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DIMANCHE 11 SEPTEMBRE 2016
Maurice appelée à jouer un rôle moteur de l’agenda économie océanique en Afrique
CTUALITÉS
LE JOURNAL DU DIMANCHE
D
ans le cadre de la conférence ministérielle africaine sur l’économie océanique et le changement climatique, le ministre des Affaires étrangères, M. Vishnu Lutchmeenaraidoo, a présidé le vendredi 2 septembre dernier à l’hôtel Westin Turtle, à Balaclava, un High Level Breakfast Roundtable sur le thème « From COP 21 through COP 22 : Mobilising African Leadership and Investment ». La tenue de cette importante conférence africaine sur l’économie bleue fait suite aux discussions que le ministre Vishnu Lutchmeenaraidoo avait eues au mois de février de cette année à Washington avec le vice-président de la Banque mondiale (région Afrique), M. Makhtar Diop. Il y a un fort courant qui se dégage parmi les pays africains de même que les agences de développement présents pour que Maurice prenne le leadership de l’agenda de l’économie bleue en Afrique et faire avancer les dix résolutions prises lors de la conférence. La High Level Breakfast Roundtable a vu la participation du ministre de l’Environnement, M. Alain Wong, plusieurs ministres africains et dirigeants d’institutions internationales de développement, dont la Banque mondiale et l’International Finance Corporation. L’économie bleue, rappelle le Chef de la diplomatie mauricienne, n’a pas toujours reçu l’attention méritée de la communauté internationale dans les discussions sur le dérèglement climatique, y compris lors de la COP 21 à Paris l’année dernière. La conférence ministérielle de Balaclava est venue changer la donne et
a fait de cette question un enjeu de taille. Les résolutions de cette conférence ministérielle seront d’un apport considérable à la tenue de la COP 22 à Marrakech, au Maroc, en novembre prochain. Le Chef de la diplomatie mauricienne a plaidé pour une exploitation judicieuse des ressources marines, soit une activité économique qui tienne compte de l’impératif de protéger l’environnement marin. Il a aussi insisté pour des actions rapides et concertées au niveau africain en faveur de la valorisation de l’économie bleue dans le cadre d’une feuille de route. Il y a lieu de
mobiliser les dirigeants africains autour de cette question, identifier les programmes d’intervention et trouver les ressources financières et techniques nécessaires pour exécuter les initiatives arrêtées. Le ministre a loué la volonté de la Banque mondiale de mettre à la disposition des pays africains les moyens pour développer l’économie océanique de manière écologiquement durable. « Le temps presse. Il y a nécessité d’agir vite. Nous risquons la mort de l’océan. La mort de l’océan c’est la mort de l’être humain. Il nous faudra agir de manière unie en Afrique et mobiliser les ressources néces-
SBM - Nouvelle plateforme informatique opérationnelle à partir du 12 septembre 2016
saires avec l’appui des partenaires de développement, la Banque mondiale, notamment », a dit le ministre Vishnu Lutchmeenaraidoo. Maurice mise beaucoup sur les filières marines dans le cadre de sa nouvelle stratégie de croissance. Avec un espace marin de 2,3 kilomètres carrés, Maurice se présente dorénavant comme un Etat océan. Plusieurs opportunités se présentent dont l’exploration des minéraux et d’hydrocarbures en fond marin, la pêche, la transformation industrielle des produits de mer, l’aquaculture, les Deep Ocean Water Applications (DOWA), les énergies des mers, les activités portuaires et la Ocean
Knowledge. Maurice, tout comme ses pairs africains, a néanmoins besoin de l’expertise, des technologies et des financements nécessaires pour développer ces activités. Selon une des principales résolutions prises lors de la conférence ministérielle africaine, les partenaires de développement, en particulier, la Banque mondiale, la FAO et la Banque africaine de développement ont la tâche de présenter à la conférence COP 22 de Marrakech un package d’appuis techniques et financiers destiné à l’économie bleue et l’adaptation des mers et des zones côtières aux conséquences du changement climatique.
Un comité ministériel et 3 ‘task forces’ pour mettre en œuvre les mesures budgétaires l
La vente des Casinos envisagée
L
e ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 7 septembre dernier, à l’Hôtel du Gouvernement, soutenu qu’il est extrêmement heureux que le Budget 20162017, qui est positif, soit favorablement accueilli par la population, le secteur privé et les différentes organisations de l’île. Entouré du secrétaire financier, Dev Manraj et de son conseiller, Gérard Sanspeur, il a fait état du budget, contenant 383 mesures et a laissé entendre que l’heure est venue pour passer à l’action. Le ministre des Finances a décidé de mettre sur pied un comité ministériel et trois ‘task forces’ pour mettre en œuvre les mesures budgétaires. Le comité ministériel, qui sera présidé par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, comprendra dix ministres, dont ceux des ministères du Logement, des Infrastructures publiques, de l’Education, de la Technologique informatique, de l’Agro-industrie, des Services financiers, Coopératives, de l’Environnement et de l’Économie océanique et des Ressources marines. Le Grand argentier a, dans un autre ordre d’idées, soutenu qu’un ‘High Level Committee’, concernant la réforme de la pension sera mis en place et présidé par la ministre de la Sécurité sociale. Le comité comprendra les ministres de la Sécurité sociale, de l’Intégration sociale, l’Egalité des genres, des Services financiers, de la Fonction publique, du ministre du Travail ainsi que des représentants du ministère des Finances, du National Pension Fund (NPF), de Business Mauritius et des Syndicats. « J’ai mon opinion sur la question de ciblage, qui ne concerne que moi. Je l’ai déjà exprimée dans le passé», a-t-il fait ressortir.
L
a SBM migrera durant ce weekend vers une nouvelle plate-forme informatique, s’appuyant sur les dernières technologies de pointe. Ce nouveau système apportera de nombreuses améliorations dans la gestion des produits et services bancaires tout en permettant de mieux servir la clientèle. La migration vers cette nouvelle plateforme se fera dans la nuit du 10 au 11 septembre 2016. Initié en vue d’offrir un service optimisé, prônant innovation, flexibilité et accessibilité, le nouveau système, dit state of the art, s’inscrit dans une démarche visant à simplifier la vie des clients du groupe bancaire. Ainsi, plusieurs applications utilisées seront mises à jour afin de faciliter toutes les transactions. « C’est un chantier conséquent qui touche plusieurs interfaces, notamment nos plateformes numériques et notre service clientèle. Le but de ce ‘business process
reengineering’ est de nous aider à concrétiser notre vision stratégique et nous permet d’harmoniser nos opérations bancaires à Maurice et à l’internationale », souligne Raj Dussoye, le Chief Executive - Banking de la SBM. La banque fait appel à l’indulgence et la compréhension de sa fidèle clientèle pendant cette phase de transition. « Nos équipes travaillent sans relâche pour qu’il y ait le minimum d’interruption au niveau des services durant cette phase de migration. Cependant, il n’existe pas de risque zéro et nos équipes s’assureront que la transition se passe dans les meilleures conditions possibles », fait ressortir le Chief Executive - Banking. Une équipe dédiée reste à l’entière disposition des clients et du public en général sur le 207 0111 ou le 202 1111 pour tout renseignement ou information complémentaire.
Par ailleurs, dans le cadre de sa restructuration, la State Investment Corporation (SIC) devra se désengager de ses opérations dans les Casinos de Maurice. Selon le ministre des Finances, l’option visant à «vendre le business à 100 %» n’est pas écartée. Mais avant cela, il faut que les Casinos soient profitables. Si aucune décision n’a encore été arrêtée, la feuille de route, elle, est toute tracée. Ainsi, l’on indique que la restructuration se déclinera en une réorientation des investissements. La SIC, dont les actifs pèsent Rs 7 milliards, devra dorénavant privilégier des investissements stratégiques dans des secteurs porteurs et en ligne avec les objectifs du gouvernement. Dans la foulée, la SIC devra se désengager des opérations des casinos. L’explication est que ce n’est pas le rôle de l’État d’être impliqué dans des casinos. D’ores et déjà, tout un travail est fait pour que cette activité soit profitable afin de pouvoir la vendre. Les « six premiers mois ne sont pas mauvais » et que des profits de Rs 13 M sont attendus d’ici la fin de l’année, contre des pertes de Rs 121 M en 2014. Dans les milieux concernés, l’on tient cependant à rassurer que privatisation ne signifie pas licenciement.