psychique déséquilibré et une absence de bien être, qui est le résultat de plusieurs facteurs: psychique, social, et de même environnemental. C’est-à-dire, les milieux et les endroits où la personne s’installe, la rendent parfois vulnérables et fragiles. -comment l’architecture peut-elle être une source de malaise et d’angoisse? Prendre conscience du soi consciente et inconsciente est une partie importante lors de la conception architecturale d’un bâtiment.23 « -Que pensez-vous d’un bâtiment de cancérologie qui ressemble à un mausolée au niveau des matériaux utilisés que les couleurs appliqués à l’intérieur ou l’extérieur ? -Que ressemble une « unité Alzheimer » qui possède un espace de déambulation au terrasse du 5éme étage sans garde-corps? -Peut-on voir un accueil d’hôpital en noir et mauve? -Que pensez-vous d’un espace dédié aux personnes handicapées débute par une pente et finit par un escalier? -Que peut-on dire d’une institution n’est accessible qu’en voiture et loin de tout type de transport en commun? »24
Figure 9: Crise d'angoisse (http://www.cabinet-sophrologie-bourges.fr)
23 24
En se basant sur le questionnaire établit avec le neuropsychiatre tunisien Mr. Skander Boukhari Selon le revue « L’architecture peut-elle être source de maltraitance ? », Fond. Nationale de Gérontologie, p75
32
A travers une enquête faite avec des personnes de mon entourage, les sources d’angoisse en communs sont les suivants : -Des circulations par des couloirs qui étirent à l’infini et en croisement avec absence de repérage topographique possible. -un vide vertigineux et effrayant: car ce vide reflète le trou au sein de notre existence. -les détails labyrinthiques: mouvement, motifs. En 2003, plus de 30% de 15000 personne en France, ont trouvé la mort dans des établissements censés les protéger25, à cause de: -chambres à plusieurs lits -toilettes et lavabos communs -chauffage difficile à régler -fenêtres inadaptés -pas de ventilation satisfaisante Sortant de l’art du soin, il faut annoncer la fragilité du corps et de l’esprit. Pour cela l’architecte est censé adapté les usagers au sein de leurs bâtiments en dévoilant leurs état d’âme, et cela par compenser les déficits sensoriels, physique et prendre soin de l’état psychique, c’est l’un des rôles primordiaux de l’art de bâtir.
25
Livre :Gérontologie et société, Fond. Nationale de Gérontologie, p75
33
» بيت تجيب الغمه «
» دار مخنوقة « » دار موحشة «
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B-Architecture sensible, architecture du bonheur
« Une pièce laide peut conforter de vagues soupçons quant aux carences de la vie, alors qu’une pièce ensoleillé ornée de dalles en pierre à chaux couleur miel peut encourager ce qu’il y a de plus optimiste en nous »26 « …les édifices ne sont pas seulement des objets visuels sans rapport à des concepts que nous pouvons analyser puis évaluer. Les bâtiments parlent… ils parlent de démocratie ou d’aristocratie, de franchise ou d’arrogance, de bienveillance ou de menace, d’une sympathie pour l’avenir ou d’un regret du passé. Cette notion de bâtiments qui parlent nous laisse penser en matière d’architecture aux valeurs selon lesquelles nous voulons vivre. Il faut lier les éléments architecturaux à leurs expressions, par exemple les sentiments doivent être associer à la matière ainsi que les formes, et pourquoi pas avoir un dictionnaire définissant -les valeurs significatives des matériaux -les styles architecturaux -les dimensions de l’espace -les types des limites L’individu attend toujours de l’espace où il se trouve, qu’il lui rappelle des sentiments et le maintien comme un moule psychologique. L’espace doit être un facteur pour trouver le vrai « moi ». Se sentir « chez soi » n’est pas lié à un lieu qui nous abrite en permanence, c’est ce qui est en harmonie avec notre chant intérieur, ce qui nous garantit le bonheur. Quel que soit l’espace, il doit conforter l’état d’âme de l’individu, le rapprocher des visions désirées de lui-même.
1-Caractéristiques spatiales de l’ordre formel La perception spatiale, le confort, l’ambiance… tous cela est lié au différents outils utilisés dès la conception d’une architecture.
26
De Botton. A, L’Architecture du bonheur. Le livre de poche 2007
35
L’utilisation d’une variété d’outils crée un dialogue sensoriel entre l’individu et son espace afin de trouver la composition optimale. Ces outils peuvent être soit une source d’une perception négative ou positive, sensation de malaise ou de confort, tout est relatif. Ce dialogue physique/ psychique, nous amène à traiter les outils chaque à part, de la conception et la représentation sensorielle.
1-1-La forme Comment est-il possible que des formes architecturales traduisent l’expression de l’âme? L’œil humaine essaie toujours de choisir et de combiner les éléments, elle cherche toujours la forme la plus récapitulative et la plus simple. Un besoin à la cohérence et une logique interne est souhaité. Une forme même abstraite présente des caractéristiques et des spécificités, qui nous permettent de la composer en parties associés, en traduisant un effet de groupement. Mais d’une côté psychologique, l’Homme n’admet pas souvent l’abstraction .27
La forme architecturale peut prendre l’image selon deux principes : le mégaron et le labyrinthe. Ces deux types sont les sources des effets spatiaux différents. Plus qu’elles sont opposées, elles sont « complémentaires et participent d’une dialectique nécessaire à toute conception »28
Figure 10: Forme architecturale: principe Mégaron et Labyrinthe (tel.archives-ouvertes.fr)
27 28
Selon l’interview élaboré avec le neuropsychiatre-sexologue, Docteur Skander Boukhari Louis, 2003 : 13
36
Mégaron: présente une forme autonome, élémentaire, minimale, un volume, continu, statique et unique. Qui reflète une flexibilité interne et néglige le rapport avec le contexte extérieur. En effet le mégaron est défini comme étant un volume centripète. « Les éléments qui le constituent s’agglomèrent depuis un extérieur prédéterminé qui constitue l’enveloppe de départ d’un processus de composition qui s’oriente vers le centre »29 .
Labyrinthe: est considéré comme une forme extensible, résultante, et organique. Le volume est articulé, centrifuge et discontinu qui nécessite plusieurs points de vue pour arriver à une bonne compréhension. Il favorise le déplacement et le rapport avec l’extérieur. « Les parties qui le composent s’agglomèrent et se déploient à partir d’un centre. Celui-ci constitue le véritable noyau du processus de composition qui s’oriente vers l’extérieur […] ». « Cette composition engendre un dynamisme qui donne une impression de mouvement »30
29 30
http://thesis.univ-biskra.dz/1178/1/Archi_m10_2014.pdf http://thesis.univ-biskra.dz/1178/1/Archi_m10_2014.pdf
37
Forme statique
forme dynamique
38
Figure 11: Exemples des projets selon chaque concept (tel.archives-ouvertes.fr)
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Ordre, régularité et simplicité La régularité, la simplicité sont toujours les plus recherché par l’œil et puis par la psychologie de l’individu: « L’ordre est toujours plus ou moins misérable…mais il faut saisir le monde dans son entité et pour cela il faut une certaine grossière. La construction de nos rues, ponts, maisons, et meubles est toujours un travail grossier et c’est pour cela que nous avons particulièrement besoin d’ordre. »31 Des principes utilisés pour bien, adapté la forme abstraite à l’œil. *répétition *ressemblance *proximité *juxtaposition Des méthodes qui assuré l’ordre et la simplicité à nos constructions *symétrie *clôture commune *orientation des parties *alignement S’habituer à un espace et préférer son état de simplicité est une sensation innée accompagné de l’apprentissage, qui est une variation selon l’environnement et la culture. Donc, on ne peut jamais limiter la notion d’ordre et de simplicité à une seule forme et logique de construction, il y a pas une seule mesure et équilibre idéale. Les facteurs de cohérence formelle sont omniprésents et fondamentaux pour l’architecture. En effet, notre sensation de plaisir et de malaise que nous pouvons éprouver à l’égard d’un espace, peut être expliquer par la facilité ou la difficulté à regrouper mentalement les éléments du champ visuel en unité récapitulatives.
31
Heinrich tesserrow (1876-1950) : architecte allemand, enseignant et urbaniste
40
« L’architecture est un art qui agit sur la dépendance entre les éléments en vue d’établir des cohérences. »32 La cohérence par l’intermédiaire de: La Proximité Un principe de groupements très actif, puisque l’œil essaie à grouper les éléments qui sont en positionnement plus proche l’une par rapport à l’autre et les distinguer des éléments qui sont éloignés. La Clôture au fond commun Un élément d’unification qui sert à faire distinguer ce qui est inclus dans le champ, même si sont de nature hétérogène, de ce qui est à l’extérieur. Cette clôture formelle joue un rôle très important impose une limite et par la suite, nous faire forger une image simple. L’Orientation des éléments (Parallélisme ou convergence) Revenant à l’œil, elle regroupe aussi les éléments qui possèdent la même position: Eléments verticaux/horizontaux/parallèles… Ce phénomène est présent, par exemple, pour organiser une façade, on regroupe les fenêtres par rapport à la porte d’entrée. Au niveau d’une présentation formelle, les facteurs d’ordre et de cohérence s’installe simultanément, avec une relation de prédominance, c’est-à-dire ces facteurs (ressemblance, clôture, orientation) agissent à une échelle variable, mais forment une unité indissociable.
1-2-Limites « Instaurer une limite, c’est définir un intérieur et un extérieur, un ici et un ailleurs. »33
32
33
Pierre Von meiss, De la forme au lieu-p44 Thèse de doctorat, Penser l’espace et les formes, p87
41
Limite c’est une « ligne qui circonscrit un espace, marque le début et/ou la fin d’une étendue. Une marque qui montre la passage d’un endroit à un autre. À partir de cette limite, on pénètre dans un autre espace, c’est la charnière entre deux espaces. »34 Une limite est une notion personnelle, pour certains, une piste, un parcours, alors que pour des autres ce n’est qu’une coupure, et pour d’autres un obstacle
Figure 12: Notion de limite (http://www.shsh.be)
Par exemple un cours d’eau est un parcours pour le batelier mais c’est un obstacle pour un marcheur. Et général, le mot limite est accompagné aussi par le terme: Seuil Seuil: présente l’accès à un lieu et son début. « La notion du seuil s’impose comme un élément important à contrôler pour gérer les zones partagées et celles réservées aux occupants, résidents ou travailleurs. »35 Les limites sont toujours présentes en architecture, au minimum une limite interne et une limite externe. Ces dernières, ne sont pas indépendantes, même en jouant sur les épaisseurs des murs ou de la couverture qui génère une forme différente pour ces deux limites. Ces deux types de limites, interne ou externe sont forcément pliées ou courbes, puisqu’elles sont fermées, avec des interruptions en cas des entrées et des sorties: exemple les ouvertures, elles peuvent être se plisser, se plier, se recourber, d’une manière différente: par adjonction de volumes supplémentaires (tels que les balcons, encorbellements…) ou par creusement (loggias, niches…) En effet, les limites internes se complique par adjonction et renforcements en présence des meubles, des planchers ou des plafonds.
34 35
Seuil et limite en architecture, les limites 2.0 - WordPress.com Seuil et limite en architecture, les limites 2.0 - WordPress.com
42
Exemple: Murs Ce sont des coupures pour le déplacement physique, ou pour es sens tactile, ne l’est pas forcément pour la vue : le verre traduit bien cette affirmation, car il est utilisé souvent pour instaurer une barrière au déplacement, mais pas pour la vue. Alors que pour les « morens japonais36 » préserve l’intimité visuelle, tout en gardant un certain sens franchissable.
Figure 13: limite spatiale (http://www.buildingsmart-tech.org)
Autres Les limites peuvent être aussi plus au moins absolues: Limite par jeu de hauteur
Limite par marche et gradins
Figure 14: Herman Hertzberger- Apollo School
36
Figure 14: Herman Hertzberger- Apollo School
Les morens japonais : des bandes en tissu suspendus devant les ouvertures
43
Limite par marquage au sol
Limite par la forme
Figure 15: Marquage au sol (www.google.com)
Figure 16: Hubert Ritter - Siedlung Rundlung
Limite par le gabarit
Limite par la lumière
Figure 17: Black Cube House / KameleonLab
Figure 18: adao Ando, Church of the Light
Limite par la végétation
Limite par le porte à faux
Figure 19: http://www.xn--hngrolytm-q1ad2a.vn/ barn/2016/10/trong-cay-trang-tri-hang-rao-dep-phan-1.html
Figure 20: http://www.whathebuzz.com/balancing-
En architecture, les limites peuvent se diversifier: on n'accueille pas dans sa chambre n’importe quel visiteur, cette « limite » n’est pas matérielle, elle est manifestée au visiteur par la façon de lui guider chez soi.
44
1-3-La matière: Depuis ses origines, l’Homme est toujours en contact avec la matière, par: manipulation, transformation, fabrication, construction. De même, les animaux sont des bâtisseurs: tenons l’exemple des oiseaux qui « construisent leurs nids. Ces constructions faites par ces espèces sont parfois étonnantes et peuvent devenir un modèle à suivre par l’Homme. » Donc espèce humaine ou animale ont affaire à la matière qui réponds avec ses caractéristiques les besoins recherchés, et ils la transforment selon les lois qui régissent ces matériaux.
1-4-Ombre et lumière: L’une détermine l’autre Ombre: « définit l’espace, rend la profondeur à ce qui est perçu et donne la vie à l’environnement. » Lumière: « est condition du visible, c’est l’outil primordial qui autorise la perception des formes et des limites, tant des objets, que des espaces. » 37 Figure 21: Ambre et lumière
Ce rapport possède une dimension immatérielle et un caractère changeant qui touche l’état psychologique de l’individu. La lumière, artificielle ou naturelle, directe ou filtre, tamisée ou éclatante, c’est un outil nécessaire pour la construction de l’espace et nous transmet le caractère vivant et symbolique de l’environnement. Et l’ombre, qui n’est autre qu’un résultat de la défaillance de lumière, c’est plutôt une dégradation ou une diminution de la lumière.
Thèse du Doctorat, « Penser l’espace et les formes : l’apport des opérations effectuées dans l’analyse (géographie) et la production (architecture) d’espace et de formes à la définition et à la conceptualisation des notions d’espace et de forme (géométrie) », Marie-Pascale Corcuf, p68 37
45
Exemple: Barragan38 travaille l’ombre par la lumière comme un outil de transformation de l’espace et lui attribue une valeur émotionnelle.
La sensation d’espace à travers la lumière La lumière doit permettre de réaliser une tâche déterminée sans entraîner de gêne. Les paramètres
Figure 22: (www.moma.org)
du confort visuel sont : • un bon niveau d’éclairement nécessaire à une vision claire et sans fatigue, • un bon rendu des couleurs, • une répartition harmonieuse de la lumière dans l’espace, l’absence d’ombres gênantes. Un élément situé entre la tache visuelle et la source lumineuse crée une ombre parasite : un éclairage latéral venant
Figure 23: (http://alongholiday.com/luis-barragan)
de gauche est préférable pour les droitiers, un éclairage latéral venant de droite pour les gauchers. • l’absence d’éblouissement : dû à une luminosité trop intense ou à un contraste lumineux trop important, l’éblouissement provoque des situations de grand inconfort visuel. Figure 24: http://archimedia.ma
38
Barràgan.L (1902-1988), un architecte mexicain. Il est l'un des plus célèbres architectes mexicains connu pour son style, synthèse entre l’architecture vernaculaire et Moderniste.
46
La perception de la lumière n’est pas seulement liée à l’importance de l’intensité de sa source, ni à la quantité de lumière diffusée. On peut obtenir une sensation de clarté en jouant sur le contraste clartéobscurité, et n’oubliant pas que la lumière naturelle est préférable à la lumière artificielle. En effet, la lumière appelle son corollaire l'ombre: l’ombre n’est pas connotée négativement. Au Japon, l’obscurité est un révélateur de beauté : Figure 25: La sensation d’espace à travers la lumière
« Le beau n’est pas une substance en soi, mais rien qu’un dessin d’ombres, qu’un jeu de clairobscur produit par la juxtaposition de substances diverses… »39 Nous avons toujours besoin de cette dialectique entre ombre et lumière. Il faut réellement attacher de l’importance à l’ombre et lumière pour mieux percevoir l’espace. L’emploi de la lumière est pour 3 objectifs: -une composante du génie du lieu: capter la lumière (ex: emploie des lanterneaux qui rythme aussi la grande toiture et s’en protéger à l’aide des moucharabiehs, qui projette un ombre doux et anime l’espace. -Favoriser la lisibilité des espaces: « je vois loin donc je sais où je vais » la psychologie humaine cherche à se repérer facilement dans l’espace qu’il traverse et à lire son environnement donc la maîtrise de la projection lumineuse est recherché souvent au cours de la conception (degré et intensité, couleur, inclinaison, intensité, et cela en fonction du temps et d’activités).
39
Tanizaki.J, « Eloge de l'ombre », Verdier
47
-offrir un bien être: l’ambiance des espaces est en rapport avec la qualité de lumière pour atteindre un sentiment de confort. Une sensation de douceur agréable et un atmosphère chaleureux qui gère les émotions. Donc, l’architecte est appelé à bien maîtriser ce matériau singulier, de la façonner et le travailler avec subtilité. En effet, la lumière habite l’espace, en dessinant les contours ou même la perception de l’espace tout en jouant sur sa densité, son degré de transparence ou sa réflexion. « La captation et la mise en scène de la lumière du jour, dans un bâtiment, constitue l’opportunité d’entrer en résonance avec l’ambiance locale et d’offrir du plaisir à le parcourir »40
1-5-Lumière et transparence: « Chaque rayon de lumière que nous envoie le ciel doit pouvoir être exploité…dans un site exempt de poussière et au calme, avec une façade complètement orientée au sud, de préférence sur une pente »41 La lumière naturelle doit être capturer, afin d’établir des relations entre l’espace intérieur et extérieur, c’est-à-dire faire participer l’extérieur à moduler l’espace intérieur d’un bâtiment, tout en mettant en jeu la transparence. Il faut faire la distinction entre la transparence littérale et la transparence phénoménologique: -la transparence littérale: c’est la qualité physique de la matière, comme au niveau d’une grille métallique ou un mur rideau. -la transparence phénoménologique: selon les recherches de l’artiste hongrois MoholyNagy42, c’est « la superposition de formes que transcendent les déterminations de l’espace et du temps. Elles transforment des singularités insignifiantes en complexité riche de significations ». En effet, la lumière phénoménologique est en rapport direct avec la 40 Article
La lumière du Maroc, un matériau d’architecture (https://blog.arepgroup.com)
41
Bernhard. O,1917, Sannenlichtbebandlung in der chirurgie, Stuttgart, p.179 Lazly Moholy.N, (1895-1946) est un peintre, un photographe et théoricien de la photographie hongrois, américain 42
48
perception spatiale et sa recomposition, puisqu’elle peut engendrer une nouvelle construction d’un nouveau concept de profondeur, des séquences, ainsi que d’établir de nouvelles conditions aux lieux de rencontre.
1-6-Echelle Espace…à mesure de l’Homme
Figure 26: Modulor: échelle et mesure (m.wikipedia.org/)
L’échelle traduit « la relation de mesure comparative à notre propre corps et nos possibilités d’utiliser un ouvrage, voire de le maîtriser physiquement (y pénétrer, y monter, y séjourner) ou mentalement l’accepter comme signe, comme lieu, comme présentation » 43 Autrement dit, un grand rapport s’établit entre l’échelle humaine et l’échelle de l’espace. Ce qui touche par la suite la perception de ces échelles, ainsi que la nature du dimensionnement qui est l’outil symbolique de l’espace et qui assure sa compréhension et l’adaptation de l’individu.
Exemple: Herman Hertzberger se distingue par un grand sens de synthèse pour créer des espaces à la mesure de l’Homme, il peut créer des sous-espaces intimes, parfaitement adaptés à 2,3 et 4 employés en se basant sur la définition spatiale et la lumière naturelle et artificielle. Figure 27 Central Beheer Apeldoorm (www.pinterest.com)
43
Von meiss. P, De la forme au lieu
49
La notion d’échelle humaine n’est plus simple pour l’ignorer pendant l’étude architectural d’un édifice, car c’est l’outil primaire pour la compréhension et la garantit du confort du corps dans l’espace, et tout type d’ignorance peut créer un sentiment d’oppression, de malaise et de déroute. La dimension de l’espace, n’est qu’un instrument efficace pour donner un sens au lieu et pour engendrer la perception et la reconnaissance potentielle des lieux. Donc, l’espace se définit par une échelle humaine, quel que soit à grande ou à petite dimension, il le rend lisible, organisé et même ressortir une dynamique d’appréhension.
1-7-Couleur Pour Barragán « la couleur est un complément de l’architecture. Elle sert à agrandir ou réduire un espace. De plus, elle est aussi utile pour provoquer cette touche de magie propre à un espace » La couleur est liée à tous qui est sensible et émotionnel. Les couleurs expriment les principales fonctions psychiques de l’être, pensée, sentiment, intuition, sensation. C’est de la force et de la vibration intimement liées à notre psychisme Le choix des couleurs en architecture présente une importance particulière. Il est guidé par une série de principes. La dynamique des couleurs Couleurs chaudes
Couleurs froides
Les couleurs neutres
*Le rouge
*Le bleu
*Le blanc
*L'orange
*Le vert
*Le noir
*Le jaune
*Le violet
*Le gris
*Le marron *le rose
Couleur et sens
50
51
52
Le bleu est préféré par 40% des personnes ; Vert 17% ; Rouge 12
% ; Jaune
6 % ; Orangé 5% le reste des 100% étant constitué par des nuances de ces couleurs ou le blanc et le gris.
Couleurs, lumière et espace
Mur: jaune Lumière blanc: blanc chaud
Mur: rouge Lumière colorée: magenta
Figure 28: Couleurs et architecture (fr.slideshare.net)
Une lumière blanche réfléchie par une surface de couleur, prend la couleur de la surface et devient la couleur de lumière dominante pour l’ensemble de l’espace. L’éclairage coloré d’un mur coloré peut renforcer, changer ou inverser l’effet.
Mur: blanc Lumière coloré: ambre
Mur: jaune Lumière colorée: sky Blue Figure 29: Couleurs et architecture (fr.slideshare.net)
Les contrastes de couleur faibles peuvent être mieux perçus lorsque l’éclairage est plus clair. Dans les espaces fermés, l’effet n’est presque pas perçu à cause du phénomène de la constance des couleurs.
53
La couleur modifie la perception d’un espace
Figure 30: Couleur et perception de l'espace (http://www.chromaticstore.com)
54
2- Caractéristiques spatiales de l’ordre perceptif 2-1-Eléments d’attentions dans l’espace
Figure 31: Expérience Livingstone44 (2002), Enregistrement du parcours des yeux d’un sujet regardant une peinture
Captation et enregistrement des mouvements à l’aide de verres de contact.
Figure 32: Expérience de Yarbus45 (1967)
Mouvement des yeux regardant une photographie.
44 45
Livingstone (1813-1873) : un médecin, missionnaire protestant et explorateur britannique. Yarbus (1914-1986): un psychologue russe célèbre pour ses études sur les mouvements des yeux
55
Figure 33: Enregistrement de parcours oculaires et de centres d’intérêt choisis par des observateurs regardant des maquettes. Méthode par système vidéo et enregistrement électronique.
Figure 34: Parcours et arrêts successifs des yeux au regard d’un dessin. Méthode de Buswell, 1935, non explicitée.
Ces quatre expériences, réalisées à l’aide des images picturales, photographiques ou des maquettes, en les montrant à plusieurs personnes, captent les mouvements des yeux, ainsi que les points d’intérêts à un instant bien enregistré. A travers une diversité d’études, donc la compréhension de l’espace est très liée à la sélection d’éléments dans le champ visuel. C'est ce qu'on appelle centres visuels ou éléments d’attention « focal accents » qui nous poussent à faire un tour du champ visuel tout en faisant une décomposition en points de repère pour arriver à la compréhension de l’espace, son classement et sa catégorisation.
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Ces expériences montrent qu’une diversité de caractéristiques présents dans l’espace concernant la lumière et les formes, nous attirent En effet, les yeux se fixent au niveau des contours nets, les formes simples et isolées c’est-à-dire facilement reconnaissables. Les zones les plus contrastées les plus lumineuses, les éléments les plus détaillés, tridimensionnels et proéminents, ainsi que les obliques, l’asymétrie et les centres de gravité, sont éloignés du champ de concentration. « Une simple ligne est assez éloquente. Droite, elle évoquera quelqu’un de stable et de terne, sinueuse, quelque nonchalant dandy, et une ligne brisée un être courroucé et troublé46 »
Figure 35: Résumé des principaux éléments d’attention mentionnés par cinq auteurs
Les yeux de l’Homme s’attirent facilement vers les objets simples et les zones faciles à lire ou même les parties très contrastées mais en contrepartie s’attardent plus longtemps afin
46
De Botton. A, (1969), L’Architecture du bonheur. Le livre de poche 2007
57
de comprendre les formes complexes, les zones floues ou sans grande direction de lecture, comme en lumière tamisée et diffuse car ils nécessitent un niveau d’attention élevé.
Figure 36: Sculpture, Musée, Cirani Détails, objets comme centres d’attention due aux formes simples, verticale, répétitives, contrastées et détaillées Figure 37: Installation, Pavillon de thé de shigenu Uchida Niveau d'attention élevè dû aux nombreux
Conclusion: En se basant sur la perception, l’espace est animé par des stimulus qui peuvent être traduites par des ambiances (lumineuses, olfactives, tactile, thermique, auditive). Ainsi que l’espace peut aussi être animé par des champs de forces appliqués par les formes. Donc ces deux points, formes et ambiances et qui ne sont pas les seuls éléments, influencent les mouvements et les sensations du corps. En favorisant le corps à être en mouvement ou stimuler la vision par exemple, les interactions produites comme résultat, déterminent le caractère de l’espace et ses spécificités. L’espace ne peut pas être un vide, par contre c’est une expérience dynamique. Donc, la création architecturale et artistique est bien liée au interactions des éléments formant cet espace.
58
2-2- Effet des contrastes Ces gens ont besoin de l’Espace, tels que les jardins et les parcs afin d’être loin des sentiments de malaise et de claustrophobie qui engendrent l’angoisse qui conduit, à son tour, l’agressivité sur soi et sur les autres. En outre, être ouvert sur un espace vaste et étendue d’une part, et clos d’une autre part traduit une fonction symbolique. Tout un contraste « dedans, dehors », « chaud, froid », « proche, loin » permet d’absorber l’angoisse intérieur du suicidaire.
2-3- Le confort Un séjour assez long nécessite l’existence dans un espace individuel confortable (table, douche, WC individuel). De plus le cadre génèral doit favoriser la notion de la communication, qui est la base au niveau du soin psychiatrique et le premier pat avec la personne. Communication: En relation individuelle En groupe Entre les soignants Cela prouve la nécessité de prévoir des nombreux bureaux, des salles d’activités, et des pièces de réunions. « L’intérieur est une expérience de son intérieur » Les bâtiments sont des porteurs d’une histoire et même d’une vie, et aussi créer notre mémoire. C’est où il faut se sentir bien. C’est une enveloppe où le corps se tient en sécurité, où la personne trouve ses repères sensoriels et corporels. Il franche l’angoisse et s’ouvre sur l’autre en créant des liens d’altérité. Il se peut, aussi que certains trouve leurs état d’équilibre dans une pièce calme et bien éclairée entouré par des gens, d’autres ne peuvent poser leurs âmes qu’avec une privation sensorielle, isoler dans une chambre. Il y a des autres qui préfèrent le brouhaha des allées et des places. Donc la conception architecturale contribue à la stabilisation de l’image du soi, elle permet à vivre assez bien, de plus elle favorise, ou contrairement, la construction et l’équilibre du soi. 59
2-4- Lieux de rencontre
Pour la rencontre avec les autres soient importante malgré l’angoisse chez les individus : La salle d’accueil, vaste et claire, présente une hauteur assez importante et le hall, symbolisent l’accès et l’entrée, point de rencontre, et une ouverture vers l’extérieur. C’est un sorte d’espace public qui reflète un potentiel, que chaque personne peut s ’approprier: c’est un espace intérieur mais c’est le plus proche de l’extérieur. Donc il faut le bien articuler avec les autres espaces. Figure 38: La rencontre selon Moles et Rohmer
2-5- Rapport espace/corps Structurer le corps angoissé: tout type de construction architecturale doit prendre en considération la structuration du: corps, ses mouvements, le rapport aller/venir, afin de rythmer la pulsation du corps et de l’inscrire au sein d’un rapport entre parole et altérité. Des exemples d’actes assez simple tels que: dormir ou manger, se laver et parler sont des dispositifs qui doivent être en rapport avec l’expression architecturale afin que les cadres temporels, spatiaux et aussi sensoriels trouvent un sens d’être. D’où la consistance du corps trouve sa genèse et sa complémentarité à travers la conception des espaces.
2-6-rapport intérieur/extérieur « Un va-et-vient complexe entre ce qui est dedans et ce qui est dehors s’établit. Il se poursuivra tout au long de la vie de l’individu et constituera sa principale relation au monde »47
47
D.W. Winnicott, Home is where we startfrom, Norton,1986,
60
Cette dialectique se ressemble à un jeu de poupées russes.48 Où Chaque espace intérieur est le signifiant d’un autre qui prend sens du fait de lui être extérieur
Figure 39: un jeu de poupées russes (https://www.ohsopretty.de/mini/matroschkapuppenschwarz-und-weiss/a-2164/)
2-7-Isolement L’importance de l’isolement ne doit pas être un lieu d’absence totale de l’autre, il faut assurer une alternance: espace/temps/présence de l’autre, c’est-à-dire fermer « le boucle scopique49 » : voir/être vu/ voyant, autrement dit, voir qu’il est vu, voir ceux qui nous regardent. Donc cette opposition entre individu et groupe, ou celle entre l’isolement et la socialisation nous met face à une notion dite « sphère de la personnalisé » évoqué par Paul Sivadon50. Cette notion décrit une sorte de bulle, dont ses dimensions sont variables, que chaque personne crée autour de soi un volume dit volume protecteur, et qui engendre la naissance d’un territoire personnel dont la présence d’une autre personne déclenche une alerte. N’oubliant pas que ce volume prend ses dimensions de l’état psychique du sujet.
48
Poupées russes: est une figurine creuse en bois qui s'ouvre en deux horizontalement, révélant ainsi à l'intérieur une figurine similaire de taille plus petite. Cette seconde figurine renferme elle-même une autre figurine, et ainsi de suite. 49 Boucle scopique : en psychanalyse, relatif à une pulsion qui met en scène la dialectique entre "regarder" et "être regardé", en particulier lors du développement de la phase du miroir (encyclopédie universelle) 50 Sivadon.P (1907-1992) un médecin psychiatre français.
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2-7-La transition
Figure 40: Progression de la transition public/privé
« L’espace de transition est une zone se situant entre un volume intérieur et un autre extérieur à ce dernier. Il permet de faciliter le déplacement de l’homme à travers ces espaces aux caractères distincts. »51 La plupart du temps les espaces de transition sont considérés comme des lieux mal définis: les circulations, les espaces servants. Mais, ces lieux peuvent se transformer en espaces qui possèdent « une valeur thérapeutique ajouté ». Donc toute une étude du traitement des espaces de circulation est demandée, par exemple l’escalier devient une circulation spectacle qui encadre des activités et des échanges entre les usagers. Ces espaces modifient l’image ordinaire des flux de circulation, et ils offrent des zones de flânerie et de rencontre et être loin des tout type. Ces entités sortent de l’image ordinaire et simple d’une « machine » à faire monter ou descendre, à pénétrer ou sortir, en diversifiant leurs utilisations et rendre la vie plus heureuse, puisqu’ils deviennent des lieux pour s’asseoir, pour faire des conversations, même ils deviennent des cadres pour jouer, pour VIVRE.
51
ENTRE-ESPACE Les transitions spatiales comme moteur de conception en habitation collective à Rimouski, Pigeon.J. R, École d’architecture Université Laval
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2-8-Ouverture /fermeture En architecture, le rapport d’ouvert/fermé est toujours présent, dont il faut faire la distinction : Les espaces fermés sont une source d’immobilité, de repos, et d’introspection, donc ils peuvent être un moyen qui mène à une accessibilité à notre intérieur, nos propres états et contenus mentaux. Ces espaces sont souvent privés et intimes comme une chambre à coucher ou un salon. Les espaces ouverts peuvent au contraire renseignent sur un état de mouvement, surtout si les ouvertures sont aménagées dans un seul axe. Donc par conséquence le mouvement physique ainsi que le regard seront dirigé automatiquement vers cette ouverture. Un espace ouvert présente aussi un seuil d’entrée tels que les portes, les vestibules ou quelques marches. Un espace trop ouvert peut ne suggérer aucune destination, donc au contraire il bloque le mouvement, comme sur une terrasse ou un balcon. Le rapport de l’ouverture et la fermeture des lieux prennent leur sens lorsqu’elles accompagnent l’usager dans son penchant pour l’intérieur ou l’extérieur conjugués par le seuil utilisé, qui fournira à l’homme une transition permettant d’apprécier les qualités de l’un et l’autre des espaces.
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SYNTHESE
Si l’on en réfère à notre expérience immédiate, à partir de notre vécu corporel, on observe que l’architecture, sans doute plus que d’autres formes d’art, engage et assemble un très grand nombre de dimensions sensorielles. La lumière et l’ombre, les transparences et les profondeurs, les phénomènes colorés, le jeu des matières et des textures, la présence de volumes parfois plein, parfois vides, le jeu des dimensions, les relations d’échelles, le dialogue avec la taille de notre corps, les jeux d’ouverture et de fermeture, de compression spatiale, la relation entre l’horizon et le proche sont autant d’éléments qui participent de manière simultanés à la découverte et à l’appréciation d’un lieu.
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CHAPITRE III
Projet architectural
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A-Idée du projet « Complexe d’accueil post-suicide », pour une tranche d’âge de 25 à 34 ans, est une initiative qui vise à traiter les critères des espaces qui nous touchent, nous stimulent, et aussi nous procurent un sentiment de bien-être. Cela, en faisant appel aux divers disciplines et outils afin d’annoncer un cadre émotionnel, une architecture qui participe à l’équilibre psychique, une « archithérapie ». Avec son emplacement au cœur d’un paysage naturel riche, dans une zone forestière, au bord du barrage, une situation qui assure l’union entre le végétal et le minéral, projette les usagers au cœur de la nature, un cadre qui apaise l’âme. Ce complexe, avec sa morphologie pavillonnaire, qui accentue la sensation d’indépendance, crée un cheminement séquentiel, présentent deux compartiments : -Un cadre de traitement présenté sous forme d’entités éparpillées, qui se complètent et se réunissent à travers des zones transitoires. Chaque entité couvre une diversité d’activités de remise en forme projetées dans des espaces qui provoquent les émotions et traitent son positives chez l’occupant. Une étape de diagnostic assurée par un ensemble d’unités psychiatriques, renforcée par un traitement thérapeutique spécifique pour une remise en forme, par le biais d’espaces adaptables et en cohérence avec les activités choisies (des ateliers de soins aux moyens artistiques, cadres de communication et d’échange), permettant d’entamer un processus de thérapie adéquat aux besoins des usagers. Cela est accompagné d’aires de repos, qui offrent une ambiance de calme et permettent d’entamer une transition à une nouvelle expérience sensorielle et physique. Les différents compartiments du projet seront sous la gestion d’un bloc administratif, présent sous forme de bureaux et de salles de réunion. -Des cellules d’habitations « archipels », c’est la partie résidentielle du complexe. Cette disposition « éclatées » des composantes du projet permet une transition du public, semipublic au privé, de l’ouvert vers le fermé, appropriable par l’usagers. C’est un ensemble des boites modulables et flexibles, de tailles variables, ainsi qu’une organisation spatiale changeable. 66
A cet égard, deux outils architecturaux seront utilisés pour la proposition architecturale de ce complexe :
La science de Feng Shui : cet outil a été choisi grâce à son rapport direct avec le mieux-être assuré par l’espace. Donc toute une démarche sera appliquée pour traduire cette philosophie : -le passage du public au privé -la progression des unités en captant les point de transitions et leurs types et qualités. -le choix des orientations, en complémentarités avec les matériaux, selon les besoins et l’état de l’occupant, tout en se référant au boussole de Feng Shui -l’analyse des angles de vues. -le dispatching intérieur, le choix de l’aménagement et son emplacement, seront tous en faveur d’assurer la bonne circulation des énergies et des pensés positifs.
L’architecture à géométrie variable, l’architecture évolutive : le recourt à ce concept est justifié par la possibilité d’avoir un espace transformable en rapport avec l’état psychique de l’individu, donc il dépasse son rôle comme étant un outil conceptuel pour être une prescription médicale. Donc Il n’y a pas d’espace figé, ce sont tous des cas par cas.
B-Projets de référence
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Les recommandations spatiales: Environnement naturel : « …ses études montrent qu’un patient qui, depuis son lit, voit de la végétation a besoin de moins de calmant qu’un autre, qui voit un mur en béton »52 Le cadre thérapeutique doit assurer la connexion avec le contexte extérieur pour en profiter et bénéficier des apports de la nature en l’injectant à l’intérieur du projet. Pour cela, l’environnement naturel doit procurer une richesse des éléments qui le constituent (arbres, plantes, eau, pierre…) afin de déstresser les usagers et faire sortir leurs sentiments de peur et d’angoisse.
Variété spatiale : Il faut prendre en considération la nécessité d’avoir une variété spatiale le long du processus thérapeutique : jeu de compositions, articulations, alternance plein vide, variété des formes. C’est-à-dire, la naissance volumétrique, le choix des formes et la liaison entre eux doit répondre au paramètres architecturales thérapeutique, source de bonheur et d’équilibre.
Hébergements…Intimité : Les usagers cherchent un environnement à caractère résidentiel, en contact avec les visiteurs et sous le contrôle des spécialistes tout en gardant un échelle d’intimité. Dans ce sens, la chambre est la coque de protection de la personne, c’est un cadre qui lui est propre, qu’il s’approprie, donc une chambre doit permettre cette appropriation, elle doit être l’image de son occupant, c’est pourquoi les interventions éphémères et la modalité évolutive des chambres, avec les choix de chaque personne parait la meilleure solution. Donc l’univers créé va être le synonyme de chaque personnalité, de chaque goût.
Leotan.I, (thèse). Ambiances architecturales et comportements psychomoteurs- De l’observation à l’aide à la conception, p 15. 52
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Accueil et circulations : L’accueil constitue le premier contact du visiteur avec le projet. Cet espace doit être un espace neutre mais aussi il doit intégrer le visiteurs en lui donnant un avant-goût de ce qui pourrait l’attendre comme expérience à l’intérieur des espaces. Les circulations sont les espaces servants pour l’ensemble du projet, pour cela elles doivent assurer une meilleure transition entre un cadre et un autre avec une facilité d’accessibilité et de déplacement. Les escaliers doivent prendre leur fonction initiale noble, c’est la colonne vertébrale du bâtiment, d’où ils doivent être large, confortable, éclairé et mis en valeur, incitent les gens à utiliser leurs jambes : Escalier = vrai espace public Lieu de rencontre Lieu de promenade53
Figure 41: Cooper union de Morphosis architects
Le beau : « la beauté est la promesse du bonheur »54 La notion de beauté est devenue tabou en architecture, alors notre rapport avec le monde qui nous entoure fait toujours un appel à cette notion « qualifier un bâtiment de « beau » relève de beaucoup plus qu’une affinité esthétique. Cela traduit une attirance pour le mode de vie particulier véhiculé par cette structure à travers la forme de son toit, ses poignées de porte, ses cadres de fenêtres, son escalier et son mobilier. Ressentir la beauté de quelque chose signifie que nous ayons trouvé une expression matérielle de ce qui nous semble bon dans la vie. »
53 54
Fait appel à la notion de « Promenade architecturale » : concept proposé par le Corbusier De Botton. A, L’Architecture du bonheur. Le livre de poche
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C-Outils conceptuelles 1-Le Feng Shui : Science taoïste de l’habitat 1-1-Présentation Feng Shui signifie « vent et eau », est une philosophie millénaire qui prend ses origines en chine et définit l’art de vivre en harmonie avec l’environnement, c’est l’art de vivre et vise le mieux-être, c’est de bien avoir canaliser l’énergie bénéfique. Le souci de base de cette philosophie est le bien être ainsi que le besoin de vivre dans un environnement serein et harmonieux.
1-2-Principes Le Feng shui présente trois principes de bases/ -Complémentarité de Yin et Yang -Théorie des 5 éléments -L’usage de Chi
Le Yin Yang Selon les philosophies chinoises, l’existence et la présence du monde est en rapport avec un principe de base qui est : l’harmonie, c’est une sorte d’un champ de force cosmique régissant le monde. Cette harmonie est maintenue grâce au Yin et au Yang, les « deux forces complémentaires en éternel changement. » Cette philosophie de yin et de yang est une complémentarité psychique, émotionnelle, énergétique voire spirituelle. Représenté par un cercle extérieur, qui unit les deux forces, le blanc et le noir contiennent chacun un peu de l'autre et sont liés entre eux inextricablement. Le cercle = le « tout »
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C’est l’univers et tout ce qu’il contient. Renferme la dualité de tout ce qui existe, l’harmonie et l’équilibre au sein de l’univers.
La partie noire + la partie blanche
Figure 42: Les deux forces complémentaires: Yin Yang
Les deux points dans le Yin et le Yang C’est pour rappeler que dans l’univers comme dans la vie, rien n’est jamais absolu. En somme, chaque chose a besoin de son contraire et chacune a besoin de l’autre pour exister. En architecture, et afin d’aménager un espace, le bon point de départ sera le Yin et le Yang : -une partie associé à la féminité et les émotions -une autre partie masculine et impulsive Equilibrer l’énergie Yin et Yang dans le bâtiment en créant un environnement sain et un atmosphère d’harmonie et de bien-être.
Le Chi C’est la bonne et la libre circulation des énergies. Cette bonne circulation découlera une attitude, des pensées et des sentiments positifs. Il est essentiel donc que le Chi circule avec fluidité et douceur à l’intérieur de l’espace.
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Les angles saillants, les recoins profonds et les espaces encombrés seront éliminés car ils brisent la circulation de chi d’où une perturbation de l’espace et ils présentent des blocages énergétiques capables de générer des maux et dysfonctionnements dans la vie.
Théorie des 5 éléments L’eau : couleur bleue et noire, forme ondulée Terre : couleur pastel, sauf bleu et vert, forme carré Le feu : couleur vive, forme triangulaire Métal : couleur blanc et gris, forme ovale Bois : couleur marron et vert, forme rectangulaire Chacun de ces éléments doit être utilisés en harmonie avec les aitres pour créer un équilibre général. Faire interagir ces éléments nous permet d’agir positivement sur notre perception de l’espace. Ces 5 éléments sont en rapport direct avec des autres secteurs : les orientations Nord : travail, évolution. Sud : confiance en soi, reconnaissance sociale. Est : la santé, vitalité. Ouest : projet, famille : favoriser la communication. Nord-Ouest : Aide, influence extérieurs, voyages. Nord-Est : Connaissance, spiritualité, développement personnel, calme intérieur. Sud-Ouest : amour, amitié, relation. Sud-Est : prospérité, richesse.
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Figure 43: Boussole énergétique de Feng shui
1-3-Applications Chambre Feng Shui
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Figure 44: Meilleur positionnement du lit pour un équilibre psychique
Equilibrant le Yin et le Yang, en débloquant le chi agit positivement sue le bien-être. Exemple : changer le positionnement du lit permet d’avoir des effets non négligeables et bénéfiques.
Bureau Feng Shui
Figure 45; Bureau Feng Shui
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2- Architecture évolutive : Architecture à géométrie variable
2-1- Définition Une architecture dite évolutive peut se définir comme suit : « l’art de concevoir une structure ou un bâtiment capable de supporter des modifications ultérieures. Ce concept entretient un lien étroit à la notion de temps et de durabilité et pourrait être associé à d’autres préceptes tels que souplesse, adaptabilité, flexibilité, convertibilité, polyvalence, simplicité… » C’est « Une architecture pour répondre au changement »55 Ce concept présente la possibilité de modifier l’espace afin de répondre au plus près aux variations des besoins en terme d’espace qui est en fonction de l’évolution des besoins de vie des utilisateurs soit par une réduction de l’espace ou sa densification. Donc avoir la possibilité de faire évoluer un volume.
Synonymes : flexible - Etirable –Déformable- Extensible- Ephémère- Léger- Préfabriquémobile-modulaire
2-2-Principes Une construction modulable offre la possibilité d’agrandir des pièces afin de réduire d’autres, de même il y la possibilité de faire disparaitre ou réapparaitre des pièces, tout cela est en rapport avec les nécessités physiques et psychologiques de l’usager. Cette modularité de l’espace se fait par des solutions d’ameublement telles que : -une trappe dans un plancher - un lit caché dans un plafond - l’ouverture ou la fermeture de parois coulissantes - un mur amovible.
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Robert Kronenbourg
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D-Proposition architecturale 1-Site d’intervention Choix et situation Suite à l’étude théorique qui a précédé, le questionnaire qui s’est déroulé avec un psychologue, ainsi qu’aux références analysées, on a pu dégager les critères en faveur du choix du site destiné à proposer un cadre architectural sensible, constituant une source de bien-être pour des gens suicidaires. Le projet doit être implanté dans un site l’où on peut trouver :
Un Cadre social Un site argumenté par des statistiques et pourcentages concernant le phénomène du suicide déjà étudié, un site qui enregistre le taux le plus élevé des cas et de tentatives de suicides
Un Cadre naturel Un cadre naturel jouant le rôle des poumons de l’équilibre psychologique de l’être humain, un site qui suggère le bien-être du vivant et le bien-être naturel.
Une Capacité de surface Le programme du projet propose des activités diverses et bien spécifiés donc la surface du site et le contenu du projet doivent être proportionnelle.
Une Accessibilité Un accès facile des véhicules doit être présent.
Une Proximité Au contraire aux différents centres de remise en forme ou de réintégration, ce projet demande un peu d’éloignement du tissu urbain. Une sensation d’isolement avec un contact léger avec peu d’habitants à l’entourage est importante.
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2- Localisation du site : A cet égard, KAIROUAN sera le gouvernorat adéquat et le meilleur emplacement pour ce projet.
Une ville du centre de la Tunisie Se situe à 150 kilomètres au sud-ouest de Tunis 50 kilomètres à l'ouest de Sousse
Le site d’intervention se situe sur le barrage de Nebhana.
Figure 46: Situation de Kairouan (Image Google Earth)
C’est un barrage tunisien inauguré en 1969, à 23 kilomètres au nord-ouest de Sbikha et à 52 km du Kairouan.
Figure 47: La situation du terrain
Figure 48: Environnement immédiat
(Image google Earth)
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Surface : 3000m²
Terrain en pente
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إدارة الغابات و السدود
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Figure 49: paramètres physiques du terrain (auteur)
Figure 50: vue sur l'environnement du terrain ( photo google earth)
Figure 51: Environnement immédiat (auteur)
Les critères de choix :
Importance du rapport Végétal/minéral : Une bonne qualité d’air et un paysage naturel spécifique.
Les montagnes, et la richesse de la nature contribuent largement au bien-être de l’être humain car la nature est un des moyens thérapeutiques très fiable.
Pas de grande densité d’occupation pour créer un atmosphère intime favorisant la réflexion et la méditation.
Une facilité d’accès.
Des perspectives multiples et des paysages panoramiques. 94
Le traitement psychologique des gens ayant une idée suicidaire nécessite un isolement qui doit être accompagner d’une liberté, même des exigences naturelles afin d’avoir - un pureté d’air et d’eau - des conditions topographiques pour améliorer le lien entre les usager et l’extérieur. -En plus, être au cœur d’un cadre rustique leurs permet de participer dans des activités agricoles et être en contact avec la nature ce qui assure d’un autre côté un équilibre psychique important, de même que ces activités permettent d’être loin de l’oisiveté une des sources des maladies mentales et de déséquilibre psychique.
Plan d’implantation :
Le terrain choisi
Barrage Nebhana (Le minèral)
Accès : venant de Kairouan et Sousse Le végétal
Voisinage
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3-Démarche conceptuelle
Cellules d’habitations
Unités de traitement
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Intentions et esquisses relative Ă la rĂŠpartition fonctionnelle
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Premières intentions
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Etude des cellules d’habitations en appliquant le principe du Feng Shui et l’évolutivité
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Plan A-A
Plan masse
Plan B-B
Plan RDC
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Plan Etage Plan des Box
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Conclusion générale
Ce travail porte sur l’existence de « l’archithérapie » et sa traduction dans un projet architectural qui concerne un usager spécifique en phase post-suicide. Cette « archithérapie » se manifeste à travers plusieurs réponses spatiales par le biais de différents outils architecturaux, qui font appel aux émotions et font naître un espace sensible qui touche et procure un sentiment de bien-être. En effet, l’architecture doit « prendre soin » de son usager, qui cherche à trouver un équilibre psychique et un cadre paisible Cette recherche amène à repenser l’effet de l’espace à stabiliser l’état d’âme, et de réintroduire la dimension sensible et émotionnelle, car l’architecture doit se recentrer sur les questions des besoins sensoriels et leur rôle pour la guérison psychique, ainsi que nous fait réinterroger sur la façon dont elle doit participer à assurer le bonheur. « L’architecture nous demande d’imaginer que le bonheur (…) peut être trouvé dans la vue d’un vieux plancher ou d’un flot de lumière matinale sur un mur de plâtre, dans des scènes de beautés ordinaires, fragiles, qui nous émeuvent »56
56
De botton.A, l’architecture du bonheur, livre de poche, p35
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Annexes
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Annexes 1 : CHAPITRE I: Phénomène du suicide
Les facteurs de risques aboutissant au suicide Les facteurs primaires: Ce type de facteur a une valeur « d’alerte » et sur lesquels on peut agir. Ce sont les antécédents personnels (tentatives de suicide précédentes, ou aussi les antécédents familiaux (si des proches se sont suicidés, cela peut devenir un exemple « à suivre » pour la personne). Des troubles psychiatriques avérés: -troubles de l'humeur (dépression, troubles bipolaires) -troubles schizophréniques -des troubles anxieux accompagnés d’un sentiment d’insécurité indéfinissable et une peur sans objet. -toxicomanie et alcoolisme ou autres troubles d'abus de substances -une dépression progressive
Les facteurs secondaires Ce sont les facteurs sur lesquels on peut faiblement agir et qu'on ne peut pas les prévoit sauf associés à des facteurs primaires. -des facteurs économiques: chômage, Perte de travail ou perte financière -situation sociale: Perte relationnelle, manque de soutien social et sentiment d'isolement et de solitude.
Les facteurs tertiaires Ce sont les facteurs sur lesquels on ne peut pas agir et qu'on ne peut pas les prévoit sauf associés au facteurs primaires ou secondaires. -l'âge (la probabilité la plus forte est entre 35 et 54 ans, et au-delà de 70 ans) -l'appartenance au sexe masculin.
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-l’Homosexualité : Xavier Pommereau57, constate que parmi eux, 25% des garçons et 10% des filles sont des homosexuels
Les maladies chroniques peuvent être suicidogènes, si seulement si l’individu arrive au pic de douleur physique et psychique et surtout pour les personnes âgées.
Figure 52: La menace de suicide n'est pas une blague! (https://guardian.ng)
Les principaux facteurs de risque du suicide
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Xavier Pommereau, né le 1953, psychiatre et praticien hospitalier franco-marocain, dirige un centre accueillant des jeunes suicidant.
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Annexes 2 :
Domaines d’intérêts 1-psychologie: La Suicidologie
1-Edwin S. Schneideman: Il investigue le suicide depuis de notes de suicides et « d’autopsies » psychologiques. Théorie: Le suicide selon E.S. Shneideman est « une tragédie qui se joue dans l ’esprit d’un individu et causé par le psy mal » 58. « Le psy mal est la douleur, l’angoisse, le regret, la souffrance, la misère qui nous torturent l’esprit. C’est la souffrance intensément ressentie de la honte, de la culpabilité, de l’humiliation, de la solitude, de la perte, de la tristesse, de la terreur de vieillir ou de mal mourir […]. » 59
2-Norman Farberow : « Dr. Farberow a changé les attitudes des gens envers le suicide. Il a compris que les personnes qui envisagent de se suicider souffrent terriblement et que l'écoute compatissante peut aider les personnes en détresse », a déclaré le chercheur M. Curry.
Le terme "Suicidologie" fut proposé par ces deux psychologues et les fondateurs du Centre de Prévention du Suicide de Los Angeles (1958): Le premier centre de prévention du suicide organisé par des professionnels aux États-Unis.
58
La théorie d'Edwin S. Shneidman. Frédérick Dionne, psychologue, M.Ps., cand. Ph.D. Collège FrançoisXavier-Garneau 59 La théorie d'Edwin S. Shneidman. Frédérick Dionne. Shneidman, 1999, p. 157
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De même en 2003, l'association, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé, annonce la Journée mondiale de la prévention du suicide, commémorée chaque année le 10 septembre. Figure 53: Journée mondiale de prévention du suicide
Journée Mondiale de prévention du suicide Depuis 2003, la journée mondiale de prévention du suicide est dévoilée afin de donner une promesse internationale et présenter des avertissements contre les actes désespérés, avec diverses activités à travers le monde entier. Les organisateurs veulent insister sur l'idée que la prévention du suicide touche n'importe qui et n'est pas de l'unique responsabilité des spécialistes, tout individu peut y agir. Au cours de cette journée, ils demandent instamment aux communautés, aux individus, aux professionnels et aux bénévoles de participer aux activités de sensibilisation à ce phénomène qui est considéré comme étant un problème de santé publique et de lancer de nouvelles actions et méthodes de prévention.
3-sociologie Analyse Durkheimienne du suicide En se basant sur la définition qu'en donne Durkheim dans Les Règles de la méthode sociologique60, renvoie à « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l’individu une contrainte extérieure » ou « qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles », on peut bien évidement intégrer le suicide dans le cadre d'une telle définition. Donc on est face un phénomène régulier et explicable par le social seulement, c’est-àdire que cet acte est déterminé par les conditions sociales, par conséquent, et en rapport avec sa fréquence, il traduit le degré de cohésion et le niveau de la santé sociale.
60
Les Règles de la méthode sociologique, publié en 1895 par Émile Durkheim dans la Revue philosophique.
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C’est à dire que les paramètres couramment responsables de l'augmentation des suicides sont, pour Durkheim, par obligation de l'organisation sociale, définie en termes de normes et d'intégration.
Typologie sociologique des suicides Il existe 4 typologies, selon Durkheim: Le suicide égoïste : le suicide égoïste est en rapport avec un défaut d'intégration : l'individu n'est pas suffisamment rattaché aux autres (ex. le suicide de célibataires). Le suicide altruiste : c’est l'inverse du suicide égoïste, on est face un excès d'intégration. Les individus ne s'appartiennent plus et peuvent se tuer par devoir et obligation (on peut avoir en tête les suicides dans l'armée, dans des sectes, etc.). Le suicide anomique : c’est à cause d'un défaut de régulation : la réglementation, les normes perdent leurs importantes, et elles deviennent plus floues. Les individus présentent des désirs non limités et mal cadrés et ils peuvent éprouver le « mal de l'infini » où tout semble possible. Le suicide fataliste : cette typologie intervient dans les cas d'excès de régulation : une vie sociale qui est extrêmement réglée, les marges de manœuvre individuelles sont réduites. Le contrôle social, les normes, sont trop importants. Défaut
Excès
Intégration
Suicide égoïste
Suicide altruiste
Régulation
Suicide anomique
Suicide fataliste
Figure 54: Typologie des suicides selon Durkheim
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Questionnaire : Réalisé avec Docteur.Skander Boukhari, neuropsychiatre, sexologue et ancien assistant hospitalouniversitaire.
(Q= question, R=réponse) Q1: Pouvez-vous nous présenter le phénomène du suicide : définition médicale, symptômes, causes, sexe, et tranche d’âge ? R1: Pour définir le suicide il faut revenir à l’étymologie (le sens du mot), Suicide se compose de : -Sui = Soi -cide = tuer Donc le suicide c’est se tuer, se donner la mort à soi-même. Il faut aussi connaître qu’il y a une différence entre le suicide et les conduites suicidaires, qui sont beaucoup d’autres comportements qui peuvent mener au suicide. Par exemple : faire 200 km/h est une conduite suicidaire, conduite à risque qui peut mener à la mort. Parlant des symptômes, ils sont des comportements déséquilibrés et des troubles psychiques qui deviennent de plus en plus graves si la personne n’était pas prise en charge dans un cadre adéquat. Concernant l’âge, classiquement c’est l’âge adulte mature, mais à nos jours, le suicide se manifeste à travers les différent tranches d’âge : adolescents, adultes, même enfants, sauf les vieillards restent encore protégé en Tunisie. Pour le sexe, les femmes se suicident plus souvent, les hommes tentent moins souvent, mais ils réussissent plus, car ils présentent des tentatives plus violentes et infaillibles.
Q2 : Quelles sont les mesures de prévention à suivre? R2 : en Tunisie, il n’y a pas de mesures préventives spécialisées, il y a en général des cadres de traitements : hôpitaux, les services et les cabinets de psychiatries.
Q3 : La personne qui a pensé à des actions suicidaires présente-t-il la volonté d’être au sein d’un cadre de prise en charge ? R3 : Le suicide est l’une des maladies dépressives, la majorité des personnes consultent ces cadres de traitements, soit par une décision personnelle, soit par l’intermédiaire de leurs entourages.
Q4 : Pour l’espace et le cadre bâti où se trouve cette particularité d’usager, comment est-il possible que des outils architecturaux puissent influencer l’état psychique de l’individu ? 110
R4 : C’est très important d’avoir un environnement « » مشره, la notion du beau et agréable donnent un plus à l’équilibre et apaise l’état psychique, cela par exemple à travers les formes, les couleurs, la composition architecturale, etc.… cela joue le rôle d’une prévention primaire.
Q5 : Quelles sont les caractéristiques architecturales qui peuvent être une source d’angoisse ? R5 : Il y a des outils qui renvoient à l’anxiété, tenant l’exemple des angles aigus qui reflètent un sentiment de malaise. De plus, l’ambiguïté à travers la notion d’abstraction, c’est angoissant et troublant, car ces formes abstraites s’adressent à notre « inconscient » et ce dernier n’arrive pas à les déchiffrer.
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Enquête : sur des multitudes de caractéristiques spatiales qui émeuvent, réalisée avec deux personnes d’état psychique normal et une qui a présenté une tentative de suicide:
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TABLE DES FIGURES 113
Figure 1: une dépression dangereuse dû à une crise psychique ............................................... 13 Figure 2: Etape du processus suicidaire (le Comprehensive Textbook of Suicidology de Maris R.W., Berman A.L., Silverman M.M. (2000)p31) ................................................................... 14 Figure 3: Stand mobile pour stop suicide ................................................................................. 19 Figure 4: Stand mobile dédié à la prévention du suicide .......................................................... 20 Figure 5:Une relation de cause à effet entre le milieu bâti et le ............................................... 24 Figure 6:Interaction homme et espace ...................................................................................... 25 Figure 7:Types de stimulations par l'espace ............................................................................. 25 Figure 8:Exemple d'une carte mentale ou heuristique (www.lescahiersdelinnovation.com) ... 26 Figure 9: Crise d'angoisse ......................................................................................................... 32 Figure 10: Forme architecturale: principe Mégaron et Labyrinthe (tel.archives-ouvertes.fr) .. 36 Figure 11: Exemples des projets selon chaque concept (tel.archives-ouvertes.fr) ................... 39 qu’une coupure, et pour d’autres un obstacle Figure 12: Notion de limite (http://www.shsh.be) ................................................................................................................ 42 Figure 13: limite spatiale (http://www.buildingsmart-tech.org).............................................. 43 Figure 14: Herman Hertzberger- Apollo School Figure 14: Herman Hertzberger- Apollo School ...................................................................................................... 43 Figure 15: Marquage au sol (www.google.com) Figure 16: Hubert Ritter - Siedlung Rundlung ....................................................................................................... 44 Figure 17: Black Cube House / KameleonLab Figure 18: adao Ando, Church of the Light........................................................................................................ 44 Figure 19: http://www.xn--hngrolytm-q1ad2a.vn/ Figure 20: http://www.whathebuzz.com/balancing-barn/2016/10/trong-cay-trang-tri-hang-rao-dep-phan1.html ........................................................................................................................................ 44 Figure 21: Ambre et lumière .................................................................................................... 45 déterminée sans entraîner de gêne. Les paramètres Figure 22: (www.moma.org) . 46 crée une ombre parasite : un éclairage latéral venant Figure 23: (http://alongholiday.com/luis-barragan) ................................................................................... 46 Figure 24: http://archimedia.ma ............................................................................................... 46 Figure 25: La sensation d’espace à travers ............................................................................... 47 Figure 26: Modulor: échelle et mesure (m.wikipedia.org/) ...................................................... 49 Figure 27 Central Beheer Apeldoorm (www.pinterest.com) .................................................. 49 Figure 28: Couleurs et architecture (fr.slideshare.net) ............................................................. 53 Figure 29: Couleurs et architecture (fr.slideshare.net) ............................................................. 53 Figure 30: Couleur et perception de l'espace (http://www.chromaticstore.com) ..................... 54 Figure 31: Expérience Livingstone (2002), Enregistrement du parcours des yeux d’un sujet regardant une peinture .............................................................................................................. 55 Figure 32: Expérience de Yarbus (1967) ................................................................................. 55 Figure 33: Enregistrement de parcours oculaires et de centres d’intérêt choisis par des observateurs regardant des maquettes. Méthode par système vidéo et enregistrement électronique. ............................................................................................................................. 56 Figure 34: Parcours et arrêts successifs des yeux au regard d’un dessin. Méthode de Buswell, 1935, non explicitée.................................................................................................................. 56 Figure 35: Résumé des principaux éléments d’attention mentionnés par cinq auteurs ............ 57 Figure 36: Sculpture, Musée, Cirani Détails, objets ................................................................. 58 Figure 37: Installation, Pavillon de thé de shigenu Uchida ...................................................... 58 Figure 38: La rencontre selon Moles et Rohmer ...................................................................... 60 114
Figure 39: un jeu de poupées russes ......................................................................................... 61 Figure 40: Progression de la transition public/privé ................................................................. 62 Figure 41: Cooper union de Morphosis architects................................................................... 81 Figure 42: Les deux forces complémentaires: Yin Yang ......................................................... 83 Figure 43: Boussole énergétique de Feng shui ......................................................................... 85 Figure 44: Meilleur positionnement du lit pour un équilibre psychique .................................. 86 Figure 45; Bureau Feng Shui .................................................................................................... 86 Le site d’intervention se situe sur le barrage de Nebhana. Figure 46: Situation de Kairouan (Image Google Earth) ........................................................................... 91 Figure 47: La situation du terrain Figure 48: Environnement immédiat (auteur) ............................................................................................ 91 Figure 49: paramètres physiques du terrain (auteur) .................................................................................................................................................. 94 Figure 50: vue sur l'environnement du terrain ( photo google earth) Figure 51: Environnement immédiat (auteur) ............................................................................................ 94 Figure 52: La menace de suicide n'est pas une blague! .......................................................... 106 Figure 53: Journée mondiale de prévention du suicide .......................................................... 108 Figure 54: Typologie des suicides selon Durkheim ............................................................... 109
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