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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
L'oxygène de la femme
Afin de comprendre toute la profondeur de l'attitude à adopter afin de montrer notre respect à notre femme, il faut savoir que le Créateur a créé l'âme de la femme de telle manière que toute sa vie est nourrie de l'honneur qu'elle reçoit, ainsi qu'il est écrit (Psaumes 45:14) : “Tout l'honneur de la fille du roi est à l'intérieur.” Cela nous apprend que l'intériorité et la vie de la femme dépendent de son honneur. Y renoncer est comparable pour elle à un manque d'oxygène.
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Il est par conséquent impossible de vivre avec sa femme comme on vivrait avec un ami ou un associé, en appliquant la règle : “nous nous conduisons correctement l'un envers l'autre.” Celui qui veut bien vivre avec sa femme doit connaître sa véritable nature : il doit savoir comment fonctionnent son intellect et son mauvais penchant (yetser hara') ; comment elle réfléchit et quel est son système de valeurs. Il doit connaître en particulier ce fondement qui est celui de toute femme au monde : elle a besoin d'honneur !
L'essentiel de cet honneur consiste à sentir qu'elle est la plus importante pour son mari et qu'il l'aime plus que toute chose au monde ! Tant que le mari ignore cela et ne lui inspire pas ce sentiment, il ne peut la réjouir. Dans cet article, nous rapporterons quelques exemples montrant comment la relation entre le mari et sa femme doit être la chose la plus importante de sa vie. Cependant, nous ne devons pas oublier que ce ne sont que des exemples, et l'essentiel est le message qu'ils transmettent. Le mari doit bien intérioriser ce message afin que sa femme devienne vraiment plus importante que tout. Tant qu'il ne l'intériorise pas, même s'il se comporte extérieurement selon les exemples proposés, sa femme ressentira toujours qu'elle n'occupe pas vraiment la première place.
Cela est particulièrement vrai lorsque le mauvais penchant cherche à détruire et endommage la paix domestique, et même lorsque le mari étudie le sujet, il ne pourra passer de la théorie à la pratique et se conduire ainsi dans toutes les situations. Il doit donc multiplier ses prières et demander au Créateur qu'Il lui permette de réaliser tout ce qu'il étudie.
Lui consacrer du temps
Dans un autre cas de paix domestique où il me fut demandé d'intervenir, le reproche formulé par la femme à son mari était qu'il ne trouvait jamais le temps, ni pour elle ni pour leurs enfants. J'ai dit au mari : “Il est vrai que lorsque ta femme te reproche de ne pas avoir de temps pour tes enfants, tu te justifies en disant : 'Tu as raison, mais que puis-je faire ? Je n'ai pas le temps !' Puis, tu détailles ton emploi du temps en lui prouvant que tu n'es pas fautif, que c'est tout simplement la réalité ! Tu es trop occupé.”
Tout cela t'arrive parce que tu ne places pas ta femme à la première place dans ta vie !
Tu ne comprends pas que la paix domestique est la réussite authentique de la vie. Tu penses seulement que s'il te reste un moment de libre, tu pourras rentrer à la maison, t'asseoir avec elle et avec les enfants. Et comme tu es pris pas de nombreuses activités et que tu trouves toujours quelque chose à faire, il ne te reste jamais de temps libre, car telle chose est plus importante ou plus urgente…”
Le mari me demanda : “S'il en est ainsi, que dois-je faire ?” Je lui répondis : “Ta question montre que tu n'as pas encore compris le message. Si tu avais compris que la plus grande réussite de ta vie, c'est de vivre en paix avec ta femme, et qu'elle doit occuper la première place pour toi, tu saurais alors que toutes les fois que ta femme te demande de lui consacrer du temps – pour elle, pour les enfants ou pour autre chose – tu dois être prêt à renoncer volontiers à tous tes projets !”
“Si tu rentres à la maison sans désir, elle ressentira ton manque de bon vouloir, car tu ne renonces à tes projets que par manque de choix, et elle restera insatisfaite. C'est comme si tu n'étais pas venu. Il est donc très important que tu exprimes ta bonne volonté avec des mots de joie, en lui disant par exemple : 'Bien sûr, ma chère femme !
Je viendrai bien volontiers ! Avec plaisir ma femme ! Dis-moi à quelle heure et je viendrais ! J'annulerai tout pour toi !' Et ainsi de suite, en exprimant ton accord à renoncer joyeusement à tout pour elle.”
De nombreux maris satisfont aux demandes de leur femme ; ils reviennent à l'heure, annulent tout pour elle, font tout pour que rien ne lui manque Cependant, ils n'agissent pas sincèrement, parce que leur femme est importante à leurs yeux.
Plutôt, ils agissent pour d'autres raisons : soit ils la craignent et ils n'ont pas la force de se mesurer aux disputes et aux insultes, soit ils veulent montrer l'image d'un bon mari Par conséquent, même s'ils respectent scrupuleusement toutes les règles de “la première place”, - mais contre leur gré – cela ne sert à rien et leur femme demeure frustrée ; elle est plaintive et méprisante, comme s'il n'avait jamais rien fait pour elle.
Attention à la distraction !
Tout cela est encore plus vrai lorsque le mari dit franchement à sa femme qu'elle le dérange : ils se disputent, se mettent en colère... Un seul mot d'énervement jeté par mégarde coûte très cher, et un mari, le meilleur soit-il, devra ensuite annuler de nombreux projets et investir beaucoup d'énergie et d'argent pour rétablir la paix domestique. On peut se demander s'il réussira à lui faire croire de nouveau qu'elle occupe la première place. À cause d'un moment d'impatience, il devra s'armer de beaucoup de patience
Cette règle de la première place nécessite donc beaucoup de travail d'intériorisation, tant du côté de son étude que de la multiplication des prières, afin qu'elle soit bien ancrée dans le coeur du mari, placée au sommet de son échelle des valeurs et devienne la plus importante. Ainsi, même si sa femme le dérange, lorsqu'il est occupé ou préoccupé, il est prêt, réagit immédiatement avec bonne volonté et met tout de côté pour elle.
C'est dans de tels cas que la vérité se révèle, car si le mari n'est pas prêt à ce sacrifice, s'il n'a pas intériorisé au plus profond de lui-même que sa femme passe vraiment avant tout, il ne fait alors aucun doute qu'à cause de ses préoccupations, il exprimera son impatience d'une manière ou d'une autre et devra ensuite travailler dur pour réparer ces dégâts.
Lorsque le mari veut respecter son emploi du temps et tente de se soustraire aux requêtes de sa femme, il perd finalement plus de temps qu'il n'en gagne. S'il avait accédé à sa requête avec amour et renoncé à son temps, tout serait rentré dans l'ordre avec ce petit investissement. Voilà la règle fondamentale de la “première place” : chaque fois que le mari refuse de contenter da femme parce que cela le dérange, il devra payer ensuite beaucoup plus, sans compter le dépit.
Veiller à ses investissements
Sache bien que chaque femme éprouve un profond besoin spirituel qui consiste à vouloir occuper la première place chez son mari ! Dès qu'elle se sent mise de côté – que D-ieu nous préserve – même pour les choses les plus importantes au monde et qui le sont aussi pour elle, elle ne peut supporter qu'il existe pour son mari quelque chose de lus important qu'elle et alors, la paix domestique s'effondre.
Quelquefois, le mari est un homme bon qui aide et donne de son temps et de ses forces, mais sans qu'il comprenne pourquoi, il constate que sa femme est insatisfaite.
Que lui manque-t-il ? Il faut savoir que l'investissement du mari ne joue pas. Si au moment de l'épreuve, lorsqu'il doit renoncer à sa propre volonté, il ne donne pas à sa femme le sentiment qu'elle occupe la première place, tout son investissement est perdu. Tout dépend de ces moments où sa femme a besoin de lui : il doit alors renoncer à sa volonté pour la sienne, car c'est là que son amour pour elle est éprouvé.
Lorsqu'il passe l'épreuve avec succès en agissant avec un authentique amour, de bonne volonté et de tout coeur, sa femme le ressent et est alors vraiment satisfaite.
En revanche, lorsqu'il faillit à son examen et ne renonce pas à sa volonté devant la sienne, ou qu'il se résigne par crainte – pour se débarrasser d'elle, pour être quitte de son obligation, ou simplement par manque de volonté – sa femme le ressent et comprend qu'elle n'est pas la plus importante pour lui et perd aussitôt tout désir de vivre. Dorénavant, même s'il fait tout pour elle, il faudra beaucoup de temps à sa femme pour être persuadée qu'elle occupe la première place.
Le 'hinoukh – l'éducation – commence le jour de la naissance. Les premières années représentent la période de la pose des fondations du comportement futur.
Une des tâches les plus difficiles auxquelles font face les parents est celle du 'hinoukh, l'éducation adéquate des enfants. Si l'on considère que le 'hinoukh commence le jour de la naissance d'un enfant et qu'il continue pour au moins deux décennies – et quelques fois plus –, cette tâche n'est pas rapidement terminée et des plus simples à réaliser !
En tant que parents, notre devoir est de préparer nos enfants pour le futur, en leur donnant les fondations qui les accompagneront pour le restant de leur vie. Accomplir cela est un challenge continuel et formidable que les parents doivent affronter d'une façon quotidienne.
Le 'hinoukh est un concept qui est souvent cité dans la Tora. Par exemple : “Fais connaître [ces statuts] à tes enfants et aux enfants de tes enfants” (Devarim 4:9) ; “Tu les inculqueras à tes enfants” (Ibid. 6:7).
Il est écrit dans le Talmud : “Que l'on se souvienne favorablement de Rabbi Yehochou'a ben Gamla car si ce n'était lui, la Tora aurait pu être oubliée du peuple juif... Il institua l'obligation pour chaque communauté d'engager des enseignants de la Tora pour les enfants ; ceci dans chaque région et dans chaque ville.”(Massekheth Baba Batra 21a). Cela fut sans doute le premier système éducatif global, national et obligatoire de l'histoire du monde.
Les débuts
Le 'hinoukh commence à la naissance. Les premières années représentent la période de la pose des fondations du comportement futur. Les enfants sont les observateurs les plus intelligents ! Ils “absorbent” tout ce qu'ils voient et tout ce qu'ils entendent. Ensuite, ils intériorisent l'ensemble de ces données et cela crée leur personnalité. De leurs parents, les enfants apprennent les habitudes qui seront les leurs pendant toute la durée de leur vie.
C'est pour cette raison qu'il est extrêmement important que les parents fassent leur maximum pour transmettre à leurs enfants –même s'ils sont très jeunes – des valeurs convenables et une attitude éthique. Dans la mesure où les parents représentent l'exemple modèle principal aux yeux de leurs enfants, il est évident que le 'hinoukh des enfants commence avec l'éducation des parents !
Les enfants n'apprennent pas l'éthique et à se comporter correctement en écoutant des conférences ou des discours. Plutôt, ils apprennent en observant leurs parents !
Lorsqu'un parent se comporte d'une façon qui manque de probité ou d'une façon marquée par l'irresponsabilité, l'impression laissée dans l'âme des enfants est profonde. Cette impression a toutes les chances d'influencer fortement leurs attitudes futures.
Clarifier et déraciner !
Nous devons clarifier les principes moraux que nous désirons instiller dans le coeur de nos enfants. Il faut également nous améliorer dans ces principes moraux, afin que nous puissions devenir des exemples et que nous voulions que nos enfants copient ces exemples. En fait, le 'hinoukh se fonde sur notre attitude face à notre obligation d'améliorer notre caractère personnel.
Si nous ne voulons pas voir apparaître des traits de caractères négatifs chez nos enfants, nous devons commencer par les déraciner chez nous. Nous devons apprendre à faire attention à notre façon de nous exprimer, autant dans nos paroles que dans nos gestes. Si en tant que parents, nous sommes indulgents envers certains traits de caractère, nous ne pourrons certainement pas critiquer nos enfants d'adopter ces derniers !
“Ménager les coups de verge, c'est haïr son enfant” (Proverbes 13:24). Si nous ménageons le moussar – l'exhortation éthique – de nous-mêmes, nous démontrons un manque d'intérêt pour le développement de nos enfants.
Lorsque les enfants entendent de la bouche de leurs parents des mots de reproche à leurs regards – tout en observant chez leurs parents une attitude qui mérite ces reproches – ils deviennent confus face à cette hypocrisie. L'hypocrisie détruit le 'hinoukh ! Lorsque les enfants doivent choisir d'imiter ce qu'ils voient ou ce qu'on leur dit, ils choisissent presque toujours le modèle du comportement qu'ils voient chez eux, à la maison. Ensuite, ils continueront d'éduquer leurs enfants de la même façon.
Les sociétés démocratiques modernes se sentent concernées par l'éducation de leurs citoyens. Cependant, il existe quelque chose d'encore plus important que l'éducation conventionnelle : le 'hinoukh que les enfants reçoivent à la maison.
Conseils pour les parents
Entraînez-vous à dire “merci” et à formuler des compliments. Vos enfants suivront votre exemple.
Ne dite jamais : “Je le mérite ! ” Vous n'aurez aucune réponse à donner à un enfant qui crie : “Je le mérite. Cela m'est dû ! ”
Soyez reconnaissants ! Accordez de l'importance à vos bénédictions. Souvenez-vous : “Rien ne m'est dû.”
Essayez de vous améliorer. Lorsqu'un enfant réalise que ses parents essaient de devenir de meilleures personnes, il apprendra le véritable sens de l'humilité. De plus, il apprendra également à essayer de se perfectionner lui-même.
Soyez généreux. Donnez de vous-mêmes aux autres. Vous deviendrez un modèle pour ceux qui vous entourent. Même les plus jeunes enfants peuvent intérioriser l'importance de donner.
Souvenez-vous de vos obligations. Concentrez-vous sur celles-ci, plutôt que sur vos droits. Cela donnera à vos enfants une bonne fondation pour toute leur vie.
Les enfants – comme les parents – sont créés à l'image de D-ieu. Apprenez à respecter chaque être humain : c'est toute l'humanité qui fut créée à l'image de D-ieu.
En agissant de la sorte, vous honorerez le Créateur. Dans la mesure où les enfants sont créés à l'image de D-ieu, ils méritent eux aussi notre respect.
Nos enfants nous ont été donnés par D-ieu comme on confie à quelqu'un un objet précieux à garder. D-ieu nous les a confiés dans le but que nous développions leur nature et que nous les éduquions à devenir de bons juifs, des juifs qui craignent D-ieu.
Par conséquent, nous devons adopter envers eux une attitude positive et marquée par l'amour. C'est également la raison pour laquelle nous devons multiplier les encouragements, les compliments et être capables de donner, sans fin.
Souvenez-vous que chaque enfant est un monde à lui seul ! Cela est une fondation primordiale à se souvenir dans le 'hinoukh de nos enfants.
Les tiqounim
La foi dans le monde futur est la fondation de la foi authentique. Beaucoup de mystères de la vie reçoivent un autre sens lorsque l'on comprend que ce monde n'est qu'une partie du processus qui commence bien avant la naissance et qui se prolonge bien après la mort.
Un événement qui a éclaté au sein d'une des saintes communautés d'Israël a bouleversé toute la ville et a soulevé de nombreuses interrogations sur les voies d'HaChem, chez les petits comme chez les grands.
Une jeune femme, originaire d'une des familles les plus importantes de la ville, épousa un commerçant craignant HaChem, qui prodiguait bienfaits et charité autour de lui.
C'était un pilier du secteur immobilier de la ville. Les premières années du mariage se déroulèrent agréablement, et plusieurs enfants naquirent de cette union. La femme était très pudique et s'occupait diligemment de l'éducation des enfants. Elle lisait les Psaumes du roi David, était charitable avec les pauvres de la ville, etc. Le mari voyageait aux fins fonds du pays pour son commerce, tout en consacrant des temps fixes à l'étude de la Tora. Ses actions de bienfaisance s'étendaient sur plusieurs villes et des milliers de pauvres bénéficiaient de sa générosité.
Soudainement, un drame éclata dans la ville. Où ? Dans la maison de ce couple, pourtant tellement modeste. Une maison d'où ne sortait que charité et bienfaisance !
C'est précisément chez eux qu'éclata ce drame effrayant qui fit trembler toute la ville !
Leur fils, âgé de 3 ans, fut tué violemment par un ivrogne non-Juif, que D. nous garde !
Toute la ville fut secouée de ce terrible drame. Pendant la semaine de deuil, des milliers de gens et parmi eux d'importants et célèbres rabbins vinrent présenter leurs condoléances aux parents. Beaucoup s'interrogèrent, mais peu parlèrent : est-ce le salaire des bonnes actions et de la modestie ? Pourquoi HaChem béni soit-Il a-t -Il agit ainsi ? Pourquoi une mort si violente ? De telles pensées sur la providence divine ébranlèrent la foi de certains, qui abandonnèrent la Tora.
Les parents réagirent à ce drame avec foi et soumission. Ils acceptèrent le décret divin avec amour. Ils poursuivirent leurs activités comme par le passé. Pourtant, peu de temps après, un nouveau drame s'abattit sur eux. De mauvaises rumeurs commencèrent à circuler dans la ville : le commerçant intègre et modeste tomba malade et les médecins craignirent le pire. Dans toutes les synagogues on organisa des prières publiques, on récita les Psaumes pour sa guérison. Le commerçant était aimé de tous et beaucoup avaient bénéficié de sa générosité. De plus, c'était un des dirigeants de la communauté et il était responsable de nombreuses institutions de Tora et de bienfaisance. Les prières furent donc récitées du fond du coeur et elles s'élevaient vers les cieux.
Les synagogues étaient pleines et l'émotion fut encore plus grande quand on apprit que les médecins avaient perdu tout espoir de le sauver et qu'ils ne lui donnaient qu'une semaine à vivre. Le rabbin érudit de la ville déclara : “Aucune calamité ne surprend le Juste”(Proverbes 12:21).
Grande fut leur déception et leur douleur quand, après quelques jours, le jeune commerçant rendit son dernier souffle, malgré tout le bien qu'il fit durant toute sa vie. Il partit à la fleur de l'âge, à 35 ans. La jeune veuve qui perdit son soutien, la source de sa vie et de sa joie, ne savait où se tourner pour calmer sa profonde douleur.
Tout le monde ressentait l'importance de la perte et leur esprit était assailli par de nombreuses questions : pourquoi cet homme bon et juste a-t-il été retiré de ce monde ? Pourquoi les nombreuses prières et supplications ont-elles été vaines ? Pourquoi est-il mort, malgré le décret du rabbin de la ville, selon lequel il devait vivre ? Deux ans s'écoulèrent après la mort du Juste. C'était la veille de Chabbat. Comme de coutume, le fils aîné, déjà marié, vint souhaiter
Chabbat Chalom à la jeune veuve, sa mère. Elle tenta de répondre par un sourire, mais malgré elle, des torrents de larmes s'échappèrent de ses yeux.
Son fils la supplia : “Mère, déjà deux ans ont passé ! C'en est assez ! Arrête de pleurer ! Nos sages de mémoire bénie, ont fixé une limite aux pleurs. Celui qui prolonge excessivement sa douleur, est poursuivi par elle ! Ne sommes-nous pas tous croyants et descendants de croyants, connaissons-nous les calculs du Saint béni soit-Il ? Il est certain qu'HaChem agit pour le bien en toute chose ! Tu nous fais souffrir et tu causes aussi une grande douleur à l'âme de père. Il est clair qu'il veut que tu poursuives ta vie. Voilà déjà plusieurs mois que l'on t'a proposé un bon parti, et tu hésites encore.
Chère mère ! Tu dois être forte dans ta foi, être heureuse de ton sort et aller de l'avant”.
La jeune veuve respira profondément. C'était assez ! Elle décida d'en finir avec la douleur, d'en finir avec l'incrédulité ! Elle s'interrogea : ai-je plus de compassion que le Créateur ? HaChem béni soit-Il agit pour le bien en toute chose ! Dorénavant, je serai heureuse ! Ainsi fut sa décision et ce Chabath, elle fut heureuse et souriante. Ses jeunes enfants furent soulagés ; enfin leur mère leur souriait d'un bonheur vrai, sans larmes qui jaillissent aux coins des yeux. Maman se reprend. De nouveau, maman se renforce et encourage. Ils avaient besoin d'un tel changement, comme un bol d'air frais pour la respiration. Un Chabath supplémentaire accompagné de larmes et de tristesse, les aurait plongés littéralement dans un terrible désarroi affectif et spirituel.
Cette nuit-là, la première fois depuis deux ans, la jeune veuve alla dormir sereine et d'un coeur léger. Pour la première fois depuis longtemps, elle s'endormit avec le sourire aux lèvres. Pour la première fois depuis de nombreuses nuits, elle trouva facilement le sommeil sans avoir à se retourner sans cesse dans tous les sens, sans faire appel à sa mémoire de son mari défunt, et à son sourire. Sans se rappeler les bons mots qu'il lui disait. Quelque chose qu'elle avait extirpée de son coeur, quelque chose qui faisait défaut à son âme, lui revenait : la foi !
Elle fit un rêve ! Elle se tenait au milieu d'un jardin magnifique, illuminé de lumières étincelantes. Des senteurs paradisiaques s'élevaient par effluves. Elle comprit qu'elle se trouvait dans le monde d'En-Haut. Parmi les arbres du jardin, elle entrevit un vieillard distingué qui éblouissait. Il s'approcha d'elle et lui demanda si elle désirait rencontrer son mari défunt. Elle opina de la tête. Il la conduisit vers un palais gigantesque, rempli de Justes assis et absorbés par le cours de Tora délivré par le jeune rabbin. A la fin du cours, ce jeune rabbin s'approcha d'elle ; c'était son mari !
“
Mon cher mari !”, s'écria-t-elle avec émotion, “Pourquoi m'as-tu abandonné si jeune ?
Comment peux-tu enseigner ici la Tora, au Paradis ? Tu n'étais pourtant pas un érudit !
Comment est-ce possible ?”
Son mari lui répondit en riant : “Sache que dans une précédente
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a réincarnation, j'étais un très grand gaon, mais célibataire. Lorsque j'ai retrouvé ma place au Paradis, on a plaidé contre moi que je ne pouvais pas y resté sans avoir réalisé la procréation, le premier commandement de la Tora. Je me suis donc réincarné sur terre pour corriger ce manque, me marier, engendrer des enfants et les élever dans la Tora. C'est ainsi que je t'ai épousé et que nous avons élevé des enfants. Une fois cette réparation accomplie, ma mission était terminée et je n'avais aucune raison de rester dans ce bas monde. A présent je jouis du salaire de mes bonnes actions et de la Tora que j'ai étudiée”.
Elle lui demanda : “Pourquoi toutes les prières pour ta guérison et le décret du rabbin de la ville furent-ils ignorés ?”
Son mari lui répondit : “Toutes les prières furent au contraire acceptées. Certaines m'ont aidé à atteindre la place que j'occupe ici et d'autres servirent à aider le peuple d'Israël et à le sauver des décrets qui le menaçaient. Mais comme je n'avais plus rien à faire dans le monde, je n'avais aucune raison d'y rester, c'est pourquoi le décret du rabbin fut inefficace. Quant à toi, il te reste encore beaucoup à faire : tu dois te remarier, donner le jour à d'autres enfants et continuer à t'occuper des nôtres. Tu n'as pas terminé ta mission. Tu dois te fortifier et aller de l'avant”.
“Pourquoi notre jeune fils est-il mort ?” demanda-t-elle.
“Notre jeune fils avait l'âme très élevée d'un Juste pieux. Dans une précédente réincarnation, des non-Juifs l'enlevèrent de son berceau et il fut allaité par une femme étrangère. Ensuite, il fut racheté par des Juifs et il devint un grand Juste. A son décès, on voulu lui donner une place élevée au Paradis, mais l'allaitement de cette femme étrangère avait souillé son âme. On le redescendit dans le monde, afin qu'il soit allaité par une femme pure et c'est toi qui fut choisie, à cause de ta pudeur et de ton intégrité”.
“Pourquoi est-il mort dans des conditions aussi épouvantables ?”, s'écria-t-elle, en se souvenant de son jeune fils dans les bras de l'ivrogne.
Son mari lui dit : “Notre fils bien-aimé devait mourir de toutes façons, car il avait terminé sa mission dans le monde. Au même moment où il devait décéder, un décret terrible menaçait les habitants de la ville, impliquant des tueries et des conversions forcées, à cause des nombreuses transgressions exercées entre les gens. L'âme de notre fils a accepté de mourir d'une mort violente pour expier les fautes et sauver de nombreux adultes et enfants de morts violentes et des sévices qui les menaçaient.
Pour l'âme élevée de notre fils, ce fut un grand mérite qui lui permit d'atteindre une place éminente dans le Paradis, que personne ne peut voir, sauf moi, parce que je suis son père. Quand viendra ton temps, tu pourras aussi jouir de sa compagnie, grâce au mérite des souffrances que tu as subies”.
Il ajouta : “Sache que c'est seulement parce tu as décidé d'être heureuse qu'il me fut autorisé de me révéler à toi. Pendant que tu étais déprimée, il y avait contre toi un si grand accusateur, que tu as failli perdre ton second fils. Quant à mes efforts pour me révéler, ils sont restés vains”.
Son mari se tut un peu, puis reprit d'une voix douce : “J'ai terminé ma réparation, mais ta vie n'est pas finie. Vas et remarie toi avec celui qu'on te propose et continue à vivre dans le bonheur. Le temps est si précieux, il est dommage de le gâcher. Poursuis ta mission et ta réparation. Vas en paix”.
Son mari disparut et elle s'éveilla de son sommeil. Le monde lui parut neuf et beau.
Elle comprit à présent ce qu'il lui restait à faire. Elle comprit que toutes les questions qui l'assaillaient, elle et les gens de la ville, étaient superflues et insignifiantes. A partir du moment où la Tora décrète qu'HaChem est juste et droit, c'est la vérité et on ne peut formuler aucune objection. Il n'est pas toujours possible de recevoir des réponses à ses questions dans un songe nocturne. Le bon conseil consiste à se renforcer dans une foi simple, à savoir que tout est régi par le Saint béni soit-Il, et que tout ce qu'Il fait, est fait pour le bien éternel de chacun.
Sache aussi que l'homme ne peut discerner sa voie que s'il est heureux de son sort, ce qui est l'expression de la foi envers la providence divine à son égard : il sait alors parfaitement que tout est régi pour son bien par le Créateur.
Une mission à accomplir
L'homme vient dans ce monde en mission. La vie dans ce monde n'est pas constante mais elle dépend, d'un bout à l'autre, de la réussite de sa mission et de sa réparation.
La mort de l'homme, même si elle semble être le résultat du hasard, d'un accident, etc. provient d'un décret de D., béni soit-Il, au temps fixé et dans les conditions prévues par le Créateur. Untel vient au monde pour vivre 70 ans, un autre, 20 ans, un troisième, 5 ans, etc. Il est décrété pour l'un de mourir prématurément, tandis qu'un autre voit ses jours augmentés, etc. Les calculs célestes sont nombreux : les mérites sont examinés, les obligations, les réincarnations précédentes, etc.
Certaines âmes viennent dans ce monde pour réparer une chose particulière, et aussitôt après la réparation, elles quittent ce monde pour rejoindre leur place au Paradis. En général, les personnes qui les ont connus, reconnaissent après leur décès que c'étaient des êtres exceptionnels, qui n'avaient pratiquement pas de mauvais penchant, qu’ils étaient aimables, raffinées, etc. C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner de voir des jeunes gens qui n'ont pas fauté, disparaître soudainement. Ils ont tout simplement accompli leurs réparations.
Sache que la raison essentielle pour laquelle ces jeunes gens sont si bons, repose sur le fait qu'ils ne viennent dans ce monde que pour une réparation très précise. Dans un cas où le mauvais penchant d'un homme est particulièrement fort, là se trouve sa réparation (le Ari z'l). En revanche, les mauvaises inclinations de la majorité des gens, indiquent qu'ils sont venus pour réparer de nombreux problèmes.
Une courte visite
Parfois, une âme peut venir dans ce monde pour un temps très limité, ainsi qu'il est rapporté à propos d’un disciple du Ari z'l, qui fut convié à une circoncision comme parrain (syndic) et aussitôt après la circoncision, le nourrisson mourut !
Comme tout le monde gémissait et pleurait, le disciple leur dit : “Pourquoi pleurer ?
Vous devriez plutôt vous réjouir ! Vous avez eu le mérite de donner naissance à Rabbi Yossef Caro z'l (l'auteur du Beit Yossef )”.
Il leur expliqua avoir vu grâce à sa clairvoyance, que lorsque le Beit Yossef mourut et qu'il arriva au ciel, on lui annonça qu'il avait parfaitement réalisé tous les commandements, sauf la circoncision. En effet, à sa naissance il tomba malade et on retarda sa circoncision de plusieurs jours. Cela ne répondait donc pas aux exigences imposées à son âme, ainsi qu'il convenait à son niveau élevé. Le Beit Yossef demanda comment il pouvait réparer ce manque et on lui répondit qu'il devait renaître et qu'aussitôt après la circoncision, il rejoindrait sa place au Paradis.
Le disciple du Ari z'l, qui connaissait toutes les âmes avec une grande précision, leurs réincarnations et leurs réparations, témoigna donc que cet enfant ne vint au monde que pour réparer un seul et unique commandement, la circoncision du huitième jour.
Mais pour les gens privés de clairvoyance, il semblait qu'il s'agissait d'une autre catastrophe naturelle.
Une personne pourrait s'exclamer : “Que puis-je faire ? Je n'ai tout simplement d'argent pour éviter les dettes !”
Nous devons savoir qu'il existe un principe selon lequel une personne est dirigée dans la direction vers où elle désire aller. Par conséquent, la première chose à faire consiste à accepter ce principe en notre fort intérieur comme une vérité absolue et admettre que nous sommes obligés de rembourser nos dettes. Ensuite, nous devons agir d'une façon qui montre que nous avons pris réellement sur nous la responsabilité de rendre l'argent que nous devons. Cela signifie que nous avons décidé –avec une conviction certaine – de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour effacer nos dettes. Ceci inclut : prier et nous repentir de toutes nos forces ; également, nous devons nous efforcer à saisir toutes les occasions possibles afin de sortir de notre situation.
Dans ce cas, il est évident qu'une aide céleste puissante viendra à notre aide et qu'en fin de compte, nous pourrons rembourser nos dettes.
De fait, lorsqu'une personne retrouve son esprit et qu'elle possède une morale fondamentale saine, elle perçoit sans difficulté qu'il est impensable qu'elle ne rende pas aux personnes concernées l'argent qu'elle leur doit. Non seulement elle sait qu'elle doit les rembourser, mais elle sait également qu'elle doit le faire selon les termes qui étaient convenus entre elles !
Cette résolution provient d'une vérité toute simple : une personne normale ne peut même pas penser qu'elle puisse être à l'origine d'une douleur ou d'une souffrance ressentie ou vécue par une tierce personne. À l'opposé, elle fera tout ce qui lui est possible pour améliorer la situation des personnes de son entourage.
C'est pour cette raison qu'une personne normale rembourse ses dettes ! Chaque jour de sa vie, elle agit comme il le faut : dans le domaine spirituel, elle saisit chaque occasion pour prier et supplier Hachem pour qu'Il l'aide à ne pas infliger de douleurs à un de ses contemporains. Cette personne se repent de ses fautes qui expliquent les dettes auxquelles elle doit maintenant faire face.
Dans le domaine matériel, elle ne perd pas son temps avec des futilités. Plutôt, elle travaille le plus grand nombre d'heures possible, peu importe le type d'emploi qu'elle doit accepter pour sortir de sa situation inconfortable.
Également, elle est prête à réfléchir sérieusement à tous les conseils censés qu'elle peut recevoir. Elle réduit son propre budget au strict minimum et évite à tout prix d'emprunter de l'argent, même s'il s'agit de sommes réduites et pour un temps relativement court : elle ne désire sous aucun prétexte aggraver sa situation présente et augmenter ses dettes ! Si elle est obligée, elle n'hésite pas à vendre ses propres biens pour ne pas devoir de l'argent à d'autres personnes, etc. Elle agit de la sorte jusqu'au jour où elle aura fini de rembourser les sommes qu'elle doit !
Logique fondamentale
Il arriva qu'un des 'hassid du rabbin de la ville de Monsey (États-Unis) voulut se rendre au mariage d'un des ses frères à une très grande distance de son lieu de domicile. Le 'hassid avait déjà des dettes à rembourser et le voyage aurait représenté des frais importants. Le rabbin lui interdit tout simplement de se rendre au mariage de son frère !
Il lui dit que la plus élémentaire des logiques voulait qu'il ne dépense pas d'argent pour le mariage de son frère. Plutôt, il devait donner à la personne à qui il devait une certaine somme, le montant d'argent qu'il aurait dépensé pour le voyage.
Une personne qui doit de l'argent à d'autres doit prendre conscience de ceci : l'argent qu'elle a dans sa poche n'est pas à elle ! Chaque fois qu'elle achète quelque chose avec cet argent –où qu'elle l'utilise pour autre chose – elle dépense l'argent de la personne envers laquelle elle est endettée.
Une moraleirréprochable
Une personne qui possède une honnêteté minimale est dotée d'une morale irréprochable lorsqu'il s'agit de rembourser ses dettes. Cette personne assume la totalité de ses responsabilités et elle ne compte pas les efforts qu'elle doit faire pour rendre l'argent qu'elle doit. De fait, lorsque Hachem voit qu'il s'agit d'une personne dotée d'une droiture d'esprit, Il vient à son aide pour la sortir de la situation difficile dans laquelle elle se trouve.
Cependant, d'autres personnes ne pensent qu'à elles. Elles s'exclament : “Je ne peux rien faire ! Quelle est l'alternative ?” Ces personnes font preuve de négligence ; pour elles, la réalité est toute simple : leur situation les empêche de rembourser leurs dettes à temps.
De tels individus doivent savoir qu'en agissant ainsi, ils ont abandonné leur droiture d'esprit et toute forme de morale. Lorsqu'on sait que l'être humain a été créé “à l'image de D-ieu”, ils portent atteinte à l'intégrité de ce concept. Il est évident qu'un tel état d'esprit ne les aidera pas à sortir de leur situation et à rembourser leurs dettes.
Comme conséquence de leur faiblesse, c'est exactement l'opposé qui leur arrive : leurs problèmes s'aggravent et leurs dettes atteint des proportions hors de contrôle.
D-ieu n'apporte aucune aide à ces personnes car Il voit qu'elles ne possèdent pas de véritable morale et qu'elles n'assument pas leurs responsabilités qui consistent à rembourser l'argent qu'elles doivent. Il s'ensuit que c'est précisément ce type de négligence –où l'on s'exclame : “Je ne peux rien faire !” – qui démontre une absence évidente de morale. Partant, Hachem abandonne ces individus à leurs problèmes et Il ne les aide d'aucune façon. C'est dans de tels cas que les personnes concernées doivent s'attendre à faire face à des dettes de plus en plus importantes.
Une personne doit se repentir pour son manque d'intégrité morale. Pour cela, elle doit accepter de prendre sur elle l'entière responsabilité de sa situation, déployer le maximum d'efforts pour sortir de ses problèmes et faire tout ce qui est en son pouvoir pour rembourser les sommes qu'elle doit. En d'autres termes, la personne ne doit même pas envisager la possibilité qu'elle puisse être la cause de problèmes pour une tierce personne, dans son cas son créditeur.
Elle doit multiplier les prières et faire en sorte que celles-ci proviennent réellement du plus profond de son coeur. Tout cela amènera la personne à faire une téchouva (repentir) complète. C'est seulement lorsque tous ces efforts auront été déployés –même si cela peut exiger d'elle qu'elle demande de l'argent à une tierce personne afin d'en rembourser une autre – qu'elle pourra payer ses dettes à temps ! La raison est que dans ce cas, il est
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a certain qu'Hachem viendra à son aide.
Par conséquent, il existe un message clair pour toutes les personnes qui désirent conserver une honnêteté irréprochable et ne pas entrer dans le cercle vicieux des dettes. Dès l'instant où l'on s'aperçoit que nous risquons d'avoir des dettes, nous devons immédiatement nous ressaisir. Cela signifie que nous devons comprendre la nécessité absolue de rembourser à temps les sommes d'argent que nous devons !
Dans ce cas, le cercle vicieux qui s'ouvrait devant nous ne mettra pas longtemps à se refermer.
D'autre part, si une personne est déjà submergée par des dettes importantes, la logique précédemment citée s'applique avec encore plus de force. Une personne de la sorte doit faire preuve d'une détermination sans faille et elle doit se convaincre qu'il lui faudra à tout prix rembourser le plus vite possible les sommes d'argent qu'elle doit.
Cette personne doit tout mettre en oeuvre – autant dans le domaine spirituel que matériel pour réparer les dégâts qu'elle a déjà causés et rectifier ses mauvaises actions qui l'on menées à devenir endettée. même si cela peut exiger d'elle qu'elle demande de l'argent à une tierce personne afin d'en rembourser une autre qu'elle pourra payer ses dettes à temps ! La raison est que dans ce cas, il est certain qu'Hachem viendra à son aide.
Par conséquent, il existe un message clair pour toutes les personnes qui désirent conserver une honnêteté irréprochable et ne pas entrer dans le cercle vicieux des dettes. Dès l'instant où l'on s'aperçoit que nous risquons d'avoir des dettes, nous devons immédiatement nous ressaisir. Cela signifie que nous devons comprendre la nécessité absolue de rembourser à temps les sommes d'argent que nous devons !
Dans ce cas, le cercle vicieux qui s'ouvrait devant nous ne mettra pas longtemps à se refermer.
D'autre part, si une personne est déjà submergée par des dettes importantes, la logique précédemment citée s'applique avec encore plus de force. Une personne de la sorte doit faire preuve d'une détermination sans faille et elle doit se convaincre qu'il lui faudra à tout prix rembourser le plus vite possible les sommes d'argent qu'elle doit.
Cette personne doit tout mettre en oeuvre – autant dans le domaine spirituel que matériel – pour réparer les dégâts qu'elle a déjà causés et rectifier ses mauvaises actions qui l'on menées à devenir endettée.
PARACHA ‘HOUKAT
D.ieu enseigne à Moché les lois de la « Vache Rousse ».
Après quarante ans d’errance dans le désert, le Peuple juif arrive dans le désert de Tsin. Myriam quitte ce monde et le peuple, privé du puits de Myriam, réclame de l’eau. C’est alors que Moché va frapper le rocher pour qu’en jaillisse de l’eau (au lieu de lui parler). L’eau jaillit mais ni Moché ni Aharon ne pourront entrer en Terre Sainte.
Aharon meurt et lui succède alors son fils Eléazar. Le peuple parle encore une fois contre D.ieu et Moché. C’est alors que survient une épidémie qui sera enrayée par un serpent d’airain brandi par Moché.
Moché mène des batailles contre les rois Si’hon et Og, et conquiert leurs terres, à l’est du Jourdain.
Cette semaine, nous lisons le récit d’un miracle. Pour la dixième fois, le Peuple juif se plaint à Moché des conditions de vie dans le désert. D.ieu entend leurs récriminations et envoie des serpents venimeux qui les mordent et en tuent de nombreux. Moché prie pour eux et D.ieu lui ordonne de fabriquer un serpent de cuivre, de l’attacher à une longue perche. Tous ceux qui auront été mordus regarderont ce serpent et seront guéris. (C’est d’ailleurs là l’origine du « caducée » des médecins, symbole de la guérison, qui représente un serpent autour d’un mat).
Nos Sages commentent : Etait-ce le serpent qui apportait la guérison ? Non, mais lorsque les Juifs regardaient vers le haut, ils tournaient leur cœur vers D.ieu et étaient alors guéris.
Le serpent est, de toute évidence, une figure symbolique, qui nous renvoie au Jardin d’Eden, où il fut la cause de la faute originelle.
Cependant, le serpent possède également un certain nombre de connotations positives. En fait, le terme hébreu pour « serpent », Na’hach, a la même valeur numérique que le mot Machia’h. Et il est bien connu qu’en hébreu, les équivalences numériques ne tiennent pas au hasard mais qu’elles indiquent un concept commun.
Troisième remarque : le mot Na’hach, « serpent », a la même racine que le mot Ne’hochèt ; « cuivre ». Ce métal, s’il est apprécié, est considéré comme utile plutôt que précieux. Les pièces de monnaie en cuivre sont bien celles qui ont la plus petite valeur !
Le cuivre peut servir à fabriquer des objets. Ils ne sont pas précieux mais utiles. Contrairement à l’or ou à l’argent, ce métal n’est pas une fin en soi mais sert d’intermédiaire fonctionnel.
Les trois idées que nous venons de mentionner sont reliées. Le serpent symbolise le désir de l’homme pour les satisfactions matérielles. Cela ressort, de façon évidente, de la réponse de ‘Hava (Eve) à la tentation du serpent : « Elle vit que l’arbre était goûteux et désirable à l’œil ». Le désir, en soi, n’est pas un défaut. Bien au contraire, le désir peut être positif parce qu’il nous sort de l’inertie et nous pousse à agir.
Mais par ailleurs, il ne fait aucun doute que le désir peut également être néfaste. Quand les désirs de l’homme ne se concentrent que sur la matérialité, ils l’empoisonnent, tout comme le venin du serpent. Ils le détournent de sa véritable humanité et en font un esclave de ses penchants et passions naturels.
Le serpent, le désir, doit être attaché en haut d’une longue perche, de sorte que l’homme devra lever la tête et comprendre l’intention de D.ieu. Par ailleurs, les objets en cuivre sont utiles et lui permettent d’utiliser la matérialité qu’il désire dans un but spirituel. Il s’agit ici de l’œuvre de notre vie : ne pas rechercher la spiritualité transcendante qui nous élève au-dessus des contingences matérielles mais aspirer à une solide conscience de D.ieu qui nous engage dans des activités matérielles, afin de mieux encore accomplir Son intention.
L’achèvement de ce processus aura lieu à l’Ere de Machia’h qui élèvera le monde à un niveau de conscience supérieure même à celui que possédaient Adam et ‘Hava dans le Jardin d’Eden. Eux ne savaient comment concilier le matériel et le spirituel : c’était là le cœur de leur faute. Par contre, à l’Ere de Machia’h, la Divinité sera apparente dans chaque élément qui existe, même dans ce que nous considérons maintenant comme de la pure matérialité.
Perspectives
Dans l’une des prophéties concernant la période messianique, Maïmonide statue qu’alors, la maladie n’existera pas. L’absence de maladie sera, d’une part, la conséquence naturelle des progrès des connaissances et de la profusion de la bonté qui caractérisera les Temps Futurs.
Mais ce sera également une réponse à l’atmosphère spirituelle qui régnera alors.
Dans la mystique juive, il est expliqué que ‘Holé, le mot hébreu pour « malade » a une valeur numérique de 49. Il existe 50 portes de la Compréhension dans le monde, 50 niveaux de connaissance de D.ieu et de relation avec Lui. Par sa propre initiative, l’être humain ne peut en atteindre que 49. La cinquantième porte lui est inaccessible.
Quelle est la source de toutes les maladies dans le monde ? Notre incapacité à dépasser le 49ème niveau. Consciemment ou inconsciemment, notre âme est malade d’amour pour D.ieu. Cette aspiration intérieure, jamais satisfaite, le fait d’être « malade d’amour », crée un déséquilibre qui est la racine des maladies physiques.
A l’époque de Machia’h, « la terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme les eaux couvrent le lit de l’océan ». Il n’y aura plus un tel manque car la conscience de D.ieu sera accessible à tous.
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Paracha Balak
Un Sage et sa conduite
Le Talmud relate (Sanhédrin 63b) : Quand Oula vint (à Babylone, en provenance d’Erets Israël)
Rava lui demanda : « Où as-tu passé la nuit ? »
(Oula) lui dit : « A Kalnebo ».
(Rava) répondit : « N’est-il pas écrit : ‘Et tu ne mentionneras pas le nom d’autres dieux ?’ »
(Oula) répondit : « Rabbi Yo’hanan a enseigné ce qui suit : ‘(Le nom de) n’importe quel faux dieu rappelé dans la Torah peut être mentionné’ ».
Apparemment, une question se soulève : bien qu’il soit permis de mentionner le nom d’un faux dieu rappelé dans la Torah, il ne semble pas désirable de le faire. Plus encore, nos Sages indiquent l’importance d’un discours raffiné, soulignant comment, dans plusieurs exemples, la Torah ajoute des mots supplémentaires plutôt que de citer le mot Taméh, « impur ».
Il est sûr qu’Oula aurait pu trouver le moyen de répondre à la question de Rava, sans évoquer le nom d’un faux dieu.
La puissance de la Torah
La difficulté que l’on vient de souligner peut se résoudre en observant l’explication de l’enseignement de Rabbi Yo’hanan proposée par le Yeréim.
« A partir du moment où la Torah mentionne (le nom d’un faux dieu), il est d’ores et déjà annihilé. C’est pour cette raison même que si la Torah l’a mentionné, nous pouvons le mentionner ».
Le statut du Yeréim ne peut pas se comprendre dans son simple sens littéral. Car il existe de fausses déités auxquelles la Torah se réfère, comme Baal Péor, cité à la fin de la Paracha de cette semaine, dont le service s’est perpétué bien longtemps après.
L’interprétation semble plutôt souligner que la mention que fait la Torah d’un faux dieu annihile son importance aux yeux de celui qui étudie cette partie de la Torah. Les mots de la Torah l’imprimeront de la futilité du service d’autres idoles, prouvant que ces déités n’apportent rien à ceux qui les révèrent et que, lorsque les Juifs ont erré et les ont adorés, ils en ont été sévèrement punis.
Pour aller plus loin, chaque Juif désire observer la Torah et ses Mitsvot et méprise les faux dieux. Le fait même d’étudier la Torah réveille en lui ce désir profond et inspire à chacun le désir de se consacrer à la Torah et de rejeter toute autre forme de service.
Et « c’est pour cette raison même que si la Torah l’a mentionné, nous pouvons le mentionner ». Quand un Juif étudie la Torah et s’y identifie, il fait jaillir le potentiel Divin qui y est contenu. Cela lui donne de la force, lui permettant de mentionner un faux dieu pour annihiler son influence.
Une transition spirituelle
Nous pouvons désormais comprendre la conduite d’Oula. Nos Sages statuent (Avoda Zara 8a):
« Un Juif vivant en Diaspora sert de fausses divinités dans la pureté ». Car en Erets Israël, la Providence Divine se dévoile de façon plus visible alors qu’en Diaspora, l’influence Divine se cache dans l’ordre naturel. Tout comme le service des idoles implique de baisser la tête devant elles, ainsi, lorsque l’on vit en Diaspora, on subjugue son processus intellectuel aux forces qui contrôlent l’ordre naturel.
Au moment de quitter la sainteté d’Erets Israël et de pénétrer en Babylonie, Oula sentit la transition spirituelle et ressentit le besoin d’insister sur l’annihilation des faux dieux. Faisant appel à la force de la Torah qu’il avait acquise par son étude, en Erets Israël, il mentionna le nom de ce faux dieu, dans l’intention de détruire son influence.
Annihiler et transformer
La discussion que l’on vient d’évoquer apporte un éclaircissement sur une question que soulève le nom de la Paracha de cette semaine : Balak. Balak était un homme impie, un roi immoral qui haïssait le Peuple juif et voulait le détruire. Pourquoi son nom a-t-il donc été immortalisé par le nom de cette Paracha ? Nous Sages déclarent que l’on ne doit pas nommer quelqu’un sur le nom d’un impie. Il est donc évident que cela s’applique a fortiori pour le nom d’une section de la Torah.
Mais ce que l’on a dit précédemment apporte une explication. Nommer la Paracha Balak est un moyen de détruire les forces qui lui sont associées. Et comme le relate la Torah, le dessein de Balak fut totalement renversé. Le nom Parachat Balak est une source éternelle d’influence positive, démantelant toute force qui tente de nuire au Peuple juif.
Et comme nous pouvons le lire dans le récit de la Torah, non seulement le projet de Balak fut-il détourné mais Bilaam, que Balak voulait utiliser pour maudire le Peuple juif, le bénit-il, ajoutant également des bénédictions qui seront manifestes avec la venue de Machia’h. Le nom Balak sert-il donc non seulement à la destruction du mal mais également à sa transformation en une influence positive.
Atteindre l’essence
PARACHA PIN’HAS
La prêtrise peut-elle être une récompense ?
La Paracha de cette semaine commence ainsi : « Pin’has, fils d’Elazar a calmé Ma colère contre les Enfants d’Israël en défendant avec zèle Ma cause auprès d’eux C’est pourquoi Je lui ai accordé une alliance de paix. Lui et ses descendants posséderont une alliance éternelle de prêtrise parce qu’il a agi avec zèle au nom de son D.ieu ».
Une question se soulève : l’acte de Pin’has, l’exécution de Zimri, comme il est décrit à la fin de la Paracha de la semaine dernière, demandait du courage et du sacrifice. Il est sûr qu’il méritait d’être loué et récompensé. Cependant, il est curieux que Pin’has reçut « une alliance éternelle de prêtrise » comme gratification. Car la prêtrise ne peut s’obtenir par des entreprises humaines. Elle ne dépend en aucun cas d’accomplissements spirituels. Comme le commente Rachi, tout comme l’on ne peut changer le matin en soir, l’on ne peut altérer la définition de la prêtrise. Puisque Pin’has n’était pas, auparavant, un Cohen, comment sa conduite, aussi vertueuse qu‘elle ait pu être, lui fit mériter cette distinction ?
Un service sans limite appelle une réponse sans limite Pour répondre à cette interrogation, il nous faut comprendre la qualité de Pin’has dont la Torah fait l’éloge : son zèle. Pourquoi l’utilisation de ce terme ? Tout d’abord, Pin’has risqua sa vie. Bien que Zimri fût épaulé par toute sa tribu, et qu’il leur aurait été aisé de tuer Pin’has, il ne prit pas en compte le danger qu’il courait. Ce qui le préoccupait était le danger spirituel qui menaçait le Peuple juif et pour éliminer cette menace, il était prêt à donner sa propre vie.
De plus, l’engagement de Pin’has impliquait une dimension encore plus profonde. Nos Sages relatent que lorsqu’un Juif cohabite avec une non Juive, « le zélé a (le droit) de le frapper ». Cependant, « bien que ce soit une loi, aucune décision n’en est issue ». Cela signifie que si quelqu’un venait interroger un tribunal juif pour savoir s’il doit commettre un tel acte, la cour ne devrait pas lui commander de le faire.
Ainsi, non seulement Pin’has risqua-t-il sa vie, mais il le fit, quand bien même il n’en avait pas l’obligation. S’il avait laissé les choses se passer, personne ne l’aurait critiqué. Mais il agit différemment : il prit lui-même l’initiative et souleva ainsi les critiques. Nos Sages statuent qu’il agit contre le désir des sages et que si D.ieu ne l’avait pas loué, comme nous l’avons lu plus haut, il aurait été mis au ban et jeté dans l’ostracisme.
Qu’est-ce qui le motiva donc ? Il voulait « calmer la colère que D.ieu éprouvait envers les Enfants d’Israël ». Il avait compris ce qui devait être fait pour atteindre ce but et il était prêt à prendre tous les risques pour ce faire.
C’est cela le zèle : le fait de mettre de côté son bien-être spirituel et son bien-être physique, et de se lancer dans un engagement sans limite pour accomplir la volonté de D.ieu. Quand une personne prend un engagement sincère d’une telle nature, l’étincelle Divine, que chacun d’entre nous possède, peut jaillir.
Et par le même biais, une telle approche suscite une réponse sans limite de D.ieu. Car lorsqu’un homme va au-delà de ses limites, dans son service de D.ieu, D.ieu lui accorde des récompenses qui ne se confinent pas dans les lois naturelles. C’est donc pour cette raison que Pin’has reçut le statut de Cohen.
Tempérer le zèle par l’amour
Nos Sages identifient Pin’has au prophète Eliahou.
Et de fait, le service du prophète Eliahou se caractérisait également par le zèle, comme il est écrit : « J’ai été très zélé par amour pour D.ieu, le seigneur des armées ». Pourtant, quand Eliahou fit cette déclaration, il opposait sa propre conduite à celle du Peuple juif en général, auquel il reprochait d’ « avoir abandonné l’alliance (de D.ieu).
D.ieu refusa d’accepter ces paroles de critiques. Il nomma Eliahou « ange de l’alliance » et le chargea d’assister à toutes les circoncisions du Peuple juif, à tout jamais, pour qu’il puisse témoigner de leur fidèle adhésion à l’alliance de D.ieu.
D.ieu enseigna à Eliahou que son zèle devait se tempérer d’Ahavat Israêl, d’amour pour chacun des membres de notre peuple, et qu’il devait s’efforcer de rechercher ses qualités. Ces caractéristiques devinrent tellement inhérentes à la mission personnelle d’Eliahou que lorsque le prophète Mala’hi évoque le retour d’Eliahou pour annoncer la venue du Machia’h, il déclare qu’Eliahou « fera retourner le cœur des pères à leurs enfants et le cœur des enfants à leur père ». De même Rambam, lorsqu’il décrit la mission d’Eliahou, statue qu’ « il ne viendra que pour établir la paix ».
C’est ainsi que, dès le début, pour indiquer cette direction, D.ieu dit à Pin’has qu’en récompense de son zèle, Il lui donnait « une alliance de paix ».
Prendre l’initiative
Ces deux élans, le zèle et la paix, sont d’une actualité essentielle. Nombreux sont les membres de notre peuple qui vivent étrangers à leurs propres racines. Et pourtant, l’avenir de notre peuple dépend d’un engagement emprunt de zèle pour perpétuer notre héritage. Car c’est l’intime conviction, jaillissant de l’étincelle divine que nous possédons tous, qui pénètre l’autre. Les arguments intellectuels ne peuvent pénétrer le cœur. Un cœur s’ouvre à un cœur. C’est un engagement emprunt de zèle, tempéré par la chaleur et l’amour qui peut inciter les autres à découvrir l’étincelle divine qu’ils possèdent eux-mêmes. On peut entrevoir encore une autre dimension au zèle de Pin’has. Il n’était pas le dirigeant du Peuple juif. Moché, Eléazar et les Anciens occupaient des postes hiérarchiques bien plus importants. Et cependant, quand le besoin s’en fit sentir, Pin’has n’attendit pas les ordres des dirigeants. Il prit lui-même l’initiative. La même chose s’applique aujourd’hui, car chacun de nous a une contribution personnelle à apporter. Avec l’assurance qui naît de la vérité de notre conviction, nous devons prendre l’initiative de répandre le bien et la paix. Ces efforts précipiteront la venue du temps où Eliahou, identifié comme Pin’has, reviendra. Alors « la voix du héraut annoncera de bonnes nouvelles », la venue du Machia’h et la Rédemption de notre peuple et de toute l’humanité.
PARACHA MATOT-MASSEI
Les deux tribus et demie
Les tribus de Réouven, Gad et la moitié de celle de Ménaché voulaient s’installer à l’est du Jourdain, terres extrêmement fertiles et où leurs troupeaux pourraient paître aisément. Ainsi eux pourraient se consacrer à l’étude de la Torah. Cette demande, qui suscita, au préalable la colère de Moché, ne ressemble-t-elle pas aux arguments des Explorateurs, désirant rester dans le désert où ils pourraient consacrer tout leur temps à l’étude de la Torah et à la prière, sans préoccupations matérielles ?
Cela est infirmé dans la mesure où les membres de ces tribus promirent à Moché qu’ils pénétreraient en Israël avec le reste du peuple. En effet, ils étaient prêts à laisser leur femme, leurs enfants et leurs possessions sur la rive est et à marcher en tête du peuple pour conquérir la terre et aider les autres à s’y installer. Ils ne reviendraient à leurs propres territoires que lorsque tout le monde serait établi. Et c’est alors que Moché accepta leur demande.
D.ieu désire que le Peuple juif réside en Israël et fasse de la Torah et des Mitsvot son quotidien. Il faut cultiver, construire, édifier le pays, servir D.ieu dans de multiples activités. Et bien que beaucoup de temps soit consacré aux activités matérielles, s’en acquitter dans l’esprit de la Torah permet de construire une Dirah Beta’htonim, une résidence pour D.ieu dans le monde ici-bas.
Certes, notre peuple a également besoin de personnes qui vouent leur temps à la prière et à l’étude. Mais ces gens doivent prendre part à l’établissement en Erets Israël, comme le firent Réouven, Gad et la moitié de la tribu de Ménaché. C’est en aidant ceux qui passent la plus grande partie de leur temps à travailler la terre qu’ils peuvent, eux-mêmes, servir D.ieu dans la sérénité d’une vie de berger tranquille.
Consoler le père- Consoler l’enfant
Les Parachiot de Matot et Massé sont réunies et lues le même Chabbat, à deux occasions : quand ce Chabbat précède le mois de Mena’hem Av (ce qui est le cas, cette année) ou quand ce Chabbat est le premier du mois de Mena’hem Av.
Nos Sages commentent que toutes les sections de la Torah sont liées à la période au cours de laquelle elles sont lues. Il nous revient donc de conclure que Matot et Massé sont liés au mois de Mena’hem Av.
Ce lien est encore plus marquant que celui qui unit ces deux portions avec la période des trois semaines de demi-deuil, connue sous le nom de Bein Hamétsarim, au cours de laquelle elles sont toujours lues.
Il est une coutume juive, et une coutume juive est elle-même considérée aussi sacrée qu’une loi, de se référer au mois d’Av, quand on bénit ce mois nouveau, par les termes de Mena’hem Av
Le sens littéral de cette expression est rendu par « consoler le père ». Ainsi, cela signifie que le Peuple juif console son Père dans les Cieux. Et D.ieu, notre Père, a besoin de consolation, comme on le comprend d’après les paroles de nos Sages qui affirment que D.ieu s’exclame : « Malheur au Père Qui a exilé Ses enfants ! » (Bra’hot 3a).
C’est dans le même esprit que l’on peut comprendre le lien entre Mena’hem Av et les Parachiot Matot et Massé. Un Juif désire la consolation, durant ce mois mais il ne la désire pas tant pour lui-même que pour son père. Ce concept est développé dans ces sections de la Torah.
Massé relate la manière dont D.ieu ordonna à Moché de combattre les Midianites, en ces termes : « Arrache aux Midianites la rétribution du Peuple juif » (Bamidbar 31 :2).
Cependant, quand Moché transmit ce commandement au Peuple juif, il dit : « Pour arracher la rétribution de D.ieu à Midian ».
Le Sifri commente : « Moché dit au Peuple Juif : ‘ne vous ne vengez pas de la chair et du sang. Vous vengez (D.ieu), Celui Qui parla et (fit) exister le monde ».
Ce thème trouve un écho dans la Paracha Massé. En effet, le verset statue : « Vous ne souillerez pas la terre dans laquelle Je réside. Car Moi, D.ieu, réside au sein du Peuple juif ». Et le Sifri de commenter : « Les Juifs sont aimés (par D.ieu). Même lorsqu’ils sont souillés, la Che’hina (la Présence Divine) réside parmi eux Les Juifs sont aimés (de D.ieu).
Où qu’ils soient exilés, la Che’hina est avec eux et quand ils reviennent, la Che’hina revient avec eux ».
C’est ainsi que l’exil n’affecte pas seulement le Peuple juif mais, pour ainsi dire, la Che’hina est également en exil. Il est donc aisé de comprendre que la Délivrance de la Che’hina est d’une importance capitale. C’est la raison pour laquelle Mena’hem Av, « consolation du Père », met l’accent sur l’apaisement de D.ieu.
Mais il nous faut encore comprendre pourquoi Mena’hem Av n’évoque pas la consolation de l’enfant, la consolation du Peuple juif.
Cela vient du fait qu’un Juif est si profondément « enraciné » dans D.ieu que tout ce qu’il veut, tout ce qu’il désire, son statut d’exilé, etc., ne sont pas considérés comme lui appartenant à lui seul. S’il est exilé, son père, pour s’exprimer ainsi, est automatiquement dans l’exil. De la même façon, la consolation du Père est la consolation de Ses enfants.
Il ne peut donc y avoir de plus grande consolation pour les enfants que Mena’hem Av, la « consolation du Père ».
Gardes ta langue !
L’interdiction du Lachone HaRa
Il est interdit de raconter quelque chose de mal, même quand ce qu’on raconte est vrai. Cela s’appelle partout dans le langage des Sages Lachone HaRa. Et si l’histoire contient aussi du mensonge, qui font que la personne dont on parle en sera plus méprisée, cela s’appelle motsi chem ra, le châtiment en est beaucoup plus sévère, et cela fait également partie de rekhilout (le colportage), ainsi qu’il est dit : «Ne vas pas colportant le mal parmi les tiens» (Vayikra 19).
C’est une interdiction particulière que la Torah a écrite à ce propos, mais il existe également de nombreuses interdictions et injonctions qui sont transgressées par celui qui dit une seule parole de Lachone HaRa. Il y a tant d’interdictions dans un seul mot de Lachone HaRa que chacun doit faire excessivement attention.
Les règles de la pudeur dans les lieux de travail
Des employés hommes et femmes qui travaillent ensemble ne doivent pas parler de sujets qui n’ont pas un rapport direct avec leur travail, par exemple les nouvelles politiques ou autres, et ne doivent même pas essayer de ramener un des autres employés au judaïsme. Toute parole nécessaire au travail doit être prononcée avec retenue, sans aucun signe de rapprochement ni de relation personnelle, et on ne doit pas mêler à la conversation des plaisanteries ni des paroles légères. On ne s’adressera pas l’un à l’autre par le prénom ou par un surnom, mais uniquement par le nom de famille. Quand le directeur veut féliciter une employée sur son dévouement, il a le droit de lui dire qu’elle a bien agi, mais il est absolument interdit de lui donner des qualificatifs personnels, et à plus forte raison de la flatter, ce qui serait une faute grave !
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM p.23
Rabbi Méïr. Rabbi Mari, fils de Rav Bizna. Mari, fils de Avoua. Rav Mari, fils de Mar. Rav Mari. Rav Mari Bérav H’isda. Mari Bérav Houna, Bérabbi Yirméya, fils de Abba. Mari, fils de Issak (ils sont deux à porter ce nom). Rav Mari, fils de Issour Guiyori. Rav Mari, fils de Rah’èl, fille de Chmouèl. Rav Mari, fils de Rav Kahana. Mari, fils de Mar ‘Houkva. Rav Mari, fils de Rav Achi. Abba Mar, fils de Rav Papa. Abba Mari Rèch Galouta (l’Exilarque). Abba Mari. Abba Mari, frère de Rabbi Yossé. Mar Yénouka, et Mar Kéchicha, fils de Rav H’isda. Mar, fils de Ravina. Mar, fils de Rav Yossef. Mar Kéchicha, fils de Rava. Mar, fils de Yichma’hèl. Mar. Mar, fils de Ah’a, fils de Rava. Mar, fils de Rav Ada, fils de Ahava. Mar, fils de Yidayi. Mar, fils de Amémar. Mar Bérav Achi. Mar, fils de Rav Achi, qui signa la rédaction du Talmud, en un jour propice. Mar, fils de Rav Sama, fils de Achi. Mar, fils de Hamedouri. Mar, fils de H’iya.
Mari Tava de Boug. Maguebila, frère de Rabbi Abba, fils de Kohène (le Prêtre). Rabbi Mouna. Rabbi Mouna, fils de Tanh’oum. Mounbaz. Rabbi Méh’assiya, fils de Idi. Mati. Rabbi Méyacha. Rabbi Méyacha, petit-fils de Rabbi Yéhochoua, fils de Lévi. Rabbi Micha. Rabbi Micha, fils de Yirméya. Rabbi Michone, fils de Naguera (le mesuisier). Malayi, père de Rabbi El’hazar. Rabbi Maloukh ‘Harvaa (l’occidental). Rav Malkhaya. Rav Malkiyou. Rav Mamine.
Tefila A Dire Apres La Lecture Des Noms
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Rav Moshe ben Yona Chlit’a
Rav Shalom ben Yemina Chlit’a
Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel
Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine
Ilan ben Yafa
Yonathan ben Tadela
Odette Odelia Bat Marie Ida
David Philip ben Odette Odelia
Youda ben H’aya
Itskhak ben Smadar
Reouven ben Yasmine
Sarah bat Myriam
Hanna Rahel bat Fanny
Acher Stéphane ben Moché
Israel Meir ben Sima Sim’ha
Ra’hel bat Messaouda
Natacha Dvora bat Myriam
Audrey Avigael Kokhava Guemara bat Hava
Doron Avraham Fradji ben Cecile Esther
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel
Adrien Moche Ben Israel Michael
Rav David ben Solange
Miriam Mireille Janet Bat Ester
Morde’hai ben Juliette
Marie Ida bat Juliette
H’ayabatJuliette
Israel Michael ben Sarah
David ben Ra’hel
Poupée Marguerite Gommara bat Esther
Richard David ben Arlette
Bougid ben Gazella
Fortuna Diamanta bat Garsona
Nina Ginette bat Enriette
Raphael et Eleazar bnei Tsipi
David ben Avraham et Bouba
Eliahou Daari ben Ovad
Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie
Mordehai Meir Haim ben Ra’hel
Rav David Menashe ben Esther
Ra’hel bat Esther
OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)
BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN),
MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)
ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN),
KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)
RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)
ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)